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AGRICULTURE

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2. ACCROÎTRE LA PRODUCTIVITÉ ET AMÉLIORER L’ACCÈS AUX MARCHÉSInscrire la contribution de l’agriculture à la croissance pro-pauvres dansle nouveau contexteLes gains de productivité et l’accès aux marchés dans le secteur agricole sont deséléments essentiels pour une économie agricole plus robuste et une croissance pro-pauvres.Toutefois, avant d’entreprendre des efforts pour accroître la productivité du secteur etélargir l’accès aux marchés, il faut reconnaître que les difficultés auxquelles les ménagesruraux sont confrontés aujourd’hui sont fort différentes de celles que connaissaient lesproducteurs de la Révolution verte qui, il n’y a pas plus de deux ou trois décennies, ontenregistré des gains rapides et durables. Bon nombre des producteurs les plus pauvresd’aujourd’hui vivent dans des régions moins favorisées ou vulnérables, dont le potentielagricole est compromis par la dégradation de la base de ressources naturelles et limité parl’attention insuffisante portée aux besoins en infrastructure.En Afrique subsaharienne, où se trouvent beaucoup des ménages ruraux les plus pauvres,il n’y a pas de système dominant de production alimentaire, mais plutôt une multitude desystèmes divers qui servent de moyen de subsistance aux communautés agricoles. Ladémographie de ces communautés rurales et de bien d’autres évolue aussi rapidement du faitque l’agriculture se féminise de plus en plus par suite des migrations et des effets du HIV/sida.De nombreux producteurs n’ont pas accès aux principaux intrants et services, notamment lecrédit et les services de vulgarisation. De plus, beaucoup de petits producteurs affrontentmaintenant des marchés où les exigences en matière de qualité et sécurité des denréesalimentaires sont beaucoup plus élevées et où la concurrence est faussée par les subventionsagricoles des pays de l’OCDE et les obstacles au commerce des pays en développement.Dans beaucoup de pays pauvres, surtout en Afrique, il existe malgré tout un excellentpotentiel de croissance pour les petits producteurs dans le secteur des denréesalimentaires de première nécessité (céréales, racines et tubercules et produitstraditionnels de l’élevage). Pour l’Afrique dans son ensemble, la consommation de cesproduits alimentaires absorbe la majeure partie de la production agricole et il est prévuqu’elle doublera d’ici à 2015, ce qui accroîtra encore la demande de 50 milliards de dollars(aux prix de 1996-2000). De surcroît, avec une commercialisation et une urbanisationgrandissantes, une partie importante de cette demande additionnelle donnera lieu à destransactions sur le marché et pas simplement à une consommation accrue des ménages.Aucun autre marché agricole n’offre un potentiel de croissance à cette échelle pour lesinnombrables pauvres ruraux d’Afrique. Beaucoup de petits producteurs pourraient doublerou tripler leur revenu s’ils pouvaient profiter d’une part importante de cette expansion dumarché. Des simulations réalisées à l’aide de modèles appliquées à l’ensemble de l’économiepour l’International Food Policy Research Institute confirment cette conjecture. Pour l’Éthiopie(pays pauvre et déficitaire en denrées alimentaires), le moyen le plus rapide de réduire lapauvreté d’ici à 2015 est d’améliorer la productivité dans les cultures de première nécessité.Cette stratégie donnera de meilleurs résultats qu’une stratégie fondée sur l’augmentation dela production de produits de valeur élevée (Hazell, 2004). Pour recueillir une part équitable decette croissance des cultures d’aliments de base, en particulier en Afrique, il faut que lespetits producteurs deviennent plus compétitifs, surtout par rapport aux importations à bonmarché de denrées alimentaires en provenance de l’étranger.Dans de nombreux pays à revenu moyen et élevé d’Asie et d’Amérique latine, lesdébouchés commerciaux des aliments de base sont plus limités, la croissance de la demandeétant liée davantage à celle des aliments pour animaux ou des possibilités d’exportation qu’àVERS UNE CROISSANCE PRO-PAUVRES : L’<strong>AGRICULTURE</strong> – © OCDE 200635

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