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DOSSIER Au

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comité de rédaction, de participerà des événements régionaux commele congrès pédagogique del’Abitibi-Témiscamingue, le forumpédagogique de la région du Bas-Saint-Laurent–Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine ou l’opération Mission95 en Montérégie. Le comité derédaction tient à se renseigner surle travail de développement pédagogiqueeffectué dans chaquerégion par des groupes de travailrégionaux ou par des projets de formationcontinue. Dans les dossiers,nous essayons de présenter desexpériences pédagogiques vécuesdans divers milieux. La dynamiquepédagogique de chaque région semanifeste de multiples façons, ilsuffit d’être attentif pour les découvrir.V.P. — Si on essayait de situerla revue Vie pédagogiqueentre, à un extrême, un genrede magazine, avec l’allure dereportages, de journalisme, età l’autre extrême, un genrebeaucoup plus analytique,justificatif, un genre quilégitime des pratiques et quien fait aussi la promotion,comment pourrait-on situerles premières années de larevue ?L.B. — Même si la revue a commencéplus comme un magazine,pour évoluer vers l’analyse, la miseà jour des connaissances desenseignants dans le domaine de lapédagogie, on constate, dès ledébut, le souci de situer et d’examinerles expériences. Si on regardeles premiers numéros, on s’aperçoitque, à côté d’articles plusdescriptifs, se trouvent des analyseset des réflexions. Dès les premiersnuméros, on a parlé d’intégrationdes matières, de recherche-actiondans le cadre du projet éducatif, deprévention des difficultés desélèves, de formules d’encadrementplus favorables aux apprentissages,de l’aide aux décrocheurs, du projetéducatif des écoles innovatrices,de l’évaluation comme partie intégrantedes apprentissages, de l’utilisationde l’ordinateur en classe, etc.Très tôt, on s’est égalementintéressé aux résultats de larecherche en éducation : les travauxde Gilbert de Lansheere sur lescomportements non verbaux desenseignants, ceux de Yves Bégin etGilles Dussault sur la pédagogiede la maîtrise, l’ensemble desrecherches sur les stratégies d’apprentissagede la lecture, sur lesstyles d’apprentissage, etc. Dans lefond, on a tout de suite traité lessujets qui nous préoccupent encoreaujourd’hui, mais peut-être defaçon moins approfondie qu’on nele fait maintenant dans les dossiers.De plus, la composition même ducomité de rédaction nous a permisde ne pas esquiver de sujets importants.Venant d’horizons divers, lesmembres du comité ont immédiatementapporté les questions de fondsoulevées dans leur domaine respectif,ce qui nous a amenés àtraiter des sujets qui correspondaientà de véritables préoccupations.V.P. — Est-ce que vous aviez,déjà assez tôt dans l’histoirede la revue, une rétroactionsur ce que les gens trouvaientle plus utile, le plus stimulant?L.B. — Après la première année,au printemps de 1980, on a fait unsondage auprès de nos lecteurs etlectrices. Ce sondage-là a été repristous les cinq ans. Donc, on a su trèstôt que les articles qui rapportentdes expériences pédagogiquesmenées dans les écoles étaient ceuxqui suscitaient le plus d’intérêt. Cetintérêt s’est maintenu au cours desannées, mais le goût pour les textesde fond a augmenté. Toujours, leslecteurs et lectrices nous ont ditque la revue était à la fois une revuepratique et théorique, et qu’il fallaitqu’elle conserve ces deux aspects.On peut donc dire qu’on a cherchéimmédiatement à obtenir la rétroactiondes lecteurs. De plus,comme le Conseil du trésor nousoblige à demander aux abonnés dese réabonner tous les deux ans etdemi, (même si la revue est gratuite,il faut que les gens en fassentla demande), et que ces derniers seréabonnent régulièrement, on apensé qu’il fallait y voir un indiceclair de l’intérêt que suscite le contenude la revue.V.P. — Vous parliez, tout àl’heure de projet éducatif.C’est une idée qui est arrivéedans les années 80. Cela a étéun événement dans la Loi.Entre la première partie del’histoire de Vie pédagogiqueet aujourd’hui, percevez-vousque les écoles se rassemblentplus autour du projet éducatif? Est-ce que le projetéducatif fait plus sensaujourd’hui qu’au momentoù l’idée a été lancée ?L.B. — Il y a certainement eu uneévolution. Le projet éducatif faitplus sens aujourd’hui. Cependanton ne sait pas jusqu’à quel point ceprojet éducatif est mis en application,jusqu’à quel point il inspirel’action et plus particulièrementl’action pédagogique. Toutes lesécoles disent qu’elles ont un projetéducatif, mais ce projet éducatifconstitue souvent un simple ralliementdes personnes à une ou àquelques grandes valeurs, surlesquelles on a réussi à établir unconsensus minimal dans l’école.Une école qui a un projet éducatifpédagogique, c’est plus rare. <strong>Au</strong>début, l’élaboration d’un projetéducatif faisait peur parce qu’oninsistait sur un processus qui apparaissaitlourd et compliqué. Il fallaitmettre tout le monde d’accord.Dans certains milieux, on a mis enplace un processus qui s’étendaitsur des années, pour en arriver,comme je le disais tantôt, à un consensusminimal sur une valeurcomme le respect, par exemple.C’est dire tout le chemin qui reste àparcourir pour s’entendre sur unréférentiel pédagogique commun etsur la mise en œuvre cohérente duprojet éducatif… Même si l’idée duprojet éducatif remontre à une vingtained’année, on a encore duchemin à faire pour la concrétisersous tous ses aspects. De plus, avecla réforme en cours, bon nombrede projets éducatifs sont à réécrireafin de les rattacher davantage auxvisées actuelles. On peut supposerque les projets éducatifs des annéesà venir comporteront des choixpédagogiques.V.P. — Il y a un autre élémentqui a été beaucoup discuté etmis en valeur au cours desdeux dernières décennies,c’est l’autonomie professionnelle,le sentiment d’autonomieet de responsabilité.De votre poste d’observation àla revue, par des tables rondesou par vos contacts dansle milieu scolaire, trouvezvousque c’est un front surlequel on a nettement progressédepuis une quinzained’années ?L.B. — On a progressé dans le discourssur l’autonomie professionnelledes enseignants. On en parlebeaucoup plus et on croit savoir unpeu plus ce que c’est. Mais, qu’enest-il dans la pratique ? De plus, ilfaut se demander jusqu’à quel pointles enseignants veulent de cetteautonomie professionnelle. Le discoursest un peu en contradictionavec la réalité. Quand on explore lanotion d’autonomie, on constatequ’elle s’accompagne nécessairementde la responsabilité, ce quientraîne parfois une hésitation às’engager dans cette voie. De plus,on ne peut pas vouloir l’autonomieet en même temps des directivesclaires, des guides précis et dumatériel didactique tout fait. Alors,le discours et la pratique sont unpeu en discordance; l’autonomiefait peur. Lorsque l’on est autonome,on fait des choix et onexplique pourquoi on a fait ceschoix-là; on rend compte de cequ’on a fait. Il faut avouer qu’on n’apas beaucoup l’habitude de tellespratiques dans l’enseignement.Lorsque quelqu’un demande à unenseignant pourquoi il a fait tellechose, il se sent rapidement attaquéau lieu de considérer qu’il est normalqu’un professionnel donne lesraisons qui fondent son action.V.P. — On voit des revuespédagogiques qui sont trèspratiques, pleines de fichesréutilisables, de modèles didactiques…Dans la revue, lecôté « outils » n’est pas plusdéveloppé qu’il faut. Est-ce àcause d’un parti pris pourl’autonomie professionnelle,d’une volonté d’éviter de rendreles enseignants trop « exécutants» à partir de chosespensées ailleurs et pard’autres ?L.B. — Dès le début, le comité derédaction a convenu que Vie pédagogiquene serait pas un livre derecettes, et qu’on ne mettrait pasl’accent sur des fiches pratiques…À l’occasion, la rubrique Outils ettechniques paraît; des lectures sontégalement proposées mais on nepublie pas de fiches qui servent àpréparer une activité en classe.Pour le comité, le développementpédagogique ne passe pas par laboîte de fiches mais plutôt par lamise à jour des connaissances, parla description de pratiques pédagogiquesstimulantes, par desréflexions inspirantes. Vie pédagogiqueayant pour mission de promouvoirl’innovation, on ne trouvaitpas que c’était très novateur de proposerdes fiches et des « outils ».Les enseignants sont capables deconstruire les « outils » dont ils ontbesoin. On sait bien que les cahiersVIE 6 Vie pédagogique 116, septembre-octobre2000

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