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L'intervention en petite enfance : pour une éducation ... - acelf

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L’interv<strong>en</strong>tion <strong>en</strong> <strong>petite</strong> <strong>en</strong>fance : <strong>pour</strong> <strong>une</strong> éducation développem<strong>en</strong>taleInspirés par ce qui précède, nous considérons que l’<strong>en</strong>forcem<strong>en</strong>t est un processusde développem<strong>en</strong>t qui vise à maximiser le pot<strong>en</strong>tiel de la Personne, à la fois par<strong>une</strong> reconnaissance de son expertise individuelle et par l’appropriation par celle-cide l’expertise des autres. Il <strong>en</strong>traîne <strong>une</strong> augm<strong>en</strong>tation des croyances d’auto-efficacitéet du pot<strong>en</strong>tiel d’action de la Personne ou <strong>en</strong>core de la communauté. L’<strong>en</strong>forcem<strong>en</strong>témerge du développem<strong>en</strong>t des connaissances et du partage de connaissances <strong>en</strong>tredes Personnes ayant des préoccupations semblables, que ces Personnes fass<strong>en</strong>t partieou non d’<strong>une</strong> même communauté locale. En d’autres mots, partager les mêmesintérêts, par exemple, le développem<strong>en</strong>t de l’<strong>en</strong>fant, ne se limite pas à l’appart<strong>en</strong>anceà <strong>une</strong> même culture.Implications <strong>pour</strong> l’interv<strong>en</strong>ante éducativeDepuis <strong>une</strong> tr<strong>en</strong>taine d’années, au Québec, est apparu bon nombre de programmesd’interv<strong>en</strong>tion précoce. Ces programmes, souv<strong>en</strong>t le fruit d’<strong>une</strong> traductionou d’<strong>une</strong> adaptation de programmes américains t<strong>en</strong>t<strong>en</strong>t, la plupart du temps, decombler les déficits constatés ou appréh<strong>en</strong>dés des Personnes, qu’ils s’agiss<strong>en</strong>t despar<strong>en</strong>ts, des éducatrices ou des <strong>en</strong>fants (Bouchard, 1989). Or, selon nous, <strong>une</strong> interv<strong>en</strong>tionc<strong>en</strong>trée sur l’<strong>en</strong>forcem<strong>en</strong>t fait appel, <strong>pour</strong> être <strong>en</strong> parfaite harmonie avecnotre définition et notre position métathéorique, à un niveau qui s’inscrit dans uncadre de valorisation du développem<strong>en</strong>t de la Personne, c’est-à-dire d’interv<strong>en</strong>tionéducative.Mettre l’acc<strong>en</strong>t sur la valorisation du développem<strong>en</strong>t de la PersonneLe concept de valorisation se distingue à plusieurs égards des approches curativeset prév<strong>en</strong>tives. Premièrem<strong>en</strong>t, les approches curatives et prév<strong>en</strong>tives, justifiéespar l’id<strong>en</strong>tification d’un problème, assum<strong>en</strong>t que l’expert est extérieur au système.La Personne y est vue, dans tous les cas, comme plus ou moins adaptée à son <strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>tet le jugem<strong>en</strong>t de l’expert est basé sur l’écart à la norme, selon l’un oul’autre des critères arbitraires choisis. L’interv<strong>en</strong>tion, souv<strong>en</strong>t <strong>une</strong> propositionunique, sinon dans la prescription comportem<strong>en</strong>tale du moins dans la linéarité dutrajet développem<strong>en</strong>tal att<strong>en</strong>du, vise la correction d’un problème id<strong>en</strong>tifié à partird’un écart à un prototype comportem<strong>en</strong>tal humain, toujours défini <strong>en</strong> fonction de lanorme, qui sert d’objectif ou de modèle à reproduire. La Personne demeure alors relativem<strong>en</strong>tdép<strong>en</strong>dante du « savoir » de l’expert et t<strong>en</strong>te, tant bi<strong>en</strong> que mal, des’adapter au monde « de ceux qui sav<strong>en</strong>t » (Freire, 1974). Dans cette perspective, lasource première des connaissances se trouve dans les recherches sur l’inadaptationou <strong>en</strong>core, dans les études épidémiologiques.Donc, malgré la reconnaissance des dim<strong>en</strong>sions sociales et contextuelles desproblématiques d’adaptation humaine, les programmes vis<strong>en</strong>t habituellem<strong>en</strong>t <strong>une</strong>réduction de la marginalité des personnes ciblées, impliquant <strong>une</strong> remise <strong>en</strong> questionminimale du système social local. De ce point de vue, tout le poids du changem<strong>en</strong>trepose presque <strong>en</strong>tièrem<strong>en</strong>t sur la Personne qui, dans la plupart des cas, et ce,volume XXXIII:2, automne 200534www.<strong>acelf</strong>.ca

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