AGRICULTURE
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RÉSUMÉAugmenter la productivité du secteur agricole et améliorer les débouchésde l’agriculture…Si l’on veut dynamiser une économie agricole, il faut avant tout améliorer laproductivité du secteur et accroître l’accès aux marchés. Les gains de productivitédépendront de l’existence de dispositifs favorables aux producteurs ruraux, qui leurpermettent notamment d’exploiter de façon plus efficiente et durable les ressources misesà leur disposition comme un accès sûr et équitable aux ressources en terres et en eau, auxzones de parcours, aux pêches et aux forêts. Il est tout aussi important de mettre en placedes services financiers spécifiques qui leur permettront d’acheter les intrants etéquipements indispensables pour accroître la productivité de la terre et du travail et selancer dans des activités rémunératrices. Ces gains de productivité seront par ailleursfonction de l’accès à l’information et aux évolutions technologiques résultant d’uneapproche pluridisciplinaire axée sur la demande. Quant à l’accès aux marchés, il supposeune amélioration des conditions physiques d’accès et une baisse des coûts de transaction,lesquelles passent en particulier par l’édification judicieuse d’infrastructures etl’amélioration des services de transport. Le soutien apporté aux associations deproducteurs renforcera leurs capacités à s’engager sur des marchés dominés par unsecteur agroalimentaire de plus en plus puissant et un secteur de la distribution moderne(chaînes internationales de supermarchés, par exemple).Promouvoir la diversification des activités rémunératrices…La diversification des activités rémunératrices dépend avant tout des liens entreéconomies rurales agricoles et non agricoles. Un secteur agricole prospère porté par uneproductivité en hausse influera sur le développement de l’économie rurale, ainsi que sur lasécurité salariale et alimentaire. Traditionnellement, la politique agricole privilégiel’augmentation de la production, négligeant l’investissement dans les entreprisesintervenant en aval de la récolte, de même que dans les actifs non agricoles susceptiblesd’accroître l’éventail des activités rurales rémunératrices, tout en considérant commesocialement indésirables les stratégies d’exode envisagées par les ménages ruraux. Pourinverser cette tendance, il serait judicieux que les pouvoirs publics et leurs partenairesextérieurs prennent la juste mesure du marché du travail et de la structure des fluxmigratoires et en tiennent compte pour élaborer leurs politiques nationales; mettre enplace de véritables marchés fonciers permettant aux individus d’accéder à de nouvellesformes d’activité économique; encourager l’esprit d’entreprise; et adapter à ces nouvellesactivités de subsistance les investissements affectés aux infrastructures, à l’éducation etaux services de santé.Réduire les risques et les vulnérabilités…Les ménages pauvres dont les moyens de subsistance dépendent de la productionagricole sont confrontés à de nombreux chocs et contraintes, dont certains peuvent avoirdes conséquences catastrophiques. Le niveau de risque auquel doivent faire face les rurauxpauvres a en effet progressé, tant en raison de la plus grande exposition au marchéimputable à la mondialisation qu’au retrait de l’État concernant la fourniture directe deservices tels que ceux assurés par les offices nationaux de commercialisation, lessubventions et le contrôle des prix. Les chocs internes, comme la pandémie de VIH/sida,ont encore aggravé la situation de nombreux ménages pauvres. Une politique agricolepro-pauvres doit donc impérativement privilégier la réduction des niveaux de risque14VERS UNE CROISSANCE PRO-PAUVRES : L’<strong>AGRICULTURE</strong> – © OCDE 2006