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Commission Européenne - Global Climate Change Alliance

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<strong>Commission</strong> <strong>Européenne</strong>Contribution à la mise en œuvre du « Support to the<strong>Global</strong> <strong>Climate</strong> <strong>Change</strong> <strong>Alliance</strong> (GCCA) » dans lecadre financier intra-ACP du 10ème FED – Crisn°2009/021-508Description de l’actionFormulaire de demande de subventionDossier N°(Réservé à l'administration)


TABLE DES MATIERESABREVIATIONS ET ACRONYMES ...................................................................................................... 3ABREVIATIONS ET ACRONYMES ...................................................................................................... 31. DESCRIPTION .................................................................................................................................... 51.1 TITRE ................................................................................................................................................ 51. 2 LIEU (X)............................................................................................................................................ 51.3 COUT DE L'ACTION ET MONTANT DEMANDE A L'ADMINISTRATION CONTRACTANTE ...... 51.4 RESUME ........................................................................................................................................... 51.5 OBJECTIFS ...................................................................................................................................... 61.6 PERTINENCE DE L'ACTION ........................................................................................................... 81.7 DESCRIPTION DE L'ACTION ET DE SON EFFICACITE ............................................................. 261.8 METHODOLOGIE........................................................................................................................... 441.9 DUREE ET PLAN D'ACTION POUR LA MISE EN ŒUVRE DE L'ACTION ................................. 551.10 DURABILITE................................................................................................................................. 581.11 CADRE LOGIQUE .....................................................................ERREUR ! SIGNET NON DEFINI.2. BUDGET DE L'ACTION ................................................................ERREUR ! SIGNET NON DEFINI.3. SOURCES DE FINANCEMENT ATTENDUES .............................ERREUR ! SIGNET NON DEFINI.4. ANNEXES ......................................................................................................................................... 61Descript-e3b_action_GCCA_CILSS_ 09 12 102


Abréviations et acronymesABN : Autorité du Bassin du fleuve NigerACCA : Adaptation aux <strong>Change</strong>ments Climatiques en AfriqueACDI : Agence Canadienne pour la Coopération InternationaleACMAD : Centre Africain d’Applications Météorologiques pour le DéveloppementAFOLU : Agriculture, Foresterie et Utilisations des TerresAND : Agence Nationale DésignéeASDI : Agence Suédoise pour le Développement InternationalCEA : Communauté Economique AfricaineCC : <strong>Change</strong>ment ClimatiqueCEDEAO : Communauté Economique des Etats d’Afrique de l’OuestCEMAC : Communauté Économique et Monétaire de l'Afrique CentraleCMAE : Conférence Ministérielle Africaine sur l’Environnement.CEN-SAD : Communauté des Etats Sahélo-SahariensCIFOR : Centre International of Forestry ResearchCGIAR : Consultative Group on International Agricultural Research (Groupeconsultatif pour la recherche agricole internationale)CILSS : Comité permanent Inter-Etats de Lutte contre la Sécheresse dans le SahelCOP : Conférence des PartiesCPC : Comité des Partenaires du CILSSCRA : Centre Régional Agro-hydro-météorologique (Institution spécialisée duCILSS)CRDI : Centre de Recherches Canadien pour le Développement InternationalENDA : Environnement et Développement dans le Tiers MondeFLEGT : Forest Law Enforcement Governance and TradeFSTP : Food Security Thematic ProgramGAR : Gestion Axée sur les RésultatsGCCA : <strong>Global</strong> <strong>Climate</strong> <strong>Change</strong> <strong>Alliance</strong>GIEC : Groupe Intergouvernemental d’Experts sur l’Evolution du ClimatGRN : Gestion des Ressources NaturellesICRAF : International Centre of Research on AgroforestryIGAD : Autorité Intergouvernementale pour le DéveloppementINSAH : Institut du SahelIREMLCD : Initiative régionale environnement mondiale lutte contre la désertificationLDCS : Least Developed Countries ou Pays Moins AvancésMDP : Mécanisme de Développement PropreNIA : Normes Internationales d'AuditNAMA : Nationally Appropriate Mitigation Actions (Mesures d'atténuationappropriées au plan national)OIG : Organisations Inter-GouvernementalesOMD : Objectifs du Millénaire pour le DéveloppementOMVG : Organisation pour la mise en valeur du fleuve GambieOMVS : Organisation pour la mise en valeur du fleuve SénégalOSS : Observatoire du Sahara et du SahelPAN/LCD : Programme d’action national pour la lutte contre la désertificationPANA : Programme d’action national d’adaptation aux changements climatiquesPASR/AO : Programme d’action sous régional de lutte contre la désertification enAfrique de l’Ouest et au TchadPASR/RV-AO : Programme d’action sous régional pour la réduction de la vulnérabilité auxchangements climatiques en Afrique de l’Ouest et au TchadPCACN : Prévention et Gestion des Crises Alimentaires et autres CalamitésNaturellesPMA : Pays les Moins AvancésPRECONS : Programme Régional de Restauration et de Conservation des SolsPRGDT : Programme Régional de Gestion Durable des TerresPTF : Partenaires Techniques et FinanciersREDD : Réduire les Emissions dues à la Déforestation et à la DégradationReSaD : Réseau Sahel DésertificationSADC : Communauté de développement d'Afrique australeSIDS : Petits Etats Insulaires en DéveloppementSNRA : Structure Nationale de Recherche AgricoleDescript-e3b_action_GCCA_CILSS_ 09 12 103


SPIAC/Delta : Système de Prévision, d’Information, d’Alerte sur les CruesUCATF (CATF) : Utilisation des Terres, <strong>Change</strong>ment d’Affectation des Terres et ForesterieUE : Union <strong>Européenne</strong>UMA : Union du Maghreb ArabeUEMOA : Union Economique et Monétaire Ouest AfricaineUNFCCC : Convention cadre des Nations Unies sur les changements climatiquesUSGS : United States Geological SurveyDescript-e3b_action_GCCA_CILSS_ 09 12 104


1. DESCRIPTION1.1 TitreContribution à la mise en œuvre du «Support to the <strong>Global</strong> <strong>Climate</strong> <strong>Change</strong> <strong>Alliance</strong> (GCCA)»1. 2 Lieu (x)Les dix sept (17) Etats membres de l’espace CEDEAO et du CILSS (Bénin, Burkina, Cap Vert,Côte d’Ivoire, Gambie, Ghana, Guinée Bissau, Guinée Conakry, Mali, Mauritanie, Niger, Nigéria,Libéria, Sénégal, Sierra Leone, Tchad, Togo).1.3 Coût de l'action et montant demandé à l'administration contractanteTotal des coûts de l’action (A) Montant demandé àl’administration contractante (B)4 millions Euros 4 millions Euros% du total des coûtséligibles de l’action(B/Ax100)100%1.4 RésuméDurée totale de l'actionObjectifs de l'action48 moisObjectif <strong>Global</strong>Appuyer les pays de l’espace CILSS et CEDEAO à faire face auxchangements climatiques en vue de l'atteinte des Objectifs du Millénairepour le Développement (OMD).Partenaire(s)Objectif spécifiqueRenforcer les capacités des pays d'Afrique de l'Ouest et des acteursrégionaux, en vue de les aider à formuler et à mettre en œuvre despolitiques et des stratégies intégrant les changements climatiques dansles plans et programmes de développementPartenaires régionaux et internationauxIl s’agit :• des partenaires techniques régionaux et internationaux : ICRAF,CCAFS ;• du CTA (Centre Technique de Coopération Agricole et Rural) ;• des acteurs de la coopération internationale (bilatérale etmultilatérale) impliqués dans la thématique en Afrique de l’Ouest, dontles PTF des Etats.1 Le CILSS, en tant que maître d’ouvrage/maître d’œuvre etGroupe(s) cible(s)coordination du programme ;La CEDEAO et l’UEMOA en tant que organismes d’intégrationpolitique et économique de l’Afrique de l’Ouest ; Ministères nationaux et agences étatiques (points focaux,négociateurs, communicateurs, etc.) en lien avec la thématique<strong>Change</strong>ments climatiques ;Les OIG, la société civile, les privés agissant dans le domaine des<strong>Change</strong>ments climatiques ;Les plateformes nationales et sous-régionales des organisationspaysannes (ROPPA) et le ReSaD (Réseau sahel Désertification).1"Les groupes cibles" sont les groupes/entités qui seront directement et positivement affectés par le projet au niveau del'objectif du projet - voir paragraphe 2.3 section II pour la liste.Descript-e3b_action_GCCA_CILSS_ 09 12 105


2 Les opérateurs privés (prestataires de services) ;Bénéficiaires finaux Les opérateurs de terrain (ONG, associations et organisationspaysannes) et les collectivités décentralisées rurales ; Les populations rurales y compris les plus vulnérables (femmes,jeunes, agriculteurs, éleveurs/pasteurs).1. Les systèmes d’informations hydroclimatologiques ainsi que lesRésultats escomptéscapacités d'analyse de l’évolution du climat et ses conséquences enAfrique de l'Ouest sont améliorés ;2. La problématique des changements climatiques et des solutions àfaible émission de carbone et de résilience vis-à-vis du climat, sontmieux intégrées dans les stratégies nationales et régionales dedéveloppement ;Principales activités3. Les capacités de négociations sur le climat et les capacités d'accèsaux mécanismes de financement carbone en Afrique de l'Ouest sontrenforcées.A1 : Améliorer les systèmes d’informations hydroclimatologiques ainsi queles capacités d'analyse de l’évolution du climat et ses conséquences enAfrique de l'Ouest.A2 : Améliorer l'intégration de la problématique des changementsclimatiques et des solutions à faible émission de carbone et de résiliencevis-à-vis du climat dans les stratégies nationales et régionales dedéveloppement.A 3 : Renforcer les capacités de négociations sur le climat et les capacitésd'accès aux mécanismes de financement carbone en Afrique de l'Ouest.1.5 ObjectifsObjectif <strong>Global</strong> : Appuyer les pays de l’espace CILSS et CEDEAO à faire face aux changementsclimatiques en vue de l'atteinte des objectifs du millénaire pour le développementLe développement durable est de plus en plus mis à l’épreuve face aux manifestations des effets deschangements climatiques (CC) dans les régions et pays ACP. Il est alors reconnu que l’atteinte desOMD dépendra de l’efficacité des options prises pour s’attaquer aux CC. Les premiersinvestissements en la matière ont été consacrés prioritairement à l’atténuation de leurs effets. Maiscette approche s’est avérée insuffisante au regard du réchauffement global de la planète (GIEC,2007). Par conséquent, l’adaptation est maintenant considérée comme une priorité surtout pour lespays les moins avancés. C’est ainsi que les pays africains réunis au sein de la ConférenceMinistérielle Africaine sur l’Environnement (CMAE) accordent une priorité à l’adaptation et àl’atténuation des changements climatiques, toutefois l’adaptation au changement climatique demeurela priorité absolue. L’humanité, en particulier les communautés à risque et les personnes vivant dansla pauvreté, doivent être préparées aux effets du réchauffement de la planète. En effet, par la mise enœuvre des stratégies pertinentes d’adaptation, l’Afrique peut contribuer significativement à réduire leseffets globaux néfastes des CC, tout en renforçant la résilience des systèmes de productions agrosylvo-pastoraux.Toutefois, ces stratégies d’adaptation seront d’autant plus efficaces qu’elles sontréalisées dans un processus de prise de décision impliquant toutes les parties concernées. En outre,l’Afrique devra tirer parti, à travers des appuis spécifiques, des négociations post-2012 dans le secteurpotentiel de réduction des gaz à effet de serre : énergie, transport, villes, agriculture, déforestation etzones côtières, en soutenant dans les négociations internationales certains principes généraux dont leMDP sectoriel, MDP programmatique, le REDD+, etc. qui renforceront le rôle de l’Afrique sur lesmarchés mondiaux du carbone.2"Les bénéficiaires finaux" sont ceux à qui profitera le projet sur le long terme au niveau de la société ou dusecteur au sens largeDescript-e3b_action_GCCA_CILSS_ 09 12 106


Le présent projet s’inscrit dans l’initiative de la GCCA dont l’ambition est d’intensifier la coopérationentre l’Union <strong>Européenne</strong> et les pays en voie de développement qui sont les plus vulnérables auxchangements climatiques. L’atteinte de cet objectif s’appuie sur deux piliers : (i) l’amélioration dudialogue politique sur les changements climatiques et l’échange d’expériences pour atténuer lesimpacts négatifs de ces changements climatiques ; (ii) l’appui financier pour l’adaptation aux effetsnégatifs des changements climatiques et la réalisation des objectifs de réduction de la pauvreté.En effet, pour les pays d’Afrique de l’Ouest, les changements climatiques ne constituent passeulement un problème d’environnement, mais doivent être considérés en termes d’enjeux dedéveloppement socio-économique. Par conséquent, il est indispensable de renforcer les capacitésdes pays à élaborer des politiques intégrant la dimension des changements climatiques dans lesstratégies de développement.C’est dans une telle logique que la présente action s’inscrit. Elle vise comme objectif global d’appuyerles pays du Sahel et de l'Afrique de l’Ouest à faire face aux <strong>Change</strong>ments Climatiques en vue del'atteinte des objectifs du millénaire pour le développement. De façon spécifique ce projet vise àrenforcer les capacités des pays d'Afrique de l'Ouest et des acteurs régionaux, en vue de les aider àformuler et à mettre en œuvre des politiques et des stratégies intégrant les changements climatiquesdans les plans et programmes de développementCette Action participe également à une complémentarité et une synergie d’action avec les projetsFSTP/PRGDT (V2 et V3) et FFEM pour s’attaquer aux défis identifiés et affichés en matière deSécurité Alimentaire, d'accroissement démographique et de pression sur les ressources dans uncontexte de CC.De façon concrète, cette Action participera :1) à l’amélioration de l’accès à l’information sur le climat pour prévenir les risques etcatastrophes liés au climat. En matière d’information, une importance particulière seraapportée à la mise à jour des bases des données hydro-climatiques régionales. En lienavec le renforcement des capacités des acteurs pour accéder aux nouvelles opportunitésde financement, l’accent sera mis sur ; (i) l’équipement du laboratoire Biocarbone du CRApour calibrer et valider les méthodes d’évaluation et de mesure des stocks de carboneséquestré ; (ii) l’adaptation des modèles biophysiques pour les études d’impacts et laquantification de la séquestration du carbone.2) au renforcement des capacités pour une recherche de réponses adéquates pourl’adaptation et l’atténuation relatives aux <strong>Change</strong>ments Climatiques et des opportunités definancement associées afin de relever le défi du développement. En effet, depuis la COP11tenue à Montréal en 2005, des négociations post Kyoto 2010 sont engagées pour définir denouvelles stratégies internationales d’atténuation et d’adaptations aux CC ou sur desajustements des stratégies existantes. Il s’agit notamment du plan d’action et de la feuillede route de Bali. La présente action fournira à tous les acteurs de l’espace CEDEAO/CILSSles connaissances essentielles et les indications nécessaires sur les actions à entreprendresur les CC pour mieux bénéficier des opportunités offertes par ces nouvelles initiatives. Aucours des 48 mois de mise en œuvre du projet, cette action permettra de renforcer lescapacités des acteurs régionaux, plus spécifiquement ceux du CILSS et de ses partenairesspécialisés pour un appui de qualité aux pays de l’espace CEDEAO/CILSS, pour leurpermettre de mieux appréhender les négociations sur le climat, notamment sur les thèmesimportants concernant le Sahel et l'Afrique de l'Ouest, à savoir : l’adaptation, l’atténuation àtravers le secteur de l’utilisation des terres, le changement d’affectation des terres etforesterie (UCATF) et les mécanismes flexibles liés au marché carbone (MDPprogrammatique, MDP sectoriel, REDD, REDD+, AFOLU). Par ailleurs, il s’agira de façonspécifique de renforcer les capacités des pays et des acteurs régionaux et nationaux àformuler et à mettre en œuvre des politiques et des stratégies intégrant les changementsclimatiques.Descript-e3b_action_GCCA_CILSS_ 09 12 107


1.6 Pertinence de l'action1.6.1 Pertinence de l’actionAnalyse des problèmes et leur interrelationLe défi pour l’agriculture du Sahel/Afrique de l’Ouest des années 1970 était d’assurer la sécuritéalimentaire dans un contexte de sécheresse accrue. Au début du 21e siècle, à un moment où cetteproblématique n’est pas encore complètement maitrisée, le nouveau défi est d’assurer la sécuritéalimentaire dans un contexte de doublement probable de la population à l’horizon 2050, dedisponibilité réduite de terres agricoles et de l'eau, et de changement climatique. Selon lesobservations sur le climat, parmi les risques liés les plus probables, il y a l’augmentation sanséquivoque des températures. C’est ainsi que, selon le GIEC, le réchauffement climatique en Afriquesera plus important qu’au niveau mondial au cours du 21 e siècle. Déjà, en Afrique de l’Ouest etparticulièrement au Sahel, les températures ont relativement évolué plus rapidement que la tendancemondiale, avec des augmentations allant de 0,2°C à 0,8°C par décennie depuis la fin des années1970 (CEDEAO-Club/Sahel /OCDE/CILSS, 2008). En outre, après une succession d’années humides(années 50) et sèches (décennies 70-80), l’Afrique de l’Ouest enregistre depuis les années 90 unebrusque alternance d’années sèches et humides conjuguées à des phénomènes météorologiquesextrêmes (fortes pluies, inondations, vagues de chaleurs) qui rend de plus en plus aléatoire laplanification agricole. Or, selon les projections futures du climat, il est très probable que ces risquesaugmentent en fréquence et s’intensifient en rapport avec le réchauffement global (GIEC, 2007). Ceréchauffement climatique aura sans nul doute des conséquences très préoccupantes sur lessystèmes agricoles, socio économiques, la biodiversité et l'environnement.Deux tendances divergentes se profilent, faisant dire par les spécialistes que les systèmes agrosylvo-pastorauxde l’Afrique de l’Ouest sont fortement vulnérables aux divers risques liés à lavariabilité et aux changements climatiques. D’une part en effet, IPCC (2007) prévoit que lesrendements de l’agriculture pluviale africaine pourraient diminuer jusqu'à 50% d’ici 2050. Ce nouvelenvironnement climatique serait favorable à la recrudescence de maladies végétales climatosensibles.A cela s’ajoute la salinisation des terres agricoles côtières, des eaux souterraines et desurface du fait de l’élévation du niveau marin et la pollution de l’eau. Les pertes de productivitérésultant des divers aspects du changement climatique pourraient aggraver ainsi les crisesalimentaires déjà récurrentes. Pourtant, l’accroissement de la population, l’urbanisation avec unedemande accrue de protéines animales, constituent autant de facteurs qui exigent un doublement dela production agricole dans les décennies à venir. L’agriculture pluviale sur les terres arides du Sahel,où des millions de pauvres habitent, risque d’être la plus affectée par ces tendances opposées. Parailleurs, les effets et impacts des changements climatiques seront probablement aggravés par lapression démographique sur les ressources naturelles en raison de la dégradation de la qualité dessols consécutive à la déforestation, au déboisement, à l’érosion.La forêt et l’agriculture sont des secteurs où la réduction de la pauvreté, la sécurité alimentaire et lechangement climatique sont interconnectés et doivent, de ce fait, être affrontés de façon intégrée. Eneffet, l’agriculture et la forêt ont une part importante dans la problématique des changementsclimatiques (l’agriculture contribue à 14% à la production de gaz à effet de serre et la déforestation17%). En retour, l’agriculture et la forêt peuvent également contribuer aux solutions du réchauffementclimatique, à travers la séquestration du carbone par les essences forestières et l’amélioration despratiques agricoles. Il s’agit de concilier la préservation de l'environnement par une gestion durabledes forêts et l'amélioration des moyens de subsistance via l’agriculture et l’agroforesterie afind’assurer la sécurité alimentaire et lutter contre le réchauffement climatique.Par conséquent, l’adaptation aux effets des changements climatiques et son financement adéquatrestent une option prioritaire pour les pays ouest africains pour s’attaquer aux effets des CC, tout enréduisant la pauvreté rurale. Ainsi, tous les PMA de l’Afrique de l’Ouest et du Sahel, à la date du moisde février 2010, ont élaboré leur PANA pour répondre à cette priorité confirmée par le GIECCependant, au vu des tendances mondiales sur les prises de position à nos jours, une approcheadaptation/atténuation qui s’inscrit à la fois dans le cadre des stratégies nationales et régionales dedéveloppement durable et de réduction de la pauvreté, apparaît une option incontournable pourinfléchir sur le long terme les effets néfastes des <strong>Change</strong>ments Climatiques.Descript-e3b_action_GCCA_CILSS_ 09 12 108


Par ailleurs, l’opérationnalisation des options d’adaptation et d’atténuation présente trois niveaux denécessité qui sont : i) les transferts de technologies ou de bonnes pratiques, ii) le renforcement descapacités, et iii) le financement.Malgré de grandes avancées politiques et institutionnelles pour faire face aux changementsclimatiques, particulièrement l’élaboration des plans d’action et les acquis techniques etorganisationnels, il est à noter que la portée des actions engagées reste très limitée sur lespopulations les plus vulnérables. Les efforts nationaux et régionaux souffrent d’un certain nombre defaiblesses que le présent programme ambitionne de contribuer à résoudre. Il s’agit de :La faible capacité des modèles climatiques globaux à prédire les climats de la sous régionet leurs impacts sur les systèmes de production agricole. Les tendances de l’évolution duclimat en Afrique de l’Ouest sont très mal connues, notamment l’évolution de la pluviométrie [4 èmerapport du GT1 du GIEC, 2007 3 ] à cause du faible maillage du réseau d’observations et l’accèsdifficile aux bases de données nationales de la sous région. Le projet CILSS/ACDI 4 a testéplusieurs modèles climatiques globaux du GIEC. Les sorties de ces modèles se sont révéléesdivergentes face aux particularités climatiques de la région. En outre, une forte hétérogénéitésubsiste entre les pays dans les hypothèses climatiques qui ont servi à l’élaboration des PANA.D’où la nécessité d’améliorer les connaissances sur les tendances des changements climatiquesà moyen et long terme en renforçant la collecte des données, l’analyse de l’aptitude des modèlesclimatiques à reproduire le climat ouest africain mais également l’exploitation des modèlesrégionaux plus adaptés aux particularités ouest africaines. Le présent projet vise à analyser defaçon spécifique le changement climatique au Sahel et en Afrique de l’Ouest et à évaluer sesimpacts potentiels sur les systèmes de production agro hydro-sylvo pastoraux d’une part, et lessystèmes socio économiques, d’autre part. Cette approche multidisciplinaire est innovante etnécessaire dans une zone où la majeure partie de la population dépend des ressources naturellespour sa survie quotidienne.La faible prise en compte de l’adaptation et de l’atténuation des changements climatiquesdans les politiques et programmes sectoriels de développement : De nombreuses politiqueset stratégies de développement rural abordent et intègrent de façon transversale la problématiquedes changements climatiques. Il s’agit : (i) du Programme d’Action Sous Régional Afrique del’Ouest et du Tchad (PASR-AO) élaboré dans le cadre de la Convention des Nations Unies pour laLutte Contre la Désertification (UNCCD) et adopté en 1999, (ii) de la Politique Agricole Régionale(ECOWAP) et sa déclinaison en programme nationaux d’investissements agricoles (PNIA), avectrois programmes mobilisateurs au niveau régional. Toutes ces politiques portées par lesorganisations d’intégration sous régionale (CEDEAO, UEMOA) font de l’atténuation et del’adaptation aux changements climatiques des préoccupations majeures.Au niveau national, à la suite des Programmes d’Actions Nationaux de Lutte contre ladésertification, les pays les moins avancés (PMA) de l’AO ont élaboré des Programmes d’ActionNationaux d’Adaptation (PANA), dans lesquels les actions prioritaires et urgentes en matièred’adaptation aux changements climatiques ont été identifiées. Ces PANA constituent au niveaudes pays des cadres de référence pour orienter et coordonner les actions d’adaptation auxchangements climatiques. L’essentiel des actions retenues dans les PANA porte sur les secteursdes ressources en eau, de l’agriculture et de l’élevage, la gestion des zones côtières, la foresterieet la sensibilisation 5 . Les options et stratégies d’adaptation aux changements climatiques au Sahelet en Afrique de l’Ouest recoupent donc largement celles de la lutte contre la dégradation desterres. On remarque cependant, que peu de ces documents stratégiques ont pu être actualisés auregard de l'évolution de cette thématique. Aussi, le constat sur le terrain montre que tant auniveau national que régional, la plupart des projets prioritaires identifiés dans les PANA, maisaussi dans les PAN/LCD souffrent d'une faible intégration dans les politiques sectorielles dedéveloppement et par conséquent d’un manque de financement.Il est donc possible de tirer partie des synergies existantes entre ces conventionsenvironnementales et des argumentaires économiques sur l’adaptation et l’atténuation en vued’améliorer le financement des actions pertinentes d’adaptation aux changements climatiques à3 http://www.ipcc.ch/ipccreports/ar4-wg1.htm4 : Projet CILSS/ACDI5 CEDEAO, PASR /AO, 2009Descript-e3b_action_GCCA_CILSS_ 09 12 109


travers l’intégration de ces différents programmes dans les stratégies de croissance accélérée etde développement durable.Les PANA doivent être soutenus par une vision commune et partagée au niveau de l’Afrique del’Ouest pour tirer le maximum de profit des nombreuses initiatives (fonds d’adaptation, partage etéchange des bonnes pratiques en matière d’atténuation et d’adaptation).• Faibles expériences et capacités limitées pour accéder aux marchés de carbone :L’Afrique de l’Ouest et le Tchad ont un rôle très limité sur les marchés du MDP comme sur lesmarchés volontaires du carbone. En 2009, l’Afrique ne représentait que 1,89% du nombre totaldes projets du MDP et du volume total de transactions de gré à gré sur le marché volontaire 6contre 74,07% pour l’Asie-Pacifique et 23,47% pour l’Amérique Latine et les Caraïbes. Les 47%des projets de l’Afrique sont en Afrique du Sud. La situation n’a guère changé, car en octobre2010, sur 2449 projets MDP enregistrés à travers le monde, 45 sont en Afrique, soit moins de 2%et 2 en Afrique de l’Ouest. Dans la sous-région, il n’y a aucun projet MDP de grande enverguremême dans les secteurs importants pour l’Afrique comme ceux du boisement/reboisementpourtant éligibles sur les marchés réglementés et volontaires. Les rares projets volontaires sontde petite taille et de portée très limitée. Le présent programme contribuera à accroître l’accès despays de la sous-région aux marchés du MDP comme sur les marchés volontaires du carbone. Eneffet, des opportunités existent notamment, le fort potentiel d’atténuation des gaz à effet de serredans les secteurs de l’agriculture, la foresterie et autres utilisations des terres (AFOLU), laréduction des émissions dues à la déforestation et la dégradation REDD et REDD+ et l’énergierurale (domestique). Le renforcement des institutions nationales et des cadres africains en chargedu MDP, combiné à la levée des obstacles au développement de projets MDP en Afrique,l’accompagnement (coaching) des porteurs des projets, faciliterait l’amélioration de l’accès del’Afrique de l’Ouest au marchés réglementés ou volontaires du carbone• La méconnaissance et la faible valorisation des « solutions à faible émission de carbone etde résilience vis-à-vis du climat » : La problématique des changements climatiques n’est pasnouvelle dans l’espace CILSS. Elle était abordée plus sous l’angle de la lutte contre les effets dela sécheresse qui a été à l’origine de la création du CILSS. C’est ainsi que dans l’ensemble despays membres du CILSS, différents projets et programmes ont été mis en œuvre par diversacteurs et ont permis d’amortir en partie les chocs de la variabilité climatique tout en améliorantles moyens de subsistance des producteurs. Ces bonnes pratiques, si elles deviennent plusaccessibles, peuvent contribuer à renforcer la résilience des populations et des écosystèmesvulnérables.Par ailleurs, le lien entre adaptation, atténuation et les politiques économiques ne sont passuffisamment argumentés. Il en de même des interactions entre changements climatiques et laprévalence des maladies des cultures et son impact sur la production agricole, qui ne sont pasbien connues. La collaboration entre chercheurs, praticiens et décideurs, venant de backgroundset disciplines différents est nécessaire en vue de trouver des solutions viables.Le présent programme contribuera à lever cette barrière par des actions complémentaires decapitalisation, et l’adoption des Nouvelles Technologies d’Informations et de communicationappropriées pour partager et diffuser efficacement les connaissances et les pratiques actuellespermettant une amélioration des connaissances et des compétences des acteurs.• Les capacités limitées des représentants de l’Afrique de l’Ouest dans les négociationsinternationales sur les changements climatiques : La plupart des pays de l’Afrique de l’Ouestet du CILSS ont en commun des défis environnementaux similaires. La méconnaissance decertains mécanismes et rouages de négociation, l’absence d'une masse critique suffisante depersonnes ressources pour favoriser au niveau des négociations sur le régime post Kyoto desaccords pour un meilleur accès à la finance carbone de l’Afrique, et pour des accords sur le MDP,le REDD et le REDD+ limitent fortement leur capacité de négociation lors des grandes rencontresinternationales sur les changements climatiques. De ce fait, les résultats obtenus lors de cesnégociations sont en deçà de leurs attentes. C’est ainsi que dans la perspective des négociationsdu climat (COP et régime post Kyoto), l’Afrique avait dégagé une position commune dans laquelleelle accorde une priorité absolue à l’adaptation et ensuite à l’atténuation des CC. Toutefois, la6 KAEERE A. B., 2009 - document de travail N°1: Les enjeux de la 15ième Conférence des Parties pour l’AfriqueACCA/IRDC/DFID. 19 pagesDescript-e3b_action_GCCA_CILSS_ 09 12 1010


position africaine à propos des négociations sur le climat n’est pas toujours fondée sur desarguments scientifiques et techniques. Le projet s’attaque directement à ces faiblesses par sonaction complémentaire de renforcement des capacités de négociation et de lobbying de la sousrégion.ComplémentaritésCe programme vient en complément à plusieurs autres initiatives nationales, sous-régionales,continentales et internationales en cours en matière de changements climatiques. Tous les pays del’espace de la CEDEAO et du CILSS ont signé et ratifié la Convention sur les <strong>Change</strong>mentsClimatiques. Dans le cadre de ces accords, l’adaptation est reconnue comme un enjeu majeur etl’intérêt pour cette thématique se manifeste de manière complémentaire à travers de nombreusesinitiatives.• Complémentarités avec les initiatives au sein du Système CILSSDans son Programme de travail 2009-2013, le CILSS a fait mention de sa vision face au changementclimatique. En effet, il considère le «réchauffement climatique comme une menace qui risqued’accélérer les phénomènes de sécheresses ou d’inondations selon les zones, une diminution desressources en eau, une baisse des rendements agricoles, une recrudescence des maladies descultures ». Toutefois, il convient de mentionner que le CILSS, de par son mandat a conduit, depuis sacréation, de nombreuses initiatives en matière de lutte contre les effets négatifs de la variabilitéclimatique. Les nombreux acquis dans ce domaine font qu’aujourd’hui, le CILSS est au cœur denombreuses initiatives dans le domaine des CC. Parmi ceux-ci, on peut citer : le programme (2009-2010) de Surveillance de l’Environnement pour le DéveloppementDurable (AMESD) de l’UA financé dans le cadre du 9ème FED, mis en œuvre par laCEDEAO/CILSS pour l’Afrique de l’Ouest et exécuté par le CRA ; le Programme (2010- 2015) Régional de gestion durable des terres et d’adaptation auxchangements climatiques au Sahel et en Afrique de l’Ouest (FSTP, V3), financé par la DCI-Alimentation de la CE; le Programme (2010-2012) ClimDev Africa de la <strong>Commission</strong> Economique des NationsUnies pour l’Afrique et la <strong>Commission</strong> de l’Union Africaine pour le renforcement descapacités du CRA en tant que centre régional d’étude sur le climat ; l’hébergement au CRA de la base de données miroir du programme AnalyseMultidisciplinaire de la Mousson Africaine (AMMA), le projet de formation diplômante type Mastère professionnel en CC et développementdurable à l’attention des cadres de l’espace CILSS/CEDEAO dont la rentrée est prévuepour le premier trimestre de 2011 etc. le Projet Intégration de l’adaptation au changement climatique dans les secteurs del’agriculture et de l’eau en Afrique de l’Ouest en cours de négociation, financementFFEM/MAELa mise en œuvre synergique de ces différentes initiatives s’impose pour renforcer lescomplémentarités et éviter les chevauchements en vue d’une meilleure utilisation des ressourceshumaines et financières disponibles. Elle se fera à travers :- les outils de planification élaborés par le CILSS notamment le Plan d’Opération Annuel(POA) incluant le Schéma Programmatique,- une analyse approfondie des interrelations existantes et la pratique de la gestiontransversale des projets.Ainsi, i) des ateliers inter sites de lancement ou de sensibilisation sur les projets (en cours ou à venir)seront organisés afin d’assurer une meilleure compréhension des enjeux et une implication de tousles acteurs du système CILSS. ii) D’ores et déjà, le projet s’appuiera sur les acquis du projetCILSS/ACDI en matière de renforcement des capacités du CILSS et des pays membres pour laDescript-e3b_action_GCCA_CILSS_ 09 12 1011


conduite des études sur les changements climatiques (impacts, vulnérabilité, stratégies d’adaptation).iii) Le GCCA bénéficiera, par ailleurs, d’un bien meilleur environnement scientifique et techniqueimpulsé par CLIMDEV. L’avènement de CLIMDEV facilitera, en effet, l’accès du CRA aux réseauxd’observation de la terre, la construction d’infrastructures tels que les stations et parcsmétéorologiques, la création de plate forme de collecte, de stockage et de sauvegarde de données,l’acquisition de logiciel, la formation des formateurs du CRA, la construction des nouvelles installationsou la réhabilitation (bureaux, amphithéâtre, salle informatique, salle de télécommunications, lerecrutement de personnel additionnel spécialisé en modélisation du climat et prévision climatique eten suivi évaluation.Dans le souci d’éviter les doublons et de maximiser les synergies, le GCCA et le FSTP-volet 3mettront en commun des sites d’expérimentations sur les questions relatives à l’adaptation et àl’atténuation. Les acquis en matière de gestion durable des ressources en eau, des cultures et despâturages seront mis également à profit par le GCCA. Le projet pourra également valoriser lesexpériences tirées du programme AMESD, notamment celles qui contribuent à l’adaptation (suivi del’environnement, gestion durable des ressources en eau, des cultures et des pâturages).• Complémentarités avec les initiatives nationalesIl subsiste à la fois une multitude d’initiatives en cours d’élaboration et ou d’exécution au niveaunational voire local (Etats, partenaires au développement, ONG, communautés de base) abordantdirectement ou indirectement la question de l’adaptation aux changements climatiques. Pour participeractivement aux débats internationaux sur les <strong>Change</strong>ments Climatiques et satisfaire leurs obligationsdans le cadre de la CCNUCC les pays de l’Afrique de l’Ouest se sont engagés à élaborer des PANAintégrant des projets prioritaires et des Communications Nationales au changement climatique dans lecadre de la CCNUCC. Diverses initiatives sont entreprises à différents niveaux pour porter cesengagements internationaux.Au niveau national par exemple, il y a des projets qui soutiennent les efforts de l’UNFCCC. En effet,de plus en plus, des actions concrètes s’exécutent aussi bien pour le niveau local, national quemultinational. Les pays mettent en œuvre des projets de terrain d’adaptation ou d’atténuation avecdes acteurs à la base.Les PANA qui concernent les 14 Etats de l’Afrique de l’Ouest dit Pays les Moins Avancés (PMA)visent à renforcer les capacités des pays à faire face aux besoins les plus urgents en matièred’adaptation aux changements climatiques. Les projets prioritaires et immédiats en matièred’adaptation identifiés et inscrits dans les PANA portent sur les secteurs des ressources en eau, del’agriculture, de l’élevage, les systèmes d’information et d’alerte aux risques de catastrophesnaturelles, la foresterie et la sensibilisation, etc. (Figure1). Les activités du présent projet viennent enexécution et/ou en complément aux initiatives prioritaires identifiées dans le cadre de ces PANA.Descript-e3b_action_GCCA_CILSS_ 09 12 1012


Figure 1 : Nombre de projets identifiés dans les Programmes d’Action Nationaux d’Adaptationpour les pays de l’Afrique de l’Ouest en tant que projets prioritaires par secteursSource: CCNUCC. 2008.Le tableau 1 ci-dessous présente les projets identifiés à travers les PANA qui sont rentrés dans lecircuit du Fonds GEF des Pays les Moins Avancés. Pour le moment, huit sont entrés dans le circuitconcernant principalement les domaines de l’agriculture, des ressources en eau, des systèmes d’alerteprécoce et des zones côtières pour un financement total attendu de plus de 63 millions de dollars US 7 .7 CEDEAO : PASR RV-AO, 2009Descript-e3b_action_GCCA_CILSS_ 09 12 1013


Tableau 1 : Projets des Pays les Moins Avancés soumis au Fonds pour l’EnvironnementMondial en date de février 2009Pays Titre du Projet Agence demise enœuvreFinancement escompté (millions dedollars américains)SubventionFPMACofinancementTotalBéninBurkinaFasoCap-VertGambieGuinéeLiberiaNigerProgramme d’Adaptation Intégrée de Luttecontre les Effets du <strong>Change</strong>mentClimatique sur la Production Agricole et laSécurité Alimentaire au Bénin.Renforcement des capacités d'adaptationet de réduction de la vulnérabilité auchangement climatique au Burkina FasoRenforcement des Capacités d'Adaptationet de Résistance au <strong>Change</strong>mentClimatique dans le Secteur d’Eau au Cap-VertRenforcement des Systèmes d’AlerteRapide au <strong>Change</strong>ment Climatique enGambieAugmentation de la Capacité d’Adaptationaux Effets Néfastes du <strong>Change</strong>mentClimatique dans les Zones CôtièresVulnérables de la GuinéeRenforcer la Capacité de Résistance desZones Côtières vulnérables aux risques dechangement climatiqueExécution des Interventions Prioritaires duNAPA afin de Renforcer la Capacité deRésistance et d’Adaptation du SecteurAgricole au <strong>Change</strong>ment ClimatiquePNUD 3,18 6,92 10,1PNUD 3 6,3 9,3PNUD 3,1 13,68 16,78PNUE 0,93 1,085 2,015PNUD 3,07 5,15 8,22PNUD 2,9 2,9 5,8PNUD 2 4,05 6,05Sierra LeoneIntégration de l'Adaptation au <strong>Change</strong>mentClimatique dans la production agricole et laSécurité alimentaire en Sierra LeoneIFAD2,65 2,785,42Total 20,83 42,86 63,69Source: CEDEAO, PASR RV-AO, 2009Dans le domaine de l’atténuation des changements climatiques, on notera les efforts consentis pardes pays dans le domaine de montage de projets MDP ou de projets fonds biocarbone dans le cadrede marchés volontaires. Le Mali a développé le projet Ecocarbone à Kita de plantation de Jatrophadestinés à développer des filières agro-carburant en lien avec le MDP. Le Niger, à travers l’InitiativeBiocarbone s’est investi dans le secteur de plantation de l’Acacia Sénégal (gommiers) dans le cadredu Biocarbon Fund de la Banque Mondiale. On peut citer aussi l’<strong>Alliance</strong> climat, qui est un projetd’envergure régionale avec 3 pays pilotes (Mali, Mauritanie, Niger) qui est une contribution des paysproducteurs et exportateurs de gomme arabique à l’atténuation des gaz à effet de serre par laplantation de 100 000 ha de gommiers dans les zones arides et semi- arides. En plus de la réductiondes émissions, ces projets ont également comme objectif d’améliorer significativement la productivitédes systèmes agro-sylvo-pastoraux, la biodiversité et les revenus des populations locales. Toutefois,des initiatives de ce genre sont rares dans la sous-région en raison de la faiblesse des capacités desEtats à apporter l’appui institutionnel, d’une part, aux organes chargés de l’approbation des projetsliés au marché carbone (Autorité Nationale Désignée) et d’autre part, aux porteurs de projets.Dans le domaine de l‘agriculture et la foresterie, l’Afrique de l’Ouest ne dispose pas encore de projetenregistrés. Le peu de projet soumis et enregistré provient de secteur de l’hydro électricité; le captagede méthane issu des décharges solides urbains (cas du Nigéria et de la Côte d’Ivoire), les ampoulesbasse consommation dans les ménages, le parc éolien, etc.Descript-e3b_action_GCCA_CILSS_ 09 12 1014


Le projet renforcera les capacités des pays, notamment les cadres des pays, les Agences NationalesDésignées (AND), le secteur privé, les acteurs de terrain (porteurs de projet, communautés de base)et leur fournira les arguments techniques et scientifiques notamment des outils et des méthodologiesde mesure et d’évaluation de situation de référence de la séquestration du carbone, arguments quisont nécessaires à la validation, l’enregistrement puis à la vérification/certification des projets MDP.Dans le domaine de l’adaptation, l’Afrique de l’Ouest, hormis quelques rares pays comme le Niger,peine encore à faire financer les projets identifiés et décrits dans leur PANA. Pour lever cettecontrainte l’UNFCCC a entrepris de renforcer les capacités des PMA par des formations de leurscadres impliqués dans les CC pour l’examen et l’actualisation des PANA. Le premier atelier deformation au bénéfice des pays francophones a eu lieu en février 2010. Certains pays bénéficiaires,comme le Burkina Faso ont entamé le processus de relecture. On note également d’autres initiativesde renforcement des capacités telles que la formation des cadres à la maîtrise des instruments demise en œuvre du REDD organisées par l’UICN à Ouagadougou en août 2010 au bénéfice du BurkinaFaso, du Ghana et du Liberia.Enfin, plusieurs pays d’Afrique de l’Ouest sont déjà engagés dans l’élaboration de leurs deuxièmesCommunications Nationales. Le projet contribuera à la formation des cadres des pays, notammentdes points focaux <strong>Change</strong>ments Climatiques sur les questions relatives à l’atténuation (inventairesdes émissions de gaz à effet de serre, mesures de mitigation). Il contribuera également àl’amélioration des études réalisées par les points focaux CC sur l’analyse de la vulnérabilité de leurspays et des impacts des changements climatiques sur les écosystèmes naturels. En somme, le projetcontribuera à accroître la qualité scientifique et technique des Communications Nationales des pays àla CNCUCC.• Complémentarités avec les autres initiatives sous régionales, continentales etinternationalesDe nombreux liens existent entre le GCCA et ces initiatives dont les plus significatives sont : (i) leProgramme d’Action Sous Régional de Réduction de la Vulnérabilité en Afrique de l’Ouest et auTchad pour faire face aux <strong>Change</strong>ments Climatiques (PASR-RV-AO) validé par l’ensemble des paysmembres et adopté par le conseil des Ministres de la CEDEAO à Accra (Ghana) en mars 2010, (ii)) leChallenge programme <strong>Change</strong>ment climatique, initiative CGIAR ; (iii) le programme Adaptation auxchangements climatiques en Afrique (ACCA/CRDI/DFID) ; (iv) l’initiative TroFCCA sur l’adaptation etles écosystèmes forestiers du CIFOR, (vi) le programme de renforcement des capacités d’adaptationde la société civile aux effets des changements du climat de Lead Francophone Africa et ENDA TiersMonde, (vii) le programme de partenariat pour l'adaptation au changement climatique en AfriqueSubsaharienne de l’IUCN en cours de formulation, (viii) le projet de la CEA en Afrique de l’Ouest surle “Mainstreaming climate change in to agricultural policies for achieving food security and povertyreduction in West Africa, (ix) le projet FFEM sur l’intégration de l’adaptation au changement climatiquedans les secteurs de l’agriculture et de l’eau en Afrique de l’Ouest qui servira également de base pourla création de plate forme sous-régionale permettant l’échange d’information et la diffusion d’initiativesinnovantes dans le domaine des CC.L’UNFCCC, pour accompagner les Etats dans l’examen et la mise en œuvre des PANA, a organisé en2010 à Bamako au Mali au profit des PMA francophones membres, un atelier de formation des cadresnationaux. La formation a consisté à renforcer les capacités pour (i) examiner le PANA en vued’entamer son actualisation, (ii) dresser une nouvelle liste des activités à entreprendre avec urgencetout en les priorisant, (iii) mettre à jour les descriptifs des projets sous le format FEM, (iv) définir unestratégie de mise en œuvre et enfin (v) faire approuver et soumettre au Secrétariat de l’UNFCCC laversion actualisée du PANA. Les difficultés de financement des projets prioritaires des PANA, déjàidentifiées parmi les contraintes à lever dans le GCCA, trouvent là un début de prise en charge.Pour ce défi, il s’agira alors au CILSS (i) d’assurer le plaidoyer/lobbying, le suivi et l'analyse, (ii)d’apporter un appui catalytique et (ii) d’offrir ainsi son expertise et ses outils afin de garantir la qualitéet la cohérence de toutes ces initiatives. Ce qui concourra alors à accélérer l’atteinte des OMD ciblésdans ce projet.Par ailleurs, dans la continuité du protocole d’accord de coopération signé avec la CEDEAO, le projetcontribuera également à la mise en œuvre de la politique environnementale et agricole de la CEDEAOet au Programme Mobilisateur 2 de la CEDEAO.Descript-e3b_action_GCCA_CILSS_ 09 12 1015


Au niveau continental, les actions du GCCA sont en conformité avec les orientations du PDDAA,notamment avec les cadres de référence des piliers 1 « Gestion durable des terres et maîtrise del’eau » et 3 « sécurité alimentaire » du PDDAA/CAADP. Le Cadre stratégique du pilier 1 encourage lemainstreaming des <strong>Change</strong>ments Climatiques dans les différents documents de planification desétats, notamment dans les plans d’investissements nationaux récemment élaborés et présentés auBusiness meeting de de la CEDEAO à Dakar au Sénégal en mai 2010.Le présent projet par un appui aux Etats de l’espace CILSS/CEDEAO accompagnera d’une part leGroupe InterAfricain de négociation à porter la position commune africaine et d’autre part à créer unebonne capacité des Etats membres de l’AO et du Sahel à faire inscrire leurs priorités dans cetteposition commune africaine (cf. activité A3).En outre, l’action GCCA est prévue pour le renforcement des capacités des OIG de l’Afrique del’Ouest et de l’espace CILSS à travers le renforcement de la coopération sous-régionale. Elle apporteainsi des compétences à la prise en charge des actions d’investissement de gestion durable desressources naturelles programmées dans le cadre de l’initiative FSTP V3 et à sa diversification. Aussi,les actions d’investissement projetées dans le cadre du programme FSTP V3 seront, par excellence,des sites d’application des acquis enregistrés dans la GCCA.Enfin, tous ces projets contribuent à l’atteinte des objectifs globaux en matièred’adaptation/d’atténuation des CC à savoir le renforcement des capacités en matière de négociationssur le climat, des capacités d’observations et d'analyse du climat et de ses impacts sur les systèmesagricoles, des systèmes d'informations sur le climat et d’alerte précoce, et l’accès aux technologies àfaible émission de carbone et à la finance du carbone (Tableau 2).Descript-e3b_action_GCCA_CILSS_ 09 12 1016


Tableau 2 : Echantillons de programmes et de projets régionaux visant à réduire lavulnérabilité et à accroître l’adaptation aux changements climatiques (CEDEAO- PASR-RV,avril 2009, revu)Titre du Projet -DatesPrévisionSaisonnière enAfrique de l’Ouest(PRESAO) – de1998 jusqu’àprésentAnalyseMultidisciplinairede la MoussonAfricaine(AMMA) – 2002 à2012Objectif (s) Principal(aux)• Le renforcement descapacités dans ledomaine de laprévision climatiquesaisonnière.• Le renforcement de lacoopération entre lescentres.météorologiquesnationaux et lesutilisateurs.• Générer une prévisiondes précipitations pourl'ensemble de la sousrégion et une prévisionsaisonnière des fluxpour les principauxfleuves de la région.• Amélioration de lacompréhension de laMousson OuestAfricaine (WAM) et soninfluence surl’environnementphysique, chimique etbiologique au niveaurégional et mondial.• Offrir les sciences debase qui sont relativesà la variabilité de WAMaux questions desanté, des ressourcesen eau, la sécuritéalimentaire et ladémographie dans lespays de l’AfriqueOccidentale et ensuite,définir et mettre enœuvre des stratégiesde suivi et de prévisionappropriées.• Veiller à ce que lesrecherchespluridisciplinairesmenées à AMMAsoient effectivementintégrées dans lesactivités de prévision etde prise des décisions.FinancementFinancé par ungrand nombred'agences deFrance, duRoyaume-Uni, desÉtats-Unis etd’Afrique.Bénéficiaire d'uneimportantecontributionfinancière duSixième programmecadrede recherchede la Communautéeuropéenne.PaysBénéficiaireAfrique de l’OuestAfrique de l’OuestInstitutions demise en œuvreConsortiumACMAD,AGRHYMETet ABN appuyé parles institutionsinternationales surle climat (IRI,UKMET Office,Météo France)AMMA est unprojet internationaldirigé par dedifférents comités.Le Bureau duprojet AMMA estchargé de lacoordination et dela mise en œuvregénérale sur leterrainDescript-e3b_action_GCCA_CILSS_ 09 12 1017


Projet <strong>Climate</strong> forDevelopment inAfrica (CLIMDEV)phase 12010 - 2012Programme Africainde Surveillance del’Environnement pourle DéveloppementDurable (AMESD)2009 -2011Recherchesinterdisciplinaires etparticipatives sur lesécosystèmes enAfrique de l'Ouest, leclimat et les Sociétés(RIPIECSA) 2008 à2011• Améliorer les capacitésde 4 centres régionauxà livrer les services liésà leur mandat dans ledomaine des CC.• Développement d’outilset de services pour lesutilisateurs.• Réduction d’échelle descénarios climatiques,formation descientifiques, genre,communication.• Améliorer le suivi del’environnement pourune meilleure gestiondes ressourcesnaturelles dans la zoneCEDEAO (plusMauritanie et Tchad),en vue de réduire lapauvreté dans une deszones les plus pauvresde la planète• Entreprendre desrecherchesinterdisciplinaires surl'impact du changementclimatique sur lesenvironnements et lessociétés, recueillirl'expertise locale et lesréalisationsscientifiques, impliquerla société civile etéchanger des idéesavec lesgouvernements.• Renforcer les sociétésscientifiques dans ledomaine duchangement climatiqueen Afrique de l’Ouestpar le biais desrecherchesparticipatives,l'organisation desforums de discussion,l’appui à la formation,les observations et lesréseaux d'échange dedonnées.• Disséminer lesrecherches et leursrésultatsBanque Africaine deDéveloppementUA financé dans lecadre du 9ème FED,Afrique de l’OuestAfrique de l’OuestLes 9 Etatsmembres duCILSS, Bénin,Cameroun,RépubliqueCentrafricaine,Côte d’Ivoire,Ghana, Guinée,Nigeria, TogoACMAD,Agrhymet(CRA) ICPAD,DMCCEDEAO/CRAInstitut derecherche pourledéveloppementDescript-e3b_action_GCCA_CILSS_ 09 12 1018


La composanteOuest Africaine dusystèmed’observation ducycle hydrologiquemondial (WHYCOS)– 2000 jusqu’àprésentÉvaluation desimpacts etadaptation auchangementclimatique (AIACC)- 2001 à 2007Adaptation auchangementclimatique: enfaisant face auxchangements dulittoral et à sesdimensionshumaines enAfrique de l'Ouestgrâce à la gestionintégrée des zones• Mettre en place unsystème d'informationsur les ressources eneau de surface grâce àla mise en œuvre d'unmécanisme de collecteet de transmission dedonnées, en fournissanten temps réel ou àtemps quasi réel, desinformations sur ladisponibilité desressources en eau desurface dans la sousrégion.• Contribuer à unemeilleure gestion desressources en eau,l'échange d'informationsentre les paysappartenant au mêmebassin hydrographique etdonner l'alarme en casd'inondation/ déficit duflot.• Renforcer les capacitésscientifiques des pays envoie de développement àévaluer les impacts deschangementsclimatiques, lavulnérabilité etl'adaptation.• Améliorer lacompréhensionscientifique de cesquestions ;• Améliorer les liens entrela science deschangementsclimatiques et lespolitiquescommunautaires pourpermettre la planificationà l'adaptation et àl'action.Intégrer l'adaptation auxchangements climatiquesdans la planification de lagestion intégrée des zonescôtières (ICAM) dans lespays participants par lebiais du développement etde la mise en œuvre desprojets pilotes d'adaptationen réaction auxchangements du littoral.FEM, Canada,les Etats -Unis, et laFondationRockefeller.FEM – PrioritéStratégique surl’adaptationBurkina Faso,Cap Vert, Tchad,La Gambie,Ghana, Guinée,Mali, Mauritanie,Niger, Nigeria etSénégalProjet Mondialavec descomposantes del’Afrique del’OuestSénégal, CapVert, La Gambie,Guinée Bissau etGuinéeOrganisationMétéorologiqueMondiale,ABN,AGRHYMETPNUE,SecrétariatSTART, etl’Académie desSciences duTiers Monde.PNUDDescript-e3b_action_GCCA_CILSS_ 09 12 1019


Renforcer lescapacitésd’adaptation à traversle Sahel, - 2002 à2009Projet de gestionintégrée desressources naturellesdans le massif duFouta Djallon - 2009Adaptation auxchangementsclimatiques enAfrique (ACCA)programme derecherche et dedéveloppement descapacités - 2006 à2009• Renforcer les capacitésd’AGRHYMET (achat dematériel et de transferttechnologique, laformation d'experts dansle domaine d'impact,l'évaluation de lavulnérabilité etl'adaptation des étudesau Sahel) afin de traiterdes questions liées auchangement climatique.• Promouvoir et renforcerles capacités des pays etdes populations du Sahelpour traiter les questionsliées aux changementsclimatiques• Mettre en place desprojets pilotesd’adaptationAtténuer les causes et leseffets négatifs de ladégradation des terres surl'intégrité structurelle etfonctionnelle del'écosystème du massif duFouta Djallon (FDH) grâceà la création d'un cadrejuridique et institutionnel etau renforcement descapacités institutionnellesvisant à faciliter lacollaboration régionaledans la gestion du FDH,l'évaluation de l'état desressources naturelles duFDH et la mise au pointdes modèles reproductiblesde la gestion durable desterres à basecommunautaire• Renforcer la capacitédes chercheurs africains,des organisations, desdécideurs et d’autrespersonnes à contribuer àl'adaptation auchangement climatique.• Soutenir l'adaptation despopulations rurales eturbaines, en particulierles plus vulnérables parle biais de la recherche.• Générer une meilleurecompréhension desconclusions desscientifiques et desinstituts de recherche surla variabilité du climat et• Accompagner lesprocessus politiquesavec des connaissancesde haute qualité enscienceCANADA, CILSSGEF,Gouvernementrécipiendaire, FAO,Union AfricaineProjets pilotesdans des paysmembres duCILSS : BurkinaFaso, Mali etNigerLa Gambie,Guinée, Guinée-Bissau, Mali,Mauritanie, Niger,Sénégal, SierraLeoneAGRHYMETPNUEFAOBureauInternational deCoordination/Union AfricaineCRDI, GB Afrique CRDI enpartenariatavec lesdifférentesinstitutionsrégionales.Descript-e3b_action_GCCA_CILSS_ 09 12 1020


Programme Anexperimentalapproach tocapacity and toolkitdevelopment formonitoring andevaluation withinclimate changeadaptationinitiatives2009-2011Programmed’aménagement duGourmaProgramme surl’érosion côtièreavec l’UEMOAprojet « Intégrationde l’adaptation auchangementclimatique dans lesstratégies deréduction de lapauvreté en Afriquede l’Ouest »(CC_PREMI)2010-2012<strong>Climate</strong> change andDevelopment andreducingvulnerability (CC-Dare) 2008-2011Renforcement descapacités à longterme et adaptationau changementclimatique enAfrique et en Asie –2008 à 2012• Mettre en place desméthodes de suivi deschangements climatiques• Capitaliser lesinformations au niveaude modules de cours• Utilisation de l’outil cristaldéveloppé par l’UICNpour l’appui a la mise enplace d’un CLE dans laSirba; veulent valoriser leSchéma développé dansla Sirba au Burkina Faso• Analyses faites surl’érosion côtière de lacôte ouest africaine etl’impact des CC• Favoriser l’intégration del’adaptation auchangement climatiquedans les stratégies deréduction de la pauvretéet la planification dudéveloppement enAfrique de l’Ouest• Appui aux initiatives quifavorisent la prise encompte des risquesclimatiques dans lespolitiques nationales dedéveloppement• Développer les capacitésde recherche dans lespays en voie dedéveloppement (à la foisau niveau national etrégional) afin d’analyseret d’évaluer les risquesassociés auxchangementsclimatiques et lavariabilité• renforcer les liens entreles types de ressourcesnationales et les paysgrâce aux réseauxrégionaux des sciencesdela technologie- et despolitiques,• stimuler le dialogue entrescience et politique pours'assurer que larecherche contribue à laformulation et la mise enœuvre des politiques degestion des risquesclimatiques et desstratégies d'adaptation,en particulier dans lecadre des programmesCRDI Afrique OSSUICNAgrymet (CRA)UICNGWPUEMOAAfrique de l’OuestASDI Burkina Faso,Mali, SénégalDANIDASuèdeBurkina FasoNigerBurkina FasoMali et SénégalUICNUICNPaysSTART et InstitutEnvironnementalde StockholmDescript-e3b_action_GCCA_CILSS_ 09 12 1021


Initiative “The GreatGreen Wall”À veniret politiques au niveaunational.Le projet visait à mettre unterme à la désertificationcroissante dans les régionsdu nord du continentafricain et améliorer lesconditions de vie des gensvivant dans lescommunautés. Lesobjectifs clés de l’initiative« The Great Green Wall »comprennent notammentla conservation et lavalorisation de lavégétation existante,l'introduction de nouvellesplantations, la promotion dela bioénergie moderne pourremplacer l'utilisation de labiomasse non durable, unemeilleure gestion desressources en eauN/ALes Etats de laCommunautéSahélo-SaharienneLes Etats de laCommunautéSahélo-SaharienneProgramme“<strong>Climate</strong> <strong>Change</strong>,Agriculture andFood Security(CCAFS)”: LongTerm à partir de2010Le programme vise deux(2) objectifs :- Identifier et développerdes pratiques, destechnologies et despolitiques d’adaptation etd’atténuation pour lessystèmes agricoles etalimentaires, en faveur desplus pauvresN/A : ConsortiumResearch Programs(CGIAR)Couvrir troisrégions du monded’ici 2011 :Afrique del’Ouest, Afriquede l’Est et lesPlaines Indo-GangétiquesCGIAR et EarthSystem SciencePartnership(ESSP)Intégration del’adaptation auchangementclimatique dans lessecteurs del’agriculture et del’eau en Afrique del’Ouest en cours denégociation,financementA venir- Soutenir l’intégration del’agriculture dans lespolitiques liées au CC, ainsique celle des questionsclimatiques dans lespolitiques agricoles, à tousles niveaux.Renforcer les capacitésd’adaptation des paysd’Afrique de l’Ouest auchangement climatiqueContribuer à une prise encompte effective desimpacts du changementclimatique dans lespolitiques et/ou lesprogrammes del’agriculture et de l’eau auxniveaux sous-régional etnationalFFEM/MAE Afrique de l’Ouest CILSSDescript-e3b_action_GCCA_CILSS_ 09 12 1022


Centre Conjoint deRecherches surl’Atténuation des Impactsdes <strong>Change</strong>mentsClimatiques en Afrique(J4C-Africa)A venirFournir des supportstechniques, technologiqueset scientifiques, pour laconception, ledéveloppement et lemonitoring de politiques etprogrammes internationauxprenant en compte lesimpacts les changementsclimatiques ou visant à leuratténuation.En négociation Afrique de l’Ouest Fondation2IEDescript-e3b_action_GCCA_CILSS_ 09 12 1023


1.6.2 Groupes cibles et bénéficiaires finaux1.6.2.1 Groupes ciblesLes groupes cibles sont :• Le CILSS, en tant que maître d’ouvrage/maître d’œuvre et coordinateur du programme : Il joueun grand rôle dans différents domaines dans la sous-région. En effet, l’institution joue un rôle enmatière de renforcement des capacités, de producteur et gestionnaire de l’information, decoordination de la recherche et d’animateur des stratégies de GRN et de sécurité alimentaire. Ace titre, il est l’acteur clé de ce programme. Dans le cadre de cette action au niveau sous régional,le CILSS consolidera son statut de centre de référence dans le domaine du CC. C’est un secteurstratégique pour l’Institution car cela répond à la fois aux dynamiques en cours dans la sousrégion mais également au mandat qui lui a été confié par ses Etats membres et la CEDEAO dansle domaine de la sécurité alimentaire et la gestion durable des ressources naturelles. En effet, entant que maître d’ouvrage et coordinateur du programme, il pourra améliorer ses capacités àformuler des politiques, à diffuser des informations scientifiques et techniques en matièred’atténuation et d’adaptation aux CC et à œuvrer au renforcement des capacités des acteursrégionaux.L’expertise et les connaissances acquises par le projet seront valorisées dans le cadre de laformation en Mastère changements climatiques et développement durable qui sera mise enœuvre par le Département Formation et recherche du Centre Régional AGRHYMET / CILSS.• L'UEMOA et la CEDEAO sont des groupes cibles de ce Programme. Ils sont directement engagésdans l’accompagnement des pays membres pour les négociations sur les engagementsinternationaux en matière d’environnement dont les engagements climatiques. Aussi, à travers lesactivités du programme, leurs capacités de négociation sur les thèmes clés de l’Afrique de l’Ouestseront significativement améliorées. Quant à la CEDEAO, son rôle de leadership dans la sousrégionen matière de CC sera conforté par la disponibilité à la fin du programme de produitsphares (gamme de données de référence, acquis de compétence dans les domaines majeurs duCC) et d’outils d’accompagnement des pays et des OIG pour le dialogue au niveau régional etinternational• Les Ministères, les services techniques étatiques, les institutions (Organes Nationales deCoordination des questions Environnementales) en charge de l'intégration des CC dans lespolitiques et stratégies de développement, des négociations internationales sur le climat, à savoir :le Comité National de l’Environnement et de Développement Durable (CONEDD) au BurkinaFaso, Direction de la Prévention des Pollutions et de la Gestion des Risques Environnementauxdu Ministère de l’Environnement et de la Protection de la Nature (MEPN) du Bénin, NationalMeterology and Geophysics Institute (NMGI/MEA) du Cap-Vert, le Ministère de l’Environnement,de l’Eau et de la Forêt de la Côte d’Ivoire, Department of Water Resources / UNFCCC Focal Pointof Department of State for Forestry and the Environnment de la Gambie, le Conseil National pourl’Environnement du Ministère de l’Agriculture, de l’Elevage, de l’Environnement et des Eaux etForêts de la Guinée, Ministry of Natural Resources and Environnment Government of Guinea-Bissau, <strong>Climate</strong> <strong>Change</strong> Unit-Environnmental Protection Agency of Liberia, la Direction de laMétéorologie du Ministère de l’Equipement et des Transports et l’Agence de l’Environnement etdu Développement Durable (AEDD) du Mali, le Ministère du Développement rural et del’Environnement de la Mauritanie, le Conseil National de l’Environnement pour un DéveloppementDurable du Niger, Federal Ministry of Environment Special <strong>Climate</strong> <strong>Change</strong> Unit du Nigeria, leMinistère de l’Environnement et de la Protection de la Nature du Sénégal, Ministry of Transportand Aviation of Sierra Leone, Direction des ressources en Eau et de la Météorologie du Ministèrede l’Environnement, de l’Eau et des Ressources Halieutiques du Tchad, Direction del’Environnement du Ministère de l’Environnement et des Ressources Forestières du Togo et lesresponsables des politiques sectorielles en lien avec les activités de CC : les outils produitspourront renforcer leur capacité de plaidoyer interministériel pour une action concertée dans ledomaine (au vu des effets capitalisés), et pourront aussi servir de base de discussiontransparente avec les partenaires techniques et financiers intéressés par la thématique CC. Sur leplan régional et international, l’Afrique de l’Ouest participera efficacement aux débats sur lesthèmes de l’adaptation aux CC, de l’atténuation des effets, des MDP et marchés de carbones. Cequi donnera un rayonnement positif à la sous-région. Toute chose qui pourrait facilement êtreamplifié par les actions de communication et de plaidoyer du CILSS ;Descript-e3b_action_GCCA_CILSS_ 09 12 1024


• Les Systèmes Nationaux de Recherches Agricoles (SNRAs) de l’Afrique de l’ouest bénéficierontdes études sur les sciences du climat (variabilité et tendances actuelles et futures desprécipitations, des températures, des différents paramètres de la saison agricole), des impactsdes CC sur les systèmes agro sylvo pastoraux, des systèmes d’information sur le climat, etc.,pour mieux orienter leur programme de gestion durable des terres et des eaux, de sélectionvariétale, de diversification et d’intensification agricole.Les universités, notamment l’Université Abdou Moumouni de Niamey, le Laboratoire de Physiquede l’Atmosphère de l’Université Cheick Anta Diop de Dakar (Sénégal), l’Université du Bénin(Chaire Internationale en Physique Mathématique et Applications (CIPMA) et l’Université deAbidjan– Cocody de Côte d’Ivoire (Département Physique de l’Atmosphère) ont des activités deformation (type mastère et doctorale) et de recherche sur les sciences de l’environnement(climatologie, modélisation et prévision climatique, suivi des systèmes précipitants en liens avecl’atmosphère, les surfaces continentales et l’hydrologie.Parmi les actions de recherches et de modélisation de stock et de flux de carbone, citonsl’exemple du projet ICRAF/CIFOR sous financement finlandais en collaboration avec lesstructures de recherche du Mali (IER) et de la Sierra Leone. Au niveau pays, divers SNRAs sontengagés dans le développement de référentiels scientifiques, techniques d’économie du carboneet d’estimation et de suivi du stock de carbone. Parmi ceux-ci on peut citer : l’Institut del’Environnement et de Recherches Agricoles (INERA) au Burkina Faso, l’INRAN au Niger, l’ISRAau Sénégal, le CNRA en Côte d’Ivoire.• Les organisations paysannes, leur réseau sous-régional qu’est le ROPPA, et les autresplateformes nationales et sous-régionales des ONG notamment le ReSaD (Réseau sahelDésertification) qui regroupe les collectifs d’ONG du Burkina Faso, Mali, Niger et le Groupe detravail Désertification (France). Ces acteurs jouent un rôle essentiel dans la diffusion del’information, dans la formation de leurs membres et dans les activités de plaidoyer auprès despouvoirs publics, notamment nationaux. Dans le cadre du Programme GCCA, ils auront un rôledéterminant dans les débats, ils participeront particulièrement aux plaidoyers et aux négociationssur les thématiques clés du CC pour l’Afrique de l’Ouest et dans la capitalisation et la diffusion desexpériences et des résultats.1.6.2.2 Bénéficiaires finauxLes bénéficiaires finaux sont principalement :• Les opérateurs de terrain (ONG, associations et organisations paysannes), les prestataires deservices et les collectivités décentralisées rurales des pays de la sous-région et leurs platesformesnationales : directement ou indirectement, le programme va renforcer leurs capacitéstechniques, organisationnelles, logistiques et managériales. De plus, les investissementsprofiteront indirectement à la croissance locale et au renforcement de la société civile, descollectivités locales et du secteur privé qui sont engagés sur les différentes questions de<strong>Change</strong>ment Climatique ;• Les opérateurs privés (prestataires de services) qui disposeront désormais de compétencessous-régionales et des données de références pour mettre à profit les différentes opportunités quis’offriront à eux en matière de MDP, marché volontaire de carbone, AFOLU, REDD,• Les populations rurales, y compris les plus vulnérables (femmes, jeunes, agriculteurs,éleveurs/pasteurs) dont les moyens d’existence sont liés aux ressources naturelles. Ils pourront tirerdurablement un revenu de l’exploitation des ressources naturelles. Elles bénéficieront desretombées socio économiques et écologiques issues des projets d’atténuation et d’adaptation.Descript-e3b_action_GCCA_CILSS_ 09 12 1025


1.7 Description de l'action et de son efficacitéLes activités proposées dans le cadre de cette action sont conformes au consensus européen de2005 qui concluait que « l’adaptation aux effets négatifs du changement climatique sera centrale dansl’appui de la Communauté des Pays les moins Développés (Part2., Art. 76) ».Lors de la Conférence des Nations Unies de 2007 sur les changements climatiques à Bali, les paysont entamé de nouvelles négociations dans le cadre de la Convention Cadre des Nations Unies surles <strong>Change</strong>ments Climatiques, pourparlers qui se sont poursuivis après la COP15 tenue en décembre2009 à Copenhague. Les négociations portent à la fois sur l’atténuation des changements climatiqueset sur l’adaptation à ces phénomènes, deux aspects auxquels il faut s’attaquer simultanément et detoute urgence (cf. Rapport OMD, PNUD 2007-2008).Pour l'Afrique, ce programme est l'un des moyens de s’attaquer aux priorités identifiées dans le cadredu NEPAD sur le changement climatique, de la Stratégie conjointe Afrique / UE et le premier pland'action (2008-2010) approuvé au sommet Afrique / UE de Lisbonne en Décembre 2007.Au niveau sous-régional le CILSS en tant que bras technique de la CEDEAO et centre de référencedu NEPAD pour la GDT, contribuera à travers ce projet à la mise en œuvre de la politique agricole etenvironnementale de la CEDEAO, du cadre stratégique du pilier 1 du PDDAA «Gestion durable desterres et la maîtrise de l’eau, SLWM» et du PASR-RV-AO.Compte tenu de la diversité des actions en rapport avec la thématique de l’adaptation au changementclimatique, il est nécessaire de développer des complémentarités entre les différents acteurs.1.7.1 Outputs et résultats escomptésLes principaux résultats attendus du projet sont :1. Les capacités du CILSS et d’autres OIG sont améliorées et les mesures idoines sont prises àtemps pour atténuer les risques climatiques dans l’espace CEDEAO/CILSS. A cet effet :- Le CILSS a acquis les outils et les équipements lui permettant de renforcer ses capacités enmatière de gestion de bases de données régionales agro hydro météorologiques etd’élaboration de produits, services, d’avis et d’alerte ;- Le CILSS a identifié les risques hydro climatiques liés au changement climatique et généré desscénarii climatiques à l’horizon 2030, 2050, 2100 pour l’analyse des incidences des CC sur lessystèmes agro-sylvo-pastoraux et les ressources en eau et socio-économiques ;- Le CILSS a développé en AO un système de suivi et d’alerte précoce des événements hydroclimatiquesextrêmes : sécheresse, fortes pluies, crues, etc. ;- Le CILSS a développé et suit des indicateurs agricoles et pastoraux pour la surveillance del’état des ressources (pâturage, ressources en eau) et la prise de décision sur les mouvementsde transhumance du bétail en fonction de la disponibilité des ressources à travers les cartes deressources (eau de surface, végétation) ;- Des réseaux de diffusion des connaissances, des technologies des produits agrométéorologiques des pays ouest africains sont opérationnels ;- le CILSS a renforcé les capacités des pays à élaborer des systèmes d’informationshydroclimatiques.2. Le financement des projets prioritaires des PANA et des NAMA est amélioré :- L’intégration de la problématique des CC dans les stratégies nationales de développementdans au moins deux pays de la zone CEDEAO/CILSS est assurée d'ici la fin du projet ;- Le développement par les pays de l’Afrique de l’Ouest de projets dans le cadre du MDP et desmécanismes de financement du marché de carbone, notamment par la connaissance desthèmes majeurs de discussion globale sur le climat, des obstacles et des opportunités liés audéveloppement du MDP en Afrique de l’Ouest, grâce à l’appui du CILSS, est promue ;Descript-e3b_action_GCCA_CILSS_ 09 12 1026


- Cinq projets MDP sont formulés grâce à l’accompagnement des porteurs des projets par leCILSS3. Les pratiques et techniques à faible émission de carbone et de résilience vis-à-vis du climatservent de base pour l’élaboration de projets et sont intégrées dans les stratégies dedéveloppement des pays de la sous-région :- un catalogue de pratiques, techniques et technologies éprouvées et adaptées à la sousrégionpour l’atténuation et l’adaptation aux CC est élaboré et mis à la disposition desbénéficiaires. Il s’agit essentiellement de (i) techniques de stockage du carbone pourl’atténuation des effets et l’adaptation au CC, (ii) techniques de conservation des eaux et dessols comme techniques d’adaptation au CC ;- les opportunités économiques d’adaptation au CC sont mises à profit par les pays de l'espaceCILSS/CEDEAO. Les bonnes pratiques d'atténuation et d'adaptation sont mises en place. Ilsfont de la réduction de la vulnérabilité des écosystèmes une stratégie d’adaptation aux<strong>Change</strong>ments Climatiques, et de solution résiliente au climat pour les écosystèmes (pratiquesde diversification des sources de nourriture et revenu la production).4. Un réseau d’information et de dissémination des produits et outils d’adaptation aux <strong>Change</strong>mentsClimatiques et d’atténuation de leurs effets est mis en place. Le CILSS a acquis les capacitéstechniques et de négociations sur les thèmes clés du CC pour faire autorité en matièred’adaptation et d’atténuation des effets néfastes des <strong>Change</strong>ments Climatiques dans la sousrégion.Pour ce faire un certain nombre de produits et résultats sera réuni à l’exécution duprogramme selon un ordre d’opérationnalisation :- Une cellule spécialisée MDP – AFOLU-REDD et gouvernance forestière est formée au sein duCILSS pour : (i) prendre en charge les actions de renforcement de capacités des autres acteursde la sous région, (ii) participer activement à la mise en œuvre de la politique environnementalede la CEDEAO (animation de l’axe stratégique1 : Amélioration de la gouvernanceenvironnementale et le développement des capacités) et du PASR-RV/AO ;- Les 14 Etats (PMA) de l’AO et du Sahel sont appuyés par le CILSS pour appliquer lesconnaissances acquises avec la formation reçue du Secrétariat de l’UNFCCC en vue de larelecture et la mise en œuvre des PANA, particulièrement l’élaboration des projets prioritairesbancables par le FEM ;- Une concertation sous-régionale par an autour des thématiques clés (d’adaptation, transfert detechnologies, souplesse des mécanismes liés au marché de carbone, mécanisme dedéveloppement propre, agriculture, foresterie et utilisations des terres-AFOLU) est facilitée parle CILSS pour circonscrire des thèmes fédérateurs pour la sous-région à inscrire dans lespréoccupations prioritaires africaines destinées aux négociations. Le CILSS accompagnera lesinstances de concertation à la maîtrise de ces thèmes en vue d’accompagner les négociationsafricaines sur le climat ;- Les connaissances nécessaires et les outils indispensables de négociation en matière de CCsont acquis et valorisés par le CILSS afin d’appuyer les pays de l’AO grâce aux formationsreçues et aux appuis assurés par des personnes ressources avant et au cours desnégociations ;- Le matériel didactique et la compétence nécessaire pour la formation des cadres nationaux(AND) de l’AO sur le MDP, les techniques d’évaluation des stocks de carbone séquestré sontacquis par le CILSS ;- A la fin du projet, le CILSS est accrédité comme Entité Opérationnelle Désignée (EOD) ;- Les acquis du CILSS sont diffusés aux cours des rencontres sous-régionales en matière de CCet valorisés pour les prises de décision.Descript-e3b_action_GCCA_CILSS_ 09 12 1027


1.7.2 Publications et autresUne rubrique <strong>Change</strong>ments climatiques sera créée au niveau des sites Web du Secrétariat Exécutifet du CRA. Pour les publications spécifiques sur les CC, on utilisera les outils de publicationsexistants dans le système CILSS : au CRA (Bulletin spécial décideurs, Newsletters) et au SE (RefletsSahéliens, plaquettes/dépliants). Pour accroître les capacités de diffusion des documents et despublications, le CILSS pourrait s’appuyer sur des réseaux existants notamment le réseau AfricaAdapt(Ghana) 8 .i) Huit (8) publications scientifiques thématiques dans des revues à comité de lectureportant sur l‘analyse des risques liés à la variabilité et au changement climatique, lesimpacts des <strong>Change</strong>ments Climatiques sur les secteurs prioritaires (eau, agriculture,élevage) sont réalisées ;ii) Six bulletins d’information sur les prévisions, les crues et les sécheresses sontproduits annuellement ;iii) Un document de synthèse est élaboré sur l’état des lieux du niveau d’intégration dela dimension changement climatique dans les politiques, stratégies et plan d’action etdéfinition des besoins d’appui ;iv) Un kit de documents de capitalisation (sous format de fiches, pochettes/brochures,CD-Room) des solutions à faible émission de carbone et résilientes au climat estproduit ;v) Un film documentaire en GDT, atténuation et adaptation au CC est réalisé en lienavec celui prévu dans le cadre du PRDGT/FSTP volet 3 ;vi) Une boîte à outils sur les techniques de négociations internationales en lien avec lesCC est élaborée ;vii) Des rapports de séminaires et ateliers y compris les communications et postersproduits à l’occasion des rencontres sous-régionales, régionales ou internationalessont produits et diffusés ;viii) Au moins cinq bulletins spéciaux sont produits et diffusés à l’occasion des COP(Conférences des Parties) et à l’occasion des réunions statutaires du CILSS (Conseildes Ministres, sommet des Chefs d’Etat).1.7.3 Effets multiplicateursL’action doit permettre de consolider et d’amplifier au niveau national et régional les activités en faveurde l’adaptation et de l’atténuation des effets des CC. Les différentes composantes du projet secomplètent, se renforcent mutuellement et permettent d’assurer son caractère démonstratif etmultiplicateur, à travers : (i) le renforcement des capacités du CILSS et des différents acteurs en lienavec les CC notamment les bénéficiaires finaux ; (ii) la capitalisation et la diffusion des solutions,l’amélioration des politiques et stratégies de développement par la prise en compte de la dimensionCC ; (iii) la production et la diffusion des données agro-hydro-météorologiques auprès des acteursimpliqués dans l’adaptation et l’atténuation des effets des CC dans la zone CEDEAO/CILSS.Pour le CILSS, cette action représente un enjeu fondamental, car elle lui permettra de renforcer sonleadership dans le domaine des CC et à terme de devenir une entité opérationnelle désignée pour lacertification des projets MDP dans la zone CEDEAO/CILSS en particulier.Pour le CCAFS, un méga programme des institutions du CGIAR dont les objectifs généraux sont de(i) combler les lacunes critiques de connaissances pour atteindre les objectifs de sécurité alimentaire,de subsistance et en matière d’environnement, (ii) développer et évaluer les options d’adaptation auxCC ou (iii) assister les producteurs, les décideurs, les chercheurs et les investissements des bailleursde fonds à surveiller en permanence, d’évaluer et d’ajuster leurs actions en réponse aux CC, il seraassocié activement à l’activité 2.1 pour contribuer au recensement et à l’évaluation des initiatives etdes solutions de faible émission de carbone pour l’appui aux parties prenantes. Au vu de soncaractère fédérateur, il pourra participer aux instances du comité de pilotage pour contribuer à nourrirles réflexions sur les orientations du programme.8 AfricaAdapt est un réseau de partage de connaissances pour l’adaptation aux changements climatiques. Il est actuellementhébergé par quatre institutions partenaires, dont chacun a un partage de connaissances dédiée Officer ( KSO ) travaillant pour leréseau (ENDA TM, FARA, ICPAC et IDS). Web : www.africa-adapt.netDescript-e3b_action_GCCA_CILSS_ 09 12 1028


Quant à l’ICRAF, avec qui le CILSS a signé un protocole d’accord qui place (i) l’adaptation auxchangements climatiques, (ii) la problématique de la séquestration du carbone et (iii) le renforcementdes capacités des Etats membres en vue de faciliter leur accès au marché de carbone dans lespriorités de coopération, il participera étroitement à la mise en œuvre des activités du programme yrelatives. Ainsi, il contribuera à l’appui méthodologique pour la collecte des données de référence etpour la construction des modèles. Il accompagnera également, à la demande, les équipes CILSS encharge du suivi et du contrôle technique et scientifique au niveau des sites pilotes.Enfin, l’IUCN est déjà engagé dans la formation des PMA sur le REDD. Elle sera associée à nosactivités et en fonction de la demande des bénéficiaires, ses expertises seront sollicitées pourappuyer les pays dans le renforcement des capacités de rédaction de projets MDP et d’accès auxmarchés volontaires de carbone.1.7.4 Description détaillée des activités1.7.4.1 Résultat 1 : Les systèmes d’informations hydroclimatologiques ainsi que les capacitésd'analyse de l’évolution du climat et ses conséquences en Afrique de l'Ouest, sont améliorésActivité A1 : Améliorer les systèmes d’informations hydroclimatologiques ainsi que lescapacités d'analyse de l’évolution du climat et ses conséquences en Afrique de l'OuestL’adaptation aux changements climatiques passe par une bonne connaissance du climat,l’identification des risques climatiques et leurs impacts ainsi que la production et la diffusiond’informations fiables pouvant aider les décideurs et les producteurs à prendre des décisions idoinespour les pratiques agricoles et pastorales. L’une des options de plus en plus privilégiée dans la sousrégion reste la production à temps des informations agro météorologiques pouvant aider à réduire leseffets néfastes du climat sur les activités socio économiques. A cela s’ajoute la nécessité de disposerde moyens humains et des infrastructures de qualité pour mener à bien ce travail. Les sous activitéscentrées sur la gestion des données, les analyses agro hydro météorologiques diverses (études surl’identification des risques climatiques, l’analyse des impacts du climat sur les secteurs prioritaires,l’adaptation par l’analyse des risques et l’élaboration des d’information sur le climat) forment l’ossaturede cette activité principale qui concoure à réaliser principalement le résultat 1.A1.1 : Mettre à jour la base de données régionale du CRA pour l’analyse et l’élaboration desinformations sur le climatLe CRA dispose d’une base de données régionale portant sur les principales donnéesmétéorologiques et hydrologiques des 9 pays du CILSS. Il s’avère que la pluviométrie est la variabledont la collecte est la plus complète dans la base de données régionale. Cependant, le contexte dechangement climatique exige des analyses sur les différents paramètres du climat. L’activitéconsistera à (i) faire l’état des lieux de la base de données régionale du Centre AGHRYMET, (ii)conduire des missions dans les pays du CILSS afin d’établir l’état des lieux des bases de donnéesdes pays et de préparer les consultations nationales pour la collecte de données iii) collecter avecl’appui d’un consultant national pour chaque pays, les principales variables hydro- météorologiques(pluie, température, vent, humidité, débit et hauteur d’eau) jusqu’à la fin des années 2010.Cette activité de collecte et de centralisation des données au sein du SGBDR touchera également,selon la même procédure, trois (3) pays pilotes de l’espace CEDEAO hors CILSS à savoir le Bénin, laCôte D’ivoire et la Guinée Conakry. Cette activité viendra en complément à celles qui seront réaliséesdans le cadre de CLIMDEV à savoir l’élargissement de l’expertise du CRA et le renforcement descompétences des capacités d’accès aux réseaux d’observation de la terre et à la création de plateforme pour la collecte, le stockage et la sauvegarde de données.A termes, cette action permettra : i) la mise à jour du système de Gestion de Base de DonnéesRégionales (SGBDR) du Centre Régional AGHRYMET ; ii) l’inventaire des données de plus 600stations météorologiques ; iii) la mise à jour jusqu’en 2010, des données pluviométriques de plus de300 stations météorologiques, des données de température d’une soixantaine de stations synoptiquesdes pays du CILSS et des données d’humidité relative, de vent, d’insolation d’une cinquantaine destations météorologiques, (iv) la collecte des données pluviométriques et de température d’unecinquante de stations météorologiques des 3 pays hors CILSS (Bénin, Côte D’ivoire et GuinéeConakry), données qui seront désormais contenues dans la base de données du Centre AGRHYMET,(v) la mise à jour des données hydrométriques (débits de cours d’eau) d’une quarantaine de stationshydrométriques des grands bassins fluviaux de l’Afrique de l’Ouest.Descript-e3b_action_GCCA_CILSS_ 09 12 1029


A1.2 : Analyser les tendances d’évolution actuelles et futures du climat, à l’horizon 2030, 2050et 2100Le CILSS a une grande expérience en matière de valorisation de données observées sur le terrain etprédites par les modèles globaux et régionaux du climat à travers la réalisation de nombreuses étudessur la variabilité interannuelle du climat et des ressources en eau. Récemment, dans le cadre duprojet CILSS/ACDI, le CILSS a analysé l’aptitude de nombreux modèles climatiques globaux du GIECà simuler le climat sahélien.L’activité vise à poursuivre, à partir des données observées, l’analyse de la variabilité, les tendanceset les extrêmes hydro-climatiques dans les pays CILSS/CEDEAO. Cette analyse exploitera différentesméthodes statistiques (moyenne, écarts à la moyenne, ruptures et tendances dans les sériesclimatologiques) appliquées aux indices climatiques les plus pertinents pour les zones tropicalesproposés par l’OMM pour analyser la variabilité, les extrêmes hydro climatiques. Un focus sera fait surles analyses locales approfondies sur les sites pilotes pour l’adaptation et l’atténuation des pays duCILSS, et quelques pays côtiers humides. Un accent particulier sera également mis sur l’analyse de lavariabilité, des tendances, et des différents paramètres clés de la saison agricole (date de démarrage,date de fin, longueur de la saison, distribution des pluies), notamment en régimes pluviométriques unimodalet bimodal. Par ailleurs, les performances (aptitude du modèle à reproduire la climatologie del’Afrique de l’Ouest) des dernières versions des modèles climatiques globaux du GIEC et régionaux,dont PRECIS, seront analysées à l’aide de diverses procédures statistiques (RMSE, MAE). Lessorties des modèles seront exploitées pour générer des scénarii climatiques futurs à différentshorizons temporels (2030, 2050 et 2100) exploitables pour les études d’impacts. Pour générer cesscénarii, des techniques de réduction d’échelle spatiale et temporelle dites downscalling serontutilisées pour l’exploitation des modèles globaux. L’utilisation de la méthode du downscallingstatistique dite SDSM sera privilégiée.Les risques climatiques actuels et futurs pour les systèmes agro-sylvo-pastoraux liés à la variabilitéaccrue des précipitations, à l’augmentation des températures et des phénomènes météorologiquesextrêmes seront identifiés pour leur intégration dans les politiques de développement agricole. Dansce cadre, un atelier de partage d’expérience d’une semaine sera organisé au Niger. Il réunira huit (8)spécialistes provenant des centres mondiaux sur le climat (UKmet Office, IRI / USA, Météo France,IRD, DMI) et des centres sous régionaux africains et des universités africaines (LPA / Dakar,Université Abdou Moumouni, Niamey, d’abomey Calavi, Cotonou) sur le climat sur l’analyse de lavariabilité, des tendances des extrêmes du climat observé et futur, la génération des scénariiclimatique futur dérivé de modèles climatiques globaux et des modèles régionaux. En outre, un ateliersous régional d’une semaine sera organisé en vue de former 17 cadres des services de lamétéorologie des pays de l’espace CILSS/CEDEAO sur la détection de la variabilité et duchangement climatique et l’identification des risques climatiques pour les secteurs prioritaires et leurcartographie. Enfin, deux (2) pays, dont un sahélien et un pays côtier humide seront appuyés pourl’élaboration d’un atlas agro- climatique sur les changements climatiques.A terme cette action permettra : i) 4 publications scientifiques parues dans revues à comité delecture ; ii) 2 atlas agro climatiques pour 2 pays (sahélien et côtier) sont réalisés ; iii) 1 atlas agroclimatiquedes pays du CILSS ; iv) 17 cadres des services de la météorologie sont formés sur lesoutils, les méthodes de détection et d’analyse de la variabilité et du changement climatique.A1.3 : Evaluer les impacts des changements climatiques sur les systèmes agro- hydro- sylvopastoraux,socio économiques et environnementauxLe CRA utilise déjà un ensemble de modèles biophysiques pour réaliser les études d’impacts. En effetle programme ACDI/CILSS sur l’adaptation au CC a permis de simuler les impacts du changementclimatique sur les ressources en eau et les cultures sur quelques localités de la zone sahélienne tellesque le mil, le sorgho, le riz.Descript-e3b_action_GCCA_CILSS_ 09 12 1030


Dans le cadre de cette activité, deux types d’actions seront menés à savoir :a) Les actions d’évaluation et de recherche, notamment :• Dans le domaine agricole : la poursuite de la validation, en cours des modèles plantesSARRAH, DSSAT, Wofost et la simulation pour différentes hypothèses de variation duclimat pour différents paquets technologiques et les impacts sur le rendement desprincipales cultures de la zone sahélienne. Pour les zones plus humides, il s’agira decollecter, à travers des expérimentations et ou de la revue bibliographique, un ensemble deparamètres sur le sol, les plantes, les itinéraires techniques, pour le paramétrage et lavalidation des modèles biophysiques et les études d’impacts de la variabilité et lechangement climatique sur les principales cultures vivrières (céréales, tubercules).• Dans le cadre de l’hydrologie, les performances de trois (3) autres modèles hydrologiques àsavoir SWAT, CREST, HEC-HMS utilisés par la communauté scientifique internationaleseront évaluées pour leur exploitation pour les études d’impact sur les ressources en eau.b) Les études à conduire à savoir :• Les études d’impacts sur les systèmes agro-hydro-sylvo-pastoraux, économiques etenvironnementaux ;• Les études sur la salinisation des terres agricoles côtières, des eaux souterraines et desurface du fait de l’élévation du niveau marin et la pollution de l’eau lié aux changementsclimatiques.Ces deux études seront menées par des consultants régionaux avec l’appui de consultants nationaux.A termes, cette action permettra : i) Au moins 2 modèles plantes de référence disponibles pour lesétudes d’impacts ; ii) 1 rapport d’étude sur les impacts du CC sur les systèmes hydro-agro-sylvopastoraux est disponible ; iii) un rapport d’étude sur la salinisation des terres de la côte ouest africaineen lien avec les changements climatiques est disponible, au moins 2 publications dans des revues àcomité de lecture sont produites.A1.4 : Renforcer et étendre la production et la diffusion des informations hydro climatiquesL’activité contribuera à améliorer les outils et les systèmes d’information hydro climatiques quipermettront d’accroître la performance du système de suivi opérationnel des campagnes agro-hydrométéorologiquesdu Centre Régional AGHRYMET. Elle mettra aussi l’accent sur le renforcement descapacités des cadres des services nationaux de la météorologie et des ressources en eau dans cesdomaines.L’action dans le domaine agricole consistera à produire des informations agro-météorologiques par lesuivi de l’évolution du climat, de l’état hydrique des sols, de l’état hydrique des cultures, de lasécheresse, de la productivité des cultures, ainsi que les bilans céréaliers et alimentaires nationaux etrégionaux des pays au cours des campagnes agricoles. Pour améliorer l’existant, la valorisation desdonnées sols et plantes, de données satellites telles que les indices de végétation, les indices desécheresse sera privilégiée. Les nouveaux produits satellitaires notamment les produits et indicateursenvironnementaux générés dans le cadre du Projet AMESD seront exploités après avoir fait l’objet devalidation. Les outils et logiciels existants de suivi des cultures, de leur état hydrique et de leurproductivité (tels que le logiciel DHC ou Diagnostic Hydrique des cultures) seront égalementaméliorés.L’élaboration des produits et services d’information agro météorologiques et l’alerte précoce feral’objet d’un atelier à l’attention de 17 cadres de l’espace CILSS/CEDEAO travaillant dans les servicesde la Météorologie, de l’environnement, de la protection des végétaux, etc.Dans le domaine de l’hydrologie, des systèmes de production et de diffusion des informations surl’état des ressources en eau, les prévisions saisonnières hydrologiques et l’alerte sur les fortes pluieset les crues seront développés. Deux sous-activités seront conduites :Descript-e3b_action_GCCA_CILSS_ 09 12 1031


• La sous activité 1 portera sur le renforcement des capacités de 17 cadres des pays du CILSS etde la CEDEAO et de 5 cadres des organismes de bassins (OMVS, OMVG, ABN, CBLT, Volta) àproduire annuellement des prévisions saisonnières des écoulements des grands bassins fluviauxouest africains et à les interpréter en langage compréhensible pour les divers usagers de l’eau,les populations locales, les décideurs. La sous activité 2 consistera à produire et à diffuser àtravers de bulletins (flash, spéciaux, mensuels) édités par le Centre Régional Aghrymet lesévénements météorologiques extrêmes et à alerter sur les crues et leurs conséquences. En outre17 cadres des pays et 5 cadres des organismes de bassins (OMVS, OMVG, ABN, CBLT, Volta)seront également formés au cours d’un atelier de 10 jours dans le domaine de la cartographie deszones inondables pour la prévention du risque d’inondations.1.7.4. 2 Résultat 2 : La problématique des changements climatiques, et des solutions à faibleémission de carbone et de résilience vis-à-vis du climat, sont mieux intégrées dans lesstratégies nationales et régionales de développement.Activité A2 : Améliorer l'intégration de la problématique des changements climatiques et dessolutions à faible émission de carbone et de résilience vis-à-vis du climat dans les stratégiesnationales et régionales de développement.Les PANA élaborés par les PMA ont analysé les secteurs jugés les plus vulnérables et identifié lesbesoins d’adaptation urgents et immédiats, mais qui sont malheureusement peu mis en œuvre. Encomplément et pour renforcer la résilience au changement climatique, l’attention devrait aussi êtreportée sur les défis de l’adaptation à plus long-terme à travers des stratégies appropriées. Le risquelié au changement climatique est en effet un risque permanent qui doit être internalisé dans lespolitiques de développement. Cela passe par l’intégration systématique des mesures d’adaptation etles considérations relatives au changement climatique dans la planification du développement à tousles niveaux (national, local, sectoriel, projets, …). Ces mesures comme cela ressort clairement àtravers les PANA, recoupent les préoccupations de la sous région en matière de Gestion durable desterres, de maîtrise de l’eau, d’amélioration de la production agricole et de réduction de la pauvretérurale, de systèmes d’alerte précoce etc.Il s’agira, pour cette activité, de travailler à influencer les politiques publiques de développement parl’intégration «mainstreaming » de la dimension changement climatique dans les programmes etprojets de développement. L’intérêt portera essentiellement sur les documents de lutte contre lapauvreté et de développement durable, ainsi que les documents de politiques sectorielles et destratégies visant une gestion durable des terres.Au niveau pays, les appuis au renforcement des capacités seront multiformes et porteront à la fois surl’inscription de l’adaptation aux changements climatiques dans les stratégies nationales, et égalementsur leurs traductions en actions d’atténuation et d’adaptation aux changements climatiques.Pour cela, le CILSS apportera un appui aux Etats de l’espace CEDEAO/CILSS pour atteindre cerésultat 2, notamment pour (i) recenser et évaluer l'intégration actuelle de la dimension des CC dansles politiques nationales et régionales de développement (DSRP, agriculture incluant les sols et biocarburants, développement rural, eau et GRN, PANA), (ii) recenser et évaluer les solutions à faibleémission de carbone et de résilience vis-à-vis du climat, (iii) promouvoir et appuyer les Etats àl'intégration des CC et des solutions à faible émission de carbone dans les stratégies nationales etrégionales de développement, ainsi qu'à l'amélioration des PANA et (iv) diffuser les meilleurespratiques d’intégration des CC dans les stratégies de développement ainsi que les solutions à faibleémission de carbone et/ou résilientes au climat. Aussi, cette seconde activité principale est déclinéeen plusieurs sous-activités ci-dessous énumérées.A2.1 : Recenser et évaluer l'intégration actuelle de la dimension <strong>Change</strong>ment Climatique dansles politiques nationales et régionales de développement (DSRP, agriculture incluant les solset bio carburants, développement rural, eau et GRN, PANA)La plupart des Etats membres de l’espace CILSS/CEDEAO ont adhéré aux engagementsinternationaux sur l’environnement. Certains pays de la sous-région (Bénin, Burkina Faso, Guinée,Mali, Niger et Sénégal) sont également engagés dans des réformes de leurs législations et de leursréglementations pour créer un environnement institutionnel favorable à une gestion durable desressources naturelles (lois sur la décentralisation, codes fonciers et forestiers, charte pastorale, etc.).Cet environnement devrait permettre une meilleure implication de toutes les parties prenantes dansDescript-e3b_action_GCCA_CILSS_ 09 12 1032


l’organisation et la lutte contre la dégradation des ressources naturelles. Hormis le Ghana, la Côted’Ivoire et le Nigeria qui ne sont pas des PMA et qui n’ont pas obligations de produire un PANA, lesautres pays de l’espace CEDEAO/CILSS ont élaboré leur PANA.Malgré l’engagement de ces pays, la mise en œuvre des projets identifiés dans ces PANA dans lecadre de la convention sur les CC n’est toujours pas effective. Plusieurs raisons sont évoquées, parmilesquelles le caractère sectoriel de ces programmes. En effet, les trois principales conventions(UNFCCC, UNCCD et Biodiversité) ont fait l’objet de planification et de mise en œuvre séparées, alorsqu’elles touchent aux mêmes problématiques de développement dans les pays où les ressourcesnaturelles représentent la principale source de revenus des populations locales. Par conséquent, lemanque de synergie dans la mise en œuvre des programmes et politiques environnementales, lafaible capacité des acteurs nationaux et sous régionaux sont des barrières notables à lever.Enfin, le manque de financements structurants pour les petits producteurs afin que ceux-ci accèdentaux marchés d’intrants, la diffusion insuffisante du savoir-faire et de technologies éprouvéesconstituent également des facteurs limitants.Afin d’identifier les forces, faiblesses et les besoins correctifs pour l’appui qui peuvent être parfoisspécifiques à des pays, un état des lieux sur les politiques, stratégies et programmes d’investissementsur les CC sera fait par le CILSS. Cet état des lieux fera ressortir, au niveau sous-régional, national etlocal, les documents de politiques, de stratégies et de projets/ programmes en relation avec les CC. Ils’agit notamment des projets et programmes relatifs à la lutte contre la sécheresse, la désertification,l’utilisation durable de la biodiversité, la gestion des zones côtières agricoles, la GIRE, les mesuresd’adaptation endogènes et exogènes. Au-delà de l’état d’intégration du CC, ces informationsalimenteront les choix des activités d’appui aux pays. Les rapports qui sortiront de cet état des lieuxdes initiatives et des acteurs serviront également d’outils de dialogue et de mise en synergie desparties prenantes. Ils fourniront ainsi l’information de base nécessaire à la création d’unenvironnement favorable à développer une synergie des actions.De ces informations, collectées et agrégées à partir de cet état des lieux, se fera l’analyse du niveaud’intégration du CC dans les stratégies, programmes et politiques de développement durable. Uneanalyse qui permettra de circonscrire les actions d’amélioration des PANA et de renforcement descapacités des acteurs de l’espace CILSS/CEDEAO (activité 3). Par conséquent, cette sous-activitéA2.1 sera conduite au cours du premier semestre de l’année 1 du projet pour permettre le démarrageeffectif des activités dont l’exécution dépend des résultats enregistrés de son exécution.La mise en œuvre se fera suivant le principe de subsidiarité. Le CILSS élaborera des TDRs quiprendront en compte les points tels que : (i) l’état des lieux des initiatives en cours dans la sous-région(développé dans l’activité A3.1 pour une question de cohérence), (ii) le niveau d’intégration de ladimension <strong>Change</strong>ment Climatique dans les politiques, stratégies et plan d’action afin de cibler lesbesoins d’appui des pays et (iii) les approches et les meilleures méthodes et pratiques d’adaptation àla variabilité climatique et de lutte contre la vulnérabilité et au <strong>Change</strong>ment Climatique notamment lesoutils de financement carbone dans les domaines des MDP, AFOLU, REDD, REDD+ ou REDD++ainsi que des marchés volontaires de carbone.Pour ce faire, des consultants nationaux, soit un par pays, sous la supervision des Points focauxUNFCCC, élaboreront des rapports nationaux sur l’état des lieux des projets et programmes en courset les financements associés dès le démarrage du Programme dans les 17 pays de l’espaceCILSS/CEDEAO. Ces synthèses nationales, pour l’amélioration des contenus et pour une meilleurevisibilité de l’action, seront validées lors d’un atelier national de 2 jours regroupant une trentaine departicipants. Le CILSS capitalisera ces informations pour en faire une synthèse sous-régionale. Lesrésultats de cet état des lieux seront également partagés avec les partenaires nationaux et sousrégionauxet validés au cours d’un atelier sous-régional de 2 jours regroupant une quarantaine dereprésentants des structures clés de l’espace CEDEAO/CILSS concernées par la thématique. Unebase de données des initiatives et acteurs intervenant dans le domaine des CC en Afrique de l’Ouestsera construite également par le CILSS et logée au CRA.Descript-e3b_action_GCCA_CILSS_ 09 12 1033


A2.2 Recenser et évaluer les solutions à faible émission de carbone et résilientes vis-à-vis duclimatLes populations locales sahéliennes se sont toujours adaptées à la variabilité et aux changementsclimatiques. Par ce biais, elles ont pu survivre malgré les vicissitudes climatiques qui caractérisent leSahel. Le CILSS a toujours joué un grand rôle dans le développement de ces stratégies enaccompagnant les pays à développer des pratiques et des technologies d’adaptation en particulier,comme c’est le cas des pratiques de CES (techniques de zaï amélioré, cordons pierreux, demi lunes,banquettes) ou d’atténuation comme l’économie d’énergie à travers l’utilisation du solaire. Ces acquisd’intérêt ont permis de s’attaquer aux phénomènes de la variabilité climatique. Une telle dynamique aété relayée au niveau national et local et même qui a fait « tâche d’huile » mérite d’être capitalisée etmise à la disposition des acteurs et décideurs pour l’élaboration de stratégies d’atténuation des CCdans le domaine de l’utilisation des terres, l’agriculture et la foresterie tout en considérant le principede l’additionnalité du MDP. Enfin, depuis la prise de conscience de l’impact mondial du phénomène deCC, une grande diversité d’actions est entreprise à travers l’espace CILSS/CEDEAO, et dans d’autresrégions confrontées à travers le monde à des conditions similaires. Ces actions de riposte ont générédes acquis applicables ou facilement adaptables à notre espace.Spécifiquement, il s’agira de faire un état des lieux pour recenser les expériences utilisant lessynergies existantes entre l’adaptation et l’atténuation dans les secteurs agro-sylvo-pastoraux (vsagroforestiers).Un accent sera mis sur l’évaluation économique de ces stratégies. Il s’agit, par exemple, des acquisqui concilient la préservation de l'environnement et l'amélioration des moyens de subsistance tout enpromouvant la réduction des émissions provoquées par la déforestation et la dégradation des forêtsen Afrique sub-saharienne (REDD+). Les expériences fondées sur la valorisation des biens etservices issus des écosystèmes forestiers tels que le stockage de l'eau, la lutte contre l'érosion, laconservation de la biodiversité, l’accumulation du carbone et la réhabilitation de la fertilité des sols, lesproduits forestiers non ligneux (aliments, fourrage, produits phytothérapiques, etc.) tout en assurantleur développement durable seront particulièrement concernées. Cette synthèse s’intéresseraégalement aux acquis en matière de techniques agroforestières qui concourent à accroître (i) larésilience des agro écosystèmes à la sécheresse et (ii) la résistance aux insectes nuisibles et auxmaladies ainsi qu'à d'autres menaces pesant sur la production agricole provoquées par leschangements climatiques. En résumé, cette activité permettra de collecter, traiter et archiver lesdonnées sur les impacts socioéconomiques et environnementaux (écosystèmes terrestres et marins)des changements climatiques et à évaluer si nécessaire la vulnérabilité des ménages ruraux face auxchangements climatiques.Ainsi, le CILSS disposera des meilleures options développées dans l’espace CILSS/CEDEAO enmatière d’atténuation et d’adaptation aux changements climatiques. Un document portant sur cessolutions de faibles émissions de carbone et résilientes au climat et adaptées à la zone sera élaborépour les écosystèmes clés de l’espace CILSS/CEDEAO.Ce capital de connaissances organisé en base de données alimentera les bases de données déjàexistantes au CILSS. Lesquelles informations de base serviront à la production des documents deplaidoyer et l’élaboration des projets et programmes des divers acteurs locaux ou non des Etatsmembres (services techniques des Etats, organisations communautaires de base, ONG, OIG,organismes de recherche et développement, …).Cette capitalisation sera conduite sur six (6) mois et nécessitera une étroite collaboration avec leschercheurs, les techniciens et praticiens, ayant des backgrounds et de disciplines différents. Celle-cisera conduite dans six (6) pays retenus sur la base des résultats de l’activité 2.1 par des équipesnationales de 2 membres pendant 30 jours. Ces équipes seront appuyées par une expertise sousrégionale et internationale recrutée par le CILSS (pour 30 jours) pour prendre en charge l’évaluationéconomique des stratégies d’adaptations et des solutions pauvres en carbones et résilientes auclimat. Ces documents nationaux seront validés lors d’ateliers nationaux de deux (2) jours organisésdans les six pays.A partir de ces documents nationaux, un document de synthèse sous-régional de bonnes pratiques,en matière d’adaptation et d’atténuation aux changements climatiques, sera produit en anglais et enfrançais par le CILSS pour être amélioré et validé au cours d’un atelier sous-régional regroupant 30participants pendant 2 jours. Les OIG et les institutions du CGIAR évoluant dans l’espace etDescript-e3b_action_GCCA_CILSS_ 09 12 1034


s’intéressant au domaine du CC participeront à la relecture et à la validation de ce document sousrégional.Le CILSS assurera la coordination de l’activité et veillera à l’harmonisation méthodologique. L’activitésera conduite en étroite synergie avec l’Etude Sahel, financée par l’USAID afin de mutualiser lesressources financières et humaines. L’étude Sahel focalise ses activités sur l’évaluation des impactset la rentabilité économiques des technologies GDT présentant un potentiel pour l’adaptation oul’atténuation des impacts des changements climatiques dans le secteur agricole et environnemental(agriculture, foresterie, élevage, eau, terres). Aussi, comme l’Etude Sahel, cette activité decapitalisation s’intègre étroitement dans la composante 3 du PRGDT (FSTP V3) et du projetAmélioration des moyens d’existence/GRN financé par le CRDI.A2.3 Promouvoir et appuyer les Etats à l'intégration des CC et des solutions dans lesstratégies nationales et régionales de développement, ainsi qu'à l'amélioration des PANAL’intégration des questions sur le climat dans le développement national et la planificationéconomique passe forcement par des actions d’information, de sensibilisation et de plaidoyer auprèsd’un public cible varié que sont les décideurs politiques, les parlementaires, les acteurs de la sociétécivile.Pour ce faire la première étape consisterait à analyser les politiques, les stratégies et plan sectoriel àtravers le prisme climatique (OCDE, 2009). Il s’agira de conduire une étude d’évaluation climatiquedes plans sectoriels en fonction des risques climatiques et de les évaluer à la lumière des projectionset impacts du changement climatique.Mais de nos jours, il existe encore peu d’exemples d’intégration de l’adaptation au changementclimatique au niveau national. Le présent programme permettra au CILSS de recenser les outilsd'intégration des options d’adaptation et d’atténuation des effets de <strong>Change</strong>ments Climatiques dansles documents de stratégie et les politiques nationales et régionales de développement. Cesinformations seront confrontées en vue d’élaborer de meilleurs outils d’intégration dans les documentsde stratégie et les politiques nationales et régionale de développement. Ces outils serviront dedocument de formation en vue de renforcer les capacités du CILSS et des cadres des pays membres(notamment ceux d’institution et organes en charge de l'intégration environnementale dans chaquepays) en matière de sensibilisation / plaidoyer. Enfin, deux pays pilotes pour leur avantage comparatifdans le domaine seront retenus pour conduire l’exercice dans leur pays. Les résultats obtenusserviront de référence pour le partage entre les acteurs des autres pays pour leur application.Une application qui se fera selon les étapes suivantes :(i)(ii)(iii)(iv)revue des outils d’évaluation et d’intégration des CC dans les documents de stratégieet les politiques nationales et régionale de développement et proposition d’uneapproche opérationnelle pour la sous région ;renforcement des capacités du CILSS en la matière à travers la conduite de l’exerciceen tandem avec une personne ressource ;renforcement des capacités des pays en la matière et mise en œuvre d'activités desensibilisation / plaidoyer (en lien avec les autres activités du projet) à travers desmissions d’appui assurées par l’équipe CILSS. Cela s’adressera en particulier auxinstitutions / organes en charge de l'intégration environnementale dans chaque pays ;test de l’outil élaboré dans les deux pays pilotes choisis en fonction des avancéesdans le domaine des CC. Cela se fera par l’accompagnement financier des équipesnationales par le CILSS pour l’organisation des réunions locales et la prise en charged’un consultant pendant 30 jours ;Pour cette activité, le CILSS fera appel à une personne ressource qui travaillera en tandem avec deuxexperts du CILSS dans le souci de transfert de compétence au CILSS. Les deux premières activitésseront conduites au cours de la première année. A partir de la seconde année, se mettront en place lerenforcement des capacités des pays et le test des outils élaborés.Descript-e3b_action_GCCA_CILSS_ 09 12 1035


A la fin de cet exercice les résultats seront évalués par un consultant pour en faire des outils etproduits de référence pour être utilisés par les autres pays. Ces outils seront partagés, améliorés etvalidés à l’occasion d’un atelier régional qui regroupera une quarantaine de participants.A2.4 Diffuser les meilleures pratiques d’intégration des CC dans les stratégies dedéveloppement ainsi que les solutions à faibles émissions de carbone et/ou résilientes auclimatLes activités de capitalisation prévues au niveau de l’activité permettront au CILSS de recenser et decapitaliser un grand nombre de pratiques d’adaptation et d’atténuation aux changements climatiques.Les meilleures pratiques seront caractérisées et présentées sous un format de catalogue de fichestechniques de synthèse illustrées. Cette caractérisation qui s’inspirera de l’expérience des projetsFERSOL et IREMLCD, comportera (i) une description des principes techniques, (ii) une notificationdes milieux ou zone d’application optimale, (iii) la présentation des effets ou impacts attenduséconomiques, sociaux ou écologiques et (iv) une description limites de la technique et des coûts deréalisation. De cette capitalisation sortira des documents de synthèse, de format « fiches techniques »illustrées en anglais et en français et des documents simplifiés utilisables pour la diffusion auprès desdifférentes catégories de parties prenantes.Les actions mises en œuvre à travers la diversité d’initiatives listées (Tableau 2) et spécifiquement leGCCA et le PRGDT (V3) produiront une masse importante de connaissances et d’acquis. Par ailleurs,plusieurs acteurs sous régionaux produisent des connaissances sur l’adaptation et l’atténuation deschangements climatiques qui méritent d’être partagés avec un public large composé aussi bien par leschercheurs, les développeurs, les décideurs politiques, la société civile et les communautés locales. Acet effet un réseau de partage sera mis en place.Ce réseau fonctionnera sur le modèle du réseau AfricaAdapt qui est une plateforme d’échange miseen place dans le cadre du programme ACCA et qui facilite le partage des connaissances surl’adaptation aux changements climatiques en Afrique. Les activités de réseautage reposent en grandepartie sur le développement d’un modèle de mise en commun des connaissances valorisant diversmédias, notamment le Web, la radio, les services SMS sur téléphones portables, les publicationspapier et CD-rom et accessibles aux différentes parties prenantes.Le CILSS a déjà affiché son ambition en postulant à l’appel d’offre lancé par le CRDI pour prendre lasuite en 2011 du projet ACCA/CRDI sur la gestion de la plateforme d’échange entre chercheurs,développeurs et décideurs africains consacrée à l’adaptation aux changements climatiques. Si lacandidature du CILSS était retenue, les ressources financières et humaines pourraient êtremutualisées pour prendre en compte toute la dimension thématique de cette action. Le CILSSbénéficiera par ailleurs dans ce cadre de l’assistance technique de deux experts de ACCA qui ont uneexpérience continentale sur la gestion et le partage d’informations sur l’adaptation aux changementsclimatiques.Le CILSS a également aidé à la mise en place et/ou au renforcement des capacités de plusieursautres réseaux : le Réseau des organisations professionnelles et producteurs agricoles (ROPPA), leRéseau des systèmes d’information sur les marchés en Afrique de l’Ouest (RESIMAO), le Réseau desfemmes sahéliennes (REFESA), le réseau des communicateurs, le réseau des parlementaires sur ladésertification, sur les changements climatiques, et le programme d’éducation environnementale auSahel avec le PFIE, etc. A cela, il faut ajouter la création et la gestion de diverses bases de donnéesrégionales, de réseaux d’échanges entre chercheurs qui constituent des acquis du CILSS pour lamise en place et la gestion de ce réseau de partage et de diffusion.Ce réseau regroupera les parties prenantes aux programmes concernés et différents partenaires quis’intéressent à la thématique de CC. Il s’agit essentiellement (i) des structures focales nationales demise en œuvre de la Convention internationale sur le Climat qui constituent les seuls creusetsnationaux et l’expertise nationale (chercheurs et décideurs) engagée sur cette problématique deschangements climatiques, (ii) des institutions ou Centres régionaux et sous régionaux de recherched’Afrique qui travaillent de plus en plus sur la problématique des changements climatiques notammentles institutions du CGIAR (Biodiversités, CIFOR, ICRAF,, ….) et (iii) des organisations sous régionalesd’intégrations politiques et économiques comme la CEDEAO, la SADC, la CEMAC, l’UMA, l’IGAD.La mise en place d’un tel réseau passe nécessairement par la création d’une structure basée auCILSS qui, en fonction de l’importance technique et de la diversité des parties prenantes, fonctionneraDescript-e3b_action_GCCA_CILSS_ 09 12 1036


en toile d’araignée avec un point central ou en cascade en fonction des échelles (sous régionale etnationale) et des acteurs impliqués disposant déjà d’une architecture similaire à celle disponible auCILSS.Pratiquement, ce réseau mis en place et coordonné par le CILSS fonctionnera suivant deux grandsprincipes :- la mise en place d’une plateforme virtuelle informatique d’échange entre un noyau dur departies prenantes africaines consacrée aux thématiques des changements climatiques(adaptation, impacts, etc.) avec des liens utiles à d’autres sites ;- l’organisation par an (à partir de la deuxième année) d’une rencontre scientifique et d’échanged’expériences (20 participants) entre vulgarisateurs, chercheurs et décideurs Ouest Africainsen vue d’assurer une meilleure planification et la prise en compte des stratégies d’adaptationdans les politiques et stratégies de développement.Pour ce faire, le CILSS élaborera un statut de fonctionnement et une charte de partage et de diffusiondes meilleures pratiques d’adaptation et d’atténuation dès la deuxième année. Le statut et la charteseront validés par un atelier sous-régional des parties prenantes au programme pour l’élaborationdes modalités pratiques de l’opérationnalisation du réseau.Au terme de l’exécution de cette activité principale, trois extrants principaux seront produits :- des matériels didactiques élaborés sur la séquestration du carbone et des modélisationsassociées,- un réseau sous-régional de partage et de diffusion des acquis des activités sur le CC mis enœuvre par le CILSS qui héberge les bases de données,- des masters sur les CC créés dans le cadre des FSTP (V2 et V3) intègrent dans les curriculaet les contenus des cours les acquis de la GCCA.1.7.4.3 Résultat 3 : Les capacités de négociations sur le climat et les capacités d'accès auxmécanismes de financement carbone en Afrique de l'Ouest sont renforcéesActivité A3: Renforcer les capacités de négociations sur le climat et les capacités d'accès auxmécanismes de financement carbone en Afrique de l'OuestA3.1 Recenser l'ensemble des initiatives et acteurs nationaux et régionaux dans le domainedes CC (institutionnels, recherche, société civile y compris associatifs et privés) et recenserl'ensemble des outils de financement carbone (MDP, AFOLU, REDD, REDD + et ++, marchésvolontaires).Le tableau 2 fait l’état de la diversité des initiatives en cours ou naissantes en Afrique de l’Ouest enmatière de CC et qui sont conduites par le CILSS ou l’impliquent à ce jour dans leur mise en œuvre.Dans la détermination de répondre aux engagements pour l’espace CEDEAO/CILSS et l’ambition duCILSS d’être la référence sous-régionale en matière de CC, il est indispensable de s’investir à la miseen synergie des initiatives en cours pour répondre efficacement et avec diligence aux défis énormesd’adaptation et d’atténuation que le CC pose à notre espace déjà fragile. Cela servira d’outils dedialogue et de mise en synergie des parties prenantes.Cette première sous-activité prise en compte dans la sous-activité 2.1 est retenue pour fournirl’information de base nécessaire à la création d’un environnement favorable à cette synergie desactions. Elle permettra de faire l’état (i) des acteurs nationaux et régionaux du niveau institutionnel, dela recherche, de la société civile et des privés intervenant dans le domaine des CC, (ii) les initiativesen cours et (iii) des outils de financement carbone dans les domaines des MDP, AFOLU, REDD,REDD+ ou REDD++ ainsi que des marchés volontaires de carbone.Pour ce faire, dans chacun des 17 pays, une équipe de consultants nationaux pendant 20 jours feral’état des lieux des initiatives en cours et les acteurs impliqués.Descript-e3b_action_GCCA_CILSS_ 09 12 1037


Compte tenu de l’apport attendu des résultats de cette sous-activité (A31) pour l’activité 3, elle seraalors conduite au cours du premier semestre de l’année 1 du projet pour renseigner concomitammentles initiatives en exécution dans l’espace CILSS/CEDEAO et les acteurs impliqués aussi bien auniveau national par des équipes nationales qu’au niveau régional par le CILSS qui produira undocument de synthèse (en anglais et en français). Une base de données des initiatives et acteursintervenant dans le domaine des CC en Afrique de l’Ouest sera construite également par le CILSS etlogée au CRA.A3.2 Informer et former le personnel technique du CILSS, les Etats et les autres acteurspertinents sur les mécanismes de financement carboneL’un des mandats du CILSS est le renforcement des capacités tant institutionnelles que techniquesdes pays membres. Les sollicitations dont il fait l’objet sur les changements climatiques nécessitentque les capacités du CILSS soient renforcées afin qu’il puisse, en tant que bras technique de laCEDEAO, assurer efficacement un appui aux pays du Sahel et de l’Afrique de l’Ouest parties à laconvention sur le climat, notamment les questions de négociations internationales sur le régimeclimatique post 2012 et en l’occurrence sur l’adaptation, l’atténuation, le financement et le transfert detechnologies.Pour répondre à une telle demande, le CILSS doit s’investir dans trois niveaux :- Renforcer les capacités techniques et scientifiques du CILSS pour conforter sa place deleadership sous-régional sur les <strong>Change</strong>ments Climatiques ;- Elaborer des référentiels techniques (données et modèles de référence) pour l’espaceCILSS/CEDEAO pour le potentiel de séquestration du carbone ;- Participer aux rencontres internationales et sous régionales sur les problématiques des CCet leurs impacts sur les systèmes de production agro-sylvo- pastoraux.• Renforcer les capacités techniques et scientifiques du CILSS pour conforter sa place deleadership sous-régional sur les <strong>Change</strong>ments ClimatiquesLe renforcement des capacités des experts du CILSS se fera par le «learning by doing» selon unevraie trajectoire de renforcement des capacités incluant formations, voyage échange avec d’autresbénéficiaires du GCCA, appui à distance (coaching)…etc. Pour ce faire, le CILSS va recourir à uneune assistance technique, de façon à assurer un transfert de compétence au CILSS. La firme oul’institution spécialisée qui sera retenue assurera les formations in situ, mais aussi accompagnera encontinue le CILSS pour l’appropriation effective des thématiques. Un appel à candidature (au cours dupremier semestre) sera lancé pour sélectionner la firme/bureau d’études. Des TDR seront élaborés etpartagés. Ils préciseront les critères de choix et les conditions de mise en œuvre. L’attribution seravalidée par un comité d'évaluation.Les actions suivantes seront entreprises :ooOrganiser deux ateliers de formation de cinq jours chacun. Ces ateliers bénéficieront à15 cadres du CILSS (Secrétariat Exécutif, Centre Régional Agrhymet, Insah) et sedérouleront à Niamey (Niger) et à Ouagadougou (Burkina). Les thèmes de ces ateliersporteront essentiellement sur l’adaptation et l’atténuation aux changements climatiques,notamment la maîtrise du cycle de projets MDP et les coûts de transactions, et lesmécanismes liés aux marchés de carbone (marchés volontaires, REDD + et gouvernanceforestière, UTCATF/AFOLU, l’intégration des changements climatiques dans les politiquesetc.) adaptés à l’Afrique de l’ouest.Les deux experts recrutés pour le renforcement du CRA seront formés prioritairement enconception et analyse des projets MDP. Ce renforcement de capacité se réaliseraégalement à travers l’établissement de protocole de collaboration technique avec despartenaires scientifiques en vue de satisfaire aux besoins spécifiques du CentreAGRHYMET pour son accréditation comme Entité Opérationnelle Désignée auprès duConseil Exécutif du MDP.Descript-e3b_action_GCCA_CILSS_ 09 12 1038


oPar ailleurs, un séjour d’information de quatre jours au profit de trois personnes seraconduit sur des aspects assez pointus qui auront été identifiés au cours de la formationavec l’appui de la firme ou bureau d’études retenu. La firme facilitera les contacts pour ceséjour (prospection complémentaire, affinement de la thématique, lieu de visite, etc..).• Elaborer des référentiels techniques (données et modèles de référence) pour l’espaceCILSS/CEDEAO pour le potentiel de séquestration du carbone : quantifier le stock de basede Carbone séquestré et le potentiel de séquestration et sa dynamique en Afrique del’ouestPour que les pays de la sous région CILSS-CEDEAO puissent accéder aux marchés de carbone(MDP ou les marchés volontaires) et aux nouveaux mécanismes de flexibilité en cours de discussion(REDD+, AFOLU, UCATF), des barrières méthodologiques importantes en lien avec le MRV(Monitoring, Reporting and Verification) doivent être levées. En effet, au-delà du stock de carbone àun instant donné, il est indispensable pour les pays africains de connaître la dynamique de ce stockafin de certifier de la stabilité du stock de carbone pour la négociation. Une telle estimation exige unlong suivi et l’utilisation d’un modèle prédictif fiable nécessitant la collecte d’importantes données pourle calibrage des modèles existants afin de les adapter aux réalités écosystémiques d’Afrique del’Ouest. En effet, le comportement différentiel des végétaux de zones forestières, savanicoles ousahéliennes, particulièrement de l’architecture des systèmes racinaires commande une épreuvefastidieuse de re-paramétrage, d’adaptation, et de validation des modèles de quantification de laséquestration du carbone.A cet effet, le CILSS tirera partie de ses acquis et des expériences en cours pour accompagner lasous région à relever ce défi. En effet, le CILSS a réalisé en 2003 une étude pour évaluer le potentielde séquestration de carbone de la biomasse des arbres dans les pays du Sahel (Ouédraogo, et al.2005). Cette étude, menée dans le cadre du projet Suivi de la Vulnérabilité au Sahel (SVS) a permisd’évaluer les potentialités des quatre vingt six (86) principales espèces forestières sahéliennes entermes de séquestration de carbone pour le Mali, le Burkina Faso, le Niger, le Sénégal et le Tchad.Elle a portée sur la partie aérienne des ligneux. L’étude a permis également d’évaluer la rentabilitédes boisements MDP dans la région en prenant en compte la valeur du carbone séquestré dans lecadre du marché du carbone.En Afrique de l’Ouest, plusieurs études qui ont été déjà exécutées ou sont en cours permettentd’améliorer les connaissances sur le potentiel de séquestration du carbone en Afrique de l’Ouest. De1997 à 2007, l’étude LULC financée par l’USAID et exécutée conjointement par le CILSS et l’USGS, apermis l’établissement des cartes d’occupation des sols et de l’utilisation des terres des pays d’Afriquede l’Ouest. L’USGS et le CSE ont également réalisé une évaluation complète des stocks naturels etactuels de carbone du Sénégal et proposé des scénarios d’évolution de ces stocks.Des institutions internationales, notamment celles du CGIAR comme le CIFOR (pour les forêts) etl’ICRAF (pour les systèmes agroforestiers), développent en commun des modèles de quantification dela séquestration de carbone aérien et sous-terrain en Asie du Sud-est et ont une grande expériencedans le domaine.A partir des expériences ci-dessus citées, trois (3) sites pilotes seront installés dans des zonesécologiques contrastées d’Afrique de l’Ouest (Forêts, Savanes et Sahel). Ces sites seront choisis parle CILSS en concertation avec les pays suivant une stratification basée sur la représentativité parrapport aux systèmes de production dominants et aux écosystèmes naturels orienté vers laséquestration du carbone. Le choix des sites pilotes sera affiné sur la base des informationsdisponibles et des expériences en cours. Leur choix sera validé à l’occasion de la tenue d’un comitéde pilotage organisé au CILSS. Les PANA seront également mis à contribution pour le choix des sitesdes projets pilotes. En effet, pour asseoir les stratégies nationales REDD+, des pays comme leBurkina Faso envisagent de mettre en place des projets pilotes pour tester l’approche méthodologiquepréconisée dans le cadre de ce mécanisme. Des études similaires sont en cours de lancement auNiger dans le cadre de la poursuite du projet « Keita ». Dans tous les cas, les sites seront repartis enprenant en compte les tests en cours sur les MDP dans la sous-région (Niger, Sénégal, Burkina,Guinée, Guinée Bissau, …) afin de couvrir autant que possible la diversité géographique etécologique de l’Afrique de l’Ouest. Sur cette base et pour la mise en œuvre, un appel à candidature(au cours du premier semestre) sera lancé pour sélectionner trois prestataires notamment desstructures du système de recherche (Instituts de recherche ou toutes autres organisationsDescript-e3b_action_GCCA_CILSS_ 09 12 1039


potentielles) pour conduire cette activité. Des TDR préciseront les critères d’éligibilités et lesconditions de mise en œuvre.Sous la supervision du Centre Régional Agrhymet, ces projets pilotes seront directement mis enœuvre avec la participation d’Institutions spécialisées dans les domaines concernés telles quel’ICRAF avec qui le CILSS a signé en juin 2010 un protocole d’accord de collaboration. Il seraégalement entrepris d’expérimenter/tester sur ces trois sites les paquets technologiques d’atténuationet d’adaptation à la variabilité et aux changements climatiques existants en appui aux SNRA des paysqui hébergeront ces sites dans le but d’en faire des « champs écoles ». Il s’agira de couplerl’utilisation d’informations climatiques (prévisions saisonnières, prévisions météorologiques à courtterme) à divers paquets technologiques déjà éprouvés (choix de variétés, de date de semis, defertilisation optimale, techniques de conservation des eaux et des sols pour en évaluer leur potentielde séquestration du carbone). Les études dans les sites devront être en phase avec les stratégiesnationales de réduction de la pauvreté et de développement durable par leur contribution àl’amélioration significative de la production agricole, la biodiversité et les revenus des populationslocales.Pour la réalisation de cette activité, un prestataire sera recruté pour faire l’état des lieux desexpériences en matière de démarches méthodologiques de quantification de la séquestration ducarbone et proposera des options méthodologiques pour les trois zones écologiques. Cette étude seraprésentée lors d’un atelier scientifique d’une trentaine de personnes qui regroupera des personnesressources d’Afrique, d’Europe et d’Asie en vue d’adopter une méthodologie harmonisée pour lacollecte des données et de leur analyse par les trois institutions qui seront retenues pour la prise encharge des trois sites pilotes. En fonction de l’état d’’avancement des réflexions autour de cesapproches méthodologiques, cette option pourrait être remplacée par l’organisation d’un atelierscientifique de validation des options méthodologiques des prestataires retenus.Enfin, l’équipe technique du CILSS conduira des missions de suivi et de contrôle des actions desprestataires sur ces sites au moins deux fois par an.• Participer aux rencontres internationales et sous régionales sur les problématiques des CCet leurs impacts sur les systèmes de production agro-sylvo- pastorauxLe CILSS participera aux rencontres internationales et sous-régionales afin de lui permettre des’informer des nouveaux développements et des grandes orientations et défendre les intérêtssous-régionaux sur les problématiques liées aux changements climatiques. Par ailleurs, cesévènements internationaux et sous régionaux traitant des thématiques du programme sont desopportunités à saisir en termes de communication et de visibilité des activités conduites dans lecadre du projet. Ainsi, des « side event » seront organisées lors des conférences des parties surl’UNFCCC pour la diffusion et la valorisation des résultats du programme GCCA pour l’Afrique. Deplus, ces conférences contribueront au renforcement des capacités du CILSS dans lesnégociations et à l’accroissement de son réseau de partenaires.La mise en œuvre de cette activité passera par :I. La participation à quatre (4) Conférence des Parties (COP) de l’UNFCCC et y organiserau moins 3 événements parallèles « Side Event » pour la diffusion et la valorisation desrésultats. Généralement la COP de l’UNFCCC a une durée de 10 jours ouvrables.L’équipe CILSS sera composée de 5 personnes (3 experts et 2 politiques) ;II. La participation chaque année de deux (2) experts / 3 jours à trois rencontres sousrégionalessur les thématiques prioritaires du CILSS en lien avec les CC (Sécuritéalimentaire, Agriculture, Foresterie, pastoralisme) ;III. La production d’une dizaine de communications ou posters sur l’expérience GCCA /AO etSahel. Ces communications seront faites à l’occasion des conférences sur le CC. Ellesseront puisées des publications du CILSS et de diverses sources. Elles contribueront àune meilleure visibilité du programme.Descript-e3b_action_GCCA_CILSS_ 09 12 1040


A3.3 Obtenir la certification d'organisme EOD pour le CILSS, et appuyer les pays dansl'élaboration de projets carbone.• La certification d’organisme EODLe Centre Régional Agrhymet est une institution spécialisée du CILSS basé à Niamey au Niger. Il apour mission de promouvoir l’information et la formation dans les domaines de l’agriculture,l’hydrologie et la météorologie afin de contribuer à la recherche de la sécurité alimentaire, la luttecontre la désertification, et la gestion des ressources naturelles dans les pays du CILSS. Il estreconnu par le CAMES comme centre d’enseignement supérieur et par l’OMM comme centre régionalde formation.Cette activité dont l’ambition est de faire du Centre Régional Agrhymet une Entité OpérationnelleDésignée (EOD) pour la certification des projets MDP vise à accroître son label assurance qualité etélargir les bases de son plateau de formation.Par ailleurs, l’Afrique ne dispose pas d’un Centre de certification de projets MDP. Les projets MDPd’Afrique sont donc certifiés par des centres internationaux qui ne connaissent pas suffisamment lesspécificités des écosystèmes ouest africains et sahéliens. Aussi les coûts de validation et vérificationsont élevés. Toutes ces contraintes, tant techniques qu’institutionnelles, limitent donc la participationde l’Afrique au marché du MDP. Compte tenu de la spécificité de son écosystème et de ses systèmesde production, il est important que la sous-région dispose de son propre centre en la matière pour,non seulement renforcer la capacité des acteurs pour l’élaboration de projets MDP (dont les projetsFEM), mais aussi certifier les projets.La réalisation de cet objectif nécessite d’une part le renforcement de l’expertise scientifique ettechnique du Centre régional Agrhymet et d’autre part celles des pays dans l’élaboration de projetscarbone.Le renforcement des capacités des pays et autres acteurs pertinents se fera à trois niveaux :- A travers les formations diplomantes prévues dans le mastère changement climatique sousle FSTP/Volet 2 ;- L’intégration de la thématique MDP dans les curricula de formations continues et de typemastère du Centre Régional Agrhymet ;- L’appui aux acteurs des pays dans l’élaboration et la mise en œuvre de projetsd’atténuation et d’adaptation en lien avec le MDP et en l’occurrence dans les domaines del’agriculture, de la foresterie et l’élevage.• Appui à l’élaboration des projets d’atténuation et d’adaptation en lien avec le MDPCette activité vise à faire en sorte que les pays de l’espace CEDEAO et du Sahel tirent profit desopportunités qu’offrent les mécanismes de flexibilité du protocole de Kyoto et post kyoto, notammentles Mécanismes pour un développement propre (MDP) à travers les marchés du carbone ainsi que leFonds Prototype Carbone (Community Carbon Fund, le Bio Carbon Fund) de la Banque Mondiale etle REDD+. Les PMA ont bénéficié de formation de rédaction de projets et programmes dedéveloppement d’adaptation éligibles aux FEM, 9 il s’agit pour ce projet de renforcer les capacités desONG, des acteurs du secteur privé et des Etats pour tirer profit de cette formation et des autresopportunités.Deux types d’accompagnement aux pays seront retenus : (1) appui catalytique aux pays pour faireémerger des projets FEM suivant la démarche engagée par l’UNFCCC avec les pays parties PMA et(2) accompagner cinq (5) pays PMA engagés dans le processus de relecture de leur PANA jusqu’à lasoumission d’au moins 5 projets FEM.Pour ce faire, deux (2) sessions de formation de formateurs de cinq (5) jours par sessions(anglophone et francophone) seront organisées par le CRA sur le MDP. Cette formation est prévue àl’attention des acteurs de la société civile de l’Afrique de l’Ouest, porteurs de d’idée de projets soitvingt cinq (25) personnes par session de formation. Les bénéficiaires seront retenus suite à un avisd’appel à formation transmis par Agrhymet dans les pays auprès des CONACILSS et des services9 CCNUCC, Le Groupe d’experts des PMA, le FEM et ses Agences, 2009 - Guide des étapes à suivre pour la mise en œuvre desprogrammes d’action nationaux aux fins de l’adaptation, 88 pagesDescript-e3b_action_GCCA_CILSS_ 09 12 1041


techniques (point focaux changement climatique, négociateur sur le climat, etc.). Une commissioncréée par une décision du DG du CRA sélectionnera les candidats les plus indiqués à suivre cesformations.Les supports de formations seront élaborés par l’expertise technique de Agrhymet avec l’appui d’unexpert en MDP. Il s’agira essentiellement d’un guide opérationnel simplifié sur la pédagogied’élaboration des projets MDP permettant pour une meilleure exploitation du potentiel des pays del’AO en version française et anglaise. Ainsi, le projet GCCA prévoit le recrutement d’un expert en MDPqui viendra en appui aux cadres du CILSS ayant bénéficié préalablement des sessions de formationpour l’animation des ateliers et l’élaboration desdits supports.A la suite de ces sessions de formation, le CILSS organisera une rencontre régionale de partaged’expériences avec les acteurs clés des projets MDP qui regroupera les promoteurs, les autoritésnationales désignées, et des personnes ressources. Les promoteurs des meilleurs projets MDP(REDD, AFOLU, …) recevront un accompagnement (coaching) depuis la finalisation du montagetechnique et financier de leurs idées de projets jusqu’à la validation en vue de l’accès auxfinancements liés aux marchés du carbone.A l’issue de ce processus au moins cinq projets MDP dans le domaine de l’agriculture, leboisement/reboisement, venant des institutions nationales, de la Société Civile et du secteur privésont soumis au Secrétariat de l’UNFCC et au moins 3 sont en phase finale de formulation.Enfin, le renforcement des capacités de l’expertise existante se poursuivra avec l’appui de laparticipation d’au moins trois experts nationaux de la CEDEAO au Forum Carbon qui se tientannuellement. Ces trois participants seront choisis parmi ceux qui justifient de la production deDocument Descriptifs de projet ou au moins de Note d’Information de Projets (NIP).Pour obtenir ce résultat, les actions suivantes seront mises en œuvre :I. Une étude sur l’état des lieux des expériences de quantification de la séquestration ducarbone dans la sous région sera conduite par un bureau d’étude et validée au coursd’un atelier scientifique. Pour ce faire, le CILSS élaborera les TDR qui seront partagéset validés au sein d’un comité restreint dont un représentant de la DCE.II. La formation en conception et analyse des projets MDP au bénéfice du spécialiste endéveloppement et modélisation en matière de séquestration de carbone et dequantification de biomasse pour le MDP en zones tropicales humides et sèches et duforestier spécialisé en dendrométrie/biométrie en charge du suivi des mesures etquantifications de biomasse aérienne et souterraine.III. Deux (2) séjours scientifiques dans les centres internationaux spécialisés pour lamodélisation de la quantification du carbone ou à travers une assistance technique etscientifique in situ de partenaires spécialisés qui seront choisis sur la base d’un appel àconcurrence.IV. Deux (2) séminaires d’appui au comité technique <strong>Change</strong>ment Climatique du CILSSpar une équipe d’institutions spécialisées d’enseignement pour développer les curriculades formations en Afrique de l’Ouest.V. Engagement de la procédure auprès du Conseil Exécutif MDP pour l’accréditationcomme EOD.VI. Réalisation d’un guide opérationnel simplifié sur la pédagogie d’élaboration des projetsMDP.En termes de moyens à déployer, l’activité nécessitera :- Le recrutement de deux (2) cadres : un (1) spécialiste en développement et modélisation enmatière de séquestration de carbone et de quantification de biomasse pour le MDP en zonestropicales humides et sèches et un(e) 1 forestier spécialisé en dendrométrie/biométrie encharge du suivi des mesures et quantifications de biomasse aérienne et souterraine pourl’évaluation de l’état de référence et le suivi de la dynamique de la séquestration de carbonepour le MDP en zones forestières, savanicoles et sahéliennes;Descript-e3b_action_GCCA_CILSS_ 09 12 1042


- L’équipement du laboratoire Biocarbone du CRA en matériel de labo (étuve de séchage,analyseur CHN (carbone, azote, etc..) ordinateurs et logiciels pour les analyses et lamodélisation, des balances de précision et de grande capacité, tarières, boîtes à taresrespiromètres, granulomètre au Laser…) et des sites pilotes (étuves, hangars de séchage,kits d’analyse de feuille et de sol portatif, ordinateurs portables pour les saisies, …). Ceci afinde renforcer l’expertise technique de l’équipe en charge du programme MDP pour la conduitedes expérimentations et analyses dans la perspective de certification des projets et permettreégalement aux structures en charge des sites pilotes d’accéder à un laboratoire de référencepour leurs analyses.A3.4 Appuyer les pays de l'espace CILSS à la maîtrise du processus et à l’analyse des enjeuxdes négociations internationales sur le climat.A travers cette sous activité, le CILSS envisage de renforcer les capacités des pays de la sous régionsur les principaux enjeux liés aux négociations sur le climat. Il s’agira pour ce faire : (i), d’élaborer desoutils pour renforcer les capacités de négociation, (ii) accompagner le Groupe InterAfricain denégociation au cours des négociations pour porter la position commune africaine, mais aussi de créerune bonne capacité des Etats membres de l’AO et du Sahel à faire inscrire leurs priorités dans cetteposition commune africaine. Cette activité sera conduite en partenariat avec la CEDEAO dont ledépartement en charge de l’Agriculture, de l’Environnement et des Ressources en Eau a un agendapour appuyer les capacités de négociation des pays de la CEDEAO. Pour ce faire, il est envisagé quedès le démarrage du programme une rencontre tripartite, CILSS-CEDEAO-UEMOA soit organisée àOuagadougou (Burkina Faso) pour convenir ensemble de l’appui spécifique de chacune de cesinstitutions et d’un agenda commun d’appui à la sous région.Cette sous activité sera conduite suivant les trois principales étapes ci-dessous :Elaborer les outils de négociation- Elaborer avec l’appui d’une personne ressource extérieure des boîtes à outils commesupports de formation sur les techniques de négociations internationales qui seront mis à ladisposition des décideurs et des négociateurs. Cette personne ressource travaillerapendant 3 semaines avec une équipe restreinte de trois (3) cadres du CILSS pour laproduction des boîtes à outils.- Elaborer avec l’appui d’une personne ressource différents documents de plaidoyer sur labase des thèmes clés pour l’Afrique de l’Ouest et accompagner les pays pour leursinscriptions dans les points prioritaires du continent africain. Il s’agit de posters, brochures,publications, bulletins spécial COP, atlas, films). Un tel appui s’exécutera pendant quinzejours- Organiser un atelier sous-régional de deux (2) jours, d’une quinzaine de personnesressources pour la validation des documents de plaidoyer pour la négociation lors de laCOP.Renforcer les capacités des cadres du CILSS et des négociateurs des pays pourl’appropriation des outils élaborés.Il s’agit d’organiser chaque année un atelier de concertation sous-régionale de trois jours à l’attentiond’une trentaine de négociateurs ouest africains, dont les points focaux de la convention sur les<strong>Change</strong>ments Climatiques. Ces sessions porteront sur les outils de base de la négociation.Appuyer les Etats de l'espace CILSS et CEDEAO lors des négociations sur le climatLa formation sur les techniques de négociation assurée, le CILSS en collaboration avec la CEDEAOet l’UEMOA et avec l’appui d’une personne ressource, s’engagera dans la mise en œuvre duprocessus d’accompagnement des pays pour les négociations à la COP 2011 sur les thèmes denégociation retenus. Il s’agit d’accompagner de façon pratique et donc en « grandeur réelle » lesnégociateurs ouest africains au cours de la COP17 (2011).C’est dans un tel cadre que le CILSS produira, avec l’appui de la personne ressource et encollaboration et au profit des pays, des supports techniques de négociations internationales dans lesthèmes choisis pour le plaidoyer. Il s’agira de différents documents (posters, brochures, publications,bulletins spécial COP, atlas, films) de plaidoyer auprès des pays industrialisés pour que les paysd’Afrique de l’Ouest soient pleinement soutenus sur les domaines prioritaires retenus.Descript-e3b_action_GCCA_CILSS_ 09 12 1043


1.8 Méthodologie1.8.1 La méthode de mise en œuvre et les raisons motivant le choix de la méthodologieproposée.A1 : Améliorer les systèmes d’informations hydroclimatologiques ainsi que les capacitésd'analyse de l’évolution du climat et ses conséquences en Afrique de l'OuestLe CILSS à travers le CRA a traditionnellement appuyé les pays dans la collecte, leur centralisation etl’archivage au CRA à Niamey, à l’analyse des données agro-météorologiques et l’élaboration deproduits et services agro hydro météorologiques dans les 9 pays membres. La mise à jour de la basede données régionales et son extension à 3 pays de la CEDEAO hors zone CILSS se fera à traversdes consultations nationales. L’ensemble des données sera consigné sous le SGBRD ORACLE.L’analyse des données observées ou simulées (téléchargées auprès des sites des centres mondiauxdu climat) se réalisera à l’aide de divers outils statistiques (R, INSTAT, GenStat, Matlab, etc.).La génération des scénarii climatique futur à l’horizon 2030, 2050, 2100 utilisera les techniques dedowscalling dynamiques et surtout statistiques.Les modèles biophysiques d’études d’impacts (SARRAH, DSSAT, Wofost pour les cultures etGEOSFM, SWAT, CREST, HEC-HMS pour les ressources en eau) feront l’objet de paramétrage et/oude validation selon les zones d’études. La représentation sous forme graphique et cartographique dedifférents produits et services agro-hydro-météorologiques se fera à l’aide des logiciels tel queSURFER, ARCVIEW, ARCGIS, etc. Les systèmes d’informations consisteront à la production deréférentiels cartographiques portant sur les ressources, les risques (sécheresse, crues, inondations),les potentialités du milieu et la diffusion de bulletins d’alerte.Pour ce faire, des partenariats avec les centres internationaux et les Universités du Nord et ouestafricaines seront développés (ACMAD, Environnement Canada, IRI, UKMet Office, LPA, CIRAD, IRD,etc.)Ces études seront conduites par un agro météorologues post doc, un hydrologue, un climatologuepost doc. Le projet entrevoit également de former au moins 15 Mastères, 5 ingénieurs dans le cadrede leur mémoire de fin d’études.A2 : Améliorer l'intégration de la problématique des changements climatiques et des solutionsà faible émission de carbone et de résilience vis-à-vis du climat dans les stratégies nationaleset régionales de développement.Les informations et les expériences du CILSS seront mises à profit des pays sous forme de boîtes àoutils, d’ateliers de formation assurée par des experts du CILSS ou externes. Dans chaque site pilotepar exemple, les étudiants des mastères créés au CRA y effectueront prioritairement leurs stages deterrain. Il sera formé par site au moins 1 ingénieur, 2 mastères et un thésard avec un profilagroforestier. Chaque étudiant traitera d’un thème qui contribuera à l’étude de référence, àl’approfondissement de thématiques. Ces étudiants, une fois leurs études terminées, amélioreront lamasse critique et renforceront ainsi la capacité sous-régionale à prendre en charge la question duchangement climatique. Ces études seront conduites au niveau national et prises en compte dans lecahier de charge des prestataires qui seront retenus.Le processus d’intégration de la dimension « changements climatiques » dans les documents depolitiques et stratégies de développement se déroulera par étapes. Il s’agira au cours de la premièreannée de :- documenter les expériences réussies en cours dans certains pays pilotes tels que leRwanda et le Bangladesh en vue d’élaborer des outils analytiques et une démarcheopérationnelle et pragmatique pour l’intégration des risques climatiques dans lesdocuments de planification ;- renforcer les capacités du CILSS en la matière. Le CILSS fera appel à l’appui d’unepersonne ressource/bureau d’étude pour une période de 60 jours. Celui-ci travaillera entandem avec l’équipe du CILSS ;Descript-e3b_action_GCCA_CILSS_ 09 12 1044


- renforcer les capacités des pays en la matière et mettre en œuvre des activités desensibilisation / plaidoyer (en lien avec les autres activités du projet), et en particulier lesinstitutionnels / organes en charge de l'intégration environnementale dans chaque pays. Unatelier sous-régional de partage des outils élaborés sera organisé à cet effet. Cet atelierréunira deux à trois représentants par pays en provenance des Ministères et Directions clé(Directions de la planification des Ministères de l’Economie et des Finances, Ministères encharges de l’Environnement)Dans un second temps, et donc à partir de la deuxième année de mise en œuvre du projet, 2 payspilotes seront choisis pour tester les outils élaborés. Le choix sera effectué parmi les PMAfrancophones de la zone CEDEAO ayant participé à la formation de l’UNFCC en février 2010 àBamako qui sont en train de vouloir engager des processus d’élaboration ou de révision desstratégies nationales de développement. La démarche consistera à :- Tester l’outil d'évaluation du niveau d'intégration du CC dans les stratégies et les politiquesde développement des deux pays, en vue d’élaborer un document de recommandationsaux gouvernements et de transformer ces recommandations en instruments de plaidoyer àl’adresse des décideurs politiques techniciens, l’administration publique et les partenairesfinanciers et techniques dans les pays ;- Faire l’état des lieux des initiatives en cours et les acteurs dans le domaine du CC enAfrique de l’ouest afin de créer un environnement favorable à une synergie des actions ;évaluer les documents de stratégies de développement et plans sectoriels afin d’évaluerleur pertinence face au risque climatique. Sur la base des résultats de cette évaluation deuxpays seront retenus pour tester l’outil qui sera élaboré ;- Accompagner les pays (appuis catalytiques) dans le processus de lobbying, de plaidoyer etd’intégration de la dimension <strong>Change</strong>ments Climatiques dans les stratégies et programmesnationaux de développement économique ;- Evaluer les résultats acquis après 2 ans de mise en œuvre des activités dans les 2 payspilotes et établir une méthodologie et des recommandations en vue de généraliserl'approche.Enfin, pour permettre aux pays CILSS/CEDEAO de tirer profit des opportunités du marché carbone,trois sessions de formation de formateurs seront organisées au profit de différentes catégoriesd’acteurs. Des porteurs de projets seront aussi formés et accompagnés pour la finalisation dumontage technique et financier de leurs idées de projets en vue d’accéder aux financements liés auxmarchés du carbone.Quant à la diffusion des meilleures pratiques d’intégration des CC dans les stratégies dedéveloppement ainsi que les solutions à faible émission de carbone et/ou résilientes au climat, la miseen place du réseau passera nécessairement par la création d’une plateforme basée sur unearchitecture virtuelle fonctionnant du sous régional au niveau national. Ce cadre basé au CILSSdisposera des compétences avérées dans la capitalisation des pratiques agricoles, la programmationinformatique, l’interface avec le web, la production et la gestion des informations climatiques. Cescadres auront des échanges d’expériences avec le monde de chercheurs, des ONG et des décideurs.Le Réseau puisera largement son organisation et fonctionnement des initiatives de réseautages deWOCAT, Africa Adapt. Il bénéficiera des outils et produits disponibles dans le programme FERSOL etil fonctionnera suivant les grands principes suivants :1. la mise en place d’un réseau virtuel d’échange entre chercheurs, vulgarisateurs et décideursafricains consacrée à l’adaptation aux changements climatiques avec des liens inter-partiesprenantes ;2. l’organisation par an d’une rencontre scientifique et d’échange d’expériences (30 participants)entre vulgarisateurs, chercheurs et décideurs Ouest Africains pendant deux (2) jours en vued’assurer une meilleure programmation et définition des activités .Descript-e3b_action_GCCA_CILSS_ 09 12 1045


A 3 : Renforcer les capacités de négociations sur le climat et les capacités d'accès auxmécanismes de financement carbone en Afrique de l'OuestDeux approches ont été retenues pour le renforcement des capacités du CILSS : (i) l’information et laformation et (ii) l’acquisition de données et outils de référence.Le renforcement des capacités par l’information et la formationCette première approche doit permettre au CILSS d’être à jour par rapport aux informationsstratégiques, scientifiques et techniques disponibles dans le domaine. Elle se fera à travers : (i) ladocumentation, (ii) les formations sur place des cadres du système CILSS animées par des expertsinternationaux, (iii) les courts séjours d’échanges avec les institutions spécialisée dans le domaine dudéveloppement de projets MDP, (iv) la formation de courte durée ciblée sur des thématiques clés pourl’appui directe des acteurs des pays et (v) la capitalisation des bonnes méthodes et pratiquesd’adaptation et d’atténuation.Les membres des équipes impliquées feront régulièrement la recherche bibliographique sur les sitesde l’UNFCCC, les firmes et institutions spécialisées pour alimenter une bibliothèque virtuelle eninformations sur les CC destinée aux membres actifs sur le projet. Ces documents numérisés serontlogés dans les « documents partagés » de chaque membre et accessibles à tous. Le service de ladocumentation hébergera cette bibliothèque à accès restreint. Le programme prendra également encharge des abonnements annuels à au moins trois périodiques d’intérêt et l’achat de documents deréférences sur les thèmes clés d’intérêt pour l’AO. L’accès à ces documents sera régi par les règlesde droits de diffusion en vigueur.A cette documentation, un séjour technique d’information complémentaire, de 4 jours pour 3 cadresCILSS sera effectué. Cela portera sur des sujets pointus ou des approches spécifiques dont lamaîtrise est indispensable à l’exécution des activités de ce programme. Ce séjour viendra encomplément également des formations reçues.Le renforcement des capacités par la formation privilégiera deux formes :- l’organisation d’ateliers de formation de formateurs in situ pour avoir un nombre plus élevé decadres formés. Une telle formation qui portera sur des sujets de grand intérêt pour l’AO,regroupera 15 cadres du CILSS en deux ateliers de formations. Trois sujets apparaissent degrande importance pour l’AO et seront couverts par ces formations : (i) la maîtrise du cycle deprojets MDP, (ii) la maîtrise des coûts de transactions et (iii) les mécanismes liés auxmarchés de carbone. Quinze cadres du CILSS bénéficieront de ces formations.- Le renforcement des capacités des cadres du CILSS par l’approche « learning by doing » àtravers le recrutement d’une assistance technique à court terme (bureau d’étude ou firme) lesdeux premières années, de façon à assurer un transfert de compétence au CILSS. Cela vientà la suite des formations pour accompagner en continue le CILSS dans l’appropriationeffective des thématiques.L’acquisition de données et outils de référenceCette seconde approche concerne principalement les sous-activités (A22 et 17413 portant sur (i)l’inventaire et l’évaluation des solutions à faible émission de C et (ii) la quantification des stocks de Cet de sa dynamique, qui s’exécuteront en tandem sur le terrain et au laboratoire. Elle portera sur (i)l’acquisition de données de référence (collecte et analyse des données) pour la certification et lavérification du carbone séquestré et de la dynamique du stock et (ii) l’élaboration des modèles(encadré 2). Ces données de référence seront établies à partir des sites expérimentaux représentatifsde l’espace CEDEAO/CILSS. Ces sites seront choisis par stratification basée sur la représentativitépar rapport aux écosystèmes, aux systèmes de production dominantes et aux pratiques répondantaux opportunités de marché. Pour une question d’exigence en ressources financières et humaines,trois sites seulement seront retenus (zone forestière, zone de savane et zone sahélienne). Pour lamise en œuvre, un appel à candidature (au cours du premier semestre) sera lancé pour sélectionnerles trois structures (Instituts de recherche ou toutes autres organisations potentielles). Des TDRélaborés par le CILSS préciseront les critères d’éligibilités et les conditions de mise en œuvre.Descript-e3b_action_GCCA_CILSS_ 09 12 1046


Ce type de dispositif viendra en complémentarité aux sites de recherche et de développement mis enplace dans la sous-région par les institutions de recherche du CGIAR, les SNRA ou de projetsbiocarbone (Niger, Mauritanie, Mali, …). Pour ce faire, il sera entrepris des ateliers d’harmonisationdes méthodologies en vue de mettre en œuvre la synergie d’actions entreprises dans les sites de lasous-région.De façon indicative, pratiquement trois groupes d’actions sont retenus pour le suivi et l’évaluation dessites pilotes. Ces actions sont séquencées en étapes dans la figure 2 ci-dessous pour servir de guideméthodologique de quantification et de modélisation de la biomasse et du carbone séquestré deréférence pour les contractants. Les groupes d’actions sont :(a) L’analyse diachronique du stock de carbone. Afin d’appréhender la croissance de labiomasse totale des espèces ligneuses avec un recul de temps d’au moins 20 ans, uneprospection des zones écologiques retenues permettra de choisir les parcellesreprésentatives d’âges différents et écologiquement comparables. De cette méthode seraconstruit des modèles de croissance prévisionnelle des formations végétales. Les sites dereboisement des 20 dernières années et des jachères à âges connus seront retenus etévalués suivant les séquences de validation des projets MDP qui seraient actuellementde 10 ans.(b) Mise en place de dispositifs de quantification du carbone provenant de la biomassevivante (biomasse aérienne des arbres, des non ligneux et de la biomasse souterraineprovenant des systèmes racinaires), la matière organique morte (litière et bois mort) et lecarbone organique du sol. Des dispositifs d’identification de flux de carbone et des causesseront également installés en vue de leur prise en compte dans la mise en place d’unmodèle estimatif non destructif.(c) Mise en place de systèmes d’évaluation et de mesure des flux de carbone. Le systèmed’évaluation du stock disponible et du suivi de la dynamique du carbone sera conduitessentiellement au moyen de mesures directes (analyseur CHN) ou indirectes afind’établir des modèles adaptés à l’Afrique de l’Ouest et de disposer de méthodesd’estimation non destructrice de la biomasse aérienne et sous-terraine et du sol. Ce quipermettra de calculer le stock de carbone séquestré par la végétation et disponible dansle sol. Il sera également évaluer les flux par des tests de simulation simple au laboratoire(par exemple des effets de perte de CO 2 par la pâture, contrôle de la photosynthèse,effets des feux de brousse).Il existe déjà une gamme d’outils de contrôle, d’où la nécessité de faire une prospection à travers lesexpériences en cours, afin de s’assurer d’utiliser les bons outils pour le paramétrage dans lesconditions des sites retenus. Il sera mis en place des dispositifs de surveillance des émissions decarbone et du contrôle des flux de carbone séquestré. En fonction des zones agro-écologiques, il seraconsidéré les facteurs dominants de perte de carbone pour le suivi ; cela pourrait être les flux liés auxpastoralismes, aux effets de pratiques à proscrire, comme la culture sur brûlis en forêt ou les feux debrousse en savanes…Compte tenu de l’expertise du CRA, il sera privilégié l’option d’utilisation des images satellitaires àhaute résolution type Landsat (30 mètres de résolution dans le domaine du visible) qui serontacquises dans le cadre du projet CLIMDEV pour la plupart des données de quantification, le contrôlepour l’amélioration des modèles de quantification des flux de carbone. Aussi les modèles à établirprivilégieront les apports des données satellitaires.La mise en œuvre de ces activités nécessitera pour chaque site l’acquisition d’équipementsdendrométriques et d’inventaire à doter par le CILSS aux trois institutions qui seront sélectionnéespour la conduite des activités. Il s’agit de matériel de collecte et d’analyse des données notammentdes logiciels et ordinateurs portable et de bureau.Descript-e3b_action_GCCA_CILSS_ 09 12 1047


Figure 2 : Guide de mise en place du dispositif de quantification et de modélisation de labiomasse et du carbone séquestré (Segura et Kanninen, 2001 adapté)1: Stratification dela superficie totalede mesures enunités homogènes2: Définir la méthoded'inventaire et fairel’inventaire desplacetteséchantillonnées3 Etablir la distribution desclasses d'âge des arbrespour le choix des arbreséchantillons destinés auxmesures destructrices4: Sélectionner desarbres échantillons pourchaque classe dediamètre.5: Abattre les arbres échantillonspour d’autres mesures (volume,biomasse, densité du bois, fraction)6: Sur le terrain, mesurer le volumedes troncs d'arbres et de la biomassedes autres composantes, telles queles branches, les feuilles ou lesracines7 : Utiliser leséquations volumiquespour obtenir levolume des troncs8: Au laboratoire, déterminer ladensité du bois à l’état sec deséchantillons prélevés à partir desarbres abattus9: Au laboratoire, déterminer lafraction de carbone deséchantillons prélevés sur desarbres abattus.10: Calculer lefacteur de distributionde la biomasse11: Utilisation des données duvolume des tiges, de la densité dubois, de la fraction de carbone et defacteurs de distribution de labiomasse dans les modèles de calculde la teneur en carbone des arbreséchantillons12: Multiplier les donnéeséchantillonsen fonction du niveaud’hétérogénéité du milieu pourl’estimation de biomasse et dustock de carbone total par classed’âge des arbres.13 : Etablir les équationsvolumiques, les modèlesd’estimation de labiomasse et les modèlesde quantification ducarboneObtenir la certification d'organisme EOD pour le CILSS, et appuyer les pays dansl'élaboration de projets carboneI. Un (1) état des lieux sur les expériences de quantification de la séquestration du carbonedans la sous région par un bureau d’étude, dont les TDR seront validées au cours d’un atelier,l'attribution sera quant à elle validée par un comité d'évaluation (proposition) ;II. Le recrutement de deux (2) cadres : un (1) spécialiste en développement et modélisation enmatière de séquestration de carbone et de quantification de biomasse pour le MDP en zonestropicales humides et sèches et un(e) 1 forestier spécialisé en dendrométrie/biométrie encharge du suivi des mesures et quantifications de biomasse aérienne et souterraine pourl’évaluation de l’état de référence et le suivi de la dynamique de la séquestration de carbonepour le MDP en zones forestières, savanicoles et sahéliennes ;III. L’équipement du laboratoire du CRA en matériel (étuve de séchage, ordinateurs et logicielspour les analyses et la modélisation, des balances de précision et de grande capacité,respiromètres, …) et des sites pilotes (étuves, hangars de séchage, kits d’analyse de feuille etde sol portatif, ordinateurs portables pour les saisies, …) ;IV. Deux (2) séjours scientifiques dans les centres internationaux spécialisés pour la modélisationde la quantification du carbone ou à travers une assistance technique et scientifique in situ departenaires spécialisés avec lesquels des accords de coopération sont établis dans ledomaine du CC ;V. Deux (2) séminaires d’appui au comité technique <strong>Change</strong>ment Climatique du CILSS par uneéquipe d’institutions spécialisées d’enseignement pour développer les curricula desformations en Afrique de l’Ouest ;Descript-e3b_action_GCCA_CILSS_ 09 12 1048


VI. Engagement de la procédure auprès du Conseil Exécutif MDP pour l’accréditation commeEOD ;VII. Réalisation d’un guide opérationnel simplifié sur la pédagogie d’élaboration des projets MDP.1.8.2 Cohérence avec le cadre de programmation du CILSS et actions complémentairesL’<strong>Alliance</strong> mondiale contre les changements climatiques (GCCA) vise à intensifier la coopération entrel'UE et les pays en développement qui sont les pays frappés le plus précocement et le plus durementpar les changements climatiques et qui disposent de très peu de moyens. Les activités seront enétroite coordination et en complémentarité avec les actions qui seront mises en œuvre sous lacomposante 3 du FSTP « Programme Régional de gestion durable des terres et d’adaptation auxchangements climatiques au Sahel et en Afrique de l’Ouest » financé par la DCI-Alimentation de la CELa GCCA s’implantera dans le même espace géographique que ce programme. Il s’agira au cours del’exécution de ces deux initiatives de créer la complémentarité opérationnelle des moyens (ressourceshumaines, équipements etc.) et des thèmes de leur mise en œuvre.L’action contribuera directement à la mise en œuvre du Plan de Travail 2009-2013 du CILSS. Elles’intègre dans le bloc thématique gestion des ressources naturelles et CC, plus spécifiquement àl’objectif d’appui aux politiques de gestion des ressources naturelles et d’adaptation aux CC.• Cohérence avec le PT 2009-2013L’aspect <strong>Change</strong>ment Climatique du programme de travail 2009-2013 est axé sur quatre (4) lignesd’activités :- Développer des projets pilotes de terrain sur l’atténuation et l’adaptation ;- Construire des systèmes d’information et de modèles d’études des impacts du climat(ressource en eau, rendements, …), les prévisions du climat à long terme, ou encore l’alerteprécoce climatique ;- Appuyer les Etats aux négociations sur le climat (mise en place du Groupe de Recherche surl’Environnement et le <strong>Change</strong>ment Climatique pour l’Afrique de l’Ouest (GREC-AO), appuiaux points focaux UNFCCC, participation aux COP …) et la prise en compte du changementclimatique dans les documents de politiques (révision des politiques sectorielles, des DSRP) ;- Former et sensibiliser sur les changements climatiques.• Cohérence avec les différents financements consentis au CILSS sur le thèmeD’une manière générale, les projets et programmes au sein du système CILSS se complètent etfavorisent une meilleure articulation entre interventions techniques et processus politiques ainsiqu’entre les différents niveaux d’intervention (local, national, sous-régional, international).Particulièrement, le présent projet est en étroite coordination et complémentaire des actions qui serontmises en œuvre notamment sous la composante 3 du FSTP « Programme Régional de GestionDurable des Terres ». La GCCA s’implantera dans le même espace géographique que le programmeFSTP (Food Security Thematic Program). Il s’agira au cours de l’exécution de ces deux initiatives decréer la complémentarité opérationnelle des moyens (ressources humaines, équipements etc.) et desthèmes de leur mise en œuvre.• Cohérence avec les autres initiatives sous-régionales en cours ou en élaborationSur le plan régional, ce projet présente de fortes potentialités de synergie avec certaines initiativesconcernant directement ou de façon connexe la GDT et l’adaptation aux changements climatiques encours au niveau d’OIG et institutions internationales. Il contribue à de nombreux objectifs du PRIAECOWAP. Par exemple, on citera au titre du programme mobilisateur 2 sur l’environnement de laproduction agricole : le système de suivi écologique, l’appui aux points focaux UNFCC, lacapitalisation sur les meilleures pratiques en GDT et en adaptation à la variabilité et CC.Descript-e3b_action_GCCA_CILSS_ 09 12 1049


1.8.3 Les procédures de suivi et d’évaluation interne et/ou externeEn matière de gestion des projets et programmes, le CILSS a opté pour une approche programme enlieu et place de l'approche projet. L’approche programme permet à tous les donateurs de fournir unappui à un ou plusieurs éléments du programme de l’institution en tenant compte de leurs avantagescomparatifs. Elle encourage l’intégration de toutes les ressources disponibles en vue de répondre auxpriorités fixées.A cet effet, l’Unité d’Appui au Management en charge du Suivi-évaluation sera renforcée par lerecrutement d’un expert en suivi-évaluation pris en charge par le PRGDT (FSTP volet 3). Laméthodologie, le planning, les outils à opérationnaliser, les évaluations ainsi que le système depilotage et de décision sont ci-dessous décrites. Le système de suivi-évaluation du programme seraintégralement intégré dans le suivi-évaluation global du CILSS afin de capitaliser les résultats. LeCILSS s’est engagé dans une approche-programme et il est indispensable de mettre en place unsystème de suivi-évaluation unifié pour l’ensemble des projets et programmes de l’institution, selon lafeuille de route pour la mise en œuvre de cette approche. Ce système de suivi-évaluation sera mis enplace et validé lors du 1 er comité de pilotage.MéthodologieAu début du Programme, il sera tenu un atelier inter-site de planification/programmation. Des outilsappropriés seront fournis pour la collecte des données. Les canevas des différents rapports de suivi(techniques et financiers) seront également partagés. Il en sera de même pour les canevas des plansde travail annuels des différents maîtres d’œuvre qui devront faire l'objet d'une synthèse au niveau duCILSS et d'une validation au niveau du Comité de Pilotage du programme. Les différents outils desuivi seront également fournis aux parties prenantes. Des liens étroits seront tissés avec l’UAM encharge du Suivi-évaluation pour rendre visibles les résultats du programme et la capitalisation desbonnes pratiques et des « success stories ».Le PlanningChaque année, un calendrier de suivi-évaluation sera élaboré et validé par le Comité de Pilotage. Cecalendrier va préciser la période de reddition des rapports, des plans de travail annuels, des sessionsdu Comité de Pilotage et des évaluations internes et/ou externes. La périodicité de rapportage devrase conformer à l’exercice fiscal de l’UE.Les OutilsLes principaux outils qui seront utilisés seront les suivants : Les plans d’opérations ou plans de travail annuels et les budgets des intervenants quiferont l’objet de validation par le Comité de Pilotage ; Les rapports annuels des différents maîtres d’œuvre qui feront l’objet d’évaluation etde validation par le Comité de Pilotage ; Rapports semestriels de suivi des activités ; Des rapports d’étapes (intermédiaires) au besoin pour rendre compte à un instantdonné de l’évolution des activités du programme ; Les rapports d’évaluation interne ou externe qui seront analysés par le Comité dePilotage et les différents intervenants afin que des décisions soient prises pourl’amélioration du système de mise en œuvre du programme.Les évaluations et les auditsEn vue d’améliorer l’exécution du programme, des évaluations internes périodiques seront conduitessur des thématiques à définir. Cela va permettre d’améliorer la mise en œuvre de ces thématiques oucomposantes du programme. Quant aux évaluations externes, elles vont concerner l’ensemble descomposantes du programme et viendront compléter les conclusions des évaluations internes. Onprévoit une évaluation externe à mi-parcours et une évaluation finale en fin de programme. Il seraDescript-e3b_action_GCCA_CILSS_ 09 12 1050


organisé deux fois au cours de la vie du programme des missions conjointes d’appui à l’exécution duprogramme à laquelle prendront part des représentants des bénéficiaires, du Comité de pilotage etdes partenaires financiers. Ces missions conjointes seront sanctionnées par des aide-mémoires quiseront soumis au Comité de Pilotage en vue d’améliorer la conduite du programme. Il sera de mêmepour les audits financiers conjoints du CILSS, des audits financiers spécifiques au projet qui serontconduits par l’UE et des audits internes conduits par l’Auditeur Interne du CILSS. Lesrecommandations de ces audits financiers feront l’objet d’un tableau de suivi régulier lors dessessions du Comité de Pilotage.Les organes de coordination et de pilotage du programmeLe programme faisant appel à plusieurs intervenants, il sera nécessaire de renforcer les organes decoordination et de pilotage. Il sera mis en place un Comité de Pilotage du projet qui sera chargé del’orientation stratégique du projet. Ce comité sera composé d’un représentant de la CEDEAOl'UEMOA), le CILSS, la CE, les autres bailleurs qui participent au financement du PRGDT(FFEM/MAE, CRDI...) et quelques représentants des pays (deux pays francophones et deux paysanglophones qui seront choisis de manière consensuelle par les pays) ainsi que d’autres PTF duCILSS. Il se réunira deux fois la 1 ère année, puis au moins une fois par an jusqu’à la fin du projet.Aussi, le Coordonnateur du PRA SA/LCD devra régulièrement se rendre sur les différents sites duCILSS pour échanger avec les experts en charge de la mise en œuvre globale du programme etdonner des directives quant à son amélioration. Il veillera en collaboration avec l’UAM en charge dusuivi-évaluation que les sessions du Comité de Pilotage soient bien préparées et que les orientationset décisions dudit Comité soient suivies d’effet.Dans le cadre du GCCA global, le CILSS pourrait éventuellement participer au comité de pilotage del’Initiative au niveau du secrétariat ACP/UE.L’Union européenne assurera également un contrôle du projet sur base des indicateurs clés établisdans le cadre logique, des rapports d'activités et des réunions ou comités se rapportant au projet ainsique de missions de suivi terrain.1.8.4 La description de la participation et du rôle des différents acteurs et parties prenantes1. Le CILSS : La maîtrise d’ouvrage et maîtrise d’œuvre seront assurées par le CILSS. Il coordonnel’exécution du programme qui s’inscrit dans le mandat confié par les Etats pour la gestion durabledans le Sahel et conformément aux compétences qui lui sont reconnues par la CEDEAO.2. Les OIG (CEDEAO, UEMOA, ACMAD...) et les partenaires techniques et financiers des Etatsqui sont impliqués dans la thématique en Afrique de l’Ouest et qui développent un certain nombred’activités en faveur de l’atténuation des effets et de l’adaptation aux CC, activités aveclesquelles des synergies devront être développées.3. Le Centre technique de coopération agricole et rurale (CTA) a été créé en 1983 dans le cadrede la Convention de Lomé entre les États du groupe ACP (Afrique, Caraïbes, Pacifique) et lespays membres de l'Union européenne. Depuis 2000, le CTA exerce ses activités dans le cadre del'Accord de Cotonou ACP-CE. Le CTA a pour mission de développer et de fournir des services quiaméliorent l'accès des pays ACP à l'information pour le développement agricole et rural, et derenforcer les capacités de ces pays à produire, acquérir, échanger et exploiter l'information dansce domaine. Il sera associé à la mise en œuvre de ce programme.4. L’ICRAF mène un grand nombre d’activités de recherche sur l’adaptation au CC, la problématiquede la séquestration du carbone et dans le domaine du MDP élargi. L’ICRAF dispose d’unereprésentation au Sahel qui servira de relai pour le développement d’un partenariat pour une miseen commun des avantages comparatifs de nos deux institutions dans la mise en œuvre de laGCCA.5. Le CCAFS, est devenu un méga-programme du CGIAR sur le CC. Il disposera d’une coordinationen Afrique de l’Ouest. Il est entrain de définir son programme sous-régional et entretient desrapports d’étude avec le CILSS à travers le CRA et l’INSAH. Il sera associé à la mise en œuvre dece programme notamment dans ces aspects d’études et recherches.Descript-e3b_action_GCCA_CILSS_ 09 12 1051


6. Les Agences étatiques et services techniques en lien avec les activités CC. L’implication deces services permettra une meilleure appropriation des actions et une exécution optimale duprojet. Ils sont également à terme les bénéficiaires des extrants du projet.7. La société civile (ONG), le ROPPA (Réseau des Organisations Paysannes et des ProducteursAgricoles d’Afrique de l’Ouest), les collectivités décentralisées et les privés : Ce sont lesbénéficiaires finaux.1.8.5. La structure organisationnelle et l'équipe proposée pour la mise en œuvre de l'action(par fonction: il n’y a pas lieu de préciser le nom des personnes)Structure organisationnelleLe Secrétariat exécutif du CILSS est l'organe de mise en œuvre de la GCCA Afrique de l’Ouest. SonProgramme Régional d’Appui/SA/LCD/Pop Dev, assure la coordination, l’animation quotidienne et lesuivi de la mise en œuvre de l’ensemble des activités (voir organigramme du projet en annexe 1 etorganigramme du CILSS en annexe 2)L’ensemble des activités sera développé par le personnel des 3 institutions constituant le CILSS : leSecrétariat Exécutif, le Centre Régional Agrhymet (CRA) et l’Institut du Sahel (INSAH). Un comitétechnique en charge de la mise en œuvre du programme sera créé. Il définira les principes générauxet les règles concernant la mise en œuvre et le suivi du programme. Ce Comité technique tiendra 2réunions annuelles la première année puis au moins une fois par an jusqu’à la fin du projet.Les salaires octroyés pour la mise en œuvre de l'action, sont basés sur la grille salariale du CILSS envigueur au 01/01/10, avec une augmentation des salaires de base, dont le montant doit être accordéentre l'administration contractante et le Bénéficiaire de l'Action. A cette fin, un accord formel doit fixerle pourcentage de l'augmentation du salaire de base du personnel dont le salaire est pris en chargesur le budget de l'Action. Cet accord pourra être modifié pendant la mise en œuvre du projet.Equipe proposéeRessources humaines : La mise en œuvre du présent projet s’inscrit dans le Programme de travail2009-2013. Il sera donc mis à profit l’interaction entre les différents projets en cours et la participationde tous les spécialistes engagés dans les domaines de leur compétence pour assurer une exécutionsynergique de cette initiative.Le CILSS constituera une équipe de treize (13) cadres et une équipe d’appui de trois (3) personnespour la mise en œuvre des activités définies. Cette équipe aura pour mission, la gestion quotidienne,la planification opérationnelle, l’exécution et le suivi des activités du projet. Elle comprend :Au niveau du CRA à Niamey (Niger) : les experts interviendront à temps plein.(1) 1 Expert en développement et modélisation/quantification de carbone. Il sera en charge dudéveloppement ou l’adaptation des modèles pour l’évaluation de l’état de référence et le suivide la dynamique de la séquestration de carbone pour le MDP. Il sera recruté.(2) 1 Expert forestier spécialisé en dendrométrie/ biométrie (MDP). Il prendra en charge lesmesures et quantifications de biomasse pour l’évaluation de l’état de référence et le suivi de ladynamique de la séquestration de carbone pour le MDP. L’expert forestier aura en chargel’animation du laboratoire Biocarbone. Il sera recruté.(3) 1 Informaticien : Cet expert aura en charge le développement du système de gestion de basede données. Il travaillera sur l’ensemble des projets de GDT et changement climatique encours au CILSS. Il sera également en charge de la gestion et diffusion de la base de donnée,la production des journaux et revues de diffusion et d’information.(4) 1 Expert en communication pour l’animation des médias publics (CRA et SE), l’élaborationdes revues et journaux. Il aura en charge également de la visibilité de l’action.(5) 1 Agro-Météorologue. Il aura en charge l’analyse du climat observé et prédit par les modèlesglobaux et régionaux, l’identification des risques climatiques actuels et futurs, les étudesd’impacts des changements climatiques sur les cultures, l’amélioration et l’extension à la sousrégion des systèmes de production et de diffusion d’informations agrométéorologiques. IlDescript-e3b_action_GCCA_CILSS_ 09 12 1052


participera au renforcement des capacités des cadres des services de météorologie pays. Cetagro météorologue sera en post doc pour une durée de 2 ans.(6) 1 Hydrologue. Il aura en charge l’analyse des données hydroclimatiques, l’identification desrisques hydro climatiques actuels et futurs, les études d’impacts des changements climatiquessur les ressources en eau, l’amélioration et l’extension à la sous région des systèmes deproduction et de diffusion d’informations hydrométéorologiques. Il animera les activités derenforcement des capacités des cadres des pays et des organismes de bassins dans ledomaine de la modélisation, des prévisions saisonnières des écoulements des cours d’eau,de la cartographie des zones inondables.(7) 1 Climatologue. Il aura en charge la collecte des données, l’analyse du climat observé etprédit, l’identification des risques climatiques, la génération des scénarii climatiques futurs auxhorizons temporels 2030, 2050, 2100. Il participera au renforcement des capacités des cadresdes services de météorologie pays. Il sera en post doc pour une durée de 2 ans.(8) 1 Expert formateur / chercheur agrométéorologue. Il sera chargé du développement descurricula et des outils de formation continues en collaboration étroite avec ceux prévus par leprojet FSTP V2-SA. Il s’occupera également des études d’impacts du climat observé et préditsur les systèmes agricoles.Au niveau du Secrétariat Exécutif à Ouagadougou (Burkina Faso) : Les experts seront mobilisés dansle cadre des autres programmes (PRGDT/FSTP V3, PRGDT/FFEM, CRDI, FERSOL). Ilsinterviendront à temps partiel dans l’exécution du Programme.(9) 1 Expert SIG/Webmapping, 10 % les 2 premières années et sera pris en charge par le projetFERSOL. Il interviendra à temps plein en années 3 et 4 et sera pris en charge par le GCCA. Ilprendra en charge la création d’interface dynamique des produits de capitalisation etd’informations géoréférenciables. Il travaillera en tandem avec les trois webmasters dusystème CILSS (SE, CRA et INSAH) pour le postage des documents et la prise en charge dela visibilité des programmes GDT et CC.(10) 1 Expert Gestion des Ressources Naturelles chargé du pastoralisme et du foncier (10% deson temps). Il contribuera à la production des informations sur les impacts du changementclimatique sur les systèmes pastoraux et les communautés pastorales.(11) 1 Expert Gestion des Ressources Naturelles spécialisé en écologie, (20% les 2 premièresannées et sera pris en charge par le projet FERSOL). IL interviendra à temps plein en années3 et 4 et sera pris en charge par le GCCA. Il contribuera à l’appui des pays dans l’intégrationdes CC dans les documents des politiques et stratégies et la capitalisation des bonnespratiques et des technologies prometteuses de changement climatique. En tandemspécifiquement avec l’expert formateur/Chercheur et l’expert forestier spécialisé endendrométrie/ biométrie (MDP), il contribuera à asseoir les méthodes de collecte et d’analysedes données, à l’encadrement et au suivi des étudiants et du travail des prestataires deservices qui auront en charge la conduite des actions retenues dans les sites pilotes.(12) 1 Expert en Gestion des Ressources Naturelles chargé de la mise en œuvre des conventionsinternationales sur l'Environnement (20%). Il contribuera à l’appui des pays dans l’intégrationdes CC dans les documents des politiques et stratégies et la capitalisation des bonnespratiques et des technologies prometteuses de changement climatique.(13) 1 Expert Gestion des Ressources Naturelles et Gestion des Projets (10%). Il contribuera àl’appui des pays dans l’intégration des CC dans les documents des politiques et stratégies etla capitalisation des bonnes pratiques et des technologies prometteuses de changementclimatique.L’équipe d’appui au ProjetUn personnel d’appui sera recruté et basé au CRA. Il s’agit d’un technicien pour le laboratoire debiocarbone, un (1) assistant agro-hydro météorologue, d’une (1) secrétaire, d’un (1) chauffeur pourrenforcer cette équipe.La gestion financière sera assurée par l’UAM/AFC dont le personnel sera renforcé par le recrutementprévu dans le FSTPv3 « PRGDT ».Descript-e3b_action_GCCA_CILSS_ 09 12 1053


1.8.6. Principaux moyens proposés pour la mise en œuvre de l’action (équipement, matériel etfournitures à acquérir ou à louer)Du point de vue des moyens physiques nécessaires à l’exécution, il est attendu :Niveau central :Le programme nécessitera l’acquisition :• de matériels informatiques complets et accessoires performants : Deux ordinateurs debureau et trois ordinateurs portables, trois logiciels SIG, statistiques, une imprimante A3/A4,une photocopieuse A3/A4, un duplicateur et impresseur de CD-ROM/DVD, deux disquesdurs externes Back up 1000 Go, un appareil photo numérique ;• Un (1) véhicule tout terrain pour les missions de terrain basé au CRA. Les locaux serontmis à disposition par le CILSS et le mobilier complémentaire sera complété par le budgetdu programme ;• d’équipement de laboratoire : un Respiromètre pour le flux de carbone lié à la litière et labiomasse microbienne des sols, équipement dont 1 analyseur CHM et kit d’analyse (sols etvégétaux), pour l’élaboration de modèles de simulation (étude d’impacts, quantificationcarbone), logiciels SIG, des images satellitaires, des étuves, des tarières, des boîtes à tares ;• le mobilier complémentaire et fournitures diverses pour les experts recrutés et ceuxengagés dans l’exécution du projet.Sites pilotes :- Equipement par sites pilotes (2 Stations météo automatique, 1 Ordinateur portable + logiciels SIGstatistiques, 1 imprimante, 1 GPS, 1 cage équipée de simulation des flux divers (carbone, méthane,et autres GES) liés au fonctionnement des forêts et à la pâture et rejetés dans l’atmosphère.Les contrats préciseront les modalités de gestion du matériel et équipements acquis.Le résumé des moyens proposés pour la mise en œuvre de l’action se présente de la manièresuivante (cf. budget annexe B) :DésignationMontant en EurosRessources humaines 1 723 364,00Voyages 737 645,28Equipement, matériel et fournitures 230 519,68Bureau Local 86 800,00Autres coûts et services 888 103,44Autres 88 112,25Imprévus 18 772,72Coûts administratifs 226 682,63Coûts Total 4 000 0001.8.7 Les attitudes des parties prenantes vis-à-vis de l'action en général et des activités enparticulierLes parties prenantes à l’action sont les Etats membres, la Société civile, les collectivitésdécentralisées, les partenaires techniques régionaux et internationaux pertinents en la matière et desacteurs de la coopération internationale (bilatérale et multilatérale) impliquée dans la thématique enAfrique de l’Ouest. Ces parties ont une longue expérience de collaboration avec le CILSS. Leurimplication trouve son fondement sur l’engagement des états parties à assumer leurs obligationscontenues dans les Conventions des Nations Unies sur les <strong>Change</strong>ments Climatiques (UNFCCC) etla Lutte Contre la Désertification (UNCCD).Descript-e3b_action_GCCA_CILSS_ 09 12 1054


1.9 Durée et plan d'action pour la mise en œuvre de l'actionLa durée de l’action sera de 48 mois.Le plan d’action doit être rédigé conformément au modèle suivant :Année 1 :Semestre 1 Semestre 2 ResponsabilitéActivités préparatoires Mois 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 Institution du CILSSresponsable de lamise en œuvre SEMise en place de l’équipe et recrutements complémentaires x x x SE/CRAAchat matériel et équipement x x x x x SE/CRAAtelier inter-site de planification x x SE/CRAAtelier régional de lancement du programme précédé de la première réunion du comité de pilotage x x SE/CRARéunion du comité du pilotage x x SE/CRAActivité A1 : Améliorer les systèmes d’informations hydroclimatologiques ainsi que les capacités d'analysede l’évolution du climat et ses conséquences en Afrique de l'OuestA1.1 : Mettre à jour la base de données régionale du CRA pour l’analyse et l’élaboration des informations sur leclimatx x x x x x x x x SE/CRAA1.2 : Analyser les tendances d’évolution du climat, à 2030, 2050 et 2100 x x x x x SE/CRAA1.3 : Evaluer les impacts des changements climatiques sur les systèmes agro hydro sylvopastoraux, socioéconomiques et environnementauxA1.4 : Renforcer et étendre la production et la diffusion des informations de l'évolution du climat, et de leursconséquencesActivité A2 : Améliorer l'intégration de la problématique des changements climatiques et des solutions àfaible émission de carbone et de résilience vis-à-vis du climat dans les stratégies nationales et régionalesde développementx x x x x SE/CRAx x x x x SE/CRAA2.1 Recenser et évaluer l'intégration actuelle de la dimension des CC dans les politiques nationales et régionalesx x x x x x x x x SE/CRAde développement (DSRP, agriculture incluant les sols et bio carburants, développement rural, eau et GRN, PANA)A2.2 Recenser et évaluer les solutions à faible émission de carbone et de résilience vis-à-vis du climat x x x x x x x x x SE/CRAA2.3 Promouvoir et appuyer les Etat à l'intégration des CC et des solutions dans les stratégies nationales etrégionales de développement, ainsi qu'à l'amélioration des PANAx x x x x x x x x SE/CRAA2.4 Diffuser les meilleures pratiques d’intégration des CC dans les stratégies de développement ainsi que lessolutions à faible émission de carbone et/ou résilientes au climatActivité A3 : Renforcer les capacités de négociations sur le climat et les capacités d'accès aux mécanismesde financement carbone en Afrique de l'OuestA3.1 Recenser l'ensemble des acteurs nationaux et régionaux dans le domaine des CC (institutionnels, recherche,société civile y compris associatifs et privés) et recenser l'ensemble des outils de financement carbone (MDP,AFOLU, REDD, REDD + et ++, marchés volontaires)x x x x x x x x x SE/CRAx x x x x x x x x SE/CRADescript-e3b_action_GCCA_CILSS_ 09 12 1055


A3.2 Informer et former le personnel technique du CILSS, les Etats et les autres acteurs pertinents sur lesprincipaux thèmes de négociations sur le climat et aux mécanismes de financement carboneA3.3 Obtenir la certification d'organisme EOD pour le CILSS, et appuyer les pays dans l'élaboration de projetscarboneA3.4 Appuyer les pays de l'espace CILSS à l'analyse concernant le processus et les enjeux des négociationsinternationales sur le climatx x x x x x x x x SE/CRASE/CRAx x x x x x x x x SE/CRAPour l’ensemble des années suivantes Année 2 Année 3 Année 4Activité Semestre 3 4 5 6 7 8 Institution du CILSSresponsable de la mise enœuvreActivité A1 : Améliorer les systèmes d’informations hydro climatologiques ainsi que les capacitésd'analyse de l’évolution du climat et ses conséquences en Afrique de l'OuestA1.1 : Mettre à jour la base de données régionale du CRA pour l’analyse et l’élaboration des informations sur le x x x x x x SE/CRAclimatA1.2 : Analyser les tendances d’évolution du climat à l’horizon 2030, 2050 et 2100 x x x x x xA1.3 : Evaluer les impacts des changements climatiques sur les systèmes agro hydro sylvopastoraux, socioéconomiques et environnementauxx x x x x x SE/CRAA1.4 : Renforcer et étendre la production et la diffusion des informations hydroclimatiques x x x x x x SE/CRAActivité A2 : Améliorer l'intégration de la problématique des changements climatiques et des solutions àfaible émission de carbone et de résilience vis-à-vis du climat dans les stratégies nationales et régionalesde développementA2.1 Recenser et évaluer l'intégration actuelle de la dimension des CC dans les politiques nationales etrégionales de développement (DSRP, agriculture incluant les sols et bio carburants, développement rural, eau etGRN, PANA)SE/CRAx x x x x x SE/CRAA2.2 Recenser et évaluer les solutions à faible émission de carbone et de résilience vis-à-vis du climat x x x x x x SE/CRAA2.3 Promouvoir et appuyer les Etat à l'intégration des CC et des solutions dans les stratégies nationales etrégionales de développement, ainsi qu'à l'amélioration des PANAA2.4 Diffuser les meilleures pratiques d’intégration des CC dans les stratégies de développement ainsi que lessolutions à faibles émissions de carbone et/ou résilientes au climatActivité A3 : Renforcer les capacités de négociations sur le climat et les capacités d'accès auxmécanismes de financement carbone en Afrique de l'OuestA3.1 Recenser l'ensemble des acteurs nationaux et régionaux dans le domaine des CC (institutionnels,recherche, société civile y compris associatifs et privés) et recenser l'ensemble des outils de financementcarbone (MDP, AFOLU, REDD, REDD + et ++, marchés volontaires)x x x x x x SE/CRAx x x x x x SE/CRASE/CRAx x x x x x SE/CRADescript-e3b_action_GCCA_CILSS_ 09 12 1056


A3.2 Informer et former le personnel technique du CILSS, les Etats et les autres acteurs pertinents sur lesprincipaux thèmes de négociations sur le climat et aux mécanismes de financement carboneA3.3 Obtenir la certification d'organisme EOD pour le CILSS, et appuyer les pays dans l'élaboration de projetscarboneA3.4 Appuyer les pays de l'espace CILSS à l'analyse concernant le processus et les enjeux des négociationsinternationales sur le climatx x x x x x SE/CRAx x x x x x SE/CRAx x x x x x SE/CRACoordination, gestion, suivi-évaluation xAchat matériel et équipement SE/CRAAtelier inter-site de bilan et de planification x SE/CRARéunion du comité du pilotage x x x SE/CRAEvaluation mi parcours et finale x x SE/CRAAtelier régional de restitution des résultats et diffusion des enseignements du programme x SE/CRADescript-e3b_action_GCCA_CILSS_ 09 12 1057


1.10 DurabilitéPour assurer la durabilité, l’Action proposée sera mise en œuvre en collaboration étroite avec les étatsmembres de l’espace CILSS/CEDEAO. Tous les ministères et services y afférents qui interviennent auniveau de l’interface (ministères responsables de l’agriculture, de l’élevage, de l’environnement, de lafaune sauvage, des terres etc.) seront impliqués dans la planification, la mise en œuvre et lasupervision de l’Action proposée. De façon spécifique, la mise en œuvre de ce programme nécessitela collaboration des institutions spécialisées et compétentes pour la mise en œuvre des sites pilotes(ICRAF, CCAFS), les ONC notamment les points focaux CCD et UNFCCC pour la conduite desactivités de relecture, des négociations. Nous notons également les actions des états des lieux desbonnes pratiques en matière d’atténuation des effets de CC et d’adaptation aux CC qui se réaliserontgrâce à la synergie d’actions avec une initiative comme la CAFFS. Les nouveaux thèmes notammentceux relatifs au MDP vont être développés en partenariat avec l’IUCN pour accompagner les paysengagés. Ces différents partenaires s’approprieront les processus et produits pour en assurer lapérennité.Par ailleurs, l'utilisation des compétences locales, en particulier concernant l'octroi des contrats deservices, va stimuler les marchés de consultance et l'expertise sous-régionale sur les changementsclimatiques.1.10.1 Analyse des risques et éventuels plans d’urgenceCes postulats déterminent les risques internes et externes que peut courir un tel programme :Les risques sont minimisés avec l’engagement des états et des institutions de la sous-région à laquestion de changements climatiques. Toutefois, quelques hypothèses peuvent être émises pour lesrisques de réduction de l’efficacité du programme.RisquesMoyens d’atténuation- Les risques liés aux conflits socio-politiques :besoin de stabilité dans les Etats pour réaliser ceprogramme- Actions de sensibilisation et de plaidoyer auniveau des Etats, lors des négociations et phasede lancement du projet avec les Etats- L’engagement fort des pays - Mettre en place un cadre harmonisé sous-régionalengageant les différents cadres existant sur le CCdans la région.- Les points focaux UNCCD et UNFCCC et lesSP/CONACILSS seront impliqués dans le suivisous la supervision du CILSS.- La stabilité du personnel CILSS en charge duprojet- Difficultés liées à la mobilisation des ressourcesfinancières/lourdeurs dans les décaissements- Financements extérieurs à venir, reçus par lesEtats, qui risquent de modifier l'appropriation /l'implication des partenaires vis-à-vis du projet- L’’approche programme adopté par le CILSSpermet d’encourager l’intégration de toutes lesressources et compétences disponibles du CILSSen vue de répondre aux priorités régionales.- Les dernières résolutions du Sommet des Chefsd’Etat du CILSS avec une augmentation dessalaires est une autre source de motivation dupersonnel.- Respect des procédures et bonne gouvernancedu projet.- L’existence du CPC constitue également un atoutindéniable dans la coordination des bailleurs defonds.- Bonne préparation technique de l’atelier delancement et implication effective des différentspays à la mise en œuvre des activités.Descript-e3b_action_GCCA_CILSS_ 09 12 1058


1.10.2 Du point de vue institutionnel et politiqueLa durabilité de ce programme passe indéniablement par une amélioration des capacités etl’appropriation des approches et méthodes en matière de CC par le CILSS et les principales partiesprenantes. En effet, le renforcement des capacités du CILSS constitue une préoccupation centralepour lui permettre de jouer pleinement ses missions de bras technique de la CEDEAO. Ladétermination du CILSS à jouer pleinement ce rôle est une assurance de la réussite de cette partieessentielle du programme.L’appui que le CILSS apportera par la suite à toutes les catégories d’acteurs de la sous-régionpermettra une prise en charge de la question des CC au niveau national. Ainsi, la revue des plansnational et régional, des politiques, des stratégies et programmes/projets, les diverses formations desacteurs nationaux en matière de négociation, de rédaction de projets MDP et l’acquisition d’outils decollecte et d’analyses des données renforcera les performances des pays à participer efficacementaux négociations internationales sur le climat, aux marchés de carbone et aux prédictions des risquesclimatiques. Les acteurs de la sous-région deviendront plus autonomes pour une prise en chargedurable de la création d’opportunités de développement durable, de protection de l’environnement etde réduction de la pauvreté. Ce qui aboutira à une durabilité du présent programme au niveau despays.Toujours au niveau politique, la prise en compte des recommandations dans les politiques sectoriellessur les ressources naturelles, l’adaptation aux CC et l’atténuation des effets du CC et la lutte contre ladésertification permettront une meilleure gestion. En outre, les extrants et effets directs du programmeseront discutés dans les rencontres sous-régionales et grandes conférences internationales afin depoursuivre et approfondir le dialogue politique sur la question de la Gestion Durable des Terres et deschangements climatiques.1.10.3 Du point de vue financier et économiqueLe projet vise à engager une nouvelle dynamique, en accompagnant et en promouvant l’engagementdes pays (Etats parties à la convention UNCCC) sur la thématique des <strong>Change</strong>ments Climatiques enAfrique de l’Ouest et au Sahel. Le programme entend ainsi contribuer à renforcer les capacitéspolitiques, stratégiques, scientifiques et techniques du CILSS, des autres OIG et des Etats membressur les thèmes majeurs sur les questions de CC spécifique à la zone d’application du Programme,notamment les aspects d’adaptation, d’atténuation et de marché volontaire de carbone.La maîtrise des outils de négociation, de la formulation des projets MDP et l’arrimage des PANA auxdifférents Plans économiques des pays relanceront des activités d’investissement sur des systèmesagro-sylvo-pastorales rentables et respectueuses de l’environnement pour la création. De ces projetsd’investissements seront créés, à moyen terme, des emplois en milieu rural et des revenus pour lespopulations rurales.Le Programme d’appui à la GCCA qui s’inscrit dans l’approche programme, le PT 2009-2013 ainsique dans la vision 2020 du CILSS, agit ainsi sur les principaux leviers du développement socioéconomiqueet apporte des éléments de réponse aux constats de faiblesse de l’espaceCILSS/CEDEAO pour s'attaquer aux défis de CC telles que :- la faible capacité des modèles climatiques globaux à prédire les climats de la sous région etleurs impacts sur les systèmes de production agricoles ;- les capacités limitées des représentants de l’Afrique de l’Ouest dans les négociationsinternationales sur les changements climatiques ;- les faibles expériences et capacités limitées d’accès aux marchés de carbone et d’élaborationde projets du secteur AFOLU éligibles au MDP et de développement de modèles dequantification de la séquestration du carbone ;- la faible valorisation des bonnes pratiques en matière d’atténuation et d’adaptation auxchangements climatiques ;- et la faible prise en compte de l’adaptation dans les politiques et programmes sectoriels dedéveloppement.Descript-e3b_action_GCCA_CILSS_ 09 12 1059


Ce programme participe par nature à la réalisation de nombreux objectifs de ECOWAP/PRIAfédérateur de la CEDEAO. Par ailleurs, s’inscrivant dans la dynamique de durabilité des actions, leCILSS s’est déjà engagé dans la recherche des moyens nécessaires à la mise en place d’un nouveausystème alternatif de financement durable. Il s’agit entre autres de l’augmentation des contributionsdes états membres et de la résolution de la 15 ème Conférence au Sommet des Chefs d’Etats et deGouvernements relative à la mutation du CILSS en une institution spécialisée de la CEDEAO.1.10.4 Du point de vue environnementalL’écriture et la négociation de ce programme ont été conduites dans un principe d’améliorationdurable des écosystèmes agro-sylvo-pastoraux dégradés. Il se fonde également sur les stratégies etpolitiques (PAN/LCD, PANA, PASR, ECOWAP, PDDAA, ECOWEP) élaborées aux niveaux national etrégional. La durabilité environnementale constitue alors l’élément clé de la mise en œuvre de ceprogramme. Par conséquent, un tel investissement entrainera des changements positifs quiparticiperont à l’inversion de la dégradation continue des ressources naturelles. En effet, l’actionmettra l’accent sur une éventuelle atténuation de la dégradation de l’environnement en promettant unegestion et une protection durables des ressources en partenariat avec les Etats, en catalysant laréhabilitation de ces derniers.De même, les actions de renforcement des capacités des acteurs et de formations contribueront àrenforcer la prise en compte des questions environnementales dans le développement. Par ailleurs,des actions de suivi des trajectoires des espaces aménagés pour en faire des cas d’école quiconstitueront des sites de démonstration viendront enrichir les documents didactiques de formation etd’information pour le renforcement des capacités sous-régionales de GDT. Cette contribution au suivide la dynamique des espaces aménagés soutiendra le passage à l’échelle de nos actions qui sont enconformité avec la durabilité environnementale.ANNEXESDescript-e3b_action_GCCA_CILSS_ 09 12 1060


ANNEXE 1: DIAGRAMME INSTITUTIONNEL DU PROGRAMMEDescript-e3b_action_GCCA_CILSS_ 09 12 1061


ANNEXE 2: ORGANIGRAMME DU SYSTÈME CILSS (SECRÉTARIAT EXÉCUTIF, OUAGADOUGOU)CONSEIL DES MINISTRESCONTROLEUR INTERNESECRETAIRE EXECUTIFSECRETAIRE EXECUTIF ADJOINTDIRECTION GENERALE/CENTRE REGIONAL AGRHYMET(CRA)DIRECTION GENERALE/INSTITUT DU SAHEL (INSAH)PRA SA /LCDProgramme Régional d’Appui Sécurité Alimentaire/Lutte Contrela Désertification (IREM-LCD, PREDAS, FLCD-RPS )PRA /ACCES MARCHESProgramme Régional d’Appui /Accès MarchésPRA /MAITRISE EAUProgramme Régional d’Appui / Maîtrise de l’Eau (PRS II)UAM/AFCUnité d’Appui au Management/Administration FinanceComptabilitéUAM/GRHUnité d’Appui au Management/Gestion des RessourcesHumainesUAM/CIDUnité d’Appui au Management/Communication InformationDocumentationUAM/SE-PVSUnité d’Appui au Management/ Suivi –Évaluation,Planification et Veille StratégiqueDescript-e3b_action_GCCA_CILSS_ 09 12 1062


ANNEXE 3 : ORGANIGRAMME DU CENTRE RÉGIONAL AGRHYMET (NIGER)UCSDGATPRA/MEPRA/AMPRA/SA- LCD-POP-DEVUAM/AF UAM/CID UAM/SEPVSGUAM/GRHUUCSDFRDIRDATUAFCUCIDUCSDIV.F.BASEDIVF.CONT.DIVSA/MAR.DIV.ME/LCDDIV.BD &ILDIV.MITDIV.MIVDS.FIN.S.COMP.Légende :Secrétariat ExécutifPRA/SA/LCD/Pop.DEV: Programme Régional d’Appui à la Sécurité Alimentaire/Lutte contre laDésertification/ Population et DéveloppementPRA/ME: Programme Régional d’Appui à la Maîtrise de l’EauPRA/AM: Programme Régional d’Appui/ Accès aux MarchésUAM/ AFC : Unité d’Appui au Management Administration Finance et Comptabilité.UAM/CID : Unité d’Appui au Management Communication, Information et DocumentationUAFC/SEPVSG : Unité d’Appui au Management Suivi Evaluation, Planification, Veille Stratégique etGenre.UAM/GRH : Unité d’Appui au Management Gestion des Ressources HumainesCentre Régional AGRHYMETUCS : Unité de Coordination ScientifiqueAT : Assistance TechniqueDescript-e3b_action_GCCA_CILSS_ 09 12 10DFR : Département Formation et RechercheDiv. F. Base : Division Formation de BaseDiv. F. Cont. : Division Formations ContinuesDIR : Département Formation et RechercheDiv. SA/Mar. : Division Sécurité Alimentaire et MarchésDiv. ME/LCD : Division Maîtrise de l'Eau et Lutte contre la DésertificationDAT : Département Appui TechniqueDiv. BD/IG : Division Base de Données et Ingénierie logicielleDiv. MIT : Division Maintenance Informatique et TélécommunicationsDiv. MI/D : Division Maintenance des Infrastructures et Valorisation du DomaineUAFC : Unité Administration Finance et ComptabilitéServ. Fin. : Service FinanceServ. Compt. : Service ComptabilitéUCID : Unité Communication Information et DocumentationUSE : Unité Suivi-EvaluationUGRH : Unité Gestion des Ressources Humaines63


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