Programme scientifique paris 2010 - AFVAC
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CONGRÈS <strong>AFVAC</strong> PARIS <strong>2010</strong> 10-11-12 DÉCEMBRE<br />
lever durablement l’obstruction laryngée, semble inéluctable. L’ankylose de l’articulation<br />
crico-aryténoïdienne est une contre-indication à la technique de latéralisation<br />
crico-aryténoïdienne qui, de plus, ne traite pas l’obstruction liée aux lésions prolifératives<br />
des cordes vocales. Les techniques de (ventriculo-) cordectomie unilatérale ou<br />
aryténoïdectomie dorsale partielle sembleraient les plus indiquées [4]. Cependant, le<br />
pronostic de cette affection reste encore très réservé. L’utilisation d’un laser chirurgical<br />
permettrait probablement d’améliorer le pronostic en diminuant le traumatisme<br />
chirurgical et donc les complications. Une meilleure compréhension de la pathogénie<br />
permettrait également d’affi ner la prise en charge thérapeutique de ces patients.<br />
En conclusion, une affection laryngée complexe nouvelle probablement héréditaire<br />
combinant petit larynx, ankylose de l’articulation crico-aryténoïdienne et lésions<br />
infl ammatoires prolifératives obstructives semble exister chez le Bull-Terrier miniature.<br />
Nous ne disposons pas du recul suffi sant pour savoir si cela restera isolé à<br />
ces quelques cas ou si cette maladie risque de se développer dans la population de<br />
Bull-terrier miniature.<br />
• Bibliographie<br />
1. Venker-van Haagen AJ : Diseases of the larynx. Vet Clin North Am Small Anim Pract 22:<br />
1155-1172, 1992<br />
2. Baker GJ : Surgery of the canine pharynx and larynx. J Small Anim Pract 13 : 505-513,<br />
1972<br />
3. Cook WR : The upper respiratory tract of the dog and cat. J Small Anim Pract 5 : 309-329,<br />
1964<br />
4. Harvey CE, Venker-von Haagan A : Surgical management of pharyngeal and laryngeal<br />
airway obstruction in the dog. Vet Clin North Am 5 : 515-535, 1975<br />
>< Confl its d’intérêts<br />
Néant.<br />
Posters<br />
Polyarthrite chronique progressive chez un chat<br />
I.RODRIGUEZ, C.CHERVIER, L.DUCHENE, C.ESCRIOU, J.CADORÉ<br />
Unité de médecine, Ecole Nationale Vétérinaire de Lyon, 1 av Bourgelat,<br />
F-69280 MARCY L’ETOILE<br />
La polyarthrite érosive féline est une affection rare chez le chat. Son installation insidieuse,<br />
les diffi cultés associées à l’interprétation de l’examen neurologique et orthopédique<br />
chez le chat ainsi que sa rareté font de son diagnostic un vrai défi .<br />
HISTORIQUE<br />
Silver est un chat mâle stérilisé, croisé siamois de 9 ans présenté pour des troubles<br />
locomoteurs évoluant depuis six mois et apparus après une bagarre entre chats.<br />
Les propriétaires rapportent un dos voûté et une réticence à se déplacer nettement<br />
améliorée lors de la mise en place de traitements corticoïdes. Lors de la première<br />
consultation Silver présentait un dos voûté, une raideur des membres postérieurs, une<br />
boiterie postérieure gauche et une amyotrophie des membres pelviens, sans anomalie<br />
remarquable lors de l’examen neurologique. L’examen électromyographique, les<br />
biopsies musculaires, les radiographies de la colonne lombaire, du bassin et du grasset<br />
gauche n’ont pas montré d’anomalie. L’IRM du rachis a révélé une lésion compatible<br />
avec la présence d’un corps étranger migrant dans les masses musculaires<br />
lombaires. Une exploration chirurgicale de la zone n’a pas été concluante. Lors de<br />
son hospitalisation, et après l’arrêt du traitement corticoïde, l’état du chat se dégrade.<br />
EXAMEN CLINIQUE<br />
Il est très abattu, anorexique et très douloureux. Il présente une démarche raide<br />
et précautionneuse et se déplace avec le dos voûté. Une boiterie intermittente des<br />
quatre extrémités et un gonfl ement des carpes et des tarses sont remarqués. Une<br />
luxation du carpe droit est suspectée à la mobilisation de l’articulation. L’examen<br />
neurologique ne montrait pas d’anomalies.<br />
L’analyse d’urines a montré une densité de 1,044, un pH de 7 et des traces de protéines.<br />
DÉMARCHE DIAGNOSTIQUE<br />
L’exploration du statut infl ammatoire a mis en évidence une leucocytose neutrophilique,<br />
un pic en alpha 2 dans l’électrophorèse de protéines sériques et une protéine<br />
C réactive très augmentée.<br />
Des radiographies des carpes et tarses ont révélé une luxation carpo-antebrachienne<br />
dans l’ extrémité antérieure droite et des productions périostées en regard des deux<br />
tarses et des deux carpes évoquant un processus infl ammatoire chronique.<br />
Des ponctions articulaires des tarses, des carpes et des genoux ont été effectuées.<br />
Une modifi cation macroscopique importante du liquide synovial a été mise en évidence<br />
avec une augmentation nette de la quantité, une diminution de la viscosité et<br />
une couleur jaunâtre. L’examen cytologique du liquide a montré une cellularité très<br />
importante avec une prédominance de PNN, compatible avec une polyarthrite.<br />
Une recherche par PCR de mycoplasme et une analyse bactériologique sur le liquide<br />
• 82 •<br />
articulaire ont été négatives. La recherche d’anticorps antinucléaires a aussi été négative.<br />
TRAITEMENT<br />
Une corticothérapie à base de prednisolone à doses immunosuppressives avec une<br />
diminution progressive lente a été instaurée.<br />
La rémission partielle des troubles locomoteurs a conduit à la décision de rajouter la<br />
cyclosporine au protocole thérapeutique.<br />
Le contrôle un mois après le diagnostic montre une très bonne évolution clinique. Silver<br />
mange bien et se déplace mieux. En revanche, il y a une persistance de la boiterie.<br />
DISCUSSION<br />
La polyarthrite féline est une entité rare. Des origines infectieuses ou non ont été<br />
reconnues.<br />
Les formes infectieuses sont plus souvent associées avec une inoculation directe de<br />
l’articulation, mais si une polyarthropathie est présente, une dissémination hématogène<br />
doit être suspectée. La dissémination bactérienne hématogène est rare chez le<br />
chat et normalement est limitée aux animaux très débilités. Dans l’espèce féline, des<br />
mycoplasmes et des formes L ont été associés au développement d’arthrites érosives.<br />
La PCR de mycoplasme négative et l’absence d’un traitement antibiotique spécifi que<br />
semblent être peu en faveur de cet agent infectieux. Dans la littérature, une infection<br />
pour des formes L a été suspectée sur trois chats avec des abcès sous-cutanés et<br />
une arthrite. La détection de ces bactéries est diffi cile par des techniques de culture<br />
conventionnelles. Elles semblent ne pas répondre aux antibiotiques à large spectre<br />
employés de façon habituelle ; en revanche, la réponse aux tétracyclines a été rapportée.<br />
L’amélioration de Silver sans traitement spécifi que est peu en faveur d’une<br />
infection par des formes L.<br />
Les formes non-infectieuses incluent la polyarthrite associée au lupus érythémateux<br />
systémique (LES), la polyarthrite idiopathique et la polyarthrite chronique progressive.<br />
La polyarthrite idiopathique et lupique semblent être non érosives ; de plus le LES est<br />
normalement en association avec des autres altérations comme glomérulonéphrite,<br />
anémie, thrombopénies ou dermatite, absentes chez Silver. Le titre d’anticorps antinucléaires<br />
négatif n’est pas non plus en faveur de la présence de LES.<br />
Chez Silver, la présence d’une polyarthrite érosive, les résultats négatifs des analyses<br />
microbiologiques et la réponse positive au traitement immunosuppresseur confortent<br />
le diagnostic de polyarthrite progressive chronique.<br />
CONCLUSION<br />
La polyarthrite érosive féline peut être diffi cile à reconnaître surtout lors des stades<br />
précoces. Un examen clinique minutieux ainsi qu’une démarche diagnostique rigoureuse<br />
sont les seuls moyens d’arriver au diagnostic. La présence d’une polyarthrite<br />
érosive en absence d’identifi cation d’agent infectieux et l’amélioration du tableau<br />
clinique avec des immunosuppresseurs confortent le diagnostic.<br />
>< Confl its d’intérêts<br />
Néant.<br />
MÉDECINE INTERNE / NEUROLOGIE<br />
Tribune des Résidents et Internes<br />
Bronchite associée à l’administration de bromure de<br />
potassium chez le Chat : à propos de 4 cas<br />
C. BERTOLANI, A. GABRIEL, J. HERNANDEZ<br />
CHV Frégis, Service de médecine interne, 43 av Aristide Briand,<br />
F-94110 ARCUEIL<br />
Le bromure de potassium (KBr) est un médicament anticonvulsivant très utilisé chez<br />
l’humain et chez le chien. Chez le chat, l’effet anticonvulsivant a également été rapporté,<br />
mais des effets secondaires ont été observés. Une bronchite éosinophilique se<br />
manifestant par de la toux a été constaté dans 50 % des cas dans l’étude expérimentale<br />
citée en [1]. Lorsque le traitement est poursuivi, les signes peuvent évoluer<br />
vers une dyspnée grave mettant en jeu la vie de l’animal. Le premier objectif de<br />
notre étude est de décrire les signes cliniques, radiographiques, endoscopiques et<br />
cytologiques associés à la bronchite induite par l’administration de KBr chez le chat.<br />
Le deuxième objectif est de rapporter le suivi clinique à long terme, afi n de pouvoir<br />
émettre un pronostic.<br />
MATÉRIEL ET MÉTHODES<br />
L’étude est rétrospective et a consisté à rechercher les chats présentés pour toux et/<br />
ou dyspnée associée à l’administration de KBr. Pour chaque cas, les commémoratifs,<br />
l’anamnèse, les signes cliniques, l’examen clinique, les résultats des examens complémentaires,<br />
le traitement et le suivi ont été recueillis.