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culture<strong>La</strong> NR 4622 — Jeudi 2 mai 2<strong>01</strong>311A V I SDIMAJAZZ 2<strong>01</strong>3Mariage entre zarbiranien et maloufconstantinoisMohamed Tehrichi, chercheur en patrimoine immatériel àBéchar, à <strong>La</strong> NR«Il faut protéger les gravuresrupestres de Kenadsa»Le groupe iranien ChemiraniFamily, associé au violonistealgérien KheireddineM’kachiche, a gratifié lepublic constantinois, lundi,dans le cadre de lacinquième soirée duDimajazz, d’une fusionmusicale très réussie où lemalouf a fait bon ménageavec le zarb iranien, uninstrument de percussiond’origine persane.Assis à même le sol, commele veut la tradition,Djamchid Chemirani,considéré comme le maîtreiranien du zarb, et ses deuxfils Keyvan et Bijan, à la saz(sorte de luth à longmanche), accompagnés deM’kachiche, ont repris desmorceaux de musiquemalouf, arrangés par levioloniste algérien,longuement applaudis parl’auditoire. «J’ai vouludonner une touchealgérienne à macollaboration avec la familleChemirani», a indiquéM.Kachiche après cespectacle durant lequel, a-tildit, «le plaisir del’échange et du partage sevoit, s’entend et se ressent».Le groupe persan,accompagné de la voixchaude de l’autre artiste dela famille, MaryamChemirani, a plongél’assistance dans un mondede méditation rythmée où,aux sons du zarb et du saz,Maryam a interprété despoèmes en louange, offranttoutes les émotions à unpublic tenu en haleine. Lespectacle a ensuite continuéde plus belle avec le batteurbelge Stéphane Galland etson groupe improvisécomposé du BrésilienMalcom Braff au piano, deMagic Malik à la flûte, duTurc Ahmet Misirli à lapercussion, de l’EspagnolCarles Benavent à la basse etdu Bulgare Petar Ralchev.<strong>La</strong> danse d’Apa, Pygmalyte,«Hommage à Minino» et lemouachah arabo-andalou«<strong>La</strong>ma Batha Yatathana»furent autant de régals, lepublic tombant sous lecharme d’un jazz inspiré desmusiques traditionnelles.«Que du bonheur», ont ditles spectateurs.R. C., Le chercheur en patrimoine immatériel de la wilaya deBéchar Mohamed Tehrichi a estimé, dans cet entretienaccordé à <strong>La</strong> <strong>Nouvelle</strong> <strong>République</strong>, en marge du 4 e Colloqueinternational d’anthropologie et de musique qui s’est tenu du16 au 21 avril dernier à Béni Abbès (Béchar) que le sitepréhistorique de gravures rupestres de Kenadsa nécessite,aujourd’hui, une protection urgente du fait de son expositionà la dégradation naturelle. Il a d’autre part révélé que lawilaya de Béchar renferme plus de 35 ksour dont certains ontdisparu avec le temps, comme les ksour d’Abadla et d’OuledAyed.<strong>La</strong> NR : <strong>La</strong> wilaya de Béchar estconnue pour ses vieux ksour quisont des bijoux de l'habitatsaharien au niveau de la wilaya.Quelle est leur particularité ?Mohamed Tehrichi : Nous avonsplusieurs ksour qui sont de petitsvillages sahariens répartisdans tout le territoire de la wilayade Béchar. Il y a les ksour dunord de Béchar tels que le ksar<strong>La</strong>hmar, Boukaïs et Mougheul.Ces ksour sont un peu ancienspar rapport à d’autres. Nousavons également des ksour à Kenadsa(datant de plus de 8siècles), le ksar de Taghit, bâtisur une grande roche dans lavallée de Taghit.Il est composé de six ksour : laZaouia El-Fougania, Brika, Berrabi,Bakhti, Taghit et ZaouiaTahtania. On a aussi le ksar deBéchar, celui de Tabelbala et certainsksour d’Abadla. Donc ilexiste plus de 35 ksour dans lawilaya de Béchar (trois au nord,les ksour de Béchar, Kenadsa,trois à Abadla, sept à Taghit etdes ksour répartis tout au longde Oued Saoura jusqu’aux frontièresde la wilaya d’Adrar. Ilsont une architecture traditionnellesaharienne. Je dirai quetoutes les anciennes villes deBéchar sont des ksour.Parmi ces ksour, certains ontdisparu. Quelles en sont lesraisons ?Nous avons perdu quelquesksour, qui se sont dégradés etn’ont pas été restaurés, commele ksar d’Abadla, le ksar OuledAyed et celui de Béchar. Ce ksarest en voie de disparition du faitqu’il a été restauré avec des matériauxmodernes (ciment etbéton), ce qui est non conformeaux normes de la restaurationet qui ne sont pas originels à laconstruction saharienne.Peut-on savoir quels sont lesJournée internationale du jazzKarim Ziad fait son show à Alger,Un spectacle de musique jazzfusion a été animé, lundi à Alger,par le batteur et compositeur dejazz algérien, spécialiste de la fusion,Karim Ziad et son quintet«Karim Ziad Band». Ce spectaclea été organisé par l’Agence algériennepour le rayonnement culturel(Aarc) en célébration de laJournée internationale du jazz, le30 avril de chaque année, instauréen 2<strong>01</strong>2 par l’Organisation des Nationsunies pour l’éducation, lascience et la culture (Unesco),après une première édition animéepar Bojan Z. Jouant à guichetsfermés, à la salle Ibn Zeydounde l’Office Ryad el feth,Karim Ziad a tenu a faire découvrirson dernier album, intitulé«Jdid» (nouveau), en primeur aupublic algérois avant sa sortieprévue prochainement en Algérie.Fidèle à son style toujours portésur la fusion entre le jazz et lesrythmes et sonorités maghrébines,Karim Ziad a présenté unopus inspiré de la musique populairealgérienne dont l’influencediscrète se fondait dans des compositionsoriginales et rythmées.Soutenu par le bassiste antillaisLinley Marthe, le guitariste serbeNenad Gajin, le pianiste françaisDavid Aubaile et son compatrioteVincent Mascart au saxophone,Karim Ziad, en plus d’interpréterdes compositions fusionnées, sepasse d’introduire des instrumentsmaghrébins ou orientauxmais se contente d’imposer cessonorités à la composition et enconduisant son band à la perfection.<strong>La</strong> maîtrise de Karim Ziad lepousse à composer des morceauxsur lesquels les bases rythmiquesqu’il tient à la batterie changentsans arrêt et sans transition touten introduisant des petites sessionsd’improvisation avec sonbassiste de talent Linley Marthe.A la fin du spectacle le batteur invitela voix prometteuse de Kawtharà interpréter un classique deStevie Wonder, «I Wish», réarrangépar le band avant de revenir à savocation première, celle qui faitson succès sur les scènes internationales,la fusion avec la musiquegnawi. Cette dernière partie duvieux ksour classés patrimoinenational ?Le ksar de Kenadsa est classépatrimoine national, celui deBoukaïs n’est pas encore classé.Concernant celui de Mougheul,il est sur le point d’être classécomme patrimoine national.<strong>La</strong> wilaya de Béchar est aussiconnue pour ses stations degravures rupestres...Nous avons quelques sites remarquablesreprésentant la viepréhistorique de l’homme. On apar exemple le site préhistoriquede gravures rupestres de Kenadsa,renfermant des gravuresrupestres et on a, également, lesite préhistoire du sud de Tabelbalaou l’assiette de Marhouma,connue pour ses arbres pétrifiés.Ces derniers existent aussidans le bassin de Tidikelt (ausud d'Adrar). Je tiens à signalerque ces trésors pétrifiés doiventêtre, eux aussi, protégés et préservés.Nous avons égalementla station de gravures rupestresde Taghit. Toutes ces gravuresappartiennent au paléolithiquemoyen et représentent la civilisationdu sud de l’Atlas saharien.Toutes ces gravures représententplusieurs types d’espècesanimales, à savoir desvaches, gazelles, des scènes dechasse, du pastoralisme,etc.Nous avons beaucoup de gravuresrupestres à Béchar, à Tioutconcert est assurée par desmembres du groupe algérien«Ouled Haoussa» qui se sont laissésaccompagner principalementpar Karim Ziad à la batterie et auchant et Linley Marthe à la bassepour renforcer et harmoniser leson du guembri. Avec ce genrede fusion, Karim Ziad est devenuun nom incontournable du célèbreFestival Gnawa et musiquesdu monde d’Essaouira (Maroc)où il a l’habitude d’accompagnerles plus grands noms du diwan(Aïn Sefra), Aflou, El-Ghicha.Plusieurs stations de gravuresrupestres réparties dans lawilaya de Béchar ne disposentpas d’une protection légale.Parmi ces stations, nous citeronscelle de Kenadsa...Le site préhistorique de gravuresrupestres de Kenadsa nécessiteaujourd’hui une protection urgente.Ce site qui renferme desgravures rupestres sur de petitesroches est exposé à l’érosionet à la dégradation naturelles.Il faut donc les protéger àtravers la formation de guidespour assurer leur préservation.Pour finir, la wilaya de Bécharabrite des khizanate oubibliothèques. Quels sont lessites essentiels renfermant cepatrimoine culturel manuscrit ?Nous avons à Béchar deux sitesessentiels renfermant ce patrimoineculturel manuscrit, le premierà Kenadsa, dans la zaouiaEl-Ziania, et le second à Kerzaz,dans la zaouia El-Moussaouia. Ilexiste aussi à Béchar des khizanateprivées. Ces manuscritssont d’une importance capitalepuisqu’ils traitent de diversthèmes relatifs au fiqh, à la religion,au soufisme, à la grammairearabe, à la géographie etaux voyages.Entretien réalisé à Béchar parMehdi Isikiounecomme Hamid El Kasri.Destinée à sensibiliser la communautéinternationale aux vertusdu jazz comme outil éducatif, vecteurde paix, d’unité, de dialogueentre les peuples, la célébrationofficielle de la Journée internationaledu jazz se fera cette année àIstanbul (Turquie), en plus de festivitésprévues dans plusieursvilles du monde dont Constantineoù se déroule actuellement le11 e festival Dimajazz.R. C.