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Programme scientifique paris 2010 - AFVAC

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CONGRÈS <strong>AFVAC</strong> PARIS <strong>2010</strong> 10-11-12 DÉCEMBRE<br />

Cinq groupes ont été constitués en fonction du diagnostic fi nal : - groupe 1 : maladies<br />

infectieuses, - groupe 2 : maladies infl ammatoires incluant les maladies immunologiques,<br />

- groupe 3 : maladies tumorales, - groupe 4 : miscellanées, - groupe 5 : fi èvre<br />

d’origine non déterminée (sous-groupes : investigation non achevée, véritable fi èvre<br />

d’origine indéterminée « FOI »).<br />

Des examens sanguins, d’imagerie médicale, cytologiques, sérologiques ont été réalisés,<br />

soit de façon systématique soit en raison de découvertes cliniques ou biologiques.<br />

RÉSULTATS<br />

Cinquante cas ont été inclus. Vingt cas concernaient des maladies infl ammatoires et<br />

immunologiques, représentant la majorité des cas pour lesquels un diagnostic fi nal<br />

a pu être obtenu. Dix cas concernaient des maladies infectieuses. Dix-sept cas représentaient<br />

des cas sans diagnostic fi nal : dans seize cas, les investigations n’avaient pu<br />

être terminées, et un cas concernait une véritable FOI.<br />

L’âge moyen des chiens était de 3.1 ans. Aucune corrélation entre le profi l fébrile et<br />

la catégorie diagnostique fi nale n’a pu être établie.<br />

Parmi les examens complémentaires ayant permis l’établissement d’un diagnostic, la<br />

majorité était composée des examens cytologiques.<br />

Tous les animaux malades avaient reçu un traitement antérieur. Une différence signifi<br />

cative était notée entre les moyennes des temps pour obtenir le diagnostic, selon le<br />

cas où un traitement était en cours ou non au moment de la prise en charge.<br />

DISCUSSION<br />

Dans notre étude, un diagnostic défi nitif a été établi dans deux tiers des cas de FOAD,<br />

parmi lesquels le groupe des maladies infl ammatoires et à médiation immune est<br />

le plus représenté (2/3 des cas), suivi par le groupe des maladies infectieuses (1/3<br />

des cas), ce qui est concordant avec les données de la littérature. Le derniers tiers<br />

concerne la catégorie des non diagnostics, dont 1 véritable cas de FOI. Aucune corrélation<br />

n’a pu être mise en évidence entre les catégories diagnostiques et le syndrome<br />

fébrile.<br />

L’hémogramme reste un examen complémentaire de choix en première intention en<br />

vue de l’élaboration du plan d’investigation. Les examens cytologiques sont les examens<br />

les plus informatifs au cours de la démarche diagnostique, contrairement aux<br />

examens d’imagerie et aux examens sérologiques.<br />

CONCLUSION<br />

Les résultats de cette étude concordent avec ceux de la littérature, puisqu’ils révèlent<br />

une prépondérance des maladies infl ammatoires et à médiation immune dans<br />

l’étiologie des FOAD, suivies par les maladies infectieuses. Il semblerait intéressant<br />

d’évaluer à nouveau une corrélation entre les catégories diagnostiques et le profi l<br />

fébrile, sur des effectifs encore plus importants.<br />

>< Confl its d’intérêts<br />

Néant.<br />

Un cas de hernie hiatale à expression clinique<br />

exclusivement respiratoire chez un chien<br />

P. PUJOL, J. HERNANDEZ<br />

CHV Frégis, Service de médecine interne, F-94110 ARCUEIL<br />

ANAMNÈSE<br />

Un Pinscher nain mâle âgé de 2 ans est présenté pour crises de dyspnée suivies<br />

d`épisodes cycliques de fi èvre depuis quelques mois. L’animal est cliniquement sain<br />

entre les crises. Celles-ci sont caractérisées par une dyspnée brutale pouvant survenir<br />

à l’effort ou au repos. La dyspnée semble bruyante et inspiratoire. La description ne<br />

correspond pas à des crises de « reverse sneezing ». Dans les heures qui suivent<br />

l’épisode, un syndrome fébrile apparaît. Celui-ci rétrocède au bout de quelques jours<br />

avec un traitement antibiotique. La voix est normale.<br />

EXAMEN CLINIQUE<br />

L´examen clinique à l’admission est satisfaisant. L’auscultation respiratoire haute et<br />

thoracique est normale. La toux n’est pas déclenchable.<br />

DÉMARCHE DIAGNOSTIQUE<br />

Le diagnostic différentiel est à ce stade assez vaste et inclut toute cause de fausse<br />

déglutition pouvant entraîner une obstruction aérienne supérieure paroxystique suivie<br />

d’un épisode de broncho-pneumonie : hernie hiatale, dysmotilité œsophagienne,<br />

obstruction œsophagienne partielle, dysphagie pharyngée.<br />

Une anomalie laryngée (parésie, polype,…) est également envisagée même si l’expression<br />

paroxystique et la voix normale ne sont pas en faveur.<br />

L’examen radiographique cervico-thoracique ne montre aucune anomalie.<br />

Un repas baryté est ensuite réalisé. Le premier cliché montre une stagnation du<br />

contenu œsophagien dans la partie distale. Le second cliché montre un refl ux gastro-œsophagien<br />

et un engagement de l’estomac dans le thorax signant la présence<br />

d’une hernie hiatale.<br />

• 81 •<br />

L’exploration endoscopique montre la présence d`une invagination gastro-œsophagienne<br />

dynamique (forme de hernie hiatale). La rétrovision<br />

montre un cardia de morphologie normale sans signe de hernie para-œsophagienne.<br />

TRAITEMENT<br />

Compte tenu de la stabilité clinique actuelle, une approche conservatrice est proposée<br />

dans un premier temps. L`utilisation de métroclopramide (Primperid®) une<br />

heure avant chaque repas est indiquée pour son action sur le tonus du cardia. Le<br />

phosphate d’aluminium (Phosphaluvet®) après chaque repas, est employé comme<br />

protecteur de la muqueuse œsophagienne. Un traitement antiacide est également<br />

proposé (Zitac®). Depuis l’instauration de ce traitement médical, aucune crise n’est à<br />

déplorer (1 an de recul). Un traitement chirurgical aurait été proposé en cas d’échec<br />

(œsophagopexie et gastropexie à gauche).<br />

DISCUSSION<br />

Ce cas permet de souligner qu’une maladie digestive peut ne s’exprimer que par des<br />

signes respiratoires. Face à une dyspnée obstructive paroxystique et/ou des épisodes<br />

de broncho-pneumonie d’origine inconnue, une cause gastro-œsophagienne doit indispensablement<br />

être recherchée.<br />

>< Confl its d’intérêts<br />

Néant.<br />

Anomalies laryngées entraînant une dyspnée<br />

majeure chez trois Bull terriers miniatures : une<br />

nouvelle entité ?<br />

L. SOUCHU (1) , C. ESCRIOU (2) , P. MAITRE (1) , C. CAROZZO (1) ,<br />

C. POUZOT (1) , E. VIGUIER (3)<br />

1. Unité de chirurgie de l’ENVL - 2. Unité de Médecine ENVL - 3. Unité<br />

de soins intensifs de VetAgro Sup (Lyon),<br />

ENVL - 1 av Bourgelat, F-69280 MARCY L’ETOILE<br />

Bien que dominées par la paralysie laryngée, les affections à l’origine d’obstruction<br />

laryngée sont multiples. Dans ce cadre, nous décrivons trois cas originaux d’affections<br />

laryngées chez des Bull-Terriers miniatures.<br />

Trois chiens (un mâle et deux femelles) de race Bull-Terrier miniature ont été référés<br />

en urgence pour dyspnée inspiratoire marquée avec une forte suspicion de paralysie<br />

laryngée. L’âge moyen au moment de la consultation était de 2,8 ans (Médiane : 2,5<br />

ans ; écart-type : 1,5 an) avec une durée moyenne d’évolution des signes cliniques de<br />

15,3 mois (Médiane : 12,8 mois ; écart-type : 10 mois).<br />

Dans les 3 cas, la gravité de la dyspnée a motivé, dès l’admission, la mise en place<br />

d’une sonde de trachéotomie.<br />

Les examens laryngoscopiques montraient une volumineuse masse laryngée adhérente<br />

à la corde vocale droite dans 2 cas et gauche pour l’autre cas sur des larynx<br />

apparemment de petite taille. De plus, aucun mouvement spontané des cartilages<br />

aryténoïdes n’a pu être observé. L’abduction manuelle forcée de ceux-ci au moyen<br />

d’un instrument était très diffi cile voire impossible, signe caractéristique d’une ankylose<br />

de l’articulation crico-aryténoïdienne [1]. Dans un cas, une éversion des ventricules<br />

laryngés était également mise en évidence.<br />

Le traitement chirurgical a consisté en l’exérèse de la masse laryngée et de la corde<br />

vocale associée chez les trois chiens à l’aide de « cup-forceps » et sous contrôle endoscopique.<br />

Le ventricule laryngé ipsilatéral a aussi été retiré dans 2 cas.<br />

Seul un chien a survécu avec une nette amélioration des signes respiratoires, un autre<br />

a été euthanasié à cause de la persistance d’une dyspnée marquée, malgré le traitement<br />

chirurgical, et le dernier est décédé des suites de complications respiratoires.<br />

L’analyse histologique des trois masses laryngées révélait des lésions de laryngite<br />

chronique qualifi ée d’ulcérative, de pyogranulomateuse ou de nécrosante et suppurée<br />

en fonction des cas, associées à une destruction cartilagineuse.<br />

L’entité pathologique que nous présentons ici n’a, à notre connaissance, jamais été<br />

décrite. Elle associe des lésions infl ammatoires prolifératives graves à des anomalies<br />

morphologiques et mécaniques (larynx de petite taille, ankylose crico-aryténoïdienne).<br />

L’ankylose de l’articulation crico-aryténoïdienne est un phénomène rare généralement<br />

rencontrée lors de laryngite chronique [1]. Cependant, il est diffi cile de savoir<br />

chez nos chiens si l’on est face à une affection infl ammatoire chronique à l’origine<br />

d’ anomalies mécaniques secondaires ou si au contraire elle est la conséquence<br />

d’anomalies de conformation préexistantes ou si ces deux phénomènes évoluent de<br />

façon concomitante. Des rapports anciens peu précis [2,3] évoquent la possibilité<br />

d’existence d’anomalies laryngées à l’origine de dyspnée inspiratoire chez de jeunes<br />

Bull-Terriers de moins d’un an. La cause n’a pas été clairement identifi ée et aucune<br />

description récente n’est disponible. Une origine génétique était cependant fortement<br />

suspectée. Dans notre cas, les trois animaux sont directement apparentés, les<br />

deux femelles étant issues du mâle atteint.<br />

La prise en charge médico-chirurgicale de ces cas reste à ce jour diffi cile. La corticothérapie<br />

seule ne donne pas de résultats suffi sants et le recours à la chirurgie, afi n de

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