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Programme scientifique paris 2010 - AFVAC

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CONGRÈS <strong>AFVAC</strong> PARIS <strong>2010</strong> 10-11-12 DÉCEMBRE<br />

Chez l’animal âgé, la vaccination sera répétée annuellement car, bien que la mémoire<br />

de la réponse immune reste bonne malgré l’âge, la demi-vie des immunoglobulines<br />

et la persistance des cellules immunitaires sont diminuées. Il est préférable de ne<br />

pas recourir à une primo-vaccination, car l’amorce de la réponse immune est moins<br />

bonne chez l’animal âgé.<br />

Chez le chien, la vaccination contre les trois viroses majeures (core vaccines), la parvovirose,<br />

la maladie de Carré et l’hépatite infectieuse, confère une durée d’immunité<br />

d’au moins trois ans, alors que d’autres valences, comme les leptospires, l’herpèsvirus<br />

canin, le parainfl uenza canin et Bordetella bronchiseptica demandent des injections<br />

annuelles voire même plus fréquentes.<br />

Chez le chat, les schémas de vaccination sont complexes et prennent en compte non<br />

seulement la valence, mais aussi le style de vie : chat seul, chat en groupe, chatterie<br />

d’élevage, hôtels, refuges, mais aussi le statut immunitaire (immunodépression<br />

médicamenteuse ou d’origine infectieuse). L’ABCD a récemment publié des lignes<br />

directrices sur la prévention et la gestion des principales maladies infectieuses félines,<br />

qui contiennent des recommandations sur tous les aspects de la vaccination du chat.<br />

• Pour en savoir plus :<br />

Recommandation de l’ABCD : Numéro spécial du Journal of Feline Medicine and<br />

Surgery – Clinical Practice, Infectious diseases : prevention and management, juillet<br />

2009, volume XI, numéro 7.<br />

Lignes directrices de la WSAVA : Day M.J., Horzinek M. et Schultz R.D. Guidelines for<br />

the vaccination of dogs and cats. Journal of Small Animal Practice, <strong>2010</strong>, sous presse.<br />

>< Confl its d’intérêts<br />

Le Dr Etienne Thiry a des relations fi nancières avec la société Merial SA.<br />

Tribune des Résidents et Internes<br />

Étude épidémiologique, clinique et microbiologique<br />

des infections urinaires canines à l’ENVA de 2002 à<br />

2007 : 543 cas<br />

M.CANONNE-GUIBERT (1) , C.MAUREY (2) , H.BOULOUIS (3)<br />

(1) Unité de médecine, (2) Unité de médecine, (3) Unité de<br />

Microbiologie - ENVA - 7 avenue du Général de Gaulle -<br />

F-94704 MAISONS-ALFORT cedex<br />

Les infections du tractus urinaire sont fréquentes chez le chien. L’existence et la diffusion<br />

de mécanismes de résistance rendent indispensables un suivi local, régulier des<br />

germes impliqués et de leur profi l d’antibiorésistance. Les objectifs de notre étude ont<br />

été d’évaluer la fréquence des germes isolés, leur antibiosensibilité et la fréquence<br />

des souches multirésistantes (corésistantes à au moins 3 agents).<br />

MATÉRIELS ET MÉTHODES<br />

Ont été inclus les chiens pour lesquels entre le 1er janvier 2002 et le 31 décembre<br />

2007 une bactériurie signifi cative a été mise en évidence à l’ENVA. Le dénombrement<br />

des germes urinaires est effectué sur milieux de Cled et MacConkey et l’identifi cation<br />

bactérienne à l’aide de galeries de colorations colorimétriques. L’antibiogramme est<br />

réalisé par la méthode de diffusion (gélose Mueller Hinton).<br />

RÉSULTATS<br />

682 prélèvements urinaires ont été inclus, soit 770 isolats dont 613 étaient responsables<br />

d’un premier épisode. Ils proviennent de 543 chiens dont 75 ont récidivé. Dans<br />

75 % des cas, sont isolés E. coli, Staphylococcus intermedius, Proteus mirabilis<br />

ou Enterococcus faecalis. Leur prévalence est stable sur 6 ans. Plusieurs éléments<br />

en pratique clinique permettent de suspecter l’espèce bactérienne. Une chienne a<br />

3 fois plus de risque qu’un mâle d’être infectée par Proteus mirabilis. Lors d’hypercorticisme<br />

et/ou de diabète sucré et chez les chiens sondés, Klebsiella spp. est plus<br />

fréquente qu’en absence de facteurs favorisant les ITU. Le pH urinaire est une aide à<br />

l’identifi cation bactérienne puisqu’à pH inférieur à 6, la probabilité d’isoler E. coli<br />

est forte (70 %) ; à pH égal à 9, Proteus mirabilis devient majoritaire mais à pH<br />

inférieur à 8, la probabilité d’isoler cette espèce est très faible. En premier épisode, 37<br />

% des souches sont multirésistantes, fréquence stable sur 6 ans. Parmi les 4 germes<br />

les plus fréquents, les souches de Proteus mirabilis et Enterococcus faecalis sont<br />

plus fréquemment multirésistantes que les autres espèces. Le sondage est le seul<br />

facteur favorisant étudié dont la présence soit assortie à un risque supérieur d’isoler<br />

une souche multirésistante. Enfi n les souches responsables de récidives sont plus<br />

de deux fois plus souvent multirésistantes que celles responsables de premier épisode<br />

; néanmoins cette fréquence reste stable. Les fréquences de souches résistantes<br />

à l’amoxicilline-acide clavulanique et à l’ampicilline sont en diminution. De même,<br />

la fréquence des souches d’E. coli résistantes à la marbofl oxacine décroît. Seule la<br />

fréquence des souches d’Enterococcus faecalis résistantes à la marbofl oxacine augmente.<br />

• 65 •<br />

DISCUSSION<br />

Jusqu’à présent, aucune étude vétérinaire n’a évalué l’intérêt du pH urinaire pour<br />

suspecter l’espèce bactérienne responsable d’un épisode infectieux. C’est un paramètre<br />

simple, dont la valeur, en aidant à l’identifi cation d’espèce, peut s’intégrer dans<br />

le choix d’un agent antibiotique en attente de l’antibiogramme. La prévalence des<br />

espèces bactériennes et la fréquence des souches multirésistantes en fonction des<br />

facteurs favorisant les ITU sont aussi peu documentées en médecine vétérinaire mais<br />

l’identifi cation de ces facteurs prédisposants peut encore aider le clinicien pour le<br />

choix d’un agent antibiotique. L’évolution des antibiorésistances en particulier pour<br />

E. coli est favorable, corroborant les résultats de précédentes études vétérinaires. La<br />

fréquence de résistance à la céfalexine, souvent prescrite, est stable, proche de la<br />

valeur connue à l’ENVA de 1981 à 1985. L’augmentation des souches d’Enterococcus<br />

faecalis résistantes à la marbofl oxacine est une observation nouvelle en médecine<br />

vétérinaire, faisant craindre un support plasmidique responsable d’une diffusion large<br />

et rapide de ce caractère.<br />

CONCLUSION<br />

En conclusion, pH urinaire, facteurs favorisants et épidémiologie aident à l’identifi -<br />

cation de l’espèce bactérienne responsable d’une infection urinaire ; l’évolution des<br />

antibiorésistances est favorable à l’ENVA mais le risque de multirésistance augmente<br />

lors de sondage ou de récidive.<br />

>< Confl its d’intérêts<br />

Néant<br />

Proposition de facteurs pronostiques pour la<br />

parvovirose canine dans une étude rétrospective<br />

de 33 cas du service de soins intensifs de l’Ecole<br />

Nationale Vétérinaire de Lyon (SIAMU)<br />

J.B. DELSARTE (1) , I. GOY-THOLLOT (2) ,<br />

J. VIALARD (3) , M. HUGONNARD (4)<br />

1. Interne Animaux de compagnie, Oniris, Atlanpole - La Chantrerie,<br />

F-44307 NANTES - 2. SIAMU, Université de Lyon, VetAgroSup,<br />

1 avenue Bourgelat, F-69280 MARCY L’ETOILE - 3. LVD, Université de<br />

Lyon, VetAgroSup, 1 avenue Bourgelat, F-69280 MARCY L’ETOILE -<br />

4. Service de Médecine Interne, Université de Lyon, VetAgroSup,<br />

1 avenue Bourgelat, F-69280 MARCY L’ETOILE<br />

Malgré l’amélioration des connaissances, de nombreux chiens meurent encore de la<br />

parvovirose canine. Le pronostic est rarement évoqué dans la littérature vétérinaire<br />

actuelle, pourtant évaluer la réponse du patient au traitement, ou pouvoir suggérer<br />

un pronostic s’avérerait très utile pour le clinicien. Cette étude rétrospective a pour<br />

but de caractériser la population, les données cliniques et biologiques de chiens atteints<br />

de parvovirose et de proposer des facteurs pronostiques.<br />

MATÉRIEL ET MÉTHODE<br />

Les 33 chiens de cette étude, sortis de la base de données informatisées du SIAMU<br />

dans la période comprise entre mai 2006 et mai 2009 présentaient à l’admission des<br />

signes cliniques fortement évocateurs de la parvovirose canine, regroupant abattement,<br />

douleur abdominale, anorexie, vomissements, diarrhée à caractère hémorragique<br />

ou non, déshydratation et hypovolémie. Le diagnostic de confi rmation reposait<br />

sur la réalisation d’un SNAP PARVO® test à méthode Elisa (pour les 33 chiens) et/<br />

ou une PCR avec typage du virus sur les selles (pour 14 chiens). Pour ces 33 chiens,<br />

la gravité de la maladie a nécessité une hospitalisation de plus de 24 heures. Les<br />

données relatives aux chiens décédés au cours de l’hospitalisation ont été comparées<br />

à celles des chiens vivants à l’aide des logiciels R® et Excel® avec des différences<br />

considérées comme signifi catives lorsque p < 0,05.<br />

RÉSULTATS<br />

Sur les 33 chiens qui répondaient aux critères d’inclusion, 26 (79 %) ont survécu et 7<br />

(21 %) sont décédés. Les sept décès se répartissaient exclusivement sur le printemps<br />

et sur l’automne et concernent des chiens infectés par un parvovirus de type Cpv-2b.<br />

La race, le sexe, l’âge, l’examen clinique d’admission, la numération leucocytaire et<br />

neutrophilique à l’admission comme en cours d’hospitalisation et l’hémoglobinémie<br />

ne différaient pas entre les survivants et les non survivants. Les non survivants étaient<br />

beaucoup plus susceptibles d’être insuffi samment vaccinés (p = 0,02). A l’admission,<br />

les non survivants avaient signifi cativement plus de chance de présenter des douleurs<br />

abdominales (p = 0,008), une hypovolémie (p = 0,01), une lymphopénie (p = 0,008)<br />

et une hypoprotéinémie (p = 0,004). Pendant l’hospitalisation, les non survivants<br />

avaient signifi cativement plus de chance de développer une hypo ou hyperthermie (p<br />

= 0,001), une hypoalbuminémie (p = 0,02), une lymphopénie (p = 0,005), une thrombopénie<br />

(p = 0,001) et une hypotension (p = 0,001). La différence entre la numéra-

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