AGRICULTURE
AGRICULTURE
AGRICULTURE
- No tags were found...
Create successful ePaper yourself
Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.
2. ACCROÎTRE LA PRODUCTIVITÉ ET AMÉLIORER L’ACCÈS AUX MARCHÉSLes nouveaux cadres stratégiques et juridiques doivent en priorité assurer l’accès despauvres à des actifs tels que les terres et les ressources en eau – pour tous les producteursruraux, y compris ceux qui ont besoin de diversifier leurs activités hors du secteur agricoleet de quitter les zones rurales – développer des technologies de gestion des ressourcesnaturelles et des cadres administratifs et renforcer les institutions qui facilitent les droitsde propriété informels. Les associations qui s’occupent de l’utilisation des terres, de lagestion de l’eau, de l’irrigation ou de l’exploitation des forêts peuvent travailler avec lesautorités gouvernementales afin de superviser la gestion des ressources naturelles.Au cours de la décennie passée, de nombreux pays ont promulgué des textesnovateurs en matière de droit foncier et ont engagé des réformes institutionnelles afin derenforcer la sécurité des droits d’occupation des terres et d’en faciliter le transfert entre lesutilisateurs. Des pays aussi divers que le Brésil, le Guatemala, le Honduras, l’Inde, leMexique et l’Afrique du Sud ont commencé de mettre en œuvre des programmes en vued’étendre, de compléter ou de parachever les efforts de réforme foncière entrepris dans lepassé. Il est maintenant reconnu que, faute de prêter l’attention requise à l’inégalitéfoncière, elle risque de s’aggraver et de provoquer des conflits beaucoup plus importants.Dans bien des contextes, de l’Afghanistan à la Colombie, au Timor oriental et au Soudan,les questions foncières apparaissent comme des éléments centraux pour un règlementpacifique des conflits. Des efforts similaires sont en cours afin d’améliorer les lois et lessystèmes régissant l’utilisation de l’eau et d’en renforcer l’application.Le fait que les ménages agricoles dans leur grande majorité sont mal placés pouraccéder aux connaissances nouvelles sur les pratiques améliorées, les analyser et lesutiliser limite les possibilités d’accroissement de la productivité. L’action des pouvoirspublics peut renforcer les liens entre les chercheurs et la vulgarisation, permettre laparticipation des producteurs à la fixation des besoins et des priorités de la recherche etrehausser la capacité des ménages d’adopter et d’adapter les pratiques appropriées quiaméliorent la productivité. L’on peut faire appel à un mélange de services de vulgarisationdu secteur public, des ONG et du secteur privé pour mieux répondre aux besoins desménages ruraux.Le soutien aux organisations de producteurs est aussi important, en particulier pour lafourniture de services centrés sur le client, l’amélioration de la qualité et de la rapidité dela production et la mise en relation des petits producteurs avec l’industrie de latransformation alimentaire, les supermarchés et les autres débouchés agroalimentaires.Renforcer ces organisations peut aussi aider grandement à soutenir et à renforcer ledéveloppement local et la décentralisation.L’optique hommes-femmesLes femmes sont nettement désavantagées du point de vue de l’accroissement de leurproductivité et de l’amélioration de leur accès aux marchés. Plusieurs études montrent lesdifficultés d’accès des femmes aux ressources nécessaires pour répondre aux signaux dumarché. Des droits fonciers garantis sont peut-être l’élément le plus important pour lesinterventions proposées ici. En outre, les femmes entrent généralement sur le marché dutravail à des conditions inférieures et consacrent leur temps limité à des activités qui sontfaciles d’accès et peu lucratives.Il existe maintenant une grande masse de données prouvant que l’inégalité hommesfemmeslimite la croissance économique tant directement qu’indirectement, en AfriqueVERS UNE CROISSANCE PRO-PAUVRES : L’<strong>AGRICULTURE</strong> – © OCDE 200649