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JOSEPH HAYDNLA CRÉATION


JOSEPH HAYDNLa Cré<strong>ation</strong> (Die Schöpfung)DistributionDirection musicale Oswald Sal<strong>la</strong>bergerSoprano Shigeko HataTénor John BellemerBasse Johannes MannovSoliste issue du chœur Pia WignerDirection du chœur Daniel BargierChœur <strong>de</strong> Chambre <strong>de</strong> <strong>Rouen</strong>Chœur et Orchestre <strong>de</strong> l’Opéra <strong>de</strong> <strong>Rouen</strong> <strong>Haute</strong>-NormandieDirection musicale Oswald Sal<strong>la</strong>bergerSoprano Shigeko HataTénor John BellemerBasse Johannes MannovSoliste issue du chœur Pia WignerDirection du chœur Daniel BargierChœur <strong>de</strong> l’Opéra <strong>de</strong> <strong>Rouen</strong> <strong>Haute</strong>-NormandieSopranos Anne-Cécile Laurent-Leï<strong>la</strong> GalebAltos Marina Haquet-Pia WignerTénors Patrice Henry-Laurent VirmontoisBasses Dominique Trouvé-Laurent HerbautChœur <strong>de</strong> chambre <strong>de</strong> <strong>Rouen</strong>Sopranos Emilie Aubry-Chantal Bargier-Emmanuelle BaudryFlorence Benkemoun-Sophie Demangeon-Solène DuparcBeate Langenbruch-Véronique Langlois-Lisa Letiche-Catherine PoussinAltos Marie-Emerau<strong>de</strong> Alcime-Christophe Baranger-Vanessa Bou<strong>la</strong>rdAnne-Fleur Boulesteix-Sarah Boyer-Céline Debrosse-Sophie Le GallMartine Lesueur -Gabrielle Petit -Céline Puybareau-Sylvie RichardSylvie Ruffini-Odile Soret-Morvan-Patricia TrouvéTénors Daniel Bargier-Gaël Bertrand-Hervé Chollois-Jean-Antoine LapertAltamiro Rocha-Frédéric PineauBasses Thierry Adolphe-Frédéric Aubin-Yann Bauny-Nico<strong>la</strong>s CaréPhilippe Chollois-Paul Grémare- Yann Hebert-Guil<strong>la</strong>ume LegrasGuil<strong>la</strong>ume Le Guellec -Maxime Micoin-Christophe P<strong>la</strong>queventChristophe Tassel-Guil<strong>la</strong>ume ValleDurée: 2h10 (entracte compris)OPÉRA DE <strong>ROUEN</strong> HAUTE-NORMANDIE - THÉÂTRE DES ARTSDIMANCHE 27 SEPTEMBRE 2009-16HMARDI 29 SEPTEMBRE 2009-20H2


Orchestre <strong>de</strong> l’Opéra <strong>de</strong> <strong>Rouen</strong> <strong>Haute</strong>-NormandiePremiers violons Jane Peters-Bertrand Mahieu-Elena Pease-PascaleThiébaux–Hélène Bor<strong>de</strong>aux-Alice Hotellier-Etienne Hotellier-Marc LemaireMatilda DaiuSeconds violons Hervé Walczak-Tristan Benveniste-Nathalie DemarestElena Chesneau-Laurent Soler-Mashuko Osuki-Zorica StanojevicAltos Agathe Blon<strong>de</strong>l-Stéphanie Lalizet-Cédric Rousseau-Thierry CorbierMathil<strong>de</strong> RicqueVioloncelles Anaêl Rousseau-Xavier Berlingen-Eric VillemineyJacques PerezContrebasses Gwendal Etril<strong>la</strong>rd-Daniel Romero-Sylvain CourteixFlûtes Jean-Christophe Fa<strong>la</strong><strong>la</strong>-Kouchyar Shahroudi-Anne-C<strong>la</strong>ire LangloisHautbois Jérôme Labor<strong>de</strong>-Fabrice RoussonC<strong>la</strong>rinettes Naoko Yoshimura-Mathieu SteffanusBassons Batiste Arcaix-Frank SiboldContrebasson Sylvie ChapelleCors Pierre-Olivier Goll-Éric Lemar<strong>de</strong>leyTrompettes Franck Paque-Patrice AntonangeloTrombones Nico<strong>la</strong>s Lapierre-Frantz Couvez-Philippe GiraultTimbales Philippe BajardPianoforte Sébastien D'HérinLe hautbois joué par Fabrice Rousson est prêté par l’Espace Musical quenous remercions. Il s’agit d’un hautbois fabriqué dans les ateliers normands<strong>de</strong> Marigaux situés à <strong>la</strong> Couture-Boussey dans l’Eure. Marigaux est uneréférence mondiale dans <strong>la</strong> fabric<strong>ation</strong> <strong>de</strong> cet instrument.Renseignements : www.lespacemusical.orgAdministratrice <strong>de</strong>s form<strong>ation</strong>s musicales C<strong>la</strong>ire NoaillyRégisseur général d’orchestre Andrew J.FergusonRégisseur d’orchestre Xavier LaureTechniciens d’orchestre Margaux François-Fabien HéryChargée <strong>de</strong> <strong>la</strong> bibliothèque musicale Myriam La BruyèreSurtitrage Mickaël BréantJOSEPH HAYDN (1732-1809)La Cré<strong>ation</strong> (Die Schöpfung)« Barthélémon a raconté que Haydn lui avait dit : “ Je voudrais bien écrirequelque chose qui fasse durer mon nom dans le mon<strong>de</strong>. Que me proposezvous? ” Barthélémon a pris une Bible qui se trouvait là, et a dit : “ Voilà leLivre, commencez par le commencement ” – telle fut <strong>la</strong> première idée <strong>de</strong>La Cré<strong>ation</strong>. »La Cré<strong>ation</strong>, l’un <strong>de</strong>s plus importants chefs-d’œuvre <strong>de</strong> Haydn, a, au mêmetitre que le Requiem <strong>de</strong> Mozart, fait couler beaucoup d’en<strong>cre</strong>, beaucoup tropprobablement. La correspondance, les mémoires, les souvenirs, lesbiographies, etc. regorgent <strong>de</strong> témoignages séduisants pour lesquels il estimpossible <strong>de</strong> vérifier <strong>la</strong> véracité <strong>de</strong>s faits. Souvenons-nous que dans saVie <strong>de</strong> Mozart, Stendhal affirme en 1815 que Mozart a <strong>la</strong> certitu<strong>de</strong> d’écrire leRequiem pour lui, qu’il servira à son « service mortuaire » et que « rien nepeut le détourner <strong>de</strong> cette idée. » La construction du mythe, nous le voyons,passe ici par une associ<strong>ation</strong> forcée entre le compositeur et l’œuvre quimarque à jamais <strong>la</strong> puissance du génie <strong>de</strong> son auteur, l’œuvre qui tend à lerendre universel et à lui assurer un renom éternel. L’anecdote rapportantles propos <strong>de</strong> Barthélémon, véhiculée par une lettre <strong>de</strong> Grove adressée àPohl en 1878, est <strong>de</strong> même nature. Haydn est en quête du livret qui fassedurer son nom dans le mon<strong>de</strong> : quelle meilleure opportunité pour lui quecelle <strong>de</strong> mettre en musique <strong>la</strong> partition divine, le livre <strong>de</strong> <strong>la</strong> Genèse ? C’est àtravers <strong>la</strong> recherche <strong>de</strong> l’éternel que Haydn reçoit <strong>de</strong> <strong>la</strong> main <strong>de</strong> sessemb<strong>la</strong>bles le titre honorable <strong>de</strong> génie, et, contrairement à Mozart, dutemps <strong>de</strong> son vivant. Naturellement <strong>la</strong> multiplic<strong>ation</strong> <strong>de</strong>s témoignages est<strong>la</strong> conséquence irréfutable d’une émotion partagée par toute unecommunauté à un instant donné. C’est sous l’effet d’une révé<strong>la</strong>tionesthétique que s’établit une associ<strong>ation</strong> privilégiée entre un compositeuret une œuvre en particulier. Pour Haydn, aux yeux <strong>de</strong> ses contemporains,ce choc esthétique et émotionnel est provoqué par La Cré<strong>ation</strong>.34


Chaos : <strong>la</strong> genèse d’une œuvre entre <strong>de</strong>ux capitales« Haydn est venu me voir hier, il a en tête un grand oratorio qu’il compteappeler La Cré<strong>ation</strong> et qu’il espère finir bientôt. Il m’en a joué quelquesextraits et je pense que ce sera très bien. » L’un <strong>de</strong>s plus anciens documentsfaisant allusion à La Cré<strong>ation</strong> est cette lettre du 15 décembre 1796 ducompositeur Albrechtsberger adressée à son ancien élève Beethoven, lettrequi précè<strong>de</strong> <strong>de</strong> près <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux années <strong>la</strong> première audition <strong>de</strong> l’œuvre àVienne. L’origine <strong>de</strong> La Cré<strong>ation</strong> est pourtant à rechercher en Angleterre,l’organisateur <strong>de</strong> concert Salomon ayant en effet suggéré à Haydn, en séjourà Londres entre 1794 et 1795, <strong>la</strong> composition d’un grand oratorio sur lesujet <strong>de</strong> <strong>la</strong> Genèse. Quittant précipitamment <strong>la</strong> capitale britannique pourrejoindre Vienne et emportant avec lui le livret ang<strong>la</strong>is, Haydn conserveaussi <strong>de</strong> ses voyages londoniens le marquant souvenir musical <strong>de</strong>soratorios <strong>de</strong> Hän<strong>de</strong>l, notamment le majestueux Israël en Égypte. C’est à VanSwieten qu’il échoit le rôle <strong>de</strong> « revêtir le poème ang<strong>la</strong>is d’un costume àl’alleman<strong>de</strong> », <strong>de</strong> « montrer l’étendue <strong>de</strong>s pouvoirs <strong>de</strong> Haydn » et« d’exprimer dans toute sa puissance son génie inépuisable » (VanSwieten). Le traducteur suit globalement le p<strong>la</strong>n original, mais procè<strong>de</strong> à<strong>de</strong> <strong>la</strong>rges coupures tout en développant au contraire certains passages. VanSwieten compile par ailleurs <strong>de</strong>ux autres sources pour préparer <strong>la</strong> versionalleman<strong>de</strong> du livret : <strong>la</strong> Bible (Genèse et psaumes), c’est évi<strong>de</strong>nt, maiségalement l’oratorio Le Paradis perdu <strong>de</strong> John Milton <strong>de</strong>stiné à Hän<strong>de</strong>l. Cephénomène <strong>de</strong> circu<strong>la</strong>tion et d’appropri<strong>ation</strong> entre <strong>de</strong>ux importantscentres musicaux européens, Londres et Vienne, est si fort dans leprocessus <strong>de</strong> cré<strong>ation</strong> <strong>de</strong> l’œuvre que l’on publiera <strong>la</strong> première édition enversion bilingue, en allemand et en ang<strong>la</strong>is, geste qui atteste autant <strong>de</strong>l’adapt<strong>ation</strong> du texte original en ang<strong>la</strong>is, que <strong>de</strong> <strong>la</strong> volonté <strong>de</strong> diffuserl’œuvre dès son origine. C’est une véritable gageure <strong>de</strong> <strong>la</strong> part <strong>de</strong>s auteurs,car il n’existe encore à Vienne aucune tradition d’oratorio original en<strong>la</strong>ngue alleman<strong>de</strong> et c’est justement avec La Cré<strong>ation</strong> que le genre serainauguré. Rappelons que <strong>la</strong> Tonkünstler Sozietät <strong>de</strong> Vienne programmaitdéjà <strong>de</strong>s oratorios <strong>de</strong>puis 1772, mais en <strong>la</strong>ngue italienne : Il Ritorno di Tobia<strong>de</strong> Haydn en 1775 et David<strong>de</strong> penitente <strong>de</strong> Mozart en 1785 sont <strong>de</strong>ux exemplesmarquants <strong>de</strong> l’imp<strong>la</strong>nt<strong>ation</strong> du genre à Vienne. La vogue <strong>de</strong>s oratoriosconduit d’ailleurs Van Swieten à fon<strong>de</strong>r sa Société <strong>de</strong>s Associés, dontl’objectif est <strong>de</strong> mettre au goût du jour les oratorios <strong>de</strong> Hän<strong>de</strong>l,commandant <strong>de</strong>s arrangements à Mozart (Acis et Ga<strong>la</strong>tée en 1788, le Messieen 1789, l’O<strong>de</strong> à sainte Cécile et <strong>la</strong> Fête d’Alexandre en 1790), avant d’yassocier Haydn après <strong>la</strong> mort <strong>de</strong> Mozart (les Sept paroles du Christ en 1796).Jour un : <strong>la</strong> première audition privée à Vienne en 1798La première audition <strong>de</strong> La Cré<strong>ation</strong> est enfin annoncée : dans le pa<strong>la</strong>isSchwarzenberg, le 30 avril 1798, l’orchestre sera dirigé par Haydn tandisque <strong>la</strong> basse continue, toujours en vigueur à Vienne à cette époque, seraréalisée sur le piano-forte par Antonio Salieri, « l’empoisonneur » duMozart et Salieri d’Alexandre Pouchkine. C’est dans un contexte particulierque l’œuvre est exécutée, puisque <strong>la</strong> première est donnée quelques joursaprès les événements du 13 avril, qui déclenchent à Vienne une séried’inci<strong>de</strong>nts « au cours <strong>de</strong>squels <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion viennoise arrache et brûle ledrapeau tricolore ornant <strong>la</strong> faça<strong>de</strong> <strong>de</strong> l’ambassa<strong>de</strong> <strong>de</strong> France dans <strong>la</strong>Wallnerstraße » (Vignal). L’invasion napoléonienne n’empêche donc pasHaydn <strong>de</strong> mener à bien ses affaires, car comme le rappelle Silverstolpedans une lettre adressée à sa famille le 1 er avril 1797 qui re<strong>la</strong>te sa premièrerencontre avec le maître, Haydn est un homme avec qui « les re<strong>la</strong>tions sonttrès agréables », mais aussi « un homme mo<strong>de</strong>ste, qui n’aime pas trop lescompliments », et surtout, un homme qui est « porté vers <strong>la</strong> spécu<strong>la</strong>tion,mais moins qu’on pourrait le penser ». Toujours est-il que Haydn estremercié pour son travail dès le 6 avril par les dix associés <strong>de</strong> <strong>la</strong> Société <strong>de</strong>Van Swieten, membres <strong>de</strong> l’aristocratie, qui versent chacun 50 ducats pourconstituer 500 ducats d’émoluments promis à Haydn, auxquels VanSwieten ajoute le 30 avril, après l’audition <strong>de</strong> l’œuvre, 100 ducatssupplémentaires.Jour <strong>de</strong>uxième : les réactions du public viennoisQuelques heures après <strong>la</strong> première <strong>de</strong> La Cré<strong>ation</strong>, qui sera suivie par <strong>de</strong>uxautres exécutions les 7 et 10 mai 1798, le public exprime déjà toute <strong>la</strong>gran<strong>de</strong>ur et <strong>la</strong> magnificence <strong>de</strong> l’œuvre et <strong>de</strong> son auteur : le succès est entieret le choc émotionnel violent. Carpani écrit : « Qui pourrait vous décrire lep<strong>la</strong>isir, l’enthousiasme et les app<strong>la</strong>udissements <strong>de</strong> cette soirée ? De ma vie,je n’ai rien vu <strong>de</strong> semb<strong>la</strong>ble. » Après quoi il se <strong>la</strong>nce dans une <strong>de</strong>scription<strong>de</strong> <strong>la</strong> pièce, <strong>de</strong> <strong>la</strong>quelle, au signal du premier coup d’archet, « jaillit uneintarissable source <strong>de</strong> beautés musicales jusqu’alors inconnues. Les espritsétonnés, ravis, extasiés, ivres <strong>de</strong> p<strong>la</strong>isir et d’admir<strong>ation</strong> éprouvèrent durant<strong>de</strong>ux heures consécutives ce qu’ils n’avaient jamais éprouvé. » La princesseEleonore <strong>de</strong> Lichtenstein précise à sa fille que « cette musique <strong>de</strong> Haydn <strong>de</strong>La Cré<strong>ation</strong> du mon<strong>de</strong> fait grand bruit, on dit que jamais on n’a rien entendu<strong>de</strong> semb<strong>la</strong>ble ; l’auteur convient que c’est son chef-d’œuvre ». Le Neue<strong>de</strong>utsche Merkur, du 3 mai 1798 cè<strong>de</strong> également à l’admir<strong>ation</strong> : « déjà troisjours se sont écoulés <strong>de</strong>puis cette heureuse soirée, elle résonne toujours56


dans mes oreilles et dans mon cœur, et à sa seule évoc<strong>ation</strong> <strong>de</strong> nombreusesémotions me resserrent <strong>la</strong> poitrine. » Silverstolpe re<strong>la</strong>te <strong>de</strong> son côté unpassage particulier <strong>de</strong> l’œuvre, le lever du jour, qui avait été tenu se<strong>cre</strong>t parHaydn jusqu’au concert : « Et l’instant précis où pour <strong>la</strong> première fois cettelumière éc<strong>la</strong>ta, tout se passa comme si ses rayons avaient été <strong>la</strong>ncés <strong>de</strong>syeux brû<strong>la</strong>nts <strong>de</strong> l’artiste. La réaction <strong>de</strong>s Viennois, électrisés, fut telle quependant quelques minutes l’orchestre ne put continuer. » En janvier 1799,les réactions sont toujours aussi vives, comme on peut le lire dansl’Allgemeine Musikalische Zeitung : « Sur l’œuvre elle-même, nous n’avonsrien à ajouter, sinon que les opinions <strong>de</strong>s connaisseurs et amateurs quenous avons pu entendre ici confirment tout ce que dit Van Swieten : ilsdécrivent l’œuvre comme <strong>la</strong> plus gran<strong>de</strong>, <strong>la</strong> plus sublime et <strong>la</strong> plus parfaite<strong>de</strong> Haydn – ce qui signifie <strong>la</strong> plus gran<strong>de</strong>, <strong>la</strong> plus sublime et <strong>la</strong> plus parfaite<strong>de</strong> <strong>la</strong> musique nouvelle. »Jour troisième : <strong>la</strong> première représent<strong>ation</strong> publique à Vienne en 1799Dans sa célèbre biographie, Marc Vignal souligne que ces premièresauditions <strong>de</strong> La Cré<strong>ation</strong> « marquent dans <strong>la</strong> carrière <strong>de</strong> Haydn un nouveausommet qui ne sera dépassé qu’avec les premières auditions publiques unan plus tard. » En effet, après <strong>de</strong>ux nouvelles exécutions <strong>de</strong> l’œuvre chezSchwarzenberg les 2 et 4 mars 1799, Vienne annonce à grand renfort <strong>de</strong>publicité <strong>la</strong> première exécution publique au Burgtheater le 19 mars.L’Allgemeine Musikalische Zeitung précise le 13 mars que « l’orchestrecomprendra 180 personnes », soit un total d’environ 400 exécutants si l’ony ajoute les chœurs et les trois solistes ! La revue indique aussi que« l’aristocratie paiera les frais <strong>de</strong> l’exécution, <strong>de</strong> sorte que les recettes ironttoutes au compositeur. Elles seront considérables. Nous commençonsseulement à bien connaître et à bien apprécier notre Vater Haydn, loué soitle ciel <strong>de</strong> lui avoir permis <strong>de</strong> vivre jusqu’à un âge avancé, et <strong>de</strong> jouir ainsi<strong>de</strong> ses réussites. » Sur l’affiche, on peut lire une prière inhabituelle àl’attention <strong>de</strong>s auditeurs que l’on invite à ne pas réc<strong>la</strong>mer <strong>de</strong> bis en coursd’exécution. En effet, Haydn « tient à faire observer que si par endroits onestime <strong>de</strong>voir app<strong>la</strong>udir, il espère pouvoir accueillir ce geste comme unemarque <strong>de</strong> satisfaction, et non comme une <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> faire bisser tel outel passage particulier ; car autrement en seraient bouleversés les liensnaturels entre les divers morceaux, seule leur succession ininterrompuepouvant produire un effet global, et fortement diminué le p<strong>la</strong>isir escomptéd’un accueil peut-être top favorable <strong>de</strong> <strong>la</strong> part du public. » Il est vrai quel’œuvre est un véritable défi pour le chef d’orchestre, qui avait fait cetteconfi<strong>de</strong>nce immédiatement après <strong>la</strong> première audition <strong>de</strong> 1798 : « Je mesentais tantôt froid comme <strong>la</strong> g<strong>la</strong>ce, tantôt tout brû<strong>la</strong>nt, et j’ai craint plusd’une fois d’être victime d’une attaque. »Promenons-nous au Burgtheater le soir <strong>de</strong> <strong>la</strong> première grâce auxobservateurs du Der Eipeldauer : « Jamais aucun théâtre, <strong>de</strong>puis qu’il enexiste, n’a réuni autant <strong>de</strong> mon<strong>de</strong>. Avant le début <strong>de</strong> <strong>la</strong> cantate, il y avait untel bruit et <strong>de</strong> tels cris qu’on ne pouvait s’entendre penser. On criait : Aïe !Mon bras ! Mon pied ! Mon chapeau. De ma vie, je n’entendrai jamais plusune musique aussi magnifique. Sur ma vie, jamais je n’aurais cru quepoumons humains, entrailles d’agneau et pelures <strong>de</strong> veau pouvaientproduire <strong>de</strong> tels miracles. La musique décrivait d’elle-même le tonnerre etles éc<strong>la</strong>irs, et puis, on pouvait entendre <strong>la</strong> pluie tomber, les eaux seprécipiter, et les vers ramper par terre. Bref, je n’ai jamais quitté un théâtreaussi ravi, et toute <strong>la</strong> nuit, j’ai rêvé <strong>de</strong> La Cré<strong>ation</strong> du Mon<strong>de</strong>… J’auraisnéanmoins souhaité voir le grand compositeur, par sa musique, nous créerun autre mon<strong>de</strong>, car le mon<strong>de</strong> actuel ne vaut plus grand-chose. »Jour quatrième : <strong>la</strong> diffusion <strong>de</strong> l’œuvre en EuropeMarc Vignal poursuit son analyse en affirmant que « le concert du 19 mars1799 marque l’apogée <strong>de</strong> <strong>la</strong> carrière <strong>de</strong> Haydn, et le point <strong>de</strong> départ <strong>de</strong> <strong>la</strong>nouvelle et ultime vague <strong>de</strong> popu<strong>la</strong>rité que <strong>de</strong> son vivant il connaîtra àtravers l’Europe. » Vaste entreprise commerciale et rentable pour sonauteur, La Cré<strong>ation</strong> gravée chez Artaria le <strong>de</strong>rnier jour <strong>de</strong> février 1800 estimmédiatement envoyée aux quatre coins <strong>de</strong> l’Europe et à <strong>la</strong> date <strong>de</strong> <strong>la</strong>première londonienne, La Cré<strong>ation</strong> avait déjà rapporté à Haydn 15000florins ! L’œuvre connaît effectivement une très <strong>la</strong>rge diffusion, enAllemagne tout d’abord, où <strong>la</strong> première <strong>de</strong> Die Schöpfung est donnée àLeipzig le 28 février 1800, en Angleterre ensuite qui accueille The Cre<strong>ation</strong>à Londres le 24 mars 1800, en France avec La Cré<strong>ation</strong> du mon<strong>de</strong> en 1800 etenfin en Hol<strong>la</strong>n<strong>de</strong>, au Danemark, en Suè<strong>de</strong>, en Russie en 1801, etc. Le casfrançais est particulièrement intéressant, car, contrairement à cequ’enseignent les dictionnaires, <strong>la</strong> première audition française <strong>de</strong> LaCré<strong>ation</strong> est donnée à Lille le 3 novembre 1800, ce que démontre GuyGosselin dans un article publié par <strong>la</strong> Revue <strong>de</strong> musicologie (2006, n° 92/1).Cette découverte, qui souligne au passage l’importance et le dynamisme<strong>de</strong>s sociétés provinciales, signale cependant un événement isolé dansl’histoire <strong>de</strong> <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion <strong>de</strong> l’œuvre. En effet, cette version lilloise reposesur un livret traduit et adapté par Pierre-Louis Moline, livret qui nefranchit pas les remparts <strong>de</strong> <strong>la</strong> ville. La version française officielle, bien78


<strong>de</strong> Mozart et <strong>de</strong> Rossini), l’Orchestre <strong>de</strong> Bretagne (Requiem <strong>de</strong> Mozart),l’Orchestre <strong>de</strong> Massy (Petite Messe en ut <strong>de</strong> Mozart), l’Orchestre <strong>de</strong> l’Opéra<strong>de</strong> <strong>Rouen</strong> (Messe Sainte-Cécile <strong>de</strong> Haydn) l’Orchestre d’Auvergne (Oratorio<strong>de</strong> Saint-Saëns).Elle a enregistré un récital composé <strong>de</strong> Lie<strong>de</strong>r allemands et <strong>de</strong> Mélodiesfrançaises (Wolf , Brahms, Capelet, Poulenc) avec Karolos Zouganelis ,sponsorisé par le Mécénat <strong>de</strong> <strong>la</strong> Société Générale .Boursière <strong>de</strong> <strong>la</strong> Fond<strong>ation</strong> Sasakawa en 2007 -2008 et en 2008-2009 , ellesuit le Cycle <strong>de</strong> Perfectionnement en Chant à l’Ecole Normale <strong>de</strong> Musique<strong>de</strong> Paris dans <strong>la</strong> c<strong>la</strong>sse <strong>de</strong> Peggy Bouveret .John BellemerTénorTout récemment, on a pu entendre John Bellemer en Angleterre dans le rôle<strong>de</strong> Gennaro, Lu<strong>cre</strong>zia Borgia au Buxton Festival dans une interprét<strong>ation</strong> trèsremarquée. Il y retourne l'année prochaine pour Luisa Miller.Cette saison on pourra l’entendre au Boston Lyric Opera pour Don José, àAirizona Opera pour La Bohème dans <strong>la</strong> Séréna<strong>de</strong> pour ténor, cor et cor<strong>de</strong>s<strong>de</strong> Britten avec l'Orchestre Symphonique <strong>de</strong> Columbus, dans Le Messieavec l'Orchestre Symphonique <strong>de</strong> Baltimore, L'Enlèvement au sérail (rôle<strong>de</strong> Belmonte) à l'Opéra <strong>de</strong> Cagliari, Nouvelles du jour <strong>de</strong> Hin<strong>de</strong>mithégalement en Italie, le Stabat Mater <strong>de</strong> Dvorák avec <strong>la</strong> Choral Arts Society<strong>de</strong> Washington et L'Italienne à Alger (Lindoro) <strong>de</strong> Rossini à l'occasiond'un concert <strong>de</strong> ga<strong>la</strong> intitulé « Mélodie pour <strong>la</strong> paix ».Parmi les temps forts <strong>de</strong> sa carrière intern<strong>ation</strong>ale, on peut mentionnerles rôles du Duc <strong>de</strong> Mantoue dans Rigoletto et d’Alfredo dans La Traviata <strong>de</strong>Verdi à Idée Fixe en Belgique, Pinkerton dans Madame Butterfly à l’Opéra<strong>de</strong> Rennes, mais aussi Macduff dans Macbeth et Ferrando dans Così fan tutteavec l’Opéra n<strong>ation</strong>al <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux.L’intérêt que porte John Bellemer au répertoire contemporain l’a conduità interpréter le Chanteur <strong>de</strong> bal<strong>la</strong><strong>de</strong> dans Des souris et <strong>de</strong>s hommes <strong>de</strong> Floydavec l’Opéra <strong>de</strong> San Diego, à chanter What Next ? d’Elliott Carter, à incarnerEdward White lors <strong>de</strong> <strong>la</strong> cré<strong>ation</strong> mondiale <strong>de</strong> Patience and Sarah <strong>de</strong> Kimperau Lincoln Center et à participer à <strong>la</strong> cré<strong>ation</strong> américaine <strong>de</strong> 60 e Parallèle <strong>de</strong>Manoury avec Kent Nagano et l’Orchestre Symphonique <strong>de</strong> Berkeley. Il aété à l’affiche du Carnegie Hall (où il a fait ses débuts avec l’Ensemble <strong>de</strong>Chambre <strong>de</strong> Nouvelle-Angleterre dans le Requiem <strong>de</strong> Mozart), du Festival<strong>de</strong> musique d’Anchorage (où il a interprété l’Évangéliste et les arias pourténor dans <strong>la</strong> Passion selon Saint Jean <strong>de</strong> Bach) et du Festival duMassachusetts (où il a <strong>de</strong> nouveau interprété Edward White dans Patienceand Sarah).Lauréat du Concours <strong>de</strong> <strong>la</strong> Guil<strong>de</strong> d’opéra <strong>de</strong> l’Illinois à Chicago, il esttitu<strong>la</strong>ire d’une licence <strong>de</strong> musique <strong>de</strong> l’Université James Madison et d’unmaster <strong>de</strong> musique <strong>de</strong> l’Université <strong>de</strong> l’Illinois.1516


Johannes MannovBaryton-basseDaniel BargierDirection du chœurJohannes Mannov est né à Copenhague. Il a étudié le chant auconservatoire <strong>de</strong> Freiburg puis à celui <strong>de</strong> Karlsruhe, en Allemagne. Il a faitses premiers pas sur une scène d’Opéra à Kassel et, <strong>de</strong>puis, a chanté auxquatre coins du mon<strong>de</strong> : en Nouvelle-Zé<strong>la</strong>n<strong>de</strong>, en Australie, en Amériquedu Sud, aux États-Unis, en Israël, en Turquie et en Europe. Il a travailléavec <strong>de</strong> célèbres chefs d’orchestre comme Mstis<strong>la</strong>v Rostropovitch, LordYehudi Menuhin, Thomas Hengelbrock, Armin Jordan, Jeffrey Tate, PeterSchreier et Leif Segerstam. Grâce à son <strong>la</strong>rge répertoire il a été invité dansles plus gran<strong>de</strong>s salles d’Europe comme le Concertgebouw d’Amsterdam,le Berliner Philharmonie, le London Barbican Centre, Tonhalle Zürich,Pa<strong>la</strong>o Musicao Barcelona, le Théâtre <strong>de</strong>s Champs-Elysées à Paris et <strong>la</strong> Cité<strong>de</strong> <strong>la</strong> Musique. Il a <strong>de</strong> plus été présent lors <strong>de</strong> nombreux festivals à Perth,à Edimbourg, Lucerne, Istanbul, Schleswig Holstein, Innsbruck, Brussels,Mi<strong>la</strong>n, Madrid et Venise. Johannes Mannov travaille régulièrement avec<strong>de</strong>s musiciens jouant sur <strong>de</strong>s instruments historiques. Il a col<strong>la</strong>boré avecMusica Antiqua köln, Das Freiburger Barockorchester, R.I.A.S. Berlin,Aka<strong>de</strong>mie für Alte Musik Berlin, La Petite Ban<strong>de</strong>, The Festetics Quartet,La Chapelle Royale et le Balthasar Neumann Chorus et Ensemble. Unegran<strong>de</strong> part <strong>de</strong> son travail a été enregistré et est disponible en CD. Lors <strong>de</strong><strong>la</strong> saison 2006/2007, Johannes a interprété le rôle du Baron Jarus<strong>la</strong>v Prusdans l’Affaire Makropoulos mise en scène par Graham Vick à Copenhague.et Go<strong>la</strong>ud dans Pelléas et Mélisan<strong>de</strong>.En 2007/2008 il interprète les rôles <strong>de</strong>Figaro, <strong>de</strong> Don Giovanni et chante lors <strong>de</strong> concerts à Essen, Hambourg etCopenhague. En janvier 2008, il a chanté pour <strong>la</strong> première fois au CanadaTannhäuser <strong>de</strong> Wagner sous <strong>la</strong> direction <strong>de</strong> Kent Nagano. En 2009 il chanteen Israël le rôle <strong>de</strong> Forrester dans The Cunning little vixen <strong>de</strong> Janacek et auSeattle Opera en tant que Comte Almaviva dans Le Nozze di Figaro. Début2010, il fera son retour à Copenhague dans le rôle <strong>de</strong> Go<strong>la</strong>ud dans Pelléas etMélisan<strong>de</strong>. En plus <strong>de</strong> sa bril<strong>la</strong>nte carrière <strong>de</strong> soliste, Johannes enseigne lechant, au Collège Royal <strong>de</strong> Musique <strong>de</strong> Copenhague. Il a été professeur enrési<strong>de</strong>nce à l’Universität <strong>de</strong>r Künste <strong>de</strong> Berlin, au Gesamthochschule <strong>de</strong>Kassel, et au conservatoire C. Monteverdi à Bolzano (Italie).Après avoir étudié <strong>la</strong> c<strong>la</strong>rinette, Daniel Bargier se tourne vers <strong>la</strong> direction<strong>de</strong> chœur. Il suit l’enseignement <strong>de</strong> Philippe Cail<strong>la</strong>rd et travaille <strong>la</strong>technique vocale avec Marie-C<strong>la</strong>ire Cottin et le chant harmonique avecDaïnouri Choque.Chef référent du Chœur <strong>de</strong> l’Opéra <strong>de</strong> <strong>Rouen</strong> <strong>Haute</strong>-Normandie, il est aussiresponsable <strong>de</strong> <strong>la</strong> form<strong>ation</strong> vocale et <strong>de</strong> <strong>la</strong> pratique chorale au sein duDépartement <strong>de</strong> Musicologie <strong>de</strong> l’Université <strong>de</strong> <strong>Rouen</strong>, et enseigne <strong>la</strong>direction <strong>de</strong> chœur au Conservatoire à Rayonnement Régional <strong>de</strong> cette ville.Daniel Bargier dirige également le Chœur <strong>de</strong> Chambre <strong>de</strong> <strong>Rouen</strong>. Le longtravail qu’il a entrepris <strong>de</strong>puis 1986 pour amener cette form<strong>ation</strong> aumeilleur niveau a été récompensé dans plusieurs concours intern<strong>ation</strong>aux(Tours 1994, Arezzo 1996), et permet à ce chœur amateur d'êtrerégulièrement associé aux productions d'ensembles professionnels <strong>de</strong>premier p<strong>la</strong>n, tels que l'Orchestre <strong>de</strong> l'Opéra <strong>de</strong> <strong>Rouen</strong>, Le PoèmeHarmonique ou, dans le cadre <strong>de</strong> l'Académie Bach d'Arques-<strong>la</strong>-Bataille,le Café Zimmermann et l'ensemble Ausonia.Chef associé du Chœur Régional Vittoria d’Ile-<strong>de</strong>-France (Victoires <strong>de</strong> <strong>la</strong>Musique C<strong>la</strong>ssique 1998), <strong>de</strong> 1991 à 2009 auprès <strong>de</strong> Michel Piquemal, il apar ailleurs col<strong>la</strong>boré avec Laurence Equilbey à <strong>la</strong> cré<strong>ation</strong> et à <strong>la</strong> directiondu Chœur Léonard <strong>de</strong> Vinci/Accentus, jusqu'en septembre 2006.En 2004 et 2005, il a été régulièrement invité à préparer le Chœur <strong>de</strong>Radio-France pour <strong>de</strong>s productions avec l’Orchestre N<strong>ation</strong>al oul’Orchestre Philharmonique, col<strong>la</strong>borant ainsi avec A<strong>la</strong>in Altinoglu,Lawrence Foster, Emmanuel Krivine, Armin Jordan, Georges Prêtre ouMyung Whun Chung.En 2008 et 2009, sollicité par le Poème Harmonique, il participe à <strong>la</strong>production <strong>de</strong> Cadmus et Hermione <strong>de</strong> Lully, préparant le chœur pourVincent Dumestre.1718


Chœur <strong>de</strong> Chambre <strong>de</strong> <strong>Rouen</strong>Le Chœur <strong>de</strong> Chambre <strong>de</strong> <strong>Rouen</strong> (CCR) est un ensemble bien singulier:amateur dans l'âme et dans l'esprit, il est surtout composé <strong>de</strong> musiciensprofessionnels et futurs professionnels, associés à <strong>de</strong>s chanteursconfirmés, qui conjuguent le p<strong>la</strong>isir d'unir leurs voix dans <strong>la</strong> quête <strong>de</strong>l'excellence. Sous <strong>la</strong> direction <strong>de</strong> Daniel Bargier, <strong>de</strong>puis 1986, cet ensemblen’a cessé <strong>de</strong> progresser, se produisant « a cappel<strong>la</strong> » ou accompagné <strong>de</strong>diverses form<strong>ation</strong>s instrumentales, dans <strong>de</strong>s répertoires sacrés ouprofanes. De Janequin à Duruflé, (cf. Discographie) <strong>la</strong> qualité <strong>de</strong> sesinterprét<strong>ation</strong>s lui a valu d'être <strong>la</strong>uréat <strong>de</strong> plusieurs concoursintern<strong>ation</strong>aux (Tours, Arezzo). Partenaire privilégié <strong>de</strong> l'Opéra <strong>de</strong> <strong>Rouen</strong><strong>Haute</strong>-Normandie <strong>de</strong>puis quelques saisons, le CCR explore le cataloguec<strong>la</strong>ssique <strong>de</strong>s messes <strong>de</strong> Mozart et <strong>de</strong> Haydn, sous <strong>la</strong> baguette d'OswaldSal<strong>la</strong>berger. Initié au style baroque par Vincent Dumestre, il s'est produitavec Le Poème Harmonique à plusieurs reprises, pour faire entendre <strong>de</strong>sextraits <strong>de</strong> La Selva morale e spirituale <strong>de</strong> Monteverdi, ou encore La vitahumana <strong>de</strong> Marazzoli. Désireux d'approfondir sa pratique <strong>de</strong> <strong>la</strong> musiqueancienne, le CCR a entrepris une col<strong>la</strong>bor<strong>ation</strong> suivie avec l'Académie Bachd'Arques-<strong>la</strong>-Bataille, ce qui lui a déjà permis <strong>de</strong> chanter le Magnificat <strong>de</strong>Bach avec le Café Zimmermann, et les Grands Motets <strong>de</strong> Lully avecl'ensemble Ausonia. Pour l'édition 2010, La Passion selon Saint Jean <strong>de</strong> Bachest déjà en prépar<strong>ation</strong>. Invité en 2008 à partager un cycle <strong>de</strong> concerts <strong>de</strong>sorganistes Florence Rousseau et Loïc Georgeault, complétant ainsi leursrecherches sur le choral <strong>de</strong> Bach, il continue dans cette voie en 2009, pouraller « Aux sources du choral ». Le CCR se met régulièrement à <strong>la</strong>disposition <strong>de</strong> compositeurs d’aujourd’hui pour <strong>la</strong> cré<strong>ation</strong> <strong>de</strong> leurs œuvresvocales : Babilim <strong>de</strong> Dominique Lemaître, Bru<strong>de</strong>r Jakob <strong>de</strong> Franck Krawczyk,Concert en forme <strong>de</strong> Messe <strong>de</strong> Jacques Feuillie ou encore Le Concert <strong>de</strong>s 100clochers <strong>de</strong> Jacques Petit… Convié dans <strong>de</strong> nombreux festivals français,comme Automne en Normandie, Voix <strong>de</strong> Fêtes (<strong>Rouen</strong>), LesTranseuropéennes (Agglo <strong>de</strong> <strong>Rouen</strong>), Musiques en Pays <strong>de</strong> Bray, Concertsen Abbayes norman<strong>de</strong>s, Festivals <strong>de</strong> l’Abbaye <strong>de</strong> l’Epau, d'Ambronay, <strong>de</strong>Sablé-sur-Sarthe, Biennale d'art vocal <strong>de</strong> <strong>la</strong> Cité <strong>de</strong> <strong>la</strong> Musique (Paris), leChœur <strong>de</strong> Chambre <strong>de</strong> <strong>Rouen</strong> s’est également produit en Allemagne(Osnabrück, Hanovre, Min<strong>de</strong>n), en Angleterre (Norwich, Hastings), enRussie (St-Pétersbourg), en Italie (Castell´Arquato, Anghiari, Arezzo), enEspagne (Tolosa, Bilbao), à Chypre (Nicosi, Limassol), en Suisse (Genève,Festival Agapé) et aux Pays-Bas (Utrecht).À l'occasion <strong>de</strong> ces événements, il s’est enrichi sous <strong>la</strong> direction <strong>de</strong>nombreux chefs d’orchestre : outre Oswald Sal<strong>la</strong>berger et VincentDumestre, citons Daniel Kawka, Patrick Davin, Dominique Debart, Jean-Michel Hassler, Bernard Thomas, Michel Swierczewski, Patrick Bâton,Andrea Quinn, Damien Guillon et Frédérik Haas.Le CCR se révèle être un outil précieux pour <strong>la</strong> form<strong>ation</strong> <strong>de</strong> musiciensprofessionnels : plusieurs jeunes chanteurs y ont déjà trouvé un tremplinqui les a propulsés vers <strong>de</strong>s ensembles prestigieux (Chœurs <strong>de</strong> Radio-France, <strong>de</strong>s opéras <strong>de</strong> Lyon et <strong>de</strong> <strong>Rouen</strong>, <strong>de</strong> l'Armée française…); uncertain nombre <strong>de</strong> chefs <strong>de</strong> chœur et <strong>de</strong> directeurs d'écoles <strong>de</strong> musique <strong>de</strong><strong>la</strong> région ont fait leurs c<strong>la</strong>sses dans ses rangs. Il est aujourd'hui signataired'une convention <strong>de</strong> partenariat avec le Conservatoire à RayonnementRégional <strong>de</strong> <strong>Rouen</strong>Le CCR a également donné naissance à un petit ensemble qui, sous le nom<strong>de</strong> «Notes en stock», présente, sous <strong>la</strong> forme d’une anim<strong>ation</strong> sco<strong>la</strong>ire,« Petite histoire (pour rire) <strong>de</strong> <strong>la</strong> musique vocale », que beaucoup <strong>de</strong> jeunesnormands ont déjà entendue.1920


Chœur <strong>de</strong> l’Opéra <strong>de</strong> <strong>Rouen</strong> <strong>Haute</strong>-NormandieOrchestre <strong>de</strong> l’Opéra <strong>de</strong> <strong>Rouen</strong> <strong>Haute</strong>-NormandieComplément naturel <strong>de</strong> l’Orchestre, le Chœur <strong>de</strong> l’Opéra <strong>de</strong> <strong>Rouen</strong> <strong>Haute</strong>-Normandie est un ensemble composé <strong>de</strong> chanteurs professionnels nonpermanents, recrutés principalement dans <strong>la</strong> région norman<strong>de</strong> et sollicitésen fonction <strong>de</strong>s besoins <strong>de</strong>s productions. Dirigé alternativement par sonchef référent, Daniel Bargier et par son principal chef invité, GildasPungier, comme par les nombreux chefs invités <strong>de</strong> <strong>la</strong> saison lyrique etmusicale, le Chœur intervient aussi bien dans les opéras que dans <strong>de</strong>sconcerts avec orchestre : messes, symphonies, oratorios sacrés et profanes.Il se produit également a cappel<strong>la</strong> dans un répertoire al<strong>la</strong>nt du baroque à <strong>la</strong>musique contemporaine avec une prédilection pour <strong>la</strong> pério<strong>de</strong> c<strong>la</strong>ssique.Son rôle le conduit à partager son temps entre <strong>la</strong> scène du Théâtre <strong>de</strong>s Arts<strong>de</strong> <strong>Rouen</strong>, siège <strong>de</strong> l’Opéra, et <strong>de</strong> nombreuses tournées régionales,n<strong>ation</strong>ales et intern<strong>ation</strong>ales.L'Orchestre <strong>de</strong> l'Opéra <strong>de</strong> <strong>Rouen</strong> <strong>Haute</strong>-Normandie fut p<strong>la</strong>cé dès safond<strong>ation</strong> en 1998 sous l'autorité artistique <strong>de</strong> son directeur musical, lechef d'orchestre autrichien Oswald Sal<strong>la</strong>berger. Form<strong>ation</strong> <strong>de</strong> type Mozart,l'Orchestre est souvent renforcé par <strong>de</strong>s musiciens supplémentaires, quienrichissent par leur investissement fréquent et régulier l'espritd'ouverture et <strong>de</strong> curiosité qui le caractérise. Il explore ainsi un spectretrès <strong>la</strong>rge du répertoire lyrique et symphonique, du baroque aux cré<strong>ation</strong>scontemporaines. Fidèle aux spécificités <strong>de</strong> son effectif, il s'est posé commeprécurseur <strong>de</strong>s orchestres permanents <strong>de</strong> France pour l'interprét<strong>ation</strong> durépertoire c<strong>la</strong>ssique sur instruments à cor<strong>de</strong>s en boyaux et archetsc<strong>la</strong>ssiques, souvent complété par <strong>de</strong>s parties <strong>de</strong> trompettes et timbales surinstruments adaptés. Sa programm<strong>ation</strong> prolonge et donne un sensnouveau au développement individuel <strong>de</strong> ses musiciens, qui ont l'occasion<strong>de</strong> s'y produire en solistes et en chambristes.Sa richesse, sa flexibilité et sa polyvalence sont soulignées et fertilisées parles nombreux chefs invités qui viennent nourrir cette form<strong>ation</strong> <strong>de</strong> leursexpériences enrichissantes.Son i<strong>de</strong>ntité forte et affirmée, rayonne aussi bien dans sa région d'origineoù l'Orchestre est régulièrement invité à se produire en tournée, qu'au<strong>de</strong>là<strong>de</strong>s frontières norman<strong>de</strong>s. Ses productions sur <strong>de</strong>s gran<strong>de</strong>s scènesintern<strong>ation</strong>ales et prestigieuses telles que <strong>la</strong> Cité <strong>de</strong> <strong>la</strong> Musique, <strong>la</strong> SallePleyel, l'Opéra Comique à Paris, ou encore le Luxembourg, Hanovre,Bruges, Bruxelles et New York mettent en évi<strong>de</strong>nce sur <strong>la</strong> scèneintern<strong>ation</strong>ale son souci d'échange, <strong>de</strong> diversité et sa singu<strong>la</strong>ritéd'approche <strong>de</strong>s différents styles musicaux.2122


Seine OpéraLe club <strong>de</strong>s entreprises partenaires <strong>de</strong> l’Opéra <strong>de</strong> <strong>Rouen</strong><strong>Haute</strong>-NormandieLES MÉCÈNESCaisse <strong>de</strong>s Dépôts - Direction régionaleCIC, Banque BSD-CINErnettFond<strong>ation</strong> OrangeMatmutMTCARenaultLES PARTENAIRESADEAR • ANOXA • Buisson & Partenaires • CBA architecture • GDF SUEZLa Poste • Novacel • Ordre <strong>de</strong>s experts comptables • Paris NormandiePartenaires d'Avenir • Ressorts Masselin • Socore Troletti • SyngentaVeolia Propreté Nord Normandie24

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