Rapport Développement Durable 2004 - Veolia Finance - Veolia ...
Rapport Développement Durable 2004 - Veolia Finance - Veolia ... Rapport Développement Durable 2004 - Veolia Finance - Veolia ...
2003 2005 2006 2007 2008 2004 Rapport Développement Durable
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2003 2005 2006 2007 2008<br />
<strong>2004</strong><br />
<strong>Rapport</strong> <strong>Développement</strong> <strong>Durable</strong>
VEOLIA ENVIRONNEMENT <strong>Rapport</strong> <strong>Développement</strong> <strong>Durable</strong> <strong>2004</strong><br />
Sommaire<br />
3 Message d’Henri Proglio 1.1, 1.2<br />
4 Stratégie<br />
Indicateurs<br />
GRI* utilisés<br />
5 Présentation du Groupe : les chiffres clés 2.1 à 2.5, 2.8, EC1<br />
6 Notre présence dans le monde<br />
7 La contribution de nos activités au développement durable 1.1<br />
8 L’intérêt économique de notre démarche<br />
9 Notre modèle économique : un service local d’intérêt général 1.1<br />
10 Pour une gestion responsable de la ressource en eau 1.1<br />
12 Faire du déchet une ressource 1.1, EN11<br />
14 Optimiser la gestion de l’énergie 1.1<br />
16 Promouvoir une mobilité durable 1.1<br />
18 Démarche<br />
19 Le gouvernement d’entreprise 2.6, 3.1, 3.2<br />
20 Notre démarche de développement durable HR1, HR6, HR7.<br />
22 La Recherche et <strong>Développement</strong><br />
24 La maîtrise des risques 3.13<br />
25 Le comité d’éthique : instaurer la confiance, assurer l’indépendance 3.16, SO2<br />
26 Plans d’action et performance sociale 3.19, LA1, LA2,LA7, LA9<br />
30 Plans d’action et performance environnementale 3.16; 3.19, 3.20, EN3,<br />
EN5, EN7, EN8, EN10,<br />
EN14,EN17, EN27<br />
36 Dialogue<br />
37 Les relations financières<br />
avec nos principales parties prenantes EC3, EC6, EC8, EC10<br />
38 Comprendre les attentes des parties prenantes 1.1, 2.9, 3.10, 3.11, 3.12<br />
39 Nos responsabilités à l’égard de nos collaborateurs LA1, LA2,LA3, LA5, HR5<br />
42 Le sens du client 3.16, PR8<br />
44 Fournisseurs et sous-traitants :<br />
une politique d’achats responsable 3.16, HR2, HR3<br />
46 Notre engagement au service de la communauté EC10<br />
48 La communauté financière et extra-financière SO4<br />
50 Enjeux<br />
51 Le développement des compétences LA9, LA16, LA17<br />
53 La promotion de la diversité<br />
et la lutte contre les discriminations LA10, HR4<br />
55 Le changement climatique EN3, EN17, EN8, EN14<br />
59 La santé environnementale : un défi essentiel de notre métier PR1<br />
63 Notre empreinte dans les pays émergents 1.1, 2.7, LA8, SO1<br />
66 Tableaux de bord social et environnemental 1.1, 2.7, LA8, SO1<br />
68 Précisions méthodologiques 2.11 à 2.17, 2.19<br />
69 Avis externe 2.20, 2.21<br />
70 Contacts et remerciements 2.10<br />
71 Glossaire<br />
* Global Reporting Initiative, www.globalreporting.org<br />
CLÉS DE LECTURE PAGES<br />
• Informations économiques 5, 6, 8 à17,19, 37, 42 à 45, 48 à 49<br />
• Informations sociales 39 à 41, 51 à 54<br />
Principaux indicateurs sociaux et commentaires 26 à 29, 67<br />
• Informations environnementales 10 à 17, 22 à 23, 55 à 62<br />
Principaux indicateurs environnementaux et commentaires 30 à 35, 66<br />
• Informations sociétales 25, 38, 46 à 47, 59 à 65<br />
Le ginkgo biloba est le dernier descendant<br />
d’un groupe d’arbres qui a peuplé la planète<br />
il y a plus de 200 millions d’années et dont il<br />
ne reste qu’une seule population sauvage dans<br />
l’est de la Chine. Très résistant à la pollution,<br />
aux insectes et aux maladies, ce végétal est<br />
souvent utilisé dans le cadre de programmes<br />
de replantation urbaine. Il aurait également des<br />
vertus curatives pour prévenir l’affaiblissement<br />
de la mémoire. Nous avons choisi le ginkgo<br />
biloba (que nous avions déjà utilisé pour notre<br />
rapport développement durable 2003) comme<br />
symbole de la pérennité de notre démarche<br />
de développement durable.<br />
Glossaire : voir définitions<br />
dans le glossaire en fin de rapport<br />
Les données relatives à la loi sur les Nouvelles Régulations<br />
Économiques (dite loi NRE) se trouvent dans le Document<br />
de Référence <strong>2004</strong> :<br />
• en page 75 pour les informations sociales<br />
• en page 92 pour les informations environnementales
Le message d’Henri Proglio<br />
Il nous faut demain être<br />
le leader des services de<br />
développement durable<br />
L’activité de <strong>Veolia</strong> Environnement donne à notre<br />
Groupe une sensibilité particulière aux enjeux<br />
du développement durable : la croissance<br />
démographique et son corollaire la concentration<br />
urbaine ; les menaces sur la qualité des ressources<br />
naturelles et leur renouvellement ; le réchauffement<br />
climatique dû à l'effet de serre ; l’accès aux<br />
services essentiels dans les pays émergents.<br />
Ces thèmes sont naturellement au cœur de<br />
notre action.<br />
Devant de telles mutations et leurs conséquences<br />
prévisibles pour la planète, le développement<br />
durable exprime bien davantage pour notre<br />
entreprise que sa simple capacité à assumer ses<br />
responsabilités environnementales et sociales.<br />
Première entreprise mondiale de services<br />
à l’environnement, partenaire notamment du<br />
développement et de la modernisation des grandes<br />
cités, notre stratégie de développement durable<br />
influe directement sur l’évolution de notre offre<br />
de services et de notre modèle d'entreprise.<br />
Ces évolutions sont particulièrement sensibles<br />
dans celles de nos activités où la rentabilité est<br />
traditionnellement liée aux volumes :<br />
l’eau, la propreté. Le nouveau modèle, que nous<br />
perfectionnons année après année, est différent.<br />
Il privilégie l’économie des ressources rares et leur<br />
protection, le recyclage et la valorisation, la<br />
production ou l’utilisation d’énergies renouvelables.<br />
Pour les services énergétiques, notre approche, déjà<br />
largement fondée sur l’économie et l’optimisation<br />
des combustibles, s’enrichit d’une nouvelle<br />
dimension, la lutte contre les émissions de gaz<br />
à effet de serre. Nous apprenons à mener celle-ci<br />
de façon efficace mais aussi à la valoriser auprès de<br />
nos clients ou sur les marchés en développement<br />
des crédits d’émissions.<br />
Dans le domaine des transports publics, notre<br />
préoccupation d’optimum économique nous<br />
conduit à inventer des modes de gestion et des<br />
formes de services participant à la construction<br />
d’un modèle de “mobilité durable”.<br />
Ces évolutions nous permettent également<br />
d’accroître l’expertise que nous pouvons mettre<br />
à la disposition des autorités publiques et de nos<br />
clients privés pour répondre à leurs attentes en<br />
matière de développement durable. Nous sommes<br />
ainsi en mesure de développer nos activités tout<br />
en participant à la mise en œuvre de modes<br />
de gestion plus équilibrés et plus performants<br />
en termes environnementaux et sociaux.<br />
Leur description est un des éléments importants<br />
de ce rapport.<br />
Nous avons également souhaité traiter de façon<br />
plus approfondie les enjeux qui nous paraissent<br />
les plus essentiels, ceux qui correspondent<br />
aux attentes les plus centrales de nos parties<br />
prenantes. Nous consacrons ainsi des<br />
développements spécifiques aux questions<br />
de développement des compétences dans<br />
l’entreprise, de la lutte contre les discriminations,<br />
de nos impératifs sur le changement climatique<br />
et la santé environnementale et de notre<br />
empreinte dans le monde émergent.<br />
Au terme de cette nouvelle étape dans notre<br />
démarche au service du développement durable,<br />
j’ai le sentiment que nous avons acquis une plus<br />
grande maturité, quelques importants que soient<br />
les progrès qui nous restent à faire, par exemple en<br />
matière de sécurité au travail, point sur lequel<br />
j'entends que porte tout particulièrement l'effort<br />
dans les mois à venir. L’entrée dans le FTSE4Good<br />
– et plus récemment dans l’ASPI –, notre distinction<br />
dans le classement de Global Reporters pour<br />
le PNUE, la note A+ attribuée par le cabinet<br />
BMJ CoreRatings en sont des signes encourageants.<br />
Je souhaite à présent que ces progrès nous incitent<br />
à aller plus loin et plus vite dans cette voie.<br />
Nous sommes aujourd'hui le leader des services<br />
à l’environnement. Il nous faut demain être le<br />
leader des services de développement durable.<br />
Quel intitulé en effet peut mieux répondre à la<br />
mission ambitieuse qui nous est donnée pour les<br />
années à venir : permettre que les villes de demain<br />
demeurent vivables pour leurs habitants ?<br />
Je m’engage à ce que les 250 000 collaborateurs<br />
du Groupe y consacrent toute leur énergie et toute<br />
leur passion.<br />
henri proglio<br />
président-directeur général<br />
3
4<br />
VEOLIA ENVIRONNEMENT <strong>Rapport</strong> <strong>Développement</strong> <strong>Durable</strong> <strong>2004</strong><br />
2003 2005 2006 2007 2008<br />
<strong>2004</strong><br />
Stratégie<br />
<strong>Veolia</strong> Environnement (VE) fournit à ses clients des solutions adaptées aux problèmes qu’ils<br />
rencontrent dans les domaines de l’eau, des déchets, de l’optimisation énergétique et des<br />
transports. VE accompagne ainsi de grandes évolutions du monde moderne :<br />
croissance urbaine, renforcement des exigences environnementales et développement<br />
d’un partenariat public-privé équilibré. Ces évolutions constituent des opportunités pour<br />
le Groupe. Elles se traduisent aussi par des exigences nouvelles. Il s’agit en particulier pour<br />
les années à venir d’affirmer la vocation d’entreprise leader en matière de développement durable<br />
de VE. Cela suppose une forte capacité d’innovation et un effort de maîtrise de nos impacts.
REPÈRES TECHNIQUES / MONDE AXES PRIORITAIRES DE DÉVELOPPEMENT DURABLE CHIFFRES CLÉS <strong>2004</strong><br />
Présentation du Groupe : les chiffres clés<br />
<strong>Veolia</strong> Environnement<br />
251 584 salariés dans 65 pays (au 31/12/<strong>2004</strong>)<br />
Chiffre d’affaires en <strong>2004</strong> : 24,7 milliards d’euros<br />
Un métier : les services à l’environnement<br />
4 activités<br />
DIVISION EAU<br />
VEOLIA WATER*<br />
Chiffre d’affaires : 9,8 milliards €<br />
67 848 collaborateurs dans 55 pays<br />
N°1 mondial des services d’eau<br />
* y compris PROACTIVA<br />
<strong>Veolia</strong> Water aide les collectivités<br />
et les industriels à mieux gérer<br />
leurs services d’eau et<br />
d’assainissement en préservant les<br />
ressources. L’année <strong>2004</strong> a été<br />
marquée par la définition<br />
d’engagements spécifiques de<br />
développement durable et<br />
la poursuite des actions destinées<br />
à faciliter l’accès à l’eau dans les<br />
pays émergents.<br />
R 724 728 km de réseaux<br />
d’eau potable<br />
R 108 115 km de réseaux<br />
d’assainissement<br />
R 3 781 usines de production<br />
d’eau potable<br />
R 2 798 de stations de dépollution<br />
(eaux usées urbaines)<br />
R 110 millions de personnes<br />
desservies<br />
DIVISION PROPRETÉ<br />
ONYX*<br />
Chiffre d’affaires : 6,2 milliards €<br />
78 770 collaborateurs dans 38 pays<br />
N°2 mondial de la propreté<br />
* y compris PROACTIVA<br />
Onyx contribue au développement<br />
durable en réparant les dommages<br />
causés à l’environnement et en<br />
traitant les pollutions générées<br />
par les activités humaines.<br />
Onyx s’engage à aller plus loin en<br />
ouvrant davantage le dialogue<br />
avec les riverains, en participant au<br />
débat sur l’éco-conception des<br />
produits, en valorisant toujours<br />
mieux les déchets dans l’optique<br />
d’en faire une ressource.<br />
R 57,2 millions de tonnes<br />
de déchets traités<br />
R 656 unités de traitement<br />
R 2,24 millions de tonnes eq CO2<br />
d’émissions de gaz à effet de<br />
serre évitées<br />
R 6,173 millions de MWh<br />
d’énergie produite<br />
Chiffre d’affaires <strong>2004</strong><br />
en pourcentage<br />
20<br />
15<br />
25<br />
DIVISION ÉNERGIE<br />
40<br />
DALKIA<br />
Chiffre d’affaires : 5 milliards €<br />
43 286 collaborateurs dans 34 pays<br />
N°1 européen sur le marché des<br />
services énergétiques<br />
Gestionnaire d’installations<br />
énergétiques, Dalkia participe<br />
à la préservation des ressources<br />
naturelles et à la lutte contre le<br />
changement climatique. Dalkia<br />
optimise les achats d’énergie de<br />
ses clients et les aide à améliorer<br />
l’efficacité énergétique de leurs<br />
installations, tant au niveau de<br />
la production, de la distribution<br />
et de l’utilisation de leur énergie.<br />
Par ailleurs, Dalkia est engagé dans<br />
le développement des énergies<br />
renouvelables et dans la mise en<br />
place des mécanismes d’échanges<br />
de permis d’émission de CO2<br />
au niveau européen.<br />
R 80 000 installations gérées<br />
R 620 réseaux de chaleur<br />
et de froid gérés<br />
R 15 millions d’habitants chauffés<br />
R 76 200 MW de puissance<br />
thermique gérée<br />
R 5 100 MW de puissance<br />
électrique installée<br />
Effectifs au 31/12/<strong>2004</strong><br />
en pourcentage<br />
• Eau • Propreté • Énergie • Transport<br />
24,4<br />
17,2<br />
31,4<br />
27,0<br />
DIVISION TRANSPORT<br />
CONNEX<br />
Chiffre d’affaires : 3,6 milliards €<br />
61 288 collaborateurs dans 24 pays<br />
1er transporteur privé terrestre<br />
européen de voyageurs<br />
Le transport collectif est par nature<br />
un métier qui participe<br />
au développement durable.<br />
Le rôle de Connex est de proposer<br />
un service de qualité, sûr et fiable,<br />
accessible et respectueux de<br />
l’environnement et de répondre<br />
aux contraintes nouvelles de la<br />
concentration urbaine.<br />
L’ambition de Connex : être aux<br />
yeux des collectivités locales<br />
l’acteur de référence mondiale<br />
de la mobilité durable.<br />
R 27 800 véhicules<br />
(soit 83% de bus et cars,<br />
12% de tramways, métros<br />
et trains, 4% de taxis<br />
et 1% de bateaux)<br />
R 1,4 milliard de km parcourus<br />
R 2 milliards de voyageurs<br />
(600 millions en France)<br />
5
6<br />
VEOLIA ENVIRONNEMENT <strong>Rapport</strong> <strong>Développement</strong> <strong>Durable</strong> <strong>2004</strong><br />
Notre présence dans le monde<br />
Cette carte traduit la diversité des contextes<br />
dans lesquels nous intervenons. Défini par le<br />
Programme des Nations Unies pour le<br />
<strong>Développement</strong>, l’Indice de <strong>Développement</strong><br />
Humain (IDH) mesure le niveau de développement<br />
moyen atteint par un pays selon 3 critères :<br />
la longévité (indice d’espérance de vie), le niveau<br />
d’instruction (taux d’alphabétisation) et le<br />
niveau de vie (Produit Intérieur Brut) ; il ne se<br />
réduit donc pas à la seule vision économique.<br />
VE réalise 95% de son chiffre d’affaires dans des<br />
pays à IDH fort, et 87% de ses effectifs sont<br />
présents dans ces mêmes pays.<br />
Cette année, nous avons souhaité présenter une<br />
vision du poids économique réel de notre activité<br />
<strong>Veolia</strong> Moyenne des 5 entreprises<br />
Environnement les mieux classées auxquelles<br />
VE est régulièrement comparée*<br />
Chiffre d’affaires 24,7 Mds € Environ 12 fois moins<br />
Part de l’activité Eau dans le chiffre d’affaires 40% Environ 57%<br />
Nombre de pays de présence 65 Environ 8 fois moins<br />
Effectifs 251 584 Environ 27 fois moins<br />
Ce tableau met en évidence la taille, la complexité et la diversité des contextes<br />
dans lesquels s’opèrent les activités de <strong>Veolia</strong> Environnement.<br />
*Entreprises intégrant les indices DJSI ou FTSE Global Index dans la catégorie “Water utilities” / Source : Utopies<br />
STRATÉGIE<br />
en corrigeant les disparités liées aux différences<br />
de niveaux de vies et de pouvoirs d’achat entre<br />
les pays où nous sommes implantés. Notre<br />
présence dans le monde est donc représentée<br />
par une estimation de notre chiffre d’affaires<br />
ajusté à la parité de pouvoir d’achat, afin de<br />
prendre en compte les disparités de niveau de<br />
vie et de prix entre les différents pays. Cette<br />
méthode présente d’une façon plus proche de la<br />
réalité le poids relatif des activités de VE dans les<br />
différentes zones du monde.<br />
NB : les pays de l’Europe de l’Est, de l’Afrique, de<br />
l’Amérique du Sud, de l’Asie et de l’Océanie sont<br />
regroupés.<br />
CA en M€ CA en M€ en parité<br />
de pouvoir d’achat<br />
France 13 504 12 610<br />
Europe de l’Est 1 224 2 616<br />
Amérique du Sud 257 709<br />
Afrique 613 1 750<br />
Asie 520 1 510<br />
Ce tableau met en exergue les différences entre<br />
le chiffre d’affaires et le chiffre d’affaires ajusté<br />
à la parité de pouvoir d’achat.
La contribution de nos activités au développement durable<br />
7
8<br />
VEOLIA ENVIRONNEMENT <strong>Rapport</strong> <strong>Développement</strong> <strong>Durable</strong> <strong>2004</strong><br />
Notre démarche de développement durable permet de prendre en compte les attentes de nos parties<br />
prenantes et de contribuer au développement de notre activité.<br />
Initiatives de développement durable<br />
R Charte de développement durable<br />
R Programme Ethique, Conviction et Responsabilité<br />
R Gestion des risques extra-financiers<br />
R Gestion et développement des compétences, protection des collaborateurs<br />
R Système de Management Environnemental , recueil des données sociales, reporting clients<br />
R Programmes de recherche environnementaux et sociétaux<br />
(Recherche & <strong>Développement</strong> et Institut <strong>Veolia</strong> Environnement)<br />
R Formation et sensibilisation au développement durable<br />
R Charte achats, audits des fournisseurs<br />
R Contribution aux Objectifs du Millénaire pour le <strong>Développement</strong> de l’ONU, partenariats public-privé<br />
Impacts sur l’activité<br />
R Structuration de l’engagement, crédibilité<br />
de la démarche, processus d’amélioration continue<br />
R Orientation stratégique<br />
R Bonne gouvernance<br />
R Respect des réglementations<br />
R Prévention des crises et vigilance<br />
R Offre commerciale, satisfaction et fidélisation<br />
des clients<br />
R Motivation des salariés<br />
R Éco-efficacité et réduction des impacts<br />
R Innovation<br />
R Bonne réputation<br />
R Confiance des parties prenantes<br />
Impacts financiers potentiels<br />
R Facilitation des investissements,<br />
inclusion dans les fonds éthiques, valeur de l’action<br />
R Accès à de nouveaux marchés<br />
R Gains de réputation, capital humain,<br />
gains de productivité<br />
R Maîtrise des risques juridiques<br />
R Amélioration des revenus d’exploitation<br />
R Réduction des charges d’exploitation<br />
La démarche de développement durable :<br />
pour quelles raisons nous engageons-nous et où en sommes-nous ?<br />
STRATÉGIE<br />
L’intérêt économique de notre démarche<br />
Bénéfices sociétaux<br />
R Protection des ressources naturelles<br />
R Lutte contre le changement climatique<br />
(diminution des émissions de CO2)<br />
R Sécurité des produits et services<br />
R Santé environnementale<br />
R Performance environnementale<br />
et productivité des clients industriels<br />
Le Global Compact Challenge est un outil créé par le cabinet SustainAbility permettant d’évaluer l’approche des entreprises en<br />
matière de développement durable, en la comparant à leur position sur une boîte de vitesse allant de 1 (simple réaction au<br />
monde extérieur) à 5 (approche très proactive).<br />
L’évaluation de <strong>Veolia</strong> Environnement révèle que l’entreprise agit en 3 e vitesse, indiquant que le développement durable<br />
signifie pour elle un partenariat croissant avec les parties prenantes. L’entreprise sait mesurer et maîtriser ses impacts ; elle<br />
construit un dialogue bilatéral avec chacune de ses parties prenantes. Elle a identifié l’intérêt économique de sa démarche de<br />
développement durable par une gestion proactive de ses risques et par la maîtrise de sa réputation.<br />
R Participation à la recherche scientifique<br />
et à la prospective<br />
R Impact économique global et local :<br />
emploi direct et indirect<br />
R Transfert de savoir-faire<br />
R Accès aux services essentiels,<br />
réponse aux besoins des populations
Notre modèle économique :<br />
un service local d’intérêt global<br />
Accompagner les évolutions démographiques<br />
et urbaines<br />
Nous vivons actuellement une profonde<br />
mutation de la réalité urbaine fondée avant tout<br />
sur l’accroissement rapide de la population<br />
mondiale et parmi celle-ci de la part des citadins,<br />
qui augmente d’un million chaque semaine<br />
et dépassera d’ici à quatre ans les 50%. L’ampleur<br />
de cette mutation entraîne des contraintes<br />
nouvelles ou supplémentaires majeures<br />
(occupation de l’espace, tensions sur les<br />
ressources naturelles et risques de pollution<br />
accrus). Elle modifie également la nature même<br />
des enjeux de la vie urbaine et s’accompagne<br />
d’une montée des aspirations écologiques, des<br />
exigences et des standards environnementaux<br />
partout dans le monde. Face à cette mutation,<br />
la gestion des grands services urbains reste<br />
largement fondée sur des principes<br />
d’organisation définis il y a plus d’un siècle :<br />
transports en commun souterrains, habitat<br />
vertical des immeubles, généralisation des<br />
réseaux collectifs de fourniture d’eau potable,<br />
services de propreté urbaine intégrant<br />
la collecte des déchets et le nettoiement<br />
des espaces publics, etc.<br />
Inventer une nouvelle économie de services<br />
à l’environnement<br />
L’enjeu pour demain est donc bien d’ inventer<br />
une nouvelle économie de services pour adapter<br />
le fonctionnement de la vie urbaine aux<br />
modifications que connaît l’espace urbain.<br />
Cela passe en particulier par des innovations<br />
technologiques. Il s’agit par exemple de<br />
substitution à des ressources défaillantes<br />
en eau potable, comme le dessalement ou<br />
la réutilisation d’eau usée pour des usages<br />
spécifiques. Cela suppose aussi des évolutions<br />
sociologiques lourdes : la ville de demain ne<br />
pourra probablement pas se dispenser de<br />
systèmes de transports collectifs ambitieux<br />
prenant une partie de la place aujourd’hui<br />
occupée par le transport automobile individuel.<br />
Organiser cette mutation pour en saisir les<br />
opportunités suppose deux préalables :<br />
R Tout d’abord, réaffirmer le rôle central de<br />
l’autorité publique : la coordination sous la<br />
responsabilité des élus de l’ensemble des<br />
principaux services indispensables à la<br />
croissance harmonieuse de la ville est un gage<br />
essentiel de réussite.<br />
R Ensuite, utiliser efficacement la capacité<br />
d’aide à la décision et surtout à la réalisation<br />
offerte par les entreprises privées : la créativité,<br />
l’expertise technique et l’expérience que confère<br />
la gestion de milliers de contrats différents<br />
partout à travers le monde.<br />
En inscrivant son action dans la longue durée et<br />
dans un partenariat équilibré avec les autorités<br />
publiques, le partenariat public – privé répond en<br />
effet aux objectifs du développement durable :<br />
maîtriser conjointement les contraintes<br />
apparemment contradictoires des sphères<br />
sociale, environnementale et économique.<br />
Notre ambition pour l’avenir est d’affirmer dans<br />
ce cadre la vocation de <strong>Veolia</strong> Environnement<br />
à être l’entreprise leader en matière de<br />
développement durable. Cela passe par la<br />
poursuite d’une pratique innovante<br />
d’expérimentations et l’approfondissement des<br />
exigences dans la mesure et le contrôle des<br />
impacts. Cela suppose également de mettre<br />
l’accent sur l’adaptation des modes opératoires<br />
de l’entreprise et de son offre de services aux<br />
données nouvelles que constituent la priorité<br />
à l’économie des ressources rares, la lutte contre<br />
le réchauffement climatique et l’importance<br />
croissante des enjeux de sécurité sanitaire.<br />
Les pages suivantes présentent, pour chacune de nos activités,<br />
la manière dont celles-ci mettent en œuvre<br />
ce modèle économique au service de nos clients.<br />
RRRR<br />
9
10<br />
VEOLIA ENVIRONNEMENT <strong>Rapport</strong> <strong>Développement</strong> <strong>Durable</strong> <strong>2004</strong><br />
Pour une gestion responsable de la ressource en eau<br />
<strong>Veolia</strong> Environnement intervient prioritairement sur le petit cycle de l’eau pour le compte des<br />
collectivités et des industriels. En effet, dans la plupart des pays du monde, les interventions sur<br />
le grand cycle de l’eau (protection des nappes, lacs et rivières) sont du ressort de la puissance<br />
publique. Celle-ci régule les utilisations de la ressource en organisant la solidarité entre usagers.<br />
Toutefois, confrontée à une menace grandissante sur la qualité et la quantité de la ressource,<br />
VE élargit aujourd’hui le champ de son intervention au grand cycle de l’eau. Une gestion efficace<br />
et durable de la ressource suppose un partenariat entre tous les acteurs concernés :<br />
pouvoirs publics, opérateurs privés, consommateurs et entreprises.<br />
Protéger les ressources<br />
La protection des ressources en eau n’est pas seulement un service supplémentaire apporté<br />
par la division Eau à ses clients ; elle est partie intégrante du service proposé et permet une<br />
gestion optimisée du traitement tant du point de vue environnemental qu’économique.<br />
La garantie d’une ressource de meilleure qualité permet en effet de limiter le nombre<br />
d’étapes nécessaires au traitement.<br />
Prévenir et lutter<br />
contre les pollutions accidentelles<br />
Grâce à la prévention des risques sur les bassins versants ,<br />
à l’évaluation de l’impact des rejets accidentels et à la<br />
surveillance en continu de la qualité de l’eau, les pollutions<br />
sont évitées ou détectées rapidement. La prévention et la<br />
limitation des déversements dans le milieu naturel d’eaux<br />
usées sont des priorités.<br />
EXEMPLE À Lyon (France), la division Eau a mis en œuvre une<br />
barrière hydraulique, barrage aux pollutions pouvant affecter<br />
le champ captant utilisé pour la production d’eau potable<br />
du Grand Lyon.<br />
Faire face à la dégradation chronique des<br />
ressources<br />
L’identification des pollutions, leur suivi et leur prévention,<br />
est une priorité afin de sécuriser l’alimentation en eau<br />
potable. Des actions de prévention sont menées avec les<br />
acteurs des bassins versants (opérations concertées de<br />
maîtrise des épandages de nitrates avec les agriculteurs) ou<br />
des acteurs locaux (réduction des rejets des industriels et<br />
des collectivités locales). Le programme de maîtrise des<br />
rejets industriels pour 50 réseaux de collecte d’eaux usées<br />
s’inscrit dans cette démarche. De même, le traitement des<br />
lixiviats est devenu une exigence pour tous les centres<br />
de stockage.<br />
EXEMPLE À Indianapolis (États-Unis), la division Eau<br />
a investi pour améliorer la production d’eau potable, en<br />
supprimant la prolifération d’algues à l’origine de goûts<br />
désagréables pour le consommateur.<br />
Assurer une dépollution de qualité constante<br />
Mettre en place<br />
des périmètres<br />
de protection<br />
Pour limiter les risques<br />
de pollution aux points<br />
de prélèvements, VE<br />
a défini des pèrimètres de<br />
protection qui font l’objet<br />
d’une surveillance<br />
continue. En France, le<br />
Plan National Santé<br />
Environnement de <strong>2004</strong><br />
fixe un objectif de<br />
protection des captages<br />
de 80% en 2008 et 100%<br />
en 2010.<br />
EXEMPLE Près de Paris<br />
(France), VE surveille le<br />
bassin versant de l’Oise<br />
et est systématiquement<br />
consultée pour toute<br />
nouvelle implantation<br />
industrielle.<br />
VE propose différentes technologies de dépollution permettant de s’adapter aux variations<br />
de flux (par temps de pluie par exemple). Ces technologies assurent également une qualité<br />
constante des boues valorisées dans les filières agricoles. L’objectif est de maintenir un<br />
rendement épuratoire supérieur à 80% sur les usines de dépollution des eaux usées<br />
urbaines.<br />
STRATÉGIE<br />
Usine de Shanghai, Chine<br />
Optimiser la gestion<br />
Le savoir-faire de VE ne consiste pas uniquement<br />
à exploiter les installations confiées par ses clients mais<br />
aussi à proposer à ceux-ci des solutions économiques<br />
pour optimiser la production et la dépollution de l’eau.<br />
Gérer les prélèvements<br />
dans une perspective de long terme<br />
Une gestion respectueuse de l’environnement permet de<br />
prélever dans les ressources sans entamer le “capital eau”.<br />
Par exemple, compléter la recharge naturelle des nappes<br />
phréatiques souterraines par une recharge artificielle<br />
permet de restaurer et de protéger les nappes.<br />
EXEMPLE En Australie, la division Eau innove en proposant<br />
de réinjecter les eaux usées traitées dans les nappes<br />
souterraines pour un usage ultérieur lors des périodes<br />
de sécheresse ou de forte demande.<br />
Surveiller la ressource<br />
Grâce à l’installation et l’utilisation de stations d’alerte sur<br />
les rivières et de réseaux de stations de surveillance de<br />
nappes, la division Eau collecte des informations régulières<br />
sur les volumes d’eau disponibles. Cela permet un pilotage<br />
au plus près de l’utilisation des ressources et VE propose en<br />
outre un outil d’aide à la gestion de crise.<br />
EXEMPLE VE exploite 58 stations hydrométriques qui<br />
surveillent les cours d’eau de la Région Provence-Alpes-Côte<br />
d’Azur (France).
Économiser l’eau<br />
La division Eau s’attache à limiter les fuites et<br />
gaspillages. Elle gère plus de 700 000 km de réseaux et<br />
distribue plus de 6,3 milliards de m 3 . Elle agit sur le<br />
réseau lui-même, sur la maîtrise des consommations ou<br />
encore en conseillant les collectivités dans leur politique<br />
de tarification. Outre un prélèvement moindre dans les<br />
ressources en eau, cela permet aux collectivités comme<br />
aux particuliers de faire des économies. VE garantit en<br />
Europe un rendement de réseau supérieur à 80%.<br />
EXEMPLE À Prague (République Tchèque), le rendement<br />
de réseau est passé de 59% à 73% en trois ans.<br />
Proposer des solutions adaptées<br />
pour la filière boues<br />
L’expérience de VE permet d’offrir des solutions adaptées<br />
à chaque étape de la filière de traitement des boues :<br />
réduction des volumes de boues produites (par exemple<br />
par séchage solaire) ; traitement des odeurs ; valorisation<br />
énergétique (par incinération) et agricole (par exemple,<br />
production d’un compost de qualité dans le cadre d’une<br />
démarche Produit).<br />
Un traitement optimisé à la source<br />
Pour ses clients industriels, VE apporte un service<br />
particulier : il s’agit d’analyser les impacts environnementaux<br />
de chaque étape des process afin d’agir au plus près<br />
des sources de pollution.<br />
Développer les ressources alternatives<br />
Pour satisfaire les besoins en eau, notamment dans les zones arides et lutter contre la<br />
surexploitation des ressources naturelles, VE propose des solutions alternatives et s’efforce<br />
de les rendre compétitives. La capacité d’innovation de la division Eau lui permet de<br />
proposer des solutions de moins en moins coûteuses pour résoudre les problèmes posés<br />
par ses clients.<br />
Dessaler<br />
Le dessalement (thermique ou par<br />
membranes) est aujourd’hui une<br />
technique fiable dont le coût tend à<br />
diminuer. Avec près de 3 millions de m 3 /j<br />
de capacité installée et plus de<br />
100 installations, le dessalement de l’eau<br />
de mer est une activité importante de la<br />
division Eau.<br />
EXEMPLE À Ashkelon (Israël), VE construit<br />
une usine qui dessalera 100 millions de m 3<br />
d’eau par an et alimentera 10% de la<br />
population israélienne.<br />
Station de production d'eau potable, Woronara, Australie<br />
Réutiliser les eaux usées dépolluées<br />
Cette solution constitue une alternative<br />
pour produire de l’eau destinée aux<br />
industries (refroidissement, eau destinée<br />
aux chaudières) ainsi que pour l’irrigation.<br />
EXEMPLE À Pornic (France) VE réutilise après<br />
traitement 10% des eaux usées<br />
pour irriguer un golf, soit 100 000 m 3 d’eau<br />
par an.<br />
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12<br />
VEOLIA ENVIRONNEMENT <strong>Rapport</strong> <strong>Développement</strong> <strong>Durable</strong> <strong>2004</strong><br />
Faire du déchet une ressource<br />
Réduire la quantité de déchets et améliorer la recyclabilité des produits<br />
Notre rôle de conseil consiste à aider nos clients industriels tout au long de leur chaîne de<br />
production à réduire la quantité des déchets produits, à développer des produits plus<br />
facilement recyclables et à utiliser des matières premières recyclées. Nous les accompagnons<br />
dans leur approche d’écoconception en leur fournissant des informations sur la recyclabilité<br />
de leurs produits et sur les caractéristiques des matières recyclées que nous pouvons leur<br />
offrir.<br />
Cette approche favorise le développement de la filière “recyclage” car elle facilite le<br />
démontage des produits et réduit le coût du traitement. Ainsi, elle contribue à la création<br />
d’un marché de produits recyclés plus important.<br />
La prestation de services en amont de notre activité traditionnelle nous permet de gagner<br />
de nouveaux contrats. Elle nous permet d’augmenter la valeur ajoutée en offrant une<br />
gamme plus large de services pouvant intégrer plusieurs activités de VE.<br />
EXEMPLE Notre collaboration avec le groupe PSA se fonde sur la création d’une entité<br />
commune (SENSE – Société de l’ENvironnement et de Services de l’Est) qui délègue les services<br />
liés aux différentes activités de VE.<br />
STRATÉGIE<br />
Le “cycle des déchets” fait intervenir quatre catégories d’acteurs, qui ont chacune une influence<br />
importante sur son bilan environnemental.<br />
R Les producteurs et fabricants de produits, en développant des produits plus facilement<br />
recyclables et en utilisant des matières recyclées<br />
R Les consommateurs, en prenant en compte dans leurs décisions d’achat, le volume de déchets<br />
qu’ils génèrent<br />
R Le législateur, en mettant en place un cadre réglementaire et économique incitatif<br />
R Les fournisseurs de services de gestion des déchets, en proposant des solutions innovantes<br />
qui réduisent au minimum les impacts environnementaux des déchets produits.<br />
La combinaison de l’ensemble des efforts ainsi déployés permet une réduction du volume final<br />
de déchets et une meilleure valorisation.<br />
Balle de déchets compactés<br />
Améliorer le recyclage<br />
Une fois que les déchets sont produits, nous proposons<br />
à nos clients des solutions innovantes pour les valoriser.<br />
Ces solutions portent sur l’optimisation de la collecte<br />
sélective et du tri et visent à l’isolement à la source des<br />
différents types de déchets, notamment des déchets<br />
dangereux. Notre action en faveur du recyclage passe<br />
également par un effort de sensibilisation.<br />
Le tri des déchets à la source facilite leur traitement et<br />
permet une réduction des coûts dans la filière “recyclage”,<br />
rendant les matières premières recyclées plus compétitives.<br />
EXEMPLE À Sheffield (Angleterre) au travers du programme<br />
“Waste not, Want not” nous contribuons à sensibiliser<br />
le public afin de réaliser un taux de recyclage des déchets<br />
ménagers de 18% en 2006.<br />
Favoriser la valorisation matière<br />
Le recyclage d’environ 7 millions de tonnes de déchets en<br />
<strong>2004</strong> (14% des déchets traités), nous a permis de contribuer<br />
à l’économie de ressources. Ainsi, nous avons recyclé plus<br />
d’un million de tonnes de matériaux de construction et de<br />
démolition, ce qui représente une augmentation de<br />
34% par rapport à 2003. La valorisation matière de plus<br />
de 2 millions de tonnes de papier et de carton en <strong>2004</strong><br />
(8% de plus qu’en 2003) signifie une réduction de la<br />
consommation énergétique de 6,5 millions MWh, ce qui<br />
correspond aux besoins énergétiques de 120 000 habitants<br />
de la zone OCDE. Le développement d’autres filières de<br />
valorisation spécifiques comme les emballages, les déchets<br />
électriques et électroniques, les pneus et les voitures hors<br />
d’usage, contribuent également au développement de la<br />
valorisation matière.<br />
Développer la valorisation agronomique<br />
Nous avons produit du compost à partir d’environ<br />
1,8 million de tonnes de déchets verts, de biodéchets<br />
(déchets biodégradables collectés séparément) de boues<br />
d’épuration et d’ordures ménagères. L’utilisation de<br />
compost contribue à lutter contre l’appauvrissement des<br />
sols en matière organique. Nous continuons à développer<br />
la filière de compostage en augmentant le nombre de<br />
sites de traitement biologique, en améliorant la qualité du<br />
compost par la recherche de labels de qualité (Écolabel) et<br />
en informant nos clients des caractéristiques du compost.
Promouvoir la valorisation énergétique<br />
Nous contribuons au développement de la valorisation énergétique en modernisant nos<br />
usines d’incinération et en augmentant leur capacité de production d’énergie électrique<br />
ou de chaleur.<br />
EXEMPLE Ainsi la mise en place d’un nouveau turbo alternateur de 23 MW dans l’usine<br />
d’incinération d’ordures ménagères à Vancouver (Canada) a permis la production de<br />
57 000 MWh d’électricité ce qui correspond à la consommation électrique annuelle de<br />
3 600 Canadiens.<br />
Concernant la valorisation énergétique du biogaz dans les centres de stockage de<br />
déchets , les outils de financement mis en place comme l’obligation d’achat d’électricité ou<br />
le crédit d'impôt de production d'énergie (Energy Production Tax Credit - PTC), sont des<br />
facteurs clés pour le développement. Ils sont complétés par les mécanismes prévus par le<br />
Protocole de Kyoto : Mécanisme de <strong>Développement</strong> Propre (MDP) et Mise en Œuvre<br />
Conjointe (MOC) . Nous soutenons leur développement par la mise en place de projets<br />
comme par exemple au Brésil.<br />
EXEMPLE Ainsi, en <strong>2004</strong>, la récupération de biogaz nous a permis de produire 565 000<br />
MWh d’électricité, ce qui représente une augmentation de 6,5% par rapport à 2003.<br />
Usine d'incinération de Shanghai, Chine<br />
Dans une usine de déchets dangereux en Chine<br />
Réduire au maximum les rejets<br />
de nos sites de traitement<br />
Afin de réduire les rejets de nos sites de traitement, nous<br />
avons fixé des objectifs quantifiés qui concernent les<br />
lixiviats , les émissions de GES et les émissions de<br />
dioxines.<br />
Forts de l’expertise du Groupe dans le traitement des eaux<br />
et par la mise en place des “standards minimums internes”<br />
pour tous les centres de stockage opérés par Onyx, nous<br />
nous sommes engagés à équiper 100% des centres de<br />
stockage dont nous maîtrisons l’investissement avec des<br />
systèmes de collecte et de traitement des lixiviats avant<br />
2006.<br />
Notre objectif est d’équiper tous nos centres de stockage<br />
qui acceptent des déchets biodégradables avec un<br />
traitement du biogaz avant 2006.<br />
En matière de réduction des polluants rejetés par les<br />
incinérateurs, notamment les dioxines, nous nous sommes<br />
engagés à atteindre la valeur cible fixée par l’UE de<br />
0,1 ng/Nm 3 dans tous les incinérateurs dont nous<br />
maîtrisons l’investissement en 2005.<br />
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14<br />
.<br />
VEOLIA ENVIRONNEMENT <strong>Rapport</strong> <strong>Développement</strong> <strong>Durable</strong> <strong>2004</strong><br />
Optimiser la gestion de l’énergie<br />
STRATÉGIE<br />
L’élévation du niveau des contraintes en matière de réduction de gaz à effet de serre et<br />
la libéralisation des prix de l’énergie constituent deux incitations puissantes à engager des<br />
démarches d’économies d’énergie et de réduction des émissions.<br />
En adaptant ses offres à la multiplicité et à la diversité des sites gérés et en élargissant la gamme<br />
contractuelle de ses prestations et le périmètre de ses interventions, <strong>Veolia</strong> Environnement aide<br />
ses clients à réduire les impacts sur toute la chaîne de la gestion de l’énergie.<br />
Centrale thermique de Leinefelde, Allemagne<br />
Choisir, acheter et combiner les meilleures énergies disponibles e<br />
Optimiser le choix des énergies primaires, c’est privilégier pour chaque utilisation la ou les<br />
énergies les plus adaptées selon les opportunités locales et le contexte technique,<br />
économique et réglementaire.<br />
L’optimisation de ces choix en amont consiste notamment à :<br />
R Valoriser les énergies fatales (énergies nécessairement générées par un process industriel)<br />
disponibles localement, comme la récupération de gaz industriels, la valorisation énergétique<br />
de l’incinération des déchets, de gaz de mines ou de biogaz de décharges.<br />
R Développer l’utilisation des ressources renouvelables locales, notamment la biomasse ,<br />
la géothermie, ou le solaire thermique. Le recours aux énergies renouvelables et alternatives<br />
a permis d’éviter l’émission de 1 million de tonnes de CO2 sur les installations gérées par<br />
la division Énergie en <strong>2004</strong>.<br />
R Favoriser les énergies les moins polluantes en fonction du contexte, par l’utilisation de<br />
fioul très basse teneur en soufre, la conversion de certaines installations au gaz, etc.<br />
EXEMPLE En Estonie, le passage du fioul lourd au bois sur plusieurs centrales a permis une<br />
réduction de plus de 18 000 tonnes de la consommation de l’énergie fossile et une diminution<br />
des émissions de CO2 de 54 000 tonnes.<br />
Acheter au meilleur coût sur des marchés dérégulés<br />
La libéralisation des prix de l’énergie donne à la division Énergie un rôle majeur au service de<br />
ses clients, celui d’acheteur d’énergie. Par notre force d’achat, par la diversité des installations<br />
gérées, VE apporte à ses clients une grande sécurité dans leur approvisionnement en<br />
volume et en prix.<br />
Mettre en œuvre le meilleur bouquet énergétique sur site<br />
La diversification et l’utilisation conjointe de plusieurs types de combustibles<br />
(fioul, bois, gaz, charbon,…) sur une même installation assurent une gestion plus souple<br />
des approvisionnements pour disposer à tout moment du meilleur bouquet énergétique<br />
en termes d’efficacité économique, thermique et environnementale.<br />
EXEMPLE Sur le réseau de chaleur et de froid de Lyon-Villeurbanne (France), les<br />
investissements engagés par la division Énergie conduiront à utiliser 70% d’énergies<br />
renouvelables et assimilées, principalement biomasse et déchets ménagers, à l’horizon 2007.<br />
Optimiser l’approvisionnement en combustibles<br />
et réduire les nuisances r<br />
Comparativement à la gestion d’installations dispersées,<br />
le développement des réseaux permet la rationalisation et<br />
la sécurisation des stockages, la centralisation des points<br />
de livraison et l’utilisation d’outils de gestion prévisionnelle<br />
des approvisionnements : sécurisation des approvisionnements,<br />
optimisation de la logistique, réduction des<br />
nuisances (limitation du nombre de transports par camion<br />
notamment).<br />
EXEMPLE En <strong>2004</strong>, en France, la division Énergie<br />
a coordonné plus de 38 600 livraisons de combustibles<br />
sur plus de 3 600 sites différents.<br />
Améliorer les rendements énergétiques des<br />
installations thermiques t<br />
L’optimisation technique des installations et la qualité de<br />
leur maintenance sont les leviers principaux mis en œuvre<br />
par la division Énergie pour améliorer les rendements des<br />
installations thermiques.<br />
Cette optimisation se traduit par une diminution des<br />
consommations d’énergie, à confort ou performance égale.<br />
Par ailleurs, la cogénération, qui consiste à associer sur un<br />
site production thermique et électrique, permet d’améliorer<br />
les rendements globaux de production et favorise la<br />
réduction des émissions de gaz à effet de serre . La division<br />
Énergie gère plus de 700 équipements de cogénération<br />
en Europe, représentant environ 3 500 MW électriques<br />
installés et une production électrique de 11 800 000 MW.<br />
EXEMPLE En <strong>2004</strong>, plus de 4,7 millions de tonnes de CO2 ont<br />
été évitées grâce à la cogénération.<br />
Réseau de chaleur et de froid de Lyon-Villeurbanne, France
Maîtriser les rejets t<br />
Au-delà des réductions d’émissions de gaz à effet de serre,<br />
la division Énergie participe à la diminution d’autres types<br />
de rejets par la mise en place d’équipements adaptés :<br />
désulfuration, filtres, brûleurs bas NOx…<br />
EXEMPLE Sur le réseau de chaleur de Tallinn (Estonie),<br />
l’installation de brûleurs bas NOx sur les équipements du site<br />
de Kadaka a permis de diviser par deux les émissions de NOx<br />
et a reçu le prix de la meilleure réalisation énergétique de<br />
l’année par l’Estonian Power and Heat Association.<br />
Diminuer les pertes sur les réseaux de distribution u<br />
A partir d’une chaufferie centrale, la chaleur est distribuée jusqu’aux bâtiments sous forme<br />
d’eau chaude ou de vapeur, par l’intermédiaire d’un réseau de canalisation. Cette distribution<br />
est optimisée en permanence pour adapter la meilleure configuration du réseau aux<br />
variations de la demande, par des opérations d’équilibrage (gestion fine des fluides et des<br />
débits), … Par ailleurs, les opérations de maintenance, la qualité du calorifugeage, etc…<br />
permettent de diminuer les pertes et d’optimiser le rendement de ces réseaux<br />
EXEMPLE Pour mieux utiliser la chaleur produite et transportée, le réseau de chaleur de Lille<br />
a été maillé de telle sorte que, selon la demande, trois chaufferies différentes peuvent être<br />
appelées. Le raccordement d’une quatrième unité est en projet.<br />
Inciter à une utilisation rationnelle de l’énergie i<br />
La division Énergie met à disposition ses compétences et ses moyens pour favoriser chez ses<br />
clients une utilisation rationnelle de l’énergie : automates pour gérer le fonctionnement des<br />
installations en fonction de l’occupation de locaux ou du process industriel, amélioration des<br />
systèmes de chauffage par appartement.<br />
EXEMPLE À Vilnius (Lituanie), la division Énergie a initié avec la municipalité un programme<br />
d’équipement des logements en appareils de régulation individuelle et de mesure individualisée<br />
des consommations.<br />
Valoriser économiquement les progrès environnementaux t<br />
Dans la lutte contre le changement climatique, des instruments tels que les marchés<br />
des permis d’émission de CO2 et les mécanismes de certificats d’économies d’énergie<br />
permettent aujourd’hui à la division Énergie de valoriser les économies de CO2 réalisées.<br />
Une équipe spécialisée a été mise en place par la division Énergie pour gérer ces<br />
mécanismes (voir pages 55 à 58).<br />
À Vilnius en Lituanie<br />
15
16<br />
VEOLIA ENVIRONNEMENT <strong>Rapport</strong> <strong>Développement</strong> <strong>Durable</strong> <strong>2004</strong><br />
Promouvoir une mobilité durable<br />
Opérateur de transport collectif, dans un contexte d’urbanisation croissante, <strong>Veolia</strong> Environnement<br />
concourt à l’amélioration du cadre de vie en proposant des solutions répondant aux contraintes<br />
nouvelles de la ville de demain : réduction de l’espace disponible, multiplication des flux de<br />
transport, pollution de l’air accrue. Ces solutions concourent à améliorer la complémentarité du<br />
transport collectif avec la voiture individuelle, en renforçant l’attractivité des réseaux qu’exploite<br />
VE. En outre, nous élargissons la gamme de services proposés à nos clients : accueil, information,<br />
sécurité, aménagement urbain, actions de proximité, favorisant l’accessibilité pour tous<br />
au transport, quelques soient les contraintes physiques, économiques ou sociales.<br />
<strong>Veolia</strong> Environnement intervient ainsi aussi bien en amont qu’en aval de la gestion de la mobilité<br />
des habitants, bien au-delà de son métier traditionnel.<br />
Améliorer l’attractivité du transport public<br />
La division Transport participe au rééquilibrage des modes de déplacement urbains :<br />
R Par la mise au point et le déploiement de systèmes modernes d’information voyageurs<br />
en temps réel, à la gare de Melun par exemple entre le réseau bus Connex et les lignes<br />
express de trains vers Paris.<br />
R Par la création d’un ensemble de services variés dans les gares, ce qui optimise<br />
le temps d’attente et de transport du client, dans des conditions de confort, de sécurité<br />
et de rapidité améliorées. C’est le cas pour la création de parc relais à St-Étienne et<br />
Bordeaux.<br />
Renforcer ainsi l’attractivité des transports collectifs, c’est créer une dynamique vertueuse<br />
pour la collectivité, les habitants et nos réseaux.<br />
Améliorer le confort et la sécurité du voyageur<br />
Le conducteur est le lien direct et permanent avec le voyageur.<br />
Sa formation est primordiale pour assurer une conduite responsable et respectueuse de<br />
l’environnement. Le Campus VE dispense une formation à la conduite rationnelle et aux<br />
impacts environnementaux. L’objectif est aussi d’améliorer le confort du voyageur,<br />
d’accroître la maîtrise de la consommation de carburant et de réduire les accidents. 90% du<br />
personnel de conduite de la division Transport doit, en plus des formations légales obligatoires,<br />
suivre cet enseignement qui sera rapidement étendu à l’ensemble du personnel.<br />
Tramway de Barcelone, Espagne<br />
STRATÉGIE<br />
Faciliter la mobilité et l’accessibilité de tous<br />
au transport<br />
VE développe et promeut le transport de proximité :<br />
R C’est un maillon essentiel de la chaîne des<br />
déplacements. Il nécessite de réaliser des centrales de<br />
réservations et des transports par circuits virtuels.<br />
Là où un circuit de transport pendulaire ne peut être mis en<br />
place (fréquentation insuffisante, coût excessif) nous<br />
mettons en place des solutions alternatives “à la carte”.<br />
Ces systèmes de “transport à la demande” en site diffus<br />
sont organisés par nos réseaux ou bien en partenariat avec<br />
les taxis pour le transport en zone suburbaine en France<br />
comme aux États-Unis ou aux Pays-Bas.<br />
R La division Transport élabore des partenariats entre<br />
les collectivités et les entreprises, notamment par la mise<br />
en œuvre de plans de déplacement entreprise (transport<br />
de salariés), afin d'encourager le partage de l'espace et<br />
améliorer la qualité de vie dans nos villes.<br />
Faciliter le transport des personnes<br />
à mobilité réduite<br />
R Nous participons à la conception de véhicules spécialisés<br />
pour le transport de personnes à mobilité réduite ou<br />
d’utilisateurs de fauteuils roulants : le Microbus a été créé<br />
avec le constructeur Gruau.<br />
R Nous apportons des services complets<br />
et innovants sur des “micromarchés” avec Wathoo.<br />
Ce service intègre la desserte spécialisée par véhicules<br />
électriques et le centre d’appels à la demande sur un site<br />
“fermé”, dans un centre hospitalier.<br />
EXEMPLE Au sein de l’Institut Gustave-Roussy de Villejuif<br />
(France), un transport à la demande “écologique” et<br />
silencieux satisfait le transport des patients et des visiteurs<br />
entre les différents sites médicaux, d’hébergement<br />
ou de visites…
Apporter notre expertise technique<br />
à nos clients collectivités et entreprises<br />
VE analyse les contraintes spécifiques d’exploitation sur des territoires et bassins de vie.<br />
Elle est force de proposition auprès des collectivités, notamment pour faciliter le choix des<br />
flottes de véhicules réalisant la meilleure adéquation des coûts d’investissement ou<br />
d’exploitation par rapport aux émissions polluantes.<br />
La division Transport apporte son conseil en matière de choix de carburant pour les flottes<br />
de ses clients (GPL ,GNV , électricité…), en matière de mise en place de filtres à particules<br />
afin de limiter les rejets polluants avec le soutien de partenaires reconnus (Ademe)<br />
VE cherche à valoriser les efforts fournis par les réseaux et les collectivités relatifs aux<br />
“économies d’émissions” des polluants ainsi que les solutions d’amélioration de la gestion<br />
de la mobilité.<br />
Train de Melbourne, Australie<br />
Maîtriser les impacts<br />
La modernisation des flottes, qui participe de la réduction<br />
des émissions polluantes, est un objectif prioritaire :<br />
au-delà du pourcentage de véhicules “propres” de sa flotte<br />
(27%), la division Transport met en œuvre un programme<br />
d’équipement des bus et cars, dont la première étape<br />
concernera d’ici à 2008, 1 500 véhicules en France.<br />
VE suit également les impacts environnementaux indirects<br />
liés au traitement des eaux de lavage, au recyclage des<br />
déchets, à la pollution des sols ou aux nuisances sonores.<br />
17
18<br />
VEOLIA ENVIRONNEMENT <strong>Rapport</strong> <strong>Développement</strong> <strong>Durable</strong> <strong>2004</strong><br />
2003 2005 2006 2007 2008<br />
<strong>2004</strong><br />
Démarche<br />
Depuis plusieurs années, nous avons construit un modèle de gestion et de coordination du<br />
développement durable avec la volonté d’en faire un outil de pilotage de la performance<br />
d’entreprise, lisible et rigoureux. C’est avant tout une dynamique de progrès que nous cherchons<br />
à mettre en œuvre. Elle repose sur trois étapes : l’identification d’enjeux, la mise en place de plans<br />
d’actions et la définition d’indicateurs de suivi et de performance. Cette architecture structure<br />
l’ensemble de l’entreprise à travers le système de management environnemental, le recueil<br />
des données sociales et les reportings déployés dans les domaines financier, des achats<br />
et de la satisfaction clients.
Administrateurs<br />
entre eux<br />
et vis à vis du<br />
management<br />
Auditeurs<br />
vis à vis du<br />
management<br />
Administrateurs<br />
Actionnaires<br />
Autres<br />
parties prenantes<br />
Le gouvernement d’entreprise<br />
R Depuis le 30 avril 2003, <strong>Veolia</strong> Environnement<br />
est une société anonyme à conseil<br />
d’administration. Elle est cotée sur l’Eurolist<br />
d’Euronext Paris et sur le New York Stock<br />
Exchange (NYSE). Son conseil d’administration, qui<br />
compte 14 membres (dont 9 sont indépendants),<br />
s’est doté d’un règlement intérieur suivant les<br />
recommandations du rapport Bouton. Au cours<br />
de l’exercice écoulé, le conseil s’est réuni 9 fois,<br />
avec un taux moyen de présence de 85% environ.<br />
Une évaluation du conseil d’administration a été<br />
menée au cours du premier trimestre <strong>2004</strong> : son<br />
fonctionnement et celui de ses comités est jugé<br />
satisfaisant. Des améliorations sont néanmoins<br />
préconisées telles que développer les échanges<br />
relatifs aux activités opérationnelles et à la<br />
communication, renforcer la fréquence d’information<br />
en matière de trésorerie, d’engagements hors<br />
bilan de gestion des risques.<br />
R Le comité des comptes, d’audit et des<br />
engagements comprend 4 membres, dont 3 sont<br />
indépendants. En <strong>2004</strong>, il s’est réuni 6 fois.<br />
Évaluation de la performance de <strong>Veolia</strong> Environnement<br />
INFORMATIONS ÉCONOMIQUES IMPLICATION DANS LES DÉCISIONS INDÉPENDANCE<br />
Présence d'au moins 50% d'administrateurs indépendants au sein du conseil et des comités<br />
(comité des comptes, d'audit et des engagements et comité des nominations<br />
et des rémunérations) :<br />
• Indépendance : définition cf. Document de référence, chapître 6, §6.1.1.1<br />
Durée du mandat d'un administrateur de 4 ans en moyenne<br />
Les commissaires aux comptes ne peuvent fournir de prestations de conseil à l’exception<br />
des prestations accessoires à l'audit<br />
Réunions auditeurs-administrateurs sans présence du management<br />
Maximum de 5 mandats cumulés<br />
Nombre de réunions et taux moyen de participation au conseil et aux comités :<br />
• Nombre de réunions<br />
• Taux de participation<br />
Évaluation annuelle du fonctionnement du conseil et des comités<br />
Évaluation formalisée du fonctionnement du conseil tous les 3 ans<br />
Part des votes exprimés en assemblée générale par les actionnaires présents, représentés<br />
ou votant par correspondance en <strong>2004</strong> (donc hors mandats au président)<br />
Taux de participation (quorum) à la dernière assemblée générale (<strong>2004</strong>)<br />
Nombre de résolutions liées à la responsabilité sociale de l'entreprise (RSE) proposées<br />
et votées en assemblée générale en <strong>2004</strong><br />
Nombre d'intervenants ayant abordé des questions liées à la RSE en <strong>2004</strong><br />
Rémunération <strong>2004</strong> du mandataire social (P-DG) 3<br />
Critères de détermination et de fixation de la rémunération du mandataire social<br />
et des principaux dirigeants<br />
Nombre d'options de souscription d'action attribuées en <strong>2004</strong> au mandataire social (P-DG)<br />
et pour les dix plus importantes attributions<br />
• Options attribuées au mandataire social<br />
• Dix plus importantes attributions<br />
Outre l’examen des comptes semestriels et<br />
annuels, il a effectué en <strong>2004</strong> d’importants<br />
travaux notamment sur le passage aux nouvelles<br />
normes comptables IFRS et la situation de<br />
liquidité de la société et a examiné le programme<br />
d’audit interne et les missions et honoraires des<br />
commissaires aux comptes.<br />
Le comité des nominations et des rémunérations<br />
est composé de 3 membres, dont 2 sont<br />
indépendants. En <strong>2004</strong>, il s’est réuni 2 fois. Il fait<br />
des propositions au conseil notamment quant<br />
à la rémunération des mandataires sociaux, en<br />
matière d’attribution de stock-options ou<br />
concernant l’indépendance des administrateurs.<br />
R Le comité de communication est composé,<br />
outre le président-directeur général et le directeur<br />
général exécutif, des directeurs généraux de<br />
chacune des divisions opérationelles et des<br />
principaux directeurs des services centraux du<br />
Groupe. Il s’est réuni 2 fois en <strong>2004</strong>.<br />
R En mars <strong>2004</strong>, le comité exécutif de VE<br />
a créé un comité d’éthique (voir page 25).<br />
STANDARDS DE BONNE GOUVERNANCE ENTREPRISE AU 05/04/2005<br />
1 À la connaissance de la société, sur la base des déclarations des administrateurs et hors dérogations légales.<br />
2 Évaluation non encore réalisée depuis l'adoption de la forme sociale de société anonyme à conseil d'administration en 2003.<br />
3 Rémunération brute globale comprenant rémunération fixe, variable, jetons de présence versés par la société et ses filiales, et avantages en nature.<br />
www.durable.veoliaenvironnement.com<br />
<strong>Rapport</strong> Annuel et Document de Référence <strong>2004</strong><br />
Conseil Comité Comité nom.<br />
d'adm. comptes & remunér.<br />
9/14 3/4 2/3<br />
6 ans (renouvellement de la moitié par<br />
roulement tous les 3 ans)<br />
oui (sauf exceptions marginales)<br />
oui (cf. notamment comité des comptes)<br />
oui 1<br />
Conseil Comité Comité nom.<br />
d'adm. comptes & remunér.<br />
9 6 2<br />
85% 72% 100%<br />
oui, réalisée en <strong>2004</strong><br />
oui 2<br />
95,67%<br />
60,67%<br />
aucune<br />
1 sur 13 questions<br />
1 472 430 €<br />
Voir § 6.1.2.1 et 6.3.1.1<br />
du document de référence <strong>2004</strong><br />
110 000<br />
350 000<br />
19
20<br />
VEOLIA ENVIRONNEMENT <strong>Rapport</strong> <strong>Développement</strong> <strong>Durable</strong> <strong>2004</strong><br />
Les textes auxquels nous nous référons<br />
La Charte du <strong>Développement</strong> <strong>Durable</strong><br />
de <strong>Veolia</strong> Environnement (2000)<br />
Elle guide notre action en matière de développement<br />
durable. Elle a été rénovée en <strong>2004</strong> afin d’être mieux<br />
comprise par tous et de refléter l’évolution de nos<br />
préoccupations.<br />
Nos 5 valeurs (2001)<br />
Sens du client / Responsabilité / Innovation / Performance /<br />
Solidarité.<br />
Le Programme Ethique, Conviction et Responsabilité (2003)<br />
– Voir page 25.<br />
La Charte Achats (2003)<br />
Elle guide notre démarche dans nos relations avec nos<br />
fournisseurs, tant en matière de règles de conduite que<br />
d’indicateurs de performance.<br />
La Charte des Droits Sociaux Fondamentaux (1996)<br />
Elle présente les principes fondateurs de notre politique<br />
sociale.<br />
L’intégration du développement durable<br />
dans notre organisation<br />
R L’implication de tous<br />
Nous sommes attentifs à faire du développement<br />
durable une dimension évidente et permanente<br />
de l’exercice de notre métier. L’équipe en charge<br />
de sa gestion est volontairement restreinte, et<br />
rattachée au Président-Directeur général.<br />
Elle a pour mission de porter la stratégie de<br />
développement durable, d’animer la démarche<br />
d’information et de sensibilisation au sujet en<br />
interne comme vers l’extérieur, d’apporter son<br />
expertise aux projets de développement durable<br />
de VE et de coordonner le reporting afin de<br />
restituer une information complète et conforme<br />
aux attentes de nos parties prenantes . Elle<br />
s’appuie pour cela sur les grandes directions<br />
fonctionnelles du Groupe et sur les divisions<br />
opérationnelles, chargées du recueil et de la<br />
consolidation des données, du pilotage des plans<br />
d’action et de la fixation des objectifs.<br />
R La sensibilisation<br />
Nous nous employons à intégrer le<br />
développement durable à l’ensemble de nos<br />
supports d’information et de communication<br />
interne : intranet, lettre d’information VE,<br />
magazine du Groupe, livret d’accueil, journées<br />
d’intégration.<br />
Notre objectif est d’en faire un sujet familier<br />
et opérationnel pour nos collaborateurs.<br />
À l’occasion de la Semaine du développement<br />
durable, une exposition a été organisée au sein<br />
des principaux sièges sociaux des divisions afin<br />
de mieux expliquer notre démarche. Nous<br />
saisissons d’autres occasions pour sensibiliser<br />
aux enjeux du développement durable, comme<br />
DÉMARCHE<br />
Notre démarche de développement durable<br />
Notre organisation<br />
DIVISIONS<br />
Directions<br />
Techniques<br />
VE<br />
Direction de la<br />
Recherche-<br />
<strong>Développement</strong>-<br />
Technologie<br />
Système<br />
de Management<br />
Environnemental<br />
VE<br />
Directions RH<br />
Direction des<br />
Ressources<br />
Humaines<br />
Recueil des<br />
Données Sociales<br />
la Semaine du transport public. Par ailleurs, les<br />
formations techniques de VE intègrent<br />
progressivement le principe de performance<br />
environnementale. La mise en place de ces<br />
formations est en cours, de manière à couvrir en<br />
2005 l’ensemble des activités du Groupe.<br />
En outre, l’Institut <strong>Veolia</strong> Environnement mène<br />
parallèlement à ses travaux de prospective, des<br />
actions de sensibilisation (colloques,<br />
publications, etc.).<br />
R VE, partenaire actif<br />
des travaux du Global Compact<br />
Membre du Pacte Mondial de l’ONU<br />
(Global Compact) depuis 2002, <strong>Veolia</strong><br />
Environnement a poursuivi en <strong>2004</strong><br />
sa contribution aux travaux organisés sous<br />
l’égide du secrétaire général des Nations-Unies,<br />
Kofi Annan. C’est ainsi que le Groupe a répondu<br />
favorablement à la proposition d’introduire<br />
un 10 e principe consacré à la lutte contre la<br />
corruption. <strong>Veolia</strong> Environnement a participé<br />
au sommet qui a vu, le 24 juin à New York,<br />
l’adoption de ce 10 e principe.<br />
Les outils de pilotage de notre performance<br />
Année après année, notre reporting s’enrichit.<br />
En outre, nous nous efforçons d’appliquer la<br />
même exigence à l’ensemble des sujets.<br />
R Le reporting environnemental<br />
Réalisé chaque année pour près d’une centaine<br />
d’indicateurs, en s’appuyant sur un protocole<br />
formalisé qui décrit les procédures à suivre pour<br />
leur mesure et leur reporting, le bilan<br />
environnement du Groupe se réalise aujourd’hui<br />
sur un périmètre d’activités pertinentes qui<br />
Directions<br />
Financières<br />
Direction<br />
Financière<br />
Reporting<br />
Économique<br />
Direction <strong>Développement</strong> durable<br />
Reporting <strong>Développement</strong> durable<br />
Directions<br />
Achats<br />
Direction<br />
Achats<br />
Reporting<br />
Fournisseurs et<br />
Sous-traitants<br />
Directions<br />
Marketing<br />
Direction<br />
Marketing<br />
Reporting<br />
Clients particuliers<br />
et industriels
onne pratique<br />
Outil informatique<br />
représente aujourd’hui près de 72% du chiffre<br />
d’affaires du Groupe.<br />
Dès 2002, des objectifs quantifiés ont été fixés<br />
sur une dizaine d’indicateurs concernant la<br />
performance environnementale de nos activités<br />
et le déploiement de notre SME . EN <strong>2004</strong> un<br />
reporting semestriel a été mis en place pour<br />
suivre les 2 principaux engagements du Groupe<br />
en matière de Management Environnemental :<br />
le taux de déploiement du SME et la réalisation<br />
des audits des installations prioritaires (voir<br />
pages 30-31).<br />
R Le recueil de données sociales<br />
Mis en place dès 2001, le recueil mondial des<br />
données sociales permet de suivre annuellement<br />
plus de 100 indicateurs sociaux dans<br />
1 341 sociétés implantées dans 65 pays. Ceux-ci<br />
concernent les effectifs, leurs caractéristiques<br />
et leurs mouvements, les rémunérations,<br />
la formation, la durée du travail, la sécurité<br />
et le dialogue social. Ils correspondent à des<br />
définitions communes à l’ensemble de VE<br />
et compréhensibles sur un plan mondial.<br />
Un plan de progrès social pluriannuel (voir pages<br />
26 et 27) a été mis en œuvre en vue d’améliorer<br />
notre performance. Dès 2003, une dizaine<br />
d’indicateurs de progrès ont été identifiés et<br />
Dans le cadre de la mise en œuvre de son Système de Management Énvironnemental<br />
(SME) , <strong>Veolia</strong> Environnement développe un outil informatique permettant d’ameliorer,<br />
à l’échelle du Groupe, la collecte et la gestion de toutes les sources de données et<br />
informations environnementales. Le système permet notamment :<br />
R La gestion du système documentaire SME<br />
R Le reporting et la consolidation des données environnementales<br />
R L‘accès à une base de données réglementaire<br />
R Le traitement des informations collectées<br />
R Le suivi des audits environnementaux<br />
Les gestes<br />
solidaires<br />
sur sur le le Campus <strong>Veolia</strong><br />
Environnement<br />
bonne pratique<br />
Le développement durable au Campus VE<br />
Le Campus VE a intégré le développement durable dans<br />
différents dispositifs de formation initiale (diplôme<br />
universitaire “Gestion des services urbains” à destination<br />
de futurs cadres de la filière exploitation) ou de formation<br />
continue (formation des acheteurs et journées<br />
d’intégration des nouveaux cadres). Il a favorisé la réflexion<br />
sur ce thème au travers d’un cycle de conférences réalisé en<br />
partenariat avec l’Académie du <strong>Développement</strong> <strong>Durable</strong><br />
et Humain. Il a incité à l’apprentissage de bonnes pratiques<br />
à destination des personnes passant sur son site de<br />
formation chaque année en publiant et diffusant une<br />
plaquette “Les Gestes solidaires”.<br />
www.durable.veoliaenvironnement.com<br />
Charte du développement durable de VE<br />
des objectifs quantitatifs ont été fixés dans les<br />
domaines suivants : rotation du personnel,<br />
démissions, licenciements individuels,<br />
absentéisme, accidents du travail, emploi<br />
temporaire, heures supplémentaires, formation<br />
en alternance. Chaque année, les résultats<br />
relatifs aux indicateurs de progrès sont diffusés<br />
de manière personnalisée auprès de l’ensemble<br />
des entités opérationnelles . Les objectifs<br />
à atteindre et les plans d’action sont enfin fixés<br />
par pays puis par société.<br />
R Le reporting clients<br />
En 2003, nous avons initié un reporting sur des<br />
actions et outils déployés pour assurer et<br />
mesurer la satisfaction de nos clients<br />
particuliers. Couvrant 9 pays représentatifs, le<br />
périmètre a été étendu à 14 pays et 26 filiales<br />
en <strong>2004</strong>. Par ailleurs, conformément à nos<br />
engagements, nous avons construit un<br />
référentiel d’indicateurs pour nos clients<br />
industiels Grands Comptes divisions et multiservices,<br />
hors secteur tertiaire (quand la<br />
distinction est possible).<br />
Afin d’harmoniser les mesures de périmètre du<br />
reporting, nous avons adopté le chiffre d’affaires<br />
comme référence commune.<br />
Périmètre des activités couvertes<br />
par le reporting clients particuliers<br />
Eau<br />
Propreté<br />
Énergie<br />
Transport<br />
89,3%<br />
83,8%<br />
70,4%<br />
64,6%<br />
Périmètre des activités industrielles couvertes<br />
par le reporting<br />
Eau<br />
43,8%<br />
Propreté<br />
56,1%<br />
Énergie<br />
44,9%<br />
Transport<br />
28,4%<br />
VE multiservices 90,0%<br />
Journée Environnement VE<br />
Le 15 septembre <strong>2004</strong>, la première Journée Environnement<br />
VE a permis de réunir près de 350 cadres dirigeants et<br />
responsables environnement du Groupe autour des enjeux<br />
du SME. Cette journée a permis de faire le point sur l’état<br />
d’avancement de notre démarche et de partager les<br />
expériences.<br />
21
22<br />
VEOLIA ENVIRONNEMENT <strong>Rapport</strong> <strong>Développement</strong> <strong>Durable</strong> <strong>2004</strong><br />
La Recherche et <strong>Développement</strong> au service du développement durable<br />
En anticipant les évolutions et préoccupations environnementales et sanitaires, en accompagnant<br />
ou devançant les demandes des clients et en explorant les technologies de rupture, la Recherche<br />
et <strong>Développement</strong> offre des réponses aux enjeux de demain en matière d’environnement,<br />
de santé publique et de compétitivité.<br />
Son organisation commune, au service de l’ensemble des activités de VE, permet une<br />
généralisation des bonnes pratiques et une approche globale des enjeux, par exemple dans<br />
le domaine des énergies renouvelables ou des impacts sanitaires.<br />
Les Combustibles Solides de Récupération (CSR),<br />
une solution pour la valorisation énergétique<br />
des déchets<br />
Les CSR sont des produits issus de la sélection (et de la<br />
préparation) de déchets solides non dangereux, utilisés<br />
par exemple comme combustibles dans des centrales<br />
thermiques ou des procédés industriels différents.<br />
Les chercheurs de VE testent plusieurs filières<br />
opérationnelles, pour évaluer leur faisabilité économique<br />
et technique ainsi que leurs impacts environnementaux.<br />
La mise en place de filières performantes de CSR conduit<br />
à la préservation des énergies fossiles.<br />
DÉMARCHE<br />
Repères techniques<br />
R 600 experts<br />
(300 chercheurs et 300 développeurs terrain)<br />
R 100 millions d’euros de budget en <strong>2004</strong><br />
R 3 principaux centres de recherche<br />
(Anjou Recherche, Creed, Eurolum)<br />
et des unités à l’international<br />
(Allemagne, Australie, États-Unis et Royaume-Uni)<br />
R 50 unités pilotes préindustrielles<br />
Des équipes spécialisées :<br />
R La Direction Environnement :<br />
évaluations environnementales et pilotage du SME<br />
R La Direction Santé :<br />
études santé environnementale<br />
et formation des salariés et parties prenantes<br />
R Le Centre d’analyses environnementales (CAE) :<br />
développement analytique<br />
Préservation des ressources<br />
La préservation des ressources naturelles telles que l’eau, l’air, les matériaux et les énergies fossiles s’inscrit dans les priorités<br />
de VE. La protection des milieux naturels fait l’objet de programmes permanents, notamment pour ce qui relève de la<br />
ressource en eau.<br />
Pour limiter le recours aux ressources naturelles, les procédés de réutilisation ou de recyclage font l’objet de programmes<br />
de développement ciblés : amélioration des performances du dessalement d’eau de mer, énergies renouvelables<br />
ou recyclage matière de déchets.<br />
La réutilisation des eaux :<br />
une voie d’avenir pour la préservation<br />
des ressources en eau<br />
Depuis 1976, année d’une grande sécheresse en Europe,<br />
nos équipes se sont spécialisées dans la protection des<br />
ressources en eau. Nos activités de recherche dans ce<br />
domaine sont aujourd’hui centralisées au Kompetenz<br />
Centrum à Berlin. La maîtrise de la protection du milieu<br />
naturel y est modélisée et testée à grande échelle.<br />
Dans cette grande métropole, la dépollution des eaux<br />
usées permet de conserver un milieu naturel intact<br />
autorisant la baignade en toute sécurité.<br />
La production d’eau potable peut par ailleurs se faire sans<br />
traitement chimique, après simple filtration par les berges<br />
des rivières. Le savoir ainsi développé et maîtrisé permettra<br />
de régénérer les nappes phréatiques. Elles redeviendront<br />
ainsi des ressources en eau naturelle.<br />
Budget de R&D<br />
(en pourcentage)<br />
20<br />
12<br />
32<br />
36<br />
• Performance économique<br />
• Limitation des impacts<br />
• Préservation des ressources<br />
• Santé environnementale
Performance économique<br />
La R&D mène des études et essais afin de rendre<br />
accessibles les technologies développées, tant du point<br />
de vue technique qu’économique.<br />
La modélisation, un outil à moindre coût<br />
pour la R&D<br />
La modélisation appliquée aux milieux liquides<br />
(hydraulique des bassins, concentration dans les rejets<br />
liquides, etc.) à l’air ou aux milieux gazeux (incinération,<br />
combustion) permet de simuler et de prédire le fonctionnement<br />
de nombreux procédés. En réduisant la durée et<br />
le nombre d’essais, elle représente un moyen d’expérimentation<br />
souple et rapide. Elle permet également d’évaluer<br />
et d’améliorer les performances de nos installations,<br />
d’en augmenter ainsi la capacité sans avoir recours<br />
à l’investissement, et d’en réduire les coûts d’exploitation.<br />
Le projet PAM (Programme Agent Mobile)<br />
pour l’optimisation des déplacements<br />
des salariés du Groupe<br />
La mobilité durable suppose de maîtriser les déplacements<br />
de nos 250 000 collaborateurs et de proposer à 2 milliards<br />
de clients voyageurs des déplacements optimisés.<br />
La mise au point de logiciels permettant de réduire les<br />
déplacements superflus conduit à des économies<br />
considérables en termes de temps et de consommation<br />
de carburants. Ce programme est complété par des<br />
développements dans le domaine des carburants et des<br />
moteurs propres.<br />
Pilote légionnelle, Anjou Recherche, Maisons-Laffitte,France<br />
Limitation des impacts<br />
Une part importante de nos efforts de recherche consiste à mettre au point des procédés et<br />
des filières toujours plus efficaces pour capter et confiner les polluants et éviter leur dilution<br />
ou leur dispersion dans l’environnement.<br />
Le bioréacteur : une solution<br />
technologique qui réduit la<br />
pollution générée par les déchets<br />
Le principe du bioréacteur consiste<br />
à accélérer la dégradation des déchets<br />
stockés en leur apportant une humidité<br />
optimale par le pilotage de la recirculation<br />
des lixiviats .<br />
Les recherches menées par le Groupe sur<br />
cette technologie ont pour objectif de<br />
réduire de moitié la durée de vie des<br />
centres de stockage des déchets (10 ans<br />
au lieu de 20 ans) et de mieux récupérer<br />
l’énergie du biogaz naturellement<br />
produit par les déchets lors de leur<br />
décomposition. Ce biogaz est composé à<br />
50% de méthane, gaz à fort impact négatif<br />
sur l’effet de serre (21 fois plus polluant<br />
que le dioxyde de carbone). La valorisation<br />
énergétique du biogaz permet de se<br />
substituer aux énergies fossiles et donc de<br />
lutter doublement contre l’effet de serre.<br />
Traitement<br />
et valorisation des boues<br />
Lorsqu’elles sont de bonne qualité, les<br />
boues d’épuration peuvent être valorisées<br />
en agriculture notamment par<br />
compostage en association avec des<br />
déchets verts. L’utilisation de ces<br />
composts permet alors de restaurer la<br />
structure des sols et la fertilité de sols<br />
souvent épuisés par des pratiques<br />
agricoles intensives. Lorsque les boues ne<br />
sont pas valorisables, d’autres<br />
technologies ont été développées par nos<br />
chercheurs – l’oxydation par voie humide,<br />
la co-incinération des boues avec les<br />
ordures ménagères – et sont aujourd’hui<br />
appliquées.<br />
Il est également possible de faire de<br />
certaines boues une source d’énergie<br />
renouvelable . Nos chercheurs ont conçu<br />
un programme de mise au point de<br />
procédés de séchage à faible<br />
consommation énergétique validé par le<br />
logiciel d’optimisation “Thermoboues”.<br />
Il compare différentes filières, propose un<br />
bilan énergétique et calcule l’impact sur<br />
le changement climatique.<br />
Santé environnementale (voir pages 59 à 62)<br />
De plus en plus de pathologies observées en santé publique sont liées à la dégradation de<br />
l’environnement (par exemple les maladies respiratoires liées à des pollutions de l’air, les<br />
gastro-entérites liées à des pollutions de l’eau). L’objectif de la R&D est de comprendre et<br />
d’anticiper les mécanismes mis en jeu.<br />
Le traitement et la désinfection<br />
de l’eau, de nouvelles technologies<br />
pour une eau encore plus saine<br />
Face aux risques émergents et aux<br />
exigences croissantes quant à la qualité de<br />
l’eau, la Recherche de VE développe de<br />
nouvelles filières de traitement dits<br />
“multibarrières” (ozone, membrane, chlore,<br />
ultraviolet). Une nouvelle génération de<br />
traitements intégrant ces différentes<br />
barrières dans le même procédé permet<br />
d’aller encore plus loin et d’éliminer dans le<br />
même équipement les polluants chimiques<br />
et l’ensemble des germes pathogènes<br />
(bactéries, virus, parasites). Ces procédés<br />
très complexes sont mis au point grâce à<br />
une méthode de CFD (Computerezed Fluid<br />
Dynamics).<br />
Ils permettront de simuler de façon<br />
mathématique et visuelle les mécanismes<br />
réactionnels les plus élaborés.<br />
La maîtrise du risque légionelle<br />
Les légionelles, bactéries présentes dans<br />
le milieu naturel en faible quantité et<br />
donc sans danger, peuvent se multiplier<br />
et coloniser, dans certaines conditions de<br />
température (entre 25 et 45°), des milieux<br />
tels que les réseaux d’eau chaude<br />
sanitaire. L’inhalation d’aérosols<br />
contaminés par de grandes quantités de<br />
légionelles pathogènes peut provoquer<br />
une maladie non contagieuse appelée<br />
légionellose chez les personnes fragilisées.<br />
La Recherche de VE travaille à la maîtrise<br />
de ce risque de santé publique en<br />
apportant des solutions pour mieux<br />
détecter ces bactéries, prévenir les risques<br />
de contamination dans les réseaux d’eau<br />
chaude sanitaire et les désinfecter<br />
en cas de besoin.<br />
23
24<br />
VEOLIA ENVIRONNEMENT <strong>Rapport</strong> <strong>Développement</strong> <strong>Durable</strong> <strong>2004</strong><br />
La maîtrise des risques<br />
L’organisation de la maîtrise des risques<br />
Une direction des risques de <strong>Veolia</strong><br />
Environnement a été créée en <strong>2004</strong>. Elle est<br />
responsable de la cohérence du processus de<br />
gestion des risques : adoption de règles de<br />
conduite, définition des objectifs, mise en place<br />
de réponses appropriées, de contrôles et d’une<br />
communication adaptée. Des corres-pondants<br />
sont identifiés dans chaque division. Une gestion<br />
des risques efficace suppose le contrôle du<br />
respect des procédures, de l’intérêt patrimonial<br />
de <strong>Veolia</strong> Environnement et de ses valeurs<br />
fondamentales. C’est le rôle de la Direction de<br />
l’Audit interne qui intervient selon une charte et<br />
un programme approuvés par le comité des<br />
comptes, de l’audit et des engagements.<br />
Les priorités de <strong>2004</strong><br />
En <strong>2004</strong>, nos priorités ont concerné 5 grands axes<br />
énumérés ci-après. En outre, en complément de<br />
notre dispositif interne, nous avons confié en<br />
<strong>2004</strong> au cabinet BMJ CoreRatings une analyse de<br />
nos risques majeurs (voir également page 48).<br />
Les enjeux sanitaires et environnementaux<br />
La conformité aux normes réglementaires ne<br />
permet pas à elle seule d’assurer une maîtrise<br />
parfaite des risques sanitaires. Nous mettons en<br />
place des actions reposant sur des procédures<br />
strictes de prévention et de contrôle, en<br />
particulier dans les offres multimétiers. Sur les<br />
exploitations qui ne nous appartiennent pas ou<br />
sur lesquelles nous ne pouvons réaliser des<br />
investissements, une information est adressée<br />
aux clients afin que les mesures nécessaires<br />
soient prises.<br />
Cette démarche répond à 2 des principaux risques<br />
identifiés par BMJ CoreRatings :<br />
R Transparence interne en matière<br />
d’harmonisation des politiques / exposition à des<br />
risques de non conformité réglementaire<br />
R Transparence interne et externe sur le pilotage<br />
de la performance environnementale /<br />
mutualisation des coûts environnementaux<br />
La sécurité des collaborateurs<br />
La plupart des collaborateurs interviennent chez<br />
les clients ou sur des sites ouverts n’appartenant<br />
pas à VE. Des objectifs et des référentiels ont été<br />
définis concernant la mise en place d’un plan<br />
d’actions prévention hygiène sécurité, la<br />
formation, la communication, l’intégration de la<br />
sécurité dans les processus de décision, le port<br />
des équipements individuels de protection et la<br />
mise en place de reporting et d’audits.<br />
Ces actions coordonnées par la Direction des<br />
Ressources Humaines de VE sont déployées par<br />
les divisions et les Entités Opérationnelles .<br />
DÉMARCHE<br />
Le contrôle interne<br />
Coté à Paris et à New York, VE doit respecter des<br />
règles spécifiques relatives au contrôle interne.<br />
Afin de se préparer à la publication d’une<br />
attestation sur l’efficience du contrôle interne<br />
(rendue obligatoire par la loi Sarbanes-Oxley à fin<br />
2006), VE a mis en place un programme<br />
d’évaluation de ce contrôle structuré associant<br />
le siège, les divisions et les filiales. Une fonction<br />
dédiée a été créée et sera étendue aux unités<br />
opérationnelles du Groupe.<br />
Cette démarche répond à l’un des principaux<br />
risques identifiés par BMJ CoreRatings :<br />
R Risques relatifs à l’application de<br />
réglementations contraignantes / risques<br />
d’infraction réglementaire, risque d’engagement<br />
de la responsabilité civile et pénale et risque de<br />
réputation.<br />
La gestion des crises<br />
Un dispositif de gestion de crise est opérationnel<br />
depuis le 1 er octobre 2003. Il comporte des règles<br />
de gestion de l’information et des principes<br />
d’action opérationnelle.<br />
Cette démarche répond à l’un des principaux<br />
risques identifiés par BMJ CoreRatings :<br />
R Les problématiques d’écoute et de dialogue<br />
deviennent un risque majeur / matérialité du<br />
risque porte principalement sur l’image et la<br />
réputation et les dommages collatéraux.<br />
La gouvernance<br />
Le dispositif de vigilance a été renforcé en <strong>2004</strong><br />
par la réactualisation du Programme “Ethique,<br />
Conviction et Responsabilité” (voir page 25).<br />
Des règles de conduite et de vigilance ont aussi<br />
été imposées aux juristes internes et externes.<br />
Pour les fournisseurs, une charte Achats vient<br />
compléter ce dispositif (voir pages 44 et 45).<br />
<strong>Veolia</strong> Environnement répond par d’autres outils<br />
spécifiques à deux autres risques principaux<br />
identifiés par BMJ CoreRatings :<br />
R Une politique de formation généreuse qui<br />
masque des imperfections dans les thématiques<br />
managériale et internationale : voir pages 51 et 52.<br />
R Prise en compte insuffisante de la dimension<br />
internationale dans les processus de gestion<br />
des ressources humaines. Matérialité du risque<br />
portant principalement sur l’avantage<br />
concurrentiel et l’attractivité sociale :<br />
voir pages 53 et 54.
point de vue<br />
Comité d’Éthique<br />
“Le Comité d’Éthique ne se<br />
sent aucune vocation<br />
moralisatrice et n’entend<br />
donner à quiconque de<br />
leçon de comportement<br />
personnel. En revanche,<br />
chaque salarié doit avoir<br />
à l’esprit les principes et<br />
les 5 valeurs qui fondent<br />
VE et les appliquer dans<br />
tous ses actes<br />
professionnels. Notre rôle<br />
réside essentiellement<br />
en une veille quant à<br />
l’application de ces valeurs<br />
sur le terrain, par chaque<br />
www.durable.veoliaenvironnement.com<br />
Programme Ethique, Conviction et Responsabilité<br />
Le comité d’éthique :<br />
instaurer la confiance, assurer l’indépendance<br />
Conformément à l’engagement pris dans son<br />
précédent rapport, <strong>Veolia</strong> Environnement<br />
a procédé en mars <strong>2004</strong> à la mise en place de<br />
son Comité d’Éthique. Ce comité est composé<br />
d’anciens cadres dirigeants, (deux hommes et<br />
une femme) nommés pour quatre ans.<br />
Ils exercent leur mission en toute indépendance<br />
car ils n’ont plus de rattachement hiérarchique<br />
et ont pris du recul par rapport à l’activité.<br />
En outre, les membres du Comité d’Éthique sont<br />
inamovibles pendant la durée de leur mandat.<br />
Son fonctionnement est collégial.<br />
La mission dévolue au Comité d’Éthique est<br />
double<br />
R Il s’agit d’une part de veiller à l’information<br />
et à la sensibilisation des salariés aux enjeux<br />
éthiques dans l’exercice de leurs responsabilités,<br />
dans tous les domaines de la vie professionnelle.<br />
Dans ce cadre, les membres du comité<br />
interviennent dans des séminaires de formation,<br />
participent au Comité des Risques et formulent<br />
des propositions pour la diffusion<br />
des supports de communication consacrés<br />
à ces enjeux, dont la plaquette présentant le<br />
Programme Éthique, Conviction et Responsabilité.<br />
Après une première évaluation consécutive à sa<br />
De gauche à droite :<br />
Armand Burfin<br />
Denise Pérez-Remires<br />
Bernard Portnoi<br />
collaborateur quel que<br />
soit son niveau de<br />
responsabilité. Nous<br />
sollicitons pour cela l’aide<br />
ponctuelle d’experts<br />
internes quand nous<br />
l’estimons nécessaire.<br />
Aujourd’hui, les directions<br />
générales des divisions<br />
s’approprient la<br />
démarche éthique et<br />
doivent désormais en<br />
assurer la diffusion<br />
progressive auprès de<br />
leurs structures. Notre<br />
ambition est de faire<br />
adhérer chaque salarié<br />
à la démarche, ce qui<br />
nécessitera probablement<br />
l’implication des<br />
partenaires sociaux.<br />
Concrètement, notre<br />
mission consiste en<br />
l’écoute, le conseil et la<br />
sensibilisation avec deux<br />
objectifs principaux : le<br />
respect de l’éthique et la<br />
formation à l’éthique à<br />
tous les stades de la<br />
carrière du salarié<br />
(embauche, évaluations<br />
périodiques, promotions,<br />
diffusion, celui-ci, ainsi que <strong>Veolia</strong> Environnement<br />
s’en était donné l’objectif, a fait l’objet d’une<br />
nouvelle rédaction fin <strong>2004</strong>. En revanche,<br />
le temps a manqué pour la réalisation d’un bilan<br />
formalisé des difficultés liées à la diffusion<br />
du programme.<br />
R Il s’agit d’autre part d’être à l’écoute des<br />
salariés afin, le cas échéant, d’enregistrer les<br />
interrogations ou les plaintes relatives à des<br />
violations possibles des règles éthiques. Dans<br />
les premiers mois, cette mission a consisté avant<br />
tout en un travail d’information et de<br />
présentation auprès des salariés afin d’établir un<br />
lien de confiance et la crédibilité indispensables<br />
à un bon fonctionnement. Ce volet de l’activité<br />
du Comité donnera lieu à un rapport annuel au<br />
Comité Exécutif dès le terme du premier exercice<br />
d’activité du comité en 2005.<br />
NOUVEAUX OBJECTIFS<br />
• Diffusion du nouveau Programme Éthique,<br />
Conviction et Responsabilité<br />
• Mise en place de l’intranet consacré à l’éthique<br />
• <strong>Développement</strong> de la formation à l’éthique<br />
• Suivi de l’évolution du Système de<br />
Management Environnemental.<br />
départ). Si une question<br />
professionnelle le<br />
préoccupe, chaque salarié<br />
de VE peut saisir par<br />
courrier électronique le<br />
Comité d’Éthique, en toute<br />
confidentialité mais de<br />
manière non anonyme<br />
(ethique.ve@groupve.com).<br />
Le Comité d’Éthique<br />
s’engage à répondre<br />
personnellement à chacun<br />
après examen du point<br />
exposé.<br />
La principale difficulté<br />
consiste à asseoir notre<br />
crédibilité et à faire<br />
comprendre que le Comité<br />
d’Éthique existe pour<br />
aider à résoudre les<br />
problèmes sans se<br />
substituer à une autorité.<br />
Il faut en outre expliquer<br />
que l’éthique n’est pas un<br />
frein à l’activité et aux<br />
objectifs économiques.<br />
L’entreprise doit rayonner<br />
non pas uniquement pour<br />
ses compétences<br />
techniques mais aussi<br />
pour l’exemplarité de son<br />
éthique.”<br />
25
26<br />
VEOLIA ENVIRONNEMENT <strong>Rapport</strong> <strong>Développement</strong> <strong>Durable</strong> <strong>2004</strong><br />
SOCIAL : PLANS D’ACTION ET PERFORMANCE<br />
Principes du Pacte<br />
Mondial correspondant :<br />
3, 4, 6, 9<br />
NB : Le périmètre 2003<br />
a été reconstitué pour<br />
être comparable à celui<br />
de <strong>2004</strong>, c'est-à-dire qu'il<br />
exclut les données 2003<br />
de FCC et des activités<br />
US Filter ayant été cédées.<br />
Objectif reconduit<br />
Action terminée<br />
Objectif atteint<br />
Objectif<br />
partiellement atteint<br />
Objectif<br />
non atteint<br />
DÉMARCHE<br />
ENJEUX ET PLANS D’ACTION OBJECTIFS <strong>2004</strong><br />
Emploi<br />
R Pérenniser et développer l’emploi R Réduire le taux de rotation de 30% d’ici à 2006<br />
R Réduire le taux d’emploi des salariés en contrat<br />
à durée déterminée de 15% d’ici à 2006.<br />
Gestion et développement des compétences<br />
R Gérer les enjeux démographiques<br />
R Former à notre métier<br />
R Développer les possibilités<br />
de progression professionnelle<br />
R Organiser la mobilité des salariés<br />
Cet enjeu est approfondi page 51.<br />
Rémunérations, avantages et protection sociale<br />
R Évaluer et comparer les niveaux de rémunération<br />
R Développer une protection sociale de qualité<br />
R Augmenter le nombre de salariés<br />
en apprentissage de 65% d’ici à 2005<br />
R Faire en sorte que d’ici à fin 2005,<br />
3% des collaborateurs en France soient engagés<br />
dans un parcours les conduisant à une qualifiquation<br />
reconnue, dont 2% en apprentissage<br />
R Déployer une classification et une cartographie<br />
des emplois<br />
R Améliorer la qualité des dispositifs<br />
de protection sociale
PERFORMANCE EN <strong>2004</strong><br />
14,9%<br />
14,2%<br />
2003<br />
<strong>2004</strong><br />
! OBJECTIF QUANTIFIÉ<br />
Évolution du taux de rotation<br />
des contrats à durée indéterminée<br />
Évolution de la répartition des effectifs par type de contrats<br />
• contrat à durée déterminée • contrat à durée indéterminée<br />
Évolution du nombre total<br />
de mobilités<br />
(en pourcentage de l’effectif total en<br />
contrat à durée indéterminée)<br />
Rémunération moyenne annuelle<br />
brute hommes / femmes (en €)<br />
•hommes •femmes<br />
Évolution de l'emploi temporaire (contrat à durée déterminée et intérimaires)<br />
en équivalent temps plein<br />
Durée moyenne des stages<br />
de formation en <strong>2004</strong> (en heures)<br />
Évolution du taux de mobilité<br />
des cadres<br />
Rémunération moyenne et<br />
rémunération moyenne minimale<br />
•salaire minimum légal<br />
•rémunération moyenne VE<br />
11,6%<br />
10,4%<br />
2003<br />
<strong>2004</strong><br />
Afrique Amérique Amérique Asie Europe Total<br />
Moyen Orient du Nord du Sud Océanie<br />
12 743 13 286 16 115 18 354 14 297 14 038 13 086 16 233 184 985 189 673 241 228 251 584<br />
9%<br />
3%<br />
13%<br />
18%<br />
11%<br />
6%<br />
15% 14%<br />
7% 6% 9% 7%<br />
91%<br />
97%<br />
94%<br />
93% 94%<br />
93%<br />
87%<br />
89%<br />
91%<br />
86%<br />
82%<br />
85%<br />
2003<br />
<strong>2004</strong> 2003 <strong>2004</strong> 2003 <strong>2004</strong> 2003<br />
194 163<br />
33 433<br />
150 997<br />
160 13% 730<br />
27 410<br />
123 587<br />
! OBJECTIF QUANTIFIÉ<br />
Évolution du nombre de<br />
participants aux actions<br />
de formation<br />
•hommes • femmes<br />
2003<br />
<strong>2004</strong><br />
2003<br />
4,8% 5,2%<br />
2003<br />
<strong>2004</strong><br />
<strong>2004</strong><br />
24 003<br />
24 825<br />
20 930<br />
21 640<br />
2003<br />
<strong>2004</strong><br />
! OBJECTIF QUANTIFIÉ<br />
12,1<br />
17,1<br />
14,4<br />
2003<br />
30,4<br />
•Afrique/ Moyen-Orient<br />
•Amérique du Nord<br />
•Amérique du Sud<br />
1<br />
8,1% 9,1%<br />
<strong>2004</strong><br />
2,13 2,20<br />
2003<br />
<strong>2004</strong><br />
<strong>2004</strong><br />
17,8 18,0<br />
•Asie/ Océanie<br />
•Europe<br />
•Total<br />
2003 <strong>2004</strong> 2003<br />
2003<br />
<strong>2004</strong><br />
1,3%<br />
1,1%<br />
<strong>2004</strong><br />
Évolution de la part des salariés<br />
en alternance dans l’effectif total<br />
8 496 8 599<br />
2003<br />
<strong>2004</strong><br />
Évolution du nombre<br />
de promotions<br />
(changements de fonctions ayant<br />
entraîné dans l’année un passage dans<br />
un emploi de niveau plus élevé)<br />
Le rapport entre la rémunération<br />
moyenne annuelle des collaborateurs<br />
de <strong>Veolia</strong> Environnement et<br />
la moyenne des rémunérations<br />
dans 18 pays où il existe un salaire<br />
minimum légal et où travaillent<br />
69% des collaborateurs a légèrement<br />
augmenté entre 2003 et<br />
<strong>2004</strong> : il passe de 2,13 à 2,2.<br />
Ainsi, en <strong>2004</strong>, dans ces pays, le<br />
salaire moyen des collaborateurs<br />
de <strong>Veolia</strong> Environnement est 2,2 fois<br />
supérieur au salaire minimum.<br />
251 584<br />
241 228<br />
21 005<br />
21 011<br />
230 579<br />
220 217<br />
2003<br />
<strong>2004</strong><br />
Évolution de la qualification<br />
des effectifs<br />
• non cadres • cadres<br />
(18 pays étudiés : Belgique,<br />
Espagne, Estonie, États Unis,<br />
France, Hongrie, Irlande, Lituanie,<br />
Luxembourg, Pays-Bas, Pologne,<br />
Portugal, République Tchèque,<br />
Roumanie, Royaume-Uni,<br />
Slovaquie, Slovénie, Turquie).<br />
27
28<br />
VEOLIA ENVIRONNEMENT <strong>Rapport</strong> <strong>Développement</strong> <strong>Durable</strong> <strong>2004</strong><br />
SOCIAL : PLANS D’ACTION ET PERFORMANCE<br />
Principes du Pacte<br />
Mondial correspondant :<br />
3, 4, 6, 9<br />
NB : Le périmètre 2003<br />
a été reconstitué pour<br />
être comparable à celui<br />
de <strong>2004</strong>, c'est-à-dire qu'il<br />
exclut les données 2003<br />
de FCC et des activités<br />
US Filter ayant été cédées.<br />
Objectif reconduit<br />
Action terminée<br />
Objectif atteint<br />
Objectif<br />
partiellement atteint<br />
Objectif<br />
non atteint<br />
Durée et organisation du temps de travail<br />
DÉMARCHE<br />
ENJEUX ET PLANS D’ACTION OBJECTIFS <strong>2004</strong><br />
R Réduire le taux d’absentéisme de 30% d’ici à 2006<br />
R Réduire le nombre moyen d’heures<br />
supplémentaires de 25% par salarié d’ici à 2006<br />
Hygiène et sécurité<br />
R Agir pour la sécurité de nos salariés R Réduire le taux de fréquence des accidents<br />
du travail de 12% d’ici à 2006<br />
R Réduire le taux de gravité des accidents du travail<br />
de 20% d’ici à 2006<br />
Relations sociales et dialogue social<br />
R S’assurer de la représentation des salariés<br />
à tous les niveaux<br />
Innovation sociale<br />
R Identifier, faire partager et récompenser<br />
les initiatives sociales<br />
R Négocier avec le Comité de Groupe un accord<br />
de méthode sur l’hygiène, la sécurité<br />
et la vie au travail<br />
R Publier chaque année<br />
un Recueil des Initiatives Sociales
PERFORMANCE EN <strong>2004</strong><br />
128<br />
172<br />
92<br />
<strong>2004</strong><br />
<strong>2004</strong><br />
<strong>2004</strong><br />
! OBJECTIF QUANTIFIÉ<br />
Heures supplémentaires Durée du travail hebdomadaire<br />
<strong>2004</strong><br />
121<br />
45<br />
<strong>2004</strong><br />
<strong>2004</strong><br />
44,3<br />
40,0 46,0<br />
41,1<br />
36,8<br />
Durée du travail par zone géographique<br />
Heures supplémentaires par salarié et par an / Durée hebdomadaire en heures<br />
• Afrique / Moyen-Orient • Amérique du Nord • Amérique du Sud<br />
• Asie / Océanie • Europe • Monde<br />
Taux de fréquence des accidents de travail<br />
2003 : premier chiffre barre colorée <strong>2004</strong> : deuxième chiffre barre blanche<br />
• Total VE • <strong>Veolia</strong> Water • Onyx • Dalkia • Connex<br />
Le taux de fréquence mesure le nombre d’accidents du travail par million d’heures<br />
travaillées.<br />
Répartition des accords collectifs par thématique en <strong>2004</strong><br />
• Rémunérations • Santé, sécurité ou conditions de travail<br />
• Dialogue social • Autres thèmes<br />
66<br />
En <strong>2004</strong>, 281 initiatives sociales ont été recensées dans 40 pays<br />
<strong>2004</strong><br />
<strong>2004</strong><br />
<strong>2004</strong><br />
<strong>2004</strong><br />
<strong>2004</strong><br />
! OBJECTIF QUANTIFIÉ ! OBJECTIF QUANTIFIÉ<br />
8%<br />
17%<br />
2003 34,3<br />
11%<br />
<strong>2004</strong><br />
28,6<br />
2003<br />
22,4<br />
20,7<br />
<strong>2004</strong><br />
64%<br />
2003 58,1<br />
<strong>2004</strong><br />
44,1<br />
2003<br />
22,7<br />
19,2<br />
<strong>2004</strong><br />
2003<br />
25,3 25,2<br />
<strong>2004</strong><br />
0,1% 0,2%<br />
www.durable.veoliaenvironnement.com<br />
Recueil des Initiatives Sociales<br />
Évolution de la part de salariés à temps partiel par zone géographique<br />
(en équivalent temps plein)<br />
2003 : premier chiffre barre colorée <strong>2004</strong> : deuxième chiffre barre blanche<br />
• Afrique / Moyen-Orient • Amérique du Nord • Amérique du Sud<br />
• Asie / Océanie • Total<br />
2003 0,82<br />
<strong>2004</strong><br />
0,81<br />
2003<br />
Taux de gravité des accidents de travail<br />
2003 : premier chiffre barre colorée <strong>2004</strong> : deuxième chiffre barre blanche<br />
• Total VE • <strong>Veolia</strong> Water • Onyx • Dalkia • Connex<br />
Le taux de gravité mesure le nombre de journées perdues par millier d’heures<br />
travaillées.<br />
13 457<br />
11 029<br />
2003<br />
<strong>2004</strong><br />
3,8%<br />
Représentants du personnel<br />
2003<br />
<strong>2004</strong><br />
6,2%<br />
0,58 0,62<br />
<strong>2004</strong><br />
2,4%<br />
2003<br />
1,2<br />
1,19<br />
2003<br />
<strong>2004</strong><br />
0,2%<br />
2,6%<br />
2003<br />
<strong>2004</strong><br />
2003<br />
0,62<br />
5,6%<br />
<strong>2004</strong><br />
0,54<br />
2003<br />
1 360<br />
1 131<br />
2003<br />
<strong>2004</strong><br />
5,3% 5,7%<br />
2003<br />
<strong>2004</strong><br />
0,75 0,76<br />
<strong>2004</strong><br />
Accords collectifs signés<br />
29
30<br />
VEOLIA ENVIRONNEMENT <strong>Rapport</strong> <strong>Développement</strong> <strong>Durable</strong> <strong>2004</strong><br />
NOTRE SYSTÈME DE MANAGEMENT ENVIRONNEMENTAL<br />
En <strong>2004</strong>, <strong>Veolia</strong> Environnement a mis la priorité<br />
sur le déploiement du Système de Management<br />
Environnemental (SME) sur l’ensemble de ses<br />
Entités Opérationnelles (EO) à travers le monde.<br />
La finalisation du réseau des Responsables<br />
Environnement a permis de renforcer notre<br />
démarche dans sa dimension opérationnelle.<br />
Le taux de déploiement du SME progresse<br />
de 12 points en <strong>2004</strong>, notamment grâce<br />
à l'élargissement des certifications<br />
ISO 9001 déjà existantes. Ce taux est en ligne<br />
avec notre objectif de couverture de 60% à fin<br />
2005. Ce chiffre est à mettre en regard avec<br />
l’augmentation du CA de ces Activités<br />
Pertinentes qui progresse pour sa part de 2%.<br />
ENVIRONNEMENT : PLANS D’ACTION ET PERFORMANCE<br />
Principes du Pacte<br />
Mondial correspondant :<br />
7, 8, 9<br />
Objectif reconduit<br />
Action terminée<br />
Objectif atteint<br />
Objectif<br />
partiellement atteint<br />
Objectif<br />
non atteint<br />
Le périmètre de réalisation des audits<br />
environnementaux étant désormais stabilisé,<br />
avec plus de 1 000 installations prioritaires pour<br />
l’ensemble du Groupe, la planification des audits<br />
restant à effectuer a été réalisée.<br />
Par ailleurs, la formalisation de guides d’audits<br />
environnementaux applicables aux activités de<br />
chaque division et la mise en place d’un pilotage<br />
à l’échelle du Groupe permettent de sécuriser et<br />
d'assurer la cohérence de la démarche.<br />
Ainsi, 390 sites ont été audités en <strong>2004</strong>, portant<br />
le taux d’avancement à 57,3%, ce qui est en ligne<br />
avec l’objectif d’avancement de 80% à fin 2005.<br />
ENJEUX ET PLANS D’ACTION OBJECTIFS <strong>2004</strong><br />
Préserver les ressources en eau<br />
R Maintenir un taux de rendement des réseaux<br />
R Réduire les fuites des réseaux de distribution<br />
supérieur à 80% dans 15 pays<br />
d’eau potable.<br />
de l’Union européenne<br />
R Maîtriser les consommations d'eau industrielle<br />
GROUPE VE EAU PROPRETÉ ÉNERGIE TRANSPORT<br />
R Maîtriser les consommations du Groupe<br />
GROUPE VE EAU PROPRETÉ ÉNERGIE TRANSPORT<br />
Préserver les sols et la biodiversité<br />
R Valoriser agronomiquement les déchets<br />
GROUPE VE EAU PROPRETÉ ÉNERGIE TRANSPORT<br />
R Favoriser la filière de dépollution des sols<br />
GROUPE VE EAU PROPRETÉ ÉNERGIE TRANSPORT<br />
DÉMARCHE<br />
R Augmenter la part des déchets valorisés<br />
agronomiquement<br />
R Augmenter la quantité de terre réhabilitée
Pourcentage du chiffre d’affaires<br />
pertinent couvert par un SME<br />
(y compris installations certifiées<br />
ISO 14001)<br />
PERFORMANCE EN <strong>2004</strong><br />
Pourcentage d’installations<br />
prioritaires auditées<br />
(en cumul depuis le 01/01/2002)<br />
PRÉSERVER LES RESSOURCES NATURELLES<br />
1 422<br />
14%<br />
2002<br />
246<br />
31%<br />
4 844<br />
Bilan de l'usage de l'eau <strong>2004</strong> / Monde<br />
(en millions de m3 )<br />
• Consommation clients 74,4 %<br />
• Fuites au sein des réseaux 21,8 %<br />
• Consommation VE (incluant 3,8 %<br />
consommation industrielle)<br />
NB : Rendement réseau = consommation clients<br />
/ (consommation clients + fuites) = 77,3%<br />
2002<br />
2003<br />
60%<br />
53%<br />
2003<br />
<strong>2004</strong><br />
OBJECTIF 2005<br />
43% 46%<br />
37%<br />
<strong>2004</strong><br />
Part de boues valorisées<br />
agronomiquement<br />
80%<br />
OBJECTIF 2008<br />
2002<br />
259,1<br />
231,8 246,3<br />
2003<br />
<strong>2004</strong><br />
82,1%<br />
80,2%81,2<br />
80%<br />
75% 76,6%<br />
77,3%<br />
2002<br />
2003<br />
<strong>2004</strong><br />
OBJECTIF<br />
UE Monde<br />
2002<br />
2003<br />
Consommation d’eau industrielle VE<br />
(en millions de m3 ! OBJECTIF QUANTIFIÉ<br />
) Taux de rendement des réseaux<br />
d’eau potable<br />
Union européenne - 15 pays / Monde<br />
16,5%<br />
11,8%<br />
25,4%<br />
36%<br />
57%<br />
80%<br />
2003<br />
<strong>2004</strong><br />
OBJECTIF 2005<br />
OBJECTIF 2008<br />
100%<br />
28,7%<br />
17,6%<br />
Valorisation des boues <strong>2004</strong><br />
• Valorisation agronomique : épandage<br />
• Valorisation agronomique : composts<br />
• Valorisation énergétique :<br />
incinération ou co-incinération<br />
• Valorisation énergétique<br />
• Autres valorisations<br />
Mieux connaître les impacts propres<br />
de nos sites tertiaires<br />
Nous avons isolé dans le total des consommations et rejets liés<br />
à l’ensemble des activités de VE –pour ses besoins propres comme pour<br />
le compte de ses clients – la part due spécifiquement aux sites tertiaires<br />
de VE. Cette estimation donne les valeurs suivantes :<br />
R Consommation propre d'eau :<br />
4 millions de m 3 , soit 1,6% des 246 millions de m 3 de consommation<br />
d’eau industrielle de VE.<br />
R Consommation propre énergétique :<br />
1 million de MWh, soit 1% de la consommation totale.<br />
R Production propre de déchets :<br />
80 000 tonnes, soit 0,1% du tonnage traité total.<br />
R Émission propre de CO2 :<br />
400 000 tonnes, soit 1,7% des émissions totales.<br />
Terre<br />
248 277<br />
2003<br />
<strong>2004</strong><br />
Composts<br />
756 839<br />
757<br />
2002<br />
2003<br />
<strong>2004</strong><br />
Quantité de terre réhabilitée<br />
(en milliers de tonnes)<br />
Quantité de composts produits<br />
(en milliers de tonnes)<br />
<strong>2004</strong><br />
La consommation interne au Groupe,<br />
correspondant principalement aux<br />
consommations de la division Eau<br />
dans les usines de production d’eau<br />
potable (lavages de filtres, purges des<br />
décanteurs…) est en légère hausse en<br />
<strong>2004</strong> mais reste en ligne avec la<br />
hausse de l’activité. Le Groupe a ainsi<br />
distribué 6,27 milliards de m 3 d’eau en<br />
<strong>2004</strong>. L’amélioration du bilan de<br />
l’usage de l’eau se matérialise par une<br />
progression du rendement de réseau<br />
potable dans le monde qui a permis<br />
d’économiser 34 millions de m 3 soit<br />
l’équivalent d’une ville de 680 000<br />
habitants. Cette progression provient<br />
de l’amélioration du rendement de<br />
réseau des contrats de moins de 5 ans<br />
pour lesquels les efforts<br />
d’investissement sont importants<br />
(60,8% à 62,4%) .<br />
VE développe une filière agronomique<br />
de valorisation des déchets organiques<br />
de qualité. La production de compost à<br />
partir de boues de traitement d'eau,<br />
d’ordures ménagères et de déchets<br />
verts est en légère baisse mais ceci est<br />
largement compensé par<br />
l’augmentation de l’épandage direct<br />
en agriculture.<br />
La part de boues valorisées agronomiquement<br />
a ainsi augmenté<br />
de 3%, grâce à la capacité du Groupe<br />
à proposer des filières fiables et<br />
économiques pour l’évacuation des<br />
boues produites par les stations de<br />
traitement de la division Eau.<br />
En terme de réhabilitation de sol,<br />
l’augmentation du tonnage de terre<br />
dépolluée rend compte de la maîtrise<br />
de techniques comme la désorption<br />
thermique.<br />
31
32<br />
VEOLIA ENVIRONNEMENT <strong>Rapport</strong> <strong>Développement</strong> <strong>Durable</strong> <strong>2004</strong><br />
DÉMARCHE<br />
ENVIRONNEMENT : PLANS D’ACTION ET PERFORMANCE<br />
Principes du Pacte<br />
Mondial correspondant :<br />
7, 8, 9<br />
Objectif reconduit<br />
Action terminée<br />
Objectif atteint<br />
Objectif<br />
partiellement atteint<br />
Objectif<br />
non atteint<br />
ENJEUX ET PLANS D’ACTION OBJECTIFS <strong>2004</strong><br />
Économiser les matières premières<br />
R Développer le recyclage et la valorisation matière R Augmenter le tonnage des déchets valorisés<br />
GROUPE VE EAU PROPRETÉ ÉNERGIE TRANSPORT<br />
Préserver les ressources énergétiques<br />
R Optimiser les rendements énergétiques<br />
GROUPE VE EAU PROPRETÉ ÉNERGIE TRANSPORT<br />
R Développer les énergies renouvelables<br />
GROUPE VE EAU PROPRETÉ ÉNERGIE TRANSPORT<br />
Lutter contre le changement climatique<br />
R Contribuer à réduire les émissions de CO2 dans<br />
le cadre des contrats de services énergétiques<br />
GROUPE VE EAU PROPRETÉ ÉNERGIE TRANSPORT<br />
R Capter et traiter le biogaz<br />
des centres de stockage des déchets<br />
GROUPE VE EAU PROPRETÉ ÉNERGIE TRANSPORT<br />
Cet enjeu est approfondi page 55.<br />
Limiter les polluants atmosphériques<br />
R Favoriser l’utilisation de combustibles<br />
et de véhicules plus propres<br />
GROUPE VE EAU PROPRETÉ ÉNERGIE TRANSPORT<br />
R Améliorer le traitement des fumées<br />
des incinérateurs<br />
GROUPE VE EAU PROPRETÉ ÉNERGIE TRANSPORT<br />
(matière)<br />
R Maîtriser les consommations de combustibles<br />
des installations thermiques<br />
R Maîtriser les consommations d’énergie pour<br />
le service de l’eau potable et de l’assainissement<br />
R Augmenter la part des énergies renouvelables<br />
dans la production globale d'énergie<br />
R Améliorer la performance CO2<br />
des principales installations de puissance<br />
supérieure à 20 MW de la division Énergie<br />
R Atteindre 100% des centres de stockage<br />
des déchets équipés de systèmes de collecte<br />
et d'unités de traitement du biogaz en 2005<br />
R Réduire les émissions des bus de 20% sur le CO,<br />
de 16% sur les HC et de 22% sur les particules<br />
d'ici à 2005<br />
R Maîtriser les émissions de polluants
PRÉSERVER LES RESSOURCES NATURELLES<br />
PERFORMANCE EN <strong>2004</strong><br />
4,6<br />
2002<br />
2003<br />
6,9<br />
6,0<br />
<strong>2004</strong><br />
Quantité de déchets valorisés<br />
(valorisation matière /<br />
en millions de tonnes)<br />
928<br />
908<br />
2 283<br />
779 817<br />
1 009<br />
2002 2003 <strong>2004</strong><br />
Consommation d’énergies<br />
renouvelables ou fatales<br />
(division Énergie - milliers de MWh)<br />
• Énergies renouvelables<br />
• Énergies fatales<br />
+7,7% +4,3%<br />
65 70<br />
2003<br />
<strong>2004</strong><br />
23<br />
24<br />
2003<br />
<strong>2004</strong><br />
Émissions de CO2 /<br />
production d’énergie<br />
• Production d’énergie<br />
(en millions de MWh)<br />
• Émissions de CO2<br />
(en millions de tonnes)<br />
2003<br />
<strong>2004</strong><br />
OBJECTIF 2005<br />
! OBJECTIF QUANTIFIÉ<br />
86 88<br />
80<br />
5600 5999 6173<br />
2002<br />
2003<br />
Énergie produite par la division<br />
Propreté provenant de la<br />
valorisation énergétique des<br />
déchets<br />
(milliers de MWh)<br />
60 64<br />
Pourcentage de CSD captant et<br />
traitant le biogaz<br />
(en exploitation et dont la division<br />
Propreté possède la maîtrise des<br />
investissements)<br />
89 91<br />
84<br />
2003<br />
<strong>2004</strong><br />
OBJECTIF 2005<br />
Émissions unitaires des véhicules de transport de voyageurs<br />
• CO (monoxyde de carbone) • HC (hydrocarbone) • Particules<br />
<strong>2004</strong><br />
100<br />
2003<br />
<strong>2004</strong><br />
OBJECTIF 2006<br />
85 87<br />
2003<br />
<strong>2004</strong><br />
OBJECTIF 2005<br />
78<br />
1,5<br />
2,3<br />
2002<br />
Consommation totale d’énergie<br />
pour le service de l’eau<br />
(millions de MWh)<br />
• Dépollution<br />
• Production d’eau potable<br />
0,374<br />
0,339<br />
2003<br />
2003<br />
1,7<br />
2,6<br />
2003<br />
1,89<br />
2,43<br />
<strong>2004</strong><br />
0,290<br />
! OBJECTIF QUANTIFIÉ ! ENJEUX PERFORMANCE ÉNERGÉTIQUE<br />
<strong>2004</strong><br />
<strong>2004</strong> 0,297<br />
Émissions nettes de CO2/MWh<br />
thermique produit<br />
par la division Énergie - (en t CO2/MWh)<br />
• France et République Tchèque<br />
• Monde<br />
67 40<br />
34<br />
153<br />
138<br />
1202<br />
126<br />
155<br />
1275<br />
129<br />
151<br />
1233<br />
2002<br />
2003<br />
<strong>2004</strong><br />
Émissions des unités d’incinération<br />
des déchets<br />
(dangereux ou non dangereux,<br />
en g/tonne de déchets incinérés)<br />
• NOx (oxyde d’azote)<br />
• SOx (oxyde de soufre)<br />
Le tonnage de déchets valorisés en constante<br />
augmentation depuis 2002 rend compte des efforts<br />
fournis par le Groupe pour proposer des filières de<br />
recyclage des déchets et pour produire des matières<br />
premières secondaires (compost, combustible de<br />
substitution...).<br />
La part des déchets valorisés par le Groupe passe ainsi<br />
de 11% à 12,1%, soit 900 000 tonnes de déchets traités<br />
valorisés supplémentaires. Ces matériaux incluent du<br />
papier / carton, du verre, des métaux, du compost, des<br />
matériaux de construction, mais aussi des combustibles<br />
de substitution.<br />
VE a augmenté en <strong>2004</strong> son niveau d’utilisation d’énergies<br />
renouvelables pour répondre à ses besoins énergétiques,<br />
confirmant son intérêt pour ces types de combustibles.<br />
À titre d’exemple, la division Énergie a favorisé des projets<br />
consistant à économiser les ressources en récupérant du<br />
gaz fatal produit par des cokeries en République Tchèque.<br />
La division Propreté continue à augmenter la production<br />
d’énergie (chaleur et électricité) à partir de déchets.<br />
6,2 millions de MWh ont été produits en <strong>2004</strong>, ce qui<br />
représente une croissance de 22 % par rapport à 2002.<br />
La plupart de cette énergie provient de l’incinération de<br />
déchets, mais l’augmentation du nombre et de la capacité<br />
des CSD avec un système de captage et de valorisation<br />
énergétique du biogaz est en constante augmentation.<br />
Ainsi, en <strong>2004</strong> la division Propreté a vendu 526 000 MWh<br />
d’électricité et 33 300 MWh d’énergie thermique issue du<br />
biogaz des CSD. Au sein de la division Eau, étant donné<br />
l’accroissement de l’activité, l’efficacité énergétique du<br />
service de l’eau s’améliore globalement. Le partage des<br />
bonnes pratiques en matière de consommation électrique<br />
lui a permis d’améliorer l’efficacité des systèmes de<br />
pompage d’eau potable.<br />
VE fait de la lutte contre le changement climatique un<br />
enjeu majeur. La division Énergie, premier contributeur du<br />
Groupe en émission de GES, a amélioré sa performance<br />
grâce à l’optimisation du choix de combustibles, l’amélioration<br />
des rendements de ses chaudières, l’utilisation de<br />
cogénération. En <strong>2004</strong>, les unités de cogénération<br />
représentent 46% de la demande énergétique de la<br />
division Énergie. Celle-ci poursuit également ses efforts<br />
pour maîtriser la demande en énergie de ses clients.<br />
Concernant les émissions de méthane des CSD qui jouent<br />
un rôle important dans les émission des GES de l’activité<br />
propreté, VE s’est fixé l’objectif de capter et traiter 100 %<br />
des émissions en 2006. Une légère augmentation du<br />
pourcentage à 64 % en <strong>2004</strong> démontre que des efforts<br />
dans certains pays sont nécessaires pour atteindre cet<br />
objectif dans les deux ans qui viennent. La division<br />
Propreté, par la production d’énergie à partir de<br />
l’incinération de déchets et la valorisation énergétique de<br />
biogaz, contribue à éviter 2,24 millions de tonnes équivalent<br />
CO2. En Allemagne et en République Tchèque, de<br />
nombreuses stations valorisent le biogaz issu de la digestion<br />
des boues afin de produire de l'énergie par cogénération<br />
(Prague a produit ainsi 24 000 MWh en <strong>2004</strong>).<br />
Les efforts de VE pour équiper ses incinérateurs de<br />
traitement des fumées se poursuivent et expliquent<br />
l’amélioration de la plupart des indicateurs d’émissions<br />
notamment de l’émission de poussière. Par ailleurs les<br />
émissions de HCl se stabilisent.<br />
Les variations des indices d’émissions de la division<br />
Transport s’expliquent par des évaluations plus précises<br />
réalisées pour chacune des flottes de véhicules. Aussi<br />
l’augmentation relative sur le périmètre Monde ne reflète<br />
pas l’amélioration de ces indices sur le périmêtre France<br />
(45% de la flotte mondiale gérée par la division Transport).<br />
La progression du pourcentage du personnel de conduite<br />
ayant suivi une formation à la performance<br />
environnementale (59%) participe à l’obtention de ces<br />
résultats. 27% des véhicules roulent au GPL, GNV, Diester,<br />
Aquazole, electricité, etc. contribuant à limiter les<br />
émissions de polluants atmosphériques.<br />
• HCI (acide chlorhydrique)<br />
• Poussières<br />
33
34<br />
VEOLIA ENVIRONNEMENT <strong>Rapport</strong> <strong>Développement</strong> <strong>Durable</strong> <strong>2004</strong><br />
DÉMARCHE<br />
ENVIRONNEMENT : PLANS D’ACTION ET PERFORMANCE<br />
Principes du Pacte<br />
Mondial correspondant :<br />
7, 8, 9<br />
ENJEUX ET PLANS D’ACTION OBJECTIFS <strong>2004</strong><br />
Limiter les rejets polluants dans l’eau<br />
R Participer à la maîtrise des rejets industriels dans<br />
les réseaux de collecte d’eaux usées urbaines<br />
GROUPE VE EAU PROPRETÉ ÉNERGIE TRANSPORT<br />
R Collecter et traiter les lixiviats des centres<br />
de stockage des déchets<br />
GROUPE VE EAU PROPRETÉ ÉNERGIE TRANSPORT<br />
R Améliorer le rendement épuratoire<br />
GROUPE VE EAU PROPRETÉ ÉNERGIE TRANSPORT<br />
Santé environnementale<br />
R Maîtriser le risque de légionelle sur nos installations<br />
GROUPE VE EAU PROPRETÉ ÉNERGIE TRANSPORT<br />
R Assurer un suivi de la qualité sanitaire de l’eau potable<br />
GROUPE VE EAU PROPRETÉ ÉNERGIE TRANSPORT<br />
R Améliorer le traitement des fumées<br />
des incinérateurs<br />
GROUPE VE EAU PROPRETÉ ÉNERGIE TRANSPORT<br />
Cet enjeu est approfondi page 59.<br />
R Proposer un programme de maîtrise des rejets<br />
pour 50 réseaux d'ici à fin 2005<br />
R Atteindre 100% des centres de stockage<br />
des déchets équipés pour traiter les lixiviats<br />
d’ici à 2005<br />
R Maintenir un rendement épuratoire des stations<br />
de dépollution supérieur à 80%<br />
R Poursuite du programme légionelle<br />
de la division Énergie<br />
R Extension du plan légionelle aux activités<br />
de la division Eau<br />
R Formaliser des indicateurs adaptés pour<br />
l'eau potable afin de suivre les taux<br />
de conformité bactériologique et globale<br />
R Réduire les émissions de dioxines<br />
Analyse d’impacts : notre approche de la biodiversité<br />
L’évolution du nombre d’espèces vivantes à la surface de la terre constitue une question environnementale d’autant<br />
plus importante qu’à l’instar du changement climatique son rythme semble de plus en plus lié à l’activité<br />
anthropique. Pour l’essentiel, <strong>Veolia</strong> Environnement, par ses activités de services à l’environnement, contribue<br />
DOMMAGES À LA BIODIVERSITÉ IMPACTS DE L’ACTIVITÉ VE<br />
Destruction de l’habitat naturel<br />
Emprise au sol de nos installations de traitement<br />
La réduction ou destruction de l’habitat naturel d’une ou de la pollution (centres de stockage de déchets, stations<br />
plusieurs espèces met en danger ses capacités de s’alimenter<br />
ou de se reproduire (oiseaux, batraciens, etc…).<br />
d’épuration etc.).<br />
Dégradation des écosystèmes<br />
Les pollutions des milieux naturels (eau, air, sol)<br />
fragilisent les écosystèmes et les espèces, tant au niveau<br />
local (sols, eaux souterraines) qu’au niveau planétaire<br />
(changement climatique).<br />
Surexploitation et appauvrissement des ressources<br />
La surexploitation des espèces vivantes par la chasse et la<br />
pêche, mais également des ressources naturelles dont elles<br />
se nourrissent, conduit à leur extinction.<br />
Espèces invasives<br />
Introduction dans un écosystème d’espèces externes<br />
et déstabilisantes qui peuvent supplanter les premiers<br />
habitants.<br />
Accroissement démographique<br />
L’accroissement de la population humaine induit<br />
une pression croissante sur l’environnement.<br />
Traitement de la pollution des activités humaines<br />
et industrielles.<br />
VE est acteur local (assainissement, traitement des déchets<br />
dangereux) et global (réduction des émissions de gaz<br />
à effet de serre).<br />
R Économies de ressources naturelles<br />
(eau, énergie, materiaux).<br />
R Valorisation et recyclage agronomique des déchets<br />
avec restauration de l’humus.<br />
R Amélioration de la salubrité en milieu urbain limitant<br />
la prolifération d’espèces nuisibles (rats, etc.).<br />
Non directement concerné.
PRÉSERVER LES RESSOURCES NATURELLES<br />
PERFORMANCE EN <strong>2004</strong><br />
85,7% 92,3%<br />
93,0%<br />
2002<br />
2003<br />
<strong>2004</strong><br />
OBJECTIF<br />
80%<br />
Taux de rendement épuratoire<br />
des stations<br />
(capacité superieure à 50 000 équivalent<br />
habitants)<br />
Qualité de l’air La division Énergie s'assure<br />
de la conformité technique de ses tours<br />
aéroréfrigérantes qui font l’objet d’un suivi<br />
sanitaire. Le déploiement de son plan<br />
d’action se poursuit en France et dans le<br />
reste du monde. Sur le reste de VE, la revue<br />
systématique des processus susceptibles<br />
d’être concernés a été effectuée au sein de la<br />
division Eau pour démarrer le plan d’action<br />
sur l’ensemble du parc de tours<br />
aéroréfrigérantes et de circuit de<br />
distribution d’eau chaude sanitaire. Concernant<br />
les émissions en dioxines, 68 % des<br />
déchets ont été incinérés dans des<br />
installations avec des émissions inférieurs à<br />
0,1 ng/Nm 3 , le seuil spécifié dans la future<br />
réglementation européenne qui entre en<br />
79%<br />
87% 95%<br />
2002<br />
2003<br />
<strong>2004</strong><br />
OBJECTIF 2005<br />
! OBJECTIF QUANTIFIÉ ! OBJECTIF QUANTIFIÉ<br />
100%<br />
% de CSD collectant et traitant des<br />
lixiviats / interne ou externe<br />
(exploitation dont Onyx possède la<br />
maîtrise des investissements)<br />
vigueur le 28/12/05. Les mises en conformité<br />
des incinérateurs en accord avec notre<br />
objectif se poursuivent et toutes les<br />
installations répondront aux nouvelles<br />
réglementations à fin 2005 en Europe.<br />
Qualité de l’eau potable Partout dans le<br />
monde, l’eau potable est définie à partir de<br />
recommandations de l’Organisation<br />
Mondiale de la Santé. Ces recommandations<br />
servent de base à l’élaboration, dans chacun<br />
des pays, de valeurs seuils pour différents<br />
paramètres visant à s’assurer que l’eau de<br />
consommation ne constitue pas un danger<br />
potentiel pour la santé des personnes. Toute<br />
déviation à une valeur paramétrique ainsi<br />
définie constitue un signal devant entraîner<br />
Les efforts continus de la division Eau pour<br />
maintenir le rendement des stations de<br />
dépollution au-dessus de son objectif de<br />
80% dans le monde se concrétisent par des<br />
initiatives permanentes notamment en<br />
termes de maintenance ou de renouvellement<br />
des équipements, d’un meilleur<br />
contrôle en ligne et d’un suivi analytique<br />
toujours plus précis. L’accroissement du<br />
rendement des stations que gère la division<br />
Eau est le résultat de ces efforts. Les actions<br />
de surveillance des réseaux auprès des<br />
industriels notamment avec des<br />
propositions de programme de maîtrise des<br />
rejets se sont maintenues particulièrement<br />
en France où la réglementation ne le prévoit<br />
des actions correctives immédiates pour un<br />
retour rapide à la conformité. Dans le cadre<br />
d’une démarche proactive de maîtrise de la<br />
qualité de l’eau distribuée, la division Eau<br />
réalise des analyses de contrôle qualité en<br />
complément des analyses réglementaires.<br />
Sur l’ensemble des paramètres mesurés,<br />
98,9% des résultats sont conformes aux<br />
réglementations en vigueur dans chaque<br />
pays. Pour les paramètres bactériologiques,<br />
la conformité des résultats atteint 99,3%.<br />
Des travaux sont en cours au sein de la<br />
division Eau afin de promouvoir un nouvel<br />
indicateur, permettant de prendre en<br />
compte la durée et l'intensité des<br />
dépassements des standards de qualité<br />
préétablis.<br />
ACTIONS ENGAGÉES PAR VE<br />
R Études d’impact sur la flore et la faune préalables notamment à l’ouverture ou à l’extension de centres de stockage des déchets (CSD)<br />
R Restauration des zones humides sur les installations de traitement des eaux (Étang de Méry-sur-Oise, France)<br />
ou sur les sites de nos CSD (Onyx North America)<br />
R Identification et comptage d’espèces dans les zones d’implantation des sites de traitement des eaux (Royaume-Uni)<br />
R Amélioration par la R&D des impacts environnementaux de nos procédés de dépollution<br />
R Mise en place du SME avec objectifs quantitatifs<br />
R Partenariat avec les collectivités locales pour améliorer les performances de l’assainissement dans les zones sensibles<br />
(Ecosystèmes fragiles au regard de la directive européenne eaux usées / Union européenne)<br />
R Gestion alternative de la ressource en eau (réutilisation des eaux usées, dessalement, etc.)<br />
R Lutte contre les fuites et amélioration des rendements de réseaux d’eau potable<br />
R Suivi de la restauration de la biodiversité par l’apport de composts de déchets dans les sols agricoles (collaboration INRA)<br />
R Soutien de travaux R&D sur l’agroforesterie (Prix Environnement du magazine La Recherche soutenu par VE)<br />
pas systématiquement. C’est la raison<br />
pour laquelle ont été exclus les programmes<br />
proposés dans les autres pays où la<br />
réglementation oblige les industriels<br />
à maîtriser leurs rejets. La division Eau<br />
garde son objectif de 50 programmes<br />
proposés d’ici 2005.<br />
De son coté, la division Propreté poursuit<br />
ses investissements pour équiper ses<br />
centres de stockage de systèmes de<br />
collecte et de traitement des lixiviats (95%<br />
sont équipés). Ces actions répondent aux<br />
engagements que s’est fixé le Groupe en<br />
matière de prévention et de limitation<br />
des rejets dans l’eau.<br />
61<br />
62<br />
68<br />
2002<br />
2003<br />
<strong>2004</strong><br />
OBJECTIF 2005<br />
Part des déchets traités dans des<br />
incinérateurs avec des émissions de<br />
dioxines inférieures à 0,1 ng/Nm 3 et<br />
dont la division Propreté possède<br />
la maîtrise des investissements<br />
positivement à la réduction de la charge polluante pesant sur les écosystèmes. Ces améliorations environnementales permettent<br />
indirectement d’atténuer les dommages à la biodiversité. Ces derniers proviennent de différents facteurs que l’on peut regrouper<br />
en cinq catégories, pour lesquelles nous identifions progressivement l’impact de nos activités :<br />
100<br />
35
36<br />
VEOLIA ENVIRONNEMENT <strong>Rapport</strong> <strong>Développement</strong> <strong>Durable</strong> <strong>2004</strong><br />
2003 2005<br />
<strong>2004</strong><br />
Dialogue<br />
2006 2007 2008<br />
Notre réussite à long terme est liée à notre capacité à prendre en considération les intérêts<br />
de nos parties prenantes. C’est pourquoi nous entretenons un dialogue permanent avec chacune<br />
d’entre elles : salariés, actionnaires, investisseurs financiers, clients, fournisseurs, pouvoirs publics,<br />
associations ou ONG. Bien les connaître, identifier leurs attentes et déterminer les responsabilités<br />
que nous avons à leur égard, tels sont, à nos yeux, les fondements d'une relation réussie.<br />
Conscients de l’exigence de transparence dont nous devons faire preuve, nous nous efforçons<br />
d’expliquer de façon toujours plus précise la manière dont nous exerçons notre métier.<br />
C’est ce dont témoigne notamment la mise en perspective de nos performances économiques,<br />
environnementales et sociales.
Chiffre d’affaires<br />
24 673 M€<br />
Les relations financières<br />
avec nos principales parties prenantes<br />
Notre contribution au tissu économique local<br />
Nos activités contribuent à créer de la valeur<br />
pour les communautés au service desquelles<br />
nous intervenons. Nos impacts économiques se<br />
mesurent principalement sur le plan local, car ils<br />
correspondent à des prestations qui s’insèrent<br />
dans la vie quotidienne des populations.<br />
Plusieurs caractéristiques de notre action<br />
illustrent ces impacts :<br />
R Notre rôle de collecteur de redevances pour<br />
le compte des collectivités locales et des<br />
organismes publics : nous collectons plus de<br />
2,1 milliards d’euros par an, dont une grande<br />
partie contribue à des enjeux de développement<br />
durable (agences de l’eau, taxes sur les activités<br />
polluantes dans le secteur des déchets, etc.).<br />
R Notre rôle d’employeur local et durable : nos<br />
activités nécessitent une main-d’œuvre qualifiée,<br />
adaptée aux besoins, principalement locale.<br />
Sommes redistribuées<br />
aux parties prenantes<br />
22 306 M€<br />
Sommes conservées<br />
dans l’entreprise<br />
avant réinvestissement<br />
2 367 M€<br />
1 Ces données ne proviennent pas de notre système de reporting financier et n'ont donc pas été vérifiées par nos auditeurs.<br />
www.durable.veoliaenvironnement.com<br />
Document de référence <strong>2004</strong><br />
La recherche de l’adéquation et de l’amélioration<br />
de nos prestations nous conduit à mener une<br />
politique systématique d’élévation du niveau de<br />
compétences de nos salariés et des outils<br />
techniques qu’ils utilisent. Cette dynamique<br />
d’emploi de proximité et de formation<br />
caractérise notre gestion contractuelle et<br />
constitue un savoir-faire essentiel au maintien<br />
de notre avantage concurrentiel.<br />
R Notre rôle d’acheteur local : nous<br />
contribuons au développement économique<br />
local en privilégiant les achats locaux.<br />
R Notre rôle de prestataire de services : nous<br />
nous inscrivons dans des relations contractuelles<br />
à long terme avec nos clients et proposons des<br />
services contribuant à l’amélioration de la<br />
qualité de vie et de l’environnement dans les<br />
conditions les plus économiquement<br />
acceptables par les populations.<br />
La répartition de nos revenus parmi nos parties prenantes en <strong>2004</strong><br />
Le tableau ci-dessous présente la façon dont le revenu de nos activités est redistribué auprès de nos différentes parties prenantes.<br />
Collaborateurs (charges de personnel) 7 424 M€<br />
Fournisseurs, prestataires externes et impôts indirects 1<br />
11 502 M€<br />
Administrations fiscales 226 M€<br />
Taxes et redevances reversées aux organismes publics 2 143 M€<br />
Banques et investisseurs obligataires 612 M€<br />
Actionnaires y compris minoritaires 399 M€<br />
Investissements nets 519 M€<br />
37
38<br />
VEOLIA ENVIRONNEMENT <strong>Rapport</strong> <strong>Développement</strong> <strong>Durable</strong> <strong>2004</strong><br />
Comprendre les attentes des parties prenantes<br />
Actionnaires<br />
et communauté<br />
financière<br />
Clients industriels<br />
et municipaux<br />
Consommateurs<br />
et associations<br />
de consommateurs<br />
Salariés<br />
et partenaires sociaux<br />
Riverains<br />
et associations<br />
de riverains<br />
Associations<br />
et ONG<br />
Pouvoirs publics<br />
Organismes<br />
professionnels<br />
Partenaires scientifiques<br />
et universitaires<br />
Fournisseurs<br />
et prestataires<br />
MODES DE CONSULTATION ATTENTES EXPRIMÉES<br />
p <strong>Rapport</strong>s d’activité<br />
p Réponse aux questionnaires d’agences<br />
p Rencontres avec analystes financiers<br />
p Club des actionnaires<br />
ppp Enquêtes de satisfaction<br />
ppp Relations commerciales<br />
pp Enquêtes de satisfaction<br />
ppp Relais de proximité<br />
ppp Gestion des réclamations<br />
ppp Numéros verts<br />
p Réunions Comité Groupe<br />
ppp Comité d’Entreprise<br />
ppp CHSCT 1<br />
ppp Enquêtes de satisfaction<br />
pp Intranet<br />
pp Entretiens annuels<br />
ppp Concertation locale<br />
ppp <strong>Rapport</strong>s d’information<br />
ppp Partenariats privilégiés<br />
pp Groupes de travail<br />
ppp Rencontres<br />
ppp <strong>Rapport</strong>s d’information<br />
ppp Groupes de travail<br />
ppp <strong>Rapport</strong>s d’information<br />
pp Groupes de travail<br />
pp Rencontres<br />
ppp Partenariats de recherche<br />
ppp Enquêtes de satisfaction<br />
p Négociation d’accords cadres<br />
ppp Échange de bonnes pratiques<br />
DIALOGUE<br />
Les attentes identifiées sont classées d’une part selon 4 thèmes (Environnement / Économie / Social / Transversal)<br />
et d’autre part selon le nombre de catégories de parties prenantes pour lesquelles elles constituent<br />
une préoccupation centrale. Nous avons réalisé une typologie des parties prenantes en identifiant leurs attentes et<br />
les principaux modes de consultation.<br />
Nombre de catégories de parties prenantes :<br />
4 catégories de parties prenantes principalement concernées 3 catégories de parties prenantes principalement concernées<br />
2 catégories de parties prenantes principalement concernées 1 catégorie de parties prenantes principalement concernée<br />
Modes de consultation : p Niveau Groupe p Niveau Division p Niveau Site<br />
1 Comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail<br />
2 Déploiement d’un SME adapté<br />
7 Transparence et matérialité de l’information<br />
10 Rentabilité financière de <strong>Veolia</strong> Environnement<br />
11 Éthique et bonne gouvernance<br />
1 Prévention des risques environnementaux et sanitaires<br />
2 Déploiement d’un SME adapté<br />
5 Préservation des ressources<br />
7 Transparence et matérialité de l’information<br />
8 Qualité de service et bon rapport coût/efficacité<br />
9 Innovations techniques<br />
12 Contribution à la performance développement durable des autres secteurs d’activité<br />
13 Contribution au financement des services essentiels<br />
18 Mesures spécifiques de formation et d’intégration en cas de reprise du personnel<br />
23 Respect et anticipation de la réglementation<br />
1 Prévention des risques environnementaux et sanitaires<br />
6 Accès aux services essentiels<br />
8 Qualité de service et bon rapport coût/efficacité<br />
21 Concertation régulière<br />
7 Transparence et matérialité de l’information<br />
15 Respect des droits de l’homme<br />
16 Hygiène et sécurité des salariés<br />
17 Diversité et non-discrimination<br />
18 Maintien d’un climat social satisfaisant en cas de reprise du personnel<br />
19 Formation qualifiante des salariés<br />
20 Opportunités de mobilité interne<br />
21 Concertation régulière<br />
1 Prévention des risques environnementaux et sanitaires<br />
3 Limitation des impacts<br />
4 Préservation des milieux naturels<br />
7 Transparence et matérialité de l’information<br />
1 Prévention des risques environnementaux et sanitaires<br />
2 Déploiement d’un SME adapté<br />
3 Limitation des impacts<br />
6 Accès aux services essentiels<br />
7 Transparence et matérialité de l’information<br />
15 Respect des droits de l’homme<br />
16 Hygiène et sécurité des salariés<br />
17 Diversité et non-discrimination<br />
21 Concertation régulière<br />
22 Contribution aux politiques publiques de développement durable<br />
23 Respect et anticipation de la réglementation<br />
25 Soutien financier<br />
26 Mécénat de compétences<br />
3 Limitation des impacts<br />
15 Respect des droits de l’homme<br />
16 Hygiène et sécurité des salariés<br />
22 Contribution aux politiques publiques de développement durable<br />
22 Contribution aux politiques publiques de développement durable<br />
21 Concertation régulière<br />
9 Innovations techniques<br />
24 Partenariats, débats et prospectives<br />
14 Relations commerciales durables et équitables<br />
7 Transparence et matérialité de l’information<br />
environnement<br />
25<br />
transversal<br />
économie<br />
10<br />
11<br />
4 8 12<br />
5<br />
3<br />
2<br />
1<br />
6<br />
7<br />
9<br />
13<br />
14<br />
22 21 15<br />
24<br />
23<br />
16<br />
18<br />
17<br />
4<br />
26<br />
20<br />
social
Nos responsabilités à l’égard<br />
de nos 250 000 collaborateurs<br />
<strong>Veolia</strong> Environnement est implantée dans<br />
65 pays dont les caractéristiques sociales et<br />
institutionnelles sont très variables.<br />
Les 1 341 sociétés qui composent le Groupe<br />
disposent d’une forte autonomie dans leurs<br />
choix organisationnels pour tenir compte<br />
des contraintes de leur environnement et des<br />
exigences de leurs clients. Cela a conduit à<br />
adopter une politique de gestion des ressources<br />
humaines très décentralisée. Néanmoins,<br />
les pratiques en matière de gestion de l’emploi<br />
et des relations du travail s’inscrivent dans le<br />
cadre de principes définis au niveau du Groupe.<br />
Ce modèle social, largement inspiré des réalités<br />
institutionnelles françaises, se décline dans le<br />
contexte propre à chaque pays. Il s’ordonne<br />
autour de 4 axes principaux qui structurent les<br />
relations avec les collaborateurs et avec leurs<br />
représentants :<br />
R la recherche d’une plus grande fidélisation des<br />
collaborateurs en faisant du Groupe un espace<br />
de mobilité et de progression professionnelle ;<br />
R Une politique de rémunération qui intègre<br />
la préoccupation de protection sociale et de<br />
participation des salariés aux résultats de<br />
l’entreprise ;<br />
R une amélioration des conditions de vie au<br />
travail et de protection des salariés ;<br />
R un effort de dialogue social à tous les niveaux.<br />
Fidéliser les collaborateurs à travers<br />
une politique de mobilité interne<br />
et de développement de la progression<br />
professionnelle<br />
Pérenniser les emplois et favoriser la mobilité<br />
interne<br />
Une des premières conditions pour fidéliser les<br />
collaborateurs est de leur proposer des emplois<br />
stables. Le Groupe a fait un effort important<br />
dans ce domaine.<br />
La part des emplois à durée indéterminée était<br />
de 93 % en <strong>2004</strong>, en progression de 2 points par<br />
rapport à 2003. La même tendance peut être<br />
constatée en France (95,1% en <strong>2004</strong> contre<br />
94,7 % en 2003). Par ailleurs, une part importante<br />
des contrats à durée déterminée donne lieu<br />
à une embauche définitive. Cela a été le cas<br />
pour 21 % des embauches en <strong>2004</strong>.<br />
Le recours au travail temporaire tend également<br />
à se réduire. De 4,7 % des effectifs en équivalent<br />
temps plein en 2003, il est passé à 4,4%.<br />
Une grande majorité des collaborateurs a<br />
un contrat de travail à temps plein malgré le<br />
caractère parfois très fractionné dans le temps<br />
des activités de VE (nettoyage industriel,<br />
transports interurbains).<br />
En <strong>2004</strong>, 94,2 % des contrats étaient à temps<br />
plein. Le taux de rotation des salariés qui fait<br />
partie des indicateurs de progrès que le Groupe<br />
s’est fixé pour 2005 connaît également une<br />
évolution positive : il est passé de 14,9% en 2003<br />
à 14,2% en <strong>2004</strong>.<br />
La pérennisation des contrats doit aller de pair<br />
avec une amélioration de la mobilité interne.<br />
Quelle que soit sa spécialité sur le plan<br />
technique, chaque collaborateur de VE a vocation<br />
à évoluer au sein d’un groupe dont les activités<br />
contribuent toutes au développement du métier<br />
de services à l’environnement. La mobilité<br />
interne est donc systématiquement privilégiée<br />
par rapport au recrutement externe. Lorsqu’une<br />
entreprise connaît une diminution de son<br />
activité, des reconversions dans les autres<br />
entreprises du Groupe sont offertes aux salariés<br />
avec l’accompagnement nécessaire, notamment<br />
en matière de formation. En ce qui concerne<br />
les cadres, la mobilité entre les divisions est<br />
fortement encouragée pour permettre la<br />
diffusion des savoir-faire et des modes de<br />
gestion propres au métier de service<br />
à l’environnement.<br />
Permettre à tous ceux qui le souhaitent<br />
de connaître une progression professionnelle<br />
en cours de carrière.<br />
La politique de fidélisation des collaborateurs<br />
ne passe pas seulement par la pérennisation des<br />
contrats de travail et la mobilité interne.<br />
Elle implique également d’offrir à chacun des<br />
possibilités de progression professionnelle.<br />
Chaque collaborateur qui le souhaite peut<br />
s’engager dans un parcours le conduisant<br />
à un diplôme ou un titre reconnu sur le marché<br />
du travail en faisant valider les acquis de son<br />
expérience et en complétant par la formation<br />
les connaissances et les compétences qui<br />
lui manquent.<br />
La systématisation des entretiens annuels<br />
d’évaluation professionnelle, la mise en place<br />
progressive d’un “passeport formation” commun<br />
à tous, de bilans de compétences à mi-carrière<br />
et d’entretiens d’orientation professionnelle<br />
contribueront à guider les salariés dans<br />
l’élaboration de leur parcours professionnel.<br />
Cette politique s’inscrit clairement dans une<br />
volonté de développement d’une gestion des<br />
âges, d’autant plus nécessaire que certaines<br />
activités présentent un caractère de pénibilité du<br />
travail et que l’âge de la retraite a été repoussé<br />
dans de nombreux pays, dont la France.<br />
Ces différentes composantes de la politique de<br />
VE ont fait l’objet d’un accord conclu dans le<br />
cadre du comité de Groupe en France avec les<br />
6 organisations syndicales représentatives des<br />
salariés. Elles seront progressivement étendues<br />
à l’ensemble des entreprises de VE, quel que soit<br />
39
40<br />
VEOLIA ENVIRONNEMENT <strong>Rapport</strong> <strong>Développement</strong> <strong>Durable</strong> <strong>2004</strong><br />
bonne pratique<br />
leur pays d’implantation.<br />
Le Campus <strong>Veolia</strong> Environnement constitue un<br />
outil majeur de mise en œuvre de cette politique<br />
de progression professionnelle. Il a vocation non<br />
seulement à favoriser la professionnalisation<br />
des jeunes à travers le développement de<br />
l’apprentissage (600 jeunes ont été accueillis<br />
en <strong>2004</strong> pour préparer 15 diplômes du premier<br />
niveau de qualification au niveau cadre) mais<br />
également à accueillir tous les collaborateurs<br />
qui veulent mettre à jour leurs connaissances<br />
et mieux maîtriser leur métier. Le Campus VE<br />
constitue le pôle central d’un réseau de<br />
structures de formation implantée partout dans<br />
le monde (République Tchèque, Maroc, Royaume-<br />
Uni, Suède, Chine, Allemagne, Australie, …)<br />
Favoriser une politique de rémunération qui<br />
intègre la préoccupation de protection sociale<br />
et de participation des salariés aux résultats<br />
de l’entreprise.<br />
Les pratiques en matière de rémunération<br />
constituent un autre élément de la politique<br />
visant à fidéliser les collaborateurs et à favoriser<br />
leur progression au sein de VE. Celles-ci tendent<br />
de plus en plus à englober le salaire et les<br />
différents éléments qui concourent à la<br />
protection sociale. Sur ce plan également, VE<br />
tend à procurer à l’ensemble des salariés des<br />
avantages analogues à ceux dont bénéficient<br />
les salariés en France.<br />
En particulier :<br />
R Tirant bénéfice de sa taille et de sa dimension<br />
internationale, VE a mis en place des couvertures<br />
complémentaires pour les frais de santé et de<br />
prévoyance (invalidité, décès, incapacité). Les<br />
contrats d’assurance ont été regroupés au sein<br />
de “pool” qui permettent d’optimiser à la fois les<br />
coûts et les prestations. Le nombre de<br />
La journée internationale Prévention-Hygiène-Sécurité organisée par Onyx<br />
Le 21 octobre <strong>2004</strong> a eu lieu la deuxième édition de la Journée Prévention Sécurité.<br />
De dimension nationale en 2003, l’ensemble des collaborateurs de la division Propreté dans<br />
le monde a pu participer à l’événement en <strong>2004</strong>. Cette journée est l’occasion de rappeler<br />
que la sécurité et la santé des collaborateurs sont des priorités. Elle consiste en une multitude<br />
de rencontres où la sécurité est au cœur des discussions. Au-delà d’un programme minimum<br />
commun à tous, chaque site était encouragé à proposer, localement, des actions personnalisées.<br />
Parmi les initiatives prises localement peuvent être citées, entre autres:<br />
R Hong Kong : des groupes de réflexion sur les troubles musculo-squelettiques ont été formés,<br />
enrichis de l’intervention d’un thérapeute, des exercices d’évacuation en cas<br />
d’incendie ont été réalisés.<br />
R Pologne : sur le centre de stockage de Zgok, un spécialiste de l’hygiène et la sécurité du<br />
travail est intervenu 4 heures auprès des salariés afin de sensibiliser ces derniers aux menaces<br />
existant dans l’environnement du travail et leur élimination et moyens pour les éviter.<br />
R France, Région Sud-Ouest : un dépliant reprenant le programme de la journée et<br />
personnalisé avec les résultats sécurité de chaque agence a été réalisé pour chaque site<br />
et distribué à tous les collaborateurs.<br />
DIALOGUE<br />
collaborateurs bénéficiant d’une couverture dans<br />
le cadre de ces regroupements de contrats est<br />
actuellement d’environ 144 000 soit 60 % de<br />
l’effectif global. Parmi ces personnes, un peu plus<br />
de 38 000 travaillent en dehors de la France, ce<br />
qui correspond à un triplement depuis 2002.<br />
R En <strong>2004</strong>, le plan d’actionnariat salarié Séquoia<br />
a été déployé dans 7 pays (Allemagne, Belgique,<br />
France, Hongrie, République Tchèque, Suède et<br />
Suisse). Il s’inscrit dans la perspective d’offres<br />
régulières afin que tous les collaborateurs de<br />
VE puissent, à terme, devenir actionnaires.<br />
R La rémunération moyenne annuelle brute a<br />
été de 24 273 € en <strong>2004</strong>, soit une augmentation<br />
de 3,4% par rapport à 2003. La rémunération<br />
annuelle moyenne des hommes a été de<br />
24 825 €, soit une augmentation de 3,4% par<br />
rapport à 2003. La rémunération annuelle<br />
moyenne des femmes a été de 21 640 €, soit une<br />
augmentation de 3,4% par rapport à 2003. L’écart<br />
moyen de rémunération entre les hommes et les<br />
femmes reste stable entre 2003 et <strong>2004</strong>, à 12,8%.<br />
Améliorer les conditions de vie au travail<br />
et la protection des salariés<br />
Les enjeux de la politique santé et sécurité<br />
au travail<br />
VE s’attache à assurer l’intégrité physique et<br />
morale de ses collaborateurs. En effet, une<br />
politique efficace de prévention des accidents du<br />
travail et des maladies professionnelles a des<br />
impacts directs sur la réduction de<br />
l’absentéisme, sur la motivation et plus<br />
généralement sur le climat social. De même, elle<br />
influe sur la productivité et la qualité du service.<br />
La spécificité de VE tient au fait que nos<br />
collaborateurs sont exposés à deux types de<br />
risques : les risques inhérents à nos métiers<br />
auxquels s’ajoutent les risques extérieurs dans<br />
bonne pratique<br />
Le déploiement du Système de Management<br />
Intégré Santé Sécurité Environnement chez nos<br />
clients industriels<br />
Afin de répondre aux attentes de plus en plus exigeantes<br />
de nos clients industriels et à une législation de plus en<br />
plus contraignante, <strong>Veolia</strong> Environnement met en place un<br />
Système de Management Intégré Santé Sécurité<br />
Environnement. Il est basé sur le principe de l’amélioration<br />
continue, la prévention des dysfonctionnements et la mise<br />
en œuvre de solutions adaptées. Cette démarche vise la<br />
certification qualité ISO 9001 et la certification<br />
environnementale ISO 14001. Elle s’appuie sur le référentiel<br />
OHSAS 18001. Ce système est mis en place notamment au<br />
sein de ARCELOR, au Brésil et au sein de SOLLAC, à Creil<br />
Montataire en France. Il est actuellement déployé chez PSA<br />
au sein de notre filiale commune SENSE à Sochaux,<br />
Mulhouse et Vesoul, en France.
interviennent, en toute autonomie, sur la voie<br />
publique et où d’autre part, les sites d’intervention<br />
appartiennent bien souvent à nos clients.<br />
Les principes généraux et les moyens mis en<br />
œuvre pour la protection des collaborateurs<br />
La réduction des taux de fréquence et de gravité<br />
des accidents du travail constitue un des<br />
objectifs du plan de progrès social de VE. Le suivi<br />
de ces indicateurs fait désormais partie de la<br />
gestion opérationnelle de chaque société de VE.<br />
Outre l’amélioration constante des matériels de<br />
sécurité et des équipements individuels de<br />
protection, les axes d’action de la politique de<br />
prévention santé sécurité sont les suivants :<br />
R La poursuite de la démarche d’identification<br />
et d’évaluation des risques engagée en 2002<br />
dans toutes les divisions permettant une<br />
planification des actions à mener ;<br />
R L’information et la sensibilisation des collaborateurs<br />
afin qu’ils soient les acteurs de leur<br />
propre sécurité : en <strong>2004</strong>, près d’un million<br />
d’heures de formation à la sécurité ont été<br />
dispensées ;<br />
R Le renforcement du réseau des animateurs<br />
sécurité partout dans le monde ;<br />
R Le plan de sécurisation des déplacements et<br />
des missions à l’international : VE forme ses<br />
collaborateurs aux risques encourus lorsqu’ils<br />
sont en mission ou s’ils travaillent dans des pays<br />
à risques.<br />
Chaque mois, une liste de pays donnant lieu<br />
à une interdiction de déplacement, de séjour ou<br />
à une prise de précautions particulières est<br />
diffusée. Cette classification permet de prendre<br />
les dispositions nécessaires pour garantir les<br />
conditions de sûreté maximum.<br />
R Le développement du dialogue social et de la<br />
concertation en matière de sécurité avec les<br />
représentants du personnel dans le cadre des<br />
2 242 instances dédiées à l’étude des questions<br />
de santé sécurité.<br />
Favoriser le dialogue social à tous les niveaux<br />
Une politique fondée sur la fidélisation des<br />
collaborateurs, sur le développement des<br />
compétences à travers des parcours de<br />
progression et sur l’amélioration des conditions<br />
de vie au travail fait appel en permanence à une<br />
double responsabilité : celle de l’entreprise qui<br />
doit prendre des engagements précis à l’égard<br />
des salariés et celle des collaborateurs euxmêmes<br />
qui sont incités à développer une plus<br />
grande autonomie dans le travail et une attitude<br />
plus responsable tant à l’égard de la délivrance<br />
des services au client qu’à l’égard des questions<br />
touchant à la santé et à la sécurité.<br />
L’établissement de règles collectives, par la<br />
négociation, est une condition indispensable<br />
à la mise en œuvre de cette double<br />
responsabilité. Ces règles ne peuvent résulter<br />
que d’un dialogue permanent avec les<br />
représentants du personnel. Elles ne constituent<br />
pas un cadre rigide mais elles doivent faire<br />
l’objet d’une adaptation aux contraintes et au<br />
contexte spécifique des différentes entreprises<br />
qui composent VE.<br />
C’est pourquoi VE développe le dialogue social<br />
à tous les niveaux. La mise en place du comité de<br />
Groupe en France a été l’occasion de renforcer la<br />
cohérence de cette politique de dialogue social.<br />
La signature en octobre <strong>2004</strong> par l’ensemble<br />
des organisations syndicales de l’accord sur<br />
le développement des compétences et la<br />
progression professionnelle a permis de traduire<br />
cette recherche commune de règles collectives.<br />
Cet accord est en cours de déclinaison dans<br />
l’ensemble des entreprises qui composent VE en<br />
France. Cela contribue à intensifier un dialogue<br />
déjà très régulier dans les entreprises.<br />
Au niveau mondial, ce dialogue implique 13 457<br />
représentants du personnel, et elle s’est traduite<br />
par 1 360 accords en <strong>2004</strong>.<br />
Une nouvelle négociation devrait s’ouvrir<br />
prochainement sur le thème santé, sécurité et<br />
vie au travail.<br />
La mise en place d’un Comité de Groupe<br />
européen est en cours. Ce comité devrait être<br />
installé avant la fin de l’année 2005. Il aura<br />
vocation à traiter de thèmes d’intérêt<br />
transnational et en particulier ceux qui auront<br />
déjà fait l’objet d’accords dans le cadre du comité<br />
de Groupe en France.<br />
Parallèlement, des études sont menées auprès<br />
des collaborateurs pour mieux appréhender<br />
leurs aspirations et mieux connaître leurs<br />
attitudes dans le champ des relations du travail<br />
et de l’adhésion aux objectifs de l’entreprise.<br />
Certaines ont un intérêt local (on peut citer par<br />
exemple une enquête menée auprès des salariés<br />
en Lituanie après la fusion de deux sociétés) ;<br />
d’autres ont une portée géographique plus large<br />
comme celle concernant l’accès à la formation et<br />
les attentes des salariés en matière de<br />
développement des compétences conduite en<br />
France avec l’aide du CECOP et d’un institut de<br />
sondage (CSA) en <strong>2004</strong>.<br />
41
42<br />
VEOLIA ENVIRONNEMENT <strong>Rapport</strong> <strong>Développement</strong> <strong>Durable</strong> <strong>2004</strong><br />
Le sens du client<br />
Notre engagement au quotidien<br />
<strong>Veolia</strong> Environnement a fait du “sens du client”<br />
l’une de ses 5 valeurs d’entreprise. Pour que cet<br />
engagement se concrétise au mieux,<br />
et s’articule de manière claire et homogène pour<br />
nos collaborateurs, nous avons organisé notre<br />
démarche autour de 6 principes. Appliqués sur<br />
les 3 catégories de clients (particuliers,<br />
industriels, municipaux) et pertinents pour les<br />
4 activités du Groupe, ces principes sont mis en<br />
œuvre au quotidien et évalués annuellement sur<br />
le périmètre du reporting pour rendre compte<br />
des progrès, innovations et évolutions des<br />
indicateurs.<br />
<strong>2004</strong> : une année d’initiatives pour améliorer<br />
la qualité de service aux particuliers<br />
Le reporting 2003 et la mobilisation interne<br />
qu’il a suscité ont permis cette année le pilotage<br />
d’améliorations et le développement de<br />
nouveaux projets. Parmi les actions notables :<br />
R un souci de rigueur et d’ harmonisation.<br />
Sur le sujet des études, il se traduit par<br />
la réflexion de <strong>Veolia</strong> Water et Dalkia pour<br />
identifier les 10 indicateurs clés de la satisfaction<br />
clients ;<br />
R une volonté de mettre en œuvre de nouveaux<br />
services visant à améliorer la qualité, la sécurité<br />
et le bien-être de nos clients.<br />
C’est ainsi que le TAD (transport à la demande)<br />
maintenant proposé dans 10 réseaux du<br />
périmètre de Connex, la généralisation de<br />
structures adaptées aux personnes handicapées<br />
(Allemagne, Maroc) et l’accroissement des<br />
informations accessibles en langues étrangères<br />
Les 6 principes de la relation client <strong>Veolia</strong> Environnement<br />
S’engager : engagements de service contractuels, chartes clients, démarches de progrès,<br />
certifications<br />
Comprendre et Satisfaire : études d’investigation (nouvelles attentes, test d’offres), études de<br />
satisfaction, sondages d’opinion, outils d’écoute marchés (groupes qualitatifs, clubs sectoriels)<br />
Accueillir et Servir : pour les particuliers cela concerne les relais relationnels de proximité<br />
(accueil en agences commerciales, agences mobiles, centres d’appels, numéros spéciaux,<br />
guichets, bornes interactives ...) et les services personnalisés (services pour les personnes<br />
à mobilité réduite – populations vulnérables – politiques tarifaires spéciales pour familles,<br />
jeunes, troisième âge, chômeurs …). Pour les industriels, cela comprend les organisations<br />
dédiées (équipes sur site, interlocuteur unique, dispositifs d’astreinte …) et le pilotage de la<br />
qualité. Sont aussi prises en compte les politiques de traitement des réclamations et des<br />
incidents opérationnels<br />
Simplifier et Informer : initiatives développées pour simplifier les procédures (abonnement,<br />
facturation, compréhension des contrats) et favoriser la communication et la transparence<br />
(panneaux d’information, SMS, bases de données, lettres d’information, outils d’interface,<br />
extranets de suivi de la prestation, comptes rendus, tableaux d’indicateurs de performance…)<br />
Mobiliser et Former : actions conçues pour mobiliser et former les salariés et le personnel<br />
en contact avec le client vers un service de qualité<br />
Sensibiliser et Eduquer : événements, expositions, concours pour sensibiliser les citoyens<br />
à l’environnement et favoriser l’ancrage de l’entreprise dans la communauté<br />
DIALOGUE<br />
(Australie, Grande-Bretagne) enrichissent l’offre<br />
des services personnalisés.<br />
Nos efforts pour développer l’information en<br />
temps réel vont dans le même sens. En témoignent<br />
les innovations comme le centre d’alerte de crise<br />
<strong>Veolia</strong> Water – France, l’usage du SMS comme<br />
vecteur d’information – Chine, Australie, France,<br />
et le suivi par GPS des collectes Onyx – France.<br />
La diversité des initiatives relevant du<br />
”Principe 5 : Mobiliser et former” justifient l’ajout<br />
au référentiel d’un indicateur “Formation”. Il met<br />
en évidence l’importance de l’effort de pédagogie<br />
et de renforcement de la culture client.<br />
NOUVEAUX OBJECTIFS<br />
• 2005 : déploiement du programme<br />
“Going for Green” en Australie, Irlande et<br />
États Unis proposant aux collaborateurs un code<br />
de conduite face à un client mécontent.<br />
• 2006 : amélioration de l’indicateur “Gestion<br />
des réclamations”<br />
• 2008 : mesure de la satisfaction sur la base<br />
d’un corpus harmonisé de KSI - Key Satisfaction<br />
Indicators, indicateurs d’évaluation du service.<br />
S’engager dans une démarche de progrès<br />
avec nos clients industriels<br />
Le client industriel, dans sa démarche<br />
d’externalisation , accorde une importance<br />
capitale à la définition de nos prestations<br />
de service. Celles-ci sont décrites dans des<br />
contrats sur-mesure où chaque engagement est<br />
garanti par des clauses spécifiques.<br />
Les grands comptes industriels, qui représentent<br />
70 à 85 % du chiffre d’affaires selon les divisions,<br />
Communiquer en temps réel :<br />
confort et sécurité pour nos clients
Niveaux de déploiement des outils relationnels<br />
pour les clients industriels<br />
Pilotage de la prestation<br />
Certification(s)<br />
Indicateurs de performances<br />
Prise en charge de la prestation<br />
Écoute prospective<br />
Enquêtes de satisfaction<br />
Organisation dédiée<br />
Usine d'Arcelor à Vega Do Sul, Brésil<br />
ont la particularité de regrouper plusieurs sites<br />
industriels au sein d’une même entreprise<br />
et de disposer de structures de coordination de<br />
leurs achats de services à l’échelle nationale voire<br />
internationale. Nous leur proposons une<br />
prestation personnalisée et, pour répondre<br />
à leurs besoins spécifiques, nous avons mis<br />
en place une organisation dédiée au sein de la<br />
Direction des Marchés Industriels. Ainsi les SAM<br />
(Strategic Account Managers, responsables<br />
commerciaux) coordonnent la relation<br />
commerciale et les MAM (Market Account<br />
Managers, responsables marketing)<br />
apportent la compétence et l’expertise sur<br />
8 secteurs cibles (automobile, agro-alimentaire,<br />
chimie, pharmacie, sidérurgie, pétrole,<br />
microélectronique, pâte à papier).<br />
Construire un référentiel d’indicateurs<br />
pertinents pour l’industrie<br />
Notre volonté de nous engager dans une<br />
démarche de progrès nous a conduit en <strong>2004</strong><br />
à construire un référentiel de 7 indicateurs clés<br />
de nos prestations de service pour mesurer entre<br />
autres le déploiement :<br />
R d’une organisation dédiée client : équipe sur<br />
site, coordinateur client, SAM, etc.<br />
R de dispositifs d’écoute : études de marché,<br />
“focus groups”, séminaires sectoriels, clubs<br />
industrie, etc.<br />
R de l’informatisation du suivi des prestations :<br />
outils techniques pour une information fiable,<br />
détaillée et en temps réel sur le service délivré<br />
32%<br />
45%<br />
41%<br />
59%<br />
64%<br />
64%<br />
73%<br />
Performances des indicateurs pour les clients particuliers<br />
à périmètre constant : • 2003 • <strong>2004</strong> / sur le nouveau périmètre :• <strong>2004</strong><br />
Formation relation client<br />
Communication/édition<br />
Internet<br />
Services personnalisés<br />
Base de données<br />
Gestion des réclamations<br />
Relais relationnels de proximité<br />
tels que extranet, facture électronique,<br />
télérelevés.<br />
R d’indicateurs de performance : synthèses,<br />
reporting, tableaux de bords consolidant des<br />
indicateurs de performance sur la qualité, la<br />
disponibilité, etc. Pour le Groupe PSA par<br />
exemple, près de 500 indicateurs ont été<br />
élaborés pour suivre la performance de plus de<br />
21 activités de services délivrés pour 4 usines.<br />
R des certifications : sites certifiés ISO 9000<br />
(qualité), ISO 14000 (environnement)<br />
et OHSAS (santé et sécurité). L’usine d’Arcelor<br />
à Vega do Sul au Brésil (photo) bénéficie ainsi<br />
de la triple certification.<br />
R de dispositifs de pilotage et d’exploitation des<br />
résultats : pour ajuster et améliorer les services<br />
délivrés, certains de nos contrats industriels<br />
prévoient des réunions hebdomadaires durant<br />
lesquelles sont analysés les évènements récents<br />
et sont décidées des actions correctrices.<br />
Des comités de pilotages dressent le bilan de<br />
la qualité des services et permettent de faire<br />
évoluer le contrat.<br />
NOUVEAUX OBJECTIFS<br />
• 2005 : étendre le reporting aux clients du<br />
secteur tertiaire<br />
• 2008 : accentuer le recours au dispositif<br />
d’écoute client : enquête de satisfaction<br />
et écoute prospective avec un objectif de<br />
mise en œuvre sur 70% du périmètre<br />
Études de satisfaction<br />
Principes et chartes<br />
81 %<br />
80 %<br />
94 %<br />
95 %<br />
63 %<br />
75 %<br />
73%<br />
53 %<br />
54 %<br />
78%<br />
58%<br />
63 %<br />
69 %<br />
60 %<br />
68 %<br />
73 %<br />
73 %<br />
84 %<br />
81 %<br />
70 %<br />
80 %<br />
89 %<br />
57 %<br />
70 %<br />
76 %<br />
43
44<br />
VEOLIA ENVIRONNEMENT <strong>Rapport</strong> <strong>Développement</strong> <strong>Durable</strong> <strong>2004</strong><br />
Notre organisation dans le domaine<br />
des achats<br />
Le reporting assuré par le réseau Achats couvre<br />
aujourd’hui 80% des achats globaux de VE<br />
sur la France, le Royaume-Uni et les États-Unis<br />
et progressivement les achats de produits<br />
manufacturés ou de services standard (les<br />
logiciels par exemple) faisant l'objet d'échanges<br />
internationaux. Le reste des achats est assuré<br />
localement par les structures opérationnelles<br />
régionales.<br />
Les principes de notre action<br />
Notre action dans le domaine des achats est de<br />
plus en plus orientée et guidée par les principes<br />
du développement durable :<br />
R Dès 2001, la Charte du développement<br />
durable de VE plaçait les achats au cœur de notre<br />
démarche générale :“Susciter chez nos<br />
partenaires, sous-traitants et fournisseurs<br />
l’adhésion aux engagements pris en matière<br />
de développement durable” ;<br />
R Les valeurs de la Charte Achats, élaborée en<br />
2002, y font écho de manière plus concrète :<br />
“S’assurer que les fournisseurs respectent les<br />
règles éthiques liées au droit du travail,<br />
notamment les conventions de l’OIT” et<br />
“Introduire dans la liste des critères de sélection<br />
des fournisseurs les efforts qu’ils développent<br />
Acheteurs présents lors de la Convention Achats <strong>2004</strong>, en France<br />
DIALOGUE<br />
Fournisseurs et sous-traitants :<br />
une politique d’achats responsable<br />
Vers une approche de nos achats “coût total”<br />
Le “coût total d’utilisation” prend en compte les coûts d’achat, mais aussi les coûts d’usage<br />
(les consommations d’énergie par exemple), les coûts de maintenance (incluant l'élimination<br />
et le recyclage des produits) et met l’accent sur les obligations de traçabilité. Des applications<br />
pratiques ont concerné des domaines variés : pompes, imprimantes, véhicules, piles, etc.<br />
La prise en compte du coût total présente des avantages environnementaux. Nous avons<br />
pour objectif de développer ce modèle sur l’ensemble de nos achats de biens durables,<br />
de manière à réaliser l'intégration des coûts/avantages environnement aux coûts/avantages<br />
économiques d'acquisition et d'utilisation des équipements.<br />
pour promouvoir dans leurs activités la<br />
protection et l’amélioration de l’environnement”.<br />
Fin <strong>2004</strong>, la Charte Achats a déjà engagé<br />
550 fournisseurs dans sa démarche de vigilance.<br />
R En 2003, une clause est inscrite dans tous<br />
les contrats-cadres négociés par le Groupe et<br />
engage les fournisseurs à conduire des<br />
démarches de progrès dans ce domaine. Elle<br />
autorise VE à réaliser des audits de contrôle.<br />
R Depuis 2003 également, les critères de<br />
l’outil d’évaluation des fournisseurs sur l’intranet<br />
achats du Groupe portent à hauteur de 16%<br />
sur des notions de performance en matière<br />
de respect de l’environnement et d’éthique.<br />
L’utilisation de ce système d’évaluation a favorisé<br />
la sensibilisation du plus grand nombre de<br />
collaborateurs à cette démarche en <strong>2004</strong><br />
(toutes divisions, plus de 10 pays) ;<br />
R 2003 a vu également la mise en place<br />
de modules de développement durable dans les<br />
formations des acheteurs. Celles-ci visent<br />
l’ensemble des acheteurs, soit plus de<br />
100 personnes depuis leur lancement.<br />
Notre responsabilité : la relation que nous<br />
nouons avec nos fournisseurs<br />
L’ensemble de ces actions souligne notre<br />
conviction que ce n’est pas une approche produit<br />
de nos achats qui constitue la valeur d’exercice<br />
bonne pratique<br />
Le rajeunissement du parc automobile en France<br />
À partir des nouveaux accords signés en 2003 avec nos<br />
principaux fournisseurs, nous avons mis en place en <strong>2004</strong><br />
une politique de renouvellement anticipée des véhicules les<br />
plus anciens. Ainsi, 7 500 véhicules ont été changés<br />
(+36% par rapport à 2003). Parmi les nouveaux véhicules,<br />
3 000 sont équipés de nouveaux moteurs permettant<br />
d'économiser environ 1 litre de carburant. Leurs rejets en<br />
CO2 sont environ 30g/km inférieurs à ceux des anciens<br />
véhicules (ce qui correspond à une diminution des rejets<br />
dans l’atmosphère de 1 800 tonnes de CO2 par an).<br />
En outre, nous avons créé une cellule d'étude inter-divisions<br />
pour la préconisation de modèles en fonction de leur coût<br />
kilométrique, leur niveau de sécurité et de pollution. Cette<br />
“grille de véhicules préconisés” ouverte sur de nouveaux<br />
constructeurs, qui proposent des modèles intéressants dans<br />
ces domaines, sera diffusée dans toutes les divisions et<br />
filiales. Elle doit permettre d'orienter plus précisément nos<br />
choix automobiles vers des modèles plus sûrs<br />
(équipements de sécurité type ABS et Airbags systématisés)<br />
moins énergivores et moins polluants.
Principes<br />
1 à 7<br />
Site industriel Yves Rocher à La Gacilly, France<br />
de notre responsabilité, mais bien la nature de la<br />
relation que nous nouons avec nos fournisseurs.<br />
Présent dans 65 pays, nous procédons à des<br />
achats très variés, essentiellement locaux.<br />
Dès lors, ce qui est important est d’avoir une<br />
règle de conduite et des critères d’évaluation<br />
exigeants vis-à-vis de l’ensemble de nos<br />
fournisseurs. C’est pourquoi la démarche<br />
d’audits fournisseurs sur des critères de<br />
développement durable nous a paru être la suite<br />
logique de ces principes.<br />
Les audits fournisseurs / développement<br />
durable : notre réalisation majeure en <strong>2004</strong><br />
Les audits fournisseurs réalisés en application<br />
de la clause 6 des contrats-cadres VE/fournisseurs<br />
ont été engagés selon une démarche pilote<br />
pragmatique de vérification de la conformité<br />
de nos fournisseurs à nos propres principes de<br />
développement durable, en matière éthique,<br />
sociale et environnementale. La grille d’audit<br />
a ainsi été conçue à partir des 10 principes de<br />
notre charte, de notre système de management<br />
environnemental , de certains principes<br />
directeurs de la GRI et des engagements pris<br />
dans le cadre du Pacte Mondial de l’ONU.<br />
Les audits ont été menés par un organisme<br />
extérieur et sur l’ensemble de la chaîne,<br />
y compris auprès des fournisseurs de niveau 2.<br />
Ces démarches ont révélé des pratiques<br />
vertueuses et des points d’amélioration. Elles ont<br />
mis à jour que les faiblesses de la chaîne d’achats<br />
étaient bien souvent localisées au second niveau<br />
de celle-ci, et pas nécessairement dans les zones<br />
d’implantation considérées habituellement<br />
comme étant les plus à risques. Les fournisseurs<br />
concernés ont été associés à la démarche<br />
et le résultat de l’audit leur a été communiqué,<br />
dans le but de créer une dynamique de bonnes<br />
pratiques et de progrès. Nous entendons<br />
déployer ces audits sur un plus grand nombre<br />
de fournisseurs à l’avenir.<br />
NOUVEAUX OBJECTIFS<br />
Plan de déploiement de la démarche :<br />
• Formalisation du plan d’action fournisseurs :<br />
objectif atteint – processus d’amélioration<br />
continue<br />
• Intégration du développement durable dans<br />
la gestion des achats : objectif de 50% en <strong>2004</strong><br />
dépassé et atteint à 80 % (clause / évaluations/<br />
audits / formation)<br />
• <strong>Développement</strong> des “achats verts” :<br />
en cours d’amélioration.<br />
Répartition des achats par catégorie en <strong>2004</strong><br />
• Usine et réseau<br />
• Énergie et produits chimiques<br />
• Matériel mobile<br />
• Sous-traitance<br />
• Achats généraux<br />
• Informatique et télécoms<br />
Répartition géographique des achats estimés<br />
en <strong>2004</strong><br />
• France<br />
• Europe hors France<br />
• Amériques<br />
• Asie<br />
• Autres<br />
16%<br />
18%<br />
7%<br />
15%<br />
4,1%<br />
11,5%<br />
2,1%<br />
29,6%<br />
12%<br />
32%<br />
52,7%<br />
45
46 www.fondation.groupve.com<br />
plus d’information sur d’autres projets parrainés<br />
VEOLIA ENVIRONNEMENT <strong>Rapport</strong> <strong>Développement</strong> <strong>Durable</strong> <strong>2004</strong><br />
Notre engagement au service de la communauté<br />
Favoriser l’engagement des salariés de VE<br />
au service du monde qui nous entoure<br />
<strong>Veolia</strong> Environnement a créé en <strong>2004</strong> une<br />
fondation d’entreprise. Cette décision est fondée<br />
sur une volonté très stricte de délimiter les<br />
champs de l’activité économique de l’entreprise<br />
d’une part et de son engagement de mécénat<br />
d’autre part. Construite pour et par ses salariés,<br />
à travers le principe de parrainage systématique<br />
des projets retenus, la Fondation a pour objectif<br />
de permettre aux collaborateurs de<br />
<strong>Veolia</strong> Environnement de réaliser leur volonté<br />
d’implication au service de causes environnementales,<br />
sociales ou humanitaires. Dotée<br />
d’un budget de 5 millions d’euros par an,<br />
la Fondation a été créée officiellement le<br />
25 mai <strong>2004</strong>. Son comité de sélection, composé<br />
de salariés du Groupe, s’est réuni à 4 reprises :<br />
200 projets ont été examinés et 76 retenus,<br />
pour un engagement total de plus de<br />
4,9 millions d’euros. 42 de ces projets se situent<br />
32<br />
23<br />
21<br />
bonne pratique<br />
Répartition des projets soutenus par la Fondation<br />
(par nombre de projets)<br />
en France, 31 à l’étranger et 3 concernent à la fois<br />
la France et d’autres pays. En outre, par le biais<br />
de sa structure de mécénat humanitaire de<br />
compétences, <strong>Veolia</strong> WaterForce, VE s’est<br />
mobilisée en faveur des populations sinistrées à<br />
la suite du tsunami survenu en Asie du Sud-Est<br />
(voir encadré).<br />
Pour être examinés, les projets doivent d’une<br />
part s’inscrire dans l’un des trois domaines<br />
définis pour l’activité de la Fondation : urgence<br />
ou développement humanitaire, création ou<br />
protection d’emploi de proximité, préservation<br />
de l’environnement et amélioration du cadre de<br />
vie. Ils doivent d’autre part être conformes<br />
à trois exigences principales qui sont : l’absence,<br />
au sein du projet, d’une contrepartie<br />
commerciale ou d’une activité à but lucratif ;<br />
la mise en œuvre d’une réalisation concrète ;<br />
la localisation dans des pays où le Groupe peut<br />
assurer un parrainage de proximité.<br />
Projet “Clean Up the World / Nettoyons la Terre”<br />
“Clean Up the World / Nettoyons la Terre”(CUW) est un projet<br />
environnemental et communautaire qui a pour objectif de motiver les<br />
collectivités pour nettoyer, réhabiliter et protéger leur environnement.<br />
Depuis 1993, en partenariat avec le Programme des Nations Unies pour<br />
l’Environnement (PNUE), son partenaire principal, l’association<br />
a mobilisé chaque année plus de 35 millions de personnes .<br />
Il fédère plus de 100 pays, réunis sous la bannière de 600 groupes<br />
membres qui organisent localement des activités de nettoyage et autres initiatives en faveur<br />
du développement durable partout dans le monde, notamment à l’occasion du week-end<br />
“Clean Up the World” organisé chaque année le troisième week-end de septembre.<br />
VE a souhaité apporter un soutien de 205 000 € à ce projet, à travers sa Fondation<br />
d’Entreprise, afin de sensibiliser le monde industriel et les communautés aux impacts<br />
environnementaux et aux enjeux de développement durable, et apporter son expertise<br />
et son assistance technique aux équipes locales en matière d’accès à la propreté, à l’eau,<br />
à l’énergie et à la mobilité durable.<br />
En outre, l’engagement local des collaborateurs du Groupe et leur participation active aux<br />
opérations “Clean Up” est un élément clé du partenariat.<br />
• Solidarité<br />
• Emploi<br />
• Environnement<br />
et cadre de vie<br />
DIALOGUE<br />
bonne pratique<br />
Un exemple de projet parrainé :<br />
“Notre Ville du dessous”<br />
Porté par l’hôpital Armand-Trousseau de Paris, ce projet a<br />
pour but l’aménagement des sous-sols de l’hôpital afin que<br />
des couloirs de transit tristes et en mauvais état laissent la<br />
place à un décor imaginé par des enfants malades et peints<br />
par eux : la “Ville du dessous”.<br />
En partenariat avec la Fondation Hôpitaux de Paris –<br />
Hôpitaux de France, la Fondation <strong>Veolia</strong> Environnement<br />
apporte plus de 73 000 € à cette réalisation.
Aide humanitaire d’urgence et reconstruction en Asie du Sud : l’action de <strong>Veolia</strong> WaterForce<br />
La cellule humanitaire d’urgence <strong>Veolia</strong> WaterForce s’est mobilisée dès le début de la crise provoquée par le tsunami du 26<br />
décembre <strong>2004</strong>, qui a frappé les populations des îles et rivages du golfe du Bengale, aux côtés de la Croix-Rouge française, son<br />
partenaire principal. Plus de 36 tonnes de matériel ont été envoyées aux Maldives, en Indonésie et au Sri Lanka. Une centaine<br />
de salariés volontaires s’est impliquée dans l’effort de réponse à la crise, sur le terrain comme en appui logistique.<br />
R En Indonésie, 20 volontaires ont mis en place 5 unités mobiles de production d’eau potable (les “Opaforce”) permettant<br />
d’alimenter 50 camps de réfugiés. Ils ont aussi contribué à la remise en état de l’infrastructure de distribution d’eau de<br />
l’hôpital de la ville de Meulaboh et des installations sanitaires de 17 écoles, avec l’UNICEF.<br />
R Au Sri Lanka, 10 volontaires sont intervenus sur 2 sites, afin d’alimenter en eau potable un dispensaire de la Croix-Rouge,<br />
de désinfecter une vingtaine de puits et de former les techniciens municipaux locaux aux méthodes d’analyse de la qualité<br />
de l’eau. Cette action a été financée par la contribution des divisions, par des collectivités partenaires et par une dotation<br />
exceptionnelle de 500 000 € de la Fondation <strong>Veolia</strong> Environnement. L’action de <strong>Veolia</strong> WaterForce va désormais s’inscrire<br />
dans le long terme, au service de la reconstruction, à travers des programmes de développement.<br />
Donner la parole à nos parties prenantes<br />
Cette année encore, nous avons souhaité donner la parole, dans notre<br />
rapport, à quelques-unes de nos parties prenantes externes, pour recueillir<br />
leur point de vue sur les responsabilités du Groupe en matière de<br />
développement durable.<br />
point de vue<br />
Jeremy Hobbs<br />
Directeur exécutif d’Oxfam International<br />
“L’accès aux services essentiels et<br />
à l’eau en particulier est un droit<br />
fondamental et il doit primer au-delà<br />
des besoins de rentabilité de l’entreprise.<br />
Dans ce sens, les institutions<br />
publiques et internationales doivent<br />
participer au financement des<br />
infrastructures et le secteur privé doit<br />
jouer un rôle complémentaire en<br />
apportant des services de qualité, par<br />
ses capacités techniques et son savoirfaire<br />
mais à des coûts acceptables pour<br />
les pays en développement. Certaines<br />
interventions privées ont précédemment<br />
été mal gérées et ont causé un<br />
point de vue<br />
mécontentement populaire. Pour<br />
garantir le succès d’une opération<br />
d’accès aux services essentiels, il faut<br />
veiller à ce que les autorités publiques<br />
soient réellement plus impliquées que<br />
l’entreprise privé. En outre, de bonnes<br />
conditions de transparence et de<br />
gouvernance sont indispensables<br />
à une implantation en pays en<br />
développement. En matière de<br />
financement, les entreprises privées<br />
peuvent être impliquées en utilisant<br />
dans les pays en développement les<br />
gains efficaces réalisés par ailleurs,<br />
ce que fait <strong>Veolia</strong> Environnement.”<br />
Jean-Charles Hourcade<br />
Directeur du CIRED (Centre International de Recherche<br />
sur l’Environnement et le <strong>Développement</strong>)<br />
“La croissance urbaine entraîne une<br />
explosion des besoins de mobilité,<br />
assurés en partie par les transports<br />
publics dont les tarifs sont en général<br />
inférieurs au coût réel des infrastructures.<br />
Ceci se justifie par les externalités<br />
positives des transports publics en<br />
matière d'environnement et d'économie<br />
énergie, mais aussi dans un souci<br />
d’équité pour permettre aux couches<br />
sociales à bas revenus de pouvoir se<br />
déplacer. Mais le modèle fondé sur des<br />
infrastructures en réseaux très lourdes<br />
(métro) montre ses limites et peut<br />
difficilement être étendu tel quel aux<br />
pays en développement, au risque de<br />
créer des poches de non-mobilité. Par<br />
ailleurs, la subvention nécessaire au<br />
transport, combinée à l’augmentation<br />
du prix de l’immobilier, crée un cercle<br />
vicieux : en encourageant l’éclatement<br />
des villes, les tarifs bas augmentent les<br />
besoins d’infrastructures et donc les<br />
coûts. Ce diagnostic ouvre la voie à la<br />
réflexion sur une offre diversifiée, avec<br />
des services plus précis et plus souples.<br />
L'entreprise privée peut y contribuer<br />
efficacement par délégation de service<br />
public. Une entreprise privée telle que<br />
<strong>Veolia</strong> Environnement peut développer<br />
une offre spécialisée : dessertes<br />
transversales dans les banlieues,<br />
services pour les entreprises, systèmes<br />
de taxis privés, tramways... En outre elle<br />
peut inciter d'autres acteurs à évoluer<br />
vers la mobilité durable, à travers des<br />
partenariats avec industriels et<br />
collectivités locales, par exemple en<br />
réfléchissant à des solutions domicile -<br />
travail pour les salariés.”<br />
point de vue<br />
Idrissa Doucoure<br />
Directeur régional Afrique de l’Ouest de l’ONG WaterAid<br />
“Nous n’avons pas, chez WaterAid, de<br />
position idéologique sur le débat qui<br />
oppose multinationales et ONG au<br />
sujet de la ‘privatisation’ de l’eau. La<br />
distribution de l’eau par une entreprise<br />
privée nous convient uniquement si<br />
elle permet à davantage de personnes<br />
d’avoir accès à la ressource.<br />
L’intervention du secteur privé doit<br />
respecter trois conditions : soutenir le<br />
renforcement des capacités techniques<br />
locales par le transfert des expertises,<br />
favoriser la participation des<br />
communautés bénéficiaires en les<br />
impliquant dans les projets et en les<br />
sensibilisant, accompagner la réforme<br />
institutionnelle. La responsabilité du<br />
secteur privé connaît néanmoins des<br />
point de vue<br />
“Si <strong>Veolia</strong> Environnement entend<br />
assumer son rôle d’entreprise de<br />
‘services à l’environnement’, elle doit<br />
adopter une position véritablement<br />
proactive en termes de protection des<br />
milieux naturels et des espèces et en<br />
envisageant les intérêts économiques<br />
à long terme. Cela signifie dépolluer<br />
l’eau mais aussi protéger la ressource<br />
en amont, traiter les déchets mais aussi<br />
inciter à une réduction à la source des<br />
déchets, promouvoir l’idée que<br />
l’augmentation de la consommation<br />
d’énergie n’est pas une fatalité et<br />
favoriser le développement des<br />
transports en commun. Préserver la<br />
biodiversité suppose d’agir sur<br />
5 facteurs de dégradation liés aux<br />
activités humaines : la destruction de<br />
l’habitat naturel et la dégradation des<br />
écosystèmes , la surexploitation et<br />
Station mobile de traitement<br />
en Indonésie<br />
limites, notamment concernant la<br />
régulation des services (la tarification<br />
par exemple) qui doit être confiée à<br />
une unité autonome par rapport aux<br />
acteurs publics et privés impliqués.<br />
Par ailleurs, il serait intéressant que les<br />
entreprises privées prennent en<br />
compte les zones périurbaines dans les<br />
contrats. Pour ce faire, elles pourraient<br />
développer des systèmes techniques<br />
indépendants, appropriés au contexte<br />
et rentables, favorisant un<br />
regroupement des communautés<br />
villageoises. Pour réaliser ces ambitions,<br />
les entreprises privées comme<br />
<strong>Veolia</strong> Environnement doivent agir en<br />
partenariat avec les différents acteurs.”<br />
Jean-Christophe Vié<br />
Responsable du Programme pour les Espèces à l’IUCN<br />
(The World Conservation Union)<br />
l’appauvrissement des ressources, les<br />
espèces envahissants, l’accroissement<br />
démographique et le changement<br />
climatique. Un des principaux risques<br />
des activités de VE en termes d’atteinte<br />
à la biodiversité est lié au changement<br />
climatique, dont les enjeux dépassent<br />
le seul cercle des entreprises privées.<br />
Le rôle d’une entreprise comme VE est<br />
aussi de travailler en partenariat avec<br />
les différents acteurs, comme le secteur<br />
agricole, particulièrement<br />
consommateur d’eau – la biodiversité<br />
d’eau douce étant plus menacée que la<br />
biodiversité terrestre ou marine.<br />
Enfin, l’influence de VE se mesure par<br />
la sensibilisation de ses publics aux<br />
enjeux environnementaux, celle de ses<br />
250 000 salariés (qui peuvent ensuite<br />
eux mêmes sensibiliser leur entourage)<br />
et celle de ses clients.”<br />
47
48<br />
VEOLIA ENVIRONNEMENT <strong>Rapport</strong> <strong>Développement</strong> <strong>Durable</strong> <strong>2004</strong><br />
Échelle de notations<br />
BMJ CoreRatings<br />
> 90 AAA<br />
> 80 AA<br />
> 70 A<br />
> 60 BBB<br />
> 50 BB<br />
> 40 B<br />
> 30 CCC<br />
> 20 CC<br />
> 10 C<br />
> 0 D<br />
Il existe quatre niveaux<br />
de tendance<br />
++<br />
L’entreprise a les moyens<br />
d’améliorer sa performance<br />
à long terme de façon<br />
importante<br />
+<br />
L’entreprise a les moyens<br />
d’améliorer sa performance<br />
à long terme<br />
–<br />
L’entreprise rencontre des<br />
difficultés qui dégraderont<br />
sa performance à long<br />
terme<br />
– –<br />
L’entreprise rencontre des<br />
difficultés qui dégraderont<br />
fortement sa performance<br />
à long terme<br />
DIALOGUE<br />
La communauté financière et extra-financière<br />
Sollicitée par VE pour obtenir une évaluation de sa performance de développement durable,<br />
l’agence européenne de notation extra-financière BMJ CoreRatings affecte la note A+ (sur une<br />
échelle allant de D à AAA) au Groupe <strong>Veolia</strong> Environnement<br />
“<strong>Veolia</strong> Environnement, leader mondial des<br />
services à l’environnement, a sollicité l’agence de<br />
notation extra-financière BMJ CoreRatings au<br />
cours de l’exercice <strong>2004</strong>. La mission de notation<br />
a porté sur les 4 métiers, l’eau, la propreté,<br />
l’énergie et les transports, en France ainsi que sur<br />
le périmètre international du Groupe. Le travail<br />
engagé a répondu à un double objectif :<br />
effectuer un état des lieux des actions de <strong>Veolia</strong><br />
Environnement dans ses différentes missions,<br />
procéder à une notation de ses performances<br />
au regard de standards internationalement<br />
reconnus et de bonnes pratiques d’entreprises.<br />
Les activités de <strong>Veolia</strong> Environnement se<br />
trouvent directement au cœur des enjeux de<br />
développement durable dans chacun des<br />
domaines économique, social, environnemental<br />
et sociétal. Localement, des réalités<br />
opérationnelles spécifiques impactent ces<br />
métiers fortement décentralisés, exercés dans<br />
des contextes économiques, réglementaires<br />
et culturels d’une grande diversité. Intégrant<br />
l’ensemble de ces facteurs de différenciation,<br />
l’agence de notation BMJ CoreRatings a évalué la<br />
performance de l’entreprise au regard des<br />
enjeux, des risques et des opportunités qui lui<br />
sont opposés dans chacun des domaines du<br />
développement durable.<br />
La note “A+” équivaut à une performance<br />
intrinsèque élevée ainsi qu’à une tendance<br />
positive sur le long terme.<br />
Cette performance élevée reflète une forte<br />
homogénéité tant sur le plan stratégique<br />
qu’opérationnel. <strong>Veolia</strong> Environnement exprime<br />
une vision stratégique claire des enjeux de<br />
développement durable sur l’ensemble de ces<br />
métiers. Cette vision, incarnée par un leadership<br />
fort, est déclinée avec efficacité sur le terrain.<br />
Des efforts de coordination des actions sur la<br />
totalité du périmètre devront être néanmoins<br />
poursuivis dans un souci de cohérence et de<br />
valorisation des retours d’expériences.<br />
<strong>Veolia</strong> Environnement satisfait aux attentes de<br />
ses parties prenantes, au regard des pratiques<br />
et des benchmarks du marché, sur la plupart des<br />
risques identifiés avec des forces clairement<br />
établies dans chacun des domaines de<br />
l’évaluation :<br />
Dans le domaine des ressources humaines,<br />
<strong>Veolia</strong> Environnement s’est notamment<br />
distinguée pour sa politique en matière de<br />
gestion et de développement des compétences,<br />
d’hygiène et de sécurité, ainsi que par la fixation<br />
d’indicateurs et d’objectifs quantifiés en matière<br />
sociale.<br />
L’engagement de <strong>Veolia</strong> Environnement dans le<br />
domaine de l’environnement, consubstantiel de<br />
ses métiers, est sans ambiguïté. Le point fort est<br />
la mise en place d’un Système de Management<br />
Environnemental à l’échelle du Groupe.<br />
De même, les programmes de R&D et de<br />
formation représentent des synergies performantes<br />
en termes de partage de connaissances<br />
et de mutualisation des coûts.<br />
Les clients de <strong>Veolia</strong> Environnement reconnaissent<br />
à l’entreprise expertise technique et<br />
professionnalisme. Des améliorations sensibles<br />
ont été observées dans l’accompagnement<br />
de la relation clients à travers différents canaux<br />
d’information et de sensibilisation.<br />
Le développement de contrats-cadres fondés sur<br />
le respect d’une politique environnementale et<br />
sociale, en cohérence avec le positionnement et<br />
les valeurs affichées par le Groupe, est en voie de<br />
formalisation et de diffusion à l’échelle de toutes<br />
les divisions.<br />
D’un point de vue général, la structuration de<br />
la société civile sur les enjeux de développement<br />
durable modifie et renforce la pression sur les<br />
métiers de <strong>Veolia</strong> Environnement. Le Groupe<br />
a pris la mesure de ces évolutions et<br />
a considérablement renforcé son organisation,<br />
sa légitimité et sa visibilité à l’égard des parties<br />
prenantes externes. Des axes d’amélioration<br />
demeurent cependant dans la qualité et<br />
l’organisation des relais locaux dans certaines<br />
unités.<br />
L’identification des circuits de responsabilité<br />
et la formalisation de procédures en matière<br />
d’éthique et de respect des valeurs sont diffusées<br />
et contrôlées sur l’ensemble des divisions du<br />
Groupe. Dans le domaine du gouvernement<br />
d’entreprise et de la gestion des risques,<br />
l’entreprise est en phase avec les échéances<br />
réglementaires et les standards internationaux<br />
reconnus par la communauté économique et<br />
financière.<br />
La notation de <strong>Veolia</strong> Environnement présentée<br />
dans ce document est établie au 31.12.04. La note<br />
ne tient pas compte des informations relatives<br />
aux engagements qui auraient pu être décidés<br />
après cette date.”<br />
Pascal Bello,<br />
Président Directeur Général BMJ CoreRatings
Évaluation de SAM /DJSI<br />
La reconnaissance de notre performance en <strong>2004</strong><br />
FTSE4GOOD Depuis septembre<br />
<strong>2004</strong> VE figure dans l’indice<br />
FTSE4GOOD. L’intégration de VE<br />
montre les progrès réalisés par le<br />
Groupe dans l’évaluation de la maîtrise des<br />
impacts environnementaux, sociaux et éthiques.<br />
L’analyse souligne la qualité des volets sociaux et<br />
sociétaux, notamment dans la gestion des compétences,<br />
les relations avec la société civile ou<br />
encore la relative stabilité des effectifs. La progression<br />
du déploiement du SME permettra d’améliorer<br />
encore les performances en matière de gaz à<br />
effet de serre ou de valorisation des déchets .<br />
VE appartient au DJSI depuis<br />
septembre 2003. Notre performance<br />
globale a évolué de 61 à 70%.<br />
Le Groupe obtient les meilleurs scores<br />
dans les domaines économiques et sociaux, ainsi<br />
que pour certains thèmes, comme la gouvernance,<br />
le management des risques et des crises ou le<br />
reporting environnemental.<br />
ASPI Eurozone VE a intégré<br />
cet indice en mars <strong>2004</strong>.<br />
Cette réussite est en partie<br />
due à l’obtention par VE du meilleur score, parmi<br />
les entreprises de notre secteur, dans le management<br />
des ressources humaines. L’importance que<br />
nous accordons au déploiement du SME et à sa<br />
performance a été remarquée. Nous obtenons<br />
également un bon résultat pour les relations<br />
clients et fournisseurs.<br />
ETHIBEL / ESI VE maintient sa note<br />
environnementale de AAA et sa note<br />
sociale de AA.<br />
VE a été classée 1 e entreprise<br />
française et 16 e mondiale pour son<br />
reporting de développement<br />
durable par l’étude Global Reporters<br />
Score Dimension Dimension Dimension<br />
total économique environnementale sociale<br />
72%<br />
60% 70%<br />
<strong>2004</strong><br />
<strong>2004</strong><br />
<strong>2004</strong><br />
56%<br />
<strong>2004</strong><br />
<strong>2004</strong><br />
71%<br />
71%<br />
<strong>2004</strong><br />
• Moyenne du secteur • Meilleure entreprise • <strong>Veolia</strong> Environnement<br />
59%<br />
<strong>2004</strong><br />
<strong>2004</strong><br />
82%<br />
<strong>2004</strong><br />
57%<br />
68%<br />
<strong>2004</strong><br />
<strong>2004</strong><br />
80%<br />
80%<br />
<strong>2004</strong><br />
de <strong>2004</strong> (réalisée en partenariat par le cabinet<br />
de conseil SustainAbility et le PNUE). Parmi les<br />
forces de VE figurent la clarté du traitement des<br />
enjeux relatifs aux changement climatique.<br />
La transparence vis-à-vis des actionnaires<br />
VE organise une communication transparente et<br />
active auprès de ses actionnaires individuels et<br />
institutionnels. De multiples supports<br />
d’information existent : lettres aux actionnaires,<br />
guide de l’actionnaire individuel, site Internet<br />
dédié rassemblant l’ensemble des informations<br />
relatives à l’actualité financière de VE et numéro<br />
d’appel gratuit (0 805 800 000). Au cours de<br />
l’année <strong>2004</strong>, le comité consultatif des<br />
actionnaires s’est réuni à plusieurs reprises<br />
pour la préparation de l’assemblée générale des<br />
actionnaires et la réalisation de supports de<br />
communication. De même, afin de sensibiliser<br />
ses actionnaires individuels, et en particulier<br />
les membres du club des actionnaires de VE,<br />
à des enjeux de développement durable, une<br />
conférence a été organisée sur le thème<br />
“Pollution de l’air, pollution de l’eau, santé<br />
publique : des enjeux majeurs”.<br />
point de vue<br />
Xavier Desmadryl<br />
responsable de l’analyse financière ISR<br />
chez HSBC Asset Management<br />
“Nous faisons le pari que, sur<br />
le long terme, les entreprises<br />
ayant développé de bonnes<br />
politiques de gouvernance<br />
d’entreprise ou de bonnes<br />
pratiques sociales et<br />
environnementales seront<br />
les plus à même de créer une<br />
valeur ajoutée significative<br />
pour l’actionnaire. L’investissement<br />
socialement responsable<br />
(ISR) cherchera à<br />
indentifier les entreprises<br />
apportant la meilleure<br />
réponse aux enjeux propres<br />
à leur secteur d’activité.<br />
L’ISR pourrait connaître une<br />
croissance forte dans les<br />
années à venir.<br />
S’engager dès aujourd’hui<br />
dans le développement<br />
durable c’est se mettre en<br />
situation demain d’accroître<br />
ou préserver son pouvoir<br />
d’attraction auprès des<br />
investisseurs !<br />
En termes de performance,<br />
VE a développé tant au<br />
niveau du Groupe que de ses<br />
divisions une politique de<br />
développement durable très<br />
concrète et pragmatique.<br />
Etre positionné sur des<br />
métiers ‘exposés’, surtout en<br />
termes d’impact environnemental,<br />
met l’entreprise<br />
au pied du mur. VE nous<br />
semble avoir bien intégré<br />
cette donnée et aborde de<br />
manière transparente<br />
l’ensemble des aspects du<br />
développement durable.<br />
Le volet quantitatif du reporting<br />
est soigné et les axes<br />
de développement durable<br />
sont clairs. Le caractère<br />
opérationnel de sa politique<br />
pourrait être renforcé par<br />
une cartographie plus<br />
précise des risques<br />
sociétaux. VE fait partie de<br />
l’univers d’investissement<br />
responsable de HSBC Asset<br />
Management.”<br />
49
50<br />
VEOLIA ENVIRONNEMENT <strong>Rapport</strong> <strong>Développement</strong> <strong>Durable</strong> <strong>2004</strong><br />
2003 2005 2006 2007 2008<br />
<strong>2004</strong><br />
Enjeux<br />
Reflet de notre engagement et expression de notre responsabilité, le choix que nous avons fait<br />
cette année d’aborder de manière plus approfondie quelques thèmes spécifiques est aussi<br />
la traduction de notre maturité face aux enjeux du développement durable.<br />
C’est en confrontant notre démarche aux attentes de nos partenaires que nous avons pu identifier<br />
les enjeux sur lesquels ils attendaient prioritairement de nous une réponse rigoureuse.<br />
Trois séries d’enjeux sont donc ici présentées : enjeux sociaux (développement des compétences<br />
et promotion de la diversité) ; enjeux environnementaux (changement climatique et santé<br />
environnementale) ; enjeux sociétaux (action dans les pays émergents).<br />
Nous souhaitons que la manière dont nous répondons ici à ces questions soit la plus complète,<br />
la plus précise, et la plus responsable possible.
Budget consacré<br />
à la formation (% des<br />
dépenses de formation<br />
dans la masse salariale)<br />
2,5%<br />
2003<br />
2003<br />
2,0%<br />
• France<br />
• Monde<br />
2,7%<br />
<strong>2004</strong><br />
<strong>2004</strong><br />
2,0%<br />
Le développement des compétences<br />
Les enjeux du développement<br />
des compétences :<br />
Le développement des compétences des<br />
collaborateurs constitue un pilier de la politique<br />
sociale de <strong>Veolia</strong> Environnement et permet de<br />
répondre aux défis auxquels nos entreprises<br />
seront confrontées dans les prochaines années :<br />
R une plus forte exigence des clients,<br />
des organisations de travail évolutives et<br />
la complexité des techniques mises en œuvre<br />
impliquent un professionnalisme accru<br />
des collaborateurs de VE ;<br />
R un marché du travail qui exige de l’anticipation.<br />
Dans les pays européens, où sont situés<br />
les trois-quarts de ses 250 000 collaborateurs,<br />
<strong>Veolia</strong> Environnement passe progressivement<br />
d’une situation d’abondance de main-d’œuvre<br />
à une situation de pénurie relative.<br />
Le vieillissement de la main-d’œuvre dû au recul<br />
de l’âge de la retraite va cohabiter avec les<br />
difficultés de recrutement des jeunes, plus<br />
diplômés mais moins nombreux. Entreprise de<br />
main-d’œuvre, VE sera particulièrement<br />
concernée par ce choc démographique : il s’agit<br />
donc d’anticiper les besoins en compétence et de<br />
fidéliser nos collaborateurs.<br />
Les principes généraux de la politique<br />
de développement des compétences<br />
La recherche d’une plus grande efficacité<br />
collective va de pair avec l’engagement<br />
réciproque de l’entreprise et de ses<br />
Participants aux<br />
actions de formation<br />
150 997<br />
2003<br />
<strong>2004</strong><br />
194 163<br />
Durée moyenne des<br />
actions de formation<br />
(en heures)<br />
20h<br />
18h<br />
2003<br />
<strong>2004</strong><br />
collaborateurs dans le développement des<br />
compétences. Chaque collaborateur s’engage<br />
à développer ses compétences et, en contrepartie,<br />
<strong>Veolia</strong> Environnement s’engage à :<br />
R faire évoluer ses collaborateurs au sein<br />
du Groupe ;<br />
R développer les parcours de progression<br />
professionnelle ;<br />
R donner les moyens nécessaires pour accéder<br />
à la formation dans de bonnes conditions ;<br />
R donner davantage de lisibilité aux<br />
compétences indispensables à la qualité<br />
de service ;<br />
R veiller à une bonne anticipation sur l’évolution<br />
des emplois.<br />
Les moyens mis en œuvre<br />
Intégrer de nouveaux collaborateurs et leur<br />
transmettre les compétences spécifiques aux<br />
métiers de l’environnement<br />
<strong>Veolia</strong> Environnement fait le choix de privilégier<br />
l’apprentissage comme moyen d’intégrer des<br />
jeunes dans ses entreprises et de les préparer à<br />
leurs fonctions. Ce mode de recrutement permet<br />
en effet de développer des connaissances et<br />
des savoir-faire dans le contexte réel d’exercice<br />
des activités. Afin de mieux équilibrer la<br />
pyramide des âges et de faire face aux difficultés<br />
de recrutement, <strong>Veolia</strong> Environnement intègre<br />
également des adultes à la recherche d’un<br />
emploi, au moyen d’un parcours de formation<br />
complémentaire.<br />
bonne pratique<br />
L’accord <strong>Veolia</strong> Environnement sur les principes<br />
du développement des compétences<br />
et de la progression professionnelle<br />
du 29 septembre <strong>2004</strong><br />
L’accord <strong>Veolia</strong> Environnement constitue un cadre de<br />
référence sur la gestion des compétences que les<br />
entreprises du Groupe doivent décliner en fonction de leurs<br />
métiers et de leurs réalités. Il s’appuie sur le nouveau cadre<br />
institutionnel de la formation professionnelle en France et<br />
fera l’objet d’une extension progressive dans le cadre du<br />
Comité de Groupe européen en cours de constitution.<br />
L’objectif sera le même : favoriser une politique commune<br />
de développement des compétences au sein de <strong>Veolia</strong><br />
Environnement à l’échelle internationale, et en particulier<br />
au niveau européen.<br />
51
52<br />
VEOLIA ENVIRONNEMENT <strong>Rapport</strong> <strong>Développement</strong> <strong>Durable</strong> <strong>2004</strong><br />
bonne pratique<br />
Construire des parcours de professionnalisation<br />
et de progression pour tous les collaborateurs<br />
<strong>Veolia</strong> Environnement offre un espace de<br />
mobilité et de progression professionnelle pour<br />
tous ses collaborateurs. Ainsi, le Groupe s’engage<br />
à favoriser la pérennité de l’emploi en donnant<br />
la priorité à la mobilité interne et en offrant<br />
des reconversions internes à ceux dont l’emploi<br />
est fragilisé. Pour permettre à ses collaborateurs<br />
de se professionnaliser, <strong>Veolia</strong> Environnement<br />
s’engage à :<br />
R mieux guider les parcours en impliquant<br />
l’encadrement de proximité ;<br />
R développer les possibilités de progression<br />
professionnelle et individuelle conduisant<br />
à un diplôme ou à une qualification reconnue<br />
sur le marché du travail (y compris en faisant<br />
valider ses acquis de l’expérience) ;<br />
R améliorer la lisibilité des parcours.<br />
Le Campus <strong>Veolia</strong> Environnement et ses centres<br />
de formation associés : des plates-formes de<br />
compétences au service des entreprises du<br />
Groupe, de leurs clients et de leurs collaborateurs<br />
Le Campus <strong>Veolia</strong> Environnement accueille<br />
les directions de formation des divisions du<br />
Groupe. Centre de formation initiale et continue,<br />
bonne pratique<br />
Le Campus <strong>Veolia</strong> Environnement de Rabat<br />
ENJEUX<br />
La déclinaison de l’accord <strong>Veolia</strong> Environnement sur les principes du développement des compétences<br />
R Le réseau interurbain de Connex Haute-Normandie (775 salariés) a organisé un séminaire de travail d’une journée avec son<br />
comité de direction et les représentants du personnel. L’objectif était de sensibiliser les acteurs des négociations à la logique<br />
du développement des compétences.<br />
R Au sein de Générale des Eaux en France, 3 groupes de travail réunissant les délégués syndicaux et des représentants de la<br />
Direction des Ressources Humaines se sont constitués afin de préparer les négociations en vue de la déclinaison de l’accord<br />
<strong>Veolia</strong> Environnement. Trois thèmes de réflexion ont été retenus :<br />
• les évolutions des emplois et des compétences dans les 5 années à venir ;<br />
• la professionnalisation des collaborateurs les plus fragilisés par ces évolutions ;<br />
• la gestion de la deuxième partie de carrière dans un contexte d’allongement de la vie professionnelle.<br />
il pilote un réseau de centres de formation<br />
partout dans le monde. Les principes d’action du<br />
Campus <strong>Veolia</strong> Environnement et des centres<br />
associés au Maroc, en Grande Bretagne, en<br />
Allemagne, en République Tchèque, en Suède, en<br />
Chine et au Mexique sont :<br />
R La formation concerne toutes les catégories<br />
de personnel ;<br />
R <strong>Veolia</strong> Environnement forme <strong>Veolia</strong><br />
Environnement ;<br />
R les compétences acquises doivent être<br />
reconnues par un diplôme ou un titre.<br />
Décliner notre politique de développement<br />
des compétences à travers le dialogue social<br />
L’individualisation des parcours doit s’inscrire<br />
dans des règles collectives qui précisent<br />
les droits et obligations des salariés. C’est<br />
pourquoi cette politique de développement des<br />
compétences est un vecteur de renforcement du<br />
dialogue social au sein de <strong>Veolia</strong> Environnement<br />
et de ses entreprises. Les objectifs de notre<br />
politique de développement des compétences<br />
feront l’objet d’une concertation entre les<br />
partenaires sociaux des différents pays dans<br />
lesquels <strong>Veolia</strong> Environnement est implantée,<br />
en fonction de leurs contextes institutionnels.<br />
Depuis un an, un centre de formation aux métiers des services à l’environnement a ouvert ses portes au Maroc. Sur 5 000<br />
collaborateurs marocains (4 300 travaillent dans l’activité Eau et 700 dans l’activité Propreté), un millier de stagiaires y a suivi<br />
une formation en <strong>2004</strong>, dont 80% de non-cadres. Les entreprises de <strong>Veolia</strong> Environnement au Maroc ont dépensé 3% de leur<br />
masse salariale dans des dépenses de formation. Ce centre est également ouvert aux salariés des sociétés sous-traitantes qui<br />
peuvent y suivre des formations techniques.<br />
Deux programmes de formation initiale préparés en <strong>2004</strong> et dont la mise en œuvre est initiée en 2005 sont remarquables :<br />
Le programme d’alphabétisation des collaborateurs :<br />
C’est en réalisant l’évaluation des stagiaires suivant des modules de formations techniques que les responsables des sociétés<br />
de <strong>Veolia</strong> Environnement au Maroc ont pris conscience des carences de certains en matière de connaissances de base, de<br />
nombreux collaborateurs n’ayant en effet pas eu la possibilité de suivre une scolarité complète. Or, l’alphabétisation constitue<br />
le premier pas vers l’évolution professionnelle. Ainsi, une cartographie complète des besoins est progressivement réalisée.<br />
L’objectif est de former aux savoirs de base 600 personnes en 2005.<br />
La licence professionnelle relative aux métiers de l’assainissement :<br />
Les entreprises de <strong>Veolia</strong> Environnement au Maroc ayant constaté d’importantes carences en compétences dans les métiers de<br />
l’assainissement, elles ont construit un partenariat avec des universités marocaines afin de créer une licence professionnelle.<br />
Celle-ci est ouverte aux étudiants et aux collaborateurs des entreprises de <strong>Veolia</strong> Environnement.
onne pratique<br />
La promotion de la diversité<br />
et la lutte contre les discriminations<br />
Les enjeux<br />
Une politique de promotion de la diversité<br />
se caractérise par une lutte contre toutes les<br />
formes de discriminations, directes et indirectes.<br />
Il y a discrimination directe lorsqu’une personne<br />
est traitée moins favorablement qu’une autre<br />
dans une situation comparable en raison de sa<br />
race ou de son origine ethnique, de sa religion<br />
ou de ses convictions, de son handicap, de son<br />
âge ou de son orientation sexuelle. Toutefois,<br />
dans la réalité, la discrimination prend des<br />
formes souvent plus subtiles. Il s’agit de toutes<br />
les formes de discriminations indirectes,<br />
plus difficiles à saisir car elles sont d’ordre<br />
sociologique ou culturel. L’image d’un “plafond<br />
de verre” bloquant l’ascension sociale de<br />
nombreuses personnes en raison de leur âge,<br />
de leur origine ou d’autres facteurs, aide à<br />
percevoir ces formes de discriminations<br />
indirectes. <strong>Veolia</strong> Environnement s’engage dans<br />
le cadre du Programme “Éthique, Conviction<br />
et Responsabilité” à respecter chacune des<br />
normes fondamentales internationales du<br />
travail, et notamment celle relative à la nondiscrimination.<br />
À ses yeux, la diversité constitue<br />
en soi un facteur de progrès et véhicule une<br />
image positive vis-à-vis de ses salariés, de ses<br />
clients et de ses prestataires extérieurs. Présente<br />
dans 65 pays et 7 DOM-TOM (58% de l’effectif est<br />
présent hors de France), <strong>Veolia</strong> Environnement<br />
est composée de 92% d’ouvriers/employés<br />
et agents de maîtrise. Consciente de sa<br />
responsabilité en matière d’intégration, elle<br />
cherche à refléter, dans ses effectifs et à tous<br />
les niveaux de qualification, la diversité<br />
de la société, notamment culturelle, ethnique<br />
et sociale.<br />
Le premier avantage de la diversité du personnel<br />
consiste pour <strong>Veolia</strong> Environnement à être<br />
efficacement représentée sur ses marchés,<br />
partout dans le monde. Pour se développer avec<br />
succès sur des marchés nationaux, elle a besoin<br />
La médiation et la prévention organisées auprès des jeunes au sein du réseau Connex à Toulon<br />
R La lutte contre la fraude et le vandalisme s’accompagne d’une action quotidienne pour l’intégration sociale des jeunes<br />
Un salarié du réseau est chargé à temps plein du travail en amont dans les quartiers sensibles. Il instaure le dialogue avec les<br />
jeunes ayant commis une infraction (vandalisme, fraude) et recherche des aménagements pour régulariser leur situation.<br />
Ainsi, le montant des pénalités est adapté à chaque situation individuelle. À cette fin, ce collaborateur travaille en étroite<br />
collaboration avec près de 1 000 partenaires (éducateurs spécialisés, associations, ministère de la Justice, établissements<br />
scolaires, établissements publics à vocation sociale, protection de l’enfance, etc.). En <strong>2004</strong>, ce collaborateur a rencontré<br />
2 300 jeunes.<br />
R L’opération “Des hommes, des villes et des transports”<br />
Pour lutter contre le vandalisme et les incivilités dans les bus, le réseau mène depuis 10 ans, des actions de prévention dans les<br />
écoles primaires de l’agglomération toulonnaise. Plusieurs salariés du réseau interviennent auprès des instituteurs à l’aide<br />
d’une vidéo projection dont l’objectif est de sensibiliser de nouveaux ou futurs utilisateurs des transports à la préservation de<br />
l’espace bus. En <strong>2004</strong>, 3 000 élèves ont été concernés.<br />
de salariés parlant la langue du pays, instruits<br />
des traditions et des règles de comportement<br />
en usage, et capables de dialoguer efficacement<br />
avec la clientèle locale, les représentants de<br />
l’administration ou tout autre partenaire.<br />
Dans un premier temps, lorsqu’elle démarre<br />
une nouvelle activité, <strong>Veolia</strong> Environnement<br />
a traditionnellement recours à des expatriés<br />
pour superviser le transfert de savoir-faire à<br />
l’unité locale. Mais très rapidement, <strong>Veolia</strong><br />
Environnement forme des cadres locaux pour<br />
leur permettre d'accéder à des postes de décision.<br />
Ainsi, en <strong>2004</strong>, près de la moitié (48%) des cadres<br />
travaille à l’international, où par ailleurs peu<br />
d’expatriés sont présents : 527, soit 0,2% de<br />
l’effectif total. Le quart des cadres dirigeants de<br />
VE n’est pas de nationalité française.<br />
De même, la compétitivité de <strong>Veolia</strong><br />
Environnement passe par la valorisation des<br />
compétences et de la créativité de tous ses<br />
collaborateurs. Elle doit donc rechercher les<br />
compétences dont elle a besoin parmi<br />
l’ensemble de ses salariés et s'attacher<br />
à encourager le développement et la promotion<br />
des plus talentueux, sans distinction de race ou<br />
d’origine ethnique, de religion ou de convictions,<br />
de handicap, d’âge ou d’orientation sexuelle.<br />
Les principes généraux<br />
<strong>Veolia</strong> Environnement mène une politique<br />
volontariste pour promouvoir la diversité et<br />
lutter contre les discriminations au sein même<br />
de l’entreprise mais aussi à l’extérieur, dans la<br />
société. Ainsi, elle s’emploie à :<br />
R respecter et s’adapter aux particularismes de<br />
chacun de ses pays d’implantation et y favoriser<br />
l’emploi et l’émergence de collaborateurs<br />
et cadres locaux ;<br />
R garantir l’égalité professionnelle entre<br />
les hommes et les femmes ;<br />
R intégrer et maintenir dans leur emploi<br />
les personnes handicapées ;<br />
53
54<br />
VEOLIA ENVIRONNEMENT <strong>Rapport</strong> <strong>Développement</strong> <strong>Durable</strong> <strong>2004</strong><br />
R promouvoir une gestion de tous les âges,<br />
notamment être attentive à l’intégration des<br />
jeunes et à l’accompagnement des seniors ;<br />
R intégrer des personnes issues de<br />
l’immigration ;<br />
R participer à l’intégration et à la cohésion<br />
sociale, à travers un engagement citoyen soutenu.<br />
Les moyens mis en œuvre<br />
L’égalité professionnelle entre les hommes<br />
et les femmes<br />
Depuis une vingtaine d’années, les entreprises de<br />
<strong>Veolia</strong> Environnement se féminisent, même si,<br />
compte tenu de la spécificité et des contraintes<br />
de certains métiers, ceux-ci sont traditionnellement<br />
exercés par des hommes (chauffeurs<br />
de bus ou de poids lourds, ripeurs, releveurs de<br />
compteurs, techniciens de maintenance ou<br />
d’assainissement , travail en horaires décalés,<br />
astreintes, travaux extérieurs ou interventions de<br />
nuit …). Afin de permettre aux femmes d’exercer<br />
leur métier, les entreprises sont d’ores et déjà<br />
amenées à réfléchir à de nouveaux modes<br />
d’organisation du travail et de management qui<br />
prennent en compte les facteurs liés aux<br />
différents temps de vie, comme des mesures<br />
permettant de neutraliser les effets pénalisant<br />
de la maternité sur les carrières et de favoriser<br />
le retour à l’emploi des femmes qui ont choisi de<br />
consacrer une partie de leur vie à élever leurs<br />
enfants. D’autre part, la vigilance des entreprises<br />
s’étend aux facteurs ergonomiques susceptibles<br />
de diminuer la pénibilité de certains métiers.<br />
La formation qualifiante :<br />
la discrimination au mérite<br />
<strong>Veolia</strong> Environnement mène depuis de<br />
nombreuses années une politique volontariste<br />
Présence des femmes<br />
effectif<br />
total<br />
31/12/<strong>2004</strong><br />
81,3%<br />
18,7%<br />
• hommes<br />
• femmes<br />
effectif<br />
des cadres<br />
31/12/<strong>2004</strong><br />
80,8%<br />
19,2%<br />
Participation des<br />
femmes aux actions<br />
de formation<br />
27 410<br />
2003<br />
<strong>2004</strong><br />
33 433<br />
ENJEUX<br />
de formation qualifiante. Les centres de<br />
formation du Groupe, en particulier le Campus<br />
<strong>Veolia</strong> Environnement, offrent une large place<br />
à l’accueil de jeunes en difficulté scolaire et issus<br />
de quartiers défavorisés. Ils sont des lieux de vie<br />
et d’éducation pour l’insertion professionnelle<br />
des collaborateurs. D’autre part, la formation<br />
qualifiante et le développement des<br />
programmes de validation des acquis de<br />
l’expérience est efficace pour lutter contre les<br />
pratiques discriminatoires entre personnes<br />
diplômées et non diplômées.<br />
Les actions favorisant l’emploi et la vie des<br />
personnes handicapées<br />
<strong>Veolia</strong> Environnement est engagée dans une<br />
démarche d’insertion professionnelle des<br />
personnes handicapées. Dans le monde, le taux<br />
d’emploi des personnes handicapées dans<br />
l’effectif total est passé de 1,48% en 2003 à 1,52%<br />
en <strong>2004</strong>. En France, le taux d’emploi des<br />
personnes handicapées dans l’effectif total est<br />
passé de 2,3% en 2003 à 2,4% en <strong>2004</strong>.<br />
L’insertion des personnes issues de<br />
l’immigration et la lutte contre l’exclusion<br />
En <strong>2004</strong>, au sein de <strong>Veolia</strong> Environnement, le<br />
nombre de salariés étrangers travaillant en<br />
France est estimé à environ 8 700 personnes,<br />
soit environ 8% de l’effectif total (Connex : 5,5%,<br />
Dalkia : 2,5%, Onyx : 19%, <strong>Veolia</strong> Water : 3%).<br />
Pour comparaison, le pourcentage moyen de<br />
salariés étrangers est en France selon l’INSEE<br />
de 7,5% (au 1 er trimestre 2003).<br />
Par ailleurs, les entreprises de <strong>Veolia</strong><br />
Environnement s’investissent et contribuent<br />
à une meilleure intégration des jeunes issus<br />
des quartiers sensibles.<br />
bonne pratique<br />
R Poursuivant sa dynamique d’insertion de personnes<br />
handicapées initiée en 2002, la Générale des Eaux a reconduit<br />
pour les années <strong>2004</strong> et 2005 la Convention de partenariat<br />
avec l’AGEFIPH (Agence nationale pour la Gestion du<br />
Fonds pour l’Insertion professionnelle des Handicapés).<br />
En <strong>2004</strong>, 18 personnes handicapées ont été intégrées, dont<br />
7 contrats à durée indéterminée.<br />
R Renosol, filiale d’Onyx, a elle aussi conclu un partenariat<br />
avec l’AGEFIPH. 39 personnes handicapées ont été intégrées<br />
en <strong>2004</strong>, dont 14 en contrat à durée indéterminée.<br />
R “Connex innove pour que chaque vie ait son transport”<br />
Connex a lancé une lettre d’information trimestrielle sur<br />
Internet destinée aux personnes à mobilité réduite et aux<br />
seniors. Ce support recense les actions et innovations des<br />
réseaux en matière d’amélioration de l’accessibilité de ces<br />
publics aux transports publics.
Émissions directes GES par division en <strong>2004</strong><br />
(en millions de tonnes équivalent CO2)<br />
0,2<br />
7,7<br />
3,5<br />
17,6<br />
• Eau<br />
• Propreté - Stockage<br />
(estimation)<br />
• Propreté - Incinération<br />
• Énergie<br />
• Transport<br />
• Autres<br />
Total VE :<br />
31,5 millions tonnes équivalent CO2 (CO2 +CH4)<br />
Émissions GES évitées en <strong>2004</strong><br />
(en millions de tonnes équivalent CO2)<br />
5,8<br />
1,4<br />
1,1<br />
2,2<br />
Total VE :<br />
8 millions tonnes équivalent CO2 (CO2 +CH4)<br />
Le changement climatique<br />
Les enjeux<br />
R L’accumulation dans l’atmosphère de gaz<br />
à effet de serre (GES : CO2, CH4, N2O, PFC, SF6,<br />
etc.) contribue fortement au phénomène<br />
de changement climatique que nous observons<br />
ces dernières années (augmentation de la<br />
température à la surface de la terre, élévation<br />
du niveau de la mer, apparition de phénomènes<br />
climatiques extrêmes, disparition de certaines<br />
espèces animales et végétales).<br />
En tant qu‘émetteur de GES et surtout en tant<br />
que gestionnaire pour nos clients de leurs<br />
activités génératrices d’émissions, nous sommes<br />
concernés par cet enjeu. Ensemble, avec les<br />
autres acteurs économiques, nous contribuons<br />
aux objectifs de réduction de ces émissions.<br />
R Le Sommet de la Terre, à Rio en 1992, a marqué<br />
la prise de conscience internationale du risque<br />
de changement climatique. Le protocole de<br />
Kyoto , en 1997, a traduit cette démarche en<br />
engagements quantifiés. La ratification récente<br />
de ce protocole par la Russie a permis sa mise en<br />
œuvre effective le 16 février 2005. Les pays<br />
signataires ont accepté de réduire de 5,5% leurs<br />
émissions de GES sur la période de 2008 à 2012<br />
(les États-Unis n’ont pas signé ce protocole). Pour<br />
la réalisation des engagements pris, le protocole<br />
de Kyoto prévoit des mécanismes de “flexibilité” :<br />
les “permis d’émissions” (achat/vente de droit à<br />
émettre des GES), la “mise en œuvre conjointe”<br />
• Propreté<br />
• Énergie<br />
Consommation totale d’énergie apparente<br />
par division en <strong>2004</strong><br />
(thermique et électrique) (en millions de MWh)<br />
5,7 4,3 2,1<br />
85,0 • Eau<br />
• Propreté<br />
• Énergie<br />
• Transport<br />
ou “mécanisme de développement propre”<br />
(MOC ou MDP : investissements visant à réduire<br />
les émissions de GES hors du territoire national<br />
et bénéficier des crédits d’émissions<br />
correspondants).<br />
Les impacts de nos activités<br />
Les émissions gérées par VE pour le compte des<br />
collectivités ou des industries sont les suivantes :<br />
L’impact des activités Énergie sur le climat<br />
La division Énergie transforme de l’énergie<br />
primaire en énergie thermique consommée<br />
sur les sites de ses clients, industriels, tertiaires<br />
ou publics. Cette transformation s’accompagne<br />
de l’émission de CO2 représentant 56% du total<br />
des émissions GES gérées par <strong>Veolia</strong><br />
Environnement.<br />
Notre rôle est de gérer au mieux l’énergie pour le<br />
compte de nos clients : ainsi alors que le volume<br />
d’énergie géré a augmenté en <strong>2004</strong> de 20%<br />
(85 000 GWh en <strong>2004</strong> , 71 000 GWh en 2003) ;<br />
les émissions correspondantes n’ont augmenté<br />
que de 18%, ce qui traduit une baisse de 1,3% de<br />
l’intensité des rejets de CO2 par MWh thermique<br />
produit (17,6 millions tonnes CO2 en <strong>2004</strong> pour<br />
14,9 millions tonnes CO2 en 2003). Mesurée par<br />
ce ratio, la performance en matière de rejets de<br />
GES des installations de plus de 20 MW de la<br />
division Énergie met en évidence une<br />
Partenariat <strong>Veolia</strong> Environnement / Caisse des Dépôts / Dexia<br />
<strong>Veolia</strong> Environnement, en partenariat avec la Caisse des Dépôts et Consignations (CDC) et<br />
Dexia, teste un dispositif pilote permettant à des collectivités locales d’exercer un rôle actif<br />
dans la réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES) et de participer à la mise en<br />
place du système communautaire d’échange de quotas .<br />
Ce dispositif permet de bonifier le financement des investissements réducteurs d’émission<br />
de GES, mis en œuvre par les collectivités locales, grâce à la valeur financière des quotas<br />
libérés par les investissements et dont la Caisse des Dépôts se porte acquéreur. Cette<br />
économie financière permet ainsi à Dexia de financer, à un taux bonifié, l’équipement ayant<br />
permis la réduction de CO2. Ces dispositions s’appliquent aux installations de combustion<br />
soumises à la directive, notamment celles liées à des réseaux de chaleur exploités par<br />
Dalkia. Ces installations feront l’objet d’investissements permettant de réduire les émissions<br />
de GES par l’amélioration de leur efficacité énergétique et/ou le recours à des énergies<br />
renouvelables , notamment la biomasse . Cette opération devrait permettre d’obtenir<br />
des résultats tangibles : le potentiel de réduction des émissions de GES est estimé entre 10 et<br />
30% pour les “collectivités pilotes” auxquelles ce dispositif sera proposé dans le courant<br />
de l’année 2005.<br />
Total VE : 97,1 millions MWh<br />
55
56<br />
VEOLIA ENVIRONNEMENT <strong>Rapport</strong> <strong>Développement</strong> <strong>Durable</strong> <strong>2004</strong><br />
Autres sites VE Transport<br />
interne VE<br />
Emissions<br />
directes<br />
amélioration de près de 12% de ce ratio,<br />
traduisant les efforts réalisés en matière de<br />
réduction des émissions.<br />
La mise en application de la politique européenne<br />
de quotas d’émission de GES renforce<br />
encore notre rôle dans la lutte contre le changement<br />
climatique et nous incite à déployer de<br />
nouvelles solutions d’économies d’énergie :<br />
optimisation des installations existantes,<br />
investissements d’aide à la conduite, renouvellement<br />
des installations avec de meilleurs<br />
rendements, promotion des technologies à faible<br />
consommation, cogénération à haut<br />
rendement, énergies renouvelables .<br />
Nos leviers d’action<br />
Optimiser le choix des combustibles<br />
et promouvoir les énergies renouvelables<br />
La division Énergie privilégie les combustibles les<br />
moins émetteurs de CO2, un mouvement relayé<br />
notamment pour le gaz naturel par la promotion<br />
de la cogénération .<br />
Les énergies renouvelables contribuent à l’effort<br />
de réduction des émissions de GES, notamment<br />
la biomasse, la géothermie ou le solaire<br />
thermique. Le gaz naturel et les énergies<br />
renouvelables et alternatives (comme la<br />
récupération de la chaleur issue de l’incinération<br />
des déchets ménagers) représentent 70%<br />
des énergies primaires utilisées par la division<br />
Énergie. En <strong>2004</strong>, le recours aux énergies<br />
renouvelables et alternatives, qui représentent<br />
3,9% des énergies utilisées par la division,<br />
a permis d’éviter l’émission de 1 million de<br />
tonnes de CO2. La combinaison des sources<br />
énergétiques est mise en œuvre pour tirer le<br />
meilleur parti de leur complémentarité.<br />
EXEMPLE Réseau de chaleur du Grand Lyon<br />
Sur le réseau de chaleur de Lyon / Villeurbanne,<br />
Impact sur le changement climatique : émissions directes - émissions évitées<br />
Transport<br />
collectif<br />
Réduction des<br />
émissions directes<br />
CO2 émis par la flotte<br />
de véhicules.<br />
CO2 évité par limitation<br />
du transport individuel<br />
CO2 émis<br />
Collecte/transport<br />
des déchets<br />
Émissions<br />
évitées<br />
CO2 émis<br />
Incinération<br />
des déchets<br />
CO2 évité par<br />
valorisation énergétique<br />
des déchets<br />
Stockage des déchets<br />
ménagers et banals<br />
Reporting<br />
partiel<br />
ENJEUX<br />
le troisième de France par sa taille,<br />
la réhabilitation de la chaufferie centrale,<br />
la diversification des énergies (66% d’énergies<br />
renouvelables en 2009) et la création de<br />
2 nouvelles unités de production – chaufferie<br />
bois et installation de cogénération –,<br />
permettront de réduire les rejets dans<br />
l’atmosphère de 60% pour le dioxyde de soufre<br />
(SO2), de 50% pour le monoxyde de carbone (CO),<br />
de 25% pour le dioxyde de carbone (CO2)<br />
et de 30% pour l’oxyde d’azote (NOx) et<br />
les poussières.<br />
Optimiser les rendements des installations<br />
thermiques et développer la cogénération<br />
Le second levier est l’amélioration de l’efficacité<br />
énergétique des installations de production<br />
et de distribution thermiques.<br />
L’optimisation du fonctionnement des<br />
installations, en termes de conduite, de<br />
maintenance et de renouvellement, se traduit<br />
par des gains de rendement importants<br />
et par une forte diminution des consommations<br />
d’énergie.<br />
La cogénération (production simultanée sur<br />
site d’énergie thermique et d’électricité), avec<br />
des rendements globaux supérieurs à 70%,<br />
est également un axe fort de la division Énergie<br />
pour limiter les GES.<br />
La division Énergie gère plus de 700<br />
équipements de cogénération en Europe, pour<br />
plus de 3 500 MW électriques installés et une<br />
production électrique de 11 800 000 MWh.<br />
Plus de 4,7 millions de tonnes de CO2 ont ainsi<br />
été évitées en <strong>2004</strong> grâce à la cogénération.<br />
EXEMPLE La mise en service d’une installation de<br />
cogénération d’une puissance de 60 MW<br />
thermiques et 16,5 MW électriques sur le site de<br />
Köbanya, à Budapest, pour assurer à des clients<br />
Méthane émis lors<br />
de la décomposition<br />
de déchets organiques<br />
Méthane non produit par<br />
captage et traitement du biogaz<br />
CO2 émis<br />
CO2 évité par valorisation<br />
énergétique du biogaz<br />
CO2 non produit grâce aux<br />
énergies renouvelables<br />
CO2 non produit par l’offre<br />
d’optimisation énergétique<br />
Gestion des réseaux de Gestion des installations<br />
chaleur urbains et locaux thermiques industrielles<br />
Non couvert<br />
par le reporting<br />
et tertiaires<br />
CO2 évité grâce<br />
à la cogénération
Les énergies renouvelables et alternatives<br />
La division Énergie valorise dans ses activités une part<br />
croissante d’énergies renouvelables ou alternatives,<br />
biomasse, géothermie, solaire thermique, gaz de mine, de<br />
cokerie, chaleur issue de l’incinération des déchets<br />
ménagers. L’utilisation de ces énergies est conditionnée<br />
tout à la fois par leur adaptation technique et réglementaire<br />
à l’usage final : production de chaleur, d’électricité de base<br />
ou de pointe, cogénération, réseau … mais également par la<br />
compétitivité économique des projets (par exemple les<br />
tarifs d’achat d’électricité “verte”, les aides aux investissements,<br />
l’existence de filières locales structurées, etc.).<br />
VE gère une quarantaine de chaufferies biomasse en Europe<br />
(en France, Italie, Allemagne, Lituanie et Estonie<br />
principalement). Elle exploite 14 installations de géothermie<br />
en France, représentant 20% de la production nationale. Elle<br />
utilise largement dans ses réseaux l’énergie provenant de<br />
l’incinération des déchets ménagers.<br />
industriels la fourniture de vapeur et d’électricité<br />
permettra une économie de CO2 de 31 500 tonnes,<br />
par rapport à 2 centrales, l’une thermique et<br />
l’autre électrique, de même puissance.<br />
Optimiser les consommations énergétiques<br />
des utilisateurs<br />
Le troisième levier est celui de l’optimisation<br />
de la consommation d’énergie dans les locaux<br />
de l’utilisateur. Tant dans l’industrie que dans<br />
les logements, tant dans les bureaux que dans<br />
les hôpitaux, VE met en œuvre des technologies<br />
pour adapter la fourniture aux besoins réels.<br />
Par la mise en place d’automates de régulation,<br />
il est possible d’agir très vite sur le débit de<br />
combustible à la source en fonction de l’appel<br />
d’énergie de l’utilisateur.<br />
Par la mise en place de robinets thermostatiques<br />
sur les radiateurs dans les logements, il est<br />
possible d’adapter la demande au besoin réel<br />
du logement.<br />
Par la mise en place de robinets d’équilibrage<br />
sur les réseaux de distribution, il est possible de<br />
mieux utiliser l’énergie thermique transportée.<br />
Le contrôle et le monitoring permettent ainsi<br />
d’affiner les consommations d’énergie en<br />
fonction de l’évolution des besoins, par exemple,<br />
en tenant compte de la fréquentation des<br />
bâtiments publics, de l’occupation des bureaux,<br />
de l’évolution de la température extérieure, de la<br />
courbe de charge d’un process industriel, etc.<br />
EXEMPLE En Ile-de-France, une opération<br />
d’équilibrage menée sur plusieurs ensembles<br />
immobiliers a permis, tout en améliorant le<br />
confort dans les logements, de réduire de près<br />
de 8% la consommation d’énergie primaire.<br />
0,2%<br />
3,2%<br />
0,3%<br />
16,4%<br />
79,9%<br />
Répartition des énergies renouvelables dans le<br />
monde en 2001<br />
(source : AIE)<br />
• Combustibles renouvelables et déchets 79,9<br />
dont biomasse 78,2<br />
dont chaleur d’UIOM 1,2<br />
dont biogaz 0,5<br />
• Solaire 0,3<br />
• Géothermie 3,2<br />
• Éolien 0,2<br />
• Hydroélectricité 16,4<br />
L’impact des activités Propreté sur le climat –<br />
actions de diminution des rejets de GES<br />
Les émissions de GES générées par les activités<br />
Propreté<br />
R Pour la collecte : le fuel utilisé pour la collecte<br />
et le transport des déchets donne lieu<br />
à la production d’émissions directes de CO2.<br />
R Pour l’incinération : la combustion des<br />
déchets donne lieu à des émissions directes<br />
de CO2. En <strong>2004</strong>, l’incinération représente 29%<br />
des émissions directes de GES de l’activité<br />
Propreté.<br />
R Concernant le stockage des déchets en CSD :<br />
la décomposition des déchets organiques dans<br />
les CSD produit du biogaz composé d’environ<br />
50% de méthane (CH4), un gaz à effet de serre.<br />
Les émissions de méthane à partir des CSD<br />
représentent la source la plus significative des<br />
émissions directes de l’activité Propreté (62%).<br />
Les actions de réduction des émissions des GES<br />
se déclinent :<br />
R Pour la collecte : la rationalisation des<br />
opérations de collecte, la formation des<br />
conducteurs et le développement des transports<br />
alternatifs (projet de voie ferrée à Sydney)<br />
mènent à des économies sensibles de carburant.<br />
R Pour l’incinération : l’amélioration continue<br />
de la conduite des unités d’incinération<br />
(optimisation des installations) contribue<br />
à augmenter la part des “émissions évitées”<br />
(l’énergie produite par les UIOM permet d’éviter<br />
l’utilisation d’énergies fossiles) : 2 700 GWh<br />
thermiques et 2 900 GWh électriques ont été<br />
vendus en <strong>2004</strong>.<br />
R Concernant le stockage des déchets en CSD :<br />
pour réduire les émissions de méthane issues de<br />
ses CSD, la division Popreté installe des systèmes<br />
28%<br />
22%<br />
50%<br />
Répartition des énergies renouvelables<br />
et alternatives de la division Énergie<br />
dans le monde en <strong>2004</strong><br />
• Bois solaire géothermie<br />
• Biogaz / gaz de mine / gaz de cokerie<br />
• Chaleur d’UIOM<br />
57
58<br />
VEOLIA ENVIRONNEMENT <strong>Rapport</strong> <strong>Développement</strong> <strong>Durable</strong> <strong>2004</strong><br />
bonne pratique<br />
actifs de captage et de combustion de biogaz.<br />
Nous travaillons de façon continue pour<br />
optimiser l’efficacité de ces systèmes.<br />
Reconnaissant l’importance de cet impact, VE<br />
s’est fixé pour objectif, à l’échéance de 2006,<br />
que tous les CSD en exploitation acceptant des<br />
déchets biodégradables soient équipés de tels<br />
systèmes (voir graphe page 33).<br />
Le méthane contenu dans le gaz issu des CSD<br />
peut aussi être utilisé comme une source<br />
de combustible. La division Propreté continue<br />
à augmenter le nombre et la production<br />
d’énergie issue de ses installations avec système<br />
de récupération d’énergie.<br />
En <strong>2004</strong>, VE a vendu 564 500 MWh d’électricité<br />
et 33 300 MWh d’énergie thermique issus du<br />
biogaz des CSD.<br />
R Pour le recyclage : 4,7 millions de tonnes<br />
de matériaux ont été recyclés dans les<br />
200 installations du Groupe. La fabrication de<br />
nouveaux biens à partir de matériaux recyclés<br />
demandant moins d’énergie que de fabriquer<br />
St-Étienne : Parc relais (voitures - tramway) – point après un an d’exploitation<br />
Parc relais et transfert modal : les transports en commun permettent de libérer l’espace<br />
urbain. Ce parc relais illustre la complémentarité entre la voiture et le TRAM. Son utilisation<br />
maximum entraîne une forte réduction des nuisances environnementales. Ce point d’échange<br />
(station “Clinique du Parc”), maillon important de la chaîne des déplacements des voyageurs,<br />
se doit d’assurer une connexion sûre, rapide et confortable.<br />
Pôle d’échanges – lieu de services : la transformation d’une station de tramway en véritable<br />
lieu de vie, intégré à la ville, fournit une réponse concrète aux attentes et aux exigences des<br />
consommateurs d’aujourd’hui, en gestion de leur temps et de leur mobilité.<br />
Résultats obtenus : les ventes de titres de transport ont augmenté de 23% en un an – gain de<br />
18% de voyageurs – 42 000 personnes supplémentaires – gain de temps estimé sur leur trajet :<br />
30% – meilleure attractivité et utilisation du tramway – réduction des émissions polluantes<br />
(évitant 42 000 personnes allant en centre ville en voiture, soit en estimé 1,38t CO2 évitée) –<br />
libération d’environ 60 000 places de parking en centre ville, et requalification commerciale<br />
du personnel du réseau réussie.<br />
En conclusion, cette forte promotion du transport collectif, pour une mobilité durable,<br />
a démontré les atouts de la solution proposée ; de fait, la collectivité prévoit la création de<br />
7 autres “parcs relais” dans le cadre du contrat STAS remporté cette année.<br />
Avantages comparés des différents modes de transport<br />
ENJEUX<br />
à partir de matières premières, ces actions<br />
contribuent directement à la diminution des<br />
GES. Dans le cadre de cette activité, la production<br />
de combustibles de substitution à partir de<br />
déchets non dangereux (DIB plus<br />
particulièrement) et déchets dangereux<br />
(199 kt de déchets transformés en combustibles)<br />
est également une composante importante des<br />
enjeux de la division Propreté (1 tonne de<br />
plastique recyclé économise 800 kg de pétrole).<br />
L’impact des activités Transport sur le<br />
changement climatique<br />
Les impacts environnementaux de la division<br />
Transport sont en amélioration du fait des<br />
différentes actions menées sur les énergies<br />
propres, la formation des conducteurs, le<br />
développement de l’information en temps réel et<br />
l’optimisation des déplacements. D’une manière<br />
générale, le transport collectif permet d’éviter de<br />
l’ordre de 60% de GES si l’on compare ce moyen<br />
à l’utilisation de voitures particulières.<br />
bonne pratique<br />
Valoriser les ressources énergétiques locales<br />
En complément ou en substitution des énergies fossiles, la<br />
division Énergie propose à ses clients des solutions faisant<br />
largement appel aux ressources locales lorsque les<br />
conditions techniques, économiques ou réglementaires le<br />
permettent. Ces microgisements, consistant à valoriser des<br />
ressources fatales disponibles chez les clients ou dans leur<br />
environnement proche nécessitent une ingénierie<br />
technique, mais également financière tout à fait<br />
particulière.<br />
On trouve ainsi dans cet ensemble l’utilisation de graisse<br />
animale, en substitut de fioul pour la production de vapeur<br />
chez des industriels de l’agroalimentaire en France,<br />
l’utilisation de gaz de cokeries, ou de biogaz de déchets<br />
organiques en République Tchèque ou en Allemagne.<br />
Mode Usage Lutter contre Lutter contre Éviter Augmenter Avoir des coûts<br />
de transport le changement les polluants les accidents le confort d’infrastructures<br />
climatique atmosphériques du voyageur peu élevés<br />
Vélo • + + + + + + – + + +<br />
Bus • • + + + + ++ + + +<br />
Métro • + + + + + + + + – – –<br />
Tramway • + + ++ +++ + + ––<br />
Voiture • • • – – – – – – – + + + –<br />
Train • • + + + + + + + + + – – –<br />
Bateau • • – + + + + + + – –<br />
Avion • • – – – – – – ++ + + + – – –<br />
Où est-ce adapté ? • déplacement urbain • déplacement régional et national • déplacement international<br />
en noir : mode de transport géré par VE + impact positif (impact faible) – impact négatif (impact fort)
Enjeux sanitaires du XXI e siècle<br />
La santé environnementale :<br />
un défi essentiel de notre métier<br />
La santé environnementale s’intéresse<br />
à la prévention des maladies liées à la pollution<br />
de l’environnement par des agents biologiques<br />
(bactéries, virus), chimiques (métaux lourds,<br />
pesticides) ou physiques (rayonnements).<br />
Elle fait intégralement partie de la santé publique<br />
qui vise à améliorer l’espérance et la qualité de<br />
vie d’une population.<br />
Selon l’Organisation Mondiale de la Santé<br />
(OMS), 25 à 33% des maladies que l’on pourrait<br />
éviter dans les pays industrialisés sont liées aux<br />
pollutions de l’environnement.<br />
Les métiers de <strong>Veolia</strong> Environnement<br />
contribuent à la santé des populations<br />
L’accès aux services et aux technologies de<br />
<strong>Veolia</strong> Environnement contribue à la prévention<br />
des maladies environnementales. En préservant<br />
les ressources naturelles par la dépollution des<br />
eaux usées, en distribuant l’eau potable, en<br />
développant les transports collectifs, en<br />
optimisant la gestion de l’énergie, en collectant<br />
et en traitant les déchets, <strong>Veolia</strong> Environnement<br />
contribue à réduire la pollution de l’eau, de l’air,<br />
du sol et donc l’exposition de l’homme aux<br />
dangers présents dans l’environnement.<br />
Le réchauffement de la planète pourrait entraîner sécheresses, inondations, tornades et avoir des répercussions importantes sur la santé. La réduction des<br />
quantités d’eau douce disponible, la contamination des ressources, l’endommagement des systèmes d’égouts pourraient accroître le risque de propagation de<br />
maladies infectieuses. Dans les zones fragiles, la production alimentaire pourrait être atteinte entraînant famine et malnutrition aux conséquences sanitaires<br />
désastreuses pour les enfants. Ces pénuries d’eau et d’aliments pourraient entraîner des conflits et des déplacements de populations avec de graves<br />
conséquences pour la santé publique 1 .<br />
1 Climat et santé – OMS – Aide mémoire N°266, décembre 2001<br />
59
60<br />
VEOLIA ENVIRONNEMENT <strong>Rapport</strong> <strong>Développement</strong> <strong>Durable</strong> <strong>2004</strong><br />
De plus, en agissant sur la performance<br />
environnementale de ses services par la nature<br />
des technologies mises en œuvre, par le<br />
savoir-faire de ses exploitants, par le contrôle<br />
de ses installations, <strong>Veolia</strong> Environnement<br />
s’engage à réduire l’impact de ses activités sur<br />
l’environnement et donc sur la santé.<br />
Nos leviers d’action<br />
L’expertise de <strong>Veolia</strong> Environnement<br />
en santé environnementale<br />
R Veille sur les dangers émergents<br />
Les nouvelles connaissances scientifiques sur<br />
l’impact des polluants sur la santé font l’objet<br />
d’une veille systématisée. Mise en place avec<br />
le service de gestion de l’information scientifique<br />
de la Direction de la Recherche, cette veille<br />
permet d’informer les exploitants de mettre<br />
en œuvre des réponses spécifiques.<br />
ENJEUX<br />
R Évaluer les risques sanitaires<br />
VE mesure l’impact de ses activités sur la santé.<br />
Par exemple, dans le cadre du service apporté par<br />
la division Eau à Tanger au Maroc, les bénéfices<br />
sanitaires induits par la distribution d’eau<br />
potable et la réhabilitation du réseau<br />
d’assainissement font actuellement l’objet<br />
d’une évaluation épidémiologique sur 3.<br />
Par ailleurs, des études d’évaluations des risques<br />
sanitaires sont réalisées afin de mettre en œuvre<br />
des réponses appropriées pour préserver la santé<br />
des salariés et des riverains des installations.<br />
Ces études sont réalisées par les centres de<br />
recherche du Groupe en partenariat avec des<br />
organismes publics.<br />
R Prévenir les risques<br />
Dans le domaine de l’eau potable, VE<br />
a choisi de mettre en œuvre la méthode HACCP
(Hazard Analysis Critical Control Points<br />
– analyse des dangers – points critiques pour<br />
leur maîtrise). Cette technique rigoureuse et<br />
systématique issue de l’industrie agroalimentaire<br />
permet d’identifier les risques potentiels, de<br />
les localiser sur l’ensemble du système<br />
d’alimentation en eau potable (production et<br />
distribution), d’envisager des solutions pour<br />
les limiter ou les maîtriser, de mettre en place<br />
ces solutions et de vérifier leur efficacité.<br />
R Assurer le suivi et le contrôle des installations<br />
Le Centre d’Analyses Environnementales (CAE)<br />
de <strong>Veolia</strong> Environnement est un maillon<br />
indispensable de la politique de maîtrise du<br />
risque sanitaire. Afin de suivre et de contrôler<br />
les émissions de dioxines, il a développé un<br />
système de surveillance en semi-continu des<br />
émissions des incinérateurs de déchets.<br />
Dans le domaine de la qualité des eaux, il met<br />
à disposition des exploitants des techniques<br />
d’autocontrôle.<br />
Espérance de vie des femmes à la naissance 1816 - 1905<br />
50<br />
40<br />
30<br />
1820<br />
1825<br />
1830<br />
1835<br />
1840<br />
1845<br />
1850<br />
1855<br />
1860<br />
1865<br />
1870<br />
1875<br />
1880<br />
1885<br />
1890<br />
1895<br />
1900<br />
1905<br />
• Seine • Rhône • Bouches du Rhône • France<br />
bonne pratique<br />
Prévention du risque légionelles :<br />
un référentiel interne<br />
Ce guide de bonnes pratiques, décliné dans toutes les<br />
divisions de <strong>Veolia</strong> Environnement, définit un ensemble<br />
de mesures à mettre en œuvre pour la maîtrise du risque<br />
légionelles sur les réseaux d’eau chaude sanitaire et les<br />
tours aéroréfrigérantes. Pour chaque type d'installations,<br />
y sont détaillées des règles de conception, de maintenance<br />
préventive, de contrôles (physico-chimiques et<br />
bactériologiques), de traçabilité, ainsi que les actions<br />
correctives à mettre en œuvre en cas de dérive.<br />
L’éducation à l’environnement et à l’hygiène<br />
contribue à la santé environnementale<br />
<strong>Veolia</strong> Environnement s’est engagée dans de<br />
nombreuses actions visant à sensibiliser ses<br />
salariés, les utilisateurs de ses services, les<br />
médecins et les enfants aux enjeux de la santé<br />
environnementale.<br />
Promouvoir la santé environnementale<br />
auprès des populations<br />
<strong>Veolia</strong> Environnement s’investit dans des<br />
programmes d’éducation à l’environnement et<br />
à la santé menés avec des organismes de santé<br />
publique et des ONG. Ces programmes<br />
participatifs, menés conjointement avec<br />
les populations, les professionnels de santé<br />
et les travailleurs sociaux, visent à faire prendre<br />
conscience des liens entre qualité de<br />
l’environnement et santé, et à favoriser<br />
l’adoption de comportements plus respectueux<br />
de l’environnement et de l’hygiène en vue<br />
d’améliorer la santé.<br />
Ainsi, en Colombie, Proactiva a développé des<br />
initiatives à l’intention des riverains de ses<br />
centres d’enfouissement de déchets visant<br />
L’espérance de vie est liée à la salubrité des villes<br />
et à l’hygiène<br />
Dans la deuxième moitié du XIX e siècle, les villes de Lyon,<br />
Paris et Marseille ont bénéficié de l’approvisionnement en<br />
eau potable et d’un système d’égouts améliorant la<br />
salubrité. Ces services ont contribué, à côté du<br />
renforcement de l’hygiène et de l’amélioration de l’habitat,<br />
à la “révolution sanitaire” du XIX e siècle : en 50 ans,<br />
l’espérance de vie moyenne des habitants a augmenté de<br />
façon spectaculaire, notamment grâce à la diminution de la<br />
mortalité infantile.<br />
Source : Urban French Mortality in the Nineteenth Century.<br />
S.H. Preston, in Population Studies, 32 (2) 275-299<br />
Repères techniques en <strong>2004</strong><br />
Avancement du plan de maitrise<br />
risques légionelles 76%<br />
Part des déchets traités dans des incinérateurs<br />
avec des émissions de dioxine inférieure<br />
à 0,1 ng/Nm 3 et dont la division Propreté<br />
maîtrise les investissements 67,5%<br />
Taux de conformité global de l'eau potable 98,9%<br />
61
62<br />
VEOLIA ENVIRONNEMENT <strong>Rapport</strong> <strong>Développement</strong> <strong>Durable</strong> <strong>2004</strong><br />
bonne pratique<br />
Colloque Institut Pasteur /<br />
Institut <strong>Veolia</strong> Environnement (IVE)<br />
Une conférence a été organisée à Paris en juin dernier,<br />
conjointement avec l’Institut Pasteur sur le thème<br />
“Education, Environnement et Santé”. Cette manifestation<br />
a permis de réunir 24 personnalités internationales et<br />
300 participants : scientifiques, représentants des pouvoirs<br />
publics et d’organismes internationaux (UNICEF, OMS, etc.),<br />
ONG, entreprises et étudiants.<br />
Cette première conférence de prospective environnementale<br />
a permis de définir des priorités de recherche que l’IVE<br />
approfondit par le biais de recherches spécifiques, comme<br />
l’étude d’Ari Rabl (École des Mines de Paris) qui porte sur<br />
“L’analyse coûts-bénéfices sur la santé des mesures<br />
environnementales”.<br />
à améliorer les conditions de vie (scolarisation<br />
des enfants, création d’emplois, amélioration<br />
des logements, éducation sanitaire, campagnes<br />
de vaccination).<br />
Former et sensibiliser les salariés<br />
VE s’est engagée à renforcer la sensibilisation et<br />
la formation de ses salariés aux enjeux sanitaires<br />
de ses métiers. Le diplôme universitaire dispensé<br />
au Campus VE intègre un module sur la santé<br />
environnementale qui va s‘étendre à l’ensemble<br />
des formations initiales et continues. Par ailleurs,<br />
des publications internes spécifiques sont<br />
régulièrement diffusées (voir encadré).<br />
Informer les professionnels de la santé<br />
Depuis 3 ans, <strong>Veolia</strong> Environnement organise<br />
avec le Quotidien du Médecin et le Quotidien<br />
du Pharmacien des Clubs Santé Environnement.<br />
Ces clubs ont pour vocation de contribuer<br />
à la formation des médecins et des pharmaciens<br />
sur les thèmes de la santé environnementale<br />
et d'ouvrir le dialogue entre experts et praticiens.<br />
Depuis 2002, une douzaine de réunions ont<br />
été organisées dans les principales villes<br />
universitaires de France sur des thèmes tels<br />
bonne pratique<br />
ENJEUX<br />
Des livrets d’information<br />
sur la santé environnementale pour les salariés<br />
<strong>Veolia</strong> Environnement a réalisé pour ses salariés un livret<br />
de questions-réponses sur la santé environnementale<br />
et les relations avec ses métiers. Diffusé en 8 langues<br />
à 30 000 salariés, ce recueil aborde les liens entre<br />
l’environnement et la santé, les grands enjeux de la santé<br />
environnementale du XXI e siècle, et les exigences qui en<br />
résultent pour les métiers de l’environnement.<br />
que le plomb dans l’eau, les dioxines, les<br />
légionelles, la qualité de l’air, permettant ainsi<br />
de sensibiliser plus de 1 000 professionnels<br />
de la santé participants et plusieurs milliers<br />
de lecteurs du Quotidien.<br />
Sensibiliser les enfants à la préservation<br />
de l’environnement et de la santé<br />
En <strong>2004</strong>, VE a mené une opération internationale<br />
de sensibilisation des enfants, intitulée<br />
Parchemin Autour du Monde, sur le thème “bien<br />
vivre dans la ville : les gestes en faveur de<br />
l’environnement et de la santé”.<br />
Les enfants ont dessiné leurs messages sur<br />
un parchemin géant de 25 mètres qui a été<br />
exposé à l’UNESCO pendant un mois.<br />
En <strong>2004</strong>, pendant la Semaine du développement<br />
durable en France, 50 000 affiches “Protéger<br />
votre environnement, c'est aussi protéger votre<br />
santé !” ont été distribuées à des directeurs<br />
d'école primaire, des médecins généralistes,<br />
des pédiatres et des élus. Par cette affiche, Victor,<br />
la mascotte de <strong>Veolia</strong> Environnement, expliquait<br />
les bons gestes pour la santé.
Contribuer aux objectifs du Millenaire<br />
Notre empreinte dans les pays émergents<br />
L’accès à l’eau et à l’assainissement , à la propreté, à<br />
l’énergie et aux transports sont des enjeux cruciaux<br />
pour le développement des pays émergents.<br />
Au-delà des chiffres – 1 milliard d’êtres humains<br />
n’a pas accès à l’eau potable, 2,5 milliards à<br />
l’assainissement –, on sait que la réduction des<br />
maladies induites par l’absence d’eau de qualité est<br />
un des enjeux sanitaires majeurs de l’avenir (voir<br />
pages 59 à 62). Une des ambitions de VE est de<br />
démontrer que là où l’accès aux services essentiels<br />
est considéré comme une priorité par les autorités,<br />
nous pouvons relever le défi dans la durée, dans le<br />
cadre d’un partenariat public-privé. Notre expérience<br />
dans les pays où nous sommes implantés nous<br />
apporte 4 enseignements principaux :<br />
R Le rôle des autorités locales doit demeurer essentiel<br />
en matière de propriété des infrastructures, de<br />
fixation des tarifs et de définition des objectifs.<br />
R Lorsque des mécanismes de bonne gouvernance<br />
sont institués et que des partenaires de confiance<br />
nous appuient, des possibilités de développement<br />
existent, à condition d’être rigoureux dans leur<br />
sélection et de se préparer soigneusement avant<br />
tout engagement.<br />
R Pour assurer le succès de ces opérations, il est<br />
plus qu’ailleurs indispensable de clarifier le rôle de<br />
chacun des acteurs et de mettre en place des<br />
contrats accordant à l’opérateur privé suffisamment<br />
d’autonomie pour qu’il puisse mettre en œuvre<br />
l’ensemble de ses savoir-faire.<br />
R La flexibilité du partenariat public-privé est un<br />
atout capital qui permet de s’adapter à chaque<br />
situation locale et d’optimiser les services sous tous<br />
leurs aspects (techniques, sociaux, financiers …).<br />
Opérateur conscient de ses responsabilités et de ses<br />
limites, <strong>Veolia</strong> Environnement considère de sa<br />
responsabilité de contribuer à atteindre les Objectifs<br />
du Millénaire pour le <strong>Développement</strong> (voir encadré).<br />
Nos interventions reposent sur des principes<br />
Dans certains pays émergents nos activités participent de façon indirecte à l’atteinte de<br />
certains des 8 Objectifs de <strong>Développement</strong> du Millénaire des Nations Unies fixés en 2000,<br />
qui arrivent au tiers de leur échéance en 2005 :<br />
R Objectif 4 : réduire de deux tiers, par rapport à 1990, le taux de mortalité des enfants<br />
de moins de 5 ans.<br />
Environ 3 millions d’enfants meurent chaque année en raison de maladies hydriques.<br />
VE contribue à améliorer la prise en compte de ces enjeux sanitaires.<br />
R Objectif 6 : stopper la propagation du VIH/sida, maîtriser le paludisme et d'autres<br />
grandes maladies comme la malaria, et commencer à inverser la tendance actuelle.<br />
Nous pouvons mettre en place, par exemple, des programmes de prévention et de prise<br />
en charge des risques sanitaires à destination de nos employés. (voir encadré page 65)<br />
R Objectif 7 : assurer un environnement viable en intégrant les principes du<br />
développement durable dans les politiques et programmes nationaux et en inversant la<br />
tendance actuelle à la déperdition des ressources environnementales. Nous sommes attentifs<br />
au respect de la Charte du développement durable dans l’exercice de nos activités.<br />
Les services publics sont de fait impliqués, en tant que partenaires privilégiés du Groupe.<br />
R Objectif 8 : mettre en place un partenariat mondial pour le développement.<br />
VE participe au programme de l’UNITAR, qui contribue au transfert de savoir-faire en matière<br />
de gestion des services publics auprès des élus locaux.<br />
d’action spécifiques, indispensables à la<br />
construction d’un équilibre économique particulier,<br />
et dont les 5 axes principaux sont :<br />
R Combiner tous les types de solidarité<br />
envisageables pour alléger le coût des services<br />
essentiels pour les plus pauvres : solidarité entre<br />
abonnés (les tranches tarifaires hautes finançant<br />
une tranche sociale), solidarité ville-campagne<br />
(péréquation géographique des prix), solidarité<br />
entre contribuables et abonnés, solidarité<br />
internationale, solidarité interactivité (synergies<br />
entre eau et électricité).<br />
R Assurer des prix socialement acceptables, non<br />
seulement pour les consommations mais aussi<br />
pour l’accès aux services.<br />
R Optimiser l’exploitation des infrastructures<br />
existantes pour desservir plus de personnes avec<br />
les mêmes moyens et contribuer à la création de<br />
nouvelles infrastructures pour apporter les<br />
services essentiels à ceux qui en sont dépourvus.<br />
R Sécuriser les financements nécessaires pour les<br />
nouveaux investissements en garantissant de<br />
bonnes conditions organisationnelles, techniques<br />
et financières pour permettre une utilisation<br />
optimale des financements, ou bien en<br />
contribuant à la recherche de bailleurs de fonds<br />
internationaux ou multilatéraux dans le cas des<br />
investissements publics structurels.<br />
R S’assurer de l’adhésion des populations.<br />
VE s’engage à ne pas répondre à des appels<br />
d’offres dont elle jugerait le contenu incompatible<br />
avec l’intérêt ou les capacités contributives des<br />
populations concernées. Nous mesurons concrètement<br />
l’impact de nos interventions, en particulier<br />
en Afrique. (voir focus et tableau de bord).<br />
NOUVEL OBJECTIF<br />
Notre objectif est de mettre en place un système<br />
de reporting sur nos activités en Amérique du Sud.<br />
bonne pratique<br />
Onyx à Alexandrie<br />
Implanté à Alexandrie depuis 2001, Onyx y gère la filière<br />
globale de traitement des déchets au titre d’un contrat<br />
de 15 ans avec le Gouvernorat.<br />
Dans ce cadre, Onyx a en particulier développé la filière de<br />
compostage en réhabilitant les installations existantes<br />
et en construisant une nouvelle ligne permettant<br />
d’atteindre une production de 120 000 t par an et<br />
répondant ainsi à une réelle demande liée à la fertilisation<br />
des terres.<br />
Certifié ISO 9001 en <strong>2004</strong>, Onyx Alexandria emploie<br />
4 000 personnes environ, avec une attention toute<br />
particulière portée sur les thèmes hygiène et sécurité,<br />
et formation.<br />
Par ailleurs, Onyx s’inscrit quotidiennement dans une<br />
campagne permanente de sensibilisation des acteurs du<br />
Gouvernorat : campagne dans les écoles, réunions de<br />
quartier, mascotte dans les rues, etc.<br />
63
64<br />
VEOLIA ENVIRONNEMENT <strong>Rapport</strong> <strong>Développement</strong> <strong>Durable</strong> <strong>2004</strong><br />
Notre action sur le continent africain<br />
En ce qui concerne l’eau, l’assainissement et<br />
l’électricité, <strong>Veolia</strong> Environnement dessert, sur la<br />
zone Afrique – Moyen-Orient – Inde, 8,4 millions<br />
d’habitants. Son chiffre d’affaires s’élève à<br />
440 millions d’euros et elle compte<br />
7 500 salariés. En 2003, elle a investi 103 millions<br />
d’euros pour l’amélioration des services qui lui<br />
sont confiés, l’équivalent d’un quart de son<br />
chiffre d’affaires. Elle est particulièrement<br />
présente au Gabon (Libreville), au Niger<br />
(Niamey), et au Maroc (Rabat, Tanger, Tétouan,<br />
etc.) mais aussi au Burkina Faso, en Angola, en<br />
Afrique du Sud et en Namibie.<br />
Développer l’accès aux services essentiels<br />
Grâce aux opérations de branchements sociaux,<br />
engagées depuis 2002, <strong>Veolia</strong> Environnement a<br />
fait accéder à l’eau et à l’assainissement plus<br />
de 192 000 personnes sur l’ensemble de la zone.<br />
Au Gabon, en 7 ans, le nombre des abonnés<br />
raccordés à des systèmes modernes<br />
d’alimentation en eau potable et en électricité est<br />
passé de 40% à 68%. La tarification différenciée<br />
appliquée dans nos exploitations permet<br />
d’abaisser le coût pour les plus démunis. Au Niger,<br />
le tarif de l’eau est largement inférieur à celui<br />
pratiqué par les pays voisins. Le bon taux de<br />
recouvrement (97% en <strong>2004</strong>) y témoigne de<br />
l’accessibilité du prix de l’eau et de son<br />
adaptation aux capacités contributives des<br />
populations. Délivrer l’eau à la population à un<br />
prix acceptable ne suffit pas à la rendre accessible<br />
aux plus démunis. Le principal obstacle est<br />
souvent le coût du branchement. Des modes de<br />
financement spécifiques et des mécanismes de<br />
solidarité ont permis de réaliser 16 500<br />
branchements sociaux au Maroc depuis 2002.<br />
Améliorer l’efficacité des services existants<br />
Dans les pays émergents, notre action consiste<br />
à adapter les services au contexte socioéconomique<br />
tout en visant à terme le même<br />
Tableau de bord Afrique (eau - assainissement - électricité)<br />
NIGER / SEEN MAROC / AMENDIS ET REDAL GABON / SEEG<br />
Date de début du contrat 2001 2002 1997<br />
Nombre d’abonnés 72 500 511 000 86 500<br />
Desserte et branchements + 14 263 branchements depuis 2001 Depuis 2002 : + de 16 000 branchements + 68% d’abonnées<br />
sociaux (BS) dont 11 200 branchements sociaux en eau et assainissement depuis 1998<br />
sociaux (62% de l’objectif + de 13 000 branchements sociaux<br />
contractuel pour 2006) en électricité<br />
Rendement des réseaux 90% AMENDIS 73,4% et 60,9 % à Tanger 83%, contre 80% en 1988<br />
et Tétouan, contre 66% et 52,7% en 2002<br />
REDAL 81,7% contre 68% en 2002<br />
Qualité de l’eau 5 269 prélèvements de contrôle 3 995 prélèvements de contrôle 27 902 prélèvements de contrôle<br />
en <strong>2004</strong> (+ 18,9% depuis 2003) en <strong>2004</strong> (REDAL) en <strong>2004</strong><br />
ENJEUX<br />
niveau de qualité que dans les pays occidentaux.<br />
Progressivement, nous rationalisons<br />
l’exploitation, comme au Niger où cela a permis<br />
une économie de la ressource en eau de près<br />
de 8% entre 2001 et <strong>2004</strong>, nous modernisons<br />
la gestion de la clientèle, nous optimisons<br />
les infrastructures existantes afin de desservir<br />
plus de personnes avec les mêmes moyens.<br />
Ce souci global d’optimisation est aussi une façon<br />
de maîtriser l’évolution du prix. Au Gabon, le prix<br />
moyen de la facture d’eau a baissé de 17% dès le<br />
démarrage du contrat. Depuis, l’évolution des<br />
tarifs est restée inférieure à l’augmentation du<br />
coût de la vie.<br />
Améliorer la santé publique<br />
Les maladies liées à l’eau constituent une des<br />
principales causes de mortalité en Afrique. Notre<br />
rôle sanitaire y est donc crucial et la maîtrise de<br />
la qualité de l’eau distribuée est une priorité<br />
pour laquelle un plan d’actions a été mis en<br />
place : remise en état du laboratoire de Niamey,<br />
Rabat et Libreville ; création de procédures et<br />
formation du personnel, programme renforcé de<br />
prélèvements, chloration, désinfection, création<br />
de systèmes de dépollution prioritaires à Rabat,<br />
Tanger et Tétouan. La bonne gestion des services<br />
d’assainissement contribue également<br />
à la protection sanitaire des populations.<br />
Des plans de surveillance de la qualité des eaux<br />
de baignade ont été mises en œuvre comme<br />
c’est le cas au Maroc. Enfin, des programmes<br />
d’éducation sanitaire et de sensibilisation à<br />
l’hygiène sont menés afin de faire évoluer les<br />
comportements des populations en vue d’une<br />
meilleure utilisation de l’eau.<br />
Favoriser le progrès social et le transfert<br />
de savoir-faire<br />
Lors de la reprise de contrats, nous cherchons<br />
à concilier nos engagements d’amélioration des<br />
performances économiques et de respect social.
onne pratique<br />
Lutte contre le SIDA au Gabon<br />
Au Niger, des activités auparavant réalisées<br />
à l’extérieur ont été réintégrées, permettant de<br />
conserver le personnel et de lui offrir une<br />
stabilité professionnelle tout en améliorant la<br />
qualité des prestations. En outre, nous<br />
choisissons de faire confiance aux talents<br />
locaux : sur l’ensemble de la zone, moins de 60<br />
sont des expatriés. Enfin, dès le début de chaque<br />
contrat de gestion déléguée , un plan de<br />
formation est destiné à adapter les compétences<br />
aux performances recherchées. Le plan de<br />
formation sur Rabat-Salé représente ainsi près de<br />
4% de la masse salariale. Pour favoriser le<br />
partage de nos technologies, nous avons créé en<br />
<strong>2004</strong> un Campus VE à Rabat (voir page 52).<br />
Contribuer au développement<br />
économique local<br />
Nous contribuons par nos investissements au<br />
dynamisme économique et à l’aménagement<br />
des territoires. Cet impact est d’autant plus fort<br />
que la majeure partie de nos achats et soustraitants<br />
sont locaux. Nous cherchons aussi<br />
à apporter notre contribution à l’équilibre entre<br />
grandes villes et villes secondaires en favorisant<br />
l’accès aux services essentiels en milieu rural<br />
notamment ou en concevant des solutions<br />
techniques plus adaptées aux centres<br />
À l’initiative des collaborateurs, VE a mis en place un programme de<br />
prévention et de prise en charge du VIH/SIDA auprès des salariés de<br />
l’entreprise et des ayant-droits (environ 9 000 personnes). Il est réalisé en lien<br />
avec les plus hautes autorités de l’État du Gabon et des ONG impliquées dans<br />
la lutte contre le SIDA. Le comité SIDA a été décliné dans les différents sites.<br />
Cinquante éducateurs ont été formés. Un partenariat avec le Plan National<br />
Gabonais de lutte contre le SIDA permet de faciliter le dépistage volontaire.<br />
Ce programme s’inscrit dans l’engagement de VE qui a adhéré à la Global<br />
Business Coalition VIH/SIDA.<br />
bonne pratique<br />
secondaires (points de desserte en eau collectifs<br />
par exemple lorsque le branchement individuel<br />
est impossible). Nous répondons aussi aux<br />
besoins des acteurs économiques locaux en<br />
leur proposant des services clientèle haut<br />
de gamme (centres d’appels, guichets uniques<br />
entreprises, etc.).<br />
Préserver et protéger l’environnement<br />
Éviter les gaspillages et mettre fin à une relation<br />
consumériste avec la nature est une nécessité<br />
lorsque les ressources en eau et en énergie se<br />
raréfient. L’amélioration des rendements de<br />
réseaux est une priorité majeure pour VE.<br />
Au Maroc, les volumes ainsi économisés en deux<br />
ans équivalent à la consommation d’une ville de<br />
200 000 habitants. Ces plans d’action intègrent<br />
également une sensibilisation des<br />
consommateurs et la promotion d’une<br />
citoyenneté environnementale. Au Maroc,<br />
VE s’est associée à l’Éducation Nationale pour<br />
promouvoir une pédagogie sur le cycle de l’eau<br />
et sur la gestion des rejets (opérations “Plages<br />
propres” en particulier). Le Trophée de l’entreprise<br />
citoyenne a ainsi été remis à notre filiale locale.<br />
De même, l’effort exceptionnel en <strong>2004</strong> a permis<br />
à VE Maroc d’obtenir le prix de la Fondation<br />
Mohammed VI pour l’Environnement.<br />
bonne pratique<br />
Comprendre la culture locale de l’eau<br />
Dans le cadre de ses missions, l’Institut <strong>Veolia</strong> Environnement apporte un<br />
éclairage prospectif sur les évolutions du secteur de l’environnement.<br />
L’étude de Mohamed Larbi Bouguerra (ancien professeur à la Faculté de<br />
Sciences de Tunis, consultant de l'OMS) montre comment la symbolique de<br />
l’eau a fondé localement une “culture” à laquelle la gestion et le service qui<br />
y sont associés doivent savoir s’adapter, pour pouvoir progresser. Cette<br />
recherche permet également de mieux connaître les éléments locaux de<br />
pratiques de l’eau qui émanent de cette “culture” et qui peuvent servir<br />
d’exemples et être éventuellement transposés à d’autres pays.<br />
<strong>Veolia</strong> Environnement en Amérique du Sud<br />
L’exemple d’une réponse spécifique à une problématique de transports urbains : Bogota, Colombie<br />
Peuplée de plus de 7 millions d’habitants, la ville de Bogota est une gigantesque agglomération dans laquelle la population<br />
dépend à plus de 80% des transports publics pour ses déplacements. Résoudre l’équation posée par les pouvoirs publics dans<br />
le cadre de l’appel d’offres lancé pour la concession de ce réseau urbain demandait en particulier de conjuguer :<br />
R un faible besoin d’investissement pour maintenir des tarifs bas ;<br />
R une amélioration de la rapidité et de la fréquence des transports ;<br />
R une meilleure protection de l’environnement.<br />
Le choix de la construction d’un réseau de bus en site propre, dont le principe et le parcours ont été arrêtés en concertation<br />
avec les autorités et la population, a permis – en maintenant un équilibre économique satisfaisant pour l’opérateur – d’obtenir<br />
en 4 ans des résultats importants dans chacun de ces domaines. C’est ainsi qu’entre 1999 et 2003 :<br />
R la vitesse moyenne des trajets a été multipliée par 3,5 (de 8 à 28 km/h) ;<br />
R la durée moyenne des trajets a été pratiquement divisée par 3 (de 90 à 35 min) ;<br />
R le taux de remplissage est passé de 45 à 95% ;<br />
R la pollution mesurée a été diminuée de 7 à 4 ppm pour le dioxyde de soufre, de 24 à 17 pour le dioxyde d’azote.<br />
Parallèlement, le nombre d’agressions constatées dans le réseau a chuté de 60% et le nombre d’accidents de véhicules de 81%.<br />
65
66<br />
VEOLIA ENVIRONNEMENT <strong>Rapport</strong> <strong>Développement</strong> <strong>Durable</strong> <strong>2004</strong><br />
TABLEAU DE BORD<br />
ENVIRONNEMENT<br />
2002 2003 <strong>2004</strong> <strong>2004</strong><br />
VEOLIA VEOLIA ONYX 1<br />
DALKIA CONNEX<br />
UNITÉ ENVIRONNEMENT WATER1 GRI<br />
MANAGEMENT<br />
c% du CA pertinent couvert par un SME<br />
(y compris installations certifiées ISO 14001) s<br />
c% du CA pertinent couvert par un système de management certifié<br />
% 14% 31% 53% 69% 44% 59% 23%<br />
(ISO 9000 ou 14001) s % 56% 63% 67% 77% 57% 92% 26%<br />
cNombre de sites couverts par un certificat ISO 14001 ∆<br />
c% du personnel de conduite (Connex) ayant suivi<br />
Nb 265 384 529 185 256 59 29<br />
une formation à la performance environnementale % — 55% 59% — — — 59%<br />
c% des installations prioritaires auditées (en cumulé depuis le 01/01/2002)s % — 36% 57% 48% — 69% 16%<br />
cCA des activités pertinentes<br />
AIR<br />
Milliards € 20,3 17,4 17,7 7,0 2,7 4,4 3,6<br />
cÉmissions directes de CO2 s Millions tonnes CO2 19,6 23,0 23,9 0,2 4,7 17,6 1,4 EN8<br />
cÉmissions nettes de CH4 s kt CH4 — 335,4 366,0 — 366,0 — — EN8<br />
cÉmissions de gaz à effet de serre totales s∆ Millions tonnes eq.CO2 — 30,0 31,5 0,2 12,3 17,6 1,4 EN8<br />
cÉmissions de CO2 évitées s Millions tonnes CO2 — -7,1 -8,0 — -2,2 -5,8 —<br />
cÉmissions nettes de CO2 / MWh thermique produit (Monde) s<br />
c % des centres de stockage (CSD)<br />
équipés de systèmes de captage et traitement du biogaz<br />
tonnes CO2/MWh produit — 0,339 0,297 — — 0,297 —<br />
(en exploitation et dont Onyx maîtrise les investissements) s∆<br />
cÉmissions SOx des unités d’incinération de déchets<br />
% — 60% 64% — 64% — —<br />
(dangereux et non dangereux) par tonne de déchets incinérés ∆<br />
cÉmissions NOx des unités d’incinération de déchets<br />
g / tonne incinérée 138 155 151 — 151 — — EN10<br />
(dangereux et non dangereux) par tonne de déchets incinérés<br />
cÉmissions poussières des unités d'incinération de déchets<br />
g / tonne incinérée 1 202 1 275 1 233 — 1 233 — — EN10<br />
(dangereux et non dangereux) par tonne de déchets incinérés<br />
cÉmissions HCl des unités d’incinération de déchets<br />
g / tonne incinérée 67 40 34 — 34 — — EN10<br />
(dangereux et non dangereux) par tonne de déchets incinérés g / tonne incinérée 153 126 129 — 129 — — EN10<br />
cIndice d’amélioration des émissions de CO unitaire des véhicules s Indice base 100 (2001) 92 86 88 — — — 88 EN10<br />
cIndice d’amélioration des émissions de HC unitaire des véhicules s Indice base 100 (2001) 93 89 91 — — — 91 EN10<br />
cIndice d’amélioration des émissions de particules unitaire des véhiculess Indice base 100 (2001) 94 85 87 — — — 87 EN10<br />
c% d’avancement du plan de prévention du risque légionelle (Dalkia France)s<br />
cPart des déchets traités dans des incinérateurs avec des émissions<br />
de dioxines inférieures à 0,1 ng/Nm<br />
% — 73% 76% — — 76% —<br />
3<br />
et dont Onyx maîtrise les investissements) s∆<br />
EAU<br />
% 61% 62% 68% — 68% — — EN10<br />
cTaux de rendement des réseaux d’eau potable (Monde) s % 75% 76,6% 77,3% 77,3% — — —<br />
cTaux de rendement des réseaux d'eau potable (UE – 15 pays) s % 82,1% 80,2% 81,2% 81,2% — — —<br />
cConsommation d'eau industrielle ∆ Millions m3 cRendement épuratoire (stations de traitement biologique d’une capacité<br />
259,1 231,8 246,3 225,9 15,8 2,9 1,7 EN5<br />
de traitement supérieure à 3 tonnes de DBO5 par jour- 50 000 EH) s∆<br />
cNombre de systèmes d’assainissement ayant fait l’objet<br />
% 85,7% 92,3% 93,0% 93,0% — — — EN12<br />
d'une proposition de programme de maîtrise des rejets industriels s Nb — 46244 44 — — —<br />
cTaux d’équipement en comptage des clients abonnés<br />
c% des CSD collectant et traitant les lixiviats (en interne ou externe)<br />
% — 91% 91% 91% — — —<br />
(en exploitation et dont Onyx possède la maîtrise des investissements) s % 79% 87% 95% — 95% — —<br />
cQualité sanitaire de l’eau potable - taux de conformité bactériologique % — — 99,3% 99,3% — — —<br />
cQualité sanitaire de l’eau potable - taux de conformité global<br />
ÉNERGIE<br />
% — — 98,9% 98,9% — — —<br />
cProduction totale d’énergie (électrique et thermique)<br />
cPart des unités d’incinération équipées de systèmes<br />
Millions MWh 52 65 70 — 6 64 —<br />
de valorisation énergétique % 83% 91% 91% — 91% — —<br />
cConsommation totale d’énergie (électrique et thermique) ∆ Millions MWh 78 94 97 4 2 85 6 EN3<br />
cConsommation d’énergies renouvelables ou fatales Millions MWh 1,7 1,7 3,3 — — 3,3 — EN17<br />
cPart d’énergies renouvelables consommées<br />
DÉCHETS<br />
% 2% 2% 4% — — 4% — EN17<br />
cQuantité de boues évacuées Milliers tonnes MS 687,2 804,4 777 777 — — — EN11<br />
cPart des déchets traités valorisés % 9% 11% 12% — 12% — —<br />
cQuantité de déchets traités valorisés Millions tonnes 5 6 7 — 7 — —<br />
cQuantité de compost produit ∆<br />
SOLS<br />
Milliers tonnes 756 839 757 69 689 — —<br />
cPart des boues produites valorisées agronomiquement ∆ % 37% 43% 46% 46% — — —<br />
cQuantité de terre réhabilitée kt — 248,0 277,3 — 277,3 — —<br />
cSurface CSD réaménagée ha 177 286 210 — 210 — —<br />
s Indicateur ayant fait l'objet d'une vérification externe ∆ Indicateurs répondant aux exigences de la NRE — Indicateurs non disponibles, non significatifs ou non applicables<br />
1 y compris Proactiva 2 La révision de la méthodologie de cet indicateur explique le retraitement du chiffre publié en 2003 (103) - voir page 35.
TABLEAU DE BORD<br />
SOCIAL<br />
2003* <strong>2004</strong> <strong>2004</strong><br />
VEOLIA VEOLIA ONYX DALKIA CONNEX FRANCE<br />
UNITÉ ENVIRONNEMENT WATER GRI<br />
EFFECTIFS ** ***<br />
cEffectif total au 31/12/<strong>2004</strong> 241 228 251 584 67 848 78 770 43 286 61 288 105 600 LA1<br />
1Effectif des salariés sous contrat à durée indéterminée (CDI) 220 225 234 122 64 053 72 120 41 007 56 563 100 327 LA1<br />
R Effectif des salariés sous contrat à durée déterminée (CDD) 21 003 17 462 3 795 6 650 2 279 4 725 5 273 LA1<br />
1Nbre de contrats à durée déterminée (CDD)<br />
transformés en contrats à durée indéterminée (CDI) 5 904 5 245 1 121 1 915 651 1 551 2 027 LA1<br />
R Effectif des hommes 196 270 204 413 53 178 63 764 36 560 50 729 84 538<br />
R Effectif des femmes 44 958 47 171 14 670 15 006 6 726 10 559 21 062<br />
R Effectif des cadres 21 011 21 005 8 595 5 197 4 870 2 036 11 106 LA1<br />
R Effectif des non-cadres 220 217 230 579 59 253 73 573 38 416 59 252 94 494 LA1<br />
1Effectif moyen annuel pondéré total (équivalent temps plein) 225 246 233 032 65 950 71 629 42 118 52 971 99 954 LA1<br />
R Effectif moyen annuel pondéré des salariés en CDI 209 761 219 235 62 503 66 465 40 191 49 719 95 433 LA1<br />
R Effectif moyen annuel pondéré des salariés en CDD 15 485 13 796 3 447 5 164 1 927 3 251 4 521 LA1<br />
1Effectif en contrat d'alternance 3 237 2 802 1 146 456 798 399 1 653<br />
R dont effectif en contrat d'apprentissage 2 072 2 047 973 364 511 199 1 290<br />
1Effectif handicapé 3 562 3 834 1 024 1 081 767 961 2 552<br />
EMBAUCHES<br />
1Nombre total d'embauches 50 997 57 014 7 994 29 377 7 994 11 567 25 302 LA2<br />
R dont nombre d'embauches en contrat à durée déterminée (CDD) **** 16 953 19 423 2 473 12 302 1 735 2 901 13 119 LA2<br />
R dont nombre d'embauches en contrat à durée indéterminée (CDI) 34 044 37 591 5 521 17 075 6 259 8 666 12 183 LA2<br />
DÉPARTS<br />
1Nombre total de départs 51 584 55 632 8 824 27 698 8 192 10 869 24 715 LA2<br />
R dont nombre de licenciements individuels 7 212 6 871 1 325 3 168 1 358 1 012 2 799 LA2<br />
R dont nombre de licenciements collectifs 1 465 689 197 44 270 178 37 LA4<br />
MOBILITÉS<br />
1Nombre total de mobilités 10 587 10 256 2 397 4 648 2 148 1 027 6 086<br />
R dont nombre de mobilités de cadres 1 697 1 918 694 542 456 200 1 345<br />
HEURES SUPPLÉMENTAIRES<br />
1Nombre total d'heures supplémentaires heures 15 318 954 16 645 883 4 056 695 7 643 957 1 548 860 3 396 371 2 440 317<br />
1Nombre d'heures supplémentaires par salarié et par an, en moyenne heures 64 66 60 97 36 55 23<br />
MAIN d’ŒUVRE EXTÉRIEURE<br />
1Effectif intérimaire équivalent temps plein 10 647 10 328 2 817 4 601 1 864 1 041 7 446 LA1<br />
1Versements aux entreprises de travail temporaire € 308414787 334 245 018 89 449 404 155 071 347 69 896 860 19 530 005 269 215 077<br />
ORGANISATION, DURÉE DU TRAVAIL, ABSENTÉISME<br />
1Durée hebdomadaire du travail (en heures) heures 38,5 38,2 38,1 39,2 37,6 37,2 36,4<br />
1Effectif à temps partiel (en équivalent temps plein) 11 997 13 407 2 055 4 910 707 5 714 6 558 LA1<br />
1Nombre total de jours ouvrés d'absence jours 2 889 726 2 922 695 767 821 918 730 403 029 830 846 1 571 747<br />
Rdont nombre total de jours ouvrés d'absence pour maladie jours 2 023 782 2 006 669 552 992 512 646 314 613 624 801 1 056 398<br />
RÉMUNERATIONS, CHARGES SOCIALES,INTÉRESSEMENT ET PARTICIPATION<br />
1Rémunération moyenne annuelle brute € 23 462 24 273 25 392 22 482 23 536 25 515 26 462<br />
R Rémunération moyenne annuelle brute des hommes € 24 003 24 825 26 141 22 924 24 487 25 811 27 049<br />
R Rémunération moyenne annuelle brute des femmes € 20 930 21 640 22 557 20 185 18 150 23 980 23 758<br />
1Ecart entre la rémunération moyenne des hommes et celle des femmes % -12,8% -12,8% -13,7% -11,9% -25,9% -7,1% -12,2%<br />
1<strong>Rapport</strong> entre la rémunération moyenne et la rémunération minimale moyenne<br />
de 18 pays où un salaire minimum est garanti 2,1 2,2 1,9<br />
1Taux de charges sociales % 30,9 31,1 34,8 28,7 35,8 25,4 44,3<br />
1Montant des sommes versées au titre de l'intéressement (en France) € 28 539 109 49 090 851 23 743 461 7 455 344 13 277 446 4 557 450 45 012 912 LA12<br />
1Montant des sommes versées au titre de la participation (en France) € 41 840 108 50 929 575 22 254 458 14 593 846 9 299 985 4 781 286 50 323 479 LA12<br />
1Montant total des souscriptions au Plan d'Épargne Groupe Sequoia € 21 664 992 LA12<br />
RELATIONS PROFESSIONNELLES ET BILANS DES ACCORDS COLLECTIFS<br />
1Nombre d'accords collectifs signés 1 131 1 360 523 298 268 270 522<br />
R dont nombre d'accords relatifs aux rémunérations 679 863 317 217 130 198 336<br />
R dont nombre d'accords relatifs à la santé, à la sécurité ou aux conditions de travail 189 229 102 32 54 41 61 LA15<br />
R dont nombre d'accords relatifs au dialogue social 84 114 29 23 43 19 66<br />
R dont nombre d'accords relatifs à d'autres sujets ou à plusieurs des précédents 179 154 75 26 41 12 59<br />
1Nombre total des représentants du personnel 11 029 13 457 3 361 3 895 2 739 3 421 9 144 LA3<br />
CONDITIONS d'HYGIÈNE ET DE SÉCURITÉ<br />
1Nombre d'accidents du travail avec arrêt 13 143 11 336 2 326 5 365 1 375 2 269 5 973 LA7<br />
1Nombre total de jours ouvrés perdus pour accidents du travail jours 312 807 320 757 69 309 144 575 38 773 68 096 233 181 LA7<br />
1Taux de fréquence 34,3 28,6 20,7 44,1 19,2 25,2 35,2 LA7<br />
1Taux de gravité 0,82 0,81 0,62 1,19 0,54 0,76 1,37 LA7<br />
1Nombre de salariés formés à la sécurité 74 831 85 937 27 354 26 399 13 285 18 863 33 983<br />
1Nombre d'instances dédiées à l'étude des problèmes de santé et de sécurité 1 601 2 242 500 1 010 347 383 656 LA6<br />
FORMATION<br />
1Dépenses totales de formation par rapport à la masse salariale % 2,00 2,00 2,68<br />
1Nombre de participants aux actions de formation 150 997 194 163 77 585 50 333 31 236 34 649 72 490<br />
R Cadres 15 117 22 255 12 243 4 396 3 868 1 432 9 457 LA9<br />
R Non-cadres 135 880 171 908 65 342 45 937 27 368 33 217 63 033 LA9<br />
R Hommes 123 587 160 730 61 831 44 050 26 181 28 520 61 606<br />
R Femmes 27 410 33 433 15 754 6 283 5 055 6 129 10 884<br />
1Montant des dépenses par salarié formé € 625,5 586,2 519,0 455,4 782,7 732,1 978,8<br />
1Nombre total d'heures de formation heures 3 063 554 3 499 162 1 033 808 691 687 683 511 1 083 586 1 284 600 LA9<br />
1Durée moyenne des actions de formation heures 20,3 18,0 13,3 13,7 21,9 31,3 18,0<br />
ŒUVRES SOCIALES<br />
1Subventions pour activités sociales € 54 260 043 51 079 111 25 849 283 6 915 388 10 853 903 7 300 784 35 206 432 LA12,SO1<br />
*le périmètre 2003 a été reconstitué pour être comparable à celui de <strong>2004</strong>, c'est-à-dire qu'il exclut les données 2003 de FCC et des activités de USFilter ayant été cédées **les données <strong>Veolia</strong> Environnement 2003 incluent celles du siège VE SA (qui<br />
ne sont pas détaillées ici) ***les données <strong>Veolia</strong> Environnement <strong>2004</strong> incluent celles du siège VE SA ainsi que celles du Campus (qui ne sont pas détaillées ici) **** non compris les embauches transformées en CDI<br />
67
68<br />
VEOLIA ENVIRONNEMENT <strong>Rapport</strong> <strong>Développement</strong> <strong>Durable</strong> <strong>2004</strong><br />
Précisions méthodologiques<br />
relatives aux reporting environnement et social<br />
En l’absence de référentiel de reporting reconnu<br />
et pertinent pour ses activités, le Groupe a défini<br />
ses propres procédures de reporting inspirées<br />
des bonnes pratiques et projets de normes<br />
internationales.<br />
Procédures méthodologiques<br />
Les procédures du Groupe sont composées :<br />
R pour les indicateurs environnementaux, d’un<br />
protocole de mesure et reporting Groupe,<br />
disponible sur le site internet du Groupe<br />
(www.durable.veoliaenvironnement.com),<br />
complété par des instructions spécifiques aux<br />
divisions ;<br />
R pour les indicateurs sociaux, d’une<br />
méthodologie de recueil, de contrôle, d'analyse<br />
et de consolidation des données.<br />
Périmètre et méthodes de consolidation<br />
Le périmètre de reporting environnement couvre<br />
l'ensemble des activités dont le Groupe possède<br />
le contrôle opérationnel dans le monde. En <strong>2004</strong>,<br />
les données environnement de FCC sont exclues,<br />
et celles de Proactiva sont inclues. Les sociétés<br />
d’exploitation d’eau contrôlées conjointement à<br />
50% en France ainsi que les activités de travaux et<br />
d’exploitation des installations d’eau industrielles<br />
sont exclues du périmètre de reporting. Certaines<br />
activités sous-traitées peuvent également être<br />
inclues dans le périmètre de reporting, en<br />
particulier en matière de gestion des déchets<br />
(ex : valorisation du biogaz) ou de transport.<br />
Le périmètre de reporting social couvre<br />
l’ensemble des sociétés consolidées par le Groupe<br />
où celui-ci gère du personnel, et celles des<br />
sociétés d'exploitation d'eau contrôlées<br />
conjointement à 50% où <strong>Veolia</strong> Water a la<br />
responsabilité de la gestion du personnel.<br />
Le périmètre 2003 a été reconstitué pour être<br />
comparable à celui de <strong>2004</strong>, excluant les données<br />
2003 de FCC et des activités cédées de US Filter.<br />
R Méthode de consolidation<br />
Sur ces périmètres, les données environnementales<br />
et sociales sont consolidées à 100%.<br />
R Variations de périmètre<br />
Pour <strong>2004</strong>, les principales variations de<br />
périmètre ou d’activité ont concerné :<br />
• <strong>Veolia</strong> Water : l’exploitation en année pleine du<br />
contrat en Asie (Bao-ji) et des nouveaux contrats<br />
en Suède et en République Tchèque) ;<br />
• Dalkia : l’extension de l’activité en Italie ;<br />
• Connex : le nouveau contrat de Boston<br />
l’extension du contrat de Melbourne.<br />
Indicateurs GRI non présents dans ce rapport<br />
Profil, gouvernance et management 2.18• , 3.3• , 3.4• , 3.5• , 3.8• , 3.9• , 3.11• 3.11• , 3.17• , 3.18•<br />
Performance économique EC2• , EC4• , EC7• , EC9•<br />
Performance environnementale EN1• , EN2• , EN4• , EN6• , EN9• , EN12• ,EN13• , EN15• , EN16•<br />
Performance sociale LA11• , SO3• , PR2• , PR3•<br />
Choix des indicateurs<br />
Les indicateurs ont été choisis afin de suivre en<br />
priorité :<br />
• les engagements et la politique du Groupe<br />
(SME, audits environnementaux…) ;<br />
• les performances relatives aux principaux<br />
enjeux et impacts du Groupe ;<br />
• les effets de la politique sociale du Groupe ;<br />
• les obligations réglementaires (loi NRE en<br />
France).<br />
Consolidations et contrôles<br />
Les données environnementales sont<br />
consolidées et contrôlées par chaque division et<br />
la Direction Environnement, à partir des données<br />
collectées auprès des entités opérationnelles .<br />
Pour certains indicateurs, les données sont<br />
calculées ou estimées directement au niveau<br />
des divisions.<br />
Les données sociales sont consolidées et<br />
contrôlées par les divisions et la Direction des<br />
Ressources Humaines. Des contrôles<br />
automatisés sont également effectués au niveau<br />
des entités.<br />
Les indicateurs environnement les plus<br />
pertinents font l’objet depuis quatre ans d’une<br />
vérification externe spécifique par Ernst&Young,<br />
commissaire aux comptes du Groupe, dont le<br />
rapport est détaillé ci-contre.<br />
Limites méthodologiques<br />
Les indicateurs environnementaux et sociaux<br />
peuvent présenter des limites méthodologiques<br />
du fait :<br />
• de l’absence d’harmonisation des définitions<br />
législations nationales ou internationales ;<br />
• de la représentativité des mesures et<br />
estimations effectuées ;<br />
• de changements de définition pouvant affecter<br />
leur comparabilité ;<br />
• des modalités pratiques de collecte.<br />
Compte tenu de ces éléments, nous estimons<br />
que la précision de la plupart de nos données<br />
est de l’ordre de 5 à 10%.<br />
Pour cet exercice, les principales limites et<br />
incertitudes concernent :<br />
• les émissions de méthane, estimées sur la base<br />
de modèle nationaux ou internationaux,<br />
présentant des incertitudes élevées ;<br />
• les propositions de programme de maîtrise des<br />
rejets industriels, dont le périmètre a été modifié<br />
les consommations d’énergies renouvelables<br />
dont la définition a été corrigée.<br />
•Indicateur insuffisamment adapté aux spécificités<br />
de notre métier<br />
•Indicateur non collecté ou consolidé<br />
•VE ne souhaite pas communiquer sur cet indicateur<br />
•Données disponibles dans notre rapport annuel<br />
ou sur notre site internet<br />
•Pas de pratiques à présenter sur ce point
Avis externe<br />
<strong>Rapport</strong> d’examen sur certains indicateurs environnement<br />
A la demande de <strong>Veolia</strong> Environnement et en notre qualité de commissaire aux comptes, nous avons<br />
effectué un examen visant à nous permettre d’exprimer une assurance modérée sur 19 indicateurs <strong>2004</strong><br />
signalés par le signe s dans le “tableau de bord environnement <strong>2004</strong>” page 66.<br />
Ces indicateurs ont été préparés par le comité environnement sous la responsabilité de la direction<br />
générale de <strong>Veolia</strong> Environnement, conformément au Protocole de reporting environnement du Groupe<br />
consultable sur son site internet 1 . Il nous appartient, sur la base de nos travaux, d'exprimer une conclusion<br />
sur ces indicateurs.<br />
Nature et étendue des travaux<br />
Nous avons mis en œuvre les diligences suivantes, conduisant à une assurance modérée que les indicateurs<br />
ne comportent pas d'anomalies significatives. Une assurance de niveau supérieur aurait nécessité des<br />
travaux plus étendus.<br />
R Nous avons apprécié le Procotole au regard de sa précision, sa clarté, son objectivité, son exhaustivité et<br />
sa pertinence par rapport aux activités du Groupe.<br />
R Au niveau du Groupe et des quatre divisions (<strong>Veolia</strong> Water, Onyx, Dalkia et Connex), nous avons mené<br />
des entretiens auprès des responsables du reporting afin de vérifier l’application du Protocole. Nous avons<br />
également analysé les variations significatives et vérifié, sur la base de sondages, les calculs et la<br />
consolidation des données.<br />
R Nous avons sélectionné un échantillon de neuf entités opérationnelles 2 , représentatives des activités du<br />
Groupe dans quatre pays et représentant en moyenne 15% 3 de la valeur totale des indicateurs examinés.<br />
Nous avons vérifié les calculs et les données en les rapprochant des pièces justificatives.<br />
Informations sur le Protocole<br />
Par rapport à l’exercice précédent, la formalisation et l’application du Protocole ont été renforcées dans<br />
certaines divisions. Cependant, les contrôles internes devraient être systématisés notamment dans les<br />
entités opérationnelles.<br />
Par ailleurs, le Groupe apporte des informations détaillées sur les méthodologies utilisées pour<br />
l’établissement des indicateurs dans la note “précisions méthodologiques” ci-contre, en particulier sur les<br />
points suivants :<br />
R Le périmètre de reporting pour les activités contrôlées conjointement ou sous traitées ;<br />
R Les émissions de méthane estimées sur la base de modèles nationaux ou internationaux ;<br />
R Les propositions de programmes de maîtrise des rejets industriels, dont la définition a été modifiée.<br />
Conclusion<br />
Sur la base de nos travaux, nous n’avons pas relevé d’anomalie significative de nature à remettre en cause<br />
le fait que les indicateurs examinés ont été établis, dans tous leurs aspects significatifs, conformément au<br />
Protocole.<br />
Paris-la-Défense, le 18 avril 2005<br />
Barbier Frinault & Cie Ernst & Young<br />
Ernst & Young Environnement et <strong>Développement</strong> <strong>Durable</strong><br />
Jean Bouquot Eric Duvaud<br />
Patrick Gounelle<br />
1 www.durable.veoliaenvironnement.com<br />
2 en France, la région Centre Est pour <strong>Veolia</strong> Water, la région Centre Méditerranée pour Dalkia, la région Auvergne Rhône Alpes pour Onyx<br />
et la Société des Transports de l’Agglomération Stéphanoise pour Connex ; à l’international, Dalkia Utility Services (DUS) au Royaume-Uni,<br />
Berliner Wasser Betriebe (BWB) pour <strong>Veolia</strong> Water en Allemagne, Onyx Waste Service et Montenay Power pour Onyx aux États-Unis et le<br />
contrat de Boston (Massachusetts Bay Commuter Railroad) pour Connex aux États-Unis.<br />
3 16% activités pertinentes, 14% des installations prioritaires, 19% des émissions de gaz à effet de serre, 19% des centres de stockage des<br />
déchets, 26% des installations concernées par le plan de maîtrise du risque légionelles (Dalkia France), 15% des déchets traités dans des<br />
incinérateurs, 15% des volumes d’eau traitée en Europe et 8% dans le Monde et 1% des km parcourus par les véhicules de transport.<br />
69
70<br />
VEOLIA ENVIRONNEMENT <strong>Rapport</strong> <strong>Développement</strong> <strong>Durable</strong> <strong>2004</strong><br />
Pour nous contacter<br />
Votre avis nous aide à progresser,<br />
n’hésitez pas à nous faire part de vos remarques :<br />
Par messagerie<br />
Direction du <strong>Développement</strong> <strong>Durable</strong><br />
developpement.durable@groupve.com<br />
www.durable.veoliaenvironnement.com<br />
Ou par courrier<br />
<strong>Veolia</strong> Environnement<br />
Direction <strong>Développement</strong> <strong>Durable</strong><br />
36-38, avenue Kléber<br />
75116 Paris, France<br />
Tel : + 33 1 71 75 00 00<br />
Fax : + 33 1 71 75 10 00<br />
REMERCIEMENTS<br />
La coordination et la réalisation de ce rapport ont<br />
été assurées, au sein de la Direction <strong>Développement</strong><br />
<strong>Durable</strong> de <strong>Veolia</strong> Environnement, par :<br />
Yves Cabana<br />
Bérengère Lagraulet<br />
Denis Lépée<br />
Anne-Sophie Pierre<br />
Nous remercions<br />
particulièrement tous<br />
ceux qui, au sein de VE<br />
et de ses divisions,<br />
ont contribué à la<br />
réalisation de ce<br />
rapport :<br />
Anne Adamo<br />
Pascale Alexandre<br />
Claude Arnaud<br />
Julien Augerat<br />
Céline Aussal<br />
Bruno de Buzonnière<br />
Daniel Cappe<br />
Carol-Anne de Carolis<br />
Hélène Charneau<br />
Jean-Pierre Combe<br />
Gary Crawford<br />
Jocelyne Dauphin<br />
Fanny Demulier<br />
Dominique Delis<br />
Gervais Descamps<br />
Laure Duquesne<br />
Michel Dutang<br />
Florence de Soos<br />
Christian Dexemple<br />
Jean-Claude Escard<br />
Émilie Félix<br />
Catherine Gaillochet<br />
Marie Gaillochet<br />
Olivier Gilbert<br />
Jacques Hayward<br />
Dominique Heron<br />
Louis Herremans<br />
Ghislaine Hierso<br />
David Houdusse<br />
Gaëlle Jardine<br />
Franck Lacroix<br />
François Laurans<br />
Éric Lesueur<br />
Solenn Meriadec<br />
André Mollon<br />
Pierre Parisot<br />
Anne-Charlotte Porret<br />
Nicolas Renard<br />
Renaud de Sainte-Marie<br />
Rupert Schmid<br />
Paul Sitbon<br />
Philippe Surjous<br />
Jean-Pierre Tardieu<br />
Mathieu Tolian<br />
Thierry Vandevelde<br />
Marc Verlohr<br />
Marielle Villamaux<br />
Martine Vullierme<br />
Nous remercions<br />
également pour leur<br />
collaboration :<br />
Armand Burfin,<br />
Denise Pérez-Remires<br />
et Bernard Portnoi<br />
du Comité d’Éthique de<br />
<strong>Veolia</strong> Environnement<br />
Xavier Desmadryl<br />
de HSBC Asset<br />
Management,<br />
Idrissa Doucoure<br />
de WaterAid,<br />
Jeremy Hobbs d’Oxfam,<br />
Jean-Charles Hourcade<br />
du CIRED,<br />
Jean-Christophe Vié<br />
de l’IUCN<br />
(The World Conservation<br />
Union)<br />
Ce rapport a été imprimé avec<br />
des encres végétales sur papier<br />
Munken Lynx, papier à très haute<br />
qualité environnementale,<br />
certifié ISO 9706 et par le label<br />
écologique Nordic Swan.<br />
Crédit photos<br />
Photothèque VE :<br />
Christophe Majani d'Inguimbert :<br />
pages 3, 5, 12, 13, 15, 16, 52, 54,<br />
61, 65 ;<br />
Jean Philippe Mesguen :<br />
pages 5, 10, 13, 17, 22-23, 45 ;<br />
Jean Marie Ramès : pages 14, 25 ;<br />
Greg Wood/ AFP : pages 11, 23 ;<br />
Martin Oeser/DPP/AFP : page 14 ;<br />
William West /AFP : page 17 ;<br />
Miguel Riopa/AFP : pages 22, 44 :<br />
Steve Mitchell / AFP : page 23 ;<br />
Service Info Ville de Petit-<br />
Couronne : page 42 ;<br />
<strong>Veolia</strong> Water Force : page 47.<br />
Couverture : M. Rauch / Bios ;<br />
page 18 : R. Stroud / Masterfile ;<br />
page 4 : Blickwinkel<br />
Conseil et conception<br />
UTOPIES – www.utopies.com
Glossaire<br />
Activités pertinentes (périmètre mondial) (définition<br />
du SME)<br />
R Production et distribution d’eau potable, collecte<br />
et dépollution des eaux usées urbaines<br />
R Activités de traitement des déchets<br />
(tri, compostage, incinération, stockage, traitement<br />
des déchets dangereux)<br />
R Services énergétiques (réseaux de chaleur<br />
et de froid, services thermiques et multitechniques,<br />
utilités industrielles et facilities management)<br />
R Transport de passagers et de marchandises.<br />
Assainissement Collecte et dépollution des eaux<br />
usées et pluviales.<br />
Bassin versant Espace géographique correspondant<br />
à la zone d’alimentation d’un cours d’eau.<br />
Biodiversité Désigne toute la variété et la variabilité<br />
des organismes vivants et des complexes<br />
écologiques dont ces organismes font partie.<br />
Elle comprend trois composantes : la diversité des<br />
écosystèmes ou diversité écologique ; la diversité<br />
des espèces animales et végétales ou diversité<br />
spécifique ; la diversité au sein d’une même espèce<br />
ou diversité génétique.<br />
Biogaz Gaz résultant du processus de dégradation<br />
biologique des matières organiques en déficit<br />
d’oxygène. Il contient une forte proportion de<br />
méthane et possède un fort potentiel calorifique et<br />
énergétique. Il doit donc être capté pour éviter les<br />
nuisances (odeur et contribution à l’effet de serre).<br />
Il peut être valorisé car il constitue une source<br />
d’énergie.<br />
Biomasse Ensemble des végétaux et des animaux<br />
ainsi que des déchets organiques qui leur sont<br />
associés.<br />
Calorifugeage Pose d'un produit d'isolation<br />
thermique.<br />
Centre de stockage de déchets (CSD) Nouvelle<br />
génération technique d’installations qui remplacent<br />
les décharges. Les CSD permettent le stockage<br />
et le traitement des déchets dans des conditions<br />
optimales de sécurité environnementale ainsi<br />
que la valorisation énergétique du biogaz qui peut<br />
en être issu.<br />
Champ captant Zone englobant un ensemble<br />
d’ouvrages de captages prélevant l'eau souterraine<br />
d'une même nappe.<br />
Cogénération Procédé qui consiste à produire<br />
simultanément de l’énergie thermique et de<br />
l’énergie électrique à partir d’un combustible unique.<br />
L’électricité, qui peut être autoconsommée ou<br />
revendue, est produite à partir d’une turbine ou d’un<br />
moteur dont la chaleur issue des gaz d’échappement<br />
est récupérée puis réinjectée dans un circuit de<br />
chauffage.<br />
Compostage Le compostage est l’une des techniques<br />
utilisées pour traiter et valoriser les déchets<br />
organiques.<br />
Ce procédé biologique permet, par l’apport d’air, de<br />
traiter des déchets organiques (déchets verts,<br />
fraction fermentescible des déchets ménagers,<br />
boues de stations d'épuration urbaine, etc.), en les<br />
dégradant de façon accélérée. Cette technique<br />
permet la fabrication de compost, produit utilisé en<br />
agriculture.<br />
Écosystème Complexe dynamique composé d’un<br />
milieu, de plantes, d’animaux et de micro-organismes<br />
qui, par leur interaction, forment une unité.<br />
Énergies fatales Sources d’énergie d’origine naturelle<br />
ou industrielle ou énergie calorifique, perdues<br />
lorsqu’elles ne sont pas récupérées immédiatement :<br />
le biogaz, les gaz de torchère, …<br />
Énergies renouvelables Elles utilisent des éléments<br />
naturels (soleil, vent, eau, terre) pour produire de<br />
l’énergie sans porter atteinte à l’environnement.<br />
Parmi elles : les énergies solaire et éolienne,<br />
l’hydroélectricité, la géothermie, la biomasse et la<br />
marémotricité, le biogaz des CSD …<br />
Énergies primaires Ensemble des produits<br />
énergétiques non transformés, exploités directement<br />
tels que pétrole brut, gaz naturel, biomasse, énergie<br />
solaire, énergie hydraulique, énergie éolienne,<br />
géothermie, nucléaire.<br />
Entité opérationnelle (définition du SME) Entité<br />
organisationnelle et géographique constituant un<br />
niveau de gestion et de consolidation auprès de la<br />
division.<br />
Externalisation (Outsourcing) Délégation à un<br />
opérateur unique extérieur d’un ensemble d’activités<br />
périphériques précédemment réalisées en interne<br />
(gestion de l’eau, de l’énergie, des transports, de la<br />
protection de l’environnement, etc.).<br />
Gaz à Effet de Serre Gaz (CO2, CH4, NxO…) qui, en<br />
absorbant une partie des rayons solaires, sont<br />
responsables du réchauffement climatique. L’utilisation<br />
d’énergies renouvelables, l’utilisation énergétique du<br />
biogaz et le développement de la cogénération sont<br />
des voies de progrès permettant de réduire l’effet de<br />
serre.<br />
Gestion déléguée Mode d’exploitation de services<br />
publics ou de services d’intérêt général, relevant des<br />
autorités publiques et bénéficiant aux habitants qui, le<br />
plus souvent, en acquittent le prix directement auprès<br />
du délégataire. Le délégataire assure la responsabilité<br />
du fonctionnement du service ainsi que, le cas échéant,<br />
la réalisation de certains investissements. Ces services<br />
exploités par VE sont principalement des services<br />
de collecte, de traitement et d’élimination de déchets<br />
ménagers ou banals, de distribution d’eau et<br />
de dépollution des eaux usées, de production et de<br />
distribution d’énergie (chauffage et eau chaude<br />
sanitaire) ainsi que le transport public de voyageurs.<br />
GNV Gaz Naturel pour Véhicules.<br />
GPL Gaz de Pétrole Liquéfié.<br />
GRI (Global Reporting Initiative) Initiative privée<br />
américaine multipartite, prise en 1997 par la CERES<br />
(ONG basée a Boston) et le PNUE. Elle propose des<br />
lignes directrices pour l’élaboration des rapports de<br />
développement durable prenant en compte les<br />
dimensions environnementales, sociales et<br />
économiques.<br />
Installations prioritaires (définition du SME)<br />
Installations présentant l’impact environnemental le<br />
plus sensible<br />
R <strong>Veolia</strong> Water : stations de traitement d’eau potable,<br />
d’eaux usées urbaines dont la capacité de traitement<br />
égale ou excède 10 000 m 3 /j ou 50000 EH<br />
(équivalent habitant)<br />
R Onyx : Centres de Stockage des Déchets (Classe 1<br />
et 2 ou équivalent hors France), usines d’incinération,<br />
installations de traitement et unités de recyclage des<br />
déchets dangereux<br />
R Dalkia : installations de puissance thermique<br />
supérieur ou égal à 20 MW<br />
R Connex : principaux dépôts et ateliers de maintenance.<br />
ISR Investissement Socialement Responsable qui<br />
s’effectue selon des critères sociaux, environnementaux<br />
et éthiques, conjoints à la performance financière.<br />
Lixiviats Lors de leur stockage et sous l’action<br />
conjuguée de l’eau de pluie et de la fermentation<br />
naturelle, les déchets produisent une fraction liquide<br />
appelée “lixiviats”. Riches en matière organique et en<br />
éléments traces, ces lixiviats ne peuvent être rejetés<br />
directement dans le milieu naturel et doivent être<br />
soigneusement collectés et traités.<br />
Mécanismes de <strong>Développement</strong> Propres (MDP)<br />
Les mécanismes de développement propre (Clean<br />
Development Mechanism) permettent la réalisation<br />
d'un projet environnemental dans un pays en voie de<br />
développement. Le bénéfice en terme d'émissions<br />
est comptabilisé au profit de l'entité qui finance ce<br />
projet.<br />
Mécanismes Kyoto Mécanismes de flexibilités prévus<br />
en complément de mesures domestiques par le<br />
Protocole de Kyoto afin d’aider les signataires à<br />
réduire leurs émissions de gaz à effets de serre.<br />
Ils consistent en des permis d’émissions, les<br />
mécanismes de développement propre (MDP) et la<br />
mise en œuvre conjointe (MOC).<br />
Mise en Œuvre Conjointe (MOC) La mise en oeuvre<br />
conjointe (Joint Implementation) est similaire au<br />
mécanisme de développement propre (MDP) mais le<br />
projet a lieu dans un pays industrialisé ou un ex -<br />
pays de l’Est.<br />
Parties prenantes (Stakeholders) Acteurs internes et<br />
externes intéressés par le fonctionnement de<br />
l'entreprise : salariés, clients, fournisseurs, actionnaires,<br />
associations, société civile, pouvoirs publics…<br />
Quotas d'émission de gaz à effet de serre Ces quotas<br />
correspondent à l'autorisation d'émettre une tonne<br />
d’équivalent-dioxyde de carbone au cours d'une<br />
période déterminée. Ils sont notamment attribués<br />
aux exploitants d'installations énergétiques dans<br />
le cadre de la mise en œuvre des directives<br />
européennes visant à atteindre les objectifs fixés par<br />
le Protocole de Kyoto.<br />
Réseaux de chaleur et de froid urbains Composés<br />
d’une unité de production centrale et d’un réseau<br />
de canalisations, ils permettent d’alimenter des<br />
établissements publics et privés (écoles, hôpitaux,<br />
bureaux et logements) en chauffage, en eau chaude<br />
sanitaire et en air conditionné.<br />
Système de Management Environnemental (SME)<br />
Système permettant à un organisme de mettre en<br />
œuvre sa politique environnementale et d’atteindre<br />
les objectifs associés de maîtrise des impacts<br />
environnementaux significatifs de ses activités et de<br />
respect des exigences réglementaires.<br />
Taux de rendement des réseaux <strong>Rapport</strong> entre d’une<br />
part la somme des volumes d’eau facturés pour les<br />
besoins industriels et domestiques et les volumes<br />
d’eau non facturés pour les besoins de service, et<br />
d’autre part les volumes introduits dans le réseau de<br />
distribution.<br />
Valorisation des déchets Les trois principaux types<br />
de valorisation des déchets sont :<br />
R La valorisation matière ou recyclage qui vise<br />
à donner une seconde vie aux matériaux contenus<br />
dans les déchets.<br />
R La valorisation énergétique qui permet de produire<br />
de l’électricité ou d’alimenter un réseau de chaleur.<br />
R La valorisation agronomique qui consiste à transformer<br />
la partie fermentescible des déchets organiques<br />
en composts.
Siège social<br />
36-38 avenue Kléber<br />
75116 Paris<br />
Tél. : + 33 1 71 75 00 00<br />
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7 1998<br />
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VEOLIA ENVIRONNEMENT RAPPORT DÉVELOPPEMENT DURABLE <strong>2004</strong>