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Programme scientifique paris 2010 - AFVAC

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CONGRÈS <strong>AFVAC</strong> PARIS <strong>2010</strong> 10-11-12 DÉCEMBRE<br />

Posters<br />

Elaboration d’une grille multiparamétrique<br />

d’évaluation de la douleur articulaire chronique chez<br />

le chien<br />

A. MONFLEUR 1 , D. HOLOPHERNE-DORAN , O. GAUTHIER<br />

1. CHUV Nantes – ONIRIS, 22 rue Viviani, 44200 NANTES<br />

En gériatrie canine, l’arthrose occupe une place prépondérante et la douleur<br />

chronique associée est un challenge pour le vétérinaire. En 2007, lors de leur réfl exion<br />

sur la prise en charge de la douleur arthrosique du chien, les experts du projet PANDA<br />

(PlAn National Anti Douleur Arthrosique [1]), ont souligné le manque d’outil fi able de<br />

diagnostic et d’évaluation de cette douleur. Cette étude propose l’élaboration d’un tel<br />

outil, utilisable chez le chien, à destination des vétérinaires praticiens.<br />

MATÉRIELS ET MÉTHODE<br />

Lors du congrès ECVS (Nantes 2009), un questionnaire a été soumis à un panel de 51<br />

chirurgiens vétérinaires, demandant :<br />

(1) de lister exhaustivement les signes cliniques évocateurs de douleur articulaire<br />

chronique (2) d’attribuer à chaque signe une note en fonction de sa sensibilité, soit “<br />

peu “ (=1), “ moyennement “ (=3) ou “ très évocateurs “ (=5) de douleur arthrosique.<br />

Les signes attendus englobent des modifi cations comportementales ou physiques,<br />

décelées aussi bien à l’examen clinique général qu’à l’examen orthopédique.<br />

Les questionnaires ont été traités et les signes les plus proches, se recoupant<br />

ou redondants ont été regroupés en expressions plus générales, elles-mêmes<br />

rassemblées en catégories. La note totale (score cumulé) et la moyenne pondérée ont<br />

ensuite été calculées pour chaque signe clinique. Après exclusion des signes jugés<br />

non pertinents (diffi cilement évaluables, très peu cités, signes physiologiques [2]),<br />

les signes obtenant une moyenne supérieure à 3 et une note totale supérieure à 10<br />

ont été retenus comme items fi naux de la grille d’évaluation. Chaque item s’est vu<br />

associer une échelle descriptive simple à 5 paliers, de fréquence (0 = jamais, 1 =<br />

rarement, 2 parfois, 3 = souvent, 4 = très souvent), ou d’intensité (0 = aucune, 1 =<br />

légère, 2 = modérée, 3 = intense, 4= très intense) selon le type d’item.<br />

RÉSULTATS<br />

Sur 51 questionnaires distribués, 16 ont été remplis. Le nombre total de signes cités<br />

était de 48. Le regroupement initial a permis de réduire ces 48 signes initiaux à 29<br />

expressions génériques, regroupées en 6 catégories : signes à l’examen orthopédique,<br />

mobilité, tempérament général du chien ou attitudes interactives, signes physiques,<br />

signes physiologiques et autres. Après élimination des signes non pertinents, les<br />

15 items qui composent la grille ont fi nalement été sélectionnés, regroupés en 4<br />

catégories. On compte 5 items évaluant le tempérament général du chien, 2 les signes<br />

physiques, 4 la mobilité et 4 l’examen orthopédique. La grille se remplit en attribuant<br />

à chaque item un score entre 0 et 4, pour un score total sur 60, arbitrairement<br />

découpé en 3 “paliers” de douleurs : 0-20 douleur légère, 20-40 douleur intense, 40-<br />

60 douleur très intense. La grille est également accompagnée d’une notice expliquant<br />

les items jugés diffi ciles à comprendre.<br />

DISCUSSION<br />

Cette grille se situe dans la lignée des grilles publiées ces dernières années, pour<br />

l’évaluation de la douleur aiguë postopératoire [3] ou de la douleur chronique [4, 5]<br />

chez les carnivores domestiques. Cependant, ces dernières ne sont pas directement<br />

destinées aux vétérinaires, mais interrogent les propriétaires sur les modifi cations<br />

comportementales induites par la douleur sur leur animal. L’originalité de cette grille<br />

est d’abord d’être à destination des professionnels, tenant compte de paramètres<br />

issus de l’examen clinique orthopédique.<br />

La méthode du panel d’expert permet d’obtenir des items de bonne valeur<br />

scientifi que. La forme fi nale de la grille permet une utilisation en pratique courante<br />

par les vétérinaires praticiens.<br />

>< Confl its d’intérêts<br />

Néant.<br />

STOMATOLOGIE<br />

<strong>Programme</strong> général<br />

Maladie parodontale : prise en charge chronique<br />

Ph. MASSE<br />

Texte non remis<br />

• 129 •<br />

Traitement des stomatites du chat : consensus ?<br />

P. HENNET<br />

DMV, Dip. AVDC, Dipl. EVDC – Clinique Vétérinaire ADVETIA –<br />

5 rue Dubrunfaut – F-75012 PARIS<br />

Les stomatites félines constituent un ensemble d’entités cliniques et non pas une<br />

maladie dont la cause est unique. Derrière ce terme sont souvent regroupées des<br />

présentations cliniques différentes qui se caractérisent par une même symptomatologie,<br />

signe de douleur buccale : dysorexie, sialorrhée, modifi cation comportementale<br />

(prostration ou hyper agressivité). Le tableau lésionnel peut lui être fort différent ;<br />

parodontite, mucite alvéolaire ou buccale, glossite, stomatite caudale, oropharyngite.<br />

L’aspect de la réaction infl ammatoire des muqueuses est également variable, érosif,<br />

ulcéreux, suppuré, ulcéro-prolifératif, ulcéro-nécrotique. L’ensemble de ces signes<br />

cliniques n’est que le refl et des réactions infl ammatoire et immunitaire de la cavité<br />

buccale de l’individu à l’encontre d’agents pathogènes responsables de stimulation<br />

antigénique chronique. Chez le chat, le tableau lésionnel le plus sévère est caractérisé<br />

par une stomatite caudale bilatérale ulcéreuse ou ulcéro-proliférative associée à une<br />

mucite alvéolaire ou buccale (buccostomatite) et une maladie parodontale.<br />

Le traitement doit donc prendre en compte le tableau lésionnel et les agents pathogènes<br />

suspectés.<br />

TRAITEMENT MÉDICAL SEUL<br />

Si les antibiotiques et les anti-infl ammatoires permettent une amélioration temporaire<br />

des signes cliniques, aucune étude n’a pu montrer l’effet curatif de ces traitements<br />

médicaux utilisés seuls. Leur utilisation vise d’une part à diminuer la charge<br />

bactérienne buccale et d’autre part à diminuer l’infl ammation et la douleur et à stimuler<br />

l’appétit (corticoïdes).<br />

Antibiotiques<br />

Il n’existe pas d’espèce bactérienne spécifi que associée aux stomatites chroniques<br />

félines, on privilégie donc les antibiotiques actifs sur la fl ore parodontale aéro-anaérobie<br />

tels que la clindamycine ou l’association spiramycine-métronidazole qui présentent<br />

tous les deux l’avantage d’une administration quotidienne par rapport aux<br />

bétalactamines ou céphalosporine. Chez les chats non manipulables, l’utilisation de<br />

cefovecin (une seule injection pour 14 jours) peut se révéler intéressante.<br />

Anti-infl ammatoires<br />

Corticothérapie<br />

Elle est fréquemment utilisée compte tenu de son double effet anti-infl ammatoire et<br />

orexigéne. Ce n’est malheureusement qu’un leurre puisque le chat qui mange ainsi<br />

mieux ou plus n’est nullement amélioré sur le plan clinique. Le recourt aux corticoïdes<br />

à longue action doit être prohibé à l’exception de chat inapprochables. Nous<br />

préconisons de n’avoir recourt à la corticothérapie que lorsque les autres traitements<br />

médicaux et les traitements dentaires ne permettent pas d’amélioration. Dans ce cas,<br />

nous privilégions l’utilisation de produits d’action rapide telle la prednisolone à 0,5-<br />

1mg/kg/J administrée quotidiennement pendant 7 à 10 jours une CJA afi n de trouver<br />

la dose minimale effi cace (0,5 mg/kg tous les 2 ou 3 jours).<br />

AINS<br />

Si les AINS ne possèdent pas l’action orexigène des corticoïdes, ils ont une activité<br />

antalgique nette. Le méloxicam est le plus fréquemment utilisé compte tenu de son<br />

effet, de sa présentation liquide et de sa bonne tolérance chez le chat. Il n’existe pas<br />

de protocole d’utilisation précis des AINS dans ce cas mais des utilisations prolongées<br />

ne semblent pas poser de problème si le chat mange/s’hydrate correctement.<br />

TRAITEMENT DENTAIRE ET TRAITEMENT MÉDICAL<br />

COMPLÉMENTAIRE<br />

Traitement parodontal hygiénique (détartrage supra-gingival et débridement<br />

ultrasonique sous gingival, polissage) : toutes les dents souffrant de parodontite<br />

faible à modérée sans autre lésion.<br />

Extractions dentaires<br />

Dents présentant une lésion de résorption<br />

Dents souffrant de parodontite en présence de mucite alvéolaire/buccale (buccostomatite)<br />

ou de stomatite caudale<br />

Dents à pulpe nécrotique en l’absence d’un traitement canalaire<br />

En cas de récidive et d’aggravation = Interféron recombinant félin, Antibiotiques<br />

et AINS<br />

Une étude récente (Girard et Hennet, 2005) portant sur le traitement de 60 chats<br />

porteurs chroniques de Calicivirus et présentant une stomatite caudale chronique est<br />

venue complétée l’étude faite il y a 10 ans (Hennet, PMCAC, 1995).<br />

Les résultats de ces deux études montrent que l’approche thérapeutique que nous<br />

proposons permet d’obtenir :<br />

- la guérison clinique (arrêt de tout traitement) de 50-60 % des chats ;<br />

- une amélioration signifi cative (diminution nette du besoin en médicament) de 30-<br />

40 % des chats ;<br />

- une absence complète d’amélioration d’environ 10 % des chats.

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