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<strong>Recommandations</strong><strong>pour</strong> <strong>le</strong> <strong>bon</strong> <strong>fonctionnement</strong><strong>des</strong> <strong>stations</strong> d’épurationfiltres plantés de roseauxNovembre 2008


Avant proposLes <strong>stations</strong> d’épuration par cultures fixées sursupports fins et plus particulièrement, <strong>le</strong>s filtresplantés de roseaux occupent depuis peu uneplace prépondérante dans <strong>le</strong>s procédésd’épuration <strong>des</strong> petites col<strong>le</strong>ctivités. Laconnaissance de ces systèmes a beaucoupprogressé ces dernières années, grâce auxdifférents travaux de recherche menés pardivers organismes, notamment <strong>le</strong> Cemagref etl'Engees, et ayant abouti à la publication d’undocument cadre 2 .Cependant ces procédés sont encore récents, et<strong>le</strong>ur connaissance progresse en permanence. Si<strong>le</strong>ur efficacité n'est plus à prouver,l'enregistrement d'un certain nombre dedys<strong>fonctionnement</strong>s motivait quelquespréconisations complémentaires.Evolution comparée <strong>des</strong> réalisations de STEP < 2000 EH sur <strong>le</strong> bassin Rhin-Meuseces 7 dernières années (IP: Infiltration-Percolation; FPR: Filtres plantés; BA: Bouesactivées; LN/LA: Lagunage)Le présent document n'a pas <strong>pour</strong> objectif defreiner l'innovation. Il propose <strong>des</strong>préconisations nouvel<strong>le</strong>s liées à de récentesobservations sur <strong>le</strong> bassin Rhin­Meuse, etinsiste sur <strong>des</strong> recommandations déjà connuesmais parfois mal appliquées .Il est aussi inspiré d'autres étu<strong>des</strong> réaliséesnotamment par <strong>des</strong> organismes de recherche, etpar d'autres agences.Performances moyennes sur 1 90 bilans 24h réalisés sur 24 <strong>stations</strong> Filtres Plantés dubassin Rhin-MeuseL'expérience montre que <strong>le</strong> <strong>bon</strong><strong>fonctionnement</strong> d'une station d'épuration estgénéra<strong>le</strong>ment conditionné par la <strong>bon</strong>neréalisation de trois étapes clés :• la conception• la réalisation• l'exploitationLes dys<strong>fonctionnement</strong>s potentiels pouvant êtreconstatés à chacune de ces étapes, <strong>le</strong>srecommandations sont structurées en fonctionde cel<strong>le</strong>s­ci.1En référence à l'arrêté du 22 Juin 20072Document disponib<strong>le</strong> à l'adressehttp://www.lyon.cemagref.fr/qe/epuration/documents/CadreguideCCTP_FPR(PATCemagref).pdf<strong>Recommandations</strong> <strong>pour</strong> <strong>le</strong> <strong>bon</strong> <strong>fonctionnement</strong> <strong>des</strong> <strong>stations</strong> d'épuration filtres plantés de roseaux. AERM-DSSI 20081


SommaireConceptionp 3 à 1 5Réalisationp 1 6 à 1 9Exploitationp 20 à 25<strong>Recommandations</strong> <strong>pour</strong> <strong>le</strong> <strong>bon</strong> <strong>fonctionnement</strong> <strong>des</strong> <strong>stations</strong> d'épuration filtres plantés de roseaux. AERM-DSSI 20082


ConceptionObjetLe présent document aborde essentiel<strong>le</strong>ment lafilière classique associant deux étages de filtresverticaux successifs.Il ne traite donc pas <strong>des</strong> filtres horizontaux quiprésentent notamment l'inconvénient d'être peurobustes aux surcharges hydrauliques, et quin'assurent pas la nitrification recherchée dansces filières.Leur utilisation n'est pas exclue, cependant <strong>le</strong>urefficacité concernant <strong>le</strong> traitement de l'azoteglobal n'est pas prouvée, et fait actuel<strong>le</strong>mentl'objet de différents travaux de recherche.RAPPELSLes points clés du <strong>fonctionnement</strong> épuratoiresont:- une alimentation alternée <strong>pour</strong> minéraliser<strong>le</strong>s matières accumulées en surface, <strong>pour</strong> laréoxygénation <strong>des</strong> massifs et <strong>pour</strong> l'abattementde la biomasse constituant <strong>le</strong> biofilmPlusieurs ouvrages en parallè<strong>le</strong>s- l'intermittence de l'alimentation <strong>pour</strong> stimu<strong>le</strong>r<strong>le</strong>s échanges gazeux et l'oxygénation entre deuxapports.Système de bâchée- un réacteur biologique à 3 phases, composéd'une matrcie granulaire minéra<strong>le</strong>Des granulats spécifiquesSchéma synoptique théorique d'une station par filtre planté de roseaux(Source: Les procédés d'épuration <strong>des</strong> petites col<strong>le</strong>ctivités_Agence de l'Eau Rhin­Meuse)<strong>Recommandations</strong> <strong>pour</strong> <strong>le</strong> <strong>bon</strong> <strong>fonctionnement</strong> <strong>des</strong> <strong>stations</strong> d'épuration filtres plantés de roseaux. AERM-DSSI 20083


Les documents de référenceConnaître <strong>le</strong>s documents de références actuelsComme nous l'avons déjà précisé, la connaissancede ces procédés évolue constamment via <strong>le</strong>s différentsretours d'expérience, et travaux de recherche.ConceptionLa conception d'une station par filtres plantés nécessitedonc de connaître <strong>le</strong>s dernières évolutions quant auxpréconisations, et de se référer aux documents­cadres <strong>le</strong>splus récents, ou mis à jour.Ce travail de "veil<strong>le</strong> technologique" fait partie intégrantede la phase de conception d'un ouvrage d'épuration, et laconception devrait donc être justifiée par <strong>le</strong>s références <strong>le</strong>splus récentes.Cette fiche propose donc <strong>le</strong>s derniers documents de référenceliés aux filtres plantés, ainsi que quelques liens vers <strong>des</strong>organismes de recherche travaillant sur ces thèmes.Cependant, il est essentiel d'avoir conscience que cesdocuments ne représentent que l'état <strong>des</strong> connaissances aumoment de <strong>le</strong>ur publication.La première recommandation est <strong>des</strong>'inspirer, <strong>pour</strong> <strong>le</strong> Cahier <strong>des</strong> ClausesTechniques Particulières, du « cadre guide<strong>pour</strong> un CCTP filtres plantés de roseaux »rédigé par <strong>le</strong> Pô<strong>le</strong> d’Appui Technique duConseil Général de l’Agriculture, del’Alimentation et <strong>des</strong> Espaces Ruraux.Pour information, voici une liste <strong>des</strong> documents de référence <strong>le</strong>s plus récents concernant la réalisationde station d'épuration par filtres plantés de roseaux :• Le cadre guide <strong>pour</strong> un CCTP Filtres Plantés de Roseaux.• Epuration <strong>des</strong> eaux usées domestiques par filtration sur lits plantés de macrophytes_ Prescriptions etrecommandations <strong>pour</strong> la conception et la réalisation.• Les procédés d'épuration <strong>des</strong> petites col<strong>le</strong>ctivités du bassin Rhin-Meuse_ Eléments de comparaisontechniques et économiques.Et quelques liens internet, susceptib<strong>le</strong>s d'héberger de nouvel<strong>le</strong>s publications d'étu<strong>des</strong>, améliorant laconnaissance de ces systèmes :• www.oieau.fr• www.lyon.cemagref.fr• www.<strong>le</strong>sagencesdel'eau.fr<strong>Recommandations</strong> <strong>pour</strong> <strong>le</strong> <strong>bon</strong> <strong>fonctionnement</strong> <strong>des</strong> <strong>stations</strong> d'épuration filtres plantés de roseaux. AERM-DSSI 2008 4


Implantation et agencement <strong>des</strong> ouvragesPrévoir l'extraction <strong>des</strong> bouesConceptionLa dimension et l’implantation <strong>des</strong> ouvragesdoivent permettre de faciliter l’entretien et plusparticulièrement l’extraction <strong>des</strong> boues.La longueur maxima<strong>le</strong> <strong>des</strong> bras<strong>des</strong> engins de curage étant d’environ 7 m,la disposition et <strong>le</strong>s dimensions <strong>des</strong> filtresdoivent permettre à ces enginsd’intervenir en tous points <strong>des</strong> filtres sansavoir à circu<strong>le</strong>r <strong>des</strong>sus.Pour information, <strong>le</strong> rayon de courbureminimum de la voirie <strong>pour</strong> ce typed'engins est de 6 m.Engins types nécessaires à l'extraction <strong>des</strong> boues(CEMAGREF)L’introduction d’engins de chantier sur <strong>le</strong>s lits présente deux risques importants :• l’écrasement <strong>des</strong> canalisations de col<strong>le</strong>cte au fond du lit pouvant nuire à l’évacuation<strong>des</strong> effluents filtrés et provoquer la mise en charge <strong>des</strong> lits• <strong>le</strong> risque de compactage <strong>des</strong> granulats filtrants, pouvant aboutir à une réduction importantede la porosité, ainsi qu’à une production de fines par frottement <strong>des</strong> granulats dans <strong>le</strong>s différentescouches.Ces deux risques peuvent induire <strong>des</strong> travaux lourds et coûteux de réhabilitation <strong>des</strong> filtres.La prévision de l’introduction d’engin de chantier sur <strong>le</strong>s filtres nécessiterait donc d’employer<strong>des</strong> matériaux avec <strong>des</strong> caractéristiques encore plus restrictives et non déterminées dans l’état actuel<strong>des</strong> connaissances, et imposerait la réalisation de nombreux tests sur <strong>le</strong>s canalisationset <strong>le</strong>s granulats <strong>pour</strong> <strong>le</strong>ur validation , induisant <strong>des</strong> coûts supplémentaires.Pour toutes ces raisons, la circulation d’engins sur <strong>le</strong>s filtres est à proscrire quel<strong>le</strong> qu’en soit laraison.Un accès aux abords <strong>des</strong> filtres de type chemin doit donc être prévu.Les dimensions de cet accès (rayon de courbure, largeur, etc.) et sa résistance doivent permettre à<strong>des</strong> engins de chantiers (tracteur avec remorque, pel<strong>le</strong>, etc.) de circu<strong>le</strong>r.<strong>Recommandations</strong> <strong>pour</strong> <strong>le</strong> <strong>bon</strong> <strong>fonctionnement</strong> <strong>des</strong> <strong>stations</strong> d'épuration filtres plantés de roseaux. AERM-DSSI 2008 5


Ces systèmes sont sensib<strong>le</strong>s au colmatage, etdonc aux éventuels apports de particu<strong>le</strong>s parruissel<strong>le</strong>ment. Généra<strong>le</strong>ment implantés en pointbas, ils peuvent se trouver dans une zonepotentiel<strong>le</strong>ment col<strong>le</strong>ctrice d'importantsruissel<strong>le</strong>ments par temps de pluie. Le risque deruissel<strong>le</strong>ment et d’érosion aux abords <strong>des</strong> lits doitdonc être évalué.Implantation et agencement <strong>des</strong> ouvragesProtéger <strong>le</strong>s filtres du ruissel<strong>le</strong>ment aux abordsRuisse<strong>le</strong>ment sur un versant (Agence de l'eauSeine-Normandie)ConceptionRuissel<strong>le</strong>mentSur plusieurs installations dont <strong>le</strong> génie civil formait unecuvette en point bas, il a déjà été observé, lorsd’événements pluvieux de forte intensité, un colmatagepouvant être lié à un charriage de particu<strong>le</strong>s fines(argi<strong>le</strong>s, limons, etc.) jusqu’à la surface <strong>des</strong> lits.Station d'épuration de ValmestroffRéhaussementLe relèvement <strong>des</strong> bordures <strong>des</strong> lits de 20cm par rapport à la côte du terrain fini,ou la réalisation d’un fossé col<strong>le</strong>cteurd’eaux pluvia<strong>le</strong>s sont <strong>le</strong> type de mesurespouvant prévenir ce risque. De mêmeéviter de laisser <strong>le</strong>s sols nus aux abords<strong>des</strong> filtres.Côte terrain finiMassif filtrantProtéger <strong>le</strong>s filtres <strong>des</strong> apports de limons,et argi<strong>le</strong>s par <strong>le</strong> réseauLes réseaux unitaires <strong>des</strong> petites col<strong>le</strong>ctivités, généra<strong>le</strong>ment implantées en milieu rural (contexteagrico<strong>le</strong>), col<strong>le</strong>ctent forcément, par temps de pluie, <strong>des</strong> eaux de ruissel<strong>le</strong>ment chargées en particu<strong>le</strong>sminéra<strong>le</strong>s types argi<strong>le</strong>s ou limons, issues de l'érosion <strong>des</strong> sols.Ces particu<strong>le</strong>s, dont <strong>le</strong> diamètre n'excède pas 0,02 mm, peuvent traverser aisément <strong>le</strong>s couches degranulats du 1 er étage et venir colmater <strong>le</strong>s sab<strong>le</strong>s du 2 ème étage.On observe surtout ce phénomène dans <strong>le</strong>s mois qui suivent la mise en route de la station, et lorsque lacouche de boues n'est toujours pas formée sur <strong>le</strong> 1 er étage.Une méthode, susceptib<strong>le</strong> de corriger ce problème serait la mise en place d'une "moquette",composée d'une litière organique (exemp<strong>le</strong> : compost), sur une couche de 5 cm sur <strong>le</strong> premierétage de traitement, et juste avant la mise en eau de la station.<strong>Recommandations</strong> <strong>pour</strong> <strong>le</strong> <strong>bon</strong> <strong>fonctionnement</strong> <strong>des</strong> <strong>stations</strong> d'épuration filtres plantés de roseaux. AERM-DSSI 2008 6


La gestion <strong>des</strong> flux hydrauliquesPrévoir une régulation <strong>des</strong> débits journaliers admissib<strong>le</strong>sL’organe d’alimentation opère la connexion entre <strong>le</strong> réseau et la station d'épuration.ConceptionINDISPENSABLEEn cas de défaut, <strong>le</strong>s conséquences peuvent être un by-pass comp<strong>le</strong>t de la stationd'épuration, la mise en charge du réseau amont, une surcharge hydraulique del’installation avec noyage et colmatage potentiel, et une perturbation du<strong>fonctionnement</strong> biologique <strong>des</strong> filtres.Ainsi, quel que soit <strong>le</strong> type d’alimentation, un dispositif performant assurant unerégulation <strong>des</strong> volumes journaliers admissib<strong>le</strong>s en traitement doit être installé.Son réglage doit être cohérent avec la capacité hydraulique <strong>des</strong> filtres, de sorte àtraiter <strong>le</strong> maximum d’effluents par temps de pluie sans surcharger <strong>le</strong>s massifs.En cas d'alimentation gravitaire, une régulation fiab<strong>le</strong> <strong>des</strong> volumes d'effluents peut être assuréeen associant un canal venturi et une lame déversante, ou une vanne de régulation associée à uncanal de mesure, sous réserve que la section libre soit suffisante (diamètre > 80 mm).Dans <strong>le</strong> cas d’une alimentation par pompage un système de temporisation du <strong>fonctionnement</strong> <strong>des</strong>pompes par horloge ou automate est indispensab<strong>le</strong> <strong>pour</strong> assurer la limitation du débit journalierpar temps de pluie.Penser aux by­pass et trop­p<strong>le</strong>insConformément à l'artic<strong>le</strong> 1 4 de l'arrêté du 22 Juin 2007, <strong>des</strong> prélèvements représentatifs doiventpouvoir être réalisés sur l'ensemb<strong>le</strong> <strong>des</strong> sorties d'eaux usées, en cours ou après traitement.Un by­pass doit être prévu à chaque ouvrage hydraulique susceptib<strong>le</strong> d'être affectéd'un dys<strong>fonctionnement</strong> ponctuel, et devrait être équipé <strong>pour</strong> permettre la réalisationde prélèvements représentatifs :• entrée de station• dégril<strong>le</strong>ur• bâche d'alimentation• massif filtrant<strong>Recommandations</strong> <strong>pour</strong> <strong>le</strong> <strong>bon</strong> <strong>fonctionnement</strong> <strong>des</strong> <strong>stations</strong> d'épuration filtres plantés de roseaux. AERM-DSSI 2008 7


La gestion <strong>des</strong> flux hydrauliquesMaîtriser l'alimentation <strong>des</strong> filtres et <strong>le</strong>s phases de reposL’ensemb<strong>le</strong> du système comprend trois éléments distinctsConceptionDispositif de bâchéeDispositif d'alternanceDispositif de répartitionSource: contrô<strong>le</strong> technique et de <strong>fonctionnement</strong> _ LOREATImportantLes surfaces de filtration, <strong>le</strong> volume de bâchée, <strong>le</strong> débit instantané, <strong>le</strong>système de répartition et la densité <strong>des</strong> points d'alimentation sont liés, etcontrô<strong>le</strong>nt la <strong>bon</strong>ne répartition. Si <strong>le</strong> choix de <strong>le</strong>urs va<strong>le</strong>urs diffère <strong>des</strong>recommandations classiques, il devra être justifié.Concernant <strong>le</strong> volume, et la fréquence <strong>des</strong> bâchées, <strong>des</strong> travaux de recherche ont montré qu’il seraitpréférab<strong>le</strong> de distribuer <strong>des</strong> volumes importants mais espacés dans <strong>le</strong> temps.De plus, l’expérience montre que <strong>le</strong>s lames d’eaux de 2 à 3 cm semb<strong>le</strong>nt insuffisantes <strong>pour</strong> assurer une<strong>bon</strong>ne répartition <strong>des</strong> effluents en surface <strong>pour</strong> une densité d’alimentation classique (1 pointd'alimentation <strong>pour</strong> 40 m²)Par ail<strong>le</strong>urs, la lame d’eau ne devrait pas dépasser 5 cm, afin de ne pas influencer l’infiltration.Rappelons que la vitesse de l'eau doit être au minimum de 0,6 m/s en tout point d'injection du réseaude distribution.<strong>Recommandations</strong> <strong>pour</strong> <strong>le</strong> <strong>bon</strong> <strong>fonctionnement</strong> <strong>des</strong> <strong>stations</strong> d'épuration filtres plantés de roseaux. AERM-DSSI 2008 8


Maîtriser l'alimentation <strong>des</strong> filtres et <strong>le</strong>s phases de reposDispositif de bâchéeExemp<strong>le</strong>s de dispositifs de bâchée22La gestion <strong>des</strong> flux hydrauliques31Il existe plusieurs dispositifs à même de remplircette fonction, cependant, ils présentent tous <strong>des</strong>avantages et inconvéniants divers. Le cadreguide <strong>pour</strong> un CCTP Filtres Plantés de Roseauxdétail<strong>le</strong> la plupart d'entre eaux.Rappelons que :­ <strong>le</strong>s augets basculants conviennent <strong>pour</strong> <strong>des</strong>volumes compris entre 300 et 500 L.­ <strong>le</strong>s chasses pendulaires et siphon autoamorçantsnécessitent de disposer enpermanence de f<strong>le</strong>xib<strong>le</strong>s de rechanges.­ <strong>le</strong> pompage nécéssite généra<strong>le</strong>ment unechambre à vanne séparée du poste, ainsi qu'unentretien plus lourd.Conception1 Chasse à clapet ; 2 Siphon ; 3 PompageDispositif d'alternanceC’est l’ouvrage qui permet de sé<strong>le</strong>ctionner <strong>le</strong>filtre <strong>des</strong>tiné à être utilisé, et à laisser <strong>le</strong>sautres au repos. L’expérience montre que sil’alternance <strong>des</strong> phases de repos etd’alimentation n’est pas p<strong>le</strong>inement assurée,<strong>le</strong>s fonctions physiques, chimiques etbiologiques <strong>des</strong> filtres peuvent en êtreprofondément perturbées.Plusieurs ouvrages sont à même d’yrépondre : <strong>le</strong>s vannes ¼ de tour, vannesguillotines, vannes papillon, etc.Dans <strong>le</strong> cas d’un pompage,l’alternance peut aussi être réalisée parun dispositif d’automate opérant unepermutation entre plusieurs pompes oùl’alimentation de chaque filtre estasservie à une seu<strong>le</strong> pompe.Le <strong>bon</strong> <strong>fonctionnement</strong> de ces dispositifs est capital<strong>pour</strong> assurer l’intermittence de l’alimentation. Il estdonc impératif de choisir <strong>des</strong> dispositifs qui ontdéjà fait <strong>le</strong>urs preuves, et qui assurent un débit nu<strong>le</strong>ntre deux bâchées.En ce sens, éviter <strong>le</strong>s systèmes à clapet sur <strong>le</strong>spremiers étages de filtration, dont la fermeturepeut être gênée par <strong>des</strong> éléments grossiers (MES).Vanne guillotine (STEP Saxon Sion)Les dispositifs de répartition doivent êtrefaci<strong>le</strong>ment accessib<strong>le</strong>s <strong>pour</strong> l’exploitant etsimp<strong>le</strong>s à manœuvrer. Un regard doitpermettre de contrô<strong>le</strong>r la répartition.<strong>Recommandations</strong> <strong>pour</strong> <strong>le</strong> <strong>bon</strong> <strong>fonctionnement</strong> <strong>des</strong> <strong>stations</strong> d'épuration filtres plantés de roseaux. AERM-DSSI 20089


Maîtriser l'alimentation <strong>des</strong> filtres et <strong>le</strong>s phases de reposDispositif de répartitionLes technologies assurant cette fonction sontnombreuses.Alimentation aériennepar conduite en HLa gestion <strong>des</strong> flux hydrauliquesPrévoir un dispositif de répartition qui negênera pas <strong>le</strong> faucardage <strong>des</strong> roseaux (ex:faci<strong>le</strong>ment démontab<strong>le</strong>).Pour <strong>des</strong> surfaces importantes (> 50 m 2 ), ilfaut éviter <strong>le</strong>s systèmes de rigo<strong>le</strong>s ou degoulottes à débordement dont la vidange estgénéra<strong>le</strong>ment mal assurée.Plus la densité <strong>des</strong> points d’alimentation esté<strong>le</strong>vée, plus la répartition sera bien assurée.Dans <strong>le</strong> cas d’un surdimensionnement de lastation lié à la charge hydraulique, laformation de la couche de boue sera plus<strong>le</strong>nte, et son rô<strong>le</strong> sur la répartition retardé.Il est donc recommandé, dans ce cas précis,d’augmenter la densité <strong>des</strong> pointsd’alimentation à un point <strong>pour</strong> 25 m 2 , afind’assurer une répartition homogène.ConceptionAlimentation souterrainepar buses en surfaceAlimentation de surfacepar drains percés au solAlimentationsouterraine par buseshors solAlimentation aériennepar rampe percéesQuel que soit <strong>le</strong> dispositif, il doit permettreune alimentation équitab<strong>le</strong> en tous points.Dans <strong>le</strong> cas d’une alimentation aérienneavec <strong>des</strong> orifices sur <strong>le</strong>s drains et <strong>des</strong>plaques de diffusion en <strong>des</strong>sous de chacund’eux, il est recommandé que <strong>le</strong> diamètre<strong>des</strong> points d’alimentation soit supérieur à5 cm <strong>pour</strong> <strong>des</strong> eaux brutes, et que <strong>le</strong>splaques aient une inertie suffisante <strong>pour</strong> nepas se déplacer.Les canalisations aériennes doivent reposersur <strong>des</strong> supports rigi<strong>des</strong>, être résistantes auxconditions climatiques extrêmes, et êtrevidangeab<strong>le</strong>s.Dans <strong>le</strong> cas d’une alimentation par réseausouterrain avec <strong>des</strong> cheminées type « puitsartésiens » au centre d’une dal<strong>le</strong>, il fautpouvoir ajuster la hauteur de la conduite avecla progression de la couche de boues ensurface, ou prévoir une hauteur fixe à 1 5 cmau <strong>des</strong>sus de la hauteur de boues maxima<strong>le</strong>s.Les dispositifs de répartition par aspersion, detype drains percés et posés au sol, sont quant àeux exclusivement utilisab<strong>le</strong>s <strong>pour</strong> <strong>des</strong> eauxprétraitées.<strong>Recommandations</strong> <strong>pour</strong> <strong>le</strong> <strong>bon</strong> <strong>fonctionnement</strong> <strong>des</strong> <strong>stations</strong> d'épuration filtres plantés de roseaux. AERM-DSSI 20081 0


La gestion <strong>des</strong> flux hydrauliquesLes dispostifs d'évacuation <strong>des</strong> filtresConceptionL’ennoyage prolongé <strong>des</strong> filtres est à éviter.Les conditions anaérobies qu’il provoque peuventfavoriser la synthèse de matières colmatantes par <strong>le</strong>smicro-organismes.Le système de drainage et de col<strong>le</strong>cte au fond du litdoit permettre d’évacuer rapidement <strong>le</strong>s volumestraités.La mise en charge <strong>des</strong> couches inférieures etprincipa<strong>le</strong>ment de la couche drainante est susceptib<strong>le</strong>de réduire fortement <strong>le</strong>s transferts d’oxygène en fin debâchée, nécessaires à la nitrification.Les ouvrages de col<strong>le</strong>cte et stockage responsab<strong>le</strong>s <strong>des</strong>bâchées doivent donc être séparés <strong>des</strong> massifs filtrants.De plus, il est conseillé de disposer d’un trop p<strong>le</strong>in ajustab<strong>le</strong>, en fonction de la hauteur de boues, calé à1 0 cm au <strong>des</strong>sus du lit de boues, permettant l’évacuation en cas de colmatage et d'éviter undébordement <strong>des</strong> filtres.Prévoir <strong>des</strong> dispositifs de mesureLa connaissance <strong>des</strong> volumes qui transitent dans <strong>le</strong>s différentsouvrages est indispensab<strong>le</strong> <strong>pour</strong> <strong>le</strong> suivi du <strong>fonctionnement</strong> et <strong>des</strong>performances.Sur <strong>des</strong> procédés à caractère innovent, il <strong>pour</strong>rait donc êtreintéressant de disposer d’un canal de comptage fiab<strong>le</strong> et adapté àla mise en place d'appareils de mesures, à l’entrée de chaqueétage de filtration, ainsi que sur <strong>le</strong>s différents by­pass.<strong>Recommandations</strong> <strong>pour</strong> <strong>le</strong> <strong>bon</strong> <strong>fonctionnement</strong> <strong>des</strong> <strong>stations</strong> d'épuration filtres plantés de roseaux. AERM-DSSI 200811


La composition <strong>des</strong> filtresConnaître <strong>le</strong>s caractéristiques <strong>des</strong> granulatsUn granulat est un ensemb<strong>le</strong> de grains minéraux de tail<strong>le</strong> comprise entre 0 et 80 mm <strong>des</strong>tiné à diversemplois, tel<strong>le</strong> que la confection <strong>des</strong> mortiers, <strong>des</strong> bétons, etc., et dans notre cas à l’emploi commesupport filtrant. Un grain qui désigne un élément du granulat ne doit pas être confondu avec <strong>le</strong>granulat qui désigne l’ensemb<strong>le</strong> <strong>des</strong> grains qui <strong>le</strong> constitue.Le granulat est caractérisé par sa classe granulaire et sa granulométrie. La classe granulaire désigne <strong>le</strong>granulat selon son plus petit diamètre de grain représentatif, et son plus grand diamètre de grainreprésentatif. El<strong>le</strong> s’écrit (x/X), et fournit une information sur la plage <strong>des</strong> diamètres de grains couvertepar un granulat.Un granulat peut aussi caractérisé par sa forme et sa minéralogie.ConceptionLa formeOn distingue trois types de matériaux en fonctionde <strong>le</strong>ur forme :• roulé (alluvionnaire)• concassé (issu du broyage de roche massive)• mixte (mélange)La minéralogieOn distingue <strong>le</strong>s minéraux stab<strong>le</strong>s et instab<strong>le</strong>s :• stab<strong>le</strong>s : quarts, micas, feldspaths, etc.• instab<strong>le</strong>s : argi<strong>le</strong>s, calcaires, etc.La textureIl s'agit de la distribution numérique de la tail<strong>le</strong> <strong>des</strong> particu<strong>le</strong>s (granulométrie). Samesure, effectuée par tamisage, permet de réaliser <strong>le</strong>s courbes granulométriques, dedéfinir la classe granulaire et d’obtenir <strong>le</strong>s paramètres couramment utilisé (d1 0, CU,teneur en fines)• d10 : ou diamètre à 1 0% de passants de l’échantillon analysé. C’est <strong>le</strong> diamètre de lamail<strong>le</strong> qui laisse passer 1 0% de la masse, et représente donc <strong>le</strong> diamètre <strong>pour</strong> <strong>le</strong>quel 1 0%de l’échantillon est plus fin.• d60 : ou diamètre 60% de passants de l’échantillon analysé.• CU : ou coefficient d’uniformité qui est défini par <strong>le</strong> rapport entre <strong>le</strong> d60 et <strong>le</strong> d1 0. Ils’agit d’un indicateur d’uniformité ou d’irrégularité de la distribution de la tail<strong>le</strong> <strong>des</strong>particu<strong>le</strong>s.• teneur en fines : il s’agit du <strong>pour</strong>centage en masse de l’échantillon dont <strong>le</strong> diamètre estinférieur à 80 µm.<strong>Recommandations</strong> <strong>pour</strong> <strong>le</strong> <strong>bon</strong> <strong>fonctionnement</strong> <strong>des</strong> <strong>stations</strong> d'épuration filtres plantés de roseaux. AERM-DSSI 2008 1 2


La composition <strong>des</strong> filtresBien choisir <strong>le</strong>s granulats de garnissageLes épaisseurs de couche et <strong>le</strong>s types de granulatsConceptionTous <strong>le</strong>s matériauxdoivent être calibrés,lavés, avoir uneteneur en finesinférieure à 3%, etêtre principa<strong>le</strong>mentsiliceux.Les caractéristiques exigées <strong>des</strong> sab<strong>le</strong>s du 2ème étage• Roulés, alluvionnaires et siliceux• 0.25 mm < d1 0 < 0.40 mm• CU < 5 (coefficient d’uniformité = d60/d1 0)• Teneur en fines inférieure à 3% en masse (d3 > 80 µm)• Teneur en calcaire exprimée en CaCO3 inférieure à 20% en masseLes caractéristiques recommandées <strong>pour</strong> <strong>le</strong>s autres granulatsIl est conseillé d’utiliser préférentiel<strong>le</strong>ment <strong>des</strong> granulats roulés, mais l’utilisation degranulats concassés suffisamment lavés n’est pas exclue.Les amplitu<strong>des</strong> <strong>des</strong> classes granulaires préconisées doivent être respectées mais ne sontpas strictes. Par exemp<strong>le</strong> un granulat de type 2/5 ou 3/6 peut être employé en couchefiltrante de premier étage. Cependant, Il faut tenir compte que ce ne sont que <strong>des</strong>amplitu<strong>des</strong>, et qu’un granulat 2/3, et un granulat 4/8, respectant tous deux <strong>le</strong>spréconisations actuel<strong>le</strong>s, n’auront pas exactement <strong>le</strong>s mêmes propriétés hydrodynamiques.Sur un réseau non séparatif (unitaire ou mixte), et <strong>pour</strong> un premier étage, <strong>le</strong> plus petitdiamètre de grains représentatif du matériau employé en couche filtrante ne devraitpas être supérieur à 2 mm. (2/…)De plus, dès lors que <strong>le</strong> dimensionnement de la station, et plus particulièrement <strong>des</strong>surfaces de filtration, est basé sur la charge hydraulique journalière et non sur lacharge organique, la granulométrie du matériau employé en couche filtrante dupremier étage devrait être resserrée entre 2 et 6 mm.<strong>Recommandations</strong> <strong>pour</strong> <strong>le</strong> <strong>bon</strong> <strong>fonctionnement</strong> <strong>des</strong> <strong>stations</strong> d'épuration filtres plantés de roseaux. AERM-DSSI 20081 3


La règ<strong>le</strong> <strong>des</strong> filtresLa composition <strong>des</strong> filtresBien choisir <strong>le</strong>s granulats de garnissageConceptionLa composition <strong>des</strong> filtres est constituée de troiscouches successives de granulométrie croissanteavec la profondeur.Couche de filtrationAfin d’éviter la migration <strong>des</strong> matériaux fins vers <strong>le</strong>scouches inférieures, ou vers <strong>le</strong> rejet, <strong>le</strong>s règ<strong>le</strong>s deTerzaghi doivent être utilisées comme règ<strong>le</strong>s detransition, afin de choisir la granulométrie <strong>des</strong>matériaux <strong>des</strong> couches intermédiaires.Cel<strong>le</strong>s-ci fixent <strong>le</strong> d50 de la couche de transition(par rapport à la couche inférieure drainante) et <strong>le</strong>d1 5 de la couche de transition (par rapport à lacouche supérieure filtrante) selon <strong>le</strong>s 2 inégalitéssuivantes :Couche de transitionCouche drainanteCoupe lithologiqueCes règ<strong>le</strong>s doivent être respectées afin d’éviter uncolmatage en profondeur, pouvant entraîner delourds travaux de réhabilitation <strong>des</strong> filtres.Le choix <strong>des</strong> fournisseurs <strong>des</strong> différents granulats devra être justifiéen fonction de la conformité <strong>des</strong> matériaux et de la proximité del’exploitation avec l’implantation de la future station, afin delimiter <strong>le</strong>s coûts induits par <strong>le</strong> transport.La possibilité de placer <strong>des</strong> drains d’aération entre différentescouches <strong>pour</strong> améliorer l’oxygénation <strong>des</strong> filtres est envisageab<strong>le</strong>.L’emploi de géogril<strong>le</strong> en couche de transition est déconseillé.<strong>Recommandations</strong> <strong>pour</strong> <strong>le</strong> <strong>bon</strong> <strong>fonctionnement</strong> <strong>des</strong> <strong>stations</strong> d'épuration filtres plantés de roseaux. AERM-DSSI 20081 4


Hygiène et sécuritéPrévoir <strong>le</strong>s risques professionnelsLes <strong>stations</strong> d'épuration par filtres plantés de roseaux présentent <strong>le</strong>s mêmes risques que sur <strong>le</strong>s autresprocédés d'épuration. Cependant, ces procédés présentent la particularité d'être connus commerustiques et de n'exiger qu'une faib<strong>le</strong> technicité <strong>pour</strong> <strong>le</strong>ur entretien. Les exploitants, généra<strong>le</strong>ment <strong>des</strong>employés communaux, ne recoivent donc pas de formation aussi poussée que ceux travaillant sur <strong>des</strong>ouvrages types "boues activées" par exemp<strong>le</strong>. Ils sont donc susceptib<strong>le</strong>s d'être moins bien informés sur<strong>le</strong>s dangers auxquels ils s'exposent, et <strong>le</strong> risque paraît donc accru <strong>pour</strong> ces procédés dits rustiques.ConceptionLe fascicu<strong>le</strong> 81 titre 2 du CCTG consacre une large partie àla prévention <strong>des</strong> risques professionnels, et il estindispensab<strong>le</strong> de s'y référer. Par ail<strong>le</strong>urs, il serait aussisouhaitab<strong>le</strong> de se référer au document publié par l'InstitutNational de Recherche et de Sécurité, intitulé "Conception<strong>des</strong> usines d'épuration <strong>des</strong> eaux résiduaires :Préconisations à l'intention <strong>des</strong> maîtres d'ouvrage envue d'assurer la sécurité et la protection de la santé <strong>des</strong>personnels d'exploitation et de maintenance 1 "La connaissance de ce document est essentiel<strong>le</strong> <strong>pour</strong> laconception d'un ouvrage d'épuration, car c'est à cette étapeque doivent être prévus tous <strong>le</strong>s équipements etdispositions <strong>pour</strong> assurer la sécurité <strong>des</strong> personnes.Dispositions sécuritaires <strong>pour</strong> un poste de relèvement(INRS)Liste <strong>des</strong> principaux risques associés à une Stationd'épuration :Dispositions sécuritaires <strong>pour</strong> un fosse ouverte (INRS)• Risque de chute• Risques é<strong>le</strong>ctriques• Risques d'asphyxie et d'intoxication lié à l'H 2S• Risques bactériologiques• Risques mécaniques• Risques dus aux opérations de <strong>le</strong>vage• Risques liés à la circulation d'engins• Risques liés au bruit• Risques liés à l'eau sous pressionLa signalisation fait partie <strong>des</strong>dispositions de base concernantla prévention <strong>des</strong> risquesprofessionnels.Exemp<strong>le</strong> de panneau d'affichage (INRS)1Document disponib<strong>le</strong> à l'adresse http://www.inrs.fr ong<strong>le</strong>t publication, déchets-épuration, référenceED 968, Juin 2006<strong>Recommandations</strong> <strong>pour</strong> <strong>le</strong> <strong>bon</strong> <strong>fonctionnement</strong> <strong>des</strong> <strong>stations</strong> d'épuration filtres plantés de roseaux. AERM-DSSI 2008 1 5


RéalisationObjetEl<strong>le</strong> correspond aux phases de travaux et demise en œuvre <strong>des</strong> matériaux.Les principa<strong>le</strong>s opérations à exécuter danscette phase sont normalisées et <strong>le</strong> Cadre Guide<strong>pour</strong> un CCTP Filtres Plantés de Roseauxregroupe une liste de toutes <strong>le</strong>s normesactuel<strong>le</strong>s associées aux différents travaux quenécessite ce type d'ouvrage. Ne sont citées icique <strong>le</strong>s vérifications et dispositions à prendreconcernant la validation <strong>des</strong> granulats et <strong>le</strong>urmise en oeuvre.RappelLe maître d'oeuvre doit assurer <strong>le</strong> suivi del'ensemb<strong>le</strong> du chantier et être présent àchaque réunion de chantier, afin de constateret de vérifier notamment :- la réalisation du génie civil (pente,terrassement, etc.)- la pose <strong>des</strong> drains d'évacuation, et <strong>des</strong>canalisations d'alimentation- la conformité <strong>des</strong> matériaux livrés auxprescriptions du marché (canalisation,granulats,...)<strong>Recommandations</strong> <strong>pour</strong> <strong>le</strong> <strong>bon</strong> <strong>fonctionnement</strong> <strong>des</strong> <strong>stations</strong> d'épuration filtres plantés de roseaux. AERM-DSSI 2008 1 6


Réaliser systématiquement <strong>le</strong>s analyses exigéesLa validation <strong>des</strong> matériaux doit faire l’objet deplusieurs analyses granulométriques à différentesphases, afin de vérifier la conformité auxpréconisations du marché comme suit :La validation <strong>des</strong> granulatsRéalisation• Analyse <strong>des</strong> matériaux chez <strong>le</strong> fournisseur, par <strong>le</strong>titulaire du marché et envoi <strong>des</strong> rapports d’analyses,<strong>pour</strong> acceptation, au maître d’œuvre.• Vérification par <strong>le</strong> maître d’œuvre de la conformitédu matériau aux prescriptions, et livraison aprèsautorisation donnée au titulaire du marché.• Analyses du matériau livré selon un nombred’analyses indiqué dans <strong>le</strong> tab<strong>le</strong>au ci­<strong>des</strong>sous.Illistration de l'empli<strong>le</strong>ment <strong>des</strong> tamis <strong>pour</strong> l'analysegranulométriqueExtrait du Cadre guide <strong>pour</strong> un CCTP filtres plantés de roseauxFuseau de référence <strong>pour</strong> la granulométrie <strong>des</strong> sab<strong>le</strong>sCes analyses doivent être réalisées par <strong>des</strong> laboratoires agréés. Les types d’analyses granulomètriquespossib<strong>le</strong>s sont normalisés, <strong>le</strong>s résultats devront donc mentionner la norme utilisée <strong>pour</strong> l’analyse.Concernant <strong>le</strong>s analyses du matériau livré, définir d’abord qui réalise <strong>le</strong>s prélèvements.Il est recommandé que <strong>le</strong>s prélèvements d’échantillons soient effectués à différentes épaisseurs dustock <strong>des</strong>tiné à être employé, et par une seu<strong>le</strong> et même personne.<strong>Recommandations</strong> <strong>pour</strong> <strong>le</strong> <strong>bon</strong> <strong>fonctionnement</strong> <strong>des</strong> <strong>stations</strong> d'épuration filtres plantés de roseaux. AERM-DSSI 2008 1 7


Pratiquer <strong>le</strong>s analyses conseillées en phase chantierTest de la teneur en finesCe test est préconisé lors de la livraison, et<strong>pour</strong> <strong>le</strong>ver rapidement tous <strong>le</strong>s doutes sur <strong>le</strong>teneur en fine <strong>des</strong> matériaux.La validation <strong>des</strong> granulatsRéalisationLe protoco<strong>le</strong> à suivre est <strong>le</strong> suivant :• dans une bouteil<strong>le</strong> en verre d’un litre (jus de fruitdiamètreexterne d'environ 90mm), remplir de 500ml de sab<strong>le</strong>• ajouter de l’eau à environ 4/5• agiter vigoureusement• laisser reposer pendant 30 minutes.Une teneur en fine < 3% en masse suppose uneépaisseur en fine (h 1- h 2) < 3 mm déposée au<strong>des</strong>sus du sab<strong>le</strong>.Test d'infiltration " de Grant"Mesure de la propreté <strong>des</strong> graviers(http://www.la.refer.org/materiaux/default.html)Ce test, <strong>des</strong>tiné aux sab<strong>le</strong>s, est réalisé dans <strong>des</strong>conditions définies à l’eau claire. Il mesure <strong>le</strong>svitesses d’infiltration, et permet d’avoir uneindication sur un risque de colmatage à longterme.Un protoco<strong>le</strong> est joint en annexe.Test de perméabilité sur siteLa perméabilité est satisfaisante si <strong>le</strong> "Temps deGrant" est compris entre 50s et 1 50s.Ce test peut être réalisé sur différentes couche après la mise en œuvre du matériau constituant chacuned’el<strong>le</strong>.Deux types sont possib<strong>le</strong>s, soit l’essai dit « Porchet », décrit dans la circulaire n° 97-49 du 22 Mai1 997 du Code Permanent Construction et Urbanisme, soit l’essai par la méthode d’infiltromètrie àdoub<strong>le</strong> anneau selon la norme NF X 30-41 8.Ces deux métho<strong>des</strong> permettent d’approcher <strong>le</strong> coefficient de perméabilité, en mesurant <strong>le</strong> débitd’infiltration sur une surface saturée.Pour l’essai « Porchet », la mesure s’effectue dans un trou, et la surface de filtration correspond aufond du trou et aux parois latéra<strong>le</strong>s.<strong>Recommandations</strong> <strong>pour</strong> <strong>le</strong> <strong>bon</strong> <strong>fonctionnement</strong> <strong>des</strong> <strong>stations</strong> d'épuration filtres plantés de roseaux. AERM-DSSI 2008 1 8


Avant la mise en oeuvre, protéger <strong>le</strong>s filtresAvant la mise en œuvre <strong>des</strong> granulats, <strong>le</strong>sabords <strong>des</strong> lits sont généra<strong>le</strong>ment <strong>des</strong> solsdénudés, liés au terrassement, et propices àl’érosion par ruissel<strong>le</strong>ment, il est doncindispensab<strong>le</strong> d’avoir, à ce stade, réalisé unsystème <strong>pour</strong> protéger la surface <strong>des</strong> lits contre<strong>le</strong>s apports d’éléments fins liés auruissel<strong>le</strong>ment. Soit <strong>le</strong> rehaussement de labordure <strong>des</strong> lits de 20 cm, soit la réalisationd’un fossé autour <strong>des</strong> lits.La mise en oeuvre <strong>des</strong> granulatsRuissel<strong>le</strong>mentExemp<strong>le</strong> d'un filtre non protégé risquant de col<strong>le</strong>cter <strong>le</strong>sruissel<strong>le</strong>ments <strong>des</strong> abordsRéalisationPrévoir <strong>le</strong>s conditions de stockage <strong>des</strong> granulats sur siteExemp<strong>le</strong> de conditions de stockage pouvant présenter<strong>des</strong> risques.Il est préférab<strong>le</strong> d’éviter d’avoir à stocker <strong>le</strong>s matériauxsur <strong>le</strong> site trop longtemps avant <strong>le</strong>ur mise en oeuvre.Cependant si cela s’averre nécessaire, il estindispensab<strong>le</strong> de prévoir <strong>des</strong> conditions de stockageprotégeant <strong>le</strong>s matériaux d’un risque d’apport departicu<strong>le</strong>s fines pendant toute la durée du stockage, etlors de la reprise <strong>des</strong> matériaux.Réaliser avec précaution <strong>le</strong> remplissage <strong>des</strong> filtresCette étape peut largement influencer <strong>le</strong> <strong>fonctionnement</strong> hydrodynamique et <strong>le</strong>s capacitésd’oxygénation <strong>des</strong> filtresIl est recommandé d’éviter un déchargement brutdu matériau, et de procéder au remplissage parcouche successive de 15 à 20 cm, afin d’éviter uneségrégation.(Crédit photo : Gérard Clauzade)L’angularité <strong>des</strong> matériaux concassés <strong>le</strong>s rend pluspropices au compactage que <strong>le</strong>s matériaux roulés. Uneattention particulière devrait donc être apporté auremplissage de ce type de matériaux.Il est aussi indispensab<strong>le</strong> de contrô<strong>le</strong>r <strong>le</strong>s épaisseursde chacune <strong>des</strong> couches. Un marquage faisant officede repère sur la géomembrane est un moyen simp<strong>le</strong> de<strong>le</strong>s vérifier.Exemp<strong>le</strong> de mise en place <strong>des</strong> granulatsavec engin "Maniscopic"<strong>Recommandations</strong> <strong>pour</strong> <strong>le</strong> <strong>bon</strong> <strong>fonctionnement</strong> <strong>des</strong> <strong>stations</strong> d'épuration filtres plantés de roseaux. AERM-DSSI 2008 1 9


ExploitationObjetDernière étape clé et garante du <strong>bon</strong><strong>fonctionnement</strong> d'un système dépuration, cettephase comprend toute une liste d'opérations demaintenance et de contrô<strong>le</strong> à réaliser, avec unepériodicité variab<strong>le</strong> selon <strong>le</strong> type d'opération.Il est souvent dit de ces procédés qu'ils sontrobustes et rustiques, et que <strong>le</strong>s opérationsd'entretien qu'ils nécessitent sont moinslour<strong>des</strong> que <strong>pour</strong> d'autres types de procédés.Cependant, la régularité de ces opérartions estcapita<strong>le</strong>, sans quoi la pérennité et l'efficacitéde l'installation <strong>pour</strong>raient être mis en danger.RappelLa tenue d'un cahier d'exploitation estindispensab<strong>le</strong> <strong>pour</strong> <strong>le</strong> suivi de ces ouvrageset <strong>pour</strong> diagnostiquer à terme <strong>des</strong> éventuelsdys<strong>fonctionnement</strong>s.De plus, un manuel et <strong>des</strong> plansd'exploitation ont dû être prévus en phase deconception, et remis au maître d'ouvrage.Le manuel doit mentionner toutes <strong>le</strong>sopérations d'entretien régulières etexceptionnel<strong>le</strong>s, ainsi que <strong>le</strong>urs durées et<strong>le</strong>urs fréquences.Respecter <strong>le</strong>s règ<strong>le</strong>s d’hygiène et de sécurité <strong>pour</strong> chaque intervention.STEP de Saxon Sion environ un an après la mise en eau<strong>Recommandations</strong> <strong>pour</strong> <strong>le</strong> <strong>bon</strong> <strong>fonctionnement</strong> <strong>des</strong> <strong>stations</strong> d'épuration filtres plantés de roseaux. AERM-DSSI 2008 20


Bien mener la réceptionLa mise en route de la stationLes essais de garantie attestant de l'atteinte <strong>des</strong> performances attendues doivent être réalisés dans<strong>des</strong> conditions de <strong>fonctionnement</strong> normal (avec une couche de boue formée):• dans un délai de trois à six mois après la mise en eau, en présence d'effluents non dilués etéquilibrés, et après formation naturel<strong>le</strong> d'une couche de boue.Exploitation• en présence d'effluents dilués ne permettant pas la formation naturel<strong>le</strong> d'une couche de boue,dans un délai de trois à six mois après application d'une couche superficiel<strong>le</strong> ( 5 cm d'épaisseur)de litière organique (exemp<strong>le</strong>: compost)A la mise en route de la station d'épuration, la charge reçue ne devrait pas être inférieure à 33%de la charge de référence. Dans <strong>le</strong> cas où une tel<strong>le</strong> charge n'est pas atteinte, la station d'épurationne peut être considérée comme fonctionnant norma<strong>le</strong>ment et mise en route.Apporter une attention particulièreC’est en général une période critique liée aux pointssuivants :• la fragilité <strong>des</strong> jeunes pousses de roseaux, et laconcurrence avec <strong>des</strong> plantes indésirab<strong>le</strong>s.• la sous charge de l’installation, lorsque <strong>le</strong>s travaux deréseaux (raccordements, déconnexion <strong>des</strong> fosses septiques,etc.) ne sont pas terminés, entraînant souvent <strong>des</strong> défauts derépartition et <strong>des</strong> vitesses d’infiltration excessives.Il convient donc lors de cette période de suivre avec unegrande vigilance <strong>le</strong> <strong>bon</strong> <strong>fonctionnement</strong> de tous <strong>le</strong>souvrages, et de détecter <strong>le</strong> plus tôt possib<strong>le</strong> <strong>le</strong>s éventuel<strong>le</strong>sanomalies pouvant nuire aux performances ou à lapérennité de l’installation.STEP de Valmestroff plusieurs mois après la mise en eauIl est fortement recommandé auxexploitants de s’impliquer avecattention lors de cette période afinde se familiariser avec <strong>le</strong>s pointsclés du système, garants du <strong>bon</strong><strong>fonctionnement</strong>, et notamment <strong>le</strong>stravaux d’entretien nécessaires.Connaître <strong>le</strong>s principaux dys<strong>fonctionnement</strong>sliés à cette périodeLes dys<strong>fonctionnement</strong>s re<strong>le</strong>vés <strong>le</strong>s plus dommageab<strong>le</strong>s lors de la mise route sont :• <strong>des</strong> vitesses d'infiltration trop rapide sur <strong>le</strong> premier étage• <strong>le</strong>s défauts de répartition (liés à <strong>des</strong> vitesses d'infiltration excessives, ou à <strong>des</strong> défauts de réglages dusystème de bâchée)• une mauvaise étanchéité <strong>des</strong> ouvrages hydrauliques• l’alimentation continue d’un filtre (défaut du système de bâchée, ou du répartiteur)• <strong>le</strong>s surcharges hydrauliques risquant de noyer <strong>le</strong>s jeunes pousses• invasion d'espèces indésirab<strong>le</strong>s• flaquage et prolifération de cyanobactéries• colmatage <strong>des</strong> sab<strong>le</strong>s du 2 ème étage<strong>Recommandations</strong> <strong>pour</strong> <strong>le</strong> <strong>bon</strong> <strong>fonctionnement</strong> <strong>des</strong> <strong>stations</strong> d'épuration filtres plantés de roseaux. AERM-DSSI 200821


Entretenir <strong>le</strong>s ouvrages d'alimentation de la stationLe dispositif comprend en général <strong>le</strong>séléments suivants :• pompes de relèvement• chambre à vannes ou vannes dans <strong>le</strong> poste• détecteur de niveau (ultrason, flotteurs, etc.)• panier dégril<strong>le</strong>ur• automate de temporisationL'entretien de la stationExploitationLors de chaque visite, vérifier l’état du panier dégril<strong>le</strong>ur,et <strong>le</strong> <strong>fonctionnement</strong> <strong>des</strong> détecteurs de niveau. Si besoin,vider <strong>le</strong> panier dégril<strong>le</strong>ur dans la poubel<strong>le</strong> prévue à ceteffet, et nettoyer <strong>le</strong>s détecteurs de niveau (toi<strong>le</strong>sd’araignée, graisses sur flotteurs, etc.).Vérifier aussi que l’organe de limitation <strong>des</strong> débitsfonctionne correctement.Dans <strong>le</strong> cas d’un pompage, suivre la notice d’entretiendu fournisseur <strong>des</strong> pompes. Vérifier que <strong>le</strong> poste n’estpas en charge. Dans <strong>le</strong> cas où celui-ci serait chargé endépôts et flottants, faire appel à un engin hydrocureur.Il est indispensab<strong>le</strong> de communiquer à la population que <strong>le</strong>s lingettes ne doivent pasaboutir dans <strong>le</strong> réseau d’assainissement. La mention dans <strong>le</strong> règ<strong>le</strong>mentd'assainissement est indispensab<strong>le</strong>.Gérer <strong>le</strong>s épiso<strong>des</strong> pluvieux sur réseaux unitairesDe nombreux travaux de recherche et retours d'expériences ont permis de montrer la robustesse <strong>des</strong>filtres plantés aux surcharges hydrauliques. (jusqu'à 11 fois <strong>le</strong> débit de temps sec supportéponctuel<strong>le</strong>ment). Cependant, plus que l'intensité, c'est la durée <strong>des</strong> épiso<strong>des</strong> pluvieux et d'ennoyage <strong>des</strong>massifs qui serait préjudiciab<strong>le</strong> aux filtres.Lors d'une période pluvieuse prolongée, il est donc recommandé de procéder à une rotation plusrapide <strong>des</strong> filtres, à raison de 2 jours d'alimentation maximum.<strong>Recommandations</strong> <strong>pour</strong> <strong>le</strong> <strong>bon</strong> <strong>fonctionnement</strong> <strong>des</strong> <strong>stations</strong> d'épuration filtres plantés de roseaux. AERM-DSSI 200823


L'alimentation <strong>des</strong> filtresL'entretien de la stationDispositif de bâchéeL’intermittence de l’alimentation est capita<strong>le</strong> <strong>pour</strong>garantir l’efficacité du traitement, ainsi <strong>pour</strong> tous <strong>le</strong>ssystèmes, <strong>le</strong> contrô<strong>le</strong> d’étanchéité <strong>des</strong> ouvrages enfin de bâchée doit être réalisé à chaque visite.ExploitationLes préconisations sont établies en fonction dusystème de bâchée présent :• auget basculant : vérifier que l’auget est bienpositionné dans ses gui<strong>des</strong>, et l’absence de corrosion• siphon et chasse auto­amorçante : vérifier que <strong>le</strong>sf<strong>le</strong>xib<strong>le</strong>s ne fuient pas, sinon prévoir <strong>le</strong>urremplacement. Disposer en permanence de f<strong>le</strong>xib<strong>le</strong>sde rechange sur la station.• Chasse à clapet et é<strong>le</strong>ctrovannes : vérifier qu’iln’y a pas de dépôts au fond de l’ouvrage risquantd’empêcher la fermeture étanche du clapet ou <strong>des</strong>vannes.• Pompage : vérifier que <strong>le</strong> poste n’est pas encharge, et contrô<strong>le</strong>r l’état et <strong>le</strong> <strong>bon</strong> <strong>fonctionnement</strong><strong>des</strong> détecteurs de niveaux.Pour tous <strong>le</strong>s autres systèmes que <strong>le</strong> pompage,nettoyer l’ouvrage une fois par semaine au jet.Dispositif d'alternanceTout comme l’intermittence de l’alimentation,l’alternance <strong>des</strong> phases de repos et d’alimentationest essentiel<strong>le</strong> <strong>pour</strong> <strong>le</strong> <strong>bon</strong> <strong>fonctionnement</strong>physique, chimique, et biologique <strong>des</strong> filtres.Une sollicitation trop longue d’un même filtre peutconduire à d’importantes baisses de performanceset à un colmatage sérieux du filtre en<strong>fonctionnement</strong>.Il est recommandé de procéderà l’alternance tous <strong>le</strong>s trois àquatre jours au maximum.Dans <strong>le</strong> cas d’un dispositif intégré dans un regardde répartition, contrô<strong>le</strong>r l’absence de dépôtspouvant gêner la répartition <strong>des</strong> débits, et <strong>le</strong>sévacuer au jet si nécessaire.<strong>Recommandations</strong> <strong>pour</strong> <strong>le</strong> <strong>bon</strong> <strong>fonctionnement</strong> <strong>des</strong> <strong>stations</strong> d'épuration filtres plantés de roseaux. AERM-DSSI 2008 24


L'alimentation <strong>des</strong> filtresDispositif de répartitionVérifier lors de chaque visite quel’alimentation est homogène en tous points.Pour <strong>le</strong>s dispositifs de drains posés au sol, etde réseau aérien, nettoyer <strong>le</strong>s drainsrégulièrement au jet, en isolant <strong>le</strong> massifconcerné, et en démontant <strong>le</strong>s bouchons situésaux extrémités.Contrô<strong>le</strong>r aussi <strong>le</strong> <strong>bon</strong> positionnement <strong>des</strong>plaques de diffusion, et dans <strong>le</strong> cas ou el<strong>le</strong>sseraient chargés de boues, procéder au lavage<strong>des</strong> dépôts.L'entretien de la stationExploitationProcéder au moins une fois par an au nettoyage comp<strong>le</strong>t de l’ensemb<strong>le</strong> ducircuit d’alimentation.L'infiltration/Répartition• Vérifier l’absence de flaquage, et contrô<strong>le</strong>r la <strong>bon</strong>ne infiltration del’effluent.• Dans <strong>le</strong> cas d’un flaquage isolé, procéder à un grattage léger ettrès superficiel de la couche de boues au niveau de la flaque, sans<strong>pour</strong> autant scarifier <strong>le</strong>s granulats de surfaces, action qui <strong>pour</strong>raitentraîner <strong>des</strong> fines vers <strong>le</strong>s couches inférieures et provoquer uncolmatage en profondeur.• En cas de colmatage sérieux sur une surface importante, procéderimmédiatement à la mise au repos du lit concerné. Si ce colmatagese répète à nouveau lors de la nouvel<strong>le</strong> phase d’alimentation,réaliser un diagnostic du colmatage en vue de la réhabilitation dufiltre, et prévenir, <strong>le</strong> cas échéant, <strong>le</strong>s services d’assistance technique.• Contrô<strong>le</strong>r régulièrement l’évolution de la couche de boues. Saminéralisation, permettant sa fragmentation, et améliorant saperméabilité est conditionnée par la régularité <strong>des</strong> rotationsd’alimentation entre <strong>le</strong>s filtres. En fonction de la hauteur uti<strong>le</strong> derevanche restante, prévoir l’opération de curage.<strong>Recommandations</strong> <strong>pour</strong> <strong>le</strong> <strong>bon</strong> <strong>fonctionnement</strong> <strong>des</strong> <strong>stations</strong> d'épuration filtres plantés de roseaux. AERM-DSSI 200825


La croissance <strong>des</strong> végétauxL'entretien de la stationLa densité <strong>des</strong> roseaux est un indicateur de la « <strong>bon</strong>ne santé » <strong>des</strong> filtres.La tail<strong>le</strong> <strong>des</strong> roseaux doit avoir lieu tous <strong>le</strong>s ans, à l’exception de lapremière année.La coupe <strong>des</strong> roseaux ne doit pas avoir lieu la première année.ExploitationLe climat définit si la tail<strong>le</strong> doit avoir lieu au début ou à la fin de l’hiver.De façon généra<strong>le</strong>, si <strong>le</strong>s hivers sont ru<strong>des</strong>, il est conseillé de laisser <strong>le</strong>sroseaux faner naturel<strong>le</strong>ment et de constituer un paillage naturel sur <strong>le</strong>filtre, ceci est aussi conseillé dans <strong>le</strong> cas de <strong>stations</strong> surdimensionnéesafin d’améliorer la composition de la litière en surface.Dans <strong>le</strong> cas d’une alimentation souterraine par cheminée, boucher toutes<strong>le</strong>s buses d’alimentation avant <strong>le</strong> faucardage, afin d’éviter tout dépôt devégétaux dans <strong>le</strong>s conduites d’alimentation.Par ail<strong>le</strong>urs, ce milieu, particulièrement nutritif et humide, estsusceptib<strong>le</strong> d’attirer d’autres végétaux, et peut ainsi être envahi par <strong>des</strong>plantes indésirab<strong>le</strong>s, pouvant nuire au <strong>bon</strong> <strong>fonctionnement</strong> physique, encolmatant partiel<strong>le</strong>ment certaines zones.Il convient donc de surveil<strong>le</strong>r <strong>le</strong>ur croissance, de <strong>le</strong>s éliminer lorsque<strong>le</strong>ur présence est encore très localisée et ne nécessite que quelquesarrachages manuels, afin de ne pas <strong>le</strong>s laisser prendre une dimension qui<strong>pour</strong>rait induire <strong>des</strong> opérations de désherbage de grande amp<strong>le</strong>ur etcontraignante.L’usage de produits chimiques, et <strong>le</strong> noyage <strong>des</strong> filtres <strong>pour</strong>l’élimination <strong>des</strong> végétaux indésirab<strong>le</strong>s sont proscrits.L'evacuation <strong>des</strong> boues et <strong>le</strong>ur valorisationLe curage <strong>des</strong> boues doit être réalisé par <strong>des</strong> enginsspécifiques, et ne circulant pas sur <strong>le</strong>s filtres.La valorisation agrico<strong>le</strong> <strong>des</strong> boues est généra<strong>le</strong>ment laplus adaptée <strong>pour</strong> ce type d’installation, cependantel<strong>le</strong> reste soumise à la rég<strong>le</strong>mentation en vigueur 1 .Afin de s’assurer que <strong>le</strong>s boues présentent un réel intérêt agronomique et très peu de risque liéaux éléments indésirab<strong>le</strong>s (métaux lourds, …), il convient de communiquer à la population <strong>le</strong>scomportements à adopter, concernant notamment l’utilisation de produits phytosanitaires ou deproduits toxiques en général, afin d’éviter de retrouver <strong>des</strong> micropolluants persistants dans <strong>le</strong>sboues.1: décret du 8/1 2/1 997, ainsi que son arrêté d'application du 8/01 /1 998, et circulaire du1 6/03/1 999 relative à la mise en oeuvre.<strong>Recommandations</strong> <strong>pour</strong> <strong>le</strong> <strong>bon</strong> <strong>fonctionnement</strong> <strong>des</strong> <strong>stations</strong> d'épuration filtres plantés de roseaux. AERM-DSSI 2008 26


AnnexesProtoco<strong>le</strong> et matériel expérimental <strong>pour</strong> la réalisation d’un test d’infiltration Type test deGrant(Travail réalisé par H. Guellaf – Travail de Fin d'Etu<strong>des</strong> ESEM Orléans – 1999)La procédure suivie est la suivante:a) Une colonne transparente de hauteur 50 cm et de diamètre 1 0 cm est utilisée. A sa base est fixée une géogril<strong>le</strong>(dont la mail<strong>le</strong> doit être en rapport avec <strong>le</strong> gravier sus-jacent). Une couche de 6 à 8 cm de graviers 5-1 0 et 2/6 mmest mise en place. Une hauteur de 20 cm de sab<strong>le</strong> est installée par <strong>des</strong>sus avec une protection anti-affouil<strong>le</strong>ment ensurface. Le sab<strong>le</strong> est placé par couches de 5 cm <strong>pour</strong> limiter une ségrégation entre <strong>le</strong>s grains, chacune d'el<strong>le</strong>s subitalors un léger tassement en apportant doucement de l'eau. En règ<strong>le</strong> généra<strong>le</strong>, l’effet de paroi est localisé sur unecouche adjacente à la paroi d’épaisseur D/2 avec D, diamètre du granulat.Dans <strong>le</strong> cas <strong>des</strong> sab<strong>le</strong>s étudiés cet effet peut donc être négligé.b) La colonne est saturée d'eau par plusieurs apports (l'alimentation en eau s'effectue sans perturbation de la surfacedu sab<strong>le</strong>) puis 500 ml d'eau claire sont versés en re<strong>le</strong>vant <strong>le</strong> temps d'infiltration de la lame d'eau. Cette opération estrépétée jusqu'à stabilisation du temps d'infiltration. Le sab<strong>le</strong> doit rester constamment en condition saturée,l'alimentation suivante doit donc avoir lieu juste après l'infiltration tota<strong>le</strong> de la lame d'eau de l'alimentationprécédente.c) 5 essais sont alors menés <strong>le</strong>s uns à la suite <strong>des</strong> autres en re<strong>le</strong>vant <strong>le</strong>s temps d'infiltration. La va<strong>le</strong>ur moyenne tgdoit être comprise dans l'interval<strong>le</strong> [50s – 1 50s]. Le sab<strong>le</strong> est alors validé <strong>pour</strong> être mis en place.d) Le d1 0 (mm) peut éga<strong>le</strong>ment être approché par la relation :cette va<strong>le</strong>ur sera alors comparée à cel<strong>le</strong> de la courbe granulométrique du fournisseur.Cette gamme de temps d’infiltration correspond à l’interval<strong>le</strong> de perméabilité [3,7.1 0-4 – 1 ,1 .1 0-3] (m/s).Ces tests peuvent s'appliquer à <strong>des</strong> sab<strong>le</strong>s roulés ou concassés<strong>Recommandations</strong> <strong>pour</strong> <strong>le</strong> <strong>bon</strong> <strong>fonctionnement</strong> <strong>des</strong> <strong>stations</strong> d'épuration filtres plantés de roseaux. AERM-DSSI 200827


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Crédits photos : Agence de l'eau Rhin-Meuse - J.Laloë - O.Rouganne - AERM - Novembre 2008Conception et réalisation : Agence de l'eau Rhin-Meuse - Département Soutien et Suivi <strong>des</strong> InterventionsAgence de l'eau Rhin-MeuseRozérieul<strong>le</strong>s BP 3001 9 - 571 61 Moulins-lès-Metz CedexTel : 03 87 34 47 00 - Fax : 03 87 60 49 85www.eau-rhin-meuse.fr

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