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DES LIVRES A LIRE<br />

D<br />

ans cette somme, l’auteur, qui a déjà publié une quinzaine d’ouvrages<br />

sur <strong>la</strong> non-violence, analyse ce sujet fondamental et d’une cruelle<br />

actualité. Il se livre à un examen méticuleux des textes fondateurs<br />

et des traditions qui les ont interprétés et utilisés tout au long de<br />

l’histoire.<br />

J.M. Muller interpelle en priorité les autorités religieuses et les<br />

théologiens. Il réveille aussi <strong>la</strong> conscience de tout homme. Il invite également au débat<br />

des penseurs comme Ghazali, Gandhi, Tolstoï, Simone Weil, Mahmoud Mohamed<br />

Taha et beaucoup d’autres. Il nous entraîne dans une aventure intellectuelle et<br />

spirituelle où il nous aide à distinguer ce qui est Parole de Dieu de ce qui est paroles<br />

sur Dieu. Facilement nous nous représentons Dieu à notre image, et nous cherchons<br />

à l’annexer pour nos intérêts particuliers. Certains hommes de foi ont en effet <strong>la</strong><br />

conviction de posséder <strong>la</strong> vérité ultime, et de <strong>la</strong> tenir directement de Dieu.<br />

En conclusion, il faudrait selon l’auteur « opérer une révolution copernicienne :<br />

repenser Dieu comme un être dont l’attribut essentiel n’est plus <strong>la</strong> Toute-Puissance<br />

mais <strong>la</strong> Toute-Bonté ».<br />

On aurait pu mettre en exergue à cet ouvrage cette phrase de Mohamed Arkoun :<br />

« Redire que les grandes religions se situent toujours du côté du sens et du sacré,<br />

qu’elles ont prêché <strong>la</strong> paix, l’amour et <strong>la</strong> quête de l’Absolu, c’est faire un sermon ou<br />

un discours politique. Il s’agit de comprendre pourquoi ces enseignements euxmêmes<br />

ont si régulièrement servi à légitimer les pires conduites de violence et les<br />

confiscations du sens. »<br />

Marcel Bois<br />

LA MONDIALISATION ETU-<br />

DIANTE<br />

(sous <strong>la</strong> direction de) Sylvie<br />

MAZZELLA<br />

Le Maghreb entre Nord et Sud<br />

IRMC-Kharta<strong>la</strong><br />

2009, 404 pages<br />

26<br />

DÉSARMER LES DIEUX<br />

Le Christianisme et l’Is<strong>la</strong>m<br />

face à <strong>la</strong> non-violence,<br />

Jean Marie MULLER<br />

Le Relié Poche (Sagesses), 2010,<br />

703 pages<br />

Ici vous trouverez (éparpillé certes !) tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur les étudiants<br />

au/du Maghreb dans les trois sections:<br />

1- Immigrer en France sans être immigré.<br />

2- Pour quel espace universitaire mondialisé au Maghreb.<br />

3- L’étudiant étranger au Maghreb.<br />

Chacune est constituée d’une demi-douzaine d’articles assez ciblés de longueur inégale. Le Maghreb<br />

est souvent perçu et présenté comme un pays intermédiaire entre le Sud qui cherche à<br />

s’équiper et le Nord qui possède le savoir-faire. La question de savoir si on change de pays pour<br />

étudier ou bien si l’on étudie pour pouvoir changer de pays, est abordée sous tous ses angles.<br />

Le savoir étant de plus en plus considéré comme une marchandise, l’enseignement supérieur<br />

n’échappe pas à <strong>la</strong> logique de <strong>la</strong> « marchandisation » ce qui explique le boom au Maghreb (sauf<br />

en Algérie) des institutions privées d’enseignement et/ou les accords de partenariat et validations<br />

des titres. Ce « marché » exige des « consommateurs » et donc une politique très active<br />

de recrutement ! Les problèmes d’adaptation et d’accueil sont évoqués par tous les étudiants<br />

étrangers y compris par les Maghrébins étudiant dans un autre pays de <strong>la</strong> région. Dans ce dernier<br />

cas, ni <strong>la</strong> religion ni <strong>la</strong> facilité linguistique ne semblent ouvrir les portes.<br />

En lisant cet ouvrage, j’ai pris conscience de ma tendance à surdimensionner le rôle et le nombre<br />

d’étudiants chrétiens : du Burkina Faso sont partis pour le Maroc, <strong>la</strong> même année, 20 étudiants<br />

boursiers - je suppose qu’il y avait des chrétiens parmi eux ! - pour des filières « civiles », contre<br />

200 étudiants (avec des bourses privées) destinés à y faire des études is<strong>la</strong>miques. D’ailleurs les<br />

différents articles ne font que trois petites mentions de <strong>la</strong> JCAT tunisienne dans une note en bas<br />

de page, une allusion « aux diocèses » en Algérie et une autre « aux églises » en Égypte.<br />

Les « stratégies de contournement » (des lois migratoires ou des conditions d’accès à certaines<br />

filières) sont <strong>la</strong>rgement mentionnées par différents auteurs, preuve, s’il en fal<strong>la</strong>it une, que le « téléphone<br />

arabe » est plus rapide que <strong>la</strong> mise en application des différentes formes « d’immigrations<br />

choisies » que TOUS les États ont mis en p<strong>la</strong>ce. Des « couloirs » se créent avec une étonnante<br />

capacité d’adaptation.<br />

Cet ouvrage intéressera tous ceux qui, au Maghreb, sont en contact avec des familles ayant envoyé<br />

leurs enfants à l’étranger, ceux qui travaillent directement avec des étudiants, avec des migrants,<br />

ou dans les aumôneries... C’est à dire à peu près tout le monde !<br />

José Maria Cantal Rivas pb

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