AGRICULTURE

2. ACCROÎTRE LA PRODUCTIVITÉ ET AMÉLIORER L’ACCÈS AUX MARCHÉSconsistant à recourir à des organisations non gouvernementales et locales pour lafourniture d’une assistance ciblée aux pauvres, et il peut être fait appel à des entreprisesprivées pour construire et entretenir des écoles, des centres de santé, des routes et d’autreséléments d’infrastructure. La passation de contrats peut être une solution très efficace parrapport à son coût et peut offrir de meilleures possibilités de participation des populationset des collectivités locales. Les types de partenariat souhaitables varieront selon lessecteurs et les fonctions, offrant beaucoup plus de possibilités de diversifier lesarrangements en matière de fourniture pour les services d’éducation et de santé que pourles routes rurales et la réglementation du marché.Organiser les petits producteurs pour la commercialisationLes petits producteurs ont toujours été désavantagés sur le marché et, dans certainspays, ce désavantage s’aggrave. Ces producteurs ne traitent généralement que de petitsvolumes, ils ont souvent des produits de qualité variable ou inférieure à la norme à vendreet ils ne disposent pas d’informations relatives au marché ni de liens avec des acheteursdans la chaîne de commercialisation. Ces inefficiences peuvent toutes être compenséesfacilement par les avantages que présentent les petites unités de production du point devue de l’efficience.Beaucoup de petits producteurs doivent aussi maintenant affronter des marchés deplus en plus intégrés et axés sur le consommateur, où seuls comptent la qualité et le prix.Dans les nouvelles chaînes de valeur mondiales qui se développent rapidement, le secteurprivé apparaît comme un acteur majeur dans la mise en relation des gros producteurscommerciaux avec les marchés (agriculture contractuelle et supermarchés), mais ils’intéresse moins aux petits producteurs à titre individuel et est moins à même de traiteravec eux. Ces derniers devront s’organiser pour surmonter ces problèmes et exploiter lesnouvelles possibilités qu’offrent ces changements, faute de quoi ils risquent de perdre leuraccès aux marchés (Vorley et Fox, 2004).Nombreux sont ceux qui pensent maintenant que la meilleure façon d’améliorerl’accès aux marchés pour les petits producteurs est de les regrouper au sein de fédérationsbien structurées, capables de défendre leurs intérêts dans toutes sortes de négociationsportant sur la stratégie et les programmes et de faire en sorte que les services nécessairessoient disponibles. À la différence des anciennes coopératives d’État, généralementdiscréditées en raison de leur manque d’efficacité et de leur coût élevé, les nouvellesorganisations de producteurs doivent être volontaires, économiquement viables,financièrement autonomes, autogérées, transparentes et attentives aux besoins de leursmembres. Les fonctions de ces associations doivent notamment consister à établir dessystèmes d’information et des connexions avec les marchés nationaux et mondiaux,élaborer des pratiques de bonne gouvernance et mettre en place une infrastructurepermettant de relier les petits exploitants aux systèmes de financement et de fournitured’intrants. Ces associations peuvent aussi jouer un rôle dans l’établissement de nouvellesformes d’assurance de la production, protégeant les producteurs contre les « fluctuations »de prix et développant de nouvelles formes de partenariats publics et privés.VERS UNE CROISSANCE PRO-PAUVRES : L’AGRICULTURE – © OCDE 200647