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Lettre trimestrielle de Crédit Agricole Private Equity ... - Omnes Capital

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La <strong>Lettre</strong> <strong>de</strong> Crédit <strong>Agricole</strong> <strong>Private</strong> <strong>Equity</strong>04 En cours«Crédit <strong>Agricole</strong><strong>Private</strong> <strong>Equity</strong> aun rôle pédagogiqueà jouer auprès<strong>de</strong> l’actionnariat.»/////////////////////////////////////L’esprit <strong>de</strong> la loi TepaLa loi Tepa du 21 août 2007inclut, notamment, <strong>de</strong>s mesuresd’incitation fiscale visant à redynamiserle financement <strong>de</strong> lacréation <strong>de</strong>s PME. L’une d’entreelles permet un aménagement<strong>de</strong> l’ISF pour les contribuablesqui investissent dans <strong>de</strong>s PMEnon cotées via <strong>de</strong>s holdings ISFou <strong>de</strong>s FCP, avec une déductionfiscale plafonnée à 75 % <strong>de</strong>l’investissement, dans la limite<strong>de</strong> 50 000 dans le premiercas et une déduction plafonnéeà 50 % du montant investi,jusqu’à 20 000 pour les FCPI,FIP ou FCPR.Le point <strong>de</strong> vue <strong>de</strong> Philippe AdnotSénateur <strong>de</strong> l’Aube, secrétaire <strong>de</strong> la commission <strong>de</strong>s finances etprincipal inspirateur <strong>de</strong>s abattements ISF sur le financement <strong>de</strong>s PME.Quel bilan pouvezvoustirer <strong>de</strong> lapremière annéed’application<strong>de</strong> la loi Tepa ?À l’issue <strong>de</strong> la campagneISF <strong>de</strong> 2008, 650 millionsd’euros auraient étéinvestis dans les entreprisesau titre <strong>de</strong> cettedéduction fiscale.Ce résultat n’est peutêtrepas à la hauteur<strong>de</strong> nos attentes, mais,compte tenu <strong>de</strong> la nouveauté<strong>de</strong> la mesureet <strong>de</strong> sa mise en œuvreextrêmement rapi<strong>de</strong>,tous les professionnelsn’ont pas forcémenteu le temps d’optimiserleur collecte. Il s’agitdonc tout <strong>de</strong> mêmed’un réel succès.L’esprit <strong>de</strong> la loi a-t-ilété bien reçu ?Au-<strong>de</strong>là d’une simplecollecte <strong>de</strong> fonds <strong>de</strong>stinésaux PME, nous étionssoucieux <strong>de</strong> structurerl’économie en orientantune part <strong>de</strong>s investissements<strong>de</strong>s contribuablesvers la création d’entreprise,sta<strong>de</strong> habituellementpeu couvert par lecapital risque. Cet espritn’a pas toujours été bienrespecté par certainesholdings, dont les montagespoursuivent <strong>de</strong>svisées purement fiscaleset n’ont pas pour but <strong>de</strong>soutenir la création et ledéveloppement <strong>de</strong> PME.Quels sont les axesd’améliorationpossibles ?Il serait souhaitabled’éviter les effetsd’aubaine en uniformisantles taux et les plafondsentre holdings et FCP.La déduction <strong>de</strong> 75 %offerte aux souscripteurs<strong>de</strong>s holdings visait avanttout à rémunérer le risque.Mais, dans la réalité,certaines holdings ontréalisé <strong>de</strong>s collectesénormes et fonctionnent<strong>de</strong> facto comme <strong>de</strong>sfonds, sans être soumisesaux mêmes obligationstrès strictes. Il estd’autant moins justifié<strong>de</strong> “pénaliser” les FCPsur ce terrain que leurscollectes génèrent uneffet <strong>de</strong> levier vertueuxplus en phase avecl’intérêt général poursuivipar la loi.Quel est votre regardsur Crédit <strong>Agricole</strong><strong>Private</strong> <strong>Equity</strong> danscette démarche ?Crédit <strong>Agricole</strong> <strong>Private</strong><strong>Equity</strong> a levé 59 millionsd’euros avec ce dispositiffiscal grâce à la force <strong>de</strong>frappe <strong>de</strong> son réseau età son maillage territorial.L’effet dynamiqueau sein du groupe estimpressionnant.Il serait souhaitable quetoutes les personnesqui bénéficient <strong>de</strong> cettemesure aient à l’espritl’intérêt général et, dansce domaine, les professionnelstels que Crédit<strong>Agricole</strong> <strong>Private</strong> <strong>Equity</strong>ont un rôle pédagogiqueà jouer auprès <strong>de</strong>l’actionnariat français.


La <strong>Lettre</strong> <strong>de</strong> Crédit <strong>Agricole</strong> <strong>Private</strong> <strong>Equity</strong>05Les autres événements majeurs/////////////////////////////////////Commercialisation<strong>de</strong>s fonds ISFD’après une étu<strong>de</strong> menée par l’AFICet l’AFG, 530 M ont été collectésdans le cadre <strong>de</strong> la commercialisation<strong>de</strong>s fonds ISF via <strong>de</strong>s FCPI, FIPet FCPR. 45 000 souscripteurs, soit9 % <strong>de</strong>s re<strong>de</strong>vables à l’ISF, ontsouscrit à ce type <strong>de</strong> véhicule pourun montant moyen <strong>de</strong> 11 200 euros.Les FIP ont collecté à eux seuls359 M. Pour les FCPI, la collecte est<strong>de</strong> 167 M. Crédit <strong>Agricole</strong> <strong>Private</strong><strong>Equity</strong> arrive en tête <strong>de</strong> cette catégorie<strong>de</strong> véhicules avec 59 M collectésauprès <strong>de</strong> 5 365 investisseurs./////////////////////////////////////Crédit <strong>Agricole</strong> <strong>Private</strong><strong>Equity</strong> en IsraëlCrédit <strong>Agricole</strong> Israël Venture Selection 1,fonds <strong>de</strong> droit luxembourgeois (SICAR)dédié à l’investissement dans <strong>de</strong>s fondsisraéliens <strong>de</strong> capital risque, a obtenul’agrément <strong>de</strong> la CSSF (Commission <strong>de</strong>surveillance du secteur financier).Avec une taille cible <strong>de</strong> 40 M$, Crédit<strong>Agricole</strong> Israël Venture Selection 1 estsurtout <strong>de</strong>stiné à une clientèle <strong>de</strong> particuliershaut <strong>de</strong> gamme, qui peut ainsiavoir accès au marché israélien, l’un<strong>de</strong>s plus actifs au mon<strong>de</strong> en capitalrisque. Trois investissements ont déjàété réalisés : Evergreen, Israel CleantechVenture et Giza, pour un montant total<strong>de</strong> 13 M$./////////////////////////////////////Réélectiond’Antoine ColbocAntoine Colboc, Responsable <strong>de</strong>l’activité <strong>Capital</strong> Risque, a été rééluau Comité directeur <strong>de</strong> CroissancePluspour les <strong>de</strong>ux prochaines années,fonction qu’il occupait déjà <strong>de</strong>puis 2006.Au sein du Comité directeur, AntoineColboc prési<strong>de</strong>ra la commissionchargée d’animer les réflexions surle financement <strong>de</strong>s jeunes entreprises.CroissancePlus est une associationprofessionnelle d’entrepreneursqui fédère plus <strong>de</strong> 300 dirigeantsd’entreprises en forte croissanceet leurs partenaires. Elle agit commeforce <strong>de</strong> proposition et <strong>de</strong> lobbyingpour soutenir la création d’entrepriseset d’emplois auprès <strong>de</strong>s pouvoirspublics et <strong>de</strong>s médias./////////////////////////////////////3 e réunion<strong>de</strong>s investisseursCrédit <strong>Agricole</strong> <strong>Private</strong> <strong>Equity</strong> a organiséla réunion annuelle <strong>de</strong>s investisseurs<strong>de</strong> ses fonds CACI 2, Mezzanis 2 etCapenergie, les 1 er et 2 octobre, à laFédération Nationale du Crédit <strong>Agricole</strong>(Paris 8 e ). Cette 3 e édition a permisaux équipes <strong>de</strong> faire le point sur lesperformances <strong>de</strong> ces FCPR, l’évolution<strong>de</strong>s portefeuilles, et d’analyser lemarché et les perspectives pour 2009.La réunion s’est ouverte avec l’intervention<strong>de</strong> Jean-Paul Betbèze, Cheféconomiste <strong>de</strong> Crédit <strong>Agricole</strong> S.A., surla conjoncture économique mondiale.Les dirigeants <strong>de</strong> certaines <strong>de</strong> nosparticipations, Jean-Yves Grandidier(Valorem) et Roland Gomez (Proman)ont présenté leur activité et apportéleur témoignage sur les fruits <strong>de</strong> leurcollaboration avec Crédit <strong>Agricole</strong><strong>Private</strong> <strong>Equity</strong>.


La <strong>Lettre</strong> <strong>de</strong> Crédit <strong>Agricole</strong> <strong>Private</strong> <strong>Equity</strong>06((( ))) SignéZoom sur une opérationMetex: l’entrée en Bourse<strong>de</strong> la chimie verteFondée en 1999, la société <strong>de</strong> biotechnologies METabolic EXplorer a évoluéà un rythme soutenu, relevant un à un <strong>de</strong>s défis d’envergure. Retour surl’histoire <strong>de</strong> l’introduction en Bourse <strong>de</strong> cette entreprise dont la vocationest <strong>de</strong> permettre aux industriels <strong>de</strong> continuer <strong>de</strong> produire, mais autrement.Développement <strong>de</strong>s micro-organismes en laboratoire<strong>de</strong> recherche et développement.//////////////////////////////////////Cinq composés phares<strong>de</strong> la société• Historiquement, c’est la L-Méthioninequi a été développée la première ; placé surun marché potentiel <strong>de</strong> 2,4 milliards <strong>de</strong> dollars,cet aci<strong>de</strong> aminé naturel est principalementutilisé par l’industrie <strong>de</strong> l’alimentation animale,en particulier les poulets et les porcelets.• Ont ensuite suivi l’aci<strong>de</strong> glycolique,utile à la fabrication <strong>de</strong> bioplastiques (filschirurgicaux résorbables, films d’emballagealimentaire…), le monopropylène glycol,le PDO et le butanol, dont les applicationsvont <strong>de</strong>s fibres aux solvants, en passantpar les résines ou les cosmétiques.“Lorsque j’ai étudié ce dossier,en 2002, la société METabolicEXplorer (Euronext Metex), dontBenjamin Gonzalez était le fondateur,était franchement atypique,se souvient le Dr Philippe Guinot,Directeur associé senior <strong>Capital</strong> Risquechez Crédit <strong>Agricole</strong> <strong>Private</strong> <strong>Equity</strong>.Alors que la plupart <strong>de</strong>s sociétés <strong>de</strong>biotechnologies se focalisaient surle domaine pharmaceutique, l’aventuredans laquelle s’était lancé ce jeunechercheur se rapprochait <strong>de</strong> l’origine<strong>de</strong>s biotechnologies : fabriquer avec<strong>de</strong> petites cellules ce que l’on obtienthabituellement par extraction ousynthèse, avec pour objectif <strong>de</strong> réduireles coûts <strong>de</strong> façon significative et<strong>de</strong> ne pas être polluant. Cependant,Metex ne visait pas la pharmacie et<strong>de</strong>s productions à forte valeur ajoutéeà l’échelle du milligramme, mais<strong>de</strong>s produits <strong>de</strong> commodité vendusà la tonne sur un marché dépassantle milliard <strong>de</strong> dollars. Il y a quelquesannées, cette approche pouvaitsembler incongrue aux investisseurs.”Aujourd’hui, le portefeuille <strong>de</strong> la sociétépossè<strong>de</strong> cinq composés obtenus parfermentation et qui entrent dans lacomposition d’une multitu<strong>de</strong> <strong>de</strong> produits<strong>de</strong> la vie courante, <strong>de</strong>s cosmétiquesaux revêtements, en passant par lescompléments alimentaires pour animaux.Une alternative au tout pétrole“Metex produit par voie biologique <strong>de</strong>ssubstances traditionnellement obtenuespar voie pétrochimique, préciseBenjamin Gonzalez, CEO <strong>de</strong> METabolicEXplorer. Notre premier point fort est<strong>de</strong> fabriquer significativement moinscher, avec <strong>de</strong>s coûts <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> 30 %inférieurs à ceux <strong>de</strong> la pétrochimie. Enrésumé, le procédé consiste à extrairele meilleur <strong>de</strong> la bactérie pour lui faireproduire le composé qui sera utile àla fabrication <strong>de</strong> tel ou tel <strong>de</strong>s produitsqui nous entourent au quotidien. Parailleurs, notre mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> production offriraune gran<strong>de</strong> flexibilité technologique•••


La <strong>Lettre</strong> <strong>de</strong> Crédit <strong>Agricole</strong> <strong>Private</strong> <strong>Equity</strong>07Définition <strong>de</strong>s paramètres <strong>de</strong> fermentation en prépilote d’industrialisation.et permettra à l’industriel <strong>de</strong> produiren’importe où dans le mon<strong>de</strong>, et ceci,en améliorant les critères verts. Enfin,les industriels qui le souhaitent pourrontbénéficier d’une technologie qui lesrendra plus compétitifs tout en leuroffrant une alternative à la seule solutionpétrole, et c’est là tout l’intérêt pour lesfuturs partenariats industriels sur lesquelsnous travaillons.” Si l’innovation étaittrès bien perçue par le <strong>Capital</strong> Risquelorsque Benjamin Gonzalez a eu l’idée<strong>de</strong> créer sa société, juste après sathèse, ce n’était plus le cas en 2002.Et alors qu’un premier tour <strong>de</strong> table en2000 avait permis d’augmenter l’effectif<strong>de</strong> l’entreprise <strong>de</strong> 5 à 15 personnes,la <strong>de</strong>uxième levée <strong>de</strong> fonds envisagée<strong>de</strong>ux ans plus tard s’est avéréeparticulièrement ardue. Pourtant, en2002, l’entreprise a progressé, validéses modèles <strong>de</strong> recherche et sestechnologies. Mais aucun investisseurne semble y croire… et encore moinsvouloir tenter le pari.Investir dans l’innovationC’est la rencontre avec le Dr PhilippeGuinot qui fera office <strong>de</strong> sésame.Docteur en mé<strong>de</strong>cine et en sciences<strong>de</strong> la vie, ayant eu <strong>de</strong>s fonctions<strong>de</strong> direction générale dans l’industriepharmaceutique et dans plusieurssociétés <strong>de</strong> biotechnologies,le Dr Philippe Guinot a créé l’équipe“Sciences <strong>de</strong> la vie” au sein du métier<strong>Capital</strong> Risque. Il est séduit parle projet <strong>de</strong> Benjamin Gonzalez et misesur le potentiel <strong>de</strong> création <strong>de</strong> valeur<strong>de</strong> cette toute jeune entreprise.“J’ai imposé <strong>de</strong>s conditions financièrestrès dures, car arriver en amont <strong>de</strong> laconception d’un produit est toujours untrès gros risque, souligne le Dr PhilippeGuinot. Les actionnaireshistoriques avaient du malà réaliser une nouvelle levée<strong>de</strong> fonds et j’ai ainsi prisla direction d’un tour<strong>de</strong> table <strong>de</strong> 6 millionsd’euros.” Grâce à cetargent, Benjamin Gonzalezinvestira dans l’innovationet l’élaboration <strong>de</strong> produitspropres à Metex, avecpour objectif premier <strong>de</strong>décrocher <strong>de</strong>s contrats<strong>de</strong> licence avecl’industrie.Le choix s’estporté sur laL-Méthioninecar le marchés’avérait•••Il nous a choisisBenjamin GonzalezCEO <strong>de</strong> METabolic EXplorerConfianceréciproque“En 2002, la pério<strong>de</strong> était durecar la bulle boursière avaitéclaté, et les investisseursétaient d’une gran<strong>de</strong> frilosité ;les biotechnologies ne retenaientleur attention que dans le domaine<strong>de</strong> la santé. La première personnequi nous a fait confiance eta senti profondément l’intérêt <strong>de</strong>nos recherches a été le Dr PhilippeGuinot. Nous étions heureux <strong>de</strong>rencontrer un professionnel prêtà prendre le risque pour une sociétécomplètement atypique surson marché. Il a su fédérerles autres investisseurs.Nous avons très viteinstauré une relation<strong>de</strong> confiance réciproque.Nous étions à l’époqueassez éloignés <strong>de</strong>s fondamentauxd’une entrepriseet la collaboration avecPhilippe nous a été trèsbénéfique. En 2004, alorsque nous avions <strong>de</strong>srésultats scientifiques magnifiquesmais que le business nedécollait pas, c’est encorele travail <strong>de</strong> fond avecPhilippe qui a fédéréles autres actionnaires.Et c’est ensemble quenous avons remporténotre premier grandcontrat industrielavec Roquette.”


La <strong>Lettre</strong> du Crédit <strong>Agricole</strong> <strong>Private</strong> <strong>Equity</strong>08 Signé3 questions auDr Philippe Guinot,Directeur associésenior <strong>Capital</strong> Risquechez Crédit <strong>Agricole</strong><strong>Private</strong> <strong>Equity</strong>Quelles sont les clés<strong>de</strong> la réussite dudossier METabolicEXplorer ?Il s’agit d’abordd’une réussitetechnologiqueconsidérable :Metex a réussi ceque <strong>de</strong>s sociétésbien plus grossesn’ont pas puréaliser enquinze ans<strong>de</strong> recherches.Par ailleurs,leur stratégieaudacieuse,qui a consistéà mettre auxenchères leurs produitspour trouver un partenaireindustriel <strong>de</strong> poids, s’estavérée payante.En quoi cet investissementest-il importantpour Crédit <strong>Agricole</strong><strong>Private</strong> <strong>Equity</strong> ?Le <strong>de</strong>al avec Metex estimportant à divers niveaux.Il l’a été à titre personnelpuisqu’il s’agissait <strong>de</strong> monpremier grand succèsdans ce qui est monquatrième métier ! Puis,cette opération a offertune visibilité supplémentaireet une légitimité àl’équipe <strong>Capital</strong> Risque.Elle représente par ailleursla première réalisationsignificative en biotechnologie<strong>de</strong> l’équipe.Quel a été l’aspectle plus délicat <strong>de</strong>cette opération ?C’est probablementle facteur humain…Je me retrouvais faceà un jeune chercheur sansexpérience <strong>de</strong> la gestiond’entreprise alors que j’aidirigé <strong>de</strong>s sociétés unepartie <strong>de</strong> ma vie ! Il mefallait donc jouer un rôle<strong>de</strong> gui<strong>de</strong> et <strong>de</strong> conseiltout en résistant à latentation d’agir à la placedu dirigeant. Aujourd’hui,l’une <strong>de</strong>s très gran<strong>de</strong>sforces morales <strong>de</strong>Benjamin, qui a acquis<strong>de</strong> façon impressionnanteune dimension <strong>de</strong> vraichef d’entreprise, c’estd’être persuadé que sonentreprise va rapi<strong>de</strong>mentse développer tout ensachant soigneusementpeser ses décisions avecune très gran<strong>de</strong> pru<strong>de</strong>nce.•••particulièrement intéressant et lesplus grands lea<strong>de</strong>rs <strong>de</strong>s aci<strong>de</strong>s aminésavaient déjà investi massivementpour développer <strong>de</strong>s technologiesalternatives, sans obtenir <strong>de</strong> résultatsindustriels.“Nous avons investi 80 % <strong>de</strong> nosressources humaines et financièrespour atteindre notre objectif, indiqueBenjamin Gonzalez, mais une foisle produit en main, la difficulté consistaità conclure un premier <strong>de</strong>al avecl’industrie. Notre situation était critique,nous avions seulement six mois<strong>de</strong> trésorerie <strong>de</strong>vant nous et aucun <strong>de</strong>sindustriels contactés ne prenait la peine<strong>de</strong> nous écouter… Nous avons doncinnové sur le plan business en mettanten place un système <strong>de</strong> ‘call option’afin <strong>de</strong> mettre ensemble autour d’unemême table les cinq plus grands industrielsdu mon<strong>de</strong> et <strong>de</strong> leur <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r<strong>de</strong> payer une somme ron<strong>de</strong>lette pourdécouvrir notre L-Méthionine et faireune offre <strong>de</strong> licence dans les troismois.” Ce pari innovant et audacieuxs’est avéré payant : Metex a reçu cinqoffres… sur les cinq industriels sollicités !Fruit d’une longue réflexion, le choix<strong>de</strong> s’engager auprès <strong>de</strong> l’entrepriseRoquette a été motivé par la stabilité<strong>de</strong> management <strong>de</strong> cette structurefamiliale, l’un <strong>de</strong>s lea<strong>de</strong>rs mondiaux<strong>de</strong> l’industrie <strong>de</strong> l’amidon.Entrée en Bourse en 2007C’est donc consolidée par la visibilité etla crédibilité apportées par le partenariatavec Roquette et forte <strong>de</strong> quatreproduits supplémentaires que l’équipe<strong>de</strong> METabolic EXplorer et le Dr PhilippeGuinot ont décidé en 2007 d’introduirela société en Bourse, après un nouveautour financier privé conduit par Crédit<strong>Agricole</strong> <strong>Private</strong> <strong>Equity</strong>. “Il s’agissait <strong>de</strong>générer les ressources nécessaires àune évolution vers l’industrie. L’objectifétait <strong>de</strong> ne plus être simplementun laboratoire <strong>de</strong> recherche, maisune société capable <strong>de</strong> produire14 Mds$C’est aujourd’huile montant estimédu marché total duportefeuille <strong>de</strong> Metex.industriellement ses propres produits,précise Philippe Guinot. C’étaitl’opportunité pour Metex et Crédit<strong>Agricole</strong> <strong>Private</strong> <strong>Equity</strong> <strong>de</strong> capitalisercette ouverture et <strong>de</strong> valoriserau maximum les innovations enétant au sommet <strong>de</strong> la chaîne.”Une stratégie qui a su convaincrele marché boursier puisque cetteintroduction s’est révélée commel’un <strong>de</strong>s plus grands succès<strong>de</strong> la biotechnologie : une levée<strong>de</strong> 60 millions d’euros, en étantsix fois sursouscrite.


((( À suivre)))Vie <strong>de</strong> nos participationsLa <strong>Lettre</strong> <strong>de</strong> Crédit <strong>Agricole</strong> <strong>Private</strong> <strong>Equity</strong>09VALOREM /////PROMAN ///// CYTHERIS /////Crédit <strong>Agricole</strong> <strong>Private</strong> <strong>Equity</strong>se renforce au capital <strong>de</strong> Valorem,acteur <strong>de</strong> premier plan <strong>de</strong> l’éolienen France, du développementà l’exploitation <strong>de</strong> parcs éoliens.Une première levée <strong>de</strong> fonds <strong>de</strong>10,5 M a été arrangée en juillet2007 par l’équipe ÉnergiesRenouvelables via son FCPRCapenergie (fonds dédié aux énergiesrenouvelables et à l’efficacitéénergétique) avec à ses côtésGrand Sud-Ouest <strong>Capital</strong> et AvenirEntreprises. Cet investissementa permis à Valorem d’amorcer sonpassage à l’activité d’exploitant <strong>de</strong>parcs éoliens pour compte propre.En juillet 2008, la société a finaliséune <strong>de</strong>uxième levée <strong>de</strong> fonds <strong>de</strong>16 M dont 10 M ont été apportéspar Capenergie.Cette nouvelle opération va permettre<strong>de</strong> pérenniser l’activité <strong>de</strong> productiond’électricité d’origine éolienne avecla mise en service d’une centaine <strong>de</strong>mégawatts d’ici 2010. Créée en1994, la société compte désormais47 collaborateurs, possè<strong>de</strong> quatreantennes régionales en France ainsiqu’une filiale dédiée à la construction<strong>de</strong>s parcs.———————Énergies RenouvelablesFonds : FCPR CapenergieSerge Savasta, Responsable <strong>de</strong> l’activité– 01 57 72 14 33Bérengère Corson, Chargée d’affaires –01 57 72 04 23En juillet 2007, Crédit <strong>Agricole</strong><strong>Private</strong> <strong>Equity</strong>, accompagné<strong>de</strong> Sofipaca, est entré au capitaldu groupe Proman, entreprise<strong>de</strong> travail temporaire, dans le cadred’une opération d’OBO aux côtés<strong>de</strong> la famille Gomez. Après plusieurscroissances externes réalisées <strong>de</strong>puisun an sur ses activités historiques,le groupe élargit son activité avecl’acquisition d’AGC Portage Salarial.Resté longtemps confi<strong>de</strong>ntiel,le recours au portage salarials’est accéléré à partir <strong>de</strong>s années2000. Il permet à une entreprised’externaliser <strong>de</strong>s prestationspour <strong>de</strong>s missions ponctuelles.Fondé en 1990 par Rolan<strong>de</strong>t Évelyne Gomez à Manosque,dans les Alpes-<strong>de</strong>-Haute-Provence, Proman se classeparmi les dix premières entreprisesfrançaises <strong>de</strong> travail temporaire.Son chiffre d’affaires <strong>de</strong>vraitdépasser les 340 M en 2008.———————LBO & DéveloppementFonds : FCPR CACI 2Daniel Balland, Directeur associé –04 37 56 13 63Nicolas Trombert, Directeur<strong>de</strong> participations – 01 43 23 95 46Cytheris, société biopharmaceutiquespécialisée dans l’immunomodulation,a reçu 1,5 M d’OSEO(établissement public <strong>de</strong> l’État pourle financement et l’accompagnement<strong>de</strong>s PME). Cet apport financeraune partie du programme <strong>de</strong> développementclinique dans l’hépatite Cdu produit phare <strong>de</strong> la société,l’Interleukine-7 recombinante (IL-7),un facteur <strong>de</strong> croissance vital pourla récupération et l’amélioration <strong>de</strong>staux <strong>de</strong> lymphocytes T. Des essaiscliniques sur plus <strong>de</strong> 75 patients enFrance et aux États-Unis ont permis<strong>de</strong> démontrer le grand potentiel<strong>de</strong> l’IL-7 pour augmenter et protégerles lymphocytes T CD4 et CD8.Les résultats <strong>de</strong> ces travaux ontété publiés dans plusieurs journauxscientifiques prestigieux. Cytherispoursuit actuellement plusieursessais cliniques sur l’IL-7 dans letraitement du VIH, <strong>de</strong> l’hépatite C et<strong>de</strong> certains cancers. Crédit <strong>Agricole</strong><strong>Private</strong> <strong>Equity</strong> accompagne la société<strong>de</strong>puis 2002 et lui a notammentpermis <strong>de</strong> poursuivre les essaiscliniques <strong>de</strong> phase 2 <strong>de</strong> son produitdans <strong>de</strong>ux tours <strong>de</strong> table ayant levéau total près <strong>de</strong> 31 M.———————<strong>Capital</strong> RisqueFonds : FCPI CLI2, CLI5, CLI6, LCLI 1,FCPR CLV1Dr Philippe Guinot, Directeur associésenior – 01 43 23 95 93


La <strong>Lettre</strong> <strong>de</strong> Crédit <strong>Agricole</strong> <strong>Private</strong> <strong>Equity</strong>10((( )))Mots croisésRencontre avec un partenaireBertrand Le Boite,Directeur finances et risques<strong>de</strong> la Caisse régionale <strong>de</strong> Crédit<strong>Agricole</strong> Finistère“CACI 3 va nous permettre<strong>de</strong> diversifier notre gestion <strong>de</strong>fonds propres en participantà <strong>de</strong>s opérations auxquelles nousn’aurions pas accès directement.”Investir dansCACI 3Lancé <strong>de</strong>puis six mois, CACI 3 possè<strong>de</strong> <strong>de</strong>satouts très prometteurs : une équipe <strong>de</strong> gestionqui a fait ses preuves, <strong>de</strong>s investissements dans<strong>de</strong>s projets <strong>de</strong> croissance au risque maîtrisé,une prédominance d’opérations <strong>de</strong> LBO enposition <strong>de</strong> lea<strong>de</strong>r et <strong>de</strong> capital développement.Quelles sont les caractéristiques<strong>de</strong> CACI 3, le nouveau fonds<strong>de</strong> LBO & Développement ?Éric Pencréac’h : Avec CACI 3,nous souhaitons élever notre curseurd’intervention par rapport au précé<strong>de</strong>ntfonds CACI 2. Notre objectif <strong>de</strong> levée<strong>de</strong> fonds est <strong>de</strong> 250 à 300 millionsd’euros, en restant sur un segment<strong>de</strong> marché faiblement concurrentiel.Ce fonds investira dans <strong>de</strong>s sociétésà fort potentiel, d’une valeur compriseentre 30 et 150 millions d’euros. Sile ticket minimum est <strong>de</strong> 5 millionsd’euros et la prise <strong>de</strong> participationd’au moins 15 % du capital, nousvisons <strong>de</strong>s investissements<strong>de</strong> l’ordre <strong>de</strong> 15 millionsd’euros en moyenne,avec une prioritépour les opérationsoù nous aurons uneposition d’actionnairemajoritaire.Pourquoi une Caisse régionalecomme la vôtre investit-elledans ce type <strong>de</strong> produit ?Bertrand Le Boite : Nous avons déjàparticipé à CACI 2, notre premièreexpérience <strong>de</strong> fonds commun<strong>de</strong> placement à risque avec Crédit<strong>Agricole</strong> <strong>Private</strong> <strong>Equity</strong>. Nous avonsun excé<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> fonds propres à géreret nous voulons pour cela optimisernotre couple risque-rentabilité dansle respect <strong>de</strong> nos règles pru<strong>de</strong>ntielles.Au final, CACI 3 représentera moins <strong>de</strong>5 % <strong>de</strong> notre encours mais il permettra<strong>de</strong> booster notre rentabilité finaleen nous apportant <strong>de</strong>s ren<strong>de</strong>mentssupérieurs à 10 %.Quels sont les investisseurs<strong>de</strong> CACI 3 ?É. P. : Ce fonds est sponsorisé parle Groupe à hauteur <strong>de</strong> 160 millionsd’euros, Crédit <strong>Agricole</strong> S.A. ayant pris


La <strong>Lettre</strong> <strong>de</strong> Crédit <strong>Agricole</strong> <strong>Private</strong> <strong>Equity</strong>11//////////////////////////////////////Le planning <strong>de</strong> la levée <strong>de</strong> fonds :Éric Pencréac’h : En ce qui concernela levée <strong>de</strong> fonds, nous continuons notretravail auprès <strong>de</strong>s Caisses régionales. Nousdémarrons l’approche <strong>de</strong>s tiers institutionnels,notre ambition étant <strong>de</strong> lever auprès d’eux50 millions d’euros. Une levée <strong>de</strong> fonds quiva s’échelonner jusqu’à mi-2009, notammentpour les tiers. Du côté <strong>de</strong>s opérations, nousavons déjà réalisé un premier investissement<strong>de</strong> 14 millions d’euros. Un gage <strong>de</strong> confiancepour nos futurs investisseurs. Deux autresopérations sont en cours, dont une apportéepar le Groupe, qui pourraient totaliser unetrentaine <strong>de</strong> millions d’euros.un engagement <strong>de</strong> 100 millions etPredica <strong>de</strong> 60 millions. Les Caissesrégionales commencent à montrerun réel intérêt pour le fonds : sixd’entre elles ont déjà investi pourune quinzaine <strong>de</strong> millions d’eurosau total. Notre équipe <strong>de</strong> gestion,expérimentée, affiche <strong>de</strong>s performancesvraiment honorables pour intéresserles tiers institutionnels. Depuis le mois<strong>de</strong> septembre, nous approchonsdonc ces investisseurs, avec l’ai<strong>de</strong><strong>de</strong> Global <strong>Private</strong> <strong>Equity</strong>, spécialiste<strong>de</strong> la levée <strong>de</strong> fonds.Le fait que CACI 3 fasse rentrer<strong>de</strong>s investisseurs tiers est-ilselon vous un gage <strong>de</strong> crédibilitésupplémentaire pour les Caissesrégionales ?B. L. B. : C’est incontestablement unemarque <strong>de</strong> reconnaissance qui confortele fonds et qui valorise le savoir-faire<strong>de</strong>s équipes <strong>de</strong> Crédit <strong>Agricole</strong> <strong>Private</strong><strong>Equity</strong> en <strong>de</strong>hors du Groupe. Noussommes sur <strong>de</strong>s métiers <strong>de</strong> nicheoù la compétence <strong>de</strong>s hommes faittoute la différence.Quel est l’intérêt d’investirdans ce fonds ?É. P. : Le ren<strong>de</strong>ment net prévu pourCACI 3 se situe entre 15 et 20 %.Les performances <strong>de</strong> notre précé<strong>de</strong>ntfonds CACI 2 sont déjà prometteuses.Autre atout pour nos investisseurs :Crédit <strong>Agricole</strong> <strong>Private</strong> <strong>Equity</strong> estadossé au groupe Crédit <strong>Agricole</strong>,ce qui lui donne un accès privilégiéà son réseau bancaire, lui permettant<strong>de</strong> bénéficier d’opportunités d’affairessans aucune intermédiation. N’oublionspas que 38 % <strong>de</strong>s opérations investiesdans CACI 2 venaient du réseau. C’estlà l’une <strong>de</strong> nos forces !B. L. B. : Nous pouvons avoir accès à<strong>de</strong>s niveaux <strong>de</strong> performance financièresupérieurs dans un environnementsécurisé en bénéficiant du sérieuxet du professionnalisme <strong>de</strong>s équipes<strong>de</strong> Crédit <strong>Agricole</strong> <strong>Private</strong> <strong>Equity</strong>.Les opérations concernées ciblent<strong>de</strong>s PME proches <strong>de</strong> celles aveclesquelles nous travaillons habituellementsur notre marché, nous avonsdonc une bonne compréhension <strong>de</strong>la stratégie d’investissement miseen œuvre. En outre, la façon <strong>de</strong>travailler <strong>de</strong>s équipes <strong>de</strong> Crédit<strong>Agricole</strong> <strong>Private</strong> <strong>Equity</strong>, au plusprès du terrain, en participantaux conseils d’administration<strong>de</strong>s sociétés dans lesquellesles fonds sont investis, nousplaît et nous met en confiance.Enfin, CACI 3 va nous permettre<strong>de</strong> diversifier notre gestion <strong>de</strong>fonds propres en participant à<strong>de</strong>s opérations – par exemple<strong>de</strong>s LBO – auxquelles nous,Caisse régionale, n’aurionspas accès directement.Éric Pencréac’h,Responsable <strong>de</strong> l’équipeLBO & Développement,Crédit <strong>Agricole</strong> <strong>Private</strong> <strong>Equity</strong>“Notre objectif <strong>de</strong> levée <strong>de</strong> fondsest <strong>de</strong> 250 à 300 millions d’euros,en restant sur un segment <strong>de</strong> marchéque nous connaissons bien.”


La <strong>Lettre</strong> <strong>de</strong> Crédit <strong>Agricole</strong> <strong>Private</strong> <strong>Equity</strong>12((( )))Culture marchéÀ l’écoute <strong>de</strong>s opportunités du marchéUn partenariatgagnant-gagnantDepuis 2004, Crédit <strong>Agricole</strong> <strong>Private</strong> <strong>Equity</strong> est <strong>de</strong>venu une entitéà part entière du Groupe et collabore étroitement avectoutes les filiales pour élargir son offre. Un rapprochement payant.L’entité est jeune, et le métier spécifique,mais, en quatre ans d’existence, Crédit<strong>Agricole</strong> <strong>Private</strong> <strong>Equity</strong> a su trouver saplace au sein du Groupe et faire corpsavec les réseaux et les autres filiales. Uneproximité avec le terrain indispensableà l’activité du private equity, qui doits’appuyer sur un <strong>de</strong>al flow <strong>de</strong> qualitépour offrir les meilleurs ren<strong>de</strong>mentsà ses souscripteurs. “En contactdirect avec les entreprises, les Caissesrégionales du Crédit <strong>Agricole</strong> etLCL représentent pour nous un vivierd’affaires essentiel. D’ailleurs,ils sont à l’origine d’une opérationsur trois”, commente Fabien Prévost.“Les Caisses régionales et LCL représententun vivier d’affaires essentiel.”Fabien Prévost, Prési<strong>de</strong>nt du directoire <strong>de</strong> Crédit <strong>Agricole</strong> <strong>Private</strong> <strong>Equity</strong>.


La <strong>Lettre</strong> <strong>de</strong> Crédit <strong>Agricole</strong> <strong>Private</strong> <strong>Equity</strong>Culture marché1392 M * ,c’est le PNB générépar Crédit <strong>Agricole</strong><strong>Private</strong> <strong>Equity</strong> au profit<strong>de</strong>s entités du Groupe.Une offre globaleLe private equity dans sa configurationactuelle est le fruit d’une campagne<strong>de</strong> rapprochement menée, dès 2004,auprès <strong>de</strong>s directions financières <strong>de</strong>sCaisses régionales, <strong>de</strong> leur direction<strong>de</strong>s marchés entreprises, <strong>de</strong>s responsablescorporate finance <strong>de</strong> LCL,ainsi que <strong>de</strong>s SCR (sociétés <strong>de</strong> capitalrisque) régionales et <strong>de</strong>s autres filialesdu Groupe ; mais aussi d’un processusd’innovation autour <strong>de</strong> notre approcheet <strong>de</strong> notre offre <strong>de</strong> produits. Nousavons renforcé nos visites sur le terrain.Objectif : présenter l’offre <strong>de</strong> Crédit<strong>Agricole</strong> <strong>Private</strong> <strong>Equity</strong> et l’intégrerau catalogue <strong>de</strong> produits <strong>de</strong>s commerciaux,alors en mesure <strong>de</strong> proposerà leur clientèle et aux prospectsune gamme complète <strong>de</strong> solutions.“Pour adapter notre offre à la clientèle<strong>de</strong>s Caisses régionales et LCL, nousavons fortement élargi notre segmentation.Nous couvrons désormais toutesles maturités et tous les cycles <strong>de</strong> vie<strong>de</strong> l’entreprise, <strong>de</strong> l’amorçage jusqu’auretournement, en passant par le capitalrisque, le développement et la transmission”,précise Fabien Prévost. En termesd’innovation, la gamme <strong>de</strong>s fonds a,elle aussi, été étendue pour répondreà la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> du Groupe. «Outreun fonds dédié aux situations spéciales,Crédit <strong>Agricole</strong> <strong>Private</strong> <strong>Equity</strong> a lancé•••Rencontre avecClau<strong>de</strong> Picard,Prési<strong>de</strong>nt du groupe ECT.Il raconte sa collaborationavec le groupe Crédit <strong>Agricole</strong>.Quelle est l’activitédu groupe ECT ?ECT est le premier groupe français<strong>de</strong> gestion et <strong>de</strong> stockage <strong>de</strong>déchets inertes (terres, bétons,gravats, déchets <strong>de</strong> démolition,etc.), dits déchets <strong>de</strong> classe 3.Nous sommes basés à Villeneuvesous-Dammartin(Seine-et-Marne)et disposons d’une douzaine <strong>de</strong>sites <strong>de</strong> stockage, majoritairementen Île-<strong>de</strong>-France. Nous proposonsaux acteurs du BTP le stockageet le transport <strong>de</strong> leurs déchetsou encore le traitement <strong>de</strong>s terrespolluées. Le groupe valoriseles sites exploités en aménageant<strong>de</strong>s espaces verts, <strong>de</strong>s parcs, <strong>de</strong>sgolfs ou encore <strong>de</strong>s buttes antibruit.Créée en 1995, ECT <strong>de</strong>vrait réaliserplus <strong>de</strong> 50 millions d’euros <strong>de</strong> chiffred’affaires pour l’exercice 2007-2008,avec une très bonne rentabilité.Quelle est votre relation avecle groupe Crédit <strong>Agricole</strong> ?Nous sommes clients <strong>de</strong> la Caisserégionale <strong>de</strong> Crédit <strong>Agricole</strong> d’Île<strong>de</strong>-France(CADIF) <strong>de</strong>puis les débuts<strong>de</strong> la société. Fin 2006, nous avonsdécidé <strong>de</strong> trouver un partenairepour restructurer notre capitalet nous accompagner dans notrecroissance. Le CADIF nous a alorsprésenté Crédit <strong>Agricole</strong> <strong>Private</strong><strong>Equity</strong>. Nous avions mis plusieursinvestisseurs en concurrence.Ce qui a fait la différence : l’équipequi a pris en charge le dossier,nos bonnes relations avec le Crédit<strong>Agricole</strong> et l’image <strong>de</strong> la banque,impliquée dans l’environnementet le développement durable. Touts’est passé très vite : début 2007,l’opération d’OBO (Owner Buy Out)menée par Crédit <strong>Agricole</strong> <strong>Private</strong><strong>Equity</strong> était bouclée. Le CADIF aassuré la <strong>de</strong>tte ; Crédit <strong>Agricole</strong><strong>Private</strong> <strong>Equity</strong>, accompagné<strong>de</strong> Socadif, est entré à nos côtésau capital ; j’ai également confié à cemoment-là une partie <strong>de</strong> mon patrimoineà la gestion privée du Groupe.Que vous apporte le groupeCrédit <strong>Agricole</strong> ?Aujourd’hui, Crédit <strong>Agricole</strong> <strong>Private</strong><strong>Equity</strong> nous apporte périodiquement<strong>de</strong>s dossiers <strong>de</strong> croissance externe.Par ailleurs, nous échangeonsrégulièrement sur tous nosnouveaux projets <strong>de</strong> développement.L’avantage primordial : avoir unbanquier qui comprend notre métierpour nous ai<strong>de</strong>r à gérer toutes lesproblématiques liées à notre activité.L’opération en brefInitiée par la Caisse régionale d’Île-<strong>de</strong>-France, cette opérationa mobilisé différentes entités du Groupe. Crédit <strong>Agricole</strong> <strong>Private</strong><strong>Equity</strong> et Socadif (société <strong>de</strong> capital risque régionale) sont actionnaires<strong>de</strong> la société à hauteur <strong>de</strong> 40 %. La Caisse régionale a arrangéla <strong>de</strong>tte senior, et la BGPI a réalisé le conseil patrimonial et a collectéla quasi-totalité <strong>de</strong>s flux.


La <strong>Lettre</strong> <strong>de</strong> Crédit <strong>Agricole</strong> <strong>Private</strong> <strong>Equity</strong>14Culture marché“Une culture nouvelle du produit”40 M * ,c’est le montant apporté à la gestion privée suite à <strong>de</strong>s opérations<strong>de</strong> transmission d’entreprise.•••plusieurs fonds thématiques dansles énergies renouvelables, les infrastructuresen partenariat public-privé,ou encore un fonds <strong>de</strong> fonds <strong>de</strong> capitalrisque en Israël en collaboration avecCA Suisse. Autre initiative prometteuse :le lancement <strong>de</strong> LCL Régions Développement,dédié aux opérations apportéespar LCL qui ne rentrent pas dans lapolitique d’investissement <strong>de</strong> nos fondsLBO (les “CACI”). Côté gestion privée,notre offre FCPI s’est étendue avecune gamme FCPI ISF qui s’est placéeen tête du marché. Nous travaillonsactivement à la création <strong>de</strong> produits quipourront donner à la clientèle privée unaccès à nos performances <strong>de</strong> gestionsur cette classe d’actifs “<strong>Private</strong> <strong>Equity</strong>”traditionnellement plutôt réservée auxinstitutionnels», ajoute Fabien Prévost.Autant <strong>de</strong> véhicules d’investissementqui ont permis à Crédit <strong>Agricole</strong> <strong>Private</strong><strong>Equity</strong> et au réseau <strong>de</strong> construireensemble une offre globale, dansDeal flow apporté à Crédit <strong>Agricole</strong> <strong>Private</strong> <strong>Equity</strong> par les réseaux du GroupeEnR 38 %LBO & Développement 34 %Exitis 17 %<strong>Capital</strong> Risque 15 %le respect <strong>de</strong>s démarches d’investissement<strong>de</strong> chaque Caisse régionaleet <strong>de</strong> LCL. Cette démarche va êtreétendue à l’Italie avec le lancementprochain <strong>de</strong> notre fonds <strong>de</strong> LBOitalien, en partenariat avec Cariparmaet FriulAdria, et d’un fonds Cleantechen collaboration avec CAAM CI.Quatre sources <strong>de</strong> revenuscomplémentairesLes résultats <strong>de</strong> cette collaborationrenforcée sont à la hauteur <strong>de</strong>s effortsdéployés par chacun <strong>de</strong>s partenaires.Sur le plan financier, d’abord, les fondsont fait la preuve <strong>de</strong> leur performance :Crédit <strong>Agricole</strong> <strong>Private</strong> <strong>Equity</strong> a faitfructifier les 150 millions d’euros d’actifsque les Caisses régionales et LCL luiont confiés entre 2005 et 2007 avec unren<strong>de</strong>ment moyen d’une fois et <strong>de</strong>miela mise. L’activité <strong>de</strong> Crédit <strong>Agricole</strong><strong>Private</strong> <strong>Equity</strong> a également bénéficiéaux Caisses régionales et à LCL enapportant quatre sources <strong>de</strong> revenuscomplémentaires. Ainsi, la politique425 M * ,c’est la <strong>de</strong>tte mise en place par <strong>de</strong>s entitésdu Groupe dans <strong>de</strong>s opérations <strong>de</strong> LBOauxquelles Crédit <strong>Agricole</strong> <strong>Private</strong> <strong>Equity</strong>a participé.


La <strong>Lettre</strong> <strong>de</strong> Crédit <strong>Agricole</strong> <strong>Private</strong> <strong>Equity</strong>Culture marché 15interviewUn bon outilen régionAlain Diéval, Directeur général<strong>de</strong> la Caisse régionale duCrédit <strong>Agricole</strong> Nord <strong>de</strong> FranceQuelle est votre stratégiesur le marché <strong>de</strong>s entreprises ?Nous menons une stratégieoffensive sur un marché riche<strong>de</strong> 4 000 entreprises dont le chiffred’affaires est supérieur à 4 millionsd’euros. Un tiers <strong>de</strong> ces entreprisessont nos clients. Cette activitéreprésente 30 % <strong>de</strong> l’encours<strong>de</strong> crédits et 5 % <strong>de</strong> la collecte <strong>de</strong> laCaisse. Notre part <strong>de</strong> marché financierse situe entre 10 et 15 %.Quel est votre dispositif en matière<strong>de</strong> fonds propres ?Les chefs d’entreprise sont <strong>de</strong>man<strong>de</strong>urs<strong>de</strong> services à forte valeur ajoutée, enparticulier sur le haut <strong>de</strong> bilan. Ils ontbesoin <strong>de</strong> trouver <strong>de</strong>s partenaires quiles ai<strong>de</strong>nt pour renforcer leurs fondspropres. Nous disposons pour cela <strong>de</strong>trois outils majeurs. Vauban, une société<strong>de</strong> capital risque créée il y a vingt anspar une dizaine <strong>de</strong> Caisses régionaleset dont nous détenons aujourd’hui35 % du capital. Vauban a créé<strong>de</strong>s FCPR pour relayer le capital initialet associer <strong>de</strong>s investisseurs privés.Nous détenons par ailleurs plus<strong>de</strong> 90 % <strong>de</strong> Participex, une société<strong>de</strong> capital développement crééeinitialement par <strong>de</strong>s industriels du“Crédit <strong>Agricole</strong> <strong>Private</strong><strong>Equity</strong> nous permet<strong>de</strong> mieux valorisernos fonds propres.”Nord-Pas-<strong>de</strong>-Calais. Dotée <strong>de</strong> 45 millionsd’euros, elle a généré récemmentun FCPR <strong>de</strong> 35 millions d’euros et unfonds d’intervention <strong>de</strong> proximité (FIP).Enfin, nous participons à hauteur <strong>de</strong>16 % au capital <strong>de</strong> Finorpa, un outil<strong>de</strong> reconversion régionale créé par lesCharbonnages <strong>de</strong> France il y a trenteans et racheté par la région. Au total,le pilotage coordonné <strong>de</strong>s structures<strong>de</strong> Vauban et <strong>de</strong> Participex permetà la Caisse régionale d’offrir auxentreprises qui ont <strong>de</strong>s préoccupations<strong>de</strong> développement ou <strong>de</strong> transmission<strong>de</strong>s interventions pouvant aller jusqu’à10 millions d’euros si nécessaire.Que vous apporte Crédit <strong>Agricole</strong><strong>Private</strong> <strong>Equity</strong> ?L’offre <strong>de</strong> Crédit <strong>Agricole</strong> <strong>Private</strong> <strong>Equity</strong>nous permet, d’une part, <strong>de</strong> compléterl’offre <strong>de</strong> haut <strong>de</strong> bilan et ainsi <strong>de</strong> renforcerencore notre mission d’acteur dudéveloppement économique régionalet, d’autre part, nous ai<strong>de</strong> à mieuxvaloriser nos excé<strong>de</strong>nts <strong>de</strong> fondspropres grâce à sa capacité d’investissementimportante dans le non-cotéet ceci avec un retour financier rapi<strong>de</strong>.Nous avons à ce jour 13 millions d’euros<strong>de</strong> fonds propres ainsi investis surle fonds CACI 2 et le fonds Mezzanis 2<strong>de</strong> Crédit <strong>Agricole</strong> <strong>Private</strong> <strong>Equity</strong>.<strong>de</strong> commissionnement instaurée pourchaque dossier apporté a généré autotal 3 millions d’euros <strong>de</strong> commissionsen leur faveur. Par ailleurs, dans le cadre<strong>de</strong> LBO, les réseaux ont pu exercerpleinement leur métier <strong>de</strong> banquier enparticipant à la <strong>de</strong>tte sur <strong>de</strong>s opérationspour un montant total <strong>de</strong> 425 millionsd’euros. Les opérations d’OBO (OwnerBuy Out) ont permis à la gestion privéedu Groupe <strong>de</strong> gagner en gestionle cash out dégagé par l’entrepreneur,soit un total estimé à 40 millions d’euros.Enfin, les SCR régionales ont eu l’occasion<strong>de</strong> participer aux opérations menéespar Crédit <strong>Agricole</strong> <strong>Private</strong> <strong>Equity</strong>en <strong>de</strong>venant actionnaires à ses côtés.Une collaboration efficaceEn retour, les filiales du Groupe ontpleinement joué le jeu. Les Caissesrégionales et LCL ont joué la réciprocitéen faisant systématiquement remonterles dossiers auprès <strong>de</strong> Crédit <strong>Agricole</strong><strong>Private</strong> <strong>Equity</strong> chaque fois que leschargés d’affaires i<strong>de</strong>ntifiaient dansl’offre <strong>de</strong> la société <strong>de</strong> gestion unesolution aux besoins <strong>de</strong> leurs clients.“Ce réflexe montre que les commerciaux<strong>de</strong>s réseaux appréhen<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> mieux enmieux notre métier, intègrent notre offredans leur démarche commercialeet nous font confiance”, relève FabienPrévost. Une coopération fructueusevouée à se développer encore dans•••


La <strong>Lettre</strong> <strong>de</strong> Crédit <strong>Agricole</strong> <strong>Private</strong> <strong>Equity</strong>16Culture marché“Une culture nouvelle du produit”•••l’avenir. “Nous comptons renforcernotre présence sur le terrainet notre proximité avec les réseaux,notamment à l’occasion du lancement<strong>de</strong> nouveaux fonds, par exemple dansle Cleantech”, ajoute Fabien Prévost.Avec un <strong>de</strong>al flow désintermédié<strong>de</strong> qualité sur <strong>de</strong>s opérations saines,équilibrées et rentables, et un PNBgénéré par les réseaux en fortecroissance, Crédit <strong>Agricole</strong> <strong>Private</strong><strong>Equity</strong> démontre sa capacité àconjuguer avec succès autonomie<strong>de</strong> gestion et appartenance àun grand groupe bancaire. “Un facteurdifférenciant sur le marché du privateequity”, note Fabien Prévost.11 M * ,montant syndiquéaux SCR dans<strong>de</strong>s opérations<strong>de</strong> LBO menéespar Crédit <strong>Agricole</strong><strong>Private</strong> <strong>Equity</strong>.“Grâce à Crédit <strong>Agricole</strong><strong>Private</strong> <strong>Equity</strong>, nous nouspositionnons comme unvéritable banquier d’affaires.”interviewDiversitéet profitThierry Guichet, Directeurgénéral <strong>de</strong> la Caisse régionaledu Crédit <strong>Agricole</strong> Côtes-d’ArmorQuelle est votre stratégiesur le marché <strong>de</strong>s entreprises ?Notre part <strong>de</strong> marché est trèsimportante, avec environ six entreprisesrégionales sur dix clientes <strong>de</strong>notre offre commerciale, 40 à 50 %d’entre elles pour <strong>de</strong>s opérations<strong>de</strong> financement et <strong>de</strong> trésorerie,et auprès <strong>de</strong> certaines pour<strong>de</strong>s investissements en capital.Des entreprises qui, <strong>de</strong> parleur taille, n’ont bien souvent pasaccès à <strong>de</strong>s marchés <strong>de</strong> capitauxnationaux ou internationaux.D’où la nécessité pour elles <strong>de</strong>trouver <strong>de</strong>s partenaires capables <strong>de</strong>mobiliser <strong>de</strong>s capacités financièresafin d’accompagner leur développementéconomique. Les interventionsen fonds propres sont à ce titre unélément essentiel <strong>de</strong> notre stratégiequi nous permet d’avoir une bonneconnaissance <strong>de</strong> ces entreprises,une meilleure implication auprès<strong>de</strong> leurs dirigeants, à l’heureoù la dématérialisation <strong>de</strong>s flux,au contraire, nous en éloigne.Quel est votre dispositifen matière <strong>de</strong> fonds propres ?Nous sommes partenaire <strong>de</strong> Crédit<strong>Agricole</strong> <strong>Private</strong> <strong>Equity</strong> pour <strong>de</strong>sprises <strong>de</strong> participation supérieuresà 5 millions d’euros. Entre200 000 euros et 5 millions d’euros,nous avons recours à une structurerégionale, l’UEO – Uni ExpansionOuest –, dotée d’un capital<strong>de</strong> 100 millions d’euros. Pour lesgroupes coopératifs, nous sollicitonsCrédit <strong>Agricole</strong> <strong>Private</strong> <strong>Equity</strong> etSofipar. Nous sommes par ailleurspartenaire d’une structure communeà quatre Caisses <strong>de</strong> Bretagnequi investit dans <strong>de</strong>s fondsspécifiques comme Ouest Venture,centré sur les nouvelles technologies.Enfin, nous participonségalement à la Banque <strong>de</strong>s JeunesEntreprises (BJE), qui associe <strong>de</strong>sbanquiers régionaux et <strong>de</strong>s fondspublics pour <strong>de</strong>s interventions encapital inférieures à 200 000 euros.Que vous apporte Crédit<strong>Agricole</strong> <strong>Private</strong> <strong>Equity</strong> ?En souscrivant à <strong>de</strong>s fonds <strong>de</strong>Crédit <strong>Agricole</strong> <strong>Private</strong> <strong>Equity</strong>, noussommes dans une logique à la fois<strong>de</strong> diversification <strong>de</strong> nos allocations<strong>de</strong> fonds propres – par exemple,avec <strong>de</strong>s fonds spécialisés commele fonds énergies renouvelables,qui nous permet aussi <strong>de</strong>répondre à nos attentes en matière<strong>de</strong> développement durable – et <strong>de</strong>profitabilité <strong>de</strong> nos investissements,avec un TRI intéressant. Nousrenforçons également notre imageen nous positionnant auprès<strong>de</strong>s entreprises comme un véritablebanquier d’affaires capable<strong>de</strong> répondre à toutes leursproblématiques <strong>de</strong> haut <strong>de</strong> bilanavec une gamme complète d’outils.


La <strong>Lettre</strong> <strong>de</strong> Crédit <strong>Agricole</strong> <strong>Private</strong> <strong>Equity</strong>Culture marché17interviewUne expertiserecherchéeBernard Lolliot, Directeurgénéral <strong>de</strong> la Caisse régionaledu Crédit <strong>Agricole</strong> Centre-FranceQuelle est votre stratégiesur le marché <strong>de</strong>s entreprises ?Nous sommes lea<strong>de</strong>rs avecune part <strong>de</strong> marché déjà trèsimportante : environ trois entreprisessur cinq sont nos clientes, aussibien en banque commercialequ’en banque d’affaires. Nousavons d’ailleurs une dizaine <strong>de</strong>millions d’euros <strong>de</strong> fonds propresengagés dans le capital <strong>de</strong> diversesentreprises régionales, dans <strong>de</strong>ssecteurs d’activité très différents.Nous sommes également actifsdans tous les grands métiers <strong>de</strong>la banque d’affaires, qu’il s’agisse<strong>de</strong> fusions-acquisitions, <strong>de</strong> financementsd’acquisition (structurés ouLBO), <strong>de</strong> capital développement, ou<strong>de</strong> structuration patrimoniale.Ce marché <strong>de</strong>s entreprises, entenducomme couvrant les entreprisesd’au moins dix salariés avecplus <strong>de</strong> 1,5 million d’euros<strong>de</strong> chiffre d’affaires, représentela <strong>de</strong>uxième activité <strong>de</strong> la Caisseet pèse 12 % <strong>de</strong> notre PNB.Quel est votre dispositifen matière <strong>de</strong> fonds propres ?Nous avons plusieurs instrumentsà notre disposition. D’abord,un FCPR propre à la Caisse,centré sur le capital développement,avec une douzaine <strong>de</strong> participationspour <strong>de</strong>s tickets unitaires d’environ500 000 euros. Nous sommespar ailleurs le principal actionnaire<strong>de</strong> Sofimac, la société <strong>de</strong> capitalrisque régionale, dont nous détenons30 % du capital. Cette sociétégère plusieurs fonds qui nouspermettent <strong>de</strong> monter en gammedans nos investissements. Nousavons aussi accès à un fonds gérépar Vauban Finances en communavec d’autres Caisses régionales.Enfin, nous disposons <strong>de</strong> participationsréalisées en partenariatavec Crédit <strong>Agricole</strong> <strong>Private</strong> <strong>Equity</strong>et pour lesquelles nous investissonsen moyenne 20 à 25 % <strong>de</strong>smontants globaux. Nous avonsainsi à ce jour quelque 10 millionsd’euros <strong>de</strong> fonds propres engagésdans <strong>de</strong>s entreprises.Que vous apporte Crédit<strong>Agricole</strong> <strong>Private</strong> <strong>Equity</strong> ?Nous avons à la Caisse un pôlebanque d’affaires structuré avec“Crédit <strong>Agricole</strong> <strong>Private</strong><strong>Equity</strong> nous permetd’aller sur <strong>de</strong>s secteurséconomiques quel’on connaît moins.”<strong>de</strong>ux chargés d’affaires seniorsspécialisés dans le haut <strong>de</strong> bilan,<strong>de</strong>s conseillers en gestion patrimoniale,<strong>de</strong>s fiscalistes, <strong>de</strong>s juristes.Nous faisons entre dix et quinzeopérations <strong>de</strong> création, <strong>de</strong> reprise,<strong>de</strong> LBO, <strong>de</strong> restructuration<strong>de</strong> <strong>de</strong>ttes par an. Mais l’offre<strong>de</strong> Crédit <strong>Agricole</strong> <strong>Private</strong> <strong>Equity</strong>nous permet d’aller sur <strong>de</strong>ssecteurs économiques que l’onconnaît moins, <strong>de</strong> nous positionnersur <strong>de</strong>s dossiers plus importants,où nous ne pourrions pas allerseuls. Enfin, nous bénéficions<strong>de</strong> l’expertise <strong>de</strong>s équipes<strong>de</strong> Crédit <strong>Agricole</strong> <strong>Private</strong> <strong>Equity</strong>non seulement pour partager lesrisques mais aussi pour renforcernotre compétence opérationnellesur nos marchés.


La <strong>Lettre</strong> <strong>de</strong> Crédit <strong>Agricole</strong> <strong>Private</strong> <strong>Equity</strong>18Culture marchéDes multiples <strong>de</strong> 2 et 3,sur les cessions <strong>de</strong>s sociétés Office Log et Béryl.interviewChristian Duvillet,Directeur général <strong>de</strong> LCLQuelle est la valeurajoutée apportée par Crédit<strong>Agricole</strong> <strong>Private</strong> <strong>Equity</strong> ?Nous avons <strong>de</strong> fortes ambitionssur le marché <strong>de</strong>s entreprises,en particulier les small caps etles mid caps. Sur ce segment,Crédit <strong>Agricole</strong> <strong>Private</strong> <strong>Equity</strong>nous fournit une offre complèteinterviewUne synergieforteYvon Malard, Directeurgénéral <strong>de</strong> la Caisse régionaledu Crédit <strong>Agricole</strong> <strong>de</strong> Toulouseet du Midi-ToulousainQuelle est votre stratégie surle marché <strong>de</strong>s entreprises ?Le modèle distributif sur le marché<strong>de</strong>s entreprises a changé car lesbesoins <strong>de</strong> nos clients ont changé.Les autres réseaux bancairesont fait émerger <strong>de</strong>s spécialistesdans les domaines <strong>de</strong> la banqued’affaires. La Caisse régionale<strong>de</strong> Toulouse, une caisse historiquementimplantée sur le marché<strong>de</strong>s entreprises, a recherché lesleviers pour répondre aux besoins<strong>de</strong> nos clients en matière <strong>de</strong> développement,par croissance externeou transmission autrement quepar le simple levier d’en<strong>de</strong>ttement,et pour contrer la concurrencebancaire <strong>de</strong> place.Quel est votre dispositifen matière <strong>de</strong> fonds propres ?La présence d’une Caisse régionaleen matière <strong>de</strong> private equity estaujourd’hui indispensable pourêtre reconnu auprès <strong>de</strong> la clientèlecomme un acteur <strong>de</strong> référencedu marché <strong>de</strong>s entreprises.Dès lors, compte tenu <strong>de</strong> notre part<strong>de</strong> marché commerciale (plus <strong>de</strong>30 % sur les entreprises d’un chiffred’affaires <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> 3 millionsd’euros), nous nous <strong>de</strong>vions<strong>de</strong> réagir et d’être présents.Que vous apporte Crédit<strong>Agricole</strong> <strong>Private</strong> <strong>Equity</strong> ?Nous avons organisé une réunion“haut <strong>de</strong> bilan” en avril <strong>de</strong>rnier,à laquelle Crédit <strong>Agricole</strong> <strong>Private</strong><strong>Equity</strong> a participé et au cours<strong>de</strong> laquelle il est intervenu auprès<strong>de</strong> nos clients. En outre, il étaitnaturel pour nous <strong>de</strong> faire appelaux solutions proposées parle Groupe pour les valorisations“Le collectif joueà plein.”“Nous voulonsdévelopper notreactivité <strong>de</strong> <strong>Capital</strong>Investissement.”et les montants d’interventionsupérieurs aux capacités <strong>de</strong> notreSCR régionale (Grand Sud-Ouest<strong>Capital</strong>). De plus, la synergies’opère à plein, puisque Crédit<strong>Agricole</strong> <strong>Private</strong> <strong>Equity</strong> associesystématiquement dans le tour<strong>de</strong> table Grand Sud-Ouest <strong>Capital</strong>,à laquelle la Caisse régionale estaffiliée, et tout le mon<strong>de</strong> y gagne.Nous avons initié un courant d’affairesassez fort <strong>de</strong>puis septembre<strong>de</strong>rnier, une dizaine <strong>de</strong> dossiersayant été présentés à Crédit<strong>Agricole</strong> <strong>Private</strong> <strong>Equity</strong>, qui, <strong>de</strong>surcroît, sait se rendre disponiblerapi<strong>de</strong>ment pour rencontrer nosclients. Notre première opérationCaisse régionale/Grand Sud-Ouest<strong>Capital</strong>/Crédit <strong>Agricole</strong> <strong>Private</strong><strong>Equity</strong> a été signée le 31 juillet<strong>de</strong>rnier. Le collectif a donc jouéà plein dans notre Groupe surce premier dossier qui, <strong>de</strong> manièreévi<strong>de</strong>nte, est loin d’être le <strong>de</strong>rnier.


La <strong>Lettre</strong> <strong>de</strong> Crédit <strong>Agricole</strong> <strong>Private</strong> <strong>Equity</strong>Culture marché 19qui couvre tous les sta<strong>de</strong>s <strong>de</strong>développement d’une entreprise,<strong>de</strong> sa création à sa transmission.Nous sommes ainsi capables <strong>de</strong>nous inscrire au cœur <strong>de</strong>s problématiquesmanagériales et financièresdu dirigeant, un rôle qui vientutilement compléternotre offre <strong>de</strong>crédit s’intégranten particulierdans nosmontagesstructurés.De cettemanière, unlien très fortpeut s’établiravec notre client en partageantsa stratégie et sa prise <strong>de</strong> risque.Comment travaillez-vous avecCrédit <strong>Agricole</strong> <strong>Private</strong> <strong>Equity</strong> ?Notre réseau distribue l’ensemble <strong>de</strong>la gamme <strong>de</strong>s solutions proposéespar Crédit <strong>Agricole</strong> <strong>Private</strong> <strong>Equity</strong><strong>de</strong>stinées aussi bien à notre clientèleentreprises qu’à notre réseau<strong>de</strong> particuliers. Citons, par exemple,le nouveau FCPI pour nos clientssoumis à l’ISF, qui a connuun large succès. Nous avons parailleurs créé avec Crédit <strong>Agricole</strong><strong>Private</strong> <strong>Equity</strong> un fonds dédié à LCL,LCL Régions Développement,<strong>de</strong>stiné à <strong>de</strong>s PME pour leursprojets <strong>de</strong> développement ou<strong>de</strong> transmission. L’an passé,nous avons finalisé sept dossiersavec ce fonds, et cette année,nous avons d’ores et déjà dépassénos objectifs en montants investis.Faites-vous appel à d’autresexpertises <strong>de</strong> Crédit <strong>Agricole</strong><strong>Private</strong> <strong>Equity</strong> ?Oui, nous travaillons notammentavec Exitis, filiale <strong>de</strong> Crédit <strong>Agricole</strong><strong>Private</strong> <strong>Equity</strong>, qui nous ai<strong>de</strong> àgérer <strong>de</strong>s participations minoritairesnon stratégiques. Sur le segmentparticulièrement porteur <strong>de</strong>s EnR,nous sommes par ailleurs en relationétroite avec l’équipe spécialisée<strong>de</strong> Crédit <strong>Agricole</strong> <strong>Private</strong> <strong>Equity</strong>pour <strong>de</strong>s projets <strong>de</strong> développement<strong>de</strong>stinés à nos clients et prospects.Nous avons la volonté <strong>de</strong>développer notre activité <strong>de</strong> <strong>Capital</strong>Investissement, qui représente pournous une source <strong>de</strong> diversification<strong>de</strong> notre PNB à forte valeur ajoutée.Principales opérations réalisées par Crédit <strong>Agricole</strong> <strong>Private</strong> <strong>Equity</strong> apportées par le Groupe*Société Activité Type d’opérationALTRAD Production, vente et location <strong>de</strong> bétonnières et d’échafaudages DéveloppementCYCLOPHARMAProduction d’isotopes pour l’imagerie médicale(services <strong>de</strong> mé<strong>de</strong>cine nucléaire <strong>de</strong>s hôpitaux et cliniques)DéveloppementDEVIANE Réseau <strong>de</strong> magasins <strong>de</strong> prêt-à-porter masculin et féminin MBOECT Stockage et gestion <strong>de</strong> déchets <strong>de</strong> classe 3 OBOLUXAT Fabrication et distribution <strong>de</strong> chaussures <strong>de</strong> confort LBOMULTITEC Systèmes électriques et climatiques DéveloppementOCEAN Solution <strong>de</strong> géolocalisation clés en main pour les entreprises LBOPOLYGONEGestion événementielle (prestations <strong>de</strong> services et gestion d’espaceset d’événements).DéveloppementPROMAN Entreprise <strong>de</strong> travail temporaire OBOSAINT AMAND Fabrication d’eau minérale en bouteille OBOSAVERGLASS Fabrication <strong>de</strong> bouteilles haut <strong>de</strong> gamme en verre creux LBOSEVE / Cie du VENT Parcs éoliens InfrastructureUNITEDéveloppement et exploitation <strong>de</strong> centrales <strong>de</strong> production électrique(hydraulique, éolien, photovoltaïque)DéveloppementURBASOLAR Développement <strong>de</strong> centrales photovoltaïques clés en main DéveloppementVALOREM Développement et exploitation <strong>de</strong> parcs éoliens DéveloppementSTTS Peinture et étanchéité aéronautiques Développement* Pério<strong>de</strong> 2006-2008


La <strong>Lettre</strong> <strong>de</strong> Crédit <strong>Agricole</strong> <strong>Private</strong> <strong>Equity</strong>20((( )))PortraitHistoires d’entrepreneursStéphanie Giraud,P-DG d’Urbasolar1993 : entrée chez FranceTélécom après une école<strong>de</strong> commerce.1994 : entrée au cabinetErnst & Young.1999 : DG d’Apex - <strong>de</strong>venue ApexBP Solar, filiale <strong>de</strong> BP spécialiséedans le photovoltaïque.2006 : création d’Urbasolar.2007 : premières référencesen étanchéité photovoltaïquepour les industriels.2008 : démarrage d’une activitépour les particuliers et entrée<strong>de</strong> Crédit <strong>Agricole</strong> <strong>Private</strong> <strong>Equity</strong>au capital d’Urbasolar./////////////////////////////////////////////////////////De l’énergie à revendre“L’énergie du futur, c’est maintenant !Le mon<strong>de</strong> du bâtiment doit adapterses pratiques pour relever le défi duphotovoltaïque.” Stéphanie Giraud, l’une<strong>de</strong>s rares Françaises à avoir défrichéle secteur, il y a une dizaine d’années,a créé Urbasolar en 2006, à Montpellier.Son credo : valoriser les toitures <strong>de</strong>sbâtiments. Urbasolar réalise la livraisonclés en main <strong>de</strong> centrales solairesintégrées en toiture, <strong>de</strong> la conceptionà l’exploitation <strong>de</strong> la centrale solaire, enpassant par la fourniture et l’installation<strong>de</strong>s matériels. Lea<strong>de</strong>r français <strong>de</strong> latechnologie solaire utilisant du siliciumamorphe en membrane d’étanchéité,Urbasolar conçoit <strong>de</strong>s toitures quiassurent, certes, l’étanchéité maisqui produisent, en outre, <strong>de</strong> l’électricité,grâce au soleil. Celle-ci est injectéedans le réseau EDF, qui a l’obligationd’acheter la totalité <strong>de</strong> la productionpendant vingt ans à prix garanti.“Précurseurs dans cette approche,nous avons pu réaliser les premièresréférences du secteur auprès <strong>de</strong> clientsprestigieux comme Carrefour, Casino,Bricorama, But, Bouygues…”, souligneStéphanie Giraud. “C’est en tant queconsultante spécialisée dans les entreprisesà forte croissance, chez Ernst& Young, que j’ai découvert le photovoltaïque,avant <strong>de</strong> m’y consacrer plusdirectement, d’abord au sein du groupeBP, puis en créant mon entreprise.Développer ces technologies innovantesdans le mon<strong>de</strong> du bâtiment, souventpeu friand d’innovations, <strong>de</strong>man<strong>de</strong>une énergie incroyable”, poursuit-elle.Et elle n’en manque pas.“Urbasolar s’adresse aussi aux particuliersà travers ses filiales”, précise-t-elle.En moins <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux ans, Urbasolar adéveloppé un réseau pour installer <strong>de</strong>sgénérateurs photovoltaïques rési<strong>de</strong>ntielsen métropole et dans les DOM.Urbasolar pèse près <strong>de</strong> 20 millionsd’euros <strong>de</strong> chiffre d’affaires, avecun doublement prévu en 2009. Pourcontribuer à ce développement, Crédit<strong>Agricole</strong> <strong>Private</strong> <strong>Equity</strong> a pris une participationen juillet. Une affaire à suivre…UN PARTENARIAT À DÉVELOPPERPour Stéphanie Giraud, <strong>de</strong>venir un partenaireprivilégié du Crédit <strong>Agricole</strong> en photovoltaïqueouvre <strong>de</strong> nombreuses possibilités <strong>de</strong> collaboration.Urbasolar est à même d’offrir <strong>de</strong>ssolutions aux clients <strong>de</strong> la banque qui souhaitents’équiper en photovoltaïque. Et le Crédit <strong>Agricole</strong>peut participer au financement <strong>de</strong>s projetsen apportant la <strong>de</strong>tte aux clients d’Urbasolar.La <strong>Lettre</strong> <strong>de</strong> Crédit <strong>Agricole</strong> <strong>Private</strong> <strong>Equity</strong> - 100, boulevard du Montparnasse - 75682 Paris Ce<strong>de</strong>x 14. Directeur <strong>de</strong> la publication : Fabien Prévost.Rédactrice en chef : Martine Sessin-Caracci. Rédaction : Gaëlle <strong>de</strong> Montoussé, Christian <strong>de</strong> Saint-Vincent, Freddy Debize, Isabelle Doiseau, Laurence Faivre d’Arcier,Philippe Flamand, Michèle Foin, Séverine Vatant. Merci à tous ceux qui ont apporté leur contribution à cette lettre. Crédits photos : Luc Benevello, Vincent Bourdon,Charles Crié, Gil Lefauconnier, David Richard, Frédéric Stucin. Illustration : Bertrand <strong>de</strong> Toustain. Conception-réalisation : (réf. : LETT010).

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