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Dossier de presse 2006 - Urofrance

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4 e Semaine Nationale <strong>de</strong>l’Incontinence, placée sous lesigne <strong>de</strong> la préventionPour la quatrième année consécutive, l’AFU organise du9 mai au 12 mai <strong>2006</strong> une semaine nationale <strong>de</strong> communicationconsacrée à l’incontinence urinaire.Depuis 2003, au travers <strong>de</strong>s différents événements organiséspendant cette semaine, les urologues français sebattent pour faire tomber un tabou persistant en expliquantque l’incontinence urinaire n’est pas seulementune pathologie féminine, qu’elle concerne les <strong>de</strong>uxsexes, tous les âges et que lorsqu’on en est atteint, il nefaut pas avoir honte d’en parler à son mé<strong>de</strong>cin, car <strong>de</strong>ssolutions existent.“On estime à 6 millions le nombred’enfants, <strong>de</strong> femmes, d’hommes,concernés par les problèmesd’incontinence urinaire en France.”Mais comme le dit le professeur Emmanuel Chartier-Kastler, Secrétaire Général <strong>de</strong> l’AFU : “tant que les mé<strong>de</strong>cinset les patients n’auront pas réussi à en parler aisémententre eux, tant que l’incontinence ne sera pas spontanémentévoquée en consultation comme tout autre symptôme (unrhume par exemple !), le problème continuera <strong>de</strong> mériter uneinformation annuelle”.On considère que seulement 30 % <strong>de</strong>s 3 millions <strong>de</strong>femmes atteintes d’incontinence urinaire en parlent àleur mé<strong>de</strong>cin.On estime à 6 millions le nombre d’enfants, <strong>de</strong> femmes,d’hommes, concernés par les problèmes d’incontinenceurinaire en France.Et, avec l’allongement <strong>de</strong> la durée <strong>de</strong> la vie, ce nombreest en augmentation constante.L’incontinence urinaire n’est pas qu’un problème important<strong>de</strong> santé publique, c’est surtout une vie quotidiennegâchée par <strong>de</strong>s perturbations qui pourraient être évitéeset qui, dans la plupart <strong>de</strong>s cas, se traitent.Si la semaine <strong>de</strong> l’incontinence sera l’occasion, bien sûr, <strong>de</strong>faire le point sur ces traitements, les urologues <strong>de</strong> l’AFU,pensent plus que jamais qu’une bonne politique d’éducationet <strong>de</strong> prévention servirait à limiter le nombre <strong>de</strong> casd’incontinence urinaire dans notre pays tout en aidant à lalevée progressive du tabou au fil <strong>de</strong>s générations.Car, même si cela doit en surprendre plus d’un, fairepipi, ça s’apprend !Même si l’on est continent, c'est-à-dire que notre appareilurinaire ne présente pas d’anomalies, nous <strong>de</strong>vonsprendre conscience <strong>de</strong> son fonctionnement. La continencecomme la miction mettent en jeu <strong>de</strong>s mécanismessimples commandés par le système nerveux autonome.Tout se passe sans que nous ayons à activer une quelconquevolonté pour maintenir notre continence oupour uriner quand le besoin se fait sentir.Mais il suffit que du rein au cerveau, en passant par lesurètres, la vessie, l’urètre ou le périnée, l’un <strong>de</strong>séléments faiblisse pour une cause quelconque etc’est tout le système qui se détraque, bouleversantla vie quotidienne.Enfant, femme, homme, personne âgée, nul n’està l’abri.Pourtant, en adoptant le plus tôt possible <strong>de</strong>srègles <strong>de</strong> vie simples on pourrait préserver notreéquilibre urinaire et participer à prévenir <strong>de</strong>s troubles,même à un âge avancé.Alcool, tabac, café, thé, sont <strong>de</strong>s excitants <strong>de</strong> la vessie etne doivent pas être consommés en excès.La toux (causée par le tabac ou la bronchite), l’obésitéexercent <strong>de</strong>s pressions sur le périnée et le fragilisentjusqu’à ce qu’il ne puisse plus jouer son rôle <strong>de</strong> soutien.La constipation peut interférer avec la continence.Les bonnes habitu<strong>de</strong>s acquises dans l’enfance ne se per<strong>de</strong>ntjamais dit-on et en matière <strong>de</strong> miction, ces bonneshabitu<strong>de</strong>s ont une importance capitale pour la bonnesanté <strong>de</strong> notre appareil urinaire durant toute notre vie.Parents, enseignants, mé<strong>de</strong>cins scolaires, sont donc enpremière ligne pour que les chères têtes blon<strong>de</strong>s et brunesd’aujourd’hui ne soient pas <strong>de</strong>s candidates à <strong>de</strong>s troublesurinaires lorsqu’ils auront atteint la maturité, etmême avant dans certains cas.La miction est un phénomène naturel qui se développeavec la maturation <strong>de</strong> l’enfant et qui dépend <strong>de</strong> son développementneurologique. Dans la plupart <strong>de</strong>s cas il suffit<strong>de</strong> l’accompagner pour l’ai<strong>de</strong>r à prendre <strong>de</strong> bonnes habitu<strong>de</strong>s.Pour les 15 % qui ne sont pas “propres” alors qu’ils4 e Semaine Nationale <strong>de</strong> l’Incontinence - 9 au 12 mai <strong>2006</strong> - <strong>Dossier</strong> <strong>de</strong> <strong>presse</strong>2


<strong>de</strong>vraient l’être, <strong>de</strong>s solutions existent et il ne sert à rien<strong>de</strong> culpabiliser l’enfant pour <strong>de</strong>s troubles dont il n’estabsolument pas responsable.Lorsqu’on est une jeune femme, il est bon <strong>de</strong> connaître,avant qu’il ne soit trop tard, à quoi sert le périnée et <strong>de</strong>vérifier qu’il est en bon état avant <strong>de</strong> se lancer, par exemple,dans <strong>de</strong>s séances infernales “d’abdos” garantissant leventre plat après les grossesses.Bon nombre <strong>de</strong> disciplines sportives présentent <strong>de</strong>sdangers car elles sollicitent le périnée en exerçantune hyperpression intra-abdominale.Quand on s’apprête à accoucher également, il fautsavoir que le périnée <strong>de</strong>vra être renforcé après l’accouchement.Enfin, la ménopause est une pério<strong>de</strong> délicate pourle périnée avec le déficit hormonal.Pour toutes ces femmes et pour celles qui présententdéjà une incontinence urinaire modérée, <strong>de</strong>sexercices simples, à pratiquer chez soi et unerééducation comportementale rétablissent l’équilibreen quelques séances.Quant aux hommes, ils ne sont pas non plus épargnés. Lerisque d’incontinence urinaire chez l’homme augmenteavec l’âge et concerne 3 à 5 % <strong>de</strong>s hommes <strong>de</strong> 45 ans(incluant les “gouttes retardataires”), ce pourcentagegrimpant à 30 % à partir <strong>de</strong> 90 ans.Mais encore moins que les femmes, ils n’osent en parler.C’est que pour eux, troubles urinaires signifient prostate,traitements, cancer. Du coup, les hommes atten<strong>de</strong>nt souventtrès longtemps après l’apparition <strong>de</strong> leurs troublespour aller consulter et, quelquefois, il est trop tard.S’ils s’informaient <strong>de</strong>s risques <strong>de</strong> troubles urinaires liésaux maladies prostatiques ou à d’autres pathologies, bien<strong>de</strong>s hommes comprendraient qu’il existe <strong>de</strong>s solutionspour atténuer ou faire complètement disparaître <strong>de</strong>ssymptômes qui handicapent leur quotidien.Cette semaine sur l’incontinence urinaire est l’occasionpour les urologues d’inciter le grand public à se préoccuper<strong>de</strong> ces questions et surtout à les prévenir.Pour mettre l’information à disposition <strong>de</strong>s enfants et <strong>de</strong>sadultes, différents outils ou opérations sont mis en place :• Un numéro <strong>de</strong> téléphone indigo 0820 202 502 pourposer toutes les questions en toute confi<strong>de</strong>ntialité à <strong>de</strong>jeunes urologues mobilisés à cette occasion pendant 4jours ouvrés <strong>de</strong> 9 heures à 19 heures du 9 au 12 mai <strong>2006</strong>.• Une campagne d’affichage dans tous les services etcabinets d’urologie.• Des “accroche porte” à fixer à la porte <strong>de</strong>s toilettespour engager un dialogue parents/enfants dès le plusjeune âge : écoles, toilettes <strong>de</strong> mé<strong>de</strong>cine du travail,cours scolaires d’éducation sanitaire… tous lieux ou cedocument pourra être distribué.• Une brochure d’information grand public <strong>de</strong> l’AFU surl’incontinence urinaire féminine réalisée en partenariatavec TENA et adressée par courrier sur <strong>de</strong>man<strong>de</strong>en cliquant sur le site www.urofrance.org ou en laissantses coordonnées au numéro indigo.“Un numéro <strong>de</strong> téléphone indigo0820 202 502 pour poser toutes lesquestions en toute confi<strong>de</strong>ntialitéà <strong>de</strong> jeunes urologues mobilisés àcette occasion pendant 4 joursouvrés <strong>de</strong> 9 heures à 19 heures du9 au 12 mai <strong>2006</strong>.”• Une animation vidéo pour les professionnels <strong>de</strong> lasanté et leurs besoins <strong>de</strong> formation ou d’enseignement,rappelant en 1’30’’ le fonctionnement complet et normaldu remplissage vésical et <strong>de</strong> sa vidange. Elle serabien sûr, disponible aussi pour les télévisions et les sitesInternet médicaux grand public.• Des enseignements post-universitaires en région réaliséspar les urologues, notamment auprès <strong>de</strong>s mé<strong>de</strong>cinsscolaires et <strong>de</strong>s mé<strong>de</strong>cins du travail dans les mois quisuivront.• Des conférences <strong>de</strong> <strong>presse</strong> nationale et régionales.Cette semaine sera aussi l’occasion <strong>de</strong> rappeler que :• Les causes <strong>de</strong> l’incontinence urinaire sont nombreuseset en lien avec beaucoup d’autres spécialités médicales.• Le retentissement <strong>de</strong> l’incontinence urinaire sur la vie<strong>de</strong>s patients est considérable.• L’existence <strong>de</strong> solutions et <strong>de</strong> traitements permet d’améliorernettement symptômes et qualité <strong>de</strong> vie.• L’incontinence urinaire coûte très cher à la collectivitéavec plus <strong>de</strong> 300 millions d’euros chaque année,même si la prise en charge par l’assurance-maladie estencore très limitée : nombreux médicaments non remboursés,protections et dispositifs divers insuffisammentpris en charge.4 e Semaine Nationale <strong>de</strong> l’Incontinence - 9 au 12 mai <strong>2006</strong> - <strong>Dossier</strong> <strong>de</strong> <strong>presse</strong>3


Le périnéeIl faut en parler car c’est un ensemble <strong>de</strong> muscles trèsimportant qui soutient tous les organes se situant auniveau du bassin. Le périnée est situé entre le bas du sexeet l’anus chez l’homme comme chez la femme. Lorsqu’ilest normalement musclé, il assure la continence et empêcheles fuites d’urine inopportunes lors <strong>de</strong>s efforts. Maisson relâchement et sa détérioration peuvent entraînerune incontinence urinaire.Chez la femme, le périnée est davantage sollicité quecelui <strong>de</strong> l’homme en raison <strong>de</strong> spécificités anatomiques(il soutient le rectum, le vagin et l’utérus), <strong>de</strong>s maternitéset <strong>de</strong> la ménopause qui provoquent une altération <strong>de</strong>stissus et <strong>de</strong>s muscles.Le parcours du liqui<strong>de</strong> à travers notreorganisme, son traitement et son évacuationreposent donc sur un principe simple,mais il suffit que n’importe lequel <strong>de</strong>s élémentsmis à contribution soit perturbépour que <strong>de</strong>s pertes d’urine fassent leurapparition. Pour éviter que ces pertes ne setransforment en incontinence urinaire, ilfaut impérativement respecter certainesrègles qui font uniquement appel au bonsens.Comment bien faire pipi ?Pour que tout fonctionne normalementC’est tout d’abord aux jeunes enfants que ces notions s’adressent,même si beaucoup d’adultes pourraient enprendre <strong>de</strong> la graine.Voici les quatre règles d’or valables pour tout le mon<strong>de</strong> :• Ne pas se retenir quand on a envie : dans le cascontraire on risque <strong>de</strong> développer une hypertonie dusphincter et <strong>de</strong> ne plus savoir le relâcher.• Se détendre complètement durant toute la miction :c’est un acte nécessaire et non pas une corvée.• Ne pas pousser : la vidange <strong>de</strong> la vessie doit se faire endouceur pour ne pas abîmer le périnée.• Vi<strong>de</strong>r complètement sa vessie : lorsqu’une vessie ne sevi<strong>de</strong> pas complètement, les germes présents dans larégion peuvent proliférer et entraîner une infectionurinaire.Il faut savoir qu’un être humain se rend aux toilettes pourvi<strong>de</strong>r sa vessie en moyenne six à huit fois par jour, que letemps moyen qu’il passe à uriner est <strong>de</strong> 1 à 2 heures parmois, <strong>de</strong> sorte qu’un individu vivant jusqu’à 80 ansconsacre plus <strong>de</strong> 6 mois <strong>de</strong> sa vie à cette activité.Si l’on boit plus que les 1,5 l recommandés, sauf en cas<strong>de</strong> transpiration excessive ou d’exercice physique, il estévi<strong>de</strong>nt que l’on ira plus souvent aux toilettes.Si la consommation dépasse ces normes, les contractionstrop souvent répétées <strong>de</strong> la vessie peuvent avoir à la longueun retentissement sur les reins susceptibles <strong>de</strong> présenterune dilatation progressive qui entraîne une insuffisancerénale.Lorsque les troubles s’installentMais si l’on reste dans les normes et que la visite aux toilettesest plus fréquente, ou que <strong>de</strong>s troubles urinairesapparaissent, cela peut traduire un dysfonctionnementqu’il ne faut pas laisser perdurer.Certains signaux d’alerte permettent <strong>de</strong> le reconnaître:• Des besoins d’uriner supérieurs à 8 fois par jour• Des besoins d’uriner pressants difficiles à maîtriser• Des besoins d’uriner la nuit 2 fois ou plusCes signaux peuvent indiquer une hyperactivité<strong>de</strong> la vessie dont le principal symptôme est :• “l’urgenturie”, néologisme très prisé <strong>de</strong>s urologuespour désigner le besoin impérieux d’urinerassocié à la soudaineté <strong>de</strong> ce besoin.• Des fuites d’urine à l’effort (toux, éternuement,manipulation <strong>de</strong> poids, course, etc.…). Il s’agitalors d’une incontinence urinaire d’effort. Elleest souvent due à une faiblesse <strong>de</strong>s muscles dupérinée et du sphincter urinaire qui, en fonctionnementnormal, maintiennent la vessie fermée.• Des brûlures ou <strong>de</strong>s picotements en urinant : il fautdans ces cas rechercher une éventuelle cystite, une <strong>de</strong>scauses principales d’hyperactivité <strong>de</strong> la vessie.Pour ai<strong>de</strong>r au diagnostic et au dialogue avec leurspatients, les urologues ont créé un catalogue mictionnelqui permet <strong>de</strong> définir si l’appareil urinaire est normal ou,si l’incontinence est avérée, d’en apprécier la gravité.Ce catalogue est un véritable outil d’analyse et informele mé<strong>de</strong>cin sur la réalité <strong>de</strong>s troubles (version <strong>2006</strong>disponible sur www.urofrance.org).Les éléments <strong>de</strong> ce catalogue mictionnel sont primordiauxpour la prise en charge <strong>de</strong> votre incontinence etplus largement <strong>de</strong> tout trouble mictionnel.Il faut le remplir dans <strong>de</strong>s circonstances représentatives<strong>de</strong> la vie courante, <strong>de</strong> façon complète et ce, par cycle <strong>de</strong>24 h durant 72 h consécutives.4 e Semaine Nationale <strong>de</strong> l’Incontinence - 9 au 12 mai <strong>2006</strong> - <strong>Dossier</strong> <strong>de</strong> <strong>presse</strong>5


Nom . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Prénom . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Date . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .CatalogueMictionnel<strong>2006</strong>Les éléments <strong>de</strong> ce catalogue mictionnel sont primordiaux pour la prise encharge <strong>de</strong> votre incontinence – et plus largement <strong>de</strong> tout trouble mictionnel.Pourquoi ?Pour vous ai<strong>de</strong>r à mieux comprendre le mécanisme <strong>de</strong> vos troubles urinaires :miction et incontinence, en l’intégrant à l’ensemble <strong>de</strong> votre vie “mictionnelle”.L’objectif est d’apporter une ai<strong>de</strong> à l’analyse <strong>de</strong> votre plainte et <strong>de</strong> la gêne.Il peut également servir à contrôler ou surveiller le résultat d’un traitementmédical et/ou chirurgical.Pour et par qui ?Pour tout(e) patient(e) qui se trouve gêné(e) par une incontinence, uneenvie trop fréquente ou trop pressante d’uriner, une sensation <strong>de</strong> difficulté àvi<strong>de</strong>r la vessie, etc…Il est rempli par vous-même !Comment ?Vous ne changez rien à vos habitu<strong>de</strong>s <strong>de</strong> boissons et à votremo<strong>de</strong> <strong>de</strong> vie.Vous avez besoin d’un récipient gradué en “ml” (type verredoseur <strong>de</strong> cuisine).Vous marquez à chaque fois que vous allez uriner : l’heure, levolume mesuré et la nature du besoin qui vous a poussé à alleruriner (besoin <strong>de</strong> précaution, habituel, urgent,…) :◆ Inscrivez dans la case “événement M” les circonstances <strong>de</strong>survenue <strong>de</strong> la Miction (P = précaution, I = impériosité,D = dysurie ou miction difficile etc... ).◆ Notez également vos heures <strong>de</strong> coucher et <strong>de</strong> lever : cela peutêtre important pour votre urologue.◆ Vous pouvez noter dans la case “événement F” la survenue <strong>de</strong>Fuites et leur importance (+, ++ ou +++), suivi <strong>de</strong>s circonstances<strong>de</strong> survenue <strong>de</strong> ces fuites : (T = toux, M = marche, I = impériosité,Ins = insensible, etc...). Veuillez préciser le nombre <strong>de</strong>protections utilisées lors <strong>de</strong> leur changement (1, 2, 3, 4, …).Vous essayez <strong>de</strong> le faire sur 2 ou 3 jours selon votre emploi dutemps. Les jours peuvent ne pas être consécutifs. Quand vouscommencez faites le 24 heures d’affilée.Les petitstrucs duboncataloguemictionnel◆ Pour recueillirau mieux lesurines, posezle récipientsur la cuvettefermée !◆ Quand unefeuille ne suffitpas, imprimez-enautantque vous lesouhaitez !◆ N’hésitez pasà remplir cecatalogueavant votrepremièreconsultationpour votretroublemictionnel :vous gagnerezdu temps !Jour 1 Jour 2Horaire Volume Changt prot. Evénement Horaire Volume Changt prot. EvénementF M F MTotalTotal


Cet examen complémentaire offre <strong>de</strong> nombreux avantagespour le praticien et pour la qualité du suivi du patient.Il permet :• d’effectuer une étu<strong>de</strong> sémiologique simple, rapi<strong>de</strong> et gratuite<strong>de</strong>s troubles urinaires,• <strong>de</strong> débusquer <strong>de</strong>s troubles du comportement et <strong>de</strong> trouverla vraie nature d’une incontinence,• d’amorcer une prise en charge comportementale.Ce catalogue a l’immense avantage <strong>de</strong> faire la part <strong>de</strong>scomportements à risque chez <strong>de</strong>s personnes qui manifestent<strong>de</strong>s craintes, mais que le mé<strong>de</strong>cin peut rassurer enmettant fin à une inquiétu<strong>de</strong> infondée.Les bonnes habitu<strong>de</strong>s à prendrePour ne jamais connaître <strong>de</strong> troubles urinaires ou en toutcas retar<strong>de</strong>r le plus longtemps possible l’échéance enconservant le meilleur équilibre possible <strong>de</strong> l’appareil urinaire,il suffit <strong>de</strong> respecter certaines recommandations quivalent d’ailleurs pour préserver sa santé <strong>de</strong> façon générale.Boire à satiété : il estnormal d’aller souventaux toiletteslorsqu’on boit plus <strong>de</strong>2 litres par jour. Ilsuffit <strong>de</strong> baisser saconsommation et lesenvies diminueront.En outre, contrairementaux idéesreçues, boire n’ajamais fait maigrir etsi l’on ne transpirepas ou si l’on n’a pasLes bonnes habitu<strong>de</strong>s à prendre :d’activité sportive,une consommation exagérée <strong>de</strong> liqui<strong>de</strong> nuit davantagequ’elle ne profite à l’organisme.De même, boire moins <strong>de</strong> soupe ou <strong>de</strong> tisanes le soir peutéviter d’avoir à se relever la nuit.Surveiller son poids : l’obésité pèse sur le périnée et ledétériore. Lorsque l’indice <strong>de</strong> masse corporelle (BMI) estsupérieur à 40, le risque d’incontinence est multiplié par 6.Ne pas abuser <strong>de</strong> la consommation <strong>de</strong> boissons “excitantes”: café, thé, alcool bien sûr et surtout le vin blanc,bière, champagne. Toutes ces boissons ont pour effet d’irriterles capteurs d’envie situés à l’intérieur <strong>de</strong> la vessie etd’augmenter la production d’urine. En outre, consomméen excès l’alcool altère les perceptions physiques et empêche<strong>de</strong> ressentir le besoin d’uriner.Éviter la constipation : les selles dures qui s’accumulentdans le rectum peuvent perturber les contractions <strong>de</strong> lavessie. Il ne faut donc pas se priver <strong>de</strong> manger <strong>de</strong>s fruits,<strong>de</strong>s légumes, <strong>de</strong>s fibres et en cas <strong>de</strong> constipation chroniqueil faut en parler à son mé<strong>de</strong>cin qui prescrira un traitementapproprié.Arrêter le tabac : en plus <strong>de</strong>s inconvénients que tout lemon<strong>de</strong> connaît, il faut savoir que les produits chimiques<strong>de</strong>s cigarettes irritent également les capteurs <strong>de</strong> la vessie.La toux <strong>de</strong>s fumeurs exerce <strong>de</strong>s pressions sur le périnée età la longue le muscle se détériore et ne joue plus son rôle<strong>de</strong> soutien. La pression à l’intérieur <strong>de</strong> la vessie d’une personnequi fume est 50 % plus importante que chez unepersonne qui ne fume pas.Se soigner en cas <strong>de</strong> bronchite chronique : si la touxabîme le périnée, même si l’on ne fume pas, il ne faut paslaisser s’installer trop longtemps une bronchite et ne pashésiter à aller consulter son mé<strong>de</strong>cin.On sait aujourd’hui que le non respect <strong>de</strong> ces bons comportementspeut entraîner <strong>de</strong>s dégâts 20 ans plus tard.Tous ces conseilspleins <strong>de</strong> bon sens• Boire à satiété• Surveiller son poids• Ne pas abuser <strong>de</strong> la consommation <strong>de</strong>boissons “excitantes”• Éviter la constipation• Arrêter le tabac• Se soigner en cas <strong>de</strong> bronchite chroniquePour augmenter la capacité <strong>de</strong> la vessiesont évi<strong>de</strong>mmentvalables pour toutindividu quel quesoit son sexe et quelque soit son âge.Si toutefois, l’on atrop souvent envie<strong>de</strong> faire pipi, <strong>de</strong>smoyens <strong>de</strong> rééducationpermettent <strong>de</strong>mieux contrôler lavessie.Certains ont pris l’habitu<strong>de</strong> <strong>de</strong> se rendre aux toilettes tropvite et trop souvent, même si la quantité <strong>de</strong> liqui<strong>de</strong> absorbéereste dans les normes. Pour ceux-là, quelques conseilstrès simples doivent leur permettre d’augmenter la capacité<strong>de</strong> leur vessie avec pour conséquence <strong>de</strong> reculer lemoment d’aller aux toilettes et, surtout, d’y aller moinssouvent. Le petit insert qui suit vous confirmera le bienfondé<strong>de</strong> la préoccupation <strong>de</strong>s urologues pour une bonnehygiène <strong>de</strong> la miction <strong>de</strong> l’enfance à l’âge adulte.Dernière minute : une publication récente (Journal ofUrology, April <strong>2006</strong>) d’une équipe renommée belge sembleconfirmer les inquiétu<strong>de</strong>s <strong>de</strong>s urologues français.4 e Semaine Nationale <strong>de</strong> l’Incontinence - 9 au 12 mai <strong>2006</strong> - <strong>Dossier</strong> <strong>de</strong> <strong>presse</strong>7


Les femmes continentes, d’âge moyen, sans antécé<strong>de</strong>nturologique, poussent-elles lorsqu’elles urinent ?L’objectif : Nous avons évalué dans quelle mesure lapoussée abdominale est utilisée pour uriner, chez unepopulation féminine asymptomatique d’âge moyen,continente et en bonne santé.La métho<strong>de</strong> et le matériel utilisé : Au total, 32 femmes(dont l’âge moyen était <strong>de</strong> 49 ans et 6 mois) ont étésélectionnées pour l’étu<strong>de</strong>. Les techniques d’investigationreposaient sur la mesure du flux et <strong>de</strong> la pression <strong>de</strong>l’urine par EMG et une évaluation électro-sensorielle.Certaines <strong>de</strong>s données relevées ont été comparées à cellesmesurées avec la même métho<strong>de</strong> chez les femmessouffrant d’une incontinence liée au stress.Les résultats : 4 femmes ont été exclues <strong>de</strong> l’analyse pourcause d’analyse sensorielle anormale.Les patientes asymptomatiques urinaient en maintenantune pression basse sur le détrusor, un haut débit et vidangeaientbien leur vessie.Une proportion importante (42 %) exerçait une pressionabdominale pour uriner et indiquait que c’était une habitu<strong>de</strong>.Il a été observé que les femmes souffrant d’une incontinenceliée au stress poussaient plus souvent. Cependant,la majorité <strong>de</strong> ces femmes poussait sans contracter ledétrusor.Conclusion : Ces femmes, sans antécé<strong>de</strong>nts <strong>de</strong> chirurgiepelvienne, <strong>de</strong> symptômes urologiques, anorectaux ougynécologiques, urinaient à un débit moyen <strong>de</strong>29 ml par secon<strong>de</strong> et pour la majorité d’entre elles, sansqu’il y ait <strong>de</strong> résidu urinaire. Beaucoup d’entre elles poussaientdurant la contraction du détrusor, ce qui n’a pourtantpas conduit à l’apparition <strong>de</strong> symptômes. Le faitd’exercer une poussée supplémentaire durant la contraction<strong>de</strong> la vessie ou pendant la décontraction <strong>de</strong> l’urètrepourrait avoir un effet légèrement délétère. Une pousséeutilisée pour uriner hors du réflexe mictionnel, pourraitfavoriser l’apparition, avec l’âge, d’une dysfonction urinaireou d’une incontinence.Source : Healthy, Middle-Aged, History-Free,Continent Women—Do They Strain to Void?Elisabeth Pauwels, Kevin De Laet, Stefan De Wachterand Jean-Jacques Wyndaele*From the Department of Urology, Faculty of Medicine,University Antwerp, E<strong>de</strong>gem, BelgiumQui n’a pas connu au mauvais moment une envie pressantedans un endroit où, bien entendu, se soulager estimpossible. On est en voiture… il faut la garer… pas <strong>de</strong>place… et puis le temps qu’on arrive aux toilettes…inutile d’imaginer la suite… la réunion à laquelle on serendait…le ren<strong>de</strong>z-vous avec un(e) inconnu(e)…Et même à pied c’est la galère !!On cherche les toilettes publiques … bien entendu on neles trouve jamais au moment où on en a besoin. Alorsdirection le premier bistro. Le patron veut bien vousdonner un jeton, mais faut consommer. Alors on prendun café, un thé (mauvais, ça irrite la vessie), ou un verred’eau… on se soulage et un quart d’heure après fautrecommencer…Les villes françaises sont dans l’ensemble très peu soucieusesdu problème. Même si dans la capitale, le maire arécemment lancé un appel d’offres pour installer <strong>de</strong>s toilettespubliques, il y a <strong>de</strong>s quartiers qu’il vaut mieux nepas fréquenter si on a la vessie trop sensible.Ainsi ne jamais se promener dans le 7 e arrondissement, ilvous faudrait vraiment beaucoup <strong>de</strong> chance pour voustrouver près <strong>de</strong>s toilettes publiques : il n’y en a que cinq !Alors que dans le 15 e arrondissement, voisin, il y en a 39 !!L’enfer du citadin presséCertaines villes <strong>de</strong> province sont plus ou moins bienpourvues. Mieux vaut ne pas être trop pressé à Bor<strong>de</strong>aux,où l’on en recense à peine 10, alors qu’à Rennes on encompte 65.Quand on a peur <strong>de</strong> ne pas pouvoir se retenir, certainspays sont à éviter. A Casablanca, il n’existe pratiquementpas <strong>de</strong> toilettes publiques, même si la municipalitéprévoit la construction <strong>de</strong> 550 installations. Aux Etats-Unis, vous pouvez faire vos besoins dans les sanitaires <strong>de</strong>smagasins (impensable en France) qui sont presque toujourséquipés pour les handicapés, et souvent même pourles bébés.En 1987, en Chine, le ministère chinois <strong>de</strong> laConstruction a publié un plan et <strong>de</strong>s normes en matière<strong>de</strong> conception <strong>de</strong> toilettes publiques dans les villes afind'en accélérer la construction.Ces normes montrent que l'intervalle entre <strong>de</strong>ux toilettespubliques doit être <strong>de</strong> 300 à 500 m, dans une rue animéeet <strong>de</strong> 750 à 1 000 m, dans une rue ordinaire.Dans la perspective <strong>de</strong>s jeux olympiques <strong>de</strong> 2008, lesChinois ont donc mis les bouchées doubles : il y avaitque 3 toilettes publiques pour 100 000 citadins chinoisen 1995, et 3,18 en 2003 !!!!4 e Semaine Nationale <strong>de</strong> l’Incontinence - 9 au 12 mai <strong>2006</strong> - <strong>Dossier</strong> <strong>de</strong> <strong>presse</strong>8


Tenir bon lorsqu’on en a envieIl ne s’agit pas <strong>de</strong> se retenir (on a vu que cela pouvait êtredangereux), mais plutôt <strong>de</strong> retar<strong>de</strong>r " l’échéance " pourêtre capable d’affronter une situation d’urgence impossibleà satisfaire pour <strong>de</strong>s raisons pratiques.Il suffit, lorsque l’on est dans un endroit tranquille, à l’abri<strong>de</strong> tout stress, <strong>de</strong> retar<strong>de</strong>r d’une minute le moment d’alleraux toilettes.Pour tenir bon, voici quelques astuces :• Rester immobile, assis <strong>de</strong> préférence.• Appliquer une pression sous le plancher pelvien en plaçant,par exemple, une serviette roulée sur le siège avant<strong>de</strong> s’asseoir.• Faire <strong>de</strong>s contractions du périnée. Relâcher. Recommencerjusqu’à ce que l’envie <strong>de</strong>vienne moins pressante. Onpeut d’ailleurs répéter cet exercice plusieurs fois par jourmême si on n’a pas envie, en contractant son périnéependant 10 secon<strong>de</strong>s, en le relâchant puis en recommençant10 fois.• Se relaxer : il existe <strong>de</strong>s tas <strong>de</strong> métho<strong>de</strong>s qui permettent<strong>de</strong> penser à autre chose.Malgré toutes ces recommandations qui visent, avanttout, à prévenir ou à supprimer les troubles urinaireslégers, <strong>de</strong> nombreuses causes, parfois inévitables, peuventparticiper à l’apparition <strong>de</strong> troubles plus sévères et aboutirà une incontinence urinaire. Mais même dans ce cas, outrele fait qu’il faut absolument consulter un spécialiste, ilexiste <strong>de</strong>s solutions adaptées à l’âge et au sexe <strong>de</strong>s personnesatteintes.Ces solutions qui améliorent la qualité <strong>de</strong> vie vont du simplechangement <strong>de</strong> comportement à la rééducation et auxtraitements, aujourd’hui nombreux et efficaces, qu’ilssoient médicamenteux ou chirurgicaux.4 e Semaine Nationale <strong>de</strong> l’Incontinence - 9 au 12 mai <strong>2006</strong> - <strong>Dossier</strong> <strong>de</strong> <strong>presse</strong>9


Tout commence à l’enfanceL’âge <strong>de</strong> la propreté varie d’un enfant à l’autre, mais il estgénéralement admis qu’il commence vers 18 mois et peutaller jusqu’à cinq ans. Mais à cinq ans, 15 % <strong>de</strong>s enfantsont encore <strong>de</strong>s acci<strong>de</strong>nts “urinaires” <strong>de</strong> jour et/ou <strong>de</strong> nuit,plus ou moins fréquents. Les causes <strong>de</strong> ces troubles sontsouvent intriquées, mais leur origine n’est pas purementpsychologique. Dans tous les cas, ils perturbent la vie <strong>de</strong>l’enfant et il faut les prendre en charge pour ne pas risquerqu’il se replie sur lui-même. Il appartient, en premier lieu,aux parents et aux éducateurs <strong>de</strong> les repérer et <strong>de</strong> prendreles dispositions nécessaires.Mais, comme dit le Professeur Didier Aubert, spécialiste<strong>de</strong>s troubles urinaires chez l’enfant et l’adolescent au CHU<strong>de</strong> Besançon et coordonateur du comité d’urologie pédiatriqueet <strong>de</strong> l’adolescent <strong>de</strong> l’AFU : “il faut bien prendregar<strong>de</strong> à ne pas intervenir trop tôt. Chaque enfant a son proprerythme. Certains apprennent à marcher à 9 mois, d’autresbeaucoup plus tard. Pour la propreté c’est pareil, il ne sert àrien <strong>de</strong> vouloir accélérer le processus. Chez l’enfant, la propretécorrespond à une maturation individuelle qui dépend <strong>de</strong> sondéveloppement neurologique.”Pour qu’un enfant soit propre, l’équilibre entre la maturité<strong>de</strong> sa vessie et <strong>de</strong> ses sphincters est indispensable. Dèsque cela est possible, les parents doivent lui apprendre oùet quand faire pipi, et à surveiller ses mictions, tant qu’iln’a pas atteint tout seul le sta<strong>de</strong> <strong>de</strong> la propreté.Mes trucs pour bien faire pipiSi je suis une fille• Je n’attends pas le <strong>de</strong>rnier moment.• Je baisse ma culotte jusqu’aux chevilles.• Je m’installe confortablement, les pieds à plat.• J’écarte les genoux.• Je me détends, je chante, je prends mon temps jusqu’à la<strong>de</strong>rnière goutte…• Je ne pousse pas.• Je m’essuie dans le bon sens, <strong>de</strong> l’avant vers l’arrière.• Quand j’ai fini, je me lave les mains.Si je suis un garçon• Je n’attends pas le <strong>de</strong>rnier moment.• Assis, je m’installe confortablement, les pieds à plat.• Debout, j’ouvre bien mon pantalon pour être à l’aise.• Je me détends, je chante, je prends mon temps…• Je ne pousse pas.• Je fais attention à bien faire pipi dans la cuvette.• Je fais pipi jusqu’à la <strong>de</strong>rnière goutte et je m’essuie.• Quand j’ai fini, je me lave les mains.Fuites urinaires : les dépister, les traiterA l’âge <strong>de</strong> 5 ans, 15 % <strong>de</strong>s enfants ont encore <strong>de</strong>s problèmes<strong>de</strong> propreté. Ces problèmes <strong>de</strong> jour et/ou <strong>de</strong> nuit peuventcorrespondre à 3 types différents d’anomalies : énurésiepure isolée nocturne, vessie immature et instable,rétention chronique d’urine par mauvaises habitu<strong>de</strong>s.I<strong>de</strong>ntifier les signesUn certain nombre <strong>de</strong> signes peuvent alerter les parentslorsque l’enfant est confronté à ce type <strong>de</strong> problème. Savoirles i<strong>de</strong>ntifier va ai<strong>de</strong>r à une prise en charge adaptée :• Il attend le <strong>de</strong>rnier moment.• Il se précipite aux toilettes.• Il n’y reste que quelques secon<strong>de</strong>s.• Il y retourne dix minutes après.• Il a mal au ventre.• Il a une infection urinaire récidivante et résistante auxtraitements.• Il se tortille sur son siège.• Il a <strong>de</strong>s modifications du comportement.• Ses urines sont malodorantes.• Il a <strong>de</strong>s irritations génitales.• Il fait pipi au lit.• Ses selles sont irrégulières.• Il s’est retenu toute la journée à l’école.• Les symptômes sont majorés avec la rentrée scolaire.Comprendre pour mieux accompagner l’enfantLa consultation médicale : elle est très importante pour éliminertoute possibilité d’infection urinaire ou <strong>de</strong> maladiescomme le diabète, tout problème d’ordre neurologique, oubien concernant la structure <strong>de</strong>s voies urinaires. Les pertesd’urine peuvent aussi être dues à une irritation en cas d’infectionou dans certaines maladies mal contrôlées.On peut distinguer trois catégories <strong>de</strong> troubles qui ontchacune un mécanisme et un traitement différents :4 e Semaine Nationale <strong>de</strong> l’Incontinence - 9 au 12 mai <strong>2006</strong> - <strong>Dossier</strong> <strong>de</strong> <strong>presse</strong>10


1. L’énurésie pure nocturne isoléeL’énurésie est une émission involontaire d’urine pendantle sommeil, à une fréquence d’au moins <strong>de</strong>ux fois parsemaine, à un âge où l’enfant est censé être propre. Leréveil est trop tardif pour empêcher la fuite nocturne ilexiste souvent une notion familiale héréditaire. L’énurésiepeut se poursuivre jusqu’à l’adolescence. Chaque année10 % <strong>de</strong>s enfants atteints <strong>de</strong> ce trouble guérissent, et celajusqu’à 15 ans. “Certains, comme le rappelle le ProfesseurAubert, guérissent plus tardivement… autrefois c’était unecause <strong>de</strong> réforme du service militaire.” L’enfant énurétique atendance à perdre confiance en lui, à se sentir coupable.Pour éviter qu’il ne “s’enferme”, il faut éviter <strong>de</strong> le punirou <strong>de</strong> l’humilier, et lui faire comprendre qu’il n’est pas toutseul à être victime <strong>de</strong> ce genre <strong>de</strong> problème. On <strong>de</strong>man<strong>de</strong>également à l’enfant <strong>de</strong> collaborer : pour le responsabiliser,il faut le faire participer. Pour cela, on lui <strong>de</strong>man<strong>de</strong> d’inscriresur un tableau, chaque mois, ses nuits “mouillées” etses nuits “sèches “.On lui <strong>de</strong>man<strong>de</strong> enfin <strong>de</strong> renoncer aux protections enenlevant lui-même son pyjama mouillé ou ses draps, enévitant la prise excessive <strong>de</strong> liqui<strong>de</strong>s dans les <strong>de</strong>ux heuresprécédant le coucher. On surveillera également qu’il vi<strong>de</strong>bien sa vessie avant d’aller au lit.“Si un enfant présente <strong>de</strong>s troublesurinaires, il ne faut surtout pas leculpabiliser, mais plutôt rechercheravec lui l’origine <strong>de</strong> ces troublesafin d’y remédier avec les moyensadéquats.”L’énurésie n’est pas grave, mais elle perturbe la vie <strong>de</strong> l’enfantet celle <strong>de</strong> la famille. Une prise en charge adaptée etla collaboration <strong>de</strong> l’enfant viennent toujours à bout <strong>de</strong> ceproblème.Pour le traitement <strong>de</strong> cette énurésie, on prescrit souvent<strong>de</strong> la <strong>de</strong>smopressine en comprimés, lors <strong>de</strong> l’initiation thérapeutique; il s’agit d’une hormone antidiurétique (unfacteur hormonal règle, en effet, la quantité d’urine fabriquéependant la nuit qui serait <strong>de</strong>ux fois plus importantechez certains enfants énurétiques du fait d’un défaut <strong>de</strong>l’hormone antidiurétique).On peut aussi proposer un système d’alarme à installerpour la nuit. L’alarme apprend à l’enfant à réagir à une vessiepleine pendant le sommeil. Elle se déclenche lorsquel’enfant commence à uriner. Par approximation, il pourraainsi associer son réveil à la sensation <strong>de</strong> vessie pleine.2. L’immaturité vésicaleElle correspond à <strong>de</strong>s contractions intempestives <strong>de</strong> la vessieet provoque <strong>de</strong>s pertes d’urine fréquentes et <strong>de</strong> brutalesdifficultés à se retenir que ce soit le jour ou la nuit. Pourtraiter cette énurésie, le chlorure d’oxybutinine améliored’abord les troubles diurnes, puis l’énurésie nocturne enaugmentant la capacité vésicale.3. La rétentionBeaucoup d’enfants refusent d’aller aux toilettes. Les fuitess’expliquent par une vessie qui ne se vi<strong>de</strong> pas complètementet qui finit par débor<strong>de</strong>r par “trop plein”.Pour le Professeur Aubert, il s’agit là d’un problème essentiellement“scolaire” : “beaucoup ne vi<strong>de</strong>nt pas suffisammentleurs vessies. Ils vont aux toilettes, mais ils font pipi trop rapi<strong>de</strong>mentet n’atten<strong>de</strong>nt pas d’avoir fini. D’autres n’y vont pasparce que les toilettes <strong>de</strong> l’école sont trop loin, parce qu’ellessont trop sales, parce que les portes ne ferment pas…”Le spécialiste doit user <strong>de</strong> métaphore avec ces enfants pourles inciter à aller plus souvent faire pipi : “dans l’eau stagnante,on trouve <strong>de</strong>s insectes, <strong>de</strong>s nénuphars, <strong>de</strong>s têtards…l’eau du torrent elle est limpi<strong>de</strong>.”Une manière <strong>de</strong> bien faire comprendre que si on se retienttrop et qu’on ne vi<strong>de</strong> pas sa vessie on risque <strong>de</strong>s infectionsurinaires.Cette prise <strong>de</strong> conscience et une rééducationcontrôlée par un kinésithérapeute viennent à bout<strong>de</strong> ces troubles. La rééducation fait prendre conscienceà l’enfant du fonctionnement <strong>de</strong> son périnée,<strong>de</strong> la sensation <strong>de</strong> réplétion vésicale et <strong>de</strong> la miction<strong>de</strong> bonne qualité.C’est pour prévenir, entre autres, ce trouble là quel’accroche-porte doit être diffusé au maximum !Pour conclure, comme la marche, la miction est unphénomène naturel qui se développe avec la maturation<strong>de</strong> l’enfant, mais qui peut être accompagnée.Cette fonction doit être bien comprise par les enfants, etc’est aux parents qu’il appartient <strong>de</strong> le vérifier.Si un enfant présente <strong>de</strong>s troubles urinaires, il ne faut surtoutpas le culpabiliser, mais plutôt rechercher avec lui l’origine<strong>de</strong> ces troubles afin d’y remédier avec les moyensadéquats.Et, comme dit en souriant le Professeur Aubert, “une têtebien pleine, mais une vessie bien vi<strong>de</strong>” telle <strong>de</strong>vrait être le butd’une bonne pédagogie.L’école étant le lieu où les problèmes s’aggravent, quelquesrecommandations <strong>de</strong> bon sens <strong>de</strong>vraient permettre auxinstituteurs et aux directeurs <strong>de</strong> participer à l’accompagnement<strong>de</strong>s enfants victimes <strong>de</strong> troubles urinaires, ou quirisquent <strong>de</strong> le <strong>de</strong>venir :• Encourager les enfants à aller aux toilettes avant <strong>de</strong>jouer dans la cour <strong>de</strong> récréation ou les laisser s’y rendrequand l’envie est trop pressante.• Vérifier la salubrité et la fermeture <strong>de</strong>s portes <strong>de</strong>s toilettes.4 e Semaine Nationale <strong>de</strong> l’Incontinence - 9 au 12 mai <strong>2006</strong> - <strong>Dossier</strong> <strong>de</strong> <strong>presse</strong>11


L’incontinence urinaireet la femmeEn raison <strong>de</strong> leurs spécificités anatomiques, <strong>de</strong>s grossesseset <strong>de</strong> la ménopause, les femmes sont plus exposées que leshommes à l’incontinence urinaire. Ainsi, on estime quecelle-ci toucherait 10 à 20 % <strong>de</strong> la population féminine.En France plus <strong>de</strong> 3 millions <strong>de</strong> femmes seraient doncconcernées, mais seulement 35 % d’entre elles osent enparler à leur mé<strong>de</strong>cin.Si 46 % <strong>de</strong>s femmes atteintes ont entre 51 et 70 ans, 20 %ont moins <strong>de</strong> 30 ans.Comme on l’a vu plus haut certains facteurs interviennentdans l’apparition <strong>de</strong> l’incontinence urinaire, et la femmeest d’autant plus exposée que son périnée est fragile.Le tabac interfère avec la synthèse <strong>de</strong> collagène, un <strong>de</strong>sconstituants <strong>de</strong>s muscles du périnée et en altère sa qualité.Le tabac aurait également un effet anti-œstrogène, déclenchantune sorte <strong>de</strong> mini-ménopause avant l’heure. Lafemme est donc plus fragilisée que l’homme face à cerisque.Sportives : attention, danger !Le Professeur Jean-François Hermieu, est coordonateur ducomité d’urologie et <strong>de</strong> périnéologie <strong>de</strong> la femme à l’AFUet s’alarme du fait que les jeunes femmes sportives quiviennent dans son service pour <strong>de</strong>s incontinences urinairesne connaissent pas suffisamment bien leur anatomie :“il y a les sportives <strong>de</strong> haut niveau bien sûr, mais <strong>de</strong> plus en pluson voit arriver <strong>de</strong>s jeunes femmes qui fréquentent les clubs <strong>de</strong>gym assidûment… pour avoir le ventre plat, elles font <strong>de</strong>s séancesd’abdominaux répétées, ce qui est désastreux pour <strong>de</strong>s périnéesqui ne sont pas assez soli<strong>de</strong>s.”Car toutes les femmes ne sont pas égales. Certaines ont <strong>de</strong>spérinées plus toniques (<strong>de</strong>s femmes d’origine africaine parexemple) alors que d’autres, aux périnées moins résistants,seront plus exposées au risque d’incontinence urinaire.Il n’est pas rare <strong>de</strong> retrouver ces caractéristiques dans unemême famille et c’est pourquoi les spécialistes insistent surla nécessité du dépistage chez les personnes à risque.Jean-François Hermieu souligne à cet égard qu’ “il fautabsolument que les femmes osent en parler à leur mé<strong>de</strong>cin sielles ont un doute ou <strong>de</strong>s craintes. Plus tôt l’incontinence peutêtre prise en charge, plus gran<strong>de</strong>s sont les chances d’ai<strong>de</strong>r lafemme à retrouver un bon équilibre.”Bon nombre <strong>de</strong> disciplines sportives présentent <strong>de</strong>s dangerscar elles sollicitent le périnée en exerçant une hyperpressionintra abdominale.Le risque est alors très grand <strong>de</strong> voir apparaître uneincontinence urinaire.Les sports à risque élevé sont notamment :• L’athlétisme• La gymnastique• Le trampoline (70 % <strong>de</strong>s jeunes championnes <strong>de</strong> trampolineont <strong>de</strong>s problèmes d’incontinence)• Le basket, le volley, le hand• L’équitation• Les sports <strong>de</strong> combat• Mais aussi le jogging, le tennis, la danse… autant d’activitéstrès prisées <strong>de</strong>s femmes.Bien sûr, il ne s’agit pas d’interdire la pratique <strong>de</strong> cessports, mais <strong>de</strong> faire prendre conscience aux femmes <strong>de</strong>srisques qu’elles encourent.Stop au stop pipiUne pratique dangereuse pour la vessieLe stop pipi consiste à faire pipi en pointillé en arrêtant plusieurs fois le jet au cours <strong>de</strong> la miction. Cet exercice a étélongtemps à la mo<strong>de</strong>, et notamment conseillé aux femmes enceintes pour maintenir la souplesse et la tonicité <strong>de</strong> leurpérinée. Aujourd’hui, tous les spécialistes s’accor<strong>de</strong>nt à dire que c’est une erreur car, répété trop souvent, il favoriseune mauvaise vidange <strong>de</strong> la vessie et s’avère un facteur d’infection urinaire.De surcroît, si le stop pipi permet <strong>de</strong> vérifier la qualité <strong>de</strong> la contraction du périnée, s’il peut être utile à la prise <strong>de</strong>conscience <strong>de</strong>s muscles qui le composent, l’exercice ne suffit pas pour juger si ces muscles sont suffisamment puissants,le sphincter soli<strong>de</strong>, et s’il n’y a pas <strong>de</strong> risque <strong>de</strong> fuites urinaires.Enfin la perturbation que ce type <strong>de</strong> pratique impose au système nerveux autonome peut également déclencher ouaggraver une instabilité vésicale.Mais une fois qu’on a dit stop au stop pipi, tout rentre dans l’ordre en quelques semaines.4 e Semaine Nationale <strong>de</strong> l’Incontinence - 9 au 12 mai <strong>2006</strong> - <strong>Dossier</strong> <strong>de</strong> <strong>presse</strong>12


“S’il y a bien un message à faire passer, insiste Jean-François Hermieu, c’est que toutes les femmes, lorsqu’ellesse ren<strong>de</strong>nt chez leur mé<strong>de</strong>cin pour obtenir un certificat d’aptitu<strong>de</strong>à la pratique sportive, n’aient pas peur <strong>de</strong> parler <strong>de</strong> leurpérinée. Et si le diagnostic n’est pas favorable à la pratique <strong>de</strong>certains sports, il existe <strong>de</strong>s exercices à faire pour tonifier lepérinée, ou bien il existe d’autres sports…”Autre facteur <strong>de</strong> risque : la grossessePetites fuites d’urine en riant, en toussant, en éternuant,en marchant, ce sont les troubles passagers que connaissent20 % <strong>de</strong>s femmes qui viennent d’accoucher. Destroubles qui disparaissent généralement en quelquessemaines, mais qui peuvent aussi durer. Dans ce cas, lepérinée a peut-être été soumis à dure épreuve en raisond’un bébé un peu gros ou parce que l’accouchement s’estavéré difficile.Rééduquer le périnéeLa rééducation du périnée doit commencer quelquessemaines après la naissance. Elle doit se faire impérativementavant la rééducation abdominale.Le gynécologue-obstétricien propose <strong>de</strong>s séances <strong>de</strong>rééducation avec une sage-femme ou un kinésithérapeute,et il ne faut pas hésiter à lui <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r une prescription,même à titre préventif : cette précaution pourra s’avérerjudicieuse plus tard, au moment <strong>de</strong> la ménopause,afin d’éviter d’éventuelles complications.La rééducation du périnée n’est pas douloureuse. Elle estefficace dans 80 % <strong>de</strong>s cas.Une fois que les muscles du périnée ont retrouvé leurtonicité, alors seulement, les jeunes mamans peuventpenser à leur ligne et à leur ventre plat en reprenant <strong>de</strong>sexercices abdominaux.Que l’on soit sportive ou jeune maman, il existe <strong>de</strong>sexercices simples à faire toute seule pour retrouver unpérinée plus tonique et apprendre à le maîtriser.Il s’agit d’exécuter <strong>de</strong>s contractions <strong>de</strong>s muscles entourantle vagin et l’anus : on essaie <strong>de</strong> tenir le plus longtempspossible, on relâche et on recommence.On pratique par séries <strong>de</strong> dix contractions à renouvelervingt fois par jour. Cet exercice quotidien permet non seulementd’améliorer la qualité du tonus périnéal, mais aussid’apprendre à mieux contrôler la vidange <strong>de</strong> sa vessie.L’incontinence urinaireféminineIl existe <strong>de</strong>ux grands types d’incontinence : l’incontinenceliée à l’effort et celle liée à une instabilité vésicale.Les <strong>de</strong>ux peuvent coexister, on parlera alors d’uneincontinence mixte.L’incontinence liée à l’effort est due à une faiblesse <strong>de</strong>smuscles du périnée et du sphincter urinaire. Lorsque cesmuscles ne sont plus capables d’assurer leur fonction <strong>de</strong>contrôle, une augmentation <strong>de</strong> la pression abdominale– occasionnée par une toux, le rire, un éternuement, uneffort physique…- entraîne <strong>de</strong>s fuites. Ce problème estpurement mécanique et ne cache aucune maladie.L’incontinence liée à une hyperactivité vésicale : onl’appelle également incontinence par impériosité ou“urgenturie”, <strong>de</strong>s termes qui correspon<strong>de</strong>nt mieux,d’après les urologues aux troubles décrits par lespatients. Il leur <strong>de</strong>vient impossible <strong>de</strong> se retenir. La vessiese contracte trop tôt et sans raison, provoquant ainsi<strong>de</strong>s envies intempestives, très handicapantes dans lavie <strong>de</strong> tous les jours.Cette hyperactivité vésicale peut avoir plusieurs causes: elle peut cacher une maladie comme une infectionurinaire, un polype ou un calcul dans la vessie, uneinflammation vaginale ou encore une maladie neurologique.Certaines circonstances favorisent l’hyperactivité vésicale: il y les stimulations sensorielles – lorsque l’onplonge la main dans l’eau froi<strong>de</strong> ou lorsqu’on entendcouler <strong>de</strong> l’eau. Il y a aussi le " syndrome <strong>de</strong> la clef dansla porte " qui affecte <strong>de</strong> nombreuses personnes : c’estalors au moment d’arriver chez soi et d’ouvrir la porteque l’envie se fait encore plus pressante.Certaines émotions, enfin, peuvent également déclencherune incontinence par impériosité : c’est le cas <strong>de</strong>la frayeur ou encore l’orgasme.4 e Semaine Nationale <strong>de</strong> l’Incontinence - 9 au 12 mai <strong>2006</strong> - <strong>Dossier</strong> <strong>de</strong> <strong>presse</strong>13


Les traitements <strong>de</strong> l’incontinence urinaire féminineLa rééducation : elle est prescrite au cas par cas, et sesrésultats sont fonction du niveau <strong>de</strong> participation <strong>de</strong> lapatiente. Elle se fait au cabinet du kinésithérapeute etnécessite, parfois, l’utilisation d’appareils.Le biofeedback : grâce à une son<strong>de</strong> vaginale associée àun signal sonore ou visuel qui matérialise la contractionou le relâchement, cette technique améliore la prise <strong>de</strong>conscience du phénomène <strong>de</strong> contraction.L’électrostimulation : une son<strong>de</strong> vaginale envoie un trèsléger courant électrique et occasionne ainsi <strong>de</strong>s contractionsrythmées involontaires.Le fauteuil <strong>de</strong> rééducation : la patiente est assise toutehabillée dans le fauteuil. Un courant magnétique passesous le fauteuil et déclenche <strong>de</strong>s contractions du périnée.Mais lorsque l’incontinence est trop importante, larééducation ne suffit pas. Il existe <strong>de</strong>s traitements médicauxou chirurgicaux qui varient alors selon le type d’incontinence.Pour l’incontinence liée à l’effort, quand les premiersont échoué, on propose alors une intervention chirurgicale.La chirurgie la plus courante est la technique dite <strong>de</strong>sban<strong>de</strong>lettes sous-urétrales TVT ou TOT ; c’est aujourd’-hui la technique <strong>de</strong> référence. Il s’agit <strong>de</strong> placer une ban<strong>de</strong>lettesous le canal <strong>de</strong> l’urètre, au niveau du sphincter,qui servira <strong>de</strong> renfort, tel un hamac. Cette techniquemini-invasive, qui ne nécessite qu’une très brève hospitalisation,est pratiquée <strong>de</strong>puis plus <strong>de</strong> 7 ans. Elle a fait lapreuve <strong>de</strong> son efficacité puisque le taux <strong>de</strong> réussite est <strong>de</strong>80 à 90 %.Après la ménopause, un traitement hormonal localpeut être associé à la chirurgie ou à la rééducation afin <strong>de</strong>redonner une certaine souplesse aux tissus.Quand l’incontinence est liée à une instabilité vésicale,on prescrit <strong>de</strong>s antispasmodiques (antimuscariniques ouparasympatholytiques - chlorure d’oxybutinine, chlorure<strong>de</strong> trospium, solifenacine, tolterodine, propiverine – cequi inhibe le système parasympathique, partie du systèmenerveux autonome) qui agissent sur le contrôle neurologique<strong>de</strong> la vessie. Ils peuvent être associés à une prise encharge comportementale.En cas d’échec du traitement, il existe <strong>de</strong>s techniqueschirurgicales. La mise en place d’un pacemaker <strong>de</strong> la vessieest ainsi parfois proposée : l’appareil envoie un courantélectrique <strong>de</strong> faible intensité sur les nerfs qui vontvers la vessie (la neuro-modulation sacrée) dont il modulele contrôle nerveux. Une électro<strong>de</strong> est placée sur lenerf sacré, sous anesthésie locale, et le courant électriqueest envoyé par un boîtier placé sous la peau, au niveau <strong>de</strong>la fesse. Ce pacemaker permet souvent d’éviter uneintervention plus importante, comme celle qui consiste àagrandir la vessie avec <strong>de</strong> l’intestin.Autre traitement très prometteur en cas d’échec, la toxinebotulique dont il faut trouver le bon dosage afin <strong>de</strong>conserver la miction <strong>de</strong>s patientes. Ce traitement<strong>de</strong>meure en phase d’étu<strong>de</strong>, en France, pour cette population.Lorsque les sphincters sont trop endommagés, on peutenvisager la pose d’une prothèse sphinctérienne.Mais une nouvelle technique est actuellement développéepar <strong>de</strong>s équipes françaises : les ballons ajustables.Placés sous anesthésie locale (ou générale), ils permettent<strong>de</strong> renforcer la fermeture du canal <strong>de</strong> l’urètre <strong>de</strong> lafemme, tout en évitant d’avoir à manipuler une pompepour uriner en ouvrant la manchette comme c’est le casdans le sphincter artificiel.4 e Semaine Nationale <strong>de</strong> l’Incontinence - 9 au 12 mai <strong>2006</strong> - <strong>Dossier</strong> <strong>de</strong> <strong>presse</strong>14


Et l’homme dans tout ça ?L’incontinence urinaire <strong>de</strong> l’homme est un symptômebeaucoup plus fréquent que l’on ne croit.Les hommes sont très mal informés et atten<strong>de</strong>nt souventtrès longtemps après les débuts <strong>de</strong> leurs troubles pour allerconsulter. D’après toutes les étu<strong>de</strong>s réalisées ces <strong>de</strong>rnièresannées, le profil type du patient qui vient consulter unurologue est, en effet, l’homme <strong>de</strong> 67 ans, marié, retraité,qui a du diabète et <strong>de</strong> l’hypertension, et qui est soigné parson mé<strong>de</strong>cin traitant pour <strong>de</strong>s troubles urinaires <strong>de</strong>puis<strong>de</strong>ux ans.Le risque d’incontinence urinaire augmente avec l’âgechez l’homme. Il concerne 3 à 5 % <strong>de</strong>s hommes <strong>de</strong> 45 ans,ce pourcentage grimpant à 30 % à partir <strong>de</strong> 90 ans. Il s’agitle plus souvent, dans ce cas, d’incontinence par impériositésou envies pressantes.Les causes <strong>de</strong> l’incontinence urinaire masculine sontconnues et même prévisibles.Ce sont :• Les maladies prostatiques, et parfois leurs traitements.• Certaines maladies générales qui altèrent le contrôle <strong>de</strong>la vessie.• Certains médicaments.• Le grand âge.Les maladies prostatiquescampagne annuelle d’information et <strong>de</strong> sensibilisation <strong>de</strong>l’AFU, “La Journée Nationale <strong>de</strong> la prostate”. Cette journéed’information se déroulera, cette année, le jeudi22 septembre <strong>2006</strong>.Par ailleurs, il arrive que le traitement chirurgical <strong>de</strong> l’adénome<strong>de</strong> la prostate entraîne une incontinence. Il s’agitalors d’une incontinence urinaire d’effort.Enfin, les interventions chirurgicales ou l’irradiation ducancer <strong>de</strong> la prostate peuvent aussi avoir pour conséquenceune incontinence.L’inci<strong>de</strong>nce <strong>de</strong> l’incontinence urinaire due aux maladiesprostatiques pourrait considérablement diminuer si letabou <strong>de</strong> la prostate pouvait être levé.Le cancer <strong>de</strong> la prostate représente plus <strong>de</strong> 40 000 nouveauxcas et 10 000 décès chaque année, en France. C’estle cancer le plus fréquent, la <strong>de</strong>uxième cause <strong>de</strong> mortalitépar cancer chez l’homme, la première après 50 ans. Lorsquel’on diagnostique, aujourd’hui, un cancer <strong>de</strong> la prostateavant 65 ans, il tue 3 fois sur 4, s’il n’est pas traité.Pourtant, les traitements existent et ont prouvé leur efficacitésur <strong>de</strong>s tumeurs localisées, lorsqu’elles sont détectéesà <strong>de</strong>s sta<strong>de</strong>s peu avancés, et l’on pourrait guérir près <strong>de</strong>95 % <strong>de</strong> ces tumeurs si elles étaient prises en charge àtemps.L’adénome <strong>de</strong> la prostate est la cause la plus fréquented’incontinence qui se manifeste par <strong>de</strong>s gouttesretardataires, <strong>de</strong>s urgences mictionnelles, <strong>de</strong>s fuites àl’effort sur vessie pleine.Mais l’adénome prostatique n’est pas réellement unemaladie et, comme le répète le Dr Alexandre <strong>de</strong> laTaille, coordonateur du comité <strong>de</strong>s troubles mictionnels<strong>de</strong> l’homme à l’AFU, l’augmentation du volume<strong>de</strong> la prostate avec l’âge est normal. On a en effetconstaté, même si l’on ne parvient pas actuellement à l’expliquerque le volume <strong>de</strong> la prostate tendait à augmenter àpartir <strong>de</strong> 040 ans : 40 % <strong>de</strong>s hommes <strong>de</strong> 40 ans, 50 % <strong>de</strong>shommes <strong>de</strong> 50 ans, 60 % <strong>de</strong>s hommes <strong>de</strong> 60 ans, 70 % <strong>de</strong>shommes <strong>de</strong> 70 ans et 80 % <strong>de</strong>s hommes <strong>de</strong> 80 ans ont unegrosse prostate. L’adénome <strong>de</strong> la prostate n’est donc pasune maladie. Le fait d’avoir une grosse prostate, lorsquel’on vieillit, correspond à la normalité, tout comme avoir<strong>de</strong>s cheveux.Mais les hommes sont très mal informés <strong>de</strong>s problèmes liésà la prostate. Ils ont peur <strong>de</strong> consulter un mé<strong>de</strong>cin car ilsassocient la plupart du temps maladie prostatique et perte<strong>de</strong> virilité ou cancer. Un phénomène qui fait l’objet d’uneLe risque d’incontinence urinaireaugmente avec l’âge chez l’homme.Il concerne 3 à 5 % <strong>de</strong>s hommes <strong>de</strong>45 ans, ce pourcentage grimpant à30 % à partir <strong>de</strong> 90 ans.Les maladies généralesCertaines maladies sont parfois à l’origine d’une incontinencepar anomalie du contrôle vésical et/ou <strong>de</strong> la comman<strong>de</strong>du sphincter.Il faut rappeler qu’à partir <strong>de</strong> 65 ans l’homme a, en moyenne,6,8 maladies.Certaines comme le diabète, les acci<strong>de</strong>nts vasculaires cérébrauxou encore la maladie <strong>de</strong> Parkinson, entraînent uneincontinence due à <strong>de</strong>s fuites d’urine incontrôlées par besoinimpérieux d’uriner (même si cette forme d’incontinencepeut exister aussi <strong>de</strong> façon isolée, sans maladie associée).4 e Semaine Nationale <strong>de</strong> l’Incontinence - 9 au 12 mai <strong>2006</strong> - <strong>Dossier</strong> <strong>de</strong> <strong>presse</strong>15


Certains médicaments ont <strong>de</strong>s effets secondaires sur la vessie:• diurétiques <strong>de</strong> l’anse,• hypnotiques,• tranquillisants,• antipsychotiques,• bétabloquants,• drogues constipantes.Au grand âge, il arrive que les fonctions cognitives soientaltérées et que le cerveau per<strong>de</strong> le contrôle volontaire <strong>de</strong>la continence.Les traitementsL’incontinence urinaire <strong>de</strong> l’homme n’est donc pas unefatalité et il existe <strong>de</strong>s traitements adaptés qui permettent,au cas par cas, d’améliorer considérablement les symptômes.Il existe 3 familles <strong>de</strong> médicaments efficaces qui permettentd’éviter ou <strong>de</strong> différer l’intervention chirurgicale :• Le saw palmetto et le pygeum sont <strong>de</strong>s extraits <strong>de</strong> plantesIls ont été évalués et reconnus efficaces. Ils sont rembourséspar l’assurance-maladie.• Les alphabloquants agissent sur le tonus musculaire : laprostate est composée à 40 % <strong>de</strong> muscles et la contractionmusculaire est responsable <strong>de</strong> 60 % <strong>de</strong> l’obstacleurinaire, d’où leur efficacité.• Les inhibiteurs <strong>de</strong> la 5 a-réductase (finastéri<strong>de</strong>, dutastéri<strong>de</strong>)qui agissent sur le volume <strong>de</strong> la prostate : ce sont<strong>de</strong>s molécules qui, par une action hormonale, induisentun dégonflement <strong>de</strong> la glan<strong>de</strong>. Ils permettent, chez unpatient sur <strong>de</strong>ux, une réduction <strong>de</strong> volume <strong>de</strong> l’ordre <strong>de</strong>20 %. Mais, ce ne sont pas les plus efficaces, et ce nesont pas <strong>de</strong>s médicaments <strong>de</strong> première intention. Ils ont,<strong>de</strong> surcroît <strong>de</strong>s effets secondaires en terme <strong>de</strong> sexualité.On les réserve donc, généralement, aux prostates <strong>de</strong> plusgros volume.Si l’incontinence urinaire féminine, liée à <strong>de</strong>s spécificitésanatomiques, est quelquefois inévitable, la prévalence <strong>de</strong>l’incontinence urinaire masculine pourrait largementdiminuer si les hommes se tenaient un peu plus informéset prenaient conscience que leur problème n’est ni honteux,ni inéluctable et que <strong>de</strong>s solutions existent pour queleur vie ne soit plus perturbée par ces troubles gênants.4 e Semaine Nationale <strong>de</strong> l’Incontinence - 9 au 12 mai <strong>2006</strong> - <strong>Dossier</strong> <strong>de</strong> <strong>presse</strong>16


La vessie neurologiqueLa vessie neurologique est un symptôme, mais aussi unsignal d’alerte.Le traitement <strong>de</strong> référence :la toxine botuliqueL’incontinence urinaire peut être le premier signe d’unemaladie neurologique et c’est la raison pour laquelle ellene doit absolument pas être négligée.En cas <strong>de</strong> forte suspicion, l’urologue prescrit <strong>de</strong>s examenscomplémentaires ou adresse le patient à un neurologue.Lésions <strong>de</strong> la moelle épinière, sclérose en plaques, maladie<strong>de</strong> Parkinson sont responsables <strong>de</strong>s vessies neurologiques.Chez les patients paraplégiques outétraplégiques, la vessie ne peut plus secontracter normalement. L’influx nerveuxest parfois coupé soit dans le sensmontant, parfois dans le sens <strong>de</strong>scendant.Le signal que la vessie doit secontracter n’arrive pas, et la vidangen’est pas assurée.Dans les centres spécialisés en uroneurologie,on apprend aux patientshandicapés à se vi<strong>de</strong>r la vessie en s’autosondantpar le canal <strong>de</strong> l’urètre ainsiqu’à appuyer ou tapoter sur leur ventrepour déclencher une contraction <strong>de</strong> lavessie.La prise en charge <strong>de</strong> l’incontinence urinaire chez cespatients représente un soulagement important dans unquotidien déjà altéré.Chez les patients atteints <strong>de</strong> sclérose en plaques, la survenue<strong>de</strong> l’incontinence urinaire représente un pallierdans leur maladie. Elle est donc vécue comme une dégradation.Cependant, la consultation d’un urologue est toujoursprofitable, car il existe <strong>de</strong>s conseils ou <strong>de</strong>s traitementstrès simples qui permettent <strong>de</strong> retrouver rapi<strong>de</strong>mentun équilibre et d’éviter l’aggravation <strong>de</strong>s symptômes.D’autant que la contraction permanente <strong>de</strong> la vessie peutavoir un retentissement sur les reins, induisant une dilatationprogressive qui entraîne une insuffisance rénale.L’incontinence urinaire peut être lepremier signe d’une maladieneurologique et c’est la raison pourlaquelle elle ne doit absolument pasêtre négligée.Lésions <strong>de</strong> la moelle épinière,sclérose en plaques, maladie <strong>de</strong>Parkinson sont responsables <strong>de</strong>svessies neurologiques.Ce médicament révolutionnaire est utilisé <strong>de</strong>puis 2000 enFrance pour soigner <strong>de</strong>s incontinences neurologiques. Endécontractant et paralysant le muscle vésical, la toxinebotulique permet <strong>de</strong> traiter les vessies présentant unehyperactivité. Chez ces patients, la vessie est tellementparalysée que le patient doit se son<strong>de</strong>r pour uriner. Pources patients, il s’agit d’une situation préexistante à l’injectionet qui est inhérente à leur maladie neurologique. Uneinjection une fois par an suffit. Trois ampoules sont nécessairespourréaliser l’injectionetune ampoulecoûte unpeu plus <strong>de</strong>450 euros.Les dosesutiliséesseront probablementmoindrepour lespatients etpatientesqui pourront en bénéficier hors <strong>de</strong> toutes maladies neurologiqueset sans avoir recours à l’autosondage. Les étu<strong>de</strong>scliniques sont en cours, en France notamment, et sontattendues avec impatience pour confirmer la preuve duconcept découvert chez le paraplégique !Les coûts qui pèsent sur les patients atteints d’une incontinenceurinaire liée à une pathologie neurologique sontsouvent très importants car les protections ne sont pasentièrement prises en charge par l’assurance maladie.Il n’est pas rare que certains doivent débourser plus <strong>de</strong> 150 €par mois pour l’achat <strong>de</strong> protections.4 e Semaine Nationale <strong>de</strong> l’Incontinence - 9 au 12 mai <strong>2006</strong> - <strong>Dossier</strong> <strong>de</strong> <strong>presse</strong>17


L’étu<strong>de</strong> PUREL’étu<strong>de</strong> PURE (Prospective Urinary IncontinenceResearch) a été menée dans 14 pays avec pour objectifsd’analyser les coûts directs et l’impact sur la qualité <strong>de</strong> vie<strong>de</strong>s femmes atteintes d’incontinence urinaire, et <strong>de</strong> décrireles modalités <strong>de</strong> prise en charge <strong>de</strong>s patientes européennesconsultant un praticien pour leur incontinenceurinaire.L’étu<strong>de</strong> a montré que la moitié <strong>de</strong>sfemmes souffrant d’incontinenceattend moins <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux ans avant <strong>de</strong>consulter, tandis que 26 % d’entreelles patientent <strong>de</strong> 3 à 5 ans, 15 %<strong>de</strong> six à dix ans et 13% souffrent ensilence pendant plus <strong>de</strong> dix ans.Elle s’appuie sur <strong>de</strong>s mé<strong>de</strong>cins investigateurs, généralistesou spécialistes – sachant que dans certains pays, la consultationauprès du mé<strong>de</strong>cin généraliste est un passage obligéavant la consultation du spécialiste. Elle a été réaliséeavant que le nouveau parcours <strong>de</strong> soin ne soit mis enplace, en France.Le nombre <strong>de</strong> fuites notées, durant la semaine précédantl’observation, était :• Moins <strong>de</strong> 7 fuites : 44,3 % <strong>de</strong>s cas• De 7 à 13 fuites : 23,4 % <strong>de</strong>s cas• 14 fuites ou + : 32,3 % <strong>de</strong>s casL’altération <strong>de</strong> la qualité <strong>de</strong> vie est corrélée à l’incontinenceurinaire puisque les patientes se sont déclaréesmodérément à extrêmement gênées dans 71,8 %<strong>de</strong>s cas. Il faut noter que 75,3 % <strong>de</strong>s patientes utilisaient<strong>de</strong>s protections telles que <strong>de</strong>s servietteshygiéniques.Les pathologies associées sont assez fréquentes.Ce sont :• La constipation (28,6 % <strong>de</strong>s cas)• Le prolapsus (22,7 %)• L’état dépressif (11,5 %)• Les infections urinaires (10 %)• Le diabète (5 %)• Les troubles neurologiques (3 %)• L’incontinence anale : 2 %Dans les douze mois précédant l’observation, certainespatientes avaient déjà été traitées pour leur incontinence :Les résultats <strong>de</strong> l’étu<strong>de</strong> menée auprès <strong>de</strong> 9 500 patientesconfirment que l’incontinence urinaire a un retentissementtrès important sur la qualité <strong>de</strong> vie.Les investigations ont été menées, en France, par 125investigateurs qui ont recueilli les données <strong>de</strong> 562 dossiers.L’âge moyen <strong>de</strong>s femmes en question était <strong>de</strong> 56,1 ans.L’étu<strong>de</strong> a montré que la moitié <strong>de</strong>s femmes souffrant d’incontinenceattend moins <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux ans avant <strong>de</strong> consulter,tandis que 26 % d’entre elles patientent <strong>de</strong> 3 à 5 ans, 15 %<strong>de</strong> six à dix ans et 13% souffrent en silence pendant plus<strong>de</strong> dix ans.Les patientes observées présentaient :• Une incontinence urinaire d’effort, dans 32,9 % <strong>de</strong>s cas.• Une incontinence urinaire par impériosité pour 9,8 %<strong>de</strong>s cas.• Une incontinence urinaire mixte dans 57,3 % <strong>de</strong>s cas.• 11 % <strong>de</strong>s patientes souffrant d’incontinence urinaired’effort avaient reçu un traitement médicamenteux,essentiellement du trospium.• 24 % <strong>de</strong>s femmes souffrant d’incontinence par impériositéavaient reçu un traitement médicamenteux, essentiellement<strong>de</strong> l’oxybutinine.• 17,7 % <strong>de</strong> celles souffrant d’une incontinence mixteavaient reçu un traitement médicamenteux, essentiellement<strong>de</strong> l’oxybutinine.• 22 % <strong>de</strong>s patientes avaient reçu un traitement conservateur.• 13,7 % avaient bénéficié d’une intervention chirurgicale.Les analyses ultérieures <strong>de</strong> l’étu<strong>de</strong> PURE permettront <strong>de</strong>répondre au problème <strong>de</strong> l’incontinence féminine <strong>de</strong>manière pertinente, tant au niveau économique que sur leplan <strong>de</strong>s recommandations thérapeutiques.4 e Semaine Nationale <strong>de</strong> l’Incontinence - 9 au 12 mai <strong>2006</strong> - <strong>Dossier</strong> <strong>de</strong> <strong>presse</strong>18


Les coûts <strong>de</strong> l’incontinenceurinaireLe poids financier <strong>de</strong> l’incontinence urinaire fait <strong>de</strong> cettepathologie un réel problème <strong>de</strong> santé publique.En France, le coût annuel <strong>de</strong> l’incontinence urinaire évaluépar l’ANDEM en 1995 était <strong>de</strong> 10 milliards <strong>de</strong> francs,soit 1 milliard 500 millions d’euros.Dans cette enveloppe la part représentant la prise encharge <strong>de</strong>s parents en institution s’élève aujourd’hui à200 millions d’euros.Le coût annuel <strong>de</strong>s soins exclusivement médicaux <strong>de</strong> l’ensemble<strong>de</strong>s patients non institutionnalisés, comprenant laconsultation, le bilan urodynamique, l’endoscopie, l’imagerie,les médicaments estévalué, quant à lui, à plus<strong>de</strong> 100 millions d’euros.Le coût social <strong>de</strong> l’incontinenceurinaire est doncextrêmement importantpuisque la majorité <strong>de</strong>sdépenses est laissée à la charge <strong>de</strong>s patients.Une situation intolérable pour certaines familles qui doivent,soit renoncer aux soins, soit sacrifier une part nonnégligeable <strong>de</strong> leur budget aux soins <strong>de</strong> l’incontinence,jusqu’à 2 500 euros annuels, dans certains cas.Le remboursementTous les médicaments ne sont pas entièrement remboursés,certains même ne le sont qu’à 33 %.• La rééducation est prise en charge, mais il n’est pas rareque les patients doivent payer <strong>de</strong> leur poche <strong>de</strong>s dépassementsd’honoraires justifiés par la spécialisation <strong>de</strong>l’acte ou l’utilisation d’appareils.• Les médicaments <strong>de</strong> l’incontinence✔ Incontinence par impériosités : les parasympatholytiquessont mal remboursés, certains à 35%, d’autrespas du tout.✔ Incontinence urinaire d’effort : il n’y a actuellementpas <strong>de</strong> traitement disponible. Mais la HauteAutorité <strong>de</strong> Santé est en train <strong>de</strong> réaliser l’expertised’une molécule. Par son mo<strong>de</strong> d’action unique,celle-ci offrirait une alternative à la chirurgie en casd’échec <strong>de</strong> la rééducation aux femmes qui le souhaitent.✔ Les œstrogènes locaux : ils permettent, dans certainscas d’incontinence féminine, <strong>de</strong> pallier unedéficience hormonale locale. Ces traitements sontremboursés, au moins partiellement.• L’appareillage <strong>de</strong> l’incontinence :✔ Les protections ne sont pas remboursées : or, dans lecas d’une incontinence sévère le coût <strong>de</strong> celles-cipeut s’élever à 150 € par mois, entièrement à lacharge du patient. De très rares remboursementsindividuels peuvent cependant être accordés à certainsmala<strong>de</strong>s, à condition d’en avoir fait la <strong>de</strong>man<strong>de</strong>auprès <strong>de</strong> la caisse d’assurance maladie du patientet sur <strong>de</strong>man<strong>de</strong> ex<strong>presse</strong> <strong>de</strong> son mé<strong>de</strong>cin.✔ Les étuis péniens (homme) sont remboursés, carsont considérés comme <strong>de</strong>s dispositifs médicaux.En France, le coût annuel <strong>de</strong> l’incontinence urinaireévalué par l’ANDEM en 1995 était <strong>de</strong> 10 milliards <strong>de</strong>francs, soit 1 milliard 500 millions d’euros.La chirurgieElle est prise en charge à 100 % dans les secteurs public etprivé, les mutuelles couvrant le plus souvent la différence liéeaux dépassements d’honoraires. Ceci est affaire <strong>de</strong> cas par cas.Une étu<strong>de</strong> 1 menée actuellement dans cinq pays européens(Allemagne, Espagne, France, Royaume-Uni, Suè<strong>de</strong>)montre quelques disparités dans la prise en charge <strong>de</strong> l’incontinenceet la répartition <strong>de</strong>s coûts supportés par la collectivitéet les patients.Ainsi au Royaume-Uni, l’intégralité du parcours <strong>de</strong> soinest remboursée.En Allemagne, en Espagne et en Suè<strong>de</strong>, les médicamentset les interventions sont remboursés.En Allemagne, les protections sont remboursées dans leurquasi totalité lorsqu’elles sont prescrites par un mé<strong>de</strong>cin :seuls 10 € maximum restent à la charge du patient.En Espagne, les protections sont remboursées à 100 %après 65 ans, à 70 % avant 65 ans.En Suè<strong>de</strong>, les protections sont intégralement remboursées,dès lors qu’elles sont prescrites par un urologue ou par <strong>de</strong>sinfirmières spécialisées dans la prise en charge <strong>de</strong> l’incontinenceurinaire.Si l’on compare la France à ces quatre pays, le constatest accablant : le patient français, handicapé dans sa viequotidienne par <strong>de</strong>s troubles urinaires, est pénalisé <strong>de</strong>surcroît par le coût <strong>de</strong> certains soins ainsi que par celui<strong>de</strong>s protections qu’il doit assumer intégralement.1Monz et al Health Care Access for SUI in EC.4 e Semaine Nationale <strong>de</strong> l’Incontinence - 9 au 12 mai <strong>2006</strong> - <strong>Dossier</strong> <strong>de</strong> <strong>presse</strong>19


4 ans d’engagement <strong>de</strong>l’AFU pour rompre un tabouL’Association Française d’Urologie a décidé en 2003<strong>de</strong> créer une semaine nationale <strong>de</strong> l’incontinencesous l’impulsion <strong>de</strong>s professeurs François Haab etFrançois Richard. Ils en ont coordonné l’organisationpendant 3 ans pour l’AFU. Chaque année est ainsidéveloppé un thème spécifique lié à l’incontinence,et, plus largement aux troubles mictionnels. L’objectifest l’information du grand public et <strong>de</strong> contribuer àl’amélioration <strong>de</strong> la prise en charge diagnostique etthérapeutique par les mé<strong>de</strong>cins généralistes.Les urologues, membres <strong>de</strong> l’AFU, sont ainsi sollicitéspour organiser, chacun dans sa région d’origine etsur le thème choisi,<strong>de</strong>s réunionsgrand public, <strong>de</strong>ssoirées <strong>de</strong> formationpour mé<strong>de</strong>cinsou <strong>de</strong>s conférences<strong>de</strong> <strong>presse</strong>.En <strong>2006</strong> le thème choisi est celui <strong>de</strong>l’éducation à la miction et <strong>de</strong> la préventionen général “même ça, ças’apprend”, affiche notre campagne<strong>de</strong> <strong>2006</strong>.Cette campagne d’information annuelle doit égalementpermettre à l’AFU <strong>de</strong> faire connaître la profession<strong>de</strong> l’urologue, le seul spécialiste <strong>de</strong>s pathologies<strong>de</strong> l’appareil urinaire chez l’enfant, la femme etl’homme, ainsi que <strong>de</strong> participer à sa mission d’éducationdu grand public. Sur un thème aussi tabou quel’incontinence, il faut saluer l’effort important réaliségrâce à <strong>de</strong> nombreux journalistes pour traiter dans lesmédias d’un thème aussi délicat. Parler <strong>de</strong> fuites d’urinereste encore difficile au patient dans le colloquesingulier <strong>de</strong> la consultation <strong>de</strong> mé<strong>de</strong>cine générale.Les thèmes retenus dans le passé ont été :2003 : Un tabou, parlons-en.2004 : L’incontinence, ça s’évite, ça se soigne.2005 : A chaque incontinence son traitement.En <strong>2006</strong> le thème choisi est celui <strong>de</strong> l’éducation à lamiction et <strong>de</strong> la prévention en général “même ça, ças’apprend”, affiche notre campagne <strong>de</strong> <strong>2006</strong>.Tournée naturellement vers les enfants en âge scolaireet en cours d’apprentissage <strong>de</strong> la propreté et <strong>de</strong> lamiction, elle s’adresse aussi aux adultes dont un certainnombre <strong>de</strong> troubles semblent en partie aggravéspar <strong>de</strong> mauvaises habitu<strong>de</strong>s mictionnelles.L’Association Françaised’Urologie organise et gèreses activités scientifiquespar thème autour <strong>de</strong>s 9“sur-spécialités” <strong>de</strong> la discipline.Les responsables <strong>de</strong>scomités d’urologie et <strong>de</strong>périnéologie <strong>de</strong> la femme, <strong>de</strong>s troubles mictionnels <strong>de</strong>l’homme, d’urologie <strong>de</strong> l’enfant et <strong>de</strong> l’adolescent, <strong>de</strong>neuro-urologie et d’infectiologie sont directement ouindirectement concernés par le thème <strong>de</strong> la campagne<strong>2006</strong>. Ils sont les interlocuteurs scientifiques privilégiés<strong>de</strong> la <strong>presse</strong> à l’occasion du lancement national<strong>de</strong> la campagne d’information <strong>2006</strong>, aux côtés <strong>de</strong>l’AFU.4 e Semaine Nationale <strong>de</strong> l’Incontinence - 9 au 12 mai <strong>2006</strong> - <strong>Dossier</strong> <strong>de</strong> <strong>presse</strong>20

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