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Plan stratégique du Plaidoyer pour la Trypanosomiase Africaine ...

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Vers un continent exempt de <strong>la</strong> <strong>Trypanosomiase</strong>TABLE DES MATIÈRESACRONYMES............................................................................................. V1. RÉSUMÉ ............................................................................................... 12. CONTEXTE............................................................................................ 4<strong>Trypanosomiase</strong> humaine africaine ……………………………………………………….…………..4<strong>Trypanosomiase</strong> animale africaine…………………………………….………………………..………5Vecteurs de <strong>la</strong> trypanosomiase…………………………………………………………………….……..6Diagnostic dans le cadre de <strong>la</strong> surveil<strong>la</strong>nce et lutte contre La ma<strong>la</strong>die <strong>du</strong>sommeil ............................................................................................7Impact socioéconomique et sur le comportement de <strong>la</strong> THA …………..……………….8Médicaments <strong>pour</strong> <strong>la</strong> ma<strong>la</strong>die de sommeil ……………………………………...…….……….. 9Lutte contre <strong>la</strong> trypanosomiase animale …………………………………………………..……..10Aperçu <strong>du</strong> programme des diagnostics de <strong>la</strong> THA de FIND ..…………………...…….10Aperçu de l’initiative PATTEC……………………………………..….………………………….……..11Aperçu <strong>du</strong> progrmme de L’OMS sur <strong>la</strong> THA..………………………………………………..123. ANALYSE - SWOT............................................................................ .…144. VISION, MISSION ET MERITES ............................................................ 185. BUT ................................................................................................. 196. OBJECTIFS STRATÉGIQUES ………………………………………………………………..……..207. RÉSULTAT ……………………………………………..…………………………………………….……..218. SUIVI ET ÉVALUATION ....................................................................... 359. PARTENAIRES/PARTIES PRENANTES POUR UN RENFORCEMENT DUPLAIDOYER........................................................................................ 36RÉFÉRENCES …………….. .......................................................................... 38ANNEXE: STRATÉGIES SUGGÉRÉES POUR POUR UN RENFORCEMENTPLAIDOYER ....................................................................................... 39<strong>P<strong>la</strong>n</strong> Stratégique de lutte Contre <strong>la</strong> TAiv


Vers un continent exempt de <strong>la</strong> <strong>Trypanosomiase</strong>ACRONYMESCDFDALYDFMOLCRFINDMSMTNOCOMSONGOUAPAPATTECPSSWAPSWOTTATAATBTHATISVIH/SIDAFonds de développement communautaireAnnées de vie ajustées sur l’incapacitéEflornithineLiquide céphalo-rachidienFondation <strong>pour</strong> l’innovation en matière de nouveauxdiagnosticsMinistères de <strong>la</strong> SantéMa<strong>la</strong>dies tropicales négligéesOrganisations communautairesOrganisation mondiale de <strong>la</strong> santéOrganisations non gouvernementalesOrganisation de l'Unité africaineProtocole d'accordCampagne panafricaine d'éradication de <strong>la</strong> mouche Tsé-tséet de <strong>la</strong> trypanosomiase<strong>P<strong>la</strong>n</strong> stratégiqueApproches à l’échelle de l’ensemble <strong>du</strong> secteurForces, faiblesses, opportunités et menaces<strong>Trypanosomiase</strong> africaine<strong>Trypanosomiase</strong> animale africaineTuberculose<strong>Trypanosomiase</strong> humaine africaineTechnique de l’insecte stérileVirus de l'Immunodéficience Humaine /SyndromeImmunitaire-Déficitaire Acquis<strong>P<strong>la</strong>n</strong> Stratégique de lutte Contre <strong>la</strong> TAv


Vers un continent exempt de <strong>la</strong> <strong>Trypanosomiase</strong>1. RÉSUMÉLa trypanosomiase humaine africaine (THA) ou ma<strong>la</strong>die <strong>du</strong> sommeil est unezoonose négligée qui infecte les communautés rurales et pauvres qui viventdans les régions infestées par <strong>la</strong> mouche tsé-tsé en Afrique. La trypanosomoseanimale africaine (TAA) affecte le bétail chez lequel elle entraîne une baisse de<strong>la</strong> pro<strong>du</strong>ctivité ou <strong>la</strong> mort, et fait perdre des moyens de subsistance : les pertesannuelles <strong>pour</strong> le secteur agricole ont été estimées à plus de 5 milliards dedol<strong>la</strong>rs E-U (Budd, 1999). La trypanosomiase (THA) est un problème majeur desanté publique, avec 100% de mortalité <strong>pour</strong> les cas non traités. Lespopu<strong>la</strong>tions infectées ont un accès limité au diagnostic. Les critères et l'efficacitéde <strong>la</strong> gestion des cas sont variables.La THA est endémique dans 36 pays africains, y compris des pays les moinsdéveloppés au monde. Elle sévit dans des foyers, al<strong>la</strong>nt <strong>du</strong> niveau d’un vil<strong>la</strong>ge àcelui d’une région entière, et a tendance à réapparaître sporadiquement. Lanature localisée de <strong>la</strong> ma<strong>la</strong>die empêche <strong>la</strong> THA d'attirer l’attention nationalerequise <strong>pour</strong> l’allocation des ressources nécessaires <strong>pour</strong> le diagnostic et <strong>la</strong> luttecontre cette ma<strong>la</strong>die. Dans les pays endémiques, <strong>la</strong> situation est aggravée par lemanque de prise de conscience <strong>pour</strong> des actions <strong>du</strong>rables tant au niveaunational que communautaire, par opposition au VIH/SIDA <strong>pour</strong> lequel unecampagne concertée a donné des résultats considérables en attirant l’intérêtglobal et national.Lorsqu’il y a déc<strong>la</strong>ration de cas de THA, <strong>la</strong> plupart des gouvernements sontincapables de répondre promptement parce que (a) les ministères chargés de <strong>la</strong>santé ne disposent pas d'allocation budgétaire spécifique <strong>pour</strong> <strong>la</strong> lutte contre <strong>la</strong>THA ou (b) parce que les responsables chargés de l’allocation des ressources<strong>pour</strong> <strong>la</strong> lutte contre <strong>la</strong> ma<strong>la</strong>die ne comprennent pas l'ampleur ou les implications<strong>du</strong> problème. Cette situation ne fait que s’aggraver à cause <strong>du</strong> manque de kitsde diagnostic commerciaux dans les zones rurales affectées.La décision de se <strong>la</strong>ncer dans <strong>la</strong> campagne panafricaine d’éradication de <strong>la</strong>mouche Tsé-tsé et de <strong>la</strong> trypanosomiase (PATTEC) a suscité une volontépolitique qui a contribué considérablement aux progrès enregistrés dans <strong>la</strong> luttecontre <strong>la</strong> trypanosomiase aujourd'hui. De nombreux pays endémiquesn’accordent toujours pas <strong>la</strong> priorité nécessaire à <strong>la</strong> THA dans leurs programmes<strong>du</strong> secteur de <strong>la</strong> Santé, en particulier dans <strong>la</strong> façon de faire à l’échelle del’ensemble <strong>du</strong> secteur (SWAP). L'intérêt et les efforts renouvelés en vued’éradiquer <strong>la</strong> trypanosomiase ont provoqué de nouvelles requêtes re<strong>la</strong>tives auxinformations sur l'épidémiologie de <strong>la</strong> THA et <strong>la</strong> nécessité de mettre à jour leplus souvent possible, les données disponibles sur <strong>la</strong> distribution et le fardeaude <strong>la</strong> ma<strong>la</strong>die, <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion cible <strong>pour</strong> les diagnostics et les traitements, <strong>pour</strong>développer une stratégie d'accès globale à ces instruments de gestion.En accord avec <strong>la</strong> vision de <strong>la</strong> PATTEC d’avoir un continent africain libéré descontraintes de <strong>la</strong> trypanosomiase, FIND s’est associée à l'UA-PATTEC dans lecadre d’un projet de trois ans, afin d’intensifier les activités de p<strong>la</strong>idoyer <strong>pour</strong> <strong>la</strong>lutte contre <strong>la</strong> trypanosomiase africaine (TA). Cette association vise à :1<strong>P<strong>la</strong>n</strong> Stratégique de lutte Contre <strong>la</strong> TA


Vers un continent exempt de <strong>la</strong> <strong>Trypanosomiase</strong>• Exhorter les gouvernements des pays endémiques à accorder <strong>la</strong> priorité à<strong>la</strong> surveil<strong>la</strong>nce et à <strong>la</strong> lutte contre <strong>la</strong> TA en lui assurant une allocationbudgétaire appropriée• Créer les conditions nécessaires <strong>pour</strong> une intro<strong>du</strong>ction <strong>du</strong>rable desnouveaux outils de diagnostics dans les secteurs publics des paysendémiques.• Améliorer <strong>la</strong> prise de conscience de <strong>la</strong> communauté sur <strong>la</strong> ma<strong>la</strong>die.Objectifs stratégiques1. Organiser une campagne intense <strong>pour</strong> améliorer <strong>la</strong> prise deconscience sur <strong>la</strong> THA aux niveaux locaux, nationaux,régionaux et internationaux.2. Définir une feuille de route <strong>pour</strong> le p<strong>la</strong>idoyer qui aide lespays endémiques à é<strong>la</strong>borer des politiques et stratégiesnationales <strong>pour</strong> l’élimination de <strong>la</strong> TA dans le cadre desprogrammes nationaux de lutte contre les ma<strong>la</strong>dies ;3. Exhorter les gouvernements, partenaires endéveloppement et autres parties prenantes à affecter plusde ressources à l’élimination de <strong>la</strong> TA ;4. Renforcer <strong>la</strong> mise en réseau et les partenariats dans lecadre de <strong>la</strong> col<strong>la</strong>boration et <strong>du</strong> p<strong>la</strong>idoyer entre les partiesprenantes.Les principaux résultats de ce p<strong>la</strong>n stratégique sont:• Faire concorder les informations actuelles sur <strong>la</strong> TA.• Coordonner et mettre en conformité <strong>la</strong> lutte contre <strong>la</strong> TA.• Augmenter l'indice de suspicion de <strong>la</strong> THA chez les agents de santé.• Améliorer les infrastructures sanitaires.• Améliorer le diagnostic et <strong>la</strong> surveil<strong>la</strong>nce de <strong>la</strong> THA.• Renforcer <strong>la</strong> sensibilisation et l’appropriation des problèmes liés à <strong>la</strong> TAaux niveaux locaux, nationaux, régionaux et internationaux.• E<strong>la</strong>borer des propositions de col<strong>la</strong>boration entre les gouvernements despays endémiques et les partenaires au développement.• E<strong>la</strong>borer des p<strong>la</strong>ns <strong>pour</strong> <strong>la</strong> mise en conformité des politiques nationalesdans le cadre d’interventions contre <strong>la</strong> THA dans les pays endémiques.<strong>P<strong>la</strong>n</strong> Stratégique de lutte Contre <strong>la</strong> TA2


Vers un continent exempt de <strong>la</strong> <strong>Trypanosomiase</strong>Les activités à réaliser sont: 1) Création d’un partenariat <strong>pour</strong> <strong>la</strong> mobilisationdes Gouvernements et Communautés dans les zones endémiques; 2)Organisation d’ateliers <strong>pour</strong> les parties prenantes ; 3) Préparation dedocumentaires et de réunions <strong>pour</strong> les médias ; 4) Organisation de réunionssous-régionales ; 5) Organisation de formations ;6) Développement, pro<strong>du</strong>ctionet diffusion de <strong>la</strong> documentation <strong>pour</strong> le p<strong>la</strong>idoyer.La phase I <strong>du</strong> p<strong>la</strong>n stratégique commencera dans huit pays: l’Ango<strong>la</strong>, <strong>la</strong>République Démocratique <strong>du</strong> Congo (RDC), le Soudan, l’Ouganda, <strong>la</strong> Côted’Ivoire, <strong>la</strong> Guinée, le Nigeria et <strong>la</strong> Tanzanie.Si les activités qui ont été décrites dans ce p<strong>la</strong>n stratégique sont correctementmises en œuvre, il est possible d’augmenter le nombre de personnes soussurveil<strong>la</strong>nce et par conséquent le nombre de cas de <strong>la</strong> THA qui seront détectés.Les données pro<strong>du</strong>ites seront utilisées par <strong>la</strong> fondation FIND et ses partenaires<strong>pour</strong> développer un p<strong>la</strong>n global fiable d'accès aux diagnostics de <strong>la</strong> THA. Le p<strong>la</strong>nsera adapté à chaque situation afin d’assurer un accès <strong>du</strong>rable au diagnostic de<strong>la</strong> THA, une meilleure gestion de <strong>la</strong> ma<strong>la</strong>die et si possible son éradication.<strong>P<strong>la</strong>n</strong> Stratégique de lutte Contre <strong>la</strong> TA3


Vers un continent exempt de <strong>la</strong> <strong>Trypanosomiase</strong>2. CONTEXTE<strong>Trypanosomiase</strong> humaine africaineLa trypanosomiase humaine africaine (THA) ou <strong>la</strong> ma<strong>la</strong>die <strong>du</strong> sommeil (MS) est<strong>du</strong>e aux trypanosomes, qui sont transmis par les mouches tsé-tsé ou glossines.La ma<strong>la</strong>die apparaît sous deux formes : une forme chronique<strong>du</strong>e à Trypanosoma brucei gambiense qui est présente enAfrique Centrale et de l’Ouest et une forme aiguë, <strong>du</strong>e àTrypanosoma brucei rhodesiense en Afrique de l’Est et Australe.La forme chronique peut <strong>du</strong>rer des années mais <strong>la</strong> forme aiguëne <strong>du</strong>re que quelques semaines. En l’absence de traitement,elles sont constamment mortelles. L'épidémiologie de <strong>la</strong> THAest complexe. Le cycle de transmission de <strong>la</strong> THA à T. b.rhodesiense varie selon les interactions entre les personnes, lesglossines, les trypanosomes, les animaux domestiques etsauvages. Par contre dans le cas de <strong>la</strong> THA à T. b. gambiense, le cycle c<strong>la</strong>ssiquede transmission homme – mouche- homme se pro<strong>du</strong>it tant dans des situationsendémiques qu’épidémiques. Les indivi<strong>du</strong>s infectés par T. b gambiense, qui nesont pas diagnostiqués en raison d’une surveil<strong>la</strong>nce déficiente et/ou à cause del’incapacité des outils de diagnostic actuels de dépister des faibles niveauxd’infection, servent de réservoirs/ hôtes. Cependant, là aussi, le rôle d’un hôteanimal dans l’épidémiologie de <strong>la</strong> ma<strong>la</strong>die <strong>du</strong> sommeil à T. b. gambiense a étéétabli.La ma<strong>la</strong>die <strong>du</strong> sommeil est l’une des ma<strong>la</strong>diestropicales négligées (MTN) qui réapparait. Ellesévit dans 36 pays de l’Afrique Sub-saharienne(ASS), dans les zones de distribution de <strong>la</strong>mouche tsé-tsé ou <strong>la</strong> ceinture de <strong>la</strong> mouchetsé-tsé. Selon le DALY, qui est <strong>la</strong> mesured’impact sociétal formée par l’addition <strong>du</strong>nombre d’années potentielles de vie per<strong>du</strong>es àcause d’une mort prématurée et <strong>du</strong> nombred’années pro<strong>du</strong>ctives per<strong>du</strong>es à cause d’unhandicap (OMS), <strong>la</strong> THA est responsable de 1.5million DALY en 2002. Avec ce DALY, elle sec<strong>la</strong>sse dans une échelle basse des ma<strong>la</strong>diesinfectieuses en Afrique, mais elle est considéréetout de même parmi les ma<strong>la</strong>dies parasitairesprioritaires : en comparaison, le DALY <strong>du</strong> paludisme est estimé à 46,4 millions,ceux de <strong>la</strong> fi<strong>la</strong>riose lymphatique à 4,6 millions, de <strong>la</strong> leishmaniose à 1,49millions, de <strong>la</strong> bilharziose à 1,9 millions, de l’onchocercose à 0,4 millions et de <strong>la</strong>Ma<strong>la</strong>die de Chagas à 0,5 millions (OMS, 2004). Plus de 60 millions depersonnes, qui vivent dans environ 250 foyers, sont exposées au risque decontracter <strong>la</strong> ma<strong>la</strong>die. Selon une estimation de l’OMS en 2000, entre 50 et 60millions de personnes en Afrique sont exposées à <strong>la</strong> ma<strong>la</strong>die alors qu'environ<strong>P<strong>la</strong>n</strong> Stratégique de lutte Contre <strong>la</strong> TA4


Vers un continent exempt de <strong>la</strong> <strong>Trypanosomiase</strong>300 000 sont infectées. Le nombre de cas dépistés et traités est estimé à 27000 personnes. C’est une sous-estimation évidente à cause des difficultés <strong>pour</strong>dépister <strong>la</strong> THA et de l'isolement des régions touchées par <strong>la</strong> ma<strong>la</strong>die (OMS,2002). Grâce à l’amélioration et l’augmentation des personnes sous surveil<strong>la</strong>nce,le nombre de cas répertorié en 2005 était ramené à 16 378 (Simarro et al,2008). Le taux de mortalité des cas non traités est de 100%. Cette réalité,associée au caractère local de <strong>la</strong> ma<strong>la</strong>die, montre que les DALY évitées parinfection traitée ou empêchée sont très élevées. En conséquence, <strong>la</strong> lutte contrecette ma<strong>la</strong>die dans les zones à risque est très économique parce que <strong>la</strong> valeur<strong>du</strong> DALY baisse en dessous <strong>du</strong> seuil de 25 dol<strong>la</strong>rs E-U.Au début <strong>du</strong> 20 ième siècle, d’importantes épidémies de THA ont dévasté degrandes régions <strong>du</strong> continent africain. Avant les indépendances au cours desannées 60, grâce à des campagnes de lutte historiques, les puissancescoloniales ont pu ré<strong>du</strong>ire avec succès <strong>la</strong> prévalence de <strong>la</strong> ma<strong>la</strong>die à un tauxinferieur à 0,1% dans les pays d’endémie. Cependant, peu aprèsl'indépendance, les gouvernements des pays affectés n’ont pas pu <strong>pour</strong>suivreces programmes de lutte contre <strong>la</strong> THA, à cause <strong>du</strong> manque ou <strong>du</strong>détournement des ressources <strong>pour</strong> d'autres problèmes plus urgents de santé. Ledémantèlement des équipes mobiles spécialisées et <strong>la</strong> détérioration desinstal<strong>la</strong>tions sanitaires dans de nombreux pays, à cause de guerres et deconflits, ont eu <strong>pour</strong> conséquence une réapparition spectacu<strong>la</strong>ire de <strong>la</strong> ma<strong>la</strong>die.Les zones de distribution de <strong>la</strong> ma<strong>la</strong>die correspondent à celles où il ya desconflits en Afrique subsaharienne.L'impact socioéconomique de <strong>la</strong> ma<strong>la</strong>die <strong>du</strong> sommeil est sous-estimé. Pendantles épidémies, d’importantes proportions des membres des communautésperdent leur vie et subissent d’énormes souffrances. La ma<strong>la</strong>die a été unecause majeure de <strong>la</strong> dépopu<strong>la</strong>tion de vastes régions en Afrique. La crainteassociée à <strong>la</strong> THA a entraîné l'abandon des terres fertiles et par conséquent, <strong>la</strong>ma<strong>la</strong>die constitue une entrave au développement.Plusieurs pays affectés ont des économies basées sur l’agriculture et lesemployés dans les p<strong>la</strong>ntations de cacao et de café risquent de contracter <strong>la</strong>ma<strong>la</strong>die, ce qui ré<strong>du</strong>it <strong>la</strong> main-d'œuvre parce que les personnes ma<strong>la</strong>des quisont à l'hôpital <strong>pour</strong> une longue <strong>du</strong>rée ne sont pas à mesure de travailler(Kuzoe, 2001 ; OMS, 1998). Cette situation est renforcée par le fait que <strong>la</strong>ma<strong>la</strong>die touche <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion a<strong>du</strong>lte et active. Une surveil<strong>la</strong>nce médicalerégulière, associée à un dépistage correct des cas ainsi qu’un traitementadéquat, et dans le cas échéant <strong>la</strong> lutte contre les mouches tsé-tsé est <strong>la</strong>stratégie de lutte contre <strong>la</strong> ma<strong>la</strong>die. L'expérience a prouvé que là où <strong>la</strong> lutte aété interrompue, <strong>pour</strong> diverses raisons, il y aura tôt ou tard une réapparition de<strong>la</strong> ma<strong>la</strong>die.<strong>Trypanosomiase</strong> animale africaineLa trypanosomiase animale africaine (TAA), également connue sous le nom deNagana lorsqu’elle infecte les bovins est un problème majeur <strong>pour</strong> <strong>la</strong> pro<strong>du</strong>ctionanimale qui entrave le développement économique et <strong>la</strong> colonisation des terres<strong>P<strong>la</strong>n</strong> Stratégique de lutte Contre <strong>la</strong> TA5


Vers un continent exempt de <strong>la</strong> <strong>Trypanosomiase</strong>en Afrique tropicale (Swallow, 2000). Les pertes directes <strong>du</strong>es à <strong>la</strong> TAA sontestimées à 1,3 milliard de dol<strong>la</strong>rs E-U par an. Budd (1999) a rapporté que lespertes totales de <strong>la</strong> pro<strong>du</strong>ction agricole sont estimées à 5 milliards de dol<strong>la</strong>rsEU. La trypanosomiase animale est associée à des conséquences économiquesmassives, telles que <strong>la</strong> perte <strong>du</strong> bétail, <strong>la</strong> ré<strong>du</strong>ction de <strong>la</strong> pro<strong>du</strong>ctivité chez lebétail (<strong>la</strong>it, viande et traction animale), <strong>la</strong> baisse de <strong>la</strong> fécondité et de <strong>la</strong>pro<strong>du</strong>ction à cause des avortements et des faibles taux de vê<strong>la</strong>ge, ainsi que lescoûts élevés <strong>du</strong> traitement.En outre, certains animaux servent d’hôtes et par conséquent jouent un rôleimportant dans le maintien de l'endémicité et <strong>la</strong> réapparition des épidémies de<strong>la</strong> ma<strong>la</strong>die <strong>du</strong> sommeil chez l'homme. Dans le cas de <strong>la</strong> ma<strong>la</strong>die à T. b.rhodesiense, un certain nombre d’animaux hôtes, sauvages et domestiques, ontété identifiés et quelques épidémies furent maîtrisées en traitant les bovins.Bien que des infections de T.b. gambiense aient été rapportées chez lesanimaux domestiques, porcs, chiens, moutons et bovins, et chez les animauxsauvages, le rôle de l’animal-hôte dans l’épidémiologie de <strong>la</strong> ma<strong>la</strong>die <strong>du</strong>sommeil à T.b. gambiense demeure méconnu. Un autre groupe importantd’hôtes, dans l’épidémiologie de <strong>la</strong> THA à T. b. gambiense, sont les humains -porteurs. Ces porteurs sont des indivi<strong>du</strong>s infectés qui n’ont pas été dépistés enraison d’une surveil<strong>la</strong>nce défail<strong>la</strong>nte et/ou des limites des outils de diagnosticdisponibles <strong>pour</strong> détecter des faibles niveaux d’infections <strong>du</strong>es auxtrypanosomes.Vecteurs de <strong>la</strong> trypanosomiaseLes mouches tsé-tsé dépendent <strong>du</strong> sang <strong>pour</strong> leuralimentation. Les différentes espèces de glossines ont despréférences diverses <strong>pour</strong> <strong>la</strong> source de leur repas sanguin.Certaines espèces, anthropophiles, préfèrent en particulier lesang humain et sont donc des vecteurs importants de <strong>la</strong>ma<strong>la</strong>die chez l’homme. Les glossines mâles et femelles sonthématophages et sont donc vecteurs des parasites. Ladistribution de <strong>la</strong> trypanosomiase africaine est liée à <strong>la</strong> variétéde son vecteur, <strong>la</strong> mouche tsé-tsé. En raison des délimitations climatiques de <strong>la</strong>mouche tsé-tsé, <strong>la</strong> ma<strong>la</strong>die se trouve entre <strong>la</strong> 14 ème Latitude Nord et <strong>la</strong> 29 ièmeLatitude Sud, en Afrique uniquement. Il existe 29 espèces et sous-espèces demouches tsé-tsé qui sont divisées en trois groupes ayant une écologique et descomportements très différents. Le groupe Morsitans se trouve principalementdans des régions boisées de <strong>la</strong> savane à travers l'Afrique subsaharienne. Ilcomprend d’importants vecteurs de <strong>la</strong> trypanosomiase animale entre autres G.pallidipes, G. morsitans, G. longipennis et G. austeni. Le groupe Palpaliscomprend des espèces qu’on trouve principalement dans les régions boiséesprès des rivières en Afrique Centrale et de l’Ouest. Dans ce groupe, on trouveles vecteurs de <strong>la</strong> ma<strong>la</strong>die <strong>du</strong> sommeil tels que G. fuscipes et G. palpalis. Legroupe Fusca est majoritairement localisé dans les forêts humides. Quelquesespèces (G. brevipalpis) ont été impliquées en tant que vecteurs de <strong>la</strong>trypanosomiase animale (Torr et al, 2007).<strong>P<strong>la</strong>n</strong> Stratégique de lutte Contre <strong>la</strong> TA6


Vers un continent exempt de <strong>la</strong> <strong>Trypanosomiase</strong>Les mouches tsé-tsé se développent de manière considérable à destempératures humides de 25-26 0 C. Leurs sitesde repro<strong>du</strong>ction en Afrique de l'est sont lesp<strong>la</strong>ges de sable asséchées, l’ombre sous <strong>la</strong>végétation dense, les débris de feuilles dans lesforêts ou sous les haies des espèces de <strong>la</strong>ntanaou d'euphorbe. En Afrique Centrale et l’Ouest, <strong>la</strong>THA est transmise par des espèces riveraines <strong>du</strong>groupe palpalis.Ces espèces de glossines senourrissent de préférence de sang humain, dansles cas où les contacts homme -mouche sontélevés aux points de collecte de l'eau, debaignade et aux points de traversée des rivières. L’homme reste le réservoir <strong>du</strong>parasites <strong>pour</strong> les espèces riveraines de glossines bien que les animauxsauvages/ domestiques jouent un rôle mineur dans certains foyers. Par contreen Afrique de l'Est, T.b rhodesiense est transmis par G. fuscipes fuscipes et lesbovins sont les principaux réservoirs (Mbu<strong>la</strong>mberi, 2001).Un nombre important d’outils a été utilisé <strong>pour</strong> <strong>la</strong>lutte contre les glossines au cours des vingtdernières années, entre autres le déboisement <strong>pour</strong>détruire les lieux ombragés où les mouches tsé-tsése reposent et déposent leurs <strong>la</strong>rves ainsi que <strong>la</strong>destruction de <strong>la</strong> faune sauvage en vue d’éliminer leréservoir et <strong>la</strong> source de sang infesté des parasitesde <strong>la</strong> THA. Ces méthodes ne sont plus utilisées. Lapulvérisation d’insecticides au sol a aussi été utiliséemais elle n’est plus recommandée à cause de seseffets nuisibles sur l’environnement. La pulvérisation aérienne séquentielle(SAT), les pièges, les écrans, les animaux traités à l’insecticide et <strong>la</strong> techniquede l’insecte stérile (TIS), ont été aussi utilisées dans <strong>la</strong> lutte contre lesglossines.Le diagnostic dans de le cadre de <strong>la</strong> surveil<strong>la</strong>nce et luttecontre <strong>la</strong> ma<strong>la</strong>die <strong>du</strong> sommeilLe diagnostic et le traitement précoces de <strong>la</strong> trypanosomiase africaine sontcruciaux, car le traitement <strong>du</strong> dernier stade de <strong>la</strong> ma<strong>la</strong>die est lié à une mortalitéélevée. En outre, le traitement opportun interrompt le cycle de transmission <strong>du</strong>parasite. Il convient de noter que le diagnostic et le traitement précoces ne sontpas faciles dans de nombreuses zones ruralesde l'Afrique où les symptômes de <strong>la</strong> THA sontfacilement confon<strong>du</strong>s avec ceux d'autresma<strong>la</strong>dies fréquentes telles que le paludisme et<strong>la</strong> grippe (Jordan, 1986).Le diagnostic de <strong>la</strong> THA nécessite <strong>la</strong>confirmation de <strong>la</strong> présence des parasites dansle sang, le liquide lymphatique ou le liquide<strong>P<strong>la</strong>n</strong> Stratégique de lutte Contre <strong>la</strong> TA7


Vers un continent exempt de <strong>la</strong> <strong>Trypanosomiase</strong>céphalorachidien. Il est <strong>pour</strong>tant difficile de faire le diagnostic de <strong>la</strong> ma<strong>la</strong>die trèstôt à cause de l’absence de signes cliniques spécifiques au premier stade et <strong>du</strong>manque de sensibilité des techniques parasitologiques disponibles. Cettesituation est aggravée par l'éloignement des zones endémiques, qui sont dotéesdes infrastructures défectueuses ainsi que de systèmes de santé déficients et/ouinexistants.Le diagnostic de THA est suivi de <strong>la</strong> détermination systématique <strong>du</strong> stade de <strong>la</strong>ma<strong>la</strong>die par un examen parasitologique et biologique <strong>du</strong> liquide céphalorachidien(LCR) obtenu par ponction lombaire, procé<strong>du</strong>re douloureusedifficilement acceptée par les patients.Etant donné qu’il est difficile de reconnaître les premiers stades de <strong>la</strong> THA et queles derniers stades aboutissent au décès des patients, <strong>la</strong> stratégie de luttecontre <strong>la</strong> THA recommandée par l'OMS repose sur le dépistage systématique despopu<strong>la</strong>tions exposées en utilisant le test d'agglutination sur carte <strong>pour</strong> <strong>la</strong>trypanosomiase (CATT) et <strong>la</strong> confirmation en microscopie de <strong>la</strong> présence desparasites. Le CATT est une méthode développée <strong>pour</strong> le dépistage des anticorpsspécifiques contre T.b gambiense qui bien qu’efficace, montre quelquesproblèmes de sensibilité et de spécificité. Aucun test comparable n'est disponible<strong>pour</strong> T.b rhodesiense. Comme le diagnostic de <strong>la</strong> THA basé sur <strong>la</strong> microscopieest <strong>la</strong>borieux et peu sensible, certains patients échappent au diagnostic. Deplus, les tests molécu<strong>la</strong>ires développés ne sont pas pratiques et leurconservation dans les régions endémiques, qui manquent d’infrastructuresadaptées, est difficile.Impact socioéconomique et sur le comportement de <strong>la</strong> THAL’impact socioéconomique et culturel de <strong>la</strong> THA a souvent été sous-estimé.Toutefois, quelques études ont essayé de les aborder (Kyhomuhendo, 1998 ;Bukachi, 2007 ; Robays et al, 2008). Non traitée, <strong>la</strong> THA cause des dégâtsbiologiques et mène inévitablement à <strong>la</strong> mort. De même, si elle est traitée ellepeut <strong>la</strong>isser des séquelles majeures irréversibles. Les ma<strong>la</strong>des développent desincapacités fonctionnelles qui augmentent leur dépendance. Le temps per<strong>du</strong> etl'argent dépensé à <strong>la</strong> recherche d'un traitement peuvent contribuer à uneponction sérieuse sur les ressources de <strong>la</strong> famille. Aux niveaux de <strong>la</strong>communauté et de <strong>la</strong> famille, les divorces et l’éc<strong>la</strong>tement des foyers sont dûs à<strong>la</strong> confusion mentale, les changements de personnalité et de comportement quisont le résultat de l’implication <strong>du</strong> système nerveux central pendant les derniersstades de <strong>la</strong> ma<strong>la</strong>die. Cette situation crée un climatmalsain <strong>pour</strong> l’é<strong>du</strong>cation des enfants sans parler del’indignité des trypanosomés.La THA est généralement une ma<strong>la</strong>die des genspauvres, marginalisées, vivant dans les zonesrurales, qui dépendent de leur terroir et de leurtravail <strong>pour</strong> leur moyen d’existence. La THA est unhandicap <strong>pour</strong> le développement socioéconomiqueparce qu'elle affecte principalement <strong>la</strong> catégorie<strong>P<strong>la</strong>n</strong> Stratégique de lutte Contre <strong>la</strong> TA8


Vers un continent exempt de <strong>la</strong> <strong>Trypanosomiase</strong>d'âge <strong>la</strong> plus pro<strong>du</strong>ctive (15 à 45 ans), et maintient le cycle pauvreté ma<strong>la</strong>die.La ma<strong>la</strong>die <strong>du</strong> sommeil bouleverse <strong>la</strong> vie familiale, ré<strong>du</strong>it <strong>la</strong> main-d’œuvre dansle ménage. Elle est cause d’avortements, de stérilité et de désordresgynécologiques, qui con<strong>du</strong>isent à l’indignité, <strong>la</strong> ré<strong>du</strong>ction de <strong>la</strong> pro<strong>du</strong>ctivité et à<strong>la</strong> perte de revenus à cause des coûts d'hospitalisation et de transport (Hide,1999 ; OMS, 1998).Les épidémies de THA ont desconséquences sociales etéconomiques importantes, dont lescoûts sont plus élevés par rapport àceux de <strong>la</strong> surveil<strong>la</strong>nce. Les étudesmenées en Ouganda ont démontréque <strong>la</strong> THA a des conséquencesdéfavorables sur le fonctionnementdes ménages. Ces conséquences,pauvreté croissante et diminutiondes activités agricoles, mènentsouvent à <strong>la</strong> famine ou à l’insécurité, à l’interruption de l'é<strong>du</strong>cation des enfantset, de manière générale, à une inversion des rôles qui augmente souvent lescharges des femmes et des enfants (Kyhomuhendo, 1998 ; Bukachi, 2007).La nature débilitante de <strong>la</strong> ma<strong>la</strong>die pose davantage de problèmes aux femmesqui peuvent être stigmatisées et/ou abandonnées par leurs conjoints, mêmeaprès avoir été traitées. La THA cause également des désordres gynécologiquestels que l'aménorrhée, qui ré<strong>du</strong>it <strong>la</strong> capacité de repro<strong>du</strong>ction de <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion.Les femmes infectées risquent également de donner naissance à des enfantsinfectés (Aroke et al, 1998). Chez les enfants, <strong>la</strong> THA affecte leur croissancephysique, leur développement intellectuel et leur maturité sexuelle (Kuzoe,2001).Les problèmes liés au traitement, en particulier les conséquences sociales liées àune longue <strong>du</strong>rée d’hospitalisation, sont des facteurs importants decomportement qui contribuent au décès dû à <strong>la</strong> THA, telles les attitudesnégatives vis-à-vis <strong>du</strong> traitement à l'hôpital, menant parfois le patient à fuir eta ne pas achever son traitement (Kuzoe, 2001). Le manque de sensibilisationadéquate sur les conséquences de <strong>la</strong> ma<strong>la</strong>die <strong>pour</strong>rait créer des obstacles à untraitement efficace, à <strong>la</strong> lutte contre <strong>la</strong> ma<strong>la</strong>die, perpétuant de fait des impactsnégatifs sur <strong>la</strong> communauté.Médicaments <strong>pour</strong> <strong>la</strong> ma<strong>la</strong>die <strong>du</strong> sommeilLe traitement de <strong>la</strong> THA dépend <strong>du</strong> stade de <strong>la</strong> ma<strong>la</strong>die. Lesmédicaments utilisés au cours <strong>du</strong> premier stade sont moinstoxiques, plus faciles à administrer et plus efficaces. Plus tôt <strong>la</strong>ma<strong>la</strong>die est détectée, meilleures sont les perspectives d'une cure.Le succès d’une cure pendant le deuxième stade dépend de <strong>la</strong>capacité <strong>du</strong> médicament à traverser <strong>la</strong> barrière hémo-méningée<strong>pour</strong> atteindre le parasite. Ces types de médicaments sont trèstoxiques et difficiles à administrer.<strong>P<strong>la</strong>n</strong> Stratégique de lutte Contre <strong>la</strong> TA9


Vers un continent exempt de <strong>la</strong> <strong>Trypanosomiase</strong>Quatre médicaments sont enregistrés <strong>pour</strong> le traitement de <strong>la</strong> THA et offertsgratuitement aux pays endémiques dans le cadre d’un partenariat entre l'OMSet Sanofi-Aventis (pentamidine, mé<strong>la</strong>rsoprol et éflornithine) et Bayer AG(suramine). La suramine est administrée au premier stade de <strong>la</strong> forme à T.rhodesiense, <strong>la</strong> pentamidine au premier stade de <strong>la</strong> forme à T gambiense, et lemé<strong>la</strong>rsoprol au deuxième stade des deux formes de <strong>la</strong> ma<strong>la</strong>die. L'éflornithineest seulement efficace <strong>du</strong>rant le deuxième stade de <strong>la</strong> forme à T. gambiense(OMS, 2006).La fréquence et l'importance de l'utilisation des médicaments traditionnels, ycompris le mé<strong>la</strong>rsoprol et <strong>la</strong> pentamidine, <strong>pour</strong> traiter <strong>la</strong> THA, peuvent entraînerl’apparition de résistances : ce<strong>la</strong> a été déjà rapporté <strong>pour</strong> le mé<strong>la</strong>rsoprol. Enoutre, le mé<strong>la</strong>rsoprol est associé à une encéphalopathie réactive qui peut êtrefatale chez 10% des ma<strong>la</strong>des traités. La disponibilité de ces médicaments n’aété assurée que récemment. Aucun nouveau pro<strong>du</strong>it n’est à un stade avancé dedéveloppement à l’exception de certaines associations thérapeutiques(association nifurtimox-éflornithine).Lutte contre <strong>la</strong> trypanosomiase animale africaineLa lutte contre <strong>la</strong> trypanosomiase animale africaine (TAA) dépend <strong>du</strong> dépistagechez les animaux et <strong>du</strong> traitement sur <strong>la</strong> base de recouvrement des coûts. Lesprincipaux composés chimiques utilisés <strong>pour</strong> letraitement des TAA sont les dinimazénes (par ex :Acurate de dinimazéne), le phénanthridium (parex : bromure d’homidium et chlorured’isométamidium), l’association quinoléinepyrimidine(par ex : quinapyramine) et lesnapthalidines (par ex : suramine).Des traitements de groupes ont été effectuésdans des situations d’épidémies de <strong>la</strong> THA àT.b.rhodesiense.Lorsque le bétail est utilisé comme appâts dans le cadre de <strong>la</strong> lutte contre lesmouches tsé-tsé, il est protégé des piqûres des mouches tsé-tsé et, dans unecertaine mesure, des infections <strong>du</strong>es aux trypanosomes. Le bétail en tantqu’appât tue les glossines à cause des insecticides avec lesquels il est traité. Laré<strong>du</strong>ction des attaques par les glossines qui en résultent mène à <strong>la</strong> ré<strong>du</strong>ctiondes infections <strong>du</strong>es aux trypanosomes.Aperçu <strong>du</strong> programme des diagnostics de <strong>la</strong> THA de FINDFIND est dévolue au développement des outils de diagnostic rapides, précis et àmoindre coût. La vision de FIND est de créer <strong>la</strong>différence dans <strong>la</strong> qualité de vie des personnes quisont habituellement exposées aux ma<strong>la</strong>dies liées à <strong>la</strong>pauvreté dans le monde en développement. La<strong>P<strong>la</strong>n</strong> Stratégique de lutte Contre <strong>la</strong> TA10


Vers un continent exempt de <strong>la</strong> <strong>Trypanosomiase</strong>mission de FIND est motivée par <strong>la</strong> conviction que <strong>la</strong> bonne santé estprimordiale <strong>pour</strong> gagner <strong>la</strong> guerre contre <strong>la</strong> pauvreté et qu’un test diagnostiquefiable est <strong>la</strong> première étape décisive vers ce but. Pour réaliser cette mission,FIND emploie les meilleures procé<strong>du</strong>res scientifiques et les usages en affaires.En outre, FIND favorise le développement et l'utilisation appropriée des outils dediagnostic améliorés dans les systèmes de santé publique <strong>pour</strong> contribuer àré<strong>du</strong>ire les injustices dans le domaine de <strong>la</strong> santé.Le programme de diagnostics de <strong>la</strong> THA de FIND contribue au développement età l'évaluation des outils de diagnostic <strong>pour</strong> <strong>la</strong> ma<strong>la</strong>die <strong>du</strong> sommeil. Leprogramme reconnaît que le diagnostic et le traitement précoces de <strong>la</strong> ma<strong>la</strong>diesont indispensables, même si les outils courants de diagnostic ont leurs pointsfaibles. La détection précoce avec les nouveaux outils de diagnostic permetd’éviter que les ma<strong>la</strong>des soient exposés à des médicaments dangereux etonéreux. Par conséquent, FIND reconnaît que <strong>la</strong> mise au point de meilleursoutils de diagnostic, simples, précis et consistants <strong>pour</strong>raient révolutionner <strong>la</strong>lutte contre <strong>la</strong> THA et faire un objectif réaliste <strong>du</strong> dépistage de masse despopu<strong>la</strong>tions dans les régions rurales reculées.Pour cette raison, FIND travaille à <strong>la</strong> mise au point au point d’outils dediagnostic <strong>pour</strong> <strong>la</strong> THA, rapides, précis et abordables dans le cadre de <strong>la</strong> luttecontre <strong>la</strong> THA et d'autres ma<strong>la</strong>dies liées à <strong>la</strong> pauvreté, qui sont endémiquesdans les pays en développement. Depuis son <strong>la</strong>ncement au début de l’année2006, le programme de diagnostics de <strong>la</strong> THA de FIND, conjointement mis enœuvre avec l'OMS, a établi des liens avec l’in<strong>du</strong>strie, les institutionsacadémiques et de recherche dans les pays développés et les pays endémiques.Les projets favorisant le développement des outils de diagnostic faciles à utiliserprogressent convenablement. Les domaines dans lesquels l’accent est mis sontl'amélioration de <strong>la</strong> séparation <strong>du</strong> parasite <strong>du</strong> sang et <strong>du</strong> liquidecéphalorachidien, les tests sérologiques et molécu<strong>la</strong>ires ainsi que <strong>la</strong>détermination des stades de <strong>la</strong> ma<strong>la</strong>die.Les outils de diagnostic en cours de développement avec l'appui de FIND serontmis au point <strong>pour</strong> l'usage dans les conditions difficiles de terrain qui existent làoù le plus grand nombre des cas de <strong>la</strong> THA est enregistré. Le développement detests <strong>pour</strong> cibler le traitement adéquat contribuera à simplifier <strong>la</strong> prise en chargedes ma<strong>la</strong>des ainsi qu’à une détection précoce des cas, une gestion simplifiée etdes taux de guérison élevés. Le dépistage et le traitement précocesélimineraient les nouveaux cas en bloquant <strong>la</strong> transmission et en améliorant <strong>la</strong>lutte contre <strong>la</strong> ma<strong>la</strong>die. Le diagnostic précis de <strong>la</strong> THA faciliterait également lesessais cliniques <strong>pour</strong> les nouveaux médicaments en cours de développement.Aperçu de l’Initiative PATTECLa plus réalisable contribution de l'Afrique <strong>pour</strong> sa popu<strong>la</strong>tion en pleineexpansion et le reste <strong>du</strong> monde, pendant le nouveau millénaire, serait unepro<strong>du</strong>ction agricole croissante et <strong>du</strong>rable. La première étapevers le développement et <strong>la</strong> réalisation de cet idéal estl’élimination des contraintes liées de <strong>la</strong> trypanosomiase. LaCampagne Panafricaine d’Eradication de <strong>la</strong> Mouche tsé-tsé et<strong>P<strong>la</strong>n</strong> Stratégique de lutte Contre <strong>la</strong> TA11


Vers un continent exempt de <strong>la</strong> <strong>Trypanosomiase</strong>de <strong>la</strong> <strong>Trypanosomiase</strong> (PATTEC) a été <strong>la</strong>ncée suite au taux croissant desinfections <strong>du</strong>es aux trypanosomes qui a montré <strong>la</strong> faiblesse des anciennesméthodes de lutte contre cette ma<strong>la</strong>die.Les chefs d'Etat et de gouvernement africains réunis au mois de juillet 2000 lors<strong>du</strong> sommet de l’OUA (présentement Union africaine) à Lomé (Togo), ont adoptéune décision recommandant l'éradication <strong>du</strong> fléau des ma<strong>la</strong>dies transmises par<strong>la</strong> mouche tsé-tsé. L'objectif de l’éradication de <strong>la</strong> trypanosomiase est uneresponsabilité collective des pays africains, alors que <strong>la</strong> Commission de l’Unionafricaine a été chargée mettre en œuvre, coordonner et diriger une campagnepanafricaine <strong>pour</strong> l’éradication de <strong>la</strong> mouche tsé-tsé.La PATTEC est une initiative conjointe des États membres de l’Union africainedont l'objectif est d’éradiquer <strong>la</strong> mouche tsé-tsé et <strong>la</strong> trypanosomiase d'Afriquedans le plus bref possible. L'initiative est une campagne internationale <strong>pour</strong>susciter l'engagement, le soutien et des mesures <strong>du</strong>rables nécessaires <strong>pour</strong>l'éradication de <strong>la</strong> trypanosomiase des pays affectés. La campagne est un effortcollectif et coordonné des pays africains, décidé à cause de l’urgente nécessitéde débarrasser l'Afrique de <strong>la</strong> trypanosomiase ainsi que des contraintes etmalheurs qu’elle inflige au continent.L'initiative a adopté une approche à l’échelle de <strong>la</strong> région comprenant unevariété de méthodes d’élimination de <strong>la</strong> mouche tsé-tsé, y compris <strong>la</strong> mise enp<strong>la</strong>ce de pièges avec des appâts odorants, des cibles traités à l’insecticide, despulvérisations, l’application aérienne ou terrestre d’un très faible volumed'insecticide et <strong>la</strong> technique de l’insecte stérile (TIS) en vue de réaliserl'élimination totale de <strong>la</strong> mouche tsé-tsé et de <strong>la</strong> trypanosomiase.L'initiative PATTEC s’appuie sur une campagne systématique et soutenue <strong>pour</strong>éliminer <strong>la</strong> mouche tsé-tsé des diverses zones d'infestation et créer une zonede plus en plus vaste indemne de mouches tsé-tsé, jusqu'à ce que toutes lesrégions d’Afrique soient débarrassées de <strong>la</strong> mouche tsé-tsé. L'intervention <strong>du</strong>programme de <strong>la</strong> PATTEC comprend également le développement de directives<strong>pour</strong> <strong>la</strong> gestion <strong>du</strong>rable des terres libérées de mouches tsé-tsé.Aperçu <strong>du</strong> programme de THA de l'OMSEn 2001, l'OMS a <strong>la</strong>ncé une alliance globale en vued’éliminer <strong>la</strong> ma<strong>la</strong>die <strong>du</strong> sommeil avec le soutien despartenaires, afin d’assurer l’harmonisation des efforts delutte contre <strong>la</strong> ma<strong>la</strong>die et optimiser leur efficacité. Sousl’égide de l’OMS, les ONG, les instituts de recherche et lesprogrammes nationaux se réunissent régulièrement <strong>pour</strong>échanger les informations et p<strong>la</strong>nifier les activitésstratégiques. Les réseaux actuels sont encouragés àéchanger les idées et informations à travers l'OMS, quiorganise et dirige également, en Afrique et en Europe, une série de cours deformation internationaux et des réunions régionales.<strong>P<strong>la</strong>n</strong> Stratégique de lutte Contre <strong>la</strong> TA12


Vers un continent exempt de <strong>la</strong> <strong>Trypanosomiase</strong>L'OMS continue également à rechercher de nouveaux partenaires désireux decontribuer leur temps, leur compétence et leurs ressources <strong>pour</strong> soutenir lesefforts <strong>du</strong> programme visant à maîtriser <strong>la</strong> THA et à préparer son ultimeélimination <strong>du</strong> continent africain.L'approche stratégique de l'OMS est de coordonner, motiver et soutenir tous lesacteurs engagés dans <strong>la</strong> lutte contre <strong>la</strong> THA et aussi de promouvoir l'espritd'équipe. À cet effet, le programme de l'OMS vise à :• Soutenir toutes les personnes s’occupant de <strong>la</strong> surveil<strong>la</strong>nce et luttecontre <strong>la</strong> THA.• Créer les meilleures conditions <strong>pour</strong> que tous les acteurs développent lesmanières les plus efficaces de travailler et de col<strong>la</strong>borer.• Convaincre les partenaires à s’impliquer d’avantage dans <strong>la</strong> lutte.• Trouver les solutions <strong>pour</strong> répondre, par le biais de <strong>la</strong> recherche, auxbesoins de <strong>la</strong> surveil<strong>la</strong>nce et <strong>du</strong> contrôle.Le rôle principal de l'OMS, avec ses partenaires, est d’offrir l'accès au diagnosticet au traitement aux personnes exposées, avec l'appui des pays à différentsniveaux, et aussi y compris :• L’amélioration de tous les aspects organisationnels des activités de <strong>la</strong>THA par le biais de l'assistance technique.• Le développement maximum des ressources humaines <strong>pour</strong> être enmesure d’effectuer les activités par le biais de <strong>la</strong> formation.• La promotion <strong>du</strong> dépistage des cas, <strong>du</strong> traitement et des activités desurveil<strong>la</strong>nce par l'approvisionnement en réactifs, matériels, appuilogistique et médicaments.• La mobilisation de fonds suffisants par le biais <strong>du</strong> p<strong>la</strong>idoyer et departenariats.L'OMS est en train de mettre en œuvre un programme de lutte et desurveil<strong>la</strong>nce <strong>pour</strong> <strong>la</strong> THA. En outre, l’OMS a créé un réseau solide avec lesprogrammes nationaux de lutte, les organisations internationales, lesinstitutions de recherche, les agences de développement, les ONG et lessociétés privées qui travaillent dans le domaine de <strong>la</strong> trypanosomiase humaineet animale. L'objectif <strong>du</strong> réseau est non seulement d'améliorer les outils de luttemais également de développer des approches facilitant l'intégration de <strong>la</strong>surveil<strong>la</strong>nce dans les structures de soins de santé primaires, afin d'assurer <strong>la</strong><strong>du</strong>rabilité des activités sur le terrain.<strong>P<strong>la</strong>n</strong> Stratégique de lutte Contre <strong>la</strong> TA13


Vers un continent exempt de <strong>la</strong> <strong>Trypanosomiase</strong>3. ANALYSE - SWOTForcesLa volonté politique des Chefs d'État et de Gouvernement africainsd’investir dans l'élimination de <strong>la</strong> mouche tsé-tsé et de <strong>la</strong> TA est uneoccasion qui sera saisie et utilisée <strong>pour</strong> le p<strong>la</strong>idoyer en faveur de <strong>la</strong>lutte contre <strong>la</strong> TA. De plus, l'acceptation et <strong>la</strong> mise en œuvre del'Initiative PATTEC dans les pays endémiques constituent un bonpoint de départ <strong>pour</strong> les activités de p<strong>la</strong>idoyer re<strong>la</strong>tives à <strong>la</strong> TA. Il nefait aucun doute que le succès de <strong>la</strong> mise en œuvre <strong>du</strong> p<strong>la</strong>nstratégique nécessite <strong>la</strong> synergie des efforts de toutes les partiesprenantes concernées. Le partenariat qui existe entre lesgouvernements, les partenaires au développement et lesorganisations concernées devrait être renforcé et <strong>pour</strong>rait servir depoint de départ <strong>pour</strong> le p<strong>la</strong>idoyer en faveur de <strong>la</strong> lutte contre <strong>la</strong> TA.Ce<strong>la</strong> est aussi va<strong>la</strong>ble <strong>pour</strong> les infrastructures de santé (humaines etphysiques) déjà en p<strong>la</strong>ce dans de nombreux pays endémiques. Lesuccès de <strong>la</strong> lutte contre d'autres ma<strong>la</strong>dies montre de toute évidenceles avantages <strong>du</strong> p<strong>la</strong>idoyer. Le p<strong>la</strong>idoyer en faveur de <strong>la</strong> lutte contre<strong>la</strong> TA et son éradication future peut tirer profit des infrastructures etdes expériences acquises dans le cadre de <strong>la</strong> lutte contre les "troisgrandes" pathologies (paludisme, VIH /SIDA et TB). Ainsi, lesinitiatives <strong>du</strong> p<strong>la</strong>idoyer <strong>pour</strong> <strong>la</strong> lutte contre <strong>la</strong> TA peuvent s’inspirerdes approches de p<strong>la</strong>idoyer utilisées <strong>pour</strong> ces ma<strong>la</strong>dies et renforcerles efforts déjà déployés <strong>pour</strong> <strong>la</strong> réalisation de ses buts.FaiblessesLe fardeau précis de <strong>la</strong> TA est en grande partie inconnu en raison de sa variabledynamique et <strong>du</strong> nombre indéfini de cas non dépistés et non traités. Le manquede données de base sur <strong>la</strong> situation réelle de <strong>la</strong> TA dans les pays endémiquesrend difficile <strong>la</strong> priorité qu’on doit lui accorder tant au niveau nationalqu’international. Un faible indice de suspicion et le niveau de compétenceinadéquat des agents de <strong>la</strong> santé contribuent également à <strong>la</strong> faible attention quilui est accordée. Il est donc nécessaire d'utiliser un outil standardisé de collecte<strong>P<strong>la</strong>n</strong> Stratégique de lutte Contre <strong>la</strong> TA14


Vers un continent exempt de <strong>la</strong> <strong>Trypanosomiase</strong>des données appropriées dans les pays endémiques. Ces données serontutilisées <strong>pour</strong> générer des indicateurs de suivi et d’évaluation, <strong>pour</strong> <strong>la</strong> mise enœuvre des activités identifiées dans le p<strong>la</strong>n stratégique. De plus, un état deslieux précis et dynamique de l'épidémiologie de <strong>la</strong> TA contribuera à uneévaluation rationnelle de l’ampleur <strong>du</strong> problème et de <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion exposée auxdangers de <strong>la</strong> TA. Les données requises <strong>pour</strong> faire le lobbying des ministèresconcernés dans les pays endémiques <strong>pour</strong> accorder plus de priorité à <strong>la</strong> THA etallouer plus de ressources seront pro<strong>du</strong>ites facilement. À l’heure actuelle, lesactivités de lutte contre <strong>la</strong> TA ne sont pas coordonnées de manière appropriée etsont exécutées de manière ad hoc dans le cadre des urgences. Une lutteefficace nécessite une coopération intersectorielle entre les différentsdépartements concernés par <strong>la</strong> THA dans les pays d’endémicité. Au niveaurégional, l'harmonisation et <strong>la</strong> coordination des activités de lutte s’avèrentnécessaires <strong>pour</strong> atteindre l'objectif de l'éradication de cette ma<strong>la</strong>die. Le bureaude coordination de <strong>la</strong> PATTEC devrait utiliser les légis<strong>la</strong>tions existantes <strong>pour</strong>assurer <strong>la</strong> coordination et l’harmonisation des activités de lutte et <strong>du</strong> p<strong>la</strong>idoyer àtous les niveaux <strong>pour</strong> l’atteinte des objectifs <strong>du</strong> p<strong>la</strong>idoyer <strong>pour</strong> <strong>la</strong> THA.L’absence des programmes de lutte contre <strong>la</strong> TA dans certains pays endémiquescontribue à ré<strong>du</strong>ire l'importance de <strong>la</strong> TA en tant que ma<strong>la</strong>die prioritaire. Parconséquent, aucune allocation budgétaire n’est allouée à <strong>la</strong> lutte. L’intégrationde <strong>la</strong> TA dans les programmes nationaux de santé et les documents de stratégiede ré<strong>du</strong>ction de <strong>la</strong> pauvreté sera essentielle <strong>pour</strong> amener les gouvernements àaccorder à <strong>la</strong> TA <strong>la</strong> priorité qu'elle mérite. En ce qui concerne les pays qui ontdéjà développé des p<strong>la</strong>ns stratégiques, il convient de renforcer <strong>la</strong> capacité <strong>du</strong>personnel grâce à <strong>la</strong> formation et à <strong>la</strong> prise de conscience <strong>pour</strong> leur permettrede mettre en œuvre efficacement ces p<strong>la</strong>ns stratégiques. Le problème derétention <strong>du</strong> personnel, qui n’est pas unique à <strong>la</strong> lutte contre <strong>la</strong> TA, constitue unobstacle majeur important à une lutte efficace. En 2001, un groupe de travailde l’OMS a reconnu <strong>la</strong> nécessité d’accorder de meilleures primes aux agents de<strong>la</strong> santé, chercheurs et techniciens, travail<strong>la</strong>nt dans le cadre de <strong>la</strong> THA.<strong>P<strong>la</strong>n</strong> Stratégique de lutte Contre <strong>la</strong> TA15


Vers un continent exempt de <strong>la</strong> <strong>Trypanosomiase</strong>OpportunitésDes opportunités à explorer, qui devraient être exploitées au maximum sil’on veut éradiquer <strong>la</strong> mouche tsé-tsé et l’AT, existent. Les réseaux quisont déjà en p<strong>la</strong>ce fournissent une p<strong>la</strong>teforme appropriée. Il est toutefoisnécessaire d'explorer <strong>la</strong> nécessité de mettre en p<strong>la</strong>ce un mécanisme decoordination <strong>pour</strong> harmoniser les activités de p<strong>la</strong>idoyer au sein et entreles réseaux afin de tirer profit de leurs synergies. De plus, les canauxefficaces de diffusion de l'information telle que les sites Web, les médias,les élèves, les organisations communautaires (OC), les groupes religieux,les étudiants, les leaders de communautés, les groupes de droits del'homme, les écoles des paysans (FFS) existent et peuvent être utilisés<strong>pour</strong> le p<strong>la</strong>idoyer en faveur de <strong>la</strong> lutte contre <strong>la</strong> TA.La mise en œuvre <strong>du</strong> présent p<strong>la</strong>n stratégique améliorera <strong>la</strong> prise deconscience sur <strong>la</strong> TA et permettra, à travers un lobbying, sa prise encompte au niveau communautaire, national, régional et international <strong>pour</strong>influencer et faciliter <strong>la</strong> mobilisation des ressources. L’intégration de <strong>la</strong> TAdans les programmes d'enseignement <strong>du</strong> premier cycle accroîtra lesconnaissances sur <strong>la</strong> ma<strong>la</strong>die des écoliers et de leurs familles.Unprogramme de formation continue et d’orientation <strong>du</strong> personnel sanitairerenforcera leur capacité de faire le diagnostic de <strong>la</strong> TA à tous les niveaux,particulièrement au niveau des centres de santé de soins primaires, afinde ré<strong>du</strong>ire le fardeau de <strong>la</strong> TA.MenacesLe manque de couverture médiatique des ma<strong>la</strong>dies tropicales négligées comme<strong>la</strong> TA contribue en général à l’infime attention qui leur est accordée. Lacouverture médiatique peut être une "source considérable " qui peut influencerles changements de politiques. La fourniture d’un accès facile à l'information sur<strong>la</strong> TA et en temps réel est vitale <strong>pour</strong> améliorer <strong>la</strong> couverture médiatique. Parailleurs, <strong>la</strong> formation de coalitions ou de réseaux <strong>pour</strong>rait également aider àrenforcer <strong>la</strong> couverture médiatique, de même que <strong>la</strong> col<strong>la</strong>boration avec desjournalistes peut aider à renforcer et actualiser le p<strong>la</strong>idoyer en faveur de <strong>la</strong> TA.Une très faible attention et priorité ont été accordées à <strong>la</strong> trypanosomiaseafricaine par les politiciens et les donateurs parce qu’elle est un problème rura<strong>la</strong>fricain qui n’affecte que les pauvres. Toutefois, son impact négatif sur l'histoireet le développement socio-économique des personnes, des ménages et descommunautés dans les pays endémiques peut anéantir les efforts <strong>pour</strong> <strong>la</strong><strong>P<strong>la</strong>n</strong> Stratégique de lutte Contre <strong>la</strong> TA16


Vers un continent exempt de <strong>la</strong> <strong>Trypanosomiase</strong>réalisation d'un des objectifs de développement <strong>du</strong> millénaire qui est de ré<strong>du</strong>irede moitié <strong>la</strong> pauvreté et l'insécurité alimentaire d'ici à 2015. La faible prioritéaccordée à <strong>la</strong> TA est reflétée dans l'allocation des ressources, à <strong>la</strong> différence desautres problèmes de santé /ma<strong>la</strong>dies tels que le paludisme, <strong>la</strong> TB, et leVIH/SIDA qui bénéficient de beaucoup plus de ressources. La façon d’aborderles bénéfices de droits de l'homme, les discussions publiques dans les écoles, lescollèges et les universités, les panneaux publicitaires et les annonces dans lesmédias, peuvent être des moyens utiles de p<strong>la</strong>idoyer <strong>pour</strong> rendre <strong>la</strong> TAprioritaire.Des campagnes de sensibilisation et de prise de conscience sur <strong>la</strong> TA ont étémenées dans les foyers endémiques de manière ad hoc, non <strong>du</strong>rable. La miseen œuvre d’activités de p<strong>la</strong>idoyer fréquentes, intenses et ciblées s’avèreessentielle <strong>pour</strong> informer <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion sur <strong>la</strong> ma<strong>la</strong>die.La <strong>du</strong>rabilité des activités de lutte contre <strong>la</strong> mouche tsé-tsé et <strong>la</strong>trypanosomiase et le problème lié à qui elle appartient, depuis des années, ontentravé les progrès accomplis et annihilé les bénéfices réalisés. Les activitésextensives et répétées de prise de conscience sur <strong>la</strong> TA à travers les médias,ateliers de parties prenantes, réunions communautaires, séances d’informationssur les politiques adoptées, les approches participatives, entre autres, ont <strong>la</strong>capacité de permettre aux pays et aux communautés de se rendre compte del'impact négatif de <strong>la</strong> ma<strong>la</strong>die et ainsi de prendre des décisions en connaissancede cause.La campagne en cours d'éradication de <strong>la</strong> mouche tsé-tsé a été initialementaccompagnée de scepticisme de <strong>la</strong> part de quelques parties prenantes quidoutaient de <strong>la</strong> possibilité d’éradiquer <strong>la</strong> TA de l’Afrique. Cependant, en mettantl’accent sur les succès antérieurs dans <strong>la</strong> lutte contre <strong>la</strong> mouche tsé-tsé àZanzibar, en Namibie et au Botswana, <strong>la</strong> référence à ces informations dans lesmatériels et pendant les réunions de p<strong>la</strong>idoyer <strong>pour</strong>ront renforcer <strong>la</strong> faisabilitéde l’éradication de <strong>la</strong> mouche tsé-tsé et de l'élimination de <strong>la</strong> ma<strong>la</strong>die <strong>du</strong>sommeil. Il faudrait de même utiliser des moyens innovants de p<strong>la</strong>idoyer telsque les sports, les tournois, les pièces de théâtre, les ambassadeurs de bonnevolonté et les talk-shows, entre autres.Les troubles civils et l'insécurité dans certains pays endémiques constituent unemenace sérieuse <strong>pour</strong> <strong>la</strong> lutte contre cette ma<strong>la</strong>die, dans <strong>la</strong> mesure où lesactivités de surveil<strong>la</strong>nce et programmes de lutte sont abandonnés, alors qued’autres régions deviennent inaccessibles.<strong>P<strong>la</strong>n</strong> Stratégique de lutte Contre <strong>la</strong> TA17


Vers un continent exempt de <strong>la</strong> <strong>Trypanosomiase</strong>4. VISION, MISSION ET MERITESVisionUn continent africain exempt de trypanosomiase, dont <strong>la</strong>popu<strong>la</strong>tion est économiquement dynamique, pleine de vieet en bonne santé.MéritesLa mise en œuvre des activités identifiées dans le présent p<strong>la</strong>nstratégique sera guidée par les valeurs principales communesci-après :• La bonne santé est une fondation primordiale <strong>pour</strong> ledéveloppement socioéconomique et l'accès aux soins desanté de primaires est un droit de l'homme. "<strong>la</strong> jouissancedes niveaux de bonne santé, les plus élevés possibles, est undroit fondamental de l'homme".• Les injustices sociales et économiques sont des entravesmajeures à l’amélioration de <strong>la</strong> santé.• La connaissance est un élément crucial dans l'amélioration de<strong>la</strong> santé, et <strong>la</strong> réalisation de l'indépendance en matière derecherche et de développement dans les pays où <strong>la</strong> ma<strong>la</strong>dieest endémique est un facteur vital <strong>pour</strong> <strong>la</strong> <strong>du</strong>rabilité.• La ré<strong>du</strong>ction de l’écart en matière de recherche et dedéveloppement des pro<strong>du</strong>its entre les riches et lespopu<strong>la</strong>tions pauvres/marginalisées souffrant des ma<strong>la</strong>diesinfectieuses négligées, nécessite <strong>la</strong> col<strong>la</strong>boration et lepartenariat entre les secteurs publics et privés d’une part et<strong>la</strong> participation des institutions de recherche et dep<strong>la</strong>nification, les agences d’exécution internationales,nationales et locales, et les popu<strong>la</strong>tions ou les communautésconcernées d’autre part.MissionAttirerl’attention etprendre desmesuressoutenuesaux niveauxlocal,national,régional etinternationalen vue d’unaccès <strong>du</strong>rableaux tests dediagnostic de<strong>la</strong> ma<strong>la</strong>die <strong>du</strong>sommeil etl'éliminationde <strong>la</strong> ma<strong>la</strong>die.• L'élimination de <strong>la</strong> TA est techniquement faisable et économiquementjustifiable. Elle est également une des premières mesures importantes dansles efforts de l'Afrique <strong>pour</strong> ré<strong>du</strong>ire <strong>la</strong> pauvreté.• La rentabilité et l’efficacité de l’utilisation des ressources humaines,physiques et financières doit se faire de manière transparente et responsable.<strong>P<strong>la</strong>n</strong> Stratégique de lutte Contre <strong>la</strong> TA18


Vers un continent exempt de <strong>la</strong> <strong>Trypanosomiase</strong>• La créativité et l’innovation dans le développement des outils de diagnostic etdes médicaments <strong>pour</strong> <strong>la</strong> TA doit s’inscrire dans le cadre d’une démarcheproactive.5. BUTButAccroître <strong>la</strong> prise de conscienceen vue d’accorder une priorité à<strong>la</strong> THA au niveau local, nationalet internationalIndicateurs objectivement vérifiables• L'incidence de <strong>la</strong> THA ré<strong>du</strong>ite de 20% dans les pays endémiques au mois36.• L'allocation budgétaire <strong>pour</strong> les activités de <strong>la</strong> THA dans les pays endémiquesaugmentée de 100% au mois 36.• L'indice de suspicion de <strong>la</strong> THA chez le personnel de santé augmenté de 50%au mois 24• La THA intégrée dans les programmes de santé dans les pays endémiques aumois 36.Moyens de vérification• Rapports de l'OMS• Rapports sur <strong>la</strong> surveil<strong>la</strong>nce de <strong>la</strong> THA par les pays• Rapports budgétaires des pays• Rapports des ministères de <strong>la</strong> santé des paysHypothèses majeures• Volonté politique soutenue<strong>P<strong>la</strong>n</strong> Stratégique de lutte Contre <strong>la</strong> TA19


Vers un continent exempt de <strong>la</strong> <strong>Trypanosomiase</strong>• Existence d’une coopération adéquate entre les parties prenantes clé dans lespays endémiques<strong>P<strong>la</strong>n</strong> Stratégique de lutte Contre <strong>la</strong> TA20


Vers un continent exempt de <strong>la</strong> <strong>Trypanosomiase</strong>6. OBJECTIFS STRATÉGIQUESCe <strong>P<strong>la</strong>n</strong> Stratégique de <strong>P<strong>la</strong>idoyer</strong> <strong>pour</strong> <strong>la</strong> trypanosomiase africaine a <strong>pour</strong> butd’atteindre les objectifs stratégiques suivants <strong>pour</strong> <strong>la</strong> programmation 2008-2011:OBJECTIFS1. Lancer une campagne intense <strong>pour</strong> une prisede conscience et une sensibilisation renforcéeà <strong>la</strong> THA au niveau local, national, régional etinternational.2. Définir une feuille de route <strong>pour</strong> le p<strong>la</strong>idoyer,qui encourage les pays endémiques à mettreen œuvre des politiques et des stratégiesnationales <strong>pour</strong> <strong>la</strong> trypanosomiase africainedans le cadre de leurs programmes de luttecontre les ma<strong>la</strong>dies ;3. Exhorter les gouvernements, les partenairesde développement et les autres partiesprenantes à allouer davantage de ressources<strong>pour</strong> l’élimination de <strong>la</strong> TA ;4. Renforcer les réseaux et les partenariats decol<strong>la</strong>boration et de p<strong>la</strong>idoyer entre les partiesprenantes.<strong>P<strong>la</strong>n</strong> Stratégique de lutte Contre <strong>la</strong> TA21


Vers un continent exempt de <strong>la</strong> <strong>Trypanosomiase</strong>7. RÉSULTATSRÉSULTAT1Informations sur <strong>la</strong> TA harmoniséesIndicateurs objectivement vérifiablesInformations actuelles sur <strong>la</strong> TA collectées et documentées à <strong>la</strong> fin <strong>du</strong> mois 6.Moyens de vérification• Rapport <strong>du</strong> projet sur <strong>la</strong> situation actuelle de <strong>la</strong> TA en Afrique.• Liste des personnes de liaison dans les pays endémiques• Spécimens/modèles <strong>pour</strong> <strong>la</strong> collecte de données• Base de données sur <strong>la</strong> TAHypothèses majeures• Personnes de liaison/contact dans les pays endémiques identifiées• Coopération entre les pays endémiquesSTRATÉGIE 1.1 — Identification des personnes de liaison <strong>pour</strong> <strong>la</strong> collecte et <strong>la</strong> miseà jour des données et des informations.Étape importante8 personnes de liaison/contact identifiées au mois 3TÂCHES.• Consultations avec les responsables gouvernementaux dans les paysendémiques• Entretiens avec les personnes de liaisonSTRATÉGIE 1.2 — Développement de spécimens/modèles <strong>pour</strong> <strong>la</strong> collecte dedonnées.Étape importanteSpécimens/modèles développés <strong>pour</strong> <strong>la</strong> collecte de données au mois 3.TÂCHES.• Conception et envoi des spécimens/modèles <strong>pour</strong> <strong>la</strong> collecte de données auxpersonnes de liaison/contact.STRATÉGIE 1.3 — Collecter et vérifier les informations disponibles surl’entomologie, <strong>la</strong> parasitologie, <strong>la</strong> socio économie, l’environnement, l’utilisation desterres, le diagnostic, le traitement et l’évaluation des capacités dans les paysendémiques.Etape importante<strong>P<strong>la</strong>n</strong> Stratégique de lutte Contre <strong>la</strong> TA22


Vers un continent exempt de <strong>la</strong> <strong>Trypanosomiase</strong>Informations collectées en entomologie, parasitologie, socio économie,environnement, utilisation des terres, diagnostic, traitement, et évaluation descapacités documentées au mois 6.TÂCHES.• Collecte et enregistrement de données par les personnes de liaison• Synthèse et interprétation par <strong>la</strong> PATTECSTRATÉGIE 1.4 — Créer une page sur <strong>la</strong> TA dans le site Web de l’UA.Étape importanteUne page sur <strong>la</strong> TA créée sur le site Web de l’UA au mois 3.TÂCHES.• Collecte et synthèse des informations sur <strong>la</strong> TA par <strong>la</strong> PATTEC• Téléchargement des informations sur <strong>la</strong> TA vers le site Web de l’UASTRATÉGIE 1.5 — Développer une base de données active sur <strong>la</strong> TA.Étape importanteUne base de données active sur <strong>la</strong> TA développée sur le Web au mois 6.TÂCHES.• Collecte de données par les personnes de liaison• Acquisition d’un système de base de données active par <strong>la</strong> PATTEC• Saisie et domiciliation de données sur le site Web de <strong>la</strong> PATTEC<strong>P<strong>la</strong>n</strong> Stratégique de lutte Contre <strong>la</strong> TA23


Vers un continent exempt de <strong>la</strong> <strong>Trypanosomiase</strong>RÉSULTAT 2Lutte contre <strong>la</strong> TA coordonnée et harmoniséeIndicateurs vérifiables de manière objective,• Six réunions conjointes de p<strong>la</strong>nification au mois 36• Approches communes utilisées dans les pays endémiques au mois 36• Protocoles conjoints <strong>pour</strong>le diagnostic et letraitement adoptés au mois24Moyens de vérification• Rapport <strong>du</strong> Projet surl’état actuel de <strong>la</strong> TA enAfrique• Comptes-ren<strong>du</strong>s desréunions de coordination/harmonisation• Protocoles <strong>pour</strong> lediagnostic et le traitementHypothèses majeures• Coopération adéquateentre les pays endémiquesSTRATÉGIE 2.1 — Identification d’une personne de liaison <strong>pour</strong> <strong>la</strong> coordination etl’harmonisation des activités dans les pays d’endémiques.Etape importante• Personnes de liaison identifiées dans les pays endémiques au mois 3.TÂCHES.• Consultations avec les responsables des gouvernements dans les paysendémiques• Entretiens avec les personnes de liaisonSTRATÉGIE 2.2 — Renforcement et harmonisation de <strong>la</strong> coordination au niveaulocal, national et régional.Étape importante• 5, 2 et 1 réunions de p<strong>la</strong>nification/coordination/harmonisation tenues au niveaulocal, national et régional respectivement au mois 12TÂCHES.• <strong>P<strong>la</strong>n</strong>ification des réunions /ateliers au niveau local, national et régional<strong>P<strong>la</strong>n</strong> Stratégique de lutte Contre <strong>la</strong> TA24


Vers un continent exempt de <strong>la</strong> <strong>Trypanosomiase</strong>STRATÉGIE 2.3 — Harmoniser les interventions d’éradication de <strong>la</strong> mouche tsé-tséet de <strong>la</strong> TA au niveau national et régional.Étape importante• Même que dans l’Activité 2.2TÂCHES.• Mêmes que dans l’Activité 2.2STRATÉGIE 2.4 — Encourager l’harmonisation des activités des réseaux régionauxexistants.Etapes importantes• 2 réunions régionales au mois 12• Un forum électronique sur <strong>la</strong> TA en vue <strong>du</strong> partage d’expériences et informationsau mois 3• Un bulletin trimestriel d’information rédigé et distribué au mois 4TÂCHES.• Réunions régionales organisées par <strong>la</strong> PATTEC• Organisation d’un forum électronique dédié à <strong>la</strong> TA sur le partaged’informations• Préparation et diffusion d’un bulletin sur le partage d’informations<strong>P<strong>la</strong>n</strong> Stratégique de lutte Contre <strong>la</strong> TA25


Vers un continent exempt de <strong>la</strong> <strong>Trypanosomiase</strong>RÉSULTAT 3Indice de suspicion de <strong>la</strong> THA accru chez les agentsde <strong>la</strong> santéIndicateurs objectivement vérifiables,• Nombre de personnes référées <strong>pour</strong> lediagnostic de <strong>la</strong> THA augmenté de 33% aumois 12, de 66% au mois 24 et de 100% aumois 36• Nombre de cas de THA diagnostiquéspassivement augmenté de 33% au mois 12,de 66% au mois 24 et de 100% au mois 36Moyens de vérification• Régistres d’hôpitaux• Régistres des <strong>la</strong>boratoires• Rapports d’enquêtes [entretiens avec lespatients]Hypothèses majeures,• Identification <strong>du</strong> personnel de santéapproprié• La connaissance se tra<strong>du</strong>ira en actionSTRATEGIE 3.1 — Améliorer les compétences des agents de <strong>la</strong> santé à tous lesniveaux, y compris dans les cliniques privées et chez les guérisseurs traditionnels.Etape importante• 2 formations continues/ cours de recyc<strong>la</strong>ge par pays au mois 12.•TÂCHES• Organiser <strong>la</strong> formation continue• Organiser des cours de recyc<strong>la</strong>ge• Cours d’orientationSTRATÉGIE 3.2 — Intégration de <strong>la</strong> THA dans les programmes de formationsanitaire.Etape importante• 4 réunions avec les responsables des Ministères chargés de <strong>la</strong> Santé et É<strong>du</strong>cationdans les pays endémiques au mois 12TÂCHES.• Faire le lobbying auprès des ministères<strong>P<strong>la</strong>n</strong> Stratégique de lutte Contre <strong>la</strong> TA26


RÉSULTATPUTVers un continent exempt de <strong>la</strong> <strong>Trypanosomiase</strong>4Infrastructure sanitaire amélioréeIndicateurs objectivement vérifiables• Allocation budgétaire <strong>pour</strong> les infrastructures <strong>pour</strong> <strong>la</strong> THA augmentée de 66% aumois 24 et de 100% au mois 36• 4 réunions avec le Ministère des Finances et le personnel <strong>du</strong>Ministère de <strong>la</strong> santé au mois 12Moyens de vérification• Rapports des pays• Comptes ren<strong>du</strong>s des réunionsHypothèses majeures,• Volonté politique soutenue• Coopération soutenue entre les paysSTRATÉGIE 4.1 — Accroître l’allocation budgétaire <strong>pour</strong> <strong>la</strong> lutte contre <strong>la</strong> THA.Étapes importantes• Allocation budgétaire <strong>pour</strong> <strong>la</strong> lutte contre <strong>la</strong> THA augmentée de 66% et 100% aumois 24 et 36 respectivement• 4 réunions avec le Ministère des Finances et le personnel <strong>du</strong> Ministère de <strong>la</strong> santéau mois 12• 2 réunions avec <strong>la</strong> communauté des bailleurs au mois 12TÂCHES.• Faire le lobbying auprès des gouvernements• Mobilisation des fonds avec les donateursSTRATÉGIE 4.2 — Encourager si possible <strong>la</strong> coopération <strong>pour</strong> l’utilisation desinstal<strong>la</strong>tions de gestion de <strong>la</strong> ma<strong>la</strong>die dans un pays ou entre les pays.Étapes importantes• Protocole d’accord <strong>pour</strong> <strong>la</strong> coopération et le partage des instal<strong>la</strong>tions, dans <strong>la</strong>mesure <strong>du</strong> possible conclu entre les pays en 24 mois• 2 réunions régionales au mois 12TÂCHES.• Conclusion d’un protocole d’accord dans le cadre <strong>pour</strong> le partage desinstal<strong>la</strong>tions• Réunions régionales• Sensibilisation et échange d’informationsSTRATÉGIE 4.3 — Utilisation, si possible, des infrastructures d’autres programmesde santé en cours, par ex : le paludisme, le VIH-SIDA et le TB, <strong>pour</strong> les activités delutte contre <strong>la</strong> THA.<strong>P<strong>la</strong>n</strong> Stratégique de lutte Contre <strong>la</strong> TA27


Vers un continent exempt de <strong>la</strong> <strong>Trypanosomiase</strong>Étape importante• 2 réunions conjointes sur <strong>la</strong> p<strong>la</strong>nification tenues au niveau <strong>du</strong> pays par lesfonctionnaires <strong>du</strong> Ministère de <strong>la</strong> Santé et responsables <strong>du</strong> programme au mois 12TÂCHES.• Réunion <strong>pour</strong> <strong>la</strong> p<strong>la</strong>nification et échange d’expériences• Consultations<strong>P<strong>la</strong>n</strong> Stratégique de lutte Contre <strong>la</strong> TA28


Vers un continent exempt de <strong>la</strong> <strong>Trypanosomiase</strong>RÉSULTAT 5Diagnostic et surveil<strong>la</strong>nce de <strong>la</strong> TA améliorésIndicateurs objectivement vérifiables,• Nombre de services de santé qui utilisent les outilsde diagnostic disponibles augmenté de 33% aumois 12• Nombre <strong>du</strong> personnel de santé formé augmenté de66% au mois 24• Nombre de cas de THA référés augmenté de 33% en12 mois• Utilisation de nouveaux outils de diagnosticaméliorée de 66% en 24 moisMoyens de vérification• Rapports sur <strong>la</strong> surveil<strong>la</strong>nce• Rapports d’hôpitaux• Régistres des LaboratoiresHypothèses majeures,• Accès aux outils de diagnostic disponiblesSTRATÉGIE 5.1 — Capacité renforcée <strong>pour</strong> l’utilisation des moyens de diagnosticdisponibles.Étapes importantes• 3 formations organisées dans chaque payssur modalités nouvelles <strong>du</strong> diagnostic aumois 12• Accès aux moyens de diagnostic amélioréde 10% au mois 12• Allocation budgétaire <strong>pour</strong> les moyens dediagnostic augmentée de 33% au mois 12• 4 réunions avec le Ministère des Financeset les fonctionnaires <strong>du</strong> Ministère de <strong>la</strong>santé au mois 12TÂCHES.• Formation sur les techniques dediagnostic• Achat d’équipements <strong>pour</strong> le diagnostic• Faire le lobbying auprès des gouvernements<strong>P<strong>la</strong>n</strong> Stratégique de lutte Contre <strong>la</strong> TA29


Vers un continent exempt de <strong>la</strong> <strong>Trypanosomiase</strong>STRATÉGIE 5.2 — Créer un environnement propice <strong>pour</strong> l’intro<strong>du</strong>ction de nouveauxmoyens de diagnostic dans les secteurs publics des pays endémiques.Etapes importantes• 4 réunions avec les Ministère des Finances et les fonctionnaires <strong>du</strong> Ministère de <strong>la</strong>santé au mois 12• 3 formations organisées dans le pays sur les nouveaux diagnostics au mois 12• 2 réunions avec les organisations caritatives et le secteur privé au mois 12TÂCHES.• Faire le lobbying auprès des gouvernements• Formation sur les techniques de diagnostics• Faire pression sur les in<strong>du</strong>stries pharmaceutiques locales et étrangères• Faire pression sur les organisations caritatives et le secteur privéSTRATÉGIE 5.3 — Utilisation des systèmes d’alerte précoce <strong>pour</strong> prévenir lesépidémies de THA.Étapes importantes• Données de <strong>la</strong> surveil<strong>la</strong>nce antérieure actualisées mensuellement• 4 enquêtes de surveil<strong>la</strong>nce active entreprises sur les zones de surveil<strong>la</strong>nce établiesau mois 12• Données sur <strong>la</strong> surveil<strong>la</strong>nce active mises à jour tous les trois mois.TÂCHES.• Utiliser les données de <strong>la</strong> surveil<strong>la</strong>nce passive <strong>pour</strong> développer un systèmed’alerte précoce• Établir des postes de surveil<strong>la</strong>nce dans les anciens foyers de <strong>la</strong> THA• Entreprendre une surveil<strong>la</strong>nce active• Télécharger les données dans <strong>la</strong> base de données dynamique<strong>P<strong>la</strong>n</strong> Stratégique de lutte Contre <strong>la</strong> TA30


Vers un continent exempt de <strong>la</strong> <strong>Trypanosomiase</strong>RÉSULTAT 6Prise de conscience et appropriation <strong>du</strong> problème de <strong>la</strong>THA renforcées au niveau local, national, régional etinternationalIndicateurs objectivement vérifiables• Nombre de personnes demandant des servicesde diagnostic de <strong>la</strong> THA augmente de 33% aumois 12• 5, 3, 2 et 1 réunions de sensibilisation auniveau local, national, régional et internationalrespectivement tenues au mois 12Moyens de vérification• Régistres d’hôpitaux• Rapports d’enquêtes• Rapports des gouvernements• Comptes ren<strong>du</strong>s des réunions de sensibilisationHypothèses majeures,• La connaissance sera tra<strong>du</strong>ite en action• Coopération entre les parties prenantesSTRATÉGIE 6.1 — Intensifier les efforts visant à accroître l’éveil de conscience auniveau local, national, régional et international.Etape importante• 5, 2 et 1 réunions de sensibilisation tenues au niveau local, national etrégional/international, respectivement au mois 12TÂCHES.• Réunions de sensibilisation au niveau local, régional, international et national<strong>P<strong>la</strong>n</strong> Stratégique de lutte Contre <strong>la</strong> TA31


Vers un continent exempt de <strong>la</strong> <strong>Trypanosomiase</strong>STRATÉGIE 6.2 — Formation des formateurs.Étapes importantes• Identification des formateurs de formateurs dans les pays endémiques au mois 2• Au moins 3 formateurs des formateurs de chacun des pays endémiques de <strong>la</strong> THAformés au mois 5TÂCHES.• Consultations avec les personnes de liaison /autres parties prenantes dans lecadre de l’identification des formateurs des formateurs• Ateliers de formationSTRATÉGIE 6.3 — Établir des liens avec des centres de ressources appropriés <strong>pour</strong>des activités spécifiques de <strong>la</strong> THA.Étapes importantes• Identification des centres de ressources appropriés au mois 2• 4 réunions de consultation tenues avec les chefs /responsables des centres deressources concernés au mois 6• Au moins un protocole d’accord conclu avec un centre de ressources au mois 6TÂCHES.• Consultation avec les personnes de liaison et les parties prenantesconcernées dans le cadre de l’identification des centres de ressourcesappropriés• Réunions avec le personnel <strong>du</strong> centre de ressources• É<strong>la</strong>boration d’un protocole d’accordSTRATÉGIE 6.4 — Identifier, collecter et évaluer <strong>la</strong> pertinence, pro<strong>du</strong>ire et diffuser<strong>la</strong> documentation <strong>pour</strong> le p<strong>la</strong>idoyer.Étapes importantes• Identification et collecte de <strong>la</strong> documentation <strong>pour</strong> le p<strong>la</strong>idoyer au mois 2• Évaluation de <strong>la</strong> documentation appropriée <strong>pour</strong> le p<strong>la</strong>idoyer au mois 4• Pro<strong>du</strong>ction de <strong>la</strong> documentation <strong>pour</strong> le p<strong>la</strong>idoyer au mois 6• Diffusion de <strong>la</strong> documentation <strong>pour</strong> le p<strong>la</strong>idoyer au mois 12TÂCHES.• Collecte de <strong>la</strong> documentation• Évaluation de <strong>la</strong> pertinence de <strong>la</strong> documentation• Révision/évaluation de <strong>la</strong> documentation récente• Pro<strong>du</strong>ction de <strong>la</strong> documentation• Diffusion de <strong>la</strong> documentation<strong>P<strong>la</strong>n</strong> Stratégique de lutte Contre <strong>la</strong> TA32


Vers un continent exempt de <strong>la</strong> <strong>Trypanosomiase</strong>RÉSULTAT 7Un cadre d’orientation <strong>pour</strong> <strong>la</strong> coopération entre lesgouvernements des pays endémiques et les partenairesau développementIndicateurs vérifiables de manière objective,• Projet de directives sur l’engagement entre les gouvernements et les partenairesau développement au mois 12• Directives adoptées par les gouvernements au mois 24• Directives de mises en œuvre dans les pays endémiques au mois 36Moyens de vérification• Comptes ren<strong>du</strong>s de réunions conjointes• Rapports des gouvernements• Projets des directives• Directives adoptéesHypothèses majeures,• Disponibilité d’un personnel technique bien formé• Coopération de <strong>la</strong> part des partenaires au développementSTRATÉGIE 7.1 — É<strong>la</strong>borer des directives sur l’engagement entre lesgouvernements des pays endémiques et les partenaires au développement.Étapes importantes• Projet de directives de principe sur l’engagement é<strong>la</strong>boré et distribué par <strong>la</strong> PATTECau mois 3• 4 réunions tenues entre les gouvernements et les partenaires au développement aumois 12• Projet de directives sur l’engagement é<strong>la</strong>boré entre les gouvernements des paysendémiques et les partenaires au développement au mois 12• Projet de directives sur l’engagement adopté par les gouvernements des paysendémiques au mois 24• Directives sur l’engagement mises en oeuvre par les gouvernements des paysendémiques au mois 36TÂCHES.• É<strong>la</strong>boration des directives par <strong>la</strong> PATTEC• Réunions conjointes de p<strong>la</strong>nification entre les gouvernements et lespartenaires au développement• Développement d’un projet conjoint par les gouvernements et les partenairesau développement• Supervision conjointe des activités par les gouvernements et les partenairesau développement• Échange d’informations entre les gouvernements et les partenaires audéveloppement<strong>P<strong>la</strong>n</strong> Stratégique de lutte Contre <strong>la</strong> TA33


Vers un continent exempt de <strong>la</strong> <strong>Trypanosomiase</strong>RÉSULTAT 8Une feuille de route <strong>pour</strong> les politiques nationales sur<strong>la</strong> TA développée, dans les pays d’endémiquesIndicateurs vérifiables de manière objective,• Projet de directives politiques sur <strong>la</strong> TA harmonisé et distribué par <strong>la</strong> PATTEC aumois 3• Politique nationale harmonisée sur <strong>la</strong> TA é<strong>la</strong>borée dans les pays endémiques aumois 12• Politique nationale harmonisée sur <strong>la</strong> TA é<strong>la</strong>borée dans les pays endémiques aumois 24• Politique nationale harmonisée sur <strong>la</strong> TA é<strong>la</strong>borée dans les pays endémiques aumois 36Moyens de vérification• Rapports des gouvernements• Projet harmonisé de directives de politiques sur <strong>la</strong> TA• Documents d’orientationHypothèses majeures,• Disponibilité de l’expertise• Volonté politique existante soutenueSTRATÉGIE 8.1 — Préparer un cadre de travail <strong>pour</strong> guider les pays endémiquesdans l’é<strong>la</strong>boration des politiques nationales sur <strong>la</strong> TA.Etape importante• Projet de cadre de travail é<strong>la</strong>boré et distribué par <strong>la</strong> PATTEC aux gouvernementsdes pays endémiques au mois 3TÂCHES.• Préparation et distribution d’un projet de cadre de travail aux gouvernementsdes pays endémiques par <strong>la</strong> PATTEC• Consultations avec les parties prenantes nationalesSTRATÉGIE 8.2 — Exhorter les gouvernements à développer et mettre en œuvredes politiques et stratégies nationales harmonisées sur <strong>la</strong> THA.Étape importante• 4 réunions avec le Ministère de <strong>la</strong> <strong>P<strong>la</strong>n</strong>ification et les agents <strong>du</strong> Ministère de <strong>la</strong>santé au mois 12TÂCHES.• Faire le lobbying auprès des gouvernements<strong>P<strong>la</strong>n</strong> Stratégique de lutte Contre <strong>la</strong> TA34


Vers un continent exempt de <strong>la</strong> <strong>Trypanosomiase</strong>8. SUIVI ET ÉVALUATIONACTIVITÉ — Suivi et évaluation.Etape importante• 2 évaluations <strong>du</strong> projet effectuées au mois 12TÂCHES.• Examen des documents <strong>du</strong> projetACTIVITÉ — Réunions <strong>du</strong> GCT.Etape importanteQuatre réunions par an.TÂCHES.• RéunionsACTIVITÉ — Réunions des parties prenantes.Etape importanteUne réunion par an.TÂCHES.• Réunions<strong>P<strong>la</strong>n</strong> Stratégique de lutte Contre <strong>la</strong> TA35


Vers un continent exempt de <strong>la</strong> <strong>Trypanosomiase</strong>9. PARTENAIRES/PARTIES PRENANTES POUR UNRENFORCEMENT DU PLAIDOYERNIVEAU LOCAL1. Leaders d’opinion (administration locale ; chefs coutumiers,politiciens): Ceux-ci agiront comme point de départ <strong>pour</strong> les activités <strong>du</strong>p<strong>la</strong>idoyer, <strong>pour</strong> <strong>la</strong> mobilisation des personnes et des ressources et diffuserdes activités <strong>du</strong> p<strong>la</strong>idoyer.2. Écoles dans les pays d’endémie : Celles-ci seront un des moteurs <strong>pour</strong> <strong>la</strong>diffusion des informations et des matériels <strong>du</strong> p<strong>la</strong>idoyer.3. Organisations communautaires (OC)/ONG: celles-ci s’occuperont de <strong>la</strong>sensibilisation de <strong>la</strong> communauté et serviront de points de départ <strong>pour</strong> <strong>la</strong>diffusion des activités de sensibilisation et <strong>la</strong> mobilisation des personnes etdes ressources.4. Praticiens informels de <strong>la</strong> santé: Ceux-ci agiront comme points de départ<strong>pour</strong> les activités <strong>du</strong> p<strong>la</strong>idoyer et moteurs <strong>pour</strong> <strong>la</strong> diffusion des informationssur le p<strong>la</strong>idoyer.NIVEAU NATIONAL1. Gouvernements et ministères des pays d’endémie : ceux-ci serviront depoints de départ <strong>pour</strong> le p<strong>la</strong>idoyer et <strong>la</strong> diffusion des activités <strong>du</strong> p<strong>la</strong>idoyer etdes informations y re<strong>la</strong>tives. Ils seront également ciblés en tant que sourcesde soutien <strong>pour</strong> <strong>la</strong> mise en œuvre des activités <strong>du</strong> p<strong>la</strong>idoyer en faveur de <strong>la</strong>lutte contre <strong>la</strong> TA, et source de mobilisation de personnes et des ressources.2. Programmes nationaux de lutte contre <strong>la</strong> trypanosomiase: ceux-ciseront sollicités <strong>pour</strong> le p<strong>la</strong>idoyer et l’appui <strong>pour</strong> plus d’efficacité.3. Recherche nationale et régionale et institutions académiques: Cellesciseront les sources d’expertises, d’informations et de données sur <strong>la</strong> TA.4. Réseaux nationaux et régionaux <strong>pour</strong> <strong>la</strong> trypanosomiase: Ceux-ciserviront de véhicules <strong>pour</strong> <strong>la</strong> diffusion des activités <strong>du</strong> p<strong>la</strong>idoyer en faveurde <strong>la</strong> lutte contre <strong>la</strong> TA.5. Programmes cliniques <strong>pour</strong> <strong>la</strong> THA et d’autres ma<strong>la</strong>dies telles que lepaludisme: Ceux-ci seront sollicités <strong>pour</strong> le p<strong>la</strong>idoyer et le partaged’informations, d’expériences et de l’infrastructure existante.6. ONG: Celles-ci procèderont à <strong>la</strong> sensibilisation de <strong>la</strong> communauté et serontde même les points de départ <strong>pour</strong> <strong>la</strong> diffusion des activités <strong>du</strong> p<strong>la</strong>idoyer enfaveur de <strong>la</strong> lutte contre <strong>la</strong> THA et <strong>pour</strong> <strong>la</strong> mobilisation des personnes et desressources.7. Secteur privé : celui-ci sera sollicité <strong>pour</strong> <strong>la</strong> diffusion des informations sur lep<strong>la</strong>idoyer en faveur de <strong>la</strong> lutte contre <strong>la</strong> TA et serviront également de source<strong>pour</strong> le soutien (à savoir, mobilisation de ressources).8. Clubs (Lions, Rotary, etc.): Ceux-ci serviront de points de départ <strong>pour</strong> <strong>la</strong>diffusion des informations sur <strong>la</strong> TA et <strong>la</strong> mobilisation des popu<strong>la</strong>tions et desressources.<strong>P<strong>la</strong>n</strong> Stratégique de lutte Contre <strong>la</strong> TA36


Vers un continent exempt de <strong>la</strong> <strong>Trypanosomiase</strong>NIVEAU INTERNATIONAL1. Organisations internationales non lucratives: Celles-ci seront approchées<strong>pour</strong> <strong>la</strong> fourniture de données, de directives globales de politiques et <strong>pour</strong> lesliens avec d’autres programmes liés à <strong>la</strong> TA. Elles serviront aussi de sourcesd’expertises et de ressources.2. Compagnies multinationales : celles-ci es seront approchées <strong>pour</strong> <strong>la</strong> fourniturede ressources et de soutien tels que des outils <strong>pour</strong> le diagnostic et desmédicaments <strong>pour</strong> <strong>la</strong> lutte contre <strong>la</strong> TA.<strong>P<strong>la</strong>n</strong> Stratégique de lutte Contre <strong>la</strong> TA37


Vers un continent exempt de <strong>la</strong> <strong>Trypanosomiase</strong>RÉFÉRENCES1. Aroke, A. H., T. Asonganyi & E. Mbonda (1998). Influence of Past History of GambianSleeping Sickness on Physical Growth, Sexual Maturity and Academic Performance ofChildren in Fontem, Cameroon. Annals of Tropical Medicine and Parasitology, 92 (8):829-35.2. Ba<strong>la</strong>segaram M., Ba<strong>la</strong>swgaram S.,Maly D. & Millet P. (2008). Neglected Diseases inthe News: A Content Analysis of Recent International Media coverage focusing onLeishmaniasis and Trypanosomiasis. PLOS Negl Trop Dis2(5):e234.doi:10.1371/journal.pntd.0000234.3. Budd L.T. (1999). DFID-funded Tsetse and Trypanosomiasis Research and Developmentsince 1980. Vol 2 Economic Analysis.4. Bukachi, S.A. (2007). Socio-economic and Cultural impacts of Human Africantrypanosomiasis and the Coping Strategies of Households in the Busoga Focus. PhDThesis, the University of Nairobi.5. Hide, G. (1999). History of Sleeping Sickness in East Africa. Clinical MicrobiologicalReviews, 12(1): 112-125.6. Kuzoe, F.A.S. (2001). A position paper on African Trypanosomoiasis. The ScientificWorking Group meeting on African Trypanosomiasis, 4 -8 June, Ouagadougou,Burkina Faso.7. Kyomuhendo, B.G. (1998). The Effects of Human Trypanosomiasis on the Functioningof Households. Unpublished Report, 1998. TDR Project ID: 960028.8. Mbu<strong>la</strong>mberi, D.B. (1989). Clinical and Laboratorial Features of Late Stage RhodesianSleeping Sickness in South Eastern Uganda. Document présenté à <strong>la</strong> 20 ième réunion<strong>du</strong> Conseil scientifique international <strong>pour</strong> <strong>la</strong> recherche et <strong>la</strong> lutte contre <strong>la</strong>trypanosomiase, 13-17 Septembre, Mombasa, Kenya.9. Robays, J., P. Lefevre, P. Lutumba, S. Lubanza, V. K. Ku Mesu, P. Van der Stuyft & M.Boe<strong>la</strong>ert (2007). Drug Toxicity and Cost as Barriers to Community Participation in HATControl in the Democratic Republic of Congo. Tropical Medicine and InternationalHealth, 12(2):290-298.10. Simarro P.P., J. Jannin, P. Cattand. (2008). Eliminating Human AfricanTrypanosomiasis. Where do we stand and what comes next? PLOS Med5(2):e55.doi:10.1371/journal.pmed.0050055.11. Swallow, B. M. (2000). Impacts of Trypanosomiasis on African Agriculture. PAATTechnical and Scientific Series 2. Rome: FAO.12. Torr S., G. Vale & D. Hall (2007). Tsetse Biology. Disponible à http//.www.tsetse.org. Évalué le 18/11/2007.13. WHO (1998). Control of African trypanosomiasis. WHO technical Report Series 881:1-27.14. WHO (2002). WHO Programme to Eliminate Sleeping sickness. Building a GlobalAlliance. WHO/CDS/CSR/EPH/2002.1315. WHO (2004). The World Health Report 2004. Geneva: WHO16. WHO (2006). WHO Fact sheet N O 259, Geneva, WHO* Quelques photos dans cette publication proviennent de plusieurs sites internet<strong>P<strong>la</strong>n</strong> Stratégique de lutte Contre <strong>la</strong> TA38


Vers un continent exempt de <strong>la</strong> <strong>Trypanosomiase</strong>ANNEXE: STRATÉGIES SUGGÉRÉES POUR LERENFORCEMENT DU PLAIDOYERSUGGESTION DE STRATÉGIES POUR L’EVEIL DE CONSCIENCE1. Le niveau local – Par le théâtre, le vil<strong>la</strong>ge barazas, les posters, les films, lesspectacles vidéos, les discussions radio, les SMS, les spectacles de rue, lestournois sportifs, les messages sur <strong>la</strong> THA fréquemment diffusés sur <strong>la</strong> radiolocale et les stations de TV, les présentations par <strong>la</strong> radio et <strong>la</strong> TV destinées auxenfants et à un public jeune, <strong>la</strong> composition de chansons, de poèmes, d’essais etde concours de dessin dans les écoles et les collèges, le cycle de <strong>la</strong>trypanosomiase sur les couvertures des cahiers d'écriture; les stylos de marque,en faisant équipe avec le secteur privé <strong>pour</strong> les activités de p<strong>la</strong>idoyer, enutilisant les organisations locales existantes <strong>pour</strong> diffuser les informations sur <strong>la</strong>THA (CBOs, FFS, les groupes de femmes, les organisations confessionnelles), lesclubs sco<strong>la</strong>ires; contines de jardin d'enfants; documentaires; tee-shirts2. Le niveau national – Par les briefings des medias, directives politiques, ateliersdes parties prenantes3. Le niveau régional – Par les présentations aux réunions régionales4. Niveau international – Par l’organisation de <strong>la</strong> journée de <strong>la</strong> TAOPTIONS POUR L’ACCELERATION DE LA MOBILISATION DES RESSOURCES1. Niveau local – Par <strong>la</strong> mobilisation de <strong>la</strong> main-d'œuvre par <strong>la</strong> structure localeexistante par ex., OC, les groupes de femmes, les organisationsconfessionnelles, les réunions de communauté; le Fonds de Développement deCommunauté – comme les initiatives2. Niveau national – Par les briefings des médias, directives politiques, ateliers desparties prenantes, associations privées-publiques (par ex. compagnies detéléphonie mobile), programmes de responsabilité sociaux; célébrations;Personnalités sportives; Premières Dames3. Le niveau régional – Par l'Utilisation d'ambassadeurs de bonne volonté,Premières Dames, Personnalités sportives4. International – Par l'Utilisation d'ambassadeurs de bonne volonté; PremièresDames; Personnalités éminentesRENFORCEMENT DES RÉSEAUXa) Associations et col<strong>la</strong>boration; B) Participation aux activités collectivesstratégiques comme les activités d’éveil des consciences; C) le partage deconnaissances <strong>pour</strong> améliorer <strong>la</strong> synergie dans l'élimination de TA<strong>P<strong>la</strong>n</strong> Stratégique de lutte Contre <strong>la</strong> TA39


Vers un continent exempt de <strong>la</strong> <strong>Trypanosomiase</strong>LES INSTRUMENTS DE MASS-MÉDIA POUR AMÉLIORER LE PLAIDOYERSite Internet; circu<strong>la</strong>ires; technologies audiovisuelles (clips vidéos; documentaires;etc.); publicités; panneaux d'affichage; brochures ; banderoles; livrets; autocol<strong>la</strong>nts.QUESTIONS IMPORTANTES POUR LA RÉALISATION DES OBJECTIFS DUPROJET1. Le matériel <strong>pour</strong> le p<strong>la</strong>idoyer doit être conçu par les experts en p<strong>la</strong>idoyer2. Pour <strong>la</strong> mise en œuvre <strong>du</strong> PS, on doit être conscient <strong>du</strong> fait que les pays sont àdes niveaux différents d’allocation de ressources humaines, financières et physiques,par conséquent, il faut envisager un soutient spécial <strong>pour</strong> <strong>la</strong> création desinfrastructure de santé que le PS n’a pas prévu. Les pays peuvent avoir aussi desdifférentes conditions sociopolitiques, culturelles et économiques qui peuvent exigerdiverses formes de sensibilité et de mise en œuvre <strong>du</strong> PS.<strong>P<strong>la</strong>n</strong> Stratégique de lutte Contre <strong>la</strong> TA40


Vers un continent exempt de <strong>la</strong> <strong>Trypanosomiase</strong><strong>P<strong>la</strong>n</strong> Stratégique de lutte Contre <strong>la</strong> TA41


Preparer par PATTEC Coordination Officeavec support deFoundation de Innovation Nouveau Diagnostics (FIND)Pour plus de details contacter:PATTEC Coordinateurr, Commission del’union AfriqueAddis Ababa, EthiopiaTelephone:+251-11-5516467Fax:+251-11-5516467Email: jpk.pattec@ethionet.etWebsite: http://www.africa-union.orgPREPARE ET MIS EN PAGES PARPASSION D’AFRICAP.O. BOX 13477-00100 NAIROBI, KENYATELEPHONE: +254 726 771 808Email: info@passionafrica.org

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