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La médiation en construction - Barreau du Québec

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2 Février 2007 Le Journal <strong>Barreau</strong> <strong>du</strong> <strong>Québec</strong>


Quand trop… c’est trop ?SUITE DE LA PAGE 1<strong>La</strong> laïcité <strong>en</strong> <strong>construction</strong>À la différ<strong>en</strong>ce de la France, le droit canadi<strong>en</strong> comme ledroit civil québécois ne possèd<strong>en</strong>t pas de conceptjuridique de laïcité. Ce défaut de concept est-il unelacune ? « Il y a plusieurs conceptions de la laïcité »,souligne Pierre Bosset. « En France, la notion a évoluédepuis 100 ans avec des querelles jurisprud<strong>en</strong>tielles. <strong>La</strong>jurisprud<strong>en</strong>ce semble s’être fixée vers la fin des années80-90 sur une conception ouverte de la laïcité qui vajusqu’à tolérer l’expression de l’appart<strong>en</strong>ance religieusedans la sphère publique, à l’école par exemple. <strong>La</strong> Loi de2004 sur les signes ost<strong>en</strong>sibles est v<strong>en</strong>ue contredirejusqu’à un certain point cette t<strong>en</strong>dance jurisprud<strong>en</strong>tielle.»Pour M e Bosset, c’est la preuve qu’à l’intérieur mêmed’un système juridique laïque, des conceptionsdiffér<strong>en</strong>tes, voire diverg<strong>en</strong>tes de la laïcité peuv<strong>en</strong>texister. Au <strong>Québec</strong>, « il faut lui donner un s<strong>en</strong>s, ce quisuppose une délibération publique. <strong>La</strong> Commission<strong>en</strong>t<strong>en</strong>d susciter, animer un débat dans la société sur laplace de la religion dans l’espace public qui inclut, maisne se limite pas à l’accommodem<strong>en</strong>t raisonnable »,annonce M e Bosset.« Le droit n’a pas tout dit »<strong>La</strong> volonté populaire de saisir la parole dans ce débat surl’accommodem<strong>en</strong>t ne devrait pas ré<strong>du</strong>ire au sil<strong>en</strong>ce lesjuristes. « Le droit n’a pas tout dit, affirme M e Bosset. Ledroit a <strong>en</strong> lui-même le pot<strong>en</strong>tiel de donner des réponsessatisfaisantes aux questions sur la place de la religion. »Ainsi apparti<strong>en</strong>t-il au droit de préciser la notion decontrainte excessive. Selon l’avocat, « la notion estinsatisfaisante parce que les critères de contraintesexcessives s’appliqu<strong>en</strong>t surtout dans des contextes bi<strong>en</strong>particuliers comme les lieux de travail. Dans la sphèrepublique, les critères ne sont pas nécessairem<strong>en</strong>t lesmêmes : on doit t<strong>en</strong>ir compte des admissions, del’institution, de la nature de leur cli<strong>en</strong>tèle, de certainsintérêts collectifs ou certaines valeurs, comme l’égalitédes sexes… ».D’autres concepts <strong>du</strong> droit gagnerai<strong>en</strong>t à se préciserpour délimiter l’accommodem<strong>en</strong>t, par exemple leslimites des libertés fondam<strong>en</strong>tales, l’ordre public, lesvaleurs démocratiques, le bi<strong>en</strong>-être général. « C’est unexercice qui reste à faire. Devant les tribunaux, on s’estrelativem<strong>en</strong>t peu posé ces questions », ajoute M e Bosset.Avec le temps, et leur expansion, les croyancesfondam<strong>en</strong>tales sont dev<strong>en</strong>ues plus fluides, plusvariables, plus subjectives. N’est-il pas dev<strong>en</strong>u plusdifficile de faire porter l’évaluation des croyancessubjectives sur le principal critère de la sincérité <strong>du</strong>croyant ? Pour M e Bosset, l’insistance mise sur le critèrede la sincérité subjective des croyances revi<strong>en</strong>t à donnerle bénéfice <strong>du</strong> doute à celui qui demande unaccommodem<strong>en</strong>t. « C’est un élém<strong>en</strong>t marquant del’évolution de la jurisprud<strong>en</strong>ce qui discrédite un peu leconcept d’accommodem<strong>en</strong>t. Il se peut que l’on soit tôtou tard obligé de nuancer cette acceptation globale detoute croyance dès lors qu’elle est sincère. »Quand trop… c’est trop ?Aujourd’hui le kirpan, demain la burqa ? Où s’arrêtel’accommodem<strong>en</strong>t ? Que p<strong>en</strong>ser de cette plainte quis’exprime aujourd’hui dans l’opinion publique ?Pour M e Julius Grey, la réponse demeure : est-ce quec’est raisonnable ? « Avec la décision sur le kirpan, onest arrivé très près de la frontière », admet-il. Pourdélimiter la frontière <strong>en</strong>tre le raisonnable et ce qui nel’est pas, le célèbre avocat propose le test suivant : « Estceque l’accommodem<strong>en</strong>t proposé est trop onéreux pourla société ? Est-ce que l’accommodem<strong>en</strong>t crée desM e Julius Grey rappelleque l’accommodem<strong>en</strong>t ne doit paspromouvoir un esprit de ghettocommunautaire.Il insiste sur ce principe fondam<strong>en</strong>talque l’accommodem<strong>en</strong>t intéresse lesdroits strictem<strong>en</strong>t indivi<strong>du</strong>els et visel’intégration indivi<strong>du</strong>elle.victimes innoc<strong>en</strong>tes ? Est-ce que l’accommodem<strong>en</strong>tfacilite ou r<strong>en</strong>d plus difficile l’intégration ? » Ainsi, despar<strong>en</strong>ts ne saurai<strong>en</strong>t obt<strong>en</strong>ir pour leur <strong>en</strong>fant unedisp<strong>en</strong>se de l’<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>t de la sci<strong>en</strong>ce pour seconformer à leurs croyances religieuses. « Ce n’est pas latâche de la société de construire les murs <strong>du</strong> ghetto »,insiste M e Grey, qui rappelle que l’accommodem<strong>en</strong>t nedoit pas promouvoir un esprit de ghettocommunautaire. Il insiste sur ce principe fondam<strong>en</strong>talque l’accommodem<strong>en</strong>t intéresse les droits strictem<strong>en</strong>tindivi<strong>du</strong>els et vise l’intégration indivi<strong>du</strong>elle. « Je suiscontre les tribunaux islamiques, contre les tribunauxjuifs, contre les écoles ethniques, contre tout ce qui apour effet d’<strong>en</strong>fermer les membres de certains groupesdans une position où ils n’auront pas nécessairem<strong>en</strong>taccès à tous les avantages de la société. »L’art des distinctionsM e Grey déplore l’oubli de ce qu’est « l’ess<strong>en</strong>ce <strong>du</strong>système de justice ». « Les g<strong>en</strong>s ne voi<strong>en</strong>t pas que lacréation de distinctions et des frontières est précisém<strong>en</strong>tla tâche des tribunaux : distinction <strong>en</strong>tre une manœuvredouteuse et une fraude, <strong>en</strong>tre un père et une mèreimprud<strong>en</strong>ts et des par<strong>en</strong>ts indignes. » C’est une erreurde p<strong>en</strong>ser que les lois devrai<strong>en</strong>t s’appliquer de la mêmemanière à tout le monde. Cet argum<strong>en</strong>t de natureégalitaire est philosophiquem<strong>en</strong>t incorrect, estimel’avocat.M e Grey s’<strong>en</strong> pr<strong>en</strong>d aussi à l’accusation populaire contrela Charte. <strong>La</strong> Charte n’est ni un risque pour ladémocratie, ni pour la volonté de la majorité, dit-il.«L’opinion de la majorité n’est pas définitive quand ils’agit de droits fondam<strong>en</strong>taux. Et c’est le but de laCharte de protéger les indivi<strong>du</strong>s contre les majorités. »Pour l’avocat, le problème n’est pas la Charte, mais lemulticulturalisme qui peut m<strong>en</strong>er à une communauté decommunautés plutôt qu’à une société solidaire.Rectitude politique et populisme égalitaireQuels sont les principaux défis que pose la diversitéreligieuse aux juges et à l’institution judiciaire ? Le défiest double, estime M e Grey. « C’est de pouvoir naviguer<strong>en</strong>tre ces deux dangers : la rectitude politique et lepopulisme égalitaire ». Pour l’avocat, il faut résister àl’influ<strong>en</strong>ce des rev<strong>en</strong>dications de rectitude politique, dela part de groupes qui donn<strong>en</strong>t avantage au collectif surl’indivi<strong>du</strong>. Il ne faut pas céder au populisme égalitairedes g<strong>en</strong>s qui refus<strong>en</strong>t tout accommodem<strong>en</strong>t pourquelque raison que ce soit.Pour M e Luc Tremblay, professeur à l’Université deMontréal, la décision de la Cour suprême dans l’affaire<strong>du</strong> kirpan est révélatrice « d’une version forte <strong>du</strong>multiculturalisme » qui pourrait instaurer à long termeun « régime de citadelles », c’est-à-dire un régimepolitique ou constitutionnel qui mainti<strong>en</strong>t et valorisedes visions <strong>du</strong> monde inégalitaires et imperméables auxargum<strong>en</strong>ts rationnels. En favorisant ces visions, « laCour suprême n’est plus la gardi<strong>en</strong>ne d’une société libreet démocratique, mais l’ingénieur d’une sociétéfortem<strong>en</strong>t multiculturelle et démocratique qui estM e Pierre Bossetincompatible avec les objectifs d’intégrationinterculturelle <strong>du</strong> <strong>Québec</strong> ».<strong>La</strong> protection de la liberté de religion, poussée àl’extrême, se situerait aux limites de l’absolutisme. Àconsidérer la décision de la Cour suprême, « toutes lespratiques et actions indivi<strong>du</strong>elles fondées sincèrem<strong>en</strong>tsur des motifs religieux doiv<strong>en</strong>t <strong>en</strong> principe êtretolérées, quelles qu’<strong>en</strong> soi<strong>en</strong>t les conséqu<strong>en</strong>ces etindép<strong>en</strong>damm<strong>en</strong>t de leur caractère raisonnable ou pas,historique ou pas, partagé ou pas, à moins qu’il puisseêtre démontré que ces pratiques et actionsempêcherai<strong>en</strong>t la réalisation de finalités politiques aumoins aussi fondam<strong>en</strong>tales que la liberté de religion ellemême.En principe, la liberté de religion constitue unecoquille imperméable qui immunise ce qu’elle <strong>en</strong>tourecontre les interv<strong>en</strong>tions étatiques de type utilitariste,paternaliste ou perfectionniste », affirme M e Tremblay,qui s’étonne égalem<strong>en</strong>t que la liberté de religion d’un<strong>en</strong>fant lui vaille un droit « fondam<strong>en</strong>tal » à desaccommodem<strong>en</strong>ts raisonnables au même titre qu’una<strong>du</strong>lte. « Il s’<strong>en</strong>suit que la sincérité même de l’<strong>en</strong>fantsuffit à déterminer le cont<strong>en</strong>u de la sphère de sa libertéde religion protégée. »Le coût de la liberté religieusePour M e Tremblay, l’évolution <strong>du</strong> droit favorise aussi un« régime des citadelles » <strong>en</strong> considérant comme une<strong>en</strong>trave à la liberté de religion toute forme de coût ou defardeau qui serait plus que négligeable ou insignifiant.« L’affaire Amselem a montré que le titulaire de laliberté de religion peut s’<strong>en</strong>fermer à l’intérieur de sacitadelle et exiger des règles législatives,gouvernem<strong>en</strong>tales et contractuelles qui l’<strong>en</strong>tour<strong>en</strong>t,qu’elles s’ajust<strong>en</strong>t, fass<strong>en</strong>t des arrangem<strong>en</strong>ts distincts demanière à ne pas porter atteinte à la citadelle. Ce devoircesse lorsque l’accommodem<strong>en</strong>t impose des contraintesexcessives. Aussi bi<strong>en</strong> dire que l’atteinte doitnécessairem<strong>en</strong>t représ<strong>en</strong>ter la solution la moinsatt<strong>en</strong>tatoire ! »1 Sources :www.canoe.com/infos/dossiers/archives/2006/11/20061117-143325.htmlwww.cyberpresse.ca/article/20061116/CPACTUALITES/61116137/1019/CPACTUALITES&cp_adsublabel=rssJacques PharandLe Journal <strong>Barreau</strong> <strong>du</strong> <strong>Québec</strong> Février 2007 3


Votre cli<strong>en</strong>t conteste vos honoraires ?Catherine Sainte-Marie Delmaire, LL.B., B.C.L. et D.E.S.G.Chaque année, de nombreuses demandes sont formulées auprès <strong>du</strong> Bureau <strong>du</strong>syndic <strong>du</strong> <strong>Barreau</strong> <strong>du</strong> <strong>Québec</strong> afin de régler les litiges de contestationd’honoraires <strong>en</strong>tre les avocats et leurs cli<strong>en</strong>ts.<strong>La</strong> juridiction <strong>du</strong> Bureau <strong>du</strong> syndicLe cli<strong>en</strong>t qui conteste le compte d’honoraires de son avocat dispose d’un délai de45 jours 1 à partir de la réception de la facture pour contester celle-ci et ainsi bénéficier<strong>du</strong> processus régi par le Règlem<strong>en</strong>t sur la procé<strong>du</strong>re de conciliation et d’arbitragedes comptes des avocats. C’est donc dire que l’avocat ne peut int<strong>en</strong>ter de poursuite <strong>en</strong>réclamation d’honoraires avant l’expiration de ce délai, et ce, peu importe lescirconstances. Une fois ce délai écoulé, le Bureau <strong>du</strong> syndic n’a plus juridiction quantau litige, et ce sont les tribunaux de droit commun qui pr<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t la relève selon lemontant de la créance.Mais comm<strong>en</strong>t prouver la réception de votre compte par le cli<strong>en</strong>t ? Difficile si aucunemesure n’est prise par l’avocat. Quelques solutions possibles : demander au cli<strong>en</strong>t dev<strong>en</strong>ir chercher <strong>en</strong> mains propres son compte et émettre un accusé de réception, oufaire parv<strong>en</strong>ir au cli<strong>en</strong>t vos comptes par courrier recommandé. <strong>La</strong> première solution al’avantage de permettre au cli<strong>en</strong>t d’obt<strong>en</strong>ir sur-le-champ des éclaircissem<strong>en</strong>tssatisfaisants, évitant peut-être ainsi une contestation.En cas de doute quant à la juridiction eu égard au délai de 45 jours, le Bureau <strong>du</strong>syndic ne peut décliner juridiction et ce sera alors au conseil d’arbitrage de décider, àtitre préliminaire, de cette question. L’avocat qui ne voudra pas reconnaître lajuridiction <strong>du</strong> conseil d’arbitrage aura le fardeau de prouver que son cli<strong>en</strong>t n’a pasdéposé sa demande dans le délai de 45 jours.Par ailleurs, même si le délai de 45 jours est expiré, l’avocat peut alors faire le choix dese soumettre à la conciliation ou à l’arbitrage pour son compte d’honoraires. Ce choixpeut être judicieux lorsque le cli<strong>en</strong>t conteste plusieurs comptes, dont certains tomb<strong>en</strong>tsous la juridiction <strong>du</strong> Bureau <strong>du</strong> syndic et d’autres non, vu le délai de rigueur. Cechoix permet alors d’éviter deux débats devant deux instances différ<strong>en</strong>tes.Le processusLorsque la demande est reçue au Syndic, un processus de conciliation est <strong>en</strong>cl<strong>en</strong>ché,et ce, sans aucuns frais pour le demandeur. L’avocat reçoit alors un avis confirmantqu’une demande de conciliation <strong>du</strong> compte d’honoraires a été faite. À partir <strong>du</strong>mom<strong>en</strong>t où l’avis est fait, l’avocat ne peut plus poursuivre <strong>en</strong> justice son cli<strong>en</strong>t pourles honoraires de ce compte, sauf autorisation écrite <strong>du</strong> Bureau <strong>du</strong> syndic. En effet, lestribunaux civils n’ont plus juridiction pour <strong>en</strong>t<strong>en</strong>dre cette contestation. Cet avis vautégalem<strong>en</strong>t pour tous les comptes à v<strong>en</strong>ir <strong>du</strong> cli<strong>en</strong>t. Il est important de noter, à cetégard, que la prescription liée au compte d’honoraires est susp<strong>en</strong><strong>du</strong>e dès lors par leprocessus de conciliation et d’arbitrage 2 .Par la suite, si cela n’est pas déjà fait, le cli<strong>en</strong>t devra fournir les motifs précis de sacontestation d’honoraires. Puis, avant de débuter une conciliation <strong>en</strong> tant que telle, leStatistiques 2005-2006 <strong>du</strong> Bureau <strong>du</strong> syndic• Demandes de conciliation reçues – 848• Dossiers réglés à l’étape de la conciliation – 497• Dossiers référés à l’arbitrage – 285• Demandes d’arbitrage à Montréal – 138• Demandes d’arbitrage à l’extérieur de Montréal – 117• Auditions t<strong>en</strong>ues – 290• S<strong>en</strong>t<strong>en</strong>ces arbitrales– compte ré<strong>du</strong>it – 118– compte maint<strong>en</strong>u – 95Pour <strong>en</strong> savoir plus– règlem<strong>en</strong>t interv<strong>en</strong>u avant l’audition – 58– remboursem<strong>en</strong>t au cli<strong>en</strong>t – 8– désistem<strong>en</strong>t de la demande – 5– abs<strong>en</strong>ce de juridiction – 5– rejet de la demande hors délai - 2Bureau <strong>du</strong> syndic demandera à l’avocat et au cli<strong>en</strong>t leurs comm<strong>en</strong>taires et explicationsrespectifs sur l’<strong>en</strong>semble de la facturation au dossier, sur le dossier traité par l’avocatet égalem<strong>en</strong>t sur toute conv<strong>en</strong>tion d’honoraires interv<strong>en</strong>ue <strong>en</strong>tre le cli<strong>en</strong>t et l’avocat(pourc<strong>en</strong>tage, forfait, taux horaires, etc.).Une fois l’<strong>en</strong>semble <strong>du</strong> dossier complété, celui-ci est prêt à être concilié. Le travail <strong>du</strong>conciliateur à ce stade consiste à id<strong>en</strong>tifier les positions de l’avocat et <strong>du</strong> cli<strong>en</strong>t, maissurtout à trouver un terrain d’<strong>en</strong>t<strong>en</strong>te pour le différ<strong>en</strong>d. À cet effet, le conciliateurintervi<strong>en</strong>dra directem<strong>en</strong>t auprès des parties. Lorsqu’il y a <strong>en</strong>t<strong>en</strong>te, le travail <strong>du</strong>conciliateur se poursuit <strong>en</strong> ce qu’il s’assure <strong>du</strong> transfert des sommes s’il y a lieu ou dela signature des docum<strong>en</strong>ts requis.Si le conciliateur conclut à l’échec de la conciliation, il rédige un rapport deconciliation et fait parv<strong>en</strong>ir celui-ci à l’avocat et au demandeur. Le demandeurdisposera alors d’un délai de 30 jours à partir de l’<strong>en</strong>voi <strong>du</strong> rapport de conciliationafin de déposer sa demande d’arbitrage auprès <strong>du</strong> Greffe d’arbitrage <strong>du</strong> <strong>Barreau</strong> <strong>du</strong><strong>Québec</strong>. Le défaut de déposer sa demande dans le délai autorise l’avocat à poursuivreson ex-cli<strong>en</strong>t devant les tribunaux de droit commun pour les honoraires non payés.Lorsque la demande d’arbitrage est déposée, un conseil d’arbitrage est formé selon lemontant <strong>en</strong> litige. Si le montant contesté est de 7 000 dollars et plus, un conseild’arbitrage de trois arbitres sera formé contrairem<strong>en</strong>t à un seul arbitre pour les autrescas 3 .Soulignons qu’il revi<strong>en</strong>dra au demandeur, lors de l’arbitrage, de démontrer quel’avocat n’a pas demandé et accepté des honoraires justes et raisonnables selon lescritères établis au Code de déontologie des avocats (3.08.01 et ss). Le conseild’arbitrage pourra égalem<strong>en</strong>t t<strong>en</strong>ir compte <strong>du</strong> la qualité des services r<strong>en</strong><strong>du</strong>s parl’avocat 4 .Une fois la demande d’arbitrage déposée, le demandeur ne pourra plus s’<strong>en</strong> désister,sauf avec l’accord écrit de l’avocat. Dans le cas où une s<strong>en</strong>t<strong>en</strong>ce arbitrale serait r<strong>en</strong><strong>du</strong>e,la partie qui aura gain de cause et qui devra forcer l’exécution de sa s<strong>en</strong>t<strong>en</strong>ce devrafaire une requête <strong>en</strong> homologation afin de pouvoir exécuter la décision. Par ailleurs,lorsqu’un remboursem<strong>en</strong>t au cli<strong>en</strong>t est ordonné à la s<strong>en</strong>t<strong>en</strong>ce, le conciliateureffectuera un suivi auprès de l’avocat. <strong>La</strong> décision arbitrale est finale et sans appel.Soulignons que le conseil d’arbitrage ne peut que maint<strong>en</strong>ir ou diminuer le comptelitigieux et déterminer, selon les circonstances, le remboursem<strong>en</strong>t auquel une partiepeut avoir droit 5 .Le conciliateurSelon la stratégie que l’avocat désire adopter <strong>en</strong> terme de réclamation d’honoraires, ilpeut s’avérer intéressant de bénéficier des services d’un conciliateur <strong>du</strong> Bureau <strong>du</strong>syndic, qui t<strong>en</strong>tera de rapprocher les parties.Bi<strong>en</strong> que le processus m<strong>en</strong>ant à l’arbitrage soit sans frais pour le demandeur, l’arbitrepourra condamner l’une ou l’autre des parties aux frais de l’arbitrage 6 . Ces frais nepeuv<strong>en</strong>t excéder 15 % <strong>du</strong> montant qui fait l’objet de l’arbitrage. Notons <strong>en</strong> dernier lieuque le conseil d’arbitrage pourra ajouter l’intérêt prévu aux articles 1618 et 1619 <strong>du</strong>Code civil <strong>du</strong> <strong>Québec</strong> à compter de la demande de conciliation.1 Art.2 <strong>du</strong> Règlem<strong>en</strong>t sur la procé<strong>du</strong>re de conciliation et d’arbitrage des comptes des avocats, c.B-1,r.9.2, (ci-après le « Règlem<strong>en</strong>t »).2 Gélinas c. Dorais et als, (1997) C.S., n o 700-05-00587-972.3 Art. 12 <strong>du</strong> Règlem<strong>en</strong>t.4 Art. 30 <strong>du</strong> Règlem<strong>en</strong>t.5 Art. 30 <strong>du</strong> Règlem<strong>en</strong>t.6 Art. 29 <strong>du</strong> Règlem<strong>en</strong>t.Pour <strong>en</strong> savoir plus au sujet de la déontologie, consultez la capsule INFO-Déonto<strong>du</strong> cyberbulletin Le Bref ou le site Web <strong>du</strong> <strong>Barreau</strong> <strong>du</strong> <strong>Québec</strong> auwww.barreau.qc.ca/fr/avocats/deontologie.TABLE DES MATIÈRESChroniquesAccommodem<strong>en</strong>t raisonnable .................................................................................................22Aux marches <strong>du</strong> palais, Pascal Élie............................................................................................6<strong>Barreau</strong> de Montréal...................................................................................................................41<strong>Barreau</strong>x de section ....................................................................................................................40Cause phare..................................................................................................................................32Dans les associations..................................................................................................................51D’une couverture à l’autre, Rollande Par<strong>en</strong>t..........................................................................33Élections au bâtonnat et à la vice-présid<strong>en</strong>ce .........................................................................6Le propos de M e Hébert ............................................................................................................10Parmi nous......................................................................................................................................4Annonces classées.......................................................................................................................50JuriCarrière..........................................................................................................................34 à 37Lois et règlem<strong>en</strong>ts..............................................................................................................42 à 45Taux d’intérêt...............................................................................................................................49Le Journal <strong>Barreau</strong> <strong>du</strong> <strong>Québec</strong> Février 2007 5


Avis aux membres <strong>du</strong> <strong>Barreau</strong>Élections au bâtonnat et à la vice-présid<strong>en</strong>ceJe vous rappelle certaines dispositions de la Loi et des Règlem<strong>en</strong>ts <strong>du</strong> <strong>Barreau</strong>et <strong>du</strong> Code des professions relatives aux élections au bâtonnat <strong>du</strong> <strong>Québec</strong> et à lavice-présid<strong>en</strong>ce.Loi sur le <strong>Barreau</strong>, L.R.Q. c. B-112. 1. Les membres <strong>du</strong> <strong>Barreau</strong> élis<strong>en</strong>t au suffrage universel le bâtonnier <strong>du</strong><strong>Québec</strong> et le vice-présid<strong>en</strong>t. <strong>La</strong> <strong>du</strong>rée de leur mandat est déterminée parrèglem<strong>en</strong>t <strong>du</strong> Conseil général, et l’article 95.1 <strong>du</strong> Code des professions (chapitreC-26) s’applique à ce règlem<strong>en</strong>t.2. Tous les membres <strong>du</strong> <strong>Barreau</strong>, sauf les conseillers <strong>en</strong> loi, sont éligibles auxpostes de bâtonnier <strong>du</strong> <strong>Québec</strong> et de vice-présid<strong>en</strong>t et ont droit de vote à uneélection.3. Le candidat au poste de bâtonnier doit toutefois avoir été membre <strong>du</strong>Conseil général p<strong>en</strong>dant au moins une année au cours des cinq annéesprécédant la date de l’élection.4. Toute candidature au bâtonnat <strong>du</strong> <strong>Québec</strong> ou à la vice-présid<strong>en</strong>ce doit êtreappuyée par la signature d’au moins 30 avocats exerçant dans l’une ou l’autred’au moins six sections.5. S’il n’y a qu’un seul candidat à l’un ou à l’autre des postes de bâtonnier <strong>du</strong><strong>Québec</strong> et de vice-présid<strong>en</strong>t, ce candidat est proclamé élu.6. Adv<strong>en</strong>ant la nécessité d’une élection, elle se fait suivant les modalités etles procé<strong>du</strong>res de mise <strong>en</strong> candidature et d’élection établies <strong>en</strong> vertu <strong>du</strong> Codedes professions.7. Le bâtonnier <strong>du</strong> <strong>Québec</strong> et le vice-présid<strong>en</strong>t <strong>en</strong>tr<strong>en</strong>t <strong>en</strong> fonction àl’assemblée générale annuelle prévue à l’article 103 <strong>du</strong> Code des professions et ledemeur<strong>en</strong>t jusqu’à l’expiration de leur mandat, leur décès, leur démission, leurremplacem<strong>en</strong>t ou leur radiation <strong>du</strong> Tableau.Règlem<strong>en</strong>t sur la con<strong>du</strong>ite des affaires <strong>du</strong> <strong>Barreau</strong> <strong>du</strong> <strong>Québec</strong>,L.R.Q. c. B-1, r.43. 01. <strong>La</strong> clôture <strong>du</strong> scrutin pour l’élection <strong>du</strong> bâtonnier <strong>du</strong> <strong>Québec</strong> et <strong>du</strong> viceprésid<strong>en</strong>test à 16 h le dernier jour ouvrable <strong>du</strong> mois d’avril.3. 02. <strong>La</strong> <strong>du</strong>rée <strong>du</strong> mandat <strong>du</strong> bâtonnier <strong>du</strong> <strong>Québec</strong> et <strong>du</strong> vice-présid<strong>en</strong>t estd’un an.3. 03. Le nombre de scrutateurs à l’élection <strong>du</strong> bâtonnier <strong>du</strong> <strong>Québec</strong> et <strong>du</strong> viceprésid<strong>en</strong>test fixé à 5.Code des professions, L.R.Q. c. C-2667. Les candidats aux postes d’administrateurs sont proposés par un bulletin*signé par le candidat et remis au secrétaire de l’Ordre au moins tr<strong>en</strong>te joursavant la date fixée pour la clôture <strong>du</strong> scrutin.Tout bulletin de mise <strong>en</strong> candidature doit donc parv<strong>en</strong>ir au soussigné le ouavant le samedi 31 mars 2007 à 16 h.Règles et procé<strong>du</strong>res d’élection au bâtonnat et à la vice-présid<strong>en</strong>ce :Veuillez noter que le Comité administratif <strong>du</strong> <strong>Barreau</strong> a adopté des règles*incitatives visant à doubler la période disponible aux candidats pour leurcampagne électorale. Ainsi, bi<strong>en</strong> que tout bulletin de mise <strong>en</strong> candidature déposéle ou avant le samedi 31 mars 2007 sera accepté, seuls les candidats l’ayantdéposé le ou avant le jeudi 1 er mars 2007 pourront bénéficier gratuitem<strong>en</strong>t desavantages suivants :1. Parution de leur photo, curriculum vitæ et programme ainsi que de leurpublicité électorale dans le Journal <strong>du</strong> <strong>Barreau</strong> <strong>du</strong> 1 er avril 2007;2. Inclusion de leur photo, curriculum vitæ et programme dans l’<strong>en</strong>voi postaldes bulletins de vote aux membres.Par conséqu<strong>en</strong>t, les candidats ayant déposé leur bulletin de mise <strong>en</strong> candidatureaprès le jeudi 1 er mars 2007 ne verront leur nom apparaître gratuitem<strong>en</strong>tqu’aux bulletins de vote <strong>en</strong>voyés aux membres.Le directeur généralM e Jacques Houle*Les bulletins de mise <strong>en</strong> candidature ainsi que les Règles et procé<strong>du</strong>res d’élection au bâtonnatet à la vice-présid<strong>en</strong>ce sont disponibles à toute personne qui <strong>en</strong> fait la demande au514 954-3405 ou, sans frais, au 1 800 361-8495, poste 3405.Avis de cotisation 2007-2008Vous recevrez bi<strong>en</strong>tôt par la poste votre avis de cotisation pour l’année 2007-2008 (1 er avril 2007 au 31 mars 2008). N’oubliez pas de l’acquitter <strong>en</strong>respectant la date limite. Lorsque vous recevrez votre avis, une nouvellesection <strong>du</strong> site Web <strong>du</strong> <strong>Barreau</strong> <strong>du</strong> <strong>Québec</strong> sera à votre disposition pourrépondre à toutes vos questions : www.barreau.qc.ca/cotisation.6 Février 2007 Le Journal <strong>Barreau</strong> <strong>du</strong> <strong>Québec</strong>


<strong>La</strong> <strong>médiation</strong> <strong>en</strong> <strong>construction</strong>Emmanuelle GrilLes litiges dans le domaine de la <strong>construction</strong> débouch<strong>en</strong>t habituellem<strong>en</strong>t sur des procès longs etonéreux. Il existe toutefois une alternative qui permet de trouver un compromis acceptable pour lesdeux parties : la <strong>médiation</strong>.M e Serge Pisapia est un avocat médiateur qui œuvredans des dossiers ayant trait notamm<strong>en</strong>t au domaine dela <strong>construction</strong>. Tout récemm<strong>en</strong>t, il a agi à titre demédiateur dans un litige opposant la Ville de Montréal àun <strong>en</strong>trepr<strong>en</strong>eur. M e Francis Tarte était le procureur dela Ville, tandis que M e Jean-François Dag<strong>en</strong>aisreprés<strong>en</strong>tait l’autre partie. Ces deux avocats sontfavorables à la <strong>médiation</strong> et sont familiers avec ceprocessus.M e Pisapia explique que les parties peuv<strong>en</strong>t avoirrecours à la <strong>médiation</strong> <strong>en</strong> tout temps, que leur contratcompr<strong>en</strong>ne une clause à cet effet ou pas. « On peutcomm<strong>en</strong>cer une <strong>médiation</strong> même après avoir int<strong>en</strong>té desprocé<strong>du</strong>res judiciaires. Cela n’aura d’ailleurs pas poureffet d’interrompre les délais de prescription de laprocé<strong>du</strong>re devant les tribunaux. »Il ajoute que dans un premier temps, les parties doiv<strong>en</strong>ts’<strong>en</strong>t<strong>en</strong>dre sur le choix d’un médiateur. Il est possibled’obt<strong>en</strong>ir des référ<strong>en</strong>ces 1 <strong>du</strong> <strong>Barreau</strong> <strong>du</strong> <strong>Québec</strong> ou<strong>en</strong>core de l’Institut de <strong>médiation</strong> et d’arbitrage <strong>du</strong><strong>Québec</strong>, qui dispos<strong>en</strong>t tous deux de répertoires demédiateurs accrédités.Les parties et leurs procureurs signeront <strong>en</strong>suite une<strong>en</strong>t<strong>en</strong>te de <strong>médiation</strong>, par laquelle ils reti<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t lesservices <strong>du</strong> médiateur et prévoi<strong>en</strong>t les modalités <strong>du</strong>processus de <strong>médiation</strong> telles que son échéancier, sonobjet, le partage des frais <strong>en</strong>courus, etc. « Le défiprincipal est d’am<strong>en</strong>er les parties à la table de négociation.En effet, si le conflit <strong>du</strong>re depuis longtemps, lesrelations peuv<strong>en</strong>t s’être considérablem<strong>en</strong>t détériorées.Mais il est primordial d’obt<strong>en</strong>ir la pleine et <strong>en</strong>tièreparticipation des parties. Il ne faut pas oublier que dansle cadre d’une <strong>médiation</strong>, ce sont elles qui gard<strong>en</strong>t lecontrôle de leur conflit, au lieu de le confier à un juge ouune tierce partie qui ultimem<strong>en</strong>t décidera à leur place »,fait valoir M e Pisapia.Des étapes à suivreM e Pisapia souligne qu’avant de comm<strong>en</strong>cer la<strong>médiation</strong>, il effectue d’abord un travail préparatoire. Ilprocède notamm<strong>en</strong>t à quelques échanges préliminairesavec les avocats et r<strong>en</strong>contre indivi<strong>du</strong>ellem<strong>en</strong>t lesparties pour leur expliquer le processus, s’assurer deleur pleine participation et obt<strong>en</strong>ir une premièredescription générale <strong>du</strong> conflit. « C’est ess<strong>en</strong>tiel pourétablir un climat de confiance et cela permet aussi demieux cerner les grands <strong>en</strong>jeux <strong>du</strong> dossier. »Par la suite, les parties soumett<strong>en</strong>t au médiateur ladocum<strong>en</strong>tation qu’elles jug<strong>en</strong>t nécessaire pour sacompréh<strong>en</strong>sion des questions <strong>en</strong> litige. En <strong>en</strong> pr<strong>en</strong>antconnaissance, il pourra même comm<strong>en</strong>cer à dégager despistes de solution, puis fixera une première r<strong>en</strong>contre.«Dans les conflits reliés au domaine de la <strong>construction</strong>,il y a souv<strong>en</strong>t de nombreux interv<strong>en</strong>ants : architectes,ingénieurs, experts divers, <strong>en</strong>trepr<strong>en</strong>eurs, souscontractants,etc. Il peut y avoir 10 à 15 personnesautour de la table et il est difficile de parv<strong>en</strong>ir à toutesles réunir <strong>en</strong> même temps, précise M e Pisapia. Durant lapremière étape <strong>du</strong> processus, c’est-à-dire la phase <strong>du</strong>diagnostic, chaque partie va relater sa version des faits.L’objectif recherché n’est pas de convaincre l’autre, maisplutôt de donner à chacun la chance de s’exprimer. »Par la suite, le médiateur va am<strong>en</strong>er les parties àid<strong>en</strong>tifier les questions qui pos<strong>en</strong>t problème et t<strong>en</strong>ter dedégager le plus grand nombre de solutions qui pourrontfaire l’objet de la négociation. C’est un exercice libre deremue-méninges où chacun est invité à apporter de l’eauau moulin. Vi<strong>en</strong>t <strong>en</strong>suite la phase de négociation, <strong>du</strong>rantlaquelle les parties discut<strong>en</strong>t des propositions et descontre-propositions. À tout mom<strong>en</strong>t, les parties et lemédiateur peuv<strong>en</strong>t t<strong>en</strong>ir des caucus confid<strong>en</strong>tiels <strong>du</strong>rantlesquels ils évalueront et élaboreront sur lespropositions soumises. Enfin, on formalise l’<strong>en</strong>t<strong>en</strong>te derèglem<strong>en</strong>t. Dans ce cadre, le médiateur s’assure que tousles points discutés s’y trouv<strong>en</strong>t bel et bi<strong>en</strong>, afin d’éviterque d’autres difficultés se prés<strong>en</strong>t<strong>en</strong>t plus tard.Éviter l’affrontem<strong>en</strong>t« Quand les parties négoci<strong>en</strong>t directem<strong>en</strong>t <strong>en</strong>tre elles,pour éviter l’affrontem<strong>en</strong>t, il faut faire <strong>en</strong> sorte qu’ellesne s’<strong>en</strong>lis<strong>en</strong>t pas dans des prises de position troprigides. Le médiateur est là pour assurer le flotcommunicationnel et veiller à ce que les chosesprogress<strong>en</strong>t », estime M e Pisapia.M e Francis Tarte abonde dans ce s<strong>en</strong>s : « Si chacun secampe sur ses positions, il n’y a pas de cons<strong>en</strong>suspossible. On doit mettre de l’eau dans son vin, ne pas seperdre <strong>en</strong> discussions futiles. Mais ce n’est pas toujoursaisé, car la <strong>construction</strong> n’est pas un milieu où lacommunication est facile, et les climats conflictuels sontfréqu<strong>en</strong>ts. Je suggère de respecter la position de la partieadverse, de garder la tête froide et d’éviter l’émotivité.En tant que procureur, il faut aussi conserver un certaindétachem<strong>en</strong>t par rapport à la position de son cli<strong>en</strong>t et nepas épouser sa cause les yeux fermés. »Beaucoup d’avantagesLes trois juristes s’<strong>en</strong>t<strong>en</strong>d<strong>en</strong>t pour dire que dans ledomaine de la <strong>construction</strong>, la <strong>médiation</strong> prés<strong>en</strong>tebeaucoup d’avantages. Ce mode de justice alternatif leura d’ailleurs permis de régler le dossier à la satisfactiondes deux parties. « Tout le monde y a trouvé soncompte, souligne M e Tarte. De plus, la Ville a évité degros frais <strong>en</strong> matière d’avocats, d’experts, etc., carplusieurs jours d’audition aurai<strong>en</strong>t été nécessaires pour<strong>en</strong>t<strong>en</strong>dre cette cause. » En effet, les dossiers <strong>en</strong> matièrede <strong>construction</strong> sont généralem<strong>en</strong>t fort complexes parceque très techniques.« Avec la <strong>médiation</strong>, on peut immédiatem<strong>en</strong>t <strong>en</strong>trer aucœur <strong>du</strong> problème, souti<strong>en</strong>t M e Dag<strong>en</strong>ais. On est <strong>en</strong>prés<strong>en</strong>ce de g<strong>en</strong>s qui connaiss<strong>en</strong>t le sujet à fond et on vadirectem<strong>en</strong>t à l’ess<strong>en</strong>tiel. » Il ajoute que l’autre avantagede ce processus est de permettre aux parties de garderun certain contrôle. « C’est une sorte de dialogue qui nepeut exister devant les tribunaux. Par ailleurs, ceprocessus permet aussi de désamorcer les antagonismes.Mais pour que la <strong>médiation</strong> réussisse, il est impératifque les parties soi<strong>en</strong>t de bonne foi, c’est une conditioness<strong>en</strong>tielle. »M e Dag<strong>en</strong>ais souligne que la clé de la réussite résideaussi dans une bonne préparation <strong>du</strong> dossier, de mêmeque celle des cli<strong>en</strong>ts. Ces derniers doiv<strong>en</strong>t être bi<strong>en</strong>informés sur la façon dont se déroule le processus et surle fait qu’ils vont devoir déf<strong>en</strong>dre leur cause.1 Aucun de ces organismes n’agit comme autorité nominative au casoù les parties ne s’<strong>en</strong>t<strong>en</strong>d<strong>en</strong>t pas sur le choix d’un médiateur.Saviez-vous queAu <strong>Québec</strong>, même si on comm<strong>en</strong>ce à promouvoir la clause de <strong>médiation</strong> dans les contrats de <strong>construction</strong>, ilreste <strong>en</strong>core <strong>du</strong> chemin à faire pour qu’elle soit généralisée. Nos voisins de l’Ontario l’ont r<strong>en</strong><strong>du</strong>e obligatoirepour toutes les sortes de conflits. Elle est égalem<strong>en</strong>t implantée depuis plus de 20 ans comme mode derésolution privilégiée dans les conflits de <strong>construction</strong> aux États-Unis.Comm<strong>en</strong>t devi<strong>en</strong>t-on médiateur ?Il n’existe pas de formation spécifique pour dev<strong>en</strong>ir médiateur dans le secteur de la <strong>construction</strong>. Cep<strong>en</strong>dant,comme l’édict<strong>en</strong>t les Règles de <strong>médiation</strong> et d’arbitrage pour les différ<strong>en</strong>ds relatifs aux contrats de<strong>construction</strong> adoptées par le Comité canadi<strong>en</strong> des docum<strong>en</strong>ts de <strong>construction</strong> (CCDC), et auxquelles réfèr<strong>en</strong>tle contrat-type de <strong>construction</strong> CCDC-2 1994, les qualifications requises pour un médiateur dans ce type deconflits sont d’être un « médiateur commercial expérim<strong>en</strong>té […] qui connaît bi<strong>en</strong> le sujet <strong>en</strong> question etl’in<strong>du</strong>strie de la <strong>construction</strong> ». Une exig<strong>en</strong>ce semblable est reprise dans la Politique sur les marchéspromulguée par le Secrétariat <strong>du</strong> Conseil <strong>du</strong> Trésor <strong>du</strong> Canada, relativem<strong>en</strong>t à la <strong>médiation</strong> portant sur lesdiffér<strong>en</strong>ds relatifs aux marchés de travaux de <strong>construction</strong>.Quant à la formation de médiateur, elle est disp<strong>en</strong>sée par le <strong>Barreau</strong> <strong>du</strong> <strong>Québec</strong> ainsi que par l’Institut de<strong>médiation</strong> et d’arbitrage <strong>du</strong> <strong>Québec</strong> dans le cadre de leurs processus d’accréditation. <strong>La</strong> Faculté de droit del’Université de Sherbrooke (campus de Longueuil) l’offre égalem<strong>en</strong>t dans son programme de deuxième cycle<strong>en</strong> Prév<strong>en</strong>tion et règlem<strong>en</strong>t des différ<strong>en</strong>ds.Le Journal <strong>Barreau</strong> <strong>du</strong> <strong>Québec</strong> Février 2007 7


Santé et sécurité au travailUn colloque pour garder la formeYves <strong>La</strong>vertuComm<strong>en</strong>t employeurs et travailleurs peuv<strong>en</strong>t-ils sepréparer dès maint<strong>en</strong>ant, sur le plan prév<strong>en</strong>tif, àl’arrivée d’une év<strong>en</strong>tuelle épidémie de grippe aviaire au<strong>Québec</strong> ? Voilà l’une des questions d’intérêt public quiseront examinées lors <strong>du</strong> prochain colloque de la série« Développem<strong>en</strong>ts réc<strong>en</strong>ts » <strong>en</strong> droit de la santé et de lasécurité au travail.Une mise à jour annuelleOrganisée par le Service de la formation continue <strong>du</strong><strong>Barreau</strong> <strong>du</strong> <strong>Québec</strong>, la r<strong>en</strong>contre d’une journée vise àoffrir une mise à jour des connaissances sur le planlégislatif, de la jurisprud<strong>en</strong>ce et des nouvelles t<strong>en</strong>dancesdans ce domaine. Cette année, le forum aura lieu lev<strong>en</strong>dredi 9 février 2007 à l’hôtel Intercontin<strong>en</strong>tal deMontréal. Le coordonnateur de l’événem<strong>en</strong>t est l’avocatde cont<strong>en</strong>tieux de Montréal, M e André G. <strong>La</strong>voie, quiœuvre à l’heure actuelle pour le Syndicat québécois desemployés de service (FTQ). Lors <strong>du</strong> r<strong>en</strong>dez-vous defévrier, il assumera aussi la présid<strong>en</strong>ce <strong>du</strong> colloque.<strong>La</strong> journée de formation thématique, indique M e <strong>La</strong>voie,s’adresse bi<strong>en</strong> sûr avant tout aux avocats qui exerc<strong>en</strong>t<strong>en</strong> droit de la santé et de la sécurité au travail. Certainsreprés<strong>en</strong>t<strong>en</strong>t des employeurs, tandis que d’autreseffectu<strong>en</strong>t le même travail pour le compte de syndicats.Particip<strong>en</strong>t aussi à la r<strong>en</strong>contre des confrères à l’emploid’organismes tels que la Commission de la santé et de lasécurité <strong>du</strong> travail (CSST). Cep<strong>en</strong>dant, le colloque<strong>en</strong>t<strong>en</strong>d recruter hors de ce bassin naturel departicipants. Il vise <strong>en</strong> effet un auditoire plus large.Chaque année, les organisateurs t<strong>en</strong>t<strong>en</strong>t de rejoindre desprofessionnels et d’autres interv<strong>en</strong>ants qui ne sont pasmembres <strong>du</strong> <strong>Barreau</strong> <strong>du</strong> <strong>Québec</strong>, mais qui s’intéress<strong>en</strong>tou qui travaill<strong>en</strong>t dans le domaine de la santé et de lasécurité au travail. Des g<strong>en</strong>s, par exemple, quireprés<strong>en</strong>t<strong>en</strong>t des travailleurs auprès de la Commissiondes lésions professionnelles (CLP).Un pied dans l’actualité, l’autre dans le futurCette année, six thèmes ont été ret<strong>en</strong>us. Le premierconcerne le financem<strong>en</strong>t de l’organisme dont laprés<strong>en</strong>ce est incontournable dans ce secteur : laCommission de la santé et de la sécurité <strong>du</strong> travail(CSST). Prés<strong>en</strong>tée par M. Richard <strong>La</strong>rouche, de la firmeEckler Associés ltée, la confér<strong>en</strong>ce à ce sujet survi<strong>en</strong>t àun mom<strong>en</strong>t opportun. D’ici les prochains mois, la CSST<strong>en</strong>t<strong>en</strong>d apporter des modifications à ses méthodes definancem<strong>en</strong>t. <strong>La</strong> raison de ces changem<strong>en</strong>ts ? Unphénomène nouveau que l’on observe depuis <strong>en</strong>vironune quinzaine d’années, soit la hausse de ce qu’onappelle les « dép<strong>en</strong>ses non imputées ».Ayant pour titre Le financem<strong>en</strong>t des dép<strong>en</strong>ses nonimputées à la CSST, où <strong>en</strong> est-on ?, la prés<strong>en</strong>tation deM. <strong>La</strong>rouche abordera notamm<strong>en</strong>t les changem<strong>en</strong>ts<strong>en</strong>visagés par la CSST et l’impact de cette réforme surles cotisations versées par les employeurs à l’organisme.Les dispositions législatives qui <strong>en</strong>tour<strong>en</strong>t la notion decapacité de retour au travail feront l’objet d’une autrecommunication. Elle sera donnée par M e SophieCloutier, de <strong>Québec</strong>. À la lumière <strong>du</strong> cadre légal actuel,l’avocate examinera <strong>en</strong>tre autres la façon dont la CSSTaborde la question de l’emploi conv<strong>en</strong>able qui estsusceptible d’être occupé par un indivi<strong>du</strong> <strong>en</strong> phase deréadaptation.Troisième thème prés<strong>en</strong>té au cours de la journée : lesincid<strong>en</strong>ces fiscales <strong>en</strong> rapport avec les transactions et lesrèglem<strong>en</strong>ts. C’est M e Jean-François Gilbert, de <strong>La</strong>val,qui prononcera la confér<strong>en</strong>ce. Le pratici<strong>en</strong> traitera desincid<strong>en</strong>ces fiscales dont il faut t<strong>en</strong>ir compte pour ne pascontrev<strong>en</strong>ir à la législation <strong>en</strong> matière de santé et desécurité au travail. On p<strong>en</strong>se ici, par exemple, à destransactions ou à des <strong>en</strong>t<strong>en</strong>tes qui peuv<strong>en</strong>t être conclues<strong>en</strong>tre l’employeur, la CSST et le travailleur.Autre sujet d’actualité inscrit à l’ordre <strong>du</strong> jour <strong>du</strong>colloque : le harcèlem<strong>en</strong>t psychologique. Depuis le moisde juin 2004, certaines dispositions à la Loi sur lesnormes <strong>du</strong> travail ayant trait au harcèlem<strong>en</strong>tpsychologique sont désormais « réputées » faire partiede toute conv<strong>en</strong>tion collective.Le harcèlem<strong>en</strong>t psychologique, d’après la Loi, se définitcomme « une con<strong>du</strong>ite vexatoire se manifestant soit pardes comportem<strong>en</strong>ts, des paroles, des actes ou des gestesrépétés, qui sont hostiles ou non désirés, laquelle porteatteinte à la dignité ou à l’intégrité psychologique ouphysique <strong>du</strong> salarié et qui <strong>en</strong>traîne, pour celui-ci, unmilieu de travail néfaste ». M e France Cormier, de<strong>La</strong>val, <strong>en</strong>treti<strong>en</strong>dra l’auditoire de cette question.<strong>La</strong> cinquième confér<strong>en</strong>ce portera sur un <strong>en</strong>jeu quis’avère déjà d’actualité dans certains coins de la planèteet qui le sera peut-être un jour ici égalem<strong>en</strong>t. Intitulée <strong>La</strong>grippe aviaire et les pandémies vues sous l’angle deprév<strong>en</strong>tion, la prés<strong>en</strong>tation sera donnée par deuxavocates <strong>du</strong> cabinet He<strong>en</strong>an Blaikie : M e Nathalie Lecoqet M e Anny <strong>La</strong>france. Avec ce thème, comm<strong>en</strong>tel’organisateur <strong>du</strong> colloque, « on est carrém<strong>en</strong>t dans lefutur ». Quoi qu’il <strong>en</strong> soit, une chose est sûre. Si unegrave pandémie <strong>en</strong> arrive un jour à éclater au pays, « ilva y avoir une interaction avec le domaine de la santé etde la sécurité <strong>du</strong> travail ». D’où la nécessité de réfléchirdès maint<strong>en</strong>ant à cette question dans une perspective deprév<strong>en</strong>tion.Enfin, le dernier sujet à faire l’objet d’une prés<strong>en</strong>tationlors de la journée traitera de droit pénal, plusparticulièrem<strong>en</strong>t de son rapport avec l’obligation quiincombe de protéger le travailleur vu comme unevictime pot<strong>en</strong>tielle. <strong>La</strong> confér<strong>en</strong>ce sera donnée parM e Alain Marcotte, un avocat qui agit pour le comptede la CSST.M e Marcotte offrira aux participants une synthèse del’état <strong>du</strong> droit <strong>en</strong> matière pénale <strong>en</strong> ce qui concerne lesinfractions prévues à la Loi sur la santé et la sécurité<strong>du</strong> travail. Son survol <strong>en</strong>globera plus de 20 ans dejurisprud<strong>en</strong>ce, soit celle développée par le Tribunal <strong>du</strong>travail. Il couvrira aussi les décisions plus réc<strong>en</strong>tesémises par la Cour <strong>du</strong> <strong>Québec</strong> depuis qu’elle est dev<strong>en</strong>uel’instance judiciaire responsable <strong>en</strong> la matière.Un domaine <strong>en</strong> constante évolutionBon an mal an, le colloque <strong>du</strong> <strong>Barreau</strong> <strong>du</strong> <strong>Québec</strong> <strong>en</strong>droit de la santé et de la sécurité au travail attire de 100à 130 participants. « C’est un domaine qui est <strong>en</strong>évolution constante », affirme M e André <strong>La</strong>voie. À titred’exemple, toute la problématique <strong>du</strong> dos est appelée àl’av<strong>en</strong>ir à connaître des mutations d’importance. Lesdéveloppem<strong>en</strong>ts technologiques qu’on <strong>en</strong>registre àl’heure actuelle et les percées sur le plan médical <strong>en</strong> sontla cause. Il <strong>en</strong> va de même de certains cancers quipr<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t leurs racines dans la vie au travail. Enfin, faitvaloir l’avocat, de nouvelles lésions font leur apparition.Elles sont maint<strong>en</strong>ant classifiées. Parmi elles, un certainnombre se range dans la catégorie des lésions de naturepsychologique.Le tableau des transformations évoquées seraitincomplet si on ne m<strong>en</strong>tionnait pas les différ<strong>en</strong>tesrecherches qui, <strong>en</strong> parallèle, sont con<strong>du</strong>ites chez lesaccid<strong>en</strong>tés <strong>du</strong> travail. Aujourd’hui, les chercheursexplor<strong>en</strong>t le phénomène de la résili<strong>en</strong>ce. « Qu’est-ce quifait qu’à un mom<strong>en</strong>t donné un travailleur est angoisséde retourner travailler ? explique M e <strong>La</strong>voie. Dans quellemesure peut-on l’aider à combattre ce stress ? » Tout cechamp de recherches, conclut-il, est égalem<strong>en</strong>t <strong>en</strong> pleineébullition.Pour <strong>en</strong> savoir plus: www.barreau.qd.ca/formation.8 Février 2007 Le Journal <strong>Barreau</strong> <strong>du</strong> <strong>Québec</strong>


Loi sur la protection <strong>du</strong> consommateurÀ l’heure <strong>du</strong> changem<strong>en</strong>tMélanie Beaudoin, avocateLe marché de la consommation aévolué à une vitesse vertigineuse aucours des dernières déc<strong>en</strong>nies. <strong>La</strong> Loisur la protection <strong>du</strong> consommateur n’apas suivi le bal depuis 30 ans. Desmodifications s’impos<strong>en</strong>t.L’Office de la protection <strong>du</strong>consommateur (OPC) a t<strong>en</strong>u, àl’hiver 2006, des consultationsdevant m<strong>en</strong>er à la modernisationde la Loi sur la protection<strong>du</strong> consommateur (LPC). Lefruit de ces discussions a étédéposé à l’Assemblée nationale,le 9 novembre 2006, parle ministre de la Justice <strong>du</strong><strong>Québec</strong>, M e Yvon Marcoux : leprojet de loi n o 48. <strong>La</strong> LPCn’ayant pas subi de modificationimportante depuis25 ans, les att<strong>en</strong>tes <strong>en</strong>vers leprojet de loi étai<strong>en</strong>t grandes.Autant <strong>du</strong> point de vue desconsommateurs que des commerçants,la majorité desorganismes consultés lorsd’audi<strong>en</strong>ces publiques t<strong>en</strong>uespar la Commission des institutionsle 30 novembre appui<strong>en</strong>tle projet de loi n o 48 et salu<strong>en</strong>tle processus de modernisationmis <strong>en</strong> place. Le <strong>Barreau</strong> <strong>du</strong><strong>Québec</strong>, Option consommateurs,un consortium de cinqcompagnies de télécommunications,l’Union des consommateurs,la Coalition desassociations de consommateurs<strong>du</strong> <strong>Québec</strong> et leM e Jannick Desforges, d’Option consommateurs.Conseil québécois de commerceau détail avai<strong>en</strong>t été invités à participer à ces consultations.Omniprés<strong>en</strong>ce <strong>du</strong> WebDans une confér<strong>en</strong>ce de presse t<strong>en</strong>ue le 9 novembre dernier, le ministre Marcoux aannoncé les couleurs de cette réforme. Premièrem<strong>en</strong>t, indique-t-il, les chiffresannoncés par Statistiques Canada, <strong>en</strong> 2005, sont éloqu<strong>en</strong>ts et plaid<strong>en</strong>t <strong>en</strong> faveur d’unemodification des règles <strong>en</strong> matière de contrat à distance afin de protégeradéquatem<strong>en</strong>t les consommateurs : <strong>en</strong> 2005, 1,3 million de Québécois ont effectué desachats par Internet, pour une valeur de 1,5 milliard de dollars. M e Marcoux rappelleque les règles initiales <strong>du</strong> contrat à distance avai<strong>en</strong>t été instaurées dans la LPC <strong>en</strong>1978, alors que les v<strong>en</strong>tes par catalogues représ<strong>en</strong>tai<strong>en</strong>t l’ess<strong>en</strong>tiel de cette pratique, etque les <strong>en</strong>treprises avai<strong>en</strong>t des places d’affaires au <strong>Québec</strong>. L’arrivée <strong>du</strong> Web dans lepaysage commercial a considérablem<strong>en</strong>t changé la donne. Ainsi, le projet de loipropose certaines modifications d’<strong>en</strong>vergure à cet égard, insérant à la LPC une sectioncomplète sur les contrats à distance. Le <strong>Barreau</strong>, dans sa lettre <strong>du</strong> 28 novembreadressée au ministre Marcoux, souti<strong>en</strong>t qu’<strong>en</strong> visant le contrat à distance et nonseulem<strong>en</strong>t le contrat conclu par Internet, le projet de loi passe par une « approcheingénieuse qui permet de couvrir la gamme sans cesse croissante de nouvellestechnologies et qui ne se limite pas à l’ordinateur de table ».Cette section précise les obligations <strong>du</strong> commerçant dans un contexte de contrat àdistance, notamm<strong>en</strong>t la divulgation d’informations avant la conclusion <strong>du</strong> contrat,telles que le nom et l’adresse <strong>du</strong> commerçant, une description détaillée des bi<strong>en</strong>s ouservices faisant l’objet <strong>du</strong> contrat et une description de tous les frais supplém<strong>en</strong>tairesqu’<strong>en</strong>courra le consommateur lors de son achat. Autre modification importante : leprojet de loi indique que le contrat à distance est réputé conclu à l’adresse <strong>du</strong>consommateur. Considérant que les <strong>en</strong>treprises v<strong>en</strong>dant leurs marchandises sur leWeb sont souv<strong>en</strong>t établies à l’extérieur <strong>du</strong> <strong>Québec</strong>, cette disposition apporte uneprotection intéressante au consommateur. Le projet de loi précise égalem<strong>en</strong>t que lecontrat à distance doit être constaté par écrit et que le commerçant doit <strong>en</strong> transmettrecopie au consommateur. Une opportunité de résoudre le contrat est aussi offerte auconsommateur.Dans le cas où le commerçant ne rembourserait pas un achat effectué par carte decrédit suite à une résolution de contrat de la part <strong>du</strong> consommateur, un processus derétrofacturation est mis de l’avant par le projet de loi, permettant ainsi auconsommateur de s’adresser directem<strong>en</strong>t à son émetteur de carte de crédit afin queson compte soit crédité et que celui <strong>du</strong> commerçant soit débité. Ce mécanisme, noteOption consommateurs dans son mémoire <strong>du</strong> 28 novembre, « existe déjà dansplusieurs provinces canadi<strong>en</strong>nes, aux États-Unis et dans plusieurs pays europé<strong>en</strong>s ».// SUITE PAGE 18Le Journal <strong>Barreau</strong> <strong>du</strong> <strong>Québec</strong> Février 2007 9


L’intérêt de la justiceLe biathlon judiciaire de Myriam BédardM e Jean-C. Hébert, LL. M.Sur une piste <strong>en</strong>neigée, l’olympi<strong>en</strong>ne Myriam Bédard avait plutôt bon pied bon œil.Dans les rets de la justice, son « biathlon judiciaire » s’annonce rugueux et cahoteux.Au fil d’arrivée, sans égard au verdict, elle pourrait louper la cible. Déjà mal <strong>en</strong>tamépour la championne (quatorze jours de prison à Baltimore), le processus judiciairerisque surtout d’appesantir la détresse psychologique de son <strong>en</strong>fant, innoc<strong>en</strong>tevictime d’un classique conflit familial. L’intérêt supérieur de la justice commande ungeste de bon s<strong>en</strong>s de la part des parties au litige : dénouer ce nœud de vipères.Voici pourquoi.À n’<strong>en</strong> point douter, la saga judiciaire de MyriamBédard a monopolisé l’att<strong>en</strong>tion médiatique p<strong>en</strong>dantdeux longues semaines. <strong>La</strong> couverture de presse futmassive. <strong>La</strong> notoriété de l’inculpée, son passé trouble,sans compter l’ombre d’un mystérieux compagnon devie, contribu<strong>en</strong>t à mitonner une histoire susceptible detitiller la curiosité publique. Selon Gil Courtemanche 1 ,le <strong>Québec</strong> « a pu satisfaire son voyeurisme et sa passion pour le fait divers ».Journaliste d’expéri<strong>en</strong>ce et auteur réputé, il estime que l’affaire Bédard constitue une« belle prise pour les carnassiers de l’info-spectacle ».<strong>La</strong> suite inquiète davantage. Madame Bédard a choisi la grande scène : un sol<strong>en</strong>nelprocès devant jury. Ce faisant, elle exerce un droit constitutionnel. Dans uneperspective de pur juridisme, ri<strong>en</strong> à redire. Comme bi<strong>en</strong> d’autres, le journaliste AndréPratte 2 appréh<strong>en</strong>de un grand mom<strong>en</strong>t de justice-spectacle : « On peut déjà prédire quele procès sera l’occasion d’un cirque médiatique. » Il a sacrém<strong>en</strong>t raison. Évoquantl’intérêt de l’<strong>en</strong>fant et celui de la société, l’éditorialiste convie les parties à « tout fairepour éviter la t<strong>en</strong>ue de ce procès ».L’opinion publique assume un rôle important dans la matrice décisionnelle <strong>du</strong>poursuivant 3 . Consci<strong>en</strong>t de l’impact dévastateur d’un procès hautem<strong>en</strong>t médiatisé surune jeune fille, prise <strong>en</strong> otage dans un drame sociojuridique, le procureur général <strong>du</strong><strong>Québec</strong> doit prioriser les intérêts de l’<strong>en</strong>fant. Tel est manifestem<strong>en</strong>t l’objet de la Loi,dans sa dim<strong>en</strong>sion pénale, civile et internationale.<strong>La</strong> loi pénaleLe législateur québécois 4 fait obligation au ministre de la Justice et procureur générald’établir des ori<strong>en</strong>tations et des mesures concernant la con<strong>du</strong>ite des affaires <strong>en</strong>matière criminelle. Ces lignes directrices vis<strong>en</strong>t notamm<strong>en</strong>t à favoriser la juste peséedes intérêts légitimes des victimes d’actes criminels, le respect des témoins ainsi quele traitem<strong>en</strong>t non judiciaire d’affaires ou le recours à des mesures de rechange.Cette politique judiciaire est <strong>en</strong> phase avec la procé<strong>du</strong>re de déjudiciarisation prévueau Code criminel 5 . Puisque l’administration de la justice criminelle est de compét<strong>en</strong>ceprovinciale et territoriale, le procureur général <strong>du</strong> <strong>Québec</strong> doit autoriser l’applicationd’un programme de mesures de rechange 6 . Les besoins de la personne concernée,l’intérêt de la société et de la victime sont pris <strong>en</strong> compte. Bi<strong>en</strong> sûr, le principalintéressé doit admettre sa responsabilité quant à l’acte ou à l’omission sous-jac<strong>en</strong>t àl’infraction alléguée. Jamais, toutefois, cet aveu ne pourra servir de preuve dans uneprocé<strong>du</strong>re judiciaire.Le principe de modérationCette approche de bon s<strong>en</strong>s n’est pas nouvelle. Depuis une dizaine d’années, lesprocureurs de la poursuite appliqu<strong>en</strong>t des mesures de traitem<strong>en</strong>t non judiciaire pourcertaines catégories d’infractions criminelles. Le ministère de la Justice 7 considère quel’usage modéré de l’ars<strong>en</strong>al répressif justifie ce programme : il ne faut pas « <strong>en</strong>gorgerles tribunaux ni restreindre indûm<strong>en</strong>t le temps qu’ils peuv<strong>en</strong>t consacrer à larépression des crimes graves »; surtout, précise-t-on, il faut t<strong>en</strong>ir compte des«inconvéni<strong>en</strong>ts que les poursuites judiciaires occasionn<strong>en</strong>t aux victimes et témoinssans que ceux-ci puiss<strong>en</strong>t souv<strong>en</strong>t <strong>en</strong> retirer quelques bénéfices personnels ». Et alors,que dire des inconvéni<strong>en</strong>ts, préjudices et stigmates supportés par un <strong>en</strong>fant qui, surfond de chamaillerie par<strong>en</strong>tale, serait appelé à témoigner dans un procèscopieusem<strong>en</strong>t publicisé ?Puisque le traitem<strong>en</strong>t non judiciaire d’un dossier constitue une mesure d’exception,les accusateurs font usage de leur pouvoir discrétionnaire <strong>en</strong> consultant une grilled’analyse. Les facteurs suivants reti<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t l’att<strong>en</strong>tion : les circonstances particulièresde l’infraction alléguée, le degré de préméditation, la gravité subjective, lesconséqu<strong>en</strong>ces à l’égard de la victime, la collaboration <strong>du</strong> contrev<strong>en</strong>ant, les risques derécidive, l’impératif de dissuasion et l’intérêt de la justice.Quant à la gravité objective des infractions sujettes à déjudiciarisation, le mode depoursuite est déterminant. Une inculpation <strong>en</strong>gagée par voie de procé<strong>du</strong>re sommairer<strong>en</strong>d le déf<strong>en</strong>deur admissible à un traitem<strong>en</strong>t non judiciaire. Accusée d’<strong>en</strong>lèvem<strong>en</strong>td’<strong>en</strong>fant, Myriam Bédard est prés<strong>en</strong>tem<strong>en</strong>t poursuivie par voie de mise <strong>en</strong> accusation.Elle <strong>en</strong>court donc une peine maximale de dix ans de réclusion. Eut-elle été citée <strong>en</strong>justice par simple poursuite sommaire que la peine maximale de prison n’aurait puexcéder six mois. Pour ce type de dossier, c’est déjà trop, voir même surréaliste.Qu’est-ce à dire ? <strong>La</strong> Couronne a choisi l’artillerie lourde. <strong>La</strong> justice doit désormaisopérer <strong>en</strong> mode grand format : <strong>en</strong>quête préliminaire, confér<strong>en</strong>ce préparatoire etprocès devant jury. Une conséqu<strong>en</strong>ce regrettable s’<strong>en</strong>suit : l’évitem<strong>en</strong>t <strong>du</strong> programmede déjudiciarisation.<strong>La</strong> loi civileEn matière d’<strong>en</strong>lèvem<strong>en</strong>t d’<strong>en</strong>fants âgés de 16 ans et moins, le <strong>Québec</strong> a légiféré 8 afind’assurer le retour immédiat au lieu de résid<strong>en</strong>ce habituelle des <strong>en</strong>fants déplacés ouret<strong>en</strong>us (au <strong>Québec</strong> ou ailleurs), <strong>en</strong> violation d’un droit de garde. <strong>La</strong> loi vise égalem<strong>en</strong>tà faire respecter les droits de garde et de visite au <strong>Québec</strong> et dans un État désigné.Le ministre de la Justice agit comme Autorité c<strong>en</strong>trale responsable de l’application decette loi, laquelle fut adoptée <strong>en</strong> conformité d’une conv<strong>en</strong>tion internationale 9 . À cetitre, il aide à localiser et à rapatrier des <strong>en</strong>fants illicitem<strong>en</strong>t déplacés ou ret<strong>en</strong>us àl’étranger par un par<strong>en</strong>t. Agissant comme procureur général, le ministre peut, sinécessaire, <strong>en</strong>tamer des procé<strong>du</strong>res d’urg<strong>en</strong>ce.Le droit internationalS’agissant des droits de l’<strong>en</strong>fant, le ministre de la Justice et procureur général ne peutignorer la prégnance des normes internationales conv<strong>en</strong>tionnelles. Bi<strong>en</strong> que le Canadaait ratifié la Conv<strong>en</strong>tion relative aux droits de l’<strong>en</strong>fant (CDE) 10 , cet instrum<strong>en</strong>tjuridique n’est toujours pas intégré dans notre droit interne. Qu’à cela ne ti<strong>en</strong>ne, laCour d’appel <strong>du</strong> <strong>Québec</strong> a déjà statué 11 que « les valeurs qui y sont exprimées peuv<strong>en</strong>têtre prises <strong>en</strong> compte dans l’approche contextuelle de l’interprétation des lois ».Nous y voilà ! Le ministre et procureur général doit t<strong>en</strong>ir compte <strong>du</strong> contexte danslequel les droits de l’<strong>en</strong>fant sont mis <strong>en</strong> cause. Lorsque des <strong>en</strong>fants sont à la foisvictimes et témoins, le Bureau international des droits des <strong>en</strong>fants (BIDE) a tracé deslignes directrices <strong>en</strong>cadrant le processus de justice pénale. Un principe détermine quetout <strong>en</strong>fant a droit « à ce que son intérêt supérieur soit pris <strong>en</strong> considération de façonprimordiale 12 ».<strong>La</strong> contre-justiceFaisons l’hypothèse que la poursuite et la déf<strong>en</strong>se vont continuer d’affuter leur sabre<strong>en</strong> prévision d’un év<strong>en</strong>tuel procès. Déjà victime au premier degré <strong>du</strong> crimed’<strong>en</strong>lèvem<strong>en</strong>t, la jeune fille de Myriam Bédard pourrait injustem<strong>en</strong>t subir unphénomène de « double victimisation ». Personne ne peut l’immuniser contre lacuriosité dissolue des a<strong>du</strong>ltes. Des compagnons de classe ne manqueront pas de labassiner. L’énormité <strong>du</strong> traitem<strong>en</strong>t médiatique r<strong>en</strong>d illusoire la fuite <strong>du</strong> tourm<strong>en</strong>t.Esseulée, la fillette portera son cœur <strong>en</strong> bandoulière. Pire <strong>en</strong>core, si l’une ou l’autrepartie jugeait nécessaire de faire témoigner l’<strong>en</strong>fant, peut-on imaginer l’ampleur <strong>du</strong>gâchis ? Ce pourrait être un mom<strong>en</strong>t de ruine absolue.Alors, que faire devant un tel scénario catastrophe ? C’est tout simple : le ministre dela Justice et procureur général doit assumer ses responsabilités. Pour éviter quel’affaire Bédard ne dégénère <strong>en</strong> épisode de contre-justice, il a l’embarras <strong>du</strong> choix :<strong>médiation</strong>, déjudiciarisation ou arrêt de procé<strong>du</strong>re pénale.À dire vrai, le moy<strong>en</strong> nous indiffère. Mais le résultat nous préoccupe vivem<strong>en</strong>t.1 Le Devoir, éditions des 6 et 7 janvier 2007, Réflexions sur la pratique journalistique.2 <strong>La</strong> Presse, édition <strong>du</strong> 6 janvier 20073 R. c. Power, [1994] 1 R.C.S. 601, p.628-6294 Loi sur le Directeur des poursuites criminelles et pénales, L.R.Q. c.D-9.1.1; sous réserve d’unév<strong>en</strong>tuel décret, l’ess<strong>en</strong>tiel de cette loi n’est pas <strong>en</strong>core <strong>en</strong> vigueur.5 Art.717.1 à 717.4 C.cr.6 Au <strong>Québec</strong>, un projet pilote est actuellem<strong>en</strong>t <strong>en</strong> vigueur dans trois districts judiciaires.7 www.justice.gouv.qc.ca, Programme de traitem<strong>en</strong>t non judiciaire de certaines infractionscriminelles commises par des a<strong>du</strong>ltes.8 Loi sur les aspects civils de l’<strong>en</strong>lèvem<strong>en</strong>t international et interprovincial d’<strong>en</strong>fants, L.R.Q.,c.A-23.019 Conv<strong>en</strong>tion de <strong>La</strong> Haye sur les aspects civils de l’<strong>en</strong>lèvem<strong>en</strong>t international d’<strong>en</strong>fants (25-1-80)10 Adoptée à l’unanimité par l’Assemblée générale de l’ONU <strong>en</strong> 1989, cette conv<strong>en</strong>tionest ratifiée par 192 pays, dont le Canada.11 A.P. c. L.D., [2001] R.J.Q. 16, par.3712 Mise <strong>en</strong> œuvre des droits de l’<strong>en</strong>fant, Rapport final de la Confér<strong>en</strong>ce t<strong>en</strong>ue à Montréal <strong>du</strong>18 au 20 novembre 2004, Éditions Yvon Blais, p.74Jean-Claude Hébert est professeur associé au Départem<strong>en</strong>t des sci<strong>en</strong>ces juridiques del’UQAM. jchebert@hdavocats.comCet article n'<strong>en</strong>gage que la responsabilité de son auteur.10 Février 2007 Le Journal <strong>Barreau</strong> <strong>du</strong> <strong>Québec</strong>


<strong>La</strong> Cour fédérale à l’UQAM !Katheryne Adams, avocate<strong>La</strong> Cour fédérale est sortie de son <strong>en</strong>ceinte pour t<strong>en</strong>ir une audi<strong>en</strong>ce à l’UQAM. Un évènem<strong>en</strong>t uniquepour les étudiants <strong>en</strong> droit de la Faculté de sci<strong>en</strong>ce politique et de droit.Le 21 novembre dernier se t<strong>en</strong>ait exceptionnellem<strong>en</strong>t, dans la salle polyval<strong>en</strong>te <strong>du</strong>pavillon Sherbrooke de l’UQAM aménagée pour l’occasion <strong>en</strong> salle d’audi<strong>en</strong>ce, uneséance de la Cour fédérale. Il ne s’agissait pas d’une simulation, mais bi<strong>en</strong> d’unevéritable audi<strong>en</strong>ce <strong>en</strong> matière d’immigration. Les avocats, M e Wiliam Sloan pour lapartie demanderesse et M e Diane Lemery pour la déf<strong>en</strong>deresse, tous deux diplômés<strong>en</strong> droit de l’UQAM, y ont plaidé devant le juge Pierre Blais. Accueillis par le doy<strong>en</strong>de la faculté, M e R<strong>en</strong>é Côté, les deux avocats ont avoué avoir <strong>en</strong> partie accepté parcequ’il s’agissait de leur Alma mater.Les quelque 225 étudiants qui ont assisté à l’événem<strong>en</strong>t avai<strong>en</strong>t eu accès à un résumédes mémoires déposés par les avocats avant l’audition. L’audi<strong>en</strong>ce visait une demandede contrôle judiciaire à l’<strong>en</strong>contre d’une décision de Citoy<strong>en</strong>neté et ImmigrationCanada.Les principales questions <strong>en</strong> litige concernai<strong>en</strong>t : la crainte raisonnable de partialité,l’exercice de la compét<strong>en</strong>ce et le caractère déraisonnable d’une décision. On s’est aussiinterrogé sur les aspects susceptibles d’être révisés par la Cour. <strong>La</strong> question de lanorme de contrôle applicable à chacune des questions soulevées a égalem<strong>en</strong>t été mise<strong>en</strong> cause.Pour le bénéfice des étudiants, le juge Blais et les avocats se sont attardés, à quelquesoccasions, à définir des concepts. Le juge y est aussi allé de comm<strong>en</strong>taireshumoristiques qui ont eu pour effet de dérider la salle. Par exemple, au mom<strong>en</strong>t oùM e Emery lui prés<strong>en</strong>tait un cahier d’autorités, il s’est tourné vers les étudiants pourexpliquer que ce qu’il avait <strong>en</strong> main s’appelait <strong>du</strong> papier et que les décisions existai<strong>en</strong>t<strong>en</strong>core sous cette forme, dorénavant classée comme un artéfact. Tout le personnel dela Cour s’est montré ouvert et généreux dans le but de maximiser la portéepédagogique de l’exercice.Cette initiative avait pour objectif de mieux faire connaître la Cour fédérale auprès dela communauté juridique tout <strong>en</strong> permettant à des étudiants <strong>en</strong> droit d’apprécier ledéroulem<strong>en</strong>t d’une audition véritable. L’expéri<strong>en</strong>ce s’est avérée des plus<strong>en</strong>richissantes pour les deux parties, la Cour fédérale exerçant une juridictionstatutaire vaste, mais parfois méconnue, <strong>en</strong> dehors des pratici<strong>en</strong>s qui y comparaiss<strong>en</strong>trégulièrem<strong>en</strong>tLes étudiants n’ont pu <strong>en</strong>t<strong>en</strong>dre la décision <strong>du</strong> juge qui a pris l’affaire <strong>en</strong> délibéré. Onpeut donc s’att<strong>en</strong>dre à ce qu’il y ait une afflu<strong>en</strong>ce accrue sur le site de la Cour fédérale,lorsque celle-ci y apparaîtra. Devant le succès de cette initiative, la Cour s’est montréeintéressée à répéter l’expéri<strong>en</strong>ce. À suivre…<strong>La</strong> Cour fédérale à l’UQAM.Anthony RancourtR<strong>en</strong>dem<strong>en</strong>tFonds de placem<strong>en</strong>t <strong>du</strong> <strong>Barreau</strong> <strong>du</strong> <strong>Québec</strong>Taux de r<strong>en</strong>dem<strong>en</strong>t* au 29 décembre 20061 an 3 ans 5 ans 10 ansActionsÉquilibré14,51% 16,25% 11,06% n/a11,06% 9,66% 7,66% 7,33%Obligations 03,10% 04,66% 5,89% 6,01%Le r<strong>en</strong>dem<strong>en</strong>t passé n’est pas garant <strong>du</strong> r<strong>en</strong>dem<strong>en</strong>t futur.* R<strong>en</strong>dem<strong>en</strong>t annuel composé(514) 954-3491 1 800 361-8495 poste 3491www.barreau.qc.ca/services/finances/fondsPR00089Le Journal <strong>Barreau</strong> <strong>du</strong> <strong>Québec</strong> Février 2007 11


CONGRÈS 2007Les avocats <strong>en</strong> <strong>en</strong>treprise auront leur journéeYves <strong>La</strong>vertu<strong>La</strong> formule a été bi<strong>en</strong> accueillie l’an dernier, aussi a-t-on décidé de r<strong>en</strong>ouveler l’expéri<strong>en</strong>ce<strong>en</strong> 2007.Le Congrès <strong>du</strong> <strong>Barreau</strong> <strong>du</strong> <strong>Québec</strong>, qui aura lieu <strong>du</strong> 31 mai au2 juin à Mont-Tremblant dans les <strong>La</strong>ur<strong>en</strong>tides, accueillera unebrochette d’ateliers variés qui sauront intéresser les avocatsœuvrant dans de nombreux domaines <strong>du</strong> droit. Certainstoucheront à la propriété intellectuelle, d’autres au droitdisciplinaire tandis que d’autres, par exemple, traiteront de droitadministratif. Simultaném<strong>en</strong>t, lors de la journée <strong>du</strong> v<strong>en</strong>dredi1 er juin, se ti<strong>en</strong>dra <strong>en</strong> parallèle une journée complète deformation destinée aux avocats qui œuvr<strong>en</strong>t <strong>en</strong> <strong>en</strong>treprise.C’est la deuxième année consécutive qu’un tel cursus deformation se ti<strong>en</strong>t dans le cadre des assises de l’Ordre, confirmeM e Sylvie Drouin, présid<strong>en</strong>te <strong>du</strong> Comité des avocats et desavocates de l’<strong>en</strong>treprise <strong>du</strong> <strong>Barreau</strong> <strong>du</strong> <strong>Québec</strong>. Le taux departicipation à la première expéri<strong>en</strong>ce jugé fort intéressant et lescomm<strong>en</strong>taires positifs formulés à l’issue de cette journée sont àl’origine de ce retour.Étoffer son réseauIl y a chez les avocats <strong>en</strong> <strong>en</strong>treprise un besoin d’étoffer leurréseau de relations, indique M e Drouin, qui connaît bi<strong>en</strong> cemilieu puisque qu’elle travaille au sein de l’une des filiales de laCaisse de dépôt et placem<strong>en</strong>t <strong>du</strong> <strong>Québec</strong>, la Cadim. Une tellejournée représ<strong>en</strong>te, selon elle, l’occasion privilégiée pour lesparticipants de nouer des li<strong>en</strong>s avec des confrères qui travaill<strong>en</strong>teux aussi <strong>en</strong> <strong>en</strong>treprise. Et puis, comparativem<strong>en</strong>t aux tarifsexigés ailleurs, il s’agit d’une formation à bon prix, ditelle.Priorité : la déontologieTrois blocs d’ateliers seront aménagés dans lecadre de cette formation. Le premier, Avocat, jete ti<strong>en</strong>s : l’avocat <strong>en</strong> <strong>en</strong>treprise, d’une <strong>du</strong>rée detrois heures, sera animé par M e Drouin. Offert<strong>en</strong> avant-midi, il portera sur l’impact de ladéontologie sur la pratique des avocats <strong>en</strong><strong>en</strong>treprise. M e Drouin explique qu’<strong>en</strong><strong>en</strong>treprise, « on travaille dans un<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t où l’<strong>en</strong>cadrem<strong>en</strong>t desavocats n’est pas le même qu’<strong>en</strong>pratique privée. Dans ces conditions,certains avocats peuv<strong>en</strong>t <strong>en</strong> arriver à sepercevoir comme des g<strong>en</strong>s d’affairesplutôt que comme des avocats ». C’estpourquoi les prés<strong>en</strong>tations de ce bloc,qui constitue une sorte de rappel, vonts’attarder aux dispositions <strong>du</strong> Code dedéontologie s’appliquant plus particulièrem<strong>en</strong>taux avocats d’<strong>en</strong>treprise.L’idée de prés<strong>en</strong>ter ce thème est néed’un sondage m<strong>en</strong>é par le Comitéque préside M e Drouin. Invités àid<strong>en</strong>tifier les principaux problèmesauxquels ils étai<strong>en</strong>t confrontés etsur lesquels ils désirai<strong>en</strong>t discuter,une grande majorité d’avocats <strong>en</strong><strong>en</strong>treprise ont répon<strong>du</strong> que le voletdéontologique s’avérait pour eux unaspect difficile à vivre. Trouver lecomportem<strong>en</strong>t le plus approprié <strong>en</strong>regard de certaines règles <strong>du</strong> Code dedéontologie ne leur apparaissait pastoujours évid<strong>en</strong>t.Cette formation répond donc, selonla présid<strong>en</strong>te, à un véritable besoin.D’ailleurs, on se fera fort dans cettesession de donner des pistes desolutions pratiques à propos decertaines situations problématiquesqui peuv<strong>en</strong>t surv<strong>en</strong>ir. Des cas vécusseront prés<strong>en</strong>tés pour susciter ladiscussion. De plus, on sollicitera lesparticipants dans la salle afin qu’ilssoumett<strong>en</strong>t eux aussi des exemplesconcrets.Trois confér<strong>en</strong>ciers ontété invités. M e ClaireMoffet, <strong>du</strong> Service derecherche et de législation<strong>du</strong> <strong>Barreau</strong>, exposeratout d’abord les différ<strong>en</strong>tesdispositions <strong>du</strong>Code de déontologiesusceptibles d’intéresserles avocats qui œuvr<strong>en</strong>t<strong>en</strong> <strong>en</strong>treprise. Ce rappelthéorique sera combiné àdes exemples d’applicationqui seront tirés de lajurisprud<strong>en</strong>ce.Pour parler de l’obligationqui incombe aumembre <strong>du</strong> <strong>Barreau</strong> desauvegarder son indép<strong>en</strong>danceet de l’obligationde dénonciation au niveauhiérarchique, deuxavocats seront appelés àla barre. Il s’agit deM e Pierre Nollet, viceprésid<strong>en</strong>t,avocat-conseilM e Sylvie Drouinet secrétaire général de la Société Radio-Canada, et de M e André <strong>La</strong>urin, avocatassocié au sein <strong>du</strong> cabinet <strong>La</strong>very, de Billy.Une « peine de mort » commercialeDeux autres blocs d’ateliers d’une <strong>du</strong>rée d’une heure tr<strong>en</strong>te chacun auront lieu <strong>en</strong>après-midi. L’un d’eux est parrainé par le Comité des avocats œuvrant <strong>en</strong><strong>en</strong>treprise <strong>du</strong> <strong>Barreau</strong> de Montréal. Intitulée Les sanctions commerciales <strong>en</strong>matière de contrôle des exportations : perspectives américaines et canadi<strong>en</strong>nes,cette partie a été placée sous la responsabilité <strong>du</strong> présid<strong>en</strong>t <strong>du</strong> Comité, M e DanielMarion, qui travaille chez Thales Canada inc.L’avocat explique le s<strong>en</strong>s qu’il faut donner au titre ret<strong>en</strong>u. Dans tous les pays, ditil,il existe une liste exhaustive de restrictions <strong>en</strong> matière d’exportation. Au paysde l’Oncle Sam, elle s’avère particulièrem<strong>en</strong>t rigide. Un contrôle sévère y estexercé non seulem<strong>en</strong>t sur la circulation d’un bon nombre de composantsélectroniques, mais aussi, par exemple, sur l’accès à certaines technologies, voiremême l’accès à l’information <strong>en</strong> rapport avec elles.« Le problème avec la règlem<strong>en</strong>tation américaine, fait valoir M e Marion, c’estqu’elle a une portée extraterritoriale. » Pour bi<strong>en</strong> faire saisir ce problème, il cite unexemple. Un indivi<strong>du</strong> qui n’est pas citoy<strong>en</strong> américain commet une infraction <strong>en</strong>regard de cette réglem<strong>en</strong>tation <strong>en</strong> dehors même <strong>du</strong> territoire des États-Unis.Malgré cela, on pourra s’att<strong>en</strong>dre à ce qu’une sanction lui tombe dessus. Si lapersonne <strong>en</strong> question ou la société fautive fait affaire ou possède unétablissem<strong>en</strong>t aux États-Unis, il lui sera alors désormais interdit de transiger avecle gouvernem<strong>en</strong>t américain. « Au niveau commercial, lance Daniel Marion, c’est lapeine de mort. »Pour tel ou tel type de restriction imposée correspond une permission, uneautorisation ou une lic<strong>en</strong>ce exigée. Différ<strong>en</strong>tes juridictions aux États-Unis separtag<strong>en</strong>t le rôle de chi<strong>en</strong> de garde. En tête de liste, on retrouve le Départem<strong>en</strong>td’État, celui <strong>du</strong> Commerce et <strong>en</strong>fin celui <strong>du</strong> Trésor. Parmi tous ces contrôles, lesInternational Trafic Arms Regulation (ITAR) – qui dép<strong>en</strong>d<strong>en</strong>t <strong>du</strong> Départem<strong>en</strong>td’État américain – se hiss<strong>en</strong>t au sommet au chapitre de la rigidité. « Vous n<strong>en</strong>égociez jamais avec ces g<strong>en</strong>s-là », déclare M e Marion.Dans certains cas, le Départem<strong>en</strong>t d’État peut même exiger un contrôle sur lesnationalités qui auront accès à la description technique d’un pro<strong>du</strong>it. Se posealors le problème des g<strong>en</strong>s qui possèd<strong>en</strong>t une double citoy<strong>en</strong>neté, <strong>du</strong> g<strong>en</strong>reirani<strong>en</strong>ne et canadi<strong>en</strong>ne…Outre M e Marion, quatre autres confér<strong>en</strong>ciers vi<strong>en</strong>dront débroussailler cettejungle de règles et de contrôles. Tout d’abord, le présid<strong>en</strong>t <strong>du</strong> Comité <strong>du</strong> <strong>Barreau</strong>de Montréal mettra la table. En intro<strong>du</strong>ction, il prés<strong>en</strong>tera les principes et lesfondem<strong>en</strong>ts qui sous-t<strong>en</strong>d<strong>en</strong>t le contrôle des exportations.Pour jeter un éclairage sur la règlem<strong>en</strong>tation américaine, on fera appel à deuxpratici<strong>en</strong>s chevronnés, lesquels possèd<strong>en</strong>t une expéri<strong>en</strong>ce de l’intérieur <strong>du</strong>système américain. M e John Barker, de Washington, a œuvré p<strong>en</strong>dant des annéescomme avocat interne au sein <strong>du</strong> Départem<strong>en</strong>t d’État. Il y agissait alors commeresponsable des questions de règlem<strong>en</strong>tation. Quant à son confrère, M e JohnPisa-Relli, deuxième orateur à pr<strong>en</strong>dre la parole, il est un anci<strong>en</strong> <strong>du</strong> Départem<strong>en</strong>tAnthony Rancourt12 Février 2007 Le Journal <strong>Barreau</strong> <strong>du</strong> <strong>Québec</strong>


<strong>du</strong> Trésor. Aujourd’hui, il vaque à plein temps sur lesquestions de contrôle des exportations chez ThalesNorth AmericaEn ce qui a trait au volet canadi<strong>en</strong>, deux responsablesdes principaux ministères concernés ont été conviéesà faire le point. Il s’agit de M me Robyn Simard, <strong>du</strong>ministère canadi<strong>en</strong> des Travaux publics et Servicesgouvernem<strong>en</strong>taux, et de M me Lyne Sabatino, <strong>du</strong>ministère des Affaires étrangères et <strong>du</strong> Commerceinternational <strong>du</strong> Canada. Celles-ci vi<strong>en</strong>drontexpliquer comm<strong>en</strong>t les choses fonctionn<strong>en</strong>t de cecôté-ci de la frontière.Un nouveau monde : la docum<strong>en</strong>tationélectroniqueNul besoin d’être un spécialiste pour le constater. Il ya de plus <strong>en</strong> plus de données qui sont stockées de nosjours sur support informatique. À l’instar d’autresprofessionnels, les avocats épous<strong>en</strong>t ces nouvellesméthodes. Mais au sein de cette collectivité commeailleurs, on ne pr<strong>en</strong>d pas toujours toutes lesprécautions nécessaires lorsque vi<strong>en</strong>t le temps deconserver ou de détruire ces docum<strong>en</strong>ts.Le troisième bloc d’ateliers initiera les participants àla question de la docum<strong>en</strong>tation électronique dans uncontexte de litige. On débordera même de ce cadrepour embrasser une vision un peu plus large. <strong>La</strong>séance sera animée par M e Martin-Pierre Boulianne,secrétaire-adjoint à la Banque Nationale <strong>du</strong> Canada.Cette partie, annonce-t-il, va s’articuler autour dedeux axes principaux. On abordera tout d’abord leconcept de docum<strong>en</strong>tation électronique et lespolitiques de conservation et de destruction à cetégard. Puis, dans un deuxième temps, il sera questionde l’obligation de rét<strong>en</strong>tion et de conservation desdocum<strong>en</strong>ts électroniques adv<strong>en</strong>ant l’immin<strong>en</strong>ce d’unlitige, de leur divulgation dans un tel contexte et deleur admissibilité <strong>en</strong> preuve.Le cont<strong>en</strong>u des termes « docum<strong>en</strong>ts électroniques »s’avère riche, note M e Boulianne. On peut p<strong>en</strong>ser, parexemple, à un contrat établi sur supportinformatique. Mais on peut aussi inclure dans cettecatégorie les courriels, voire même les messagesvocaux sauvegardés sur un serveur. C’est un nouveaumonde, de dire l’avocat. « Clairem<strong>en</strong>t, le régime depreuve n’est peut-être pas <strong>en</strong>core tout à fait adapté àcette nouvelle réalité. » Le <strong>Québec</strong> s’est doté debalises très utiles, signale-t-il, avec la Loi concernantle cadre juridique des technologies de l’information.« Cela étant dit, cette loi qui a été adoptée récemm<strong>en</strong>tn’est pas <strong>en</strong>core tout à fait arrimée aux règles depreuves. » D’une part, les tribunaux ne sont pas<strong>en</strong>core habitués à composer avec ce g<strong>en</strong>re depreuves. Quant aux g<strong>en</strong>s qui déti<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t cesinformations, il s’agit là, pour eux aussi, d’une tout<strong>en</strong>ouvelle manière de les gérer. Il faut m<strong>en</strong>tionner quedans ce domaine, la justice peut aller très loin. Dansle cadre d’un litige, on peut forcer une compagnie àfournir une multitude de r<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>tsemmagasinés sur un serveur. On peut même l’obligerà divulguer des courriels qui dat<strong>en</strong>t d’il y a trèslongtemps.Deux confér<strong>en</strong>ciers vi<strong>en</strong>dront discuter de ces <strong>en</strong>jeux<strong>du</strong> XXI e siècle. Ce sont deux avocats de Montréal :M e Mark Phillips et M e Christopher Richter.<strong>La</strong> formation intéressera bi<strong>en</strong> sûr les avocats <strong>en</strong>litige. Mais on <strong>en</strong>t<strong>en</strong>d rejoindre un auditoire pluslarge. Le sujet est l’affaire de tous, fait remarquerM e Boulianne. « Tous les g<strong>en</strong>s dans la pratique <strong>du</strong>droit, conclut-il, sont confrontés à ce g<strong>en</strong>re dequestions. »Un programme spécial d’activitéspour les <strong>en</strong>fants• 3 jours pour seulem<strong>en</strong>t 50 $.• Activités excitantes pour tous les âges,<strong>en</strong> toute sécurité.• Repas et collations comprises.ASSUREZ-VOUS D’AVOIR ACCÈSÀ VOTRE HÔTEL PRÉFÉRÉRÉSERVEZ DÈS MAINTENANT!Tarifs par unité, par nuitée, taxes et redevances non comprisesFAIRMONT TREMBLANTRÉSERVATIONPAR TÉLÉPHONE : 1- 877-277-3767PAR TÉLÉCOPIEUR :1- 819-681-7099PAR INTERNET : www.fairmont.com/tremblant/Groupe BQ007 – <strong>Barreau</strong> <strong>du</strong> <strong>Québec</strong>Chambre ............................................................................189 $Fairmont Deluxe avec vue..............................................219 $Fairmont Deluxe grande.................................................219 $Mini Suite avec cuisine...................................................259 $Suite Junior.......................................................................269 $Suite Junior avec cuisine................................................279 $Suite 1 chambre ...............................................................299 $Suite 1 chambre avec cuisine.........................................309 $STATION TREMBLANTTARIF PRIVILÉGIÉ À COMPTER DE 99 $POUR UNE DURÉE LIMITÉE *RÉSERVATIONPAR TÉLÉPHONE : 1- 866-253-0093PAR TÉLÉCOPIEUR : 1- 819-681-5990PAR INTERNET : www.tremblant.caGroupe 2LM0DD – <strong>Barreau</strong> <strong>du</strong> <strong>Québec</strong>COUNTRY INN AND SUITESChambre - 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1 lit King .........................................215 $Condo 1 chambre - 2 lits Que<strong>en</strong> ....................................215 $Condo 2 chambres - 1 lit King et 2 lits Que<strong>en</strong>.............351 $SOMMET DES NEIGESCondo 2 chambres - 1 lit King 2 lits Que<strong>en</strong> .................179 $Condo 3 chambres - 1 lit King 3 lits Que<strong>en</strong> .................229 $ERMITAGE DU LACChambre - 1 lit Que<strong>en</strong> .....................................................143 $Chambre - 1 lit King ........................................................152 $Condo 1 chambre - 1 lit Que<strong>en</strong> ......................................180 $Condo 1 chambre - 2 lits Que<strong>en</strong> ....................................180 $Condo 2 chambres - 1 lit King 1 lit Que<strong>en</strong>...................233 $Condo 2 chambres - 1 lit King 2 lits Que<strong>en</strong> .................233 $Condo 3 chambres 1 lit King 2 lits Que<strong>en</strong> ...................269 $*Tarifs <strong>en</strong> vigueur jusqu’au 29 avril 2007RÉSERVATION D’HÔTEL – CONGRÈS BARREAU DU QUÉBEC 2007N o <strong>du</strong> groupe ____________________________________________________________________________Nom_____________________________________________________________________________________Adresse__________________________________________________________________________________Code postal ______________________________________________________________________________Téléphone ______________________Télécopieur ____________________________________________Courriel _________________________________________________________________________________Date d’arrivée : ________________Date de départ : _________________________________________Nombre d’a<strong>du</strong>ltes : ______________________________________________________________________Nombre d’<strong>en</strong>fants 12 ans et moins _______________________________________________________CARTE DE CRÉDITType (Visa–MasterCard-etc.) _____________________________________________________________Numéro _________________________________________________________________________________Date d’expiration ________________________________________________________________________HÔTELType ___________________________ Lits ___________________________________________________SIGNATURE _____________________________________________________________________________✃CONGRÈS 2007Le Journal <strong>Barreau</strong> <strong>du</strong> <strong>Québec</strong> Février 2007 13


Les gouverneurs :Me François AlepinAlepin Gauthier (<strong>La</strong>val)Me F. Yves AlieC<strong>en</strong>tre communautaire juridique de L’Outaouais (Hull)Me Bernard AmyotHe<strong>en</strong>an Blaikie s<strong>en</strong>crl-srl (Montréal)L’honorable W. David Angus, c.r. **Stikeman Elliott s.e.n.c.r.l., s.r.l. (Montréal)Me Nabil N. AntakiUniversité de Montréal (Montréal)Me Céline April *(Montréal)Me Johanne AprilRioux, Bossé, Massé, Moreau & Associés (Bas St-<strong>La</strong>ur<strong>en</strong>t)L’honorable Jean-Pierre ArchambaultCour <strong>du</strong> <strong>Québec</strong> (<strong>La</strong>val)Me André AsselinBélanger Sauvé, S.E.N.C.R.L. (Montréal)Me Eric AtkinsonMacintosh MacDonnell & MacDonald (Montréal)Me Ronald M. AuclairMiller Thomson Pouliot (Montréal)Me Claude AugerFask<strong>en</strong> Martineau DuMoulin SENCRL (Montréal)Me Seymour Avrith(Montréal)Me Jean-Claude BachandFraser Milner Casgrain s.e.n.c.r.l. (Montréal)Me André J. BaretteBord<strong>en</strong> <strong>La</strong>dner Gervais (Montréal)Me Pierre L. Baribeau<strong>La</strong>very, De Billy s.e.n.c.r.l. (Montréal)Me Pierre BarsalouBarsalou <strong>La</strong>wson (Montréal)Me Howard Barza(Montréal)Me Eric BeauchesneJoli-Coeur, <strong>La</strong>casse, Geoffrion, Jetté, St-Pierre (Mauricie)L’honorable Gérald A. Beaudoin, O.C., c.r. **(Hull)Me Leslie A. BeckGrav<strong>en</strong>or Beck (Montréal)Me Marie-Josée Bélainsky<strong>Barreau</strong> <strong>du</strong> <strong>Québec</strong> (Montréal)Me Claude Béland *(Montréal)Me Pierre BélangerBélanger Longtin (Montréal)Me Jean-Pierre BelhumeurStikeman Elliott s.e.n.c.r.l., s.r.l. (Montréal)Me Michel C. BélislePouliot, Caron, Prévost, Bélisle, Galarneau (Montréal)Me Louis BelleauFilteau Belleau (Montréal)Me Marc BellemareBellemare, avocat (<strong>Québec</strong>)Me Serge B<strong>en</strong>oîtLe Corre & Associés (<strong>La</strong>val)L’honorable Anthime Bergeron, c.r.<strong>La</strong>very, De Billy s.e.n.c.r.l. (Montréal)Me Samuel BerlinerHe<strong>en</strong>an Blaikie s<strong>en</strong>crl-srl (Montréal)Me Martin BernardFraser Milner Casgrain (Montréal)M. Gilles N. Besner Bestrust (Montréal)L’honorable Marie-France BichCour d’appel <strong>du</strong> <strong>Québec</strong> (Montréal)Me Pierre Bi<strong>en</strong>v<strong>en</strong>uOgilvy R<strong>en</strong>ault s<strong>en</strong>crl (Montréal)Me Daniel BigrasPlace Desjardins inc. (Montréal)Me Alain F. BissonUniversité d’Ottawa (Hull)Me Hélène Bissonnette-Chiquette *Bissonnette-Chiquette, avocate (Longueuil)Me Jacqueline BissonnetteGrondin, Poudrier & Bernier (Montréal)Me Claude BlanchardClaude Blanchard, avocat (Richelieu)Me Jean BohbotBohbot & Associés (Montréal)Me Jean-Pierre BoileauBrodeur Boileau Arpin (Richelieu)Me Louise B. BoisséCommission scolaire Kativik (Montréal)Me Yvan Bol<strong>du</strong>c *He<strong>en</strong>an Blaikie s<strong>en</strong>crl-srl (Montréal)Me Jacques G. BouchardBouchard, Pagé, Tremblay (<strong>Québec</strong>)Me Jean-Carol BoucherBoucher & Associés (Hull)Me Pierre Boudreault, c.r.(Montréal)Me Claude Boulay(Montréal)Me François Bourassa(Montréal)Me André BourgeoisDeveau, <strong>La</strong>voie, Bourgeois, <strong>La</strong>lande et Ass. (<strong>La</strong>val)Me Daniel BourgeoisAssociation de planification fiscale et financière (Montréal)Me B<strong>en</strong>oît BourgonHe<strong>en</strong>an Blaikie s<strong>en</strong>crl-srl (Montréal)Me Serge Bourque<strong>La</strong>very, De Billy s.e.n.c.r.l. (Montréal)Me David W. BoydSun Life <strong>du</strong> Canada (Montréal)Me Roanne C. BratzStikeman Elliott s.e.n.c.r.l., s.r.l. (Montréal)Me Serge BraultAdjudex inc. (Montréal)L’honorable Alain BreaultCour <strong>du</strong> <strong>Québec</strong> (Montréal)Me Pierre R. BrosseauRadio Nord Communications inc. (Montréal)Me Robert Brouillette *Brouillette & Associés (Montréal)Me Dore<strong>en</strong> BrownGre<strong>en</strong>, Glazer, Nadler, Danino (Montréal)Me H<strong>en</strong>ri Brun **Université <strong>La</strong>val (<strong>Québec</strong>)Me Gilles BrunetGauthier Paquette Trudeau Bélanger (<strong>La</strong>val)Me Yves W. Brunet, c.r.Ogilvy R<strong>en</strong>ault s<strong>en</strong>crl (Montréal)L’honorable Jean-François Buffoni *Cour supérieure <strong>du</strong> <strong>Québec</strong> (Montréal)Me André BureauHe<strong>en</strong>an Blaikie s<strong>en</strong>crl-srl (Montréal)Me Jacquelin CaronMarchand Melançon Forget, s<strong>en</strong>crl (Montréal)L’honorable Michel CaronCour supérieure <strong>du</strong> <strong>Québec</strong> (<strong>Québec</strong>)Me Christine A. CarronOgilvy R<strong>en</strong>ault s<strong>en</strong>crl (Montréal)Me Donato C<strong>en</strong>tomoAide Juridique de Montréal (<strong>La</strong>val)Me Elio CerundoloCerundolo & Maiorino (Montréal)Me André Champagne<strong>La</strong>very, De Billy s.e.n.c.r.l. (Montréal)Me D<strong>en</strong>is Charest<strong>La</strong>very, De Billy s.e.n.c.r.l. (Montréal)Me Robert Paradis CharltonOgilvy R<strong>en</strong>ault s<strong>en</strong>crl (Montréal)Me Gerald N.F. CharnessCharness, Charness & Charness (Montréal)Me D<strong>en</strong>is Chaurette<strong>La</strong>pointe Ros<strong>en</strong>stein s<strong>en</strong>crl (Montréal)Me Viateur ChénardStikeman Elliott s.e.n.c.r.l., s.r.l. (Montréal)Me Robert-Jean ChénierMcCarthy Tétrault s.e.n.c.r.l., s.r.l. (Montréal)Me Richard CherneyDavies Ward Phillips & Vineberg s.e.n.c.r.l, s.r.l (Montréal)Me John Ciaccia(Montréal)Me Pierre CimonOgilvy R<strong>en</strong>ault s<strong>en</strong>crl (<strong>Québec</strong>)Me Eric L. ClarkClark Avocats (Montréal)Me Joan Clark, c.r. **Ogilvy R<strong>en</strong>ault s<strong>en</strong>crl (Montréal)Me Maurice CloutierPanneton, Lessard (Montréal)Me Stuart H. Cobbett *Stikeman Elliott s.e.n.c.r.l., s.r.l. (Montréal)Me Max Cobl<strong>en</strong>tz, c.r.Cobl<strong>en</strong>tz & Cobl<strong>en</strong>tz (Montréal)Me David Coh<strong>en</strong>Campbell, Coh<strong>en</strong>, Worsoff (Montréal)Me Brian CornishDe Grandpré Chait s.e.n.c.r.l. (Montréal)L’honorable Chantal CorriveauCour supérieure <strong>du</strong> <strong>Québec</strong> (Montréal)Me Suzanne CôtéBanque Nationale <strong>du</strong> Canada (Montréal)Me Gérard Coulombe, c.r. **Desjardins Ducharme, S.E.N.C.R.L. (Montréal)Me Carm<strong>en</strong> CrépinAss. des courtiers <strong>en</strong> valeurs mobilières (Montréal)L’honorable Louis-Paul Cull<strong>en</strong>Cour supérieure <strong>du</strong> <strong>Québec</strong> (Montréal)Me Sidney Cutler, c.r.Phillips, Friedman, Kotler (Montréal)Me Stanl L. CytrynbaumLebovics, Cytrynbaum s<strong>en</strong>crl (Montréal)Me Pierre DallaireBeaudry, Bertrand (Hull)Me François DaviaultYarosky, Daviault et Isaacs (Montréal)Me Thomas DavisBord<strong>en</strong> <strong>La</strong>dner Gervais (Montréal)Me Thomas R.M. DavisMcCarthy Tétrault s.e.n.c.r.l., s.r.l. (Montréal)Me Ivan de GrandpréDe Grandpré Joli-Coeur (Montréal)Me Michel Décary, c.r. **Stikeman Elliott s.e.n.c.r.l., s.r.l. (Montréal)Me Jean DelageColby, Monet, Demers, Delage & Crevier S<strong>en</strong>crl (Montréal)Me Jacques DemersOgilvy R<strong>en</strong>ault s<strong>en</strong>crl (Montréal)Me Michel DeschampsMcCarthy Tétrault s.e.n.c.r.l., s.r.l. (Montréal)Me Danièle DesChênesMcDonald DesChênes (Montréal)Me Alain Claude DesforgesBélanger Sauvé, S.E.N.C.R.L. (Montréal)Me Chantal DesjardinsGoudreau Gage Dubuc (Montréal)Me Gérard DesjardinsDesjardins & Gauthier (Hull)Me Marc DesjardinsP & R Desjardins Construction inc. (Montréal)Me Jacques DeslauriersUniversité <strong>La</strong>val (<strong>Québec</strong>)Me Jean-Pierre DesmaraisMarchand Melançon Forget, s<strong>en</strong>crl (Montréal)Me Martin DesrosiersOsler, Hoskin & Harcourt, S.E.N.C.R.L./s.r.l. (Montréal)Me Claude DésyDe Grandpré Chait s.e.n.c.r.l. (Montréal)L’honorable Michel Déziel *Cour supérieure <strong>du</strong> <strong>Québec</strong> (Montréal)Me Jose P. DoraisMiller Thomson Pouliot (Montréal)Me Raymond Doray<strong>La</strong>very, De Billy s.e.n.c.r.l. (Montréal)Me J. Michel Doyon, c.r.Gagné, Letarte, S.E.N.C. (<strong>Québec</strong>)Me Robert Drolet(Montréal)Me Sylvie DrouinCaisse de dépôt et placem<strong>en</strong>ts <strong>du</strong> <strong>Québec</strong> (Montréal)M. le bâtonnier Jean-Claude Dubé Gaudreau, Dubé, Perras, Hénault, <strong>La</strong>uzon (<strong>La</strong>val)M. le bâtonnier Jean-Claude Dufour Dufour & Jacques (Côte-Nord)<strong>La</strong> Fondationvous remerciede votre appui pour l’exercice financier 2006-2007Me Richard DufourDufour, Mottet, avocats (<strong>La</strong>val)Me James R.K. Duggan(Montréal)Me Gérard DugréFraser Milner Casgrain (Montréal)Me Guylaine DuplessisDuplessis Robillard (Montréal)Me Monique DupuisMercier, Le<strong>du</strong>c S<strong>en</strong>crl (Montréal)Me Robert Dupuis(<strong>La</strong>val)Me Raymond DuquetteFonds d’assurance responsabilité professionnelle (Montréal)L’honorable B<strong>en</strong>oît EmeryCour supérieure <strong>du</strong> <strong>Québec</strong> (Montréal)Me Georges Emery, c.r. **(Montréal)Me Claude Fabi<strong>en</strong>Université de Montréal (Montréal)Me Ralph Emmanuel Faraggi(Montréal)Me D<strong>en</strong>is FerlandDavies Ward Phillips & Vineberg s.e.n.c.r.l, s.r.l (Montréal)Me Sean FinnCanadian National (Montréal)Me Avram Fishman *Fishman Flanz Meland Paquin s.e.n.c.r.l. (Montréal)Me Carol A. FitzwilliamFitzwilliam Recrutem<strong>en</strong>t juridique inc. (Montréal)Me C. J. Michael Flavell, c.r.<strong>La</strong>ng Mich<strong>en</strong>er (Montréal)Me Andrew FlemingOgilvy R<strong>en</strong>ault s<strong>en</strong>crl (Montréal)Me Michel FleuryTremblay, Brosseau, Fleury, Savoie, s<strong>en</strong>c (Montréal)Me Claude Fontaine, c.r.Ogilvy R<strong>en</strong>ault s<strong>en</strong>crl (Montréal)Me François FontaineOgilvy R<strong>en</strong>ault s<strong>en</strong>crl (Montréal)Me Jocelyne Forget<strong>La</strong>very, De Billy s.e.n.c.r.l. (Montréal)Me Jacques ForguesCrochetière, Pétrin (Montréal)Me François G. Fortier(<strong>Québec</strong>)Me L.-Yves Fortier, C.C., c.r. **Ogilvy R<strong>en</strong>ault s<strong>en</strong>crl (Montréal)Me Michel FournelleF.D.L. Compagnie ltée (Montréal)L’honorable Jacques FournierCour supérieure <strong>du</strong> <strong>Québec</strong> (Montréal)Me Serge FournierBCF s.e.n.c.r.l. (Montréal)Me Jacques FrémontUniversité de Montréal (Montréal)Me Josef J. Fridman **(Montréal)Me Daniel GagnéMiller Thomson Pouliot (Montréal)Me Jean H. Gagnon *(Longueuil)Me Michel A. Gagnon **(Montréal)M. le bâtonnier Pierre Gagnon Joli-Coeur, <strong>La</strong>casse, Geoffrion, Jetté, St-Pierre (<strong>Québec</strong>)Me Michel Garceau **Garceau Pasquin Pagé Vi<strong>en</strong>s (Montréal)Me Philippe GariépyPhilippe Gariépy, avocat (<strong>La</strong>val)Me Céline Garneau<strong>La</strong>nglois Kronström Desjardins, s.e.n.c.r.l. (Montréal)Me François GarneauMiller Thomson Pouliot (Montréal)Me Robert W. GascoGasco Goodhue (Montréal)L’honorable Marie GaudreauCour supérieure <strong>du</strong> <strong>Québec</strong> (Montréal)L’honorable Paule Gauthier, c.r.Desjardins Ducharme, S.E.N.C.R.L. (<strong>Québec</strong>)Me David C. Gavsie(Montréal)M. le bâtonnier Francis Gervais * Deveau, <strong>La</strong>voie, Bourgeois, <strong>La</strong>lande et Ass. (<strong>La</strong>val)Me Guy-Charles GervaisGervais & Gervais (Montréal)Me Marie Giguère(Montréal)M. le bâtonnier Guy Gilbert, c.r. ** Gilbert Simard Tremblay (Montréal)L’honorable Lorne Giroux *Cour d’appel <strong>du</strong> <strong>Québec</strong> (<strong>Québec</strong>)Me Pierre GirouxTremblay, Bois, Mignault & Lemay (<strong>Québec</strong>)Me H. Patrick Gl<strong>en</strong>nUniversité McGill (Montréal)Me Alan Z. Gold<strong>en</strong> **Davies Ward Phillips & Vineberg s.e.n.c.r.l, s.r.l (Montréal)L’honorable Yoine Goldstein **McMillan Binch M<strong>en</strong>delsohn S.E.N.C.R.L., s.r.l. (Montréal)Me Teddy GoloffRobinson Sheppard Shapiro s<strong>en</strong>crl (Montréal)L’honorable Charles-D. Gonthier, c.r.McCarthy Tétrault s.e.n.c.r.l., s.r.l. (Montréal)Me Richard S. Gottlieb *Gottlieb & Pearson (Montréal)Me Louis Joseph Gouin *Ogilvy R<strong>en</strong>ault s<strong>en</strong>crl (Montréal)Me Daniel GrangerACJ Communication (Montréal)Me James A. Grant, c.r.Stikeman Elliott s.e.n.c.r.l., s.r.l. (Montréal)Me Miriam GrassbyMiriam Grassby & Associées (Montréal)Me Jack Gre<strong>en</strong>steinGowling <strong>La</strong>fleur H<strong>en</strong>derson (Montréal)L’honorable Bernard Gr<strong>en</strong>ierSchurman, Longo, Gr<strong>en</strong>ier (Montréal)Me François M. Gr<strong>en</strong>ierLéger Robic Richard, SENCRL (Montréal)Me Julius Grey *Grey & Casgrain (Montréal)Me François GuaySmart & Biggar (Montréal)Me Max Haberkorn(Montréal)L’honorable Irving J. Halperin, c.r.(Montréal)Me Norman E. HébertGroupe Park Av<strong>en</strong>ue Inc. (Montréal)Me Pierre HébertOgilvy R<strong>en</strong>ault s<strong>en</strong>crl (Montréal)Me George R. H<strong>en</strong>dyOsler, Hoskin & Harcourt, S.E.N.C.R.L./s.r.l. (Montréal)Me Robert Ross HindleHindle & Associés (Montréal)Me John David Holmested *Holmested & Associés (Montréal)Me Sidney HornStikeman Elliott s.e.n.c.r.l., s.r.l. (Montréal)Me Louis HuotDesjardins Ducharme, S.E.N.C.R.L. (<strong>Québec</strong>)Me Colin K. IrvingIrving Mitchell Kalichman, S.E.N.C.R.L. (Montréal)Me Robert B. Iss<strong>en</strong>man *Entreposage L.A.R. inc. (Montréal)L’honorable D<strong>en</strong>is JacquesCour supérieure <strong>du</strong> <strong>Québec</strong> (<strong>Québec</strong>)Me Alban JaninConciliaccord (Montréal)Me Michel Jetté *Joli-Coeur, <strong>La</strong>casse, Geoffrion, Jetté, St-Pierre (Montréal)Me Odette Jobin-<strong>La</strong>berge<strong>La</strong>very, De Billy s.e.n.c.r.l. (Montréal)Me Pierre Gabriel JobinUniversité McGill (Montréal)Me Michael H. Kay *Kugler, Kandestin s.e.n.c.r.l., l.l.p. (Montréal)Me Sandor Jack KleinDe Grandpré Chait s.e.n.c.r.l. (Montréal)Me Bartha M. KnoppersBord<strong>en</strong> <strong>La</strong>dner Gervais, s.r.l. (Montréal)Me Julian Kotler, c.r.Phillips, Friedman, Kotler (Montréal)Me D<strong>en</strong>is KounadisKounadis Perreault (Montréal)Me Gilles L’Ecuyer *Les avocats Pouliot L’Ecuyer s.e.n.c.r.l. (<strong>Québec</strong>)Me D<strong>en</strong>is <strong>La</strong>chance *Agropur coopérative (Longueuil)Me Daniel I. <strong>La</strong>ckOgilvy R<strong>en</strong>ault s<strong>en</strong>crl (Montréal)Me Gérald A. <strong>La</strong>coste, c.r. **(<strong>La</strong>ur<strong>en</strong>tides-<strong>La</strong>naudière)Me Paul <strong>La</strong>coste *<strong>La</strong>coste, <strong>La</strong>ngevin (Montréal)Me Paul <strong>La</strong>flammeCliche, <strong>La</strong>flamme, Loubier (<strong>Québec</strong>)Me Jean-H. <strong>La</strong>fleur, c.r. **He<strong>en</strong>an Blaikie s<strong>en</strong>crl-srl (Montréal)Me Marie <strong>La</strong>fleurFask<strong>en</strong> Martineau DuMoulin SENCRL (Montréal)Me Daniel <strong>La</strong>fortune<strong>La</strong>fortune Cadieux, S.E.N.C.R.L. (Montréal)Me Robert <strong>La</strong>GardeDale-Parizeau Morris Mack<strong>en</strong>zie (Montréal)Me François <strong>La</strong>joie<strong>La</strong>joie, Beaudoin, Héon (Mauricie)Le très honorable Antonio <strong>La</strong>merStikeman Elliott s.e.n.c.r.l., s.r.l. (Montréal)Me J. Nelson <strong>La</strong>ndryOgilvy R<strong>en</strong>ault s<strong>en</strong>crl (Montréal)Me Raynold <strong>La</strong>nglois **<strong>La</strong>nglois Kronström Desjardins, s.e.n.c.r.l. (Montréal)Me R<strong>en</strong>é <strong>La</strong>ngloisFonds d’assurance responsabilité professionnelle (Montréal)Me Marc <strong>La</strong>perrièreBélanger, Sauvé SENCRL (Montréal)Me Michel <strong>La</strong>planteMcCarthy Tétrault s.e.n.c.r.l., s.r.l. (Montréal)Me Catherine <strong>La</strong>pointeBCF s.e.n.c.r.l. (Montréal)Me Danyel <strong>La</strong>porteDeveau, <strong>La</strong>voie, Bourgeois, <strong>La</strong>lande et Ass. (<strong>La</strong>val)Me Richard <strong>La</strong>raméeKaufman, <strong>La</strong>ramée (Montréal)Me France <strong>La</strong>rin(Richelieu)Me Claude <strong>La</strong>rose<strong>La</strong>very, De Billy, S.E.N.C.R.L. (<strong>Québec</strong>)Me Alain <strong>La</strong>violette(Montréal)Me Geoffrey <strong>La</strong>wsonBarsalou <strong>La</strong>wson (Montréal)Me Gerassimos <strong>La</strong>zarisIonata, <strong>La</strong>zaris & Associés (Montréal)Me Lynn <strong>La</strong>zarovitz-RoiterLoto-<strong>Québec</strong> (Montréal)Me Mord<strong>en</strong> <strong>La</strong>zarus<strong>La</strong>zarus, Charbonneau (Montréal)Me John LeBoutillier(Montréal)Me Robert-Max LebeauSun Life <strong>du</strong> Canada (Montréal)Me Pierre Y. LefebvreFask<strong>en</strong> Martineau DuMoulin SENCRL (Montréal)L’honorable Jacques A. Léger, c.r.Cour supérieure <strong>du</strong> <strong>Québec</strong> (Montréal)Me Marc Ian LeiterSpiegel Sohmer inc. (Montréal)Me Marc Lemay(Abitibi-Témiscamingue)Me Pierre C. LemoineHe<strong>en</strong>an Blaikie s<strong>en</strong>crl-srl (Montréal)Me Normand LemyreMinistère de la Justice Canada (Montréal)Me Michel LéonardColliers International (Montréal)Me John LéopoldStikeman Elliott s.e.n.c.r.l., s.r.l. (Montréal)Me Pierre LepageDesjardins Ducharme, S.E.N.C.R.L. (Montréal)Me Alain Létourneau, c.r.Cain <strong>La</strong>marre Casgrain Wells (Montréal)L’honorable D<strong>en</strong>is LévesqueCain <strong>La</strong>marre Casgrain Wells (Montréal)14 Février 2007 Le Journal <strong>Barreau</strong> <strong>du</strong> <strong>Québec</strong>


Me Jacques Lévesque *Monette, Barakett (Montréal)Me Michael D. LevinsonMcCarthy Tétrault s.e.n.c.r.l., s.r.l. (Montréal)Me Irwin I. LiebmanLiebman & Associés (Montréal)Me Gary Peter LittlejohnValeurs mobilières Desjardins Inc. (Montréal)Me Monique LussierDesjardins Ducharme, S.E.N.C.R.L. (Montréal)Me Sylvain LussierOsler, Hoskin & Harcourt, S.E.N.C.R.L./s.r.l. (Montréal)L’honorable Allan LutfyCour fédérale <strong>du</strong> Canada (Ottawa)Me Francois Nino MacerolaGroupe Cirque <strong>du</strong> Soleil inc. (Montréal)L’honorable Louise MailhotFask<strong>en</strong> Martineau DuMoulin SENCRL (Montréal)L’honorable Johanne MainvilleCour supérieure <strong>du</strong> <strong>Québec</strong> (Montréal)Me Richard MartelFask<strong>en</strong> Martineau DuMoulin SENCRL (Montréal)Me Claude MartinMartin, Camirand, Pelletier (Montréal)L’honorable Edouard MartinCour supérieure <strong>du</strong> <strong>Québec</strong> (<strong>Québec</strong>)Me Yvon Martineau *Fask<strong>en</strong> Martineau DuMoulin SENCRL (Montréal)Me William B. Mauer<strong>La</strong>pin, Mauer (Montréal)L’honorable Gerald J. McCarthy, c.r.(Montréal)Me Donald R. McCartyImperial Tobacco Canada ltée (Montréal)Me Malcolm E. McLeod *Ogilvy R<strong>en</strong>ault s<strong>en</strong>crl (Montréal)Me Ronald McRobieFask<strong>en</strong> Martineau DuMoulin SENCRL (Montréal)Me Jane MeagherMinistère de la Justice Canada (Montréal)L’honorable Michael A. Meigh<strong>en</strong>, c.r. **Ogilvy R<strong>en</strong>ault s<strong>en</strong>crl (Montréal)Me Max W. M<strong>en</strong>delsohn *McMillan Binch M<strong>en</strong>delsohn S.E.N.C.R.L., s.r.l. (Montréal)Me R<strong>en</strong>é MératRexel Amérique <strong>du</strong> Nord inc. (Montréal)Me Pierre Messier **(Montréal)L’honorable Pierre-A. Michaud, c.r.Ogilvy R<strong>en</strong>ault s<strong>en</strong>crl (Montréal)Me André Mignault **Tremblay, Bois, Mignault & Lemay (<strong>Québec</strong>)Me Daniel S. Miller **Davies Ward Phillips & Vineberg s.e.n.c.r.l, s.r.l (Montréal)Me William I. Miller, c.r.Gre<strong>en</strong>spoon Perreault (Montréal)L’honorable Robert Mongeon **Cour supérieure <strong>du</strong> <strong>Québec</strong> (Montréal)Me Jean MontignySternthal, Katznelson, Montigny (Montréal)Me Pierre MoreauRivest, Schmidt (Montréal)Me Jean G. Mor<strong>en</strong>cyFask<strong>en</strong> Martineau DuMoulin SENCRL (<strong>Québec</strong>)Me Gary MorrisonHe<strong>en</strong>an Blaikie s<strong>en</strong>crl-srl (Montréal)Me Jean Marius MottetDufour, Mottet, avocats (<strong>La</strong>val)Me Jacques A. NadeauHe<strong>en</strong>an Blaikie s<strong>en</strong>crl-srl (Montréal)Me Marie-José NadeauHydro-<strong>Québec</strong> (Montréal)Me Alain NadonMiller Thomson Pouliot (Montréal)Me Graham Nesbitt *McCarthy Tétrault s.e.n.c.r.l., s.r.l. (Montréal)Me Marek NitoslawskiFask<strong>en</strong> Martineau DuMoulin SENCRL (Montréal)Me Yvan NoletTurcotte, Nolet (<strong>La</strong>val)Me J. Vinc<strong>en</strong>t O’Donnell, c.r. *<strong>La</strong>very, De Billy s.e.n.c.r.l. (Montréal)Me Niall O’KellyOr<strong>en</strong>stein et Associés (Montréal)Mme la bâtonnière Jocelyne Olivier(<strong>Québec</strong>)Me Susan Or<strong>en</strong>steinOr<strong>en</strong>stein et Associés (Montréal)Me Pierre OuelletGrondin, Poudrier & Bernier (<strong>Québec</strong>)Me Yves OuelletteGowling <strong>La</strong>fleur H<strong>en</strong>derson (Montréal)Me Gilles OuimetShadley Battista (Montréal)Me K<strong>en</strong>neth OverlandSpiegel, Sohmer, inc. (Montréal)Me Georges PagéGarceau Pasquin Pagé Vi<strong>en</strong>s (Montréal)Me Philippe PagéGarceau Pasquin Pagé Vi<strong>en</strong>s (Montréal)Me Bertrand Paiem<strong>en</strong>tMarchand Melançon Forget, s<strong>en</strong>crl (Montréal)Me Frank PappasGirouard Pappas (Montréal)Me Guy J. PaquetteKruger Energie Inc. (Montréal)Me Jacques PaquinDesjardins Ducharme, S.E.N.C.R.L. (Montréal)Me Pierre ParadisParadis & Dionne Inc. (Arthabaska)Me Robert ParéFask<strong>en</strong> Martineau DuMoulin SENCRL (Montréal)Me Isabelle ParizeauTransrail S. A. (Montréal)Me André PasquinGarceau Pasquin Pagé Vi<strong>en</strong>s (Montréal)Me Daniel W. PayetteMcCarthy Tétrault s.e.n.c.r.l., s.r.l. (Montréal)Me André J. PayeurMcCarthy Tétrault s.e.n.c.r.l., s.r.l. (Montréal)Me Errol PayneBeauvais, Truchon & Associés (<strong>Québec</strong>)Me Mark Peacock(Montréal)Me Reevin Pearl *Pearl & Associés (Montréal)Me Claude PelletierHe<strong>en</strong>an Blaikie s<strong>en</strong>crl-srl (Montréal)L’honorable Gilles R. PelletierCour municipale de Montréal (Montréal)Me John A. P<strong>en</strong>hale **Gowling <strong>La</strong>fleur H<strong>en</strong>derson (Montréal)M. le bâtonnier Guy Pepin, c.r. ** Bélanger, Sauvé SENCRL (Montréal)Me Jacques-R. Perron<strong>La</strong>very, De Billy s.e.n.c.r.l. (Montréal)Me Eva Petras(Montréal)Me Paul Picard **(Longueuil)Me Joel A. Pinsky *Gross, Pinsky (Montréal)Me Michel PoirierHe<strong>en</strong>an Blaikie s<strong>en</strong>crl-srl (Montréal)L’honorable <strong>La</strong>wr<strong>en</strong>ce A. Poitras, c.r. *Bord<strong>en</strong> <strong>La</strong>dner Gervais (Montréal)Me Michael Peter PolakPolak Therri<strong>en</strong> Turcotte (Montréal)Me Simon V. PotterMcCarthy Tétrault s.e.n.c.r.l., s.r.l. (Montréal)Me Louise Poudrier-LeBel **(Hull)Me Dominique Poulin-Gouin *(Montréal)Me Georges-A. Pouliot, c.r.Miller Thomson Pouliot (Montréal)Me Lilia PouliotSociété générale de financem<strong>en</strong>t <strong>du</strong> <strong>Québec</strong> (Montréal)Me Richard W. Pound, c.r. *Stikeman Elliott s.e.n.c.r.l., s.r.l. (Montréal)L’honorable André Prévost *Cour supérieure <strong>du</strong> <strong>Québec</strong> (Montréal)Me Jacques Prévost *Pouliot, Caron, Prévost, Bélisle, Galarneau (Montréal)Me Suzanne-H. Pringle(<strong>La</strong>val)Me Michel ProulxDavies Ward Phillips & Vineberg s.e.n.c.r.l, s.r.l (Montréal)Me Steph<strong>en</strong> RaicekStikeman Elliott s.e.n.c.r.l., s.r.l. (Montréal)Me Jean-Jacques RainvilleDunton, Rainville (Montréal)Les cabinets ou organismes ayant versé la contributionvolontaire pour un montant de 100 $ et plus :Alepin Gauthier(<strong>La</strong>val)Amaron, Viberg & Pecho(Montréal)BCF(Montréal et <strong>Québec</strong>)Barons Abrams(Montréal)<strong>Barreau</strong> <strong>du</strong> <strong>Québec</strong>(Montréal)Beauchemin, Paquin, Jobin, Brisson & Philpot(Montréal)Beauvais, Truchon & Associés(<strong>Québec</strong>)Bélanger, Longtin(Montréal et <strong>Québec</strong>)Bélanger, Sauvé(<strong>La</strong>ur<strong>en</strong>tides-<strong>La</strong>naudière, Longueuil, Mauricie et Montréal)Bélisle, Dubé, St-Jean, Guyot(<strong>La</strong>ur<strong>en</strong>tides-<strong>La</strong>naudière)Bernard, Brassard(Longueuil)Bernier Beaudry inc.(<strong>Québec</strong>)Besnier Dion Rondeau(Côte-Nord)Bissonnet, Mercadante(Montréal)Bord<strong>en</strong> <strong>La</strong>dner Gervais(Montréal et Bedford)Boro, Polnicky, Lighter(Montréal)Boucher Harper(Montréal)Brisset, Bishop(Montréal)Cain <strong>La</strong>marre Casgrain Wells (Abitibi-Témiscamingue, Bas St-<strong>La</strong>ur<strong>en</strong>t et Gaspésie, Côte-Nord, Montréal, <strong>Québec</strong> et Sagu<strong>en</strong>ay-<strong>La</strong>c St-Jean)Clair, <strong>La</strong>plante, Côté(Arthabaska)Crochetière & Pétrin(Montréal)Davies Ward Phillips & Vineberg(Montréal)De Chantal, D’Amour, Fortier(Longueuil)De Grandpré Chait(Montréal)Desjardins Ducharme Stein Monast(Montréal et <strong>Québec</strong>)Dussault Lemieux <strong>La</strong>rochelle(<strong>Québec</strong>)Fask<strong>en</strong> Martineau DuMoulin(Montréal et <strong>Québec</strong>)Feldman & Rolland(Montréal)Fishman Flanz Meland Paquin(Montréal)Fonds d’assurance responsabilité professionnelle(Montréal)Fraser Milner Casgrain(Montréal et Hull)Gagné Letarte(<strong>Québec</strong>)Garceau Pasquin Pagé Vi<strong>en</strong>s(Montréal)Garneau Verdon Michaud Samson(<strong>Québec</strong>)Gasco Goodhue(Montréal)Gilbert Simard Tremblay(Montréal)Gowling <strong>La</strong>fleur H<strong>en</strong>derson(Montréal et Hull)Gravel Bédard Vaillancourt(<strong>Québec</strong>)Gre<strong>en</strong>, Glazer, Nadler, Danino(Montréal)Grondin, Poudrier & Bernier(Montréal et <strong>Québec</strong>)Gross, Pinsky(Montréal)Hébert, Downs, Lepage, Soulière & Carette(Montréal)He<strong>en</strong>an, Blaikie, Aubut(<strong>Québec</strong>)He<strong>en</strong>an Blaikie(Hull, Mauricie, Montréal et Saint-François)Holmested & Associés(Montréal)Hydro-<strong>Québec</strong>, Affaires juridiques(Montréal)Joli-Cœur, <strong>La</strong>casse, Geoffrion, Jetté, St-Pierre(Mauricie, Montréal et <strong>Québec</strong>)Kugler, Kandestin(Montréal)Me Jocelyn F. RancourtOgilvy R<strong>en</strong>ault, S.E.N.C.R.L., s.r.l. (<strong>Québec</strong>)Me Melvin Jacob RavinskyRavinsky, Ryan (Montréal)L’honorable Pierrette RayleCour d’appel <strong>du</strong> <strong>Québec</strong> (Montréal)Me Maurice-A. Régnier, c.r. **Stikeman Elliott s.e.n.c.r.l., s.r.l. (Montréal)Me Roger Reinhardt(Montréal)Me Hugues RichardLéger Robic Richard, SENCRL (Montréal)Me Jacques RichardRégie des alcools des courses et des jeux (Montréal)Me Jean RivardGarceau Pasquin Pagé Vi<strong>en</strong>s (Montréal)M. le bâtonnier Stéphane Rivard Clém<strong>en</strong>t Davignon (Montréal)Me Marcel Rivest *Rivest, Schmidt (Montréal)Me James A. Robb, c.r. **Stikeman Elliott s.e.n.c.r.l., s.r.l. (Montréal)Me Alain RobichaudDe Grandpré Chait s.e.n.c.r.l. (Montréal)Me François RobillardDuplessis Robillard (Montréal)Me Eti<strong>en</strong>ne RollandFeldman & Rolland (Montréal)Me Yan RomanowskiRomanowski & Associés (Montréal)Me David Ros<strong>en</strong>tzveigMcMillan Binch M<strong>en</strong>delsohn S.E.N.C.R.L., s.r.l. (Montréal)Me André Rousseau<strong>La</strong>pointe Ros<strong>en</strong>stein s<strong>en</strong>crl (Montréal)Me André RoyRoy, <strong>La</strong>porte & Sylvestre (<strong>La</strong>ur<strong>en</strong>tides-<strong>La</strong>naudière)Me Isabelle RoyAllaire & Associés (<strong>La</strong>val)Me Irwin RudickBell Rudick & Friedman (Montréal)Me Marc J. Ryan(Montréal)Me Paul RyanRavinsky, Ryan (Montréal)Me Jean-Claude Sarrazin **Sarrazin & Charlebois (Hull)Me Chantal SauriolMinistère de la Justice Canada (Montréal)Me Antonio SciasciaSciascia, Fargnoli, Corbeil et Associés (Montréal)Me Marvin Allan SegalGross, Pinsky (Montréal)Me Daniel SéguinGilbert Séguin Brossard (Montréal)Me Paul J. SetlakweKyard Capital inc. (Montréal)Me Martha Shea(Montréal)Me Stephane J. SheitoyanTaillefer, Sheitoyan (Montréal)Me Brian SherHanna Glasz & Sher (Montréal)Me Paul B. Singer(Montréal)Me James SmithMarque d’Or inc. (Montréal)Me Ann Margaret Sod<strong>en</strong>(Montréal)L’honorable Alicia SoldevilaCour supérieure <strong>du</strong> <strong>Québec</strong> (<strong>Québec</strong>)Me Gérald SoulièreHébert, Downs, Lepage, Soulière & Carette, S.N.A. (Montréal)Me Dami<strong>en</strong> St-OngeSt-Onge & Assels (Bas St-<strong>La</strong>ur<strong>en</strong>t)Me D<strong>en</strong>is St-Onge **Gowling <strong>La</strong>fleur H<strong>en</strong>derson (Montréal)L’honorable Marie St-PierreCour supérieure <strong>du</strong> <strong>Québec</strong> (Montréal)Me Bernard SternPhillips, Friedman, Kotler (Montréal)Me David SternthalSternthal, Katznelson, Montigny (Montréal)Me Michael Stober(Montréal)Me Michel SylvestreOgilvy R<strong>en</strong>ault s<strong>en</strong>crl (Montréal)Me Michel TailleferHe<strong>en</strong>an Blaikie s<strong>en</strong>crl-srl (Montréal)Me Reisa TeitelbaumPollack, Kravitz & Teitelbaum (Montréal)Me Robert Teitelbaum(Montréal)Me Robert TessierMiller Thomson Pouliot (Montréal)Me Jacques Tétrault, c.r. **McCarthy Tétrault s.e.n.c.r.l., s.r.l. (Montréal)Me Dominique TetuOsler, Hoskin & Harcourt, S.E.N.C.R.L./s.r.l. (Montréal)Me Tamara ThermitusMinistère de la Justice Canada (Montréal)Me Jean-Marie Thomas<strong>La</strong>coste, <strong>La</strong>ngevin (Montréal)Me Edmund E. Tobin *Conseil canadi<strong>en</strong> des relations in<strong>du</strong>strielles (Montréal)Me Gilles TouchetteOgilvy R<strong>en</strong>ault s<strong>en</strong>crl (Montréal)Me Robert Toupin(Montréal)Me Yves TourangeauGilbert Simard Tremblay (Montréal)L’honorable Anne-Marie Trahan **Cour supérieure <strong>du</strong> <strong>Québec</strong> (Montréal)L’honorable Christian M. TremblayCour <strong>du</strong> <strong>Québec</strong> (Montréal)Me Louis-Michel TremblayMiller Thomson Pouliot (Montréal)Me Martine L. TremblayKugler, Kandestin s.e.n.c.r.l., l.l.p. (Montréal)L’honorable Roland Tremblay, c.r.(Richelieu)Me Céline TrudeauRobinson Sheppard Shapiro s<strong>en</strong>crl (Montréal)Me Jacques TrudeauGauthier Paquette Trudeau Bélanger (<strong>La</strong>val)L’honorable Clém<strong>en</strong>t TrudelCour supérieure <strong>du</strong> <strong>Québec</strong> (Montréal)Me Sergio TucciTucci, Di Battista, Raimo, S.E.N.C. (Montréal)Me Danielle TurcotteTurcotte, Nolet (<strong>La</strong>val)Me Frank TutinoTutino Potechin (Montréal)Me Thierry Usclat(<strong>La</strong>val)L’honorable Louis-Marie VachonCour municipale de <strong>Québec</strong> (<strong>Québec</strong>)Me André VautourDesjardins Ducharme, S.E.N.C.R.L. (Montréal)Me Louise ViauUniversité de Montréal (Montréal)Me Pierre C. Vi<strong>en</strong>sGarceau Pasquin Pagé Vi<strong>en</strong>s (Montréal)Me Robert S. Vineberg **Davies Ward Phillips & Vineberg s.e.n.c.r.l, s.r.l (Montréal)L’honorable Richard WagnerCour supérieure <strong>du</strong> <strong>Québec</strong> (Montréal)Me Léonard WaxmanWaxman, Dorval, Lerner, Perron (Montréal)Me Kathle<strong>en</strong> Weil<strong>La</strong> Fondation <strong>du</strong> grand Montréal (Montréal)Me <strong>La</strong>wr<strong>en</strong>ce R. Wilson(Montréal)Me Judah L. Wolofsky(Montréal)Me James A. Woods *Woods s.e.n.c.r.l. (Montréal)Me Michael D. WorsoffCampbell, Coh<strong>en</strong>, Worsoff (Montréal)Me Paul Yanakis(<strong>La</strong>ur<strong>en</strong>tides-<strong>La</strong>naudière)Me Michel Yergeau<strong>La</strong>very, De Billy s.e.n.c.r.l. (Montréal)Me Jean-Paul Zigby **Desjardins Ducharme, S.E.N.C.R.L. (Montréal)Réponses obt<strong>en</strong>ues au 15 janvier 2007** Gouverneurs à Vie* Gouverneurs Émérites<strong>La</strong>coursière Lebrun Vézina<strong>La</strong>forest, Giuliani & Joly<strong>La</strong>joie, Beaudoin, Héon<strong>La</strong>londe Geraghty Ri<strong>en</strong>deau <strong>La</strong>pierre inc.<strong>La</strong>nglois Kronström Desjardins<strong>La</strong>pointe Ros<strong>en</strong>stein<strong>La</strong>very, De BillyLegault, Joly, ThiffaultLéger Robic RichardLegault RoyLuterman DavisMalo, DansereauMannella Gauthier TamaroMarchand, Melançon, ForgetMcCarthy TétraultMcMillan Binch M<strong>en</strong>delsohnMelançon, Marceau, Gr<strong>en</strong>ier & SciortinoMercier, Le<strong>du</strong>cMichaud LebelMiller Thomson PouliotMonette, Barakett, Lévesque, Bourque et PedneaultMonty, CoulombeMorin, Perras, Thibeault et GagnéNoël et AssociésOffice de la protection <strong>du</strong> consommateurOgilvy R<strong>en</strong>aultOr<strong>en</strong>stein et AssociésOsler, Hoskin & HarcourtPaquet, Galardo & NantaisPar<strong>en</strong>t, Doyon, RancourtPhillips, Friedman, KotlerPothier, Mor<strong>en</strong>cyPouliot, Caron, Prévost, Bélisle, GalarneauPouliot L’Écuyer, Les avocatsRancourt Legault & St-OngeRavinsky, RyanRivest, SchmidtRobinson Sheppard ShapiroShadley BattistaSilver, SandifordSpiegel, SohmerStein & SteinStikeman ElliottSylvestre & AssociésThivierge Gagnon PelletierTremblay, Bois, Mignault & LemayTurgeon, <strong>La</strong>voieVachon, Martin & BesnerWoodsSANS OUBLIER TOUS CEUX ET CELLES QUI ONT PARTICIPÉ INDIVIDUELLEMENT POUR UN MONTANT DE 25 $ OU PLUS. NOUS COMPTONS SUR VOTRE CONTRIBUTION À LA FONDATION DANS LE PROCHAIN AVIS DE COTISATION 2007-2008(Mauricie)(Montréal)(Mauricie)(<strong>La</strong>ur<strong>en</strong>tides-<strong>La</strong>naudière)(Montréal et <strong>Québec</strong>)(Montréal)(<strong>La</strong>val, Montréal et <strong>Québec</strong>)(Montréal)(Montréal)(Hull)(Montréal)(Montréal)(Montréal)(Montréal)(Montréal et <strong>Québec</strong>)(Montréal)(Montréal)(Montréal)(<strong>Québec</strong>)(Montréal)(Montréal)(Saint-François)(<strong>La</strong>ur<strong>en</strong>tides-<strong>La</strong>naudière)(Hull)(Montréal)(Montréal et <strong>Québec</strong>)(Montréal)(Montréal)(Montréal)(<strong>Québec</strong>)(Montréal)(Montréal et <strong>Québec</strong>)(Montréal)(<strong>Québec</strong>)(Richelieu)(Montréal)(Montréal)(Montréal)(Montréal)(Montréal)(Montréal)(Montréal)(Montréal)(Richelieu)(<strong>Québec</strong>)(<strong>Québec</strong>)(<strong>Québec</strong>)(Richelieu)(Montréal)Le Journal <strong>Barreau</strong> <strong>du</strong> <strong>Québec</strong> Février 2007 15


Une rassembleuse qui brise l’isolem<strong>en</strong>tLisa Marie NoëlMalgré son allure calme et posée, M e Louise Levasseur, avocate de l’Aide juridique à Chandler estune femme d’action. Et ça bouge dans la section. Avant même de comm<strong>en</strong>cer l’année 2007, unebonne partie de ses objectifs étai<strong>en</strong>t atteints.M e Louise Levasseur, bâtonnière <strong>du</strong> Bas-Saint-<strong>La</strong>ur<strong>en</strong>t–Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine veut êtrerassembleuse. « Plus il y a des contacts <strong>en</strong>treconfrères, plus la profession s’<strong>en</strong> ress<strong>en</strong>tpositivem<strong>en</strong>t », croit-elle fermem<strong>en</strong>t. Enthousiastedes relations qu’elle noue avec les bâtonniers desection et consci<strong>en</strong>te <strong>du</strong> bénéfice de ses r<strong>en</strong>contresavec ses collègues de l’Aide juridique, elle ti<strong>en</strong>t àstimuler le s<strong>en</strong>tim<strong>en</strong>t d’appart<strong>en</strong>ance auprès desavocats de la section et à briser leur isolem<strong>en</strong>t. « Jeveux recréer autant que possible un certain esprit decollégialité qui permettrait des échanges <strong>en</strong>tre lesmembres. Plus on se connaît, et plus on se parle »,souti<strong>en</strong>t-elle.<strong>La</strong> bâtonnière a donc proposé que le Conseil desection se réunisse dans différ<strong>en</strong>tes villes de lasection afin d’y r<strong>en</strong>contrer les membres. Jusqu’àmaint<strong>en</strong>ant, le Conseil a visité Rivière-<strong>du</strong>-Loup <strong>en</strong>septembre et Sainte-Anne-des-Monts <strong>en</strong> décembre.L’expéri<strong>en</strong>ce est concluante. À cette dernière réunion,six avocats <strong>du</strong> coin étai<strong>en</strong>t prés<strong>en</strong>ts. Ils ont porté àl’att<strong>en</strong>tion <strong>du</strong> Conseil que le vestiaire réservé auxavocats au palais de justice n’était pas adéquat. « Çan’avait pas de bon s<strong>en</strong>s, les casiers étai<strong>en</strong>t toutdéfoncés. On dirait que les avocats ne sont plusconsidérés et je n’ai pas aimé ça », a déclaréM e Levasseur. Le lundi suivant, elle parle au directeurdes services judiciaires de ce problème facile àrésoudre. « Ce n’est pas ce qui coûte le plus cher, desmeubles et des casiers, mais ça redonne aux avocatsla consci<strong>en</strong>ce de leur valeur », dit-elle.Un profil aide juridiqueAvocate au Bureau d’aide juridique à Chandlerdepuis 1989, Louise Levasseur indique avoir épouséla mission de l’aide juridique par choix et non pardépit. « Lorsque j’étais aux études, je p<strong>en</strong>sais déjà àce g<strong>en</strong>re de pratique. Ça m’intéressait de représ<strong>en</strong>tercette cli<strong>en</strong>tèle qu’on retrouve à l’aide juridique, desg<strong>en</strong>s qui sont défavorisés socialem<strong>en</strong>t et parfoisintellectuellem<strong>en</strong>t. J’ai vraim<strong>en</strong>t l’impression d’<strong>en</strong>trer<strong>en</strong> relation d’aide. » Sympathique et humaine,M e Levasseur a l’empathie nécessaire pour bi<strong>en</strong>servir sa cli<strong>en</strong>tèle.JURI-SECOURSSi vous p<strong>en</strong>sez que vos problèmes peuv<strong>en</strong>t être reliés àl’alcool ou à la drogue, appelez des confrères ou consoeursqui s’<strong>en</strong> sont sorti(e)s, <strong>en</strong> toute confid<strong>en</strong>tialité, à:Région de Montréal(450) 655-6457De l’extérieur de Montréal1-800-747-2622service jour et nuitJA11838M e Louise Levasseur, bâtonnière <strong>du</strong> Bas-Saint-<strong>La</strong>ur<strong>en</strong>t–Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine.Toujours désireuse de relever des défis, elle aaccepté, <strong>en</strong> 1999, le poste de coroner à temps partiel.Elle a adoré l’expéri<strong>en</strong>ce, mais s’est arrêtée au bout deson mandat de trois ans. « Je considérais que c’étaitun poste trop important dans la société pour le peude temps que j’avais à y consacrer », indique-t-elle.Faire les coins ronds est trop agaçant pour cettefemme méthodique qui s’efforce toujours de r<strong>en</strong>dreun travail bi<strong>en</strong> fait. Elle se réjouit que son mandat debâtonnière <strong>du</strong>re deux ans. « J’ai le temps de bi<strong>en</strong>travailler, de monter mes dossiers, mettre sur pieddes comités sans me s<strong>en</strong>tir pressée comme uncitron », dit-elle. Ce qui ne l’empêche pas de foncer etd’atteindre rapidem<strong>en</strong>t ses objectifs.Formation partoutDans une grande section, offrir des activités deformation à tous devi<strong>en</strong>t un vrai casse-tête. Plusieursformations se ti<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t à Rimouski, mais labâtonnière aimerait <strong>en</strong> t<strong>en</strong>ir quelques-unes dans lapéninsule gaspési<strong>en</strong>ne. « Les g<strong>en</strong>s de la Gaspésie sedéplac<strong>en</strong>t plus facilem<strong>en</strong>t que les g<strong>en</strong>s des c<strong>en</strong>tres.On a eu une formation <strong>en</strong> droit criminel à Chandler<strong>en</strong> novembre et une douzaine d’avocats de la Baiedes Chaleurs y ont assisté. »Le problème demeure lefinancem<strong>en</strong>t. Un Comité ad hoc sur la formation aété mis sur pied au début de son mandat. Il réfléchitAnthony RancourtEnthousiaste des relations qu’ell<strong>en</strong>oue avec les bâtonniers de sectionet consci<strong>en</strong>te <strong>du</strong> bénéfice de sesr<strong>en</strong>contres avec ses collègues del’Aide juridique, M e Louise Levasseurti<strong>en</strong>t à stimuler le s<strong>en</strong>tim<strong>en</strong>td’appart<strong>en</strong>ance auprès des avocatsde la section et à briser leurisolem<strong>en</strong>t.au moy<strong>en</strong> de financem<strong>en</strong>t possible pour assurerl’accessibilité de formation pour les membres detoute la section, autant ceux de Rimouski et de NewCarlisle que de Gaspé.<strong>La</strong> bâtonnière n’est pas contre la formation <strong>en</strong> lignequ’offre maint<strong>en</strong>ant le Service de la formationcontinue, mais ti<strong>en</strong>t à ce que cette nouveauté ne soitpas perçue comme une panacée. Il ne faut pas exclurel’importance des contacts humains <strong>en</strong>tre collègues.« Si on ne se voit plus, ça n’a plus de s<strong>en</strong>s. <strong>La</strong>formation <strong>en</strong> ligne, c’est bon pour ceux quipratiqu<strong>en</strong>t un domaine très pointu, pas pour lesformations générales comme les développem<strong>en</strong>tsréc<strong>en</strong>ts <strong>en</strong> droit criminel ou familial. À l’Aidejuridique, nous avons des journées de formationchaque année. J’<strong>en</strong> appr<strong>en</strong>ds plus dans les couloirs del’hôtel ! En jasant de nos dossiers, on se met <strong>en</strong> garde,on partage nos problèmes et nos expéri<strong>en</strong>ces »,poursuit-elle.Visioconfér<strong>en</strong>ce réglée ?À la suite <strong>du</strong> bon travail, l’été dernier, <strong>du</strong> Comité surl’utilisation de la visioconfér<strong>en</strong>ce auquel participait labâtonnière, le problème de la visioconfér<strong>en</strong>ce estréglé dans l’est de la province. En pratiqueseulem<strong>en</strong>t. En théorie, la bâtonnière n’<strong>en</strong> est pas sicertaine. Elle demeure inquiète. Bi<strong>en</strong> sûr, il y a unebaisse énorme. « C’est passé de 76 à 5 dans notresection. Sur la Côte-Nord, c’est 0 », rapporteM e Levasseur.Selon elle, il faut demeurer vigilant, puisque si lasituation est prés<strong>en</strong>tem<strong>en</strong>t satisfaisante, c’est bi<strong>en</strong>grâce à la grande collaboration et la bonne volonté <strong>du</strong>juge coordonnateur et des juges résid<strong>en</strong>ts. Leproblème de base n’est pas réglé. « Il y a toujoursl’arrêt Pomerleau qui oblige les juges à <strong>en</strong>t<strong>en</strong>dre des<strong>en</strong>quêtes sur remise <strong>en</strong> liberté et qui ne donne pas lepouvoir aux juges de paix magistrats. On est une trèsgrande région et il y a toujours peu de juges »,dénonce-t-elle.16 Février 2007 Le Journal <strong>Barreau</strong> <strong>du</strong> <strong>Québec</strong>


Bâtonnier <strong>du</strong> Sagu<strong>en</strong>ay–<strong>La</strong>c-Saint-JeanDans la section à 100 %Lisa Marie NoëlArrivé dans la région depuis bi<strong>en</strong>tôt 10 ans, M e Paul Pomerleau se confesse, sourire <strong>en</strong> coin : il n’apas <strong>en</strong>core adhéré à la rivalité <strong>en</strong>tre le Sagu<strong>en</strong>ay et le <strong>La</strong>c-Saint-Jean. Ni tout à fait pour l’un, ni tout àfait pour l’autre, il assure par contre avoir totalem<strong>en</strong>t adopté la section.M e Paul Pomerleau est le premier avocat <strong>en</strong><strong>en</strong>treprise à être bâtonnier <strong>du</strong> Sagu<strong>en</strong>ay–<strong>La</strong>c-Saint-Jean et il n’<strong>en</strong> est pas peu fier. « Avant d’être dans leConseil, je n’étais pas très près <strong>du</strong> <strong>Barreau</strong> », avouehumblem<strong>en</strong>t M e Pomerleau, directeur des affairesjuridiques et corporatives chez Nutrinor à Saint-Bruno-<strong>La</strong>c-Saint-Jean. Peut-être par manque de tempset d’occasion. Depuis 10 ans dans la région, il a étéassocié chez Cain <strong>La</strong>marre Casgrain Wells àChicoutimi, a obt<strong>en</strong>u un Advance Gra<strong>du</strong>ate Diplomain Managem<strong>en</strong>t de l’Université Athabasca <strong>en</strong> Alberta(2000) puis une maîtrise <strong>en</strong> administration des<strong>en</strong>treprises agroalim<strong>en</strong>taires (MBA) de l’Universitéde Guelph <strong>en</strong> Ontario (2002). « Mon objectif était dedévelopper un côté plus business pour aller plus loinque le conseil juridique traditionnel. Chez Nutrinor,je suis sur le Comité de direction. Je participe auxprises de décisions non seulem<strong>en</strong>t pour les aspectsjuridiques, mais aussi d’affaires », explique-t-il.M e Pomerleau a créé, <strong>en</strong> part<strong>en</strong>ariat avec Agricom.ca<strong>en</strong> 2003, un site d’information juridique surl’agriculture et la transformation alim<strong>en</strong>taire quivi<strong>en</strong>t combler un grand vide dans le domaine.Pourtant, ce champ de pratique a un beau pot<strong>en</strong>tielavec les 30 000 <strong>en</strong>treprises au <strong>Québec</strong>, dont plusieursmilliers font plus de un million de dollars <strong>en</strong> chiffred’affaires. Paul Pomerleau a pratiqué principalem<strong>en</strong>t<strong>en</strong> droit agricole p<strong>en</strong>dant sept ans dans sa villed’origine, Montréal, avec son associé, M e Jean-Claude Beauchamp, <strong>du</strong>quel il a beaucoup appris.Il a <strong>en</strong>suite émigré à Chicoutimi, <strong>en</strong> pratique privée,où il exerçait toujours <strong>en</strong> droit agricole. Hormis latr<strong>en</strong>taine de collègues <strong>du</strong> cabinet, il n’avait pas eu, àce mom<strong>en</strong>t, la chance de côtoyer les membres de sanouvelle section. « Dans ma pratique, je ne plaidaispas beaucoup <strong>en</strong> Cour. Je faisais des contrats etj’allais devant des tribunaux spécialisés comme laRégie des marchés agricoles et alim<strong>en</strong>taires <strong>du</strong><strong>Québec</strong> (RMAAQ). Même là, je faisais face souv<strong>en</strong>t àdes collègues de l’extérieur. Je ne voyais pas mesconfrères de la région. » Être bâtonnier lui permet degarder un li<strong>en</strong> avec les membres de la section, à songrand bonheur.Un an c’est bi<strong>en</strong>, deux c’est mieuxPaul Pomerleau <strong>en</strong>vie ses collègues bâtonniers de laCôte-Nord et de la Gaspésie qui sont élus pour unmandat de deux ans. « Un an, ce n’est pas assez long.On comm<strong>en</strong>ce à être un pas pire bâtonnier après sixmois ! », fait-il remarquer. Après s’être dépêtré danstoutes les procé<strong>du</strong>res, l’organisation des activités, desformations, l’obt<strong>en</strong>tion de subv<strong>en</strong>tions, lefonctionnem<strong>en</strong>t de la r<strong>en</strong>trée et des asserm<strong>en</strong>tationset la rédaction des discours pour se s<strong>en</strong>tir finalem<strong>en</strong>tà l’aise avec le poste, c’est déjà le mi-mandat.M e Paul Pomerleau, bâtonnier <strong>du</strong> Sagu<strong>en</strong>ay–<strong>La</strong>c-Saint-JeanIl donne l’exemple <strong>du</strong> camp juridique É<strong>du</strong>caloi dontil a connu l’exist<strong>en</strong>ce <strong>en</strong> juin dernier. Comme il étaitdéjà tard pour l’organiser l’été même, il l’a prévupour l’été 2007. Il aurait aimé accueillir l’activité <strong>en</strong>tant que bâtonnier.Respect pour chacunIl le répète plusieurs fois, la courtoisie <strong>en</strong>tre collègueset le respect <strong>en</strong>vers la magistrature sont des musts.Comm<strong>en</strong>t peut-on concrètem<strong>en</strong>t y contribuer ? <strong>La</strong>solution demande la volonté et l’effort de chacun desmembres. M e Pomerleau les invite à faire un exam<strong>en</strong>de consci<strong>en</strong>ce personnel. Dans le feu de l’action, il estfacile d’échapper des paroles blessantes et même desinsultes. « Souv<strong>en</strong>t, des paroles font <strong>du</strong> bi<strong>en</strong>sur le coup, mais après on regrette », souligneM e Pomerleau.Pour éviter de se mordre les doigts, prétextez unr<strong>en</strong>dez-vous ou un appel important, puis sortez vousaérer l’esprit, recommande-t-il sans hésiter. Avantqu’une relation avec un collègue ne s’<strong>en</strong>v<strong>en</strong>ime,pourquoi ne pas <strong>en</strong> discuter franchem<strong>en</strong>t avec lui ?« Ce n’est pas parce qu’on est des adversaires <strong>en</strong>Cour qu’on ne peut pas luncher <strong>en</strong>semble pours’expliquer », précise le bâtonnier.Anthony RancourtM e Paul Pomerleau est le premieravocat <strong>en</strong> <strong>en</strong>treprise à être bâtonnier<strong>du</strong> Sagu<strong>en</strong>ay–<strong>La</strong>c-Saint-Jean et iln’<strong>en</strong> est pas peu fier.Une image à récupérer<strong>La</strong> bonne <strong>en</strong>t<strong>en</strong>te <strong>en</strong>tre avocats contribue égalem<strong>en</strong>tà l’image de la profession. Les nombreuses publicitésdes notaires ces dernières années favorise leur imagede « parfaits impartiaux », alors que les avocats sontplus souv<strong>en</strong>t perçus comme des « guerriers », sanscœur et sans pitié, se désole le bâtonnier. De cetteimage de guerrier, il gardera seulem<strong>en</strong>t l’esprit <strong>du</strong>loyal combattant. « <strong>La</strong> balle est dans notre camp,affirme-t-il, optimiste. Des membres me faisai<strong>en</strong>tremarquer qu’on avait un surplus accumulé dansnotre budget. On réfléchit donc à la possibilité d’<strong>en</strong>utiliser une partie pour faire de la publicité dans lesmédias régionaux comme le Quotidi<strong>en</strong> de Chicoutimiqui est plus lu que <strong>La</strong> Presse, le Devoir ou même leJournal de Montréal. »Un pas vers les membres« Je ti<strong>en</strong>s à rapprocher le <strong>Barreau</strong> de ses membres etnon pas le contraire », dit-il, convaincu que c’est àl’organisation de faire le premier pas. C’est sousl’initiative <strong>du</strong> bâtonnier sortant, M e Richard P.Daoust, que le projet <strong>du</strong> Bulletin d’informationélectronique a été créé. M e Pomerleau assure la bonnediffusion des nouvelles aux membres plusieurs foispar année. Il publie des comptes r<strong>en</strong><strong>du</strong>s <strong>du</strong> Conseilgénéral, des explications des décisions <strong>du</strong> <strong>Barreau</strong>,annonce les activités, une nouvelle règle deprocé<strong>du</strong>re, des nominations ou des décès. Il nepourra plus dire qu’il ne les connaît plus, sescollègues !Le Journal <strong>Barreau</strong> <strong>du</strong> <strong>Québec</strong> Février 2007 17


À l’heure <strong>du</strong> changem<strong>en</strong>tSUITE DE LA PAGE 9Option consommateurs accueille favorablem<strong>en</strong>t le projetde loi, mais regrette tout de même que le projet n’ait pasl’<strong>en</strong>vergure souhaitée et dit espérer que les prochainesmodifications ne pr<strong>en</strong>dront pas cinq ans avant d’arriver.Att<strong>en</strong>tion aux petits caractères !Le deuxième volet soulevé par le ministre Marcoux est celui interdisant lecommerçant de recourir aux clauses d’arbitrage obligatoires. Ces clauses, maintes foisutilisées dans les contrats de v<strong>en</strong>te, priv<strong>en</strong>t le consommateur y ayant adhéré de lafaculté de soumettre son litige devant un tribunal, notamm<strong>en</strong>t dans le cadre d’unrecours collectif.Le <strong>Barreau</strong> <strong>du</strong> <strong>Québec</strong> souligne de plus que les s<strong>en</strong>t<strong>en</strong>ces r<strong>en</strong><strong>du</strong>es dans le cadred’arbitrages sont finales et sans appel. Option consommateurs fait d’ailleurs valoir,dans son mémoire, le fait que la plupart des litiges dans le domaine de laconsommation port<strong>en</strong>t sur des sommes modestes. Par exemple, les sommes versées àchaque consommateur faisant partie d’un recours collectif int<strong>en</strong>té contre GE Capitalvariai<strong>en</strong>t <strong>en</strong>tre 15 $ et 57 $, sommes qui ont été remboursées à 23 000 consommateurs,pour un montant total de 1,1 million de dollars.M e Jannick Desforges, d’Option consommateurs, indique que l’organisme « avait déjàdénoncé ces clauses à plusieurs reprises, puisqu’elles étai<strong>en</strong>t complètem<strong>en</strong>t abusives.On ne peut transposer un arbitrage commercial <strong>en</strong>tre deux <strong>en</strong>treprises de forceségales à une relation <strong>en</strong>tre un indivi<strong>du</strong> et une grande corporation. <strong>La</strong> LPC est là pourcontrer ce déséquilibre, alors que les clauses d’arbitrage ne faisai<strong>en</strong>t que l’accroître ».M e Desforges précise toutefois qu’Option consommateurs ne s’oppose pas auxmécanismes alternatifs de règlem<strong>en</strong>t de litiges, mais est plutôt <strong>en</strong> désaccord avec lecaractère obligatoire de ceux-ci.S’arrimer à la réalité<strong>La</strong> troisième mesure énoncée par le ministre est la modification de la définition del’expression « appareils domestiques ». Depuis l’<strong>en</strong>trée <strong>en</strong> vigueur de la LPC, d<strong>en</strong>ombreux appareils se sont ajoutés au marché et ne sont prés<strong>en</strong>tem<strong>en</strong>t pas visés parles obligations que doiv<strong>en</strong>t r<strong>en</strong>contrer les commerçants <strong>en</strong> matière de réparations. Leprojet de loi bonifie la liste d’appareils domestiques et prévoit que tout autre bi<strong>en</strong>déterminé par règlem<strong>en</strong>t pourra être inclus dans cette liste, empêchant ainsi d’avoirrecours à une modification de la LPC pour ajouter de nouveaux appareils.Le projet de loi, souligne le ministre Marcoux, prévoit égalem<strong>en</strong>t un arrimage de laLPC avec le Code civil <strong>du</strong> <strong>Québec</strong> (CcQ), <strong>en</strong>tre autres quant aux délais de prescription.En effet, les délais pour exercer un recours sont prés<strong>en</strong>tem<strong>en</strong>t plus longs dans le CcQque dans la LPC.Le projet de loi modifie la Loi sur le recouvrem<strong>en</strong>t de certaines créances afin demieux <strong>en</strong>cadrer les pratiques de recouvrem<strong>en</strong>t. Ainsi a été élargie la liste despersonnes ne pouvant être contactées par le créancier ou l’ag<strong>en</strong>t de recouvrem<strong>en</strong>tqu’une seule fois dans le but d’éviter, rappelle le ministre Marcoux, le harcèlem<strong>en</strong>tcontinu ou l’intimidation. Il a aussi été prévu que le débiteur pourra exiger de ne pasêtre contacté chez son employeur plus d’une fois.Télécommunications viséesLe projet de loi <strong>en</strong>visage de plus l’intégration complète <strong>du</strong> secteur destélécommunications à la LPC, ce secteur étant prés<strong>en</strong>tem<strong>en</strong>t exclu de l’application decertaines dispositions. L’Union des consommateurs salue cette décision <strong>en</strong> indiquant,dans son mémoire sur le projet de loi n o 48, qu’<strong>en</strong> ce faisant, on « s’assure que lesconsommateurs bénéfici<strong>en</strong>t, pour leur contrat de télécommunications, non seulem<strong>en</strong>tdes protections prévues à la LPC <strong>en</strong> matière de pratiques interdites, mais égalem<strong>en</strong>td’autres protections », notamm<strong>en</strong>t quant à la déchéance <strong>du</strong> bénéfice <strong>du</strong> terme et auxgaranties.Le consortium des télécommunications (formé de Bell Canada, Cogéco Câble inc.,Rogers Communications inc., Société Telus Communications et Vidéotron ltée) faitcep<strong>en</strong>dant valoir, dans sa prés<strong>en</strong>tation <strong>du</strong> 30 novembre, que le secteur destélécommunications « relève de la juridiction fédérale et est déjà réglem<strong>en</strong>té, à d<strong>en</strong>ombreux égards, par le CRTC ». Les principales rev<strong>en</strong>dications <strong>du</strong> consortium sontqu’il serait opportun qu’un délai d’un an soit accordé aux commerçants afin de seconformer aux modifications proposées à la LPC, que la définition de « contrat àdistance » devrait être clarifiée et que « les obligations d’information auxconsommateurs devrai<strong>en</strong>t être adaptées au moy<strong>en</strong> de communication utilisé avant laconclusion <strong>du</strong> contrat à distance ».Un premier pas…Le ministre Marcoux a t<strong>en</strong>u à préciser que ces modifications ne sont qu’une premièrephase de modernisation de la LPC. Il ajoute que l’OPC a reçu comme mandat decontinuer à examiner d’autres <strong>en</strong>jeux. À cet égard, les organismes de protection desconsommateurs dis<strong>en</strong>t att<strong>en</strong>dre avec impati<strong>en</strong>ce les prochaines étapes de cetteréforme.D’ailleurs, M e Jannick Desforges indique qu’Option consommateurs accueillefavorablem<strong>en</strong>t le projet de loi, mais regrette tout de même que le projet n’ait pasl’<strong>en</strong>vergure souhaitée et dit espérer que les prochaines modifications ne pr<strong>en</strong>drontpas cinq ans avant d’arriver. M e Desforges croit que les domaines <strong>du</strong> crédit, de lapublicité et des contrats de télécommunication devrai<strong>en</strong>t être visés par une prochainemodification de la LPC, tout comme la poursuite des travaux d’harmonisation avec leCcQ, tel que le recours à la notion d’<strong>en</strong>treprise plutôt que de commerçant. Optionconsommateurs souligne de plus le manque de ressources de l’Office de la protectiondes consommateurs, qui ne compte qu’une dizaine d’<strong>en</strong>quêteurs pour surveiller lespratiques commerciales de plus de 125 000 <strong>en</strong>treprises.1 JÉZÉQUEL, Myriam. « Les consommateurs sont-ils bi<strong>en</strong> protégés ? », Journal <strong>du</strong> <strong>Barreau</strong>, volume 35,n o 21, 15 décembre 2003.18 Février 2007 Le Journal <strong>Barreau</strong> <strong>du</strong> <strong>Québec</strong>


L’avocat au service de l’œuvreMyriam Jézéquel, Ph.DUn auteur dépossédé de son personnage, une artiste dont l’image a été usurpée à des finscommerciales, des personnalités atteintes dans leur réputation ? Tous ces sujets ont <strong>en</strong> commun deréclamer justice afin que le droit <strong>du</strong> divertissem<strong>en</strong>t ne devi<strong>en</strong>ne pas un droit au travestissem<strong>en</strong>t.De quels recours dispose-t-on ? Quel rôle jou<strong>en</strong>t les sociétés de gestion dans larésolution de ces conflits ? Peut-on avoir avantage à utiliser des modes alternatifs derèglem<strong>en</strong>t des conflits ? L’<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t judiciaire sert-il la cause des justiciables ?Comm<strong>en</strong>t prév<strong>en</strong>ir les conflits pour éviter les litiges ? Tels ont été les principauxthèmes que l’Association des juristes pour l’avancem<strong>en</strong>t de la vie artistique (l’AJAVA)a abordés lors de son colloque « Comm<strong>en</strong>t gérer les conflits <strong>en</strong> droit <strong>du</strong>divertissem<strong>en</strong>t ? », qui a eu lieu le 27 octobre 2006 à la Bibliothèque nationale deMontréal.<strong>La</strong> Loi sur le statut de l’artisteLes relations de travail dans l’in<strong>du</strong>strie <strong>du</strong> cinéma et de la télévision sont régies au<strong>Québec</strong> principalem<strong>en</strong>t par la Loi sur le statut professionnel et les conditionsd’<strong>en</strong>gagem<strong>en</strong>t des artistes de la scène, <strong>du</strong> disque et <strong>du</strong> cinéma, nommée la Loi sur lestatut de l’artiste. <strong>La</strong> Loi sur le statut de l’artiste définit ce dernier comme étant unepersonne physique qui pratique un art à son propre compte et qui offre ses servicesmoy<strong>en</strong>nant rémunération, à titre de créateur ou d’interprète, dans les domaines de lascène y compris le théâtre, le théâtre lyrique, la musique, la danse et les variétés, lefilm, le disque et les autres modes d’<strong>en</strong>registrem<strong>en</strong>t <strong>du</strong> son, le doublage etl’<strong>en</strong>registrem<strong>en</strong>t d’annonces publicitaires. Dans ce domaine, « les recours <strong>en</strong> droit <strong>du</strong>divertissem<strong>en</strong>t s’inscriv<strong>en</strong>t dans un domaine comparable au droit <strong>du</strong> travail, affirmeM e Normand Tamaro, la procé<strong>du</strong>re de grief est de même nature que les griefs <strong>en</strong> droit<strong>du</strong> travail ».Linda Malo, comédi<strong>en</strong>nePlus de conflits, moins dejugesÀ bi<strong>en</strong> y regarder, « il n’est pasétonnant que le justiciable ait désertéle système de justice civile », déploreAndré Wery, juge <strong>en</strong> chef adjointde la Cour supérieure <strong>du</strong> <strong>Québec</strong>.Le juge pr<strong>en</strong>d acte des doléancespubliques des justiciables surl’inaccessibilité de la justice pourexhorter les avocats à plus de ret<strong>en</strong>uedans le temps consacré aux auditions.Pr<strong>en</strong>ant à témoin des victimes d’unejustice démesurém<strong>en</strong>t l<strong>en</strong>te, le jugerelate la détresse des justiciablesimpuissants autant que pressés detourner la page. « Le délai d’auditionr<strong>en</strong>d les parties malades », dit-il. Letemps de la justice est « un g<strong>en</strong>re depurgatoire ». Il <strong>en</strong> veut pour preuveque « depuis 1996, à Montréal, l<strong>en</strong>ombre de causes de très longue<strong>du</strong>rée (25 jours et plus) a augm<strong>en</strong>téde 1 000 % ». <strong>La</strong> ré<strong>du</strong>ction des délaisdes auditions passe par unchangem<strong>en</strong>t de culture judiciaire.M. Wery admet qu’il est sans douteplus facile de changer les institutions que les m<strong>en</strong>talités. Toutefois, devant cetteréalité, « les avocats ont le devoir de limiter le temps de la preuve, de rédiger desprocé<strong>du</strong>res plus concises et de se limiter au nécessaire ». Le juge dit emprunter auxFrançais le terme de « loyauté procé<strong>du</strong>rale » <strong>en</strong>vers l’adversaire pour qualifier ce quedevrait être à l’av<strong>en</strong>ir notre nouvelle culture judiciaire.« Quand une cause traîne, tu y p<strong>en</strong>ses tous les jours… »« Depuis le jour un, ça t’habite, ça te ronge tous les jours, tellem<strong>en</strong>t qu’il arrive unstade où tu te remets <strong>en</strong> question et à la toute fin, même après avoir gagné, on se posela question : “Est-ce que cela <strong>en</strong> valait la peine ?” », témoigne la comédi<strong>en</strong>ne LindaMalo qui incarna Jasmine dans la série policière <strong>du</strong> même nom. Dans l’affaire quil’opposait à l’optici<strong>en</strong> Antoine <strong>La</strong>oun, M me Malo s’insurge de l’appropriation de saphoto d’artiste pour le compte de l’optici<strong>en</strong>, sans son cons<strong>en</strong>tem<strong>en</strong>t. À l’époque où laphoto avait été prise, M me Malo avait accepté, <strong>en</strong> li<strong>en</strong> avec son métier de mannequin,de poser pour une campagne publicitaire mondiale <strong>du</strong> fabricant de lunettes Silhouette.À sa grande surprise, cette photo est réapparue pour une publicité de <strong>La</strong>oun auÀ bi<strong>en</strong> y regarder, « il n’est pas étonnant que lejusticiable ait déserté le système de justice civile »,déplore André Wery, juge <strong>en</strong> chef adjoint de la Coursupérieure <strong>du</strong> <strong>Québec</strong>. Le juge pr<strong>en</strong>d acte des doléancespubliques des justiciables sur l’inaccessibilité de lajustice pour exhorter les avocats à plus de ret<strong>en</strong>ue dansle temps consacré aux auditions.Jacques Pharandmom<strong>en</strong>t où elle est connue <strong>du</strong> public québécois pour son personnage de Jasmine 1 . <strong>La</strong>comédi<strong>en</strong>ne argue l’abs<strong>en</strong>ce de cons<strong>en</strong>tem<strong>en</strong>t à publier cette photo sur laquelle elle nepossède pas de droit d’auteur, mais qui viole son droit à l’image, usurpe son id<strong>en</strong>titéartistique <strong>en</strong> plus de pouvoir nuire à son image d’artiste au regard des possibles effetsnégatifs de cette publicité sur sa carrière. <strong>La</strong> Cour supérieure reconnait le droit à laprotection de l’id<strong>en</strong>tité artistique <strong>en</strong> réclamant des dédommagem<strong>en</strong>ts sur la base de lanotoriété de M me Malo à l’époque de la transaction <strong>en</strong>tre l’optici<strong>en</strong> et l’éditeur del’annuaire commercial. Bi<strong>en</strong> que le droit à l’image soit une composante <strong>du</strong> droit à lavie privée inscrit à l’art. 5 de la Charte québécoise, le Tribunal estime que, dans cetteaffaire, le droit à l’image bénéficie d’un statut juridique qui lui est propre. « Lors del’utilisation non autorisée de la photographie d’une artiste connue, l’atteinte touchedirectem<strong>en</strong>t le droit à l’image sans nécessairem<strong>en</strong>t affecter le droit à la vie privée », ditle jugem<strong>en</strong>t.Robinson dépossédé de Robinson ?Robinson dépossédé de son personnage de Robinson… L’histoire pourrait prêter à rire,mais l’histoire est tout sauf drôle. Du jour où Claude Robinson a découvert son dessinà la télévision au jour où il nous parle, il s’est écoulé 11 ans de poursuites, procé<strong>du</strong>resjudiciaires, procès pour fraude, plagiat et violation <strong>du</strong> droit d’auteur contre plusieursdiffuseurs et pro<strong>du</strong>cteurs au <strong>Québec</strong> et à l’étranger. « Je suis déterminé à faire valoirmes bons droits, à prouver que le système judiciaire fonctionne », plaide ClaudeRobinson. À l’intérieur des méandres de ces procé<strong>du</strong>res, les déf<strong>en</strong>deurs ontnotamm<strong>en</strong>t t<strong>en</strong>té de forcer le créateur à choisir dans sa demande <strong>en</strong>tre les dommagesou les profits. En 1998, la Cour donne raison à Claude Robinson qui affirme avoirdroit non seulem<strong>en</strong>t au cumul, mais aussi à la propriété de l’œuvre contrefaite.ACTIVITÉBÉNÉFICE19 avril 2007au C<strong>en</strong>tre Mont-Royal2200, rue Mansfield, MontréalAccueil 18 h Confér<strong>en</strong>ce 18 h 30Réception dînatoireCONFÉRENCE<strong>du</strong> D r David Suzuki"Climate Changes andthe Cost to theEconomy"Prix des billets : AVANT le 28 février 2007 : 195 $ou À COMPTER <strong>du</strong> 1 er mars 2007 : 225 $INFO et RÉSERVATION : 514 954-3461infofondation@barreau.qc.cawww.fondation<strong>du</strong>barreau.qc.ca<strong>en</strong> collaboration avec :// SUITE PAGE 23Le Journal <strong>Barreau</strong> <strong>du</strong> <strong>Québec</strong> Février 2007 21


Accommoder le handicap physique au travailMyriam Jézéquel, Ph.DL’accommodem<strong>en</strong>t <strong>du</strong> handicap fait moins les manchettes des journaux que lareligion. C’est pourtant le principal motif invoqué dans les demandesd’accommodem<strong>en</strong>t <strong>en</strong> milieu de travail. Le handicap a longtemps été considérécomme un obstacle <strong>en</strong> emploi <strong>en</strong> raison de l’incapacité de la personne à seconformer aux normes de son milieu. C’est désormais au monde professionnel defaire les efforts nécessaires d’ajustem<strong>en</strong>t pour créer un milieu de travail inclusif. Ilest désormais à la charge de l’employeur de veiller à ce que ses politiques et normesorganisationnelles soi<strong>en</strong>t exemptes d’obstacles discriminatoires à l’<strong>en</strong>droit despersonnes handicapées. Davantage, il lui faut <strong>en</strong>core s’assurer de répondre auxbesoins d’adaptation indivi<strong>du</strong>elle d’un employé handicapé <strong>en</strong> particulier. L’objectifd’intégration sociale et professionnelle est à ce prix. Le droit d’accès de l’employé àdes mesures indivi<strong>du</strong>alisées a pour effet d’obliger l’employeur à r<strong>en</strong>dre le milieu detravail plus accessible. Mais jusqu’où va son obligation ?Le handicap ou la maladie ?<strong>La</strong> Charte ne définit pas le motif « handicap », mais la Cour suprême <strong>du</strong> Canada <strong>en</strong>offre une interprétation large et libérale qui <strong>en</strong>globe bi<strong>en</strong> des maladies. Au-delà desquatre millions de personnes handicapées au Canada, le handicap s’<strong>en</strong>t<strong>en</strong>d deplusieurs affections physiques telles que les maux de dos (<strong>en</strong>torse cervicale, herniediscale), les problèmes d’articulation (arthrose, t<strong>en</strong>dinite), la dyslexie ou l’eczéma, lestrabisme, l’épilepsie, l’obésité, l’asthme, la sclérose <strong>en</strong> plaque, les accid<strong>en</strong>tscérébraux vasculaires (ACV), la bactérie mangeuse de chair ou le cancer <strong>du</strong> sein. Lehandicap ou la maladie peut être de nature évolutive et n’avoir aucun effetperman<strong>en</strong>t. L’expansion de la notion a quand même ses limites : une grippe n’estpas assimilée à un handicap !Handicap non handicapantParadoxalem<strong>en</strong>t, pour être considéré comme un handicap, il n’est pas nécessaire quele handicap soit handicapant. <strong>La</strong> Cour suprême précise « qu’un “handicap” peutrésulter aussi bi<strong>en</strong> d’une limitation physique que d’une affection, d’une <strong>construction</strong>sociale, d’une perception de limitation ou d’une combinaison de tous ces facteurs.C’est l’effet de l’<strong>en</strong>semble de ces circonstances qui détermine si l’indivi<strong>du</strong> est ou nonaffecté d’un “handicap” pour les fins de la Charte 1 ». En faveur de cette approche« multidim<strong>en</strong>sionnelle », la notion de handicap (comme motif de discrimination)inclut les anomalies physiques sans limitations fonctionnelles, les affectationsperçues sur fond de préjugés et de stéréotypes. « L’acc<strong>en</strong>t est mis sur les effets de ladistinction, exclusion ou préfér<strong>en</strong>ce plutôt que sur la nature précise <strong>du</strong> handicap, lacause et l’origine <strong>du</strong> handicap sont sans importance. De même, une distinctionfondée sur la possibilité réelle ou perçue que l’indivi<strong>du</strong> puisse développer unhandicap dans l’av<strong>en</strong>ir est prohibée par la Charte 2 .» L’interdiction de ladiscrimination subjective <strong>du</strong> handicap est fondée sur la perception <strong>du</strong> handicap. Lerejet automatique d’une candidature ou la fin d’emploi <strong>en</strong> raison d’une anomaliephysique n’occasionnant pas de limitations fonctionnelles est donc considérécomme un acte discriminatoire.L’ampleur de l’accommodem<strong>en</strong>tPour permettre à l’employé handicapé d’accomplir sa prestation de travail,l’employeur pourrait offrir de réaménager les horaires de travail, de changerl’employé de poste, modifier ou alléger ses tâches, etc.Toutefois, toutes les distinctions fondées sur un handicap ne sont pasdiscriminatoires. L’employeur n’a pas manqué à son devoir d’accommoder s’ilparvi<strong>en</strong>t à faire la preuve que la norme de travail discriminatoire relève d’uneaptitude ou qualité requise par l’emploi (article 20 de la Charte) dans la mesure où lehandicap affecterait de façon importante la capacité <strong>du</strong> travailleur à exécuter letravail. <strong>La</strong> norme de travail doit <strong>en</strong> outre résulter d’une int<strong>en</strong>tion sincère et légitime.Au fond, l’employeur supporte le fardeau de démontrer que le « handicap »constituerait une contrainte excessive pour l’<strong>en</strong>treprise. À cet égard, la création d’unposte spécial pour le salarié handicapé est considérée excessive par les tribunaux.Le 1 er novembre 2006Avis aux parties et à la communauté juridiqueÀ compter d’aujourd’hui, il ne faudra pas inclure dans les docum<strong>en</strong>tsdéposés au Greffe de numéro d’id<strong>en</strong>tification personnel relatif à unepartie, à un litige, dont l’affaire fait l’objet d’une procé<strong>du</strong>re devant laCour.Un numéro d’id<strong>en</strong>tification personnel inclut, <strong>en</strong>tre autres, un numérod’assurance sociale ou tout autre numéro administratif ou lié à l’emploiqui s’applique expressém<strong>en</strong>t à une personne.Le Greffe n’acceptera aucun docum<strong>en</strong>t cont<strong>en</strong>ant de telsr<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>ts aux fins de dépôt, à moins d’indication contraire de laCour.Edmond P. BlanchardJuge <strong>en</strong> chef de la Cour d’appel de la Cour martiale <strong>du</strong> CanadaNotice to the Parties and the ProfessionNovember 1 rst , 2006H<strong>en</strong>ceforth, docum<strong>en</strong>ts filed at the Registry shall not include anypersonal id<strong>en</strong>tification number pertaining to a party whose matter isthe subject of a proceeding before the Court.A personal id<strong>en</strong>tification number includes, amongst others, a socialinsurance number or any other administrative or employm<strong>en</strong>t numberthat is specific to an indivi<strong>du</strong>al.The Registry will not accept any docum<strong>en</strong>t containing such informationfor filing, unless otherwise directed by the Court.Edmond P. BlanchardChief Justice of the Court Martial Appeal Court of CanadaMieux vaut tôt que tard…Un candidat est-il t<strong>en</strong>u d’informer l’employeur de son handicap ainsi que desmesures d’adaptation dont il aurait besoin avant d’être embauché ? PourM e Johanne Drolet, « si la personne doit obt<strong>en</strong>ir certains accommodem<strong>en</strong>ts, il estdans son intérêt de dévoiler son handicap avant l’embauche plutôt qu’après laconfirmation de son embauche ». M e Drolet rappelle que « la personne est autantprotégée par la Charte avant l’embauche qu’<strong>en</strong> cours d’embauche pour des besoinsde mesures d’accommodem<strong>en</strong>t ». En raison de cette protection, l’employeur ne doitpas refuser l’embauche sur cette base.Priorité au dialogue !Afin de s’acquitter de son obligation d’accommodem<strong>en</strong>t, l’employeur doit s’assurerde bi<strong>en</strong> compr<strong>en</strong>dre les difficultés liées au handicap de l’employé. Aussi l’employéest-il t<strong>en</strong>u de lui fournir les r<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>ts médicaux pertin<strong>en</strong>ts ou accepter unexam<strong>en</strong> médical. Pierre Tessier, directeur médical au Programmes de gestion de lasanté et invalidité <strong>du</strong> Groupe Conseil Cowan, recommande à l’employeur de« toujours voir les capacités fonctionnelles rési<strong>du</strong>elles d’un employé commepositives » <strong>en</strong> mettant l’emphase sur les capacités de la personne plutôt que seslimites. Privilégiant le dialogue employeur-employé aux rapports médicaux,M. Tessier rappelle que « l’employé connaît mieux son travail et les demandes quequiconque ». Mais, conseille-t-il, « si un questionnaire doit absolum<strong>en</strong>t être demandéà un médecin ou un physiothérapeute par exemple, il faut s’assurer que ladescription des tâches soit fournie sans faute, avec un inv<strong>en</strong>taire des exig<strong>en</strong>cesphysiques ou psychologiques, si disponibles, afin de donner la meilleurereprés<strong>en</strong>tation au professionnel de la santé <strong>du</strong> poste de l’employé ».1 <strong>Québec</strong> (Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse) c. Montréal (Ville);<strong>Québec</strong> (Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse) c. Boisbriand (Ville),[2000] 1 R.C.S. 6652 Idem22 Février 2007 Le Journal <strong>Barreau</strong> <strong>du</strong> <strong>Québec</strong>


L’avocat au service de l’œuvreSUITE DE LA PAGE 21En réponse aux cas exposés, M e MadeleineLemieux, bâtonnière sortante <strong>du</strong> <strong>Québec</strong>,estime que l’avocat devrait être soumis audevoir d’information <strong>en</strong>vers son cli<strong>en</strong>t avantd’aller <strong>en</strong> litige. Les procé<strong>du</strong>res inutiless’avèr<strong>en</strong>t parfois n’être qu’une arme dansl’ars<strong>en</strong>al de l’adversaire, souligne-t-elle. « Ledroit est un système bâti comme une bataille.C’est de l’angélisme de croire que l’on peutfaire <strong>du</strong> litige <strong>en</strong> amis. »Le pouvoir de négocierEn droit <strong>du</strong> divertissem<strong>en</strong>t, y aurait-ilavantage à recourir aux modes alternatifs derèglem<strong>en</strong>t des différ<strong>en</strong>ds ? Parmi lesavantages, M e Frédéric H<strong>en</strong>ri souligne« l’obligation de négocier de bonne foi pour lepro<strong>du</strong>cteur et le créateur » ainsi que « la placefaite aux émotions » <strong>en</strong> cours de <strong>médiation</strong>.Dans la <strong>médiation</strong>, les parties possèd<strong>en</strong>t leplein contrôle <strong>du</strong> déroulem<strong>en</strong>t et <strong>du</strong> résultat dela <strong>médiation</strong>. Toutefois, « la prise de pouvoirdes parties implique qu’ils devrai<strong>en</strong>t pouvoirM e Martin <strong>La</strong>vallée, directeur au servicedes droits de la SODRACchoisir leur médiateur et le juge », précise-t-il. L’avocat regrette que la <strong>médiation</strong> nesoit pas reconnue par le Code civil et l’activité <strong>en</strong>cadrée par le législateur. Aussi, lesmédiateurs ont-ils décidé de s’autoréglem<strong>en</strong>ter <strong>en</strong> se regroupant au sein de l’Institutde <strong>médiation</strong> et d’arbitrage <strong>du</strong> <strong>Québec</strong> (IMAQ). L’organisme, dont la mission est depromouvoir les méthodes non judiciaires de règlem<strong>en</strong>t de conflits, souligne que « lemédiateur est là pour aider les parties à trouver elles-mêmes des solutions à leursconflits et non pour leur imposer des solutions, le tout dans un cadre privé etconfid<strong>en</strong>tiel ». M e H<strong>en</strong>ri recommande <strong>en</strong>fin de se méfier des contrats copiés-collés.En droit <strong>du</strong> divertissem<strong>en</strong>t, y aurait-ilavantage à recourir aux modes alternatifsde règlem<strong>en</strong>t des différ<strong>en</strong>ds ?Jacques PharandM e Martin <strong>La</strong>vallée est directeur au servicedes droits de la SODRAC, une société degestion collective <strong>du</strong> droit de repro<strong>du</strong>ction quinégocie des <strong>en</strong>t<strong>en</strong>tes avec les utilisateursd’œuvres et redistribue le montant forfaitairequ’elle reçoit à ses membres. M e Annie Morinreprés<strong>en</strong>te la Société de gestion collective del’Union des artistes (ARTISTI) chargée deprotéger, de préserver et de promouvoir lesdroits des artistes interprètes au titre de larémunération équitable et de la copie privée.Pour éviter les conflits, la pierre d’assise est lebulletin de déclaration, insist<strong>en</strong>t les deuxavocats. En déclarant son œuvre, l’artisteprotège son œuvre et préserve ses droitsd’auteur. En cas de contestations par un autreauteur, ces deux sociétés de gestion assur<strong>en</strong>tun rôle de conciliation.M e Annie MorinPro<strong>du</strong>ire à risque minimalPrév<strong>en</strong>ir les conflits derrière la caméra, c’est le métier de M e Zénaide D. Lussier,avocate spécialisée <strong>en</strong> droit <strong>du</strong> divertissem<strong>en</strong>t. <strong>La</strong> m<strong>en</strong>tion selon laquelle « touteressemblance avec des personnages existant ou ayant existé serait pure coïncid<strong>en</strong>ce »ne vous libère pas nécessairem<strong>en</strong>t de tout soupçon ou int<strong>en</strong>tion. Bi<strong>en</strong> qu’il soitprud<strong>en</strong>t d’avertir qu’une pro<strong>du</strong>ction « est inspirée de faits réels <strong>en</strong> étant néanmoinsune œuvre de fiction », il reste que « ce qui prévaut, c’est le cont<strong>en</strong>u », affirmeM e Lussier. Une recherche peut s’imposer pour vérifier la véracité ou la crédibilité <strong>du</strong>cont<strong>en</strong>u et ses sources d’inspiration. Pour une œuvre de fiction, « on va vérifier lesrecoupem<strong>en</strong>ts fortuits, tels que les noms propres ». Dans l’art de gérer les aspectslégaux d’une pro<strong>du</strong>ction, le réalisateur <strong>du</strong> docum<strong>en</strong>taire « Être et avoir », par exemple,aurait été bi<strong>en</strong> avisé d’obt<strong>en</strong>ir une autorisation écrite des personnes filmées. Sansverser dans une image aseptisée, M e Lussier recommande toutefois à ses cli<strong>en</strong>ts decacher les marques de commerce, à moins d’obt<strong>en</strong>ir l’autorisation des dét<strong>en</strong>teurs dedroits sur les marques <strong>en</strong> question. Sans vouloir freiner l’inspiration artistique, l’artde gérer les aspects légaux d’une pro<strong>du</strong>ction, c’est aussi « l’art d’harmoniser libertéd’expression et autres droits ». Les libertés prises par un auteur peuv<strong>en</strong>t lui coûtercher ou lui valoir bi<strong>en</strong> des changem<strong>en</strong>ts de scénario, avertit M e Lussier.1 <strong>La</strong>oun c. Malo, [2003] R.J.Q. 381. Voir aussi Journal <strong>du</strong> <strong>Barreau</strong>, Volume 32 - numéro 13 -1 er août 2000.Jacques PharandLe Journal <strong>Barreau</strong> <strong>du</strong> <strong>Québec</strong> Février 2007 23


Cinq bonnes raisons de se préoccuper del’équité et de la diversité dans la professionFanie Pelletier, avocateAprès quelque mois au poste de conseillère à l’équité <strong>du</strong> <strong>Barreau</strong> <strong>du</strong> <strong>Québec</strong>, où j’ai puéchanger avec certains d’<strong>en</strong>tre vous sur les valeurs d’égalité dans notre profession, jesouhaite maint<strong>en</strong>ant élargir la discussion par le biais de cette chronique.Je vous propose donc cinq bonnes raisons de se préoccuper de l’équité et de la diversitédans notre profession. Sauront-elles vous convaincre ? Saurez-vous <strong>en</strong> ajouter ? À vousde voir.Ainsi, l’<strong>en</strong>semble de la profession devrait se préoccuper d’atteindre l’équité et de favoriserla diversité au sein de la profession pour…Être <strong>en</strong> règle avec la loiPlusieurs lois <strong>en</strong>cadr<strong>en</strong>t le droit à l’égalité, l’interdiction de pratiques discriminatoires,dont le harcèlem<strong>en</strong>t, et protèg<strong>en</strong>t les droits par<strong>en</strong>taux. Ces dispositions nous concern<strong>en</strong>t àtitre de citoy<strong>en</strong>, mère, père, travailleur, collègue, patron ou employeur.P<strong>en</strong>sons à la Charte des droits et libertés de la personne, à la Loi sur l’équité salariale, àla Loi sur les normes <strong>du</strong> travail, aux programmes d’accès à l’égalité mis <strong>en</strong> place de façonvolontaire ou à la suite de l’obt<strong>en</strong>tion de contrats gouvernem<strong>en</strong>taux, etc.Et <strong>en</strong> tant qu’avocats, quelles sont nos obligations déontologiques ? <strong>La</strong> discriminationn’est certainem<strong>en</strong>t pas un acte déontologique. Notre Code de déontologie nous prescrit<strong>en</strong> effet d’agir avec « dignité, honneur, respect, modération et courtoisie » <strong>en</strong> plus de« sout<strong>en</strong>ir le respect de la loi ». Le Code de déontologie professionnelle de l’Association<strong>du</strong> <strong>Barreau</strong> canadi<strong>en</strong> et plusieurs codes de déontologie d’autres barreaux canadi<strong>en</strong>s vont<strong>en</strong>core plus loin et prescriv<strong>en</strong>t de façon explicite la non-discrimination.Pour s’adapter au nouveau visage de la profession et de la populationNotre profession n’est plus aussi homogène qu’elle l’a déjà été. Désormais, près de lamoitié des avocats sont des avocates et plus <strong>du</strong> tiers des membres sont des « jeunesavocats » de dix ans de pratique et moins, les femmes comptant pour 60 % de ce groupe.Cette diversité <strong>en</strong>traîne de nouveaux défis et nous oblige à pr<strong>en</strong>dre <strong>en</strong> compte d<strong>en</strong>ouveaux besoins et de nouvelles valeurs, par exemple <strong>en</strong> termes de projets par<strong>en</strong>taux oud’équilibre travail et vie personnelle.<strong>La</strong> population et par le fait même les cli<strong>en</strong>ts que nous servons chang<strong>en</strong>t aussi : au dernierrec<strong>en</strong>sem<strong>en</strong>t de 2001, les personnes immigrantes formai<strong>en</strong>t 10 % de la populationquébécoise et 7 % des g<strong>en</strong>s – nés ici ou à l’étranger – s’id<strong>en</strong>tifiai<strong>en</strong>t comme « minoritévisible ».Nous ne pouvons malheureusem<strong>en</strong>t pas <strong>en</strong>core dire si ce changem<strong>en</strong>t se reflète aussidans nos rangs. Espérons que ce ne soit qu’une question de temps, auquel cas la prés<strong>en</strong>ced’avocats de toutes origines vi<strong>en</strong>dra <strong>en</strong>richir <strong>en</strong>core notre profession… et éprouver sacapacité d’adaptation.Pour recruter et garder les meilleursAfin de se démarquer et de répondre aux besoins des candidats, l’<strong>en</strong>gagem<strong>en</strong>t d’uncabinet ou d’un cont<strong>en</strong>tieux <strong>en</strong>vers l’équité et la diversité et l’adoption de politiques decongés par<strong>en</strong>taux, d’accès à l’égalité et d’horaires flexibles devi<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t des armes de choixdans la lutte au tal<strong>en</strong>t.Pour s’assurer que ces avantages soi<strong>en</strong>t connus et reconnus, on peut chercher à figurer aupalmarès des « 50 employeurs de choix au Canada » – parmi lequel on ne retrouved’ailleurs qu’un seul bureau d’avocats 1 – ou décrocher l’év<strong>en</strong>tuel « prix ReconnaissanceFamille » ou le « label Égalité » que compte créer le gouvernem<strong>en</strong>t provincial.Et si le milieu juridique avait son propre palmarès des « Employeurs de choix » ou sacertification « Égalité » ? Aux États-Unis, la t<strong>en</strong>dance <strong>en</strong> ce s<strong>en</strong>s est déjà amorcée avec laremise de prix tel le « Diversity Award » qui souligne l’<strong>en</strong>gagem<strong>en</strong>t de cont<strong>en</strong>tieux etcabinets dans la promotion de la diversité.Pour r<strong>en</strong>contrer les exig<strong>en</strong>ces des cli<strong>en</strong>tsUne autre t<strong>en</strong>dance lourde se dessine depuis quelques années aux États-Unis : de grandescompagnies exig<strong>en</strong>t des cabinets d’avocats qui souhait<strong>en</strong>t faire partie des fournisseursprivilégiés des critères basés sur la diversité au sein <strong>du</strong> cabinet 2 .Ainsi, Wal-Mart, DuPont, Visa International, Pitney Bowes et Del Monte sont au nombredes donneurs d’ouvrage qui exig<strong>en</strong>t désormais des cabinets d’avocats une liste desassociés femmes et issus des minorités <strong>en</strong> plus d’exiger que l’avocat responsable <strong>du</strong>portfolio soit une femme ou une personne issue d’une minorité.Il semble que cette pratique comm<strong>en</strong>ce à s’ét<strong>en</strong>dre au Canada, ces cli<strong>en</strong>ts recherchant lesmêmes critères chez tous leurs fournisseurs de services juridiques. Sommes-nous prêts àfaire face à ces exig<strong>en</strong>ces ?Pour faire fructifier les affairesEnfin, suivant l’adage « money talks », des études ont démontré un li<strong>en</strong> <strong>en</strong>tre laperformance financière d’une organisation et la prés<strong>en</strong>ce de femmes à la haute direction 3 .Ces constants sont sûrem<strong>en</strong>t applicables au milieu juridique qui gagnerait donc àaugm<strong>en</strong>ter la représ<strong>en</strong>tation de femmes et de g<strong>en</strong>s de tous horizons dans ses rangs,incluant dans ces postes de direction.Trouvez cinq autres raisonsEt vous, qu’<strong>en</strong> p<strong>en</strong>sez-vous ? Voyez-vous aussi d’autres raisons de se préoccuper <strong>du</strong> droità l’égalité et de la promotion de la diversité dans notre profession ?Dans une prochaine chronique, je tâcherai d’allonger la liste des bonnes raisons oud’approfondir un sujet qui a particulièrem<strong>en</strong>t suscité votre intérêt.Faites-moi connaître vos comm<strong>en</strong>taires et suggestions <strong>en</strong> consultant la page de laconseillère à l’équité dans la rubrique Service aux membres au www.barreau.qc.ca ou <strong>en</strong>m’écrivant à fpelletier@barreau.qc.ca.1 Il s’agit de la firme B<strong>en</strong>nett Jones LLP de Calgary qui se classe au 4 e rang <strong>du</strong> palmarès de 2007 compilé par la firmeHewitt & Associés. Ce classem<strong>en</strong>t est basé principalem<strong>en</strong>t sur le degré de mobilisation des employés.2 Voir S. Rubin, Tough customers driving new profit proposition – Fortune 500 companies insist on diversity fromtheir law firms, National Post, 27 juillet 2005.3 Voir l’étude de la firme Catalyst The Bottom Line: Connecting Corporate Performance and G<strong>en</strong>der Diversity,2004, disponible sur le site www.catalyst.org.2007ÀV O TRE AGENDACongrès <strong>du</strong> <strong>Barreau</strong> <strong>du</strong> <strong>Québec</strong> 200731 mai, 1 er et 2 juinÀTremblantL’ADN À VOTRE SERVICE!PaternitéConservationImmigrationMédico-légalwww.proadn.comTél.: 1 888 988-1888, poste 247Téléc.: (450) 663-4428Témoignage expert3885, boul. In<strong>du</strong>striel, <strong>La</strong>val (<strong>Québec</strong>) H7L 4S320070608924 Février 2007 Le Journal <strong>Barreau</strong> <strong>du</strong> <strong>Québec</strong>


<strong>La</strong> justice pénale internationale aux quatre coins <strong>du</strong> globeAndré GirouxLe pouvoir des armes ne fait plus foi de tout. L’État de droit, c’est aussi le droit pénal international.Retour sur une situation <strong>en</strong> pleine effervesc<strong>en</strong>ce et d’une grande actualité.Les conflits yougoslaves et rwandais ont éveillé ce quidormait depuis un demi-siècle : la justice pénaleinternationale. Guerre froide oblige, <strong>en</strong>tre les tribunauxmilitaires internationaux de Nuremberg (1945) et deTokyo (1946) et ceux de l’ex-Yougoslavie (1993) et <strong>du</strong>Rwanda (1994), la justice pénale internationale fut trèscalme, malgré une pluie de conflits régionaux.Une digue a cédé <strong>en</strong> 1993, celle de l’impunité despersonnes responsables de crimes de guerre, de crimescontre l’humanité ou de génocides. On compteaujourd’hui sept tribunaux pénaux internationaux, dontla Cour pénale internationale, celle-ci, perman<strong>en</strong>te. Leprojet d’un huitième tribunal ad hoc provoque de vifsdébats au Liban.Ex-Yougoslavie<strong>La</strong> fin de la guerre froide et la mort <strong>du</strong> général Titoprovoqu<strong>en</strong>t l’éclatem<strong>en</strong>t de la Yougoslavie… et la guerrecivile. En quelques années, on compte plus de250 000 morts et plus de deux millions de réfugiés dansla seule Bosnie-Herzégovine. Le Conseil de sécurité del’ONU institue <strong>en</strong> 1993 le Tribunal pénal internationalpour la Yougoslavie.Le réc<strong>en</strong>t rapport annuel <strong>du</strong> Tribunal, publié <strong>en</strong> août2006, fait état de 161 personnes mises <strong>en</strong> accusationdepuis l’ouverture <strong>du</strong> Tribunal et de 94 affaires m<strong>en</strong>éesà terme. Le Conseil de sécurité des Nations unies exigeque les procès se termin<strong>en</strong>t à la fin 2008, et les appels, àla fin 2010.Le 15 décembre 2006, la procureure <strong>du</strong> Tribunal, CarlaDel Ponte, a demandé au Conseil de sécurité de« confirmer que le Tribunal puisse poursuivre samission jusqu’à ce que les accusés <strong>en</strong> fuite, commeRadovan Karadzié et Ratko Mladié, soi<strong>en</strong>t tra<strong>du</strong>its <strong>en</strong>justice ». Elle invoque que dans l’esprit des victimes, cesdeux hommes « port<strong>en</strong>t la plus lourde responsabilité <strong>du</strong>génocide, des crimes de guerre et des crimes contrel’humanité commis <strong>en</strong> Bosnie-Herzégovine. Ils nesaurai<strong>en</strong>t être jugés ailleurs qu’à <strong>La</strong> Haye ». Ellereproche finalem<strong>en</strong>t aux dirigeants serbes de refuserd’arrêter ces deux hommes alors qu’ils serai<strong>en</strong>t <strong>en</strong>mesure de le faire.En mars 2003, afin d’absorber le trop-plein <strong>du</strong> TPIY,l’ONU crée la Cour spéciale étatique pour la Bosnie-Herzégovine. Cette Cour siège <strong>en</strong> Bosnie. Existe aussi auKosovo une Cour spéciale sur les actes commis avantl’interv<strong>en</strong>tion des forces armées de l’OTAN, <strong>en</strong> mars1999.Rwanda1994 marque le drame rwandais. Le génocide provoque800 000 morts <strong>en</strong> quelques mois. Le Conseil de sécuritéde l’ONU crée <strong>en</strong> novembre 1994 le Tribunal pénalinternational pour le Rwanda. Il siège à Arusha, petiteville de Tanzanie, pays voisin. Il a pour mandat de jugerles principaux présumés responsables <strong>du</strong> génocide.Le rapport annuel <strong>du</strong> TPIR, publié <strong>en</strong> août 2006, fait étatde 22 jugem<strong>en</strong>ts r<strong>en</strong><strong>du</strong>s contre 28 personnes, portant à55 le nombre de personnes dont les procès sontterminés ou <strong>en</strong> cours. Quatorze autres dét<strong>en</strong>us att<strong>en</strong>d<strong>en</strong>td’être jugés.« En principe, les procès devrai<strong>en</strong>t là aussi se terminer àla fin 2008 et les appels à la fin 2010 », précise M e ÉliseGroulx, présid<strong>en</strong>te-fondatrice de l’Associationinternationale des avocats de la déf<strong>en</strong>se et <strong>du</strong> <strong>Barreau</strong>pénal international. Au mom<strong>en</strong>t de mettre sous presse,le TPIR n’avait pas demandé une prolongation de sonmandat.Sierra LeoneMoins connu que les conflits <strong>en</strong> ex-Yougoslavie et auRwanda, la déc<strong>en</strong>nie 90 est viol<strong>en</strong>te au Sierra Leone :200 000 morts. Une guerre civile oppose des rebelles <strong>du</strong>Front révolutionnaire unifié et l’armée pr<strong>en</strong>d le pouvoirpar un coup d’État <strong>en</strong> 1992 et <strong>en</strong> 1997. « L’<strong>en</strong>jeu de cetteguerre, tout autant que dét<strong>en</strong>ir le pouvoir, est de fairemain basse sur les richesses <strong>du</strong> pays (diamants) », écritla journaliste Sabine Cessou dans l’article Les <strong>en</strong>jeux dela guerre (L’État <strong>du</strong> monde, 2000).Guerre paradoxale à plusieurs égards : la prés<strong>en</strong>ce d<strong>en</strong>ombreux « sobels ». « Nombre de soldats se sont jointsaux rebelles, m<strong>en</strong>tionne le juge Pierre G. Boutet, de laCour spéciale pour le Sierra Leone; ce qui a donné lieu àune junte militaire composée à la fois de rebellesmilitaires et de rebelles civils. Les Forces de déf<strong>en</strong>secivile (FDC) ont été créées pour t<strong>en</strong>ter de remettre <strong>en</strong>place le gouvernem<strong>en</strong>t élu puis r<strong>en</strong>versé. » Les FDC onteu gain de cause : le gouvernem<strong>en</strong>t a été réélu <strong>en</strong> 2002.Le Conseil de sécurité de l’ONU intervi<strong>en</strong>t notamm<strong>en</strong>tpar la création <strong>du</strong> Tribunal spécial de l’ONU pour laSierra Leone. Créé <strong>en</strong> 2002, le Tribunal reçoit le mandatde juger les personnes qui port<strong>en</strong>t les « responsabilitésles plus lourdes concernant les crimes de guerre et lesviolations sérieuses au droit humanitaire commis depuis1996 », précise le juge Boutet.Une douzaine de personnes font face à des accusationslors de procès qui ont débuté <strong>en</strong> 2004. L’un desprincipaux dirigeants « révolutionnaires », CharlesTaylor, un temps présid<strong>en</strong>t <strong>du</strong> Liberia, dét<strong>en</strong>u au SierraLeone depuis mars 2006, est accusé de crimes contrel’humanité. Son procès devrait comm<strong>en</strong>cer <strong>en</strong> avril oumai 2007, à <strong>La</strong> Haye plutôt qu’au Sierra Leone, « pourdes raisons de sécurité », m<strong>en</strong>tionne le juge Boutet.CambodgeSur fond de guerre froide et d’agression américaine auVietnam, pays aussi attaqué par le Cambodge, lesKhmers rouges de Pol Pot pr<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t le pouvoir <strong>en</strong> 1975au Cambodge. Le Vietnam les <strong>en</strong> délogera <strong>en</strong> 1979.D’obédi<strong>en</strong>ce ultra-maoiste, les Khmers rouges ont t<strong>en</strong>téd’ériger une société agraire sans classes. En unesemaine, les 2,5 millions d’habitants de Phnom P<strong>en</strong>h ontété chassés vers les campagnes. En quatre ans, legénocide a provoqué la mort de près de deux millions depersonnes, <strong>en</strong>viron le quart de la population.<strong>La</strong> guerre froide a longtemps retardé la création d’untribunal international. Officiellem<strong>en</strong>t créé <strong>en</strong> 2004, ilouvre ses portes <strong>en</strong> 2006 et compte 27 juges : dixinternationaux et 17 cambodgi<strong>en</strong>s. « Les premièresaccusations devrai<strong>en</strong>t être déposées au début 2007,m<strong>en</strong>tionne Élise Groulx. On prévoit que les procèss’échelonneront sur trois ans. <strong>La</strong> plupart des accuséssont très vieux et meur<strong>en</strong>t <strong>en</strong> dét<strong>en</strong>tion. »Timor-Leste (ex-Timor ori<strong>en</strong>tal)Au milieu des années 1970, l’Indonésie, dirigée par legénéral Suharto, <strong>en</strong>vahit le Timor-Leste, qui v<strong>en</strong>ait dedéclarer son indép<strong>en</strong>dance face au Portugal. C’est ledébut d’un conflit qui <strong>du</strong>ra près de 30 ans. L’arméeindonési<strong>en</strong>ne tua 200 000 personnes, soit près <strong>du</strong> tiersde la population <strong>du</strong> Timor ori<strong>en</strong>tal.En 1999, celle-ci vote <strong>en</strong> faveur de son indép<strong>en</strong>dancedans une proportion de près de 80 %. Suharto n’est plusau pouvoir, mais des milices timoroises etindonési<strong>en</strong>nes réagiss<strong>en</strong>t par le pillage et l’assassinat dequelque 1 000 personnes.Deux tribunaux sont particulièrem<strong>en</strong>t mandatés pourjuger les actes commis <strong>en</strong> 1999.L’un d’eux siège à Jakarta, capitale de l’Indonésie. Cepays a obt<strong>en</strong>u l’autorisation <strong>en</strong> février 2000 de m<strong>en</strong>erlui-même l’instruction des crimes de 1999. De l’avis d<strong>en</strong>ombreux observateurs, l’instruction est une véritableparodie de justice.Parallèlem<strong>en</strong>t, l’Administration transitoire des Nationsunies au Timor ori<strong>en</strong>tal crée son propre processusjudiciaire, dont un groupe spécial d’<strong>en</strong>quête sur lescrimes graves commis <strong>en</strong> 1999. <strong>La</strong> commissiond’experts mandatée par le Secrétaire général de l’ONUconclut <strong>en</strong> mai 2005 que ce processus judiciaire « aobligé dans une large mesure les auteurs de crimescommis <strong>en</strong> 1999 à répondre de leurs actes ». Dans lemême rapport, elle déplore toutefois l’insuffisance des« ressources requises pour s’acquitter correctem<strong>en</strong>t deleur mandat. » Elle suggère une prolongation de mandat,ce que refuse le Conseil de sécurité.Le mandat <strong>du</strong> Groupe spécial d’<strong>en</strong>quête s’estofficiellem<strong>en</strong>t achevé le 20 mai 2005. À cette date, descharges étai<strong>en</strong>t p<strong>en</strong>dantes contre 339 accusés <strong>en</strong> fuite àl’étranger, dont l’anci<strong>en</strong> ministre indonési<strong>en</strong> de laDéf<strong>en</strong>se et commandant de l’armée indonési<strong>en</strong>ne, sixhauts responsables militaires et l’anci<strong>en</strong> Gouverneur <strong>du</strong>Timor ori<strong>en</strong>tal.LibanEn novembre 2006, malgré la démission de cinqministres chiites <strong>du</strong> Hezbollah et <strong>du</strong> mouvem<strong>en</strong>t Hamal,le gouvernem<strong>en</strong>t libanais <strong>en</strong>térine un projet de l’ONUvisant la création d’un tribunal spécial pour juger lessuspects de l’assassinat de l’anci<strong>en</strong> premier ministrelibanais, Rafic Hariri, <strong>en</strong> février 2005.Au mom<strong>en</strong>t de mettre sous presse, le présid<strong>en</strong>t <strong>du</strong>Parlem<strong>en</strong>t libanais, Nabih Berri, <strong>du</strong> mouvem<strong>en</strong>t Amal,refusait de transmettre le projet à la Chambre desdéputés, dont l’approbation est nécessaire à la création<strong>du</strong> tribunal. Il estime que le gouvernem<strong>en</strong>t n’a plus delégitimité depuis la démission des ministres de laminorité chiite. Le premier ministre accuse lescontestataires de vouloir bloquer la création <strong>du</strong> tribunal.D’importantes manifestations souti<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t les ministresdémissionnaires.Si ce projet allait de l’avant, souligne M e Groulx, « pourla première fois, un tribunal international recevrait lemandat de juger les auteurs d’un acte terroriste. Ils sontgénéralem<strong>en</strong>t créés pour juger des crimes de guerre, descrimes contre l’humanité ou des actes de génocide ».Tous ces tribunaux ont un mandat précis, temporaire.Les tribunaux sur la Yougoslavie et le Rwanda sont d<strong>en</strong>ature internationale et ont priorité sur les tribunauxlocaux. Ceux <strong>du</strong> Kosovo, de la Bosnie, de la Sierra Leoneet <strong>du</strong> Cambodge sont hybrides : ils emprunt<strong>en</strong>t au droitlocal et international ou sont présidés à la fois par desjuges prov<strong>en</strong>ant des pays concernés et des jugesinternationaux désignés par une instance de l’ONU.Le Journal <strong>Barreau</strong> <strong>du</strong> <strong>Québec</strong> Février 2007 25


Le rôle <strong>du</strong> <strong>Barreau</strong> pénal internationalLes suspects de crimes de guerre ont des droits…les victimes aussiAndré GirouxRèglem<strong>en</strong>ts de comptes ou procès équitables ? <strong>La</strong> réponse se situe dans le degré de respect <strong>du</strong> droità une déf<strong>en</strong>se pleine et <strong>en</strong>tière, dans les textes et dans les faits. Il est inutile de condamner despersonnes innoc<strong>en</strong>tes.Fondée <strong>en</strong> avril 1997, l’Association internationale des avocats de la déf<strong>en</strong>se (AIAD) ad’abord visé la création, puis la reconnaissance officielle d’un <strong>Barreau</strong> pénalinternational (BPI). Fondée <strong>en</strong> 2002, le BPI veut représ<strong>en</strong>ter la profession juridique auplan international, sans se limiter à un tribunal particulier. Ayant un mandatperman<strong>en</strong>t, la Cour pénale internationale (CPI) revêt une importance stratégiqueparticulière pour le BPI.L’importance d’un tel organisme ? « Pour assurer la compét<strong>en</strong>ce des avocats, leurindép<strong>en</strong>dance, la déontologie et l’accès à la justice », m<strong>en</strong>tionne M e Élise Groulx,présid<strong>en</strong>te fondatrice de l’Association internationale des avocats de la déf<strong>en</strong>se et <strong>du</strong><strong>Barreau</strong> pénal international.Le BPI et l’Association internationale des avocats de la déf<strong>en</strong>se collabor<strong>en</strong>t audéveloppem<strong>en</strong>t de la compét<strong>en</strong>ce des avocats <strong>en</strong> organisant des sessions deformation. Celle de décembre 2006, à Montréal, réunissait pour l’une des premièresfois militaires, juges, procureurs et avocats de la déf<strong>en</strong>se.Selon le BPI et l’AIAD, le problème d’indép<strong>en</strong>dance se trouve dans la structure mêmede la CPI. « Il existe une unité distincte pour la déf<strong>en</strong>se au sein <strong>du</strong> Greffe, ce quiconstitue déjà un progrès sur les tribunaux de l’ex-Yougoslavie et <strong>du</strong> Rwanda,m<strong>en</strong>tionne M e Éric Vanchestein, vice-présid<strong>en</strong>t de l’Association internationale desavocats de la déf<strong>en</strong>se. Pour assurer une totale indép<strong>en</strong>dance de la déf<strong>en</strong>se, noussouhaiterions un organe totalem<strong>en</strong>t indép<strong>en</strong>dant <strong>du</strong> Greffe. »Osler félicite ses nouveauxsociétaires de première année<strong>du</strong> bureau de Montréal et leursouhaite la bi<strong>en</strong>v<strong>en</strong>ue!Éric BlondeauHugo-Pierre GagnonEva GazurekDavid GrossmanJosée KouriAidan McNeilRyan RabinovitchJuli<strong>en</strong> Ranger-MusiolOsler, Hoskin & Harcourt s.e.n.c.r.l./s.r.l.Le Greffe joue un rôle trèsimportant au sein de laCPI. Il gère notamm<strong>en</strong>t lebudget d’<strong>en</strong>quête de ladéf<strong>en</strong>se, puisque la plupartdes accusés bénéfici<strong>en</strong>tde l’aide juridique.« Les avocats sont désignéspar le Greffe et payéspar la Cour, note l’avocatefrançaise Marie-PierrePoulain, avocate de ladéf<strong>en</strong>se devant le Tribunalpénal international pour leRwanda et inscrite à laliste des conseillers de laCPI. En cas de conflit avecle Greffe ou la Cour, nousn’avons pas la mêmeindép<strong>en</strong>dance que si nousétions sout<strong>en</strong>us par unBPI. »Un organisme indép<strong>en</strong>dant,un peu à l’image dela Commission des servicesjuridiques, au <strong>Québec</strong>,assurerait une plusgrande indép<strong>en</strong>dance,estime M e Vanchestein :« <strong>La</strong> Commission négocieun budget d’<strong>en</strong>semble, paschacun des dossiersindivi<strong>du</strong>els. »M e Élise Groulx, présid<strong>en</strong>te fondatrice de l’Association internationaledes avocats de la déf<strong>en</strong>se et <strong>du</strong> <strong>Barreau</strong> pénal international.DéontologieCe problème d’indép<strong>en</strong>dance se reflète dans la déontologie. En décembre 2005,l’Assemblée des États parties a adopté le Code de con<strong>du</strong>ite professionnelle desconseils. Il s’applique à tous les conseils, peu importe qu’ils représ<strong>en</strong>t<strong>en</strong>t les accusés,les victimes, les témoins ou l’État.«En 2003, l’assemblée générale <strong>du</strong> <strong>Barreau</strong> pénal international avait adopté un projetde Code de déontologie auquel des c<strong>en</strong>taines d’avocats ont collaboré, évoque M e ÉricVanchestein. Il reposait sur deux grands principes : l’indép<strong>en</strong>dance etl’autogouvernance, donc la justice par les pairs. Le Code prévoyait un <strong>en</strong>semble dedevoirs déontologiques, pas uniquem<strong>en</strong>t des mesures de sanction. Le Code actuel estun moindre mal, mais comporte plusieurs lacunes. »D’une part, au plan <strong>du</strong> processus d’am<strong>en</strong>dem<strong>en</strong>ts. Avant d’être prés<strong>en</strong>té pouradoption à l’assemblée des États parties, un projet d’am<strong>en</strong>dem<strong>en</strong>t doit être déposé augreffier qui, lui, fait rapport au présid<strong>en</strong>t après avoir consulté le procureur. « Or, cecode ne s’applique pas au procureur, mais il doit être consulté, déplore le viceprésid<strong>en</strong>tde l’AIAD. Cela nous agace beaucoup. » Tout cela dans un contexte où leCode de con<strong>du</strong>ite professionnelle des conseils adopté par les États parties oblige lesconseillers à agir « promptem<strong>en</strong>t » (articles 5 et 24 <strong>du</strong> Code).Avocat belge, M e Jean Flamme assume la déf<strong>en</strong>se de Thomas Lubanga, chef del’Union des patriotes congolais, accusé de crimes de guerre, consistant <strong>en</strong> l’<strong>en</strong>rôlem<strong>en</strong>tet la conscription d’<strong>en</strong>fants de moins de 15 ans, contraints de participer activem<strong>en</strong>t àdes hostilités. Il s’agit de la première affaire à être <strong>en</strong>t<strong>en</strong><strong>du</strong>e devant la Cour pénaleinternationale. Au mom<strong>en</strong>t de mettre sous presse, la Chambre préliminaire n’avait pas<strong>en</strong>core décidé si elle <strong>en</strong>verrait l’accusé <strong>en</strong> procès.« Le procureur a travaillé sur ce dossier p<strong>en</strong>dant deux ans et il a déposé un dossier de8 000 pages, souligne M e Flamme. J’ai évalué que pour être prêt dans les sept mois quel’on m’accordait, j’aurais besoin d’une dizaine de juristes. Or, je ne dispose que d’un<strong>en</strong>quêteur, deux assistants judiciaires et des stagiaires dont je perdrai le mémoire àleur départ. Dans les textes, la déf<strong>en</strong>se constitue une priorité, pas dans les budgets.<strong>La</strong> reconnaissance <strong>du</strong> <strong>Barreau</strong> pénal international constitue un élém<strong>en</strong>t trèsimportant. Je l’ai constaté dès la première audi<strong>en</strong>ce. »À défaut d’un Comité de discipline assumé par le <strong>Barreau</strong>, les membres <strong>du</strong> BPI et del’AIAD sièg<strong>en</strong>t sur celui de la Cour pénale internationale. Ainsi, M e Giuseppe Batista,vice-présid<strong>en</strong>t de l’Association internationale des avocats de la déf<strong>en</strong>se etreprés<strong>en</strong>tant <strong>du</strong> <strong>Barreau</strong> <strong>du</strong> <strong>Québec</strong> au conseil de la BPI, pr<strong>en</strong>ait récemm<strong>en</strong>t la relèvede M e Vanchestein au Comité de discipline de la BPI, première instance.Anthony RancourtMontréal Toronto Calgary Ottawa New York26 Février 2007 Le Journal <strong>Barreau</strong> <strong>du</strong> <strong>Québec</strong>


Anthony RancourtM e Marie-Pierre Poulain, avocate française de la déf<strong>en</strong>se devant leTribunal pénal international pour le Rwanda et inscrite à la liste desconseillers de la CPI.L’av<strong>en</strong>irM e Éric Macdonald a obt<strong>en</strong>u son diplôme del’Université d’Ottawa <strong>en</strong> 1988. En 2002 et 2003, il aœuvré à titre de procureur à l’Unité des crimes gravespour la mission des Nations unies au Timor-Leste.Depuis avril 2005, il travaille à titre d’avocat au Bureau<strong>du</strong> procureur de la Cour pénale internationale. Ilparticipait <strong>en</strong> décembre dernier à un colloque organisépar l’Association internationale des avocats de ladéf<strong>en</strong>se. « Il est sage qu’un <strong>Barreau</strong> impose certainesrègles à ses membres et voie à la supervision des avocatsqui pratiqu<strong>en</strong>t devant la CPI. Le BPI a un rôle à jouerpour exercer des pressions sur le registrariat afind’obt<strong>en</strong>ir les moy<strong>en</strong>s nécessaires à l’<strong>en</strong>quête sur leterrain, <strong>en</strong> disposant des effectifs, <strong>du</strong> temps et desressources pour interv<strong>en</strong>ir à armes égales. Je p<strong>en</strong>se qu’ilest important qu’existe une organisation comme le BPIpour voir à la sauvegarde des droits des avocats de ladéf<strong>en</strong>se. »<strong>La</strong> situation évolue. Le projet de tribunal internationalconcernant l’att<strong>en</strong>tat contre le premier ministre libanais,<strong>en</strong> février 2005, a les mêmes statuts que la Cour pénaleinternationale, « à l’exception d’un élém<strong>en</strong>t majeur,affirme M e Groulx, à savoir la création d’un organeindép<strong>en</strong>dant de la déf<strong>en</strong>se, doté de son propre budget, etde son propre responsable, nommé par le Secrétairegénéral de l’ONU. Personnellem<strong>en</strong>t, ça fait dix ans que jeréclame une telle indép<strong>en</strong>dance de la déf<strong>en</strong>se. » <strong>La</strong> Courpénale internationale s’inspirera-t-elle de ce précéd<strong>en</strong>t ?L’av<strong>en</strong>ir le dira.Et les victimes !À l’instar de la tradition française, les victimes peuv<strong>en</strong>tse constituer partie civile lors des procès devant la Courpénale internationale. Une unité <strong>du</strong> Greffe de la CPI leurest dédiée, de la même façon qu’il <strong>en</strong> existe une pour ladéf<strong>en</strong>se. Les victimes ont donc des droits à faire valoir.Elles veul<strong>en</strong>t se faire <strong>en</strong>t<strong>en</strong>dre, être protégées contred’év<strong>en</strong>tuelles représailles de la part de leurs agresseurset obt<strong>en</strong>ir comp<strong>en</strong>sation pour les dommages subis par lecrime.Le <strong>Barreau</strong> pénal international s’est donné le délicatmandat de regrouper les représ<strong>en</strong>tants des suspects etceux des victimes. Ce qui a provoqué un vif débat dès lapremière r<strong>en</strong>contre de discussion sur la créationév<strong>en</strong>tuelle d’un <strong>Barreau</strong> pénal international, t<strong>en</strong>ue àParis <strong>en</strong> 2001.Le rapport de la r<strong>en</strong>contre r<strong>en</strong>d compte <strong>du</strong> débat. Lesg<strong>en</strong>s favorables à la mixité rappelai<strong>en</strong>t que les barreauxregroup<strong>en</strong>t généralem<strong>en</strong>t tous les avocats, y comprisceux qui travaill<strong>en</strong>t pour le gouvernem<strong>en</strong>t ou lessociétés. Dans les pays de Common <strong>La</strong>w, procureurs etavocats de la déf<strong>en</strong>se font partie <strong>du</strong> même barreau. Dansles pays d’inspiration civiliste, les avocats peuv<strong>en</strong>t tourà tour représ<strong>en</strong>ter les victimes et les accusés. Le rapportm<strong>en</strong>tionnait que la mixité apporterait « des perspectivesdiffér<strong>en</strong>tes aux avocats de la déf<strong>en</strong>se ».D’autres déclarai<strong>en</strong>t « ne pas compr<strong>en</strong>dre comm<strong>en</strong>t uneorganisation pouvait représ<strong>en</strong>ter adéquatem<strong>en</strong>t etvigoureusem<strong>en</strong>t les parties plaignantes et les parties <strong>en</strong>déf<strong>en</strong>se ». Ceux-là préférai<strong>en</strong>t que le BPI ne représ<strong>en</strong>teque les avocats de la déf<strong>en</strong>se et que ceux des victimescré<strong>en</strong>t leur propre organisation.Quant au Groupe de travail sur les droits des victimes,un organisme créé <strong>en</strong> décembre 1997, il saluait lacréation <strong>du</strong> BPI, à laquelle il collaborait, mais constataitque l’initiative prov<strong>en</strong>ait ess<strong>en</strong>tiellem<strong>en</strong>t d’avocats de ladéf<strong>en</strong>se, les barreaux nationaux s’étant impliqués plustardivem<strong>en</strong>t. Il constatait une faible participationd’indivi<strong>du</strong>s ou de groupes représ<strong>en</strong>tant les victimes.<strong>La</strong> r<strong>en</strong>contre de Berlin, t<strong>en</strong>ue <strong>en</strong> mars 2003, scelle lacréation <strong>du</strong> BPI par l’adoption des statuts définitifs etd’un code de déontologie des conseils devant la Courpénale internationale. Le BPI a choisi la mixité.« Le BPI cherche à représ<strong>en</strong>ter toute la professionjuridique pour régler des problèmes d’avocats, noteM e Groulx, qu’ils représ<strong>en</strong>t<strong>en</strong>t les accusés, les victimes,les témoins ou les États. Les procureurs n’y sont pasparce qu’<strong>en</strong> droit romano-germanique, ce sont desmagistrats, pas des avocats. »On retrouve au sein <strong>du</strong> BPI des ONG telles que laFédération internationale des droits de l’homme,Avocats sans frontières, Human Rights First, Redress,un organisme basé à Londres qui se bat contre latorture. « Le Conseil <strong>du</strong> BPI siège publiquem<strong>en</strong>t, préciseM e Groulx. Des groupes, même non membres, peuv<strong>en</strong>t yparticiper et interv<strong>en</strong>ir. »L’AIAD et le BPI sont membres de la Coalition sur laCour pénale internationale, qui regroupe 2 000 ONG,« dont la très vaste majorité représ<strong>en</strong>te les victimes »,note M e Groulx.Le Journal <strong>Barreau</strong> <strong>du</strong> <strong>Québec</strong> Février 2007 27


Luis Mor<strong>en</strong>o-Ocampo, procureur de la Cour pénale internationaleTrois ans plus tardKatherine Adams, avocatePour la seconde fois depuis son élection <strong>en</strong> 2003, le procureur de la Cour pénale internationale arécemm<strong>en</strong>t organisé une série d’audi<strong>en</strong>ces publiques pour tracer un portrait clair des activités de sonBureau et établir un dialogue avec les représ<strong>en</strong>tants des États et de la société civile. Bilan.Il a été procureur adjoint lors <strong>du</strong> procès de neuf militaires de haut rang, parmilesquels trois anci<strong>en</strong>s chefs d’État <strong>du</strong> régime putschiste d’Arg<strong>en</strong>tine, dont le procès futle premier à mettre <strong>en</strong> accusation des hauts dirigeants depuis Nuremberg. Il a m<strong>en</strong>éles <strong>en</strong>quêtes et les poursuites contre des leaders guérilleros. Durant la guerre desMalouines, il a participé aux poursuites contre les chefs militaires. Élu procureur de laCour pénale internationale <strong>en</strong> 2003 par l’Assemblée des États parties au traité deRome, Luis Mor<strong>en</strong>o-Ocampo a récemm<strong>en</strong>t prés<strong>en</strong>té le bilan de ses trois premièresannées de mandat et ouvert la discussion sur les défis et les priorités pour les troisprochaines années au cours d’audi<strong>en</strong>ces publiques t<strong>en</strong>ues à <strong>La</strong> Haye et à New York.Trois grands défis pour les trois premières annéesD’<strong>en</strong>trée de jeu, tous les participants se sont accordés pour saluer l’imm<strong>en</strong>se travaileffectué par le Bureau <strong>du</strong> procureur depuis le début de son mandat. Richard Dicker,de Human Rights Watch, a déclaré que les défis r<strong>en</strong>contrés par le Bureau <strong>du</strong> procureurpourrai<strong>en</strong>t aisém<strong>en</strong>t alim<strong>en</strong>ter les scénarios de Mission : Impossible IV, V et VI.Durant ses trois premières années d’exist<strong>en</strong>ce, le Bureau <strong>du</strong> procureur a été confrontéà trois défis importants dans le cours de ses <strong>en</strong>quêtes sur les crimes relevant de sacompét<strong>en</strong>ce, soit le crime de génocide, les crimes contre l’humanité et les crimes deguerre. Le crime d’agression s’ajoutera à ces derniers lorsque les États parties seseront mis d’accord sur sa définition.Le Bureau <strong>du</strong> procureur a reçu 1 918 communications prov<strong>en</strong>ant d’indivi<strong>du</strong>s ou degroupes issus de 107 pays. Quatre-vingt pour c<strong>en</strong>t d’<strong>en</strong>tre elles ne relevai<strong>en</strong>tcep<strong>en</strong>dant pas de la compét<strong>en</strong>ce territoriale de la Cour. Rappelons que cette dernièr<strong>en</strong>’est pas universelle, la Cour n’ayant compét<strong>en</strong>ce que dans les trois situationssuivantes : soit l’accusé est un ressortissant d’un État partie ou d’un État qui aautrem<strong>en</strong>t accepté la compét<strong>en</strong>ce de la Cour, soit le crime a été commis sur le territoired’un État partie ou d’un État qui a autrem<strong>en</strong>t accepté la compét<strong>en</strong>ce de la Cour, soit leConseil de sécurité de l’Organisation des Nations unies a déféré la situation auprocureur, sans égard à la nationalité ou au lieu où le crime a été commis. <strong>La</strong>compét<strong>en</strong>ce de la Cour se limite égalem<strong>en</strong>t aux événem<strong>en</strong>ts postérieurs au1 er juillet 2002.Une fois cette compét<strong>en</strong>ce établie, le premier défi auquel le procureur a été confrontéconcernait à la fois la sélection des affaires et leur décl<strong>en</strong>chem<strong>en</strong>t. En ce qui concernela sélection, le critère de gravité, déjà prévu au Statut de Rome, est celui qui a étéret<strong>en</strong>u.Quant à la méthode de décl<strong>en</strong>chem<strong>en</strong>t des affaires, le procureur peut décl<strong>en</strong>cher une<strong>en</strong>quête soit de sa propre initiative, soit lorsqu’une situation lui est déférée par unÉtat partie ou par le Conseil de sécurité des Nations unies, comme c’est le casactuellem<strong>en</strong>t pour la situation au Darfour. Dans un premier temps, le procureur aadopté une politique invitant les États à déférer eux-mêmes des situations à la Cour demanière à augm<strong>en</strong>ter les chances de coopération sur le terrain. Cette politique apermis les r<strong>en</strong>vois qui allai<strong>en</strong>t dev<strong>en</strong>ir les deux premières affaires de la Cour, soit celle<strong>du</strong> nord de la République démocratique <strong>du</strong> Congo (DRC) et celle de l’Ouganda.Au cours des audi<strong>en</strong>ces, les ONG ont questionné cette politique qui leur semble d<strong>en</strong>ature à pouvoir heurter le principe de l’indép<strong>en</strong>dance <strong>du</strong> procureur. Bi<strong>en</strong> quereconnaissant les nombreux avantages de m<strong>en</strong>er une <strong>en</strong>quête lorsqu’une situation estdéférée, ces organisations sont d’avis que le pouvoir proprio mutu <strong>du</strong> procureurs’avère crucial à la réalisation de son mandat. C’est pourquoi elles s’étai<strong>en</strong>t battuesavec ténacité à Rome pour l’inclure dans le Statut. Pour Luis Mor<strong>en</strong>o-Ocampo, « lepouvoir proprio mutu est très important, mais non obligatoire. Je n’hésiterai pas à yavoir recours lorsque j’estimerai que cela est approprié ».Certains se sont inquiétés que la Cour soit perçue comme un instrum<strong>en</strong>t dans lesmains des gouvernem<strong>en</strong>ts qui défèr<strong>en</strong>t une situation. À leur avis, une politique decommunication efficace devra être mise <strong>en</strong> place pour répondre rapidem<strong>en</strong>t auxconceptions erronées. De manière générale, les interv<strong>en</strong>ants ont réclamé une prés<strong>en</strong>ceaccrue de la Cour sur la scène publique, pour maximiser l’effet de son action auprèsdes populations touchées par les crimes. L’ambassadeur d’Afrique <strong>du</strong> Sud a ajouté« qu’il est ess<strong>en</strong>tiel, pour le contin<strong>en</strong>t Africain tout <strong>en</strong>tier et <strong>en</strong> particulier pour unegénération qui n’a connu que viol<strong>en</strong>ce et abus de pouvoir, de croire <strong>en</strong> la justice.Promouvoir les effets de la règle de droit est le meilleur moy<strong>en</strong> de les convaincre ».M. Mor<strong>en</strong>o-Ocampo r<strong>en</strong>chérit : « <strong>La</strong> communication est vitale pour la Cour, mais ilfaut distinguer deux mom<strong>en</strong>ts. D’abord l’<strong>en</strong>quête, au cours de laquelle il nous fautfaire preuve de discrétion pour protéger nos témoins, puis la phase <strong>du</strong> procès quiexposera le travail de la Cour tout <strong>en</strong> r<strong>en</strong>forçant justice et transpar<strong>en</strong>ce. C’est alorsqu’il faudra tabler sur une stratégie de communication dynamique. Nous prévoyonsouvrir deux procès au cours des trois prochaines années. L’impact de ces procès doitse répercuter dans les États membres parce qu’il relève d’abord de leur responsabilitéde prév<strong>en</strong>ir les crimes, de poursuivre les responsables le cas échéant et de sout<strong>en</strong>ir letravail de la Cour, s’il y a lieu qu’elle intervi<strong>en</strong>ne. »En effet, <strong>en</strong> vertu <strong>du</strong> principe de complém<strong>en</strong>tarité, la CPI est un tribunal de dernierrecours, le procureur n’agissant que lorsque les pays concernés <strong>en</strong> sont incapables oune veul<strong>en</strong>t pas <strong>en</strong>quêter ou <strong>en</strong>tamer des poursuites judiciaires. Pour le procureur, l<strong>en</strong>ombre croissant d’<strong>en</strong>quêtes et de procès au niveau national illustre la réussite <strong>du</strong>système de Rome dans son <strong>en</strong>semble. « Nous apportons notre contribution <strong>en</strong>poursuivant les plus hauts responsables des crimes les plus graves, les États doiv<strong>en</strong>tfaire le reste. Il s’agit de crimes viol<strong>en</strong>ts, commis à grande échelle, et il n’y aura jamaistrop d’efforts, ni trop de justice pour les contrer. »Le deuxième défi <strong>du</strong> procureur a été de déterminer comm<strong>en</strong>t m<strong>en</strong>er des <strong>en</strong>quêtes dansdes territoires <strong>en</strong> proie à des viol<strong>en</strong>ces constantes. Pour y arriver, le Bureau <strong>du</strong>procureur a d’abord dû résoudre plusieurs difficultés d’ordre logistique : <strong>en</strong>trer <strong>en</strong>contact avec des victimes sans les exposer, id<strong>en</strong>tifier des lieux de r<strong>en</strong>contresécuritaires, fournir aux <strong>en</strong>quêteurs et aux victimes des moy<strong>en</strong>s de transport sûrs, etc.De plus, il s’est souv<strong>en</strong>t avéré difficile de communiquer avec les victimes s’exprimantdans plusieurs langues ou dialectes, qui parfois ne comport<strong>en</strong>t pas de motscorrespondants aux notions légales requises pour les interviews. D’une manièregénérale, les conditions sur le terrain se sont avérées extrêmem<strong>en</strong>t complexes etdifficiles pour les <strong>en</strong>quêteurs et 90 % d’<strong>en</strong>tre eux sont r<strong>en</strong>trés malades de leursmissions.Pour pallier ces obstacles, le procureur a choisi de prés<strong>en</strong>ter rapidem<strong>en</strong>t des affairesciblées. Dans le nord de l’Ouganda, par exemple, le Bureau n’a ret<strong>en</strong>u que sixincid<strong>en</strong>ts parmi des c<strong>en</strong>taines et a mis <strong>en</strong> accusation les cinq chefs de l’Armée derésistance <strong>du</strong> Seigneur pour crimes contre l’humanité et crimes de guerre. En RDC, leBureau <strong>du</strong> procureur s’est conc<strong>en</strong>tré sur le crime de guerre que constitue l’<strong>en</strong>rôlem<strong>en</strong>t,la conscription d’<strong>en</strong>fants de moins de 15 ans et leur utilisation <strong>du</strong>rant les hostilités, cequi a m<strong>en</strong>é à l’arrestation de Thomas Lubanga Dyilo et à son transfert à <strong>La</strong> Haye poury être jugé.// SUITE PAGE 3028 Février 2007 Le Journal <strong>Barreau</strong> <strong>du</strong> <strong>Québec</strong>


Sur la scène internationaleFaire sa place… et s’adapterAndré Giroux« Les Canadi<strong>en</strong>s, plus que d’autres nationalités, ycompris à l’extérieur de l’Amérique, ont un profondrespect des droits de l’homme, estime M e Jean Flamme,belge, avocat de la déf<strong>en</strong>se à la Cour pénale internationale.Je ne saurais expliquer pourquoi, mais je leconstate. »« Le Canada agit beaucoup à l’étranger, opineM e Jonathan Ratel, avocat de la Colombie-Britanniqueet procureur au Tribunal spécial de la Bosnie-Herzégovine. Il s’agit d’une puissance moy<strong>en</strong>ne quiintervi<strong>en</strong>t dans la gamme des poids lourds sans <strong>en</strong>chercher la pleine reconnaissance. »M e Louise Arbour, procureure au Tribunal sur l’ex-Yougoslavie et le Rwanda de 1996 à 1999, porte <strong>en</strong> mai1999 des accusations de crimes de guerre contre leprésid<strong>en</strong>t de la Serbie, Slobodan Milosevic, et devi<strong>en</strong>t <strong>en</strong>2004 haute-commissaire aux droits de l’homme;M e Philippe Kirsch, membre <strong>du</strong> <strong>Barreau</strong> <strong>du</strong> <strong>Québec</strong>,préside la Cour pénale internationale; M e Élise Groulxpréside à la fondation de l’Association internationaledes avocats de la déf<strong>en</strong>se et <strong>du</strong> <strong>Barreau</strong> pénal international.De fait, les Canadi<strong>en</strong>s bénéfici<strong>en</strong>t de sourcesd’inspiration <strong>en</strong> matière de justice pénale internationale.D’où peut-être un très vif intérêt des jeunes pour cedomaine <strong>du</strong> droit. « Le droit international humanitairesuscite beaucoup d’intérêt chez les étudiants,notamm<strong>en</strong>t avec l’avènem<strong>en</strong>t de la Cour pénaleinternationale », m<strong>en</strong>tionne M e Nathalie Desrosiers,doy<strong>en</strong>ne de la section de droit civil de la Faculté de droitde l’Université d’Ottawa. Cet intérêt est aussi constatédans les autres universités.« Il est extraordinaire de constater la vitesse expon<strong>en</strong>tielleavec laquelle les possibilités se développ<strong>en</strong>t depuisdix ans sur la scène internationale », estime M e ÉliseGroulx.En droit pénal international, mais dans d’autresdomaines aussi, M e Groulx réfère aux objectifs <strong>du</strong>millénaire lancés par le secrétaire général de l’ONU, KofiAnnan, au tournant des années 2000 : relier le développem<strong>en</strong>t<strong>du</strong>rable et les <strong>en</strong>jeux de la sécurité, de la paix etde la re<strong>construction</strong> des États de droit. « Cela passe parl’adoption de législations anti-corruption, de politiquesde bonne gouvernance et de mise <strong>en</strong> place de mesuresd’aide internationale », souligne l’avocate. Or, elle considèreque les avocats québécois possèd<strong>en</strong>t l’expertise nécessairepour sout<strong>en</strong>ir la mise <strong>en</strong> place de ces mesures.Le <strong>Québec</strong> et le Canada jouiss<strong>en</strong>t d’une bonne crédibilitésur la scène internationale. Les avocats québécois sontgénéralem<strong>en</strong>t bilingues. Or, sur la planète, rares sont lesavocats francophones maîtrisant la Common <strong>La</strong>w. Cela aconstitué un atout, notamm<strong>en</strong>t au Rwanda.Reste que faire sa place pour déf<strong>en</strong>dre les droitshumains sur la scène internationale représ<strong>en</strong>te un déficolossal. <strong>La</strong> concurr<strong>en</strong>ce est elle aussi internationale. Ony arrive parfois par hasard, parfois <strong>en</strong> tant que pionnier.«C’est par accid<strong>en</strong>t que j’ai comm<strong>en</strong>cé à m’intéresser àla Cour pénale internationale, confiait M e PhilippeKirsch, présid<strong>en</strong>t de la CPI, au Journal <strong>du</strong> <strong>Barreau</strong> <strong>en</strong>juin 2003. Le Néerlandais qui devait présider lesnégociations de la Confér<strong>en</strong>ce de Rome, <strong>en</strong> 1998, a dûêtre hospitalisé pour une opération. Il m’a proposé de leremplacer, non pas pour mon expertise <strong>en</strong> matièrepénale, mais parce que j’avais une expéri<strong>en</strong>ce d<strong>en</strong>égociations dans les confér<strong>en</strong>ces internationales d<strong>en</strong>ature juridique. Après cette confér<strong>en</strong>ce, j’ai été élu à laprésid<strong>en</strong>ce de la Commission préparatoire de la Cour. »Le 11 mars 2003, cet ambassadeur <strong>du</strong> Canada <strong>en</strong> Suèdeétait élu à la présid<strong>en</strong>ce de la CPI.« Percer sur la scène internationale comporte une partde chance, estime M e B<strong>en</strong>oît H<strong>en</strong>ri, avocat de la déf<strong>en</strong>sedevant le Tribunal pénal international pour le Rwandadepuis 1998. Il faut s’intéresser aux institutions,participer aux organisations, aux confér<strong>en</strong>ces, brefs’instruire, démontrer son intérêt et se faire connaître. »Faire savoir son intérêt pour la réalisation d’un stagepeut constituer une bonne voie d’<strong>en</strong>trée pour les jeunesavocats, estime M e Eric Macdonald, qui a œuvré <strong>en</strong>M e B<strong>en</strong>oît H<strong>en</strong>ri, avocat de la déf<strong>en</strong>se devant le Tribunal pénalinternational pour le Rwanda depuis 1998.poursuite à la fois au Timor-Leste et à la Cour pénaleinternationale. « <strong>La</strong> difficulté, c’est que ces stages sontsouv<strong>en</strong>t bénévoles, mais c’est une bonne façon der<strong>en</strong>contrer des g<strong>en</strong>s. Sinon, reste la voie traditionnelle :<strong>en</strong>voyer son c.v. après avoir acquis quelques annéesd’expéri<strong>en</strong>ce et espérer recevoir des appels. »M e Groulx suggère aux jeunes intéressés par le droitinternational de terminer des études de niveau maîtrise,si possible hors <strong>du</strong> Canada. « Les études à l’extérieurouvr<strong>en</strong>t une f<strong>en</strong>être sur d’autres manières de voir leschoses. Elles permett<strong>en</strong>t d’établir des contacts outrefrontière.» L’avocate y voit aussi l’occasion d’un<strong>en</strong>richissem<strong>en</strong>t personnel. « Se retrouver <strong>en</strong> milieuétranger nous pousse hors de nous-mêmes. Il fautsouv<strong>en</strong>t sortir de sa zone de confort pour se dépasser,pour améliorer sa créativité. Cela nous permet dedécouvrir des qualités que nous ne p<strong>en</strong>sions pas avoir. »Il y a de la place pour les jeunes, affirme M e H<strong>en</strong>ri. « Ilpeut être préférable de s’<strong>en</strong>gager avant de fonder unefamille, ou après l’avoir élevée, estime-t-il. Ce g<strong>en</strong>re detravail exige beaucoup de sacrifices et de r<strong>en</strong>oncem<strong>en</strong>t.Il faut être prêt à se séparer de sa famille p<strong>en</strong>dantplusieurs semaines, voire plusieurs mois, ou laconvaincre d’aller habiter sous d’autres cieux p<strong>en</strong>dantquelques années. »Pas un Club Med !Bi<strong>en</strong> souv<strong>en</strong>t, ce g<strong>en</strong>re d’expéditions n’a ri<strong>en</strong> d’un ClubMed. M e Éric Macdonald a travaillé au Timor-Leste, unepetite île <strong>du</strong> Pacifique voisine de l’Indonésie. Climattropical. « Donc très chaud et relaxe. Nous nousdéplacions de l’hôtel à notre lieu de travail, sans plus.Les voyages <strong>du</strong>rai<strong>en</strong>t deux ou trois semaines. Lesdélégués de l’ONU qui y sont sur une longue périodesont t<strong>en</strong>us de pr<strong>en</strong>dre cinq journées de congé à tous lestrois mois, et de sortir de l’île, afin de pr<strong>en</strong>dre <strong>du</strong> reculet se ressourcer. »M e Macdonald travaille maint<strong>en</strong>ant au Bureau <strong>du</strong>procureur de la CPI à <strong>La</strong>Haye, <strong>en</strong> Hollande. Lesconditions y sont meilleures. « Le coût de la vie y estcep<strong>en</strong>dant plus élevé qu’au Canada et nous devons fairepreuve de capacité d’adaptation, au même titre quelorsque l’on quitte une région pour vivre à Montréal. »Les risques pour la sécurité personnelle y sont moindresque dans d’autres pays. « Il coûte évidemm<strong>en</strong>t moinscher de visiter l’Europe que lorsque l’on part <strong>du</strong><strong>Québec</strong>. »« Les besoins de sécurité personnelle nous oblig<strong>en</strong>t à desstandards plus élevés que ceux de la population locale,m<strong>en</strong>tionne M e H<strong>en</strong>ri au sujet de la Tanzanie, où est situéle TPIR. J’habite un guest house annexé à une maisonprincipale où habit<strong>en</strong>t des Français qui travaill<strong>en</strong>t auTribunal. Il s’agit d’une forteresse. On se retrouve dansun tel système malgré soi, mais nécessaire. Habiter dansune maison non protégée à l’extérieur de la ville nousr<strong>en</strong>d très vulnérables au vol. »Il faut parfois s’adapter aux gardes <strong>du</strong> corps. Endécembre 2002, les Nations unies nommai<strong>en</strong>t Pierre G.Boutet juge à la Cour spéciale pour la Sierra Leone. Il vità Freetown, la capitale. « J’ai de l’électricité à la maisonparce que je suis muni d’une génératrice. Le Tribunaldispose de son propre système. Les habitants de la villeont de l’électricité une fois par mois ! On n’y trouveaucune salle de cinéma ou de théâtre. <strong>La</strong> salubrité estdésastreuse : les pouvoirs publics n’ont pas les budgetspour cueillir les déchets. »Côté sécurité, précise le juge, « cinq policiers arméssurveill<strong>en</strong>t ma résid<strong>en</strong>ce <strong>en</strong> perman<strong>en</strong>ce. Lorsque jesors, un garde <strong>du</strong> corps m’accompagne et l’auto estmunie de vitres teintées ».Ce n’est pas un Club Med, disions-nous, mais laconviction de servir la justice y est !Le Journal <strong>Barreau</strong> <strong>du</strong> <strong>Québec</strong> Février 2007 29Anthony RancourtM e Jonathan Ratel, avocat de la Colombie-Britannique et procureurau Tribunal spécial de la Bosnie-Herzégovine.Pistes à suivreCANADEM est un organisme sans but lucratif quiœuvre au service de la paix et de la sécuritéinternationales par le recrutem<strong>en</strong>t, la présélection, lapromotion et la mobilisation rapide d’expertscanadi<strong>en</strong>s. Les organisations internationales peuv<strong>en</strong>ty faire appel pour le recrutem<strong>en</strong>t à des missions ou àdes postes particuliers. Le site www.canadem.caeffectue une veille sur les postes ouverts sur la scèneinternationale. Une section <strong>du</strong> site s’adresseprécisém<strong>en</strong>t aux avocats.L’Ag<strong>en</strong>ce canadi<strong>en</strong>ne de développem<strong>en</strong>t internationalréalise des activités sur ses propres bases etsouti<strong>en</strong>t celles des ONG. Son site Internetwww.acdi-cida.gc.ca prés<strong>en</strong>te une rubriqueEmplois. En 2005-2006, l’ACDI a investi32,2 millions de dollars pour sout<strong>en</strong>ir les efforts deses part<strong>en</strong>aires dans le domaine de la primauté <strong>du</strong>droit et 48,3 millions de dollars pour appuyer lesdroits de la personne.« Le financem<strong>en</strong>t de ces deux secteurs a augm<strong>en</strong>té defaçon constante depuis cinq ans », note BronwynCrud<strong>en</strong>, ag<strong>en</strong>te de relations avec les médias à laDirection générale des communications de l’ACDI.Dans le cas de la primauté <strong>du</strong> droit, la hausse est de103 % depuis cinq ans, alors que l’augm<strong>en</strong>tationatteint 130 % pour les projets relatifs aux droits de lapersonne.Toute une série d’initiatives provi<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t des ONGelles-mêmes. Un organisme comme l’Associationinternationale des avocats de la déf<strong>en</strong>se, basé àMontréal, est évidemm<strong>en</strong>t précieux.Anthony Rancourt


Trois ans plus tardSUITE DE LA PAGE 28Le troisième défi concerne les moy<strong>en</strong>s de faire exécuter les mandats d’arrêt. Selon lestermes <strong>du</strong> Traité de Rome, la Cour ne dispose pas de sa propre force d’exécution deslois et doit compter sur la collaboration des États parties pour l’arrestation et letransfert des suspects. C’est probablem<strong>en</strong>t le plus grand défi auquel la Cour devrafaire face dans les années à v<strong>en</strong>ir.Les représ<strong>en</strong>tants des États se sont dits d’accord avec la nécessité d’une actioncollective et d’une réflexion novatrice <strong>en</strong> ce qui concerne l’exécution des mandatsd’arrêt. Le Royaume-Uni a proposé d’organiser des ateliers de travail au coursdesquels le procureur serait invité à formuler des besoins concrets <strong>en</strong> matièred’effectifs pour les arrestations, de transport des accusés, de protection des témoinsetc. Le Canada a, quant à lui, accueilli favorablem<strong>en</strong>t l’idée <strong>du</strong> procureur de cibler dessituations précises afin de ré<strong>du</strong>ire la <strong>du</strong>rée des procès et de maximiser les ressources.Paix versus justiceFaisant principalem<strong>en</strong>t référ<strong>en</strong>ce à la situation <strong>en</strong> Ouganda, les participants ontdébattu de l’interaction <strong>en</strong>tre la CPI et les initiatives de résolution des conflits. Pour laplupart d’<strong>en</strong>tre eux, la lutte contre l’impunité et la recherche de la paix peuv<strong>en</strong>t allerde pair, et ce, même au cours d’une situation de conflit. L’ambassadeur de l’Ougandaest d’ailleurs v<strong>en</strong>u confirmer ce que les observateurs reconnaiss<strong>en</strong>t : que les mandatsd’arrêt contre les dirigeants de l’ARS ont contribué à les am<strong>en</strong>er à cesser toutesformes d’exaction et même à négocier. Le procureur ti<strong>en</strong>t à souligner que « lesmandats d’arrêt ont changé la situation de façon dramatique. L’ARS a per<strong>du</strong> sessanctuaires et il n’y a plus de crimes <strong>en</strong> Ouganda. »Sur ce point, l’International Crisis Group ajoutait, à l’audi<strong>en</strong>ce de <strong>La</strong> Haye : « Si, dansun cas précis, il faut pr<strong>en</strong>dre une décision politique pour accorder la primauté à lapaix, elle devrait être prise non pas par ceux qui ont un mandat <strong>en</strong> matière de justice,mais par ceux-là mêmes qui assum<strong>en</strong>t un rôle sur le plan politique et <strong>en</strong> matière derésolution des conflits, <strong>en</strong> l’occurr<strong>en</strong>ce le Conseil de sécurité. L’article 16 <strong>du</strong> Statut leprévoit et c’est de cette manière que la communauté internationale devrait aborder laquestion. »En vertu de cet article, le Conseil de sécurité peut demander à la Cour de surseoir,p<strong>en</strong>dant une période d’un an recon<strong>du</strong>ctible, à une <strong>en</strong>quête ou poursuite pour luipermettre d’interv<strong>en</strong>ir, dans des cas où il estime que l’action de la Cour pourraitcontrarier l’aboutissem<strong>en</strong>t d’un processus de paix. Cep<strong>en</strong>dant, il ne peut quedemander une susp<strong>en</strong>sion temporaire des actions et non leur annulation. Dans soninterv<strong>en</strong>tion, le représ<strong>en</strong>tant de la France soulignait : « Cet article doit être utilisé avecle plus grand discernem<strong>en</strong>t, car il n’est pas sans risque pour le rôle dissuasif de laCour et pour la lutte contre l’impunité. Le Conseil de sécurité est donc am<strong>en</strong>é à t<strong>en</strong>ircompte de votre action et a intérêt à ce que vous réussissiez. Je note d’ailleurs avecsatisfaction que les membres <strong>du</strong> Conseil les plus rétic<strong>en</strong>ts comm<strong>en</strong>c<strong>en</strong>t à considérer laCour comme une institution de référ<strong>en</strong>ce. »L’av<strong>en</strong>ir…Paix et réconciliation ne sont certes pas des missions de la Cour, mais pour leprocureur, dans cette perspective, l’inactivité de son Bureau serait une réussite.Malgré les crimes qui défi<strong>en</strong>t l’imagination et heurt<strong>en</strong>t profondém<strong>en</strong>t la consci<strong>en</strong>cehumaine, pour repr<strong>en</strong>dre les termes <strong>du</strong> Statut, Luis Mor<strong>en</strong>o-Ocampo s’<strong>en</strong>thousiasmede la révolution légale à laquelle nous assistons. « Michel Howard, dans son ouvrageThe Inv<strong>en</strong>tion of peace, écrit que la paix est une idée nouvelle, une idée que nousdevons inv<strong>en</strong>ter. Je crois que la justice et le droit dans le monde réfèr<strong>en</strong>t à une idée<strong>en</strong>core plus neuve. Cinq mille ans de guerres et deux siècles à t<strong>en</strong>ter de négocier lapaix, trois ans pour amorcer une révolution légale… »Au cours des trois prochaines années, le procureur <strong>en</strong>t<strong>en</strong>d appliquer une stratégie depoursuite qui lui permettra d’augm<strong>en</strong>ter le nombre d’<strong>en</strong>quêtes. Il se ditparticulièrem<strong>en</strong>t préoccupé par les crimes commis à l’<strong>en</strong>contre des <strong>en</strong>fants et lescrimes à caractère sexuel. Son att<strong>en</strong>tion se tourne égalem<strong>en</strong>t vers l’amélioration <strong>du</strong>mode d’interaction avec les victimes <strong>en</strong> sollicitant l’avis des communautés localesavant même l’ouverture d’une <strong>en</strong>quête et <strong>en</strong> continuant d’évaluer leurs intérêts toutau long <strong>du</strong> processus.Enfin, il souhaite instaurer des mécanismes de coopération concrète avec les États, lesorganisations ainsi que divers interv<strong>en</strong>ants autant dans le domaine de l’État de droitque dans ceux <strong>du</strong> règlem<strong>en</strong>t des différ<strong>en</strong>ds, de la paix, de la sécurité et de l’actionhumanitaire.Au terme de quatre jours d’audi<strong>en</strong>ces, William Pace, présid<strong>en</strong>t de la coalition desONG pour la CPI, réitère son <strong>en</strong>gagem<strong>en</strong>t d’être le déf<strong>en</strong>seur le plus ferv<strong>en</strong>t mais aussile critique le plus vigilant de cet extraordinaire système international de justice pénale<strong>en</strong>châssé dans le statut de RomeLe docteur B<strong>en</strong>jam<strong>en</strong> Fer<strong>en</strong>z, témoin privilégié de l’évolution qui a donné naissance àce système, puisqu’il était procureur à Nuremberg, conclut : « Le public ne compr<strong>en</strong>dpas toujours pourquoi il a fallu trois ans avant d’<strong>en</strong>tamer un premier procès. Je voussoumets que cela n’a pas pris trois ans, mais 60 ans avant que les nations ne soi<strong>en</strong>tdisposées à accepter une brèche dans le principe de souveraineté afin de mettre fin àl’impunité… »30 Février 2007 Le Journal <strong>Barreau</strong> <strong>du</strong> <strong>Québec</strong>


Droit contin<strong>en</strong>tal et Common <strong>La</strong>wLe choc des cultures juridiques !André GirouxPratiquer <strong>en</strong> droit pénal international, c’est œuvrer à la croisée des grands régimes de droit. Avec leschocs culturels que cela provoque parfois.Le droit romano-germanique, contin<strong>en</strong>tal, ou de tradition civiliste, tel qu’il se pratique <strong>en</strong>France et dans la majorité des pays <strong>du</strong> monde, se distingue radicalem<strong>en</strong>t de la Common<strong>La</strong>w sur un certain nombre d’aspects fondam<strong>en</strong>taux.Le droit contin<strong>en</strong>tal est de nature inquisitoire : le juge d’instruction exerce un rôleprépondérant dans la con<strong>du</strong>ite de l’<strong>en</strong>quête. Il recherche des élém<strong>en</strong>ts de preuve, à chargeou à décharge. C’est là le principal filtre <strong>du</strong> système.L’<strong>en</strong>quête se déroule derrière des portes closes. Le juge d’instruction a l’hégémonie despouvoirs. L’avocat n’a pas de rôle à jouer sur l’<strong>en</strong>quête. Son mandat consisteprincipalem<strong>en</strong>t à plaider pour le mainti<strong>en</strong> ou la remise <strong>en</strong> liberté de son cli<strong>en</strong>t, prés<strong>en</strong>terdes objections aux perquisitions s’il y a lieu et conseiller son cli<strong>en</strong>t.À l’étape <strong>du</strong> procès, les règles de prés<strong>en</strong>tation de la preuve sont beaucoup plus souplesqu’<strong>en</strong> Common <strong>La</strong>w. Il existe peu ou pas d’interdits pour la prés<strong>en</strong>tation de preuvesdocum<strong>en</strong>taires ou de dépositions de témoins. L’auteur des écrits n’est pasobligatoirem<strong>en</strong>t t<strong>en</strong>u de témoigner. Il apparti<strong>en</strong>dra <strong>en</strong>suite au juge de séparer le bongrain de l’ivraie. <strong>La</strong> règle, c’est la liberté de la preuve.Le juge <strong>du</strong> procès connaît le dossier d’instruction lorsqu’il monte sur le banc. Il décide destémoins à <strong>en</strong>t<strong>en</strong>dre. Il les questionne, les avocats des parties se limitant à lui suggérer desquestions. Ils t<strong>en</strong>teront de mettre <strong>en</strong> lumière certains aspects que le juge n’a pas vus,aspects à charge ou à décharge selon le cas. Finalem<strong>en</strong>t, les victimes peuv<strong>en</strong>t se constituerpartie civile et obt<strong>en</strong>ir des dommages-intérêts si l’accusé est reconnu coupable.<strong>La</strong> Common <strong>La</strong>wOn le constate, ce régime est bi<strong>en</strong> différ<strong>en</strong>t de la Common <strong>La</strong>w, de type accusatoire, bi<strong>en</strong>connu au Canada. Dans ce système, le procureur a l’obligation de divulguer toute lapreuve, y compris celle qui pourrait desservir l’accusation, mais il n’est pas t<strong>en</strong>u derechercher la preuve disculpatoire. Il apparti<strong>en</strong>t donc à l’avocat de la déf<strong>en</strong>se de larechercher.Faites-vousune loi deDÉMARRER<strong>du</strong> bon pied!Vous v<strong>en</strong>ez d'êtreasserm<strong>en</strong>té?Vous voulez réori<strong>en</strong>tervotre carrière <strong>en</strong>pratique privée?Démarrer votre proprecabinet vous semblela solution?SERVICE DE DÉMARRAGEGRATUITPOUR INFORMATION514 954-3480 ou 1 800 361-8495 poste 3480Télécopieur: 514 954-3470En collaboration avecAu début de l’instance, outre l’acte d’accusation, le juge <strong>du</strong> procès ne connaît ri<strong>en</strong> <strong>du</strong>dossier. Il <strong>en</strong>t<strong>en</strong>d les parties, administre l’admissibilité de la preuve, et intervi<strong>en</strong>tbeaucoup moins que dans la tradition civiliste. Le dépôt d’un docum<strong>en</strong>t sera accompagné<strong>du</strong> témoignage de son auteur, suivi <strong>du</strong> contre-interrogatoire.En Common <strong>La</strong>w, les règles d’admissibilité de la preuve sont beaucoup plus structurées.Cela afin de protéger le jury, maître des faits, alors qu’<strong>en</strong> France, par exemple, le jugeparticipe à ses délibérations.Le procès, comme l’<strong>en</strong>quête préliminaire qui l’a précédée, se déroule <strong>en</strong> public.<strong>La</strong> Cour pénale internationale«<strong>La</strong> CPI est une Cour sui g<strong>en</strong>eris, souligne M e Élise Groulx, présid<strong>en</strong>te fondatrice del’Association internationale des avocats de la déf<strong>en</strong>se et <strong>du</strong> <strong>Barreau</strong> pénal international.Elle emprunte à plusieurs systèmes de droit et aux autres tribunaux internationaux. Elleest vraim<strong>en</strong>t unique. De plus, elle est <strong>en</strong> dev<strong>en</strong>ir puisque aucun procès n’y a <strong>en</strong>core été<strong>en</strong>t<strong>en</strong><strong>du</strong>. »L’<strong>en</strong>quêteLes règles de preuve de la CPI prévoi<strong>en</strong>t que le procureur <strong>en</strong>quête à charge et à décharge,comme le juge d’instruction, mais les avocats de la déf<strong>en</strong>se jou<strong>en</strong>t un rôle actif d’<strong>en</strong>quête,comme <strong>en</strong> Common <strong>La</strong>w. Les avocats des victimes jou<strong>en</strong>t un rôle d’<strong>en</strong>quête au mêmetitre que ceux de la déf<strong>en</strong>se.<strong>La</strong> Chambre préliminaire<strong>La</strong> Chambre préliminaire de la CPI joue un rôle similaire à l’<strong>en</strong>quête préliminaire deCommon <strong>La</strong>w, au grand jury américain ou au Ministère public <strong>en</strong> France. Ces instancesdécid<strong>en</strong>t si la preuve est suffisante pour continuer les procé<strong>du</strong>res.« <strong>La</strong> Chambre préliminaire peut aussi vérifier si le procureur a réalisé correctem<strong>en</strong>t son<strong>en</strong>quête à décharge, ajoute M e Groulx. Si le procureur décide de ne pas porter d’accusation,la Chambre peut lui ordonner de rouvrir son <strong>en</strong>quête. »Les audi<strong>en</strong>cesLes preuves sont admissibles à condition d’être pertin<strong>en</strong>tes. Les juges les filtr<strong>en</strong>t <strong>en</strong>fonction de leur valeur probante. « Nous sommes beaucoup plus près de la liberté de lapreuve connue <strong>en</strong> France, m<strong>en</strong>tionne M e Groulx. Afin de convaincre le juge de ne past<strong>en</strong>ir compte d’une preuve, une partie peut plaider qu’elle déconsidérerait la justice, à lamanière <strong>du</strong> test canadi<strong>en</strong>, mais cette preuve sera tout de même déposée. »Le Règlem<strong>en</strong>t de procé<strong>du</strong>re et preuve reconnaît le droit au contre-interrogatoire, maispermet au juge d’être très interv<strong>en</strong>tionniste. « Aucun procès ne s’étant <strong>en</strong>core déroulédevant la CPI, il est prématuré de prédire ce que sera leur attitude », précise M e Goulx.« <strong>La</strong> technique et la culture <strong>du</strong> contre-interrogatoire, on ne connaît pas ça chez nous,m<strong>en</strong>tionne M e Jean Flamme, avocat belge qui a plaidé <strong>en</strong> déf<strong>en</strong>se devant la Chambrepréliminaire de la CPI. Les questions de la déf<strong>en</strong>se pass<strong>en</strong>t par le présid<strong>en</strong>t de laChambre, qui ne la repose pas nécessairem<strong>en</strong>t dans les mêmes termes. Pour la découvertede la vérité, je dirais que la Common <strong>La</strong>w, avec le contre-interrogatoire, est bi<strong>en</strong> mieuxoutillée que le droit romano-germanique. »L’appelContrairem<strong>en</strong>t à la Common <strong>La</strong>w, les décisions d’appel de la CPI ne li<strong>en</strong>t pas les instancesinférieures pour les causes ultérieures. Elles ne s’appliqu<strong>en</strong>t qu’au dossier sur lequel laCour se prononce. Cette pratique s’inspire <strong>du</strong> droit contin<strong>en</strong>tal et des tribunauxinternationaux de l’ex-Yougoslavie et <strong>du</strong> Rwanda.Les tribunaux ad hoc« L’impact <strong>du</strong> système romano-germanique est plus grand devant la CPI que devant lestribunaux ad hoc, estime M e Flamme, qui a aussi plaidé devant le Tribunal pénalinternational pour le Rwanda. Par exemple, on ne retrouve pas d’avocats des victimesdevant les tribunaux ad hoc.»Le Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie, celui sur le Rwanda et celuiconcernant la Sierra Leone fonctionn<strong>en</strong>t s<strong>en</strong>siblem<strong>en</strong>t selon les mêmes règles. Lesprocé<strong>du</strong>res se déroul<strong>en</strong>t principalem<strong>en</strong>t selon le système accusatoire. Ils emprunt<strong>en</strong>taussi au droit romano-germanique, notamm<strong>en</strong>t concernant l’application des décisionsd’appel et les règles d’admissibilité <strong>du</strong> ouï-dire, plus souples qu’<strong>en</strong> Common <strong>La</strong>w. Lesautres tribunaux internationaux sont hybrides, s’inspirant aussi <strong>du</strong> droit local.Quant à la preuve docum<strong>en</strong>taire ou testimoniale, elle ressemble à ce que l’on retrouve à laCPI. « Le principe de la liberté de la preuve s’applique : le juge reçoit toute la preuve etdécide par la suite de leur valeur probante », précise M e Groulx.« Ce qui a été un choc pour moi devant le TPIR, régi par la Common <strong>La</strong>w, c’est que l’on nepeut déposer une pièce si on n’<strong>en</strong> démontre pas la pertin<strong>en</strong>ce et l’auth<strong>en</strong>ticité, comm<strong>en</strong>teM e Flamme. Chez les pratici<strong>en</strong>s <strong>en</strong> Common <strong>La</strong>w, <strong>en</strong> déf<strong>en</strong>se, c’est le rôle actif desvictimes devant la CPI qui crée un choc culturel : c’est comme un deuxième procureur. »M e Éric Vanchestein, vice-présid<strong>en</strong>t de l’Association internationale des avocats de ladéf<strong>en</strong>se, ne croit pas à la supériorité d’un système sur un autre. « Les principesfondam<strong>en</strong>taux sont les mêmes d’un régime à l’autre. Malgré les différ<strong>en</strong>ces, on parvi<strong>en</strong>t àun cons<strong>en</strong>sus très satisfaisant pour tout le monde. Je ne crois pas qu’il y ait plus de g<strong>en</strong>scondamnés à tort dans le régime contin<strong>en</strong>tal que dans le nôtre. Ces deux approchesfonctionn<strong>en</strong>t généralem<strong>en</strong>t bi<strong>en</strong>, et connaiss<strong>en</strong>t toutes deux leurs histoires d’horreur. »Les règles de la CPI réuniss<strong>en</strong>t-elles le meilleur des deux mondes ?Le Journal <strong>Barreau</strong> <strong>du</strong> <strong>Québec</strong> Février 2007 31


Le dossier de préparation d’une cause estsecret jusqu’à la fin <strong>du</strong> litigeLouis Baribeau, avocatL’avocat et son cli<strong>en</strong>t bénéfici<strong>en</strong>t d’une zone de protection privée dans laquelle ils peuv<strong>en</strong>t <strong>en</strong>quêteret préparer leurs argum<strong>en</strong>ts sans crainte d’être forcés de dévoiler leurs moy<strong>en</strong>s à la partie adverse.Cep<strong>en</strong>dant, cette protection cesse dès que pr<strong>en</strong>d fin le litige, a décidé la Cour suprême <strong>du</strong> Canadadans l’affaire Blank c. Canada 1 .Ainsi, une fois réglé un litige <strong>en</strong>tre le gouvernem<strong>en</strong>t fédéral et un justiciable, cedernier peut faire une demande d’accès à l’information pour obt<strong>en</strong>ir une copie de tousles docum<strong>en</strong>ts relatifs à la façon dont la cause a été m<strong>en</strong>ée contre lui.<strong>La</strong> saga judiciaire con<strong>du</strong>isant à cette décision a comm<strong>en</strong>cé <strong>en</strong> 1995 quand le Ministèrepublic a porté des accusations pour des infractions réglem<strong>en</strong>taires à la Loi sur lespêches contre Sheldon Blank et la compagnie qu’il administre, Gateway In<strong>du</strong>stries.Après l’annulation des chefs d’accusation, le Ministère <strong>en</strong> porte de nouvelles <strong>en</strong> 2002,pour <strong>en</strong>suite ordonner l’arrêt des procé<strong>du</strong>res avant le procès. Sheldon Blank int<strong>en</strong>tealors une action <strong>en</strong> dommages et intérêts contre le gouvernem<strong>en</strong>t fédéral pourexercice abusif des pouvoirs de la poursuite.Demande d’accès au dossier de poursuiteLe justiciable fait des demandes répétées d’accès à l’information pour obt<strong>en</strong>ir lacommunication de tous les docum<strong>en</strong>ts relatifs à la façon dont le Ministère a m<strong>en</strong>é lespoursuites contre lui. L’accès à la plupart des docum<strong>en</strong>ts lui est refusé par le ministèrede la Justice au motif qu’ils sont protégés par l’article 23 de la Loi sur l’accès àl’information prévoyant que « le responsable d’une institution fédérale peut refuser lacommunication de docum<strong>en</strong>ts cont<strong>en</strong>ant des r<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>ts protégés par le secretprofessionnel qui lie un avocat à son cli<strong>en</strong>t ». C’est ce litige sur l’accès à ces docum<strong>en</strong>tsque la Cour suprême est chargée de trancher.Le ministère de la Justice prét<strong>en</strong>d que l’expression « secret professionnel » utilisée àl’article 23 regroupe deux composantes : d’une part, le secret professionnel <strong>en</strong> tantque tel, qui protège les communications confid<strong>en</strong>tielles échangées <strong>en</strong>tre l’avocat etson cli<strong>en</strong>t et, d’autre part, le privilège relatif au litige protégeant l’<strong>en</strong>quête et lesdocum<strong>en</strong>ts concernant la préparation de la cause. Selon le ministère, le privilègerelatif au litige bénéficie de la même protection que le secret professionnel, et demanière perman<strong>en</strong>te.Le secret est levé à la fin <strong>du</strong> litigeFinalem<strong>en</strong>t, Sheldon Blank pourra consulter les docum<strong>en</strong>ts qui font partie <strong>du</strong> dossierde poursuite <strong>du</strong> ministère. Le juge Morris J. Fish de la Cour suprême <strong>du</strong> Canada, avecl’accord de quatre autres juges sur un total de sept, estime <strong>en</strong> effet que le ministère dela Justice ne peut invoquer l’article 23 de la Loi pour refuser la communication desdocum<strong>en</strong>ts, car le litige a pris fin, ce qui a éteint le privilège relatif au litige. « Lesdossiers auxquels l’intimé (Sheldon Blank) t<strong>en</strong>te d’avoir accès concern<strong>en</strong>t desprocé<strong>du</strong>res pénales qui sont terminées depuis longtemps, écrit le juge Fish. Ensollicitant une réparation civile pour la façon dont se sont déroulées ces procé<strong>du</strong>res,l’intimé ne leur a insufflé ni une nouvelle vie, ni une exist<strong>en</strong>ce posthume etparallèle. »Sa décision s’appuie sur la prémisse que l’expression « secret professionnel » utiliséedans la Loi sur l’accès à l’information <strong>en</strong>globe le privilège relatif au litige. Cep<strong>en</strong>dant,ce sont deux privilèges distincts ayant un fondem<strong>en</strong>t différ<strong>en</strong>t. Le secretprofessionnel a été institué parce que l’efficacité <strong>du</strong> système judiciaire repose sur unecommunication complète, libre et franche, <strong>en</strong>tre les personnes ayant besoin d’unéclairage juridique et leur avocat. Le privilège relatif au litige existe pour accorder à lapartie impliquée dans le processus judiciaire une zone protégée lui permettantd’<strong>en</strong>quêter et de préparer ses argum<strong>en</strong>ts <strong>en</strong> privé, sans crainte de devoir dévoiler sesmoy<strong>en</strong>s à la partie adverse.Par ailleurs, les deux privilèges ont des champs d’application différ<strong>en</strong>ts. Le privilège<strong>du</strong> secret professionnel s’applique à toutes les communications <strong>en</strong>tre le cli<strong>en</strong>t et sonavocat qui sont confid<strong>en</strong>tielles. Alors que le privilège relatif au litige s’applique auxcommunications qui ne sont pas de nature confid<strong>en</strong>tielle <strong>en</strong>tre l’avocat et les tiersqu’il contacte pour préparer sa cause. <strong>La</strong> partie qui se déf<strong>en</strong>d seule, sans l’aide d’unavocat, <strong>en</strong> bénéficie dans ses communications avec des tiers.Les deux privilèges se distingu<strong>en</strong>t aussi par leur <strong>du</strong>rée. Le privilège relatif au litige esttemporaire, contrairem<strong>en</strong>t au secret professionnel qui est perman<strong>en</strong>t. Lorsque le litigepr<strong>en</strong>d fin, la nécessité d’une zone de confid<strong>en</strong>tialité protégée pour préparer le litig<strong>en</strong>’est plus nécessaire. Le privilège perd alors son objet concret et sa raison d’être.Élargissem<strong>en</strong>t <strong>du</strong> privilège aux litiges connexesPar ailleurs, le juge Fish est favorable à l’élargissem<strong>en</strong>t <strong>du</strong> privilège aux situations oùun litige connexe subsiste ou est appréh<strong>en</strong>dé. Le « litige » peut être défini <strong>en</strong> termesplus larges que la seule procé<strong>du</strong>re ayant donné lieu au privilège. Selon le juge, unedéfinition élargie compr<strong>en</strong>d à tout le moins « les procé<strong>du</strong>res distinctes qui oppos<strong>en</strong>tles mêmes parties ou des parties liées et qui découl<strong>en</strong>t de la même cause d’action (ousource juridique) ou d’une cause d’action connexe ». Serai<strong>en</strong>t égalem<strong>en</strong>t visées lesprocé<strong>du</strong>res soulevant des questions communes avec l’action initiale et ayant le mêmeobjet fondam<strong>en</strong>tal.Cette définition élargie de « litige » devrait être appliquée dans de nombreuses causesimpliquant le gouvernem<strong>en</strong>t et où la partie adverse cherche à obt<strong>en</strong>ir desinformations sur la stratégie gouvernem<strong>en</strong>tale par le biais de la Loi sur l’accès àl’information. On peut p<strong>en</strong>ser, par exemple, aux litiges semblables à celui qui aopposé le gouvernem<strong>en</strong>t à des propriétaires de maisons au sujet de l’isolation à lamousse d’urée-formaldéhyde. Les parties et les détails des réclamations n’étai<strong>en</strong>t pasles mêmes, mais les questions de responsabilité étai<strong>en</strong>t id<strong>en</strong>tiques partout au Canada.Dans ce g<strong>en</strong>re de cause, la zone protégée de l’avocat continuerait de s’appliquer auxquestions de responsabilité tant que toutes les demandes indivi<strong>du</strong>elles n’ont pas ététranchées. Après cette expiration <strong>du</strong> privilège, le gouvernem<strong>en</strong>t ne peut pluss’opposer à ce que soi<strong>en</strong>t divulgués, <strong>en</strong> vertu de la Loi sur l’accès à l’information, àses adversaires ou à toute autre personne, certains aspects de ses opérations ou de sesstratégies générales d’instance.Le juge Fish insiste sur l’importance, dans l’exam<strong>en</strong> de chaque cas d’espèce, de serappeler que « la <strong>du</strong>rée et la portée <strong>du</strong> privilège relatif au litige sont circonscrites parson objet sous-jac<strong>en</strong>t, soit la protection ess<strong>en</strong>tielle au bon fonctionnem<strong>en</strong>t <strong>du</strong>processus contradictoire ».En l’espèce, les deux litiges ne découl<strong>en</strong>t pas de la même cause d’action ou d’une caused’action connexe. Le ministre rev<strong>en</strong>dique un privilège relatif aux poursuites pénalesint<strong>en</strong>tées contre Sheldon Blank, alors que l’action de ce dernier vise l’obt<strong>en</strong>tion dedommages et intérêts pour la manière dont le ministre a m<strong>en</strong>é le processus pénal.Le privilège ne ti<strong>en</strong>t pas dans les cas d’abusDe toute façon, le privilège relatif au litige ne peut protéger contre la divulgationd’élém<strong>en</strong>ts de preuve démontrant un abus de procé<strong>du</strong>re ou une con<strong>du</strong>iterépréh<strong>en</strong>sible de la part de la partie qui le rev<strong>en</strong>dique, estime le juge Fish. « Il ne s’agitpas d’un puits sans fond <strong>du</strong>quel la preuve que l’on s’est mal con<strong>du</strong>it ne pourra jamaisêtre extraite pour être exposée au grand jour, explique-t-il. Même lorsque desdocum<strong>en</strong>ts serai<strong>en</strong>t autrem<strong>en</strong>t protégés par le privilège relatif au litige, l’auteur d’unedemande d’accès peut <strong>en</strong> obt<strong>en</strong>ir la divulgation, s’il démontre prima facie que l’autrepartie a eu une con<strong>du</strong>ite donnant ouverture à action dans le cadre de la procé<strong>du</strong>re àl’égard de laquelle elle rev<strong>en</strong>dique le privilège. Peu importe que le privilège soitrev<strong>en</strong>diqué dans le cadre <strong>du</strong> litige initial ou d’un litige connexe, le tribunal peutexaminer les docum<strong>en</strong>ts afin de décider s’il y a lieu d’ordonner leur divulgation pource motif. »Le juge Michel Bastarache de la Cour suprême <strong>du</strong> Canada a livré des motifsconcordants à ceux <strong>du</strong> juge Fish, avec l’accord de la juge Louise Charron, égalem<strong>en</strong>tde la Cour suprême <strong>du</strong> Canada.1 2006 CSC 39.Quand survi<strong>en</strong>t la fin <strong>du</strong> litige ?Mais quand peut-on dire qu’un litige est terminé dans le vrai s<strong>en</strong>s <strong>du</strong> terme ? Le jugeFish répond que le litige continue d’exister tant que « les parties au litige ou desparties liées demeur<strong>en</strong>t <strong>en</strong>gagées dans ce qui constitue ess<strong>en</strong>tiellem<strong>en</strong>t le mêmecombat juridique. Sauf, lorsqu’un tel litige connexe persiste, il n’est ni nécessaire, nijustifié de protéger contre la communication quelque élém<strong>en</strong>t que ce soit qui aurait pufaire l’objet d’une divulgation forcée, n’eût été la procé<strong>du</strong>re <strong>en</strong> cours ou prévue <strong>en</strong>raison de laquelle il est protégé ».32 Février 2007 Le Journal <strong>Barreau</strong> <strong>du</strong> <strong>Québec</strong>


<strong>La</strong> garde partagéeUne solution d’a<strong>du</strong>ltes ?Rollande Par<strong>en</strong>tLes <strong>en</strong>fants <strong>en</strong> garde partagée sont-ils vraim<strong>en</strong>tdans une situation de vie optimale ? Ne seretrouv<strong>en</strong>t-ils pas plutôt dans un système qui jouitd’une grande estime dans la population a<strong>du</strong>lte,sans égard aux impacts sur les <strong>en</strong>fants euxmêmes?M e Michel Tétrault, de Sherbrooke, se posesérieusem<strong>en</strong>t la question. <strong>La</strong> garde partagée n’est-ellepas trop souv<strong>en</strong>t une solution d’a<strong>du</strong>ltes, autant desjuges et des par<strong>en</strong>ts <strong>en</strong> crise et <strong>en</strong> rupture que destravailleurs sociaux et des médiateurs ? Sonquestionnem<strong>en</strong>t mérite d’être écouté, lui qui œuvredepuis plus de 15 ans <strong>en</strong> droit de la famille, qui a écrit<strong>en</strong> l’an 2000 un premier volume sur la question et quivi<strong>en</strong>t d’<strong>en</strong> publier un second sous le titre : <strong>La</strong> gardepartagée et les tribunaux : une option ou une solution ?paru aux Éditions Yvon Blais il y a à peine trois mois.D’<strong>en</strong>trée de jeu, l’auteur avance que les tribunaux ontcréé à toutes fins utiles une présomption voulant que lagarde partagée constitue LA modalité à ret<strong>en</strong>ir. « C’estl’évid<strong>en</strong>ce. On ne peut pas expliquer autrem<strong>en</strong>tcertaines décisions. Les magistrats ont un préjugéfavorable à l’égard de la garde partagée. C’est tellem<strong>en</strong>tvrai que la Cour d’appel a dû rappeler à trois ou quatrereprises que le principe fondam<strong>en</strong>tal est l’intérêt del’<strong>en</strong>fant et qu’il n’existe pas une présomption <strong>en</strong> faveurde la garde partagée dans notre droit. Quand un par<strong>en</strong>tréclame la garde exclusive, il n’est pas rare que letribunal lui demande pourquoi la garde ne serait paspartagée. <strong>La</strong> question montre que le juge a une idéepréconçue, avant même d’avoir <strong>en</strong>t<strong>en</strong><strong>du</strong> la preuve. Lejuge doit avoir une page blanche devant lui. Danscertains cas, l’intro<strong>du</strong>ction est déjà inscrite. »Selon M e Tétrault, la conclusion qui s’impose est que lesjuges ont un préjugé favorable à l’égard de la gardepartagée et déplore que certains s’adonn<strong>en</strong>t ainsi à « lap<strong>en</strong>sée magique » et adhèr<strong>en</strong>t « au monde de WaltDisney » <strong>en</strong> optant pour la garde partagée, malgré lespreuves démontrant que les par<strong>en</strong>ts devant eux sontsouv<strong>en</strong>t incapables de communiquer et s’haïss<strong>en</strong>t àmort. Ces juges-là nourriss<strong>en</strong>t la conviction que les deuxpar<strong>en</strong>ts vont être <strong>en</strong> mesure de ranger leurs armes etabandonner agressivité et rancœur « pour l’amour deleur <strong>en</strong>fant ». Mais M e Tétrault ne croit pas aux miracles.Un exercice exigeantDemander à deux a<strong>du</strong>ltes <strong>en</strong> crise de s’<strong>en</strong>t<strong>en</strong>dresereinem<strong>en</strong>t sur la modalité de garde idéale <strong>en</strong> regard del’intérêt de leur <strong>en</strong>fant est un exercice drôlem<strong>en</strong>texigeant, au point où M e Tétrault se demande s’il n’yaurait pas lieu d’y aller gra<strong>du</strong>ellem<strong>en</strong>t, d’élargir lesdroits d’accès de façon progressive jusqu’à ce qu’onaboutisse à une garde partagée, une av<strong>en</strong>ue que les jugespourrai<strong>en</strong>t selon lui davantage explorer.M e Tétrault a vu un cas où les deux experts, l’un ret<strong>en</strong>upar la mère et l’autre par le père, concluai<strong>en</strong>t que le pèr<strong>en</strong>’était pas prêt à assumer une garde partagée, n’ayantpas les capacités par<strong>en</strong>tales voulues. Le juge n’a past<strong>en</strong>u compte de ce cons<strong>en</strong>sus sur l’incapacitépar<strong>en</strong>tale <strong>du</strong> père. <strong>La</strong> garde partagéecomportait dans ce cas un fort pot<strong>en</strong>tield’échec.Outre l’éclairage fourni par les par<strong>en</strong>tseux-mêmes et des experts, le juge peutpuiser dans la littérature sci<strong>en</strong>tifique afinde se préserver de décisions arbitraires etsources de problèmes.À cet égard, l’auteur rappelle les conditionsminimales pour que fonctionne la garde partagée : uneproximité des domiciles, des capacités par<strong>en</strong>talescomparables et une communication fonctionnelle.M e Tétrault se demande à quoi rime la garde partagéedans le cas où l’un des par<strong>en</strong>ts comm<strong>en</strong>ce sa journée detravail très tôt de sorte que la semaine où il a la garde, ildoit faire lever son <strong>en</strong>fant à 6 h 30 pour aller lerecon<strong>du</strong>ire chez son ex où il ira le repr<strong>en</strong>dre <strong>en</strong> début desoirée. « Un juge a changé une semblable situation.Depuis la nuit des temps, les tribunaux dis<strong>en</strong>t qu’il n’y ari<strong>en</strong> de plus important pour les <strong>en</strong>fants que la stabilité,voire la routine, la disponibilité et l’implication réelle. »Pour éviter le cafouillage, le juge a tout le loisir des’<strong>en</strong>quérir comm<strong>en</strong>t les choses se passai<strong>en</strong>t <strong>du</strong>rant la viecommune afin d’évaluer à quel point les activitésprofessionnelles de l’un et de l’autre permett<strong>en</strong>t demaint<strong>en</strong>ir un li<strong>en</strong> privilégié avec l’<strong>en</strong>fant, suggèreM e Tétrault. « Pour que la copar<strong>en</strong>talité soit possible,pour qu’il y ait échange des par<strong>en</strong>ts relativem<strong>en</strong>t auxdécisions importantes concernant l’<strong>en</strong>fant, unecommunication minimale est requise. À cet égard, lamise <strong>en</strong> place d’un cahier de communication peut aider,dans bon nombre de cas. Le cahier peut cep<strong>en</strong>dantservir d’outil d’agression. Il faut lire ce qui s’écrit làdedans. Dans certains cas, on se livre à un véritablelavage de linge sale. Quand les par<strong>en</strong>ts sont prêts àspolier leur patrimoine, à se r<strong>en</strong>dre <strong>en</strong> Cour d’appel, ilne faut pas compter que le temps va arranger les choses,par amour de leur <strong>en</strong>fant », explique l’avocat.M e Tétrault signale quedes études démontr<strong>en</strong>t que dans 50 %des cas, ce qui comm<strong>en</strong>ce par une garde partagée setermine par une garde exclusive à la mère. « Ce quim’amène à p<strong>en</strong>ser que la garde partagée est unesituation transitoire. À un mom<strong>en</strong>t donné, quand il esttanné de faire ses valises, de ne pas voir ses amis,l’adolesc<strong>en</strong>t <strong>en</strong> garde partagée se fixe à un <strong>en</strong>droit. Desados <strong>en</strong> garde partagée, il n’y <strong>en</strong> a pas des tonnes. Dansles cinq ans de l’attribution, 50 % se retrouv<strong>en</strong>t avecleur mère. »En fin de compte, M e Tétrault considère qu’il importe dese presser l<strong>en</strong>tem<strong>en</strong>t. « Il ne faut pas escamoter lesévaluations et se fier uniquem<strong>en</strong>t à ce que les par<strong>en</strong>tsvont dire qu’ils veul<strong>en</strong>t faire. Il faut compr<strong>en</strong>dre quel’<strong>en</strong>fant va se nourrir de concret et de ce qu’il va vivre.Tous les vœux pieux que les par<strong>en</strong>ts vont faire devantun juge ne vont pas nécessairem<strong>en</strong>t t<strong>en</strong>ir deux semainesplus tard. »Il demeure difficile de connaître la proportion descouples séparés qui viv<strong>en</strong>t sous le régime de la gardepartagée. Dans les dossiers contestés, on parle d’<strong>en</strong>viron22 % à 25 %, voire 30 %.Pour sa part, M e Tétrault va continuer à <strong>en</strong> suivrel’évolution, comme avocat et comme professeur à l’École<strong>du</strong> <strong>Barreau</strong> de Sherbrooke ainsi qu’à la faculté de droitde l’Université de Sherbrooke.Le Journal <strong>Barreau</strong> <strong>du</strong> <strong>Québec</strong> Février 2007 33


34 Février 2007 Le Journal <strong>Barreau</strong> <strong>du</strong> <strong>Québec</strong>


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36 Février 2007 Le Journal <strong>Barreau</strong> <strong>du</strong> <strong>Québec</strong>


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Recours collectifs : les derniers développem<strong>en</strong>tsMyriam Jézéquel, Ph.D« Outil de justice sociale », « levier de l’égalité sociale », « facteur de régulateur économique » :depuis son <strong>en</strong>trée <strong>en</strong> vigueur <strong>en</strong> 1979, le recours collectif s’<strong>en</strong>t<strong>en</strong>d bel et bi<strong>en</strong> comme une procé<strong>du</strong>reà portée sociale ayant pour mission de favoriser l’accès à la justice et l’exercice de droits judiciaires.Grâce au recours collectif, une personne peut int<strong>en</strong>ter une action <strong>en</strong> son nom et aunom d’un groupe de personnes, par exemple de consommateurs ou d’actionnaires, etespérer une comp<strong>en</strong>sation. Le législateur admet que sans cette possibilité de recourscollectif, les frais liés à la poursuite indivi<strong>du</strong>elle pourrai<strong>en</strong>t constituer un obstaclepour faire valoir ses droits et assurer la sanction de la loi. Aussi le recours collectifest-il expressém<strong>en</strong>t défini comme « le moy<strong>en</strong> de procé<strong>du</strong>re qui permet à un membred’agir <strong>en</strong> demande, sans mandat, pour le compte de tous les membres » (article999 C.c.p.). Au-delà de sa fonction judiciaire, il agirait même comme un modealternatif de règlem<strong>en</strong>t des conflits, jusqu’à servir parfois de palliatif aux l<strong>en</strong>teurs del’administration de la justice. L’<strong>en</strong>gouem<strong>en</strong>t pour les recours collectifs au <strong>Québec</strong>justifie, aux yeux de comm<strong>en</strong>tateurs, le qualificatif de « paradis <strong>du</strong> recours collectif ».Devant cette réalité sociale, le Service de la formation continue <strong>du</strong> <strong>Barreau</strong> <strong>du</strong> <strong>Québec</strong>a convié des avocats spécialisés <strong>en</strong> cette pratique à un colloque intitulé Recourscollectifs : développem<strong>en</strong>ts réc<strong>en</strong>ts au <strong>Québec</strong>, au Canada, aux États-Unis et <strong>en</strong>Europe, <strong>en</strong> octobre 2006, organisé sous la présid<strong>en</strong>ce et l’initiative de M e Jean Saint-Onge.Des avantages des recours collectifsLes recours collectifs serv<strong>en</strong>t la justice à bi<strong>en</strong> des titres. Sans ce moy<strong>en</strong> de procé<strong>du</strong>re,le consommateur ne pourrait assumer seul les dép<strong>en</strong>ses liées à une poursuite pourdéfaut de fabrication d’un appareil, ni ne pourrait réclamer les indemnités pouratteinte à la santé. Par le partage des frais de justice, les recours collectifs favoris<strong>en</strong>tl’accès à la justice à moindre coût des consommateurs. Et <strong>en</strong> favorisant l’accès à lajustice, les recours collectifs prévi<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t et sanctionn<strong>en</strong>t les comportem<strong>en</strong>ts fautifs etles pratiques trompeuses.Mais au-delà de son caractère social, prév<strong>en</strong>tif et dissuasif, « le recours collectif a unautre effet très important : celui de servir à la mise <strong>en</strong> application de lois et depolitiques d’intérêt public », souligne M e Pierre Sylvestre, confér<strong>en</strong>cier. Loin d’êtr<strong>en</strong>égligeable, cet aspect marque la conception des recours collectifs aux États-Unis.« On y a développé le concept de private attorney g<strong>en</strong>eral invoqué tant dans le cadreCONCOURSJURIDIQUE 2007<strong>La</strong> Fondation <strong>du</strong> <strong>Barreau</strong> <strong>du</strong> <strong>Québec</strong> vousinvite à soumettre votre candidature àson CONCOURS JURIDIQUE 2007Cette année, les écrits primés sont regroupés sous trois catégories :MonographieNouvel auteurManuscrit d’article juridiquede procé<strong>du</strong>res indivi<strong>du</strong>elles qu’<strong>en</strong> recours collectif, précise M e Sylvestre. <strong>La</strong> situationest différ<strong>en</strong>te <strong>en</strong> France où l’action collective proposée, ou le class action, comme onaime à le dire là-bas, serait limitée aux dossiers de consommation ».Les provinces canadi<strong>en</strong>nes possèd<strong>en</strong>t chacune une législation <strong>en</strong> matière de recourscollectif. Au <strong>Québec</strong>, la contribution <strong>du</strong> recours collectif à l’application des lois estplus qu’évid<strong>en</strong>te, estime M e Sylvestre, <strong>en</strong> raison notamm<strong>en</strong>t des atteintes massives àl’<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t. Grâce aux recours collectifs, le citoy<strong>en</strong> pr<strong>en</strong>d égalem<strong>en</strong>t <strong>en</strong> mainsses droits dans les domaines de la consommation, <strong>en</strong> matière de concurr<strong>en</strong>ce, devaleurs mobilières ou de questions d’intérêt public.Face à cette nouvelle réalité, le juge doit reconsidérer certaines habitudes. PourM e Sylvestre, il importe de « sortir de la perspective traditionnelle étroite d’un recoursindivi<strong>du</strong>el », <strong>en</strong> considérant notamm<strong>en</strong>t « les questions communes aux recours del’<strong>en</strong>semble des membres <strong>du</strong> groupe […] telles qu’elles se pos<strong>en</strong>t dans un contextefactuel beaucoup plus large ».L’autorisation <strong>du</strong> recours collectifSelon l’article 1002 <strong>du</strong> Code de procé<strong>du</strong>re civile (C.p.c.), le mécanisme <strong>du</strong> recourscollectif comporte plusieurs étapes, dont la première est d’obt<strong>en</strong>ir <strong>du</strong> tribunall’autorisation préalable d’exercer un recours collectif, puis le procès comme tel et<strong>en</strong>fin, le recouvrem<strong>en</strong>t. Une requête <strong>en</strong> autorisation de recours collectif est constituéede trois élém<strong>en</strong>ts : les faits qui donn<strong>en</strong>t ouverture à la requête, la nature <strong>du</strong> recoursdont on recherche l’autorisation et une description <strong>du</strong> groupe.Rapportant les comm<strong>en</strong>taires <strong>du</strong> Comité de révision de la procé<strong>du</strong>re civile <strong>du</strong> <strong>Barreau</strong><strong>du</strong> <strong>Québec</strong>, M e Claude Desmeules et M e Silvana Conte soulign<strong>en</strong>t que « la requête <strong>en</strong>autorisation visait initialem<strong>en</strong>t à servir de filtre pour éliminer les demandes frivoles ».<strong>La</strong> dernière réforme <strong>du</strong> Code de procé<strong>du</strong>re civile, <strong>en</strong>trée <strong>en</strong> vigueur le 1 er janvier2003, a transformé la procé<strong>du</strong>re d’autorisation des recours collectifs. Le requérant n’aplus à soumettre d’affidavit au souti<strong>en</strong> de sa requête pour autorisation d’exercer unrecours collectif. L’objet de la requête <strong>en</strong> autorisation porte sur la recevabilité <strong>du</strong>recours suivant l’exam<strong>en</strong> des critères énoncés à l’article 1003 C.p.c. De plus, l’article1002 C.c.p. précise que la requête « ne peut être contestée qu’oralem<strong>en</strong>t, et le juge peutpermettre la prés<strong>en</strong>tation d’une preuve appropriée ». Soulignons que les articles 1002et 1003 C.p.c. sont les pièces maîtresses <strong>du</strong> régime québécois de recours collectifs.Pour M e Desmeules et M e Conte, l’objectif de cette réforme semble être d’accélérer leprocessus. Toutefois, selon le point de vue <strong>du</strong> demandeur ou <strong>du</strong> déf<strong>en</strong>seur,l’interprétation de cet article peut pr<strong>en</strong>dre différ<strong>en</strong>tes tournures d’interprétation. Dupoint de vue de la demande, le requérant a le fardeau de preuve au souti<strong>en</strong> de sarequête. Notamm<strong>en</strong>t, il peut démontrer que « de nombreux autres consommateurs seplaign<strong>en</strong>t <strong>du</strong> même problème que lui […] par le biais de plaintes affichées sur Internetou <strong>en</strong> pro<strong>du</strong>isant copie de procé<strong>du</strong>res judiciaires intro<strong>du</strong>ites dans d’autresjuridictions », soulign<strong>en</strong>t les deux avocats. Le fardeau de preuve <strong>du</strong> requérant justifieune certaine latitude dans la prés<strong>en</strong>tation des élém<strong>en</strong>ts de preuve. Ce n’est qu’au stadeoù le recours collectif est accepté que « l’intimé bénéficiera de tous les droits decontester la demande et d’intro<strong>du</strong>ire toute preuve pertin<strong>en</strong>te », précis<strong>en</strong>tM e Desmeules et M e Conte.L’intimé ne pourra jouer que sur l’insuffisance de la preuve plutôt que d’intro<strong>du</strong>ireplus de preuve. Du point de vue de la déf<strong>en</strong>se, les avocats relèv<strong>en</strong>t quelques critèresd’analyse des juges pour id<strong>en</strong>tifier et délimiter le groupe concerné par le recourscollectif.Les provinces canadi<strong>en</strong>nes possèd<strong>en</strong>t chacune une législation<strong>en</strong> matière de recours collectif. Au <strong>Québec</strong>, la contribution <strong>du</strong>recours collectif à l’application des lois est plus qu’évid<strong>en</strong>te,selon M e Pierre Sylvestre, <strong>en</strong> raison notamm<strong>en</strong>t des atteintesmassives à l’<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t. Grâce aux recours collectifs, lecitoy<strong>en</strong> pr<strong>en</strong>d égalem<strong>en</strong>t <strong>en</strong> mains ses droits dans les domainesde la consommation, <strong>en</strong> matière de concurr<strong>en</strong>ce, de valeursmobilières ou de questions d’intérêt public.Pour connaître les critères d’admissibilité ainsique la procé<strong>du</strong>re à suivre, veuillez consulter le siteInternet de la Fondation <strong>du</strong> <strong>Barreau</strong> <strong>du</strong> <strong>Québec</strong> :www.fondation<strong>du</strong>barreau.qc.ca(Concours juridique / Règles <strong>du</strong> concours 2007)Date limite pour le dépôt des candidatures : le 2 avril 2007Pour de plus amples informations : infofondation@barreau.qc.caou par téléphone au 514 954-3461<strong>La</strong> description <strong>du</strong> groupeLe tribunal se doit de circonscrire le groupe afin de bi<strong>en</strong> servir les intérêts despersonnes concernées et évaluer les effets <strong>du</strong> règlem<strong>en</strong>t <strong>en</strong>visagé. Concernant ladescription <strong>du</strong> groupe, M e Desmeules et M e Conte cit<strong>en</strong>t la juge <strong>en</strong> chef BeverlyMc<strong>La</strong>chlin dans son jugem<strong>en</strong>t pour la Cour suprême, dans l’affaire WesternCanadian Shopping C<strong>en</strong>tres c. Duton : « Bi<strong>en</strong> qu’il existe des différ<strong>en</strong>ces <strong>en</strong>tre lescritères, il se dégage quatre conditions nécessaires au recours collectif. Premièrem<strong>en</strong>t,le groupe doit pouvoir être clairem<strong>en</strong>t défini. <strong>La</strong> définition <strong>du</strong> groupe est ess<strong>en</strong>tielleparce qu’elle précise qui a droit aux avis, qui a droit à la réparation (si une réparationest accordée), et qui est lié par le jugem<strong>en</strong>t. […] <strong>La</strong> définition devrait énoncer descritères objectifs permettant d’id<strong>en</strong>tifier les membres <strong>du</strong> groupe. Les critèresdevrai<strong>en</strong>t avoir un rapport rationnel avec les rev<strong>en</strong>dications communes à tous lesmembres <strong>du</strong> groupe, mais ne devrai<strong>en</strong>t pas dép<strong>en</strong>dre de l’issue <strong>du</strong> litige. »38 Février 2007 Le Journal <strong>Barreau</strong> <strong>du</strong> <strong>Québec</strong>GR0???_fondation-pubConcours-v1.1 1 14/07/2006 09:38:16// SUITE PAGE 46


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MauricieFormation <strong>en</strong> droit de la familleActivité : L’impact <strong>du</strong> statut de prestataire de sécurité<strong>du</strong> rev<strong>en</strong>u sur les dossiers de nature matrimoniale etfamilialeDate : v<strong>en</strong>dredi 23 février de 13 h 30 à 16 h 30Lieu : Hôtel Gouverneur Trois-Rivières, 975, rue HartConfér<strong>en</strong>cière : M e Marie-Christine KirouackInfo : www.barreau.qc.ca/formationEn ski !Les avocats <strong>du</strong> <strong>Barreau</strong> de la Mauricie sont invités à unvoyage de ski au Massif de la Petite-Rivière-Saint-François.Date : v<strong>en</strong>dredi 2 marsInfo : M e Hélène Ferron, 819 373-3766<strong>La</strong>valFormationActivité : <strong>La</strong> vérification des statuts corporatifsDate : jeudi 15 février de midi à 14 h 30Lieu : palais de justice de <strong>La</strong>valConfér<strong>en</strong>cier : M e Marius MottetInfo : M me Françoise Charbonneau, 450 686-2958BedfordToute une journée <strong>en</strong> droit de la familleActivité : De choses et d’autres <strong>en</strong> droit de la famille –la garde partagée : l’option ou la solutionDate : v<strong>en</strong>dredi 23 février, 9 h à midietActivité : De choses et d’autres <strong>en</strong> droit de la famille :la jurisprud<strong>en</strong>ce marquante de 2005-2006Date : v<strong>en</strong>dredi 23 février de 13 h 30 à 16 h 30Lieu : Hôtel le St-Martin, 111, boulevard <strong>du</strong> Carrefour,BromontConfér<strong>en</strong>cier : M e Michel TétraultInfo : www.barreau.qc.ca/formationAbitibi-TémiscamingueJournée de formationActivité : <strong>La</strong> rédaction efficace des procé<strong>du</strong>res <strong>en</strong>première instanceDate : v<strong>en</strong>dredi 23 février de 9 h à midietActivité : <strong>La</strong> preuve et tous ses secrets : soyezréellem<strong>en</strong>t maître de votre preuveDate : v<strong>en</strong>dredi 23 février, 13 h 30 à 16 h 30Lieu : Hôtel Forestel, C<strong>en</strong>tre de Congrès, 1001,3 e Av<strong>en</strong>ue, Val-d’OrConfér<strong>en</strong>cier : M e Stéphane ReynoldsInfo : www.barreau.qc.ca/formation<strong>Québec</strong>Confér<strong>en</strong>ce-midiLe Comité sur les services aux membres organise uneconfér<strong>en</strong>ce-midi pour les avocats de <strong>Québec</strong>Activité : Le droit collaboratif : un autre outil pour bi<strong>en</strong>servir notre cli<strong>en</strong>tDate : mercredi 21 février de 12 h 15 à 13 h 30Lieu : salle RC-14 (salle des mariages), palais de justicede <strong>Québec</strong>Confér<strong>en</strong>cière: M e Claudia P. PrémontCoût : gratuitInscription : www.barreau.qc.ca/quebecSagu<strong>en</strong>ay–<strong>La</strong>c-Saint-JeanFormationActivité : <strong>La</strong> norme de contrôle judiciaire : uneapproche pragmatique et fonctionnelle pourcompr<strong>en</strong>dre la jurisprud<strong>en</strong>ce de la Cour suprêmeDate : v<strong>en</strong>dredi 23 février de 13 h 30 à 16 h 30Lieu : Hôtel Holiday Inn Sagu<strong>en</strong>ay, 2675, boulevard <strong>du</strong>Royaume, Jonquière (Sagu<strong>en</strong>ay)Confér<strong>en</strong>cier : M e Stéphane RochetteInfo : www.barreau.qc.ca/formationSaint-FrançoisFormationActivité : Harcèlem<strong>en</strong>t psychologique : jurisprud<strong>en</strong>cesréc<strong>en</strong>tesDate : mardi 20 février de 16 h à 19 hLieu : Université de Sherbrooke – Faculté de droit,2500, boulevard de l’UniversitéConfér<strong>en</strong>cière : M e Marie-France ChabotInfo : www.barreau.qc.ca/formationFormationActivité : L’expert, recevabilité, qualification et forceprobante – l’article 46 CPC depuis l’<strong>en</strong>trée de laréforme <strong>du</strong> CPC <strong>en</strong> 2003Date : v<strong>en</strong>dredi 2 mars de 9 h à 17 hLieu : Bibliothèque Éva-S<strong>en</strong>écal, salle 4,450, rue Marquette, SherbrookeConfér<strong>en</strong>cier : M e Donald BechardInfo : www.barreau.qc.ca/stfrancoisHullSéminaire <strong>en</strong> <strong>médiation</strong>Activité : Médiation <strong>en</strong> civil, commercial et travailDate : 12, 13, 19, 20 et 21 mars de 9 h à 18 hLieu : GatineauAnimatrice : M e Dominique F. BourcheixInfo : www.barreau.qc.ca/formation40 Février 2007 Le Journal <strong>Barreau</strong> <strong>du</strong> <strong>Québec</strong>


Cérémonies de prestation collective de serm<strong>en</strong>ts227 nouveaux membresLisa Marie NoëlÀ l’automne 2006, 227 stagiaires de Montréal ont prêté serm<strong>en</strong>t lors de trois cérémonies deprestation collective les 8 août, 30 novembre et 19 décembre, présidées par le juge <strong>en</strong> chef de laCour <strong>du</strong> <strong>Québec</strong>, Guy Gagnon, et le juge <strong>en</strong> chef de la Cour supérieure <strong>du</strong> <strong>Québec</strong>, FrançoisRolland, au palais de justice de Montréal. Ce serm<strong>en</strong>t, que les avocats ne prononc<strong>en</strong>t qu’une foismais dont la portée s’ét<strong>en</strong>d sur toute une carrière, est la porte d’<strong>en</strong>trée dans la profession.Après les félicitations d’usage aux asserm<strong>en</strong>tés, à leurspar<strong>en</strong>ts, familles, maîtres de stage et professeurs, lesdeux juges y sont allés de leurs conseils pour dev<strong>en</strong>ir debons avocats, compét<strong>en</strong>ts, respectueux et au serviced’une justice accessible.« Rappelez-vous que laprofession a égalem<strong>en</strong>t des att<strong>en</strong>tes à votre égard. CesLes nouveaux asserm<strong>en</strong>tés.att<strong>en</strong>tes sont de plusieurs ordres. Tout d’abord, vousdevrez faire montre, dans toute situation, decompét<strong>en</strong>ce et d’intégrité. Prêter serm<strong>en</strong>t à la profession,c’est s’<strong>en</strong>gager à ce que ces deux qualitésdevi<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t les pierres d’assise de votre travail. Soyez-<strong>en</strong>toujours consci<strong>en</strong>ts. <strong>La</strong> société s’att<strong>en</strong>d à beaucoup devous », a déclaré le juge François Rolland.« Égalem<strong>en</strong>t, essayez de garder à l’esprit que la justicedoit demeurer accessible, parce que vous savez commemoi qu’une justice qui n’est pas accessible et efficac<strong>en</strong>’est pas une justice. L’accessibilité est le principe à labase de tout et il incombe à tous les interv<strong>en</strong>ants <strong>du</strong>milieu judiciaire, fonctionnaires, avocats, juges, deveiller à son mainti<strong>en</strong> », a ajouté le juge Guy Gagnon.Le bâtonnier de Montréal, M e Julie <strong>La</strong>tour, était à la foisheureuse et honorée d’accueillir la relève de laprofession. Honnêteté, intégrité et vérité, prescrit-elleaux nouveaux asserm<strong>en</strong>tés. « Mais sachez quel’honnêteté et l’intégrité ne signifi<strong>en</strong>t pas conformismeet monotonie. C’est par la force de vos idées et de votrecréativité que vous pourrez vous distinguer. Le droitétant le reflet des valeurs sociétales, il estnécessairem<strong>en</strong>t changeant. Il vous apparti<strong>en</strong>dra donc,dans les dossiers ou les causes qui s’y prêt<strong>en</strong>t, de faireavancer le droit, de susciter des idées nouvelles, mais <strong>en</strong>étant toujours soucieux et respectueux des tribunaux etde l’administration de la justice », a affirmé M e <strong>La</strong>tour.Nouveau départPour les étudiants et stagiaires qui ont trimé <strong>du</strong>r <strong>du</strong>rantles dernières années, l’accession à la profession d’avocatest égalem<strong>en</strong>t une victoire personnelle. Particulièrem<strong>en</strong>tpour M e Audrey Bouchard qui <strong>en</strong> est à sa deuxièmecarrière. Infirmière depuis 15 ans, elle s’est blessée autravail et a donc décidé de se lancer dans l’étude <strong>du</strong>droit. « J’aimais ma profession d’infirmière et jel’exerçais avec rigueur et énergie. Quand on décide dechanger, on doute », confie M e Bouchard. Malgré cesinstants d’hésitation et parfois de découragem<strong>en</strong>t, ell<strong>en</strong>’a pas abandonné. Elle voit cette journée comme lecouronnem<strong>en</strong>t de ses efforts.Ses par<strong>en</strong>ts, résid<strong>en</strong>ts de Chicoutimi, étai<strong>en</strong>t tout aussifébriles. « On a fait 1 000 km pour v<strong>en</strong>ir la voir », lanceavec fierté son père André Bouchard. « C’est pire que larobe de mariée », dit sa mère Danielle Martin <strong>en</strong>s’essuyant les yeux. <strong>La</strong> cérémonie d’asserm<strong>en</strong>tationsuivant la tradition et le décorum revêt certes unesol<strong>en</strong>nité et une importance se rapprochant <strong>du</strong> mariage.Prêter serm<strong>en</strong>t, c’est pour toute sa vie professionnelle.«C’est emballant de comm<strong>en</strong>cer une carrière », indiqueM e Maude Pagé-Arpin qui a obt<strong>en</strong>u un contrat à laCour d’appel à la suite de son stage. M e Pierre JudeThermidor qualifie sa journée d’irréelle. Comme il étaitdans les derniers à recevoir son permis de pratique, il asuivi la cérémonie de loin, un peu comme on regarde unspectacle. Il est consci<strong>en</strong>t que les cinq prochainesannées seront bi<strong>en</strong> sûr très exigeantes, mais surtout trèsfructueuses <strong>en</strong> appr<strong>en</strong>tissage. « Le plus gros défi sera laconciliation <strong>en</strong>tre la vie professionnelle et la viepersonnelle », dit-il, faisant référ<strong>en</strong>ce aux discours <strong>du</strong>juge <strong>en</strong> chef Rolland et <strong>du</strong> bâtonnier <strong>La</strong>tour qui ontinsisté sur l’importance d’une vie équilibrée.«Il est légitime de vouloir réussir sa vie professionnelle,il est aussi important d’avoir une vie personnelle quinous <strong>en</strong>richit, de disposer de loisirs pour nous évader et,<strong>en</strong>fin, de pouvoir s’épanouir. Vous aurez à vousdiscipliner pour éviter que votre vie professionnell<strong>en</strong>’empiète sur votre vie personnelle », a affirmé le juge<strong>en</strong> chef Rolland.« Notre profession est exigeante et requiert d<strong>en</strong>ombreuses heures de travail. Votre équilibre personnelest garant au premier chef de votre épanouissem<strong>en</strong>t, etce faisant, de votre réussite professionnelle à plus longterme. Vous devrez donc y être très att<strong>en</strong>tifs etatt<strong>en</strong>tives », recommande M e Julie <strong>La</strong>tour.L’Association <strong>du</strong> Jeune <strong>Barreau</strong> de Montréal estmaint<strong>en</strong>ant forte de 227 nouveaux membres. <strong>La</strong>présid<strong>en</strong>te, M e Nicolette Kost de Sèvres, a invité lesasserm<strong>en</strong>tés à garder leurs horizons ouverts et àdemeurer actifs au sein de la profession dont ils fontmaint<strong>en</strong>ant partie.Avocats <strong>en</strong> <strong>en</strong>treprise : incorporez-vous à notreprogramme de m<strong>en</strong>torat !Julie <strong>La</strong>tour, bâtonnier de MontréalPlus de 12 % des 12 000 avocats de la section deMontréal, soit près de 1 500 avocats, exerc<strong>en</strong>t <strong>en</strong> <strong>en</strong>treprise.Il s’agit donc d’un nombre significatif de noseffectifs. Ce faisant, le Comité des avocats <strong>en</strong> <strong>en</strong>treprise,conjointem<strong>en</strong>t avec le Comité sur le Service dem<strong>en</strong>torat, a cru opportun de créer cette année unprogramme ciblé de m<strong>en</strong>torat pour les avocats œuvrant<strong>en</strong> <strong>en</strong>treprise.En effet, la pratique <strong>en</strong> <strong>en</strong>treprise peut être trèsdiversifiée, allant de la multinationale à la PME, <strong>en</strong>passant par les <strong>en</strong>tités parapubliques et gouvernem<strong>en</strong>tales.Ainsi, les avocats <strong>en</strong> <strong>en</strong>treprise doiv<strong>en</strong>tsouv<strong>en</strong>t être à la fois des généralistes, tout autant quedes spécialistes dans un domaine de droit ciblé, tels ledroit des télécommunications, l’immobilier, le domainepharmaceutique, etc. En outre, les avocats <strong>en</strong> <strong>en</strong>trepriseont souv<strong>en</strong>t la particularité d’œuvrer dans des équipesde taille ré<strong>du</strong>ite où l’accès à des m<strong>en</strong>tors ou conseillersexternes est parfois plus limité.C’est donc dans une optique d’ouverture et d’échangesaccrus <strong>en</strong>tre les avocats plus expérim<strong>en</strong>tés et ceux de larelève œuvrant <strong>en</strong> <strong>en</strong>treprise que s’inscrit ce programme.Afin de créer une banque fructueuse de candidats,nous invitons les avocats s<strong>en</strong>iors et juniors œuvrant <strong>en</strong><strong>en</strong>treprise à nous manifester leur intérêt d’agirrespectivem<strong>en</strong>t comme m<strong>en</strong>tors ou comme m<strong>en</strong>torés.Le Service de m<strong>en</strong>torat est un programme conjoint <strong>du</strong><strong>Barreau</strong> de Montréal et de l’Association <strong>du</strong> Jeune<strong>Barreau</strong> de Montréal qui existe depuis août 1999. Depuislors, près de 200 jumelages se sont matérialisés.L’int<strong>en</strong>sité et la cad<strong>en</strong>ce de la relation de m<strong>en</strong>toratvari<strong>en</strong>t d’un cas à l’autre, mais son caractèremutuellem<strong>en</strong>t <strong>en</strong>richissant estmanifeste dans tous les cas.Le Comité <strong>du</strong> Service de m<strong>en</strong>torat,présidé par M e Michèle Moreau, acréé les outils permettant d’<strong>en</strong>cadrerla relation, notamm<strong>en</strong>t le Guide <strong>du</strong>m<strong>en</strong>tor. Le Comité des avocatsœuvrant <strong>en</strong> <strong>en</strong>treprise, présidé parM e Daniel Marion, contribuera à ceprogramme <strong>en</strong> suscitant lescandidatures et <strong>en</strong> ciblant au besoin les activitésadditionnelles pouvant <strong>en</strong>richir la relation de m<strong>en</strong>torat<strong>en</strong>tre avocats <strong>en</strong> <strong>en</strong>treprise.Au-delà <strong>du</strong> programme ciblé aux avocats <strong>en</strong> <strong>en</strong>treprise,nous vous rappelons que le Service de m<strong>en</strong>torats’adresse à tous les membres <strong>du</strong> <strong>Barreau</strong> de Montréal,tant comme m<strong>en</strong>tors que comme m<strong>en</strong>torés, quels quesoi<strong>en</strong>t leurs types de pratique et leurs champsd’expertise.Pour vous inscrire : 514 866-9392.Le Journal <strong>Barreau</strong> <strong>du</strong> <strong>Québec</strong> Février 2007 41


Cette rubrique, non exhaustive, est préparée par le Service de recherche et de législation <strong>du</strong> <strong>Barreau</strong> <strong>du</strong> <strong>Québec</strong>. Pour une version plus complète : www.barreau.qc.ca/chronique/RÈGLEMENTS DU CANADALOILoi sur les armes à feu (L.C. 1995, c. 39)RÈGLEMENTRèglem<strong>en</strong>t modifiant le Règlem<strong>en</strong>t sur les expositions d’armes à feuRÉFÉRENCE(2006) 140 G.C. II 1965 (n o 25, 13/12/2006) DORS/2006-292 <strong>du</strong>23 novembre 2006ENTRÉE EN VIGUEUR :Le 23 novembre 2006LOICode criminel (L.R.C., 1985, c. C-46)RÈGLEMENTRègles de la Cour d’appel <strong>du</strong> <strong>Québec</strong> <strong>en</strong> matière criminelleRÉFÉRENCE(2006) 140 G.C. II 2113 (n o 25, 13/12/2006)ENTRÉE EN VIGUEURLe 1 er janvier 2007OBJETNotamm<strong>en</strong>t, modifier la date d’<strong>en</strong>trée <strong>en</strong> vigueur <strong>du</strong> 30 novembre 2006 au 30 novembre 2008.OBJETNotamm<strong>en</strong>t, remplacer les Règles de procé<strong>du</strong>re de la Cour d’appel <strong>du</strong> <strong>Québec</strong> <strong>en</strong> matière criminelle par lesRègles de la Cour d’appel <strong>du</strong> <strong>Québec</strong> <strong>en</strong> matière criminelle.RÈGLEMENTS DU QUÉBECLOICode de procé<strong>du</strong>re civile (L.R.Q., c. C-25)RÈGLEMENTRègles de la Cour d’appel <strong>du</strong> <strong>Québec</strong> <strong>en</strong> matière civileRÉFÉRENCE(2006) 138 G.O. II 5800 (n o 51, 20/12/06)ENTRÉE EN VIGUEURLe 1 er janvier 2007LOICode de procé<strong>du</strong>re civile (L.R.Q., c. C-25)RÈGLEMENTRèglem<strong>en</strong>t modifiant le Règlem<strong>en</strong>t sur la fixation des p<strong>en</strong>sionsalim<strong>en</strong>taires pour <strong>en</strong>fantsRÉFÉRENCE(2006) 138 G.O. II 5635A (n o 50A, 15/12/06) Décret 1139-2006ENTRÉE EN VIGUEURLe 1 er janvier 2007OBJETNotamm<strong>en</strong>t, remplacer les Règles de procé<strong>du</strong>re de la Cour d’appel <strong>du</strong> <strong>Québec</strong> <strong>en</strong> matière civile adoptées <strong>en</strong>octobre 2002 et ordonner que ces nouvelles règles soi<strong>en</strong>t suivies dans toutes les affaires civiles portéesdevant la Cour d’appel à compter de leur <strong>en</strong>trée <strong>en</strong> vigueur le 1 er janvier 2007.OBJETNotamm<strong>en</strong>t, apporter des ajustem<strong>en</strong>ts d’ordre technique pour t<strong>en</strong>ir compte de l’ajustem<strong>en</strong>t des montants dela Table de fixation de la contribution alim<strong>en</strong>taire par<strong>en</strong>tale de base.PROJETS DE LOI DU CANADATITRELoi modifiant le Code criminel (peines minimales pour les infractionsmettant <strong>en</strong> jeu des armes à feu) et une autre loi <strong>en</strong> conséqu<strong>en</strong>ceNUMÉROProjet de loi C-10PRÉSENTÉ PARLe ministre de la Justice, Vic ToewsÉTATÉtude au Comité perman<strong>en</strong>t de la justice et des droits de la personne,les 7 et 8 novembre 2006TITRELoi modifiant le Code criminel (courses de rue) et la Loi sur le systèmecorrectionnel et la mise <strong>en</strong> liberté sous condition <strong>en</strong> conséqu<strong>en</strong>ceNUMÉROProjet de loi C-19PRÉSENTÉ PARLe ministre de la Justice, Vic ToewsÉTATSanction royale, le 14 décembre 2006TITRELoi modifiant la Loi sur le recyclage des pro<strong>du</strong>its de la criminalité et lefinancem<strong>en</strong>t des activités terroristes, la Loi de l’impôt sur le rev<strong>en</strong>u etune autre loi <strong>en</strong> conséqu<strong>en</strong>ceNUMÉROProjet de loi C-25PRÉSENTÉ PARLe ministre des Finances, Jim FlahertyÉTATSanction royale, le 14 décembre 2006OBJETNotamm<strong>en</strong>t, modifier le Code criminel afin de prévoir des peines minimales de cinq, sept ou dix ans, selonqu’il s’agit ou non d’une récidive, pour huit infractions graves pour lesquelles il y a usage d’une arme à feu,si l’arme <strong>en</strong> question est une arme à feu à autorisation restreinte ou une arme à feu prohibée ou s’il existeun li<strong>en</strong> <strong>en</strong>tre l’infraction et une organisation criminelle, et prévoir aussi des peines minimales de un à cinqans, selon qu’il s’agit ou non d’une récidive, pour d’autres infractions mettant <strong>en</strong> jeu des armes à feu etcréer deux nouvelles infractions, soit l’intro<strong>du</strong>ction par effraction pour voler une arme à feu et le volqualifié visant une arme à feu.OBJETNotamm<strong>en</strong>t, modifier le Code criminel afin d’incriminer les courses de rue lorsqu’elles donn<strong>en</strong>t lieu à desinfractions de con<strong>du</strong>ite dangereuse ou de néglig<strong>en</strong>ce criminelle; augm<strong>en</strong>ter aussi les peines maximales dansle cas de certaines infractions commises à l’occasion d’une course de rue; prévoir égalem<strong>en</strong>t desinterdictions de con<strong>du</strong>ire minimales qui augm<strong>en</strong>t<strong>en</strong>t <strong>en</strong> cas de récidive; apporter aussi une modificationcorrélative à la Loi sur le système correctionnel et la mise <strong>en</strong> liberté sous condition.OBJETNotamm<strong>en</strong>t, modifier la Loi sur le recyclage des pro<strong>du</strong>its de la criminalité et le financem<strong>en</strong>t des activitésterroristes <strong>en</strong> vue d’améliorer les mesures relatives à l’id<strong>en</strong>tification des cli<strong>en</strong>ts, à la t<strong>en</strong>ue de docum<strong>en</strong>ts età la pro<strong>du</strong>ction de déclarations qui incomb<strong>en</strong>t aux institutions financières et aux intermédiaires financiers;établir un régime d’<strong>en</strong>registrem<strong>en</strong>t pour les <strong>en</strong>treprises de transfert de fonds et les bureaux de change etcréer une nouvelle infraction concernant le défaut d’inscription; permettre au C<strong>en</strong>tre d’analyse desopérations et déclarations financières <strong>du</strong> Canada de communiquer des r<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>ts supplém<strong>en</strong>taires auxorganismes chargés <strong>du</strong> contrôle d’application de la loi et aux organismes de r<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>ts et decommuniquer des r<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>ts à d’autres organismes; habiliter le C<strong>en</strong>tre à échanger avec seshomologues étrangers des r<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>ts concernant la vérification de la conformité à certainesobligations prévues par la loi et permettre à l’Ag<strong>en</strong>ce des services frontaliers <strong>du</strong> Canada de fournir à seshomologues étrangers des r<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>ts sur l’application <strong>du</strong> régime de déclaration des mouvem<strong>en</strong>tstransfrontaliers d’espèces; prévoir égalem<strong>en</strong>t une modification corrélative à la Loi sur l’Ag<strong>en</strong>ce des servicesfrontaliers <strong>du</strong> Canada; créer un régime de pénalités; finalem<strong>en</strong>t, modifier la Loi de l’impôt sur le rev<strong>en</strong>u <strong>en</strong>vue de permettre à l’Ag<strong>en</strong>ce <strong>du</strong> rev<strong>en</strong>u <strong>du</strong> Canada de communiquer au C<strong>en</strong>tre, à la G<strong>en</strong>darmerie royale <strong>du</strong>Canada et au Service canadi<strong>en</strong> <strong>du</strong> r<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>t de sécurité des r<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>ts sur les organismes debi<strong>en</strong>faisance soupçonnés d’être impliqués dans des activités de financem<strong>en</strong>t <strong>du</strong> terrorisme.TITRELoi modifiant le Code criminel (taux d’intérêt criminel)NUMÉROProjet de loi C-26PRÉSENTÉ PARLe ministre de la Justice, Vic ToewsÉTATRapport <strong>du</strong> Comité, le 13 décembre 2006OBJETNotamm<strong>en</strong>t, modifier le Code criminel afin de soustraire à l’application de l’article 347 les personnes quioffr<strong>en</strong>t des conv<strong>en</strong>tions de prêt sur salaire, lorsque les sommes <strong>en</strong> cause sont modestes et prêtées à courtterme et viser les personnes qui exerc<strong>en</strong>t cette activité <strong>en</strong> vertu d’une lic<strong>en</strong>ce ou d’une autre formed’autorisation délivrée par toute province désignée, à condition que celle-ci ait adopté des mesureslégislatives qui protèg<strong>en</strong>t les bénéficiaires de prêts sur salaire et qui fix<strong>en</strong>t un plafond au coût total de cetype de prêt.42 Février 2007 Le Journal <strong>Barreau</strong> <strong>du</strong> <strong>Québec</strong>


PROJETS DE LOI DU CANADATITRELoi modifiant le Code criminel (délinquants dangereux et <strong>en</strong>gagem<strong>en</strong>tde ne pas troubler l’ordre public)NUMÉROProjet de loi C-27PRÉSENTÉ PARLe ministre de la Justice, Vic ToewsÉTATDébat à la deuxième lecture, le 9 novembre 2006OBJETNotamm<strong>en</strong>t, modifier les dispositions <strong>du</strong> Code criminel portant sur les délinquants dangereux et les délinquants àcontrôler afin : d’obliger le poursuivant à aviser le tribunal de son int<strong>en</strong>tion de demander une évaluation sous lerégime de ces dispositions lorsqu’il est d’avis que, d’une part, l’infraction dont le délinquant a été déclarécoupable constitue des sévices graves à la personne et est une infraction désignée et que, d’autre part, ce dernier adéjà été condamné pour au moins deux infractions désignées lui ayant valu, dans chaque cas, une peined’emprisonnem<strong>en</strong>t de deux ans ou plus; de retirer au tribunal le pouvoir discrétionnaire de refuser d’ordonnerune telle évaluation lorsqu’il existe, à son avis, des motifs raisonnables de croire que le délinquant pourrait êtredéclaré délinquant dangereux ou délinquant à contrôler; de prévoir que, dans le cas où le tribunal est convaincu,lors de l’audition visant à décider si le délinquant doit être déclaré délinquant dangereux, que, d’une part,l’infraction dont le délinquant a été déclaré coupable est une infraction primaire qui mérite une peined’emprisonnem<strong>en</strong>t de deux ans ou plus et que, d’autre part, ce dernier a déjà été condamné pour au moins deuxinfractions primaires qui lui ont valu, dans chaque cas, une peine d’emprisonnem<strong>en</strong>t de deux ans ou plus, il estprésumé, sauf preuve contraire établie selon la prépondérance des probabilités, que les conditions préalables àl’obt<strong>en</strong>tion d’une telle déclaration ont été remplies; de clarifier que le tribunal doit, même lorsque les conditionspréalables lui permettant de déclarer qu’un délinquant est un délinquant dangereux ont été remplies, décider siune peine moins sévère, notamm<strong>en</strong>t le déclarer délinquant à contrôler, protégerait de façon suffisante le public, etque les parties n’assum<strong>en</strong>t aucune charge de preuve à cet égard. Le texte modifie aussi les articles 810.1 et 810.2<strong>du</strong> Code criminel afin : de permettre que la <strong>du</strong>rée des <strong>en</strong>gagem<strong>en</strong>ts de ne pas troubler l’ordre public soit de deuxans au plus dans les cas où le tribunal est convaincu que le déf<strong>en</strong>deur a déjà été condamné pour une infractiond’ordre sexuel contre les <strong>en</strong>fants ou une infraction qui constitue des sévices graves à la personne; de clarifier queces <strong>en</strong>gagem<strong>en</strong>ts peuv<strong>en</strong>t être assortis d’un vaste év<strong>en</strong>tail de conditions portant notamm<strong>en</strong>t sur la surveillance àdistance, le traitem<strong>en</strong>t et l’obligation de se prés<strong>en</strong>ter devant une autorité désignée.TITRELoi prévoyant la consultation des électeurs <strong>en</strong> ce qui touche leurs choixconcernant la nomination des sénateursNUMÉROProjet de loi C-43PRÉSENTÉ PARLe leader <strong>du</strong> gouvernem<strong>en</strong>t à la Chambre des communes et ministreresponsable de la réforme démocratique, Robert Douglas NicholsonÉTATPremière lecture, le 13 décembre 2006OBJETNotamm<strong>en</strong>t, prévoir la consultation des électeurs d’une province sur leurs préfér<strong>en</strong>ces quant à la nomination dessénateurs pour les représ<strong>en</strong>ter; régir l’administration de la consultation, qui est effectuée sous la surveillance <strong>du</strong>directeur général des élections; prévoir que la t<strong>en</strong>ue de la consultation est subordonnée à la prise d’un décret parle gouverneur <strong>en</strong> conseil; prévoir la façon dont les candidats év<strong>en</strong>tuels peuv<strong>en</strong>t confirmer leur candidature auprès<strong>du</strong> directeur général des élections; établir l’exercice <strong>du</strong> droit de vote dans le cadre de la consultation; prévoir lesrègles concernant le comptage des votes obt<strong>en</strong>us par les candidats selon un système pr<strong>en</strong>ant <strong>en</strong> compte lespréfér<strong>en</strong>ces des électeurs telles qu’elles sont indiquées sur les bulletins de vote; régir les communications et lapublicité faite par les tiers dans le cadre de la consultation; <strong>en</strong>cadrer la gestion des opérations financières descandidats; prévoir le contrôle de l’application de la loi, notamm<strong>en</strong>t les infractions et les peines; finalem<strong>en</strong>t,prévoir des dispositions transitoires, des modifications corrélatives à la Loi électorale <strong>du</strong> Canada et à la Loi del’impôt sur le rev<strong>en</strong>u, des dispositions de coordination et des dispositions d’<strong>en</strong>trée <strong>en</strong> vigueur.TITRELoi modifiant la Loi canadi<strong>en</strong>ne sur les droits de la personneNUMÉROProjet de loi C-44PRÉSENTÉ PARLe ministre des Affaires indi<strong>en</strong>nes et <strong>du</strong> Nord canadi<strong>en</strong>, Jim Pr<strong>en</strong>ticeÉTATPremière lecture, le 13 décembre 2006PROJETS DE LOI DU QUÉBECTITRELoi modifiant la Loi sur l’indemnisation des victimes d’actes criminelset d’autres dispositions législativesNUMÉROProjet de loi n° 25PRÉSENTÉ PARLe ministre de la Justice, Yvon MarcouxÉTATAdopté et sanctionné le 13 décembre 2006TITRELoi modifiant la Loi sur la protection <strong>du</strong> consommateur etla Loi sur le recouvrem<strong>en</strong>t de certaines créancesNUMÉROProjet de loi n° 48PRÉSENTÉ PARLe ministre de la Justice, Yvon MarcouxÉTATAdopté et sanctionné le 14 décembre 2006TITRELoi modifiant le Code <strong>du</strong> travail et d’autres dispositions législativesNUMÉROProjet de loi n° 51PRÉSENTÉ PARLe ministre <strong>du</strong> Travail, <strong>La</strong>ur<strong>en</strong>t LessardÉTATAdopté le 13 décembre 2006; sanctionné le 14 décembre 2006OBJETNotamm<strong>en</strong>t, abroger l’article 67 de la Loi canadi<strong>en</strong>ne sur les droits de la personne et prévoir l’exam<strong>en</strong> par uncomité parlem<strong>en</strong>taire des effets de cette abrogation au cours des cinq années suivant la date de sa sanction etinclure une disposition transitoire <strong>en</strong> ce qui a trait aux autorités autochtones.OBJETNotamm<strong>en</strong>t, proposer des modifications à la Loi sur l’indemnisation des victimes d’actes criminels visantnotamm<strong>en</strong>t à permettre, dans certains cas, l’accessibilité aux proches des victimes à des services de réadaptationpsychothérapeutique; augm<strong>en</strong>ter les indemnités pouvant être versées à titre de frais funéraires; finalem<strong>en</strong>t,proposer une modification à la Loi sur les accid<strong>en</strong>ts <strong>du</strong> travail et à la Loi sur la justice administrative de manière àprévoir le régime d’exam<strong>en</strong>, de révision et de contestation d’une décision portant sur la recevabilité d’unedemande d’un proche d’une victime d’un acte criminel pour des services de réadaptation psychothérapeutique.OBJETNotamm<strong>en</strong>t, modifier la Loi sur la protection <strong>du</strong> consommateur afin d’y prévoir un nouveau régime à l’égard descontrats conclus à distance, sur la base <strong>du</strong> Modèle d’harmonisation des règles régissant les contrats de v<strong>en</strong>te parInternet conv<strong>en</strong>ues par les provinces à la suite de l’Accord sur le commerce intérieur; intro<strong>du</strong>ire de nouvellesrègles relatives aux informations que le commerçant est t<strong>en</strong>u de transmettre au consommateur avant laconclusion d’un contrat à distance, aux délais de transmission <strong>du</strong> contrat au consommateur, aux cas donnantouverture à la résolution <strong>du</strong> contrat par le consommateur et au mécanisme de rétrofacturation <strong>en</strong> cas de défautpar le commerçant de rembourser le consommateur; ajouter dans la Loi sur la protection <strong>du</strong> consommateurl’interdiction pour un commerçant d’insérer, dans un contrat assujetti à cette loi, une clause ayant pour effetd’obliger le consommateur à soumettre un litige év<strong>en</strong>tuel à l’arbitrage; actualiser le champ d’application des règlesrelatives à la réparation d’appareils domestiques; pallier le manque de cohér<strong>en</strong>ce <strong>en</strong>tre les règles de prescriptiondes recours civils prévues à cette loi et au Code civil; retirer <strong>du</strong> mandat de l’Office de la protection <strong>du</strong>consommateur, certaines responsabilités dev<strong>en</strong>ues désuètes; finalem<strong>en</strong>t, modifier la Loi sur le recouvrem<strong>en</strong>t decertaines créances relativem<strong>en</strong>t aux pratiques interdites afin que les règles <strong>en</strong> cette matière soi<strong>en</strong>t conformes àcelles prévues à la liste harmonisée découlant de l’Accord sur le commerce intérieur et prévoir le délai deprescription des poursuites pénales afin de l’harmoniser avec celui prévu à la Loi sur la protection <strong>du</strong>consommateur.OBJETNotamm<strong>en</strong>t, confier à la Commission des relations <strong>du</strong> travail les responsabilités actuellem<strong>en</strong>t dévolues aucommissaire de l’in<strong>du</strong>strie de la <strong>construction</strong> dont il prévoit la disparition; éliminer la possibilité de solliciter desavis au Comité consultatif de la <strong>construction</strong> dont il prévoit égalem<strong>en</strong>t la disparition; prévoir que la Commissiondes relations <strong>du</strong> travail siège <strong>en</strong> divisions, celle de la <strong>construction</strong> et de la qualification professionnelle et celle desrelations de travail, et id<strong>en</strong>tifier les recours devant être <strong>en</strong>t<strong>en</strong><strong>du</strong>s par chacune de ces divisions; assouplirégalem<strong>en</strong>t les règles relatives à la conciliation et à l’approbation des accords pouvant interv<strong>en</strong>ir <strong>en</strong>tre les parties;accorder à la Commission des relations <strong>du</strong> travail le pouvoir de dissoudre une association de salariés ayantparticipé à une contrav<strong>en</strong>tion relative à l’interdiction de domination d’une association ou d’ingér<strong>en</strong>ce dans sesactivités; transférer de la Commission au ministre <strong>du</strong> Travail la responsabilité de recevoir le dépôt desconv<strong>en</strong>tions collectives de travail et des s<strong>en</strong>t<strong>en</strong>ces arbitrales; établir <strong>en</strong> outre que les ag<strong>en</strong>ces de la santé et desservices sociaux sont des services publics au regard <strong>du</strong> mainti<strong>en</strong> de services ess<strong>en</strong>tiels <strong>en</strong> vertu <strong>du</strong> Code <strong>du</strong>travail; permettre égalem<strong>en</strong>t au ministre <strong>du</strong> Travail de donner suite à une demande d’arbitrage de différ<strong>en</strong>d relatifà la négociation d’une première conv<strong>en</strong>tion collective, et ce, même si l’interv<strong>en</strong>tion d’un conciliateur s’estpoursuivie après cette demande d’arbitrage; finalem<strong>en</strong>t, incorporer d’autres dispositions à caractère technique oude concordance.Le Journal <strong>Barreau</strong> <strong>du</strong> <strong>Québec</strong> Février 2007 43


PROJETS DE LOI DU QUÉBECTITRELoi modifiant le Code des professions et d’autres dispositionslégislativesNUMÉROProjet de loi n° 56PRÉSENTÉ PARLe ministre responsable de l’application des lois professionnelles,Yvon MarcouxÉTATPrés<strong>en</strong>tation le 13 décembre 2006TITRELoi modifiant la Loi sur la policeNUMÉROProjet de loi n° 62PRÉSENTÉ PARLe ministre de la Sécurité publique, Jacques P. DupuisÉTATPrés<strong>en</strong>tation le 14 décembre 2006TITRELoi sur le Recueil des lois et des règlem<strong>en</strong>ts <strong>du</strong> <strong>Québec</strong>NUMÉROProjet de loi n° 63PRÉSENTÉ PARLe ministre de la Justice, Yvon MarcouxÉTATPrés<strong>en</strong>tation le 14 décembre 2006PROJETS DE RÈGLEMENT DU QUÉBECLOILoi sur les normes <strong>du</strong> travail (L.R.Q., c. N-1.1)RÈGLEMENTRèglem<strong>en</strong>t modifiant le Règlem<strong>en</strong>t sur les normes <strong>du</strong> travailRÉFÉRENCE(2006) 138 G.O. II 5853A (n o 52A, 29/12/06)OBJETCe projet de loi propose diverses modifications au Code des professions. Notamm<strong>en</strong>t, <strong>en</strong> matière de gouvernancedes ordres professionnels, réviser la composition et le mode de fonctionnem<strong>en</strong>t <strong>du</strong> Bureau <strong>en</strong> permettant ladélégation de certaines décisions à des comités créés à cette fin; réviser la composition <strong>du</strong> Comité administratif,apporter des précisions aux règles régissant le processus électoral quant aux qualités requises pour être candidatet voter, revoir le processus de nomination des administrateurs nommés par l’Office des professions <strong>du</strong> <strong>Québec</strong>,prolonger le délai octroyé pour la t<strong>en</strong>ue de l’assemblée générale et faciliter la circulation de l’information au seinde l’ordre <strong>en</strong>tre le Syndic et le Comité d’inspection professionnelle pour des fins de protection <strong>du</strong> public et réviserles règles relatives au processus de destitution de certains employés de l’Ordre. En matière de contrôle de lacompét<strong>en</strong>ce des candidats à l’exercice de la profession et des membres de l’Ordre, permettre, dans un plus grandnombre de situations, l’application de certains mécanismes de contrôle, comme la vérification des antécéd<strong>en</strong>tscriminels ou l’exam<strong>en</strong> de la compatibilité des capacités psychiques ou physiques avec l’exercice de la profession;permettre dans certains cas, de vérifier la compét<strong>en</strong>ce <strong>du</strong> candidat à l’exercice de la profession avant la délivrance<strong>du</strong> permis ou l’inscription au Tableau de l’Ordre ou <strong>en</strong>core de s’assurer qu’un membre qui a été radié répond àtoutes les conditions d’inscription au Tableau de l’Ordre avant de le réinscrire au terme de sa radiation; simplifierles règles de délivrance d’une autorisation spéciale et permettre à l’Ordre de limiter les activités professionnellesd’un membre sur cons<strong>en</strong>tem<strong>en</strong>t de celui-ci. En matière de réglem<strong>en</strong>tation, modifier les processus d’approbationdes règlem<strong>en</strong>ts adoptés par les ordres de même que soustraire ces derniers de l’obligation d’adopter desrèglem<strong>en</strong>ts dans certaines matières liées à la régie interne de l’Ordre; préciser certaines règles dans leshabilitations réglem<strong>en</strong>taires permettant aux ordres de fixer des normes <strong>en</strong> matière d’assurance de laresponsabilité des membres, d’autorisation d’activités, de déontologie, de conciliation et d’arbitrage des comptes,de réception de sommes pour le compte d’un cli<strong>en</strong>t et d’indemnisation <strong>du</strong> cli<strong>en</strong>t lésé, de formation continue et det<strong>en</strong>ue des dossiers et des cabinets et conférer aux ordres plus de souplesse <strong>en</strong> matière de fixation des cotisations.En matière disciplinaire, réviser les règles relatives à l’organisation <strong>du</strong> Bureau <strong>du</strong> syndic tout <strong>en</strong> préservantl’indép<strong>en</strong>dance de ce dernier dans l’exercice de ses fonctions; permettre la nomination de syndics ad hoc, ét<strong>en</strong>drela capacité d’interv<strong>en</strong>tion <strong>du</strong> Syndic et prévoir de nouvelles règles relatives à l’information que ce derniertransmet au plaignant ou au Bureau. Par ailleurs, préciser la portée des interv<strong>en</strong>tions des Comités de révision;préciser la compét<strong>en</strong>ce des Comités de discipline dans certaines situations et revoir les règles relatives à leurfonctionnem<strong>en</strong>t; réviser certaines règles d’appel devant le Tribunal des professions, prévoir ou modifier certainsdélais <strong>en</strong> matière disciplinaire et modifier les normes gouvernant la publication des avis disciplinaires; apportercertaines modifications touchant l’Office des professions <strong>du</strong> <strong>Québec</strong> <strong>en</strong> attribuant à l’Office un pouvoir deréglem<strong>en</strong>tation de la déontologie des membres et des présid<strong>en</strong>ts des Comités de discipline, lui permettantd’adopter des règles de pratique pour les Comités de discipline et lui accordant de nouveaux pouvoirs à l’égarddes ordres et simplifier aussi la formule de financem<strong>en</strong>t de l’Office. Finalem<strong>en</strong>t, modifier la désignation <strong>du</strong>Bureau, <strong>du</strong> Comité administratif et <strong>du</strong> Comité de discipline d’un ordre professionnel, lesquels devi<strong>en</strong>drontrespectivem<strong>en</strong>t le Conseil d’administration, le Comité exécutif et le Conseil de discipline d’un ordre professionnel.OBJETNotamm<strong>en</strong>t, permettre aux municipalités, selon les modalités déterminées par le gouvernem<strong>en</strong>t et surautorisation <strong>du</strong> ministre de la Sécurité publique, de conv<strong>en</strong>ir, <strong>en</strong>tre elles ou avec la Sûreté <strong>du</strong> <strong>Québec</strong>, del’utilisation commune d’équipem<strong>en</strong>ts, de locaux ou d’espaces; autoriser le ministre à déterminer la façon dont unemunicipalité sera desservie par un corps de police municipal, lorsque celle-ci fait défaut de le faire; compléter laliste des élém<strong>en</strong>ts que doit cont<strong>en</strong>ir l’<strong>en</strong>t<strong>en</strong>te <strong>en</strong> vertu de laquelle la Sûreté <strong>du</strong> <strong>Québec</strong> fournit ses services à unemunicipalité; prévoir que les municipalités mett<strong>en</strong>t à jour, au besoin ou à la demande <strong>du</strong> ministre, leur pland’organisation policière; conférer au directeur d’un corps de police l’évaluation de la compatibilité, avec lafonction de policier, de toute situation dans laquelle un policier relevant de son autorité peut se trouver; modifierl’obligation de dénonciation d’un policier pour le comportem<strong>en</strong>t d’un autre policier susceptible de constituer unefaute disciplinaire, <strong>en</strong> la limitant aux cas où le policier <strong>en</strong> a une connaissance personnelle; prévoir qu’il apparti<strong>en</strong>tà l’autorité disciplinaire compét<strong>en</strong>te de déterminer si les circonstances particulières <strong>en</strong>tourant la perpétrationd’une infraction justifi<strong>en</strong>t une autre sanction que la destitution <strong>du</strong> policier ou <strong>du</strong> constable spécial qui a étéreconnu coupable d’une infraction poursuivie sur déclaration de culpabilité par procé<strong>du</strong>re sommaire; soumettre àl’appréciation préalable <strong>du</strong> directeur de police et <strong>du</strong> directeur des poursuites criminelles et pénales, touteallégation criminelle contre un policier afin d’évaluer si celle-ci est frivole, portée de mauvaise foi, sansfondem<strong>en</strong>t ou pouvant donner lieu à un abus de procé<strong>du</strong>re et si l’allégation s’avère fondée, le directeur de policedoit sans délai <strong>en</strong> informer le ministre; finalem<strong>en</strong>t, confirmer la constitution <strong>du</strong> Conseil sur les services policiers<strong>du</strong> <strong>Québec</strong> composé notamm<strong>en</strong>t de représ<strong>en</strong>tants des municipalités pour donner son avis au ministre sur toutequestion relative aux services policiers r<strong>en</strong><strong>du</strong>s au <strong>Québec</strong>.OBJETNotamm<strong>en</strong>t, instituer le Recueil des lois et des règlem<strong>en</strong>ts <strong>du</strong> <strong>Québec</strong> et prévoir qu’il fait l’objet d’une éditiontechnologique à valeur officielle; attribuer au ministre de la Justice le pouvoir de déterminer les lois et lesrèglem<strong>en</strong>ts qui sont intégrés au recueil et lui faire obligation de pourvoir de manière continue à la mise à jour <strong>du</strong>recueil; attribuer égalem<strong>en</strong>t au ministre le pouvoir, dans certaines circonstances, de procéder à une refontegénérale <strong>du</strong> recueil ou à la refonte partielle de certains de ses textes; préciser les pouvoirs que peut exercer leministre lors d’une mise à jour ou d’une refonte; assujettir le ministre à l’obligation de faire annuellem<strong>en</strong>t rapportde ses activités de mise à jour et, le cas échéant, de refonte devant l’Assemblée nationale, qui pourra faire desrecommandations, donner des ori<strong>en</strong>tations générales <strong>en</strong> la matière ou de demander la reconsidération d’unedécision prise par le ministre dans le cadre de la mise à jour des lois ou d’une refonte; simplifier par ailleurs leprocessus d’édiction et d’<strong>en</strong>trée <strong>en</strong> vigueur des mises à jour, qu’il ramène à leur seule publication faite parl’Éditeur officiel <strong>du</strong> <strong>Québec</strong>; prévoir que la publication de ces mises à jour, comme celle des refontes, doitcomporter certains docum<strong>en</strong>ts exposant la nature et la portée des opérations effectuées; finalem<strong>en</strong>t, reconnaîtrela valeur officielle à toute édition réalisée par l’Éditeur officiel <strong>du</strong> <strong>Québec</strong> à partir des docum<strong>en</strong>ts que lui transmetle ministre de la Justice.OBJETNotamm<strong>en</strong>t, hausser, à compter <strong>du</strong> 1 er mai 2007, le taux général <strong>du</strong> salaire minimum de 7,75 $ l’heure à 8,00 $l’heure. Ce projet vise égalem<strong>en</strong>t à hausser, à compter de la même date, le taux <strong>du</strong> salaire minimum payable ausalarié au pourboire de 7,00 $ l’heure à 7,25 $ l’heure; hausser, à compter <strong>du</strong> 1 er mai 2007, le salaire minimumpayable aux cueilleurs de framboises, de fraises et de pommes, lequel est établi au r<strong>en</strong>dem<strong>en</strong>t, selon la catégoriede fruits cueillis et finalem<strong>en</strong>t, préciser que le salaire minimum établi à la section II <strong>du</strong> Règlem<strong>en</strong>t sur les normes<strong>du</strong> travail ne s’applique pas, à compter de l’<strong>en</strong>trée <strong>en</strong> vigueur <strong>du</strong> projet de règlem<strong>en</strong>t, aux salariés affectésprincipalem<strong>en</strong>t à des opérations non mécanisées reliées à la cueillette de légumes de transformation et que ladisposition <strong>du</strong> Règlem<strong>en</strong>t à ce sujet cesse d’avoir effet le 1 er janvier 2010.COMMENTAIREDes r<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>ts additionnels concernant ce projet de règlem<strong>en</strong>t peuv<strong>en</strong>t être obt<strong>en</strong>us <strong>en</strong> s’adressant àM me Julie Massé, Direction des études et des politiques, 200, chemin Sainte-Foy, 5 e étage, <strong>Québec</strong> (QC) G1R 5S1;tél. : 418 643-1432; téléc. : 418 644-6969; courriel : julie.masse@travail.gouv.qc.ca. Toute personne intéresséeayant des comm<strong>en</strong>taires à formuler au sujet de ce projet de règlem<strong>en</strong>t est priée de les faire parv<strong>en</strong>ir par écrit,avant le 12 février 2007, au ministre <strong>du</strong> Travail, 200, chemin Sainte-Foy, 6 e étage, <strong>Québec</strong> (QC) G1R 5S1.44 Février 2007 Le Journal <strong>Barreau</strong> <strong>du</strong> <strong>Québec</strong>


AUTRES ACTES DU CANADANATUREDécretACTEDécret modifiant l’annexe de la Loi sur la protection de l’informationRÉFÉRENCE(2006) 140 G.C. II 2166 (n o 26, 27/12/2006) DORS/2006-336 <strong>du</strong>11 décembre 2006ENTRÉE EN VIGUEURLe 11 décembre 2006NATUREDécretACTEDécret modifiant l’annexe de la Loi sur la preuve au CanadaRÉFÉRENCE(2006) 140 G.C. II 2165 (n o 26, 27/12/2006) DORS/2006-335 <strong>du</strong> 11décembre 2006ENTRÉE EN VIGUEURLe 11 décembre 2006NATUREAvis de session avancéeACTECour Suprême <strong>du</strong> CanadaRÉFÉRENCE(2006) 140 G.C. I 4229 (n o 50, 16/12/06)ENTRÉE EN VIGUEURLe 7 décembre 2006AUTRES ACTES DU QUÉBECNATUREAvisACTEAvis d’augm<strong>en</strong>tation des seuils d’admissibilité financière à l’aidejuridique pour l’année 2007RÉFÉRENCE(2006) 138 G.O. I 1302 (n o 50, 16/12/06)ENTRÉE EN VIGUEURLe 1 er janvier 2007NATUREAvisACTEModification <strong>du</strong> taux d’intérêt sur les créances de l’ÉtatRÉFÉRENCE(2006) 138 G.O. I 1342 (n o 51, 23/12/06)ENTRÉE EN VIGUEURLe 1 er janvier 2007NATUREAvisACTEModification <strong>du</strong> taux d’intérêt sur les remboursem<strong>en</strong>ts <strong>du</strong>s par leministre <strong>du</strong> Rev<strong>en</strong>uRÉFÉRENCE(2006) 138 G.O. I 1342 (n o 51, 23/12/06)ENTRÉE EN VIGUEURLe 1 er janvier 2007OBJETNotamm<strong>en</strong>t, modifier l’annexe de la Loi sur la protection de l’information par adjonction, selon l’ordrealphabétique, de ce qui suit : Enquête interne sur les actions des responsables canadi<strong>en</strong>s relativem<strong>en</strong>t àAb<strong>du</strong>llah Almalki, Ahmad Abou-Elmaati et Muayyed Nureddin.OBJETNotamm<strong>en</strong>t, modifier l’annexe de la Loi sur la preuve au Canada par adjonction, après l’art. 20, de ce quisuit : 21. L’Enquête interne sur les actions des responsables canadi<strong>en</strong>s relativem<strong>en</strong>t à Ab<strong>du</strong>llah Almalki,Ahmad Abou-Elmaati et Muayyed Nureddin, pour les besoins de cette <strong>en</strong>quête, sauf dans le cas oùl’audi<strong>en</strong>ce est ouverte au public.OBJET<strong>La</strong> session de la Cour suprême <strong>du</strong> Canada qui doit normalem<strong>en</strong>t comm<strong>en</strong>cer le mardi 23 janvier 2007 estavancée et comm<strong>en</strong>cera le lundi 15 janvier 2007.OBJETConformém<strong>en</strong>t à l’article 17 <strong>du</strong> Règlem<strong>en</strong>t modifiant le Règlem<strong>en</strong>t sur l’aide juridique, édicté par le décretn° 1277-2005 <strong>du</strong> 21 décembre 2005, le ministre de la Justice donne avis qu’à compter <strong>du</strong> 1 er janvier 2007, lesseuils d’admissibilité financière à l’aide juridique eu égard aux rev<strong>en</strong>us, tels que fixés pour l’année 2007 parles articles 4 à 6 de ce règlem<strong>en</strong>t, sont augm<strong>en</strong>tés selon le même taux d’augm<strong>en</strong>tation que les prestations <strong>du</strong>Programme d’assistance-emploi accordées, <strong>en</strong> vertu de la Loi sur le souti<strong>en</strong> <strong>du</strong> rev<strong>en</strong>u et favorisant l’emploiet la solidarité sociale (L.R.Q., c. S-32.001), aux personnes qui prés<strong>en</strong>t<strong>en</strong>t des contraintes sévères à l’emploi.Ce taux a été établi à 2,03 % pour l’année 2007.OBJETAvis est donné que le taux d’intérêt sur les créances de l’État, déterminé conformém<strong>en</strong>t à l’article 28R2 <strong>du</strong>Règlem<strong>en</strong>t sur l’administration fiscale (R.R.Q., 1981, c. M-31, r.1), tel que modifié, pour le trimestredébutant le 1 er janvier 2007 et se terminant le 31 mars 2007 est de 9 %.OBJETAvis est donné que le taux d’intérêt sur les remboursem<strong>en</strong>ts <strong>du</strong>s par le ministre <strong>du</strong> Rev<strong>en</strong>u, déterminéconformém<strong>en</strong>t à l’article 28 de la Loi sur le ministère <strong>du</strong> Rev<strong>en</strong>u (L.R.Q., c. M-31), pour le trimestre débutantle 1 er janvier 2007 et se terminant le 31 mars 2007 est de 3,25 %.Le Journal <strong>Barreau</strong> <strong>du</strong> <strong>Québec</strong> Février 2007 45


Recours collectifsSUITE DE LA PAGE 38Pour M e Marc Simard, confér<strong>en</strong>cier, « le requérant demandant l’autorisation de laCour aura donc tout intérêt à élargir le plus possible la définition <strong>du</strong> groupe afin defaire bénéficier le plus grand nombre de personnes de tout jugem<strong>en</strong>t ou év<strong>en</strong>tuelrèglem<strong>en</strong>t. À l’opposé, la partie déf<strong>en</strong>deresse a intérêt à restreindre ce groupe afin dediminuer l’impact de la réclamation formulée contre elle ».Concernant l’id<strong>en</strong>tification des principales questions à être traitées collectivem<strong>en</strong>t,l’article 1003 C.c.p. définit les critères d’autorisation d’un recours collectif. Il faut a)que les recours des membres soulèv<strong>en</strong>t des questions de droit ou de faits id<strong>en</strong>tiques,similaires ou connexes; b) que les faits allégués sembl<strong>en</strong>t justifier les conclusionsrecherchées; c) que la composition <strong>du</strong> groupe r<strong>en</strong>de difficile ou impraticablel’application des articles 59 et 67 C.p.c.; d) et que le ou la représ<strong>en</strong>tante puisse assurerune représ<strong>en</strong>tation adéquate <strong>du</strong> groupe.<strong>La</strong> détermination <strong>du</strong> préjudice commun<strong>La</strong> détermination <strong>du</strong> préjudice commun, explique M e Simard, offre le double défid’id<strong>en</strong>tifier et de quantifier le préjudice. Ainsi, dans les affaires de troubles devoisinage, les tribunaux sont confrontés au problème d’évaluer des préjudices surfond de perceptions parfois très subjectives. Par exemple, la s<strong>en</strong>sibilité aux bruits devoisinage varie d’une personne à l’autre. Comm<strong>en</strong>t départager les inconvéni<strong>en</strong>ts <strong>en</strong>trefacteurs objectifs et facteurs subjectifs ? « Partant de la reconnaissance de l’aspectsubjectif déjà ret<strong>en</strong>u par les tribunaux <strong>en</strong> matière de bruit et d’odeurs, noussoumettons que cette preuve, même si elle relève d’une appréciation subjective, nedevrait pas être écartée par les tribunaux à moins qu’elle ne soit absolum<strong>en</strong>t pascrédible et qu’il n’y ait pas de possibilité qu’elle puisse représ<strong>en</strong>ter la situation decertains membres », affirme M e Simard.<strong>La</strong> prise <strong>en</strong> compte de ces facteurs permet de justifier que l’indemnisation ne soit pasid<strong>en</strong>tique pour tous. Les tribunaux utilis<strong>en</strong>t parfois « le dommage commun » commeune méthode formant une moy<strong>en</strong>ne <strong>en</strong>tre ceux qui ont subi le plus de dommages etceux qui <strong>en</strong> ont subi le moins. « Conclure à la responsabilité d’un déf<strong>en</strong>deur <strong>en</strong> ayantrecours à des présomptions est une chose. Conclure que tous les membres d’un groupeou d’un sous-groupe ont subi un même dommage <strong>en</strong> ayant recours à desprésomptions <strong>en</strong> est une autre. En effet, dans bi<strong>en</strong> des situations, la difficulté estinhér<strong>en</strong>te à la nature <strong>du</strong> préjudice qui dép<strong>en</strong>d non seulem<strong>en</strong>t de facteurs objectifs,mais égalem<strong>en</strong>t de facteurs subjectifs. En l’abs<strong>en</strong>ce de faits permettant de déterminerun préjudice commun, les tribunaux devront s’assurer de mettre <strong>en</strong> place unemécanique adéquate de prés<strong>en</strong>tation des réclamations indivi<strong>du</strong>elles permettant uneProgramme d’Aide aux Membres <strong>du</strong> <strong>Barreau</strong> <strong>du</strong> <strong>Québec</strong>, à leurconjoint(e) et aux stagiaires et étudiant(e)s de l’École <strong>du</strong> <strong>Barreau</strong>PAMBAjuste indemnisation des membres tout <strong>en</strong> préservant le droit des déf<strong>en</strong>deurs d’exercerun certain contrôle de ces réclamations », recommande M e Simard.Le recours aux clauses d’arbitrageL’incorporation de clauses d’arbitrage dans un contrat de consommation annule-t-elletoute possibilité de recours collectif, sauf à attaquer <strong>en</strong> nullité les clausescompromissoires ? L’expéri<strong>en</strong>ce américaine donne priorité à l’arbitrage sur les recourscollectif « <strong>en</strong> favorisant l’application intégrale des conv<strong>en</strong>tions d’arbitrage, même faceà un recours collectif <strong>en</strong> matière de consommation », affirme M e Claude Marseille,confér<strong>en</strong>cier.Au Canada, notre loi s’inspire de précéd<strong>en</strong>ts américains. Cep<strong>en</strong>dant, des différ<strong>en</strong>cesse font jour <strong>en</strong>tre les provinces canadi<strong>en</strong>nes. Ainsi, « <strong>en</strong> Colombie-Britannique, letribunal peut refuser l’arbitrage non seulem<strong>en</strong>t s’il constate la nullité de la conv<strong>en</strong>tiond’arbitrage, comme c’est le cas au <strong>Québec</strong>, mais aussi s’il estime que celle-ci est“inopérante”, un critère beaucoup moins contraignant », explique M e Marseille.Comparativem<strong>en</strong>t, la norme statuant qu’une clause d’arbitrage est abusive, permettantau tribunal de refuser le r<strong>en</strong>voi à l’arbitrage, est plus élevée <strong>en</strong> Ontario. Elle l’est<strong>en</strong>core plus au <strong>Québec</strong> qui exige ni plus ni moins sa nullité.Ainsi, dans l’affaire Dell Computer Corporation c. Union des consommateurs, lecontrat de v<strong>en</strong>te comportait une clause d’arbitrage <strong>en</strong> vertu de laquelle tout litige serapportant au contrat d’achat d’ordinateurs se devait d’être réglé par arbitrage, sousl’égide <strong>du</strong> National Arbitration Forum (NAF), basé aux États-Unis.Toutefois, le droit de recours à l’arbitrage n’est pas absolu. <strong>La</strong> Cour supérieure refusede déférer l’affaire à l’arbitrage <strong>en</strong> vertu de l’article 3149 <strong>du</strong> Code civil <strong>du</strong> <strong>Québec</strong>relatif au droit applicable au contrat et au lieu de l’arbitrage. À la lumière de lajurisprud<strong>en</strong>ce, M e Marseille recommande de s’assurer de l’efficacité d’une claused’arbitrage <strong>en</strong> veillant à ce qu’elle ne « désavantage pas le consommateur d’unemanière excessive ou déraisonnable, allant ainsi à l’<strong>en</strong>contre de ce qu’exige la bonnefoi 1 ».Règlem<strong>en</strong>ts ou jugem<strong>en</strong>ts ?Passé le stade de l’autorisation, la plupart des recours collectifs débouch<strong>en</strong>t sur unrèglem<strong>en</strong>t plutôt que sur un jugem<strong>en</strong>t. M e Linda Poulin, directrice <strong>du</strong> Conseiljuridique de la Fédération des caisses Desjardins, rappelle ce principe qui devraitguider les conseillers juridiques d’<strong>en</strong>treprises : « <strong>La</strong> meilleure solution juridique n’estpas souv<strong>en</strong>t la meilleure solution d’affaires », et plaide pour des solutions simples etefficaces !1 Art. 1437 C.c.Q.Dépression • Stress • ToxicomanieTA CAUSEN’EST PASPERDUE.Le PAMBA vous offre un accès gratuit à des servicesde psychothérapie et à des groupes d’<strong>en</strong>traide.Montréal286-0831Docum<strong>en</strong>tation disponible :www.barreau.qc.ca/organisme/pambaExtérieur1 800 74PAMBA0508130fait des miraclesImaginons la femme qui peine déjà à joindre les 2 bouts :monopar<strong>en</strong>tale et seule gagne-pain de la famille. Subitem<strong>en</strong>t,on lui dit « Vous avez un cancer <strong>du</strong> sein »!Toute sa vie bascule : son horaire de travailleuse et de mère;ses émotions face à son corps; son emploi <strong>du</strong> temps pourrecevoir les traitem<strong>en</strong>ts; les abs<strong>en</strong>ces <strong>du</strong> travail pour etaprès les traitem<strong>en</strong>ts; sa subite incapacité d’aller con<strong>du</strong>ireou chercher son <strong>en</strong>fant <strong>en</strong> garderie ou à l’école; son désarroidevant la montagne de comptes à payer qui s’accumul<strong>en</strong>t!Le service SAFIR (Service d’Aide FInancière Rapide pourles femmes atteintes d’un cancer <strong>du</strong> sein) a été p<strong>en</strong>sépour elle et pour les autres qui viv<strong>en</strong>t de telles situationsdésespérantes. <strong>La</strong> personne <strong>en</strong> détresse peut remplirla demande d’aide ou quelqu’un d’autre peut le fairepour elle sur le site Internet de la Fondation Jean MarcPaquette: www.fjmp.orgDans la plus stricte confid<strong>en</strong>tialité.SAFIR fait des miracles… quand la générosité de sesdonateurs lui pemet de le faire!46 Février 2007 Le Journal <strong>Barreau</strong> <strong>du</strong> <strong>Québec</strong>


À VOTRE AGENDA ENService de la formation continueFÉVRIER1 CoursL’expert : recevabilité, qualification et forceprobanteMontréal / Maison de la Congrégation2 CoursL’expert : recevabilité, qualification et forceprobante<strong>Québec</strong> / École <strong>du</strong> <strong>Barreau</strong>2 ColloqueLes développem<strong>en</strong>ts réc<strong>en</strong>ts <strong>en</strong> droit de l’énergieMontréal / Hôtel InterContin<strong>en</strong>tal9 ColloqueLes développem<strong>en</strong>ts réc<strong>en</strong>ts <strong>en</strong> droit de lasanté et sécurité au travailMontréal / Hôtel InterContin<strong>en</strong>tal9 Cours<strong>La</strong> preuve devant les tribunaux administratifsMontréal / Maison de la Congrégation9 CoursRédaction efficace de procé<strong>du</strong>res <strong>en</strong> premièreinstanceMontréal / Maison de la Congrégation16 CoursFormation pratique <strong>en</strong> matière contractuelle :élém<strong>en</strong>t de préparation d’un contrat (mo<strong>du</strong>le 1)<strong>Québec</strong> / École <strong>du</strong> <strong>Barreau</strong>20 CoursHarcèlem<strong>en</strong>t psychologique : jurisprud<strong>en</strong>cesréc<strong>en</strong>tesSherbrooke / Faculté de droit del’Université de Sherbrooke23 CoursDe chose et d’autres <strong>en</strong> droit de la famille - lagarde partagée : l’option ou la solutionBromont / Hôtel le St-Martin23 Cours<strong>La</strong> preuve et tous ses secrets : soyez réellem<strong>en</strong>tmaître de votre preuveVal d’Or23 CoursRédaction efficace de procé<strong>du</strong>res <strong>en</strong> premièreinstanceVal d’Or23 CoursDe choses et d’autres <strong>en</strong> droit de la famille -la jurisprud<strong>en</strong>ce marquante de 2005-2006Bromont / Hôtel le St-Martin23 CoursL’impact <strong>du</strong> statut de prestataire de sécurité<strong>du</strong> rev<strong>en</strong>u sur les dossiers de nature matrimonialeet familialeTrois-Rivières / Hôtel Gouverneur23 Cours<strong>La</strong> norme de contrôle judiciaire, uneapproche pragmatique et fonctionelle pourcompr<strong>en</strong>dre la jurisprud<strong>en</strong>ce de la CourSuprêmeJonquière / Hôtel Holiday InnM A R S2 CoursL’expert : recevabilité, qualification et forceprobante l'article 46 CPC depuis l'<strong>en</strong>trée de laréforme <strong>du</strong> CPC <strong>en</strong> 2003Sherbrooke / Bibliothèque Éva-S<strong>en</strong>écal12 CoursLe partage <strong>du</strong> régime matrimonial de lasociété d’acquêts lors de la ruptureMontréal - Maison de la Congrégation12, 13, 19, 20 et 21 SéminaireMédiation <strong>en</strong> civil, commercial et travailGatineau16 CoursRevue de la jurisprud<strong>en</strong>ce de la Cour d'appel<strong>du</strong> <strong>Québec</strong> et de la Cour Suprême <strong>du</strong> Canada<strong>en</strong> matière criminelleGatineau23 ColloqueLes développem<strong>en</strong>ts réc<strong>en</strong>ts <strong>en</strong> droit municipalTrois-Rivières / Hôtel Delta23 Cours<strong>La</strong> Loi sur la protection de la jeunesse : lesimpacts de la révision de la LoiTrois-Rivières / Hôtel Gouverneur23 CoursLes styles de communication <strong>en</strong> <strong>médiation</strong> etnégociation - 1 ère partieMontréal / Maison de la Congrégation26, 27, 28, 29 SéminaireFormation complém<strong>en</strong>taire <strong>en</strong> <strong>médiation</strong>familialeMontréal / Maison de la Congrégation28 CoursCadre psychologique et social <strong>du</strong> harcèlem<strong>en</strong>tpsychologique <strong>en</strong> milieu de travail (Mo<strong>du</strong>le 1)Montréal / Maison de la Congrégation29 CoursCadre psychologique et social <strong>du</strong> harcèlem<strong>en</strong>tpsychologique <strong>en</strong> milieu de travail (Mo<strong>du</strong>le 2)Montréal / Maison de la Congrégation30 CoursDe chose et d’autres <strong>en</strong> droit de la famille - lagarde partagée : l’option ou la solutionGatineau30 CoursDe choses et d’autres <strong>en</strong> droit de la famille -la jurisprud<strong>en</strong>ce marquante de 2005-2006Gatineau30 CoursHypothèques légalesMontréal / Maison de la CongrégationColloques à v<strong>en</strong>ir <strong>en</strong> 2007(réc<strong>en</strong>ts développem<strong>en</strong>ts <strong>en</strong> droit) Droit des assurances - 13 avril 2007 / Montréal - Hôtel InterContin<strong>en</strong>tal Droit <strong>du</strong> travail - 20 avril 2007 / Montréal - Hôtel InterContin<strong>en</strong>tal Les 25 ans de la Charte canadi<strong>en</strong>ne des droits et libertés de la personne - 27 avril 2007Montréal - Hôtel InterContin<strong>en</strong>tal - Salon Maisonneuve Successions et fi<strong>du</strong>cies - 27 avril 2007 / Montréal - Hôtel InterContin<strong>en</strong>tal Droit de l’<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t - 4 mai 2007 / Montréal - Hôtel InterContin<strong>en</strong>tal Déontologie, droit professionnel et disciplinaire - 4 mai 2007Longueuil - Hôtel Gouverneur de l’île Charron Droit <strong>du</strong> divertissem<strong>en</strong>t - 25 mai 2007 / Montréal - Maison de la Congrégation <strong>La</strong> Charte et les infractions de con<strong>du</strong>ite automobile - 5 juin 2007Montréal - Maison de la Congrégation (Mini-colloque) L’A-B-C des cessations d’emploi et des indemnités de départ - 28 septembre 2007Montréal - Hôtel InterContin<strong>en</strong>tal, salon St-Jacques Les développem<strong>en</strong>ts réc<strong>en</strong>ts <strong>en</strong> droit de la copropriété divise - 7 décembre 2007MontréalSéminaires à v<strong>en</strong>ir <strong>en</strong> 2007 <strong>La</strong> représ<strong>en</strong>tation <strong>en</strong> matière familiale17 et 18 avril - Montréal / Maison de la CongrégationAnimation : M es Marie-Christine Kirouack et Sylvia Beatrix Shcrim Médiation civil, commercial et travail23, 24, 30 avril et 1 et 2 mai - Montréal / Maison de la CongrégationAnimation : M e Dominique F. Bourcheix Les styles de communication <strong>en</strong> <strong>médiation</strong> et négociation 2 e partie27 avril de 9 h à 17 h 30 - Montréal / Maison de la CongrégationAnimation : M e John Peter Weldon Formation de base <strong>en</strong> <strong>médiation</strong> familiale7, 8, 14, 15, 16, 22, 23 et 24 mai - Montréal / Maison de la CongrégationAnimation : M e Suzanne Guillet, M. Gérald Côté et Mme Diane Germain Médiation aux petites créances4 et 5 juin de 9 h à 18 h - Montréal / Maison de la CongrégationAnimation : M e Dominique F. Bourcheix <strong>La</strong> négociation d’aujourd’hui, art, sci<strong>en</strong>ce et technique11 et 12 juin de 9 h à 18 h - Montréal / Maison de la CongrégationAnimation : M e Dominique F. BourcheixRENSEIGNEMENTS OU INSCRIPTIONM me Caroline Mustard Tél. : 514 871-4002, poste 6214ou courriel: cmustard@ccmm.qc.ca • http://www.ccmm.qc.ca 6 février - Le marquage CE : quelles sont les exig<strong>en</strong>ces ? 15 février - Tax implications of doing business in the US (<strong>en</strong> anglais) 20 février - L’ABC <strong>du</strong> transport international 21 février - <strong>La</strong> conformité à la directive WEEE : une exig<strong>en</strong>ce incontournable pourl’in<strong>du</strong>strie électrique et électronique 22 février - Les incontournables <strong>du</strong> commerce internationalCOLLOQUE MONTRÉAL 9 FÉVRIER 2007 DE 9 H À 17 H2 0 0 7www.barreau.qc.ca/formation/LES DÉVELOPPEMENTS RÉCENTS EN DROIT DESANTÉ ET SÉCURITÉ AU TRAVAILDATE ET LIEU DE L’ACTIVITÉ9 février 2007, de 9 h à 17 hMontréal / Hôtel InterContin<strong>en</strong>tal360 rue Saint-Antoine OuestGrâce à la collaboration de M e André G. <strong>La</strong>voie<strong>du</strong> Syndicat Québécois des employé(e)s (FTQ)FRAIS D’INSCRIPTIONMembre moins de 5 ans : 240 $ Membre 5 ans et plus : 400 $Non-membre : 520 $INSCRIPTIONTélécopieur : 514 954-3481 glegare@barreau.qc.ca445, boul. Saint-<strong>La</strong>ur<strong>en</strong>t, bureau 400, Montréal (QC) H2Y 3T8via le site Internet www.barreau.qc.ca/formation/Information 514 954-3460 ou 1-800-361-8495 (poste 3138)Aucune inscription acceptée par téléphone. Aucune annulation ou remboursem<strong>en</strong>t 10 jours avant l’activité. Les élém<strong>en</strong>ts <strong>du</strong> programme sontsujets à changem<strong>en</strong>t sans préavis. Les frais d’inscription pour les CGA ou ADMA sont les mêmes que pour les membres <strong>du</strong> <strong>Barreau</strong>. Les frais d'inscriptioninclu<strong>en</strong>t égalem<strong>en</strong>t le volume de notre collection exclusive COLLOQUES DE LA FORMATION CONTINUE, le repas <strong>du</strong> midi ainsi quedeux pauses-café. Les sujets et confér<strong>en</strong>ciers sont sujets à changem<strong>en</strong>t sans préavis.CONTENULE FINANCEMENT DES DÉPENSES NON IMPUTÉESÀ LA CSST, OÙ EN EST-ON ?Le système de tarification de la CSST repose sur descritères d’équité <strong>en</strong>tre les employeurs et de réactivitéde leurs cotisations <strong>en</strong> fonction de leur expéri<strong>en</strong>ce <strong>en</strong>matière de lésions professionnelles. Il vise à inciter lesemployeurs à la prév<strong>en</strong>tion des accid<strong>en</strong>ts <strong>du</strong> travail etdes maladies professionnelles, de même qu’au retourà l’emploi des travailleurs accid<strong>en</strong>tés.<strong>La</strong> croissance des dép<strong>en</strong>ses non imputées depuis unequinzaine d’années a am<strong>en</strong>é la CSST à revoir la méthodede leur financem<strong>en</strong>t et des discussions animéesont lieu à ce sujet depuis l’automne 2005. <strong>La</strong> CSST adécidé que des changem<strong>en</strong>ts serai<strong>en</strong>t apportés aucours des prochains mois et qu’ils s’appliquerai<strong>en</strong>t àcompter <strong>du</strong> 1er janvier 2008.Que sont les dép<strong>en</strong>ses non imputées ?Pourquoi apporter des changem<strong>en</strong>ts à leur financem<strong>en</strong>t?Quels sont les changem<strong>en</strong>ts <strong>en</strong>visagés ?Quel <strong>en</strong> sera l’impact sur les cotisations desemployeurs à la CSST ?Est-ce que le comportem<strong>en</strong>t des employeurs à l’égardde la gestion demeurera le même suite à ces changem<strong>en</strong>ts?M. Richard <strong>La</strong>rouche, de la firme Eckler Associés LtéeLE RETOUR AU TRAVAIL AVEC DES LIMITATIONSFONCTIONNELLES ET DES LIMITATIONS DU PLANINDIVIDUALISÉ DE RÉADAPTATIONLe retour au travail de la personne qui conserve des limitationsfonctionnelle des suites d’une lésion professionnelleest bi<strong>en</strong> <strong>en</strong>cadré par la L.A.T.M.P. Après laconsolidation de la lésion, il faudra déterminer si la personneest <strong>en</strong> mesure de repr<strong>en</strong>dre son emploi prélésionnel.<strong>La</strong> première partie de la confér<strong>en</strong>ce traitera notamm<strong>en</strong>tdes questions suivantes :• Quelles sont les tâches qui doiv<strong>en</strong>t être prises <strong>en</strong>compte pour déterminer la capacité d’exercer à nouveaul’emploi prélésionnel?• Pour être jugée apte à repr<strong>en</strong>dre l’emploi prélésionnel,CYBERFORMATIONla personne doit-elle être <strong>en</strong> mesure de refaire toutes et chacunedes tâches relevant de son emploi?• Les mesures de réadaptation doiv<strong>en</strong>t-elles être prises <strong>en</strong>compte avant de se prononcer sur cette capacité?Quant à la deuxième partie de la confér<strong>en</strong>ce, elle portera surles circonstances pouvant permettre la modification <strong>du</strong> planindivi<strong>du</strong>alisé de réadaptation mis <strong>en</strong> oeuvre par la C.S.S.T.M e Sophie Cloutier, <strong>du</strong> cabinet Grondin, Poudrier & BernierLES INCIDENCES FISCALES LORS DES TRANSACTIONSET RÈGLEMENTSM e Jean-François Gilbert, avocatLE HARCÈLEMENT PSYCHOLOGIQUEM e France Cormier, avocateLA GRIPPE AVIAIRE ET LES PANDÉMIES VUES SOUSL’ANGLE DE PRÉVENTIONM e Nathalie Lecoq et Me Anny <strong>La</strong>france, <strong>du</strong> cabinet He<strong>en</strong>anBlaikieDROIT PÉNAL DANS LE CONTEXTE DE L’OBLIGATIONDE PROTECTION DU TRAVAILLEUR, VICTIME POTEN-TIELLE : LES INFRACTIONS PRÉVUES À LA LOI SUR LASANTÉ ET SÉCURITÉ AU TRAVAILLe texte qui souti<strong>en</strong>t cette confér<strong>en</strong>ce se veut une synthèsede l’état <strong>du</strong> droit <strong>en</strong> matière pénale, dans le contexte particulierdes infractions prévues à la Loi sur la santé et la sécurité<strong>du</strong> travail. Il se prés<strong>en</strong>te comme un aide mémoire pouvantguider le pratici<strong>en</strong> confronté aux diverses situationsauxquelles il peut faire face dans le cadre de ce processusjudiciaire.Sans <strong>en</strong> faire une revue exhaustive, ce texte ti<strong>en</strong>t compte dela jurisprud<strong>en</strong>ce développée par le Tribunal <strong>du</strong> travail p<strong>en</strong>dantplus de vingt ans de compét<strong>en</strong>ce et d’interprétation dela loi, ainsi que de son appropriation réc<strong>en</strong>te par la Cour <strong>du</strong><strong>Québec</strong> suite au transfert de juridiction vers cette dernière.Les différ<strong>en</strong>tes situations auxquelles un procureur peut êtreconfronté lors d’un procès pénal sont prés<strong>en</strong>tées sous formede thèmes suivant une logique chronologique, de l’<strong>en</strong>quêteadministrative de l’inspecteur de la CSST jusqu’à la s<strong>en</strong>t<strong>en</strong>ceév<strong>en</strong>tuelle mettant fin au processus judiciaire pénal.M e Alain Marcotte, <strong>du</strong> cabinet Panneton, Lessard (CSST)De l'Abitibi à la Gaspésie, les avocats pourront suivre des cours <strong>en</strong> ligne à partir de chez eux à n'importequelle heure de la journée, sept jours par semaine, que leur ordinateur soit muni d'un modem àbasse ou à haute vitesse. Le tarif sera le même que s'ils assistai<strong>en</strong>t à un cours offert par le Service dela formation continue dans une classe avec un professeur. Ces cours seront équival<strong>en</strong>ts à trois ou quatreheures <strong>en</strong> salle. Mais, lorsque transposés sur Internet, ils seront d'une <strong>du</strong>rée variable. Tout dép<strong>en</strong>dra<strong>du</strong> degré de connaissance des avocats. Ainsi, quelques-uns pourrai<strong>en</strong>t être am<strong>en</strong>és à passer plus rapidem<strong>en</strong>tque d'autres sur certains aspects de la formation.Une fois inscrits, les participants recevront par courriel des informations et un mot de passe. De là, ilspourront accéder au cours de leur choix. À tout mom<strong>en</strong>t, ils pourront avancer dans leur formation oul'interrompre pour la repr<strong>en</strong>dre un autre jour. Les cours compr<strong>en</strong>dront plusieurs des élém<strong>en</strong>ts suivants: textes, diaporamas, vidéos, exercices pratiques, questionnaires, forum de discussion, glossaire,etc. De plus, des référ<strong>en</strong>ces insérées dans le corps des textes permettront d'avoir accès à l'article ou aujugem<strong>en</strong>t auquel le professeur a fait référ<strong>en</strong>ce. Les lésions professionnelles de A @ Z Principes de droit administratif Cessations d’emploi, indemnités de départ Le partage <strong>du</strong> régime matrimonial de la société d’acquêts Gestion juridique d’<strong>en</strong>treprise <strong>La</strong> preuve et tous ses secretsL'accès au cours sera actif p<strong>en</strong>dant les 60 jours suivant votre inscription. Si vous éprouvez des difficultés techniquesvous empêchant d'utiliser toutes les fonctionnalités pertin<strong>en</strong>tes de ce cours <strong>en</strong> ligne, lesquelles difficultés n'auront puêtre solutionnées suite à votre recours à notre souti<strong>en</strong> technique, nous vous rembourserons vos frais d'inscription.Pour plus de détails : www.barreau.qc.ca/formation/Le Journal <strong>Barreau</strong> <strong>du</strong> <strong>Québec</strong> Février 2007 47


À VOTRE AGENDA ENService de la formation continue2 0 0 7www.barreau.qc.ca/formation/Service de la formation continue445, boulevard Saint-<strong>La</strong>ur<strong>en</strong>t, bureau 400Montréal (QC) H2Y 3T8Tél. : 514 954-3460 / Téléc. : 514 954-3481Vous pouvez vous inscrire aux activités de formation par la poste, par télécopieur,par courriel ou sur le site Internet : www.barreau.qc.ca/formation/Les frais d’inscription peuv<strong>en</strong>t être acquittés par chèque oucarte de crédit Visa/MasterCard.www.edilex.comwww.edilex.comCOLLOQUELES DÉVELOPPEMENTS RÉCENTS ENDROIT DE L’ÉNERGIE-»2 février 2007 de 9 h à 17 h à MontréalHôtel InterContin<strong>en</strong>tal, 360 rue Saint-Antoine OuestGRÂCE À LA COLLABORATION DE M E ANDRÉ TURMEL, DU CABINET FASKEN, MARTINEAU,DUMOULIN ET DE M E JACINTHE LAFONTAINE. AFFAIRES JURIDIQUES, HYDRO-QUÉBECLES ATTRIBUTS ENVIRONNEMENTAUXDANS LES PROJETS DE PRODUCTIOND'ÉNERGIE : IMPACTS CONTRACTUELSET RÉGLEMENTAIRESLes attributs <strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>taux, qu'ilss'agiss<strong>en</strong>t de crédits de ré<strong>du</strong>ction de Gazà effet de serre (GES) ou de Certificatsd'énergie r<strong>en</strong>ouvelable (CER), devi<strong>en</strong>n<strong>en</strong>tun des <strong>en</strong>jeux dans les projets d'énergie(hydroélectique, éoli<strong>en</strong>ne ouautres). Nous prés<strong>en</strong>terons un état deslieux <strong>en</strong> ce qui a trait à ce marché naissanttout <strong>en</strong> examinant les nouvellesquestions suscitées par ces attributs <strong>du</strong>point de vue contractuel et réglem<strong>en</strong>taire.M eAndré Turmel, Fask<strong>en</strong> MartineauDuMoulinLA RÉGIE DE L'ÉNERGIE ET L'APPRO-VISIONNEMENT DES MARCHÉSQUÉBÉCOIS EN ÉLECTRICITÉCette confér<strong>en</strong>ce portera principalem<strong>en</strong>tsur l'application de la Loi sur la Régie del'énergie aux moy<strong>en</strong>s d'approvisionnem<strong>en</strong>tdisponibles au distributeurd'énergie, à savoir Hydro-<strong>Québec</strong>Distribution. Nous examinerons lescaractéristiques de l'électricité patrimoniale,les procé<strong>du</strong>res d'appels d'offrespour l'acquisition d'électricité ainsique les décisions réc<strong>en</strong>tes de la Régiede l'énergie <strong>en</strong> matière d'approvisionnem<strong>en</strong>ténergétique.M eYves Fréchette, Affaires juridiques,Hydro-<strong>Québec</strong>LA RÉGLEMENTATION DU TRANS-PORTEUR D'ÉLECTRICITÉ AU QUÉBECCette confér<strong>en</strong>ce portera principalem<strong>en</strong>tsur l'application de la Loi sur la Régie deFormation EDILEXProgramme de gestion juridique d’<strong>en</strong>treprise <strong>en</strong> collaboration avecHEC Montréal Formation des cadres et des dirigeants 1 et 2 mars - Contrats d’affaires 15 et 16 mars - Informatique et contrats 9 et 30 mars - Transaction d’achat-v<strong>en</strong>te d’<strong>en</strong>treprise 19 et 20 avril - Recherche, développem<strong>en</strong>t et transfert de technologies 3 et 4 mai - Conv<strong>en</strong>tion <strong>en</strong>tre actionnaires 16 et 17 mai - Processus d’affaire et veille juridiqueInformation sur le cont<strong>en</strong>u des séminaire ou inscription : M me D<strong>en</strong>ise TrottierTél. : 450 682-5645, poste 233 Téléc.: 450 682-9491http://www.edilex.com/Formation2/Seminaires/apercu.htmll'énergie aux activités <strong>du</strong> Transporteurd'électricité, à savoir Hydro-<strong>Québec</strong>TransÉnergie. Plus spécifiquem<strong>en</strong>t, ilsera traité de la séparation fonctionnelledes activités de marchés de groset de transport d'électricité d'Hydro-<strong>Québec</strong>, de l'établissem<strong>en</strong>t des tarifs etconditions <strong>du</strong> transport d'électricité, del'autorisation des projets d'investissem<strong>en</strong>ts<strong>du</strong> Transporteur et des normes defiabilité applicables au Transporteur.M e F. Jean Morel, Affaires juridiques,Hydro-<strong>Québec</strong>EXPLORATION PÉTROLIÈRE AU QUÉBEC- Révision des lois pertin<strong>en</strong>tes à l'explorationpétrolière et gazière.- Lois sur les mines.- Lois sur la qualité de l'<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t.- Interaction <strong>en</strong>tre juridiction fédérale etprovinciale <strong>en</strong> matière de développem<strong>en</strong>tde projet énergétique.M e Pierre Paquet, <strong>du</strong> cabinet Miller,Thomson, PouliotLA PARTICIPATION ÉLARGIE AUXDÉCISIONS EN MATIÈRE D'ÉNERGIE :LES GROUPES GOUVERNEMENTAUXET LES AUTOCHTONESM e Franklin S. Gertler, <strong>du</strong> cabinetFranklin Gertler & AssociésQU'EN EST-IL DE L'INTERFINANCEMENTÀ L'HEURE DU DÉVELOPPEMENTDURABLE?L’interfinancem<strong>en</strong>t est un outil utilisédans la régulation économique <strong>en</strong>énergie. Après avoir brossé un portraithistorique de l’utilisation de l’interfinancem<strong>en</strong>tau <strong>Québec</strong>, nous nousp<strong>en</strong>cherons sur son application à laRégie de l’énergie par l’étude de la loiconstitutive de la Régie et de l’interprétationde cette dernière à travers certainesdécisions. Enfin, à la suite del’adoption <strong>du</strong> Projet de loi 118 surle développem<strong>en</strong>t <strong>du</strong>rable, nousexaminerons si l’interfinancem<strong>en</strong>trépond aux principes cont<strong>en</strong>us danscette loi.M e Marc Turgeon, C.Q.D.E.SUJET À CONFIRMERM e Michel Yergeau, <strong>du</strong> cabinet <strong>La</strong>veryde BillyFrais d’insciptionMembre moins de 5 ans 240 $Membre 5 ans et plus 400 $Non-membre 520 $INSCRIPTION ET INFORMATIONSTélécopieur : 514 954-3481 glegare@barreau.qc.ca 445, boul. Saint-<strong>La</strong>ur<strong>en</strong>t, bureau 400, Montréal (QC) H2Y 3T8via le site Internet www.barreau.qc.ca/formation/ Information 514 954-3460 ou 1-800-361-8495 (poste 3138)Aucune inscription acceptée par téléphone. Aucune annulation ou remboursem<strong>en</strong>t 10 jours avant l’activité. Les élém<strong>en</strong>ts <strong>du</strong> programme sont sujets à changem<strong>en</strong>t sans préavis.Les frais d’inscription pour les CGA ou ADMA sont les mêmes que pour les membres <strong>du</strong> <strong>Barreau</strong>. Les frais d'inscription inclu<strong>en</strong>t égalem<strong>en</strong>t le volume de notre collection exclusiveCOLLOQUES DE LA FORMATION CONTINUE, le repas <strong>du</strong> midi ainsi que deux pauses-café. Les sujets et confér<strong>en</strong>ciers sont sujets à changem<strong>en</strong>t sans préavis.Cours à v<strong>en</strong>ir <strong>en</strong> 2007 Plaidoirie : techniques et stratégie d’un procès civil13 avril de 14 h à 17 h - Montréal / Maison de la CongrégationAnimation : M e Luc Chamberland Une journée avec un juriste branché20 avril de 9 h à 16 h 30 - Montréal / Maison de la CongrégationAnimation : M e Marco Rivard Spl<strong>en</strong>deurs et misères de la jurisprud<strong>en</strong>ce de la Cour suprême <strong>en</strong> droit desobligations20 avril de 13 h 30 à 16 h 30 - Chicoutimi / Hôtel le Montagnais27 avril de 9 h à 12 h - Ottawa / Gatineau (Lieu à préciser)Animation : M. Daniel Gardner Compr<strong>en</strong>dre les états financiers d’une <strong>en</strong>treprise : un complém<strong>en</strong>tnécessaire à sa pratique20 avril de 9 h à 12 h - Bromont / Hôtel le St-MartinAnimation : M. Jean Legault Harcèlem<strong>en</strong>t psychologique : jurisprud<strong>en</strong>ces réc<strong>en</strong>tes20 avril de 13 h 30 à 16 h 30 - Trois-Rivières / Hôtel GouverneurAnimation : M e Marie-France Chabot Une journée avec un juriste branché : les principaux signets Internet <strong>du</strong>juriste québecois et 100 conseils, trucs et astuces pour le juriste branché20 avril de13 h 30 à 16 h 30 - Montréal / Maison de la CongrégationAnimation : M e Marco Rivard Vos connaissances <strong>en</strong> faillite : mise à jour26 avril de 13 h 30 à 16 h 30 - Montréal - Maison de le CongrégationAnimation : M e Paul E. Bilodeau Technique avancées <strong>en</strong> préparation de contrats (mo<strong>du</strong>le 2)27 avril de 9 h à 17 h - <strong>Québec</strong> - École <strong>du</strong> <strong>Barreau</strong>Animation : M e Isabelle de Rep<strong>en</strong>tigny Technique d’id<strong>en</strong>tification et d’évaluation des dommages27 avril de 9 h à 12 h - GatineauAnimation : M. Daniel Gardner Le partage <strong>du</strong> régime matrimonial de la société d’acquêts lors de la rupture7 juin de 13 h à 17 h de 9 h à 12 h - Montréal / Maison de la CongrégationAnimation : M e Suzanne Pilon<strong>La</strong> formation continue à l’Université <strong>La</strong>val :un investissem<strong>en</strong>t stratégique <strong>La</strong> reconnaissance non monétaire : un outil de gestion14 février à <strong>Québec</strong>, 22 mars à Montréal Mieux être <strong>en</strong> équipe grâce à l'intellig<strong>en</strong>ce émotionnelle14 février à <strong>Québec</strong>, 28 février à Montréal Communiquer <strong>en</strong> public - 15 février à <strong>Québec</strong>, 22 février à Montréal Pour rédiger avec facilité et efficacité - 21 février à <strong>Québec</strong>, 21 mars à Montréal Gestion des conflits - 21 et 22 février à <strong>Québec</strong>, 14 et 15 mars à Montréal Gestion des équipes de travail21 février et 1 er mars à <strong>Québec</strong>, 18 et 25 avril à Montréal Exercer un leadership efficace - 22 février à <strong>Québec</strong>, 22 mars à Montréal Stress et gestion <strong>du</strong> temps - 22 février à <strong>Québec</strong>, 19 avril à Montréal Gestion <strong>du</strong> changem<strong>en</strong>t - 22 mars à <strong>Québec</strong>, 18 avril à Montréal Bi<strong>en</strong> jouer son rôle-conseil à l’interne - 22 mars à <strong>Québec</strong>, 26 avril, Montréal Dev<strong>en</strong>ez un part<strong>en</strong>aire stratégique pour vos cli<strong>en</strong>ts16 et 17 mai à <strong>Québec</strong>, 18 et 19 avril à Montréal Les dix secrets <strong>du</strong> négociateur efficace28 et 29 mars à <strong>Québec</strong>, 18 et 19 avril à Montréal Gestion de projet : méthodologie et outils11 et 12 avril à <strong>Québec</strong>, 25 et 26 avril à Montréal R<strong>en</strong>ouvelez votre stratégie d'approvisionnem<strong>en</strong>t18 et 19 avril à <strong>Québec</strong>, 2 et 3 mai à Montréal Semer la créativité, récolter l'innovation19 avril à <strong>Québec</strong>, 17 mai à Montréal Prév<strong>en</strong>ir et gérer l'insatisfaction des cli<strong>en</strong>ts - 25 avril à <strong>Québec</strong>, 3 mai à Montréal Gestion financière : au-delà des écritures comptables25 et 26 avril à <strong>Québec</strong>, 9 et 10 mai à Montréal Gestion des connaissances - 1 mai à <strong>Québec</strong>, 30 mai à Montréal Techniques d'<strong>en</strong>trevue comportem<strong>en</strong>tale - 26 avril à <strong>Québec</strong>, 10 mai à Montréal Veille stratégique... donner <strong>du</strong> s<strong>en</strong>s à l’infomation2 mai à <strong>Québec</strong>, 10 mai à Montréal L’art de v<strong>en</strong>dre et de faire accepter ses idées - 3 mai à <strong>Québec</strong>, 31 mai à Montréal Att<strong>en</strong>tion! Vos gestes vous trahiss<strong>en</strong>t - 9 mai à <strong>Québec</strong>, 24 mai à Montréal Communication c<strong>en</strong>trée sur l’écoute - 9 et 10 mai à <strong>Québec</strong>, 30 et 31 mai à Montréal Gestion <strong>du</strong> climat de travail et santé organisationnelle10 mai à <strong>Québec</strong>, 16 mai à MontréalR<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>ts généraux : M me Marie-Pierre AshbyPar tél. : 418 656-2131, poste 8188 ou, au 514 842-5012, poste 8188, ou marie-pierre.ashby@fc.ulaval.caInscription : Faites parv<strong>en</strong>ir votre inscription dans les meilleurs délais à l’Université <strong>La</strong>val. Les inscriptionsse font <strong>en</strong> ligne à l’aide d’un hyperli<strong>en</strong> spécifique à l’activité. Pour une meilleure consultation:www.ulaval.ca/dgfc/formationspubliques rubrique cal<strong>en</strong>drierou http://www.barreau.qc.ca/formation/, section droit professionnel48 Février 2007 Le Journal <strong>Barreau</strong> <strong>du</strong> <strong>Québec</strong>


Pour faire paraître unepetite annonce dans leJournal <strong>du</strong> <strong>Barreau</strong>communiquer avecR.E.P. CommunicationLise Flamand(514) 762-1667, poste 235<strong>Québec</strong> - Immeuble àbureaux à louerSitué à Charlesbourg, C<strong>en</strong>tre-Ville,magnifique immeuble, fut utilisé <strong>en</strong>bureaux d’avocats. 6 ou 7 bureaux,salle de confér<strong>en</strong>ces, archives, cuisine,2 foyers. Ameublem<strong>en</strong>t disponible.Libre immédiatem<strong>en</strong>t.M e Sylvain Trudel(418) 692-4180 ou(418) 952-5583AC06126Vieux-MontréalBureaux à v<strong>en</strong>dre750, Place d’Armes. Immeublede très grande classe. SVP voirwww.projeteuropa.com.2 étages (niveaux 3 et/ou 4) de5500 p.c. chacun, divibles aubesoin. Magnifiques espacesavec vues, plafonds à 13 pieds,amplem<strong>en</strong>t f<strong>en</strong>êtrés, aménagésou non. 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Pied-à-terre disponible.Occupation immédiate.Tél.: (514) 499-2010, poste 25Courriel: gazran@azranassocies.comAC050111150 Février 2007 Le Journal <strong>Barreau</strong> <strong>du</strong> <strong>Québec</strong>


L’Association des avocats, avocates et notaires noirs <strong>du</strong><strong>Québec</strong>Colloque : <strong>La</strong> participation citoy<strong>en</strong>ne des Noirs (et autres minorités) à la sociétéquébécoise.Date : Samedi 17 mars 2007Heure : 9 h 30 à 16 h 30Lieu : Maison <strong>du</strong> <strong>Barreau</strong>, 445, boul. Saint-<strong>La</strong>ur<strong>en</strong>t, salle 113Coût : À déterminerRéservation : M me Hélène Nakache, tél. : 514 954-3471,télécopieur : 514 954-3451, hnakache@barreau.qc.ca.Confér<strong>en</strong>ce des arbitres <strong>du</strong> <strong>Québec</strong><strong>La</strong> Confér<strong>en</strong>ce des arbitres <strong>du</strong> <strong>Québec</strong>, organisme regroupant la quasi-totalité desarbitres œuvrant dans le domaine des relations de travail et domaines connexes,a un nouveau Conseil d’administration : M e Diane Fortier, présid<strong>en</strong>te; M e MarcelMorin, présid<strong>en</strong>t sortant; M e André Dubois, vice-présid<strong>en</strong>t; M e Jean-Guy Roy,secrétaire-trésorier; M. François Basti<strong>en</strong>, conseiller, M e Nathalie Faucher,conseillère; M e Pierre <strong>La</strong>plante, conseiller, et M. Noël Mallette, conseiller.Association internationale francophone des interv<strong>en</strong>antsauprès des familles séparées (AIFI)Colloque : Au-delà de la crise… de la dé<strong>construction</strong> à la création de nouveauxli<strong>en</strong>s dans la famille.Date : 24, 25 et 26 mai 2007Lieu : Lyon (France)Programme et r<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>ts supplém<strong>en</strong>taires à v<strong>en</strong>ir.Association des juristes italo-canadi<strong>en</strong>s <strong>du</strong> <strong>Québec</strong>(Association Falcone-Pateras)Banquet annuelPour souligner la carrière <strong>du</strong> juge Antonin Scalia de la Cour suprême desÉtats-Unis.Date : 16 février 2007Pour information : M e Mario Spina, 514 849-3544Assemblée généraleDate : 22 février 2007Pour information : M. le juge Antonio Discepola, 514 872-3117Avis aux membresLe juge <strong>en</strong> chef Guy Gagnon invite les membres <strong>du</strong> <strong>Barreau</strong> à consulter la sectionréservée <strong>du</strong> site Web www.tribunaux.qc.ca qui conti<strong>en</strong>t diverses informationspertin<strong>en</strong>tes au sujet de la Cour <strong>du</strong> <strong>Québec</strong>.Notamm<strong>en</strong>t, depuis décembre 2006, ce site comporte une nouvelle sectionintitulée « Nominations et appels de candidatures ». Outre des r<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>tsgénéraux portant sur la nomination des juges, on y retrouve un tableau faisantétat des postes de juge à combler à cette Cour et de l’évolution <strong>du</strong> processus d<strong>en</strong>omination <strong>en</strong> regard de chacun de ces postes.Égalem<strong>en</strong>t, ce tableau permet à toute personne intéressée de connaître la date et lelieu d’ouverture probable de postes à la Cour <strong>du</strong> <strong>Québec</strong> pour les deux années àv<strong>en</strong>ir.Notice to the MembersGuy GagnonJuge <strong>en</strong> chefThe Honourable Guy Gagnon, Chief Judge of the Court of <strong>Québec</strong>, invites the<strong>Barreau</strong>’s members to consult the section reserved for this Court on the followingwebsite www.tribunaux.qc.ca which contains various information pertaining tothis institution.In particular, since December 2006, this website has a new section <strong>en</strong>titledNominations et appels de candidatures (and coming soon, the English version:Appointm<strong>en</strong>ts and calls for nominations). In addition to the g<strong>en</strong>eral informationon the appointm<strong>en</strong>t of judges, there is a table outlining the vacancies on theb<strong>en</strong>ch for this Court and the developm<strong>en</strong>ts in the nomination/appointm<strong>en</strong>tproce<strong>du</strong>re for each of these positions.In addition, anyone interested may use this table to find out the probable dateand location of these vacancies in the Court of <strong>Québec</strong> over the next two years.Guy GagnonChief JudgeLe Journal <strong>Barreau</strong> <strong>du</strong> <strong>Québec</strong> Février 2007 51


Gagnez <strong>en</strong> temps et <strong>en</strong> efficacitégrâce à ce recherchiste électroniqueAccessible <strong>en</strong> ligne 24/7TOPO :56 domaines de droitPlus de 1000questions-réponsesQUESTIONTOPO :un point dedépart efficacepour ori<strong>en</strong>tervos recherches.Quelles sont les sources utiles à consulter sur l'outrage autribunal <strong>en</strong> matière civile ?LégislationLoi(s) québécoise(s) :Jurisprud<strong>en</strong>ceJugem<strong>en</strong>t(s) cité(s) :DoctrineCode de procé<strong>du</strong>re civile, L.R.Q. c. C-25, art. 49-54Canada (Commission des droits de la personne) c. Canadian LibertyNet, [1998] 1 R.C.S. 626outrage au tribunal - injonctionR. c. Stinchcombe, [1991] 3 R.C.S. 326outrage au tribunal - obligation de divulgation de la preuveUnited Nurses of Alberta c. Alberta (Procureur général), [1992] 1R.C.S. 901outrage au tribunal - proportionnalité <strong>en</strong>tre la sanction et lepréjudice causéLégislation(s) annotée(s) : Code de procé<strong>du</strong>re civile annoté, feuilles mobiles, Farnham (Qc),Éditions juridiques FD, 1995-sur nos rayonsReid, Hubert et Carrier, Claire, Code de procé<strong>du</strong>re civile <strong>du</strong> <strong>Québec</strong> :jurisprud<strong>en</strong>ce, doctrine, Collection Alter Ego, 22 e éd., Montréal,Wilson & <strong>La</strong>fleur, 2006, 1932 p.sur nos rayonsRÉPONSETOPO :accès à del’informationjuridique à jour.Sarna, <strong>La</strong>zar, Code de procé<strong>du</strong>re civile annoté, feuilles mobiles,Markham (Ont.), Lexis Nexis Butterworths, 1989-sur nos rayonsLivre(s) :Belleau, Charles, « Les règles générales de la procé<strong>du</strong>re civilequébécoise et le déroulem<strong>en</strong>t de la demande <strong>en</strong> justice <strong>en</strong> premièreinstance » dans École <strong>du</strong> <strong>Barreau</strong> <strong>du</strong> <strong>Québec</strong>., Preuve et procé<strong>du</strong>re,Collection de droit 2006-2007, vol. 2, Cowansville (Qc), Yvon Blais,2006, p. 37 et s.Ferland, D<strong>en</strong>is et Emery, B<strong>en</strong>oît, Précis de procé<strong>du</strong>re civile <strong>du</strong><strong>Québec</strong>, 4 e éd., vol. 1, Cowansville (Qc), Yvon Blais, 2003, p. 114et s. sur nos rayonsFormulaire(s) :Voir aussiJuriBistro THEMA :Payette, Francine, Formulaire de procé<strong>du</strong>re civile, feuilles mobiles,Montréal, Wilson & <strong>La</strong>fleur, 2003 -sur nos rayonsSalle de lecture <strong>en</strong> Procé<strong>du</strong>re civile.Fiche TOPO-000632LÉGISLATION JURISPRUDENCE DOCTRINESans frais pour les membres <strong>du</strong> <strong>Barreau</strong> <strong>du</strong> <strong>Québec</strong> et de la Magistraturewww.caij.qc.caBIBLIO TOPO THEMA CONCERTO<strong>La</strong> suite JuriBistro MD52 Février 2007 Le Journal <strong>Barreau</strong> <strong>du</strong> <strong>Québec</strong>

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