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JOURNAL OFFICIEL - Débats parlementaires de la 4e République

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liés uns par<strong>la</strong>ient <strong>de</strong> « détaxe <strong>de</strong> l'essence» et les autres — je suis <strong>de</strong> ceux-là— essayaient d'apporter une formule qui,sans présenter les inconvénients <strong>de</strong> <strong>la</strong> détaxé,<strong>de</strong> l'essence pour les clubs, inconvénientsexprimés par M. le ministre <strong>de</strong>s finances,permettrait aux pilotes <strong>de</strong>s clubsd'obtenir une détaxé sur certaines <strong>de</strong> leursheures <strong>de</strong> vol.A ce propos, il serait excellent, indispensablemôme, que soient détaxées lesheures <strong>de</strong> vol pratiquées dans les clubspar les jeunes <strong>de</strong> moins <strong>de</strong> 21 ans.Nous connaissons <strong>de</strong> moins en moins <strong>la</strong>pratique <strong>de</strong> l'aviation par les jeunes gens<strong>de</strong> cet âge, non point qu'ils ne soient pasnombreux sur le terrain — nous en avonsplus que jamais — mais ils ne peuventvoler pour les raisons expliquées tout àllheure.Ne serait-il pas possible, monsieur leministre, d'accor<strong>de</strong>r par quelque moyenqui m'échappe — personne ne connaîtmoins que moi les procédures et habiletésbudgétaires — aux jeunes <strong>de</strong> moins <strong>de</strong>21 ans pratiquant l'aviation légère danslçs clubs une subvention qui serait répartieselon leurs heures <strong>de</strong> vol ?Vos services contrôlent d'une manièrerigoureuse les heures <strong>de</strong> vol pratiquéesdans les clubs; ils les contrôlent à <strong>la</strong> minute,j'al<strong>la</strong>is dire à <strong>la</strong> fraction <strong>de</strong> minute.Il serait donc parfaitement possible <strong>de</strong> savoirqui vole et dans quelles conditions.J'imagine une subvention globale <strong>de</strong>10 millions <strong>de</strong> francs par exemple, pourtout le pays, qui serait affectée à cesjeunes, soit qu'ils se préparent aux brevets<strong>de</strong> premier et <strong>de</strong> <strong>de</strong>uxième <strong>de</strong>gré, soitqu'ils se perfectionnent après avor* obtenuces brevets.Ge<strong>la</strong> est-il, oui ou non, possible ? Si oui,11 y a quelque espoir pour nos jeunes.. Sur <strong>la</strong> détaxe <strong>de</strong> l'essence, vous vousétiez prononcé, monsieur le ministre, jeme le rappelle, avec beaucoup d'autorité.Vous assuriez ce jour-là. l'intérim du ministre<strong>de</strong>s finances, et vous parliez du débatcornélien qui se livrait en vous, car leministre chargé <strong>de</strong> l'aviation aurait voulurépondre beaucoup plus favorablement quene pouvait le faire le ministre <strong>de</strong>s finances.Aujourd'hui, c'est le ministre <strong>de</strong> l'aviationqui va répondre. N'ayant pas les mêmespensées que le ministre <strong>de</strong>s finances, ilvoudra certainement envisager l'avenir <strong>de</strong>ces clubs, et je pense qu'il pourra trouverune solution qui permette enfin à <strong>la</strong> jeu-. nesse <strong>de</strong> ne pas replier définitivement sesailes.Uh autre 'problème sur lequel je voudrais1 revenir rapi<strong>de</strong>ment est celui <strong>de</strong> nosterrains et <strong>de</strong> leur balisage.Je : pense, en particulier, à l'un d'entreeux sur lequel viennent ces jours-ci d'êtreconquis un certain nombre <strong>de</strong> records <strong>de</strong>vol à voile, un terrain <strong>de</strong> Provence, celui<strong>de</strong> 'Roihanin-les-Alpilles, dont a beaucoupparlé puisque les records <strong>de</strong> durée y succè<strong>de</strong>ntaux records <strong>de</strong> durée - on y aparticulièrement remarqué ceux, très courageux,<strong>de</strong> Mlle Marcelle Choisnet et <strong>de</strong>M. : Marchand.Je pense à ce terrain, qui est un terrain<strong>de</strong> records, à <strong>la</strong> limite duquel passe uneligne <strong>de</strong> 13.000 volts. Si un p<strong>la</strong>neur setrouve un peu pris <strong>de</strong> court, il risque <strong>de</strong>heurter <strong>la</strong> ligne et <strong>de</strong> brûler, solution quepersonne n'envisage, mais qui, en certaines1 circonstances, ne saurait êtreévitée.Ce<strong>la</strong> est extrêmement grave, particulièrementpour le très grand terrain dontje parie et qui est peut-être <strong>la</strong> plus belleécole <strong>de</strong> remous qui soit au mon<strong>de</strong>.Cetfë observation est également vraiepour un certain nombre d'autres terrains.I ASSEMBLEE NATIONALE — 2 e SEANCE DU 22 MARS I0Í9 1715Mais je passe, parce que le problèmeserait beaucoup trop vaste et nous savonsqu'il se pose pour tant et tant <strong>de</strong> nosaérodromes, hé<strong>la</strong>s ! en même temps quecelui <strong>de</strong>s crédits.C'est donc, monsieur le ministre, l'immenseinquiétu<strong>de</strong> <strong>de</strong> tous ceux qui pratiquentautant que faire se peut l'aviationi légère et sportive que je voudrais traduireen ce moment. Elle se manifeste d'autantplus que les crédits qui sont aujourd'huiprésentés à l'Assemblée ne nous <strong>la</strong>issentpas beaucoup d'espoir quant aux réparations,aux aménagements, aux remp<strong>la</strong>cements,au balisage.Chaque fois que <strong>la</strong> question s'est poséenous avons rencontré — je me p<strong>la</strong>is à lereconnaître — <strong>la</strong> bonne grâce <strong>de</strong>s services' compétents.| 11 n'en reste pas moins que beaucoup, <strong>de</strong> questions ne peuvent recevoir, en raisonmême <strong>de</strong>s chiffres insuffisants quinous sont soumis, <strong>de</strong> solution satisfaisante.Je voudrais, monsieur le ministre, vousdire notre confiance et notre espoir. Ou¡ bien l'aviation légère et sportive sera <strong>de</strong>!jour en jour un peu plus réduite, et jeÍcense que c'est en même temps le meileur<strong>de</strong> <strong>la</strong> vie <strong>de</strong> ce pays qui se tarirait,ou bien, au contraire, un effort particulierdans le budget présent et dans les budgetsà venir sera fait et alors nous pourronsespérer. C'est en vous, ce soir, monsieurle ministre, que nous mettons nosespoirs. {App<strong>la</strong>udissements au centre etsur divers bancs à droite.)M. le prési<strong>de</strong>nt. La parole est àM. Benoist. (App<strong>la</strong>udissements à l'extrêmegauche.)M. Charles Benoist. Mesdames, messieurs,je voudrais, à mon tour,- insisterI auprès <strong>de</strong> M. le ministre pour qu'il essaie1 <strong>de</strong> faire comprendre, sinon maintenant,du moins plus tard, au ministre <strong>de</strong>s «finances qu'il est anormal d'opérer <strong>de</strong> telsabattements lorsqu'il s'agit <strong>de</strong> <strong>la</strong> sécuritéaérienne.On parle toujours d'aviation prospère,<strong>de</strong> millions <strong>de</strong> kilomètres effectués.Il est c<strong>la</strong>ir que, sans une infrastructuresérieuse, sans une sécurité bien organisée,bien étoffée, l'aviation ne tar<strong>de</strong>rait pas àpéricliter, en raison même <strong>de</strong>s acci<strong>de</strong>ntsqui peuvent survenir par suite du manque<strong>de</strong> sécurité.Il y a là un problème suffisamment importantpour que le ministre chargé dieI l'aviation essaye <strong>de</strong> Convaincre le ministrei <strong>de</strong>s finances.j A ce point <strong>de</strong> vue, nous ne pouvonsqù'accepter les observations faites par lerapporteur, aü nom <strong>de</strong> <strong>la</strong> commission <strong>de</strong>s^finances, et voter l'abattement qui estprévu à titre indicatif.D'autre part, le rapporteur fait étatd'une insuffisance d'explications à proposdu budget et <strong>de</strong> <strong>la</strong> situation financièred'Air-France.Tout à l'heure, M. Livry-Level a parléd'une attaque contre Air-France. 11 nes'agit pas d'une attaque, mais <strong>de</strong> faits quin'ont pas été contestés à <strong>la</strong> commission<strong>de</strong>s moyens <strong>de</strong> communication lorsquenous en avons discuté.On a fait observer, d'autre part, que lesdocuments mis à <strong>la</strong> disposition du rapporteurpour examiner <strong>la</strong> situation d'Air-France portaient pour date ultime cellei du mois d'août 1918. Le rapporteur n'avaitdonc pas tous les documents nécessairespour examiner l'ensemble <strong>de</strong> <strong>la</strong> situationfinancière et, par conséquent, du budgetdi' Air-France.Il était donc normal que le rapporteur; fît <strong>de</strong>s observations à ce sujet,Je voudrais maintenant présenter quelquesremarques à propos du chapitre 502,La commission a opéré sur ce chapitré<strong>de</strong>ux abattements d'un million <strong>de</strong> fraricachacun. Le premier, je viens d'en parler,est <strong>de</strong>stiné à obtenir du Gouvernement<strong>de</strong>s élément 4 précis d'information sur lebudget et <strong>la</strong> situation financière <strong>de</strong> làcompagnie Air-France. Le second est <strong>de</strong>stinéà marquer le désir <strong>de</strong> <strong>la</strong> commission<strong>de</strong> voir développer au maximum l'utilisa-,tion <strong>de</strong>s ressources en matifVe <strong>de</strong> matérielsaériens.Il est, en effet, émineiiiiueiii <strong>de</strong>snablèque le matériel aérien français soit utiliséau maximum, mais il ne faut pas néo^gerpour autant les instal<strong>la</strong>tions à terre.M. Hymans, prési<strong>de</strong>nt du conseil d'administrationd'Air-France, a expliqué, <strong>de</strong>vant<strong>la</strong> commission dos transports et <strong>de</strong>smoyens <strong>de</strong> communication, que, pour lesrévisions périodiifues <strong>de</strong>s avions d'Air».France, qui se situent à 50, tno, 200, 3n0,500, 1.000 heures, etc., on avait construitet équipé spécialement <strong>de</strong>s ateliersPour pouvoir conserver le p rsonncl né-,cessaire à ces ateliers, il a fîllu en mêmetemps — c'est ce qui se pa-^e dans lesenvirons d'Orlv, sur le territoire <strong>de</strong> Paray-Vieille-Poste — construire d* 1 « habitionspour le lo^er.Or, nous pouvons faire observer qu'ilexiste, toute <strong>de</strong> même, en <strong>de</strong>s points trèsvariés <strong>de</strong> notre ¡pays, <strong>de</strong>s atpl'e^c ¿«minésd'une façon mo<strong>de</strong>rne.Les ouvriers qui y sont empio.véb rec<strong>la</strong>mentdu travail à cor et à cri. Un grandnombre d'entre eux sont licenciés ou sontsur le point <strong>de</strong> l'être. Ainsi, alors qu'Air-France construit <strong>de</strong>s instal<strong>la</strong>tions qui nesemblent pas être <strong>de</strong> son ressort, <strong>la</strong> S. N.C. A. S. 0., <strong>la</strong> S. N. C. A. C., <strong>la</strong> S. N. C.C. A. N., <strong>la</strong> S. N. E. C. M. A., toutes «essociétés nationales, ne <strong>de</strong>man<strong>de</strong>nt qu'àtravailler.Toutes les revisions, surtout les revisionsimportantes du matériel d'Air-France, ne pourraient-elles pns être faUe«dans nos usines nationales ?Non seulement ce<strong>la</strong> présenterait l'avantage<strong>de</strong> procurer du travail aux ouvriers<strong>de</strong> nos usines, mais ce<strong>la</strong> éviterait à Air-France <strong>de</strong>s dépenses inutiles.Ce<strong>la</strong> permettrait, en outre, d'éviter <strong>de</strong>sconstruction« nouvelles pour losrer du personnel.«!e désire maintenant présenta quelquesobservations à propos du matériel françaisdont on met trop souvent en « ause <strong>la</strong>qualité et abor<strong>de</strong>r le problème <strong>de</strong> 'aefivité<strong>de</strong> notre industrie aéroniuîiqueNous.avons relevé dans un procès-verbal*<strong>de</strong> <strong>la</strong> chambre pntrona'e <strong>de</strong> l'a ronautlqneendate du 2i novembre 1918, que d^uxlettres du ministère <strong>de</strong> l'air é'a ent parvenuesà « et te chambre patronale, l'unedatée du 5 octobre, l'antre dat^e du 15 novembreOn <strong>de</strong>mandait a <strong>la</strong> chambre patronale<strong>de</strong> prévoir une compression <strong>de</strong>s effectifs,en particulier dans les usines fabriquant<strong>de</strong>s cellules, en vue, d'une pirt. dp [HTmettre<strong>la</strong> concentration <strong>de</strong>s usines et Je *tenir compte, d'autre part, <strong>de</strong> 'a rp^tri^tionprochaine <strong>de</strong>s marchés.Le 16 novembre, <strong>la</strong> chambre patronalerépondait que les effectifs charges <strong>de</strong> <strong>la</strong>construction <strong>de</strong>s cel'ules <strong>de</strong>va ent. pourtenir compte <strong>de</strong>s prévisions mi astérie lies,passer non pas <strong>de</strong> 30.850 à 23.rOO. mais àmoins <strong>de</strong> 20.000 du fait <strong>de</strong> <strong>la</strong> faiblesse "<strong>de</strong>s; comman<strong>de</strong>s.Voilà, par conséquent, une atteinte asoezsérieuse à l'activité <strong>de</strong> nos usines aéronau-; tiques. La même réponse dresse un tab eau| <strong>de</strong>s usines à fermer et dp celles qui <strong>de</strong>vraientralentir leur activité.

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