12.07.2015 Views

Télécharger le dépliant L'archéozoologie - Inrap

Télécharger le dépliant L'archéozoologie - Inrap

Télécharger le dépliant L'archéozoologie - Inrap

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

I<strong>Inrap</strong>7, rue de Madrid75008 Paristél. 01 40 08 80 00www.inrap.frAvec plus de 2 000 collaborateurs et chercheurs, l’<strong>Inrap</strong> est laplus importante structure de recherche archéologique françaiseet l’une des toutes premières en Europe. Institut national derecherche, il réalise l’essentiel des diagnostics archéologiques etdes fouil<strong>le</strong>s en partenariat avec <strong>le</strong>s aménageurs privés et publics :soit plus de 2 000 chantiers par an, en France métropolitaine etdans <strong>le</strong>s dom. Ses missions s’étendent à l’exploitation scientifiquedes résultats et à la diffusion de la connaissance archéologiqueauprès du public.Les sciences de l’archéologieAvec <strong>le</strong> développement de l’archéologie préventive, <strong>le</strong>sarchéologues ont entrepris de reconstituer à grande échel<strong>le</strong>l’environnement des sites étudiés et son évolution dans <strong>le</strong>temps. Sur <strong>le</strong> terrain comme en laboratoire, ce travail d’équipemet à contribution des disciplines scientifiques de plus enplus spécialisées : anthropologie, archéozoologie, xylologie,palynologie, géomorphologie, sédimentologie, céramologie…Chacune de ces sciences apporte des données et des hypothèsesqui contribuent à reconstituer la vie quotidienne des sociétésqui se sont succédé sur un site, <strong>le</strong>urs techniques, <strong>le</strong> paysage et <strong>le</strong>climat qui formaient <strong>le</strong>ur environnement.Suivi scientifiqueCarine Carpentier, archéozoologue, <strong>Inrap</strong>Conception graphiqueMathilde Dupré, <strong>Inrap</strong>© <strong>Inrap</strong>, juil<strong>le</strong>t 2012La morue (Gadus morhua)Le cheval, <strong>le</strong> chien, <strong>le</strong> porc, la vache, d'après R. Barone, Anatomie comparée des mammifères 1, éd. Vigot, 1976 – Le corbeau, la morue, d'après sque<strong>le</strong>tte remonté– L’aurochs, d'après <strong>le</strong> sque<strong>le</strong>tte remonté au musée d’Angoulême – Le sanglier, d'après L. Pa<strong>le</strong>s et M. A. Garcia, Mammifères du Quaternaire, éd. du CNRS, 1981–Sque<strong>le</strong>ttes numérisés disponib<strong>le</strong>s sur http://www.archeozoo.org/ © Michel Coutureau, <strong>Inrap</strong>D’après R. Barone, 1976Nom scientifique : Canis domesticusphalangesII VIII IVOrdre : CarnivoresFamil<strong>le</strong> : CanidésNom commun : ChiencarpemétacarpeMain gauche de chien : 5 doigtsLe chien (Canis domesticus)Le loup (Canis lupus)D’après R. Barone, 1976phalangesNom commun : Cochon domestiqueNom scientifique : Sus domesticusIII IVIIVOrdre : Artiodacty<strong>le</strong>sFamil<strong>le</strong> : SuidésmétacarpeMain gauche de cochon : 4 doigtsLe cochon (Sus domesticus)carpeLe sanglier (Sus scrofa)D’après R. Barone, 1976phalangesIII IVOrdre : Cétartiodacty<strong>le</strong>sFamil<strong>le</strong> : BovidésNom commun : Bœuf domestiqueNom scientifique : Bos taurusLe bœuf (Bos taurus)Main gauche de bœuf : 2 doigtsmétacarpecarpeL’aurochs (Bos Primigenius)D’après R. Barone, 1976phalangesNom commun : Cheval domestiqueNom scientifique : Equus caballusIIIMain gauche de cheval : 1 doigtOrdre : Périssodacty<strong>le</strong>sFamil<strong>le</strong> : ÉquidésLe cheval (Equus caballus)métacarpecarpeLe cheval de Przewalski(Equus przewalski)Le corbeau freux (Corvus frugi<strong>le</strong>gus)ANIMAUX SAUVAGES ANIMAUX DOMESTIQUESLes sciences de l’archéologieL’archéozoologie


Restes animauxDes restes animaux sont souvent retrouvés lors de fouil<strong>le</strong>sarchéologiques. Les matériaux <strong>le</strong>s plus résistants au temps sontl’os, <strong>le</strong> bois de cervidés, l’ivoire et l’émail dentaires, <strong>le</strong>s formationscalcaires (coquil<strong>le</strong>s et opercu<strong>le</strong>s de mollusques). Dans des contextespropices à une bonne conservation, on peut retrouver des restesplus fragi<strong>le</strong>s : excréments fossi<strong>le</strong>s, parasites, élytres d’insectes,écail<strong>le</strong>s de poisson, coquil<strong>le</strong>s d’œuf, pelages et plumes. Si ces restesanimaux résultent parfois de dépôts naturels – reliquats de repasde prédateurs ou mort naturel<strong>le</strong> sur <strong>le</strong> site – ils sont <strong>le</strong> plus souventissus des activités humaines comme la chasse, la pêche, l’é<strong>le</strong>vage,l’alimentation, l’artisanat ou <strong>le</strong> culte.L’archéozoologieDe la Préhistoire à nos jours, l’Homme a toujours entretenuavec l’animal une relation étroite et comp<strong>le</strong>xe. L’archéozoologies’intéresse aux nombreux aspects de cette relation : art de la chasse,domestication, pastoralisme, goûts alimentaires, etc. En complémentd’autres sciences de l’environnement, el<strong>le</strong> fournit des informationsconcrètes sur <strong>le</strong>s rythmes d’occupation d’un site, l’évolution despaysages et l’impact écologique de l’homme sur son milieu. Le grandnombre d’espèces étudié explique la création de plusieurs spécialitésautour des différentes classes d’animaux (mammifères, oiseaux,poissons, etc.). Les méthodes de travail sont issues de disciplinesproches comme la zoologie, la paléontologie et la médecinevétérinaire.De la col<strong>le</strong>cte à l’étude en laboratoireLors de la fouil<strong>le</strong>, l’archéozoologue trouve et prélève des sque<strong>le</strong>ttescomp<strong>le</strong>ts d’animaux inhumés, des quartiers d’animaux donnésen offrande, des concentrations de restes mélangés (amas,dépotoirs) ou encore, des fragments isolés en contexte d’habitat.En laboratoire, il procède au tri et à l’analyse de ses prélèvementsou de ceux que l’archéologue lui a remis dans des sacs étiquetés.Ses principaux outils de travail sont : une col<strong>le</strong>ction de référenceconstituée de spécimens animaux actuels ou fossi<strong>le</strong>s lui servantde point de comparaison, des planches anatomiques, un pied àcoulisse et un ordinateur.L’examen méthodique des restes d’animauxPar comparaison avec des spécimens de référence, l’archéozoologueidentifie des espèces et des parties anatomiques. Il décompte <strong>le</strong>nombre de restes, d’individus et estime la quantité de viandeconsommée. La prise de mesure des os longs lui permet dereconstituer une « tail<strong>le</strong> au garrot ». Il peut déterminer <strong>le</strong> sexe enobservant la tail<strong>le</strong>, la corpu<strong>le</strong>nce ou des particularités anatomiques(os pénien du chien, ergot du coq...). L’âge de l’animal estidentifié à partir du sque<strong>le</strong>tte, de la dentition ou des cernes decroissance (otolithes de poisson, coquil<strong>le</strong>s). Les traces laissées parl’Homme – brûlure, découpe, sciage, polissage – et cel<strong>le</strong>s dues àdes traumatismes, des maladies, des altérations chimiques ou laconsommation par d’autres animaux sont recensées.Animaux et activités humainesLa détermination du sexe et des âges d’abattage permet decomprendre <strong>le</strong>s finalités d’un é<strong>le</strong>vage : alimentation, industrietexti<strong>le</strong>, labour, transport, etc. L’observation des traces permetde reconstituer <strong>le</strong>s gestes de l’homme : techniques de boucherie,préparation culinaire, procédés de conservation, travail de l’artisan.Les pathologies observées traduisent <strong>le</strong>s efforts fournis par <strong>le</strong>sanimaux mais aussi <strong>le</strong>urs conditions de vie ; l’analyse des déjectionset des parasites, donne éga<strong>le</strong>ment une bonne idée du niveau de santé.L’étude des tail<strong>le</strong>s et des morphologies permet de mettre en évidencedes processus de domestication ou de comparer des cheptels. Ladétermination des âges des espèces sauvages donne des informationssur la saisonnalité des activités de chasse, pêche et col<strong>le</strong>cte.L’animal objet d’art, d’artisanat et de rituelsL’animal est source d’inspiration comme en témoignent <strong>le</strong>s peinturesrupestres, <strong>le</strong>s représentations et <strong>le</strong>s objets zoomorphes. Il est aussisource de matière première : os, ivoire, bois de cerf, coquil<strong>le</strong>s,fourrures, peaux, tendons et plumes. L’animal, de son vivant, peutlui-même faire l’objet de modification d’ordre esthétique. Parfoisvénéré, compagnon ou objet de tabous, il est souvent impliqué dansdes pratiques rituel<strong>le</strong>s ou religieuses : sacrifices, dépôts funéraires,porte-bonheur, etc. Le contexte de la découverte, <strong>le</strong>s vestigesarchéologiques associés, <strong>le</strong>s sources écrites, l’iconographie sontautant d’éléments qui peuvent renseigner l’archéozoologue sur <strong>le</strong>statut des animaux.Concentration de sque<strong>le</strong>ttes de moutonsVilliers-<strong>le</strong>-Bel (Val-d’Oise), Moyen âge© Jean Hervé Yvinec, <strong>Inrap</strong>Dégagement des ossements d’un chevalTombe gauloise à Orcet (Puy-de-Dôme), âge du Fer© Loïc de Cargouët, <strong>Inrap</strong>Col<strong>le</strong>ction de référenceLaboratoire d’archéozoologie de Compiègne© CravoCol<strong>le</strong>ction de référence, sque<strong>le</strong>tte actuel de pigeonLaboratoire d’archéozoologie de Compiègne© CravoMesure d’un métatarse à l’aide d’un pied à coulisseLaboratoire d’archéozoologie du Cepam© Isabel<strong>le</strong> Rodet-Belarbi, <strong>Inrap</strong>Fragments de bois de cerf provenant d’un atelier de débitageVil<strong>le</strong>parisis (Seine-et-Marne), Antiquité gallo-romaine© Isabel<strong>le</strong> Rodet-Belarbi, <strong>Inrap</strong>Per<strong>le</strong>s en coquillageStrombus gigas, Chama sarda et Spondylus americanus© nathalie Serrand, <strong>Inrap</strong>

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!