Patrick BOURDY nous a expliqué, avec le talent que nous lui connaissons, commentL’Hoplia, cet insecte bien connu par les naturalistes de la Maison de Loire, relie cette maisonde culture au patrimoine ligérien. L’Hoplia symbolisé par cette belle œuvre contemporaine del’artiste, lui aussi montlouisien, Lionel Tonda, caractérise nos regards identitaires.Au sein de l’univers urbain qui reconstruit le centre-ville et lui donne une densité issue ellemême<strong>du</strong> bourg ancien, ces aménagements font grandir notre ville. Le jardin public agrémentele quartier et permet d’intro<strong>du</strong>ire plus qu’un souffle de ver<strong>du</strong>re là où la minéralité desbâtiments et des infrastructures s’imposent.La ville dans sa multiplicité usuelle, Mesdames et Messieurs, <strong>Montlouis</strong> <strong>sur</strong> Loire, assumeson slogan de ville à la campagne, et revendique d’être reconnue comme ville culturelle. Il estvrai, nous avons beaucoup exploré, au long de toutes ces années dans les domaines de laconnaissance, de l’ouverture aux autres et des pratiques culturelles.Il me revient de remercier et féliciter, tant la Région que le Département.Vous ne nous avez jamais manqués: le Festival de Jazz, Jazz en Touraine,mais aussi depuis 4 ans Everysing que nous co-réalisons avec le CEPRAVOI, le FestivalManga, Manga <strong>sur</strong> Loire. J’insiste <strong>sur</strong> les saisons culturelles qui se succèdent depuis ¼ desiècle et mettent à la disposition de tous les publics, le théâtre dans ses multiples répertoires,les concerts ouverts à tous les vents musicaux, sans oublier les anciennes RencontresMusicales de l’Est Tourangeau, identifiant de notre territoire, qui ont largement contribué à ladiffusion des musiques classiques.Depuis toujours, les enfants de <strong>Montlouis</strong> bénéficient d’une é<strong>du</strong>cation musicale et noussommes fiers que l’Ecole de Musique, aujourd’hui compétence de la Communauté deCommunes de l’Est Tourangeau, forme tant d’excellents musiciens et <strong>sur</strong>tout permette à desjeunes et des moins jeunes d’accéder au plaisir de l’expression musicale.Bien enten<strong>du</strong>, le livre n’a jamais été absent de nos préoccupations, l’ancienne bibliothèquemunicipale remplissait sa mission de service public, avec 2 bibliothécaires <strong>sur</strong> 250 m2.Aujourd’hui, dans la Médiathèque, cette équipe sera renforcée par 4 autres collègues, <strong>sur</strong> une<strong>sur</strong>face quatre fois plus importante, puisque la médiathèque occupe 1013 m2.Il fallait bouger.Construire une médiathèque n’est pas une décision prise à la légère. Elle a mûri pourtant au fildes ans, mais il fallait créer d’autres équipements pour structurer la ville, d’autres nécessitésaussi. Par ailleurs, nous posions plusieurs conditions : un lieu accessible, ouvert et qui ne soitpas anodin, afin que ce nouvel équipement joue pleinement son rôle. Cela fut acté dans lemandat précédent.Les premières évaluations s’engagèrent dans une commission extra-municipale. Le projet futinscrit au programme municipal en 2007.Après mars 2008, nous nous engagions avec nos partenaires, la DRAC livres et le service adhoc<strong>du</strong> Conseil Général. Une fois, les premières ébauches tra<strong>du</strong>ites, les volontés exprimées,les choix éclairés, nous sommes passés naturellement à la consultation des architectes, aprèsavoir vérifié l’incidence de ce projet <strong>sur</strong> les finances de la ville.Ce fut là un point décisif. Je sais qu’il fit enrager certains, mais il fallait optimiser au mieuxnotre futur investissement, avant de nous lancer. Il y a des certitudes qui rendent le décideurplus serein.Puis vint la dernière réunion <strong>du</strong> jury, celle qui devait arbitrer entre trois projets originaux.Nous nous étions donnés comme objectif de veiller à une parfaite intégration dans ladéfinition <strong>du</strong> quartier à venir.Presque à l’unanimité le choix s’est arrêté <strong>sur</strong> le programme BBC proposé par le cabinetCarré d’Arche, représenté par Monsieur Olivier AUDEBERT, architecte. La maîtrised’ouvrage déléguée a été confiée à la Société d’Equipement de la Touraine, notre prestatairepour l’aménagement <strong>du</strong> quartier.Le chantier s’est déroulé dans les meilleures conditions qui soient, merci aux entreprises, àl’architecte et à celui qui a exercé le suivi constant <strong>du</strong> projet, Pascal Gomes de la SET. (absentpour raisons familiales)
Toutes ses étapes essentielles aboutissent cet après-midi à nous réunir Monsieur le Préfet,Messieurs les Présidents. La visite est faite et chacun peut avoir ses appréciations, c’est biennormal. Sans retenue, j’exprime ma satisfaction, celle de l’équipe municipale, et j’espère cellede nos concitoyens.Nos agents semblent heureux et je suis satisfait de les voir s’approprier le lieu, pour mieux lerestituer.J’ai expliqué, précédemment, combien nous nous sommes mobilisés <strong>sur</strong> les financements et lanécessité des subventions croisées. Celles-ci, vous le savez, ne seront pas supprimées par le1er volet de la loi de décentralisation, puisque les compétences générales seront rétablies.Patrick Bourdy, Martine Salmon, Pierre Dourthe, Laurent Sallet, l’ancien DGS, Claire Levy,actuelle DGS, les services financiers de la ville, tous se sont engagés dans ce combat. Je veuxles remercier, comme je remercie l’Etat par la DRAC centre, le Conseil régional et son outilde proximité le Pays Loire Touraine, le Conseil général d’avoir contribué avec nous à cetteconstruction. Il fallait donner <strong>du</strong> sens à notre volonté, nous y sommes parvenus avec vous.Le ProjetMontant total travaux/aménagements/livres 2 725 000 €SubventionsEtat 755 000 €Conseil Régional 510 000 €Conseil Général 240 000 €CCET 200 000 €Restant à charge de la ville : 1 020 000 €Cette Médiathèque est un outil évolutif ancré dans notre terroir, dans ce que nous sommes.S’iI nous a semblé naturel de la lier symboliquement et artistiquement à la Loire, nous luiavons donné une connotation locale plus affirmée encore avec le vin (AOC <strong>Montlouis</strong> <strong>sur</strong>Loire) et le Jazz.Le vin, outre sa participation à notre identité, il est un bien culturel national que l’on doitvaloriser. E<strong>du</strong>quer pour ne pas abuser, et ne plus l’assimiler aux dérèglements si souventdénoncés à juste titre. Il doit participer à l’é<strong>du</strong>cation et je souhaite voir le Syndicat des vinss’impliquer dans cette maison sous les formes qui lui paraîtront utiles.Le Jazz, personne ici ne s’en étonnera, tant il joue un rôle identitaire dans l’évolutionculturelle de la ville. L’idée de faire de notre médiathèque un pôle riche de toutes lesexpressions de cette musique nous a traversé l’esprit. Je me réjouis de l’attention touteparticulière de Monsieur le Directeur de la DRAC (M. <strong>Jean</strong>-Claude VAN DAM). Celle-cipourrait se tra<strong>du</strong>ire par un conventionnement avec l’Etat, une reconnaissance formidable,alors que nous abordons la 27ème édition <strong>du</strong> festival, en septembre prochain.La Loire, le Jazz et le Vin. La Médiathèque Stéphane Hessel s’enrichira de ces thématiquespar le livre, les ressources numériques, les divers médias, les expositions et de bien d’autresapports et supports culturels, des plus classiques aux plus expérimentaux.Ultime étape, le conseil municipal a adopté unanimement le nom de celui qui " inspira lajeunesse d'Europe et même au-delà, quand il lança à la face des fatalistes, des résignés ou desfrileux, son slogan, 'Indignez-vous !'", comme l’a si justement rappelé le Président de la