les Amish - le site du Val d'Argent

Découvrir le patrimoine amish du Val d’ArgentDiscrets, et vivant à l’écart de la société, les Amish du Val d’Argent ont résidédans des fermes de montagne, à la Petite Lièpvre, à la côte d’Echery, ou encoreà Mongoutte (ne se visitent pas). Découvrez l’héritage amish à travers desconférences et expositions de quilts traditionnels, organisées chaque année lorsdu Carrefour européen du Patchwork à la mi-septembre.Laissez vous conter le Val d’Argent, Pays d’art et d’histoire …… en compagnie d’un guide-conférencier agréé par le Ministère de la Culture.Le guide vous accueille. Il connaît toutes les facettes du Val d’Argent et vousdonne les clés de lecture pour comprendre l’échelle d’un paysage, l’histoire dupays au fil de ses villes et villages. Le guide est à votre écoute. N’hésitez pas àlui poser vos questions.Villes et Pays d’art et d’histoireLe pays du Val d’ArgentLe service animation du patrimoineRenseignements, réservationsAnimation du Patrimoinepatrimoine@valdargent.comwww.valdargent.comOffice de Tourisme du Val d’Argent86, rue Wilson68160 Sainte-Marie-aux-MinesTél : +33 (0) 3 89 58 80 50Fax : +33 (0) 3 89 58 80 49tourisme@valdargent.comRejoignez-nous sur Facebook !coordonne les initiatives du Val d’Argent, Pays d’art et d’histoire. Il proposetoute l’année des animations pour les habitants de la vallée de Ste-Marie-aux-Mines et pour les scolaires. Il se tient à votre disposition pour tout projet.Si vous êtes en groupele Val d’Argent vous propose des visites toute l’année sur réservation.Des brochures conçues à votre attention vous sont envoyées à votredemande.Le Val d’Argent appartient au réseau national des Villes et Pays d’art etd’histoirele ministère de la Culture et de la Communication, direction de l’Architectureet du Patrimoine, attribue l’appellation Villes et Pays d’art et d’histoire auxcollectivités locales qui animent leur patrimoine. Il garantit la compétence desguides-conférenciers et des animateurs du patrimoine et la qualité de leursactions. Des vestiges antiques à l’architecture du XX e siècle, les villes et paysmettent en scène le patrimoine dans sa diversité. Aujourd’hui un réseau de167 villes et pays vous offre un savoir-faire sur toute la France.A proximité,la Région de Guebwiller bénéficie de l’appellation Pays d’art et d’histoire etMulhouse de l’appellation Ville d’art et d’histoire.Crédits photographiques :José Antenat, Alain Kauffmann, Jacques Légeret,Bibliothèque SIC / Médiathèque du Val d’Argent,Archives municipales de Sainte-Marie-aux-Mines« C’est parce que je t’aime et que je veux t’être utile,mon bon Sainte-Marie, que je me suis mis à releverdans ces matériaux toutes les traditions, tous lesusages qui te concernent »Adolphe Lesslin / 1 8 5 2laissez-vous conterles AmishRédaction : Animation du Patrimoine - CCVAConception graphique : Service communication - CCVAConception‐diffusion culturelle : LM communiquerImpression : Imserson

Origines du mouvement anabaptisteIssue du groupe des anabaptistes, la communauté Amish est néeà Sainte-Marie-aux-Mines en 1693. Après avoir émigré aux Etats-Unis, cette communauté a donné ses lettres de noblesse à l’art duquilt, que le Val d’Argent célèbre à l’occasion de son CarrefourEuropéen du Patchwork annuel.Portrait de Menno SimonsLe mouvement anabaptiste se développe àpartir de 1525 dans l’espace alémanique etaux Pays-Bas autour de Menno Simons, deThomas Münzer, et de Jean de Leyde. Lesanabaptistes sont appelés ainsi parce qu’ilssont baptisés à l’adolescence et non pasà la naissance. Ils prônent une vie frugaleet refusent toute forme de violence. Jugésectaire au 16e siècle dans le Saint Empiregermanique, le mouvement anabaptiste estnéanmoins toléré dans certains cantonssuisses protestants (Berne, Zurich). Mais dèsla fin du 16e siècle, la position des autoritéscantonales se radicalise et les anabaptistes quirefusent de se convertir au protestantismesont expulsés des cantons.L’immigration anabaptiste vers le Val d’ArgentQuilt Amish traditionnelDu début du 17e siècle jusqu’à 1670, denombreux anabaptistes émigrent vers l’Alsace,et trouvent refuge pour certains d’entre euxdans le Val d’Argent. A l’époque, le territoireest divisé en deux moitiés distinctes, l’unelorraine, l’autre alsacienne. Le côté alsaciencompte deux communautés réformées et uneluthérienne, en raison de la conversion desseigneurs de Ribeaupierre au protestantisme.Peu à peu, les anabaptistes s’intègrent à la viepublique et paroissiale locale.Jacob Amann et la naissance du mouvement AmishUn couple d’anabaptistes vers 1830Vers 1693, un nouveau groupe d’anabaptistesarrive à Sainte-Marie-aux-Mines, conduit parle patriarche Jacob Amann. A son arrivée, ilreproche à ses coreligionnaires déjà présentsde compromission avec les protestantslocaux, et de s’éloigner de la doctrineanabaptiste. Il constate par exemple que,malgré leur refus de porter les armes, certainsanabaptistes participent à la milice civile ousurveillent les récoltes en armes. En 1693,c’est le schisme : une soixantaine de famillesdeviennent partisans de Jacob Amman.Appelée Amish, la nouvelle communautéobéit aux préceptes de l’ « Ordnung », unensemble très détaillé de règles de vie strictes,dont :- le refus de porter les armes- la pratique du dialecte bernois- le port de vêtements simples et sans boutons- l’acceptation d’une vie communautaire, ensacrifiant toute ambition personnelle.L’entrée dans la communauté se fait par lebaptême, et marque dès lors l’acceptation devivre selon les règles de l’Ordnung.Des agriculteurs de montagneLes Amish s’installent sur les hauteurs du Vald’Argent, pour rester à l’écart de la société(principe de la Meidung ou de « l’évitement »).Vivant de l’agriculture et du travail du bois,ils introduisent des méthodes de cultureefficaces. Dans un rapport du début du 18esiècle, ils sont décrits comme des fermierscapables « de mettre en culture les terresstériles et arides [et de les convertir en]terres labourables et plus beaux pâturagesde la province ». Les Amish sont égalementéleveurs de bovins, dont ils sélectionnent lesraces pour obtenir de meilleurs rendementspour leurs laiteries. Autour de leurs fermes,ils créent des prairies artificielles pour y fairepaître les troupeaux.Laiterie du HaïcotL’expulsion et la dispersion des anabaptistes (1712)Église de la paroisse Saint Louis à Sainte-Marieaux-Mines.État originel du bâtimentCes réussites agricoles suscitent cependantles jalousies des catholiques de Sainte-MarieAlsace. Leur chef de file, le curé Laforet,dénonce l’accaparement des terres et tentede convertir plusieurs anabaptistes aucatholicisme. Successeur des Ribeaupierre, lePrince de Deux-Ponts Birkenfeld ordonnel’arrêt de ces conversions forcées. Maisl’un de ses conseillers, Pierre Waldner deFreundstein, fait remonter l’affaire jusqu’àla cour de Louis XIV. En 1712, il obtientun édit royal ordonnant l’expulsion de tousles anabaptistes du royaume de France, luipermettant ainsi de racheter leurs terres à basprix. Les anabaptistes du Val d’Argent sontremplacés par de nouveaux fermiers venusdes vallées voisines, mais qui n’obtiennent pasd’aussi bons rendements agricoles.Après l’expulsion de 1712, les Amish trouventrefuge dans les principautés autonomesvoisines, telles que la principauté de Salmou le Comté de Montbéliard. Louis XV lestolère à nouveau dans le Royaume de France,et certaines familles reviennent s’installeren Val d’Argent. Cependant, les guerresnapoléoniennes et la conscription obligatoireaccélèrent l’émigration anabaptiste vers lesEtats-Unis, où une communauté Amish s’estétablie en Pennsylvanie dès 1737. Là, lesAmish ont donné leurs lettres de noblesse àl’art du patchwork, par la confection de quiltstraditionnels aux formes géométriques.Un retour inattendu en 1993En 1693, une délégation Amish américaines’est rendue à Sainte-Marie-aux-Mines pourcommémorer le 300e anniversaire de lanaissance du mouvement. A cette occasion,une exposition de patchworks Amish futorganisée au temple de Sainte-Marie-aux-Mines. De cette initiative est né le Carrefoureuropéen du Patchwork. Cette manifestationdraine chaque année plus de 20 000 visiteurs,venus admirer près d’un millier de quilts etde patchwork provenant du monde entier.