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Avec - Federauto Magazine

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Page 15DossierCarrosserie et réparationEt demain ?2011 sera une année clé pour le secteur de la réparationautomobile. Notamment en ce qui concerne l’impositiondu nombre de personnel présent en ateliers.Où en est le secteur ? Vers où se dirige-t-il ? Comment réagit-il face auxnouvelles exigences des clients et des assureurs en particuliers ? Autantde questions auxquelles des acteurs du monde de la réparation encarrosserie, ont répondu sans ambiguïté.Charles DemoulinFEDERAUTO Carrosserie, constructeurs compris,représente quelque 300 membres.Si l’on y ajoute GDA, on parle alors de1000 entreprises présentes dans ce secteur.Mais comme l’explique Luc Schets, il n’y apas vraiment de statiques dans le domaine.Reste que ce chiffre, bien qu’approximatif,demeure assez proche de la réalité.50 % aux dealersÉvoquant ces différents chiffres, Luc Schetsexplique également que presque 50 % du marchédes réparations en carrosserie appartientaux concessionnaires et autres dealers desdifférentes marques de véhicules présentesen Belgique.« Si l’on veut parler du nombre exact de carrosseriesimplantées en Belgique, je me souviens,mais il y a quelques années de cela, qu’unecompagnie d’assurances possédait dans sonportefeuille près de 2.000 noms de réparateursen carrosserie ayant pignon sur rue. Maisaujourd’hui, avec l’arrivée de ces nouveauxcahiers de charges émis par les compagniesd’assurance, c’est un peu la grande panique.Ainsi, dans les années à venir, je pense qu’onpassera à 1.500 réparateurs avec un nombred’affiliés qui se situera pour nous, entre 800et 1.000 membres. Mais ce n’est là qu’unesimple estimation de ma part. »Cela étant, il est bon de savoir que cetteannée 2011, suite à la révision des contratsdécidée par tous les grands assureurs, seraune année clé pour le secteur de la réparationautomobile. Notamment en ce qui concernel’imposition du nombre de personnel présenten ateliers. Un point où la Fédération semontrera plus que vigilante. Mais nous enavons déjà parlé.Il n’empêche qu’avec une clientèle qui,aujourd’hui, préfère laisser à son assureurle soin d’assumer de A à Z tout ce qui touche,en amont comme en aval, au modus vivendid’un accident, il est bien évident que l’assureurs’impose désormais comme le grandmaître du jeu.Le secteur faceà sa réalité<strong>Avec</strong> 85 personnes oeuvrant dans leurs sixcarrosseries implantées au cœur même destrois régions qui forment la Belgique, Bruce(président du conseil d’administration deFEDERAUTO Carrosserie) et Erik Lanhove,patrons de Wonitrol, évoquent un secteur enpleine évolution. Voire en pleine mutation.Pour eux, la première réalité du secteur estbien, comme l’expliquait Luc Schets, l’obligationde se promotionner auprès des assureurstout en se conformant aussi à leurs cahiersde charges. D’où la question de savoir quelscarrossiers resteront sur le marché du travaildurant les années à venir. Bruce et ErikLanhove sont formels.« On se dirige vers une situation identiqueà celle que connaissent les Pays-Bas où lamajorité des carrosseries existantes sont degrandes entités. Chez nous, le mouvementest déjà amorcé avec la disparition de carrosseriesemployant 2 ou 3 personnes etqui ne peuvent plus répondre aux exigencestelles que voitures de courtoisie, volume depersonnel … formulées par les assureurs. Cela,sans oublier l’obligation d’investir des sommessouvent importantes afin de pouvoir continuerà répondre à toutes ces nouvelles législationsen matière de normes environnementales.Or, qui dit investissements, dit égalementnécessité d’obtenir une certaine masse detravail afin de rentabiliser l’argent investi.Ne resteront que les carrosseries de grandeset moyennes envergures, ainsi que cellesspécialisées dans la restauration de voituresanciennes. »Mais ne pourrait-on pas penser que le patrond’un atelier de réparation, grand ou moyen,ne sous-traite différents travaux avec cespetites carrosseries ? Notamment en leurproposant la réparation de voitures low costqui n’exigent pas un travail chirurgical, vu l’absencede toutes les nouvelles technologiesdans leur carrosserie.« Non, car qu’il soit grand ou moyen, toutcarrossier a besoin d’une certaine quantité detravail afin de rentrer dans ses frais. Pour lui,toute prestation est bonne à prendre. On diramême qu’il affectionne d’avoir de temps àautre un boulot moins chirurgical. »À propos de ce travail très précis, cela nécessite-t-ilde votre part l’obligation d’avoir unoutillage spécifique ?« Nous avons récemment opté pour un ordinateurreset qui nous permet de reprogrammercertaines puces sur différentes marques devéhicules. Coût de l’opération : 1.500 EUR.Par contre, si nous voulions l’ordinateur de lamarque avec lequel nous pourrions effectuertoutes les reprogrammations que nécessite levéhicule accidenté, il aurait fallu sortir entre30 et 40.000 EUR. Du coup, dans nombre decas d’accidents lourds, nous sous-traitons lapartie technologique avec une carrosserie dela marque. »On a vu apparaître sur le marché de nouveauxappareils ou de nouvelles technologies deséchage. En avez-vous fait l’acquisition ?« Je pense que des systèmes comme les cabinesBlowtherm ou la technologie Drytromic-Symach peuvent intéresser des carrosseriesn’ayant qu’une seule cabine de séchage. Maisdès que vous possédez deux de ces cabinesdans votre atelier, l’achat de ce type dematériel, du moins en ce qui nous concerne,paraît peu indiqué. »Une dernière question. Qu’est-ce qui,aujourd’hui, vous paraît comme le plus difficileà gérer ?« Tout d’abord, quand vous avez 85 personnesen service, il n’est guère facile de contentertout le monde. Mais cela dit, il est bien évidentque la partie administrative est un secteurqui aujourd’hui requiert beaucoup d’attention.Comment dès lors imaginer le stress d’unpatron d’une petite carrosserie qui, sur unemême journée, doit à la fois travailler sur unvéhicule accidenté, recevoir clients, experts etcourtiers, puis, sa journée terminée, s’occuperde toute la paperasserie ? »La première réalité du secteur est bienl’obligation de se promotionner auprèsdes assureurs tout en se conformantaussi à leurs cahiers de charges.<strong>Federauto</strong> <strong>Magazine</strong> - Juillet / Août 2011

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