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AGRICULTURE

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2. ACCROÎTRE LA PRODUCTIVITÉ ET AMÉLIORER L’ACCÈS AUX MARCHÉSGros plan sur l’Afrique subsaharienneRehausser la productivité du secteur agricole et accroître les débouchés de marchéPour la plupart des pays d’Afrique subsaharienne, l’expansion agricole offremanifestement le moyen le plus prometteur d’assurer une croissance pro-pauvres. Lecontinent dispose de ressources naturelles en abondance, et l’agriculture est le principalmoyen de subsistance pour 60 pour cent de la population, proportion bien plus forte qu’en Asieet en Amérique latine. Par ailleurs, la place des femmes dans la production est aussi nettementplus importante en Afrique subsaharienne que sur aucun autre continent. L’urbanisation y estrapide et, d’ici à 2020, près de la moitié de la population africaine vivra dans les zones urbaines(Rosegrant et autres, 2001). Les producteurs et les chefs d’entreprise africains disposent doncd’importantes possibilités nouvelles de diversification vers l’agro-industrie, le commerce degros de denrées alimentaires et les produits à plus haute valeur ajoutée.Il ne faut cependant pas oublier que l’effort doit rester axé sur la productiond’aliments de première nécessité. La plupart des Africains pauvres qui dépendent del’agriculture sont enfermés dans ce type de production à faible rendement et à risque élevé,notamment la culture du maïs et du manioc. Pour faire reculer la pauvreté, une stratégiede croissance pro-pauvres doit mettre l’accent sur l’élévation de la productivité du travailet des terres pour ces cultures, tout en reconnaissant la dynamique qu’entraîne uneproduction accrue pour les marchés locaux, régionaux et nationaux.La croissance agricole en Afrique subsaharienne a été décevante ces trente dernièresannées. Depuis 1990, l’offre de denrées alimentaires par habitant y a décru de 3 pour cent,en contraste marqué avec une progression de plus de 30 pour cent en Asie et de 20 pourcent en Amérique latine.Plusieurs facteurs expliquent les médiocres résultats de l’Afrique au cours desdernières décennies. Des politiques inappropriées, des institutions faibles et uneinfrastructure insuffisante en sont les principales causes, ainsi que l’épidémie de VIH/sidaet la dégradation des termes de l’échange. L’accroissement de la production a résultéprincipalement d’une extension des superficies cultivées et non d’une augmentation desrendements, ce qui n’est guère surprenant compte tenu du très faible taux d’utilisationd’engrais et de la très faible proportion de terres irriguées.Si l’on veut que l’agriculture serve de principal moteur de la croissance pro-pauvres enAfrique subsaharienne, il faut réorienter radicalement les politiques et les pratiquesactuelles, et adopter notamment une stratégie privilégiant l’égalité hommes-femmes – etenvisager cet effort sur le long terme. L’accroissement de la productivité du secteur etl’élargissement des débouchés de marché seront les deux axes de cet effort. Il faut doncprivilégier des choix technologiques qui puissent faire une différence pour la productivité,tant des terres que du travail, et des politiques et des programmes qui améliorent l’accèsaux marchés et abaissent les coûts de transaction.VERS UNE CROISSANCE PRO-PAUVRES : L’<strong>AGRICULTURE</strong> – © OCDE 200651

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