Pont de Normandie - France - VINCI Construction Grands Projets
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<strong>Pont</strong> <strong>de</strong> <strong>Normandie</strong> - <strong>France</strong>Fleuron du BTP français dans les années 90 et construit par plusieurs entreprises regroupées, cet ouvragemulti-haubanné reliant la ville du Havre à Honfleur est <strong>de</strong>venu au fil <strong>de</strong>s années un axe <strong>de</strong> transport majeuret une source <strong>de</strong> développement régional.L’intérêt du pont <strong>de</strong> <strong>Normandie</strong> est multiple. Il permet un développement concerté <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux rives <strong>de</strong>l’estuaire, un accroissement <strong>de</strong> la sécurité <strong>de</strong>s accès du Port international du Havre et l’amélioration <strong>de</strong> sacompétitivité ; un gain <strong>de</strong> temps et d’argent pour les usagers effectuant <strong>de</strong>s liaisons entre la zone duHavre et l’ouest <strong>de</strong> la <strong>France</strong> ; et enfin il assure la jonction entre l’autoroute A29 Le Havre-Amiens et laroca<strong>de</strong> <strong>de</strong>s estuaires.HistoriqueL’histoire du pont <strong>de</strong> <strong>Normandie</strong> est à mettre en perspective avec celle du développement <strong>de</strong> l’estuaire <strong>de</strong>la Seine. Dans les années 80, le premier pont franchissant l’estuaire, le pont <strong>de</strong> Tancarville, ne peut plusfaire face seul à la croissance du trafic entre les <strong>de</strong>ux rives.La Chambre <strong>de</strong> commerce et d’industrie du Havre donne alors son accord pour un second franchissement <strong>de</strong>l’estuaire au niveau <strong>de</strong> Honfleur. À cette date, <strong>de</strong>s progrès techniques majeurs permettent <strong>de</strong> relier <strong>de</strong>gran<strong>de</strong>s distances tout en faisant face aux vents forts à l’embouchure <strong>de</strong> la Seine. Le projet est ainsi lancéen 1987, soutenu financièrement et politiquement par les votes <strong>de</strong> conseils régionaux et <strong>de</strong> conseilsgénéraux. La construction démarre le 11 mai 1990 et s’étale sur 41 mois. Le pont <strong>de</strong> <strong>Normandie</strong> est mis enservice au cours <strong>de</strong> l’hiver 1995.TechniqueLa construction du pont <strong>de</strong> <strong>Normandie</strong> a marqué une étape dans le développement <strong>de</strong>s grands ouvragesd’art.Le site choisi posait quelques problèmes majeurs : c’est une zone <strong>de</strong> terrains alluvionnaires sans aucunancrage naturel possible et écologiquement riches et c’est également une zone <strong>de</strong> navigation maritimeimportante nécessitant un tirant d’air <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> 50 m au-<strong>de</strong>ssus <strong>de</strong>s plus hautes eaux pour <strong>de</strong>s naviresd’environ 100 000 t <strong>de</strong> déplacement et <strong>de</strong> 11 m <strong>de</strong> tirant d’eau maximum. Ces éléments ont conduit àexclure un ouvrage suspendu (nécessitant la construction <strong>de</strong> massifs colossaux pesant plusieurs milliers <strong>de</strong>tonnes) sans ancrage naturel et à choisir <strong>de</strong> franchir la partie navigable en une seule portée pour ne pasaccroître les risques <strong>de</strong> sédimentation du chenal et enfin dégager un gabarit <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> 50 m.La solution du pont à haubans <strong>de</strong>vient évi<strong>de</strong>nte et avec ses 856 m <strong>de</strong> portée, il <strong>de</strong>vient alors le record dumon<strong>de</strong> dans sa catégorie.Plusieurs choix structurels correspon<strong>de</strong>nt à ces défis techniques, choix structurels qui ont également permis<strong>de</strong> limiter le coût du projet. Le tablier est particulièrement profilé, et utilise le vent pour assurer sastabilité. Pour résoudre <strong>de</strong>s problèmes <strong>de</strong> poids, l’ossature <strong>de</strong> la travée centrale est mixte (acier-béton).Des câbles « aiguilles » anti-vibrations attachent les haubans ensemble pour éviter qu’ils nes’entrechoquent sous l’effet du vent et <strong>de</strong>s amortisseurs à la base <strong>de</strong> chaque hauban complètent ledispositif. Un nouveau type <strong>de</strong> béton, le béton à haute performance (BHP), plus résistant que <strong>de</strong>s bétonstraditionnels a été choisi pour construire les pièces fortement sollicitées comme les pylônes et le tablier.www.vinci-construction.com/projets
Enfin, l’utilisation <strong>de</strong> moyens <strong>de</strong> calculs puissants ont permis d’assurer la faisabilité et la stabilité <strong>de</strong>l’ouvrage, et <strong>de</strong> suivre pas à pas sa construction.Développement régionalEn reliant Honfleur au Havre, le pont <strong>de</strong> <strong>Normandie</strong> complète un réseau <strong>de</strong> communication et améliore lasituation du port du Havre sur les plans européen et mondial. En effet, le trajet entre les <strong>de</strong>ux rives estréduit à dix minutes au lieu <strong>de</strong> quarante. Le pont améliore la connexion entre la zone portuaire, les centresindustriels autour du Havre et les départements avoisinants, ce qui favorise leur développement. Le port duHavre est donc bien mieux <strong>de</strong>sservi ce qui conforte sa compétitivité internationale. Par ailleurs, la « Route<strong>de</strong>s Estuaires » passe par le pont <strong>de</strong> <strong>Normandie</strong> pour relier l’Espagne à la Suè<strong>de</strong>.Le pont <strong>de</strong> <strong>Normandie</strong> est une source <strong>de</strong> développement économique dans la région, mais ceci ne va passans une protection <strong>de</strong> l’estuaire sur le plan environnemental. Sur ce point, la construction du pont a étéaccompagnée d’une initiative pour restaurer les zones <strong>de</strong>s vasières <strong>de</strong> l’estuaire, une première du genre enEurope. Dans le cadre d’un budget <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> 1,5 million d’euros, <strong>de</strong>s mesures expérimentales ont étéprises dès le début <strong>de</strong>s travaux pour draguer ou recréer <strong>de</strong>s vasières menacées d’ensablage notamment surla rive droite <strong>de</strong> la Seine. Des chevaux <strong>de</strong> Camargue ont été introduits pour éviter toute sédimentationexcessive dans les vasières. Ces mesures peuvent alors servir <strong>de</strong> référence pour <strong>de</strong>s projets analogues.Chiffres clésMontant <strong>de</strong>s travaux : 121 M€Dates d’exécution : 05/1990 – 03/1994Longueur totale : 2141 m (viaduc d’accès Nord <strong>de</strong> 738 m, viaduc d’accès Sud <strong>de</strong> 548 m, pont à haubans <strong>de</strong>856 m)Largeur totale : 22,60 mHauteur <strong>de</strong>s pylônes : 214 m au-<strong>de</strong>ssus <strong>de</strong>s basses eauxNombre <strong>de</strong> haubans : 184, 8x23 haubans hexagonaux en 2 nappesBéton : 70 000 m 3 (dont fondations 19 100 m 3 )Charpente têtes mixtes : 675 tArmature (passives et précontraintes) : 13 300 t (respectivement 11 700 t et 1600 t)Mise en service : janvier 1995www.vinci-construction.com/projets