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Jardiner sans pesticide

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Sommaire8 bonnes raisons de jardiner <strong>sans</strong> <strong>pesticide</strong>s . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .4Quelques erreurs de jardinage à éviter . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .5Les grands principes du jardinage <strong>sans</strong> <strong>pesticide</strong>s . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .6Pour désherber <strong>sans</strong> <strong>pesticide</strong>s . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .7La Pelouse . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .7Les terrasses, cours, allées et entrées de garage . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .9Les haies, arbustes, arbres, rosier, fleurs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .11Le potager . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .13Contre les ravageurs et maladies . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .16Contre les maladies . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .16Contre les ravageurs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .18Le potager . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .20Les rosiers . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .22Les arbres et arbustes fruitiers . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .23L’indispensable paillage . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .24Les nombreux intérêts des paillis organiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .24Une mise en place aisée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .24Le paillis en plastique : efficace mais trop artificiel . . . . . . . . . . . . . . . . . . .255 paillis organiques faciles à trouver . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .25Autres paillis . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .26


Beaucoup de jardiniers en rêvent :désherber devant la maison <strong>sans</strong>risquer de polluer les cours d’eauet les nappes phréatiques, respirer le parfumde roses indemnes de pucerons et deproduits chimiques, marcher sur unepelouse non envahie de pissenlits <strong>sans</strong>recourir aux désherbants sélectifs, produirequelques légumes sains, <strong>sans</strong>traces de produits de traitement…Un rêve, mais aussi une nécessité que lesjardiniers connaissent bien, la preuveétant faite que l’entretien de leurs jardinset des abords de la maison contribueà la dégradation de la qualité des ressourcesen eau potable.Faut-il pour autant se laisser «dépasser»<strong>sans</strong> rien faire ? Non ! Mais alors commentéviter d’épandre «tous les 10 jours»un désherbant sur les allées, un insecticidecontre les pucerons, un antimoussesur la pelouse ou une boite de granuléscontre les limaces ?Des solutions existent, très faciles àmettre en œuvre pour la plupart. Celivret vous donnera quelques clés et solutionspour disposer d’un beau jardin,équilibré, sain et productif <strong>sans</strong> avoirrecours aux <strong>pesticide</strong>s.3


8 bonnes raisons de jardiner<strong>sans</strong> <strong>pesticide</strong>sEn voulant combattre ce qu’il considère comme unproblème, le jardinier crée d’autres problèmesaux conséquences souvent très lourdes :1. Pollution de l’eau : les désherbantsappliqués sur les surfaces imperméables,les allées en pente, les fossés et les abordsdes regards d’eau pluviale polluent l’eaud’une manière rapide et forte. Même ledésherbage des pelouses et des massifscontribue à la pollution de l’eau.2. Erosion : la terre désherbée chimiquementet laissée nue est plus fragile.3. Fuite en avant : le désherbage chimiquesélectionne des plantes de plus enplus résistantes aux herbicides. Le mêmephénomène s’observe avec les fongicides,les acaricides et les insecticides.4. Tassement et stérilité du sol : laterre laissée nue se tasse et s’asphyxierapidement lors des fortes pluies. Lesracines meurent et les plantes souffrent.Les traitements du sol tuent les microorganismeset les vers de terre qui aèrent lesol et aident les plantes.5. Toxicité pour les auxiliaires :la plupart des insecticides autorisés dansles jardins sont des « tue-tout » quin’épargnent pas les insectes et petits animauxalliés du jardinier.6. Santé : les <strong>pesticide</strong>sautorisés dans lesjardins sont nocifs pourla santé, même si depuisle 30 septembre 2000, ce sont les moinstoxiques qui restent autorisés.7. Industries à risques : plus onemploie de <strong>pesticide</strong>s, plus on favorise laproduction et le transport de matièresdangereuses.8. Déchets toxiques :les résidus de <strong>pesticide</strong>ssont desdéchets dangereuxcoûteux àretraiter.4


Quelques erreurs dejardinage à éviterEnviron 90 % des problèmes du jardin sont liés à demauvaises techniques et pratiques de jardinage.Exemples :1. L’excès d’engrais chimique solublefavorise les maladies (mildiou…) et attireles pucerons et autres ravageurs.1.2. L’appauvrissement de la terre enhumus altère la vie du sol et des plantes.3. L’enfouissement du fumier en profondeurattire les taupins, les vers gris etblancs…4. Les limaces profitent des sols tassés etcrevassés en profondeur et de l’absencede leurs ennemis naturels dans le sol.5. L’arrosage par aspersion favorise ledéveloppement rapide des maladies enété.6. L’irrigation trop irrégulière favorise lespucerons et certaines maladies ou descarences…3.5.7. Laisser la terre nue profite aux herbesindésirables au détriment des plantescultivées.7.5


Les grands principes dujardinage <strong>sans</strong> <strong>pesticide</strong>sLe début de la sagesse consiste tout simplement àremédier aux causes des problèmes. À faire avec lanature plutôt que contre.1. 3. 5.1. couvrir le sol par des paillis, desplantes couvre-sol et des engrais verts2. choisir des plantes adaptées aujardin (sol, climat, exposition)7. utiliser des outils adaptés ettravailler la terre au bon moment.7.63. entretenir la fertilité du sol endéveloppant l’activité des vers de terre etdes microorganismes par des apportsréguliers de compost, source d’humus, etpar la mise en place de paillis.4. penser à la rotation des cultureslégumières.5. créer un environnement favorableaux plantes et animaux du jardin : haiesfleuries et champêtres tapissées defeuilles mortes, fleurs en toute saison,point d’eau permanent dans le jardin,abris à insectes….6. ne pas laisser les herbes envahissantesse mettre à fleur et à graines.S’organiser pour anticiper lesproblèmes au lieu d’attendre etd’être contraint à traiter le problèmedans l’urgence.


Les problèmes :La mousse, le trèfle, les pissenlits et autresplantes à feuilles larges apparaissent dansla pelouse et donnent au jardinier un sentimentde manque d’entretien. Dans certainesconditions, l’excès de ces plantespeut étouffer le gazon. Mais les désherbantssélectifs gazon sont dangereux pourles usagers de la pelouse (enfants, animaux…)et polluent l’eau.Les solutions :Pour désherber<strong>sans</strong> <strong>pesticide</strong>sLa PelouseChoisir un gazon résistant etfacile d’entretienLors de la création ou de la réfection de lapelouse, choisir un gazon résistant aupiétinement (usage sport ou jeux) et sinécessaire, adapté aux terrains difficiles,pauvres ou ombragés. Éviter le gazon finde prestige qui réclame un entretienincessant, coûteux et polluant.CONSEIL : Après le semis de la pelouse, ilest fréquent que des plantes sauvagesannuelles (qui ne vivent qu’un an) s’installent.Elles seront éliminées dès la premièretonte. L’usage de désherbant sélectifpeut se justifier seulement dans le casd’une installation massive de mauvaisesherbes vivaces (rumex…) : un seul passagesuffira à les éliminer définitivement.Pâquerettes et véroniquesdans une pelouseCultiver une autre esthétiqueLa présence d’herbes sauvages sur lapelouse n’est pas un signe de négligenceou de manque de savoir-faire. Les petitesplantes basses qui s’installent peu à peudans l’herbe ont souvent une jolie floraison(pâquerette, véronique, brunelle,bugle…) et sont utiles pour nourrir lesinsectes auxiliaires.1 ère tonte après le semisde la pelouse7


DésherberAdopter la tonte haute (6 à 8 cm).La tonte basse fragilise le gazon, favorisel’installation de plantes s’étalant à la surfacedu sol (pissenlit, plantain…) et la proliférationde la mousse. La tonte hauterenforce l’enracinement du gazon et sarésistance à la sécheresse, maintient unebonne couverture herbacée qui s’opposeà la germination des graines d’indésirableset au développement de la mousse.Contre la mousseLa mousse ne se montre envahissanteque dans certaines conditions : stagnationd’eau en surface, souvent suite autassement du sol, acidité, gazon inadaptéà l’ombre, tonte trop courte.Utiliser le couteau à désherberPour extirper ici ou là les quelquestouffes de plantes indésirables (rumex…)Passage du scarificateurCONSEIL :• Décompacter et aérer le sol avec un scarificateurpour améliorer l’infiltration del’eau de préférence en fin d’été, ou auprintemps lorsque la terre est peu humide• Apport léger de chaux en automne(3 kg pour 100 m 2 ), pour lutter contrel’acidité• Apport de compost fin en surface enhiver (0,5 kg/m 2 ) ou d’engrais organiqueau printemps, pour améliorer la structuredu sol et stimuler la croissance del’herbe.8Contre le trèfleLa présence de trèfle blanc est un signe demanque d’azote dans le sol. Le remède :apport d’azote organique (compost…) enfin d’hiver.


Les terrasses, cours, allées etentrées de garageDésherberLes problèmes :Des herbes jugées inesthétiques s’introduisententre les dalles et les pavés, dansles interstices et les fentes des surfacesbitumées ou bétonnées, dans les gravillons…Maisce type de surfaces favorisele ruissellement. Aucun désherbant nedoit donc y être utilisé au risque de polluerles cours d’eau.Les solutions :Le désherbage manuelDans les surfaces gravillonnées ou enterre battue, couper régulièrement labase des plantes avec un sarcloir.Entre les dalles et pavés, couper lesplantes au couteau.Le désherbage thermique• Le désherbage à l’eau bouillante estefficace (sauf contre les vivaces à racinesprofondes installées depuis longtemps),sûr et parfaitement adapté aux petitessurfaces. Ne pas attendre d’être envahi,intervenir une première fois dès la fin del’hiver.• Le désherbage au nettoyeur à hautepression équipé d’un système de chauffefonctionne également.• Les gros modèles de désherbeur thermiqueà gaz peuvent convenir pour lesgrandes surfaces.Binage dans une alléeDésherbage à l’eau bouillante9


DésherberDes solutions préventives• Dans les allées en terre battue, pailleravec des copeaux, fougères, roseauxbroyés, ardoises pilées…. C’est agréable etjoli.• Limiter les surfaces gravillonnées, plusdifficiles à entretenir et les remplacer pardes dalles, des pavés.• Balayer régulièrement entre les jointspour éviter la germination des indésirablesou jointoyer les pavés et les fissuresou encore, semer de l’herbe entreles dalles.• Dans les allées et cours gravillonnées :installer préventivement une bâcheporeuse (feutre de jardin) sous les gravillons,disposer une hauteur suffisantede gravillons (5 cm) pour limiter la levéedes herbes indésirables et faciliter leurarrachage. Niveler les gravillons etrecharger si nécessaireHerbe entre les dallesCultiver une autre esthétiquePas besoin d’en faire trop pour que lesallées et terrasses restent fonctionnelles.Quelques plantes ici ou là ne sont pasgênantes et adoucissent le caractère unpeu strict de ces surfaces.• Laisser l’herbe s’installer ou en semerpour engazonner les allées gravillonnéesou en terre battue• Dans les allées, le passage des voitureset le piétinement régulier limitent l’extensiondes plantes indésirables.• Laisser l’herbe entre les dalles, c’est trèsjoli. La couper avec des ciseaux à gazonou au rotofil.• Favoriser des fleurs vagabondes esthétiques(alysse, érigéron, lychnis, pensée,valériane, rose trémière…) entre les pavésou dans les gravillons : elles prendront laplace des herbes indésirables.10Enherbement esthétiqued’une alléePrimevère entreune allée dallée


Les haies, arbustes, arbres,rosier, fleursDésherberLamier pourpre au pied d’une haieLes problèmes :Les herbes spontanées font une sévèreconcurrence aux jeunes plantations pourla lumière, l’eau et les sels minéraux. Elless’installent et prolifèrent lorsque la terreest laissée nue dans les massifs. Certainesplantes -achillée, linaire, lierre terrestre,mauve, digitale, euphorbe…- ne sont pasgênantes et attirent beaucoup d’insectesauxiliaires et de papillons. En revanche,quelques unes sont à la fois très envahissanteset peu esthétiques : laiteron, chardon,mercuriale…Les solutions :Elles consistent à couvrir la terre en permanenceavec un paillis, des plantescouvre-sol, ou les deux à la foisLe paillis (voir pages 24, 26)• Il évite la germination des plantes et leurinstallation. Mais, attention, il n’empêcheguère les plantes vivaces déjà présentes dese développer (chardon, liseron, chiendent…): il faut les extirper avant de pailler.• Il protège aussi la terre contre le tassementet le dessèchement. Il favorise ledéveloppement de l’activité biologiquequi profite aux plantations.Les plantes couvre-solElles sont choisies pour leurs performancesà couvrir le sol de leurs feuilles, leurs tigesou leurs racines superficielles et à s’étendrepeu à peu <strong>sans</strong> envahir le jardin. Elles occupentl’espace disponible ne laissant plus deplace pour les herbes indésirables. Ce sontdes plantes esthétiques et rustiques quirésistent à l’ombre, à la sécheresse, à laconcurrence racinaire, au gel. Certainespeuvent même se ressemer çà et là.11


DésherberAutre choix :• À l’ombre ou en sol frais : aspéruleodorante, bugle rampant, épimédium,pachysandra, Waldsteiniaternata• Au soleil ou mi-ombre : céraiste,lamier maculé nain (éviter le lamierjaune galéobdolon, trop envahissant),alchémille mollis• Quelques arbustes rampants assurentla même fonction et conviennent bien lelong d’un muret, d’un talus, pour couvrirde grandes surfaces : fusains rampants,cotonéasters rampants, symphorine«Hancock».Geranium botanique5 couvre-sol performants :• la consoude à grandes fleurs (nainetapissante), très solide, à l’ombre commeau soleil, en sol sec ou frais• certains géraniums botaniques(endressii, oxonianum, macrorhizum,sanguineum…), belles fleurs roses etbeau feuillage• le lierre sauvage ou horticole, lemeilleur couvre-sol à l’écart des murs,très utile pour les animaux auxiliaires• la marjolaine rampante, feuillage jaunissantau soleil• la petite pervenche (évitez la grandepervenche, trop envahissante), à l’ombreEntretien des couvre-sol :En attendant qu’ils poussent, couvrir laterre avec un paillis. Apporter du composttous les 3 à 5 ans, désépaissir etmettre de l’ordre de temps en temps.Pour les massifs de fleurs :• Plantations imbriquées et assez serréesdes annuelles pour que lesfeuillages couvrent rapidement la terre.• Paillis avec des matériaux de petitcalibre faciles à étaler.• Désherbage manuel avec un sarcloir àmain, un couteau à désherber…12Lierre


Le potagerDésherberLes problèmes :En trop grand nombre, les herbes spontanéesfont concurrence aux légumes, risquantde provoquer une baisse de rendement.Elles sont plus difficiles à contrôleret à extirper dans les sols tassés, humidesou pauvres en humus que dans une terremeuble. Quelques plantes sauvagescomme le coquelicot, la digitale, la molène…sont toutefois les bienvenues dans lepotager car elles sont jolies et attirent denombreux insectes auxiliaires.Les solutions :Elles sont simples et faciles à mettre enœuvre, mais demandent une présenceassez régulière au jardin.Semer en rang, jamais à la volée• en ligne étroite, tracée à l’aide d’uncordeau et d’une serfouette,• adopter la boite à semis manuel poursemer clair et bien droit,• écarter les rangs suffisamment pourfaciliter le sarclage mécanique.CONSEIL : le faux semis permet de diminuerle nombre de graines indésirablesprésentes à la surface du sol avant touteculture. Préparer la terre comme pour unvrai semis quelques semaines avant laculture, attendre que les graines indésirablesgerment, arroser si nécessairepour faciliter leur levée. Puis sarcler ensurface pour les éliminer <strong>sans</strong> remonterde nouvelles graines avant de semer leslégumes.Digitale au potagerDésherber avec des outils manuelsFacile, rapide, <strong>sans</strong> fatigue, à conditiond’avoir semé en rang étroit :• sarcloir mécanique, à tirer, à pousser,ou oscillant : coupe la base des plantules,efficace et <strong>sans</strong> fatigue• binette : coupe les mauvaises herbesinstallées et décroûte la terre, plus fatigant.CONSEIL : Sarcler de préférence le matind’une journée ensoleillée. Ne pasattendre que les « mauvaises » herbessoient trop développées ou en fleurs.Passage du sarcloir13


DésherberTravailler la terre en douceur :Les outils de travail du sol doivent aussipermettre d’extirper les racines tout enévitant de les multiplier. Préférer :• la fourche à bêcher à la bêche plate quicoupe les racines et les multiplie,• le croc pour remonter les racines à lasurface <strong>sans</strong> les briser.Attention au râteau qui affine trop laterre en surface. Ne pas travailler la terresi elle est humide, colle aux outils ouaux racines des plantes à extirper.CONSEIL : Ne pas utiliser de motoculteursi la terre est infestée de racines de chiendent,liseron, parelle, chardon, oxalis,pour éviter de les multiplier.Couvrir le sol avec un paillis etdu compostPailler dès que possible en particulier leslégumes qui restent longtemps en placeet ceux qui s’étalent. Si possible, apporterdu compost en surface avant de pailleravec :• paille, fougère, au pied des cultureslongues : tomate, courgette, fraisier,framboisier…• tontes de gazon sèches, surtout entreles rangs des cultures courtes : pommede terre, haricot, salade…• feuilles mortes en hiver (noisetiers,arbustes d’ornement…)• feutre végétal pour les fraisiers.CONSEIL : en cas de sécheresse, arroseravant la pose du paillis puis, si nécessaireau goulot ou avec un tuyau microporeuxau pied des plantes.14


DésherberCouvrir le sol avec un engrais vertL’engrais vert est une plante à croissancerapide, semée dès que la terre n’est pascultivée pendant quelque temps. En couvrantla terre, il évite le développementdes herbes indésirables, améliore etmaintient une bonne structure favorableaux cultures, enrichit la terre en humuset libère des éléments fertilisants aprèssa destruction.La période la plus favorable et la plusfacile pour le semis est la fin de l’étédébutd’automne, après les récoltes. Ondétruit ensuite l’engrais vert par broyagemécanique en fin d’hiver (tondeuse), oucoupe manuelle (binette, faucille). Puison attend qu’il sèche légèrement avantde l’incorporer au sol quelques semainesavant les cultures. Résultat : une terresouple et propre assurée !CONSEIL : éviter de semer un engrais vertavant une culture de la même famillepour respecter le principe sanitaire de larotation (voir page 20). La phacélie nepose pas ce problème.Engrais vert mois de Densité Durée de Préconisationssemis g/10 m 2 la cultureMoutardeMoutarde 3 à 5, 8 à 9 20 g 1 à 2 mois Culture très facileau printemps et Croissance rapide3 à 6 en hiver Action nématicideGèle vers –8°CNavette 8 à 10 20 g 3 à 6 mois Gèle vers –15°Cfourragèreen hiveret Colza d’hiverPhacélie 5 à 8 15 g 1,5 à 2 mois en été résiste à la sécheresse.3 à 6 en hiver Gèle vers –6°CSarrasin mi-4 à 9 80 g 2 mois au Gèle à –1°Cprintemps-été3 à 4 en automneFéverole 3 à 5 200 g 1,5 à 2 mois Enrichit la terre en azoteVesce 4 à 5, 8 à 9 200 g 1,5 à 2 mois Enrichit la terre enazote. Gèle vers –10°CSeigle 8 à 9 200 g 5 à 6 mois Supporte les terrespauvres.15


Contre les ravageurset maladiesLes problèmes habituels :Les ravageurs et les maladies altèrent lasanté des plantes cultivées, diminuentleur vitalité, leur aspect esthétique ouleur production. Certaines maladies etcertains ravageurs se développent lors demauvaises conditions climatiques (humidité,chaleur, grêle…). Il faut alors intervenirpour soigner les plantes trop atteintes.Contreles maladiesles solutionsAdopter de bonnes pratiques qui nestressent pas les plantes mais favorisentla vie biologique du sol.• des apports faibles de carbonate de calcium: dolomie, coquillages broyés.A défaut, choisir de la chaux magnésienne(oxyde de calcium et de magnésium).Mais attention aux excès car la chaux estagressive pour la terre.Aérer les plantesLe manque d’aération favorise la stagnationd’eau et le développement des maladieslorsque les conditions climatiquesleur sont favorables.• Tailler régulièrement les haies, arbustes,rosiers arbustifs, arbres et arbustes fruitierspour supprimer les branches enexcès, faire pénétrer la lumière et assécherrapidement le feuillage après lespluies. Conserver la silhouette naturelle.• Ne pas trop serrer les plantations.Améliorer la fertilité et la vie du solDans un sol meuble et bien aéré, lesplantes sont toujours en meilleure santé etles indésirables sont faciles à arracher. Unestructure souple et fertile s’obtient par :• des apports réguliers de compost ou defumier composté, de préférence à la surfacedu sol entre les plantes et entre lesrangs de légumes les plus exigeants avantde pailler. Les vers de terre, insectes etmicro-organismes du sol le mélangeront àla terre et le transformeront en humus.Dose de compost : 3 à 5 kg / m 2 pour lesplantes les plus exigeantes (artichaut,bette, chou, courgette, épinard, melon, poireau,pomme de terre, potiron, tomate)• des cultures d’engrais verts dans lepotager16


MaladiesQuelques gestes essentiels• couper les premières parties atteintespar des maladies (oïdium, taches noiresdes feuilles de rosier…)• nettoyer le sécateur à l’alcool régulièrementlors de la taille en passant d’uneplante à une autre (arbres fruitiers surtout)• favoriser la décomposition des partiesmalades : compostage en tas chaud,couverture des feuilles tombées avec unpaillis…• mouillant : savon, lait, terpène de pinou de menthe. Permet de mieux répartirle produit sur le feuillage et de diminuerles doses de moitié.Renforcer la résistance desplantesNotamment des plantes sensibles auxmaladies -tomates, pommes de terre,rosiers, arbres fruitiers- avec des pulvérisationsrégulières :• Décoction de prêle (riche en silice). Fairebouillir 100 g de poudre de prêle dans 5litres d’eau ou 100 g de prêle fraîche dans1 litre d’eau pendant 30 mn. Laisserrefroidir et utiliser dilué à 2 litres dedécoction pour 10 litres d’eau.• Purin d’ortie. Plonger 1 kg d’ortiesfraîches dans 10 litres d’eau. Couvrir, aubout d’une semaine, filtrer et utiliserdilué à 5%.• Jus d’algue.Produits de traitementbiologiques contre les maladiesÀ utiliser en préventif, lors des périodesparticulièrement favorables aux maladies(stades végétatifs sensibles, longuespériodes humides). Renouveler rapidementdès que la quantité de pluie cumuléeatteint 20 mm. À utiliser avec modération,car ces produits peuvent êtretoxiques pour les animaux auxiliaires.Selon les maladies :• cuivre : bouillie bordelaise, oxychlorurede cuivre (convient mieux pour lesplantes sensibles).• soufre : soufre mouillage micronisé.17


Ravageursgeurs et maContre les ravageursles solutions :Favoriser les équilibres biologiques entreles ravageurs et leurs ennemis naturels :coccinelle, syrphe, chrysope… Ne pas s’effrayerà la vue du moindre insecte dans lejardin : très peu d’espèces sont dangereusespour les plantes ou pour leshommes. Au contraire, aider les auxiliaires,c’est à dire offrir à chacun ce qu’il lui fautpour vivre : nourriture, lieu de reproduction,abri en hiver….Ne pas traiter de façon intempestive :les traitements font rarement le tri entreles insectes ravageurs et les auxiliaires.Plus on traite et plus il faut traiter.Accepter les pucerons, au moinspartout où cela ne pose pas de problème,car s’ils sont tous éliminés, les auxiliairesn’auront plus à manger, mourront ouquitteront le jardin.Planter une haie arbustive variéecomprenant quelques essences localesattractives pour les insectes auxiliaires etPose d’un nichoir à mésangespour les oiseaux : buis, houx, laurier-tin,noisetier, sureau noir, cornouiller mâle,nerprun alaterne, viorne obier, charme,érable champêtre. Laisser le lierre couvrirla base des haies.Avoir des fleurs toute l’année,mais surtout en fin d’hiver et en automne,pour nourrir les insectes auxiliairesadultes et attirer les butineurs pollinisateursdes arbres fruitiers et des légumes.Couvrir la terre avec des feuillesmortes, des brindilles, des plantescouvre-sol persistantes pour abriter lesanimaux pendant l’hiver. Constituer untas de bois ou de pierres pour abriter certainsauxiliaires : crapaud, hérisson…18Haie diversifiéeInstaller des abris : nichoirs pour lesoiseaux (mésanges) et les chauve-souris,abris en automne pour chrysopes et coccinelles.Suspendre des abris pour lesperce-oreilles dès le mois de mai (pot defleur suspendu rempli de paille ou depapier journal), dans les rosiers arbustifset les arbres fruitiers pour éliminer lespucerons (le pot doit toucher le tronc).Adopter un chat, le meilleur ennemides campagnols , mulots et souris.


Les produits de traitementbiologiques sont rarementnécessairesÀ utiliser toujours en dernier recours, enprenant de grandes précautions pourl’applicateur et pour le jardin.• Insecticide au Bacillus thuringiensis :contre les chenilles des papillons, vers dupoireau, piéride du chou, noctuelle, chenilledéfoliante des arbres fruitiers…• Insecticide à base de pyrèthre contreles doryphores, les pucerons… si nécessaire.Attention, ce produit tue aussi les auxiliaires.• huile minérale de paraffine contre lesinsectes hivernant dans les arbres fruitiers• antilimace au métaldéhyde (1g/m2maxi), à épandre à l’abri des oiseaux,hérissons…, protégé dans une bouteilleplastique, sous une tuile faîtière… Evitertout antilimace à base de mercaptodiméthur(« Mesurol longue durée »), trèstoxique pour l’environnement.Ravageursavageurs et maD’autres solutions techniques• Insectes : voile anti-insecte contre lamouche de la carotte, les altises deschoux, navets et radis• Fourmis : collier qui empêche les fourmisde remonter le long des troncs pourexploiter et défendre les pucerons• Taupe : pinces disposées dans les galeries• Oiseaux : filet de protection sur les culturesdu potager, effaroucheur dans lescerisiers (pas de CD qui peut les aveugler).Voile anti-insectesFaut-il acheter des auxiliaires ?L’achat, assez coûteux, d’insectes auxiliaires (larves de coccinelles, de chrysopes…)n’est pas nécessaire dans un jardin équilibré qui accueille naturellement des auxiliairessauvages. Il peut être une solution dans des cas particuliers, après avoiridentifié précisément le ravageur à combattre :- dans les grandes serres et les vérandas, en milieu très artificiel et confiné, enappartement, pour lutter contre des ravageurs comme l’aleurode, le thrips,- dans les vergers, pour lutter contre les araignées rouges ou les pucerons lanigères.Contre les limaces, l’introduction de nématodes est très coûteuse et peu utile card’autres moyens existent.19


Ravageurs et maladies20Le potagerLes problèmes :Des légumes sont sensibles à des maladieset à des ravageurs qui peuvent les détruireou diminuer leur production.Les solutions :En complément des mesures généralesprécédentes.Respecter la rotation des culturesLa rotation consiste à ne pas cultiver desplantes de la même famille au mêmeendroit deux années de suite ou plus, carles maladies et ravageurs sont souventcommuns aux plantes d’une mêmefamille (exemple : le mildiou sur tomateet pomme de terre, l’altise sur chou etnavet…). L’idéal, si la taille du jardin lepermet, est d’attendre 3 à 5 ans selon lesplantes. Salades, épinards et petits radispeuvent s’intercaler <strong>sans</strong> risques dans lescultures.Les familles botaniques :• astéracées ou composées : laitue, chicorée,salsifis, scorsonère, artichaut, topinambour.Ces plantes sont moins sensibles.• apiacées ou ombellifères : carotte, céleri,fenouil, panais, persil, cerfeuil• chénopodiacées : arroche, betterave,épinard, poirée (bette)• cucurbitacées : cornichon, concombre,courgette, melon, potiron• brassicacées ou crucifères : choux,navets, radis, roquette, moutarde, colza,navette fourragère (rotation longue de 4à 5 ans)• fabacées ou légumineuses : pois, haricot,fève, féverole, trèfle (3 ans)• liliacées : ail, oignon, échalote, poireau(rotation longue de 4 à 5 ans)• solanacées : pomme de terre, tomate,aubergine, physalis, poivron (4 ans)Cultiver des variétés de légumesrésistantes au maladiesDe nombreux légumes sont concernés(épinard, laitue, haricot, concombre…).Chaque marque de graines a ses propresvariétés. Lisez bien les étiquettes dessachets et demandez conseil au vendeur.Par exemple :• des tomates moins sensibles au mildiou: Fandango, Pyros, Ferline. Auxautres maladies : Carmello, Boa, Dona,Trésor…• des pommes de terre moins sensiblesau mildiou : Apollo, Carlita, Éden, Émeraude,Juliette, Kerpondy, Monalisa,Naturella, Yesmina. Les variétés à chairferme sont toutes assez sensibles côtéfeuillage, mais certaines sont peu sensiblescôté tubercule : Lady Christl, Nicola,Franceline, Pomfine, Linzer Delikatess.


Ravageurs et maladiesAssocier les plantesCertains voisinages sont défavorablesaux légumes, d’autres sont favorableset certaines plantes compagnes limitentles ravageurs. C’est un domaineencore très mal connu où circulentbeaucoup d’idées fausses ou nonvérifiées.maladies) et les déposer sur le tas decompost• Aérer les plantations : ne pas trop serrersur les rangs et entre les rangs.Les principales associations défavorablesà éviter :• légumineuses près des liliacées• chou dans fraisiers• haricot près de bette, betterave• tomate près de pomme de terre, haricot• persil près de laitue.Plantes compagnes :• les tagètes (œillets d’inde) : protègentles tomates contre les nématodes parasites• les liliacées : protégent les fraisiers etles laitues contres les pourritures• les plantes aromatiques (lavande, thym,sauge, hysope, tanaisie, camomille…)exercent une certaine protection desplantes voisines contre les insectes ravageurs(puceron…)• la valériane, l’ortie favorisent lesinsectes auxiliaires. Toutes les fleurssimples, riches en pollen et en nectar,attirent les butineurs et les auxiliairesdans le potager, notamment les plantesaromatiques et condimentaires (fenouil,aneth, ache…).Autres mesures• Fertiliser avec modération• Ne pas stresser les plantes lors de leurmise en place : praliner les racines,ombrer si nécessaire, bien arroser• Éviter de mouiller le feuillage desplantes fragiles lors de l’arrosage : tomate,laitue, pomme de terre, courgette, haricot• Couper rapidement les parties malades(feuilles de tomates atteintes par laTagètes au pied des tomates21


Ravageurs et maladiesLes arbres et arbustes fruitiersLes problèmes :De nombreux arbres et arbustes fruitiersmodernes sont sensibles aux maladies etaux ravageurs. Ils sont aussi très sensiblesaux mauvaises conditions de cultures, àla nature du sol et du climat et aux déséquilibresbiologiques.Les solutions :De bonnes conditions de culture• Exposition au soleil pour la plupart• Aérer la ramure et limiter le nombre debranches principales• Pailler le sol• Apporter un peu de compost avant depailler, limiter la fertilisation azotée• Apporter un peu de calcium.Des arbres fruitiers adaptés ausol et au climatLe pommier et le poirier apprécient lesterrains frais mais pas saturés d’eau, lecerisier redoute les sols mal drainés, lepêcher et l’abricotier aiment les sols drainéset les situations bien abritées.Choisir le porte-greffe et la variété enfonction de la nature du sol.Des variétés les moins sensiblesaux maladiesLes variétés anciennes du « pays » sontsouvent les plus résistantes. Mais depuispeu, apparaissent des variétés plus résistantesaux maladies, notamment pourles pommiers. Demander conseil auxpépiniéristes locaux spécialisés pourchoisir des variétés rustiques bien adaptéesà votre jardin.Une protection régulièreLa culture des arbres fruitiers demandeplus de doigté et de surveillance que celledes légumes. En plus de mesures citéesprécédemment, voici quelques traitementset solutions spécifiques :• purin de fougère aigle, dilué à 10% :2 traitements à 3 jours d’intervalle, contreles pucerons lanigères des pommiers• pose de pièges à phéromones pour capturerles insectes ravageurs (vers de lapomme et des noix, mouche de la cerise…).Ces captures alertent de leur présenceet diminuent le nombre de ravageursavant de traiter avec un insecticide• collier anti-insectes pour capturer lesvers de la pomme.23


L‘indispensable paillage24Les nombreux intérêts d’unpaillis organique• Évite de recourir aux désherbants chimiques: maintient la terre propre enlimitant fortement le développementdes herbes indésirables concurrentes• Protège des intempéries, évite le tassementet la formation d’une croûte ensurface lors des fortes pluies.• Constitue une source d’humus favorableà la fertilité du sol et à la vitalité desplantes. Favorise la vie biologique et letravail des vers de terre (les paillis plastiquesn’ont pas cet intérêt).• Limite le dessèchement en été : unpaillage vaut plusieurs arrosages.• Favorise la lutte biologique contre lesravageurs : les paillis organiques protègentles insectes utiles pendant l’hiver.• Au potager, maintient les légumespropres (courgettes, salades, fraises…)• Assure une protection des plantescontre le froid.• Permet de recycler une partie desdéchets du jardin et évite de les porter àla décheterie.Une mise en place aiséeLa terre doit être parfaitement débarrasséedes herbes indésirables avant depailler. En particulier des indésirablesvivaces telles que chardon, liseron, chiendent,parelle (rumex), qui passent facilementau travers.• Avant d’étaler le paillis, affiner et nivelerla terre : il sera plus régulier et doncplus efficace.• Pailler de préférence après des pluiesabondantes, ou bien arroser copieusementaprès avoir paillé.• Il est utile d’épandre du compost ensurface (1 kg/m2), avant d’installer lepaillis, de manière à recréer les conditionsde la nature (comme en forêt) etpour éviter une «faim d’azote 1 ». Le résultatest spectaculaire sur la croissance desplantes.• Pour les jeunes plantes vivaces, lesfraisiers et les jeunes légumes, le paillisorganique doit être installé au bonmoment après la plantation : ni trop tôt,pour ne pas risquer de les étouffer, nitrop tard, pour ne pas être gêné par desplantes trop développées. Ne pas troprecouvrir le collet des plantes. Attendreque la terre soit réchauffée.• Pour une haie ou des arbustes, la zonepaillée doit être au moins d’1m de large.Pailler sitôt la plantation.Le paillis en plastique :efficace mais trop artificielBien que très efficace pour supprimer lesherbes indésirables et pour accélérer lacroissance des plantes, le paillis en plastiquen’est pas souhaitable dans lesjardins car, contrairement aux paillisorganiques, il n’est pas dégradable etconstitue un écran permanent qui réduitl’activité des micro-organismes et l’apportd’humus.Au bout de quelques années, la terre setasse.Il est utile pour pailler une grande longueur(haie) ou des endroits d’accès difficile,mais doit être supprimé au bout de 3à 5 ans. Cela doit être prévu dès la plantationpour que les plantes soient assezjointives et couvrent le sol. Les feuillesmortes assureront le relais. Préférer pourles haies un paillis en feutre végétal sidisponible en jardinerie1 Faim d’azote : quand le paillis organique est pauvre en azote, les micro-organismes utilisent l’azote du solpour le décomposer en puisant dans les réserves du sol au détriment des besoins des plantes.


5 paillis organiques facilesà trouver1. Tontes de gazonElles se décomposent assez vite, ce qui lesdestine plutôt au paillis saisonnier decourte durée : autour des plantes bassesannuelles ou vivaces, des légumes de culturecourte, sous les jeunes haies. Pouréviter que l’herbe ne forme à la surfacedu sol un feutrage putride étanche(risques de maladies et de limaces) :• faire sécher les tontes pendant un jourou deux au soleil avant leur utilisation enpaillis• ne pas les épandre en couche tropépaisse : 5 cm maxi avec de l’herbe nonséchée, 10 cm avec de l’herbe bien sèche.N’utiliser que de la tonte exempte deplantes à graines.1.Paillis de tontes de gazon au potager2. Petits déchets du jardin broyés etcopeauxLa plupart des déchets un peu secs oufermes du jardin, tiges fanées, petitestailles de rosiers, feuilles sèches desvivaces (hémérocalle, montbrétia, fougères…)…peuventêtre réutilisés commepaillis une fois broyés avec une tondeuseà gazon (étalés sur la pelouse).Très efficaces pour les arbustes, lesrosiers, au potager, les petits fruits…Les copeaux réalisés par broyage desbranches forment un bon paillis pour lesarbustes, les haies, les rosiers, surtout lebroyat d’hiver sec.Le broyat des tailles de printemps estgorgé de sève et de sels minéraux(azote…) : il convient mieux pour le compostagemais peut servir de paillis aprèsquelques semaines de séchage en tas.Le broyat de thuyas et autres conifèrespossède une action herbicide forte etdurable.2.Paillis de tailles broyées à la tondeuse25


3. Feuilles mortesElles sont idéales pour pailler sous leshaies et les massifs arbustifs. Les petitesfeuilles (chêne…) et les grandes feuillesbroyées (à la tondeuse) conviennentaussi dans les massifs de vivaces.Pour éviter leur éparpillement par le ventou les oiseaux, conserver les branchesbasses des arbustes et étaler des écorcesde pin de gros calibre en bordure.4. PailleElle convient parfaitement pour lespaillis annuels, au pied des légumes, desarbres fruitiers, des fraisiers, des framboisiers,des arbustes, des jeunes haies,en couche de quelques centimètres.Idéale au potager.3.Paillis de feuilles mortes5. ÉcorcesLes écorces de feuillus épandues encouche d’au moins 5 cm, conviennentmieux que les écorces de pin pour lesarbustes fragiles (rosier) ou de terrainsneutres à calcaires.Les écorces de pin existent en différentscalibres selon l’usage et l’effet esthétiquerecherché. Les écorces les plus grossessont très efficaces sous les arbustes, enmassifs ou en haie. Elles sont moins grattéespar les oiseaux. Les petits calibrespermettent de pailler les fleurs vivaces etles fraisiers.Elles possèdent parfois un effet dépressifsur les arbustes du fait des essences aromatiqueset de la résine : à éviter sousles rosiers et les arbustes chétifs, exigeantsen azote ou en calcaire. Lesécorces de pin peuvent acidifier le sol, cequi est favorable aux plantes de terreacide (azalées, hydrangea…). Pour éviterce risque préjudiciable aux autresarbustes, apporter un peu de calcaire ensurface (dolomie, chaux magnésienne)au bout de quelques années.5.4.26Paillis de paille au potagerPaillis d’écorces dans un parterreAutres paillisPaillettes de lin ou de chanvre, coquillesde fèves de cacao, pouzzolane, ardoisepilée, poteries cassées...


Pour aller plus loinLa Maison de la consommation et de l’environnement (Mce)diffuse 5 autres livrets réalisés avec ses partenaires : « Pesticides, danger ! »,« Engrais et amendements : la fertilité au jardin », « Composter au jardin, c’est facile ! »,« Ces petits animaux qui aident le jardinier » et « Mauvaises herbes, on vous aime »au prix de 2,22 € en timbres pour un livret, port compris.48 bd Magenta - 35000 Rennes - tél : 02 99 30 35 50Le programme, les outils réalisés, les sources d’informations utilisées ainsi quedes dossiers d’information plus complets sont consultables sur notre site Internet :www.mce-info.org/<strong>pesticide</strong>sL’Ami des jardinsa réalisé deux hors séries avec Denis Pépin, auteur de ce livret, intitulés « <strong>Jardiner</strong> aunaturel » (6,86 € port compris) et « Les haies des jardins » (6,10 € port compris).tél : 0825 825 835Terre Vivante et les Editions de Terranéditent de nombreux ouvrages qui permettent d’aller plus loin sur les techniques écologiquesde jardinage et de compréhension de la nature (catalogue sur simple demande).Terre vivante - BP20 - 38710 Mens - tél : 04 76 34 80 80. www.terrevivante.orget Editions de Terran - 31160 Sengouagnet - tél : 05 61 88 81 08www.cuisine-sauvage.comLa Maison des CPN (Connaître et protéger la nature)diffuse de nombreux livrets dont « Créer des refuges à insectes » (5 €)et « Jardin sauvage » (9,95 €). 08240 Boult-aux-Bois - tél : 03 24 30 21 90.www.fcpn.orgLa Ligue de la protection des oiseaux (LPO)coordonne l’opération « Créer des refuges LPO » pour apprendre à accueillir lesoiseaux dans son jardin. Corderie royale - BP 263 - 17305 Rochefort cedextél : 05 46 82 12 34 - www.lpo.frLes acteurs associatifs du réseau « Du jardin dans tous ses états »ont mis en place un site Internet d’information surles expérimentations menées autour du jardin :www.jardinons.com27


illustration : Gérard Louis Gautier © - photos : toutes les photos sont de Denis Pépin, sauf n°3 de Bernard Chaubet, et n°1-2-6-17 MCE/Eau & rivières de Bretagne. Tous droits réservés.Ce Guide a été réalisé par :Denis Pépin : auteur (1 er prix du Concours national despotagers de France, conférencier,spécialiste du jardinage <strong>sans</strong> <strong>pesticide</strong>s)La Maison de la consommationet de l’environnement (Mce) : coordination, suivi éditorialavec les associations du groupe " <strong>pesticide</strong>s " :Bretagne vivante-SEPNB, Ciele, Eau & rivières de Bretagne,Adéic, CGL, UFC Que choisir, UFCS.dans le cadre du programme " Eau et <strong>pesticide</strong>s,effets sur la santé et l’environnement " mené par :la Mce et les associations du groupe " <strong>pesticide</strong>s ",le Ciele, le clé, Eau & rivières de Bretagne, Jardiniers deFrance, la Ville de Rennes et Rennes Métropole.Diffusion :Mce - 48 bd Magenta - 35 000 Rennes - tél : 02 99 30 35 50Eau & rivières de Bretagne / CRIRpour les départements 22, 29 et 5622810 Belle Isle en Terre - tél : 02 96 43 08 39Jardiniers de France pour ses adhérents - 03 27 46 37 50publication <strong>sans</strong> but lucratif - 2 ème édition mars 2006 - imprimé sur papier 100% recycléPrix de vente : 1 €

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