AGRICULTURE
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2. ACCROÎTRE LA PRODUCTIVITÉ ET AMÉLIORER L’ACCÈS AUX MARCHÉSla consommation humaine intérieure. Dans ces cas, les petits producteurs doivent d’urgencediversifier leur production vers des produits de plus haute valeur, pour lesquels lesperspectives d’évolution de la demande sont meilleures. La difficulté est de rendre pro-pauvrescette « nouvelle » agriculture de valeur élevée. Si l’on laisse les forces du marché agir seules,les principaux bénéficiaires de cette nouvelle agriculture seront essentiellement les grosproducteurs commerciaux et ceux qui sont bien reliés aux réseaux routiers et aux marchés.Dans leur majorité, les petits producteurs resteront à la traîne. Heureusement, il est tout àfait possible de guider la nouvelle agriculture de valeur élevée de sorte que les petitsproducteurs et même les régions les plus reculées puissent y prendre part.L’influence dans la société, tant au sein des organisations officielles qu’au sein desassociations villageoises informelles, est différente pour les hommes et pour les femmes.Il faut donc que la politique mise en œuvre prête attention à l’accès et à la participation desfemmes aux réseaux, aux organismes de commercialisation et aux administrations, tantformels qu’informels – ainsi qu’à la formation des femmes producteurs et chefsd’entreprise de façon qu’elles apprennent à connaître les nouvelles structureséconomiques et les systèmes de commercialisation et qu’elles s’y adaptent.Accroître la productivité du secteur agricoleLe potentiel productif de l’agriculture est très varié et dépend de la dotation enressources naturelles, de la situation géographique, des liens avec le reste de l’économie etdes dimensions sociales de la population. Cependant, l’échec général des efforts déployésau cours de ces dernières décennies en vue d’atteindre des taux soutenus de productivitédans le secteur agricole et d’obtenir la croissance pro-pauvres correspondante, surtout enAfrique subsaharienne, est imputable à des politiques inappropriées, à des institutions età des services inadaptés, à l’absence d’investissement dans une infrastructure adéquate, età l’absence d’investissement dans le développement du capital humain, social et natureldont les ménages agricoles ont besoin pour améliorer leur productivité.Les pouvoirs publics doivent opérer des choix dans l’affectation de ressources pour lesoutien à l’agriculture. Beaucoup d’arguments militent en faveur de l’octroi d’un soutien enpriorité aux producteurs et aux entreprises des mondes ruraux 2 et 3, où le stade dedéveloppement économique d’un pays et la disponibilité et le coût relatif de la main-d’œuvrefont que le soutien public aura un effet plus marqué sur la pauvreté (encadré 2.1). Pour les payspauvres, l’attractivité des petites unités de production par rapport aux exploitations plusimportantes réside dans leur efficience économique, car elles sont en mesure de créerdavantage d’emplois productifs, de réduire la pauvreté rurale, de soutenir une économie ruraleplus dynamique et d’aider à restreindre la migration des zones rurales vers les zones urbaines.Le fait que la grande majorité des ménages ruraux pauvres a très peu de possibilitésd’accéder aux nouvelles connaissances sur des pratiques meilleures, de les analyser et deles utiliser fait obstacle à l’accroissement de la productivité. Les services d’étude, dedéveloppement et d’information qui tentent de remédier à cette contrainte ont été affaiblispar des années de pénurie de ressources financières et par le fait que les institutions n’ontpas répondu de façon pertinente aux besoins des exploitants agricoles, surtout ceux desmondes ruraux 2 et 3 [IFAD (International Fund for Agricultural Development), 2004]. Lesproducteurs qui n’ont pas la possibilité de s’informer par eux-mêmes n’ont donc pas accèsà l’information et aux technologies qui leur permettraient d’adopter de meilleuresstratégies de production et d’augmenter le revenu et le bien-être de leur ménage.36VERS UNE CROISSANCE PRO-PAUVRES : L’<strong>AGRICULTURE</strong> – © OCDE 2006