Programme scientifique paris 2010 - AFVAC
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CONGRÈS <strong>AFVAC</strong> PARIS <strong>2010</strong> 10-11-12 DÉCEMBRE<br />
cune métastase pulmonaire n’a été reportée dans l’ensemble des cas (0/12). Des<br />
adénomégalies axillaires ont été identifi ées (4/12) pouvant représenter l’existence de<br />
métastases lymphatiques.<br />
DISCUSSION<br />
Au vu des résultats portant sur ces 12 cas, il apparaît que le recours à l’imagerie scanner<br />
permet de réaliser un bilan d’extension complet et précis lors de suspicion de tumeur<br />
du plexus brachial. Une reconnaissance des masses anormales juxtavertébrales<br />
ou axillaires est possible, même de faible taille (10 mm), souvent non palpables. Le<br />
scanner permet d’appréhender également le degré d’invasion du canal vertébral<br />
(sans recourir au myéloscanner) et de réaliser un bilan d’extension locorégional et à<br />
distance. Toutes ces informations sont utiles au clinicien dans sa démarche thérapeutique<br />
et guident au mieux la réalisation ou non d’un geste chirurgical.<br />
CONCLUSION<br />
Une suspicion de tumeur du plexus brachial doit être envisagée chez le chien lors de<br />
boiterie chronique du membre thoracique, sans cause évidente décelable à l’examen<br />
radiologique. Une amyotrophie et des défi cits nerveux de type motoneurone périphérique<br />
sont les signes cliniques les plus souvent reportés lors de cette affection. Le<br />
scanner apparaît comme un examen complémentaire fi able dans la reconnaissance<br />
des tumeurs du plexus brachial chez le chien et permet la réalisation d’un bilan d’extension<br />
préopératoire précis et fi able.<br />
• Bibliographie<br />
Rudich, Feeney, Anderson. Computed tomography of masses of the brachial plexus and<br />
contributing nerve roots in dogs. Veterinary Radiology and Ultrasound. 2004 ; 45 (1) : 46 – 50.<br />
Mac Carthy, Feeney, Lipowitz. Preoperative diagnosis of tumors of the brachial plexus by use<br />
of computed tomography in three dogs. J Am Vet Med Assoc. 1993 ; 202 (2) : 291-294.<br />
Milovancev, Valenti. What Is Your Diagnosis ? A brachial plexus tumor in a dog. J Am Vet Med<br />
Assoc. 2005 ; 226 (1) : 33-34.<br />
>< Confl its d’intérêts<br />
Néant.<br />
Apport de l’angioscanner dans le traitement des<br />
strictions œsophagiennes liées à des anomalies des<br />
arcs aortiques : illustration à partir d’un cas clinique<br />
F. MEIGE, F. DURIEUX, O. TOULZA<br />
AQUIVET, Zone d’activité Mermoz, 19 rue de la Forêt, F-33320 EYSINES<br />
COMMÉMORATIFS<br />
Un chien croisé mâle de 11 mois est présenté chez son vétérinaire pour des régurgitations<br />
évoluant depuis son plus jeune âge. Des radiographies du thorax ne montrent<br />
pas d’anomalie particulière. Une œsophagographie montre une dilatation de l’œsophage<br />
dans la partie crâniale du thorax associée à une sténose marquée à la base du<br />
cœur. Le chien nous est référé pour traitement chirurgical.<br />
EXAMEN CLINIQUE<br />
L’examen clinique ne montre pas d’anomalie particulière. L’état d’embonpoint de<br />
l’animal relativement correct, bien qu’un peu maigre.<br />
HYPOTHÈSES DIAGNOSTIQUES<br />
L’historique des régurgitations et l’œsophagographie sont compatibles avec une anomalie<br />
vasculaire de la base du cœur (anomalie des arcs aortiques) provoquant une<br />
striction œsophagienne. L’hypothèse la plus probable est une persistance du 4e arc<br />
aortique droit avec un ligament artériel gauche, car c’est l’anomalie la plus fréquemment<br />
rencontrée.<br />
EXAMENS COMPLÉMENTAIRES<br />
Afi n de confi rmer cette hypothèse, un angioscanner est effectué. Celui-ci confi rme la<br />
présence d’une crosse aortique droite (normalement à gauche) et d’un ligament artériel<br />
gauche. Après reconstruction tridimensionnelle, aucune autre anomalie vasculaire<br />
n’est mise en évidence à partir de l’aorte. Un diagnostic de striction œsophagienne<br />
par persistance du 4e arc aortique droit et ligament artériel gauche est donc établi.<br />
TRAITEMENT<br />
Une thoracotomie intercostale est réalisée au niveau du 5e espace intercostal<br />
gauche. Celle-ci confi rme la présence d’une aorte droite. La dilatation, la sténose<br />
œsophagienne et le ligament artériel sont identifi és. Le ligament artériel est ligaturé<br />
avant d’effectuer sa section. Les adhérences et les brides sténosantes sont libérées,<br />
et une dilatation de la sténose est réalisée en introduisant une sonde de Foley dans<br />
l’œsophage. L’absence de sténose résiduelle est vérifi ée par endoscopie œsophagienne<br />
peropératoire. La thoracotomie est fermée sur drain thoracique, de façon<br />
• 60 •<br />
conventionnelle. Le drain thoracique est retiré 24 heures après, et le chien est rendu<br />
à son propriétaire avec une prescription d’alimentation humide.<br />
SUIVI<br />
Le chien est revu 1 mois après son intervention chirurgicale. Le chien ne présente plus<br />
aucune régurgitation lorsqu’il est nourri avec une alimentation humide. En revanche,<br />
avec une alimentation solide à base de croquettes, il présente quelques régurgitations,<br />
beaucoup moins fréquentes qu’en préopératoire cependant. Une œsophagographie<br />
de contrôle montre la persistance d’une dilatation l’œsophage en région<br />
crâniale du thorax. En revanche, la striction à la base du cœur n’est plus présente.<br />
DISCUSSION<br />
Les anomalies vasculaires de la base de cœur entraînant une striction œsophagienne<br />
sont relativement rares. Il existe plusieurs types d’anomalies :<br />
- Persistance du 4e arc aortique droit avec ligament artériel gauche<br />
- Persistance du 4e arc aortique droit avec artère sous-clavière gauche aberrante<br />
- Double arc aortique<br />
- Persistance du 4e arc aortique gauche avec ligament artériel droit,…<br />
L’identifi cation précise de ces anomalies vasculaires est primordiale pour la réussite<br />
du traitement chirurgical. En effet, la voie d’abord ou le traitement diffère en fonction<br />
du type d’anomalie rencontrée. Dans certains cas, leur identifi cation peut s’avérer un<br />
vrai défi pour le chirurgien (1,2). L’angiographie non sélective par tomodensitométrie<br />
est une technique émergente qui est relativement simple à réaliser. Cette technique<br />
permet, grâce notamment à la reconstruction tridimensionnelle, d’obtenir des informations<br />
anatomiques détaillées concernant ces malformations vasculaires. L’identifi<br />
cation du type d’anomalie vasculaire est ainsi grandement simplifi ée : l’approche<br />
chirurgicale peut ainsi être planifi ée avec certitude.<br />
• Bibliographie<br />
1. Hurley K, Miller MW, Willard MD, et al : Left aortic arch and right ligamentum arteriosum<br />
causing esophageal obstruction in a dog. J Am Vet Med Assoc 203:410-412, 1993<br />
2. Holt D, Heldmann E, Michel K, et al : Esophageal obstruction caused by a left aortic arch<br />
and an anomalous right patent ductus arteriosus in two German Shepherd littermates. Vet<br />
Surg 29 : 264-270, 2000<br />
3. Pownder S, Scrivani PV : Non-selective computed tomography angiography of a vascular<br />
ring anomaly in a dog. J Vet Cardiol 10 : 125-128, 2008<br />
4. Christiansen KJ, Snyder D, Buchanan JW, et al : Multiple vascular anomalies in a regurgitating<br />
German shepherd puppy. J Small Anim Pract 48 : 32-35, 2007<br />
5. Du Plessis CJ, Keller N, Joubert KE : Symmetrical double aortic arch in a beagle puppy. J<br />
Small Anim Pract 47 : 31-34, 2006<br />
6. House AK, Summerfi eld NJ, German AJ, et al : Unusual vascular ring anomaly associated<br />
with a persistent right aortic arch in two dogs. J Small Anim Pract 46 : 585-590, 2005<br />
7. Vianna ML, Krahwinkel DJ, Jr. : Double aortic arch in a dog. J Am Vet Med Assoc 225 : 1222-<br />
1224, 1196-1227, 2004<br />
8. Muldoon MM, Birchard SJ, Ellison GW : Long-term results of surgical correction of persistent<br />
right aortic arch in dogs : 25 cases (1980-1995). J Am Vet Med Assoc 210 : 1761-1763, 1997<br />
>< Confl its d’intérêts<br />
Néant.<br />
Tribune des Résidents et Internes<br />
Echographie de contraste de lésions focales rénales<br />
chez 19 chiens et 1 chat<br />
Y. BAEUMLIN (1) , H. HAERS (1) , P. PEY (1) , A. COMBES (1) ,<br />
K. PEREMANS (1) , J.H. SAUNDERS (1) , M. VIGNOLI (2) , F. ROSSI (2)<br />
1. Department of Veterinary Medical Imaging and Small Animal Orthopaedics,<br />
Faculty of Veterinary Medicine, Ghent University, Salisburylaan<br />
133, B- 9820 MERELBEKE - 2. Veterinary Clinic dell’Orologio, Via<br />
Gramsci ¼, I-40037 Sasso Marconi, BOLOGNA<br />
L’aspect de lésions focales rénales en échographie de contraste est décrit chez 19<br />
chiens et 1 chat. La valeur de cet examen dans la détection et la caractérisation de ces<br />
lésions est également évaluée. Les images obtenues sont évaluées qualitativement<br />
selon la présence et le nombre de lésions (détection) ainsi que la répartition de la<br />
prise de contraste pendant la phase précoce artérielle et la phase tardive corticomédullaire<br />
(caractérisation). Le diagnostic fi nal est obtenu par analyse cytologique<br />
(n = 7), analyse histopathologique (n = 9) ou grâce à une image échographique<br />
pathognomonique (n = 4). Les lésions rénales sont malignes chez le chat (carcinome<br />
tubulaire rénal ou CTR) et chez 10 chiens (4 CTR, 2 sarcomes histiocytaires, 2 métastases<br />
d’hémangiosarcome, 1 lymphome B, 1 métastase de chémodectome). Elles<br />
sont bénignes chez 9 chiens (3 kystes simples, 2 abcès, 1 hématome traumatique et 1<br />
hématome idiopathique, 1 nodule nécro-hémorragique, 1 rein polykystique).