La satisfaction du patient en orthopédie-traumatologie - Académie ...
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e-mémoires de l'Académie Nationale de Chirurgie, 2004, 3 (4) : 9-13<strong>La</strong> <strong>satisfaction</strong> <strong>du</strong> <strong>pati<strong>en</strong>t</strong> <strong>en</strong>orthopédie-<strong>traumatologie</strong>A.VANNINEUSEService d’Orthopédie TraumatologieC.H. ChaunyCorrespondance :A.Vannineusealchir@wanadoo.fr+33 (0)608643690+33 (0)323524222 (privé)+33 (0)323385562 (secr)+33 (0)323385500 (hop)25 rue B. LefèvreF 02670 FOLEMBRAYFranceRésuméBi<strong>en</strong> qu’elle soit prés<strong>en</strong>te dans les textes réglem<strong>en</strong>taires, la <strong>satisfaction</strong><strong>du</strong> <strong>pati<strong>en</strong>t</strong> est un élém<strong>en</strong>t qui reste <strong>en</strong>core trop négligé par lespratici<strong>en</strong>s. Son cont<strong>en</strong>u qui se dessine dans l’analyse sémantique etpsychanalytique, doit être défini pour être mieux abordé par chacund’<strong>en</strong>tre nous. Une revue de dossiers d’arthrodèse <strong>du</strong> médio-pied,montre que la corrélation avec les données de la clinique est inconstante.Les facteurs psychologiques sont des ag<strong>en</strong>ts modificateurs.Une <strong>en</strong>quête auprès des <strong>pati<strong>en</strong>t</strong>s permet d’<strong>en</strong> fixer les préoccupations.Dans la littérature <strong>en</strong> orthopédie-<strong>traumatologie</strong>, le motif de<strong>satisfaction</strong> n’est pas pris <strong>en</strong> compte par le chirurgi<strong>en</strong> qui s’attacheau résultat fonctionnel et radiologique, selon des critères qui ne sontpas ceux de l’opéré. L’analyse de dossiers cont<strong>en</strong>tieux aborde chezle <strong>pati<strong>en</strong>t</strong> dev<strong>en</strong>u victime, le mécanisme de la non-<strong>satisfaction</strong>, élém<strong>en</strong>tmoteur de l’action <strong>en</strong> responsabilité. Au total, il apparaît quela <strong>satisfaction</strong> <strong>du</strong> <strong>pati<strong>en</strong>t</strong> repose sur la relation de confiance, sur uns<strong>en</strong>tim<strong>en</strong>t de compét<strong>en</strong>ce, sur des att<strong>en</strong>tes, qui tous, se nourriss<strong>en</strong>t àla même source de l’information donnée.Mots clés : Satisfaction <strong>du</strong> <strong>pati<strong>en</strong>t</strong> /orthopédie / <strong>traumatologie</strong>Pour le pratici<strong>en</strong>, la <strong>satisfaction</strong> repose sur l'évaluation decritères cliniques et radiologiques. Dans sa relation avecle chirurgi<strong>en</strong> <strong>en</strong> orthopédie-<strong>traumatologie</strong>, la <strong>satisfaction</strong>est pour le <strong>pati<strong>en</strong>t</strong>, le seul critère réel, mais subjectif quiconditionne l'appréciation <strong>du</strong> résultat thérapeutique et parlà, le risque de l'év<strong>en</strong>tuelle action <strong>en</strong> responsabilité. Lebut de ce travail est d'établir la corrélation <strong>en</strong>tre cette <strong>satisfaction</strong><strong>du</strong> <strong>pati<strong>en</strong>t</strong> et le résultat clinique ?Analyse <strong>du</strong> concept de <strong>satisfaction</strong> - définition<strong>du</strong> problèmea.- L'analyse sémantique <strong>du</strong> verbe 'Satisfaire', selon qu'ilsoit transitif direct ou indirect, offre des significationsmultiples mais voisines qui font apparaître les notions dedésir, de besoin, d'att<strong>en</strong>te, d'obligation, avec des nuancespsychologiques qui font percevoir le cont<strong>en</strong>u complexe<strong>du</strong> concept '<strong>satisfaction</strong>'.b.- D'un point de vue psychologique, la perception de la<strong>satisfaction</strong> par le <strong>pati<strong>en</strong>t</strong> et sa famille, se révèle mieuxdans sa négation, à travers une distinction difficile <strong>en</strong>treprivation et frustration qui se situe au niveau de l'imagi-AbstractPati<strong>en</strong>t’s <strong>satisfaction</strong> in orthopaedic and trauma practiceAlthough discussed in the regulation texts, <strong>pati<strong>en</strong>t</strong> <strong>satisfaction</strong> istoo oft<strong>en</strong> ignored by practitioners. Its nature, which is outlined insemantic and psychoanalytic analyses, needs to be defined so thateach of us can better deal with it.A review of case-histories of midfoot arthrodesis shows that thecorrelation betwe<strong>en</strong> clinical data and <strong>pati<strong>en</strong>t</strong> <strong>satisfaction</strong> is not constant.The modifying factors are psychological ones. Inquiryamong <strong>pati<strong>en</strong>t</strong>s allows us to find out what their worries are. In theliterature of orthopaedic traumatology, <strong>pati<strong>en</strong>t</strong> <strong>satisfaction</strong> isn’ttak<strong>en</strong> into account by the surgeon, who is concerned with the functionaland radiological results and whose criteria ar<strong>en</strong>’t the same asthose of the <strong>pati<strong>en</strong>t</strong>. In sum, it appears that a <strong>pati<strong>en</strong>t</strong>’s <strong>satisfaction</strong>rests upon his confid<strong>en</strong>ce and expectations, as well as a s<strong>en</strong>se of thesurgeon’s compet<strong>en</strong>ce, – all of which are nourished by the informationsupplied to the <strong>pati<strong>en</strong>t</strong>.Key-words : <strong>pati<strong>en</strong>t</strong>’s <strong>satisfaction</strong> / orthopaedic surgery / traumatologynaire : la privation est un manquem<strong>en</strong>t à ce qui doit êtretandis que la frustration résulte <strong>du</strong> travail de l'imaginairesur cette privation. <strong>La</strong> perception d'un manquem<strong>en</strong>tet sa frustration conséqu<strong>en</strong>te, repos<strong>en</strong>t sur l'adéquationqui existe <strong>en</strong>tre l'att<strong>en</strong>te <strong>du</strong> <strong>pati<strong>en</strong>t</strong> et le résultat<strong>du</strong> pratici<strong>en</strong>.c.- Définition <strong>du</strong> problème<strong>La</strong> notion de <strong>satisfaction</strong> est omniprés<strong>en</strong>te dans notrepratique. Sa nécessité et son évaluation sont inscritesdans les textes réglem<strong>en</strong>taires <strong>du</strong> Code de la Santé Publique(Art. L1112-2)et particip<strong>en</strong>t au processus d'accréditation (art. L. 6113-3 et L. 6113-4)Au niveau indivi<strong>du</strong>el, il s'établit une relation <strong>en</strong>tre lesoigné et le soignant, contrat tacite qui s'appuie sur l'arrêt'MERCIER' (Cass. 20/05/1936), grâce auquel, lepouvoir judiciaire a pu établir ce qui a régi très longtempsles rapports juridiques <strong>en</strong>tre médecins et malades.L'article 32 <strong>du</strong> code de déontologie médicale établit à9
e-mémoires de l'Académie Nationale de Chirurgie, 2004, 3 (4) : 9-13mon s<strong>en</strong>s, un contrat juste et adapté qui peut s'appuyersur l'article 1135 <strong>du</strong> Code Civil dont les dispositionsn'ont aucun caractère de spécificité à l'activité médicale.L'actuelle 'Charte <strong>du</strong> <strong>pati<strong>en</strong>t</strong> hospitalisé' lui a conféré unnombre impressionnant de droits, et je serais t<strong>en</strong>ter d'affirmerque l'on se trouve devant un contrat léonin tantses droits sont exorbitants <strong>en</strong> regard des devoirs desprofessionnels. De plus, l'incitation à plainte est cont<strong>en</strong>uedans le Code de Santé Publique et le paragraphe 10de cette Charte.Revue de dossiers opératoires<strong>La</strong> <strong>satisfaction</strong> <strong>du</strong> <strong>pati<strong>en</strong>t</strong> après arthrodèse <strong>du</strong> couple detorsion <strong>du</strong> pied a été examinée afin de la mettre <strong>en</strong> corrélationavec les données de la clinique.1.- Matériel et méthodeDe 1990 à 2000, les dossiers d'arthrodèse exclusives del'articulation de Chopart ayant un recul d'au moins unan, ont été analysés au CHU de Reims par un examinateurindép<strong>en</strong>dant. 19 <strong>pati<strong>en</strong>t</strong>s ont pu être revus. 6 ont étéper<strong>du</strong>s de vue ou n'ont pas répon<strong>du</strong> à la convocation.L'évaluation fut faite suivant la grille d'analyse de l'AO-FAS. <strong>La</strong> <strong>satisfaction</strong> fut évaluée selon une échelle d'unepart, numérique de 1 à 10 et d'autre part, verbale, cotéede 1 à 4. L'<strong>en</strong>semble fut mis <strong>en</strong> corrélation avec la perceptionpar le <strong>pati<strong>en</strong>t</strong>, <strong>du</strong> handicap dû à l'interv<strong>en</strong>tionsur le pied.2.- RésultatsLe tableau 1 donne, par <strong>pati<strong>en</strong>t</strong>, les résultats <strong>du</strong> scoreclinique, de la <strong>satisfaction</strong> selon les deux échelles et lehandicap. Tous les résultats ont été ram<strong>en</strong>és sur 10.3.- DiscussionSi l'on ramène tous les chiffres à 10, les scores moy<strong>en</strong>sse situ<strong>en</strong>t au <strong>en</strong>viron de 6/10. L'évaluation clinique et<strong>satisfaction</strong> sur 10 ont une bonne concordance : la manièred'aborder la <strong>satisfaction</strong> et son expression par le<strong>pati<strong>en</strong>t</strong>, n'est peut-être pas anodine. Une grille visuelledétachée de tout aspect sémantique serait moins sujetteà interprétation car l'évaluation se fait sur une échelle,baromètre peut-être plus indép<strong>en</strong>dant des conting<strong>en</strong>cespsychologiques. Par contre, la relation handicap/<strong>satisfaction</strong> exprimée <strong>en</strong> 4 points, montre une assezbonne converg<strong>en</strong>ce de même que la relation <strong>en</strong>tre lehandicap et le score clinique. Cinq dossiers montr<strong>en</strong>tune diverg<strong>en</strong>ce importante où un facteur culturel et desfacteurs collatéraux (polypathologie) pourrai<strong>en</strong>t êtreinvoqués.4.- ConclusionL'établissem<strong>en</strong>t d'une échelle pertin<strong>en</strong>te de <strong>satisfaction</strong>n'est pas chose aisée, car la corrélation avec le résultatclinique est imparfaite. Cette analyse montre que l'onpeut avoir des résultats objectifs qui ne sont pas bonsassociés, à un niveau de <strong>satisfaction</strong> acceptable (doss 3et 17). Ce fait se r<strong>en</strong>contre chez des <strong>pati<strong>en</strong>t</strong>s âgés deplus de 60 ans chez qui il n'est pas rare de voir des g<strong>en</strong>sélevés dans un plus grand respect <strong>du</strong> médecin et de sontravail et avec la notion qu'il est bon de ne pas se plaindre.Il s'agit là d'un facteur culturel. Les mauvaises appréciationsqui contrast<strong>en</strong>t avec un résultat clinique plutôtmoy<strong>en</strong>, sont liées à des causes collatérales qui expliqu<strong>en</strong>tle comportem<strong>en</strong>t. <strong>La</strong> <strong>satisfaction</strong> <strong>du</strong> <strong>pati<strong>en</strong>t</strong> estplurifactorielle. L'information loyale préalable à l'interv<strong>en</strong>tiondoit permettre au <strong>pati<strong>en</strong>t</strong> d'affiner ses att<strong>en</strong>tesface à un geste chirurgical, et les réserves qu'il fautémettre.Incid<strong>en</strong>ce des facteurs psychologiquesL'influ<strong>en</strong>ce <strong>du</strong> profil psychologique sur le résultat d'uneinterv<strong>en</strong>tion est difficile à obt<strong>en</strong>ir <strong>en</strong> orthopédie<strong>traumatologie</strong>.Cette évaluation est rarem<strong>en</strong>t faite sauf<strong>en</strong> chirurgie plastique et reconstructive.1.- Matériel et Méthode42 dossiers de rhinoplasties <strong>du</strong> départem<strong>en</strong>t de chirurgieplastique de l'Université de Bruxelles ont été revus.L'évaluation a été faite par une seule psychologue. Les<strong>pati<strong>en</strong>t</strong>s ont été réévalués à un an au moins.2.- RésultatsSur 32 <strong>pati<strong>en</strong>t</strong>s satisfaits, 22 avai<strong>en</strong>t un statut psychologiqu<strong>en</strong>ormal pour 10 perturbés, tandis que sur 5 nonsatisfaits, un seul avait un profil normal. L'analyse statistiqu<strong>en</strong>e montre pas une différ<strong>en</strong>ce significative.3.- DiscussionBi<strong>en</strong> que l'analyse statistique ne permette pas deconclure à une différ<strong>en</strong>ce significative, il se dégage uneimpression d'un plus grand nombre d'insatisfaits chezles <strong>pati<strong>en</strong>t</strong>s perturbés. L'analyse détaillée de quelquesdossiers montre que la part de l'imaginaire, des dépressionset des troubles psychologiques mal dépistés sontdes causes d'échecs mais aussi que des névroses trouv<strong>en</strong>tleur origine dans la pathologie à opérer et bénéfici<strong>en</strong>td'un traitem<strong>en</strong>t réussi.4.- ConclusionIl faut déterminer ce que le <strong>pati<strong>en</strong>t</strong> cherche et pourquoi,pour mieux assurer un résultat qui lui apporte la <strong>satisfaction</strong>mais, il est clair que la perception de ses att<strong>en</strong>tess'avère difficile, même <strong>en</strong> s'<strong>en</strong>tourant d'un maximum deprécautions. L'exemple de la chirurgie esthétique ymontre la part de l'imaginaire.Tableau 11 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19aofas 7,5 9,4 3 4,6 7,6 6,1 2,7 7,6 7,1 6,1 8,5 5,3 5,7 3,4 4,8 3 4,5 7,9 7,5 5,91satis/10 8,5 10 7 6,5 10 4 1 8 8 1 6 5 5 3 1 1 10 8 10 5,95satis/4 10 10 7,5 7,5 10 5 2,5 10 5 2,5 7,5 5 7,5 2,5 2,5 2,5 7,5 7,5 10 6,05handic 7,5 10 7,5 7,5 5 2,5 2,5 10 7,5 2,5 7,5 5 7,5 2,5 7,5 2,5 2,5 7,5 10 6,0510
e-mémoires de l'Académie Nationale de Chirurgie, 2004, 3 (4) : 9-13Une <strong>en</strong>quête de <strong>satisfaction</strong> auprès des<strong>pati<strong>en</strong>t</strong>sQuel est le cont<strong>en</strong>u de la <strong>satisfaction</strong> <strong>du</strong> <strong>pati<strong>en</strong>t</strong> opéré ?Voilà le problème auquel l'<strong>en</strong>quête va t<strong>en</strong>ter de répondre<strong>en</strong> s'adressant à des opérés pour s'attacher aux résultats deleur opération et à leurs critères de décision.1.-Matériel et méthodeDu 1er au 30 avril 2002, tous les <strong>pati<strong>en</strong>t</strong>s se prés<strong>en</strong>tant àla consultation de chirurgie orthopédique et traumatologiqued'un chirurgi<strong>en</strong>, ont reçu un questionnaire anonyme.Le critère d'inclusion fut d'avoir bénéficié d'une interv<strong>en</strong>tionsanglante, orthopédique ou traumatologique, par cechirurgi<strong>en</strong>. Celle-ci doit être la dernière <strong>en</strong> date. <strong>La</strong> <strong>satisfaction</strong><strong>du</strong> <strong>pati<strong>en</strong>t</strong> étant plurifactorielle, plusieurs facteursannexes ont été testés : la douleur, le confort, la salled'opération, le personnel, l'anesthésie.2.- Résultat25 questionnaires fur<strong>en</strong>t ainsi colligés. Un questionnairea été éliminé car excessivem<strong>en</strong>t fragm<strong>en</strong>taire. Le tableau2 donne les réponses à la question « êtes vous satisfait ? »(col.1=oui ; col.2 = non ; col.3 = ne se prononce pas ;col.4 = total)Etes vous satisfait ?<strong>du</strong> résultat ? 22 1 1 24de l’hôpital ? 24 24<strong>du</strong> chirurgi<strong>en</strong> ? 24 24Le chirurgi<strong>en</strong> a bi<strong>en</strong> expliqué ... 24 24Le chirurgi<strong>en</strong> a bi<strong>en</strong> écouté 24 24de votre séjour ? 23 1 24<strong>du</strong> traitem<strong>en</strong>t de la douleur ? 22 1 1 24de l’équipe soignante dans le service ? 22 1 1 24de votre chambre ? 14 9 1 24de la nourriture ? 17 7 24de la salle d’opération ? 23 1 24de l’anesthésie ? 24 24choisiriez-vous <strong>en</strong>core le même chirurgi<strong>en</strong> ? 24 24choisiriez-vous <strong>en</strong>core le même hôpital ? 23 1 24referiez-vous la même opération ? 20 3 1 24Tableau 2Le tableau suivant donne dans l’ordre de préfér<strong>en</strong>ce (de 1à 6), les critères pour décider une opération, obt<strong>en</strong>u par lasomme <strong>du</strong> score (1 = très favorable, 6 = très défavorable):Critères de décisionl’hôpital 74l’avis <strong>du</strong> médecin de famille 75la proximité <strong>du</strong> domicile 95l’avis de la famille et des proches 114ce que vous avez <strong>en</strong>t<strong>en</strong><strong>du</strong> dire 116Tableau 3puis les critères de <strong>satisfaction</strong> après une opération :Critères de décisionle chirurgi<strong>en</strong> m’écoute et me parle 32l’opération est conforme à mes att<strong>en</strong>tes 59le traitem<strong>en</strong>t de la douleur 70les soins ont été de bonne qualité 78j’ai été bi<strong>en</strong> reçu à l’hôpital 79le séjour a été confortable (repas, chambre) 105Tableau 3. Critères de <strong>satisfaction</strong> post-opératoireLes résultats des questions ouvertes font apparaître certainsitems qui sont livrés de manière littérale :- Quelle est la qualité de votre chirurgi<strong>en</strong> que vous appréciezle plus ? :pati<strong>en</strong>ce, parler, g<strong>en</strong>tillesse, diplomatie, ‘sympa’, conseil,mise <strong>en</strong> confiance, sérieux, franchise, efficacité, disponibilité,précis, à l'écoute, sincérité,- Quel est le point qu'il doit absolum<strong>en</strong>t améliorer ? :<strong>La</strong> chambre,- Quelle doit être la principale qualité d'un chirurgi<strong>en</strong> ? :honnêteté, compét<strong>en</strong>ce, écoute, ouvert , efficace, travailsoigné, explicatif, franchise, bon, disponibilité, agréable,bi<strong>en</strong> connaître son travail,3.- DiscussionL'<strong>en</strong>quête réalisée prés<strong>en</strong>te un biais méthodologique : lesnon répondants cach<strong>en</strong>t fréquemm<strong>en</strong>t des mauvais résultats.Ici, les non répondants sont les non-consultants quin'ont pas été testés.Le fait marquant est que le chirurgi<strong>en</strong> reste la clé devoûte <strong>du</strong> s<strong>en</strong>tim<strong>en</strong>t de <strong>satisfaction</strong> <strong>du</strong> <strong>pati<strong>en</strong>t</strong> et de sescritères de choix, mais plus que le résultat de l'opération,c'est bi<strong>en</strong> la manière dont l'information est donnée, quiprime : Le <strong>pati<strong>en</strong>t</strong> att<strong>en</strong>d que lui soit donnée une informationpertin<strong>en</strong>te et honnête.4. ConclusionLe s<strong>en</strong>tim<strong>en</strong>t de compét<strong>en</strong>ce et l'information donnée sontassurém<strong>en</strong>t les points les plus importants de la relation<strong>pati<strong>en</strong>t</strong>/chirurgi<strong>en</strong>. Ils constitu<strong>en</strong>t le cim<strong>en</strong>t de confiancede cette relation. L'information est une démarche personnelle<strong>du</strong> pratici<strong>en</strong> et il apparti<strong>en</strong>t à chacun d'<strong>en</strong> faire sapropre évaluation, honnêtem<strong>en</strong>t et <strong>en</strong> consci<strong>en</strong>ce. Cetimpératif d'information est une nécessité tant ordinaleque médico-légale, il faut s'<strong>en</strong> souv<strong>en</strong>ir. <strong>La</strong> compét<strong>en</strong>ce,mais surtout la manière dont elle s'applique sur le terrainpeut faire l'objet d'un audit interne. Le National HealthService britannique a bi<strong>en</strong> montré l'intérêt de ces audits etde la 'publicité' des résultats sur la <strong>pati<strong>en</strong>t</strong>èle et laconfiance conséqu<strong>en</strong>te qui <strong>en</strong> résultait.<strong>La</strong> <strong>satisfaction</strong> <strong>du</strong> <strong>pati<strong>en</strong>t</strong> dans la littératuremédicale orthopédique<strong>La</strong> chirurgie orthopédique et traumatologique est fonctionnelle: non vitale, elle restaure la fonction et restitue<strong>du</strong> confort pour le <strong>pati<strong>en</strong>t</strong>. L'évaluation des résultats nepeut se faire que par rapport à la fonction, à la douleur, età la <strong>satisfaction</strong> <strong>du</strong> <strong>pati<strong>en</strong>t</strong> qui, in fine, reste le critère le11
e-mémoires de l'Académie Nationale de Chirurgie, 2004, 3 (4) : 9-13plus important <strong>en</strong> terme de résultat. En effet, à quoi sertune radiographie parfaite, une fonction restaurée pour lechirurgi<strong>en</strong>, si au total, le <strong>pati<strong>en</strong>t</strong> n'<strong>en</strong> est pas satisfait. <strong>La</strong><strong>satisfaction</strong> <strong>du</strong> <strong>pati<strong>en</strong>t</strong> perçue par le pratici<strong>en</strong>, peut êtreapprochée par l'étude de sa m<strong>en</strong>tion dans la littératuresci<strong>en</strong>tifique.1.- Matériel et méthodeL'année 1995 d'une revue a été analysée. Tous les articlesont été lus att<strong>en</strong>tivem<strong>en</strong>t et ceux portant sur l'évaluationclinique de résultats thérapeutiques ont été ret<strong>en</strong>us.40 articles ont été ret<strong>en</strong>us et les critères recherchésont été : le nombre de <strong>pati<strong>en</strong>t</strong>s, les per<strong>du</strong>s de vues, décès,exclus avec les critères d'exclusion, le recul moy<strong>en</strong>et la m<strong>en</strong>tion des extrêmes, l'échelle d'évaluation desrésultats et la m<strong>en</strong>tion explicite de la <strong>satisfaction</strong> <strong>du</strong> <strong>pati<strong>en</strong>t</strong>.2.- Résultats<strong>La</strong> m<strong>en</strong>tion des per<strong>du</strong>s de vues, décès, exclus n'existepas dans 18 articles et n'est que partielle dans un, clairem<strong>en</strong>tm<strong>en</strong>tionnée chez 14 auteurs et présumée inexistanteschez 7. Le recul moy<strong>en</strong> et les extrêmes év<strong>en</strong>tuelssont prés<strong>en</strong>ts 24 fois, partiels dans 8 autres cas, imprécisdans un et abs<strong>en</strong>ts chez 8. L'échelle de référ<strong>en</strong>ce n'estm<strong>en</strong>tionnée que 16 fois, détaillée 3 fois, avec 14/40m<strong>en</strong>tions bibliographiques. <strong>La</strong> <strong>satisfaction</strong> <strong>du</strong> <strong>pati<strong>en</strong>t</strong>n'est indiquée que 4 fois contre 36.3.- DiscussionSur les 40 articles analysés, seulem<strong>en</strong>t 11 prés<strong>en</strong>t<strong>en</strong>ttous élém<strong>en</strong>ts qui permett<strong>en</strong>t de se faire une idée raisonnablede la valeur d'une technique, à savoir la m<strong>en</strong>tionexplicite des per<strong>du</strong>s de vue, le recul moy<strong>en</strong> avec un minimumqui dépasse 12 mois, la m<strong>en</strong>tion d'une échelle deréfér<strong>en</strong>ce. Dans certains cas, ces échelles permett<strong>en</strong>td'appréh<strong>en</strong>der la <strong>satisfaction</strong> <strong>du</strong> <strong>pati<strong>en</strong>t</strong> à travers desitems comme la capacité de marche, l'abandon des activitéssportives, le reclassem<strong>en</strong>t professionnel, la perted'autonomie, .... <strong>La</strong> <strong>satisfaction</strong> <strong>du</strong> <strong>pati<strong>en</strong>t</strong> n'est analyséeque quatre fois. Certains articles ont un recul insignifiant,à moins de 3 mois. Un autre m<strong>en</strong>tionne dans sarubrique 'matériel et méthode', un recul moy<strong>en</strong> avec desextrêmes supérieurs à ceux retrouvés de la casuistique.Il est dommage que les membres <strong>du</strong> comité de lectur<strong>en</strong>e se soi<strong>en</strong>t attachés qu'au cont<strong>en</strong>u technique et cliniqueau demeurant souv<strong>en</strong>t bon et bi<strong>en</strong> écrit, et ont ainsi négligédes élém<strong>en</strong>ts qui assur<strong>en</strong>t la fiabilité sci<strong>en</strong>tifiquede la revue.4.- Conclusion<strong>La</strong> <strong>satisfaction</strong> <strong>du</strong> <strong>pati<strong>en</strong>t</strong> qui est le seul témoin de laréussite réelle et perceptible, est négligée par les orthopédistes.Bi<strong>en</strong> sûr, cette <strong>satisfaction</strong> conti<strong>en</strong>t des élém<strong>en</strong>tssubjectifs, parfois incontrôlables, et qui n'ont pastoujours des relations directes avec le geste opératoire.Mais qu'importe à l'opéré un score fonctionnel intéressant,une imagerie parfaite, si in fine, il reste insatisfait,ne compr<strong>en</strong>ant <strong>en</strong> ri<strong>en</strong> notre recherche de perfectiontechnique. On ne peut pourtant négliger ce point dansune chirurgie ess<strong>en</strong>tiellem<strong>en</strong>t fonctionnelle, car c'estelle qui fait aussi notre réputation. <strong>La</strong> non-<strong>satisfaction</strong><strong>du</strong> <strong>pati<strong>en</strong>t</strong> malgré un geste qui semble satisfaisante, demandeune autre analyse sur les élém<strong>en</strong>ts collatéraux àl'acte.Autre constatation plus grave : les informations qu<strong>en</strong>ous avons la charge de transmettre pour améliorer laformation continue de tous et l'instruction des jeuneschirurgi<strong>en</strong>s, sembl<strong>en</strong>t trop souv<strong>en</strong>t défaillantes. <strong>La</strong> qualitéde cette transmission <strong>en</strong>gage notre responsabilité,morale pour l'instant....Analyse de dossiers cont<strong>en</strong>tieuxL'analyse d'une série de dossiers à l'origine d'un cont<strong>en</strong>tieux,est un élém<strong>en</strong>t intéressant pour essayer de compr<strong>en</strong>drele mécanisme de la non-<strong>satisfaction</strong> <strong>du</strong> <strong>pati<strong>en</strong>t</strong>dev<strong>en</strong>u victime.1.- Matériel et méthodeJ'ai revu mes dossiers personnels qui ont fait l'objet d'uncont<strong>en</strong>tieux <strong>en</strong> plus de 20 ans d'activité, car dans cescas, tous les élém<strong>en</strong>ts constitutifs <strong>du</strong> litige sont bi<strong>en</strong>connus.a) Dossier 1 : homme (45 ans), déchirure <strong>du</strong> ménisque.Méniscectomie par arthrotomie. Suite simple, reprise dedéambulation et sortie à J5. A trois semaines PO, chuteà domicile dans les escaliers. Déhisc<strong>en</strong>ce de l'arthrotomie,toilettage, fermeture sur drainage-lavage. Séquellesfonctionnelles sévères. avait été revu par un collègue :incitation à plainte. Non lieu après expertise judiciaire.b) Dossier 2 : homme (55 ans), adénite abcédée inguinale.Mise à plat et drainage <strong>en</strong> urg<strong>en</strong>ce. Suite simplemais névrome d'une branche s<strong>en</strong>sitive <strong>du</strong> nerf crural.Réinterv<strong>en</strong>tion sans résultat. Consultation de la douleurpuis per<strong>du</strong> de vue. Demande d'indemnisation à l'hôpitalà l'instigation <strong>du</strong> service cont<strong>en</strong>tieux de la Sécurité Sociale.Expertise amiable : pas de faute ni défaut d'information,pas lieu d'indemniser.c) Dossier 3 : femme (67 ans) arthrose sévère tricompartim<strong>en</strong>tale,prothèse totale <strong>du</strong> g<strong>en</strong>ou faite sousanesthésie rachidi<strong>en</strong>ne non souhaitée par la <strong>pati<strong>en</strong>t</strong>e.Résultats fonctionnels satisfaisants, mais anesthésie <strong>en</strong>selle et troubles de la contin<strong>en</strong>ce sphinctéri<strong>en</strong>ne plusieursmois après le geste chirurgical. Plainte à la commissionde conciliation. Sans suite.d) Dossier 4 : femme (67 ans), chute avec fracture comminutivetrès déplacée de l'épaule droite. Prothèsed'épaule et ostéosynthèse de la coiffe des rotateurs. Suitesinhabituellem<strong>en</strong>t douloureuses, ptôse de la tête huméral<strong>en</strong>ormalem<strong>en</strong>t régressive, inquiétude <strong>du</strong> kinésithérapeute.Réopérée dans une clinique, infection nosocomiale,ablation de la prothèse au CHU. Saisine de lacommission de conciliation pour résultat insatisfaisantet infection nosocomiale. Finalem<strong>en</strong>t plainte et expertisecontre le pratici<strong>en</strong> de la clinique.e) Dossier 5 : femme (65 ans) remplacem<strong>en</strong>t d'une prothèsetotale <strong>du</strong> g<strong>en</strong>ou dans une clinique, infection précocetraitée médicalem<strong>en</strong>t. Transfert après 4 mois. Ostéoarthritefistulisée reprise <strong>en</strong> 3 temps (6 semaines) :dépose de la prothèse et débridem<strong>en</strong>t large, arthrotomiede révision puis reprise par une prothèse totale de re-12
e-mémoires de l'Académie Nationale de Chirurgie, 2004, 3 (4) : 9-13construction suivie de réé<strong>du</strong>cation int<strong>en</strong>sive sous antibiothérapieprolongée. Plainte de la Sécu pour infectionnosocomiale; Expertise : pas de séquelle indemnisablelié à la dernière arthroplastie, responsabilité de la clinique.2.- DiscussionVoici cinq dossiers de cont<strong>en</strong>tieux où une non<strong>satisfaction</strong><strong>du</strong> <strong>pati<strong>en</strong>t</strong> se fait jour à l'<strong>en</strong>contre <strong>du</strong> chirurgi<strong>en</strong>traitant. Dans tous les cas, on trouve un professionnelde santé à l'origine <strong>du</strong> problème, qui le plus souv<strong>en</strong>tn'aurait pas dû con<strong>du</strong>ire à ces extrémités : défaut decommunication, inquiétude, malveillance, transfert deresponsabilité <strong>en</strong> sont les moteurs. Le phénomène n'estpas spécifique à l'exercice de la chirurgie orthopédiqueet traumatologique, puisque lorsque je pratiquais la chirurgiepolyval<strong>en</strong>te, j'ai été confronté à des problèmesid<strong>en</strong>tiques :Dossier 6 : homme (32 ans), hernie hiatale et refluxgastro-oesophagi<strong>en</strong> sévère bi<strong>en</strong> docum<strong>en</strong>té, addictionalcoolique. Plastie anti-reflux selon Dor et splénectomied'hémostase. Contrôle radiographique parfait à 6 semainesPO. Dépôt de plainte pénale (coups et blessures involontaires)pour résultat jugé insatisfaisant et splénectomie.Le <strong>pati<strong>en</strong>t</strong> avait été revu par le collègue m<strong>en</strong>tionnéau dossier 1, pour épigastralgies persistantes, incitationà plainte. Non lieu après expertise et instruction.Dossier 7 : femme (28 ans) transférée <strong>du</strong> service de Médecinepour un syndrome abdominal douloureux trèsalgique qui évoluant depuis quelque jours auparavant,occlusion digestive ? Abdom<strong>en</strong> douloureux, sans rebond,péristaltisme sans émission de gaz. Antécéd<strong>en</strong>tsde lithiase et d'app<strong>en</strong>dicectomie avec geste annexiel.RX : petite lithiase urétérale ou phlébolithe, petite anses<strong>en</strong>tinelle pelvi<strong>en</strong>ne. Symptomatologie bâtarde, mise <strong>en</strong>observation sous aspiration digestive. Transfert contreavis vers une clinique. Coelioscopie <strong>en</strong> urg<strong>en</strong>ce : bridepelvi<strong>en</strong>ne mais brèche intestinale iatrogène, laparotomie,suture intestinale. plainte a été déposée auprès <strong>du</strong>conseil de l'Ordre : Le chirurgi<strong>en</strong> aurait déclaré avoirsauvé la <strong>pati<strong>en</strong>t</strong>e in extremis. Il a été <strong>en</strong>t<strong>en</strong><strong>du</strong> <strong>en</strong> conseilde discipline <strong>du</strong> Conseil de l'Ordre.3.- ConclusionLe rôle des professionnels de santé est majeur dans lag<strong>en</strong>èse de l'action <strong>en</strong> responsabilité. Par leur statut, ilssont susceptibles de détruire ou perturber fortem<strong>en</strong>t larelation de confiance <strong>en</strong>tre le <strong>pati<strong>en</strong>t</strong> et son chirurgi<strong>en</strong> etde créer un climat de suspicion devant une év<strong>en</strong>tuellecomplication qui ne serait sinon qu'un aléa acceptable.Conclusions générales<strong>La</strong> <strong>satisfaction</strong> <strong>du</strong> <strong>pati<strong>en</strong>t</strong> repose sur une alchimie subtilequi peut con<strong>du</strong>ire à la sublimation <strong>du</strong> chirurgi<strong>en</strong> ouà sa destruction. <strong>La</strong> relation de confiance <strong>en</strong> est la pierreangulaire. <strong>La</strong> compét<strong>en</strong>ce ou <strong>du</strong> moins, la croyance <strong>en</strong>celle-ci est le point clé. Dans cette relation de confiance,intervi<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t des collatéraux : les collègues et confrères,les paramédicaux et autres soignants, les ambulanciers,les assureurs,... de manière parfois perverse et ravageuse.<strong>La</strong> meilleure arme contre toutes ces perversitésplus ou moins volontaires, est l'information claire, complète,précise, compréh<strong>en</strong>sible et honnête surtout. Lem<strong>en</strong>songe est fatal car s'il est perçu, le li<strong>en</strong> de confianceest per<strong>du</strong> : le <strong>pati<strong>en</strong>t</strong> et sa famille ne sauront plus jamaisquand la vérité est dite.<strong>La</strong> <strong>satisfaction</strong> et la frustration sont construites sur lesatt<strong>en</strong>tes <strong>du</strong> <strong>pati<strong>en</strong>t</strong> : l'information doit les con<strong>du</strong>ire à uneatt<strong>en</strong>te raisonnable. Les conditions de la victimisationsont cont<strong>en</strong>ues dans le comportem<strong>en</strong>t <strong>du</strong> chirurgi<strong>en</strong> quipeut générer un s<strong>en</strong>tim<strong>en</strong>t de double injustice, devant ledommage et devant une attitude vécue comme criminelle.<strong>La</strong> charge psychologique peut aboutir à une névroseobsessionnelle.Mais les conditions légales et juridiques sont-elles complètem<strong>en</strong>tpropices à l'établissem<strong>en</strong>t d'une relation sincère.<strong>La</strong> nouvelle loi dite de modernisation sociale apeut-être créé des facteurs de risque : la possibilité d'unaccès plus facile au dossier qui a été donnée au <strong>pati<strong>en</strong>t</strong>,peut in<strong>du</strong>ire d'autres élém<strong>en</strong>ts pervers qui s'ajout<strong>en</strong>t auxdroits énormes dont il est dét<strong>en</strong>teur.Le point clé dont le pratici<strong>en</strong> doit être consci<strong>en</strong>t, est quela <strong>satisfaction</strong> s'alim<strong>en</strong>te d'une relation de confiancedont tout médecin doit rester digne vis-à-vis de son <strong>pati<strong>en</strong>t</strong>mais aussi des autres confrères et professionnels desanté. L'atteinte portée à l'image rejaillit toujours surtous et contribue peut-être à faire de nous des« prestataires de santé ».13