12.07.2015 Views

Numero35 - Entreprises magazine

Numero35 - Entreprises magazine

Numero35 - Entreprises magazine

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

MADE INLUXEMBOURGNews4 | Brèves7 | P&TLuxembourgsoutient le réseau1,2,3,GO10 | Le congé pourl'accompagnementdes personnesen fin de vie13 | ConcoursTwin Jet –entreprises<strong>magazine</strong>Formationprofessionnellecontinue15 | Une situationinévitable ? –Entretien avecThomas Corrigan,professeur de Finance16| PwC ACADEMY –Prochaines formations17 | Lifelong-learning.luCommunication18 | On the field ! – Casserles normes pouraccroître la visibilitéde la marqueImmobilier19 | Tendances du marchéimmobilier dansun environnementéconomiquemouvementéEntreprendre auféminin20 | Grossesse et emploi –Dédramatisez !DossierLedéveloppementdurable22 | La responsabilitésociale desnuméro 35 — mai/juin 2009 - 5 EURentreprises – Unchoix qui s’imposemaintenant23 | S’initier aux principesde la responsabilitésociale des entreprises(RSE) et obtenir desrésultats mesurables –SustainSTAR24 | Projets de RSE etcommunicationd’entreprise – Piègeset opportunités25 | Information etsensibilisation audéveloppementdurable – Les clefsd’une intégrationréussie26 | La formation auxmétiers green jobs– Une évolutionstratégiquemultisectorielle27 | Energie – Lesaspects législatifs auLuxembourg dansla construction :secteur résidentiel etsecteur des bâtimentsfonctionnels29 | Gestion raisonnéedes déchets30 | Changementsclimatiques etémissions de gazà effet de serre31 | Les nouveaux enjeuxécologiques –Certification desbâtiments verts33 | Fidéliser ses salariés –Un atout de premièreimportance, surtouten temps de crise34 | L’absentéisme – Unefatalité jusqu’àcertaines limites35 | L’étape ultime de laresponsabilité socialed’entreprise : l’achatéco-responsable36 | Maison bioclimatiqueou maison passive ?38 | Naturhome – Made inwood40 | EcoDev – Le clusterdes éco-technologieswww.entreprises<strong>magazine</strong>.luet du développementdurable auLuxembourg42 | L’énergie etvous – L’artisanatluxembourgeois, votrepartenaire de choix43 | SuperDrecksKëscht firBetriber – Plus de2.800 entreprisesparticipent à l’action44 | Valorlux – Acteurincontournable dudéveloppementdurable46 | Une deuxième viepour les graissesde fritures48 | S’engager sur lavoie de l’économiepositive – Entretienavec Maximilien Rouer50 | L'environnement créedes emplois et génèredes nouveaux métiers51 | Foyer se met au vert52 | MyClimateLux ouvrela voie au marchéde la compensationcarbone54 | Jamais sans mavoiture56 | La visioconférencea la cote57 | Des rues rangées desvoitures58 | Une maison à100.000 EUR59 | Le développementdurable dansl'entreprise – Résultatsdu sondage réalisé parwww.lesfrontaliers.luEmploi60 | Le stage63 | Les attributions et lestatut de la délégationdu personnelNouvellestechnologies65 | L’APSI veut mettre lesentreprises au vertSimplification.lu68 | La simplificationadministrative – Faitesenprofiter votreentrepriseBon à savoir70 | La modificationdu contrat de travailA nos frontières71 | Un patrimoine, desmétiers, un avenirGrande Région73 | L’Europe, c’estévidemment aussila Grande RégionGolf75 | Le golf dans le régionde MurciaEtapesgourmandes76 | Côté saveurs – Dubonheur à l’état pur !77 | Wengé ouvre le soir etrelance ses soirées àthèmeAuto79 | L’Alfa Romeo MiTo – Oule plaisir des yeux82 | Industriedu transportaérienCheck-in83 | Corse du sud,l’île de santé86 | Beauty case88 | Livres90 | MusiqueEditeur / Régie publicitaire /Media & Advertising S.à r.l.104, rue du Kiem - L-1857 LuxembourgTél : (352) 40 84 69 • Fax : (352) 48 20 78Directeur de la publication / Rédacteur en chef /Isabelle CousetE-mail : icouset@yahoo.comRédaction /Fatima Benabdelaziz, Françoise Couset, Isabelle Couset,Alain Ducat, Michel Nivoix, Marc Vandermeir.Merci à toutes les personnes qui ont contribué à larédaction de ce numéro /1,2,3,GO, Christian Jungers, Gabrielle Eynard,Antoine Rech, Netty Thines, Laurent Cooreman,Gérald Merveille, Janin Heniqui, Daniel Eischen,Bruno Renders, Franck Doron, Nicolas Gavoille,Laurent Rouach, Christophe Adam, Luxinnovation,Christian Reding, Marc Gross, Martine Borderies,lesfrontaliers.lu, Elisabeth Conrad, Marielle Stevenot,Cindy Arces, Céline Lelièvre, Nadine Cambonie etGérard Karas.Mise en page /Michel Blanchy / imprimerie jmwatgen, LuxembourgImpression / imprimerie jmw atgen, LuxembourgParution bimestrielleAbonnements 1 an — 6 numéros : 27 EUR2 ans — 12 numéros : 48 EURMedia & Advertising S.à r.l. informe les lecteurs et abonnés du<strong>magazine</strong> qu’elle collecte des informations uniquement auxfins de la publication, gestion des abonnements et marketing.Les personnes concernées disposent d’un droit d’accès et derectification.© 2009 — Media & Advertising S.à r.l.Toute reproduction est interdite


News mandeurs d’emploi pouvaientaffronter le marché de l’emploiavec de nouvelles idées et uneplus grande confiance en soi.La responsabilisation et la prised’initiative du participant ontété deux éléments-clés dansla réussite du processus. Cependant,le soutien compétentdu coach a été perçu commetrès important, sachant queles cadres supérieurs mettenten moyenne 2 ans avant deretrouver du travail ou d’oserl’indépendance suite à un licenciement.Grâce à ses bons résultatsen 2007 et 2008, le projet Indivi-DUALS a été prolongé pour lesannées 2009 et 2010. Cette foisci,portant le nom IndiviDUALS :45 Plus – Modelons votre avenirensemble !, le projet s’adresseaux cadres âgés de 45 ans etplus qui ont perdu leur emploic'est-à-dire aussi bien aux personneshautement qualifiéesqu'aux personnes sans formation« classique » qui ont réussià grimper les échelons grâce àleur engagement et leurs compétencesapprises sur le tas. Responsable de projetAngelika BrandTél : (352) 246 946-21E-mail : abrand@jbrock.luSociété Électriquede l’Our290 millions EUR dansdes installations deproduction d’électricitéAu cours des cinq prochainesannées, la Société Électrique del’Our (SEO) prévoit d'investir untotal de 290 millions EUR dansdes installations de productiond’électricité au Luxembourg.Le 4 mars dernier a eu lieula pose de la première pierre pourla construction d'une onzièmemachine à la centrale de pompagede Vianden. Le volume d'investissementnominal consentipour réaliser cette importanteextension, en partenariat avecRWE Power et Cegedel, s'élève à150 millions EUR.En plus des 150 millionsEUR injectés dans l’extension dela centrale de pompage, la SEOinvestit quelque 50 millions EURpour moderniser et entretenirles installations existantes. LaSEO prévoit aussi la constructionde 30 éoliennes supplémentairesau Luxembourg, soitun volume d'investissement cumuléde 90 millions EUR dansles énergies renouvelables.Aujourd'hui déjà, la SEOn'exploite pas seulement la centralede pompage de Vianden etles centrales électriques au fil del'eau de la Moselle luxembourgeoisemais aussi, au travers deses filiales ou sociétés de participation,quatre centrales sur laMoselle française (Koenigsmacker,Uckange, Liégeot et Pompey),la centrale d'Esch-sur-Sûreet celle de Rosport-Ralingen, situéesur un méandre de la Sûre,ainsi que celle d' Ettelbruck, surl'Alzette. La SEO est égalementimpliquée dans l'exploitationdes éoliennes de Kehmen-Heiderscheid,à Heinerscheid et àMompach (Burer Bierg) ainsique dans la filiale à 100 % « Windpower» du parc éolien « Pafebierg» à Mompach. LeasePlan etl’AllianceRenault-NissanVers un futur sans émissionsen EuropeLeasePlan et Renault-Nissan collaborentpour une mobilitésans émissions. Le projet vise lapromotion de la mobilité électriqueà échelle globale. Un Mémorandumof Understanding(MoU) engage les deux partiesà effectuer l’étude de différentesapproches pour promouvoirl’utilisation de voitures électriqueset à analyser les optionsd’une approche commercialeà l’adresse de clients disposantd’une flotte d’entreprise. Le MoUprévoit également de définir lesconditions en matière de livraisonde voitures électriques parRenault-Nissan à LeasePlan et àses clients.Rappelons que LeasePlanest la première société internationalede gestion de flottesautomobiles à être certifiée parle TUV Rheinland pour son adhérenceau développement durablevia son initiative GreenPlan.Et que l’Alliance Renault-Nissanà lancé les initiatives ZEV (ZeroEmission Vehicles) dans lespréfectures de Kanagawa et deYokohama au Japon, ainsi qu’enIsraël, au Danemark, au Portugal,à Monaco, au Royaume Uni, enFrance, en Suisse, en Irlande eten Chine. Aux Etats-Unis, l’Allianceest en train d’étudier lesmoyens de promotion de la mobilitéà zéro émission et le développementd’une infrastructurede voitures électriques dans lesEtats du Tennessee, Oregon, ainsique dans les districts de SonomaCounty et de San Diego en Californie,de Tucson et de Phoenixen Arizona. Elle s’est engagéedans des partenariats avec 21gouvernements, villes et autrescommunautés et organisationspour faire avancer l’expansionde voitures électriques à niveaumondial. Suite page 11 ...mai / juin 9


News Le congé pourl'accompagnement despersonnes en fin de vieLa loi du 16 mars 2009 relative notamment aux soins palliatifs et à l'accompagnement en finde vie a institué un congé spécial pour l’accompagnement d’une personne en fin de vie.Depuis le 1 er avril 2009, tout travailleursalarié dont un parent(au 1 er degré en ligne directeascendante/descendante ou au2 e degré en ligne collatérale), leconjoint ou le partenaire souffred’une maladie grave en phaseterminale peut demander uncongé d'accompagnement.La durée du congé d’accompagnementne peut pas excédercinq jours ouvrables, fractionnables,par cas et par an.Le congé d’accompagnementne peut être attribuéqu’à une seule personne sur unemême période. Toutefois, dansun souci de souplesse et afinde permettre, le cas échéant,aux différents membres de lafamille d’alterner leur présenceauprès du malade, ils peuventbénéficier chacun d’un congéd’accompagnement à tempspartiel, sans que la durée totaledes congés alloués ne puisse dépasserquarante heures.Le congé d’accompagnementprend fin à la date dudécès de la personne en fin devie dans la mesure où le droitdu travail prévoit des congés decirconstance pour le décès deproches parents.L’absence du bénéficiairedu congé d’accompagnementest justifiée moyennantun certificat médical attestantla maladie grave en phase terminalede la personne et la nécessitéde la présence continuedu bénéficiaire du congé.La procédure d’informationde l’employeur est celleprévue pour un congé de maladie.Ainsi, le bénéficiaire est obligéd’avertir personnellement oupar personne interposée, soitoralement soit par écrit, l’employeurou le représentant decelui-ci au plus tard le premierjour de son absence.A la demande de sonemployeur ou de la caisse demaladie, le salarié doit prouverque les différentes conditionspour l’obtention du congé d’accompagnementsont remplies.La période du congéd’accompagnement est assimiléeà une période d’incapacitéde travail pour cause de maladieou d’accident. Pendant cettedurée, les dispositions légales enmatière de sécurité sociale et deprotection au travail restent applicablesaux bénéficiaires.L’employeur averti eten possession du certificat médicaln’est pas autorisé à notifierau bénéficiaire du congéd'accompagnement la résiliationavec préavis de son contratde travail, ou, le cas échéant, laconvocation à l’entretien préalable,sous peine d'être abusive.En cas de congé d'accompagnement,la Mutualitédes Employeurs, instituée par laloi portant introduction du statutunique, procédera pour les salariésà un remboursement intégral dela rémunération payée par l'employeur(augmentée de la part patronaledes cotisations sociales) etpour les travailleurs indépendants,au paiement intégral des indemnitéspécuniaires. Christian JungersCounselGabrielle EynardAssociateAllen & Overy Luxembourgmai / juin 10


News ISFB – ProjetYouth and Co1 er stage pour jeunesL’Institut de Formation Sectorieldu Bâtiment S.A. (IFSB) a permisà une dizaine d’étudiants de découvrirle secteur de la constructionet plus particulièrement lemétier de maçon, pendant unesemaine. Les jeunes garçons,âgés de 16 à 20 ans et issus declasses de 9 e , évoluent dans lesclasses de niveau polyvalent ouclasse d’insertion préprofessionnelle(IPDM). Tous ces jeunesseront confrontés au marché dutravail dès juillet prochain.L’action est attractive pourles jeunes étudiants puisquecelle-ci leur permet d’acquérirdes connaissances et des compétencesde bases telles que lecalcul d’un volume, le dessin etla lecture de plans, le traçage,la pose de pavés ou encore lamise en oeuvre du béton. Cestage comporte un ensemblede cours qui intègrent les notionsde Technique, Qualité, Sécuritéet Environnement, et estsanctionné par un certificat departicipation. www.youthandco.luSalon MAP –Le Monde à ParisLe Luxembourg était présentLe Salon MAP – Le Monde à Pariss’enorgueillit d’être « la plus grandeagence de voyages de France ».Pour cette édition 2009, il a effectivementaccueilli plus de 93.000visiteurs sur 4 jours, qui sont venusdécouvrir les très nombreusesanimations organisées par la foire(conférences, exposition photographique,spectacles et traditions,séances de dédicaces, animationssportives…), mais surtout les 500exposants répartis sur 17.000 m 2et les 300 destinations présentes,dont le Luxembourg qui a, une foisde plus, suscité l’intérêt de trèsnombreux visiteurs. Soulignonsque 51 % de ceux-ci sont intéresséspar des destinations européenneset que 41 % d’entre eux disposentd’un budget « vacances » supérieurà 3.000 EUR (parmi eux, 61 %consacrent plus de 4.500 EUR àleurs vacances).Le prochain salon MAP – LeMonde à Paris se déroulera du 18 au21 mars 2010. Le Grand-Duché deLuxembourg y donne déjà rendezvousau public et aux voyageursfrançais. Brink’s150 ans au servicede la sécuritéLa jeune entreprise régionale –qui s’est lancée dans l’aventure àl’époque des diligences, soit il y a150 ans – est aujourd’hui un acteurmondial dans son secteur.En 2008, Brink’s a réalisé un chiffred’affaires mondial de 3,2 milliardsde dollars avec un effectifde quelque 57.000 personnesaffectées à 800 sites différents,établis dans plus de 50 pays surtous les continents.Née des fusions opéréesdepuis 1972 entre différentessociétés, l’entreprise compte,début 2008, 1.080 salariés auLuxembourg. Vente de produitsSozial affair2 e édition du marché solidaireEn 2007, sept associations du secteursocial et de la santé se sontréunies pour se donner une chartesociale au sein de laquelle les signatairess’engagent à promouvoirl’intégration sociale, culturelle etéconomique des personnes délaisséespar les courants dominantsde la politique d’embauche dumarché du travail.Le label Sozial affair rendreconnaissable à tout consommateur,public ou privé, des produitset services réalisés dans lerespect de l’individualité de lapersonne et par des associationsvisant à créer et offrir des emploisrémunérés et valorisants aux demandeursd’emploi.Parmi les associations participantesfigurent Co-labor, Forumpour l’emploi a.s.b.l., l’ATPa.s.b.l (Association d’aide par letravail thérapeutique pour personnespsychotiques), le Centrede réinsertion professionnelle,ProActif a.s.b.l. et YolandeCoop. Les JournéesPortes OuvertesluxembourgeoisesPlus de 18.600 visiteursdans 33 entreprisesOrganisées par l’agence encommunication Brain & More,les Journées Portes Ouvertesluxembourgeoises, qui se sontdéroulées les 25 et 26 avril, sousles auspices conjoints du ministèrede l’Economie et du Commerceextérieur, et du ministèredes Classes moyennes, du Tourismeet du Logement, ont, unefois de plus, rencontré le succèsdu public : 18.600 personnes ontvisité les 33 entreprises participantes.Une nouvelle édition estdéjà programmée pour l’annéeprochaine. Le ministre desCommunicationsChez Siemens EnterpriseCommunicationsLe 24 avril dernier, Siemens EnterpriseCommunications (SEN),joint venture entre The GoresGroup et Siemens AG, spécialiséemai / juin 11


News dans les solutions de communicationpour les entreprises, a reçula visite de Jean-Louis Schiltz,ministre des Communications.Laurent Saeul, Managing Directorde SEN, lui a présenté les activitésde cette société comptantplus de 60 employés et réalisantun chiffre d’affaire de 17 millionsEUR. Depuis le 1 er avril 2009, SENLuxembourg est une société anonymede droit luxembourgeois.Au cours de son entretien avecJean-Louis Schiltz, Laurent Saeula souligné l’importance stratégiqueque revêtent les communicationsdans le contexte économiquedifficile que nous traversons.« Il n’y a jamais eu autantde moyens de communication »,a-t-il précisé, « mais la fragmentationet le manque d’intégrationentre ces différents moyens,téléphone, email, instant messaging,GSM, etc., provoque unebaisse de la productivité, toutsimplement parce que nouspassons tous trop de temps à essayerde toucher les gens, d’obtenircertaines informations oudécisions ». Laurent Saeul a doncplaidé pour la mise à dispositiond’outils de communications unifiéesqui permettent non seulementd’augmenter la productivité,mais aussi de réduire lescoûts. CB Richard EllisL’immobilier de bureaux au premiertrimestre 2009D’une manière générale, le 1 er trimestred’une année n’est jamaisle trimestre le plus actif, mais untotal de prise en occupation dépassanttout juste les 15.000 m 2 ,réalisé lors de 41 transactions,n’incite pas à l’optimisme. Cesdeux chiffres-clés montrent quela taille des transactions par rapportaux dernières années a fortementdiminuée. A ce jour, lataille moyenne des transactionsreprésente seulement 370 m 2 . Iln’y a eu aucune transaction supérieureà 3.000 m 2 , ce qui estune nouveauté si l’on prend enconsidération les chiffres desannées précédentes. Les quartiers,les plus prisés (en termesde m 2 loués) sont Contern suividu Limpertsberg et du Kirchberg.Ce trio sort également du cadrehabituel. Les deux transactionsmajeures sont la prélocationde2.900 m 2 par l’entreprise Machdans le nouveau projet CampusContern ainsi que la locationd’environ 2.000 m 2 par la Commissiondes Loyers dans un bâtimentrue Victor Hugo au Limpertsberg.Quant au nombre detransactions, la plupart a été réaliséedans le quartier de la Gare,à Howald, au Centre-ville et àBertrange. Les occupants ayantété actifs au cours du 1 er trimestresont en grande partie (45 %)issus du secteur des services. Lesecteur banques, finance, assurancesa, avec une part de 15 %,nettement moins contribué qued’habitude. Les Business centresont cependant connu une demandeassez importante grâceà la taille de leurs surfaces proposéesainsi qu’à la flexibilité desdurées de location. Banque Centraledu LuxembourgRedressement de la confiancedes consommateurs en avril2009L’indicateur de confiance desconsommateurs établi par laBanque Centrale du Luxembourg,après correction des variationssaisonnières, a progresséde 2 points en avril.L’analyse des différentescomposantes de l’indicateur deconfiance révèle que l’inquiétudeà l’égard du chômage s’estnettement accrue en avril. Lestrois autres composantes ont enrevanche contribué à la haussede l’indicateur.Ainsi, les consommateursse sont montrés moins pessimistessur la situation économiquegénérale au Luxembourg, leur situationfinancière et leur capacitéd’épargner. Les séries temporelles complètesdes résultats de l’enquêteauprès des consommateurspeuvent être téléchargées sur lesite www.bcl.lu (Tableau 7.5 Enquêtemensuelle de conjonctureauprès des consommateurs).La maladiedu salariéGuide pratiquePierrot Schiltz et Jean-Luc Putzont regroupé au sein de l’ouvrageLa maladie du salarié – Guidepratique l’ensemble des règlesintéressant la maladie du salarié.Le livre fait un tour d’horizondes principales questions juridiquesque la maladie peut souleverdans le contexte d’une relationde travail. Il s’intéresse dans unpremier temps au statut protecteurdu salarié. Un second titreaborde la thématique du pointde vue de l’employeur qui doitréorganiser son entreprise pourfaire face à l’absence et qui doitprévenir, contrôler et combattreles cas d’absentéisme abusif.L’ouvrage passe également enrevue les différentes conséquencesqu’une maladie peut avoir pourla poursuite du contrat de travailet se termine par un exposé desrègles sur la sécurité et la santé autravail. Les règles juridiques sontillustrées avec des exemples et desjurisprudences récentes. La maladie du salarié – Guidepratique, 176 pages, 39,90 EURest disponible dans toutes leslibrairies spécialisées ou directementchez l’éditeur, EditionsPromoculture – B.P. 1142 – L-1011Luxembourg – CCPL LU08 11110872 3633 0000.EditionsGuy Binsfeld3 e édition deVeloTour LuxembourgCette 3 e édition de VeloTourLuxembourg – Les 13 plus beauxcircuits-découvertes sur pistescyclables a bénéficié de la collaborationet des compétences dela Lëtzebuerger Vëlos-Initiativ(LVI). Elle tient compte des plusrécents aménagements dans lepays : les tours ont été portéssur deux cartes topographiquesdépliables du Grand-Duché àl'échelle 1:50.000. Une troisièmecarte avec les plans des villes deLuxembourg et d'Esch-sur-Alzetteau format 1:5.000 contienttoutes les pistes cyclables municipalesainsi que l'emplacementdes bornes des services de locationde vélos Vel'oh! et Äre Vëlo,eise Vëlo. De plus, les expertsde la LVI ont élaboré plusieursnouveaux tours qui permettentde découvrir l'important réseaunational de pistes cyclables. VeloTour Luxembourg – Les 13plus beaux circuits-découvertessur pistes cyclables (existe enversion française, allemande etanglaise) est disponible au prixde 17,80 EUR dans toutes leslibrairies, les librairies-papeteriesou auprès desEditions Guy BinsfeldTél : (352) 49 68 68-1Fax : (352) 40 76 09E-mail : editions@binsfeld.luwww.editionsguybinsfeld.luJournéeHospitalièreGrande Régionorganisée parl’IUIL et l’EHLL’IUIL et l’EHL ont organisé, le 29avril dernier, la Journée HospitalièreGrande Région dans lemai / juin 12


Jeu-ConcoursTwin Jet et entreprises <strong>magazine</strong>vous proposent de gagner 2 billets d’avion pour 2 personnes au départ de Metz Nancy Lorraineà destination de Marseille et Toulouse.Répondez correctement aux questions suivantes et remportez l’un des 2 allers-retoursMetz-Marseille et Metz-Toulouse pour deux personnes.Pour vous aider, consultez www.twinjet.frCrédit Photo : STC - Ville de ToulouseLa compagnie aérienne Twin Jet, partenaire Flying Blue, opère desvols au départ de ?A. 5 aéroportsB. 6 aéroportsC. 7 aéroportsPhotos Sauvan – tous droits réservés Office du Tourisme et des Congrès de MarseilleTwin Jet est partenaire Flying Blue. Quels en sont les avantages ?A. D'être placé près d'un hublotB. De cumuler des Miles échangeables en « Billets Primes »C. De voyager simplement avec votre pièce d'identité,sans billet papierQuelles sont les villes desservies par Twin Jet au départ de MetzNancy Lorraine ?A. Marseille et ToulouseB. Marseille et PérigueuxC. Toulouse et MulhouseLe site Internet www.twinjet.fr vous permet-il d’effectuer vosréservations ?A. OuiB. NonTwin Jet dispose d’un département « Aviation taxi – Vols privés »pour l’organisation de vos déplacements sur mesure. Quels en sontles avantages ?A. Assurer la rentabilité (temps, organisation, budget)de vos déplacementsB. Garantir une grande discrétionC. Les deux propositions sont vraiesNom :Prénom :Adresse complète :Tél :Fax :E-mail :Renvoyez le coupon réponse avant le 29 juin à entreprises <strong>magazine</strong>– Concours Twin Jet – 104, rue du Kiem L-1857 Luxembourgou transmettez vos réponses et vos coordonnées par e-mail àicouset@yahoo.comLes deux participants tirés au sort ayant donné les bonnes réponses aux questionsgagneront un billet d’avion pour 2 personnes pour Marseille ou pour Toulouse. Letirage au sort aura lieu le 30 juin 2009 sous contrôle d’huissier. Les gagnants serontcontactés par téléphone.Jeu concours sans obligation d’achat. Règlement sur demande.Les renseignements vous concernant sont collectés dans le cadre des informations utiles pour ceconcours. Ils seront utilisés uniquement à ces fins et dans le strict respect de la loi du 2 août 2002relative à la protection des personnes à l’égard du traitement des données à caractère personnel.Société :Profession :Réponses :1.2.3.4.5.


News cadre de la Présidence luxembourgeoisedu 11 e Sommet dela Grande Région. C’est dans leslocaux du Domaine Thermal deMondorf-les-Bains que les organisateursont accueilli plus de130 participants issus des payset régions frontaliers.Les allocutions des ministresJean-Marie Halsdorf, ministrede l’Intérieur et de l’Aménagementdu Territoire, et présidentdu 11 e Sommet de la GrandeRégion, et de Mars Di Bartolomeo,ministre de la Santé et dela Sécurité Sociale, ont permis desensibiliser les auditeurs aux nécessitésd’initier ou de pérenniserdes synergies de développementdans le domaine de la santéau sein de la Grande Régionpour permettre aux hôpitauxd’affronter les importantes mutationsauxquelles ils vont devoirfaire face. Le ministre Jean-Marie Halsdorf a lancé l’idée decréation d’un réseau hospitalierde la Grande Région et la propositionde tenir des réunionssectorielles ministérielles de laGrande Région dans le domainede la santé.Un des points-clés du programmede cette journée a été latable ronde sur le sujet Le patienttransfrontalier, animée par PascalGarel de la fédération HOPE(European Hospital Federation).Cette thématique de l’accès dupatient aux soins transfrontaliersest au cœur de l’actualité avecle vote en première lecture parla Commission européenne duprojet de Directive européennerelative à l’application des droitsdes patients en matière de soinstransfrontaliers.Les organisateurs avaientégalement invité le Dr. ChristophScheu pour exposer sa vision dumanagement hospitalier à l’horizon2030. Différents experts ontabordé des sujets directementen relation avec le managementhospitalier dont notamment lesachats et la logistique, le managementde la qualité, et l’impactdes Directives européennes surles législations nationales et leshôpitaux. Journée mondialede la Sécurité etde la Santé auTravailLes entreprisesluxembourgeoises s’engagentLa Journée mondiale de la Sécuritéet de la Santé au Travail, quia eu lieu le 28 avril dernier dans13 entreprises et à l’IFSB à Bettembourg,a attiré quelque 300personnes.Organisée pour la deuxièmeannée consécutive par l’UEL(Union des <strong>Entreprises</strong> Luxembourgeoises)et par l’INDR (InstitutNational pour le Développementdurable et pour la Responsabilitésociale des entreprises),avec le soutien d’ArcelorMittalet de l’Association de l’Assurancecontre les Accidents, les entrepreneursse sont mobilisés pourréduire les accidents et les maladiesprofessionnelles.Cette année, les ateliersont traité de sujets divers regroupéssous 5 thèmes : absentéisme,jurisprudence, prévention, managementet travaux en hauteur.Un workshop sur l’inventairedes postes à risques, animépar le Dr Carlo Steffes, médecinchef de division, Division de laSanté au travail - Direction dela Santé, s’est tenu à l’IFSB ainsique la séance plénière qui aconclu cette journée. Celle-ci, enprésence des syndicats et du ministrede la Santé et de la SécuritéSociale Mars di Bartolomeo,a permis de résumer les travauxdes ateliers et de lancer de nouvellespistes de réflexion autourde la sécurité et de la santé autravail pour 2010. www.uel.lu – www.aaa.lu,www.ilo.org – www.itm.luwww.osha.europa.euwww.stm.luRaiffeisenEn forte croissanceDans un contexte de crise financièreprononcée, les activités traditionnellementprudentes deRaiffeisen ont connu une trèsforte croissance. Des hausses significativessont à noter pour letotal du bilan (+ 12,9 %), les dépôtsde la clientèle (+ 14,6 %)et les crédits accordés (+ 18,1 %)ainsi que pour le résultat net del’exercice (+ 7,2 %).En 2008, la Banque a poursuivison ambitieux programmede modernisation de ses infrastructureset de développementdes produits et services bancaires.Les agences de Bettembourg,Clervaux et Merl ont été entièrementréaménagées. Une nouvelleversion du site www.raiffeisen.lua été mise en ligne.La Banque a égalementrenforcé ses effectifs en créant33 nouveaux emplois. Au 31 décembre2008, Raiffeisen comptait476 collaborateurs.Au cours du 1 er trimestre2009, Raiffeisen a conforté sa positionet a enregistré une croissancecontinue des volumes desdépôts et des crédits à la clientèle,et de ses clients. Elle a développéégalement de manièreconséquente ses activités enmatière de gestion patrimoniale.Et a su s’assurer la collaborationde la banque privée suisseVontobel.Raiffeisen est entièrementindépendante de tout groupe financierinternational et ses centresde décision sont exclusivementsitués dans le pays. LuxinnovationRapport annuel 2008Luxinnovation, l’Agence nationalepour la promotion de l’innovationet de la recherche, a dressé,le 7 mai dernier, le bilan de sesactivités en 2008 en présencede Fernand Boden, ministre desClasses Moyennes, du Tourismeet du Logement.Luxinnovation a signé uneconvention pluriannuelle, couvrantla période 2008-2010, quil'engage à atteindre un certainnombre de résultats en contrepartied'une dotation financière.A cette fin, ses services ont étéréorganisés en quatre groupes :stimulation de l'innovation et diffusiondes technologies ; financementdes projets RDI ; valorisationdes résultats de rechercheet développement de nouvellesactivités ; services de promotionet de communication.Au terme de la premièreannée couverte par cette convention,les résultats de l’Agencesont très encourageants, commeen témoignent les indicateurssuivants : 288 entreprises et 50organismes de recherche publiqueaccompagnés ; 26 dossiersde recherche ont trouvé un cofinancementpublic national ;19 nouvelles entreprises technologiquesaccompagnées parLuxinnovation ont été créées auLuxembourg ; 255 diagnosticstechnologiques et d’innovation,analyses d’idées, de projets, derésultats de recherche et de businessplans ont été effectués ; 34événements ont été organisés,réunissant près de 2.000 participants; près de 1.800 membresinscrits bénéficient des fonctionnalitésdu Portail luxembourgeoisde l’innovation et dela recherche.Luxinnovation fêtera bientôtson 25 e anniversaire, en pleineAnnée européenne de la créativitéet de l’innovation. mai / juin 14


Formation professionnelle continue /Une situation inévitable ?Entretien avec Thomas Corrigan,professeur de FinanceJohn F. WelchCollege of BusinessCe n’est pas la première fois que le professeur Corrigan fait le déplacement sur le campusluxembourgeois de Sacred Heart University. D’ailleurs, 70 % des professeurs enseignantsà Luxembourg proviennent du campus principal de Fairfield, dans le Connecticut, USA. Les30 % restants du corps professoral se composent de professeurs de la Grande Région etprincipalement des institutions européennes établies à Luxembourg, telles que la BanqueEuropéenne d’Investissement (BEI) ou la Cour des comptes européenne.Thomas Corrigan, professeur de Finance.Thomas Corrigan est un professeurde Finance ayant obtenuson master à Rutgers Universityet son Ph.D à l’Université duMaryland aux Etats-Unis. Avantd’enseigner à Sacred Heart University,Thomas Corrigan occupales fonctions d’économiste ausein des banques Merrill Lynch,HSBC et la fonction de cheféconomiste chez InternationalPaper Company, leader mondialde la vente de papiers établie àNew York et comptant 15.000employés dans le monde. Fortde son expérience bâtie dans lessecteurs financier et industriel, ildécida de compléter sa carrièreen enseignant la Finance à l’Université.Depuis 1986, Dr. Corriganparticipe ainsi aux différentsprogrammes du John F. WelchCollege of Business et, depuis1992, vient au moins une foispas an à Luxembourg.Une situation inévitableC’est en effet l’avis du professeurCorrigan. La crise actuelle s’estconstruite aux Etats-Unis depuisdes années et les économistessemblaient alors conscients qu’untel système ne pouvait pas teniréternellement. La question étaitalors de savoir quand et surtoutdans quelles proportions la criseallait éclater. Thomas Corriganrappelle que les Etats-Unis ontsouvent construit des bulles financièreset, en cela, ont répétéplusieurs fois les erreurs du passé.La bulle Internet avait secouéles marchés financiers en 2000.Quelques années après, suivaitla bulle financière du marchéimmobilier.Règles de base nonrespectéesLes différentes bulles ont étéjustifiées par un nouveau systèmeéconomique, potentiellesource des problèmes actuels.En effet, là où les anciens modesde rentabilité se faisaient sur lesventes, l’économie « sans vente» s’est créée. La bulle Internets’est formée sur des promessesde reventes beaucoup plus fortes,de même que la bulle immobilière.Au final, lorsque les bulleséclatent, les Américains sontconfrontés à plusieurs problèmesdont un fort niveau d’endettementjumelé à un faibleniveau d’économies.Peut-être la crise immobilièredes années 80 au Japonaurait-elle pu servir aux Etats-Unis pour éviter la constructionde leur propre bulle immobilière? Pour le professeur Corrigan,les Américains n’ont malheureusementpas perçu un tel développementéconomique commela construction d’une bulle car,pour eux, le système était sain.En ces temps de crise,Thomas Corrigan reconnaît qu’ilest intéressant d’enseigner lamatière financière et rappelle àjuste titre au début de ses coursque la finance donne des outilsde décision, mais n’est en aucuncas l’auteur direct de celle-ci. Prochaines sessions deformation(MBA & Certificats)Accounting for DecisionMaking (Mai)Professeur Benoît Boyer,Ph.DExecutive Leadership(Mai)Professeur StephenBrown, Ph.DInternational FinancialManagement (Juin)Professeur- Dr. ThomasSchroederPour tout renseignementconcernant les formationset événements à venir,contactez Antoine Rech,Development Managerarech@shu.luTél : (352) 22 76 13-31www.shu.luSacred Heart Universityest une Universitéaccréditée AACSB.mai / juin 15


Formation professionnelle continue /PwC ACADEMYProchaines formationsFonds d'investissement: renforcer son expertise18 mai 2009Introduction aux produits dérivés dans l'administration des fonds19 et 20 mai 2009Administration and management of Real EstateMay 25 and 26, 2009Taxation for Luxembourg Private Bankers- Module a : Luxembourg tools for Belgian resident clientsMay 25, 2009- Module b : Luxembourg tools for German resident clientsMay 28, 2009- Module c : Luxembourg tools for Dutch resident clientsMay 29, 2009OGAW IV – Herausforderungen und Chancen26 mai 2009La finance d’entreprise comme outil d'aide à la décision27, 28 et 29 mai 2009German Tax (version française)28 et 29 mai 2009VAT for the financial sectorJune 4, 2009Fair Value Principles applicable to the investment funds industry (English version)June 5, 2009German Tax (English version)June 8 and 9, 2009Prise de parole en public8 et 9 juin 2009Manager au féminin8 et 9 juin 2009Administration of Private Equity Funds & SICARJune 10 and 11, 2009ITIL Foundation Bridge15 et 16 juin 2009Programme de formation modulaire aux normes comptables internationales IFRS- IFRS pour Real Estate (Module 2)17 et 24 juin 2009- Analyse du reporting comptable CSSF sous IFRS (FINREP) (Module 3)4 et 10 juin 2009- IFRS pour les Fonds d'Investissement (Module 4)9 et 15 juin 2009- Les instruments financiers en pratique (IAS 32/39 et IFRS 7) (Module 7)18 et 25 juin 2009CSSF Circular 2002/77 – Key concepts and implementation issuesJune 18, 19 and 26, 2009Les brochures descriptives des formations listées ci-dessus ainsi que les bulletins d’inscription sont disponibles surwww.pwcacademy.lu. Renseignements complémentaires au (352) 49 48 48-4040.mai / juin 16


Formation professionnelle continue /Prix de revient et budget dans l’entreprisePublic Toute personne concernée, dans son activité professionnelle,par la mise en place ou l’utilisation d’undispositif de gestion analytique.Contenu Comprendre les termes et concepts utilisés par lespraticiens et disposer des éléments de base nécessairesà la compréhension du système d’informationde gestion mis en place dans l’entreprise ; Comprendreet comparer les principales méthodes de calculdes prix de revient ; Présenter le contrôle budgétairecomme un outil d’analyse et de prise de décision auservice des gestionnaires.Prochaine session 16/06/2009Durée 1 jourContact Tél : (352) 44 40 91-600 – Luxembourg Lifelong LearningCenterOrganisme Chambre des Salariés du Luxembourg (CSL)13, rue de Bragance – L-1255 LuxembourgMise en place et suivi du référentiel OHSAS 18001PublicContenuPersonnel de direction et d'encadrement de l'entreprise.Personnes qui sont chargées de piloter la miseen place ou le suivi d'un système de management dela sécurité et de la santé au travail dans leur entreprise.Introduction au management de la sécurité et de lasanté au travail ; Recensement des dangers et évaluationdes risques ; Elaboration de programmes sécurité-santé: objectifs, cibles et plan d'actions ; Etatd'alerte et réponse à une situation d'urgence ; Mesureet surveillance des performances ; Audits internessécurité-santé ; Mesures préventives et correctives ;Planification d'une démarche de mise en place d'unsystème de management de la sécurité et de la santéau travail, etc.Prochaine session 17/06/2009Durée 2 joursContact Tél : (352) 42 39 39-233 – Martine LethalOrganisme Institut de Formation de la Chambre de Commerce7, rue Alcide de Gasperi – L- 2981 LuxembourgLes limites de la surveillance opérée par l’employeurPublic Toute personne confrontée à des questions de droiten matière de surveillance des salariés sur le lieu detravail.Contenu Principes de base et dernières évolutions en matièrede surveillance sur le lieu de travail à la lumière desdécisions rendues par les juridictions du travail et lesautorités de contrôle en matière de protection desdonnées.Prochaine session 17/06/2009Durée 2 joursContact Tél : (352) 44 40 91-600 – Luxembourg Lifelong LearningCenterOrganisme Chambre des Salariés du Luxembourg (CSL)13, rue de Bragance – L-1255 LuxembourgPrévenir l’épuisement professionnelPublic Toute personne intéressée par le sujet.Contenu Identifier les situations génératrices d’épuisementprofessionnel, connaître les moyens de prévention etles mettre en œuvre.Prochaine session 18/06/2009Durée 1 jourContact Tél : (352) 44 40 91-600Luxembourg Lifelong Learning CenterOrganisme Chambre des Salariés du Luxembourg (CSL)13, rue de Bragance – L-1255 LuxembourgPour plus d’informations concernantla formation professionnelle continue,contactez l’infoligne 26 20 40mai / juin 17


Communication /On the field !Casser les normes pour accroître lavisibilité de la marquePour un annonceur, il est souvent pertinent de faire descendre son produit dans la rue, par lebiais d’opérations de sampling (échantillonnage) ou de distribution de flyers, invitant la cibleà visiter un site Internet ou à se rendre à un endroit particulier ou simplement en présentantle produit de façon spectaculaire.Il convient alors de recruterune équipe de promotion,de chercher des supportsde communication originaux oude présenter le produit de manièreinhabituelle. S’appuyant sur latechnique du buzz, ce bruit quicourt, cette rumeur qui fait vendre,l’équipe de promotion estconstituée, le plus souvent, dejeunes gens destinés à se rendrelà où la clientèle potentielle circuleet à chercher l’interaction avecle public. Ils génèrent le contact,par leur look et leur attitude, parla remise d’échantillons, et vantentainsi les mérites d’un produitou d’un service. Cette équipe doitporter les couleurs de la marque,représenter le look du produit, etdisposer, une fois de plus, d’outilsoriginaux et innovants qui captentl’attention du public. Plusla mise en scène de ces interventionsest spectaculaire, plusla marque se différencie et devientelle-même événement. Lesconsommateurs découvrent leproduit de façon beaucoup plusintense et le message s’imprègnede façon positive.Provoquer le dialogue etfaire découvrir le produitC’est en parallèle de ces actionsde « séduction » que les hôteset les hôtesses entrent en scène.Chargés de fournir des renseignementsplus détaillés oudes informations techniques,ces hôtes ne sont pas de « simplesplantes vertes destinéesà faire joli », mais de véritablesmaillons de la chaîne de la prisede décision d’achat. Contrairementaux équipes de promotion,ils peuvent prendre plus detemps pour répondre à toutesles questions du client, faire unedémonstration étayée de preuveset arguments ou organiserune dégustation. Cette dernièrepossibilité est d’ailleurs le passageobligé de nombreux produitsdu secteur agro-alimentaire. Car,aux côtés de la communicationde masse, télévisions et <strong>magazine</strong>s,le meilleur moyen de faireacheter telle ou telle nouvelle recettereste de la faire goûter, touten proposant en complément unbon d’achat ou de remise sur leditproduit. N’oublions pas nonplus qu’il est primordial de choisirdu personnel qui s’adresse auxclients potentiels dans leur langueet de former les animateurset animatrices au produit. De leurpréparer les arguments de ventenécessaires qui leur permettentd’expliquer au mieux les avantagesdu produit.Mais le rôle des hôtes ethôtesses ne se limite pas aux démonstrations! Ils peuvent aussiintervenir lors de foires et salonspour « accrocher » le visiteur. Plusencore, en devenant de véritablesanimateurs, ils sont chargés demaintenir autour d’un événementin situ le dynamisme quiretiendra le public… et l’incitera àacheter. Le plus souvent, l'animation,qui reste liée à des démonstrationsou dégustations, consisteen des petits jeux, des loteries, desdistributions d'objets publicitairesou des ateliers (maquillage, cuisine,dessin). Mais elle peut aussirevêtir une plus grande ampleurcomme la participation de vedettesà l'intérieur ou sur le parkingdu lieu de vente.Sachez enfin que lesportes ouvertes font elles aussipartie du champ d’application dufield marketing. En organisant unévénement qui mêlera originalité,surprise, émotion, et en réunissantdécideurs, prescripteurset acheteurs, l’annonceur mettratous les atouts de son côté pourfavoriser la création d’un grouped’ambassadeurs de sa marque,qui, à plus ou moins longterme, se traduira sur le volumedes ventes.Emotion et story-tellingCeci rejoint les récentes découvertesde la neurobiologie quiconfirment que la mémorisationet l’émotion sont liées. Plusun message est irritant, émotionnelet plein de contrastes, plus notrecerveau lui donne de l’importance.Une publicité efficace doitcasser les normes, faire bouger,irriter et surprendre. Pour que lemessage soit mémorisé par lesconsommateurs, la communicationdoit être hautement émotionnelleet raconter une histoire.L’émotion est la base de l’apprentissage.Le fait de raconterune histoire soutient la sauvegardedes informations dans lecerveau épisodique.Pour que l’informationsoit traitée dans la mémoire àlong terme, le dérangement doitêtre suffisamment grand afinque nous le prenions en considération.L’implication est d’autantplus grande que le nombre desens est croissant et le dérangementest unique. Le vécu multisensorielancre le message dansle cerveau de façon plus complexeet augmente la probabilité quela marque soit reconnue à longterme.Souvenez-vous, l’important,c’est de chercher le dialogueavec le consommateur etd’agir sur le terrain du public cible! Netty ThinesConseil en communicationMediation S.A.mai / juin 18


Immobilier /Tendances du marchéimmobilier dans unenvironnement économiquemouvementéUn ralentissement des investissements sur le marché des capitaux était déjà largementperceptible fin 2007 et début 2008, mais l’impact de la crise financière pour l’entièreté dumarché immobilier à Luxembourg a dépassé les prévisions.Avec près de 60.000 emplois directset indirects dans le secteurfinancier et plus de 35 % du PIBgénéré par ce même secteur, lerapport direct entre le marchéimmobilier luxembourgeois et lesecteur financier devient visible.L’activité sur le marchéimmobilier a énormémentralenti. Beaucoup d’occupantsont mis en suspens leurs projetsimmobiliers comme les débouchésque la crise prendra poureux sont encore incertains. Petità petit l’ampleur de ce problèmecommence à se traduire à traversdifférents plans sociaux ou aussila sous-location de surfaces, devenuessuperflues, qui en résulte.L’affaire Fortis, le sauvetagede Dexia, les mises sous tutelleadministrative de banques islandaises(Kaupthing, Landbanski),ainsi que les conséquences del’affaire Madoff n’en sont quequelques exemples.Cependant, le marchéde la location n’a pas encore subide dégradation importante en cequi concerne le niveau des loyers.Cela est dû en partie au taux devacance qui se situe toujours àun niveau très bas d’un ordre de2-2,5 %.Au cours des mois quisuivent une diminution de la demandede la part des occupants,une augmentation de l’offre surle marché par la livraison de différentsprojets ainsi qu’une multiplicationdes sous-locationssont probables et mèneront lecas échéant à une correction desloyers à la baisse. Ceci entraîneraégalement une augmentationmodérée du taux de vacance.Du point de vue desoccupants cherchant à se relocaliser,cela constitue un aspectpositif comme la détente dumarché va de pair avec plus dechoix et une marge de manoeuvreplus importante en termesde négociations.En ce qui concerne leslivraisons de nouvelles constructions,il est probable que les développeursréadaptent le phasagedans le temps en fonction dela demande sur le marché. Onconstate également que certainspromoteurs continuent uniquementleur développement àcondition d’avoir réalisé une prélocation.Tout comme le marchélocatif, le marché de l’investissementimmobilier luxembourgeoissemble sur une marqueattentiste. La baisse de prix, déjàréalisée dans d’autres pays européens(UK, Espagne, France…)n’a pas encore eu lieu au Luxembourg,peu de transactions ayantété opérées en 2008 et pratiquementaucune en ce débutd’année 2009. Ce manque dedynamisme est dû au manqued’acheteurs d’une part, la plupartdes fonds ouverts allemandsayant fermé les demandes deretraits, mais d’autre part aumanque de produits de qualitéà la vente. Laurent Cooreman etGérald MerveilleManaging DirectorsCB Richard Ellis S.A.luxembourg@cbre.commai / juin 19


Entreprendre au féminin /Grossesse et emploiDédramatisez !Même si la loi protège les futures mamans contre le licenciement et leur permet d'assurer lesuivi médical de leur grossesse, les discriminations ou les abus sont encore monnaie courante.Doit-on annoncer sa grossesse à son employeur ? Quand et comment l’annoncer ? Commentfaire valoir ses droits sur son lieu de travail ? Quelques conseils pour dédramatiser la situationet vivre sereinement sa grossesse au travail.Photo-Alain WemersQue dire exactement ?« J'attends un bébé » fera parfaitementl'affaire. Ne vous lancezsurtout pas dans des explicationsou des justifications sansfin. Vous n'avez pas à vous excuser...de votre bonheur. Prévenezvotre employeur tout de mêmeque vous vous absenterez unefois par mois pour le suivi médicalde votre grossesse. Dès quepossible, donnez-lui vos datesde départ et de retour de congématernité. Si vous envisagez deprendre un congé parental ouun congé supplémentaire, avertissez-leégalement.Quels sont vos droits ?Si à l’annonce de votre grossesse,vous êtes accablée de travail, queles relations au sein de l'entreprisesont conflictuelles, demandezun rendez-vous au médecin dutravail ou parlez-en au praticienqui suit votre grossesse. Généralement,ils préfèrent prescrire unarrêt maladie d'une semaine oudeux afin que la future mamanreprenne des forces plutôt quede devoir l'arrêter à six mois degrossesse ou prendre le risqueque l'enfant naisse prématurément.A vous de décider si vous jouezla transparence ou non pour quevotre employeur puisse organiserl’intérim. Si vous ne devez pasvous précipiter dans le bureau devotre supérieur deux jours aprèsle test de grossesse, vous ne devezpas non plus attendre que vosrondeurs fassent la déclaration àvotre place. En règle générale, lesmédecins conseillent d'attendredouze semaines de grossesse,période au terme de laquelle lesrisques de fausse couche ont,pour la plupart, disparu. Selon lecode du travail, la grossesse doitêtre déclarée au plus tôt 70 joursavant l'accouchement à la caissede maladie luxembourgeoise et àl’employeur, par lettre recommandéeavec accusé de réception, eny joignant un certificat médicalattestant de votre état et en indiquantla date présumée de l'accouchement.Si vous êtes frontalier,renseignez-vous également,dés le début de votre grossesse,auprès de votre caisse nationalede prestations familiales pourconnaître les modalités à suivre.Préparer son retour avantmême son départChaque soir, surtout si votrecongé maternité approche, prenezl'habitude de ranger votrebureau et de classer vos dossiersen laissant ce qu’il reste à fairebien en évidence. Au cas où vousne reviendriez pas le lendemain,cela vous évitera d'être dérangéequinze fois au téléphone, et voscollègues vous seront reconnaissantsd'avoir tout laissé en ordre.Lorsque l’heure de votre congématernité aura sonné, transférezvos dossiers à vos collègues,et une fois partie, continuez àvous informer par mail. Tôt autard, vous reviendrez travaillerdans cette entreprise, avec lesmêmes collègues et la mêmehiérarchie. Mieux vaut donc entenir compte.Selon le code dutravail, la grossessedoit être déclaréeau plus tôt 70 joursavant l'accouchementà la caisse de maladieluxembourgeoise età l’employeur,par lettre recommandéeavec accuséde réceptionDes examens médicauxsont prévus pendant les heuresde bureau et la loi vous autoriseà vous absenter pour vous y rendre.Par contre, votre employeurpeut vous demander un justifi-mai / juin 20


Entreprendre au féminin /catif ; n'oubliez donc pas votrecertificat médical. Ces absencesne seront pas décomptées devotre salaire et sont considéréescomme du travail effectif.Si le poste que vousoccupez comporte des tâchescontre-indiquées pour votregrossesse, vous pouvez demander,sur présentation d'un certificatmédical, à être affectée provisoirementà une autre tâche.Si votre patron affiche quelquesréticences, n'hésitez pas à faireconfirmer l'avis de votre médecin.Votre employeur sera alorsobligé de se conformer à ces indications.Mais sachez aussi quel'inverse est tout à fait possible :votre patron peut, en accord avecle médecin du travail, vous changerde poste.Enfin, dès votre retourde congé de maternité, vousdevez retrouver votre poste ouun poste équivalent, c’est-à-direavec le même salaire.Côté licenciement, normalement,vous n'avez rien àcraindre. La loi interdit à tout employeurde rompre un contrat detravail pour cause de grossesse.Le licenciement d'une femmeenceinte est seulement autoriséen cas de faute grave non liée àson état ou pour des motifs économiques.Fatima BenabdelazizFFCELNouveau Conseil d’administrationDe g. à dr. : Françoise Jacquet, Maria Pietrangeli, Miriam Mascherin, Betty Fontaine, Françoise Fomer, Tizama Telou,Sandy Ott et Nathalie Gilson.Le 18 février dernier, la Fédération des Femmes Cheffes d'Entreprise au Luxembourg (FFCEL) aorganisé son assemblée générale annuelle. La nouvelle composition du Conseil d’administrationpour la mandature 2009-2001 est maintenant la suivante : Françoise Folmer, présidente ; TizamaTelou, vice-présidente ; Betty Fontaine, secrétaire générale ; Maria Pietrangeli, secrétaire ; FrançoiseJacquet trésorière ; Natalie Gilson, Miriam Mascherin et Sandy Ott, membres. Claudine Speltz,présidente depuis la création de la FFCEL, a été nommée présidente d’honneur.Née le 14 septembre 2004, la FFCEL a pour objectifs de favoriser et de développer l'entrepreneuriatféminin et de participer au développement économique et social du Luxembourg.www.ffcel.lumai / juin 21


Développement durableLa responsabilité socialedes entreprisesUn choix qui s’impose maintenantIl n’y a même pas un an que des milliers de clients se sont rués devant les portes des banquespar peur de ne plus pouvoir récupérer le fruit de vies tout entières de travail accompli. Depuis,la méfiance règne. Comment rétablir la confiance et gagner en compétitivité ?Si le monde économique et financierse trouve aujourd’hui dansune situation de crise d’envergureglobale, c’est certainementparce qu’à un moment trop dequestions sont restées sans réponsessatisfaisantes.Et lorsqueles banquiers ont commencé àhésiter et à douter même desinvestissements cautionnés etgarantis par leurs confrères, lemonde économique que nousconnaissions s’est mis à s’effondrer.Dans la presse spécialisée,on parlait à ce moment de « paralysiedu marché interbancaire ».Aujourd’hui, on en retrouve lesconséquences dans le coin desfaillites et des arrêts d’activitéd’un quelconque quotidien.Savoir si cette méfianceétait réellement justifiée sera unequestion à répondre par les spécialistes.Ce qui est cependant certain,c’est qu’au moment de vérité,au moment où la politique serademandée à agir pour éviter unenouvelle chute libre des performanceséconomiques nationales,on reviendra sur l’élément de laméfiance et on analysera le cadreréglementaire par rapport àd’éventuelles zones grises ou àdes lacunes exploitables à mauvaisescient. Il s’agira à ce momentde prendre des mesures pour rétablirla confiance. C’est à ça queMonsieur Juncker voulait en venirlorsqu’il parlait à la suite du Comitétripartite du 3 mars 2009, de« réformes structurelles à un momentultérieur ». Il est évident quequelle que soit l’initiative choisie,elle s’inscrira dans une logique deresponsabilisation globale et aurades répercussions sur le mode deprise de décision de tous les acteurséconomiques.Les banques et assurances,incessamment rappeléesà l’ordre, feront de leur mieux pourL’économie desannées 2010 portera lescicatrices de la méfianceet sera construite parceux qui se prévaudront,au moment de lareprise, d’une crédibilitéexemplaireéviter une répétition d’un scénarioaussi apocalyptique que celuiqu’elles auront connu au coursdes années 2008 et 2009. Detoute évidence, elles essayerontde répartir une bonne partie deleur responsabilité sur les épaulesdes clients et imagineront, àl’instar de Bâle II, des outils permettantd’évaluer encore mieuxles risques.Pour un retour à laconfianceLes entreprises, tous secteursconfondus, n’auront pas d’autrechoix que de mettre en place dessystèmes de gestion sensibles auxrisques impliquant la responsabilitédes salariés. Ces systèmes degestion permettront de donnerles garanties demandées aussibien par les administrations quepar les institutions financièreset que par les entreprises partenaires.IBM, par exemple, a déjàchoisi de suivre cette voie bienavant la crise en imposant à sespartenaires leur Contrat Ethiquedes Fournisseurs IBM qui stipuleune gestion d’entreprise responsable.Les salariés, de leur côté,réagiront face à cette nouvelleresponsabilisation. Ils développerontune sensibilité de plusen plus aiguë par rapport à unecanalisation et une répartitionéquitable des responsabilités. Ilfaudra dès lors s’attendre à ce queles bons éléments privilégierontles employeurs qui se prévalentd’un système de managementtransparent et d’une gestion desressources humaines claire et bienorganisée. British Telecom a d’oreset déjà testé la sensibilité de sessalariés par rapport à une gestiondes ressources humaines socialementresponsable. Un sondage ausein du groupe a montré que 66 %du personnel était même fier del’engagement que montrait leurentreprise en termes de responsabilitésociale.Il est donc illusoire d’espérerque, la crise économiqueune fois révolue, il sera possiblede retourner vers un mode defonctionnement des années 2000.L’économie des années 2010 porterales cicatrices de la méfiance etsera construite par ceux qui se prévaudront,au moment de la reprise,d’une crédibilité exemplaire.En ajoutant à ces considérationsde nature économiquele débat autour de la préservationde notre planète et des réglementationsenvironnementales auxquellesles entreprises se voientd’ores et déjà confrontées, on serendra rapidement compte que lastratégie d’entreprise de demainsera celle qui permettra de gérerles risques économiques, quiveillera à une gestion des ressourceshumaines équitable et qui éviteratoute forme de gaspillage deressources naturelles. En d’autrestermes, la stratégie d’entreprise dedemain sera celle qui aura réussi àconcilier les enjeux économiques,sociaux et environnementaux – lefondement même de la responsabilitésociale d’entreprise. Janin HeniquiSenior project managerSustain S.A.j.heniqui@sustain.lumai / juin 22


Développement durableS’initier aux principes de laresponsabilité sociale desentreprises (RSE) et obtenirdes résultats mesurablesSustainSTARInscrire son activité dans une logique « socialement responsable » signifie mettre en place unestratégie d’entreprise qui va au-delà de la simple maîtrise des risques économiques.Cette stratégie ira concilier lesenjeux économiques, sociaux etenvironnementaux pour aboutirà un système de gestion d’entreprisequi soit : vigilant en termes d’utilisationadaptée des ressourcesmatérielles ; particulièrement sensible àtoute forme de risque ; axé de façon à pouvoir motiver,impliquer et augmenterles performances des salariés; attentif aux attentes et besoinsdes clients ; respectueux de l’environnement.Or, pouvoir concilier lesenjeux économiques, sociaux etenvironnementaux et aboutir àun système de managementprésentant les avantages citésci-dessus, présuppose uneconnaissance des enjeux, et ce,aussi bien du côté du managementet de la gestion administrativede l’entreprise, que du côtédes biens et services produits parl’entreprise. Une fois les enjeuxidentifiés, il s’agira de les classerd’après un ordre de prioritépour finalement établir et exécuterun plan d’action permettantd’atteindre l’équilibre et lesbénéfices visés. Inscrire son activitédans une logique « socialementresponsable » demandedonc du boulot, et la réussite duprojet dépend de l’engagementferme de l’entreprise, du doigtédu chef de projet et sans aucundoute de l’adéquation de la méthodologieappliquée.Consciente de la demandedes entreprises luxembourgeoisespour un accompagnementfiable et permettantd’avancer de façon pragmatique,l’entreprise de consultanceen développement durable SustainS.A. et l’organisme de certificationEuropean Society for Certificationof Management Systems,ESCEM a.s.b.l., ont associéleurs compétences pour développerSustainSTAR, un packagede services permettant : d’identifier de façon succincteà partir d’une matriced’analyse RSE les enjeuxsignificatifs et de déterminerdes objectifs ; de déterminer des actionsconformes aux résultats attendus; de garantir par un réseaupluridisciplinaire la réalisationrapide des actions retenues; d’aboutir à des résultats mesurablescertifiés par ESCEMa.s.b.l.La certification par ES-CEM est certes l’élément quirend l’approche SustainSTARunique. Elle permettra aux entreprisesde communiquer defaçon objective sur leurs effortset sur les résultats obtenus. Lacertification par ESCEM est réaliséeà partir du référentiel TÜVRheinlandSTAR – seul référentielRSE complet et conforme auxprincipes de la future norme ISO26000 sur le marché. Janin HeniquiSenior project managerSustain S.A.j.heniqui@sustain.luInscrire son activité dans une logique« socialement responsable » demande doncdu boulot, et la réussite du projet dépend del’engagement ferme de l’entreprise,du doigté du chef de projet et sans aucun doute del’adéquation de la méthodologie appliquéeCSR Luxembourg 20091 er forum luxembourgeois de la Citoyenneté – 19 mai 20096 conférences – 9 ateliers – 46 intervenantsLuxembourg Congrès - KirchbergL'IMS Luxembourg – Institut pour le Mouvement Sociétal Luxembourg – organise, le 19 mai 2009, le premier forum luxembourgeoisdédié à la Citoyenneté. CSR Luxembourg 2009 est un événement non-payant, mais les places sont limitées. L'inscription est obligatoireet peut se faire par conférence ou atelier. Programme et inscription sur www.csrluxembourg.commai / juin 23


Développement durableProjets de RSE etcommunication d’entreprisePièges et opportunitésCommuniquer sur les atouts d'un produit ou sur la qualité d'un service, c’est une réalité de notrequotidien. Communiquer sur le respect qu'on a envers ses collaborateurs ou l'environnementexterne, c’est monnaie moins courante. En effet, c’est beaucoup plus compliqué et beaucoupplus risqué puisque nous nous trouvons confrontés à un univers émotionnel parsemé declichés et de déjà-vu.La RSE permet à la communication de nepas être indifférente à son objet. Elle introduit leraisonnable dans le rationnel de l'entrepriseIl est clair que toute forme ettout axe de communication, qu'ilporte sur l'activité commercialeou l'engagement social de l'entreprise,doit être cohérent et enphase avec les valeurs enracinéesau sein de la marque signataire(brand). Néanmoins, il est évidentqu'on ne parle pas de la mêmefaçon d'un engagement moralet éthique volontaire que desatouts d'un litre de lait ou d'unecarte téléphonique prépayée.La communication responsableest clairement différente de lacommunication commercialepuisque tout les sépare: l'objectif,les valeurs, les messages, les axes,l'engagement et la temporalité.Une communication de vente sedoit d'être affirmative, déclarativeet agressive. Elle se place dans lecourt terme et veut convaincre.La communication responsableest descriptive, sensibilisante etengageante. Elle ne vit que dansla perspective du long terme etde la mise en doute des véritésreçues.Un projet RSE se vit dansle temps, en donnant une voix àtoutes les parties prenantes et enréévaluant constamment objectifs,moyens et résultats. L'effortde communication requis dansun tel projet est considérable. Lacommunication doit être permanente,interactive, collaborative,favorisant le dialogue, assurantun partage des compétenceset des expériences, le tout enréduisant la consommation deressources impactant négativementnotre environnement. Untravail préalable d'analyse desdivers axes et outils de communicationest donc requis. Il fautéviter de dupliquer les messagesen les injectant « tels quels »dans divers canaux de communication.La question de basedoit se résumer à : je dis quoi,quand, où, à qui, sur quel ton dela voix ? Les nouveaux médiassont essentiels dans une telleapproche puisqu'ils représententla colle entre les divers efforts decommunication. Ils confèrent laconstance, l'interactivité et le dialogueà notre communication.Un projet RSE nousforce à communiquer. A tous.Sincèrement, ouvertement, sansculpabiliser, en étant humble,en créant de l'implication et del'intérêt, en évitant les conceptscomplexes ou les terminologiesincompréhensibles, en évitant deculpabiliser et en évitant de promettrequ'on changera le mondeen huit jours. La communicationresponsable est une science etcela s'apprend. La RSE permetà la communication de ne pasêtre indifférente à son objet. Elleintroduit le raisonnable dans lerationnel de l'entreprise. Il fautbien gérer le tout: on peut mettre20 ans à créer une marque, puisla tuer en cinq minutes. Daniel EischenSustain S.A.d.eischen@sustain.luLa communication responsable est clairementdifférente de la communication commerciale puisquetout les sépare : l'objectif, les valeurs, les messages, lesaxes, l'engagement et la temporalitémai / juin 24


Développement durableInformation et sensibilisationau développement durableLes clefs d’une intégration réussieLe développement durable est un concept qui, pour être compris, doit être expliqué, présenté,soutenu par l’entreprise et ses salariés.Notion complexe par nature, au vudes trois piliers autour desquels ils’articule, le développement durablereste un concept rempli debon sens et de sagesse. Par conséquent,pour que la démarche dedéveloppement durable porte sesfruits dans l’entreprise, elle doitêtre adoptée par toutes et tous.Une information et une sensibilisationdes salariés sont doncindispensables. Cela se traduit parune exposition claire des intérêtsde la démarche et des objectifsà atteindre. L’ensemble du personneldoit prendre consciencedes enjeux du développementdurable dans la pérennité deson activité et dans l’influencepositive que cela peut avoir surle bien-être au travail et sur lacompétitivité globale de son entreprise.Il peut donc devenir forcede proposition dans la démarcheet ainsi devenir vecteur d’informationset de communicationspositives sur le sujet. De cettemanière, le salarié s’approprie lapolitique Développement durablede l’entreprise et véhicule lemessage aux parties prenantes,privées ou publiques.Le développement durablene doit pas être forcé dansl’entreprise, il doit être intégré etdoit devenir naturellement etprogressivement une évidence.L’information et la sensibilisationdoivent être régulières, ciblées etsurtout adaptées au public cible.Les vecteurs de communicationsont nombreux et variés, cela passepar des séances d’informationscollectives, des formations, des affiches,des circulaires... La clef de laréussite est l’intégration de cettedémarche par toutes les stratesde l’entreprise. Le développementdurable reste avant tout une démarcheglobale et surtout emplied’esprit collaboratif. Dans ce domaine,il reste indéniablement unoutil de management constructifde toute forme d’organisation etd’entreprise. Au même titre quepour la séculaire culture d’entreprise,le développement durablegrandira par l’intégration plutôtque par un simple idéalisme deconviction. Bruno Renders,DirecteurIFSB,Institut de FormationSectoriel du Bâtiment S.A.direction@ifsb.luAu même titreque pour la séculaireculture d’entreprise,le développementdurable grandira parl’intégration plutôt quepar un simple idéalismede convictionmai / juin 25


Développement durableLa formation aux métiersgreen jobsUne évolution stratégique multisectorielleNous assistons actuellement à un changement profond des mentalités vis-à-vis du respectde l’environnement et du développement durable en général. En effet, nous nous rendonscompte que toutes nos activités ont un fort impact sur les pollutions de l’environnement etl’épuisement des ressources naturelles.C’est dans ce contexte que lesmétiers green jobs se développentdans tous les secteurs del’économie avec un même objectif: diminuer les impacts desactivités humaines sur l’environnement.Si les crises économiquesrestent entachées de négativismeambiant, celle qui nous atteintaujourd’hui est cependant uneoccasion inespérée de restructurernos économies obsolètes dansleurs orientations stratégiques etd’en faire un levier d’opportunitésessentiel. Toutefois, cette évolutionverte ou durable ne seratangible que si elle repose sur devraies réalités économiques etsur celle des marchés. A ce titre,le rôle des pouvoirs publics seraessentiel pour soutenir les initiativesprivées dans le domaine. Cesoutien doit non seulement s’articulerdans des mécanismes financiersincitatifs mais égalements’articuler sur une éducation etun enseignement en phase aveccette évolution.La formation aux greenjobs n’est donc nullement unevue de l’esprit ni même un effetde mode, mais bel et bien unenécessité pour les acteurs socioéconomiquesde disposer, à terme,du capital humain aux compétencesaiguisées dans ces nouvellesmatières. Il ne s’agit doncpas uniquement de formationtechnique mais aussi d’éducationà une évolution plus durable. Onpeut ainsi regretter une certainefrilosité dans les programmesscolaires sur ces nouvelles matières.Les jeunes d’aujourd’huiont aussi besoin de s’identifier àde grandes causes sociétales ety trouver une orientation professionnelleadéquate.Les green jobs sontdonc à l’image de la fonction RHdes entreprises qui a su évolueravec les années pour deveniraujourd’hui une fonction-clé del’entreprise. Dans le même ordred’idée, les fonctions sustainabledes entreprises et organisationsdoivent faire partie intégrantede la stratégie de l’entreprise etpas uniquement comme un élémentpériphérique nécessaire.Les success stories d’aujourd’huisont des modèles où la durabilitéest omniprésente et repose surune organisation et une cultureoù le développement durable estclairement identifié.Tous les secteurs sontdonc concernés quand il s’agirade produire, de développer, deprester, d’organiser, de gérer demanière plus durable. Les métiersdu durable ont donc un réel avenirdevant eux, pour autant queles qualifications suivent et queles compétences croissent ausside manière durable. La chimied’hier deviendra-t-elle la biotechnologieet biomimétismede demain ? Le secteur des métiersde l’eau est en plein essoret plus particulièrement dansles pays émergents ; le domainedes énergies renouvelables n’enest qu’à ses débuts.Tous les acteurs de laformation initiale et professionnellecontinue doivent donc semobiliser pour accompagner lesacteurs économiques vers unedurabilité plus efficiente. On peutainsi se demander pourquoi, alorsque le développement durable estau cœur de la Stratégie de Lisbonne,voire plus que jamais desorientations macro-économiques,pourquoi ni l’Union européenneni le gouvernement luxembourgeoisne disposent aujourd’huid’un ministre ou d’un Premierministre du Développementdurable. Le développement destechnologies du développementdurable ou plus spécifiquementdes écotechnologies est certesun pas tangible vers cette émergencede nouveaux métiers, maiselle doit encore s’accompagnerd’une modification des structuresd’éducation, d’enseignement, desensibilisation permanente etaussi être assortie d’une visibilitéde tous les instants qui malheureusementfait encore largementdéfaut.Le développement durablea comme atout majeur soncaractère fédérateur, il sera la pierreangulaire d’une évolution desmétiers et des structures sociétalesqui nous entourent. Encorefaudra-t-il en appréhender toutela pertinence et l’urgence Bruno RendersDirecteurIFSB,Institut de FormationSectoriel du Bâtiment S.A.direction@ifsb.lumai / juin 26


Développement durableEnergieLes aspects législatifs au Luxembourgdans la construction : secteurrésidentiel et secteur des bâtimentsfonctionnelsSecteur résidentielDans le cadre de la transpositionde la Directive européenne2002/91/CE, une méthode decalcul adaptée au Grand-duchéa été instaurée par le RèglementGrand-ducal (RGD) du 30novembre 2007 concernant laperformance énergétique des bâtiments(PEB) d’habitation. Cetteméthode découle d’une série denormes européennes et allemandes.Par ailleurs, des exigences enmatière de PEB sont instituées parce règlement, dans le but de diminuerla consommation en énergiedes bâtiments luxembourgeois.Et ce, à la fois pour les bâtimentsneufs et les travaux d’extensionou de modification. Afin de classifierles bâtiments d’habitation,des Certificats de PerformanceEnergétique (CPE) incluent lebesoin de chaleur (kWh/m 2 .an),la consommation d’énergie primaire(1) et les émissions de CO2.Pour chacun de ces trois indices,une classe allant de A à I est attribuéeau bâtiment considéré. Notonsqu’une classe A correspond àla meilleure performance, et quec’est l’indice le plus défavorablequi classifie le bâtiment dans sonensemble.D’une validité de dixans, un tel certificat est actuellementnécessaire dans les cassuivants : construction d’un bâtimentneuf ; extension ou modificationd’un bâtiment existant.Il le sera également àpartir du 1 er janvier 2010 pourles situations ci-après : transformation substantielled’un bâtiment existant ou deses installations techniques ; changement de propriétaireou de locataire d’un bâtimentexistant, si aucun CPEn’a pas encore été établi.A propos des exigencesminimales, une de celles-ci estpropre à chaque type de paroi (cf.tableau). Elle oblige les constructeursà respecter des garde-fousrelativement bas comparativementau reste de l’Union européenne.Une autre exigence estrelative à deux des trois indices deperformance fournis dans le CPE.Il s’agit de l’indice du besoin enchaleur de chauffage et de l’indicedu besoin en énergie primaire. Lesvaleurs maximales autorisablessont fonction de la compacité dubâtiment (rapport entre le volumedu bâtiment et la surfacede son enveloppe). Des exigencessupplémentaires concernent lesprotections solaires, l’étanchéitéde l’enveloppe, ainsi que les dispositifsde ventilation.Secteur des bâtimentsfonctionnelsIl faut entendre par bâtimentsfonctionnels les bâtiments nondestinés à des fins d'habitationet qui ne tombent donc pas sousla définition du bâtiment d'habitationtelle que formulée parle RGD modifié du 30 novembre2007. Il s'agit dès lors de bâtimentsdans lesquels plus de10 % de la surface de référenceénergétique sont destinés à desfins autres que l'habitation. ...mai / juin 27


Développement durableElément de constructionValeurs maximales des coefficients de transmission thermique de chacun des élémentsde construction Umax en [W/m 2 .k] pour le secteur résidentielClimat extérieurLocaux légèrementchauffésSurfaces en contact avec le sol ou avecdes locaux non chauffésMur/façade 0,32 0,5 0,4Toiture/dalle terrasse 0,25 0,35 0,3Fenêtre/porte-fenêtre 1,5 2 2Porte 2 2,5 2,5La Directive européenne2002/91/CE ne concernantpas uniquement les bâtimentsd’habitation, un règlement relatifaux bâtiments fonctionnelsdoit également être d’applicationau Grand-duché deLuxembourg. Ce nouveau RGDabrogera alors le RGD modifiédu 22/10/1995 concernant l’isolationthermique des immeubles.Il est à l’heure actuelle enphase d’approbation ; la méthodede calcul se base sur la DIN V18599. La date d’application estprévue début 2010.Ce règlement a pourbut d’améliorer la performanceénergétique des bâtiments fonctionnelsainsi que d’établir uneclassification de ces mêmes bâtiments,à l’instar du RGD touchantau secteur résidentiel. De la mêmemanière, celui-ci concernera lesbâtiments neufs, les extensionset transformations des bâtimentsexistants ainsi que toute modificationsubstantielle et tout changementde propriétaire/locataire.Le futur RGD se basera,dans les grandes lignes, surle RGD concernant le secteurrésidentiel, avec en plus, desexigences pour l’éclairage, la régulationet l’aménagement deslocaux techniques. On retrouvenotamment en première ligneles exigences en matière d’isolation,de protection solaire ouencore d’infiltrométrie. Danscette nouvelle réglementation,les calculs de l’énergie consomméepar le bâtiment devraienttenir compte de la partie froid etclimatisation.A terme, cette législationdevrait permettre de diminuerde manière significativeles émissions de CO2 liées auxsecteurs résidentiel et tertiaire.En effet, ces secteurs représententà eux seuls plus de 40 %de la consommation en énergiefinale de la Communauté européenne(2002), tous secteursconfondus (bâtiment, industrie,transport…).La désignation des différentesclasses se fera sur based'un pourcentage d'améliorationdes besoins énergétiquesde chaque poste par rapport àune référence. A titre d'exemple,un bâtiment espérant recevoirla classe A, devra avoir pourchaque poste de consommationun besoin en énergie inférieur à35 % du même besoin projetépour le bâtiment de référence(température de référence, coefficientsde transmission thermiquede référence...). Ce mêmebâtiment de référence possédera,en outre, la même géométrieet la même implantation que lebâtiment étudié. Autres exemples,les classe B et C pourrontêtre obtenues avec, respectivement,65 et 85 % du besoin enénergie de référence.Franck DoronIngénieur EnvironnementPROgéna S.A.fdoron@progroup.eu(1) L’énergie primaire inclut l’énergiefossile nécessaire à la productiondes différents vecteurs énergétiquesconsidérés (gaz, mazout, électricité,etc.) ainsi qu’à leur transport.Dans le cadre de la transposition de la Directiveeuropéenne 2002/91/CE, une méthode de calculadaptée au Grand-duché a été instaurée par leRèglement Grand-ducal (RGD) du 30 novembre2007 concernant la performance énergétique desbâtiments (PEB) d’habitationmai / juin 28


Développement durableGestion raisonnée des déchetsAu Grand-Duché, la gestion des déchets est encadrée par la loi du 17 Juin 1994.Les objectifs de la loi sont, parordre de priorité, les suivants : prévention de la production etde la nocivité des déchets ; réduction de la production etde la nocivité des déchets ; valorisation des déchets parle réemploi, le recyclage outout autre procédé écologiquementapproprié ; élimination des déchets ultimesde manière écologiquementet économiquementappropriée .Il s’agit des fondementsd’une gestion durable des déchets,en respectant cette hiérarchie, ons’appuie sur les 3 piliers du développementdurable : People, Planetet Profit. Les pressions sur l’environnementsont limitées (Planet),des économies financières sontréalisées (Profit) et des emploissont créés (People).Le 19 novembre 2008,la nouvelle Directive déchets(2008/98/CE) a été publiée aujournal officiel de l’UE. Cette Directive,qui devra être transposéeavant décembre 2010, institueun nouveau cadre juridique quiprend dorénavant en comptetout le cycle de vie des déchets.L’objectif principal de cette nouvelledirective est de développerdavantage la prévention de laproduction de déchets et leurvalorisation. L’élimination doitdonc être l’ultime recours pourgérer les déchets !Or, au Grand-Duché,73 % (1) des déchets générés sontsoit incinérés soit mis en décharge,alors que la Directive fixe unobjectif de recyclage ou de réemploipour les déchets ménagerset assimilés à 50 % d’ici 2020 etmême à 70% pour les déchets deconstruction et de démolition.La quantité de déchetsproduite au Grand-Duché est de694 kg/an (1) par habitant, soitle 4 e total européen… Les Etatsmembres devront, en matièrede prévention, mettre en placedes programmes nationauxavant 2014 afin de respecter lesobjectifs qui seront fixés par lacommission.Au Grand-Duché,73 % des déchets généréssont soit incinérés, soitmis en décharge, alorsque la Directive fixe unobjectif de recyclageou de réemploi pourles déchets ménagerset assimilés à 50 %d’ici 2020 et même à70 % pour les déchetsde construction et dedémolitionDans le secteur tertiaireIl y a donc de gros progrès à réaliserque ce soit en matière deprévention ou de recyclage aussibien dans les foyers qu’au seindes entreprises.En effet, même un secteurcomme le secteur tertiaireproduit des déchets : 200 kg/anpar équivalent temps plein (retourd’expérience PROgéna). Pourune société de 500 personnes, letotal annuel de production dedéchets représente donc environ100.000 kg de déchets dontenviron 70 % de papier, qui estbien entendu recyclable (voirillustration ci-dessus).Heureusement, des solutionsexistent : en mettant quelquesgestes simples en place commel’impression recto-verso, il est possiblede réduire significativementla quantité de déchets produite.On peut également développer untri sélectif, notamment le papier (lafilière confidentielle doit alors êtreanalysée) afin d’augmenter sensiblementla proportion de déchetsrecyclés, potentiellement valorisablefinancièrement.Exemple : une grandebanque (> 500 personnes) implantéeà Luxembourg à mis enplace une gestion raisonnée deses déchets au sein de ses bureaux: ses statistiques montrentque la quantité de déchets estinférieur de 35 % à la moyenneet près de 70 % des déchets sontrecyclés : démarche éminemmentcitoyenne (et rentable aupassage), 18 fractions de déchetssont triées.Afin d’atteindre conjointementles 2 objectifs : réductionen quantité et augmentationde la recyclabilité, ilexiste un concept novateur : leconcept Zéro Poubelle. Celui-cis’appuie sur les collaborateursen les incitant à trier : au postede travail, seules des bannettesà papier sont acceptées. En parallèle,il faut mettre en placedes points de collecte judicieusementrépartis. Suffisammentnombreux, il permettent de gérerles autres fractions… Une analysequalitative et quantitative de laproduction ainsi que de la chaîne(de l’ETP à l’incinérateur et au récupérateur)est bien sûr nécessaireainsi qu’une sensibilisationde toute la chaîne. Nicolas GavoilleIngénieur EnvironnementPROgéna S.A.ngavoille@progroup.eu(1) Source – Communiqué Eurostat du9 mars 2009.mai / juin 29


Développement durableChangements climatiques etémissions de gaz à effet de serreEn 1988, à l’initiative des membres du G7, l’Organisation Météorologique Mondiale et le Programmedes Nations Unies pour l’Environnement fondèrent le GroupeIntergouvernemental d’Experts surl’Evolution du Climat (GIEC).Son rôle est d’évaluer, sans partipris et de façon méthodique, claireet objective, les informationsd’ordre scientifique, techniqueet socio-économique nécessairespour mieux comprendre lesfondements scientifiques desrisques liés au changement climatiqued’origine humaine. Lesrapports successifs du GIEC n’ontfait que confirmer les craintes desscientifiques :« Il y a des preuvessolides que la tendance auréchauffement climatique observéeces cinquante dernièresannées est attribuable à l'activitéhumaine ».C’est en 1992, lors duSommet de la Terre à Rio, que lespays participants ont reconnula nécessité d’agir dans le cadred’un « partenariat mondial » etont signé la première conventioncadresur le changement climatique.Celle-ci a servi de base auProtocole de Kyoto. Elaboré en1997, il marque le réel début d’unepolitique concertée entre les Etatsau sujet du réchauffement climatique.Il n’est réellement entré enaction au niveau mondial que le30 novembre 2005.Le protocole est maintenantratifié par 172 pays à l'exceptionnotable des États-Unis. Celui-cia pour objectif de stabiliserles concentrations de gaz à effetde serre dans l'atmosphère à unniveau qui empêche toute perturbationanthropique dangereusedu système climatique. Le moyenpour y parvenir est un calendrierde réduction des émissions des 6gaz à effet de serre qui sont considéréscomme la cause principaledu réchauffement climatique descinquante dernières années. Lesobjectifs sont fixés pour chaqueEtat, l’Union européenne possèdeun objectif de réduction de 8 % àl’horizon 2012 par rapport à sesémissions de 1990. L’objectif deréduction du Luxembourg est luide 28 %…A l’heure actuelle, seulun nombre limité d’activitéséconomiques est soumis à desquotas d’émissions. Il s’agit principalementdes activités dans lesecteur de l’énergie et de l’industrielourde (aciérie…). Néanmoins,toute activité humaine, quellequ'elle soit, engendre directementou indirectement des émissionsde gaz à effet de serre. Il estdonc légitime pour les entreprisesde se préoccuper de leurs propresémissions de gaz à effet de serreet de la dépendance économiquequi en résulte.Quantification desémissionsDe nombreux outils existent pourréaliser ce bilan, parmi la cinquantaineexistante, on retiendra undes principaux : le Bilan Carboneréalisé par l’Agence (Française) del’Environnement et pour la Maitrisede l’Energie. Cet outil permetla quantification des émissionsdirectes et indirectes des entreprises.Elle est compatible avec lesdifférents standards internationaux: la norme ISO 14064, l’initiativeGHG Protocol ainsi que laDirective 2003/87/CE établissantun système d'échange de quotasd'émission de gaz à effet de serredans la Communauté. La méthode,au-delà de simple comptabilisation,met en évidence laprovenance des émissions, lesincertitudes sur chacune d’elleset les opportunités de réduction.Ce sont des démarches mises enplace au Luxembourg par des entreprisesengagées comme le cabinetd’avocat Allen & Overy oubien Aviva Funds.La quantification desémissions n’est en réalité que lapremière étape. Il est essentielensuite de définir une « stratégiecarbone » pour l’entreprise.Cette stratégie doit s’appuyer sur2 axes : réduction et compensation.La réduction s’appuie surun plan d’action à court, moyenet long terme. Il doit permettre àl’entreprise de limiter sa dépendanceau carbone et de maîtriserses ressources à long terme. Le BilanCarbone permet ainsi d’apprécierles impacts financiers enfonction de l’évolution du coût ducarbone. Ensuite, lorsqu’il devientplus difficile, voire impossible, deréduire ses émissions, la solutionalternative afin d’atteindre la neutralitécarbone est de compenserses émissions résiduelles.Compensation desémissions à LuxembourgLa compensation est un actevolontaire de l’entreprise. Pourcela, elle doit acheter des créditscarbones auprès d’une association,par exemple, MyClimateLuxa.s.b.l. (www.myclimate.lu) dontles projets de compensation sontreconnus par les autorités. Nicolas GavoilleIngénieur EnvironnementPROgéna S.A.ngavoille@progroup.eumai / juin 30


Les nouveaux enjeuxécologiquesCertification des bâtiments vertsDéveloppement durableSi l’immobilier d’entreprise voit vert, c’est probablement parce que les logiques de développementdurable sont de plus en plus intégrées dans les mœurs.Beaucoup d’acteurs s’y mettentet revendiquent une nouvelleapproche : Le green building esten train de devenir un nouveaustandard de référence.Les certifications debâtiments comme outilde reconnaissancede la performanceenvironnementale etleur développement auGrand-DuchéLes certifications volontaire quiattestent de la qualité environnementaleet sociale des constructionsse sont développées dansla plupart des pays industrialisés.Plus ou moins exigeantes, ellesse revendiquent comme les garantiesd’un immobilier durable.Pour ne citer que celle présentesà Luxembourg, ces programmes,à l’image du BREEAM (Grande-Bretagne), de la HQE (France)et de la DGNB (Allemagne), ontinstauré des normes d’éco-constructionavec pour objectif de réduireles impacts sur l’environnement,de limiter la consommationdes ressources et de protégerla santé humaine.L’ensemble de ces dispositifsaméliorent la visibilité decritères sociaux, sociétaux et environnementauxet commencentdonc à influencer leur valorisationfinancière auprès des acquéreurset des locataires. Une certificationévite, en effet, le piège d’une approchemonocritère. Toucher auxconsommations d’énergie, c’estpotentiellement modifier lesconditions de confort, de ventilation,de confort acoustique… C'esten effet autant la qualité sanitairede l'air intérieur et le confortd'usage lié à la présence de lumièrenaturelle par exemple ouune température bien maitriséedans les bureaux qui jouent enfaveur d'une meilleure valorisationque les économies d'énergiequi peuvent être réalisées.La certification en ellemêmea un coût pour le promoteurde l’opération, mais celui-cis’inscrit dans une logique de valorisationà plusieurs objectifs :améliorer l’image de marqued’un bailleur voire de son locataire,développer un argumentairepour la commercialisation,en user pour systématiser lerecours à certaines techniquescomme celle du managementenvironnemental de l’opération,etc.Les bénéficesDes études ont montré que les occupantsétaient disposés à payerdes loyers légèrement supérieursafin de profiter des avantages del’éco-construction (1) . Un benchmarkprudent sur un échantillonde 8.000 bâtiments administratifsU.S tend à montrer que lesespaces de bureaux « verts » selouent environ 6 % plus cher.D’autres valorisations directesse mettent en place (2) . Cela induitdonc une forme de décote desobjets « non verts » qui revient àune récompense de la démarche.En outre, les immeubles présen-tant une certification bénéficientgénéralement de taux d’occupationsupérieurs. Enfin, de plus enplus d’études tendent à prouverque les espaces éco-construitsaugmentent la productivité deleurs locataires (selon Actinéo,l’observatoire de la qualité devie au bureau) (3) . La réductiondes frais de gestion n’est plus àprouver.Au LuxembourgLa Banque Européenne d’Investissement,dans le cadre de sonextension au Kirchberg, a donnéle coup d’envoi pour les bâtimentsfonctionnels, en 2004. Lebâtiment, se déployant sur environ40.000 m 2 hors-sol, œuvredu cabinet Ingenhoven OverdiekArchitekten, a été inauguréen juin 2008. ...mai / juin 31


Développement durableLe Solarwind PROject à Windhof.Ce projet a visiblementinduit une saine émulation puisquele Parlement européen a prisle relais pour son extension de170.000 m 2 , au Kirchberg également,avec le programme de certificationd’origine britannique. Lestravaux sur un projet de HeinleWischer und Partner devraientdémarrer courant 2009.Ont suivi 2 bâtiments(Serenity à Strassen pour CLE-TatianaFabeck, et Vertigo à la Cloched’or) dont les maîtres d’ouvrageont plutôt opté pour la démarcheHQE française. D’une enverguremoindre, ils seront achevés plustôt.La 3 e extension de laCour des comptes (K3-Jim Clemes)a suivi les précédents organeseuropéens dans le labelanglais.Tout récemment, lesP&T, pour leur projet administratifà Kayl, ont opté, quant àeux, pour la dernière-née de cescertifications désormais bien installéesdans le paysage grandducal: la DGNB allemande. Leconcours, remporté par TomBeiler, se déploiera sur 4.000 m 2 ,face au Centre de calcul des P&Tdont il récupérera la chaleur. Lesétudes démarrent…Enfin, très ambitieux,le Solarwind PROject a pris lepari, à Windhof, d’obtenir, pouret par PROgroup, une doublecertification environnementale,BREEAM et HQE (2 e mondiale). Lebâtiment d’une surface hors-solde 10.000 m 2 devrait être disponibledébut 2011.Gageons que cette compétitionhissera les bâtimentsfonctionnels luxembourgeoisvers une prise en compte accruedes enjeux. Laurent RouachAdministrateur déléguéPROgroup G.E.I.E.info@progroup.eu(1) In Doing Well by Doing Good : GreenOffice Building publié par Instituteof Business and Economic Researchat UC-Berkeley.(2) En France, l’assureur Generali adéveloppé un produit d’assurancemoins cher en cas de certificationHQE d’un bâtiment.(3) Citant un sondage de TNS Sofres(dans Le Monde du 28 novembre2007) , 92 % des salariés considèrentque leur cadre de travail à unimpact direct sur leur efficacité.mai / juin 32


Développement durableFidéliser ses salariésUn atout de première importance,surtout en temps de criseEn périodes difficiles, savoir fidéliser ses bonséléments devient un atout de première importance.Comment s’y prendre ?Il existe quatre axessur lesquels l’employeurpeut intervenir :l’organisation du travail,la répartition des tâcheset responsabilités, larémunérationet la mobilité descarrièreL’idée est de lancer des initiativessimples à accomplir et quiprésentent un caractère général: éliminer ce qui gêne un peutout le monde. C’est étonnantde voir l’importance accordéeà des petites choses telles quedes essuie-mains propres etsecs près du lavabo. Ensuite, ilfaut améliorer les conditions detravail en général. A cette étapeon s’attaque à des problèmescomme l’éclairage, le chauffage,l’aération ou la mise à dispositionde rafraîchissements. Si ona la possibilité de pousser cettediscussion, on peut égalementréfléchir à l’aménagement desbureaux ou des lieux de production.Les salariés ont-ils la possibilitéd’avoir des échanges sansdéranger tout le monde ? L’aménagementdes locaux permet-ilun transfert de know-how etcontribue-t-il au développementde l’esprit d’équipe ? Une foiscette étape franchie, il s’agit devouer son attention aux conditionsde travail individuelles :chaises, bureaux ou encore dedisposition des écrans.L’encadrement matérielune fois mis en ordre, il s’agitd’aborder les sujets qui touchentà l’activité même des salariéset qui sont de par leur naturebien plus délicats à traiter. Enrésumé, il existe quatre axes surlesquels l’employeur peut intervenir: l’organisation du travail,la répartition des tâches et responsabilités,la rémunération etla mobilité des carrières. L’astuceest simple : il suffit de trouver labonne adéquation entre tous ceséléments. Par exemple, il ne sertà rien de mettre en perspectivedes avancements de carrière sanspour autant prévoir des mesurespermettant au salarié d’évoluer,de développer les compétencesnécessaires pour assumer sesnouvelles responsabilités. Il nesert à rien d’étendre les responsabilitésd’un salarié sans pourautant prévoir une reconnaissanceau niveau de sa rémunération,etc. De fil en aiguille, on aboutità une équation à mille inconnuesqui semble sans solution.Que faire ?Commencer d’abord par la prisede conscience que maintenir lacompétence peut coûter cher, maiss’exposer à l’incompétence est encorebien plus coûteux. Ensuite, ilfaut accepter qu’il y aura toujoursune minorité insatisfaite. Il va desoi qu’un tel débat ne peut menerqu’à un compromis et, pour yaboutir, il faudra même trancherà un moment ou un autre sur desquestions afin d’évier des débatséternels. Puis, préparer son coupet déterminer les sujets vraimentpertinents. Se perdre dans de fauxdébats risque de casser toute bonneintention. C’est surtout ici que lesoutils d’analyse RSE représententune grande plus-value, étant donnéqu’ils ont été développés dans lebut de pouvoir identifier les pointsfaibles au niveau de la gestion desressources humaines et de l’organisationdu travail, et de trouverdes solutions en accord avec toutesles parties concernées.Finalement, il est importantd’établir un cataloguede valeurs d’entreprises claireset affichées vers l’extérieur. Untel catalogue aura le doubleavantage d’éviter des candidaturesinadaptées et de permettreaux salariés de mieuxs’identifier avec leur entreprise.SAP, par exemple, est devenu àun moment le champion du recrutementen jouant la carte duchallenge et de l’autogestion deses salariés. Janin HeniquiSenior project managerSustain S.A.j.heniqui@sustain.lumai / juin 33


Développement durableL’absentéismeUne fatalité jusqu’à certaines limitesDepuis l’introduction du statut unique le 1 er janvier 2009, les entreprises ont à leur chargeles frais liés aux absences de leur personnel pendant les premières 13 semaines de maladie.Trouver un moyen de réduire les abus a dès lors encore gagné en importance.Beaucoup de gens pensent quele cadre légal actuel n’est passuffisamment restrictif, quel’absentéisme, abusif ou non, nepeut être combattu que par l’introductionde jours de carenceet de participations à charge dusalarié. Or, le gouvernement n’iracertainement pas risquer la disgrâcedu peuple sans vraiment yêtre obligé. Et quand on regardeles chiffres de pays qui connaissentle(s) jour(s) de carence etla participation salariale, on semet à douter de l’efficacité desremèdes tant attendus. En 2006,la France enregistrait le tauxd’absentéisme le plus élevé enEurope selon des chiffres issusdu rapport de Pricewaterhouse-Coopers intitulé European HumanCapital effectiveness avecun taux de 4,5 %. L’Allemagnese situait en deuxième positionavec un taux de 4,4 %, alors que lamoyenne européenne se situaità 4 %.Quelles solutions ?D’abord il est nécessaire d’évaluersi l’entreprise est réellementconfrontée à un problème d’absentéismeextraordinaire. Desindicateurs peuvent être créés àpartir de données recueillies surl’absentéisme et la rotation dupersonnel. Ces indicateurs permettrontde voir s’il y a lieu deparler d’un degré d’absentéismeexagéré ou non. Pascal Gallois,enseignant aux Universités deVillepinte et de Marne-la-Vallée,estime, par exemple, qu’ilexiste un absentéisme structurelincompressible de 4 à 6 % selonl’activité de l’entreprise. Raisonnerà partir d’un simple chiffrene suffit donc pas.Ensuite, il s’agit d’identifierles causes de l’absentéismeet de chercher des pistes sur lesquellesl’entreprise pourra intervenir.Pour se faciliter la tâche, ilest judicieux de différencier lesstatistiques sur les arrêts maladieselon leur durée, leur fréquenceet l'âge ou le sexe de lapersonne absente. Dresser desstatistiques séparées pour lesdifférents services ou atelierspermet également de localiserles équipes les plus touchées.Ainsi, il sera par exemple possibled’évaluer si l'augmentationdu nombre des arrêts maladiepeut par exemple être considéréecomme un signal d'alarmesur une dégradation du climatsocial au sein de l’entreprise et dedévelopper des antidotes tailléssur mesure.Mais attention : le faitqu'une entreprise connaisse peud'arrêts maladie ne signifie pasautomatiquement que tout esten ordre. On observe aussi, enpériode de crise économique, lephénomène du « présentéisme ».Les salariés malades viennenttravailler même s’ils sont malades– par peur de perdre leuremploi. Les conséquences sontconnues : productivité amoindriesuivie d’absences prolongées,suivies de surcharge detravail pour ceux qui ont eu lachance de ne pas se faire contaminer...Le présentéisme estvraiment le meilleur moyen decréer un cercle vicieux dont il estvraiment difficile de sortir. Il n’ya pas d’abus, les gens sont vraimentmalades.Partant, aborder l’absentéismeabusif dans son entreprisedemande beaucoup d’organisationet de maturité de la partde l’entreprise et des salariés. Ils’agit de trouver un juste milieu,d’accorder les attentes à traversun débat franc et chiffré et detrouver des solutions sur mesure.Il est étonnant de voir à quelsrésultats on peut aboutir si l’onIl s’agit de trouverun bon compromisqui s’inscrira de par sanature dans une logiquede responsabilité socialed’entrepriseréussit non seulement à prendreen considération les abus potentielsd’une minorité de salariés,mais aussi la protection de lasanté et de l’intégrité des bonséléments. Il s’agit de trouver unesolution viable pour tous, un boncompromis qui s’inscrira de parsa nature dans une logique deresponsabilité sociale d’entreprise.Janin HeniquiSenior project managerSustain S.A.j.heniqui@sustain.lumai / juin 34


L’étape ultime de laresponsabilité socialed’entrepriseL'achat éco-responsableDéveloppement durableSi la stratégie d’entreprise socialement responsable commence par un changement de mentalitéen interne, elle s’achève par l’implication des autres, des fournisseurs et des distributeurs.Choisir la voie de l’achat éco-responsableou de l’achat durablese traduit par la prise en comptede critères environnementaux etsociaux lors de la sélection desproduits, des fournisseurs et idéalementdes distributeurs. Ce choixaboutit à une adaptatation deses modes de production et deconsommation aux principes dudéveloppement durable et permetde placer sa prise de responsabilitédans un contexte qui vaau-delà de sa propre activité etqui, dès lors relie la dimension dela responsabilité sociale de l’entrepriseavec celle du développementdurable au sens large. Ainsila déclaration de Johannesburgsur le développement durable(septembre 2002) :« 11. Nous estimonsque l’élimination de lapauvreté, l’adaptation des modesde consommation et de production,ainsi que la protectionet la gestion viable du stock deressources naturelles nécessairesau développement économiqueet social sont des objectifs primordiauxdu développement durableet en sont aussi les conditionspréalables » .Beaucoup d’entrepriseshésitent à intégrer ce voletdans leur démarche socialementresponsable du simple faitque la matière porte vraiment àréfléchir. Comment savoir si unproduit est écologique ? Commentsavoir si tel ou tel fournisseurrespecte vraiment leslignes directrices de l’Office Internationaldu Travail ? Peut-onse fier aux écolabels ? Toutes cesquestions peuvent certes menerà la conclusion que l’effortn’en vaut pas la peine.Donner des signaux fortsEn plaçant le débat dans uncontexte qui va au-delà des considérationsécologiques et socialeset qui intègre une optimisationgénérale de la politique d’achat,de consommation et de distribution,on pourra facilement rétablirla balance entre charge de travailet bénéfices. Car le questionnementlié à la mise en place d’unestratégie d’achat éco-responsablepermettra également : d’acquérir un plus en connaissancessur les produits etfournisseurs existants ; etdès lors : d’augmenter la qualité deses produits et services sansautomatiquement augmenterses coûts de production etfinalement ; d’aboutir à meilleure maîtrisede la consommation interneet à une réduction de ses fraisde fonctionnement.Une stratégie d’achatresponsable permettra à l’entreprisede donner des signauxforts aussi bien en interne quevers l’extérieur. En interne, caranalyser le mode de consommationde l’entreprise c’est véhiculerun message clair à tousses employés comme quoi letemps du gaspillage est terminéet que tout le monde est prié defaire des efforts. Vers l’extérieur,car afficher sa politique d’achatdurable contribue à augmenterla crédibilité de la démarche RSEde l’entreprise et surtout signaleun savoir-faire qui viendra renforcerconsidérablement la positionde négociation de l’entreprise parrapport à ses fournisseurs. Janin HeniquiSenior project managerSustain S.A.j.heniqui@sustain.luAfficher sa politique d’achat durable contribueà augmenter la crédibilité de la démarche RSE del’entreprise et surtout signale un savoir-faire quiviendra renforcer considérablement la positionde négociation de l’entreprise par rapport à sesfournisseursmai / juin 35


Développement durableMaison bioclimatiqueou maison passive ?Ce n’est plus un secret, le choix d’un terrain pèse dans la balance « performance énergétique »d’un projet d’habitation. L’orientation, le profil du terrain, l’exposition au vent, la qualité du sol…sont autant de paramètres intéressants que de contraintes dans la conception d’un habitat.Les conditions climatiques d’unlieu peuvent être scindées eninconvénients dont on désire seprotéger et en avantages que l’ondésire exploiter. L'architecture climatiquea pour objet la recherched'une synthèse harmonieuseentre la vocation du bâtiment, leconfort des occupants et la priseen compte de ces conditions. Cecià travers la conception (création,agencement des espaces…) etla construction, recouvrant lescaractéristiques physiques desmatériaux utilisés ainsi que leurmise en œuvre.Une maison qui vit aurythme des saisonsSous certains climats (chaudset secs), une conception et uneconstruction appropriées éliminentle besoin de chauffer oude refroidir le bâtiment. Dansles régions tempérées, l'architectureclimatique s'efforce detirer parti des apports solaireset de protéger l'habitat des rigueursdu climat (vents dominantspar exemple). Celui-ci y est définicomme un mélange très variablede précipitations, de vent etde soleil, et par un jeu de quatresaisons tempérées froides.Lorsque économie rimeavec stratégieEn hiver (stratégie du chaud), ilimporte de : capter l’énergie solaire gratuiteà travers les surfacesvitrées orientées au sud ; se protéger du froid, en isolantl’enveloppe extérieure dubâtiment et en minimisantles ouvertures subissant lesvents froids au nord ; conserver l’énergie accumuléeà l’intérieur de l’habitaten recherchant la meilleurecapacité d’accumulationdans les matériaux utilisés(inertie thermique) ; la distribution de la chaleurse faisant naturellement parconvection et rayonnementlorsque le matériau restituela chaleur accumulée.En été (stratégie dufroid), il faut : se protéger de l’ensoleillementdirect en rapportant unécran pare-soleil ou un écrande végétation caduque ; minimiser les apports internesde chaleur par le degréd’inertie des parois ; dissiper la chaleur excessiveaccumulée pendant la journéeà l’intérieur de l’habitat,en ventilant la nuit.L’habitat bioclimatiques’emploie à tirer le meilleur partipossible de la lumière naturelle(stratégie de la lumière naturelle).Contrairement aux apportssolaires, toutes les orientationspeuvent apporter de lalumière naturelle. Elle varie biensûr en qualité et quantité, le butétant d’assurer un éclairage suffisantet uniforme suivant lesfonctions des pièces et le typed’activités.Par contre, un trop fortrayonnement solaire peut êtresource de gêne. Dans ce cas, ontentera de contrôler l’éclairementde la lumière naturelle enévitant l’éblouissement par lamise en place de stores, voilages,écrans mobiles, etc.Du bioLa définition des matériauxde construction et le choix deleur provenance (recyclés, originegéographique et transport,mode de production…) prennenttout leur sens lorsque le projets’inscrit dans une démarcheéconome en CO2. On parle de« bio-climatisme » lorsque la démarches’approfondit et intègreune réflexion sur l’usage de matériauxnaturels et économes enCO2 (fabrication, transport, déconstructiondu bâtiment…).La technique au servicede l’économie d’énergieUne maison passive n’est pasnécessairement une maison bioclimatique.Un bâtiment passifest un bâtiment d’habitationcertifié par un organisme agrééen la matière.L’expérience acquise surdes réalisations, notamment àl’étranger, montre qu’il est possiblede réaliser une isolation d’unbâtiment de telle sorte qu’unchauffage ne soit pratiquementplus nécessaire ou même, pasdu tout nécessaire. Une ambianceintérieure confortabley est maintenue durant toutel’année avec une consommationd’énergie au moins quatre foisinférieure à l’énergie consomméedans une maison standardconstruite récemment.Aujourd’hui, construire doit être perçucomme un investissement réfléchi,économe et à long termeConcrètement ... construire unemaison passive signifie principalement: réduire les déperditions thermiquespar une meilleureisolation ; réduire les pertes de chaleurpar une extrême étanchéitédu bâtiment à l’air ; garantir la qualité de l’airpar un système mécaniquede ventilation forcée avecrécupérateur de chaleur àhaut rendement ; utiliser l’énergie passive (énergiegéothermique, énergiesolaire…) ; réduire la demande énergétiquepar l’utilisation d’équipementsà meilleur rendement. ...mai / juin 36


Développement durableAinsi, au Luxembourg,ces différents points conduisentà satisfaire les standardssuivants (cas d’une habitationunifamiliale) : une demande de chaleur annuelle< 22 kWh/m 2 /an ; une demande en énergieprimaire totale (chauffage,eau chaude sanitaire, ventilation,auxiliaires) < 45 kWh/m 2 /an ; un indice d’émissions totalesen CO2 < 11 kg CO2/m 2 /an ; une étanchéité à l’air n 50< 0,6vol/h.Le maintien d’une ambiancede confort peut alorsêtre garanti à l’intérieur du bâtimentsans apport d’un systèmede chauffage conventionnel(et sans la facture énergétiquequi en résulterait). Le bâtimentn’étant plus chauffé activement,nous pouvons à juste titre parlerde bâtiment passif ou de maisonpassive.En résumé : l’appellationmaison passive se réfère à desstandards de construction quivont bien au-delà des standardsde maison à basse énergie.Préjugés économiques ?La construction d’une maisonpassive répondant à ces exigencesoccasionne un surcoûtpar rapport à une habitationtraditionnelle. Mais cet investissementpermet de réaliserde fortes économies d’énergiequi profiteront au propriétairedurant toute la durée d’utilisationde la maison passive.Considérons l’exempleconcret suivant (Belgique)(1).Le surcoût initial d’une maisonpassive s'élève à 28.555 EURhors prêt et incitants, de sortequ’en considérant un prix initialde 192.000 EUR pour la maisonde référence, le surcoût de lamaison passive est de 15 %. Cesurcoût est du même ordre degrandeur que des valeurs courammentrencontrées ailleursdans la littérature.Le coût total actualisé(CTA) d’une maison correspondau coût cumulé de l’investissementet des consommationsénergétiques durant les 40années d’utilisation de cettemaison, chaque dépense étantactualisée au moment de laconstruction (année 0). Cet indicateurreprésente donc ce que lamaison coûtera réellement lorsde toute la durée de son utilisation(énergie et investissementcompris).Les graphiques ci-dessusmontrent que le CTA de lamaison passive est largementinférieur à celui de la maison deréférence quel que soit le scénarioretenu pour l’augmentationdes prix de l’énergie. De plus, onvoit que ce coût « réalité » estpratiquement indépendant del’augmentation future des prixde l’énergie, pour la maisonpassive, alors qu’il augmenterapidement, pour la maisonde référence lorsque le tauxd’augmentation des prix del’énergie augmente. La faibleconsommation énergétiquede la maison passive garantitl’indépendance énergétique decelle-ci. En d’autres termes, lepropriétaire d’une telle maisonprend moins de risque vis-àvisde l’augmentation futuredes prix de l’énergie. Sa maisonpassive lui garantit de garder unpouvoir d’achat raisonnable siles prix de l’énergie venaient àaugmenter rapidement dans lesannées futures.Au niveau luxembourgeois,des aides étatiques sontoctroyées aux personnes physiques(2) pour la réalisation demaisons à performance énergétiqueélevée. Par exemple,en cumulant les aides pour laconstruction d’une maison passiveéquipée de panneaux solairesthermiques et d’une pompe àchaleur à captage dans l’air, l’aideétatique totale maximale s’élèveà 35.250 EUR ; soit la moitié dusurcoût pour un budget de départde l’ordre de 450.000 EUR.Ne pas confondre vitesseet précipitation…Finalement, s’il était possible dene donner qu’un seuil conseil, ilserait le suivant : construire unbâtiment ne doit plus être unbesoin vital pour s’abriter et seprotéger des conditions climatiquesdifficiles de nos régions. Cefut trop longtemps la manière devoir les choses après la SecondeGuerre mondiale. Aujourd’hui,construire doit être perçu commeun investissement réfléchi, économeet à long terme ; peut-êtrebien au-delà de la durée d’unegénération. Bâtir son logementnécessite un investissementtrès important tant écologiquequ’économique, qu’il vaut mieuxréfléchir à plusieurs, avec l’aidede conseils adaptés au projet etavisés en la matière. Christophe AdamIngénieur EnergéticienChef de projetPROgéna S.A.cadam@progroup.eu(1) Analyse économique d’une maisonpassive existante, Renard Frédéric,Di Pietrantonio Marny, Faculté Polytechniquede Mons, Pôle Energie.(2) Sous réserve de vérification de critèrestechniques (RGD du 21 décembre2007).mai / juin 37


Développement durableNaturhomeMade in woodIl y a quarante ans, la toute jeune société Naturhome connut le succès grâce à l’idée de sonfondateur, Robert Belhomme : construire des chalets norvégiens en Belgique, au Luxembourg etsurtout en Allemagne. Au fil des années, Naturhome s’est adaptée aux besoins urbanistiques eténergétiques pour proposer aujourd’hui des maisons à ossature en bois de style contemporain.Rencontre avec son responsable commercial, Olivier Ramscheidt.Olivier Ramscheidt, responsable commercialde Naturhome.Le bois est actuellementun matériau trèsapprécié…En effet, c’est un matériau noble,mais c’est surtout un matériaude construction écologique parexcellence. Il rend les bâtimentssains, agréables à vivre et permetde faire de grandes économiesd’énergie. De plus, en cas d’incendie,il est le seul à conserverses propriétés portantes sansdégager de gaz toxique.Volontairement, vousn’avez pas de catalogueavec des maisons typesà réaliser. Commenttravaillez-vous ?Nous privilégions les maisonssur mesure. Les clients viennentchez nous avec les plans de leurarchitecte et nous réalisons laconstruction. Naturhome peutse charger de tout, du terrassementaux finitions. Notre équipede dessinateurs redessinent lesplans des architectes pour les entrerdans nos machines numériques.Le principe de constructionest commun à toutes les maisonsque nous préfabriquons etmontons : préparés en atelier ausec et avec des outils de précision,les éléments sont ensuiteassemblés sur le terrain en untemps minimum. Pour l’isolationet le traitement du bois, nous utilisonsdes matériaux naturels etsains comme la laine de lin oula fibre de cellulose et le sel debore contre les champignons etles insectes. J’ajoute que si Naturhomefabrique l’ossature, ellepeut également fabriquer toutce qui est en bois à l’intérieur :cloison, plancher, escaliers, meubles,etc.Comment assurez-vousle chauffage de vosmaisons ?Actuellement, le gros avantagedes maisons à ossature en boisest non seulement d’être écologique,mais de permettre de réduiretrès nettement la consommationd’énergie. Une fois laconstruction achevée, nous mettonsen œuvre les techniques depointe qui assureront durabilitéet confort. Nous privilégions lesmodes de chauffage alternatifscomme les pompes à chaleur,chaudières à biomasse, solaire…La diffusion naturelle de lavapeur d’eau est également unélément très important dans nosmaisons sachant que les composantsdes cloisons doivent facilitercette diffusion vers l’extérieur.Les cloisons doivent respirertout en restant étanchesà l’eau et à l’air. Quant à la ventilationmécanique contrôlée ,elle consiste en un système quiLe bois est matériaude constructionécologique parexcellencerécupère 90 % des calories del’air extrait des pièces humidescomme la salle de bains, la cuisineou la buanderie pour aérerles pièces sèches (living, chambres…).La ventilation mécaniquecontrôlée peut être couplée à unpuits canadien qui permet de rafraîchirl’air rentrant l’été et de lepréchauffer l’hiver.Utilisez-vousl’infiltrométrie ?Bien entendu. Afin d’assurer uneisolation maximale, nous nousdevons de soigner l’étanchéitéà l’air des maisons. Celle-ci estvérifiée à l’aide d’une camérathermographique et par uneétude d’infiltrométrie permettantde quantifier le renouvellementd’air.Dans vos activités,quels sont les projets« tendance » ?Actuellement, l’heure est aux projetsd’éco-quartiers. Il en existedéjà quelques-uns ici ou là, maisce sont des projets dans lesquelsnous aimerions nous impliquerdavantage. Notre souhait estd’ailleurs de nouer rapidementdes partenariats avec des investisseursqui sont à l’initiative detels projets. Propos recueillis par Isabelle Cousetmai / juin 38


Développement durableEcoDevLe cluster des éco-technologies et dudéveloppement durable au LuxembourgInformer, motiver et mobiliser tous les acteurs dans divers domaines d’activité et de recherchepour stimuler la coopération technologique, tels sont les objectifs des clusters. Luxinnovation,l’Agence nationale pour la promotion de l’innovation et de la recherche – animantdéjà quatre clusters de secteurs différents – a lancé, le 17 février 2009, le cluster des éco-technologieset du développement durable EcoDev.Véritable plate-forme d’informationnationale, EcoDev seveut aussi un instrument de facilitationpour la mise en réseaudes entrepreneurs, chercheurs etdécideurs publics actifs dans cesdomaines.Le cluster dans le Pland’action en faveur deséco-technologiesLa création de ce nouveau clusters’inscrit comme une des démarchesconcrètes et visibles du Pland’action en faveur des éco-technologiesdu ministère de l’Economieet du Commerce extérieurprésenté le 22 janvier 2009. Cetambitieux Plan d’action prévoitd’encourager les éco-entreprisesluxembourgeoises à se développeret à créer de nouvelles activitésdans une optique de valorisationdes compétences du pays.Stimulant à la fois la protection del’environnement et la diversificationéconomique, les entreprisesdu secteur des éco-technologieset du développement durable doiventjouer un rôle primordial auGrand-Duché.L’étude de potentiel decréation d’un cluster dans ce domaine,effectuée préalablementpar Luxinnovation dans le cadrede sa participation à la réalisationde ce Plan d’action, démontre queprès de 200 entreprises travaillentà cette thématique. L’étude établitune cartographie des acteurspublics et privés selon leurs compétencestechniques sur les thématiquesdéfinies dans une grillede classification. Celle-ci identifie,d’une part, les thématiques environnementales(air, eau, déchets,sols, bruit, mesure, surveillance,ingénierie, etc.), des thématiquesénergétiques (énergie solaire, biomasse,etc.) et, d’autre part, desthématiques transversales (écoconception,développement durable,etc.). L’étude définit en outrele terme éco-technologie et déterminesa portée en identifianttrois catégories d’activités : les éco-technologies curatives(externes) mises en œuvre oudéveloppées dans une intentionenvironnementale afin deréduire l'effet des rejets issusdes systèmes de productionet de consommation ; les éco-technologies préventives(intégrées) qui modifientles systèmes classiques deproduction humaine afinde réduire l'effet de ceux-cisur l'environnement. Ellesinterviennent en amont destechnologies curatives etsont généralement mises enœuvre pour des raisons économiquesou sous l'effet desréglementations. Elles ontégalement vocation à améliorerles performances deséco-technologies curatives ; la gestion des ressourcesqui concerne les énergiesrenouvelables et traite desdomaines de : productiond'équipements, de technologieset de matériauxspécifiques, fournitures deservices, construction ettravaux d'installation pourles activités suivantes : air,déchets, énergies renouvelables,maîtrises de l’énergie,agriculture, forêt, etc.EcoDev, véritable plateformede collaborationLe cluster EcoDev met en réseaules entreprises et laboratoires derecherche, fournit des informationssur les aides nationales eteuropéennes en matière d’environnementet d’éco-innovationet initie des projets de recherche-développementet de démonstration.Il se donne pourobjectif d’encourager l’offre et lademande en termes d’éco-technologieset de développementdurable par : la sensibilisation et l’informationdes entreprises surles nouvelles opportunitésde développement en matièrede technologies écoefficientes; la promotion des compétencesdes instituts de recherchepublics et des entreprises etainsi la valorisation de leursoffres technologiques ; la stimulation de la mise enréseau entre acteurs publicset privés au niveau nationalet international ; l’augmentation des transfertsde technologies « propres» ; la facilitation de l’accès desentreprises aux mécanismesde financement desaides publiques nationaleset européennes en matièred’environnement et d’écoinnovation; l’encouragement du nombrede projets pilotes de démonstration,de projets deRDI collaboratifs ; le développement de l’analyseprospective pour identifierles opportunités demarché.Il contribue ainsi à unedes missions essentielles duPlan d’action, consistant dansle développement d’une activi-mai / juin 40


Développement durablePhoto-LuxinnovationDe g. à d. : Laurent Magi, chef de projet Luxinnovation Agence nationale pour la promotion de l’innovation et de la recherche ; JeanSchummer, directeur de L.e.e. s.à r.l ; Jeannot Krecké, ministre de l’Economie et du Commerce extérieur ; Pascal Lecoq, administrateurdélégué de PREFALUX S.A. ; Marco Walentiny, président de Luxinnovation, Agence nationale pour la promotion de l’innovation etde la recherche et Gilles Schlesser, directeur de Luxinnovation.té de mise en réseau d’acteursdont les perspectives de collaborationspourraient se révélerpositives.Les perspectives ducluster EcoDevEn ce qui concerne les services,le cluster mettra en œuvre àmoyen terme des outils pourpromouvoir les éco-technologies:Des services d’information etde communication : réalisation de colloques etde conférences techniques ; promotion des services etcompétences des laboratoiresde recherche publics ; organisation de visitesd’instituts de recherche auLuxembourg et en GrandeRégion pour les entreprisesluxembourgeoises.Plate-forme d’échange et demise en réseau : organisation de groupes detravail autour d’opérationsde démonstration et/ou deprojets de RDI (groupe detravail sur l’efficacité énergétiquedes bâtiments, projetseuropéen de RDI, etc.) ; organisation de groupes detravail visant à accompagnerla mise en place d’opérationsgroupées (études d’opportunitésde marchés pour leLuxembourg, achats responsables,contrats de performanceénergétiques ; actionsEtat-exemplaire, etc.).Des services collectifs etindividualisés ciblés : visites proactives d’entreprisesindustrielles, artisanaleset de services ; informations dans les domainesréglementaire, financier,stratégique et technologique; conseils aux entreprises enmatière d’aides financièresnationales et européennespour les projets de RDI etpour les projets environnementauxet énergétiques ; transferts de compétenceset/ou de technologies surun besoin identifié (dans lecadre d’Entreprise EuropeNetwork – réseau de transfertde technologies internationales).Un groupe de travail estdéjà actif dans l’efficacité énergétiquedes bâtiments : EnergyEfficient Building. Il réunit desentreprises industrielles travaillantsur le développementde matériaux de construction,des centres de recherche publicset des institutions ainsi que despromoteurs immobiliers, architectes,bureaux d’études techniquesse retrouvent ainsi ausein de ce groupe de travail. Sesobjectifs sont de : permettre aux entreprisesde développer des solutionsinnovantes ; répondre aux besoins dumarché actuel et futur ; tester des solutions innovantessur des bâtimentspilotes.Un comité de pilotagedu cluster EcoDev sera d’autrepart constitué dans les prochainessemaines et plusieurs manifestationsseront organisées aucours de l’année.Une conférence surl’Eco-conception est d’ores et déjàprévue début octobre 2009 dansle cadre d’une collaboration entreLuxinnovation, le cluster EcoDev,et le Centre de Ressources desTechnologies pour l’Environnement(CRTE) du Centre de RecherchePublic Henri Tudor. Pour plus derenseignements sur leCluster deséco-technologies et dudéveloppement durableEcoDev et sur les activitésde Luxinnovation, veuillezcontacter :Laurent MagiTél : (352) 43 62 63-1E-mail : laurent.magi@luxinnovation.luLuxinnovation7, rue Alcide de GasperiL-1615 Luxembourg-KirchbergB.P. 1372 L-1013 LuxembourgTél : (352) 43 62 63-1Fax : (352) 43 81 20www.luxinnovation.luPortail luxembourgeoisde l’innovation et de larecherche :www.innovation.public.lumai / juin 41


Développement durableL’énergie et vousL’artisanat luxembourgeois,votre partenaire de choixLe secteur de l’artisanat joue un rôle important dans la lutte contre le changement climatique,notamment par la mise en œuvre de mesures concrètes visant à réduire l’efficacité énergétique dans ledomaine des bâtisses, responsable de 20 % de la consommation d’énergie finale au Luxembourg.Consciente de l’apport que lesecteur de l’artisanat peut apporterpour améliorer la performanceénergétique des bâtimentsd’habitation, la Chambredes Métiers a lancé un plan d’actionspécifique destiné à encadrerles entreprises sur ce marchéet à sensibiliser les clientssur les avantages offerts parune utilisation rationnelle del’énergie et les énergies renouvelables.La Chambre des Métiersa évalué, dans une étude,le potentiel de marché des énergiesrenouvelables et de l’efficacitéénergétique à environ 200millions EUR par an, ce qui représente6 % du marché de laconstruction et un potentield’emploi de plus de 2.000 personnes.mai / juin 42800 spécialistes del’artisanat pour vousEn vue de promouvoir sur unelarge échelle les avantages rattachésà l’efficacité énergétique,la Chambre des Métiers alancé une nouvelle rubrique surson site www.cdm.lu intituléeEnergie et vous.Afin que les clients puissentfacilement trouver une entreprisespécialisée en matièred’économies d’énergie, un nouveaurépertoire de 800 entreprisesactives dans la constructionà performance énergétique élevée,l’assainissement énergétiquedes immeubles, les installationstechniques et le conseil en énergiepeut être consulté dans cetterubrique. Il permet de rechercherles entreprises en fonction de leurdomaine d’activité et de leur canton,commune ou localité. Cetteapproche géographique permetaux clients de recourir en premierlieu aux services d’une entrepriselocale.Par ailleurs, cette nouvellerubrique renseigne égalementsur le certificat de performanceénergétique, les aides financièreset sur le retour sur investissementdes installations.Actuellement, la Chambredes Métiers publie sur son siteune liste d’une centaine d’entreprisesdisposant du label Energiefir d’Zukunft. Ce label a été créé en2001 par la Chambre des Métiersen collaboration avec le ministèrede l’Environnement en vue demettre en évidence les entreprisesayant acquis des compétencesparticulières dans le domainedes énergies renouvelables et del’efficacité énergétique. Ces entreprisesont suivi des formationscontinues et passé avec succès untest portant sur la matière.Répertoire des aidesfinancières octroyéespar les communespour les économiesd’énergie et les énergiesrenouvelablesLa Chambre des Métiers a éditéun répertoire sur les aides communalescomplémentaires auxaides étatiques qui existent enmatière de la construction denouvelles maisons à performanceénergétique élevée, del’assainissement énergétiquede bâtiments existants, des installationstechniques et appareilsménagers économes.Ce répertoire reprendune cinquantaine de communeset peut être consulté surwww.cdm.luLa Chambre des Métiersobtient le label Energyefficient Partner duministère de l'Economieet du CommerceextérieurEn devenant Energy efficient Partnerdu ministère de l'Économie etdu Commerce extérieur, la Chambredes Métiers s'engage à inciterle public à améliorer l'efficacitéénergétique dans le domainedes immeubles neufs et existantset ainsi à utiliser l'énergiede manière plus rationnelle. Parle biais de campagnes d'informationet de sensibilisation, deformations offertes aux entreprisesactives dans le domainede l'efficacité énergétique et del'utilisation rationnelle de l'énergie,la Chambre des Métiers entendcontribuer à cette prise deconscience. Personne de contact :Christian RedingTél : (352) 42 67 67-227E-mail : christian.reding@cdm.luLa Chambre des Métiers a évalué le potentiel demarché des énergies renouvelables et de l’efficacitéénergétique à environ 200 millions EUR par an,ce qui représente 6 % du marché de la constructionet un potentiel d’emploi de plus de2.000 personnes


Développement durableUne deuxième vie pour lesgraisses de frituresL’entreprise Protelux a été créée en 1953, par le grand-père de Christophe Duchêne, àNevraumont-Bertrix. A l'époque, la société collectait et transformait les os et graisses deboucheries avec pour destination finale l'alimentation animale et principalement versla Flandre. Actuellement, Protelux collecte les os de boucheries et les graisses usagées defritures, en Belgique et au Luxembourg, où il est leader du marché.Depuis la crise de la vache folle,le marché a été complètementredistribué. Les os transformésen farines servent d'engrais etune partie des graisses retourneen alimentation pour porcs etvolailles. Les graisses animalesde moindre qualité entrent dansla production d'energie verte.L'entreprise bertrigeoise a donccessé son activité de cuisson desos, puisque le tri se fait par desentreprises spécialisées. Proteluxcollecte toujours, mais ne traiteplus cette catégorie de déchets.Logiquement, Christophe Duchênes’est tourné de manièreplus accrue vers les graisses defritures. Ces huiles et graissesne sont plus à trier, puisqu’ellessont sélectionnées au départ.Des tournées sont organiséespar région. Des fûts ou citernessont laissés chez le client, la rotationest pratiquement toujoursla même.Après un premier traitementà Nevraumont où elles sontfondues, filtrées et déshydratées,ces graisses sont envoyées en Hongrie,Autriche, Allemagne, par camionciterne à une température de80 degrés. Autrefois, ces graissesétaient utilisées dans les cosmétiqueset la chimie. Depuis la crise,elle sont destinées à produire dubiocarburant.Traçabilité effectiveChaque producteur de graissesusées est responsable de son élimination.Le secteur Horeca esttenu de passer par un collecteuragréé pour faire transformer sesdéchets. Si un contrôle révèle unproblème dans l’une des citernescollectées, le collecteur doit pouvoirfournir la liste des établissementsconcernés, et la traçabilitéincombe à chaque intervenant.Il n’y a pas de loi européenneapplicable à l’ensembledes pays. Cependant, il existeune volonté commune d’augmenterla récupération et d’approcherles 100 % de recyclagedes graisses usées, afin de lesgérer. Il y a aussi une volonté decommuniquer pour valoriser lesystème de recyclage. Les particulierssont aussi visés et incitésà rapporter les huiles usagéesdans leur parc à conteneurs.La Belgique propose unsite d’information sur la chaînede vie des graisses de fritureswww.valorfrit.be, qui donne laliste des collecteurs agréés, etun bon nombre d’informationssur le recyclage des graisses usagées.Modification des prixAvant la crise, le collecteur payaitles bouchers pour récupérer lesos et les transformer. Actuellement,ce sont les bouchers quipaient pour se débarrasser desdéchets devenus sans valeur.Ces enlèvements sont facturésau forfait, ce qui représente uncoût important pour les petitscommerces, qui ne résistent pastoujours.Pour l’instant, le marchédes biocarburants de récupérationest pratiquement unique,conduit par de grosses sociétésqui revendent le biocarburantaux entreprises pétrolières, afinde le mélanger à environ 8 % aupétrole. L’idée du « certificat vert »appliqué à de plus petits producteursest en marche.Les prochaines annéesverront certainement une évolutionexponentielle de la valorisationet de la réutilisation dece que nous considérons encoreaujourd’hui comme résidus àjeter au fond du jardin, ou pire,dans l’évier de cuisine ! Françoise Cousetmai / juin 46


Développement durableS’engager sur la voie del’économie positiveEntretien avec Maximilien RouerPour Maximilien Rouer (1) , l’environnement et l’économie ne sont pas deux sphères antagonistes.Plutôt que de considérer le changement climatique, la hausse du prix de l’énergie et desmatières premières, la raréfaction des ressources en eau, l’érosion des sols comme descontraintes, mieux vaut restaurer le capital écologique que sont l’énergie du soleil et de laterre, les matériaux, les eaux propres et les sols fertiles, la biodiversité.Maximilien RouerLa restauration de ce capital représentealors autant d’opportunitésde croissance en termes decréation d’emplois. Des emploisà haute valeur ajoutée, non délocalisables.Quant aux entreprises,elles ont tout à y gagnercomme celles qui seront innovanteset qui sauront transformerles défis écologiques en créationde valeur à partir de nouvellestechnologies adaptées, de businessmodels innovants, de financementsintelligents. C’est l’économieglobalement positive, unconcept désormais familier queMaximilien Rouer et son équipeont développé (2) .Pouvez-vous préciserl’idée d’économiepositive ?L’économie positive propose desatisfaire les besoins de croissanceéconomique et les besoins deréparation de l’environnementet du climat. Comment ? Enréduisant, recyclant, valorisant.Elle met en œuvre deux stratégiesgagnantes : faire plus avecmoins, c’est-à-dire maximiserla productivité des ressourcesmatières et énergies, et faireplus avec les ressources de labiosphère ou maximiser la valorisationdes seules ressourcesqui soient renouvelables, c’està-direl’énergie du soleil et de laterre ainsi que les mécanismesdu vivant.Il faut souligner quel’économie positive n’exclut pasles autres solutions énergétiquestelles que le gaz, le nucléaire, lesbiocarburants : elle repose sur unmix d’énergies. Elle s’appuie surles secteurs du bâtiment, desinfrastructures de transports,de l’énergie, de l’agriculture. Lesecteur du bâtiment offre déjàdes exemples de constructionspositives intégrant des technologiesinnovantes en matière d’isolation,d’énergie solaire… Enfin,elle mobilise de manière coordonnéetous les acteurs, entrepriseset institutions (pouvoirspublics, banques, universités,ONG). Elle est source de profitsbien évidemment.… et d’entreprisepositive ?L’entreprise positive sera rentableau niveau économique etsera positive sur cinq bilans associés: énergie, climat, biodiversitéet ressources, toxicité/santé.Elle devra créer des business modelsinnovants. Michelin a ainsiredéfini son offre de servicespour les poids lourds en créantla solution Fleet Services : au lieude vendre des pneus, l’industrielgère l’ensemble de la flotte depneumatiques de ses clients etfacture les kilomètres parcourus.L’optimisation de cette gestionconduit à multiplier par 2,5 la duréede vie des pneus et de réduirela consommation de carburantsde 5 %. Un autre exemple, celuide cette entreprise allemandequi loue les surfaces des toitsde grands ensembles et y installentdes panneaux solaires pourproduire de l’énergie photovoltaïque; elle revend l’électricitégénérée aux réseaux électriquesen profitant des nouvelles réglementationsqui donnent un prixsupérieur ; elle conforte ainsi denouveaux actifs auprès des entreprises.On peut dire que cesentreprises ont su transformerles enjeux environnementaux(hausse du prix de l’énergie, desmatières premières, raréfactiondes ressources fossiles) en opportunitésde développement,en créant de nouveaux servicessans conséquence pour l’environnement.Pour autant, les solutionsdoivent être adaptéesà chaque entreprise, à chaqueterritoire.mai / juin 48


Développement durableAinsi, les chefsd’entreprise sontpartants pour unchangement…Oui et non. La plupart des entreprisesen Europe ne considèrentpas que leur stratégie environnementalepuisse avoir un impactsur leur position sur le marché.A cela plusieurs raisons, la premièreétant que les entreprisesse concentrent sur leur activitéprincipale qui est de produiredans un marché extrêmementconcurrentiel et difficile : ellesont le nez dans le guidon. Ladeuxième raison est la politiquepénalisante menée par l’Europeà l’aide de Directives dont le motd’ordre est : « réduisez vos impactsenvironnementaux » pardes actions qui relèvent de la responsabilitésociale des entreprises(RSE), ce qui est perçu commeune charge ; politique relayée pardes Etats qui appliquent inégalementles Directives, créantainsi des distorsions au sein dumarché. Tout ceci inquiète lesentreprises.Par ailleurs, il n’y a pasd’incitations fortes à un investissementen faveur de l’environnement.Les écotechnologiesont pourtant besoin, dans leurstade de développement, de politiquesincitatives claires en matièrefiscale et de financementsadaptés.Du côté des financiers,même reproche : une approched’économie positive manque. Ilest nécessaire d’orienter l’épargneprivée vers les projets écologiques.Dans le monde, la fiscalitéest globalement négativepour l’environnement : l’activitééconomique la moins chère détruitplus qu’elle ne restaure l’environnement.En conséquence, ledéveloppement durable est rarementun investissement rentableà moyen terme. L’isolationthermique, les systèmes degestion techniques du bâtimentpermettent d’obtenir un retoursur investissement ; une partiede ce retour peut rémunérer cesplacements privés à conditionque les projets soient soigneusementsélectionnés. Les banquesdoivent devenir un véritable moteurdu financement du développementdurable. Nous considéronsque, jusqu’à présent, la plupartdes actions menées restentdans l’économie négative en dehorsde l’économie positive quenous préconisons. Le cadre normatifet réglementaire en est lacause. Il structure une économiepour laquelle la notion d’externalités,positives ou négatives, nesont pas prises en compte.Pouvez-vous nousdonner quelquesexemples d’entreprisesayant mis en œuvredes solutions trèsinnovantes ?On les rencontre principalementdans les salons internationaux. Ily en a beaucoup, mais ils proviennenten grande majorité d’entreprisesaméricaines, asiatiques,quelques entreprises allemandes,espagnoles, britanniques oudanoises…, mais trop rarementd’entreprises françaises.Quels sont les freinsmajeurs au déploiementdes innovationsenvironnementales parles entreprises ?La lenteur des gouvernements enEurope à promulguer de nouvelleslois ainsi que des programmesd’incitations intégrant lestechnologies innovantes. AuxEtats-Unis, en Chine, en Inde, onest en train de se réorganisertrès vite autour des énergies renouvelables.En Chine par exemple,à proximité de Shanghai, onconstruit une première éco-villede 500.000 habitants ; en Australieet aux Etats-Unis, on investitdans les biocarburants.Si j’ai bien compris, lacrise économique etfinancière serait uneopportunité plutôtqu’une contrainte ?En effet, la crise actuelle est uneopportunité, car le modèle d’économiepositive est fortement générateurd’emplois pour demain.Les chefs d’entreprise face à lacrise cherchent des modèles desubstitution : le nôtre va dans lesens de l’Histoire, qui est celuidu développement durable, etde plus en plus de l’économiepositive. La crise est égalementune opportunité pour les Etatsd’orienter les politiques financières,commerciales, climatiques,agricoles vers une économiepositive.Comment opérer latransition des entreprisesvers l’économiepositive ?Il faut une incitation forte enfaveur des technologies positivesde la part de l’Europe etdes gouvernements car celles-cidoivent être rentables pour lesinvestisseurs.Les décideurs politiquesont le choix entre deux approches,qui ne sont pas exclusives l’unepar rapport à l’autre : augmenterprogressivement le prix des énergiesfossiles en Europe au moyende taxes par exemple, ce qui revientà décourager les investissementsdans ces énergies (systèmede bonus/malus) et créer lesconditions du développement defilières intégrées européennes deproduction d’énergies renouvelables.Côté entreprises, l’Allemagne,l’Autriche et la France ont suivicette ligne et mis en place unefiscalité attractive et une haussedu prix de rachat des kilowatts/heure d’énergies renouvelables.Côté collectivités publiques, desexpériences pilotes au niveau descommunes et des régions ont étémenées avec succès en Scandinavieet en Allemagne.Une partie de mon métierconcerne le financement deprojets dans les écotechnologies.Le problème est le temps de retoursur investissement qui estdirectement conditionné parle prix de rachat trop faible dukWh ou bien les législations tropfloues. Et là, il est clair qu’il n’y apas d’incitations fortes aux énergiesrenouvelables. Propos recueillis parMartine Borderies(1) Maximilien Rouer est diplôméd’AgroParisTech et Maître es Biologiecellulaire et Physiologie végétale(Université Paris VII). Il est PDG etcofondateur de BeCitizen, ancienmembre du Conseil National duDéveloppement Durable en France,expert du Conseil Général de l’Environnementet du DéveloppementDurable. Il a aussi été enseignant destratégies à HEC, et collabore avecl’Ecole Centrale de Paris et l’ESSEC.Il est l’auteur de La révolution del’économie positive, aux éditionsLattès (2007), ainsi que d’un Livreblanc de l’économie positive : 20ans pour restaurer le climat.www.becitizen.com(2) BeCitizen est un cabinet de conseilstratégique et financier en environnementqui crée de nouvelles opportunitésde croissance en restaurantl’environnement. Une approche queBeCitizen appelle l’Economie Positive.mai / juin 49


Développement durableL’environnement créedes emplois et génère denouveaux métiersLe Luxembourg s’est appuyé, ces dernières années, sur le marché des écotechnologies. Ilencourage aujourd’hui les entreprises de ce secteur à se développer. Il s’est également fixépour objectif de développer celui des éco-énergies à l’horizon 2010/2020.A la clé : de nombreux emplois quigénèrent de nouveaux métiers(qui font appel à de nouvellestechnologies et de nouvellesméthodes) tant dans l’entreprisequ’au sein des collectivitéslocales.Quels emplois ?Ceux liés au recyclage des déchetset aux énergies renouvelables(le solaire, l’éolien, la géothermie)des secteurs qui utilisentnouveaux matériaux et technologiesinnovantes, nécessitantla formation des professionnels :ouvriers, plombiers, chauffagistes,techniciens, ingénieurs, architectesne sont pas forcément formésaux nouvelles techniques.Une mosaïque de métiersnouveauxLe responsable en environnementencore appelé responsable sécurité,ingénieur en gestion du risqueindustriel, expert en risques technologiquesou ingénieur qualité :se charge d’identifier, d’analyserde quantifier les risques que peutgénérer l’activité de l’entrepriseet propose une politique de préventionet de financement desrisques.L’acousticien : sait toutdes sons, de la propagation dessons et des matériaux isolants.Il intervient dans la constructionde bâtiments ou d’infrastructuresgénératrice de bruits.Le conseiller en maîtrisede l’énergie et des énergies renouvelables: intervient dans lagestion rationnelle de l’énergie,la conception, la mise en œuvreet la vente des technologies liéesaux énergies renouvelables.Le technicien thermicien: intègre dans sa démarcheles paramètres environnementet maîtrise de l’énergie.Le chauffagiste-installateuren panneaux solaires photovoltaïques: doit être compétentà la fois en matière de couverture,de chauffage, d’électricité et deplomberie.Côté formation etrechercheL’Institut de Formation Sectorieldu Bâtiment (IFSB) a mis en placede nouveaux programmes de formation: conseiller en constructiondurable, conseiller en gestionde l’environnement des entreprisesde construction ; l’Universitéde Luxembourg, un Master en développementdurable, filière Energie/environnement; le Centre deRessources des Technologiquespour l’Environnement (CRTE)et le Centre de Recherche HenriTudor viennent de lancer, en collaborationavec 13 partenaires duLuxembourg ( la Fedil – BusinessFederation Luxembourg (Fédérationdes industriels luxembourgeois),la Chambre de Commercedu Grand-Duché de Luxembourget l’Administration de la Gestionde l’Eau) ; de Lorraine (la ChambreRégionale de Commerce et d’Industriede Lorraine, les Chambresde Commerce et d’Industrie de laMeurthe-et-Moselle, de la Meuseet de la Moselle, l’Agence de l’EauRhin-Meuse et l’ADEME (Agencede l’Environnement et de la Maîtrisede l’Energie) ; et de Wallonie(l’Université de Liège, la Chambrede Commerce et d’Industrie duLuxembourg Belge, Idelux (Intercommunalepour le développementéconomique et durable auLuxembourg belge) et CEBEDEAU(Centre d’Expertise en traitementet gestion de l’eau)), le Projet RIFE2, réseau transfrontalier d’information,de formation et d’accompagnementdes entreprises à lagestion de l’environnement.Martine Borderiesmai / juin 50


Développement durableFoyer se met au vertEn matière de changements climatiques, les assurances ont été les premières à payer les pots cassés.Si la plupart d’entre elles ont été contraintes d’augmenter leurs tarifs pour faire face aux catastrophesnaturelles de plus en plus nombreuses et importantes, elles ne pouvaient qu’adhérer à la politiqueen vogue en matière de développement durable. Entretien avec Nathalie Hanus, responsable de lapolitique de développement durable au sein du plus gros cabinet d’assurances du Luxembourg.Nathalie HanusLe groupe Foyer a mis enplace un tri systématiquede tous ses déchets quilui a permis d’obtenir lelabel SuperDrecksKëschtfir Betriber, marque dequalité décernée parl'Administration del'Environnement et laChambre des Métiers.Pouvez-vous nous parlerde la quantité de déchetstriés ?Notre première initiative en lamatière fut en effet d’instaurerun tri systématique de tous lesdéchets. Ainsi, des poubellesde tri sélectif ont été installéesdans les coins café et chaque employédispose d’une poubelle debureau à deux bacs permettantde séparer le papier des autresdéchets. Les cartouches d’encreet de toner des imprimantessont également collectées pourêtre recyclées. Grâce à l’effort dechacun au quotidien, nous avonsrecyclé en 2007, 727 pièces decartouches d’encre et de tonerpour photocopieurs, 298 kg debois, 5.620 kg de carton, 12.400 kgde papier et 30 tonnes d’orduresménagères provenant essentiellementde nos restaurants d’entreprise(environ 400 couverts/jour). Par personne cela équivautà un poids de 125 kg.En 2007, votre Groupea fait évaluer sonempreinte carbonepar une sociétéindépendante. Qu’avezvousappris de cesmesures ?Il est ressorti de ce bilan que, surles 2.788 tonnes de CO2 émisesen 2007, 52 % proviennent desémissions du bâtiment (chauffageet électricité) et 48 % dela mobilité de nos employés. Laconsommation électrique représenteà elle seule une productionde 1.235 tonnes de dioxyde de carbone.La direction du Groupe adès lors décidé de se fournir à100 % en électricité verte (provenantde l’énergie hydraulique),libre de toute émission de CO2.Afin de rendre la production denos services « CO2 neutre », la directiona en outre décidé de compenserl’ensemble des émissionsde CO2 provenant du chauffagedu bâtiment et de la mobilité desemployés en achetant des certificatsde compensation auprès del’asbl MyClimateLux.Justement, pouvezvousnous parlerde votre accord departenariat avec l’asblMyClimateLux ?MyClimateLux a été créée auLuxembourg en 2008 par l’Agencede l’Energie du Luxembourg, leCentre de Recherche Public HenriTudor et la Cegedel. Pour l’heure,l’asbl investit essentiellementdans des pays en voie de développementen remplaçant parexemple des centrales à charbonpar des panneaux solaires. A noterque 80 % des investissementsvont vraiment dans les projetsde développement durable etsocial.Dans le cadre de sa démarcheen faveur du développementdurable, le Groupe Foyera donc décidé de compenserdurant un an les émissions deCO2 de chaque voiture neuveassurée entre le 30 janvier et le31 mai 2009. En pratique, Foyercalcule les émissions annuellesde CO2 de chaque nouvelle voitureassurée, sur base d’un kilométragede 15.000 km, et investiradans des projets de cetteasbl pour compenser chaquetonne de CO2 émise. Les clientsFoyer, quant à eux, recevrontun certificat de compensationsymbolique. Pour vous donnerune idée plus concrète de l’évolutionde l’action, en date du24 mars dernier, 980 véhiculesétaient immatriculés, soit un bilancarbone de 2.320 tonnes. Auprix de 18 EUR la tonne, notreaction a donc rapporté à l’asbljusqu’alors 41.751 EUR.Aurez-vous droit deregard sur ces projets ?Non, c’est un point sur lequelnous n’avons pas vraiment discuté.La suite logique pour nousest de continuer à inciter les gensà faire le même geste au niveaupersonnel lorsqu’ils prendront unbillet d’avion par exemple. A savoirqu’un aller/retour Luxembourg/Madrid produit une demi-tonnede CO2 et équivaut à 13 EUR decompensation CO2. Comme noustouchons beaucoup de foyers(120.000 clients tout de même),nous tentons dans toutes nos actionsde communication de faireconnaître l’asbl pour les inciter àprendre toujours plus consciencede cet aspect.Et vous pensez vraimentqu’en période de crise,les gens mettrontvolontairement la mainau portefeuille ?C’est toujours difficile à dire,raison pour laquelle nous devonscontinuer à communiquer.Dans notre journal interne, nousallons consacrer régulièrementdeux pages à l’environnement.Enfin, nous réfléchissons actuellementà d’autres actions visantà réduire notre consommationénergétique. Dans cette optique,nous avons pris les conseilsdu Centre de technologie environnementalepour la constructiondu second bâtiment à Leudelange.Nous profiterons égalementde cette extension pourmettre en place une centrale decogénération.Toutes ces actions vousont-elles permis deréaliser un retour surinvestissement ?L’analyse annuelle de ces différentspostes nous permet d’évaluerles centres qui sont le plusénergivores. 12.400 kg de papieren 2007 est un chiffre que l’onsouhaiterait faire baisser. Nousavons donc lancé cette année unprojet qui vise à intensifier l’utilisationélectronique afin de rationalisernos dépenses en papier.L’utilisation de papier écologiquepour toutes nos impressions estégalement à l’étude. Propos recueillis parFatima Benabdelazizmai / juin 51


Développement durableMyClimateLux ouvre la voieau marché de la compensationcarboneLe marché du CO2 n’est pas la reconnaissance d’un droit de polluer mais d'un devoir de payer pourpolluer. Dans un monde où la valeur d'une entreprise se fait sur l'analyse financière de son bilan,c'est une avancée non négligeable d’autant plus que ce geste demeure, pour le moment encore,un acte volontaire et plutôt bon marché (24 EUR la tonne). Rencontre avec Laurent Majerus, encharge de MyclimateLux au sein du département marketing de Enovos (anciennement Cegedel,Soteg, Saar Ferngas) pour nous entretenir sur cette question d’avenir.Laurent MajerusPouvez-vous nousprésenter MyclimateLuxembourg ?La demande croissante en matièrede compensation volontairedes émissions de CO2 a motivéla Cegedel, le Centre de RecherchePublic Henri Tudor et l’Energieagenceà rejoindre la plate-formesuisse Myclimate, afin de créer enjuin 2008 une « filiale » luxembourgeoise.L’objectif principal del’asbl MyclimateLux est de proposeraux entreprises et aux particuliersun éventail de produitset services visant à réduire leursémissions de gaz à effet de serrepar le biais d’un conseil sur mesureet ensuite la compensationvolontaire des émissions de CO2résiduelles, dans des projets deprotection climatique à l’étranger.A savoir qu’à terme, MyclimateLuxembourg souhaite égalementgénérer des projets de protectionclimatique sur le territoireluxembourgeois, afin de promouvoirl’efficacité énergétiqueet les énergies renouvelables auLuxembourg.Financièrement,comment fonctionnevotre association ?L’asbl fonctionne essentiellementgrâce aux dons récoltés. Au moins80 % des dons sont investis directementdans des projets. Les20 % restants reviennent à Myclimatefoundation, maison mèrebasée en suisse, ainsi qu’à MyClimateLuxafin d’assurer la gestionquotidienne ou encore la recherchede projets. A ce jour, sept personnessont partiellement détachéespour la gestion de Myclimateluxa.s.b.l.Combien de clientsprofessionnels comptezvousquelque sept moisaprès votre lancementofficiel ?Pour l’heure, Foyer est notreplus gros client. De nombreusesbanques étaient au départ intéresséesmais ont malheureusementannulé leur partenariat enraison de la crise. Cela dit, nousrestons confiants. Deux ou troisautres clients devraient signerun contrat prochainement. Parailleurs, la Banque du Luxembourgest sur le point de conclureun partenariat avec nous.Quelle est la part desinvestissements privés etprofessionnels ?Pour l’heure, 90 % sont d’ordreprofessionnel (essentiellementle Groupe Foyer) et 10 % d'ordreprivé.Quels conseils pouvezvousfournir auxentreprises soucieuses deréduire leur empreinteécologique ?Dans une première phase, nousréalisons un bilan carbone en calculantles émissions de gaz à effetde serre engendrées par l’activitéde l’entreprise : consommationd’énergie, matières premières, déplacements,déchets… Comme lesmeilleures émissions sont cellesque l'on ne fait pas, suite à ce bilan,nous proposons des pistes deréduction pour le futur. Nous leurindiquons par exemple commentmai / juin 52


Développement durableréduire leurs émissions, s’approvisionneren énergie verte, parexemple nova naturstroum deCegedel ou quelles sont les actionsstratégiques pouvant engagerune modification importantedu comportement de l’entreprise.Puis, nous proposons desprojets de protection climatiquepour compenser les émissionsde CO2 en fonction des quantitésidentifiées. Ces crédits de CO2permettent le soutien de technologiespropres dans les pays en développement(par exemple énergieéolienne en Afrique, valorisationde déchets de biomasse enInde, etc.). D’un côté, le pollueur aémis des gaz à effet de serre, del’autre il a contribué à la destructionou à l’évitement d’un volumed’émission comparable. En bref, ila compensé. Enfin, MyclimateLuxmet en avant le comportementcitoyen de l’entreprise demandeuseen fournissant un certificatde compensation.Justement, pouvez-vousnous parler de vos projetsde compensation ?Les projets Myclimate doiventrépondre à des standards deprojets exigeants. Il ne suffit passeulement d’assurer la réductiondes gaz à effet de serre ; lesprojets doivent également assurerune contribution positiveau développement durable etêtre viables aux niveaux socialet environnemental. Myclimatepropose un portefeuille de projetsinternationaux dans despays en voie de développementou des pays émergents commel’Afrique, l’Amérique latine etl’Asie, qui sont vérifiés par un organismereconnu par l’ONU etcertifiés ou en cours de certificationpar le label de qualité GoldStandard.Mis à part l’imaged’entreprise écocitoyenne,quels autresavantages une entrepriseou une personne privéepeut-elle en tirer ?L’entreprise qui aura conclu unaccord avec nous sera recommandéeen tant que partenaireMyclimate sur notre site Internet.Fiscalement, les frais liés àla compensation carbone sontdéductibles au même titre queles frais généraux. Pour ce quiest des personnes à titre privé,nous venons tout juste d’introduireune demande auprèsdu gouvernement pour que lesfrais engendrés dans une telledémarche volontariste soientégalement déductibles de leursimpôts. Propos recueillis parFatima BenabdelazizComment contribuer à MyclimateLux?Les individus peuvent contribuer de manière volontaire à laprotection du climat en compensant leurs émissions carbone(voyages en avion, déplacements en voiture, train, etc.) via uncalculateur en ligne sur le sitewww.Myclimate.lumai / juin 53


Développement durableJamais sans ma voitureLe CEPS/INSTEAD vient de publier les résultats d'une enquête intitulée Les déplacementsdomicile-travail : en voiture, en train ou à pied ? (1) menée auprès d'actifs occupés au Luxembourg.Il en ressort que 81 % d’entre eux n'utilisent que la voiture pour effectuer le trajet domiciletravail.Plus de 316.000 personnes exercentune activité professionnelleau Grand-Duché, frontaliers etrésidents confondus. Autant desalariés qui, chaque jour, effectuentdes trajets plus ou moinslongs entre leur domicile et leurlieu de travail. Entre la voiture, lestransports publics et la mobilitédouce, tout ce monde a – en théorie– l'embarras du choix. Mais enpratique, les chiffres du CEPS/INS-TEAD reflètent une réalité bienplus complexe.Premier grand constat,l’usage de la voiture seule est passéde 72 à 76 % pour les résidentsentre 1999 et 2007, tandis que, depuis2002, elle a progressé de troispoints de pourcentage pour lesfrontaliers (de 86 à 89 %). Plus graveencore pour l’environnement :parmi l'ensemble des actifs, 81%n'utilisent que la voiture.Une grande majoritéd’automobilistes continuent doncde préférer la flexibilité et leconfort malgré les bouchonsaux heures de pointe, l’insécuritéroutière, ou encore les aléasdes prix du carburant. Si l'étudenote que la mobilité douce estliée à la proximité spatiale, le busaux courtes distances (de l'ordrede 10 kilomètres) et le train auxlongues distances, elle souligneaussi que l’utilisation dominantede l'automobile, n'est pas seulementliée à la longueur du trajet.Les possibilités de stationnement,les conditions du trafic ouencore la succession d'activitésquotidiennes lors d'un mêmetrajet (par exemple déposer lesenfants à l'école puis se rendresur son lieu de travail) comptentparmi les critères qui influencentl'utilisation de la voiture.A-t-on vraimentle choix ?Second constat, malgré les récentesaméliorations du réseau destransports publics, les résidents yont de moins en moins recours, letaux étant passé de 16 à 13 % entre1999 et 2007. En ce qui concerneles frontaliers, ils sont seulement3 % à prendre le bus ou le trainpour aller travailler. Les chercheursde cette étude questionnent égalementl’égalité de choix face auxParmi l'ensembledes actifs, 81% n'utilisentque la voituredivers moyens de transport. Selonces derniers, des différences notablesexistent selon le genre, lacatégorie socioprofessionnelle et,dans une moindre mesure, l’âge.Ainsi, 61 % des ménages les plusmodestes prennent la voitureseule contre 80 % pour les ménagesles plus aisés. Outre ces différencessociales évidentes, l’étudesouligne également que le choixdu mode de transport dépend engrande partie des moyens mis àla disposition des salariés. D'aprèsles chercheurs, « toutes les communesne disposent pas de transportscollectifs adéquats » pourrejoindre la capitale et sa périphérie.Pour exemple, seulement 7 %des frontaliers lorrains prennentle train, notamment en raison desdifficiles correspondances (un certainnombre de sociétés sont installéesjuste derrière la frontière,mais loin de toute gare).Covoiturage :pas vraiment la coteEn marge des trains et des busmis en place, il existe aussi lasolution du covoiturage. Maisactuellement, cette alternativene séduit que très peu de personnes.Ainsi, toujours selon cettemême étude, en 2007, quelque15 % des automobilistes frontalierspratiquaient régulièrementle covoiturage contre 10 % desautomobilistes résidents. Et inutilede compter sur le télétravailpour équilibrer la donne. La dernièreenquête Ménages de l’ILReSindique que seuls 4 % des personnesinterrogées disent pratiquerle télétravail. Alors qu’on aurait pupenser le contraire, ce pourcentageest encore plus faible chez lesfemmes (de l’ordre de 2 %).D’ici l’horizon 2030,135.000 Lorrains travailleront auLuxembourg, soit deux fois plusqu’à l’heure actuelle. On comprenddonc mieux l’urgence décrétéepar le Luxembourg, l’Etatfrançais et la Région Lorraine quidiscutent, depuis quelques moisdéjà, d’un schéma de mobilitétransfrontalière. L’objectif est d’arriverà ce qu’au moins 25 % desfrontaliers utilisent les transportscollectifs, contre 10 % à l’heure actuelle.Parmi ces transports alternatifsà développer, le covoituragearrive en bonne place. Premièreaction concrète du côté lorrain,la naissance d’un tout nouveausite Internet qui rassemble lesinitiatives existantes en matièrede covoiturage. Ce dernier baptiséhttp://covoiturage.lor-raine.eu/est vu comme une réponse à lamultiplication des sites indépendantsqui divise, selon le Conseilrégional lorrain, le potentiel decovoitureurs. Deux sites, un lorrain(www.covoiturage-luxembourg.com)et un luxembourgeois(www.karzoo.fr) y sontréférencés.Par ailleurs, si la Ville deThionville, par exemple, possèdedéjà le parc de covoiturage deBuchel, d'autres aires de stationnementdevraient être financéescette année par le Conseil régionalqui a mis une envelopped’un million EUR à dispositiondes communes souhaitant créerdes parkings dédiés à ce mode detransport. Selon les chiffres de cedernier, si on augmentait le covoituragede 20 %, cela ferait 5.000voitures en moins sur l’A 31. Cesaires de parking seront plus quebienvenues pour les nombreuxfrontaliers qui, faute de choix, garentleurs voitures sauvagementà proximité de certaines entréesd'autoroute et sur des parkingsprivés. Fatima Benabdelaziz(1) Les déplacements domicile-travail : envoiture, en train ou à pied ? SamuelCarpentier et Philippe Gerber, CEPS/INSTEAD, Vivre au Luxembourg, Chroniquesde l’enquête PSELL-3/2007,N° 53 – Mars 2009.www.ceps.lumai / juin 54


Développement durableLa visioconférence a la coteLes entreprises voient de plus en plus la visioconférence comme une solution intéressantepour alléger la facture des voyages d’affaires. Comment fonctionne cette technique? Quelest son degré de fiabilité et quelles sont ses limites? Entretien avec Regus qui propose dessolutions de vidéoconférence au Grand-Duché.Photo-RegusQuel est aujourd’hui ledegré de fiabilité de cettetechnique ?Les technologies de vidéoconférenceutilisées par Regus sontdes technologies de pointe totalementfiables. Nous opérons leplus grand réseau mondial de studiosde vidéoconférence avec plusde 650 adresses et continuons ànous développer en utilisant cequi se fait de mieux. Pour cela,nous venons de signer un accordavec Cable & Wireless utilisant latechnologie Télé présence pourdes réunions par vidéoconférenceplus vraies que nature.Quels sont les avantageset inconvénients de la vidéoconférence?Ses avantages sont avant toutla facilité d’utilisation, le gain detemps et surtout, c’est une solutiontrès économique puisqu’elleévite les frais de déplacementsmai / juin 56professionnels et réduit doncde fait l’empreinte carbone. Laseule difficulté pourrait consisteren l’investissement initial del’installation pour une entreprisequi n’aurait pas besoin de cetteinstallation en permanence, raisonpour laquelle nous offronsces services aux entreprises detoute taille en louant les studiosà l’heure en fonction de leurs besoinsréels.Pouvez-vous nous parler ducoût justement ?Le coût horaire de location d’unstudio de vidéoconférence chezRegus est d’environ 200 EUR.Avez-vous constaté unehausse de l’utilisation dela visioconférenceavec la crise ?Depuis quelques mois, en effet,nous avons constaté une augmentationde 40 % de la demandepour nos solutions de vidéoconférence.Les entreprises cherchentde toute évidence à réduire leurscoûts, y compris les frais liés auxvoyages professionnels, ainsi quel’amélioration de l’efficacité deséquipes, tout en conservant lebesoin d’avoir des réunions enface à face.Où ont lieu les visioconférenceset comment sepassent-elles au niveautechnique ?Les studios de vidéoconférencesont installés dans nos salles deréunion dans l’une de nos 1.000adresses à travers 450 villes et75 pays. Un écran et une caméraHigh tech sont installés en facede la table de réunion, avec égalementéquipements de sons (microet haut-parleurs) et des possibilitésde connecter un ordinateurpour suivre une présentationpar exemple. Il suffit d’appeler unnuméro IP ou ISDN dédié et lesdeux côtés sont connectés. C’estune technologie à la fois extrêmementsophistiquée et très simpled’utilisation.Un secteur d’activité enparticulier l’utilise-t-ilplus qu’un autre ?A l’image de nos 400.000 clientsquotidiens, tous les secteurs d’activitéssont intéressés par l’optimisationde leurs coûts et unemeilleure gestion du temps. Cettesolution est néanmoins particulièrementutilisée par les consultants,les cabinets de recrutementpour des entretiens à distance, lemonde de la finance ou encore lesarchitectes.Enfin, vers quel continentou pays y a t-il le plus dedemandes ?C’est assez uniforme mais on notecependant une forte demandevers les États-Unis, la Russie etl’Afrique du Sud.Propos recueillis parFatima Benabdelaziz


Province de LuxembourgDéveloppement durableDes rues rangées des voituresLe concept de l’éco-quartier sort de la clandestinité. Un projet s’imagine en partenariat dansle Luxembourg belge : un quartier durable, où la mobilité s’intègre au bien-être de tous.Le développement durable estplus qu’une mode. Et si c’était unmode, un mode de vie en l’occurrence,jusque dans les quartiersd’habitation de nos régions ? Leconcept de l’éco-quartier n’estpas neuf en soi. Mais il est sortides utopies pour entrer dansles expériences, menées en Allemagne,en Grande-Bretagne,parfois à grande échelle, plussouvent dans une approche deprojet pilote. L’éco-quartier, c’estun lieu de vie créé en se donnantla contrainte de hautes exigenceset de hautes performancesécologiques : isolations parfaites,maisons passives, très faibleconsommation d’énergies, voireautosuffisance locale grâce à despanneaux photovoltaïques, deséoliennes, du biogaz, des chaufferiescollectives, des centralesvertes…C’est un peu Beckerich,diront les habitués du sol grandducal.Mais on peut même allerau-delà et concevoir des quartiersentièrement pensés pouret par des habitants qui s’identifientà un mode de vie durable,sur les plans économique, écologique,social. Ainsi, par exemple,le « quartier durable » attacheraune importance particulière auxprincipes de bonne gouvernance,à la mixité socio-économique,culturelle et générationnelle, auxfacilités sportives ou culturelles,aux services multi-fonctionnels,aux commerces de proximité, à lamobilité, douce évidemment…Marbehan, nœudferroviaireLes exemples concrets manquentsans doute. Mais cela progresse.Ainsi, un projet belge, piloté parl’Intercommunale de développementéconomique du Luxembourgbelge Idelux, a-t-il plutôtséduit au dernier MIPIM, le marchédes professionnels de l’immobilierà Cannes. Idelux avait fait deson projet d’éco-quartier un ferde lance visionnaire : 73 maisonsunifamiliales, 60 appartements,des services, lovés dans un parcde près de 4 hectares. Et le toutsans voitures… Le projet, conçucomme un vaste partenariat public-privéqui fait désormais l’objetd’un appel d’offres international,s’appuie sur une opportunité,saisie par Idelux pour le comptede la commune de Habay, touteproche du Luxembourg. Et plusprécisément dans le village deMarbehan, qui doit son succès aufil des deux siècles précédents àl’essor du chemin de fer et d’unegare qui, quoique modeste, eststratégiquement posée le long dela ligne Bruxelles-Luxembourg.Avec son millier d’habitants, sonpoint d’ancrage de transportspublics régionaux desservant lenoeud ferroviaire, ses commercesde proximité, sa situation en zonerurale périphérique, Marbehanne pouvait cependant plus guèreaccueillir de nouveaux habitants,faute d’espaces disponibles, entrela ligne ferroviaire et des terrainsen zone inondable… Jusqu’à ceque se libère un large espace,vert mais en friches, une anciennepropriété d’industriels ayant installé,il y a plus de quarante ans,leur usine à l’autre sortie de la localité.Un large espace disponible,bien situé entre la gare et le centredu village. Mais lourd à réhabiliterpour un propriétaire seul.400 habitants piétonsIdelux a racheté les terrains, pourmoins d’un million EUR, et a lancéle projet global de quartier résidentieldurable, en s’appuyantsur des experts de différentesdisciplines. On y voit quelque 400habitants, répartis dans des ruessans circulation automobile. Chaquelogement aurait son parkingprivatif à l’extérieur. Dans le périmètre,un « cyclo-piétonnier »faisant liaison avec les villages,des axes verts, des places autourdesquelles se concentrent logementset services de proximité.Des constructions passives, nonénergivores. Et accessibles.Le volet social est là aussi: au moins 20 % de prix bas, 20autres de prix moyens, au moins10 % de logements adaptés auxpersonnes à mobilité réduite…Il faut à présent trouverles partenaires investisseursprivés pour coller à ce masterplanambitieux. Idelux y croit.Son appel à partenaires devraits’achever fin d’année, pour permettreles premiers travaux d’iciun maximum de trois ans.Il y a encore loin de lacoupe aux lèvres. Mais le projeta de quoi séduire, par un développementex nihilo qui se meutdurablement. Et pourrait avoir valeurd’exemple s’il s’avérait aussiéconomiquement porteur. Alain Ducatmai / juin 57


Développement durableProvince de LuxembourgUne maison à 100.000 EUREn province de Luxembourg, le Groupe François, fort de son savoir-faire, innove. Il va se lancerdans la production de maisons en bois massif. Où écologie et social se rejoignent.Bernard François est l’un de cespatrons qui cultivent autant ladiscrétion que l’engagementpour l’emploi et le développementdurable. Voici trente ans,au départ d’une scierie familiale,il créait la Paletterie François, à Latour(Virton), qui n’a cessé depuisde se développer. Il y a quelquesannées, il a mené une premièrediversification dans la filière boisavec une unité de fabricationde pellets et en reprenant, avecl’Intercommunale de développementéconomique Idelux, lasociété Recybois qui, aujourd’hui,collecte tous les bois usagés desprovinces de Namur et de Luxembourg.Ces bois, venus des parcs àconteneurs, sont utilisés pour uneunité de cogénération qui fournittoute l’énergie nécessaire à l’ensembledes activités du groupe,et une partie de l’électricité verteainsi produite est réinjectée dansle réseau.Aujourd’hui, alors quetoutes les industries tournentau ralenti, Bernard François, lui,fait le choix d’investir et de diversifierencore ses activités.Toujours dans la filière bois, maisavec un produit qui ne manquerapas de faire du bruit dans le secteur: des maisons en bois massif,100 % écologiques et…. 20 à 40 %moins chères que la constructiontraditionnelle.Pourquoi cette démarcheétonnante alors que la crisefait rage ? « Ma démarche est àplusieurs niveaux », répond BernardFrançois. « D’abord, pour moi,l’argent n’est pas un but mais unmoyen de développement et decréation d’emplois. Ensuite, lesmaisons en bois, chez nous, nousavons ça dans les gênes. Puis, dufait de la crise, notre activité defabrication de palettes connaîtune baisse conséquente. Je veuxéviter le chômage économique– il n’en est même pas question– et une solution basée sur notresavoir-faire réside dans cette diversification.Enfin, je me mets àla place d’un jeune ménage qui,ici, veut construire. Les prix sonttels que ça lui est impossible,sauf à avoir une charge d’emprunthypothécaire d’au moins1.600 EUR par mois sur vingtans. J’estime que nous pouvonsleur offrir d’autres possibilités,bien plus respectueuses de leursrevenus. »Simple à réaliser età assemblerLe constat fait par ce patron estle suivant. Son entreprise disposede tout le savoir-faire pourle sciage de bois de deuxième ettroisième éclaircie – un bois dontl’âge, maximum vingt ans – faitqu’il a capturé le plus de CO2 – ,et pour l’assemblage de planchespour fabriquer des murs en boismassif, de 36 cm d’épaisseur. Desmurs qui stockent du coup énormémentde CO2 et pour toute ladurée de vie de la maison. « Cecialors que les maisons à ossaturebois, très chères, demandent finalementpeu de bois et que la fabricationde leurs panneaux murauxexige beaucoup d’énergieet provoque beaucoup de CO2 »,explique Bernard François. « Lamaison en bois massif, c’est unetout autre démarche. Un produitsimple à réaliser et à assembler etqui revient bien moins cher que laconstruction traditionnelle. Monobjectif, c’est une maison à centmille euros. Un prix qui sera forcémentplus élevé – mais toujoursbeaucoup moins cher – pour degrandes constructions. »Bernard François n’enfait pas mystère : la productionqu’il s’apprête à lancer fin de cetteannée ou début de l’année prochaineau plus tard n’est pas unePhoto-David MartinBernard Françoiscréation, c’est un brevet allemandqui a déjà fait toutes ses preuvesen Allemagne. Pour le développerici, il fallait disposer des compétenceset des installations techniques.L’entrepreneur se refuseà donner un montant précis del’investissement, se bornant àindiquer qu’il est de « plusieursmillions d’euros ». Une dizained’emplois devrait être créée audémarrage.Précisons encore queces maisons, vu leur type deconception, seront d’office à basseénergie et écologiques (pasde colle, bois non traité) tout enétant résistantes à l’humidité etaux rongeurs et insectes. Quantaux murs, ils pourront être ou nonpeints ou recouverts, tant à l’intérieurqu’à l’extérieur.Bernard François n’envisagepas de se lancer lui-mêmedans la construction sur terrainmais de s’associer à des constructeurs.Un choix qui détonnedans la morosité – le mot estfaible – ambiante. Et qui prouveque la crise peut aussi être miseà profit pour innover et créer del’emploi. Marc Vandermeirmai / juin 58


Développement durableLe développement durabledans l'entrepriseRésultats du sondage réalisé parwww.lesfrontaliers.luLes Internautes du site www.lesfrontaliers.lu ont participé à un sondage au mois d'avril surleur rapport au développement durable dans l'entreprise. Cette étude met en avant l'intérêtque peuvent porter les salariés aux problématiques liées au développement durable dans leursociété et aide à percevoir leur degré d'implication au quotidien, au travers de petits gestessimples.Ce questionnaire a été élaboré en partenariat avec entreprises <strong>magazine</strong> et a recueilli 185 votes de frontaliers. Ce sondage permettait dechoisir plusieurs réponses par question.Sur 185 votes :1. Triez-vous vos déchets quand vous êtes au bureau ?55 % 58 votes a. oui, évidemment8 % 8 votes b. non, je ne trie pas mes déchets17 % 18 votes c. pas tout le temps2 % 2 votes d. ni dans ma société, ni chez moi19 % 20 votes e. chez moi oui mais pas dans ma société2. Essayez-vous de faire des économies de carburant en allant au travail pour protéger l'environnement ?13 % 14 votes a. oui, je fais du covoiturage27 % 30 votes b. oui, je prends les transports en commun22 % 24 votes c. pas tous les jours mais j'essaye de temps en temps39 % 43 votes d. non, j'utilise ma voiture et ça me va très bien3. Que faites-vous pour contribuer à protéger l'environnement au bureau ?16 % 52 votes a. je coupe le chauffage lorsqu'il fait bon dehors25 % 83 votes b. j'éteins mon ordinateur en partant le soir14 % 48 votes c. je ferme les portes en hiver23 % 76 votes d. j'éteins les lumières lorsque je ne suis pas à mon bureau22 % 73 votes e. j'évite de trop imprimer pour économiser du papiermai / juin 59


Emploi /Le stageParce que le stage, souvent dédaigné tout autant que convoité, demeure souvent la seulefaçon de mettre le pied à l’étrier. Parce que l’heure est à la compétition et que la saisonapproche, pour les plus ambitieux, le CV est déjà passé à la grande distribution.La mission première du stageest d’informer et d’orienter sontitulaire. Ce caractère éducatifle place à cheval entre le mondescolaire et le monde professionnelet implique en pratique unprincipe majeur, celui de ne pasaffecter le stagiaire à des tâchesrequérant un rendement comparableà celui d’un travail normal.Le stage luxembourgeoisconnaît un double visage,celui du stage obligatoire et celuidu stage volontaire. Pourtant,dans l’esprit à vocation semblable,quelques particularités lesdistinguent en pratique.Le stage dit obligatoireest le seul à faire l’objet d’uneréglementation et se trouve généralementexigé par l’établissementd’enseignement. Le stageobligatoire possède une autreparticularité notable, celle dunombre de ses signataires. Surla base d’un contrat de stage, rédigéen trois exemplaires, s’établitainsi un lien juridique entrele stagiaire, l’établissement d’enseignementet l’entreprise. Unmodèle standard de conventionest proposé par l’établissementd’enseignement. Outre le stagiaire,se trouvent alors impliqués unresponsable de stage, généralement,l’enseignant qui assurele suivi de l’étudiant pendanttoute la durée de son stage, etle maître de stage de l’étudiant,à savoir la personne qui, au seinde l’entreprise d’accueil, assumela responsabilité directe de l’étudiantstagiaire.A côté du cadre légal,la pratique a également développédes stages « volontaires »,conclus à la demande de l’étudiantqui souhaite simplementprendre un premier contact avecle monde professionnel, sansy être contraint par son écoleou son université. Il ne s’inscritpas expressément dans le cadred’une maquette de diplôme, etne fait pas l’objet d’une conventionde stage coordonnée parl’école. Il est cependant recommandéd’établir une conventionde stage qui réglementera lesrelations entre la société et lestagiaire afin de prévenir les malentendus,dans le meilleur descas, les litiges, dans l’autre.Quel régime d’impositionet d’affiliation pour lestagiaire ?Le stagiaire « peut », sans qu’ils’agisse là d’une obligation, percevoirune indemnisation. Il estd’ailleurs important de préciserque ce montant est imposable etque la rétribution ou non d’uneindemnité doit être communiquéeau Centre Commun.Les indemnités allouéesdurant les 6 premiers mois de lapériode de stage peuvent fairel’objet d’une exemption fiscalelorsque le stagiaire est non-résident.Cependant, cette exemptionimplique que l’employeuren ait fait la demande auprès del’Administration des ContributionsDirectes.En ce qui concerne lerégime d’affiliation à la Sécuritésociale, il est important de fairela distinction entre stage obligatoireet stage volontaire, suivantqu’il soit indemnisé ou non, etsuivant le lieu de résidence dustagaire.Pour le stage obligatoire,s’il concerne un résidentluxembourgeois, ou s’il concerneun non-résident mais suivant desétudes dans un établissementd’enseignement luxembourgeois,deux remarques sont à faire surle terrain de la sécurité sociale.Le stage se déroulant dans le cadrede leurs études, ces derniersrestent couverts par l’assuranceaccident scolaire. Il n’y a pas dedéclaration d’entrée auprès duCentre Commun à effectuer enprincipe. Naturellement, il faudravérifier que l’établissement d’enseignementprend bien en chargel’affiliation en question car dansle cas contraire ce serait alors àl’employeur d’affilier le stagiaire.Pour le stage obligatoiredu non-résident, si uneexemption est possible sur leterrain fiscal, il est importantde noter que sur le terrain de lasécurité sociale, une déclarationd’entrée ansi qu’une affiliation àl’assurance accident sont à établir.La base cotisable pourcette affiliation dépendra du ...mai / juin 60


Emploi /montant de l’indemnité à allouer.A défaut d’indemnisation,c’est le montant du salaire socialminimum (1682,76 EUR au 1 ermars 2009) qui sera à prendreen compte.Pour le stage volontaire,une déclaration d’entréeest à établir auprès du CentreCommun. Le nombre de branchesauxquelles le stagiaire doitêtre affilié dépend de la durée dustage.Si le stage dure moinsde 6 mois, c’est à l’assuranceaccident que l’employeur devraaffilier son stagiaire.Lorsque le stage volontairedure plus de 6 mois, le CentreCommun l’assimile alors àun Contrat à Durée Déterminée.Lorsque le stagevolontaire dure plusde 6 mois, le CentreCommun l’assimile àun Contrat à DuréeDéterminéeC’est pourquoi il faut affilier lestagiaire à toutes les branches derisque. Il est néanmoins conseilléd’envoyer la convention de stageaccompagnée d’une lettre motivée,démontrant qu’il s’agit biend’un stage à vocation éducative,éléments sur la base desquelsle Centre Commun décidera, aucas par cas, s’il y a lieu de cotiserà toutes les branches d’accidentou non.Premier pas dans lemonde professionnel, il n’en demeurepas moins que le stagen’est pas soumis au code dutravail.Le stagiaire ne reçoit pasde salaire, mais une indemnisationuniquement, et qui plus est,facultative. Le stage n’oblige pasnon plus, sauf accord contraire desparties, à un quelconque octroi decongés payés par exemple.En pratique, le risqueprincipal du stage porte sur sapropre qualification. Ainsi, mêmes’il n’existe pas de maximum légalquant au montant à allouerau stagiaire, il ne faut pas perdrede vue qu’une indemnisationtrés élevée irait dans le sensd’une requalification en contratde travail. La requalification ducontrat de stage en contrat detravail entraînerait de lourdesconséquences pour l’employeur,en termes de préavis de fin decontrat, de congés ou encore dedurée du travail. C’est pourquoiil est important de rappeler icile principe énoncé en ce débutd’article, sur le caractère éducatifdu stage et sur l’importancede ne pas l’associer à une tâchenormale de travail. STAGE OBLIGATOIRE Indemnisé Non indemniséDéfinitionLien juridique entre employeur, stagiaire et établissement d'enseignement établi sur la based'une convention de stageRésidentImposition Sur montant indemnité XCotisations Couverts par assurance accident scolaire / pas de déclaration d'entrée à faireEnseignement au LuxembourgImposition Sur montant indemnité XElisabeth ConradTax and Legal Consultantwww.sdworx.comCotisationsNon-résidentCouverts par assurance accident scolaire /pas de déclaration d'entrée à faireImposition Exemption possible pour 6 premiers mois XCotisations Assurance accident / déclaration d'entrée à faireSTAGE VOLONTAIRE Indemnisé Non indemniséDéfinition Pas de cadre légalImposition Sur montant indemnité XMoins de 6 mois Assurance accident / déclaration d'entrée à faireSi le stage dure plus de 6 moisAssurance accident,mais exceptions possibles/ déclaration d'entrée à fairemai / juin 62


Emploi /Les attributions et le statutde la délégation du personnelLa loi attribue à la délégation du personnel la mission générale de sauvegarder et de défendreles intérêts des employés de l’entreprise en matière de conditions de travail, de sécurité del’emploi et de statut social.Elle a donc un rôle indispensablede représentation des salariésvis-à-vis de l’employeur, de sorteque les employeurs qui occupentrégulièrement plus de 14 travailleursdoivent faire désignerdes délégués du personnel.La loi confère à ces derniersdes attributions de plus enplus importantes qui seront l’objetdu présent article.Il est à noter qu’uneautre institution, le comité mixted’entreprise, est également àmettre en place si les effectifsd’une entreprise dépassent 150personnes.Les attributions généralesde la délégation du personnelAfin d’accomplir sa mission généralede représentation des employés,la délégation du personnelaura, selon les cas, un droit àl’information ou à la consultation.Ces deux notions ont été définiespar la loi du 9 mai 2008.L’information de la délégationdu personnel consistedans la transmission par l’employeurde données afin de luipermettre de prendre connaissancedu sujet traité et de l'examiner.La consultation consiste,quant à elle, dans l'établissementd'un dialogue entre lesdélégués du personnel et l'employeur,sur la base des informationsfournies par l'employeur etde l'avis que la délégation du personnelest en droit de formuler.Une telle consultation doit permettreà la délégation du personnelde se réunir avec l'employeuret d'obtenir une réponse motivéeà tout avis qu'elle pourrait émettre,notamment en vue de parvenirà un accord.Toujours dans le cadrede cette mission générale, la délégationdu personnel choisit parmises membres un délégué à la sécurité,en charge notamment dela surveillance de la sécurité dansl’établissement et d’avertir l’Inspectiondu Travail et des Minesen cas de danger imminent. Ellechoisit également un délégué àl’égalité, en charge de la défensede l’égalité de traitement entreles salariés féminins et masculinsde l’établissement, concernantl’accès à l’emploi, la formationet la promotion professionnelle,ainsi que la rémunération et lesconditions de travail.Les conditions de travailLa loi impose à l’employeur uneobligation générale d’informer ladélégation du personnel de toutproblème relatif aux conditionsde travail, aux risques pour lasanté et la sécurité des employéset aux mesures de prévention etde protection.En pratique, la délégationdu personnel est donc appeléeà rendre son avis et à formulerdes propositions sur toutequestion ayant trait à l’améliorationdes conditions de travail etd'emploi et à la situation socialedes salariés. Elle sera amenée àrendre son avis préalablement àl'instauration, à la modificationet à l'abrogation d'un régimecomplémentaire de pension, ouà proposer des modifications aurèglement intérieur.La délégation du personnela aussi pour rôle de présenterà l’employeur toute réclamation,individuelle ou collective,de tenter d’aplanir les différends,et le cas échéant de saisir l’Inspectiondu Travail et des Mines detoute plainte ou observation.Par ailleurs, la délégationdu personnel collabore àl'exécution du régime de l’apprentissage,à l'intégration desinvalides accidentés et handicapés,à la gestion des oeuvres ...mai / juin 63


Emploi /sociales dans l’établissement, àla protection du travail et de sonenvironnement, ainsi qu’à la préventiondes accidents de travail etdes maladies professionnelles.En outre, le chef d'entrepriseest obligé de consulter ladélégation du personnel lorsqu'ilenvisage la création de postes detravail à temps partiel dans l’entrepriseou dans un de ses établissements,ainsi que lorsqu'ilenvisage de recourir au travailintérimaire.Le domaine économiqueL’employeur est tenu d’informerla délégation du personnel sur lamarche et la vie de l’entreprise, àsavoir la situation économique etl'évolution probable des activitésde l'établissement, de manièremensuelle ou lors des réunionsavec la direction de l'établissement.A ce sujet, la loi du 9 mai2008 a prévu que l’employeur nedevait plus seulement présenterdes chiffres de résultats mais devaitégalement présenter l’évolutiondes différents paramètres dela société (structure, rémunération,investissement…). Lorsquel'entreprise est constituée sous laforme d'une société par actions,cette communication doit sefaire par un rapport d’ensemble,au moins annuel, sur l'activité del'entreprise.Une consultation de ladélégation du personnel est enoutre obligatoire dans le cadrede modifications importantesdans l’organisation du travail oudans les contrats de travail (licenciementscollectifs, transfertd’entreprise…). A fortiori, elle estégalement nécessaire à proposd'éventuelles mesures d'anticipationenvisagées, notammenten cas de menace sur l'emploi.La loi attribue à ladélégation du personnella mission généralede sauvegarder et dedéfendre les intérêts desemployés de l’entrepriseen matière de conditionsde travail, de sécuritéde l’emploi et de statutsocialA cette fin, l’employeurdoit entre autres fournir semestriellementdes statistiquesventilées par sexe sur les recrutements,les promotions, lesmutations, les licenciements,les rémunérations et les formationsde membres du personnelde l’entreprise.Les délégués du personnelont donc désormais égalementun rôle dans l’anticipationdes difficultés que pourraitrencontrer l’entreprise. La loi de2008 a ainsi instauré un doubledegré de surveillance concernantla vie et l’évolution de l’entreprise,d’une part par l’employeur, etd’autre part par les salariés, à traversles délégués du personnel.Les moyens d’exercice dumandatD’une manière générale, l’employeurdoit laisser aux déléguésle temps nécessaire à l’exercicede leurs fonctions et doit rémunérerce temps au même titre quedu temps de travail.Au minimum, l’employeurdoit accorder à la délégationun crédit d’heures rémunéréesque les délégués serépartiront selon leurs besoins.Il doit également accorder uncongé-formation pour permettreaux délégués de participer à desactions de formation organiséespar les actions syndicales ou parles institutions spécialisées.Les délégués du personnelsont tenus de garder le secretdes informations présentant uncaractère confidentiel et expressémentqualifiées comme tellespar le chef d’entreprise, tant àl’égard des travailleurs qu’àl’égard de tiers. Mais une exceptionpermet aux délégués d’exercercorrectement leur mandat :ils peuvent communiquer cesinformations aux travailleurs ouaux tiers si ceux-ci sont liés à leurtour par une obligation de confidentialité.De plus, les déléguéspeuvent contester la qualificationconfidentielle d’informations devantle directeur de l’Inspectiondu Travail et des Mines dans les8 jours de la dite qualification parl’employeur.La protection spécialedes délégués du personnel contrele licenciementLes délégués du personnel(titulaires et suppléants),le délégué à la sécurité et le déléguéà l’égalité bénéficient demesures protectrices contre lelicenciement pendant toute ladurée de leur mandat, et jusqu’à6 mois suivant leur expiration.La loi interdit tout licenciementavec préavis. Le déléguélicencié en contradiction de cetterègle peut demander dans les 15jours au président de la juridictiondu travail de constater la nullitéde son licenciement. Passé ce délai,le licenciement ne pourra plusêtre considéré comme nul.La loi permet toutefoisle licenciement d’un délégué dupersonnel pour faute grave : l’employeurdoit procéder à la miseà pied du délégué et introduireune demande en résiliation ducontrat de travail devant le juge.Si ce dernier estime qu’il n’y apas de faute grave, le délégué estréintégré et les effets de la miseà pied annulés.Il y a lieu de préciser queles dispositions légales exposéesci-dessus sont d’ordre publicet que la loi attache des sanctionspénales (amende de 251 à15.000 EUR) pour toute entraveintentionnelle apportée par l’employeurà la constitution d’unedélégation du personnel, à la libredésignation de ses membres, aufonctionnement régulier, à la désignationd’un délégué à l’égalitéou à l’exercice de sa mission. Me Marielle StevenotMe Cindy ArcesEn collaboration avecMe Marie DebruyneNoble & Scheidecker,Avocats à la Courmai / juin 64


L’APSI veut mettre lesentreprises au vertNouvelles technologies /Avec 2 à 3 % du total des émissions de gaz à effet de serre, les technologies de l’informationet de la communication polluent quasiment autant que les avions. Un chiffre impressionnantsi l’on considère que le nombre de PC dans le monde est de 1 milliard et qu’il devrait doublerd’ici 2015. L’Association des Professionnels de la Société de l’Information (APSI) a donc profitéde sa première conférence de l’année pour sensibiliser les entreprises luxembourgeoises auconcept d’informatique verte ou de Green-IT.Photo-Alain WemersAlors que le conceptde Green IT fait untabac aux Etats-Unis,force est de constaterqu’au Luxembourg,sa mise en place laisseencore à désirerAlors que le concept de Green ITfait un tabac aux Etats-Unis, sibien que l’on ne parle déjà plusde Silicon Valley, mais de GreenValley, force est de constaterqu’au Luxembourg, sa mise enplace laisse encore à désirer.C’est tout du moins ce que sontvenus rappeler les responsablesde l’APSI lors de leur premièreconférence débat sur le sujet.« Lorsque l’on interroge les entreprisesdu Grand-Duché, 40 %d’entre elles affirment avoir misen place une politique verte. Enréalité, plus de 60 % ne saventpas combien d’émissions de CO2sont générées par leurs produitset services », a souligné DanielEischen, membre du conseild’administration de l’APSI.Le premier enjeu de ceconcept vert est d’assurer unnouveau cycle de développementau secteur IT, aspect nonnégligeable en période de vachesmaigres. Second enjeu detaille, réaliser des économiesd’énergie : « les TIC polluentcertes, mais elles représententaussi le meilleur moyen pourtous les secteurs d’activité deréduire leurs coûts car l’informatiquepermet de limiter lesdéplacements (téléconférence,télétravail) ou la consommationde papier (archives électroniques)», a fait remarquerJean Diederich, consultant chezIneum Consulting et membredu conseil de l’APSI. Pour allerdroit au but, cette premièrerencontre avait mis l’accent surle nerf de la guerre, à savoir, lesdifférentes aides nationales eteuropéennes existantes poursubventionner de tels projets.D’autres conférences du mêmetype devraient avoir lieu dans lecourant de l’année, les 18 juin, 24septembre et 9 décembre prochainsavec, à chaque fois, unthème directeur.Green-IT : l’offre deservices s’organisePour encourager les entreprisesfrileuses à investir dans desprojets d’informatique verte,l’association a par ailleurs annoncétoute une série de mesuresphares. La première viseà placer la seconde édition desFlagships Awards 2009 (c'est àMicrosoft que le prix a été décernéle 7 mai dernier) sous lesigne du développement durable.Ces flagships Awards ontété lancés en 2008 afin de remplacerles IBT (Internet BusinessTrophy créés en 2001) et visentà récompenser le dynamismeet l’excellence des entreprisesluxembourgeoises actives dansl’IT.La seconde mesureconsistera à prendre le pouls dela situation via la création d’unréférentiel qui permettra aux entreprisesde mesurer leur performancedans le domaine de l’informatiqueverte.Troisième mesure phare: la création d’un certificatGreen-IT se basant sur ce référentielet octroyant une reconnaissancepublique aux entreprisesayant atteint un niveaude maturité en la matière. Cecertificat devrait être intégré àterme au futur label ESR (EntrepreneuriatSocialement Responsable)édité par l’Union des<strong>Entreprises</strong> Luxembourgeoises(au même titre que le certificatSuperDrecksKëscht). Enfin,dernière mesure : proposer auxentreprises un service d’expertsafin de les accompagner dansla mise en œuvre de mesuresvertes au sein de leurs départementsIT. www.apsi.lu etwww.flagship.luFatima Benabdelazizmai / juin 65


Nouvelles technologies /HPNEWSa inauguréses nouveauxbureaux« verts »Le 2 avril dernier, HP a célébrél’ouverture officielle de sesnouveaux bureaux situés au 75,Parc d’Activité Capellen. Ceux-ci,similaires aux bureaux écologiquesouverts à Diegem en 2007,ont été conçus de manière à ceque l’énergie soit épargnée aumaximum. Présent depuis desannées au Luxembourg, HP emploieaujourd’hui 120 personnes,a 16 partenaires dont 8 Gold Partnerset 2 Software Partners. TelindusCanal de vente auxentreprises pour Tangoet BelgacomTelindus , intégrée au sein dugroupe Belgacom depuis 2006,étend son portefeuille de solutionsà la connectivité et auxservices gérés associés. De plus,la mise en commun des forcescommerciales et de l’offre deservices de Tango, 2 e opérateurmobile du pays – qui a intégréBelgacom il y a 6 mois – permetdorénavant à Telindus de proposerun ensemble de solutions deconnectivité mobile utilisant leréseau de Tango et de connectivitéfixe nationale et internationale.Cette stratégie, qui metle client au centre de son offre,a donné lieu à une nouvelle organisationdu groupe à Luxembourgpour le marché des entreprises: l’équipe de Tangoportant l’offre destinée à cemarché est désormais adosséeà celle de Telindus Luxembourg.Le pilotage global de ces nouvelleséquipes B2B issues des deuxsociétés est assurée par GérardHoffmann. Le téléphoneportableUne technologieà utiliseravec précautionDe gauche à droite, François Biltgen,ministre du Travail et de l’Emploi ; PaulWeber, directeur de l’ITM, Mars Di Bartolomeo,ministre de la Santé ; et JacquesMertzig, ing. tech. insp. ppal 1 er e.r., ITM.Face aux inquiétudes grandissantesautour des antennes relaiset des ondes des téléphonesmobiles, le ministère du Travailet de l’Emploi s’est associé auministère de la Santé pour publierune brochure sur les rayonnements.Aucune étude, à l’heureactuelle, n’a pu démontrer s’ilexiste de réels risques à utiliserles téléphones portables. Cependant,le gouvernement appliquele principe de précaution en informantde manière claire et objectivesur les dangers potentielsdes ondes électromagnétiques.Dans ce même but de préventiondes risques, le Luxembourga limité l’intensité des champsélectromagnétiques à 3 V/malors que la valeur recommandéepar l’Organisation Mondialede la Santé est bien supérieureet atteint 50 V/m. Le pays imposedonc aux opérateurs une desrègles les plus contraignantesen Europe.La brochure contient desinformations sur les rayonnementset délivre des conseilsà l’attention des usagers telsque limiter la durée des communications; ne pas placer leGSM contre l’oreille après avoircomposé le numéro car, lors del’établissement de la communication,le téléphone émet àune puissance maximale ; nepas utiliser son téléphone portabledans un endroit ferméou dans une cave car l’appareildoit émettre avec une puissanceplus élevée, etc. La brochure est téléchargeablesur www.itm.lu/brochuresValorisationdestéléphonesmobilesPartenariat entre LuxEco Mobile et HandicapInternationalLux Eco Mobile S.à r.l. a mis enplace un partenariat avec HandicapInternational concernant lavalorisation des téléphones mobiles.Ce partenariat consiste àorganiser, sur le territoire luxembourgeois,une vaste opérationde collecte de vieux GSM.Lux Eco Mobile S.à r.l. proposeà différentes entrepriseset institutions du Grand-Duchéd’installer, sans frais, une urneaux couleurs de Handicap Internationaldans laquelle les citoyenspourront déposer leursanciens appareils. Les GSMcollectés sont triés afin d’êtrerecyclés ou réutilisés : les appareilsen état de fonctionnement,reconditionnés, sont proposés àla revente dans des pays où lapopulation ne dispose que d’unfaible pouvoir d’achat et où letéléphone portable répond à unvéritable besoin, bien souventen l’absence de lignes téléphoniquesfixes.Les appareils défectueuxsont confiés à la SuperDrecks-Këscht qui se charge de leurélimination dans le respect desrègles environnementales.Pour chaque GSM collecté,Lux Eco Mobile S.à r.l. verse undon à Handicap Internationalafin de soutenir les actions del’ONG dans les pays en développement.www.luxecomobile.cometwww.handicap-international.lumai / juin 66


Nouvelles technologies /Vodafone etTangoPartenariat stratégiqueau LuxembourgVodafone et Tango ont annoncéen mars dernier la signatured’un accord de partenariat pourle marché luxembourgeois. Cepartenariat consolide la collaborationexistante entre Vodafoneet Belgacom, société mèrede Tango.Se déroulant en plusieursphases, le partenariat avec Vodafonepermettra de fourniraux clients Tango des servicesde roaming voix et donnéessur tout le réseau mondial deVodafone. Quant à Vodafone, ilpourra disposer du réseau 3Gavancé et ainsi proposer à sesclients bon nombre de servicesnécessitant les compétences deréseaux domestiques.Le contrat prévoit égalementl’introduction d’une sélectionde produits et servicesde la marque Vodafone pourcompléter la gamme actuelledes produits Tango. SiemensEnterpriseCommunicationsétoffesa gammeOpenScapeSolution UC puissante, préformatéeet facile à déployer, OpenScapeXpressions a été conçuepour simplifier davantage l’intégrationdans les environnementsmultifournisseurs actuels, et notammentla plupart des PBX dumarché. Compatible avec les infrastructuresde téléphonie existantes,elle constitue une solutionUC prête à l’emploi, avec messagerievocale intégrée, messagerieunifiée (UM), messagerie instantanée(IM), présence, audioconférenceet conférence via le Web.OpenScape Xpressions convientégalement pour les sociétés quin’utilisent pas encore Xpressions,mais recherchent une solution decommunications unifiées plusabordable et facile à déployer.Un des points forts d’Open-Scape Xpressions réside dans lesystème Visual Voicemail qui permetaux utilisateurs d’accéder àtous leurs messages vocaux vial’interface de bureau du logiciel.Avec de telles fonctionnalités, lessociétés peuvent améliorer leurréactivité interne et externe touten réduisant le nombre de tentativesde communication avortéeset, par la même occasion,gagner du temps et accroître laproductivité. mai / juin 67


Simplification.lu /La simplificationadministrativeFaites-en profiter votre entrepriseLuxembourgTraduction de formulairesen matière de TVA etd’impôts directs enanglaisDans le souci d’aider les entreprisesanglophones à mieuxcomprendre la législation fiscaleluxembourgeoise et de leur faciliterl’utilisation des formulairesafférents, l’Administration de l’Enregistrementet des Domaines etl’Administration des ContributionsDirectes ont fait élaborer des traductionsen langue anglaise desformulaires les plus courammentutilisés, en collaboration avec leComité National pour la SimplificationAdministrative en faveurdes <strong>Entreprises</strong> (CNSAE – www.simplification.lu) du ministère desClasses moyennes, du Tourisme etdu Logement.Une première série de 8formulaires traduits en matièrede TVA sont disponibles sur lesite Internet de l’Administrationde l’Enregistrement et des Domaines(http://www.aed.public.lu/formulaires/index.html), tandisque les 8 formulaires traduits enmatière d’impôts directs peuventêtre téléchargés à partir du siteInternet de l’Administration desContributions Directes (http://www.impotsdirects.public.lu/formulaires/index.html).Des liens sur ces sites setrouvent également sur le Portail<strong>Entreprises</strong> : www.entreprises.public.luCette mesure s’inscritpleinement dans la politique desimplification administrative dugouvernement et contribue à l’accroissementde l’attractivité duLuxembourg pour l’implantation denouvelles entreprises étrangères.Simplificationadministrative en faveurdes entreprises 2004 –2009 : nouvelle brochuredu CNSAEDans l’objectif d’une améliorationde la perception publiquedes actions de simplificationsadministratives et de meilleureréglementation entreprises par lesdifférents départements ministérielset administrations publiques,le CNSAE vient de publier une brochuredestinée à toutes les entreprisesluxembourgeoises. Celle-cidécrit toutes les actions réaliséesdans ce domaine depuis 2004.Pour de plus amples renseignements: www.simplification.luNouveau logo graphiquedu CNSAE et brochured’information sur lesmesures de simplificationadministrative en faveurdes entreprises 2004-2009, mises en œuvrepar les administrationspubliques.Dans l’objectif d’une améliorationde la perception publiquedes actions de simplifications administrativeset de meilleure réglementationentreprises par lesdifférents départements ministérielset administrations publiques,le CNSAE vient de publier une brochured’information destinée àtoutes les entreprises luxembourgeoises.Celle-ci décrit toutes lesactions réalisées dans ce domainedepuis 2004.L’équipe du CNSAE profitede cette occasion pour remerciertous les membres du Conseil deGouvernement, du Comité Nationalpour la Simplification Administrativeen faveur des <strong>Entreprises</strong>et des groupes de travail ad hocpour la bonne coopération en lamatière.Le site Internet du CNSAE,www.simplification.lu, donne unaperçu sur l’actualité en matièrede simplification administrativeet permet aux entreprises, par lebiais de l’onglet « À votre écoute» ou directement par email au «cnsae@cmt.etat.lu », de communiquerdes remarques, commentairesou idées au sujet de la simplificationadministrative ou decharges administratives auxquelleselles doivent faire face.Une newsletter informe régulièrementsur les évolutions enla matière, tant au niveau nationalqu’au niveau européen et international.Le CNSAE invite toutintéressé(e) à télécharger la brochured’information, à lui soumettredes suggestions en matière desimplification administrative enfaveur des entreprises et à s’abonnerà sa newsletter par le biais dusite www.simplification.lu.Dans le contexte du plande relance économiqueLe Conseil de gouvernement a approuvéles projets de loi et de règlementgrand-ducal suivants :• projet de loi instituant un régimetemporaire d'aides auredressement économique ;• projet de loi instituant un régimetemporaire de garantiesen vue du redressement économique;• projet de loi ayant notammentpour objet la promotion de larecherche, du développementet de l'innovation ;• projet de loi modifiant la législationsur le chômage partiel ;• projet de règlement grand-ducalportant modification durèglement grand-ducal du 15septembre 1975 portant fixationdu taux d’indemnisationdes chômeurs partiels ;- projet de règlement grandducalconcernant l’instrumentde l’aide au réemploi ;- projet de loi modifiant la loimodifiée du 16 août 1967 ayantpour objet la création d'unegrande voirie de communicationet d'un fonds des routes ;• projet de loi portant :1. transposition en droitluxembourgeois en matièred’infrastructures de transportde la directive 97/11/CE du Conseil du 3 mars1997 modifiant la directive85/337/CEE concernantl’évaluation des incidencesde certains projets publicset privés sur l’environnement;2. modification de la loi du 16août 1967 ayant pour objetla création d’une grandevoirie de communicationet d’un fonds des routes,telle que modifiée ;3. modification de la loi du 10mai 1995 relative à la gestionde l’infrastructure ferroviaire,telle que modifiée ;4. modification de la loi du 22mai 2008 relative à l’évaluationdes incidences de certainsplans et programmessur l’environnement.• projet de loi modifiant la loi du19 décembre 2008 concernantle budget des recettes et des dépensesde l'État pour l'exercice2009 ;• projet de loi portant modificationde l'article 8 et de l'article20 de la loi modifiée du 30 juinmai / juin 68


Simplification.lu /2003 sur les marchés publicset projet de règlement grandducalportant modification desarticles 103, 156 et 161 du règlementgrand-ducal portant exécutionde la loi modifiée du 30juin 2003 sur les marchés publicset portant modification duseuil prévu à l'article 106 point10 de la loi communale modifiéedu 13 décembre 1988 ;• projet de loi portant modificationde l'article 80 de la loi modifiéedu 8 juin 1999 sur le budget,la comptabilité et la trésoreriede l'État ;• projet de règlement grand-ducalmodifiant l'article 80 de laloi modifiée du 8 juin 1999 surle budget, la comptabilité et latrésorerie de l'État.Ces projets s’ajoutent auxmesures prises par le gouvernementdepuis le début de la criseéconomique. Les mesures seronten outre complétées par des projetsde texte visant à mettre en œuvreles décisions prises en matièrede simplification administrative.Plan de conjoncture du gouvernement:http://www.gouvernement.lu/salle_presse/actualite/2009/03-mars/06-plan/plan-soutien.pdfTableau récapitulatif des mesuresprises dans le contexte duplan de conjoncture : http://www.gouvernement.lu/sal-le_presse/actualite/2009/03-mars/06-plan/tableau.pdfNouvelle édition de laVeille européenne enmatière législative,règlementaire etmeilleure réglementation.Cet outil fournit aux acteurset aux secteurs économiquesconcernés des listes reprenant lesdernières directives et réglementseuropéens, les consultations encours, les impact assessmentsentamés par la Commission ainsique d'une manière complètedepuis 1985 tous les livres vertset blancs publiés par la Commissioneuropéenne.• Lien vers la page principaleavec les tableaux : http://www.mcm.public.lu/fr/admin/Veille_communautaire/index.html• Lien tableau de bord Veillecommunautaire en matièrelégislative, réglementaire eten meilleure réglementation(version intégrale) : http://www.mcm.public.lu/fr/admin/Archives/Documents/Tableau_de_bord/Veille_communautaire__version_int__grale__version_4-2009.xls• Lien tableau de bord Veillecommunautaire en matièrelégislative, réglementaire eten meilleure réglementation(version mise à jour) : http://www.mcm.public.lu/fr/admin/Archives/Documents/Tableau_de_bord/Veille_communautaire__mise____jour__version_4-2009.xlsOCDEL'OCDE a publié le 4 mars 2009 unrapport qui vise à compléter et àprolonger le dialogue sur l’actionengagé lors du Séminaire sur lasimplification administrative :surmonter les obstacles à la miseen application qui s’est tenu auCaire, en Égypte, les 18 et 19 juin2008.Ce rapport est l’un des résultatsdes efforts déployés parles pays membres de l’OCDEet les pays du Moyen-Orient etd’Afrique du Nord (MENA) quiparticipent activement à l’Initiativepour la bonne gouvernance.Rapport : Surmonter les obstaclesà la mise en oeuvre des stratégiesde simplification administrative :http://www.oecd.org/LongAbstract/0,3425,fr_2649_37421_42288565_1_1_1_1,00.htmlCommissioneuropéenneSélection des meilleuresidées en matière deréduction de la chargeadministrativeLe prix de la meilleure idée en matièrede réduction des charges administrativesest une initiative duGroupe de haut niveau de partiesprenantes indépendantes sur lescharges administratives. Débutavril, un jury présidé conjointementpar le vice-président de laCom-mission, Günter Verheugen,et Edmund Stoiber, président duGroupe de haut niveau, s'est réunipour sélectionner trois idées parmiles 500 envoyées à la Commissionet au Groupe de haut niveau, quiconcernent les situations suivantes:1. Aujourd'hui, les entrepreneurset propriétaires de petitesentreprises d'artisanat sontsoumis à l'obligation d'utiliserdes tachygraphes lorsqu'ilsconduisent leurs véhiculesdans un rayon supérieur à 50km depuis leur point de départ.Une proposition soumise parla Confédération allemandedes artisans (ZDH) consiste àétendre ce rayon à 150 km demanière à faciliter la vie desartisans.2. Les producteurs d'aliments(comme par exemple les apiculteurs)ne devraient pas avoirà s'inscrire en tant qu'entrepriselorsqu'ils produisent depetites quantités et vendentleur production à des grossistesou des établissements detraitement. Cette proposition aété envoyée par la Commissionde l’industrie et des entreprisessuédoises pour une meilleurelégislation (Board of SwedishIndustry and Commerce forBetter Regulation, NNR).3. Les données statistiques concernantle commerce intracommunautairedevraient, àl'avenir, être recueillies uniquementauprès de l’exportateur,et non auprès de l’exportateuret de l'importateur commec’est le cas aujourd’hui. Cetteproposition émane d’une PMEautrichienne.www.best-idea-award.euInformations provenant duComité Nationalpour la SimplificationAdministrative en faveur des<strong>Entreprises</strong> (CNSAE)6, boulevard RoyalL-2449 LuxembourgTél: (352) 2478-4731Fax : (352) 2478-4758E-mail : info@cnsae.luwww.simplification.lumai / juin 69


Bon à savoir /La modificationdu contrat de travailLe code du travail impose que le contrat soit écrit, passé en double exemplaire, le premier étantremis à l'employeur, le second étant remis au salarié.Outre les dispositions spécialesen cas de travail à durée déterminéeou à temps partiel, lecontrat doit notamment préciser: l'identité des parties, ladate du début de l'exécution ducontrat de travail, le lieu de travail,la nature de l'emploi occupé,la description des fonctionsou tâches assignées au salarié, ladurée et l'horaire normal du travail,le salaire, les complémentset les accessoires de rémunérations,les gratifications ou participationsconvenues ainsi quela périodicité de versement de larémunération, la durée du congépayé, la durée des délais de préavisà observer par l'employeur etle travailleur en cas de résiliationdu contrat, et le cas échéant ladurée de la période d'essai.Dès lors, le contrat detravail, comme tout contrat,peut être modifié d’un communaccord des parties. Toute modificationdoit alors faire l'objet d'unavenant écrit, actant ladite modificationdu contrat de travail.Cet avenant doit être signé parles deux parties et est établi endeux exemplaires (dont un estremis au salarié et l'autre à l'employeur)au plus tard au momentde la prise d'effet des modificationsconcernées.Au regard de la jurisprudenceactuelle, la remise encause d’un élément de rémunérationtel que des gratifications,des primes, des tickets-repas…même non prévus au contrat detravail, mais dont l’attributionremplit les critères de fixité, degénéralité et de constance, seraconsidérée comme une modificationsubstantielle du contratde travail.Si elle ne peut être obtenuepar un avenant au contratsigné par le salarié, une modificationsubstantielle du contraten défaveur du salarié peut êtreimposée par l’employeur maissous le respect des conditionsfixées à l’article L. 121-7 du codedu travail. Cet article impose lerespect des délais et de formalismeimposés en cas de licenciementà savoir : le respect dupréavis légal selon l’anciennetédu salarié ; les exigences formellesliées à la notification de lamodification (lettre recommandéeou signature apposée par lesalarié sur le double de la lettrequi vaudra accusé de réceptionde la notification) ; l’exposé desmotifs de cette modification sile salarié la demande dans lesmêmes délais que ceux fixéspour la motivation des licenciementsavec préavis. Si l'entreprisecompte plus de 150 salariés, ilfaudra procéder à un entretienpréalable.En cas de motif grave,il est envisageable d’effectuerune modification substantielledu contrat de travail avec effetimmédiat. Cette modificationdevra respecter les exigencesrelatives à un licenciement aveceffet immédiat. Ainsi, la lettre denotification de la modificationsubstantielle doit être immédiatementmotivée et envoyéepar lettre recommandée (ou signaturesur le double remis enmain propre).Si les exigences fixéesà l’article L. 121-7 précité du codedu travail ne sont pas respectées,la modification envisagéesera nulle. Si le salarié continueà travailler après l’entrée en vigueurdes modifications tellesque fixées, il est présumé lesavoir acceptées. Si le salarié refusela modification, il doit entirer les conséquences et peutprendre l’initiative de la rupturedu contrat de travail. L’employeurpeut également prendre l’initiativede la rupture si le salarié refusela modification. La ruptureest dans tous les cas analyséecomme un licenciement susceptiblede recours judiciaire. Lesmotifs invoqués pour justifier lamodification seront alors analyséspar le tribunal saisi sous lesdeux aspects classiques à savoirqu’ils devront être :• réels et sérieux ;• et liés à l'aptitude ou à laconduite du salarié ou fondésur les nécessités de fonctionnementde l'entreprise. Me Céline LelièvreMe Nadine CambonieAssociéesDCL Avocatsmai / juin 70


à nos frontières /Un patrimoine, des métiers,un avenirA Virton, se prépare un centre de formation professionnelle à vocation transfrontalière, basésur les métiers de la construction de tradition et d’un futur durable.L’idée est partie de la communede Virton et, plus précisément,dans le cadre de la réflexion menéepar un groupe de citoyenset d’élus autour d’un Plan Communalde Développement Rural(PCDR) : mettre en place uncentre de formation aux métiersdu patrimoine.A la base, il y a unconstat : il existe des métiers rares,et pourtant très demandés,dans le secteur de la construction,des métiers liés à destechniques traditionnelles et àdes matériaux nobles que l’ontrouve dans nos régions. Commela maçonnerie en pierre detaille, le pavage à l’ancienne, laferronnerie, le métal forgé, lacharpente traditionnelle… Dansune réflexion plus poussée, estapparue la nécessité de lier cessavoir-faire issus du patrimoinerégional à la construction du futur,économique, non énergivore,écologique. Le développementrural se pare de développementdurable par l’utilisation de ressourcesprésentes dans le soussolou cultivables – on pense parexemple aux matériaux d’isolationnaturels, à base de produitscéréaliers ou de chanvre parexemple – et par l’apprentissagede techniques pas si révolutionnairesque ça mais qui, remisesau goût du jour, auraient le méritede relancer ou de diversifierdes secteurs agricoles et artisanaux,tout en favorisant l’émergenced’un personnel, jeune oumoins jeune, formé spécifiquementà ces métiers porteurs.Idée anti-criseLes premiers contacts menés parles équipes du PCDR de la communede Virton s’avéraient fructueux.La Haute Ecole Blaise Pascal,l’institut des Arts et Métiersde Pierrard-Virton et des organismesde formation reconnusen Wallonie ou en Communautéfrançaise de Belgique, commele Forem ou l’IFAPME, se montraientintéressés par une collaborationintelligente. La notionde réseau s’étendait et, en plus,rejoignait la volonté de la ville deVirton et de l’Intercommunale dedéveloppement économique duLuxembourg belge (Idelux), devaloriser un site disponible maissans affectation précise jusquelà,l’ancien champ de foire, enface du centre de vacances deRabais à Ethe-Virton, facile d’accèsle long de la route d’Arlon etsitué à un jet de pierre de la capitalegaumaise et des locaux dePierrard.Les premières cogitationsavaient abouti à l’embryond’un projet de centre de formationlorsque la crise frappa, rendantd’autant plus attrayant leconcept d’un centre de formationnovateur, pour recréer de lavaleur autour de métiers de laconstruction où la main-d’œuvrequalifiée reste appréciée.Les autorités locales,qui avaient dans un premiertemps espéré ouvrir un tel centrede formation pour la rentréede 2009, ont revu l’ambition à lahausse tout en recherchant unpartenariat élargi, susceptible dedéboucher sur des financementsconnexes, dans le cadre d’un projeteuropéen par exemple.Public, privé et porteurDes privés et des artisans régionauxse sont dit intéressés, parl’activation et la valorisation d’unsavoir-faire patrimonial. D’autrescollectivités ont montré leur intérêt.En Belgique, comme lacommune d’Aubange, sensibleaux perspectives de formationset d’emplois. Mais aussi en France– la Communauté de communesdu pays de Montmédy,l’agglomération de Longwy… –ou au Luxembourg, via notammentl’Institut de formation auxmétiers du bâtiment, basé à Bettembourget chapeauté par l’organisationprofessionnelle desentrepreneurs de la construction.L’un dans l’autre, lemontage a commencé. Et lesconventions s’organisent, pourrassembler d’abord, séduire leplus largement possible ensuite.Les enjeux apparaissent clairement: transformer un chancrerural en centre pilote, à la pointedans une formation professionnellespécifique, sortir unbâtiment-témoin, utilisant lestechniques les plus adaptées enmatière d’énergie naturelle etrenouvelable, et se présentantcomme une bâtisse érigée dansdes matériaux nobles, qui s’identifientà un terroir. Et aider desjeunes gens, des chômeurs, destravailleurs en quête de qualificationsnouvelles, dans une formationcontinuée ou en alternance,à s’ouvrir des perspectivesd’avenir.On n’en est certes pasaux premiers coups de pelle, encoremoins aux premiers diplômésofficiels de ce centre de formation.Mais l’idée s’est construitepierre par pierre, dans un enthousiasmequi attire les regards.Et les premières promesses de financementse confirment, dansune logique de partenariat public-privé,transfrontalier, imaginatifet concret. Alain DucatDans une réflexionplus poussée, estapparuela nécessité de lierces savoir-faire issusdu patrimoine régionalà la construction dufutur, économique,non énergivore,écologiquemai / juin 71


à nos frontières /TravailleursNEWStransfrontaliersRésidents luxembourgeois ettravailleurs transfrontaliersauront les mêmes droits auchômageC’était, le 21 avril, le traditionnel– et annuel – discours sur l’étatde la nation du Premier ministreluxembourgeois devant leParlement. Un discours où futabordé un point très importantpour tous les travailleurs transfrontaliersau Luxembourg.S’ils perdent leur emploi ous’ils sont mis au chômage partiel,en effet, ces travailleurs n’émargentpas au chômage grand-ducal,mais bien dans leur pays d’origine.Le Luxembourg veut qu’ilsdisposent maintenant des mêmesdroits que les résidents dansle dispositif d’aide. Il s’agit, entreautres, du versement, par l’Etatluxembourgeois, à l’Etat du chômeur,de trois mois (portés à cinqsi le dernier emploi était occupédepuis plus d’un an) d’allocationset du mécanisme qui prévoit que,si la personne retrouve, dans sonpays d’origine, un emploi moinsbien payé que celui qu’elle occupaitau Grand-Duché, ce derniers’engage à lui garantir pour troismois au moins 92,5 % de son derniersalaire.Selon une note confidentielleluxembourgeoise qu’unvent favorable nous a apporté,l’accord à ce sujet (il fallait unedérogation car il s’agissait d’unedérogation à un règlement européen)date de 2003 (règlementpublié en 2004 sous la référence883/2004) et les Etats concernésont été avisés. Mais aucun, jusqu’àprésent, n’a réagi. Un comble !Les propos du Premier ministresonnent donc comme unrappel à l’ordre, une « pique » visà-visde ceux qui ironisent sur leLuxembourg et un nouveau signalde bonne volonté. M. VDM.Grand PrixWallon del'Entrepreneuriat(GPWE)Le Luxembourg belge sortgagnantLe Luxembourg belge peut êtrefier de ses entreprises. En effet,sur les 12 finalistes, 4 étaientissues de la province de Luxembourget 2 ont été récompensées,le 24 mars dernier à Namur lorsde la finale du Grand Prix Wallonde l’Entrepreneuriat (GPWE). Ils’agit de Clément Petitjean, patronde La Grappe d’Or à Torgnyet Patrick Deumer, dirigeant deVetedy Belgium à Arlon.Clément Petitjean est unjeune chef coq qui a conquisle village typique de Torgny enreprenant La Grappe d’Or en2007 avec son épouse. Il jouela complémentarité avec deuxrestaurants : La Grappe d’Or etL’Empreinte du Temps, une cartespécifique dans chaque site etdes chambres d’hôtel. Mêlantgastronomie et produits du terroir,cette offre gastronomiqueoriginale est un produit inéditdans la région gaumaise.Patrick Deumer, menuisierde formation, est le directeur généralde Vetedy Belgium, sociétéqui fabrique des éléments enbois pour la réalisation de terrasses,située à Arlon/Weyler.L’entreprise se positionne égalementcomme grossiste pourtous les revêtements de sol enbois et parquets massifs. Depuis2003, Vetedy détient un brevetportant sur une fixation invisiblepour des lames de bois deterrasses ou de bardages. Avecce développement inédit, cetentrepreneur créatif joue la cartede l’innovation et adopte unestratégie commerciale tournéevers l’international. Patrick DeumerClément Petitjeanmai / juin 72www.gpwe.be


Grande Région /L’Europe, c’est évidemmentaussi la Grande Région (1)Pour preuve, la remise, le 27 février dernier à l’Abbaye de Neumünster, de la médaille d’argentdu Mérite européen à Claude Gengler, directeur de la fondation Forum EUROPA et collaborateurrégulier de notre <strong>magazine</strong>. Cet événement a été pour nous une bonne occasion pour discuter« Mérite européen » et « Grande Région » avec un porteur de médaille qui sort peut-être unpeu du cadre habituel de ce genre de cérémonies.Photo-Marc Wilwert, Luxemburger Wort.Vous voilà porteur dela médaille d’argentdu Mérite européen.Pouvez-vous nousdire de quoi il s’agitexactement et quels sontles initiateurs de cettedémarche ?La Fondation du Mérite européena été créée en 1970, il y a doncpresque quarante ans, par unepoignée d’hommes et de femmescourageux, tous « morduspar la cause européenne » etdésireux de promouvoir la prisede conscience européenne,un préalable nécessaire à laréalisation d'une Union européenneà vocation humaniste.Le fondateur s’appelle FrançoisVisine, Lorrain d’origine, docteurOn dit souvent quel’Europe se fait dansles capitales. Or, c’estsouvent à proximité desfrontières que l’Europemontre son vrai visageLes lauréats et les responsables de la Fondation du Mérite européen lors de la séance académique organisée le 27 février 2009 àl'Abbaye de Neumünster.en sciences économiques et, simes renseignements sont exacts,ancien haut fonctionnaire auprèsdu Parlement européen. C’est luil’auteur de la devise qui est devenuele leitmotiv de la Fondation :« vouloir l'Europe, connaître sesproblèmes et agir pour sa réalisation».Comment les chosesse sont-elles passéesconcrètement ?Tous les ans, la Fondation honoreun certain nombre de personnalités(2) pour leur engagementen faveur de l’idée européenne.Les lauréats ont droit à un certificatet, surtout, à une médaille.C’est le Conseil d’administration,présidé à l’heure actuelle parJacques Santer et assisté danssa tâche par le sénateur européenBruno Turbang, présidentdu Directoire, qui les choisit. Endécembre 2008, à ma grandesurprise, j’ai reçu un courrierm’apprenant que la Fondationvenait de me décerner la médailled’argent du Mérite européenpour mon engagement enfaveur de la Grande Région, dela coopération transfrontalièreet de l’idéal européen. J’ai alorsdemandé aux organisateurs dela séance académique de bienvouloir me réserver quinze minutespour un exposé intituléLa Grande Région SarLorLux/Rhénanie-Palatinat/Wallonie,ou : comment une Région peutdevenir Grande. (voir encadré)Comment se présentecette médaille ?Elle est assez impressionnante,pouvant être en or, en argent ouen bronze. Elle montre d’un côtéles contours de l’Europe avec,au centre, un taureau portant(la très belle) Europe et, toutautour, les étoiles du drapeaueuropéen. Le revers de la médailleporte, en haut, la deviseVOLONTE – CONNAISSANCE –ACTION, au milieu, l’inscriptionMERITE EUROPEEN suivie desmots DECERNE A et, enfin, lenom de la personne honorée etla date de la remise. Pour êtreencore plus technique : elle a undiamètre de 62 mm, est épaissede 5 mm et pèse 122 grammes.Ce n’est donc pas une minceaffaire…Quel est le profildes personnes ainsihonorées ?Pendant des années, la Fondationa plutôt récompenséde grandes figures politiquess’étant largement impliquéesdans les affaires et la constructioneuropéennes. Ces dernièresannées, peut-être parce que sesdirigeants ont compris que l’Europene se fait pas uniquementpar le haut, elle honore égalementdes personnes émanantde la société civile, travaillant« à la base », comme on dit, etparticipant d’une façon ou d’uneautre à la genèse d’une véritablesociété civile européenne. ...mai / juin 73


Grande Région /ComitéEconomique NEWSet Social de laGrande RégionClôture de la présidenceluxembourgeoiseLe 28 avril dernier, le Premierministre, Jean-Claude Juncker,a ouvert la dernière assembléeplénière du Comité Economiqueet Social de la Grande Région(CESGR) dans le cadre de la présidenceluxembourgeoise. Jean-Claude Juncker a tiré un bilanpositif du travail accompli sousla présidence de Norbert Geisen,président de la Fédération desArtisans du Luxembourg.En présence du Premier ministre,les membres du CESGR ontadopté des recommandationsen vue d'un renforcement de laGrande Région en tant qu'espacede vie et espace économique. Cesrecommandations seront présentéesen juin aux Exécutifs des régionscomposantes de la GrandeRégion. Les principaux axes duprogramme de travail étaient lestransports en commun, la mobilitédes patients, la formationprofessionnelle, l’emploi et lesPME. Le président du XI e Sommetde la Grande Région, le ministre del'Intérieur et de l'Aménagementdu territoire, Jean-Marie Halsdorf,a félicité le CESGR pour le travailaccompli durant la présidenceluxembourgeoise.L’élection de l’actuel viceprésident,Hans-Peter kurtz, présidentde la Chambre du Travail dela Sarre, a été confirmée. Il prendrala succession de Norbert Geisenavec le commencement de la présidencesarroise du XII e Sommetde la Grande Région. Qu’est-ce que la médailleet cette cérémoniereprésentent pour vous,personnellement ?Comme je vous l’ai dit, j’étaisd’abord assez surpris de figurerparmi les personnalités honoréescette année, cela pour deux raisons: à commencer par monâge, la plupart des personnesdécorées avant moi ayant dépassé– disons – la soixantaine.A cause de mon profil d’activités,ensuite, les questions transfrontalièresétant souvent traitéesbien à l’écart des grands sujetseuropéens. J’avoue avoir été assezému, à l’Abbaye de Neumünster,pas seulement à cause d’un publicvenu très nombreux, parmieux certains de mes proches etquelques bons amis, mais aussiparce que, parmi les lauréats, figuraitChristian Glöckner, décédéen automne 2008 et donc décoréà titre posthume, avec lequel j’entretenaisdes liens professionnelset amicaux étroits. Retenons quecette médaille est pour moi unerécompense, certes, mais aussiun défi et un encouragementpour continuer dans la voie que lafondation Forum EUROPA m’aideà tracer.Et la Grande Régiondans tout cela ?On dit souvent que l’Europe sefait dans les capitales, à Bruxelles,Strasbourg et Luxembourg,bien sûr, mais aussi à Francfort,Paris, Berlin et Londres. Or, c’estsouvent à proximité des frontièresque l’Europe montre son vraivisage. C’est ici que les différencespolitiques, juridiques, réglementaires,administratives, fiscaleset techniques deviennentapparentes, et parfois gênantes,et c’est encore ici que les clivageséconomiques, sociaux etculturels sont les plus marqués.Si les régions transfrontalières,comme la Grande Région enest une, doivent énormémentà l’Union européenne et à sonprocessus d’intégration, l’Europe,de son côté, serait bienconseillée d’écouter un peu plusce que les espaces frontaliersont à lui dire. Propos receuillis par Isabelle Couset(1) L’inverse étant vrai également.(2) 14 personnes le 27 février dernier,10 lauréats de la médaille d’or et 4lauréats de la médaille d’argent.Voici quelques extraits tirés de l’exposé que Claude Genglera présenté le 27 février 2009 à l’Abbaye de Neumünster :« Je vais vous parler des forces,mais aussi des faiblesses quicaractérisent l’espace SarLor-Lux, une région transfrontalière« qui a tout pour devenir unegrande », même si le moteur dela coopération tend parfois à caler.Comment, en effet, expliquerles lourdeurs institutionnelles,les obstacles administratifs etles barrières mentales, qui apparaissentbien vite en grattantles belles façades des grandesrencontres politiques ?Tout ceci ne doit cependantpas nous faire oublier quele bilan de la coopération restemitigé, que les grands projetsstructurants et durables sontplutôt l’exception et que la plupartdes institutions précitéesne décident pas grand-chose :elles « étudient », elles « prennentnote », elles « constatent »,elles « envisagent », elles « souhaitent», elles « suggèrent »,elles « proposent »…La Grande Région, serat-elle– un jour – un espace desolidarité ? Ce n’est pas sûr, etc’est loin d’être évident. Si ellecompte de nombreux atouts,elle a aussi ses « points noirs » :plus de 500.000 chômeurs, denombreux jeunes chômeurs,beaucoup de jeunes sortant del’école sans qualification, d’importantsclivages socio-économiques,de graves problèmesd’endettement et de pauvreté,un manque aigu de logementssociaux, une tendance accrueau vieillissement démographiqueet même, par endroits, desbaisses de population.L’Europe – ou plutôtl’Union européenne – fait l’objetd’un processus d’intégration.Il y a des traités, des institutionsavec des compétences claires,des procédures de décision àrespecter, des droits, des devoirset même des sanctions. LaGrande Région, elle, ne fait pasl’objet d’un tel processus – oualors indirectement, par l’intermédiairedes Etats nationaux,mais ce n’est pas la même chose! La Grande Région est simplementun espace de coopération,à géométrie et à intensitévariables. Tout ce qui s’y fait, està 100 % volontaire. Il n’y a pasde grand patron, de directivesclaires, d’obligation de résultat.Il n’y a pas de sanction électoralenon plus, donc pas de pressionpolitique.Force est de constaterque nous avons besoin, les unsdes autres, dans cette GrandeRégion. Prenons le PIB par habitant,qui est deux fois et demieplus élevé au Luxembourg qu’enAllemagne, en France ou en Belgique.Mais que veut dire un telchiffre, si l’on sait que 44 % denos salariés sont des frontaliersqui ne rentrent pas dans le calcul? Autrement dit : nous devonsune très grande partie de notrerichesse nationale à nos amislorrains, belges et allemands.A partir du moment oùchaque région seule n’arrive plusà régler ses problèmes, la questionest de savoir si la GrandeRégion transfrontalière ne peutpas devenir un cadre, d’abord deréflexion, puis d’action idéal. »mai / juin 74


Le golf dansla région de MurciaGolf /Au bord de la Mar Menor, séparée de la mer Méditerranée par une fine bande de sable de 22kilomètres, la région de Murcia jouit d’un climat idéal pour la pratique du golf. Avec 300 joursde soleil par an et ses 15 complexes de golf, cette région privilégiée de l’Espagne mise unegrande partie de son développement futur sur l’extension de l’offre golfique, avec quelque 38projets en gestation.Le trou n° 12 de l’Hacienda Del Alamo est un Par 3 très bien protégé par un obstacled’eau.Le splendide green du trou n° 11 du Peraleja Golf est le véritable signature de cenouveau parcours.Parmi les parcours de la régionde Murcia, celui de l’HaciendaResort ressemble étrangementà un golf de désert avec un fairwayrelativement étroit cernéd’un rough en sable, où jouerune balle égarée devient viteune gageure ! Il s’agit donc derester très droit, notammentavec les mises en jeu, qu’il fautimpérativement déposer au milieudes fairways. Ce parcours sinueuxconviendra aux joueurstechniques souhaitant releverun challenge golfique. Les troisparcours de la Manga Resort,notamment le sud et le nord, offrentde très larges fairways accueillants,qui sillonnent entresles collines et les villas du plusancien complexe golfique de larégion de Murcia. Ce magnifiqueresort propose des conditionsde jeu particulièrementagréables pour les golfeurs detous niveaux et de nombreusesactivités, comme le tennis ou lefootball, pour les personnes allergiquesà la pratique du sportfavori des Anglais. Pour l’aspectpratique de la visite à La Manga,il est fortement conseillé deséjourner à l’hôtel, ou dans lesrésidences du resort, de façon àobtenir des green fees à un prixabordable.La signaturede BallesterosLe Peraleja Golf Resort proposeun splendide parcours dessinépar le plus grand golfeur espagnol,Severiano Ballesteros. Leton est donné dès le premiertrou, avec un très difficile Par 5 etson fairway sinueux s’étirant entreun lac et un hors-limite, suivid’un diabolique Par 3 qui proposeun green en île, précédé d’unavant green particulièrementpentu. Passé cette mise en bouchetrès éprouvante, le parcoursse déroule de façon beaucoupplus sereine entre magnifiquestrous slalomant entre les plansd’eaux, avec une splendide vuesur les lointaines montagnes enarrière-plan. Ce parcours impeccablemententretenu mérite ledéplacement.Le parcours de 18 trous,Par 72, du Roda Golf & BeachResort, dessiné par le célèbreDave Thomas, a servi de cadreà l’International Team Championship2008 de la PGA ofEurope, association regroupantles teaching pros d’Europe. Ceparcours récent offre à tous lesgolfeurs un moment de golf intenseet varié grâce à quelquesobstacles d’eau, des bunkers judicieusementplacés et des largesgreens aux pentes savammentétudiées, afin de laisser la partbelle à la technique et à la stratégie.Les golfeurs qui auront jouéle trou n°7, un fantastique Par 3de 161 mètres, situé juste devantle très moderne club-house, sesouviendront longtemps de songreen en île, où selon les professionnels« on prend son Par eton court au trou suivant … ». Cemagnifique parcours de golffait partie d’un ensemble dehaut standing comportant desvillas, des appartements et uncomplexe aquatique, initié parCalidona, un célèbre promoteuribérique.Les sports nautiques, letourisme avec notamment la citéde Carthagène et les bienfaitsthérapeutiques de la Mar Menor,similaires à ceux de la mer Morte,offrent à tous ceux et celles quisouhaitent une activité hors ouaprès golf, de magnifiques opportunitésde loisirs, tant pourle corps que pour l’esprit.Moins réputée que laCosta del Sol, la région de Murcia,qui offre des conditions golfiquestrès avantageuses, méritele déplacement, le séjour…et plus si affinité !Gérard KarasPhotos-Gérard Karasmai / juin 75


étapes gourmandes /Côté saveursDu bonheur à l’état pur !Innovant de par son côté Grande cuisine, Côté Saveurs est un nouvel atelier de cuisine à Brideldirigé par Jacques Boulanger, ancien chef étoilé plusieurs fois récompensé par les grandsguides de restaurant.Vous n’aurez qu'à l'observer dégraisserune canette au sel ouencore réduire ses délicieusessauces au vin pour comprendrequ'en matière de cuisine, JacquesBoulanger est un véritablechirurgien. Il faut dire que ce derniera un riche parcours dans ledomaine de la restauration, parcoursd'autant plus spectaculairequ'il est venu à la gastronomiede manière autodidacte.Ainsi, il fait ses débutspar la petite porte en enseignant17 ans durant dans une école hôtelièreà Libramont. Entrepreneurné, il créera et dirigera en parallèleune entreprise de traiteurspécialisée dans l'organisationde banquets et d'événements.Et comme si cela ne suffisaitpas à rendre l'homme heureux,il lance en 1990 à Torgny, dans lesud de la Belgique, un restaurantgastronomique au nom évocateurd'Auberge de la Grappe d'Or.Appuyée depuis toujours par sonmentor, comprenez sa femme, ilse fait vite une clientèle et voittous ses efforts récompensésen 1996 lorsqu'il reçoit un macaronMichelin. Suivra en 1999un Grand de demain au Gault-Millau et, en 2006, un 18 sur 20.En 2007, notre chefétoilé décide de se lancer unnouveau challenge. Il passe lamain à son second, ClémentPetitjean, pour l'activité de laGrappe d'Or qui, au passage,récupère en 2009 l'étoile cédéeen 2007. C'est maintenant auGrand-Duché que Jacques Boulangerpoursuit son parcoursen lançant à Bridel un atelier decuisine gastronomique, sur lequelil faudra très certainementcompter dans le paysage gastronomiqueluxembourgeois.Un moment d’exceptionAinsi, dans un cadre résolumentmoderne, spacieux et ouvertà la nature, Jacques Boulangerpartagera avec vous les milleet un secrets et coups de mainqui égaillent les papilles et mettenttous vos sens en émoi. Surdeux plans de travail dignesdes grands chefs, vous apprendrezà concocter dans la joie etla bonne humeur une cuisineinventive et d'une rare finesse.Les ateliers peuvent se déroulerau choix : en matinée de 9h30 à11h30, le midi entre 12h et 14h, etcertains soirs sur demande. Lesplus pressés pourront opter pourla formule speed cooking qui sedéroule en 1h30.L’atelier peut accueillirentre 6 et 15 personnes. Une foisvotre plat réalisé, vous aurez lechoix entre une dégustation surplace dans une salle attenantedécorée avec goût ou à emporter.A l'étage, Jacques Boulangera prévu un espace pour séminaired'entreprise incluant uncours de cuisine et dégustation.Si notre chef travaille les produitsde saison, il ne propose pas demenu fixe. Chacun aura donc lechoix de son menu parmi unesélection de plats du moment,qui change tous les quinze jours.Et si Jacques Boulanger aime labonne chaire, il n'en oublie pasmoins les végétariens à qui ilpropose également des platsoriginaux et goûteux.Lors de notre escapadegourmande, nous avons pu réaliserun filet de canette de Chalanscuit sur l'os à la marjolaine accompagnéde risotto noir italienaux champignons du moment.Pour finir en beauté, nous avonstout particulièrement appréciémai / juin 76


étapes gourmandes /l’explosion de saveurs de la briocheperdue chocolatée accompagnéede sa poêlée de fraises auxfilaments de piments doux et desa glace au basilic ! Le tout, faitmaison, cela va sans dire !Cerise sur le gâteau,vous repartirez avec la recettecomplète et pourrez, si vous lesouhaitez, jouer les apprentischefs en achetant dans l’espacevente des ustensiles de cuisinepour professionnels ou encorefaire le plein d'épices, de café,de thé, et d’huiles d’exception. Etsi vous avez eu le coup de cœurpour le mobilier ou quelque accessoireque ce soit, sachez quetout est à vendre, de votre tablierau mobilier.Enfin, côté tarifs, il faudracompter un minimum de35 EUR par personne pour uneentrée et un plat ou un plat et undessert. Amateurs de saveurs,c'est le moment rêvé d'épatervos amis ou votre famille en devenantchef le temps d’un repas! Fatima BenabdelazizPhotos–Alain WemersDans un cadre résolument moderne,spacieux et ouvert à la nature, Jacques Boulangerpartagera avec vous les mille et un secretset coups de main qui égaillent les papilleset mettent tous vos sens en émoiCôté Saveurs81, route de Luxembourg • L-8140 BridelTél : (352) 691 94 52 26 • www.cotesaveurs.euWengé ouvre le soir etrelance ses soirées à thèmeRestaurant gastronomique, pâtisserie fine, maison de thés, adresse expresse et raffinée d’undéjeuner d’affaires…Wengé est indiscutablement le lieu de tous les fins gourmets.Cerise sur le gâteau, ce dernierest situé en plein centre-ville,rue Louvigny, juste derrière laplace d'Armes et offre grâce à samezzanine un cadre intimiste.Les hommes d’affaires apprécierontpar ailleurs la dernière surprisede l’enseigne, menée parPascal Brasseur, à savoir l’ouverturetous les soirs, du lundi au samedi,dès 19h00.Si côté carte, on ne trouvepas de grands chamboulementspuisque le choix reste réduità 4 entrées et aussi peu deplats, vous y trouverez pour sûrvotre bonheur. Car en effet, cettedernière est un écrémage dedélices concoctés par les maîtresde ces lieux. Par ailleurs, l’offre estconstamment renouvelée et vouspourrez également opter pourdeux menus supplémentaires :le Retour du Marché servi midiet soir ou encore le Découverteservi uniquement le soir. ...mai / juin 77


étapes gourmandes /Les trois services (entrée-plat-dessert)du Retourdu Marché vous en coûteront36 EUR hors boisson. Un prixplus que raisonnable au vu dela qualité de l’assiette. Quantau menu Découverte comprenantune mise en bouche, uneentrée, un plat, une assiette defromages affinés et un dessert,il vous faudra débourser 55 EUR.Quelle que soit l’option choisie,on vous proposera une sélectionde vins moyennant une dizained’euros supplémentaires.Pour notre part, nousavons testé le menu Retour duMarché avec en entrée des Aspergesviolettes françaises, sesfines tranches de saumon tièdeet son sabayon à l’oseille suivid’une Daurade royale sous legrill accompagnée d’un jus àl’anchois et d’une pomme puréeau persil. Verdict : de la cuisinefine, sans chichi et goûteusequi respecte la nature dechaque ingrédient. Par ailleurs,les becs sucrés sont au Royaumedes Délices et ne manquerontdonc sous aucun prétextede goûter à l’un des nombreuxdesserts plus succulents les unsque les autres !Pour sa clientèle d’habituéset de curieux, Wengé proposeégalement des dîners entièrementélaborés autour desvins d'une même propriété. Périodiques,ces soirées à thèmeauront lieu 10 fois par an. PascalCarré, l’œnologue avertide la Cave du Sommelier, jetteson dévolu sur un domaine eten sélectionne les plus beauxfleurons. En cuisine, Jean-Charlesl’Hospital crée un menu quis’harmonise à merveille à cesvins pour le plus grand plaisir devos papilles. Fatima BenabdelazizPhotos–Alain Wemersmai / juin 78Wengé15, rue Louvigny • L-1946 LuxembourgTél : (352) 26 20 10 58Les nouveaux horairesLe restaurant : du lundi au samedi,de 12h à 14h30 et de 19h à 22h.Le magasin pâtisserie : du lundi au samedi de 8h à 18h30.Le salon de thé : du lundi au vendredi de 14h30 à 18h.Bon à savoir: nombre total de couverts : 54 ;accès handicapés ; chiens admis.


L’Alfa Romeo MiToOu le plaisir des yeuxAuto /La dernière-née du constructeur italien joue le coup de foudre. Dans un segment très porteur.Où l’irrationnel l’emporte.Photo-Alfa RomeoVoilà une voiture qui ne laissepersonne indifférent. Ni dansla rue, ni au volant, ni… parmi laconcurrence. A preuve, la MiToest d’ores et déjà un succèscommercial. Au début de l’année,c’est d’ailleurs le garageIntini, au Luxembourg, qui affichaitle record des ventes dumarché Belgique-Luxembourg.Si la MiTo ne laisse personneindifférent, c’est d’abordpar sa ligne, mélange parfait desportivité, de sensualité et deprovocation. Toute la face et lecapot avant ainsi que feux arrièresont de plus directementinspirés de la ligne de la fabuleusesportive 8C Competizione.Bref, en jouant à fond la cartedu lifestyle, le constructeurau trèfle revient à ses origineset s’attaque au segment trèsporteur des premium polyvalentes.Ce n’est d’ailleurs pas unhasard si le designer de la MiTon’est autre que Frank Stephenson,à qui l’on doit le dessin dela nouvelle Fiat 500 et, surtout,de la Mini, concurrente directeet ciblée du nouveau cheval debataille d’Alfa Romeo. Qui ne cached’ailleurs pas son ambitionde faire de la MiTo son modèledu renouveau. Un pur produitmarketing qui fera du bruitdans le landerneau automobile,en visant une clientèle plus jeune(25 à 35 ans) et plus féminine(le constructeur italien verraitbien une parité 50/50 pour saMiTo) et citadine. A propos, puisquela MiTo est appelée à fairedes ravages de séduction dansnos rues, on aurait appréciéune petite baguette latérale deprotection, question d’éviter depetits coups ou griffes dans lesparkings. Si le nom MiTo vientde Milan – où a été dessinée laVoilà une voiturequi ne laisse personneindifférentCôté habitacle, onretrouve l’esprit maison,fait d’élégance et desportivitévoiture – et de Turin (Torino, oùelle est assemblée), il pourraitaussi très vite signifier mythe.Précisons d’embléeque si la concurrente attitréeest la Mini, le créneau est enréalité bien plus large. Car laMiTo – qui n’est pas exemptede quelques défauts, on le verra– profite d’une solide polyvalenceque n’a pas, précisément,la Mini. Du coup, certaines des« généralistes » n’ont elles aussiqu’à bien se tenir.Alfa Romeo a mis à madisposition, pour cet essai, uneMiTo avec moteur 1,6 l dieselet largement dotée d’options(le modèle d’entrée est un peu« court » en équipements desérie), au volant de laquelle j’aiparcouru quelque 1.300 km, partous types de temps – y comprisla neige – et sur tous typesde route. Avec, il faut le dire, unmême bonheur.Photo-Alfa RomeoSièges de perfectionJe ne reviendrai pas sur le design,qui séduit au premiercoup d’œil. Côté habitacle, onretrouve certes l’esprit maison,fait d’élégance et de sportivité,mais le choix des matériaux ensimili fibre de carbone et de certainsplastiques ne m’a pas paruà la hauteur des ambitions. Demême que le choix d’une cou- ...mai / juin 79


Photo-Alfa RomeoAuto /verture souple entre le tableaude bord et la colonne de direction,pour le réglage de profondeur.Par contre, l’ergonomie descommandes et le coup d’œil dutableau de bord, avec comptetourset tachymètre analogiquesronds, sont excellents. Le confortet le maintien offert par les siègesfont oublier ces critiques,tant ils peuvent être qualifiés deperfection, avec une position deconduite idéale.L’accessibilité aux placesavant est elle aussi très bonnegrâce aux deux grandes portes.Arriver à attraper la ceinturede sécurité demande quelquescontorsions, même avec le siègenettement reculé. Et je me demandepourquoi Alfa a oublié demettre des poignées latérales demaintien. Mais, encore une fois,ce ne sont là que détails face auconfort général.Si la MiTo existe enversions 4 et 5 places, elle est enréalité bien plus une deux plusdeux, mensurations extérieuresobligent (4,06 mètres de long).La visibilité latérale est quelquepeu pénalisée par l’importancedes montants arrières, due à laforme générale et à la lunettearrière un peu réduite. Le coffrede 270 litres est très nettementau-dessus de la capacité de laMini et se situe ainsi dans celleLe designer de la MiTon’est autre queFrank Stephenson,à qui l’on doit le dessin de lanouvelle Fiat 500 et, surtout,de la Mini, concurrentedirecte et ciblée du nouveaucheval de batailled’Alfa Romeodes « généralistes ». Mais il estpénalisé par une garde au solélevée.Au volant, le freinages’avère irréprochable, puissantet endurant. La boîte de vitessesà 6 rapports est parfaitementétagée. Et l’on prend un plaisirà l’utiliser pour jouer avec lemoteur diesel 1,6 qui n’est certespas un foudre de guerre –d’autres motorisations existentpour cela – mais qui tire coquettementson épingle du jeu. Avecune consommation en cyclemixte annoncée à 4,8 l/100 kmmais qui, lors de mon essai aplutôt été de 5,8 l/100. Pour unréservoir d’une capacité tropfaible, à 45 litres. A l’inversede certains chroniqueurs, j’aitrouvé la direction de ma MiTotrès réactive. Et très sensibleaux déformations du revêtementroutier, mais sans jamaisNEWSsurprendre. Il est vrai que cettedirection est contrôlée par unESP indéconnectable.Tout le bonheur du DNAL’atout majeur – et la nouveautéindiscutable – vient du systèmeDNA qui, d’une poussée surune manette (pareille à celledes Ferrari !) permet de sélectionnertrois comportementsdifférents selon la conduite dumoment : dynamique, urbainou sécurité maximale en toutescirconstances. Et, cela nevous surprendra pas, c’est enmode dynamique (sport) que laconduite est la plus agréable, leDNA agissant pour une suspensionet une direction plus dures,une pédale d’accélérateur plussensible, tandis qu’entrent enlice le différentiel électroniqueQ2 et un joli gain de couple. Là,côté suspension, la moindre aspéritése répercute, comme surtoute sportive.On le voit, les quelquesaspects pratiques critiquablesne tiennent pas face au réflexed’achat dans ce segment despremium polyvalentes : le coupde foudre. Et, là, l’orage va durer,c’est sûr ! mMarc VandermeirLeasePlanTop Occasions pour particuliersLeasePlan compte actuellementplus de 6.600 véhicules sur route.Chaque mois, une centainede ces véhicules arrivés en fin decontrat intègrent le marché del’occasion et sont généralementmis en vente auprès de revendeursprofessionnels. Depuiscette année, LeasePlan a décidéde proposer également aux particuliersla possibilité d’acquérircertains de ses véhicules d’occasion.LeasePlan sélectionneparmi ses voitures d’occasionquelques «Top Occasions » et lesmet en vente sur son site Internet,section Occasions. Les véhiculesproposés ont entre 6 et 48mois, ils ont été entretenus dansle réseau officiel de la marque etoffrent ainsi un très bon rapportqualité/prix.topoccasion@leaseplan.luwww.leaseplan.lumai / juin 80Photo-Alfa Romeo


Auto /BaromètreAXA NEWSLes Luxembourgeois au volantLe Groupe AXA a publié, en marsdernier, les résultats de son enquêtesur le comportement auvolant des conducteurs de 10pays européens (1) . L’enquête aété réalisée auprès de 8.024personnes dont 800 au Luxembourg.Et les résultats sont édifiants.En voici quelques-uns : siles Luxembourgeois se sententen grande majorité en sécuritésur les routes et estiment êtrede bons conducteurs, leur comportementau volant est, selonleurs propres dires, loin d’êtreexemplaire. Ils reconnaissent notammentles excès de vitesse surautoroute ou en ville ainsi que laconsommation d’alcool avant deconduire. 51 % des Luxembourgeoiset Portugais interrogés reconnaissentdépasser les vitessesautorisées. Seuls les Allemandsles battent avec 61 %, alors queles Irlandais disent être les plusrespectueux des limitations devitesse (17%). 40% des Luxembourgeoisinterrogés ont admisavoir pris le volant avec une dosed’alcool dans le sang supérieureà la limite autorisée. C’est le recordabsolu en Europe. 43 % desLuxembourgeois reconnaissentaussi le fait de doubler ou tournersans clignotant. Seuls lesFrançais font moins bien avec49 %. Téléphoner sans kit mainslibres constitue également unrecord pour nos concitoyens(36 %), dépassant même sur cepoint d’une semelle les Italiens(35 %). Les Anglais sont les moinsbavards en voiture avec seulement14 %, sans doute en raisond’une législation extrêmementrigoureuse pouvant aller jusqu’àune peine d’emprisonnement dedeux ans. Quant au fait de franchirune ligne blanche de sécuritépour doubler ou tourner, leLuxembourg fait égalementpartie du haut du peloton (avec31 %) tout comme l’Allemagneet l’Irlande, mais est cependantdépassé nettement par l’Italiequi affiche 45 %.Après l’action jeu-test AXADriver sur la connaissance et lerespect du code de la route et ladémonstration en live de crashtests en septembre dernier illustrantde manière spectaculairel’importance vitale que revêt leport de la ceinture de sécurité,le Baromètre AXA du comportementau volant apporte unéclairage nouveau et un soutiencomplémentaire aux enquêteset actions déjà menées par leministère des Transports, la PoliceGrand-Ducale et la Sécuritéroutière. mLes résultats complets du BaromètreAXA du comportement auvolant peuvent être consultéssur www.axa.lu/fr/prevention/index.asp(1) Luxembourg, Belgique, Allemagne,Grande-Bretagne, Portugal, Espagne,Italie, Suisse, Irlande et France.ALDAutomotiveLuxembourgLes deux premières FerrariCalifornia immatriculées auLuxembourgALD Automotive Luxembourg alivré récemment à deux de sesclients les premières Ferrari Californiaen leasing opérationnel.Alors que les délais de livraisonsont souvent très longssur de telles voitures, ALD Automotivea mis en action son réseauinternational de fournisseurset partenaires afin d’optimiserl’arrivée et l’immatriculationdes deux Ferrari California sur lesol luxembourgeois. Il faut direque la société de location est unehabituée des contrats de leasingspécifiquement adaptés auxvéhicules d’exception. À côté deBMW, Renault ou Mercedes, ALDAutomotive propose aussi en locationdes marques de prestigecomme Ferrari, Lexus, Maserati,Porsche, Bentley, Lamborghini,Wiesmann… mLa belleforme despetitesproprettesNombre de pays européensparticipent à la lutte contre leréchauffement climatique etles émissions de gaz à effet deserre en octroyant des primes àl’achat des voitures « propres »,qui émettent moins de 120grammes de CO2 au kilomètre.Ces mesures, ci et là renforcéespar des primes à la casse desanciennes voitures, sont aussiun coup de pouce à l’industrieautomobile dans le marasme dela crise économique.Et ça marche bien. Très bienmême. Ainsi, au Luxembourg,ces (petites) voitures propres negrappillaient que 9 % des partsdu marché. Prise de conscienceenvironnementale et, surtout,primes aidant, elles ont grimpé à17 % de parts de marché en 2008.Et un pic, lié à l’Autofestival maissans doute encore provisoire, aété atteint pour les deux premiersmois 2009, avec 22 % desparts de marché. Un « plus » pourla qualité de vie. mVolvo au vertDRIVeVolvo a présenté, lors du récentsalon automobile de Genève, pasmoins de sept modèles arborantle badge vert DRIVe et affichantles plus bas niveaux d'émissionsde CO2 dans leur catégorie touten étant particulièrement sobres.Les niveaux très bas atteintspour les C30, S40 et V50ont pu l’être grâce à un systèmeStart/Stop ultra-performant.Le badge DRIVe est décernéaux véhicules de la gamme Volvoqui enregistrent la meilleure performanceenvironnementale dans leurcatégorie. Tous les modèles DRIVeactuels sont équipés d’un moteurdiesel conventionnel ainsi que d’uneboîte de vitesses optimisée pourune consommation extrêmementfaible.« En élargissant la gammeDRIVe avec les véhicules de dimensionssupérieures que sont les V70,S80, XC60 et XC70, Volvo possèdel’une des gammes les plus étofféesdu segment premium avec des voituresattrayantes et sobres dotéesde caractéristiques environnementalesd’excellente facture », soulignele constructeur. mUne Fiat 500très fashionLa nouvelle Fiat 500, très enviéeréussite commerciale, se pose en véritableicône. Un bijou de marketingque le constructeur s’empresse biensûr de parer de multiples atours.Avec notamment la 500 by Diesel,une version originale née de la collaborationentre Fiat et la célèbremarque de prêt-à-porter. Cette sériedeviendra vite un objet très recherchépuisqu’elle ne sera produite qu’àdix mille exemplaires sur deux ans.Et rassemble tous les ingrédients dustyle italien.Fidèle à l'approche « démocratique» du modèle, la 500 by Dieselse confirme comme un produitexclusif capable de satisfaire lesgoûts des clients potentiels, sansdistinction, du plus minimalisteau plus excentrique. Ce modèle sedistingue en effet, tant à l’extérieurqu’à l’intérieur, par une multituded’éléments stylistiques très séduisantset conçus pour exprimer unepersonnalité jeune et originale. mmai / juin 81


Industrie du transport aérien /Cargoluxconclut unarrangementavec laJusticeaméricainePhoto-Luxair Luxembourg AirlinesL’affaire empoisonnait depuisde longues années la gestionet les perspectives de nombrede compagnies de fret aérien.Cette enquête, lancée par le ministèreaméricain de la Justicequant à un cartel – avéré – entrecompagnies opérant sur le solaméricain, touchait notammentCargolux, menacée de très lourdessanctions financières.Cargolux a pleinementcoopéré à cette enquête et a,comme d’autres compagniescargo, signé début avril, avec lesautorités américaines, un arrangementqui met fin à l’enquête,sous réserve d’être confirmé parun tribunal, ce qui ne fait aucundoute.Photo-CargoluxCargolux, aux termes decet arrangement, s’engage àpayer 119 millions de dollars encinq ans. Cette somme avait parprécaution déjà été provisionnéepar la compagnie. De l’avis detous les experts, elle aurait puêtre – beaucoup – plus élevéesi cet arrangement n’était pasintervenu. Et elle aurait frappéau pire moment, alors que le secteurdu fret aérien subit la crisede plein fouet.Luxair donne des « ailes »Alors que la crise économiquen’était encore en rien prévisibleet que la croissance était trèsforte dans l’industrie du transportaérien, Luxair LuxembourgAirlines était, comme la plupartdes compagnies occidentales,frappée par la pénurie de pilotes.Une pénurie en partie artificielleBelairbuss’engagepourl’A350 XWBChampagne, petits fours et…maquettes du futur AirbusA350 Extra Wide Body (EXB), le12 mars, au palais du Cinquantenaire,à Bruxelles. Et pour cause,puisqu’une belle brochette dedirigeants du constructeur aéronautiquefrançais, les représentantsde toutes les entreprisesbelges membres du consortiumBelairbus et – bien sûr – plusieursministres fédéraux et régionauxs’étaient donné rendez-vous, cejour-là, pour la signature d’un trèsimportant contrat entre Airbus etBelairbus. Important tant par lemontant, de plus d’un milliardde dollars d’ici à 2019, que parle moment, alors que l’industrieaéronautique est confrontée àla crise et à la baisse des commandeset donc à la diminutiondu travail.Belairbus a été créée le 30puisque, en réalité, nombre de pilotespréféraient partir travaillerpour des compagnies asiatiques,aux salaires bien plus attractifs.Luxair avait donc lancé sonpropre programme de formationde jeunes pilotes. Les 60 pilotesissus de ce programme de deuxans viennent de se voir remet-Photo-Airbusmars 1979 pour regrouper toutesles entreprises belges afin de lespositionner – avec succès – dansle programme Airbus A310, le premierde l’avionneur. Depuis, Belairbusfournit, en source unique,les bords d’attaque des ailes pourtous les avions du programmeAirbus.Ici, la direction d’Airbus n’apas caché que la concurrence aété rude, mais que la compétenceet la réactivité de Belairbus a étédéterminante.Les perspectives commercialestotales vont bien au-delàdu contrat puisque l’A350, bi-moteurlong courrier rival du futurtre leurs « ailes ». Ces pilotes ontété formés pour opérer deuxdes types d’avions de Luxair : lesEmbraer ERJ 135 et ERJ 145 et leBombardier Q400. La plupart deces nouveaux pilotes ont été engagéspar Luxair. Boeing 787 Dreamliner, fait partied’une catégorie d’avions quidevrait représenter pas moinsde 25 % de la demande en totald’avions de plus de cent placesd’ici 2030. Soit quelque cinq milleavions et 41 % du chiffre d’affairespotentiel de ce marché.Belairbus regroupe la Sonaca(Gosselies), ASCO (Zaventem)et EURAIR/BMT Aerospoace(Oostkamp), qui mettent ainsien commun leurs compétencestechnologiques spécifiques. Etqui travaillent aussi pour la plupartdes autres avionneurs. Marc Vandermeirmai / juin 82


Ckeck-in /Corse du sud,l’île de santéLa douceur de son climat, la beauté de ses paysages montagneux et de ses plages sauvages,les effluves enivrants de ses parfums invitent à goûter un moment d’exception, loin de sonimage médiatique négative. Petit tour d’horizon vers le sud-ouest de l’île de Beauté qui méritebel et bien son appellation.Photo -Jean Harixçalde, prêtée par l’Office Municipal de Tourisme d’AjaccioVue générale d'Ajaccio.Lorsque l’on découvre la Corsepour la première fois, ce quel’on prend en pleine figure, c’estavant tout le côté nature de l’île(montagne, mer, maquis) qui asu se préserver sans concessionde la pression immobilière. Ainsi,que vous soyez à la recherched'émotions, de sports, de cultureou simplement de farniente, laCorse, pour sûr, saura vous satisfaire.Randonnées pédestresavec ânes de portage (1.500 kmde sentiers), balades à cheval surla plage et dans le maquis, escalade,rafting, canyoning… touteune pléiade d’activités et de loisirsen plein air n’attendent quevous. Mais la Corse reste aussiune destination privilégiée desamoureux et amateurs de plongée.Bien sûr, on est loin de la merRouge ou des Maldives… cela dit,le Parc Naturel des Lavezzi ouMérouville, un site protégé mondialementconnu, également fréquentépar la raie pastenaguevous offrira un spectacle à couperle souffle. La réserve proposeune concentration inouïe de mérousqui ne sont absolument pasfarouches ; ils viennent mêmenager et se faire caresser par lesplongeurs.Autre instant privilégiéqui vous permettra de vous soustraireà la civilisation : la chasse.De nombreuses battues de sangliers(gibier roi) sont organiséesdès que cette dernière estouverte. Le gibier, abondant etvarié, est d’ailleurs utilisé par lesrestaurateurs pour une cuisinetraditionnelle en plein essor. Lesinconditionnels de la pêche enrivière pourront pêcher truiteset anguilles dans les nombreuxtorrents de montagne. Quant àla pêche en mer, elle se pratiquedepuis le rivage ou d'une embarcation,à la palangrotte ouau lancer. La richesse de la faunemarine du littoral vous permettrade pêcher rascasses, dentis, loups(poissons de roche), rougets oudorades (poissons de sable). Lescrustacés sont également trèsprisés mais la pêche aux oursinsest interdite du 1 er avril au 30 novembre.La côte méridionaleLe littoral de l’extrême sud de laCorse, de Solenzara à Roccapina,offre une variété de paysagesmaritimes d’une beauté inégalée.Les rivages de la mer Tyrrhéniennealternent avec bonheurplages interminables de sablefin, pinèdes et dunes, petites criquesaccessibles uniquement enbateau, golfes encaissés baignéspar des eaux cristallines aux refletschangeants… en bref, le paradispour les amoureux. Les fondusde nature ne manquerontpas de visiter les îles Cerbicales etLavezzi, sanctuaires de la fauneet de la flore. Des excursions enbateau y sont organisées depuisBonifacio. Quant aux amateursde sports nautiques, à l’ouestdes bouches de Bonifacio, côtéMéditerranée, Tonnara, le golfede Ventilegne et la baie de Figari,offrent un vent constant favorisantla pratique des sports deglisse.Sartène, la plus corsedes villes corsesLe canton de Sartène est unheureux mélange de littoralsauvage et d'un arrière-paysconstitué de montagnes et demaquis. Vaste territoire, Sartèneest la 2 e commune de France parla superficie. Prosper Mériméedisait d'elle : « c'est la plus corsedes villes corses ». Située pourles uns un peu loin de la mer, elleest pour les autres un havre depaix qui vaut le détour. Marquéepar l'histoire des vendettas entredeux des vieilles familles locales,elle reste une des villes corsesles plus « authentiques », où letourisme est attiré par la visitede ses maisons hautes et grisesdonnant ce caractère particulierà « la plus corse.... ». Il fait bons'installer sur la place à l'heurede l'apéritif ! (emplacement stratégique).Si vous avez le temps,faites un petit tour du côté deSpin' a Cavallu (dos de cheval),l'un des plus beaux ponts génoisde Corse, édifié au XIII e siècle surmai / juin 83 ...


Ckeck-in /coins trop touristiques en hautesaison, à moins d’aimer les bainsde foule, notamment ceux prèsdu port de plaisance. Enfin, L’Escalierdu Roy d’Aragon est unecuriosité à ne pas manquer.Qu’acheter sur place?L'amateur de bonne chère, avidede saveurs authentiques trouverasans problème son bonheuren Corse. Les fruits et plantes dumaquis corse (cédrats, myrte,arbouses, châtaignes, figues…)permettent la fabrication artisanalede confitures aux goûtset aux saveurs typiques. Maisla Corse c’est aussi le pays parexcellence de la charcuterie, dufromage, du vin, du miel, desnougats, de l’huile d’olive, et desliqueurs. Côté vins, dans le sud del’île, les deux A.O.C Porto-Vecchioet Figari produisent des vins dontla réputation ne fait que croître.Profitez de vos balades en vélopour les déguster dans les différentescaves de la région. Fatima BenabdelazizMalgré son aspect de vieille ville, Sartène n’est pas si âgée que ça. C’est en 1550 queles Génois l’édifièrent sur un promontoire rocheux difficile d’accès afin de garantir lasécurité des habitants.le Rizzanèse et situé sur la D268au nord de Sartène. A voir également: le musée de la préhistoireinstallé dans une ancienne prison; les ruelles du vieux Sartèneet l'échauguette du XVI e siècle. Sivous avez la chance d’être à Sartènele jour du vendredi saint,vous serez certainement troublépar la procession du Catenacciu,pénitent enchaîné, représentantla Passion du Christ.Golfe du ValincoLa route quittant Sartène endirection d'Ajaccio vous amèneà Propriano et dans le golfe deValinco. A quelques kilomètres,vous pourrez saluer les fameuxmenhirs sculptés de Filitosaclassés par l'Unesco (la présencehumaine remonte à plus de8.000 ans). Grâce à sa situationgéographique privilégiée, lesamateurs d'histoire pourrontpartir à la rencontre de Napoléonen rejoignant par le nordAjaccio. Vous ne regretterez pasde flâner dans ses vieilles rues coloréestoutes chargées du souvenirde Napoléon Bonaparte, dansses marchés, ni d'avoir visité seséglises, sa cathédrale, la maisonoù naquit et vécut Napoléon Bonaparte,et la chapelle impériale.Mais, c'est peut-être la visite dutrès beau musée Fesch, gardiende la plus belle collection depeintures italiennes après celledu Louvre, qui nourrira le pluslongtemps vos souvenirs. Lors devos randonnées pédestres, vousne manquerez pas d’apercevoirle long des côtes de nombreusestours génoises qui rappellent lepassé historique de la Corse. Profitezdes belles plages de sablefin (Porto-Pollo, Campomoro, Baraci,Cupabia) qui font face à desmontagnes rocheuses, couvertesde maquis. Mais le golfe deValinco c'est aussi la randonnéeet les belles balades en nature. Lavallée de l'Olmeto et son GR 20feront le ravissement des amoureuxdes balades en nature. Organisésen boucles de 2 à 5 heures,ses sentiers offrent beaucoupde diversité, tant au niveau despaysages (châtaigneraies, rivières,cascades, chênaies) que dupatrimoine culturel (chapelles,fours, moulins, vieilles maisonsde schiste ou de granit…). Campomoro,le bout du monde, restantl'idéal pour cette activité.Majestueuse BonifacioDu haut de ses falaises calcaires,la plus méridionale des villes deCorse est une cité à part, tant parson passé que par sa géographiequi défie les lois de la nature.Installée sur un promontoire naturel,la vieille ville fait face à laSardaigne toute proche, que l’onpeut distinguer par temps clair. SiBonifacio vaut le détour (maisondu Podestat, ancien gouverneurde la ville à l’époque génoise,églises, couvent Saint-François etson cimetière marin), évitez lesBon à savoirSi vous visitez l’île en voiture, comptez plutôt en heures qu’en km,la Corse étant une succession de montagnes.N’oubliez pas d’emporter tout l’équipement sportif nécessaireà votre séjour (bonnes chaussures de haute montagne,lunettes de soleil, etc.) afin de profiter au maximum de la naturequi s’offre à vous.Préférez la basse saison ou le début de saison pour profiteren toute tranquillité des nombreuses activités culturelles et sportives,et avoir la sensation de n’avoir l’île rien que pour vous !Côté formule d’hébergement, vous n’aurez que l’embarrasdu choix sur Internet : villas avec piscine, chambres d’hôtes, gîtesruraux, camping ou hôtels.Toute l'année, des liaisons maritimes sont assurées entre laFrance, l'Italie continentale et la Corse (www.directferries.fr). Sivous vous sentez la force de conduire jusqu’à Livourne en Italie,les billets sont en général moins chers qu’en France. La compagnieCorsica Ferries est souvent plus fiable que la SNCM et moins chère.Au départ de Luxembourg, des vols directs vers Ajaccio sont assuréspar Luxair tous les samedis, du 9 mai au 26 septembre.Photothèque OMT Ajaccio, photo prêtée par l’Office Municpal de Tourisme d’Ajacciomai / juin 84Les îles Sanguinaires.


Informations auprès del'Office de Tourisme d'Ajaccio3, bd Roi Jérôme F-20000 AjaccioTél : 33 (0)4 95 51 53 03www.ajaccio-tourisme.comLuxairToursExtension des périodesd’Early Booking etNEWS2 nouveaux produitsPlus de 200 hôtels prolongent leurpériode d'Early Booking des brochuresété LuxairTours et HappySummer ainsi que de la brochureExcellence, et augmentent mêmeparfois le montant des remises,certains hôtels proposant mêmedes tarifs plus avantageux pourtoute la saison été.Informations auprès de votreagence de voyages ou du CallCenter de LuxairToursTél : (352) 2456-4711Un des deux nouveauxproduits de LuxairTours portele nom de Roulette. C’est seulementaprès avoir fait sa réservationque le client connaît le nomde l’hôtel pour la destinationde vacances qu’il a choisie. Pourun prix fixe compris entre 399et 669 EUR, le client bénéficied’un hébergement de 7 nuitsdans une destination connue àl’avance, dans un hôtel 4 étoilesou plus de la brochure actuelleLuxairTours en demi-pension ouen formule all-inclusive.Réservation dans toutes lesagences de voyages entre 1 et 8semaines avant le départ.Le 2 e produit, Book & Fly,propose des prix très attractifs.Ces nouveaux voyages forfaitairescomprennent le vol Luxair,l’hébergement à l’hôtel, les transfertsentre l’hôtel et l’aéroportainsi qu’une série d’assurances devoyage (sauf assurance annulation).Les hôtels Book & Fly ont 3à 4 étoiles et sont proposés avecune formule petit-déjeuner, demipensionou all-inclusive suivantles cas.Les offres Book & Fly sont soitvalables durant toute la saison,soit limitées à certaines périodesdans le cadre d'offres spécialesLast Minute. Prix soumisà conditions. Offres sur www.luxairtours.lu. Réservation danstoutes les agences de voyages.Ckeck-in /HôtelsDOLCEEUROPELe tempsd’un week-end printanierLes hôtels DOLCE EUROPE proposent,jusqu’au 1 er juin, des weekendsprintaniers de trois nuitspour le prix de deux, petit déjeunerbuffet inclus.Réservation sur www.dolce.comavec le code « Voyage 1 » pour laBelgique : La Hulpe-Bruxelles ;la France : Bandol-Provence etChantilly-Paris ; l’Espagne : Sitges-Barcelone; et l’Allemagne :Bad Nauheim-Frankfurt.LuxairLuxembourgAirlinesPartenaire principal du programmeMiles & More àLuxembourgLuxair Luxembourg Airlinesvient d’intégrer complètementle programme Miles & More deLufthansa. Luxair devient ainsipartenaire principal et gestionnairede Miles & More à Luxembourg.Aux côtés de Luxair et deLufthansa, six autres compagniesaériennes sont partenaires duprogramme. Grâce à ce partenariat,les voyageurs peuventnotamment collecter les trèsconvoités Status et HON CircleMiles sur tous les vols de LuxairLuxembourg Airlines. Il leur estpossible d’accéder au statut deFrequent Traveler, Senator ou HONCircle Member en cumulant lesmiles attribués sur les vols Luxair.Les voyageurs reçoivent des avantagesen fonction de leur statutet peuvent ainsi bénéficier d’unsupplément de bagages, d’un accèsaux lounges, d’une réservationgarantie, d’une priorité sur uneliste d’attente ou d’un bonus de25 % pour chaque mile.E-mail : milesandmore@luxair.luwww.luxair.lu


Beauty case /Kelly CalècheL’eau de parfumAprès l’eau de toilette et l’extrait,Jean-Claude Ellena, parfumeurde la maison Hermès, revisite lapartition de Kelly Calèche avecl’eau de parfum. Détail attachant :le cadenas emprunté au sac Kellys’attache désormais au touret duflacon de l’eau de parfum pour ensigner l’identité. ArthurMotifs d’étéLiquette Tarentelle blanche en percale imprimé – 100 % coton.Du 36 au 46 (64 EUR) .LaboratoiresMéthodeJeanne PiaubertConcept anti-yoyoLes Laboratoires MéthodeJeanne Piaubert ont associédes actifs bénéficiant desdernières avancées R&D lesplus efficaces pour formulerSUPERMINCE+. DelvauxConjugue cuir et lettresJusqu’au 31 décembre 2009, la Maison Delvaux propose la collectionLeathers & Letters, composée d’objets dédiés à l’écriture. Cettecollection comprend une panoplie d’objets multifonctionnels etcomplémentaires : de la housse de cahier (A6, A5 et A4) au bloc depoche ou de bureau – ronds ou en forme de D – en passant par lepetit écritoire et le carnet de dessin carré. Une gamme de blocs et decahiers originaux destinés à garnir ces housses a également été créée.Une série d’enveloppes en cuir – du format carte de visite au classiqueA5 – complète l’offre. Enfin, deux plumiers ont pour vocation de choyerles crayons, stylos à bille et autres porte-plume.Les prix de vente s’échelonnent de 50 à 220 EUR pour les objetsen cuir et de 11 à 22 EUR pour les blocs et les cahiers. Nouvelle gamme de cabasDans le cadre de sa nouvelle collection printemps-été 2009, laMaison Delvaux revisite l’un des sacs les plus utilisés au quotidien :le cabas, disponible en trois couleurs (café, jeans et sable) et endeux formats (Metro et Taxi). Une version fluo vernie dotée d’unefinition en cuir noir est également commercialisée pour une duréelimitée.Métro Toile Royale : 275 EUR – Taxi Toile Royale : 375 EURTaxi Cuir Fluo Jaune et Noir : 575 EUR – Taxi Cuir Noir : 575 EUR. mai / juin 86


PequignetTrès tendanceLa Baguette, un grand classiquede Pequignet est revisité. MooreaBaguette acier, cadran noir (880 EUR) .Existe en version cadran argent sertiede 64 ou 112 diamants. Ponte VecchioCollection Gocce (gouttes)Parmi la collection Gocce, cettebague en or rose, améthyste etdiamants (1.170 EUR). Jean-Marc GarelCollection « Mini » EnvolOh !... comme une très belle surprise, les yeuxs’écarquillent devant cette collection tout en O. Beauty case /Agua de LoeweDuo de fragrancesDeux fragrances fraîches,transparentes et cristallinesréinterprètent le parfum originel.Opposées et complémentaires, ellesreprésentent une autre façon de voirl’eau : en violet pour elle et en bleupour lui. Claudia SträterSophistiqués et baroudeursLes sacs Claudia Sträter arborent desformes modernes et intemporelles à lafois, qui se conjuguent à merveille avecn’importe quelle tenue. Leurs colorissont au goût du jour :taupe, mauve et rouge. Scapa SportsCollection Eté 2009Cette saison, Scapa Sports fête son 10 eanniversaire et les vêtements en témoignentde manière subtile. La passiflore, le symbolenational de l’Argentine qui est le berceau dupolo, figure dans les impressions de la collectionenfantine. Feliz Aniversario, le slogan de lacollection pour hommes, est à nouveau un clind’œil vers le pays où est né le polo.La collection féminine est placée sous lesigne de la Glamazon, autrement dit, l’amazoneglamour. Ici aussi, le graphisme réfère à l’universdu polo, tandis que les matières naturellescontrastent allègrement avec les tissustechniques. mai / juin 87


Livres /Notre panorama des vitrines des libraires est, en ce printemps, encore plus riche et plusdiversifié : aux cotés des livres à caractère professionnel, on trouve en effet de très bons romans,des nouvelles, de magnifiques histoires, des contes, et une bien intéressante suggestion pourvos vacances estivales.Michel NivoixDe la subtilité des relationsLes facteurs humains font la différence dans les performances d’uneorganisation, qu’il s’agisse d’une entreprise,d’une association, d’une administration, oude quelque autre structure. Or, la coopérationentre les individus ne va pas de soi.Cet ouvrage conçu par des spécialistesde l’enseignement et de la recherche puisedans les apports essentiels des sciences humaineset sociales d’une part, de l’économieet de la théorie des organisations d’autrepart. L’accent y est mis sur les questionsd’éthique, les questions de diversité, et les applications au secteurassociatif. Avec de nombreux exemples comme autorité et négociationchez les ministres, cyberdémocratie, conflits sociaux, et sociétéscoopératives. Comportements humains et managementde Frédérique Alexandre-Bailly, Denis Bourgeois, Jean-Pierre Gruère,Nathalie Raulet-Croset, et Christine Roland-LévyPearson (343 pages – 35 EUR)Fonction délicate et essentielleLe DRH du 3 e millénaire doit être sensiblement différent de ses prédécesseurscar la fonction a changé, face auxmutations sociétales, aux évolutions économiques,et aux nouvelles exigences de l’entreprise.Il doit être membre du Comité de direction, formerun binôme avec le P.-D.G., et acquérir denouvelles compétences.Après un exposé sur les grands enjeuxde cette fonction, 15 DRH de grands groupesdonnent ici leur vision du DRH du 3 e millénaire.Puis, une analyse croisée et prospective, et unesynthèse mettent en perspective les grandes tendances à venir desressources humaines. Clair, concret, et précis. Le DRH du 3 e millénaired’Edgard Added, Carine Dartiguepeyrou, Wilfrid Raffard, et MichelSaloff CosteVillage Mondial (296 pages – 25 EUR)Fin d’un systèmeLa crise n’est sans doute pas que financière. Et il n’est pas du toutcertain qu’il suffise de mettre au pas certainsbanquiers peu scrupuleux et outrageusementcupides pour que la machine économique soitrelancée. En novembre 2004, l’auteur de ce livreécrivait dans Libération : « L’immobilier américainest la traînée de poudre menant au stockde dynamite sur lequel est assis le système économiqueinternational ».Il explique ici que la crise que l’on traversemarque peut-être l’agonie d’un système etla fin d’un monde qui pourrait déboucher sur un monde plus juste.Professeur à l’Université de Nanterre et directeur de l’Institut deHaute Finance à Paris, Philippe Dessertine collabore aussi à la presseécrite, à la radio et à la télévision, des médias où il fait autorité. Ceci n’est pas une crise( juste la fin d’un monde)de Philippe DessertineAnne Carrière (171 pages – 13,50 EUR)Croisement d’univers6 e roman de Marie-Gabrielle Duc mais premierpublié, La remorque rouge est basé sur un sujet« difficile » : Clarque, qui a abandonné sonambition de devenir avocat, travaille dans unentrepôt de la banlieue parisienne et recopieProust, est de permanence à Noël. S’étant absentépour un petit-déjeuner, il trouve, dans lehangar qu’il avait quitté vide, une remorquerouge.Vont en sortir peu après sept enfantsmuets arrivés d’Europe de l’Est, attendrissants et cruels, et au comportementétrange. Nous voici plongés dans l’univers des routiers etdes clandestins. Un roman qui tient du conte et du suspense, et dontle style d’écriture est très masculin. A lire. La remorque rougede Marie-Gabrielle DucAlbin Michel (201 pages – 14 EUR)Amères retrouvaillesCe roman est de ceux que l’on n’est pas prèsd’oublier, tant l’histoire est forte, et les sentimentspuissants voire exacerbés. Amour, déchirements,drames, tout est ici complexe, et lesrebondissements nombreux, ce qui en fait unlivre tout à fait passionnant.Des secrets longtemps gardés vont êtrerévélés à la suite de la rencontre fortuite dedeux amies d’enfance qui ne se sont pas revuesdepuis une douzaine d’années. L’une d’elles aperdu quelques mois plus tôt son mari et leur fillette dans un attentatà la voiture piégée. L’autre va enfin expliquer sa soudaine disparitionalors qu’elle avait dix-sept ans. Mais nous n’en sommes là qu’audébut de cette incroyable histoire racontée avec élégance. La vie malgré toutde Sara MacDonaldBelfond (438 pages – 21 EUR)mai / juin 88


Livres /Des vacances différentesFalaises vertigineuses, cordons de dunes, chaos rocheux, baies paisibles,ports de plaisance, de pêche, de transportsde voyageurs, de commerce, militaires,abris de fortune ou rades géantes : la Normandie,qui s’étire du Tréport au Mont Saint-Michel, offre une multitude de paysages et delieux tout au long de ses 600 km de côtes.Espaces de mémoire, terroir plein decharme, stations balnéaires du « Tout Paris »,vieux quartiers de grandes villes et de petitescités, et nombreuses richesses patrimonialesfont de la Normandie du bord de mer et de l’intérieur une régionqui permet de passer de vraies vacances, nonchalantes, ludiques, etculturelles. Un programme bien tentant. La Normandie de port en portd’Yvon Busson (textes) et Thierry Perrin (photos)Editions Ouest-France – Collection Itinéraires de découvertes(143 pages – 220 photos – 15,90 EUR)Destins croisésLa sortie d’un livre de Françoise Bourdin est toujours une promessed’évasion. Après une trentaine de romans dontcertains ont été portés à l’écran et plusieursscenarii pour la télévision, elle nous livre unede ces histoires qu’elle écrit tout simplementparce qu’elle aurait envie de les lire. Une foisencore, le lecteur sera charmé et captivé.Quinze ans après avoir acheté avec sonépouse un château dans le parc duquel ils ontfait construire de petites maisons écologiques,Richard croise par hasard la route d’Isabelle,qu’il n’a jamais réussi à oublier. Il quitte safemme et sa fille de dix ans pour s’installer avec elle. Mais soufflersur des braises suffit-il à rallumer un feu ? Sans regretsde Françoise BourdinBelfond (314 pages – 20 EUR)Tableaux de maîtresC’est à un grand rendez-vous avec l’Histoire et avec l’art que nousconvie Nicole Fabre dans ce roman où la véritéhistorique n’est jamais trahie. On pourrait lerésumer en écrivant qu’il s’agit des tribulationsd’une Italienne antifasciste en Francesous l’Occupation. Une Italienne prise entreses amours et ses tableaux de collection.L’occasion de rappeler que des agentsde Göring avaient pour mission de s’emparerde tableaux de maîtres appartenant aux juifs,certaines de ces œuvres étant d’ailleurs détournéesà son profit personnel par le familierd’Hitler. On fait le lien avec les tableaux retrouvés dans un coffre dela Banque Cantonale de Zurich. Passionnant. Demain à Romede Nicole FabreJC Lattès (490 pages – 20 EUR)Comédie humaine32 e ouvrage de Christine Arnothy, qui a publié aussi trois autobiographies,un recueil de nouvelles, une lettreouverte, et trois romans « américains » sous lepseudonyme de William Dickinson, Une valseà Vienne est un ensemble de huit nouvellesqui nous entraîne dans une très belle et fortsubtile aventure humaine et littéraire.Point commun à ces écrits : la découvertede la vraie personnalité de relations et d’amisdont on ignore un pan de leur vie, une facetted’eux-mêmes, leur authentique « moi ». Avecaussi une conclusion globale : toute hypocrisieest inutile. C’est à la fois implacable et émouvant,car la comédie humaine, éternelle, a parfois quelque chose depathétique. Excellent. Une valse à Viennede Christine ArnothyFayard (259 pages – 18 EUR)Précieux ouvrageRécompensé par plusieurs prix, le Meusien Roger Maudhuy a déjàsigné près d’une vingtaine d’ouvrages dansdivers domaines : ethnographie et folklore, romans,essais, fantastique, histoire, anthologies,faits divers. Les lecteurs qui ont apprécié LaLorraine des légendes (France Empire - 2004)se plongeront avec délice dans l’univers de ces98 Contes des pays lorrains.L’auteur, qui conduit ses enquêtes sur leterrain, travaille également à partir de revues,journaux, bulletins paroissiaux, monographieslocales, livres patoisants, etc. Le résultatest cette nouvelle pépite du patrimoine oral transmis de générationen génération mais aujourd’hui en voie d’extinction. Un livre à nepas manquer. Contes des pays lorrainsde Roger MaudhuyLucien Souny – Collection 1001 Contes des Terroirs de France(414 pages – 21 EUR)Nous vous recommandons aussiLe roman de Marrakechd’Anne-Marie Corre – Editions du Rocher(214 pages – 19,90 EUR)Les Wernerde Belva Plain – Belfond (443 pages – 20,50 EUR)Manuel de chinoiseriesà l’usage de mes amis cartésiensde Chenva Tieu – Anne Carrière (172 pages – 14 ;50 EUR)Je le ferai pour toide Thierry Cohen – Flammarion (439 pages – 19,90 EUR)Georges, Simone, et SalomonHistoire d’un réseau de Résistancede Pierre Stolze – Lucien Souny (157 pages – 15 EUR)mai / juin 89


Musique /Comme on pourra le constater, notre sélection repose sur des sorties que l’on peut qualifiertrès simplement soit d’exceptionnelles, soit de majeures, qu’il s’agisse d’instruments demusique ou de voix. Difficile pour nos lecteurs de choisir. En ce printemps, pourquoi ne pastout s’offrir ?Michel NivoixHommages au"Violon du siècle"Né à New York en 1916, YehudiMenuhin nous a quittés le 12mars 1999. Tout ayant déjà étéécrit sur cet immense interprète,nous nous garderons d’ajouterdes lignes. Pour commémorerla disparition de celui quel’on avait surnommé « le Violondu siècle », EMI vient de sortirtrois coffrets d’enregistrementscouvrant plus de cinq décennieset devenus légendaires.Les mélomanes ont lechoix entre celui qui permet dedécouvrir son parcours (6 CD),celui entièrement consacré auxgrands concertos pour violon,et celui qui réunit dans unequasi intégrale des enregistrementsqu’il a réalisés pour EMIentre 1929 et 1985. La compagniediscographique a fait dansle grandiose. Tout cela confineau sublime.Yehudi Menuhin100 best Menuhin(coffret 6 CD)The Great Violin Concertos(coffret 10 CD)The Great EMI Recordings(coffret 50 CD +1 CD d’interviews)(EMI Classic)mai / juin 90Magnifique leçonde vieEn 2004, son premier disqueavait fait forte impression. Voicidéjà le 3 e qui confirme – si besoinétait – le très grand talentde cette interprète américainequi écrit ou co-écrit aussi seschansons. On y retrouve avecdélectation un rythme calme etdécontracté qui sied à merveilleà ses textes.Son propos, au fil desonze titres, est empreint d’uneimmense sagesse. MadeleinePeyroux y traite prioritairementdes choses essentielles de lavie, avec une sorte d’axiomeconstant que l’on peut résumerainsi : ce qui doit être sera, quoiqu’on fasse. Mais qu’on ne seméprenne point : ces onze réflexionsmises en merveilleusemusique sont toutes de philosophieteintée d’une optimiste sérénité.On écoute, on ré-écoute,et on ne se lasse pas.Madeleine PeyrouxBare bones(Universal)Inclassable etSuperbeIlene Barnes est tout le contrairede « Sois belle et tais-toi » : elleest très belle mais, de plus, elle adu talent. Déjà parce qu’elle écritses textes, ensuite parce qu’ellecompose les mélodies, encoreparce qu’elle sait s’accompagnerà la guitare autrement qu’engrattant quelques vieux accordsarchi rebattus, et surtout parcequ’elle a une « vraie » voix.De cette voix, elle joueà l’envi, dans des registres trèsdifférents. Elle peut paraître fortemais sait être fragile, et les notesgraves succèdent aux échappéescristallines. Tout ici est essentiel,intime, profond, se situant quelquepart entre le folk-rock, le jazz,la soul, et bien d’autres influences.C’est magnifique, magique,superbe.Ilene Barneshere’s to you(Discograph)IntégraleConsidérée comme la meilleureinterprète de Puccini, AngelaGeorghiu, qui fut une exceptionnelleMimi dans La Bohèmedonnée notamment au Met (leMetropolitan Opera de NewYork), s’est produite sur les scènesdes plus grands opéras. Ellen’avait cependant jamais enregistréd’intégrale de MadameButterfly.Elle l’a fait en 2008, annéedu 150 e anniversaire de la naissancede Puccini, retrouvant icison complice de toujours, AntonioPappano, chef de l’orchestreet du chœur de l’AccademiaNazionale di Santa Cecilia deRome (et directeur artistiquede Covent Garden). Longtempsaprès l’audition, on reste sous lecharme.Madame ButterflyAvec Angela Georghiu etJonas KaufmannOrchestre et chœur de l’AccademiaNazionale di Santa CeciliaDirection : Antonio Pappano(EMI Classics)Morceau(x) d’anthologieGlenn Gould reste, aujourd’hui encore, « la » référence d’interprétationde Jean-Sébastien Bach. C’est d’ailleurs en 1955 que son historiqueenregistrement des Variations Goldberg lui a valu, alors qu’iln’avait que 23 ans, une renommée internationale. L’atypique pianistede Toronto qui n’aimait pas Chopin décidait, neuf ans plus tard, dene plus donner de concerts, se consacrant exclusivement à l’enregistrementen studio et à des émissions à la radio et à la télévision.Voici, en 2 CD, ce qu’on pourrait appeler « le programme rêvé »avec les Variations Goldberg, des partitas, des concerti, des suites,des toccatas, des préludes, et des fugues. Ne pas posséder ce coffretserait manquer à tout devoir de mélomane.Glenn GouldInfiniment Bach(Sony Classical)

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!