13.07.2015 Views

à la carte - Région de Bruxelles-Capitale

à la carte - Région de Bruxelles-Capitale

à la carte - Région de Bruxelles-Capitale

SHOW MORE
SHOW LESS
  • No tags were found...

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

Evereà <strong>la</strong> <strong>carte</strong>


Evereà <strong>la</strong> <strong>carte</strong>Promena<strong>de</strong>sPromena<strong>de</strong>s1. Un vil<strong>la</strong>ge dans <strong>la</strong> villeRUE DE LA PERCHEDurée: environ 1h30D Départ et A Arrivée: Église Saint-Vincent, p<strong>la</strong>ce Saint-Vincentà <strong>la</strong> <strong>carte</strong>: un nouveau regardsur votre communeDécouvrez les trésors du petit patrimoine quinous entoure. Parcourez <strong>de</strong>s coins inconnus.Suivez l’itinéraire et n’hésitez pas à jouer!Avec cette collection <strong>de</strong> <strong>carte</strong>s-promena<strong>de</strong>srichement illustrées, les communes bruxelloisessont passées à <strong>la</strong> loupe. Un carnet à emmener enba<strong>la</strong><strong>de</strong> ou à consulter chez soi.Evere à <strong>la</strong> <strong>carte</strong>RUE J.-F. DE CRAENRUE STROOBANTSRUE DE PICARDIESituée au Nord-Est <strong>de</strong> <strong>la</strong> Région, Evere est une communebien connue <strong>de</strong> ceux qui se ren<strong>de</strong>nt à l’aéroportinternational ou qui cherchent à rejoindre l’autoroute.Son nom est souvent associé à l’Otan et aux grands buildings<strong>de</strong> <strong>la</strong> périphérie. Mais il suffit <strong>de</strong> quitter une <strong>de</strong>s gran<strong>de</strong>sartères et <strong>de</strong> rentrer dans les quartiers pour non seulementdécouvrir une commune riche <strong>de</strong> patrimoine mais égalementhumer un air <strong>de</strong> vil<strong>la</strong>ge que <strong>la</strong> Région a su conserver.RUE H. VAN HAMMEC’est ce que nous dévoile le douzième numéro <strong>de</strong> <strong>la</strong> collectionà <strong>la</strong> <strong>carte</strong>, dédiée au patrimoine <strong>de</strong>s communes qui composenotre belle Région. Objet idéalement formaté pour êtretenu en main, ce petit gui<strong>de</strong> pédagogique donne à chacun <strong>la</strong>possibilité <strong>de</strong> déambuler dans <strong>la</strong> ville et d’aiguiser son regardsur ses détails.À partir <strong>de</strong> textes courts et <strong>de</strong> belles illustrations, l’amateurd’architecture ou l’amoureux <strong>de</strong> nature se familiarisera àl’histoire et au développement urbanistique d’Evere. Il pourraaller au <strong>de</strong>vant <strong>de</strong> <strong>la</strong> ville en suivant <strong>de</strong>ux promena<strong>de</strong>s quidévoilent le passé rural et attirent l’attention sur les espacesverts tout autant que sur les trésors d’architecture Art Décoet mo<strong>de</strong>rniste dont <strong>la</strong> commune recèle !RUE J.-F. DE CRAENRUE E. STUCKENSRUE W. VAN PERCKCHAUSSÉE DE HAECHTAV. NOTRE-DAMERUE G. KURTHRUE F. VAN ASSCHERUE DE LA MARNERUE E. DEKNOOPRUE A. DE BOECKRUE STROOBANTSRUE STROOBANTSzAV. HENRI CONSCIENCERUE DE PICARDIEPLACEST-VINCENTRUE H. VAN HAMMERUE A. SOHIERUE G. NORGAPLACEDE LA PAIXRUE E. STUCKENSRUE W. VAN PERCKCHAUSSÉE DE HAECHTCHAUSSÉE DE HAECHTRUE LEEKAERTSRUE J.-B. DESMETHRUE DE LA PERCHERUE E. DE KOSTERRUE ST-VINCENTRUE PLAINE D'AVIATIONRUE J.-B. BAUWENSRUE DE LA MARNEAV. NOTRE-DAMERUE G. KURTHAV. LEOPOLD IIIRUE E. DEKNOOPRUE A. DE BOECKAV. DES LOISIRSRUE F. VAN CUTSEMRUE F. VAN ASSCHECHAUSSÉE DE HAECHTAV. LEOPOLD IIIRUE STROOBANTSRUE DE L'ARBRE UNIQUEAVENUE HENRI CONSCIENCERUE G. NORGAPLACEDE LA PAIXRUE DU BON PASTEURRUE A. SOHIEPLACEST-VINCENTCHAUSSÉE DE HAECHTRUE A. DE BOECKRUE LEEKAERTSRUE J.-B. DESMETHRUE E. DE KOSTERRUE ST-VINCENTRUE PLAINE D'AVIATIONRUE DE PARISAV. LEOPOLD IIIAVENUE HENRI CONSCIENCEAV. JULES BORDETAV. DE BÂLEAV. JULES BORDETRUE J.-B. BAUWENSRUE J.-B. BAUWENSAV. LEOPOLD IIIRUE F. VAN CUTSEMAV. JULES BORDETCHAUSSÉE DE HAECHTLes solutions du jeu (pages centrales). Dans le sens <strong>de</strong>s aiguilles d’une montre en commençant par lecoin supérieur gauche : H 17, E 29, B 11, L 12, G 17, C 12, A 11, K 12, I 12, D 22, M Rue É. Stuckens 125, J 12, F 29RUE DU BON PASTEURAV. HENRI CONSCIENCERUE A. DE BOECK2. Un dimanche à <strong>la</strong> campagne !Durée: environ 2hD Départ et A Arrivée: Cimetière <strong>de</strong> <strong>Bruxelles</strong>, avenue du Cimetière <strong>de</strong> <strong>Bruxelles</strong>a>>->RUE DE PARISà)ç§è ! ç( à)>>>>é>-&zaeD>>reRUE D'EVEREAV. LEOPOLD IIIRUE DJe vous souhaite d’agréables découvertes …Charles PicquéMinistre-Prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> <strong>la</strong> Région <strong>de</strong> <strong>Bruxelles</strong>-<strong>Capitale</strong>,chargé <strong>de</strong> Monuments et SitesAV. LEOPOLD IIIRUE DE GENÈVETUINBOUW!RUE DU KENTAV. DU FRIOULAV. HENRI DUNANTRUE DE GENÈVE>AV. DES ANCIENS COMBATTANTSAV. DE L'OPTIMISME AV. DE L'OPTIMISMERUE DE L'EST§ èRUE DE L'ARBRE UNIQUEAV. HENRI DUNANTAV. LEOPOLD IIIAV. DES ANCIENS COMBATTANTSRUE DE GENÈVEAV. F. GUILLAUMEPLACEDE PADUWA(AV. DU CIMETIÈRE DE BRUXELLESAV. DES LOISIRSRUE DES DEUX-MAISONS&AV. AV. CICÉRON CICÉRONTUINBOUWRUE DU KENTRUE G. DE LOMBAERDEAV. DU FRIOULRUE DE L'ESTAVENUE DES ANCIENS COMBATTANTSRUE DE ZAVENTEMAV. DE L'OPTIMISMEAV. DU GIBETAV. F. VILLONDE LOUVAIN CHAUSSÉE DE LOUVAIN CHAUSSÉE DE LOUVAIN>D>éAV. PLATON>AV. DES COMMUNAUTÉS


Evereà <strong>la</strong> <strong>carte</strong>RUE DE LA PERCHEUn vil<strong>la</strong>ge dans <strong>la</strong> villeLes quartiers à <strong>la</strong> loupeRUE J.-F. DE CRAENRUE STROOBANTSRUE DE PICARDIERUE H. VAN HAMMERUE E. STUCKENSRUE F. VAN ASSCHERUE DE LA MARNERUE STROOBANTSPLACEDE LA PAIXPLACEST-VINCENTRUE DU BON PASTEURRUE A. SOHIERUE G. NORGARUE PLAINE D'AVIATIONRUE DE PARISRUE E. DE KOSTERRUE ST-VINCENTRUE F. VAN CUTSEMCIMETIÈRED'EVERECHAUSSÉE DE HAECHTAV. LEOPOLD IIIPartez à <strong>la</strong> découverte <strong>de</strong> l’ancien noyauvil<strong>la</strong>geois, urbanisé dans les premièresannées du XX e siècle.Durée: environ 1h30Le Bas-EvereLe Haut-EvereChemins <strong>de</strong> pierre et <strong>de</strong> ferLe silence <strong>de</strong>s cimetièresLe quartier <strong>de</strong>s Deux Maisonset l’église Saint-JosephLe TuinbouwAu quartier Notre-Dame,<strong>la</strong> folie <strong>de</strong>s paquebots !Une voie royale vers l’aérodromeLe quartier AstridRUE W. VAN PERCKCHAUSSÉE DE HAECHTAV. NOTRE-DAMERUE G. KURTHRUE E. DEKNOOPRUE A. DE BOECKAV. HENRI CONSCIENCECHAUSSÉE DE HAECHTRUE LEEKAERTSRUE J.-B. DESMETHAV. HENRI CONSCIENCERUE A. DE BOECKAV. LEOPOLD IIIRUE DE GENÈVERUE J.-B. BAUWENSAV. LEOPOLD IIIAV. DES LOISIRSTUINBOUWRUE DU KENTAV. DU FRIOULAV. HENRI DUNANTRUE DE GENÈVERUE DE L'ESTAV. LEOPOLD IIIAV. DES ANCIENS COMBATTANTSRUE DE L'ARBRE UNIQUEAV. JULES BORDETRUE DE L'ARBRE UNIQUEAV. DE L'OPTIMISME AV. DE L'OPTIMISME AV. L. GROSJEANAV. DES ANCIENS COMBATTANTSAV. HENRI DUNANTAV. DE BÂLEAV. F. GUILLAUMEPLACEDE PADUWAAV. DU CIMETIÈRE DE BRUXELLESAV. JULES BORDETCIMETIÈREDE BRUXELLESRUE DES DEUX-MAISONSCHAUSSÉE DE LOUVAIN CHAUSSÉE DE LOUVAINAV. CICÉRONAV. JULES BORDETRUE DE ZAVENTEMRUE G. DE LOMBAERDECIMETIÈRED'EVERERUE D'EVEREAV. PLATONCIMETIÈRESCHAERBEEKAV. F. VILLONAV. DES COMMUNAUTÉSAV. DU GIBETCHAUSSÉE DE LOUVAINUn dimanche à <strong>la</strong> campagne !Cette promena<strong>de</strong> se faufile à traversl’ancien p<strong>la</strong>teau du Haut-Evere, qui offreencore aux flâneurs d’authentiques etimprobables coins <strong>de</strong> campagne !Durée: environ 2hEn savoir plus• BRILOT, M., Le Musée bruxellois du Moulin et <strong>de</strong> l’Alimentation, MBMA, 2009.• CNOPS, P., Evere jadis,Tome 1, s.l., 1997.• GUILLAUME, A. ET MEGANCK, M., At<strong>la</strong>s du sous-sol archéologique <strong>de</strong> <strong>la</strong> Région <strong>de</strong> <strong>Bruxelles</strong>,18, Evere, Direction <strong>de</strong>s Monuments et Sites, <strong>Bruxelles</strong>, 2008.• NOTERMAN, J., Gui<strong>de</strong> <strong>de</strong>s cimetières <strong>de</strong> <strong>Bruxelles</strong>, Collet, 1998.RUE COLONNEL BOURG RUE COLONNEL BOURGE40


EVEREà <strong>la</strong> <strong>carte</strong>La métamorphosed’un vil<strong>la</strong>ge brabançon…Terre <strong>de</strong> passage, parcourue <strong>de</strong>chaussées, voies rapi<strong>de</strong>s et lignes<strong>de</strong> chemin <strong>de</strong> fer, Evere est aussi l’une<strong>de</strong>s communes bruxelloises les plussecrètes... Cité pour <strong>la</strong> première foisdans un texte remontant au XII e siècle,l’ancien vil<strong>la</strong>ge se développe dans <strong>la</strong>vallée <strong>de</strong> <strong>la</strong> Senne, <strong>de</strong> part et d’autre <strong>de</strong>l’ancienne route <strong>de</strong> Cologne. Quant auvaste p<strong>la</strong>teau qui s’étire <strong>de</strong>puis <strong>la</strong> chaussée <strong>de</strong>Haecht jusqu’à <strong>la</strong> frontière avec Woluwe-Saint-Lambert,il reste essentiellement agricole jusqu’à l’aube du XX e siècle.À <strong>la</strong> fin du XIX e siècle, Evere est amputée d’une partie <strong>de</strong> sonterritoire : les terrains qui s’éten<strong>de</strong>nt alors au-<strong>de</strong>là du canalsont rattachés au port <strong>de</strong> <strong>la</strong> Ville <strong>de</strong> <strong>Bruxelles</strong> et à <strong>la</strong> gare <strong>de</strong>formation <strong>de</strong> Schaerbeek. À cette même pério<strong>de</strong>, <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tionaugmente progressivement. Le XX e siècle assiste à <strong>la</strong> lenteémergence <strong>de</strong> nouveaux quartiers, d’abord auprès du cimetière<strong>de</strong> <strong>Bruxelles</strong> où s’installent <strong>de</strong>s tailleurs <strong>de</strong> pierre, puis aucentre <strong>de</strong> <strong>la</strong> commune où le quartier Notre-Dame voit le jouren réponse au développement <strong>de</strong> l’aérodrome <strong>de</strong> Evere-Haren.Il faut cependant attendre les années 1950 pour qu’Everes’urbanise à gran<strong>de</strong> échelle. Aujourd’hui, <strong>la</strong> commune présentetoujours <strong>de</strong> nombreuses facettes <strong>de</strong> ce long passé rural, que cesoit dans les nombreux potagers qui y sont encore cultivés oudans <strong>la</strong> multitu<strong>de</strong> d’espaces verts souvent remarquables !© KBRRédaction, recherches et iconographieMarie ResselerComité d’accompagnementAnne-Sophie Wa<strong>la</strong>zyc, Cabinet du Ministre-Prési<strong>de</strong>ntMa<strong>de</strong>leine Brilot et Séverine Rongvaux<strong>de</strong> <strong>la</strong> commune d’EvereCoordinationPau<strong>la</strong> Dumont, Direction <strong>de</strong>s Monuments et <strong>de</strong>s SitesRelectureMichèle Her<strong>la</strong> et Brigitte Van<strong>de</strong>r Brugghen,Direction <strong>de</strong>s Monuments et <strong>de</strong>s SitesAutres illustrationsBibliothèque royale <strong>de</strong> BelgiqueCartes: <strong>Bruxelles</strong> Urbis ®© - Distribution: CIRBav. <strong>de</strong>s Arts 20, 1000 <strong>Bruxelles</strong>Collection <strong>de</strong> Dexia BanqueRemerciementsLe Collège <strong>de</strong>s Bourgmestre et Échevins<strong>de</strong> <strong>la</strong> commune d’Evere,Pieter Cnops,Le Musée communal d’Evere,Isabelle <strong>de</strong> Pange,Nico<strong>la</strong>s Dernoncourt,Brigitte De Wil<strong>de</strong>,Martine Regniers et le Service <strong>de</strong> l’Urbanisme<strong>de</strong> <strong>la</strong> commune d’Evere,Micheline et Louis Resseler-Plennevaux,Christian Rombaux et <strong>la</strong> CEBEGraphismewww.generis.beImpressionDereume printing© Ministère <strong>de</strong> <strong>la</strong> Région <strong>de</strong> <strong>Bruxelles</strong>-<strong>Capitale</strong>, Direction <strong>de</strong>s Monuments et <strong>de</strong>s Sites,CCN – Rue du Progrès 80 – 1035 <strong>Bruxelles</strong> – éditeur responsable P. CrahayDépôt légal D/2011/6860/003. Cette <strong>carte</strong>-promena<strong>de</strong> est distribuée gratuitement.


Evereà <strong>la</strong> <strong>carte</strong>Le Bas-EvereChemins <strong>de</strong> pierre et <strong>de</strong> ferL’ancien vil<strong>la</strong>ge est mentionné dès 1120 dans un acte par lequell’évêque <strong>de</strong> Cambrai fait don <strong>de</strong> l’autel d’Everna (Evere)au chapitre Saint-Vincent <strong>de</strong> Soignies. Relevant duduc <strong>de</strong> Brabant puis du châte<strong>la</strong>in <strong>de</strong> <strong>Bruxelles</strong>, levil<strong>la</strong>ge passe à <strong>la</strong> fin du XIII e siècle aux mains <strong>de</strong> <strong>la</strong>seigneurie d’Evere. Ce noyau primitif, appelé Bas-Evere en raison <strong>de</strong> son imp<strong>la</strong>ntation dans <strong>la</strong> vallée<strong>de</strong> <strong>la</strong> Senne, regroupe alors petites fermes etcourtils, auberges et maisons <strong>de</strong> campagne.De ce patrimoine ancien, presqueentièrement disparu en 1943 et 1944lors <strong>de</strong>s bombar<strong>de</strong>ments visantl’aérodrome et <strong>la</strong> gare <strong>de</strong> formationtout proches, seuls quelquestémoins subsistent, commel’église Saint-Vincentet <strong>la</strong> fermette ‘t Hoeveke.RUE J.-F. DE CRAENRUE STROOBANTSRUE DE PICARDIERUE H. VAN HAMMERUE E. STUCKENSRUE W. VAN PERCKCHAUSSÉE DE HAECHTRUE F. VAN ASSCHERUE DE LA MARNERUE E. DEKNOOPAV. NOTRE-DAMERUE STROOBANTSPLACEDE LA PAIXPLACEST-VINCENTRUE DU BON PASTEURRUE A. SOHIERUE G. NORGACHAUSSÉE DE HAECHTRUE LEEKAERTSRUE J.-B. DESMETHAV. HENRI CONSCIENCERUE PLAINE D'AVIATIONRUE DE PARISRUE DE LA PERCHERUE E. DE KOSTERRUE ST-VINCENTRUE J.-B. BAUWENSRUE F. VAN CUTSEMCIMETIÈRED'EVERECHAUSSÉE DE HAECHTAV. LEOPOLD IIIAV. JULES BORDETAV. LEOPOLD IIIAV. DE BÂLEAV. JULES BORDETEvere présente <strong>la</strong> physionomie particulière d’un rectangle traversé,d’est en ouest, par différentes voies <strong>de</strong> communication qui découpent<strong>la</strong> commune en autant <strong>de</strong> segments. Les chaussées <strong>de</strong> Haecht et <strong>de</strong>Louvain (le tracé d’origine <strong>de</strong> cette <strong>de</strong>rnière, aux contours sinueux, futrectifié en 1709) relient <strong>de</strong>puis <strong>de</strong> nombreux siècles <strong>Bruxelles</strong> à Malineset Louvain. L’aménagement, dès 1910, <strong>de</strong> <strong>la</strong> ligne <strong>de</strong> chemin <strong>de</strong> fer <strong>de</strong>Halle à Muizen crée une faille dans une commune désormais coupéeen <strong>de</strong>ux parties. Parallèlement à <strong>la</strong> voie ferrée, l’avenue Léopold IIIest aménagée à partir 1935 afin <strong>de</strong> relier <strong>la</strong> capitale à son aérodrome.Quant à l’autoroute <strong>Bruxelles</strong>-Liège, elle marque <strong>de</strong>puis 1972 <strong>la</strong>frontière avec Woluwe-Saint-Lambert.RUE D'EVERERUE DE L'ARBRE UNIQUECIMETIÈRESCHAERBEEKRUE G. KURTHRUE A. DE BOECKAV. HENRI CONSCIENCEAV. LEOPOLD IIICIMETIÈREDE BRUXELLESCIMETIÈRED'EVEREAV. JULES BORDETRUE A. DE BOECKRUE DE L'ARBRE UNIQUEAV. DES LOISIRSLe Haut-EvereLongtemps voué aux cultures céréalières et maraîchères,le vaste p<strong>la</strong>teau qui forme le Haut-Evere est exploité à partirdu XIX e siècle par <strong>de</strong>s briqueteries. La production <strong>de</strong> cesbriqueteries, imp<strong>la</strong>ntées aux abords <strong>de</strong> <strong>la</strong> chaussée <strong>de</strong>Louvain, est <strong>de</strong>stinée aux nombreux chantiers bruxellois.Plusieurs toponymes actuels assurent <strong>la</strong> pérennité <strong>de</strong> cesimp<strong>la</strong>ntations, telle l’avenue du Four à Briques. D’autresnoms <strong>de</strong> rues font quant à eux référence à <strong>de</strong>s sites remontantau Moyen Âge et à l’Ancien Régime. Ainsi le Tornooiveldindique un champ <strong>de</strong> tournoi aménagé en 1549 en l’honneur<strong>de</strong> l’entrée solennelle du prince d’Espagne, futur Philippe II,à <strong>Bruxelles</strong>. Quant à l’avenue du Gibet, elle conserve le souvenird’un lieu d’exécution situé près <strong>de</strong> <strong>la</strong> chaussée <strong>de</strong> Louvain,en usage du XV e au XVIII e siècle.AV. LEOPOLD IIIRUE DE GENÈVETUINBOUWRUE DU KENTAV. DU FRIOULAV. HENRI DUNANTRUE DE GENÈVERUE DE L'ESTAV. DES ANCIENS COMBATTANTSAV. HENRI DUNANTAV. DE L'OPTIMISME AV. DE L'OPTIMISME AV. L. GROSJEANAV. DES ANCIENS COMBATTANTSAV. F. GUILLAUMEPLACEDE PADUWAAV. DU CIMETIÈRE DE BRUXELLESRUE DES DEUX-MAISONSRUE DE ZAVENTEMCHAUSSÉE DE LOUVAIN CHAUSSÉE DE LOUVAIN CHAUSSÉE DE LOUVAINAV. CICÉRONRUE G. DE LOMBAERDERUE COLONNEL BOURGE40RUE COLONNEL BOURGAV. PLATONAV. F. VILLONAV. DES COMMUNAUTÉSAV. DU GIBETV’là le bon vent !Il faut attendre 1841 pour qu’Evere soit enfindotée d’un moulin <strong>de</strong>stiné à moudre lescéréales. Dans une zone alors encore quasirurale, Charles Van Assche et son épousePétronille font ériger un moulin-tour <strong>de</strong> briquesceint d’une galerie, dont les meules sontaction nées par <strong>de</strong>s ailes <strong>de</strong> 22 mètres d’envergure.Afin que ces <strong>de</strong>rnières se trouventtoujours face au vent, <strong>la</strong> toiture est astucieusementp<strong>la</strong>cée sur <strong>de</strong>s rouleaux <strong>de</strong> bois quise dép<strong>la</strong>cent sur un rail circu<strong>la</strong>ire. La formeconique du bâtiment découle ainsi toutnaturellement <strong>de</strong> ses contraintes d’utilisation !Actionné dans un premier temps uniquementpar <strong>la</strong> force du vent, il est équipé dès 1853d’une chaudière à vapeur <strong>de</strong>stinée à prendrele re<strong>la</strong>is les jours où le vent est trop faible.Vers 1886, les ailes sont retirées, le moulinfonctionnant désormais uniquement par<strong>la</strong> force <strong>de</strong> <strong>la</strong> machine. Fort <strong>de</strong> son succès,le moulin est progressivement agrandi : en1887, un bâtiment <strong>de</strong>stiné à recevoir <strong>la</strong>nouvelle technologie du moulin à cylindresest construit à côté du moulin-tour. Enfin,en 1904, une nouvelle annexe voit le jour.La meunerie, <strong>la</strong>minée par <strong>la</strong> concurrence <strong>de</strong>snombreuses minoteries établies le long ducanal <strong>de</strong> <strong>Bruxelles</strong>-Charleroi, cesse ses activitésen 1911. Le moulin accueille alors diversesinstal<strong>la</strong>tions semi-industrielles : fabrique <strong>de</strong>thermosiphons pour le forçage <strong>de</strong>s chicons,tannerie, scierie et fabrique <strong>de</strong> boyaux <strong>de</strong>stinésà <strong>la</strong> charcuterie s’y succè<strong>de</strong>nt, avant que <strong>la</strong>fabrique d’épice Oscar Tausig n’y soit établie.Cette <strong>de</strong>rnière utilisera le moulin entre 1933et 1983, lui assurant une secon<strong>de</strong> vie !C<strong>la</strong>ssé en 1990 en même temps que le jardinqui l’entoure, le moulin d’Evere a rouvertses portes en 2008, à l’enseigne du Muséebruxellois du moulin et <strong>de</strong> l’alimentation.Le moulin à vent se visite du mercredi auvendredi entre 10h30 et 17h30 et le week-en<strong>de</strong>ntre 13h et 17h30. Rue du Moulin à Vent 21 -1140 Evere - www.moulin<strong>de</strong>vere.be


PLACEEvereà <strong>la</strong> <strong>carte</strong>Le silence <strong>de</strong>s cimetièresContemporain <strong>de</strong> <strong>la</strong> fondation <strong>de</strong> l’église Saint-Vincent,le cimetière paroissial s’étendait autour du lieu <strong>de</strong> culte.Désaffecté en 1893, il n’en reste que quelques pierrestombales, aujourd’hui intégrées au mur nord <strong>de</strong>l’église. En 1880, <strong>la</strong> commune inaugure un cimetièreplus vaste aux abords <strong>de</strong> <strong>la</strong> rue Saint-Vincent. Moinsd’un siècle plus tard, en 1974, un nouveau cimetièreest créé aux abords <strong>de</strong> l’avenue Bor<strong>de</strong>t, en réponse audéveloppement urbanistique du Haut-Evere. Par ailleurs,à côté <strong>de</strong>s trois imp<strong>la</strong>ntations éveroises, les communes<strong>de</strong> <strong>Bruxelles</strong> et Schaerbeek inaugurent à leur tour leurnécropole sur le sol d’Evere, respectivement en 1874et 1955. Au total, cinq cimetières y ont élu domicile !Vous en retrouverez au fil <strong>de</strong>s promena<strong>de</strong>s.RUE J.-F. DE CRAENRUE STROOBANTSRUE DE PICARDIERUE H. VAN HAMMERUE E. STUCKENSRUE W. VAN PERCKCHAUSSÉE DE HAECHTRUE F. VAN ASSCHERUE DE LA MARNERUE E. DEKNOOPAV. NOTRE-DAMERUE STROOBANTSPLACEDE LA PAIXST-VINCENTRUE DU BON PASTEURRUE A. SOHIERUE G. NORGARUE LEEKAERTSRUE J.-B. DESMETHRUE E. DE KOSTERRUE PLAINE D'AVIATIONRUE DE PARISCHAUSSÉE DE HAECHTAV. HENRI CONSCIENCERUE DE LA PERCHERUE ST-VINCENTRUE J.-B. BAUWENSRUE F. VAN CUTSEMCIMETIÈRED'EVERECHAUSSÉE DE HAECHTAV. LEOPOLD IIIAV. JULES BORDETAV. LEOPOLD IIIAV. DE BÂLEAV. JULES BORDETRUE D'EVERERUE DE L'ARBRE UNIQUECIMETIÈRESCHAERBEEKRUE G. KURTHRUE A. DE BOECKAV. HENRI CONSCIENCERUE A. DE BOECKAV. LEOPOLD IIIAV. DES LOISIRSCIMETIÈREDE BRUXELLESCIMETIÈRED'EVEREAV. JULES BORDETLe quartier <strong>de</strong>s Deux Maisonset l’église Saint-JosephRUE DE L'ARBRE UNIQUELe TuinbouwLe concept <strong>de</strong> cité-jardin, initié en Angleterre dès <strong>la</strong> findu XIX e siècle par Ebenezer Howard, s’imp<strong>la</strong>nte surle continent après <strong>la</strong> Première Guerre mondiale.Jean-Jules Eggericx, qui a trouvé refuge enAngleterre pendant <strong>la</strong> guerre, en signe ici uneversion miniature, petite sœur <strong>de</strong>s célèbrescités Le Logis et Floréal qu’il conçoit à <strong>la</strong> mêmeépoque à Watermael-Boitsfort.AV. LEOPOLD IIIRUE DE GENÈVETUINBOUWRUE DU KENTAV. DU FRIOULAV. HENRI DUNANTRUE DE GENÈVERUE DE L'ESTAV. DES ANCIENS COMBATTANTSAV. HENRI DUNANTAV. DE L'OPTIMISME AV. DE L'OPTIMISME AV. L. GROSJEANAV. DES ANCIENS COMBATTANTSAV. F. GUILLAUMEPLACEDE PADUWAAV. DU CIMETIÈRE DE BRUXELLESRUE DES DEUX-MAISONSAV. CICÉRONRUE G. DE LOMBAERDERUE COLONNEL BOURG RUE COLONNEL BOURGE40RUE DE ZAVENTEMAV. PLATONAV. F. VILLONAV. DES COMMUNAUTÉSAV. DU GIBETCHAUSSÉE DE LOUVAIN CHAUSSÉE DE LOUVAIN CHAUSSÉE DE LOUVAINNNEL BOURGVers <strong>la</strong> fin du XIX e siècle, <strong>la</strong> p<strong>la</strong>ine du Haut-Everes’urbanise progressivement. La nouvelle popu<strong>la</strong>tionqui s’y installe est composée d’ouvriers et d’artisansqui travaillent dans les briqueteries alentour ainsique dans les ateliers où l’on taille les pierres tombales<strong>de</strong>stinées au cimetière voisin. Partant <strong>de</strong> <strong>la</strong> nécropole,l’avenue du Cimetière <strong>de</strong> <strong>Bruxelles</strong> rejoint <strong>la</strong> chaussée<strong>de</strong> Louvain. Les premières maisons du quartier sontédifiées à ses abords, <strong>la</strong> vague d’urbanisation sepropageant par <strong>la</strong> suite jusqu’au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong> <strong>la</strong> chaussée<strong>de</strong> Louvain. Au centre <strong>de</strong> ce nouveau quartier,l’église néogothique Saint-Joseph est érigéeen 1906 à l’initiative du curé <strong>de</strong> <strong>la</strong> paroisseSaint-Vincent, Jean <strong>de</strong> Paduwa.Du côté du MoeraskeImprobable coin <strong>de</strong> nature niché entre unezone industrielle, les voies du chemin <strong>de</strong> feret une ligne à haute tension, le Moeraske(« petit marais ») constitue une zone tamponbienvenue entre <strong>la</strong> gare <strong>de</strong> formation etl’ancien vil<strong>la</strong>ge d’Evere.Prairie sèche, talus boisés, bosquets, étanget rivière (le Kerkebeek) s’y succè<strong>de</strong>nt surune étroite ban<strong>de</strong> <strong>de</strong> terre <strong>de</strong> près <strong>de</strong> <strong>de</strong>uxkilomètres. Colonisée par <strong>de</strong> nombreusesespèces végétales et animales, on peut ycroiser grenouilles rousses et tritons ainsiqu’une septantaine d’espèces d’oiseaux. Côtévégétation, <strong>la</strong> prairie sèche qui s’étend le long<strong>de</strong>s voies <strong>de</strong> <strong>la</strong> gare <strong>de</strong> formation regorge <strong>de</strong>p<strong>la</strong>ntes indigènes adaptées aux conditions <strong>de</strong>sécheresse <strong>de</strong>s sols, telles <strong>la</strong> vipérine (Echiumvulgare), <strong>la</strong> molène noire (Verbascum nigrum),le bouillon b<strong>la</strong>nc (Verbascum thapsus) ou leréséda jaune (Reseda lutea).Quelques espèces adventices, venues <strong>de</strong>squatre coins du mon<strong>de</strong>, y ont également éludomicile, profitant <strong>de</strong> <strong>la</strong> proximité <strong>de</strong> <strong>la</strong> voieferrée pour se propager. C’est ainsi qu’oncroise l’alysson b<strong>la</strong>nc (Berteroa incana) quis’est propagé <strong>de</strong>puis les steppes d’Europecentrale ou le séneçon sud-africain ou du Cap(Senecio inaequi<strong>de</strong>ns), qui fit le voyaged’Afrique du Sud installé bien au chaud dans…<strong>la</strong> <strong>la</strong>ine <strong>de</strong>s moutons !Surplombant le Moeraske, le parc du BonPasteur est aménagé sur un remb<strong>la</strong>i résultantdu bombar<strong>de</strong>ment d’une ancienne propriétéattestée <strong>de</strong>puis le XVI e siècle et convertie en1889 en couvent du Bon Pasteur. Longtempsabandonnée, <strong>la</strong> zone dévastée fut utilisée commedécharge pour les ordures ménagères jusquedans les années 1960, avant d’être convertie enparc. Le parc du Doolegt, aménagé sur une partie<strong>de</strong> l’ancien couvent, complète cet ensemble.De nombreuses sources y jaillissent, alimentantle petit étang creusé en 1992 en contrebas…Des visites guidées du Moeraske ont lieu chaque<strong>de</strong>uxième dimanche du mois à 10h. Pour lesplus courageux, il est également possible <strong>de</strong>participer aux journées <strong>de</strong> gestion, chaque<strong>de</strong>uxième samedi du mois à partir <strong>de</strong> 9h30.Informations : 02 242 50 43 - www.cebe.be


Evereà <strong>la</strong> <strong>carte</strong>UneAu quartier Notre-Dame, <strong>la</strong> folie <strong>de</strong>s paquebots !En 1915, les troupes d’occupation alleman<strong>de</strong>s aménagent unaérodrome sur <strong>de</strong>s terrains situés à cheval sur Evere et Haren.Exploité dès <strong>la</strong> fin <strong>de</strong> <strong>la</strong> guerre tant par l’aviation militairebelge que par les lignes civiles, le champ d’aviationest à l’origine du développement urbanistique ducentre <strong>de</strong> <strong>la</strong> commune. Au cours <strong>de</strong>s années 1920et 1930, le quartier Notre-Dame est tracé et loti,accueil<strong>la</strong>nt le personnel affecté à l’aérodrome. Rêvant<strong>de</strong> voyages, l’architecture s’y fait… maritime et se pare<strong>de</strong> courbes, <strong>de</strong> mâts et <strong>de</strong> hublots, consacrant le règne dustyle Paquebot. En 1939, une nouvelle maison communaleest imp<strong>la</strong>ntée à <strong>la</strong> lisière du quartier Notre-Dame, le pouvoircommunal migrant <strong>de</strong> l’ancien noyau vil<strong>la</strong>geois aucentre <strong>de</strong> <strong>la</strong> commune.RUE J.-F. DE CRAENRUE STROOBANTSRUE DE PICARDIERUE H. VAN HAMMERUE E. STUCKENSRUE W. W. VAN VAN PERCKPERCKRUE F. VAN ASSCHERUE DE LA MARNERUE STROOBANTSPLACEDE LA PAIXPLACEST-VINCENTRUE DU BON PASTEURRUE A. SOHIERUE G. NORGAAV. HENRI CONSCIENCERUE E. DE KOSTERRUE PLAINE D'AVIATIONRUE DE PARISRUE LEEKAERTSRUE DE LA PERCHERUE ST-VINCENTRUE J.-B. BAUWENSRUE F. VAN CUTSEMCIMETIÈRED'EVEREAV. LEOPOLD IIIAV. JULES BORDETAV. LEOPOLD IIIAV. DE BÂLEvoie royale vers l’aérodromeL’entre-<strong>de</strong>ux-guerres voit l’essor <strong>de</strong> l’aviation civile, avec <strong>la</strong> création duSNETA en 1919, puis <strong>de</strong> <strong>la</strong> SABENA en 1923, tous <strong>de</strong>ux imp<strong>la</strong>ntés à l’aérodromed’Evere-Haren. Afin <strong>de</strong> relier <strong>la</strong> p<strong>la</strong>ine d’aviation plus aisément <strong>de</strong>puis le centre<strong>de</strong> <strong>la</strong> capitale, l’avenue Léopold III est percée en 1935. Peu après <strong>la</strong> fin <strong>de</strong> <strong>la</strong>Secon<strong>de</strong> Guerre mondiale, l’aérodrome, <strong>de</strong>venu trop exigu, est transféréd’Evere à Melsbroek, avant d’être imp<strong>la</strong>nté à Zaventem en 1958.En 1949, <strong>la</strong> Sabena fon<strong>de</strong> pour ses employés <strong>la</strong> société coopérative <strong>de</strong>locataires « Germinal » et confie à Maxime Brunfaut <strong>la</strong> conception d’unensemble <strong>de</strong> logements à ériger <strong>de</strong> part et d’autre <strong>de</strong> l’avenue Léopold III.Au début <strong>de</strong>s années 1960, <strong>la</strong> partie nord est à son tour lotie et separe d’enfi<strong>la</strong><strong>de</strong>s <strong>de</strong> maisons à bel-étage.RUE J.-B. DESMETHRUE E. DEKNOOPAV. NOTRE-DAMEAVA .AV. JULES BORDETRUE D'EVERECIMETIÈRESCHAERBEEKRUE DE L'ARBRE UNIQUEKURTH G. GRUERUE A.DE BOECKAV. HENRI CONSCIENCEAV. LEOPOLD IIICIMETIÈREDE BRUXELLESCIMETIÈRED'EVEREAV. JULES BORDETRUE A. DE BOECKRUE DE L'ARBRE UNIQUEAV. DES LOISIRSLe quartier AstridAprès <strong>la</strong> Secon<strong>de</strong> Guerre mondiale, <strong>la</strong> p<strong>la</strong>ine du Haut-Evere s’urbanise<strong>de</strong> manière intensive. Aux abords du Tuinbouw, le quartier Astrid y voit lejour, délimité par les avenues Henry Dunant et <strong>de</strong>s Anciens Combattants,percées dans les années 1950. Coup d’envoi du lotissement <strong>de</strong> cenouveau quartier, une série <strong>de</strong> barres d’habitations imp<strong>la</strong>ntéesdans <strong>la</strong> verdure y est édifiée à partir <strong>de</strong> 1964. Plus récemment,<strong>de</strong> nouvelles rues furent percées et bordées <strong>de</strong> constructions enrupture avec le gigantisme <strong>de</strong>s premiers immeubles. Par ailleurs,en 1934, un vaste so<strong>la</strong>rium avait été aménagé en bordure du futurquartier Astrid, faisant <strong>la</strong> joie <strong>de</strong>s baigneurs jusqu’à <strong>la</strong> fin <strong>de</strong>sannées 1970.AV. LEOPOLD IIIRUE DE GENÈVETUINBOUWRUE DU KENTAV. DU FRIOULAV. HENRI DUNANTRUE DE GENÈVERUE DE L'ESTAV. DES ANCIENS COMBATTANTSAV. HENRI DUNANTAV. DE L'OPTIMISME AV. DE L'OPTIMISME AV. L. GROSJEANAV. DES ANCIENS COMBATTANTSAV. F. GUILLAUMEPLACEDE PADUWAAV. DU CIMETIÈRE DE BRUXELLESRUE DES DEUX-MAISONSRUE DE ZAVENTEMAV. CICÉRONRUE G. DE LOMBAERDERUE COLONNEL BOURG RUE COLONNEL BOURGAV. PLATONAV. F. VILLONAV. DES COMMUNAUTÉSA .AVDU GIBETAV. DU GIBETWilly Van Der Meeren, un spirou coMbattant !Architecte novateur, Willy Van Der Meeren(1923-2002) se distingue par <strong>de</strong>s réalisationsqui se font l’écho <strong>de</strong>s Congrès internationauxd’architecture mo<strong>de</strong>rne et <strong>de</strong> Le Corbusier.Mettant en avant le rôle social <strong>de</strong> l’architecture,il <strong>de</strong>ssine <strong>de</strong>s espaces favorisant <strong>la</strong> viecommunautaire, tels les toits-terrassesou les rues intérieures, vus comme autantd’invitations à <strong>la</strong> rencontre.Concevant ses bâtiments dans les moindresdétails – <strong>de</strong>puis l’assemb<strong>la</strong>ge <strong>de</strong> blocs <strong>de</strong>béton jusqu’au mobilier – Van Der Meeren metau point <strong>de</strong>s techniques <strong>de</strong> constructionsystématisée à l’ai<strong>de</strong> d’éléments préfabriquéset modu<strong>la</strong>ires. Ces techniques présentent <strong>de</strong>uxavantages : <strong>la</strong> baisse <strong>de</strong>s coûts <strong>de</strong> constructionet <strong>la</strong> mise en œuvre d’un p<strong>la</strong>n libre que leshabitants peuvent moduler à leur gré à l’ai<strong>de</strong><strong>de</strong> panneaux légers et <strong>de</strong> murs-armoiresamovibles. La construction en kit est née !Ce mo<strong>de</strong>rnisme haut en couleurs teinteEvere d’une série <strong>de</strong> bâtiments à découvrirau fil <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>de</strong>uxième promena<strong>de</strong> !Immeuble Van Ooteghem (c<strong>la</strong>ssé en 2006)Conçu en 1952, cet immeuble d’angle combinecinq appartements conçus en duplex à uncommerce et un garage. Les faça<strong>de</strong>s, extrêmementsobres, sont constituées d’un simpleappareil<strong>la</strong>ge <strong>de</strong> blocs <strong>de</strong> béton et animéespar l’utilisation <strong>de</strong> couleurs vives et par lerenfoncement <strong>de</strong>s surfaces vitrées.Ie<strong>de</strong>r Zijn HuisEn 1954, le bourgmestre d’Evere FranzGuil<strong>la</strong>ume fait appel à Van Der Meeren pour<strong>la</strong> création d’un immeuble barre sur pilotisinspiré <strong>de</strong> l’Unité d’Habitation <strong>de</strong>ssinéepar Le Corbusier pour Marseille. Véritableville verticale parcourue <strong>de</strong> rues aériennes,l’immeuble abrite 105 triplex.Entre 1957 et 1962, l’architecte conçoit pour <strong>la</strong>même société <strong>de</strong> logements sociaux un ensembled’habitations pour retraités. Il y met en œuvre leprototype <strong>de</strong> <strong>la</strong> maison CECA, habitation ouvrièreà bon marché conçue en col<strong>la</strong>boration avecLéon Palm. Clôturant <strong>la</strong> série, un home pourpersonnes âgées est édifié entre 1968 et 1970.


Promena<strong>de</strong> 1Un vil<strong>la</strong>ge dans <strong>la</strong> villeAu travers du territoire <strong>de</strong> l’ancien noyau vil<strong>la</strong>geois, cettepromena<strong>de</strong> offre un aperçu du passé rural d’Evere et <strong>de</strong> sonurbanisation durant <strong>la</strong> première moitié du XX e siècle, dans <strong>de</strong>sstyles aux formes pleines d’audace(s) ! Surprises au ren<strong>de</strong>z-vous…阘DP<strong>la</strong>n à l’intérieur du rabatDépart et A Arrivée: Église Saint-Vincent, p<strong>la</strong>ce Saint-VincentBus: 45 (arrêt Saint-Vincent)Durée: environ 1h30Trompe-l’œil à l’étage !Plusieurs fausses fenêtres, peintes en trompe-l’œil, se cachent au fil <strong>de</strong> cettepromena<strong>de</strong>. En effet, jusqu’en 1919, les propriétaires paient une taxe dont lemontant est basé sur les « signes extérieurs <strong>de</strong> richesse » au rang <strong>de</strong>squelsfigurent… les fenêtres ! Pour conserver néanmoins une composition <strong>de</strong>faça<strong>de</strong> cohérente sans que le propriétaire ne doive débourser chaque annéeune somme trop importante, les architectes ont régulièrement recoursà ce subterfuge. Arriverez-vous à démasquer ces intruses ?Elles se trouvent à l’étage <strong>de</strong>s maisons situées : 1. Rue E. Stuckens 164 – 2. Rue Saint-Vincent 45 et 45a.& Église Saint-Vincent, p<strong>la</strong>ceSaint-Vincent, c<strong>la</strong>ssée en 1997L’église Saint-Vincent est mentionnéepour <strong>la</strong> première fois dans un actedaté <strong>de</strong> 1120. Point <strong>de</strong> départ <strong>de</strong> saconstruction, <strong>la</strong> tour romane dont <strong>la</strong>fondation remonte au moins au XIII esiècle. Construite en grès local, elles’élève sur quatre niveaux. Démolie,transformée et reconstruite au fil<strong>de</strong>s siècles conformément au style<strong>de</strong> ses origines, l’église présenteaujourd’hui l’allure sobre <strong>de</strong>s églisesrurales brabançonnes. En 1985, lemaître-verrier Pierre Majerus garnitles baies <strong>de</strong>s bas-côtés <strong>de</strong> vitrauxillustrant l’Apocalypse. À gauche<strong>de</strong> l’église se dresse le presbytère,reconstruit en 1949 par l’architecteJ. Van Lint. Au-<strong>de</strong>ssus <strong>de</strong> <strong>la</strong> porte,une pierre sculptée datant sansdoute du XVIII e siècle représentesaint Vincent et ses <strong>de</strong>ux fils,l’évêque Landry et Saint Dentelin.Un beau tilleul s’é<strong>la</strong>nce à droite <strong>de</strong>l’église. P<strong>la</strong>nté en 1930, il célèbreun événement national, lequel ?Le centenaire <strong>de</strong> <strong>la</strong> Belgique.é Rue du Bon Pasteur 22 à 28Sur cette parcelle, du côté <strong>de</strong> <strong>la</strong> rueSohie, se trouvait à l’origine une maison<strong>de</strong> p<strong>la</strong>isance <strong>de</strong> style néoc<strong>la</strong>ssique,appelée Steene Vleug (« le colombier <strong>de</strong>pierre »), dont <strong>la</strong> construction remonteaux alentours <strong>de</strong> 1780. En 1853, ledomaine est transformé en maison <strong>de</strong>santé <strong>de</strong>stinée aux personnes aliénées,avant d’être à nouveau transformée,en 1921, en bâtiment industriel. Trèsprochainement, cette sobre enfi<strong>la</strong><strong>de</strong> <strong>de</strong>bâtiments <strong>de</strong> briques rouges se verradotée d’une nouvelle affectation etabritera <strong>de</strong>s logements… renouantainsi avec sa première fonction !Savez-vous que vous marchez surune voie très ancienne ? En effet,les toponymes actuels du Bon Pasteuret <strong>de</strong> <strong>la</strong> Marne furent donnés après <strong>la</strong>Première Guerre mondiale à l’ancienneroute <strong>de</strong> Cologne…“ Couvent <strong>de</strong> <strong>la</strong> Congrégation<strong>de</strong>s Filles <strong>de</strong> Saint-Joseph,rue <strong>de</strong> <strong>la</strong> Marne 89,arch. Jan Marie Hendrickx, 1947Ici se dressait autrefois une trèsancienne ferme, mentionnée pour<strong>la</strong> première fois en 1440 et appeléeVroonhof (« Maison du Seigneur »).Le domaine fut vendu en 1854 auxreligieuses <strong>de</strong> <strong>la</strong> Congrégation <strong>de</strong>s Filles<strong>de</strong> Saint-Joseph qui y firent construireun couvent <strong>de</strong> style néoc<strong>la</strong>ssique,complété par une chapelle édifiéedans le courant <strong>de</strong>s années 1930d’après les p<strong>la</strong>ns du chanoineRaymond Lemaire. Un bombar<strong>de</strong>ment<strong>de</strong> 1944 détruit l’ensemble, àl’exception – miraculeuse ! – <strong>de</strong> <strong>la</strong>chapelle. Le bâtiment actuel accueille,outre les religieuses, un homepour personnes âgées et une écolematernelle et primaire.Si vous vous aventurez sur le sentierqui longe le couvent, vous découvrirezun ancien mur <strong>de</strong> clôture ainsi qu’unevue imprenable sur son clocher !En contrebas, <strong>de</strong> petites sourcesjaillissent <strong>de</strong> terre…‘ La fermette ‘t Hoeveke, rue <strong>de</strong><strong>la</strong> Marne 3, 1658, c<strong>la</strong>ssée en 1997Cette ancienne exploitation agricoleconstitue le <strong>de</strong>rnier témoin <strong>de</strong>snombreuses fermes qui jalonnaientl’ancien centre d’Evere. À l’origine, lebâtiment faisait partie d’une métairies’étendant sur plus d’un hectare.Le corps <strong>de</strong> logis, appelé Hooghuis,qui le complétait fut démoli à <strong>la</strong> findu XIX e siècle. Construite en grès loca<strong>la</strong>insi qu’en brique pour les partiessupérieures et les encadrements <strong>de</strong>fenêtres, <strong>la</strong> faça<strong>de</strong> avant est percéed’une <strong>la</strong>rge porte cochère menantà une charmante cour où le tempssemble s’être arrêté !Des luminaires en fonte ponctuent<strong>la</strong> rue <strong>de</strong> <strong>la</strong> Marne ainsi que <strong>la</strong> cour<strong>de</strong> <strong>la</strong> ferme. D’élégants végétauxs’y enroulent, pouvez-vous lesreconnaître ?Il s’agit <strong>de</strong> branches <strong>de</strong> lierre et <strong>de</strong> <strong>la</strong>urier.& & é‘‘


Promena<strong>de</strong> 1( (§ ! !çSi l’histoire d’Evere vous passionne,n’hésitez pas à faire un détourpar le Musée communal situé àquelques pas, rue E. Stuckens 11-13.Ouvert le <strong>de</strong>rnier dimanche du mois<strong>de</strong> 10h à 12h et tous les jeudis<strong>de</strong> 14h à 17h.( Rue Henri Van Hamme 78, 1935La rue Van Hamme est urbaniséeau début du XX e siècle.Cette faça<strong>de</strong> <strong>de</strong> briques allie <strong>la</strong>rigueur d’un tracé géométrique à <strong>la</strong>puissante articu<strong>la</strong>tion <strong>de</strong>s volumes,<strong>la</strong> logette accrochée au premierétage se déployant astucieusementen parapet pour <strong>de</strong>ux balcons…Au rez-<strong>de</strong>-chaussée, une ancienne<strong>de</strong>vanture (en partie occultée)est ornée d’un parement <strong>de</strong> p<strong>la</strong>ques<strong>de</strong> marbrite vert tendre, un verrecoloré et opacifié dans <strong>la</strong> masseimitant le marbre. Cette technique,apparue dans les années 1920,permet <strong>de</strong> décorer les faça<strong>de</strong>sà moindre frais et connaît alorsun immense succès !Le bleu azur du graphisme du numéro<strong>de</strong> rue se détache sur fond vert,rappe<strong>la</strong>nt que l’Art Déco est aussiun <strong>la</strong>ngage <strong>de</strong> couleurs…§ Rue Henri Van Hamme 107-109En face se dressent <strong>de</strong>ux maisonsjumelées en miroir, leurs portesd’entrées al<strong>la</strong>nt jusqu’à partagerun seul et même encadrement !Datant du début du XX e siècle,<strong>la</strong> faça<strong>de</strong> enduite se pare d’un jeu<strong>de</strong> lignes <strong>de</strong> briques beiges <strong>de</strong>splus dynamique, ces ban<strong>de</strong>auxsoulignant les encadrements <strong>de</strong>fenêtres d’une manière inattendue…La plupart <strong>de</strong>s éléments du petitpatrimoine ont malheureusementdisparu, à l’exception <strong>de</strong> quelquesdétails, comme les gar<strong>de</strong>-corps enfonte <strong>de</strong>s balcons ou les grillesen fer forgé <strong>de</strong>s jours <strong>de</strong> cave…Dans <strong>la</strong> même rue, les n os 88 à 92,puis 100 à 108, ont certainement été<strong>de</strong>ssinés par le même architecte,dont <strong>la</strong> « griffe» se reconnaît à unesérie d’éléments, lesquels ?On retrouve ces amusants jeux lignes réalisés en briques leplus souvent colorées, <strong>de</strong> même que les baies à arc déprimé,les montants <strong>de</strong> baie en briques et les linteaux à fleurettes.è Rue Hubert Van Hoor<strong>de</strong> 20et 22, arch. Georges Dewamme,1954 et arch. Robert Rousseau,1950Une surprise nous attend autournant <strong>de</strong> <strong>la</strong> rue Van Hoor<strong>de</strong> !Un petit coin <strong>de</strong> Riviera s’ouvre ànous, avec cette imposante vil<strong>la</strong>dressée sur son promontoire…Insolite et pittoresque, elle nouscharme par ses lignes évoquantles volumes <strong>de</strong>s vil<strong>la</strong>s cossues<strong>de</strong> <strong>la</strong> Méditerranée. La faça<strong>de</strong>,en pierre b<strong>la</strong>nche reconstituée,s’anime <strong>de</strong> baies cintrées, jumeléespar trois, d’une pergo<strong>la</strong> et <strong>de</strong>sron<strong>de</strong>urs du bow-window surmontéd’une élégante terrasse. Le <strong>de</strong>rnierétage, en attique – c’est-à-diresitué au-<strong>de</strong>ssus <strong>de</strong> <strong>la</strong> corniche –se dresse tel un mirador offrantune vue imprenable sur <strong>la</strong> vallée<strong>de</strong> <strong>la</strong> Senne.À droite <strong>de</strong> l’entrée, un animal pouponveille sur cette fascinante vil<strong>la</strong>…Le voyez-vous ?Un faon qui nous rappelle Bambi, adapté au cinéma parWalt Disney en 1942…! Rue François Van Assche 25 à 31La position <strong>de</strong> ces petites maisonsbasses, p<strong>la</strong>cées irrégulièrementet en retrait par rapport à <strong>la</strong> voirieactuelle, indique qu’elles sontantérieures au percement <strong>de</strong> <strong>la</strong> rueVan Assche. Destinées à l’origineà <strong>de</strong>s familles ouvrières, ellesse caractérisent par <strong>de</strong>s faça<strong>de</strong>senduites et peintes en b<strong>la</strong>nc, ledécor se limitant à un ornementgarnissant le <strong>de</strong>ssous <strong>de</strong>s appuis<strong>de</strong> fenêtre.La rue Van Assche fourmille <strong>de</strong> beauxdétails… Pour les découvrir, un jeuvous attend en page centrale !Saisissez vos crayons et aiguisezvotre regard.ç École n°1, rue Édouard Stuckens125, arch. Jacques-Joseph Van Lint,1937-1938Les p<strong>la</strong>ns <strong>de</strong> cette école communalesont conçus par l’architecte Jacques-Joseph Van Lint, alors directeur <strong>de</strong>stravaux publics <strong>de</strong> <strong>la</strong> commune.D’esprit mo<strong>de</strong>rniste, <strong>la</strong> faça<strong>de</strong><strong>de</strong> briques jaunes est animéed’éléments <strong>de</strong> pierre bleue. Abritantl’académie <strong>de</strong> musique <strong>de</strong>puis 1954,l’école est rénovée en 2000 par lebureau d’architecture Acrotère envue d’y installer, entre autres, unespacieuse salle <strong>de</strong> spectacle. Lesarchitectes choisissent <strong>de</strong> conserverles volumes existants et d’y poserquelques « gestes » architecturauxtels l’aménagement d’une esp<strong>la</strong>na<strong>de</strong>entre les <strong>de</strong>ux ailes, <strong>la</strong> mise en œuvred’une vaste baie vitrée courbe oule signalement <strong>de</strong>s entrées par unestructure alliant acier Corten et verre.Après <strong>la</strong> guerre, le même architecte<strong>de</strong>ssine les p<strong>la</strong>ns du presbytère quenous avons découvert au début <strong>de</strong> <strong>la</strong>promena<strong>de</strong>. Un saut prodigieux dansle passé !à Rue Édouard Stuckens 144Cette maison date probablement <strong>de</strong>sannées 1900. Rhabillée au goût dujour dans les années 1930, elle reçoitun parement <strong>de</strong> briques jaunes alorsen vogue et <strong>de</strong> nouveaux gar<strong>de</strong>corpsmétalliques géométrisants.Au total, ce<strong>la</strong> donne une étrangefaça<strong>de</strong> où se mêlent le stylenéo-Renaissance (voyez le pignonà gradins) et l’Art Déco (le jeu <strong>de</strong>lignes géométriques).Certains détails évoquent encore<strong>la</strong> faça<strong>de</strong> ancienne, lesquels ?Les consoles <strong>de</strong>s balcons, les proportions <strong>de</strong>s fenêtreset <strong>la</strong> corniche en bois.) Rue Édouard Stuckens 164L’ancien chemin <strong>de</strong> <strong>la</strong> Poste(Postweg), rebaptisé du nom d’unbourgmestre, permettait auxconvois postaux d’éviter <strong>la</strong> fortedénivel<strong>la</strong>tion formée par <strong>la</strong> route<strong>de</strong> Cologne. Au n°164 se dresse uneancienne maison <strong>de</strong> maraîchers,i<strong>de</strong>ntifiable à <strong>la</strong> gran<strong>de</strong> entréecochère qui permettait <strong>de</strong> remiser<strong>la</strong> charrette.è è èà)


Promena<strong>de</strong> 1Promena<strong>de</strong> 2Un dimanche à <strong>la</strong> campagne !-aaÀ l’est <strong>de</strong> <strong>la</strong> commune, cette promena<strong>de</strong> se faufile à travers l’ancienp<strong>la</strong>teau du Haut-Evere. Urbanisés tout au long du XX e siècle, lesnouveaux quartiers offrent encore aux flâneurs d’authentiques etimprobables coins <strong>de</strong> campagne ! À découvrir, pourquoi pas, à vélo…- P<strong>la</strong>ce <strong>de</strong> <strong>la</strong> Paix 21,arch. Georges Lapage, 1934Voilà, sans aucun doute, un <strong>de</strong>sbâtiments les plus étonnants dupaysage éverois, conçu dès l’originepour un pharmacien. Louchant surl’angle <strong>de</strong> <strong>la</strong> p<strong>la</strong>ce, <strong>la</strong> faça<strong>de</strong> s’anime<strong>de</strong> trois petites logettes qui formentautant <strong>de</strong> vagues <strong>de</strong> brique et <strong>de</strong> verre,dont les crêtes se muent en parapets<strong>de</strong>vançant <strong>la</strong> loggia. Les baies sontscandées <strong>de</strong> petits-bois horizontauxqui s’é<strong>la</strong>ncent comme autant d’échellesà l’assaut <strong>de</strong> <strong>la</strong> faça<strong>de</strong>.L’époque se délecte <strong>de</strong> ces lignescourbes et affirmées, référence auxmoyens <strong>de</strong> transport les plus mo<strong>de</strong>rnes.Lesquels ?Les avions (l’aérodrome est alors situé à un jet <strong>de</strong> pierre !)et autres paquebots.a Rue Édouard Dekoster 17,arch. J. Hanneback, 1933Variation sur le thème <strong>de</strong>s paquebots,avec cette faça<strong>de</strong> pleine <strong>de</strong> vigueur !Déployée symétriquement <strong>de</strong> part etd’autre d’une travée centrale en légerretrait, elle affirme le goût pour lesimbrications <strong>de</strong> volumes. Ressautset re<strong>de</strong>nts se succè<strong>de</strong>nt, créant unrythme mouvant scandé d’emblèmes<strong>de</strong> <strong>la</strong> mo<strong>de</strong>rnité (hampe <strong>de</strong> drapeau,parapet ajouré…). Le profil courbeest repris dans les sphères <strong>de</strong>sgar<strong>de</strong>-corps et <strong>de</strong> <strong>la</strong> grille <strong>de</strong> <strong>la</strong>porte d’entrée.Un matériau favorise <strong>la</strong> mise en œuvre<strong>de</strong> ces profils courbes, lequel ?Le béton, qui se plie à toutes les formes et que l’on recouvrepar <strong>la</strong> suite <strong>de</strong> briques <strong>de</strong> parement !z Rue Édouard Dekoster 21,arch. J.F. Van Immelen, 1945Cette charmante vil<strong>la</strong> <strong>de</strong> campagne futreconstruite en 1945, à l’emp<strong>la</strong>cementd’une ancienne maison entièrementdétruite par les bombar<strong>de</strong>ments. Toitureà pans coupés, volumes géométrisés,crépi, véranda en appentis et petitsboisrenvoient au style cottage, ramenéd’Angleterre dès <strong>la</strong> fin du XIX e siècle.Empruntez <strong>la</strong> rue Fonson.e Ancien cimetière d’Evere,rue Saint-VincentLe premier cimetière communal d’Evere estinauguré en 1880. Créé d’après les préceptesurbanistiques et hygiénistes <strong>de</strong> l’époque, ilrecèle notamment les tombes <strong>de</strong> nombreuxaviateurs affectés à l’armée <strong>de</strong> l’air.N’hésitez pas à pousser <strong>la</strong> grille <strong>de</strong> cecimetière méconnu qui regorge pourtant<strong>de</strong> trésors !r Rue Saint-Vincent 32 à 50, 1907La Société <strong>de</strong>s Habitations à Bon Marché<strong>de</strong> l’agglomération bruxelloise fait érigercet ensemble <strong>de</strong> dix maisons ouvrières.Au début du XX e siècle, <strong>la</strong> situationprécaire du mon<strong>de</strong> ouvrier préoccupeles politiciens les plus progressistes,qui promeuvent alors <strong>la</strong> construction <strong>de</strong>logements décents <strong>de</strong>stinés aux famillesles plus pauvres. En faça<strong>de</strong>, le jeu <strong>de</strong>polychromie <strong>de</strong>s briques constitue uneallusion à <strong>la</strong> Renaissance f<strong>la</strong>man<strong>de</strong>.Une référence à un autre style se cachedans les amortissements <strong>de</strong> pierrebleue qui marquent les angles dupignon. Le reconnaissez-vous ?L’Art nouveau, alors en pleine floraison !DP<strong>la</strong>n à l’intérieur du rabatDépart et A Arrivée: Cimetière <strong>de</strong> <strong>Bruxelles</strong>, avenue du Cimetière <strong>de</strong> <strong>Bruxelles</strong>Bus: 63, 66 (Cimetière <strong>de</strong> <strong>Bruxelles</strong>)Durée: environ 2h& Cimetière <strong>de</strong> <strong>Bruxelles</strong>,avenue du Cimetière <strong>de</strong> <strong>Bruxelles</strong>,architecte-paysagiste Louis Fuchset arch. Victor Jamaer, 1874-1877,c<strong>la</strong>ssé en 1997Reflétant les concepts urbanistiquesen vigueur à <strong>la</strong> fin XIX e siècle, cettemagnifique nécropole remp<strong>la</strong>ce lestrois sites qui constituaient alors lecimetière <strong>de</strong> <strong>Bruxelles</strong>. L’hygiénismeainsi que <strong>la</strong> mise en œuvre d’unprogramme monumental et paysagerdonnent ici le ton, dans un vaste parcqui constitue un fascinant panorama<strong>de</strong> l’histoire <strong>de</strong>s styles <strong>de</strong>s XIX e et XX esiècles ! On y croise quelques grandsnoms <strong>de</strong> l’architecture, comme HenriBeyaert (qui y est également enterré),Léon Sneyers et Henry van <strong>de</strong> Vel<strong>de</strong>.Col<strong>la</strong>borant avec <strong>la</strong> crème <strong>de</strong>ssculpteurs, ils créent <strong>de</strong>s œuvresd’exception à <strong>la</strong> mémoire <strong>de</strong>s défuntsbruxellois, dans un écrin <strong>de</strong> verdureoù poussent tilleuls, érables,robiniers, p<strong>la</strong>tanes et autres ifs,le plus souvent choisis d’aprèsleur symbolique.À l’origine, le transfert <strong>de</strong>s dépouillesmortelles pouvait se faire <strong>de</strong>puis lecentre <strong>de</strong> <strong>Bruxelles</strong> via un…tram-corbil<strong>la</strong>rd !Le cimetière ouvre tous les jours,sauf le lundi, <strong>de</strong> 8h30 à 16h30.é Ie<strong>de</strong>r Zijn Huis, avenue Cicéron 21,arch. Willy Van Der Meeren,1958-1960En 1954, Van Der Meeren <strong>de</strong>ssineles p<strong>la</strong>ns <strong>de</strong> ce vaste immeuble(qui sera mis en chantier seulementquatre ans plus tard). Profondémentinspiré par les idéaux <strong>de</strong> Le Corbusier,l’ensemble est construit sur pilotiset couvert d’un toit-terrasse faisantoffice <strong>de</strong> so<strong>la</strong>rium aux beaux jours.Pour déco<strong>de</strong>r cette ingénieusearchitecture, ren<strong>de</strong>z-vous à l’arrièredu bâtiment. Côté pile, <strong>la</strong> faça<strong>de</strong>s’entrouvre et nous livre ses secrets :tous les trois niveaux, une galerieconçue comme une rue suspenduedonne accès aux appartementsqui s’étagent en triplex, l’accèsse faisant soit <strong>de</strong> p<strong>la</strong>in-pied, soitpar un escalier intérieur !Caractérisé par l’utilisationgénéralisée d’éléments préfabriquéset modu<strong>la</strong>ires, l’immeuble se pared’œuvres aux lignes abstraites etcolorées.Pour plus d’infos: Willy Van DerMeeren, un spirou combattant !z er& é é


Promena<strong>de</strong> 2˜ ˜ ˜ § èMarc Lacour © sofam 2011“ Ie<strong>de</strong>r Zijn Huis, clos <strong>de</strong>s LauriersRoses, arch. Willy Van Der Meeren,1957-1962Dé<strong>la</strong>issant l’utopie d’une villeverticale, Van Der Meeren conçoit,à nouveau pour <strong>la</strong> société <strong>de</strong>logements Ie<strong>de</strong>r Zijn Huis(« À chacun sa maison »), unensemble <strong>de</strong> 50 appartementsregroupés en quatre ensembles<strong>de</strong> <strong>de</strong>ux niveaux, <strong>de</strong>stinés à <strong>de</strong>scouples retraités. Typiques du styleSpirou alors à <strong>la</strong> mo<strong>de</strong>, les faça<strong>de</strong>scombinent l’austérité <strong>de</strong>s p<strong>la</strong>ques<strong>de</strong> béton à surface <strong>la</strong>vée auxcouleurs vives <strong>de</strong>s portes d’entréeauxquelles s’arriment <strong>de</strong>s poignées<strong>de</strong> porte en acier cintrées en L.Des éléments d’allure futuristecomplètent cet ensemble,les voyez-vous ?Les coques <strong>de</strong> béton qui protègent les escaliers.Pour plus d’infos: Willy Van DerMeeren, un spirou combattant !‘ Avenue Franz Guil<strong>la</strong>ume 80,vers 1930Construit aux alentours <strong>de</strong>sannées 1930, ce bâtiment està l’origine <strong>de</strong>stiné à recevoir <strong>la</strong>chaufferie du département <strong>de</strong>sproduits photographiques <strong>de</strong>l’Union chimique belge. Bien qued’usage strictement industriel,son architecture est néanmoinsremarquable. En témoignentl’élégant pignon à re<strong>de</strong>nts ainsique les châssis en béton munisd’ouvrants en acier qui l’ouvrentsur <strong>la</strong> quasi-totalité <strong>de</strong> sa hauteur.Reconverti successivement en…enclos à cochons puis en atelier<strong>de</strong> poudre céramique, l’anciennechaufferie fut transformée en 2000par l’architecte Daniel Linze, en vued’accueillir un centre culturel.Aujourd’hui, l’ancien bâtimentindustriel connaît une nouvelleaffectation, pour le moins inattendue.Quelle est-elle ?Le bâtiment abrite désormais une église !( Rue <strong>de</strong> Zaventem 22 à 26Aux abords du cimetière sepressait, jusqu’après <strong>la</strong>Secon<strong>de</strong> Guerre mondiale,une série <strong>de</strong> briqueteries, dont lesouvenir est évoqué par quelquesnoms <strong>de</strong> rues alentours, commel’avenue du Four à Briques touteproche. Rue <strong>de</strong> Zaventem, uneenfi<strong>la</strong><strong>de</strong> <strong>de</strong> maisons ouvrièresconstitue le témoin <strong>de</strong> cesoccupations industrielles alorsflorissantes. Construites en briquessur un niveau et <strong>de</strong>mi, elles alignentleurs silhouettes trapues.Outre les briqueteries, le quartierregroupait également <strong>de</strong>s ateliers<strong>de</strong> tailleurs <strong>de</strong> pierre dont l’activitéétait intimement liée à <strong>la</strong> présencedu cimetière voisin.Poursuivez <strong>la</strong> route en empruntant,au bout <strong>de</strong> <strong>la</strong> rue <strong>de</strong> Zaventem, lesentier piéton qui aboutit avenueHenry Dunant, tournez à gaucheet rejoignez le carrefour formé parles avenues Henry Dunant et <strong>de</strong>sAnciens Combattants.§ Avenue <strong>de</strong>s Anciens Combattants81 à 89 et avenue <strong>de</strong> l’Optimisme91 à 95, arch. Jean-Florian Collinpour Etrimo, 1964-1966Fondée par l’architecte Jean-FlorianCollin en 1932, <strong>la</strong> société Etrimo(Étu<strong>de</strong> et Réalisations Immobilières) sespécialise d’emblée dans <strong>la</strong> constructiond’immeubles à appartements. Après <strong>la</strong>guerre, <strong>de</strong> nouvelles formules d’empruntshypothécaires favorisent l’accès à <strong>la</strong>propriété pour les ménages à revenusmo<strong>de</strong>stes. S’emparant <strong>de</strong> ce nouveaumarché et porté par <strong>la</strong> croissanceéconomique, Etrimo imp<strong>la</strong>nte ses barresdans <strong>la</strong> verdure aux quatre coins <strong>de</strong> <strong>la</strong>Belgique (et jusqu’au Congo !).Connaissant un succès phénoménal,elle affiche en 1969 un chiffre d’affaire<strong>de</strong> … <strong>de</strong>ux milliards <strong>de</strong> francs ! Signedistinctif, les longues ban<strong>de</strong>s bleu cielqui colorent le <strong>de</strong>ssous <strong>de</strong>s balconspermettent <strong>de</strong> reconnaître les immeublesEtrimo. Elles les différencient <strong>de</strong> ceux<strong>de</strong> son principal concurrent, l’immeubleAmelynckx, i<strong>de</strong>ntifiable aux gar<strong>de</strong>-corpsen plexig<strong>la</strong>s fumé...è Avenue <strong>de</strong>s Anciens Combattants 90,90a, 92 et 92a, arch. Marc Lacour, 2009Tout récemment réalisé, l’immeubleà appartements <strong>de</strong>ssiné par MarcLacour constitue le contrepoint dumonumentalisme <strong>de</strong>s trois immeublesface auxquels il se dresse. Revenantà <strong>de</strong>s dimensions plus mo<strong>de</strong>stes,il rompt avec l’uniformisation <strong>de</strong>simmeubles Etrimo. Ici, l’architectejoue sur l’articu<strong>la</strong>tion <strong>de</strong>s volumeset <strong>la</strong> dissymétrie, créant un ensembleà <strong>la</strong> fois <strong>la</strong>rgement vitré et intimiste,animé <strong>de</strong> terrasses, loggias et balcons.La maçonnerie <strong>de</strong> briques noires se limiteà souligner <strong>la</strong> structure et s’adoucit <strong>de</strong><strong>la</strong> présence <strong>de</strong> vastes panneaux <strong>de</strong> bois,animés <strong>de</strong> saignées verticales.Si l’idée du toit-terrasse perdure, il estdésormais perçu comme un élémentstrictement individuel. On est bien loin<strong>de</strong> l’idée d’un espace communautairecomme c’était le cas dans le projetd’Ie<strong>de</strong>r Zijn Huis !! Tuinbouw, arch. Jean-JulesEggericx, 1936En 1936, <strong>la</strong> Société nationale <strong>de</strong> <strong>la</strong>petite Propriété terrienne comman<strong>de</strong> àl’architecte Jean-Jules Eggericx les p<strong>la</strong>nsd’une petite cité-jardin, dans le butd’apporter une solution à <strong>la</strong> crise dulogement qui sévit alors. Situé en pleinecampagne, le Tuinbouw (« Horticulture »),regroupe dix maisons jumeléesimp<strong>la</strong>ntées dans <strong>de</strong> vastes jardins oùles familles ouvrières peuvent cultiverun potager et élever <strong>de</strong> petits animaux(poules, chèvres, <strong>la</strong>pins…). À cet effet,les maisons sont à l’origine assortiesd’une remise, aujourd’hui le plussouvent transformée en garage. Lesfaça<strong>de</strong>s <strong>de</strong> <strong>la</strong> cité-jardin sont recouvertesd’un crépi qui confère à l’ensemble unaspect rural… comme un miroir tenduà ses premiers habitants, alorsfraîchement arrivés <strong>de</strong>s campagnes!Le tracé <strong>de</strong>s rues qui composentle Tuinbouw forme une figuregéométrique particulière,pouvez-vous <strong>la</strong> reconnaître ?Un triangle.‘ (è!Marc Lacour © sofam 2011


Promena<strong>de</strong> 2çGroupes Structures © sofam 2011àaazç Avenue <strong>de</strong>s Olympia<strong>de</strong>s 20,Groupe Structures, 1972À <strong>la</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> chaîne <strong>de</strong> grandsmagasins GB, les architectes du GroupeStructures conçoivent un ensemblecomprenant un immeuble <strong>de</strong> dix étages<strong>de</strong>stiné à accueillir les bureaux ainsiqu’un supermarché (gigantesque pourl’époque !). Fusionnant les <strong>de</strong>ux fonctionsen un vaste geste, les architectes articulent<strong>de</strong>s volumes aux formes nettes et épurées,géométriquement pures (parallélépipè<strong>de</strong>rectangle et cylindres pour les accèsaux parkings souterrains). Comme unesecon<strong>de</strong> peau, un « échafaudage »métallique, à <strong>la</strong> fois grêle et monumental,s’arrime à l’immeuble <strong>de</strong> bureaux, créantun quadril<strong>la</strong>ge qui renforce visuellementle rythme <strong>de</strong> <strong>la</strong> faça<strong>de</strong>. En contrebas, lesupermarché se développe sur un niveauunique, contrepoint visuel <strong>de</strong>s bureaux.D’anciens p<strong>la</strong>ns mentionnent à cetemp<strong>la</strong>cement un lieu-dit appelé Tumth.Il désignerait un tumulus érigé icidurant l’époque gallo-romaine…à Potagers <strong>de</strong> <strong>la</strong> rueJan Van RuusbroeckSur une ban<strong>de</strong> <strong>de</strong> terrain s’étendant entre<strong>la</strong> rue Van Ruusbroeck et <strong>la</strong> voie ferrée,s’ouvre l’un <strong>de</strong>s plus beaux ensembles<strong>de</strong> potagers <strong>de</strong> <strong>la</strong> commune. Assumantsa tradition maraîchère, Evere regorgeencore <strong>de</strong> ces petits lopins <strong>de</strong> terrecultivés par une poignée <strong>de</strong> passionnés,qui y font pousser amoureusement fleurset légumes. Une étu<strong>de</strong> réalisée au fil <strong>de</strong><strong>la</strong> <strong>de</strong>rnière décennie met cependant enévi<strong>de</strong>nce leur diminution, leur nombres’étant réduit <strong>de</strong> moitié.L’un <strong>de</strong>s potagers bénéficie d’unaménagement particulièrement soigné,le voyez-vous ?Il s’agit du potager le plus proche <strong>de</strong> <strong>la</strong> maison communale.) Maison communale, squareServaas Hoe<strong>de</strong>maekers 10,arch. Robert Rousseau, 1939Hébergée dans un premier tempsdans un bâtiment <strong>de</strong> style néoc<strong>la</strong>ssiquesitué à l’angle <strong>de</strong>s rues Stuckens etPepermans, <strong>la</strong> maison communaled’Evere déménage stratégiquementau centre <strong>de</strong> <strong>la</strong> commune à <strong>la</strong> veille<strong>de</strong> <strong>la</strong> Secon<strong>de</strong> Guerre mondiale, dansun quartier alors en pleine expansion.Robert Rousseau lui <strong>de</strong>ssine <strong>de</strong>ux ailes<strong>de</strong> briques jaunes, articulées <strong>de</strong> part etd’autres d’une tour qui tient à <strong>la</strong> fois dubeffroi et <strong>de</strong>s cheminées <strong>de</strong> paquebotstransat<strong>la</strong>ntiques dont les silhouettesfascinent alors les imaginations en quêted’ailleurs. En 2000, le bâtiment est rénovéet agrandi sur les p<strong>la</strong>ns <strong>de</strong> J.H. Baudon.Le bas-relief situé sur l’aile ouest illustreune <strong>de</strong>s spécificités éveroises. Laquelle ?La culture du chicon ! Le légume aurait été découvert dans<strong>la</strong> commune aux environs <strong>de</strong> 1830.Contournez à présent <strong>la</strong> maisoncommunale pour rejoindre <strong>la</strong> fermettetapie <strong>de</strong>rrière elle…- Ferme du Geuzenberg,rue Leekaerts 29, 1872Cachée <strong>de</strong>rrière les lignes mo<strong>de</strong>rnistes<strong>de</strong> <strong>la</strong> maison communale, sommeille uneancienne fermette brabançonne… Enc<strong>la</strong>véeen intérieur d’îlot suite à une succession <strong>de</strong>remaniements urbanistiques, elle apparaîtdésormais comme un vestige surréaliste,témoin exceptionnel du passé rural<strong>de</strong> <strong>la</strong> commune ! Elle prend p<strong>la</strong>ce surle Geuzenberg (« Mont <strong>de</strong>s Gueux »),toponyme que conserve <strong>la</strong> mémoired’une sépulture. En effet, c’est ici quefurent enterrés les soldats protestantsdu Hannovre tombés durant <strong>la</strong> guerre<strong>de</strong> succession d’Autriche.a Immeuble Van Ooteghem,avenue Notre-Dame 135,arch. Willy Van Der Meeren, 1952,c<strong>la</strong>ssé en 2006Première réalisation <strong>de</strong> Willy VanDer Meeren à Evere, l’immeuble VanOoteghem installe d’emblée les gran<strong>de</strong>sidées <strong>de</strong> l’architecte visionnaire. En effet,<strong>de</strong>rrière chacune <strong>de</strong>s baies carrées seniche un appartement en duplex : aupremier niveau, cuisine et séjour ouvrentsur le balcon, tandis que l’étage, conçuen mezzanine, abrite <strong>la</strong> chambre et unepetite salle-<strong>de</strong>-bain. Pour les matériaux,l’architecte fait le choix d’élémentspeu coûteux et <strong>de</strong>ssine une faça<strong>de</strong> quiaffiche fièrement ses blocs <strong>de</strong> béton !P<strong>la</strong>ce aux couleurs ! À l’origine, leschâssis étaient peints en gris et lespanneaux en jaune moutar<strong>de</strong> tandisque les gar<strong>de</strong>-corps s’affichaientvraisemb<strong>la</strong>blement en noir et b<strong>la</strong>nc.Pour plus d’infos: Willy Van DerMeeren, un spirou combattant !z Avenue Henri Conscience 143,arch. Armand Lauwers, 1936Majestueusement dressé sur lerond-point qui marque le croisement <strong>de</strong>savenues Notre-Dame et Henri Conscience,cet immeuble <strong>de</strong> rapport et <strong>de</strong> commercefut conçu dès l’origine pour accueillirune charcuterie, à l’enseigne <strong>de</strong> <strong>la</strong>Charcuterie <strong>de</strong>s gourmets. Sur uneparcelle <strong>de</strong> forme très irrégulière,l’architecte <strong>de</strong>ssine une faça<strong>de</strong> <strong>de</strong>brique jaune, dans <strong>la</strong> plus pure tradition<strong>de</strong> ce style nommé « paquebot » !De part et d’autre <strong>de</strong> balcons au profiltrès expressif, elle s’étend en vaguessuccessives, épousant l’angle formépar <strong>la</strong> rencontre <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux rues.Plusieurs éléments s’inspirent <strong>de</strong> <strong>la</strong>silhouette <strong>de</strong>s immenses paquebotsqui traversent alors l’At<strong>la</strong>ntique,pouvez-vous les i<strong>de</strong>ntifier ?Les gar<strong>de</strong>-corps <strong>de</strong>s balcons et les colonnes qui les encadrent.Quant aux vitraux, on peut s’imaginer qu’ils représentent<strong>de</strong>s vagues déchaînées qui fouettent les f<strong>la</strong>ncs du bâtiment !Retournant sur vos pas, rejoignezle rond-point aménagé en face <strong>de</strong> <strong>la</strong>maison communale, passez le pont quienjambe le chemin <strong>de</strong> fer et traversezl’avenue Léopold III. Arrivé au parc ducomplexe sportif, empruntez le cheminqui part à gauche et rejoignez le sentierpavé qui longe le mur d’enceinte ducimetière <strong>de</strong> <strong>Bruxelles</strong>, <strong>la</strong> rue <strong>de</strong> l’ArbreUnique, un ancien chemin creux qui relie<strong>de</strong>puis plusieurs siècles l’ancien vil<strong>la</strong>geà <strong>la</strong> chaussée <strong>de</strong> Louvain. Il vousmènera jusqu’au cimetière <strong>de</strong> <strong>Bruxelles</strong>.e Rue <strong>de</strong> l’Arbre Unique,arch. Victor Jamaer, 1889À gauche <strong>de</strong> cette rue pittoresques’élèvent cinq maisons i<strong>de</strong>ntiquesdont les p<strong>la</strong>ns sont signés par…Victor Jamaer, auteur <strong>de</strong>s pavillonsd’entrée du cimetière <strong>de</strong> <strong>Bruxelles</strong> !) ) -zee


JEU / SPELLe métaL s’invite en faça<strong>de</strong> !Petits détectives, à vos loupes ! Au fil <strong>de</strong> <strong>la</strong> rue Van Assche,fonte et fer forgé ponctuent les faça<strong>de</strong>s d’éléments aussidécoratifs qu’utiles. Ouvrez l’œil … et tentez <strong>de</strong> les retrouverpuis <strong>de</strong> les i<strong>de</strong>ntifier.1. trouvez les détailsChacun <strong>de</strong>s détails reproduits sur cette page appartient à unemaison <strong>de</strong> <strong>la</strong> rue Van Assche. Promenez votre regard sur cesbelles faça<strong>de</strong>s afin <strong>de</strong>s les dénicher, puis inscrivez les numéros<strong>de</strong>s maisons correspondantes dans le cercle <strong>de</strong> gauche.2. trouvez le terme justeLe mon<strong>de</strong> <strong>de</strong> l’architecture fourmille <strong>de</strong> mots qui permettent<strong>de</strong> désigner avec précision ses nombreuses composantes.À l’ai<strong>de</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> liste ci-<strong>de</strong>ssous, établissez les correspondancesentre le vocabu<strong>la</strong>ire et les détails qui l’illustrent.A. serrureB. gar<strong>de</strong>-corps en fonteC. gar<strong>de</strong>-corps en fonte pansuD. gar<strong>de</strong>-corps en fer forgéE. heurtoirF. ancreG. grille <strong>de</strong> jour d’imposteH. poignée <strong>de</strong> porte et boîte aux lettresI. grille <strong>de</strong> jour <strong>de</strong> caveJ. sonnetteK. poignée <strong>de</strong> porteL. girouetteM. grille d’entréeiJzer biJ <strong>de</strong> vLeet!Haal jullie vergrootg<strong>la</strong>s maar uit, beste <strong>de</strong>tectives! In <strong>de</strong>Van Asschestraat wemelt het van gietijzeren en smeedijzerenelementen op <strong>de</strong> gevels, zowel <strong>de</strong>coratieve als nuttige. Kijkgoed rond… en probeer ze te vin<strong>de</strong>n en dan te i<strong>de</strong>ntificeren.1. vind <strong>de</strong> <strong>de</strong>tailsElk van <strong>de</strong> <strong>de</strong>tails die je op <strong>de</strong>ze pagina ziet, behoorttot een huis in <strong>de</strong> Van Asschestraat. Bekijk <strong>de</strong> mooiegevels aandachtig en schrijf dan <strong>de</strong> overeenkomstigehuisnummers in <strong>de</strong> bolletjes.2. vind <strong>de</strong> juiste termDe wereld van <strong>de</strong> architectuur gebruikt tal van termen dieheel precies naar <strong>de</strong> verschillen<strong>de</strong> elementen verwijzen.Probeer met behulp van on<strong>de</strong>rstaan<strong>de</strong> lijst <strong>de</strong> juiste termaan het juiste <strong>de</strong>tail te koppelen.A. slotB. gietijzeren borstweringC. gebuikte borstwering in gietijzerD. smeedijzeren borstweringE. <strong>de</strong>urklopperF. ankerG. traliewerk van impostvensterH. <strong>de</strong>urklink en brievenbusI. traliewerk van kel<strong>de</strong>rgatJ. belK. <strong>de</strong>urklinkL. windwijzerM. toegangshekSolutions du jeu ? Voir sur le rabat <strong>de</strong>s <strong>carte</strong>sOplossingen van het spel? Zie oms<strong>la</strong>g

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!