la lettre - Filmer en Alsace
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éditorial<strong>la</strong> <strong>lettre</strong>SOMMAIRELe <strong>la</strong>c de Gérardmer, r<strong>en</strong>contres Grand-Est de mars 2009.PHOTO DAMIEN FRITSCHDans le climat de g<strong>la</strong>ciation qui s’annonce pour <strong>la</strong> création et <strong>la</strong>production cinématographique et audiovisuelle, comm<strong>en</strong>t continuerautrem<strong>en</strong>t à p<strong>en</strong>ser nos métiers et l’av<strong>en</strong>ir si ce n’est à croire <strong>en</strong>coreau rassemblem<strong>en</strong>t de nos forces ? Si certains pronostics s’avérai<strong>en</strong>texacts, <strong>la</strong> moitié des maisons de production disparaîtrai<strong>en</strong>t l’annéeprochaine… Sauve-qui-peut alors et chacun pour soi ? Une telleattitude répondrait comme il est att<strong>en</strong>du. Mais on peut peut-être <strong>en</strong>coredéf<strong>en</strong>dre ses intérêts et son métier sans espérer que <strong>la</strong> boutique duvoisin ne s’effondre. Resserrer donc le réseau tout <strong>en</strong> l’é<strong>la</strong>rgissant. Nepas être frileux lorsque le froid s’annonce. Nous continuons donc cetteLettre, <strong>la</strong> troisième Grand-Est, comme ferm<strong>en</strong>t de ce rassemblem<strong>en</strong>t deprofessionnels des cinq régions. La frilosité, c’est le repli, nous avonschoisi au contraire de déplier, d’ouvrir. De continuer à t<strong>en</strong>ir <strong>la</strong> p<strong>la</strong>ce.Cette drôle de période fait p<strong>en</strong>ser à Sans toit ni loi d’Agnès Varda, oùMona/Sandrine Bonnaire meurt seule et de froid dans un fossé de cemerveilleux sud de <strong>la</strong> France. On peut mourir partout de froid et desolitude. Et si on ne peut éviter le froid, on peut continuer à travailler<strong>en</strong>semble pour éviter <strong>la</strong> parcellisation et continuer à échauffer nosesprits et nos intellig<strong>en</strong>ces pour ce à quoi nous croyons <strong>en</strong>core : <strong>la</strong>création et le bi<strong>en</strong> commun, le bi<strong>en</strong> public, l’espace commun, l’espacepublic. La res publica. La chose publique.L’équipe de La LettreMerci pour ce numéro à : Didier Asson, Charlotte Béfort, Muriel Beltramo,Estelle Cavoit, Laur<strong>en</strong>t D<strong>en</strong>é, D<strong>en</strong>is Darroy, Mathieu Dietsch, Anne Fantinel,Dami<strong>en</strong> Fritsch, Éloïse Grosjean, Gl<strong>en</strong>n Handley, Georges Heck, Sigrid Jost, AbelKavanagh, Gaël Lachaux, Julia Laur<strong>en</strong>ceau, Simon Laur<strong>en</strong>t, Daniel<strong>la</strong> Marxer,Juli<strong>en</strong> Mathis, Frédéric Monnier, Stan Neumann, Jean-Philippe Rameau, JosianeSchauner, Raphaël Soatto, Philippe Thomine.<strong>en</strong> <strong>Alsace</strong><strong>Filmer</strong> <strong>en</strong> <strong>Alsace</strong>qui regroupe l’Associationdes producteurs audiovisuelsd’<strong>Alsace</strong> (APAA)représ<strong>en</strong>tée par JosianeSchauner et Yannis Metzinger,<strong>la</strong> Safire représ<strong>en</strong>téepar Dami<strong>en</strong> Fritschet Zouhair Chebbale,Vidéo Les Beaux Joursreprés<strong>en</strong>té par Georges Heck,l’Ag<strong>en</strong>ce culturelle d’<strong>Alsace</strong>représ<strong>en</strong>tée par Brigitte Daudé,iconoval représ<strong>en</strong>tépar Michèle Clém<strong>en</strong>t-Théclé,l’Ina Grand-Est représ<strong>en</strong>tépar Isabelle Pantic Guillet,le master pro de l’Universitéde Strasbourg représ<strong>en</strong>tépar Jean-François Moris<strong>en</strong> Franche-ComtéInstitut régional de l’imageet du multimédia (Irimm)représ<strong>en</strong>té parJean-Philippe Rameau<strong>en</strong> BourgogneAssociation desproducteurs audiovisuelsRhin Rhône (Appar)représ<strong>en</strong>tée parMuriel Beltramo<strong>en</strong> LorraineSafire Lorrainereprés<strong>en</strong>tée par A<strong>la</strong>in Chréti<strong>en</strong>Juli<strong>en</strong> Drapier, Philippe ThomineUnion régionale desfédérations des œuvres<strong>la</strong>ïques de Lorraine (Urfolor)représ<strong>en</strong>tée par Éloïse Grosjean<strong>en</strong> Champagne Ard<strong>en</strong>neOffice régional culturel deChampagne Ard<strong>en</strong>ne (Orcca)représ<strong>en</strong>té par Raphaël Soatto<strong>Filmer</strong> <strong>en</strong> <strong>Alsace</strong>est sout<strong>en</strong>u par :- le ministèrede <strong>la</strong> CultureDRAC <strong>Alsace</strong>DRAC Lorraine- <strong>la</strong> Région <strong>Alsace</strong>- le Départem<strong>en</strong>tdu Haut-Rhin- <strong>la</strong> Ville deStrasbourget par :- <strong>la</strong> Scam (Safire).Éditorial .............................................1Diffusion ...........................................2R<strong>en</strong>contres Grand-Est ...........3Entreti<strong>en</strong> ...........................................4Nouvelles technologies ........6Vie des associations ................7Europe, grande région...........8Chiffres ...........................................10Archives.........................................14Accueil de tournages .........15Production ..................................16Coproduction............................17Festivals <strong>en</strong> Lorraine ...........18Histoires de films...................20Qu’est-ce quele scénario<strong>en</strong> docum<strong>en</strong>taire ? .................21Histoires de films...................22Chronique ....................................24Retour de .....................................26Accueil de tournages .........28Films<strong>en</strong> fabrication ..................3 à 17sortis de fabrique ......19 à 27primés, sélectionnés............29L’INVITÉStan Neumann<strong>en</strong> cahier c<strong>en</strong>tralResponsablede <strong>la</strong> publication :<strong>Filmer</strong> <strong>en</strong> <strong>Alsace</strong>Coordinationet secrétariat de rédaction :Marie FreringGraphisme :L’intranquilleImpression :Gyss imprimeur, Obernai2 e trimestre 2009ISBN <strong>en</strong> coursContact :<strong>Filmer</strong> <strong>en</strong> <strong>Alsace</strong>c/o La Maison de l’image31 rue Kag<strong>en</strong>eck67 000 Strasbourgtéléphone 03 88 23 86 51Contact pour La Lettre :<strong>la</strong>-<strong>lettre</strong>@<strong>la</strong>poste.net1
diffusionUne des questions majeures qui se pose aux auteurs, aux producteurs comme aux financeurs, est celle de <strong>la</strong> diffusion. C’est déjà uneexig<strong>en</strong>ce, une condition d’éligibilité, pour l’obt<strong>en</strong>tion d’un financem<strong>en</strong>t public <strong>en</strong> général. Mais à cet <strong>en</strong>droit, c’est circonscrit autourde <strong>la</strong> notion de diffuseur télévisuel : une chaîne qui dispose d’une audi<strong>en</strong>ce significative. Pour ce qui est des longs métrages dont <strong>la</strong>vocation sera de sortir <strong>en</strong> salle – év<strong>en</strong>tuellem<strong>en</strong>t sur une chaîne de télévision – <strong>la</strong> chose se prés<strong>en</strong>te différemm<strong>en</strong>t. Ce sera l’expéri<strong>en</strong>cedu producteur qui jouera un rôle déterminant. Ce qui nous intéresse ici n’est pas de discuter de ces élém<strong>en</strong>ts mais de se préoccuperde l’accès à ces œuvres par le public le plus <strong>la</strong>rge et de manière perman<strong>en</strong>te. Donc de <strong>la</strong> diffusion au-delà de programmation uniqueou presque, sur une chaîne qu’elle soit régionale, nationale ou europé<strong>en</strong>ne avec Arte : celle qui concerne les médiathèques publiques.2Une passerelle <strong>en</strong>tre <strong>la</strong> productionrégionale et les bibliothèquesLa p<strong>la</strong>ce des médiathèquesL’édition VHS et plus <strong>en</strong>core aujourd’hui le DVD a facilité grandem<strong>en</strong>tcette perspective. Mais force est de constater que <strong>la</strong> plupart des œuvresproduites <strong>en</strong> région – à l’exception des longs métrages de fiction (pas tous) –ne sont pas accessibles au public dans les surfaces de v<strong>en</strong>te qui propos<strong>en</strong>tune offre de films sur support DVD.C’est là que vi<strong>en</strong>t pr<strong>en</strong>dre p<strong>la</strong>ce dans le paysage de <strong>la</strong> création audiovisuelleet cinématographique un type d’institutions culturelles qui ont à jouer etjou<strong>en</strong>t déjà <strong>en</strong> bonne partie – il y a <strong>en</strong>core quelques progrès à faire ! –un rôle clé. Les bibliothèques publiques ont évolué ces quinze dernièresannées <strong>en</strong> développant une offre multimédia (musique, films…) qui aaussi permis à leurs publics d’évoluer et surtout de s’accroître de manièrespectacu<strong>la</strong>ire (cf. Lettre <strong>Filmer</strong> <strong>en</strong> <strong>Alsace</strong>, printemps 2008 : “L’offre image<strong>en</strong> bibliothèques publiques”, pages 26 et 27). Ces films sont acquis dansle cadre d’appels d’offres au p<strong>la</strong>n national auprès de distributeurs quiont négocié les droits dits institutionnels pour leur circu<strong>la</strong>tion dans lesréseaux culturels et éducatifs. Ces droits concern<strong>en</strong>t ess<strong>en</strong>tiellem<strong>en</strong>t leprêt et <strong>la</strong> consultation sur p<strong>la</strong>ce (pour les projections publiques, ces droitssont négociés au cas par cas).Pour ce qui est des producteurs <strong>en</strong> région, <strong>la</strong> possibilité d’être sélectionnédans un tel catalogue est primordiale, mais ne peut concerner qu’uneminorité de ces films. Ce sera ess<strong>en</strong>tiellem<strong>en</strong>t celui de l’ADAV, qui a uncaractère non commercial et est ouvert à ces productions, et excep tionnellem<strong>en</strong>tde deux catalogues publics, Images de <strong>la</strong> Culture, qui dép<strong>en</strong>ddu CNC, et <strong>la</strong> Bibliothèque publique d’information du C<strong>en</strong>tre Pompidou.À côté de ces re<strong>la</strong>is nationaux, il est ess<strong>en</strong>tiel, pour tous les autres films,<strong>la</strong> majorité, d’organiser des possibilités d’acquisition “hors marché”,beaucoup de médiathèques ayant prévu une petite part de leur budgetd’acquisition pour ce type de films. À voir les ouvertures régulières d<strong>en</strong>ouvelles médiathèques dans <strong>la</strong> région, on peut se dire que se dessine làune possibilité de diffusion qui devi<strong>en</strong>t significative.L’annuaire, première étape de <strong>la</strong> connaissance des filmsReste à faire connaître ces films, ce qui est assurém<strong>en</strong>t <strong>la</strong> question <strong>la</strong>plus délicate. C’est à partir de tels constats et analyses, que nous avonspris l’initiative dans un premier temps de mettre au point un annuairede <strong>la</strong> production alsaci<strong>en</strong>ne. Rappelons que les cinq qui sont déjà sortis,couvr<strong>en</strong>t les années 1995 à 2006. À l’été 2009, sortira le sixième tome quiconcerne <strong>la</strong> production des années 2007-2008. Nous <strong>en</strong> reparlerons dans<strong>la</strong> prochaine Lettre, à l’occasion d’un regard rétrospectif qui t<strong>en</strong>tera d’<strong>en</strong>dessiner les lignes de force, les domaines, les évolutions sur une duréede quelque quatorze années. À quelques rares oublis prêts – rattrapés àchaque fois dans le tome suivant – nous avons désormais un inv<strong>en</strong>taire quiforme une mémoire unique de cette production.Et comme à <strong>la</strong> Maison de l’image, nous essayons de réunir une copieaccessible au grand public, cette mémoire est aussi concrète, à portéede main – de vue et d’écoute… En effet, à chaque fois, nous invitonsproducteurs et/ou auteurs à nous confier une copie DVD qui pr<strong>en</strong>d p<strong>la</strong>cedans <strong>la</strong> vidéothèque de consultation de <strong>la</strong> Maison de l’image. Il fal<strong>la</strong>itun outil de référ<strong>en</strong>ce, il existe désormais. Il reste simplem<strong>en</strong>t à le mettre<strong>en</strong> ligne : c’est <strong>la</strong> prochaine étape, prévue cet automne, dès après <strong>la</strong> sortiedu nouvel annuaire.La découverte des films eux-mêmes :les journées de visionnem<strong>en</strong>tCes annuaires sont mis à disposition des médiathèquesde <strong>la</strong> région. Mais il était nécessaired’aller plus loin, <strong>en</strong> aménageant des passe relles<strong>en</strong>tre <strong>la</strong> production régionale et les biblio thèques.En organisant des journées de visionnem<strong>en</strong>tconsacrées à <strong>la</strong> découverte de ces films, nousavons voulu installer chaque année une sortede “marché” qui faisait défaut jusqu’à ce jour<strong>en</strong> même temps que l’on soulignait l’importancede ce réseau de diffusion au pot<strong>en</strong>tielméconnu ou sous-estimé. Il est c<strong>la</strong>ir que passerd’un stade artisanal, du coup par coup, àquelque chose d’organisé, demande de <strong>la</strong> mise<strong>en</strong> p<strong>la</strong>ce d’une infrastructure à <strong>la</strong>quelle nousavons comm<strong>en</strong>cé à réfléchir.Les 8 et 9 juin 2009 ont eu lieu dans cet espritles premières journées de visionnem<strong>en</strong>t Films<strong>Alsace</strong> auxquelles ont été conviées les médiathèquesde <strong>la</strong> région. Beaucoup ont été prés<strong>en</strong>tes.La Maison de l’image a servi de cadre à ce quin’était pas <strong>en</strong>core un “marché” au s<strong>en</strong>s propredu terme puisqu’il ne s’agissait pas de v<strong>en</strong>dredes films, de signer des contrats, etc. Si <strong>la</strong>dim<strong>en</strong>sion économique reste modeste, <strong>en</strong>corequ’il faille nuancer ce<strong>la</strong>, l’<strong>en</strong>jeu majeur estd’abord et avant tout <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion des œuvreset donc d’un patrimoine culturel.Le besoin de comm<strong>en</strong>cer par connaître lesœuvres produites ces deux dernières années (etd’autres aussi dans <strong>la</strong> mesure où il était possibled’avoir accès aux films plus anci<strong>en</strong>s, prés<strong>en</strong>tsdans <strong>la</strong> vidéothèque de <strong>la</strong> Maison de l’image)et d’id<strong>en</strong>tifier les sources, d’établir les contacts<strong>en</strong> vue de leur acquisition, a pu trouver desréponses satisfaisantes. C’est sur cette premièreexpéri<strong>en</strong>ce qu’<strong>en</strong> li<strong>en</strong> avec les différ<strong>en</strong>ts acteursréunis au sein de <strong>Filmer</strong> <strong>en</strong> <strong>Alsace</strong> nous allonspoursuivre cet objectif qui a démontré à cetteoccasion toute sa pertin<strong>en</strong>ce.Et rêvons un peu : un marché à l’échelle de <strong>la</strong>grande région, de ce “ Grand-Est” que nous ambi -tionnons (et qui d’ailleurs recoupe <strong>la</strong> circonscriptiondes élections europé<strong>en</strong>nes…), ras semb<strong>la</strong>ntnos cinq régions. Réunir auteurs, producteurs,diffuseurs, institutions, etc., pour débattre etréfléchir sur <strong>la</strong> façon de mieux travailler, demieux créer. Réunir les œuvres produites sur ceterritoire comme un patrimoine vivant, autrem<strong>en</strong>tdit qui reste disponible aussi longtemps quepossible dans le cadre d’un marché organisé <strong>en</strong>parallèle à nos réunions professionnelles. Nousavons comm<strong>en</strong>cé par l’<strong>Alsace</strong>, il n’est pas trèscompliqué de l’ét<strong>en</strong>dre au Grand-Est avec l’aidede tous les acteurs concernés.Georges Heck, Vidéo Les Beaux Jours
outil fédérateur, mutualiste. En <strong>Alsace</strong> aujourd’hui, on a presque tropd’outils qui s’occup<strong>en</strong>t de tout, du coup on s’y perd un peu, on aIconoval, l’Ag<strong>en</strong>ce culturelle d’<strong>Alsace</strong>, <strong>la</strong> Région qui s’occupe <strong>en</strong> direct,Vidéo Les Beaux Jours, <strong>Alsace</strong> cinémas, etc. tout ça fait une panoplie destructures qui se connaiss<strong>en</strong>t mais ce n’est pas suffisamm<strong>en</strong>t cohér<strong>en</strong>tpour se déterminer sur un axe prioritaire qui est celui de <strong>la</strong> filière del’image, c’est-à-dire de déf<strong>en</strong>dre <strong>la</strong> création. L’<strong>en</strong>jeu est de donner plusde s<strong>en</strong>s, on stagne pour l’instant. Et l’interrégional est aussi un <strong>en</strong>jeufondam<strong>en</strong>tal pour structurer et développer les projets de création. Ily a aussi un virage à pas rater c’est le passage au tout numérique, ilne faudra pas oublier que les salles vont s’équiper, ce qui permettraau docum<strong>en</strong>taire et au court métrage d’être diffusés dans des salles decinéma et d’avoir <strong>la</strong> possibilité d’une diffusion de bonne qualité.C’est aussi un des chantiers auquel j’ai travaillé, ouvrir les sallesde cinéma à <strong>la</strong> production régionale ou interrégionale, é<strong>la</strong>borer desprogrammes de docum<strong>en</strong>taires ou de courts métrages et les diffuser.On n’a pas été assez loin là-dedans, les cartes vont être modifiées parrapport à cette diffusion et par rapport aux chaînes de télé et à <strong>la</strong> TNT,les choses vont changer, de plus <strong>en</strong> plus il faudra travailler <strong>en</strong>semblesur toute <strong>la</strong> filière. Mais il faut surtout faire confiance aux auteurs pourgarantir l’universalité et offrir au public des œuvres, tout simplem<strong>en</strong>tdes œuvres, quels que soi<strong>en</strong>t les lieux de diffusion.DF : Comm<strong>en</strong>t faire compr<strong>en</strong>dre aussi au CNC <strong>la</strong> nécessité de continuer à œuvrer<strong>en</strong> région ?DD : On s’est bagarrés pour conserver <strong>en</strong>core pour 2009 les aides àl’écriture et au développem<strong>en</strong>t du CNC mais elles vont disparaître <strong>en</strong>2010, j’ai du mal à compr<strong>en</strong>dre car si on veut sout<strong>en</strong>ir <strong>la</strong> création çadébute par l’écriture et le développem<strong>en</strong>t, l’argum<strong>en</strong>t du CNC c’est dedire que c’est aux collectivités de pr<strong>en</strong>dre ça <strong>en</strong> charge car ce sont descrédits qui ne sont pas aussi importants que ceux qui sont consacrésà <strong>la</strong> production… Les Régions (n’oublions pas les élections l’annéeprochaine) ont à exprimer de manière très forte ce qu’elles veul<strong>en</strong>t surleurs territoires.Nous avons intérêt à être rev<strong>en</strong>dicatif tous <strong>en</strong>semble, avec unedémarche collective pour faire compr<strong>en</strong>dre que si on néglige l’écritureet le développem<strong>en</strong>t on fragilise toute <strong>la</strong> chaîne, on va l’appauvrir,on sera sur du formatage. Il faudrait faire une proposition écrite auxcandidats <strong>en</strong> donnant les <strong>en</strong>jeux et <strong>en</strong> leur demandant leurs positions,c’est le mom<strong>en</strong>t…DF : Pourquoi quittez-vous <strong>la</strong> DRAC ?DD : Je pars pour vivre autre chose sur le p<strong>la</strong>n humain, intellectuel,professionnel. Pour me remettre aussi un peu <strong>en</strong> question, acquérir uneautre expéri<strong>en</strong>ce, diriger une équipe avec un outil qui intègre l’<strong>en</strong>sembledes domaines de l’image avec des perspectives de développem<strong>en</strong>t. Onest très seul dans une direction régionale des affaires culturelles. Onpeut aussi dev<strong>en</strong>ir amer parce que les choses ne vont pas assez viteet qu’on ne nous fait pas confiance, donc au bout de huit ans il vautpeut-être mieux partir avant que cette situation ne se retourne contresoi et contre les professionnels. Je rejoins une structure qui prés<strong>en</strong>teracertainem<strong>en</strong>t d’autres difficultés, mais je reste persuadé que le cœurde notre métier reste historiquem<strong>en</strong>t <strong>la</strong> salle de cinéma et le restera,c’est le lieu c<strong>en</strong>tral de r<strong>en</strong>contre autour de l’image. La salle de cinémad’aujourd’hui et celle à v<strong>en</strong>ir.Propos recueillis par Dami<strong>en</strong> Fritschfilms <strong>en</strong> fabricationUn piranha sous <strong>la</strong> capucheDocum<strong>en</strong>taire de 52’ de Zouhair Chebbale (HD)Maïza est un “ piranha” (titre phare d’une de seschansons) de 28 ans. Voilà 12 ans qu’il arp<strong>en</strong>te lespetites salles de concerts, les studios d’<strong>en</strong>registrem<strong>en</strong>tsamateurs à <strong>la</strong> recherche du tube qui le propulsera et lesortira de l’anonymat. Maïza a du tal<strong>en</strong>t. Avec l’aide d’ungroupe mulhousi<strong>en</strong>, il se <strong>la</strong>nce dans l’<strong>en</strong>registrem<strong>en</strong>td’un premier vrai album. La pression est terrible, il estconsci<strong>en</strong>t que c’est sa dernière chance.Coproduction Bix Films, France 3 <strong>Alsace</strong>films <strong>en</strong> fabricationR<strong>en</strong>dez-vouspar temps de criseDocum<strong>en</strong>taire de 52’ de Pierre Toussaint (HD)La crise et les dérives du modèle économique n’em pêch<strong>en</strong>tpas de nombreux candidats de s’av<strong>en</strong>turer quoti di<strong>en</strong>nem<strong>en</strong>tdans les dédales de <strong>la</strong> création d’<strong>en</strong>tre prise. Lefilm se focalisera sur une série d’<strong>en</strong>treti<strong>en</strong>s <strong>en</strong>tre cescandidats et les conseillers d’une ag<strong>en</strong>ce spécialisée,lorsque les projets sont <strong>en</strong>core embryonnaires. Lescréateurs y racont<strong>en</strong>t leurs parcours et leur désir de créer.Mais souv<strong>en</strong>t leurs rêves, leurs illusions se confront<strong>en</strong>tau pragmatisme des conseillers.Coproduction Bix Films, France 3 <strong>Alsace</strong>,France 3 national (La Case de l’oncle Doc)Cette terre qui nourritdes machinesDocum<strong>en</strong>taire de 52’ de Jérôme Championet Luciano Ibarra (Betanum)Les forêts brûl<strong>en</strong>t, les popu<strong>la</strong>tions sont dép<strong>la</strong>cées de gréou de force, les monocultures ravag<strong>en</strong>t les écosystèmes,les ouvriers agricoles travaill<strong>en</strong>t dans des conditions d’unautre siècle et des crises économiques et alim<strong>en</strong>tairesse décl<strong>en</strong>ch<strong>en</strong>t. Autour de personnages singuliers, <strong>la</strong>réalité de <strong>la</strong> production des agrocarburants est mise <strong>en</strong>accusation. D’une manière sérieuse mais pas sinistre,avec parfois même un brin d’humour, le film nous faitvoyager de l’Europe à l’Indonésie, du Brésil à <strong>la</strong> Colombieet du Mexique au Tchad.Coproduction Fil fiL films, Images plus Épinal,Cinerebelde (Allemagne)Les imams vont à l’écoleDocum<strong>en</strong>taire de 52’ de Kaouther B<strong>en</strong> Hania (Betanum)Georges, Rachid et Wadia sont appr<strong>en</strong>tis imams à <strong>la</strong> GrandeMosquée de Paris. Ils sont désormais égalem<strong>en</strong>t t<strong>en</strong>us dese former à <strong>la</strong> <strong>la</strong>ïcité, conformém<strong>en</strong>t à <strong>la</strong> politique demodernisation de l’is<strong>la</strong>m mise <strong>en</strong> œuvre par les pouvoirspublics. Or parmi toutes les universités, une seule s’estportée volontaire pour disp<strong>en</strong>ser cette formation :l’Institut catholique de Paris ! Nos étudiants imams seformeront donc à <strong>la</strong> <strong>la</strong>ïcité chez les catholiques. Ce filmr<strong>en</strong>dra compte de leur appr<strong>en</strong>tissage et de l’ébranlem<strong>en</strong>tde leurs certitudes face à une société pluraliste et <strong>la</strong>ïquequi les contraint à se r<strong>en</strong>ouveler.Coproduction Fil fiL films,Images plus Épinal, Who’z prod (Paris)5
nouvelles technologiesLa SEM Numérica est un outil de développem<strong>en</strong>t de l’audiovisuel <strong>en</strong> Franche-Comté. Le projet Numerica né <strong>en</strong> 1997 est le fruit d’unevolonté forte, au départ locale puis régionale, de doter le territoire d’un outil de développem<strong>en</strong>t économique performant dédié auxtechnologies de l’information et de <strong>la</strong> communication (TIC).Entreti<strong>en</strong> avec Frédéric Monnier, responsable audiovisuel de <strong>la</strong> SEM.Rapprocheurs de tal<strong>en</strong>tsSorti de terre <strong>en</strong> 2003, le pôle Numerica, situéà Montbéliard dans le Doubs, est structuré <strong>en</strong>société d’économie mixte depuis mars 2008.Les principaux financeurs publics régionauxde <strong>la</strong> SEM Numerica sont notamm<strong>en</strong>t <strong>la</strong> Région,<strong>la</strong> Communauté d’agglomérations du pays deMontbéliard (CAPM), le Conseil général duDoubs, <strong>la</strong> Chambre de commerce et d’industriedu Doubs, <strong>la</strong> Caisse des dépôts et consignation…).Pour le volet privé, on notera <strong>la</strong> prés<strong>en</strong>ceau capital de structures telles que <strong>la</strong> Caissed’épargne, Virtuel City, MTS…) ainsi que desassociations (FCI, ADAN). Au 1 er janvier 2009 <strong>la</strong>SEM Numerica devi<strong>en</strong>t opérationnelle.Une des missions de <strong>la</strong> SEM Numerica, outrecelle, principale, de diffuser les TIC <strong>en</strong> région etde favoriser <strong>la</strong> création d’emploi dans ce domaine,est notamm<strong>en</strong>t d’accompagner activem<strong>en</strong>tles <strong>en</strong>treprises de <strong>la</strong> région dans le déploiem<strong>en</strong>tdes technologies numériques et audiovisuelles.Dans le domaine audiovisuel, <strong>la</strong> SEM Numericadispose notamm<strong>en</strong>t de <strong>la</strong> chaîne d’équipem<strong>en</strong>tscomplète dédiée à <strong>la</strong> production et postproductionaudiovisuelles.Numerica propose ainsi à tous les professionnelsde l’audiovisuel d’<strong>en</strong>treprise, du film, desarts <strong>en</strong> général, un <strong>en</strong>semble d’équipem<strong>en</strong>tscouvrant l’ess<strong>en</strong>tiel des besoins de <strong>la</strong> chaine deproduction audiovisuelle. Une scène numériquede 17 m de côté et 12 m de hauteur qui permetle maquettage, <strong>la</strong> répétition de spectacles ou <strong>la</strong>préparation, le tournage d’œuvres filmées. Uncyclorama complet permet un travail d’incrustationde haut niveau. La scène est directem<strong>en</strong>treliée à un <strong>en</strong>semble de studios de productionet post-production, ce qui permet un gain detemps précieux dans <strong>la</strong> réalisation.Le traitem<strong>en</strong>t du son s’articule autour d’unecabine d’<strong>en</strong>registrem<strong>en</strong>t et d’un studio DigidesignPro Tools C24 HD, un must <strong>en</strong> <strong>la</strong> matière.Des studios de modélisation 3D et compositingvideo permett<strong>en</strong>t le travail d’habil<strong>la</strong>ge, detrucage, de réalisation d’effets spéciaux.Un banc de montage virtuel Avid HD et un bancde montage multi-machines analogique et numériquepermettront de finaliser les réalisations.Jean-Philippe Rameau : Quels sont les objectifs de Numérica aujourd’hui ?Frédéric Monnier : Les objectifs et missions de Numérica sont divers. Se doterd’un outil de développem<strong>en</strong>t économique pour les TIC et l’audiovisuel,créer de l’emploi – les objectifs <strong>en</strong> terme d’emploi étant plus régionauxque locaux – aider au développem<strong>en</strong>t de ces filières, susciter et favoriserle montage de projet, jouer un rôle de catalyseur <strong>en</strong> mettant à dispositionles outils de Numérica, diffuser les technologies et les savoir-faire : CAO,animation 3D… et gérer et exploiter les bâtim<strong>en</strong>ts et les p<strong>la</strong>teformestechnologiques.J-PR : Pour ce qui concerne plus particulièrem<strong>en</strong>t l’audiovisuel, nous avons compris queNumérica disposait d’atouts <strong>en</strong> termes d’outils de création et de production audiovisuels,comm<strong>en</strong>t comptez vous développer ce secteur d’activité ?FM : Notre premier objectif est de commercialiser les p<strong>la</strong>teformes technologiquesdont nous disposons : <strong>la</strong> scène numérique et les studios deproduction et de postproduction. Ces outils étant utilisables aussi bi<strong>en</strong>par les professionnels de l’audiovisuel mais aussi pour des projets multimédias,musicaux… Nous voulons vraim<strong>en</strong>t faire <strong>en</strong> sorte que Numéricasoit id<strong>en</strong>tifié égalem<strong>en</strong>t comme un pôle de compét<strong>en</strong>ce <strong>en</strong> matière deformation interrégionale. Nous sommes <strong>en</strong> pleine réflexion avec différ<strong>en</strong>tspart<strong>en</strong>aires : Ina, Irimm… pour mettre <strong>en</strong> p<strong>la</strong>ce des formations pour lesprofessionnels de l’audiovisuel. Ce travail n’aura de s<strong>en</strong>s que si nous nousappuyons sur l’expertise <strong>en</strong> terme de besoin des professionnels de <strong>la</strong> filière.J-PR : Quelles sont les autres actions que vous souhaitez m<strong>en</strong>er ?FM : Une de nos ambitions les plus fortes est celle d’apparaître comme“rapprocheurs de tal<strong>en</strong>ts”, jouer le rôle d’id<strong>en</strong>tification des projets et demise <strong>en</strong> re<strong>la</strong>tion des acteurs. Par exemple nous avons accueilli un projetqui regroupait un scénariste, une troupe de comédi<strong>en</strong>s et un réalisateur.Ils ont pu tourner un pilote de série télévisée dans les locaux de Numéricatout récemm<strong>en</strong>t.J-PR : Vous avez organisé le 14 avril dernier une journée d’information à Numérica, cetype d’événem<strong>en</strong>t se reproduira-t-il ?FM : Cette journée du 14 avril, nous l’avons p<strong>en</strong>sée avec différ<strong>en</strong>ts part<strong>en</strong>aires: l’Association de producteurs audiovisuels Rhin-Rhône (Aparr) etvotre structure, l’Irimm. Nous avons bâti cette journée autour de trois axes :prés<strong>en</strong>tation aux professionnels des outils de Numérica, projectionsd’œuvres produites et réalisées <strong>en</strong> région <strong>en</strong> prés<strong>en</strong>ce des auteurs et tableronde sur le thème de <strong>la</strong> formation. Nous souhaitons vraim<strong>en</strong>t nous associeraux actions et réflexions m<strong>en</strong>ées avec les part<strong>en</strong>aires des cinq régions duGrand-Est. Numérica se veut un lieu ouvert aux professionnels.J-PR : En conclusion, quel message souhaitez-vous adresser aux professionnels du secteur ?FM : En tout premier lieu je souhaite inviter les porteurs de projets à v<strong>en</strong>irnous r<strong>en</strong>contrer. Numérica se veut un lieu ouvert aux professionnels, maporte est grande ouverte ! Nous porterons égalem<strong>en</strong>t une att<strong>en</strong>tion touteparticulière aux projets portés ou aidés par les organisations régionales,nous souhaitons participer ainsi à <strong>la</strong> réussite de projets régionaux etinterrégionaux.6Propos recueillispar Jean-Philippe Rameau, Irimmwww.sem-numerica.frSAMUEL CARNOVALI/SEM NUMERICA
vie des associationsL’Interrezo regroupe l’Aarse (Sud-Est), l’Arbre (Bretagne), Addoc (Ile-de-France), ATIS (Aquitaine), <strong>la</strong> Safire <strong>Alsace</strong>, <strong>la</strong> Safire Lorraine, les Ateliers dudoc (Normandie), l’ALRT (Pays-de-Loire) et REAL (Languedoc-Roussillon).Martel <strong>en</strong> tête de Fabrice MaracheL’InterrezoY a-t-il un pays aussi c<strong>en</strong>tralisé que <strong>la</strong> France ? Un paysage audiovisue<strong>la</strong>ussi déséquilibré sur le territoire national que le PAF ? Probablem<strong>en</strong>tpas. Dans les discussions actuelles sur <strong>la</strong> réforme de l’audiovisuelpublic (commission Copé, par exemple), cette question du c<strong>en</strong>tralismeaudiovisuel a-t-elle été évoquée ? Assurém<strong>en</strong>t non. Le c<strong>en</strong>tralismeaudiovisuel français continue à ne déranger personne… à Paris. C’estune des raisons d’être et d’agir du réseau interrégional des réalisateurs(appelé aussi Interrezo). Le 13 mars dernier, ce collectif qui rassemblemaint<strong>en</strong>ant des associations de onze régions (Lorraine et <strong>Alsace</strong>incluses) se retrouvait à <strong>la</strong> Scam. Objectif : voir comm<strong>en</strong>t <strong>la</strong> Scam,justem<strong>en</strong>t, peut nous aider à lutter contre <strong>la</strong> c<strong>en</strong>tralisation. La Scam estsans doute une des rares voix audibles et <strong>en</strong> mesure de porter le pointde vue des auteurs et réalisateurs sur ce sujet.Nous avons donc expliqué que <strong>la</strong> situation <strong>en</strong> région va <strong>en</strong> s’aggravant.Le nombre des coproductions avec les ant<strong>en</strong>nes régionales de France 3diminue. Guy Seligmann, présid<strong>en</strong>t de <strong>la</strong> Scam et Patrick B<strong>en</strong>quet,vice-présid<strong>en</strong>t, nous ont alors demandé des chiffres précis, utilisablesdans les discussions auxquelles ils particip<strong>en</strong>t. Malheureusem<strong>en</strong>t ceschiffres que nous avons recherchés depuis, sont difficiles à obt<strong>en</strong>ir.Seule <strong>la</strong> Bretagne a quelque chose d’un peu concret qui témoigneeffectivem<strong>en</strong>t d’une diminution du nombre des coproductions del’ordre de 25 % pour le docum<strong>en</strong>taire. Cette réunion à <strong>la</strong> Scam a permisaussi de voir des films <strong>en</strong>semble. Films v<strong>en</strong>us d’<strong>Alsace</strong> (Rêve généralde Julia Laur<strong>en</strong>ceau et C’est comme ça de Julie Schalck) et d’Aquitaine(Martel <strong>en</strong> tête de Fabrice Marache) et choisis après un échange de DVD,à distance. Pas si facile que ça à organiser, mais c’est une expéri<strong>en</strong>ceà r<strong>en</strong>ouveler car elle donne s<strong>en</strong>s à notre travail plus politique. Leprochain r<strong>en</strong>dez-vous sera probablem<strong>en</strong>t à Doc’ouest, fin septembre.D’ici là, une étape importante, sur <strong>la</strong>quelle il faut insister : lesélections du conseil d’administration de <strong>la</strong> Scam. Beaucoup d’auteursréalisateurszapp<strong>en</strong>t ces élections. Le taux d’abst<strong>en</strong>tion est élevé. On avite l’impression que ça ne sert à ri<strong>en</strong>, on ne sait pas forcém<strong>en</strong>t pour quivoter, etc. Pourtant <strong>la</strong> Scam a beaucoup d’importance concernant nosrev<strong>en</strong>us personnels, mais aussi <strong>la</strong> p<strong>la</strong>ce du docum<strong>en</strong>taire à <strong>la</strong> télévisionet ailleurs. Il faut que toutes les associations <strong>en</strong> région mobilis<strong>en</strong>t leursmembres pour voter aux élections de <strong>la</strong> Scam.Philippe Thomine, Safire LorraineLa vie du réseau sur le blog : http://inter-rezo.hautetfort.comet le site interrégional : www.netvibes.com/interrezo#Accueilfilms <strong>en</strong> fabricationLa chèvre stérile (Virgin Goat)Long métrage de fiction de 90’de AJonathan Page et Murali Nair (35 mm)Kalyan Singh, paysan têtu, est inquiet : sa chèvre estapparemem<strong>en</strong>t stérile. Il consulte, lui fait pr<strong>en</strong>dre du“niagra” et <strong>la</strong> voilà <strong>en</strong>fin soudain <strong>en</strong> chaleur. Le mom<strong>en</strong>tpresse de l’emm<strong>en</strong>er à <strong>la</strong> ferme d’un ami qui possède unbouc. Mais <strong>la</strong> région est perturbée par <strong>la</strong> v<strong>en</strong>ue d’unepersonnalité. Impossible de circuler, Kalyan Singh estmême dépossédé de sa chèvre par <strong>la</strong> police qui lui r<strong>en</strong>dun bouc à <strong>la</strong> p<strong>la</strong>ce. La suite n’est pas triste non plus.Coproduction Unlimited, Maya Film (Inde), Zdf/Arte, FondsSud cinéma, Région <strong>Alsace</strong>, Asian Film Fund (Corée du Sud),Göteborg Film Fund (Suède) , Global Film Initiative (USA)films <strong>en</strong> fabricationIls ont guéri du cancerDocum<strong>en</strong>taire de 52’ de Jean-Michel Dury (HD)Annie K. a 50 ans. Jean-Paul P., 54 ans. Anne-SophieM., 36 ans. Ils ne se connaiss<strong>en</strong>t pas mais ils partag<strong>en</strong>t<strong>la</strong> même histoire : avoir guéri d’un cancer. Ils pr<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t<strong>la</strong> parole et nous dévoil<strong>en</strong>t leur nouvelle vie : celle quia comm<strong>en</strong>cé au mom<strong>en</strong>t de leur guérison, au termed’une épreuve qui a mis leur exist<strong>en</strong>ce <strong>en</strong> jeu. En échoà ces récits personnels, <strong>la</strong> parole de deux professeursoncologues, Patrick Dufour et Jean-C<strong>la</strong>ude Horiot, éc<strong>la</strong>ireet accompagne les différ<strong>en</strong>tes étapes de <strong>la</strong> ma<strong>la</strong>die, de sadéc<strong>la</strong>ration à <strong>la</strong> vie après <strong>la</strong> guérison.Coproduction Les Films de l’avalée, France 3 BourgogneFranche-Comté, Faites un vœu, avec l’aide des associationsLes Yeux voyageurs et Les Films du tilleulTrompe l’œilFiction de 12’ de Séverine Hubard (HD)Dans un appartem<strong>en</strong>t de ville, une jeune femmesophistiquée décide de se débarrasser <strong>en</strong>tièrem<strong>en</strong>t deson mobilier. Cette volonté de se débarrasser de sesbi<strong>en</strong>s matériels traduit surtout un désir de rompre avecun certain conformisme et les valeurs que prône notresociété marchande. Systématiquem<strong>en</strong>t, obstiném<strong>en</strong>t,elle détruit chaque meuble de sa maison. Une fois lesmeubles mis <strong>en</strong> pièces, scié et démembré, elle les brûlepeu à peu dans sa cheminée. Au terme de cette pati<strong>en</strong>tedestruction, une vie primitive apparaît, comme poursymboliser un r<strong>en</strong>ouveau, <strong>la</strong> naissance d’une autre vie…Coproduction Les Films de l’avalée, FRAC Bourgogne,Les Yeux voyageurs, L’Équipe technikTartine et Fine.L’affaire du coq chauveAnimation de 7’ de Annetta Zucchi, scénario,Marion Moreau, auteur graphique, et Prakash Topsy,réalisateur (35 mm, HD)Tartine, <strong>la</strong> célèbre vache détective, fait son joggingmatinal, quand elle croise Charles le Coq qui t<strong>en</strong>tedésespérém<strong>en</strong>t de dissimuler son crâne chauve ! Siquelqu’un le voit ainsi, il devi<strong>en</strong>dra <strong>la</strong> risée de <strong>la</strong> contrée…Tartine se charge de m<strong>en</strong>er des recherches aussi efficacesque discrètes…Coproduction Les Médias associés,aaa production, Ambiances… a.s.b.l.7
europe, grande régionGrande région <strong>en</strong> français, Grossregion <strong>en</strong> allemand, les espaces culturels dépass<strong>en</strong>t et dép<strong>la</strong>c<strong>en</strong>t les frontières mais au prix d’untravail acharné et sout<strong>en</strong>u, car les habitudes nationales rest<strong>en</strong>t souv<strong>en</strong>t t<strong>en</strong>aces.8PHOTO SAARLÄNDISCHES FILMBÜROÉt<strong>en</strong>dre les toilesMarie Frering : Qu’est-ce que le Saarländisches Filmbüro ?Sigrid Jost : C’est une association fondée <strong>en</strong> 1987 qui, à ses débuts, s’est<strong>en</strong>gagée pour <strong>la</strong> mise <strong>en</strong> p<strong>la</strong>ce et <strong>la</strong> gestion d’un fonds de souti<strong>en</strong> à <strong>la</strong>production, à <strong>la</strong> distribution et à <strong>la</strong> diffusion de films indép<strong>en</strong>dants <strong>en</strong>Sarre. À l’époque, d’autres Filmbüro existai<strong>en</strong>t déjà dans plusieurs Länder.Dès le début, l’association a cherché le contact avec ses voisins <strong>en</strong> Lorraineet au Luxembourg. C’est ainsi que le festival SaarLorLux a pu voir le jour<strong>en</strong> 1990. À partir de là, nous avons construit un réseau de part<strong>en</strong>aireset de coopérations pour favoriser les échanges transfrontaliers. Suite àl’ext<strong>en</strong>sion de <strong>la</strong> région SaarLorLux à <strong>la</strong> Rhénanie Pa<strong>la</strong>tinat et à <strong>la</strong> Wallonie,l’association a égalem<strong>en</strong>t agrandi le cercle de ses part<strong>en</strong>aires et fait de sonfestival une manifestation itinérante. Le festival Kino im Fluss/Cinéfleuvese dép<strong>la</strong>çait dans toute <strong>la</strong> Grande Région sur une péniche, avec des films<strong>en</strong> 35 mm projetés dans les cinémas associés et des vidéos prés<strong>en</strong>tées sur<strong>la</strong> péniche. Nous n’avions malheureusem<strong>en</strong>t pas le droit d’accueillir dupublic <strong>en</strong> naviguant, donc les projections se faisai<strong>en</strong>t à quai.2007 a été une très grande édition, c’était l’année culturelle europé<strong>en</strong>ne etnous sommes allés jusqu’<strong>en</strong> Belgique avec une deuxième péniche, belge.L’organisation de cet événem<strong>en</strong>t demandantbeaucoup de moy<strong>en</strong>s, après cette grande éditionnous avons arrêté le festival sous cette forme.Nous avons décidé de rev<strong>en</strong>ir aux objectifspremiers de notre travail et d’organiser desr<strong>en</strong>contres plus souples, d’inviter les réalisateurs,les auteurs et les producteurs maissans compétition, sans péniche, l’ess<strong>en</strong>tiel étantl’échange transfrontalier <strong>en</strong>tre les professionnelset avec le public. Ces r<strong>en</strong>contres ont lieu dansdiffér<strong>en</strong>ts espaces de <strong>la</strong> Grande Région et peuv<strong>en</strong>têtre accompagnées de débats professionnels,de journées d’information sur les fonds etde projections de vidéos d’écoles d’art pourfavoriser <strong>la</strong> r<strong>en</strong>contre <strong>en</strong>tre les étudiants etles professionnels.MF : Comm<strong>en</strong>t faites-vousavec <strong>la</strong> question des <strong>la</strong>ngues ?SJ : Lorsqu’il s’agit de travailler <strong>en</strong>semble, <strong>la</strong><strong>la</strong>ngue n’est un obstacle que lorsqu’on ne s’estpas <strong>en</strong>core r<strong>en</strong>contrés, du mom<strong>en</strong>t où on al’<strong>en</strong>vie et le courage de se dép<strong>la</strong>cer, <strong>la</strong> <strong>la</strong>ngu<strong>en</strong>’est plus un obstacle. C’est plus une questionpsychologique, <strong>la</strong> frontière existe <strong>en</strong>core dansles têtes, ce n’est pas évid<strong>en</strong>t d’aller vers sesvoisins qui parl<strong>en</strong>t une autre <strong>la</strong>ngue. Mais dèsqu’on <strong>en</strong> fait l’expéri<strong>en</strong>ce, les choses devi<strong>en</strong>n<strong>en</strong>tpossibles. On se débrouille, et puis il restetoujours l’ang<strong>la</strong>is…Par contre, pour prés<strong>en</strong>ter les films il faut impérativem<strong>en</strong>tdes traductions et là, il y a un grandproblème. À l’époque du festival SaarLorLux,les films étai<strong>en</strong>t traduits par des interprètesprofessionnels p<strong>en</strong>dant les projections. Parfoison traduisait les films pour seulem<strong>en</strong>t deuxAllemands ou deux Français dans <strong>la</strong> salle. C’étaittrès lourd et très coûteux. Ensuite, nous avonsfait des traductions écrites que nous lisions.Maint<strong>en</strong>ant nous travaillons avec un ordinateuret un logiciel qui a été développé par un de nosmembres et surtitrons les films sur p<strong>la</strong>ce.Il faudrait beaucoup plus de copies sous-titrées.Il faudrait que les producteurs se r<strong>en</strong>d<strong>en</strong>t compteque <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion des films <strong>en</strong> Grande Régiona beaucoup à y gagner. Les Luxembourgeois etles Belges ont, quant à eux, au moins des filmssous-titrés <strong>en</strong> ang<strong>la</strong>is. Ce n’est presque jamais lecas pour les films allemands et français produitsdans nos régions ! Je trouve ce<strong>la</strong> très dommageet beaucoup de films réalisés dans <strong>la</strong> région ettraitant de <strong>la</strong> région ne sont pas vus de l’autrecôté de <strong>la</strong> frontière. Il ne faut pas p<strong>en</strong>ser lessous-titres uniquem<strong>en</strong>t pour les marchés internationaux mais aussi <strong>en</strong> termes d’échangesculturels. Pour ce<strong>la</strong>, il faudrait <strong>en</strong>visager l’exist<strong>en</strong>ced’un petit fonds pour <strong>la</strong> traduction quipermettrait de sous-titrer les films qui mérit<strong>en</strong>t,
PHOTO SAARLÄNDISCHES FILMBÜROnotamm<strong>en</strong>t au vu des sujets qu’ils trait<strong>en</strong>t, une diffusion culturelleplus <strong>la</strong>rge sur les territoires, pas seulem<strong>en</strong>t <strong>en</strong> terme de projectionsmais égalem<strong>en</strong>t <strong>en</strong> terme de prés<strong>en</strong>ce dans les médiathèques parexemple et les réseaux pédagogiques.MF : Vous faites égalem<strong>en</strong>t un important travail<strong>en</strong> direction des adolesc<strong>en</strong>ts et des jeunes ?SJ : Les personnes de ma génération sont très consci<strong>en</strong>tes de l’importanceet de <strong>la</strong> nécessité des échanges – <strong>la</strong> fameuse amitié francoallemande.Pour les jeunes par contre, je p<strong>en</strong>se que le contexte historiqueest moins prés<strong>en</strong>t. Du coup, il est très important de continuer àconstruire des occasions d’échanges, de dép<strong>la</strong>cem<strong>en</strong>ts, pour que lesjeunes se r<strong>en</strong>contr<strong>en</strong>t. C’est un axe important de notre travail. Dansce s<strong>en</strong>s, nous avons organisé une compétition de films pour <strong>en</strong>fants etadolesc<strong>en</strong>ts qui s’est déroulée à Metz <strong>en</strong> novembre 2008 <strong>en</strong> coopérationavec <strong>la</strong> Ligue de l’<strong>en</strong>seign<strong>en</strong>emt/FOL Moselle. C’est un instrum<strong>en</strong>timportant d’éducation à l’image, mais aussi ce sont des échangestrès importants qui sont une base pour tous pour s’ouvrir aux voisinsétrangers. Notre philosophie maint<strong>en</strong>ant est ce retour à l’ess<strong>en</strong>tiel,non pas l’organisation de grands événem<strong>en</strong>ts mais de multiplier lesoccasions de r<strong>en</strong>contres à différ<strong>en</strong>ts niveaux possibles et de travaillerdans <strong>la</strong> continuité.Propos recueillis par Marie FreringSaarländisches Filmbüro e.V. (Saarbrück<strong>en</strong>) www.filmbuero-saar.dePHOTO SAARLÄNDISCHES FILMBÜROfilms <strong>en</strong> fabricationAlbert SchweitzerDocum<strong>en</strong>taire de 58’ et 90’ de Georg Misch (HDCam)Biographie espiègle et irrévér<strong>en</strong>cieuse de l’icône AlbertSchweizer qui interroge <strong>la</strong> perman<strong>en</strong>ce de sa p<strong>en</strong>séeaujourd’hui.Coproduction Seppia, NFP (DE), Mischief (Autriche),SWR, ARTE, France 3 <strong>Alsace</strong>, ORF, YLE, SF9films <strong>en</strong> fabricationUn bout d’cheminFiction de 18’de Emmanuel Georges et Cyril Sobaszek (HD)Michel a tr<strong>en</strong>te ans et aujourd’hui on <strong>en</strong>terre son père.Michel est anéanti, lui qui aurait souhaité <strong>en</strong>fin exprimerson amour à son père, un désir toujours repoussé,définitivem<strong>en</strong>t aujourd’hui… Son père était supporter duclub de foot de Thaon-les-Vosges, “à <strong>la</strong> vie, à <strong>la</strong> mort”.Ce soir, événem<strong>en</strong>t… le petit club de province est <strong>en</strong>finale de <strong>la</strong> Coupe de France pour <strong>la</strong> première fois deson histoire. Alors Michel pr<strong>en</strong>d le vo<strong>la</strong>nt du corbil<strong>la</strong>rd,direction le stade de France. Un road-movie filial sur fondd’amour du ballon rond.Coproduction Supermouche productions,Images plus télévision, RECTrois films dans <strong>la</strong> collectionManufactures d’artDocum<strong>en</strong>taires de 26’ de Jean-Baptiste Mathieu,Camille Guichard, Philippe Poirier (HD)Le principe de cette collection est de filmer le travail ausein de manufactures qui font appel à des artistes ou desdesigners pour dessiner de nouvelles pièces. Or ces désirscréatifs se confront<strong>en</strong>t souv<strong>en</strong>t aux conting<strong>en</strong>ces de <strong>la</strong>matière. Il s’agit dès lors de filmer <strong>la</strong> r<strong>en</strong>contre et leséchanges <strong>en</strong>tre les concepteurs et les ouvriers dét<strong>en</strong>teursd’un savoir-faire technique, de filmer <strong>la</strong> création d’unepièce, depuis <strong>la</strong> table à dessin jusqu’à <strong>la</strong> réalisation d’unprototype. Chaque film est conçu comme un unitaire.À chaque réalisateur <strong>en</strong>suite de s’approprier le projet.Trois nouveaux films sont <strong>en</strong> cours :Émaux de Longwy,un trait de génieJean-Baptiste Mathieu a choisi de filmer le travail dudesigner strasbourgeois Nico<strong>la</strong>s de Wael, habitué de <strong>la</strong>célèbre faï<strong>en</strong>cerie, mais aussi celui du p<strong>la</strong>stici<strong>en</strong> BernardQuesniaux, pour qui le monde des émaux sera unedécouverte totale.Lalique, sculpteur de cristalDans Lalique, sculpteur de cristal, réalisé par CamilleGuichard, <strong>la</strong> manufacture de Wing<strong>en</strong>-sur-Moder rééditeraspécialem<strong>en</strong>t pour le film une pièce conçue par R<strong>en</strong>éLalique il y a plus de 80 ans.Zuber, impressions panoramiquesPhilippe Poirier a choisi de provoquer une r<strong>en</strong>contre <strong>en</strong>trel’artiste Paul Cox et <strong>la</strong> Manufacture de papiers peintsmulhousi<strong>en</strong>ne.Coproduction Bix Films,France 3 Lorraine-Champagne-Ard<strong>en</strong>ne (Émaux de Longwy),France 3 <strong>Alsace</strong> (Lalique et Zuber)
chiffres grand-estLes aides de <strong>la</strong> CUS et de <strong>la</strong> Région <strong>Alsace</strong>, troisième session 2008CUS Région <strong>Alsace</strong>DOCUMENTAIRESdemandé obt<strong>en</strong>u demandé obt<strong>en</strong>uL’<strong>Alsace</strong> des nouveaux gourmands, 52’ • RÉALISATION Jean Will • PRODUCTEUR Seppia 4 220 € 0 € 6 000 € 0 €Un portrait du philosophe Lacoue-Labarthe, 52’ • RÉALISATION Michel Deutsch • PRODUCTEUR Seppia 12 000 € 12 000 € 12 000 € 10 000 €Leptis Magna, <strong>la</strong> Rome de l’Afrique, 52’ • RÉALISATION Baudouin Ko<strong>en</strong>ig • PRODUCTEUR Seppia 20 000 € 20 000 € 35 000 € AJOURNEMENTÉmaux de Longwy, un trait de génie, 26’ • RÉALISATION Jean-Baptiste Mathieu • PRODUCTEUR Bix Films 9 000 € 9 000 € 11 000 € 6000 €Un piranha sous <strong>la</strong> capuche, 52 • RÉALISATION Zouhair Chebbale • PRODUCTEUR Bix Films 12 000 € 10 000 € 15 000 € 15000 €Nina Simone, Love Sorceress… forever, 80’ • RÉALISATION R<strong>en</strong>é Letzgus • PRODUCTEUR Star production 12 000 € 0 € - -La République alsaci<strong>en</strong>ne des conseils, 52’ • RÉALISATION J-Noël De<strong>la</strong>marre • PRODUCTEUR Les Productions de <strong>la</strong> <strong>la</strong>nterne 21 100 € 15 000 € 30 000 € 20000 €¡ SALSA ! Ensemble le temps d’une chanson, 52’ • RÉALISATION J. Rabines et S. Ba<strong>la</strong>y • PRODUCTEUR Le Deuxième souffle 15 825 € 0 € 15 000 € 0 €L’<strong>en</strong>gagem<strong>en</strong>t, 52’ • RÉALISATION Michèle Massé • PRODUCTEUR Ana films 15 825 € 15 000 € - -Rêve général, 60’ • RÉALISATION Julia Laur<strong>en</strong>ceau • PRODUCTEUR Label vidéo 21 100 € 15 000 € - -Ils ont guéri du cancer, 52’ • RÉALISATION Jean-Michel Dury • PRODUCTEUR Faites un vœu 10 550 € 5 000 € 20 000 € 0 €Azdine le Français (ou mon oncle de Kabylie), 52’ • RÉALISATION Chloé Hunzinger • PRODUCTEUR Real production 20 000 € 20 000 € 21 000 € 21 000 €Une autre histoire juive, 52’ • RÉALISATION Vinc<strong>en</strong>t Froehly • PRODUCTEUR Ère productions 21 100 € 12 000 € 20 000 € 15000 €Seuthes l’immortel, 52’ • RÉALISATION Z<strong>la</strong>tina Rousseva • PRODUCTEUR Cresc<strong>en</strong>do films - - 10 000 € 0 €COURTS MÉTRAGESThe Bet/Le pari, 14’ • RÉALISATION Hisham Abdel Khalek • PRODUCTEUR So Freakanstik 11 605 € 0 € 14 500 € 0 €Une âme voilée, 12’ • RÉALISATION Sylvain Bresson • PRODUCTEUR Skopitone productions 19 000 € AJOURNEMENT - -Climax, 20’ • RÉALISATION Frédéric Sojcher • PRODUCTEUR Sombrero productions 21 100 € 15 000 € 40 000 € 0 €Hanae Keiko, 10’ • RÉALISATION Catherine Meyer Baud • PRODUCTEUR S<strong>en</strong>sito films 15 825 € 15 000 € 15 000 € 0 €L’homme vit l’ange (et vis versa), 55’ • RÉALISATION Franck Vialle • PRODUCTEUR Le Deuxième Souffle 15 000 € 15 000 € 10 000 € 10 000 €Tartine et Fine, animation, 7’ • RÉALISATION C<strong>la</strong>ude Jacquin • PRODUCTEUR Les Médias associés 18 990 € 18 000 € 18 000 € 18 000 €Vous mes amis que je ne connais pas, 10’ • RÉALISATION A<strong>la</strong>in Ganas • PRODUCTEUR 8 et plus productions - - 30 000 € 0 €La guitare de diamant, 45’ • RÉALISATION Franck Beauvais • PRODUCTEUR Les Films du bélier - - 45 000 € 25 000 €AIDES AU PILOTEDes mots pour le Nouveau Monde docum<strong>en</strong>taire, 8’ • RÉALISATION Luis Miranda • PRODUCTEUR Cresc<strong>en</strong>do films - - 7 000 € 7000 €La lég<strong>en</strong>de dorée de Victor Noir docum<strong>en</strong>taire, 3’ • RÉALISATION C. Toussaint • PRODUCTEUR Les Médias associés - - 7 000 € 0 €TÉLÉFILMSB<strong>la</strong>ck Out, 2 x 60’ • RÉALISATION R<strong>en</strong>é Manzor • PRODUCTEUR Ego Production 105 500 € 50 000 € 75 000 € 75000 €B<strong>la</strong>ck Irion Days (Soleil aveugle), 90’ • RÉALISATION Wang Bing • PRODUCTEUR Les Films de l’étranger 30 000 € 30 000 € 30 000 € 30000 €10Les aides de <strong>la</strong> Région Bourgogne, année 2008AIDES AU LONGS MÉTRAGESRégion BourgogneLa famille Wolberg, fiction, 100’ • RÉALISATION Axelle Ropert • PRODUCTEUR Les Films Pelleas 150 000 € 120000 €Le petit roi des pommes, fiction, 80’ • RÉALISATION Joël Farges • PRODUCTEUR CDP 150 000 € 150000 €Les autonautes de <strong>la</strong> cosmoroute, fiction, 100’ • RÉALISATION Werner P<strong>en</strong>sel • PRODUCTEUR Les Films du prés<strong>en</strong>t 150 000 € 110 000 €Ab Irato, fiction, 90’ • RÉALISATION Dominique Boccarossa • PRODUCTEUR Les Films d’ici 150 000 € 150000 €Vauban, l’étoffe d’un héros, docum<strong>en</strong>taire, 90’ • RÉALISATION Pascal Cuissot • PRODUCTEUR Le Miroir 50 000 € 50000 €Chez Vinc<strong>en</strong>t, fiction, 90’ • RÉALISATION Jean Rousselot • PRODUCTEUR Les Films du jeudi 150 000 € 0 €La grande vie, fiction, 90’ • RÉALISATION Emmanuel Salinger • PRODUCTEUR Les Films du poisson 150 000 € 0 €Dans ton sommeil, fiction, 90’ • RÉALISATION Caroline et Eric Du Potet • PRODUCTEUR De<strong>la</strong>nte films 150 000 € 0 €M<strong>en</strong>songes, fiction, 95’ • RÉALISATION Hervé Lavayssiere • PRODUCTEUR Romance 150 000 € 0 €Proie (nature morte), fiction, 90’ • RÉALISATION Antoine Blossier • PRODUCTEUR Quasar Pictures 150 000 € 0 €Elle ne pleure pas, elle chante, fiction, 90’ • RÉALISATION Philippe De Pierpont • PRODUCTEUR Perspective films 150 000 € 0 €AIDES A LA PRODUCTION DOCUMENTAIREDes pays, des maisons et des hommes, 52’ • RÉALISATION Fabi<strong>en</strong> Ferreri • PRODUCTEUR Les Films dans <strong>la</strong> lune 20 000 € 17000 €Le contre-champ des barreaux, 52’ • RÉALISATION Hélène Trigueros • PRODUCTEUR Dynamo productions 25 000 € 25000 €Le corps amazone, 52’ • RÉALISATION Anja Unger • PRODUCTEUR L’Œil sauvage 30 000 € 30000 €Handivole, 52’ • RÉALISATION Rémy Batteault • PRODUCTEUR 7 ème Apache films 40 000 € 20000 €C<strong>la</strong>sse d’accueil, 52’ • RÉALISATION Caroline Philibert • PRODUCTEUR Ère production 18 000 € 18000 €Ils ont guéri du cancer, 52’ • RÉALISATION Jean-Michel Dury • PRODUCTEUR Les Films de l’avalée 40 000 € 0 €TÉLÉFILMSLes amants de l’ombre, 90’ • RÉALISATION Philippe Niang • PRODUCTEUR Eloa prod 100 000 € 100 000 €AIDES COURTS MÉTRAGESAprès <strong>la</strong> pluie, fiction, 21’ • RÉALISATION Jérémie Schel<strong>la</strong>ert • PRODUCTEUR Satourne production 25 000 € 18000 €L’île, fiction, 15’ • RÉALISATION Thibaut Pinsard • PRODUCTEUR Orange image 25 000 € 18000 €L’<strong>en</strong>lumineur, fiction, 26’ • RÉALISATION Stéphane Lafoy • PRODUCTEUR Les Films de l’avalée 25 000 € 18000 €Trompe l’œil, fiction, 12’ • RÉALISATION Séverine Hubard • PRODUCTEUR Les Films de l’avalée 22 000 € 18000 €Des yeux couleur tout de suite, fiction, 15’ • RÉALISATION C<strong>la</strong>udio Todeschini • PRODUCTEUR Dynamo productions 25 000 € 18000 €demandéobt<strong>en</strong>u
Les aides de <strong>la</strong> Région Bourgogne, année 2008 (suite)Région Bourgognedemandéobt<strong>en</strong>uLe cochon, le naïf et le char<strong>la</strong>tan, fiction, 21’ • RÉALISATION Vinc<strong>en</strong>t BURGEVIN et Franck LEBON • PRODUCTEUR Les Films d’Avalon 25 000 € 0 €Le dessin, fiction, 26’ • RÉALISATION Raphaël Canard • PRODUCTEUR Bizibi 25 000 € 0 €De p<strong>la</strong>isir, fiction, 20’ • RÉALISATION Catherine Abecassis • PRODUCTEUR Everybody On Deck 25 000 € 0 €Père Noël pôle Nord, fiction, 12’ • RÉALISATION François Uzan • PRODUCTEUR Triade films 23 000 € 0 €Le réveil, fiction, 15’ • RÉALISATION Pierre-Antoine Rousseau • PRODUCTEUR RGfilms 25 000 € 0 €Le piano, fiction, 24’ • RÉALISATION Raphaël Schultz • PRODUCTEUR Carlito films 25 000 € 0 €Aux timides anonymes, fiction, 16’ • RÉALISATION Éric Ducher • PRODUCTEUR Studio Kremlin 25 000 € 0 €Son souffle contre mon épaule, fiction, &é’ • RÉALISATION Emmanuel et Gautier About • PRODUCTEUR Studio Kremlin 25 000 € 0 €Barbie Girls, fiction, 20’ • RÉALISATION Viviane Millireau • PRODUCTEUR De films <strong>en</strong> aiguilles 25 000 € 0 €Jean-Pascal pour <strong>la</strong> France 2008, fiction, 40’ • RÉALISATION François Nouguies • PRODUCTEUR Capricci films 25 000 € 0 €Medium inferno, fiction, 18’ • RÉALISATION Fabrice G<strong>en</strong>in • PRODUCTEUR Satourne productions 25 000 € 0 €Mes anges, fiction, 16’ • RÉALISATION Laetitia Langlet • PRODUCTEUR Satourne productions 25 000 € 0 €Un monde <strong>en</strong> super p<strong>la</strong>stique, fiction, 12’ • RÉALISATION Yann Kerloc’h • PRODUCTEUR 25 films 25 000 € 0 €Le parfum d’Hélène, fiction, 12’ • RÉALISATION Christophe H<strong>en</strong>ry • PRODUCTEUR JPL productions 25 000 € 0 €La fille de <strong>la</strong> pluie, fiction, 18’ • RÉALISATION Sarit Intaraprapong • PRODUCTEUR Unik production 20 000 € 0 €Celui qui passait par là, fiction, 15’ • RÉALISATION Eléonore Voisin • PRODUCTEUR Ménage à trois productions 25 000 € 0 €Oh my God, fiction, 14’ • RÉALISATION Françoise Charpiat • PRODUCTEUR Barjac production 25 000 € 0 €Ouverture, fiction, 10’ • RÉALISATION Gwénael Bras de <strong>la</strong> Perrière • PRODUCTEUR RGfilms 25 000 € 0 €Marcel Poulet, un peintre d’ocre <strong>en</strong> son pays, docum<strong>en</strong>taire, 60’ • RÉALISATION B<strong>en</strong>oît Pupier • PRODUCTEUR LMM films 20 150 € 0 €Bourgogne cowboy, docum<strong>en</strong>taire, 45’ • RÉALISATION Fabrice Reymond • PRODUCTEUR Les Films de l’avalée 25 000 € 0 €AIDES PROJETS EXPÉRIMENTAUXUn élu dans ma rue, 90’ • RÉALISATION Philippe • ASSOCIATION L’Œil de <strong>la</strong> licorne 5 000 € 5000 €Sur le fil des saisons, fiction, 45’ • RÉALISATION Flor<strong>en</strong>t Julli<strong>en</strong> • ASSOCIATION Itinéraires singuliers 5 000 € 5000 €Ouvrir <strong>la</strong> forêt, fiction, 30’ • RÉALISATION Frédéric Ollereau • ASSOCIATION A-R 5 000 € 2000 €Le marginal <strong>en</strong>fin presque, 20’ • RÉALISATION Cyril Parm<strong>en</strong>tier 5 000 € 0 €La chambre zéro, 90’ • RÉALISATION Philippe Boissier • ASSOCIATION Films zéro 4 720 € 0 €La nature de l’artiste, 3 x 30’ • RÉALISATION Philippe Dodet • ASSOCIATION Cecab 5 000 € 0 €AIDES À L’ÉCRITUREPrivé de cantine • RÉALISATION Antoine Desrosières et Patrick Rebeaud 6 000 € 6000 €Fugue <strong>en</strong> duo • RÉALISATION Marie-Hélène Baconnet 6 000 € 6000 €Un figuier sans feuilles • RÉALISATION Marc Weymuller 6 000 € 6000 €PAD (prêt à découper) • RÉALISATION Anne-Marie Martin et Anne-Elène De<strong>la</strong>vigne 6 000 € 6000 €La pièce manquante • RÉALISATION Frédéric Pelle et Pascal Lahmani 6 000 € 6000 €On ne me commande pas • RÉALISATION Pierre-Yves Moulin 6 000 € 0 €La véritable histoire cachée des expressions et des proverbes à l’imparfait • RÉALISATION Stéphane Conchon 6 000 € 0 €Le dilemme de Katie • RÉALISATION Fabi<strong>en</strong> Michel 6 000 € 0 €Filles • RÉALISATION Li<strong>la</strong> Pinell 6 000 € 0 €Hommage aux autoconstructeurs • RÉALISATION Clothilde Auberger 2 500 € 0 €Un bon bain chaud • RÉALISATION Antoine Desrosieres et Marion Crepel 6 000 € 0 €Les g<strong>en</strong>s de mon quartier • RÉALISATION Bruno Lemesle 6 000 € 0 €Morvandelles d’hier et d’aujourd’hui • RÉALISATION Maurice Ferlet 6 000 € 0 €L’œuvre Cantoisel • RÉALISATION Guilhem Barthez 6 000 € 0 €Le cadeau de Noël • RÉALISATION Vanya Peirani-Vignes et Fabi<strong>en</strong> M<strong>en</strong>guy 5 890 € 0 €Ocean’s Sev<strong>en</strong> : Sept <strong>en</strong>fants autour du monde • RÉALISATION Jérôme Deliry 6 000 € 0 €Lui, elles, nous, eux • RÉALISATION Sabrina Boeuf 6 000 € 0 €Kiki de Montparnasse. La boucle retrouvée • RÉALISATION Didier Agostini et Christophe Martin 6 000 € 0 €La dernière image • RÉALISATION Jérôme Deliry 6 000 € 0 €La servante • RÉALISATION Éric Nivot 6 000 € 0 €La Vivre, <strong>la</strong> lég<strong>en</strong>de • RÉALISATION Élisabeth Pierme Boi 6 000 € 0 €Les aides de <strong>la</strong> Région Franche-Comté, session de septembre 2008AIDES À L’ÉCRITURERégion Franche-Comté10 h 59, long métrage • RÉALISATION Roger Faindt • PRODUCTEUR Le Studio d’imagination 7 600 € 0 €À l’assaut de Cannes, long métrage • RÉALISATION Rachid Bekhaled • PRODUCTEUR Vivaldi production 7 798 € 0 €Dis-lui que ta mère est morte, long métrage • RÉALISATION Michel Muller • PRODUCTEUR MM productions 7 600 € 7500 €La ferme de <strong>la</strong> butte, long métrage • RÉALISATION Flor<strong>en</strong>ce Ceccaldi 7 600 € 0 €AIDES À LA PRODUCTION COURT MÉTRAGE19 secondes 83 • RÉALISATION Vinc<strong>en</strong>t le Vaguerèse • PRODUCTEUR Panita films 20 000 € 0 €À minuit, ici, tout s’arrête • RÉALISATION Just Philippot • PRODUCTEUR Affreux, sales et méchants 20 000 € 0 €A36 • RÉALISATION Nico<strong>la</strong>s Guicheteau • PRODUCTEUR Shel<strong>la</strong>c sud 25 000 € 0 €Julie je t’aime • RÉALISATION Stéphane Gateau • PRODUCTEUR Le Studio d’imagination 25 000 € 0 €Le trio sans fil • RÉALISATION Jean-Marc Lanteri • PRODUCTEUR L’Harmoniste 25 000 € 0 €demandéobt<strong>en</strong>u11
Les aides de <strong>la</strong> Région Franche-Comté, session de septembre 2008 (suite)Région Franche-Comtédemandéobt<strong>en</strong>uL’<strong>en</strong>clume • RÉALISATION Thierry Lebas • PRODUCTEUR Affreux, sales et méchants 20 000 € 20000 €Les astres noirs • RÉALISATION Yann Gonzalez • PRODUCTEUR Sedna films 25 000 € 0 €Les paysages du crime • RÉALISATION Xavier Pestuggia • PRODUCTEUR Fondivina films 20 000 € 20000 €Loin de nous <strong>la</strong> sagesse • RÉALISATION Eva Poirier • PRODUCTEUR Prométhée productions 20 000 € 0 €Trop-plein • RÉALISATION Pascale Chouffot • PRODUCTEUR SLI production 20 000 € 20000 €Un grand voyage • RÉALISATION Lin Delpierre • PRODUCTEUR Métis films 25 000 € 0 €Une âme voilée • RÉALISATION Sylvain Bresson • PRODUCTEUR Skopitone productions 19 000 € 19000 €Une pute et un poussin • RÉALISATION Clém<strong>en</strong>t Michel • PRODUCTEUR Sombrero productions 25 000 € 0 €AIDES À LA PRODUCTION DOCUMENTAIREÀ Jamait • RÉALISATION Dominique Debaralle • PRODUCTEUR Couleurs du monde 25 000 € 0 €Acqua in Bocca • RÉALISATION Pascale Thirode • PRODUCTEUR Atopic 25 000 € 25000 €Ceci n’est pas Daniel Milhaud • RÉALISATION Pierre Stoeber • PRODUCTEUR aaa 40 000 € 0 €Concrete Story • RÉALISATION Lor<strong>en</strong>z Findeis<strong>en</strong> • PRODUCTEUR Ancora films 25 000 € 25000 €Portrait de Carm<strong>en</strong> • RÉALISATION Hélène Marini • PRODUCTEUR Sésame films 40 000 € 40000 €Tout le poids du monde • RÉALISATION Cyril M<strong>en</strong>negun • PRODUCTEUR Iro production 25 000 € 25000 €Vauban, l’étoffe d’un héros • RÉALISATION Pascal Cuissot • PRODUCTEUR Le Miroir 40 000 € 40000 €Voler comme l’oiseau • RÉALISATION Stéphane Bégoin • PRODUCTEUR S & Co 35 000 € 35000 €AIDES AU LONG MÉTRAGELe jardin du mal • RÉALISATION Bruno Mercier • PRODUCTEUR Paris Barcelone films 150 000 € 0 €L’étonnant parcours d’un réfugié de l’Est • RÉALISATION Jean-C<strong>la</strong>ude Dague • PRODUCTEUR Historika films 150 000 € 0 €Poupoupidou • RÉALISATION Gérald Hustache-Mathieu • PRODUCTEUR Dharamsa<strong>la</strong> 150 000 € 150000 €Proie (nature morte) • RÉALISATION Antoine Blossier • PRODUCTEUR Quasar Pictures 150 000 € 0 €AIDES FILMS SANS DIFFUSEURS ET ASSOCIATIFSCombe noire, long métrage • RÉALISATION Jean-Louis Vuillermoz • PRODUCTEUR Les Spectacles de l’At<strong>la</strong>ntide 25 000 € 0 €Les arcanes du v<strong>en</strong>t, docum<strong>en</strong>taire • RÉALISATION Bernadette Pasquier • PRODUCTEUR Zoomescope 10 000 € 0 €Dans le secret d’une reine, docum<strong>en</strong>taire • RÉALISATION Loïc Coat • PRODUCTEUR Lyncée productions 20 000 € 20000 €I can’t Believe You’re Gone, court métrage • RÉALISATION Dami<strong>en</strong> Maheu • PRODUCTEUR Two Tone Club 4 000 € 0 €12Les aides de <strong>la</strong> Région Lorraine, session d’octobre 2008AIDES À L’ÉCRITURERégion LorraineSi on al<strong>la</strong>it <strong>en</strong> Afrique • RÉALISATION Patrick-Serge Boutsindi 2 000 € 0 €Dissection d’un nuage • RÉALISATION David Verlet 2 000 € 2000 €Spectak • RÉALISATION Sébasti<strong>en</strong> Voignier 2 000 € 0 €On bougeait les lèvres mais on ne disait ri<strong>en</strong> • RÉALISATION Gabrielle Schaff 2 000 € 2000 €Au pays des girafes • RÉALISATION Daniel D<strong>en</strong>ise et Laetitia Giroux 2 000 € 0 €La Sous-France des Boches de l’Est • RÉALISATION Jacques Gandeboeuf 2 000 € 2000 €AIDES AU DÉVELOPPEMENTMission Concordia, docum<strong>en</strong>taire • RÉALISATION Jonathan Zaccaria • PRODUCTEUR La Bascule 5 000 € 5 000 €AIDES À LA PRODUCTION COURT MÉTRAGEPremier anniversaire, 30’ • RÉALISATION Pascal Rambert • PRODUCTEUR Les Films du bélier 30 000 € 30000 €La guitare de diamants, 45’ • RÉALISATION Franck Bauvais • PRODUCTEUR Les Films du bélier 44 700 € 0 €You’ll always find me in the kitch<strong>en</strong>, 30’ • RÉALISATION Dieudonné et Semelet • PRODUCTEUR Carabine productions 20 000 € 0 €C’est dans ma tête, 4’ • RÉALISATION B<strong>en</strong>oît Ledoux et Anita Sion • PRODUCTEUR La Bascule 18 000 € 18000 €AIDES À LA PRODUCTION DOCUMENTAIREC<strong>la</strong>sse d’accueil, 52’ • RÉALISATION Caroline Philibert • PRODUCTEUR Ere productions 18 000 € 18000 €Les casinos de <strong>la</strong> côte, 52’ • RÉALISATION Arnaud Gobin • PRODUCTEUR Ere productions 25 000 € 0 €Une autre histoire juive, 52’ • RÉALISATION Vinc<strong>en</strong>t Froehly • PRODUCTEUR Ere productions 25 000 € 25000 €Le temps de l’école, 52’ • RÉALISATION Marc Grun • PRODUCTEUR Ere productions 22 000 € 22000 €Et si nos villes avai<strong>en</strong>t des ailes ?, 52’ • RÉALISATION Jean-Baptiste Matthieu • PRODUCTEUR Ere productions 25 000 € 25000 €Séqu<strong>en</strong>ces, 52’ • RÉALISATION A<strong>la</strong>in Guillon • PRODUCTEUR Ere productions 14 000 € 14000 €L’autre école, 52’ • RÉALISATION Éric Mutschler • PRODUCTEUR Oxygène productions 18 500 € AJOURNEMENTGénération Baru, 52’ • RÉALISATION Jean-Luc Muller • PRODUCTEUR Oxygène productions 21 000 € 21 000 €Le fil se défile ?, 52’ • RÉALISATION Pierre Hornberger • PRODUCTEUR Oxygène productions 36 500 € 36500 €Par delà les murs, paroles de matons, 52’ • RÉALISATION Christophe Remy • PRODUCTEUR Oxygène productions 25 000 € 0 €Émaux de Longwy, un trait de génie, 52’ • RÉALISATION Jean-Baptiste Matthieu • PRODUCTEUR Bix Films 12 000 € RETIRÉLorraine cœur d’acier, 52’ • RÉALISATION Isabelle Cadière • PRODUCTEUR Aber images 18 000 € 18000 €Une épée appelée Joyeuse, 52’ • RÉALISATION Jacques Thouv<strong>en</strong>ot • PRODUCTEUR Alliance productions 20 000 € RETIRÉNiger, <strong>la</strong> guerre de l’uranium, 52’ • RÉALISATION Dominique h<strong>en</strong>nequin • PRODUCTEUR Nomades TV 20 000 € 20000 €AIDES AU LONG MÉTRAGELa meute, 80’ • RÉALISATION Franck Richard • PRODUCTEUR La Fabrique 2 200 000 € 0 €Captifs, 90’ • RÉALISATION Yann Goz<strong>la</strong>n • PRODUCTEUR Sombrero 200 000 € 0 €Les g<strong>en</strong>s ne sav<strong>en</strong>t pas peut-être, 100’ • RÉALISATION Ro<strong>la</strong>nd Edzard • PRODUCTEUR Unlimited 100 000 € 100000 €demandéobt<strong>en</strong>u
Les aides de <strong>la</strong> Région Champagne Ard<strong>en</strong>ne, année 2008AIDES A LA PRODUCTION DOCUMENTAIREChampagne Ard<strong>en</strong>neM’Bede BM ou <strong>la</strong> métamorphose d’un reliquaire, 52’ • RÉALISATION Armand Gbaka-Brede • PRODUCTEUR Mosaïque films 35 000 € 35 000 €R<strong>en</strong>contre avec un homme remarquable, 32’ • RÉALISATION Serge Glissant • PRODUCTEUR Camera negra 30 000 € 0 €La course de l’espoir, 52’ • RÉALISATION Katya Mokolo • PRODUCTEUR Guerrilleros 23 000 € 0 €Léger au front, le peintre et <strong>la</strong> guerre, 52’ • RÉALISATION Philippe Lanfranqui • PRODUCTEUR Camera lucida productions 29 000 € 0 €L’écomusée de Bri<strong>en</strong>ne-<strong>la</strong>-Vieille, 35’ • RÉALISATION Vianney Meurville • PRODUCTEUR La Bise au chat productions 12 066 € 0 €L’arrangem<strong>en</strong>t, 30’ • RÉALISATION Hélène Agofroy • PRODUCTEUR Lowave 30 000 € 0 €Rwanda, l’histoire d’après, 52’ • RÉALISATION Arnaud Sauli • PRODUCTEUR N°7 35 000 € 0 €Vacherie, 30’ • RÉALISATION Emmanuel Gras • PRODUCTEUR Bathysphere productions 35 000 € 0 €Ent<strong>en</strong>dez-vous dans nos campagnes, 3 x 52’ • RÉALISATION Gillez Perez • PRODUCTEUR Treize au sud 25 000 € 0 €Une histoire de champagne, 90’ • RÉALISATION Janet Nakano • PRODUCTEUR CCV Collery Comedy Adv<strong>en</strong>tures 35 000 € 0 €À l’aube de l’ère tertiaire, 52’ • RÉALISATION Katherine Thompson • PRODUCTEUR EAV 13 500 € 0 €L’ordre des Templiers • PRODUCTEUR Association Maizières studio 21 450 € 0 €À <strong>la</strong> lueur des désirs, 26’ • RÉALISATION C<strong>la</strong>ire Nebout • PRODUCTEUR Les G<strong>en</strong>s bi<strong>en</strong> productions 15 000 € 0 €Les hirondelles de <strong>la</strong> côte, 52’ • RÉALISATION Dominique Pozzetto • PRODUCTEUR Mosaïque films 35 000 € 0 €La culpabilité • RÉALISATION Olivier Meyrou • PRODUCTEUR Hold Up films 35 000 € 0 €AIDES A LA PRODUCTION COURT MÉTRAGEEl<strong>en</strong>a, 20’ • RÉALISATION Yannick Muller • PRODUCTEUR Kazak films 35 000 € 35000 €La pute, 15’ • RÉALISATION C<strong>la</strong>udine Natkin • PRODUCTEUR Sésame films 35 000 € 35000 €Johnny, 25’ • RÉALISATION Bruno Ballouard • PRODUCTEUR Préel-Cléach Offshore 35 000 € 35000 €Sur <strong>la</strong> tête de Bertha Boxcar, 30’ • RÉALISATION Soufiane Adel • PRODUCTEUR R!Stone production 35 000 € 35000 €Regardez les morts, 20’ • RÉALISATION Jean-Garbiel Périot • PRODUCTEUR Local films 35 000 € 35000 €Jalousie, 12’ • RÉALISATION Bibi Naceri • PRODUCTEUR Carlito 30 000 € 0 €Les <strong>en</strong>fants de <strong>la</strong> berge, 12’ • RÉALISATION Thierry Autret • PRODUCTEUR aaa 30 000 € 0 €Les grands-mères, 10’ • RÉALISATION Frédéric Malegue • PRODUCTEUR Goyave production 30 000 € 0 €La ville est calme, 23’ • RÉALISATION Alexandre Labarussiat • PRODUCTEUR Satourne productions 30 000 € 0 €Le 21 décembre, 23’ • RÉALISATION Jérome Debusschere • PRODUCTEUR Satourne productions 30 000 € 0 €Alibi, 10’ • RÉALISATION Hervé Lavayssiere • PRODUCTEUR Romance 30 000 € 0 €L’annonce, 26’ • RÉALISATION Rodolphe Viemont • PRODUCTEUR Soleil cherche futur 30 000 € 0 €Travaillons +, 7’ • RÉALISATION Annie-C<strong>la</strong>ire Alvoet • PRODUCTEUR aaa 30 000 € 0 €L’épouvantail, 15’ • RÉALISATION Corinne Garfin • PRODUCTEUR Tara films 30 000 € 0 €V<strong>en</strong>detta Day, 55’ • RÉALISATION Arnaud Toussaint • PRODUCTEUR Bona productions 30 000 € 0 €En quête, 10’ • RÉALISATION Flor<strong>en</strong>ce Valero • PRODUCTEUR Prométhée productions 30 000 € 0 €La révolte des sapins, 8’ • RÉALISATION Michel Leray • PRODUCTEUR Gulliver productions 25 000 € 0 €Association de g<strong>en</strong>s normaux, 10’ • RÉALISATION Pascal Jaubert • PRODUCTEUR 25 films 27 000 € 0 €Saint Val<strong>en</strong>tin, 15’ • RÉALISATION Philippe Landoulsi • PRODUCTEUR Sotav<strong>en</strong>to 30 000 € 0 €Majorité opprimée, 12’ • RÉALISATION Eleonore Pourriat • PRODUCTEUR Shadows films 35 000 € 0 €Peintre <strong>en</strong> résid<strong>en</strong>ce, 12’ • RÉALISATION Christophe Gand • PRODUCTEUR Parfum de films 30 000 € 0 €Fracture, 35’ • RÉALISATION Nico<strong>la</strong>s Sarkissian • PRODUCTEUR De Films <strong>en</strong> aiguille 35 000 € 0 €Chez l’épicier, 12’ • RÉALISATION Raphaël Canard • PRODUCTEUR Syloe prod 35 000 € 0 €Oscillo, 7’ • RÉALISATION B<strong>en</strong>oit Wi<strong>en</strong>er • PRODUCTEUR Syloe prod 35 000 € 0 €F<strong>la</strong>ubert et Buisson, 20’ • RÉALISATION Sylvain Desclous et Vinc<strong>en</strong>t Starpoli • PRODUCTEUR 1.85 35 000 € 0 €Not 2 B • RÉALISATION Juli<strong>en</strong> Joanny • PRODUCTEUR Affreux, sales et méchants 25 000 € 0 €Crash, 10’ • RÉALISATION Marc Lahore • PRODUCTEUR Melting productions 35 000 € 0 €La tombe du soldat inconnu, 12’ • RÉALISATION Isabelle Zi<strong>en</strong>tal • PRODUCTEUR Tomoé films 27 973 € 0 €Cheveu, 15’ • RÉALISATION Juli<strong>en</strong> Hal<strong>la</strong>rd • PRODUCTEUR Les Films Velvet 35 000 € 0 €Le vase étrusque, 26’ • RÉALISATION Alexandre Astruc • PRODUCTEUR Métis films 30 000 € 0 €Coup de foudre, 15’ • RÉALISATION Tibo Pinsard • PRODUCTEUR Comme une image 30 000 € 0 €Dernière nuit, 20’ • RÉALISATION Olivier Jahan • PRODUCTEUR Envie de tempête 35 000 € 0 €Dédicace, 13’ • RÉALISATION Olivier Chréti<strong>en</strong> • PRODUCTEUR Une Hirondelle productions 35 000 € 0 €Je vous prie de sortir, 15’ • RÉALISATION Valérie Théodore • PRODUCTEUR Carlito 35 000 € 0 €Quatuor, 8’ • RÉALISATION Jérome Bonnell • PRODUCTEUR E2P 20 000 € 0 €Et les filles à <strong>la</strong> marelle, 10’ • RÉALISATION Carlos Gil Silveira • PRODUCTEUR Private Joke productions 25 000 € 0 €Le sucre, 30’ • RÉALISATION Raphael Médard • PRODUCTEUR Magnificat films 35 000 € 0 €Gamin, 25’ • RÉALISATION Stéphanie Noel • PRODUCTEUR Kaléo films 35 000 € 0 €Elle, 10’ • RÉALISATION Jérémy Banster • PRODUCTEUR Filmo 35 000 € 0 €La prise <strong>en</strong> passant, 15’ • RÉALISATION Yvan De<strong>la</strong>tour • PRODUCTEUR Triade films 35 000 € 0 €Ailleurs si j’y suis, 35’ • RÉALISATION Sandrine Rinaldi • PRODUCTEUR Red Star Cinema 35 000 € 0 €Le p<strong>la</strong>ncher des vaches, 25’ • RÉALISATION Thomas Cailley • PRODUCTEUR Les Films Dor<strong>la</strong> 35 000 € 0 €At Home crochu, 18’ • RÉALISATION Lionel Mur et Nicky Marbot • PRODUCTEUR La Terre tourne 35 000 € 0 €demandéobt<strong>en</strong>u13
archivesLe patrimoine audiovisuel lorrain est très riche. Que ce soit dans le domainedes arts, des luttes sociales, de <strong>la</strong> gastronomie, du métissage culturel ou del’histoire, <strong>la</strong> Lorraine continue à intéresser les réalisateurs de docum<strong>en</strong>taires.La Lorraine des profondeursavec Georgette et Albert…L’Ina a conservé, grâce à son p<strong>la</strong>n de sauvegarde et de numérisation, destrésors audiovisuels sur <strong>la</strong> Lorraine. Il s’agit de docum<strong>en</strong>taires produitsdans cette région et qui permett<strong>en</strong>t de pr<strong>en</strong>dre <strong>la</strong> mesure de <strong>la</strong> richessede ce patrimoine. Dans <strong>la</strong> plupart de ces réalisations, <strong>la</strong> déterminationdes Lorrains à ne jamais <strong>la</strong>isser les regards extérieurs dénigrer leur cultureest marquante. En parcourant les thématiques qui jalonn<strong>en</strong>t le patrimoinelorrain, il est difficile de faire l’impasse sur l’industrie. Celle-ci a été lemoteur écono mique de <strong>la</strong> Lorraine, générant les espoirs mais aussi lescraintes, les luttes de tous ceux qui l’ont portée.La collection prés<strong>en</strong>tée ici concerne l’industrie du charbon. Elle s’intitule :Georgette et Albert. Un titre surpr<strong>en</strong>ant pour parler d’industrie. Il sembleannoncer bi<strong>en</strong> plus une romance amoureuse qu’une épopée industrielle.Mais l’idée d’une passion n’est pas si saugr<strong>en</strong>ue pour qualifier <strong>la</strong> re<strong>la</strong>tionde <strong>la</strong> Lorraine avec son industrie. Georgette et Albert sont deux mines deshouillères du bassin de Lorraine. Elles sont le sujet de cette collectionqui se compose de quatre magazines réalisés <strong>en</strong> 1982. Chacune de cesémissions a pour titre L’av<strong>en</strong>ir du charbon <strong>en</strong> Lorraine et dure <strong>en</strong>viron 13’.Michel Barre, grand reporter pour France 3, a réalisé plusieurs émissionssur le thème des mines. Ses réalisations s’intéress<strong>en</strong>t principalem<strong>en</strong>taux questions sociales ; que ce soit avec les mines de Lorraine, de Lille,ou <strong>en</strong>core avec les dockers de Dunkerque, son désir de filmer le mondeouvrier est manifeste. L’<strong>en</strong>gagem<strong>en</strong>t de Michel Barre pour une informationplurielle et indép<strong>en</strong>dante se reconnaît au travers de ses réalisations et deses <strong>en</strong>gagem<strong>en</strong>ts <strong>en</strong> tant que journaliste. Avec Maurice Petit, il signe <strong>la</strong>réalisation de cette collection.Le premier épisode de <strong>la</strong> collection prés<strong>en</strong>te les différ<strong>en</strong>ts métiers de <strong>la</strong>mine, <strong>en</strong> intimité avec les mineurs. Dans cet univers de <strong>la</strong>beur, les gestesdes mineurs, les bruits sourds des instal<strong>la</strong>tions, les discussions à <strong>la</strong>cantonade rythm<strong>en</strong>t une réalisation <strong>en</strong>trecoupée d’interviews et d’imagesdu travail. Même si l’univers sonore se mêle aux lumières des <strong>la</strong>mpesdes mineurs, donnant une vision “fantastique” de <strong>la</strong> mine, <strong>la</strong> réflexionsociale n’est jamais loin. Le magazine, <strong>en</strong> évoquant les évolutions dumétier, rappelle <strong>la</strong> question de fond de cette collection : quel est l’av<strong>en</strong>irdu charbon <strong>en</strong> Lorraine ?Le deuxième opus prolonge ce questionnem<strong>en</strong>t avec les évolutionstechniques du travail dans <strong>la</strong> mine. Les mineurs constat<strong>en</strong>t qu’à prés<strong>en</strong>t :« Ce sont les machines qui travaill<strong>en</strong>t. » De <strong>la</strong> vision “lég<strong>en</strong>daire” de <strong>la</strong>mine apparaiss<strong>en</strong>t maint<strong>en</strong>ant des travailleurs du métal, récoltant avecune r<strong>en</strong>tabilité sans faille. Ces nouveaux protagonistes de l’acier monopolis<strong>en</strong>t<strong>la</strong> caméra et les mineurs sembl<strong>en</strong>t spectateurs, voire même abs<strong>en</strong>tsde ce tourbillon de technologie.Les réalisateurs poursuiv<strong>en</strong>t cette narration dudés<strong>en</strong>chantem<strong>en</strong>t de <strong>la</strong> mine tout au long de <strong>la</strong>collection. Ils arriv<strong>en</strong>t, avec les deux dernièresréalisations, vers ce qui se dessinait dans l’ombreet qui devait surgir à un mom<strong>en</strong>t donné : <strong>la</strong>question de <strong>la</strong> r<strong>en</strong>tabilité de <strong>la</strong> production àpartir de 1982. Cep<strong>en</strong>dant, les réalisateurs netomb<strong>en</strong>t pas dans le pathos et rest<strong>en</strong>t fidèles àleur objectif d’informer.La dernière émission re<strong>la</strong>nce, de façon explicite,ce questionnem<strong>en</strong>t qui a probablem<strong>en</strong>t incitéMichel Barre et Maurice Petit, à réaliser cettecollection. En effet, si l’on se p<strong>en</strong>che sur lecontexte historique lors de <strong>la</strong> réalisation de cesmagazines, on observe que <strong>la</strong> période de 1982correspond à celle d’une politique de re<strong>la</strong>nce.Sur le site Charbonnage de France, on expliqueque « les deux chocs pétroliers de 1973 et 1979provoquèr<strong>en</strong>t une forte hausse du prix dupétrole ce qui redonna au charbon une certaineattractivité. Cette augm<strong>en</strong>tation des produitspétroliers a modifié <strong>la</strong> politique énergétiquefrançaise et a suscité une re<strong>la</strong>nce charbonnière.D’abord timide, celle-ci s’est accélérée <strong>en</strong> 1981avec l’arrivée de <strong>la</strong> gauche au pouvoir. »On a annoncé une production record pour lecharbon <strong>en</strong> Lorraine p<strong>en</strong>dant cette période,mais comm<strong>en</strong>t fal<strong>la</strong>it-il interpréter ces chiffres ?Était-ce le début d’un r<strong>en</strong>ouveau, les soubresautsd’une dernière agonie, ou les conséqu<strong>en</strong>cesd’une mondialisation trop féroce et imp<strong>la</strong>cable ?Les innovations techniques et les politiquesénergétiques auront finalem<strong>en</strong>t raison del’industrie charbonnière <strong>en</strong> Lorraine.Cette collection est une visite complète de <strong>la</strong>mine et une rétrospective passionnante d’unepartie du patrimoine industriel lorrain. Le regardproposé par Michel Barre et Maurice Petit prés<strong>en</strong>tecette industrie qui cont<strong>en</strong>ait tout aussibi<strong>en</strong> les espoirs que les incertitudes. Cette ambival<strong>en</strong>cedonne <strong>en</strong>vie de se replonger dans lepatrimoine audiovisuel lorrain. On y trouve unedes richesses de cette région : <strong>la</strong> déterminationet l’<strong>en</strong>vie de dépasser tout fatalisme.Mathieu Dietsch avec Gaël Lachaux, Ina14L’av<strong>en</strong>irde <strong>la</strong> Lorrainede Michel Barreet Maurice Petit.
accueil de tournagesLe bureau d’accueil de tournages de <strong>la</strong> région Franche-Comté est un desdépartem<strong>en</strong>ts de l’Irimm (Dôle).En Franche-ComtéJe suis un no man’s <strong>la</strong>ndLong métrage de Thierry Jousse, produit par Les Films Hatari(tournage du 01/06/09 au 04/07/09 dans <strong>la</strong> forêt de Chaux)avec Philippe Katerine, Julie Depardieu, Jacky Berroyer,Aurore Clém<strong>en</strong>t, Frédérique Bel…Philippe, chanteur assez connu, est de retour dans sa région natale pour donner un concert.Il se retrouve rapidem<strong>en</strong>t dans un guet-ap<strong>en</strong>s et s’aperçoit qu’il est sous l’influ<strong>en</strong>ce d’unétrange sortilège qui l’empêche de quitter <strong>la</strong> terre de son <strong>en</strong>fance. Comédie burlesque,fantastique et romantique, Je suis un no man’s <strong>la</strong>nd est le récit d’une av<strong>en</strong>ture intérieurequi navigue <strong>en</strong>tre les appar<strong>en</strong>ces de <strong>la</strong> réalité et les profondeurs fantasques du conte.Quelques jours de répitLong métrage de Amor Hakkar, produit par Sarah films(tournage <strong>en</strong> août 2009 à Saint-C<strong>la</strong>ude dans le Jura) avec Marina ValdyHassan et Mohs<strong>en</strong> form<strong>en</strong>t un couple d’homosexuels qui a fui l’Iran. Le film raconte <strong>la</strong>r<strong>en</strong>contre improbable, dans une petite ville de province, de ces êtres perdus avec unefemme qui n’att<strong>en</strong>dait plus ri<strong>en</strong> de <strong>la</strong> vie…Mes chères étudesTéléfilm de Emmanuelle Bercot, produit par Les Films du kiosque(tournage du 15 au 31 mai 2009 à Besançon) avec Déborah FrançoisLaura, étudiante à l’université, veut réussir ses études à tout prix. Malgré un job alim<strong>en</strong>taire,elle n’arrive pas à subv<strong>en</strong>ir à ses besoins. Un soir de désespoir, elle s’av<strong>en</strong>ture à répondreà une annonce sur internet. C’est le début de l’<strong>en</strong>gr<strong>en</strong>age…Shéa était làCourt métrage de Juliette H<strong>en</strong>ocque, produit par Takami productions(tournage du 11 au 13 avril 2009) avec Karine SalomonC’est le récit fidèle d’une mise <strong>en</strong> garde à vue abusive. Les faits ont lieu <strong>en</strong> France <strong>en</strong>2004. Shéa est alors interpellée pour avoir grillé un feu. À cette occasion, elle découvre,avec le policier qui l’arrête, que le numéro de son permis de conduire n’est pas répertoriéà <strong>la</strong> préfecture. Elle est donc coupable d’un délit et suspectée d’un crime : l’usage de fauxpapiers. Shéa se retrouve <strong>en</strong> garde à vue.Les légumes chinoisCourt métrage de Yuki Kawamura, produit par Zorba prod (tournage fin 2009)avec Charlotte Gainsbourg et Charles BerlingAu cœur d’une banlieue industrielle, Ève mène une exist<strong>en</strong>ce paisible avec son mari. Unsoir, au coucher du soleil, une vieille femme sonne à sa porte. Ève accepte de lui acheterdes légumes. En remerciem<strong>en</strong>t, <strong>la</strong> vieille Chinoise lui offre des graines qui, <strong>en</strong> même tempsqu’elles germeront, vont provoquer un bouleversem<strong>en</strong>t dans sa vie.L’<strong>en</strong>clumeCourt métrage de Thierry Lebas,produit par Affreux, sales et méchants productions (tournage à <strong>la</strong> Toussaint 2009 )À <strong>la</strong> fois film burlesque et conte, L’<strong>en</strong>clume est l’histoire d’un petit garçon qui, le soir de sondixième anniversaire, reçoit une <strong>en</strong>clume de ses par<strong>en</strong>ts et ne s’<strong>en</strong> sépare plus jamais…www.irimm.comPHOTO IRIMMfilms <strong>en</strong> fabricationLeptis Magna, <strong>la</strong> Rome de l’AfriqueDocum<strong>en</strong>taire de 52’ et 43’ de Eti<strong>en</strong>ne Jaxel-Truer,Fulvia Alberti, Baudouin Ko<strong>en</strong>ig (HDCam)Découverte de Leptis Magna <strong>en</strong> Lybie, anci<strong>en</strong>ne capitalede l’Afrique romaine, dont l’ampleur des projets archi -tec turaux fascine <strong>en</strong>core aujourd’hui.Coproduction Seppia, SWR, ARTE, P<strong>la</strong>nète,Image plus, Ga&a (Italie)films <strong>en</strong> fabricationTomi Ungerer : Looks at AmericaDocum<strong>en</strong>taire de 52’ de Tania Rakhmanova (HDCam, DVCam)Ce film nous emmène dans cinquante années d’Amérique,revisitées par l’artiste alsaci<strong>en</strong>.Coproduction Seppia, Vision internationale,France 3 et France 3 <strong>Alsace</strong>Le grand colliderCourt métrage de 15’ de B<strong>en</strong>oît Bourreau (4K anamorphique)Le grand collider a pour projet de transposer aujourd’huiau CERN, dans les décors du grand accélérateur departi cules, les partis pris d’A<strong>la</strong>in Resnais quand il a réaliséil y a cinquante ans Le chant du styr<strong>en</strong>e, avec, <strong>en</strong> lieuet p<strong>la</strong>ce de Raymond Quéneau, l’écrivain Olivier Cadiot.Zéro absolu sur anneau circu<strong>la</strong>ire, de l’infinim<strong>en</strong>t petit àl’infinim<strong>en</strong>t grand, big bang sur île mystérieuse, Robinsondu Higgs… Fiction-sci<strong>en</strong>ce, théorie et spécu<strong>la</strong>tions.Les Films de l’étrangerMission paradisDocum<strong>en</strong>taire de 90’ de Albert Knechtelet Jacques Maigne (HDCam)Ce docum<strong>en</strong>taire pr<strong>en</strong>dra <strong>la</strong> forme d’une quête fantaisiste,incongrue, celle du Jardin des origines, d’un év<strong>en</strong>tuelparadis terrestre…Coproduction Seppia, Mischief films (Autriche), ARTE, ORFL’union et <strong>la</strong> forceDocum<strong>en</strong>taire de 52’ de Jean Quatremeret Jean-Michel Meurice (DVC pro)Dans <strong>la</strong> perspective des élections europé<strong>en</strong>nes, le filmmet <strong>en</strong> scène personnalités politiques et citoy<strong>en</strong>s soulèveles questions fondam<strong>en</strong>tales sur l’av<strong>en</strong>ir de l’Europe.Coproduction Seppia, ARTEKapitalisme, notre recette secrèteDocum<strong>en</strong>taire de 52’ et 90’ de Alexandru Solomon (HDCam)Une investigation insolite “dans <strong>la</strong> peau de Ceaucescu”,sur <strong>la</strong> transition du communisme au capitalisme et sesconséqu<strong>en</strong>ces actuelles dans l’Europe de l’Est.Coproduction Seppia, HiFilm (Roumanie),ARTE, TVR, HBO East Europe, RTBFPurim, les tunnels de <strong>la</strong> mémoireDocum<strong>en</strong>taire de 52’ de Mariette Feltin (HDV)À Linz, ville dont Hitler vou<strong>la</strong>it faire sa capitale, lescoulisses et le travail de création d’une pièce de théâtrebi<strong>en</strong> peu conv<strong>en</strong>tionnelle qui sera jouée p<strong>en</strong>dant purim,le carnaval juif.Coproduction Seppia, Alsatic TV15
productionVoilà plus de deux ans, dix sociétés de production ont décidé d’unir leurscompét<strong>en</strong>ces et de créer le Groupe Ga<strong>la</strong>ctica. Comme son nom le suggère, c’est<strong>la</strong> naissance d’une constel<strong>la</strong>tion d’énergies et de valeurs. Une première !16Naissance d’un collectif de producteursLe Groupe Ga<strong>la</strong>ctica constitue au départ un projet économique etpolitique. Se regrouper, c’est avoir l’int<strong>en</strong>tion de former un collectif, avecles richesses et les différ<strong>en</strong>ces de chacun, afin de faire face au formatage etaux pressions des interlocuteurs auxquels sont confrontés les producteursindép<strong>en</strong>dants.Avant tout rapprochem<strong>en</strong>t structurel, le collectif a d’abord choisid’appr<strong>en</strong>dre à mieux se connaître <strong>en</strong> travail<strong>la</strong>nt <strong>en</strong>semble. La premièredémarche a ainsi consisté à créer une collection, À contretemps, <strong>en</strong>visagéecomme une proposition alternative de films docum<strong>en</strong>taires consacrés à despersonnalités marquantes dans leur discipline et dans leur époque, qui neconnaiss<strong>en</strong>t que trop rarem<strong>en</strong>t les honneurs médiatiques ; des personnalitésparfois dérangeantes, qui suscit<strong>en</strong>t questionnem<strong>en</strong>ts et débat.Chaque producteur a fait appel à des auteurs-réalisateurs, leur proposantce projet sans cahier des charges spécifique autre que <strong>la</strong> contrainte de <strong>la</strong>durée du film, autour de 52’. Le traitem<strong>en</strong>t filmique est libre, le choix de<strong>la</strong> personnalité réside <strong>en</strong> un accord <strong>en</strong>tre le réalisateur et le producteur.Cette démarche a trouvé un appui majeur auprès de l’Union des télé visionslocales de service public (TLSP) pour leur unité de programme Réaction<strong>en</strong> chaînes, <strong>en</strong> accord avec leur mission de service public.Avec ces coproductions, les producteurs sont allés trouver le C<strong>en</strong>tr<strong>en</strong>ational de <strong>la</strong> cinématographie et <strong>la</strong> Procirep, qui ont accepté <strong>la</strong> propositionet ont fortem<strong>en</strong>t sout<strong>en</strong>u <strong>la</strong> collection et <strong>la</strong> démarche. D’autres souti<strong>en</strong>s ontégalem<strong>en</strong>t été obt<strong>en</strong>us, collectivités territoriales notamm<strong>en</strong>t, <strong>en</strong> fonctionde l’éligibilité du projet.Un film est multidiffusé chaque mois sur le réseau hertzi<strong>en</strong>, câble web etadsl de TLSP. Le portrait, réalisé par Christine Seghezzi, du diplomate etrédacteur de <strong>la</strong> Déc<strong>la</strong>ration universelle des droits de l’homme, StéphaneHessel, a inauguré <strong>la</strong> collection <strong>en</strong> janvier 2009, suivi <strong>en</strong> février du portraitd’H<strong>en</strong>ri Alleg par Christophe Kantcheff, du pédagogue Philippe Meirieupar Thierry Kubler <strong>en</strong> mars, de <strong>la</strong> philosophe Simone Weil par David Yon<strong>en</strong> avril, du sculpteur A<strong>la</strong>in Kirili par Sandra Paugam <strong>en</strong> mai. Suivrontles portraits du critique de cinéma Michel Cim<strong>en</strong>t, de Soheib B<strong>en</strong>cheikh,théologi<strong>en</strong> musulman, Éti<strong>en</strong>ne Klein, physici<strong>en</strong>, Christian Guez-Ricord,poète, Odile Decq, architecte.Cette démarche a été jugée exemp<strong>la</strong>ire par les organisateurs du FIPA quiont invité le Groupe Ga<strong>la</strong>ctica à prés<strong>en</strong>ter deux films suivis d’une confér<strong>en</strong>cede presse lors de sa vingt-deuxième édition à Biarritz <strong>en</strong> janvier.Une prés<strong>en</strong>tation plus succincte a égalem<strong>en</strong>t eu lieu aux R<strong>en</strong>contres interprofessionnellesde Gérardmer <strong>en</strong> mars.Le deuxième chantier du Groupe Ga<strong>la</strong>ctica est de créer un site internet(<strong>en</strong> construction), conçu comme une p<strong>la</strong>teforme <strong>en</strong>tre les sites existants etpermettant, par des passerelles et des regroupem<strong>en</strong>ts thématiques, <strong>la</strong> mise<strong>en</strong> commun des catalogues de chaque société du groupe représ<strong>en</strong>tant ainsiau total près de 500 films et une préfiguration d’une structure de v<strong>en</strong>te deDVD et de distribution commune.Mais les dix sociétés ont surtout franchi le pas <strong>en</strong> créant une sociétéde production commune, <strong>la</strong> SAS Groupe Ga<strong>la</strong>ctica. C’est cette nouvellestructure qui portera nationalem<strong>en</strong>t <strong>la</strong> production de <strong>la</strong> deuxième saisonde <strong>la</strong> collection À contretemps (des portraits de François Châtelet, Stel<strong>la</strong>Baruk, Jean Ziegler, Jacques Livchine…) <strong>en</strong> coproduction avec chacune desdix structures, avec aussi de nouvelles propositions de collections pourd’autres chaînes de télévision.Josiane Schauner, Laur<strong>en</strong>t D<strong>en</strong>é, Bix FilmsA<strong>la</strong>in Kirili, sculpteur de tous les élém<strong>en</strong>tsde Sandra Paugam.Le Groupe Ga<strong>la</strong>cticaest composéde 10 sociétés répartiessur le territoire français :- Adalios(Lussas)- Antoine Martinproduction(Rou<strong>en</strong>)- Atopic(Paris)- Bix Films(Strasbourg)- Les Filmsdu tambour de soie(Marseille)- La Huit(Paris)- Le Miroir(Paris)- Mosaïque films(Reims et Paris)- Vivem<strong>en</strong>t Lundi !(R<strong>en</strong>nes)- Zeugma films(Paris)
coproductionL’Aparr (regroupant des producteurs de Bourgogne et Franche-Comté, etprésidée par Muriel Beltramo) a poursuivi son action de développem<strong>en</strong>t de<strong>la</strong> filière audiovisuelle Rhin-Rhône (gestion du portail internet BourgogneFranche-Comté ; participation aux journées professionnelles de Belfort,de Gérardmer et <strong>Filmer</strong> <strong>en</strong> <strong>Alsace</strong> ; embauche d’une sa<strong>la</strong>riée ; organisationd’une journée d’information MEDIA…). Nouvelle initiative <strong>en</strong>couragée, leprochain film écrit par <strong>la</strong> Dijonnaise Anne Bramard B<strong>la</strong>gny. En effet, ce projetdépassera le cadre bourguignon et verra aussi l’implication de pro ducteursde plusieurs régions, notamm<strong>en</strong>t du Grand-Est.Un exemple de coproductioninterrégionaleCompr<strong>en</strong>dre l’homme à travers le mouvem<strong>en</strong>t, telle est l’ambitiond’Éti<strong>en</strong>ne-Jules Marey (1830-1904), homme de toutes les découvertessci<strong>en</strong>tifiques, inv<strong>en</strong>teur de <strong>la</strong> chronophotographie et touche-à-toutvisionnaire. À <strong>la</strong> fois médecin, ingénieur et artiste, il analyse etdécompose le mouvem<strong>en</strong>t, am<strong>en</strong>ant ainsi ce questionnem<strong>en</strong>t surl’ess<strong>en</strong>ce de <strong>la</strong> vie vers lequel converg<strong>en</strong>t toutes ses recherches.C’est ce personnage qu’Anne Bramard B<strong>la</strong>gny choisit de faire sortirde l’oubli lorsqu’elle se <strong>la</strong>nce dans son nouveau projet d’écriture <strong>en</strong>2007. L’homme de tous les possibles est au départ un projet simple :Éti<strong>en</strong>ne-Jules Marey est né <strong>en</strong> Bourgogne, sur <strong>la</strong> terre des précurseursde <strong>la</strong> communication par l’image et il a, par ses travaux, contribué à <strong>la</strong>naissance du cinéma. Mais rapidem<strong>en</strong>t, Anne Bramard B<strong>la</strong>gny découvre<strong>la</strong> complexité du personnage et compr<strong>en</strong>d que son film ne s’arrêterapas à un Marey bourguignon. Elle cherche désormais à savoir <strong>en</strong> quoicet homme a pu influ<strong>en</strong>cer malgré lui le monde artistique de <strong>la</strong> fin duXIX e siècle, alors qu’il était un sci<strong>en</strong>tifique. Car pour elle, « Marey estl’homme de tous les possibles, celui qui nous a mis sur une multitudede pistes ess<strong>en</strong>tielles, qui toutes part<strong>en</strong>t <strong>en</strong> direction de <strong>la</strong> transcriptionet de <strong>la</strong> maîtrise de l’énergie. C<strong>en</strong>t ans après, nous sommes toujoursdans ses traces. »Mesurant <strong>la</strong> richesse de son sujet, Anne Bramard B<strong>la</strong>gny fait appel à<strong>la</strong> société parisi<strong>en</strong>ne Camera lucida pour produire l’œuvre. Sout<strong>en</strong>ud’ores et déjà par <strong>la</strong> Région Franche-Comté, le Conseil général de <strong>la</strong>Côte d’Or et France 3 Bourgogne Franche-Comté, le projet pr<strong>en</strong>d davantaged’ampleur lorsqu’Anne Bramard B<strong>la</strong>gny le prés<strong>en</strong>te au r<strong>en</strong>dezvousde <strong>la</strong> coproduction rhénane, organisé par MEDIA Strasbourg<strong>en</strong> juillet 2008. Suscitant un vif intérêt, l’équipe s’é<strong>la</strong>rgit bi<strong>en</strong>tôt auGrand-Est, avec des possibilités de coproductions inter régionales <strong>en</strong>vue de développer une col<strong>la</strong>boration avec l’Allemagne. Et d’ici 2010-2011, une tournée <strong>en</strong> Asie devrait être organisée <strong>en</strong> part<strong>en</strong>ariat avecl’Université de Bourgogne.Cette coproduction internationale se justifie par l’histoire et le parcoursd’Éti<strong>en</strong>ne-Jules Marey, et notamm<strong>en</strong>t son passage à l’Aquarium deNaples, résid<strong>en</strong>ce franco-allemande de sci<strong>en</strong>tifiques et d’artistes. Leslieux de tournage seront donc nombreux : Châlon, Beaune, Dijon, Paris,Montbéliard, Naples, Stettin et Stanford. La parole sera donnée à dessci<strong>en</strong>tifiques, artistes et p<strong>en</strong>seurs d’horizons divers, dont les travauxsont intimem<strong>en</strong>t liés aux recherches de Marey.Anne Bramard B<strong>la</strong>gny s’était donné jusqu’<strong>en</strong> mai pour terminerl’écriture du projet. Le tournage est prévu <strong>en</strong> octobre, et le film devraitêtre terminé d’ici <strong>la</strong> fin de l’année 2009. Pour elle, « l’important est debi<strong>en</strong> écrire le projet, pour bi<strong>en</strong> le produire et donner ainsi les moy<strong>en</strong>sde réaliser un film à <strong>la</strong> hauteur de cet homme. »Estelle Cavoit, Aparrd’après les propos d’Anne Bramard B<strong>la</strong>gnyAssociation des producteurs audiovisuelsRhin-Rhône (APARR)www.reseau-faar.orgÉti<strong>en</strong>ne-Jules Marey,l’homme de tous les possiblesde Anne Bramard B<strong>la</strong>gny.films <strong>en</strong> fabricationLabyrinthe vertDocum<strong>en</strong>taire de 80’ de Abel Kavanagh (HD)Considérée dans <strong>la</strong> mythologie précolombi<strong>en</strong>ne commeun cadeau de <strong>la</strong> Pacha Mama (Terre Mère) aux Incas, <strong>la</strong>feuille de coca constitue un pilier de cohér<strong>en</strong>ce sociale etculturelle des régions andines à l’heure où l’Amérique duSud s’ori<strong>en</strong>te vers de nouveaux horizons géopolitiques.En observant les réalités multiples de cette p<strong>la</strong>nte, le filmdémystifie l’amalgame établi <strong>en</strong>tre <strong>la</strong> feuille sacrée et <strong>la</strong>drogue dérivée de celle-ci : <strong>la</strong> cocaïne.Zaradocfilms <strong>en</strong> fabricationL’illumineurAnimation de 20’ de Stéphane Lafoy (HD)À une époque indéfinie, dans un monde plein d’étrangeté,des fleurs, appelées Luminae, ont le pouvoir de s’allumercomme des <strong>la</strong>mpes <strong>en</strong> disp<strong>en</strong>sant une puissante lumière.L’illumineur s’occupe d’elles, et les cultive avec uneferveur quasi-religieuse. Mais les fleurs-<strong>la</strong>mpes ont despouvoirs bi<strong>en</strong> plus redoutables que <strong>la</strong> seule faculté deproduire de <strong>la</strong> lumière…Les Films de l’avaléeF<strong>la</strong>sh-backFiction de 4’ de A<strong>la</strong>in Baptizet (Super 16)Face à <strong>la</strong> caméra, un curé parle. Un f<strong>la</strong>sh-back illustre sesexplications. Le dernier p<strong>la</strong>n du film révélera qu’il est à <strong>la</strong>barre des accusés, dans un tribunal.TravellingL’expéri<strong>en</strong>ceFiction de 4’ de A<strong>la</strong>in Baptizet (Super 16)Une succession de f<strong>la</strong>shes d’information (TV, radio, presseécrite…) montre une esca<strong>la</strong>de débridée de <strong>la</strong> viol<strong>en</strong>cedans le monde. Dans le dernier p<strong>la</strong>n du film, deux extraterrestresobserv<strong>en</strong>t <strong>la</strong> p<strong>la</strong>nète Terre et donn<strong>en</strong>t le motde <strong>la</strong> fin.TravellingLa filière bois du Val-de-SaôneDocum<strong>en</strong>taire de 52’ de A<strong>la</strong>in Baptizet (DV)La filière bois du Val-de-Saône s’est donnée pour objectifde promouvoir les anci<strong>en</strong>s métiers du bois et de <strong>la</strong> forêt.À travers 14 ateliers distincts agrém<strong>en</strong>tés d’interviews deresponsables-animateurs, le film illustre cette action.TravellingHubert Nyss<strong>en</strong>, passeur de motsDocum<strong>en</strong>taire de 52’ de Sylvie DeleuleHubert Nyss<strong>en</strong>, fondateur des éditions Actes Sud, est nébelge puis dev<strong>en</strong>u français. « Écrivain d’abord, éditeur<strong>en</strong>suite », il se considère avant tout comme un “passeur”.À 83 ans, il manifeste une incroyable vitalité et reste unmerveilleux conteur. En l’écoutant faire sonner les mots,on a toujours le s<strong>en</strong>tim<strong>en</strong>t qu’il raconte sa vie pour <strong>la</strong>première fois, tout simplem<strong>en</strong>t parce qu’il ne <strong>la</strong> racontejamais de <strong>la</strong> même façon.Coproduction Cresc<strong>en</strong>do films, France 517
festivals <strong>en</strong> lorraineIMAGES CAMÉRA DES CHAMPS18Le festival Caméra des champsà Ville-sur-YronVille-sur-Yron accueille chaque année le festival international du filmdocum<strong>en</strong>taire sur <strong>la</strong> ruralité, Caméra des champs.Organisée par le foyer rural de Ville-sur-Yron, avec <strong>la</strong> participation duParc naturel régional de Lorraine, <strong>la</strong> nouvelle édition se déroule du 14 au17 mai 2009. Ce festival, dédié à <strong>la</strong> diffusion de docum<strong>en</strong>taires, proposedes films de créateurs s<strong>en</strong>sibles aux problématiques liées à <strong>la</strong> ruralité,son évolution, <strong>la</strong> diversité de ses formes et des problèmes qu’elle r<strong>en</strong>contre.En effet, le festival a <strong>la</strong> volonté, depuis ses débuts, de montrer les mutationsdes milieux ruraux au travers de deux objectifs : susciter un échange surles évolutions des paysages, sur les pratiques sociales des ruraux et néoruraux,sur l’impact des techniques sur les vil<strong>la</strong>ges et les habitats et voircomm<strong>en</strong>t chang<strong>en</strong>t aussi les représ<strong>en</strong>tations que chacun peut avoir dumonde rural, habitants des villes, artistes, créateurs, décideurs divers etruraux eux-mêmes.Au total, ce sont une vingtaine de docum<strong>en</strong>taires qui concour<strong>en</strong>t pour lestrois prix du jury, le prix des lycé<strong>en</strong>s et le prix du public et des habitants.En soirée, <strong>la</strong> compétition <strong>la</strong>isse p<strong>la</strong>ce à des soirées thématiques. Lasélection se veut <strong>la</strong> plus proche possible des préoccupations actuelles liéesà l’évolution du monde rural.Durant le festival, le public peut débattre sur le fond et <strong>la</strong> forme des œuvresprés<strong>en</strong>tées <strong>en</strong> prés<strong>en</strong>ce de leurs réalisateurs. Au-delà d’un festival du film,il s’agit d’un lieu de r<strong>en</strong>contres, d’échanges, de confrontation de points devue sur le monde rural et agricole. Les films sont les preuves de <strong>la</strong> diversitédes réalités, des paysages, des vies et serv<strong>en</strong>t de support à une réflexion,mettant <strong>en</strong> li<strong>en</strong> des problématiques de fond avec l’originalité de l’écriturecinématographique. L’image, prét<strong>en</strong>dant à une certaine universalité, permetaux spectateurs de se situer, de se confronter à ses propres préjugés etperceptions du monde rural, et d’avoir <strong>la</strong> parole pour développer ce quile touche, le révolte… Chaque soir, des soirées spéciales sont proposéesau public avec des projections de films hors compétition suivies dedébats publics.Quant au jury du festival, il est constitué de personnes d’horizons diversmais néanmoins complém<strong>en</strong>taires : acteurs du monde agricole (agriculteurséleveurs),journalistes spécialistes de <strong>la</strong> question agricole, réalisateurs etproducteurs, institutionnels… Ceci permet une réflexion riche autant surles thèmes abordés que sur <strong>la</strong> forme des œuvres cinématographiques.En parallèle sont mis <strong>en</strong> p<strong>la</strong>ce des ateliers etdes projections pour les sco<strong>la</strong>ires, permettantainsi de toucher un public <strong>la</strong>rge et de s<strong>en</strong>sibiliserles acteurs et spectateurs du monde ruralde demain.Avec l’intérêt, pour les réalisateurs, de faireconnaître leurs œuvres et d’être <strong>en</strong> contact directavec le public.Éloïse Grosjean, Vidéo Urfolorhttp://cameradeschamps.free.fr/Le Festivaldu film de chercheurDes films, des chercheurs et… des réalisateurs. Lefestival du film de chercheur, porté par le CNRSet les universités de Nancy et Metz, prés<strong>en</strong>tait aupublic, <strong>en</strong> avril, quinze films <strong>en</strong> compétition, etcinq soirées grand public. Projections suivies dedébats et d’échanges.Que p<strong>en</strong>ser, lorsqu’on est réalisateur, d’un festivalqui s’appelle Festival du film de chercheur ? Il ya de quoi sursauter, tout de même !Que peut signifier un tel titre ? Il y aurait <strong>la</strong>possibilité de faire un festival de vrais films,<strong>en</strong>tièrem<strong>en</strong>t réalisés par des chercheurs sci<strong>en</strong>tifiqueset donc sans réalisateurs ? Bon, on se calmeet on va voir l’édition 2009 qui s’est déroulée du21 au 24 avril, à Nancy. Et là, on participe avecp<strong>la</strong>isir à un festival tout à fait honorable et mêmesouv<strong>en</strong>t passionnant. Alors ? Eh bi<strong>en</strong>, il n’y a pasde secret, <strong>la</strong> plupart des films étai<strong>en</strong>t réaliséspar des réalisateurs, <strong>en</strong> général prés<strong>en</strong>ts, avec <strong>la</strong>col<strong>la</strong>boration de chercheurs comme conseillerssci<strong>en</strong>tifiques, prés<strong>en</strong>ts eux aussi.
Le chaman, son neveu… et le capitaine de Pierre Boccanfuso.Certes, les “vrais” films de chercheurs exist<strong>en</strong>t, mais ils sont rares. Uneseule discipline <strong>en</strong> produit régulièrem<strong>en</strong>t : l’ethnologie. Une longuetradition, depuis Jean Rouch, conduit certains de ses pratici<strong>en</strong>s àêtre formés, dès leurs études, au <strong>la</strong>ngage et aux techniques cinémato -gra phiques. La caméra est réellem<strong>en</strong>t, pour eux, un outil d’observationmais aussi de création et ils produis<strong>en</strong>t souv<strong>en</strong>t des films remarquables.C’est d’ailleurs l’un d’<strong>en</strong>tre eux qui a remporté le premier prix.En creusant un peu, on s’aperçoit que le festival a longtemps vécusur un mythe : les chercheurs, au cours de leur travail, produis<strong>en</strong>t desimages (à travers leurs microscopes, leurs télescopes ou <strong>en</strong> observantle monde animal ou humain). Et ces images devi<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t, par magie, desfilms. Prisonnier de son titre, le festival peine à se débarrasser de cetteillusion. Ce<strong>la</strong> se s<strong>en</strong>t dans son règlem<strong>en</strong>t qui prét<strong>en</strong>d ne ret<strong>en</strong>ir que« les productions d’images animées dont les acteurs de <strong>la</strong> recherchepublique ou privée sont auteurs et auteurs-réalisateurs. » Ou <strong>en</strong>coredans son palmarès : le prix spécial du jury a été accordé à un chercheurqui, <strong>en</strong> le recevant, s’est tourné vers <strong>la</strong> réalisatrice du film pour préciser :« Ce n’est pas moi qui ai fait le film, c’est elle et je lui donne ce prix. »Tout était dit. Ou presque : il ne manque au festival qu’à assumerson id<strong>en</strong>tité réelle, un festival tourné vers l’av<strong>en</strong>ture humaine de <strong>la</strong>recherche, ce mom<strong>en</strong>t où <strong>la</strong> sci<strong>en</strong>ce s’inv<strong>en</strong>te, avec tous ses aléas, sestâtonnem<strong>en</strong>ts, ses doutes. C’est dans ce registre que l’on a vu lesmeilleurs films, ceux aussi qui permett<strong>en</strong>t au public de se réconcilieravec <strong>la</strong> sci<strong>en</strong>ce, souv<strong>en</strong>t perçue comme trop lointaine, donneuse deleçon et indiffér<strong>en</strong>te aux risques dont elle est porteuse.Citons le film de Mathias Théry et Éti<strong>en</strong>ne Chaillou Cherche toujoursqui, par sa construction même et son inv<strong>en</strong>tivité, parvi<strong>en</strong>t à nousfaire pénétrer l’univers m<strong>en</strong>tal de jeunes chercheurs <strong>en</strong> physiquefondam<strong>en</strong>tale.N’oublions pas non plus, <strong>la</strong> journée professionnelle qui clôtura lefestival, rassemb<strong>la</strong>nt chercheurs, réalisateurs, producteurs liés auxorganismes de recherche et diffuseurs via le web, là aussi pour desdébats éc<strong>la</strong>irants.Le film sci<strong>en</strong>tifique est sans doute <strong>en</strong> avance sur l’<strong>en</strong>semble dudocum<strong>en</strong>taire, <strong>en</strong> ce qui concerne cette diffusion internet, mais sansavoir résolu <strong>la</strong> question des droits d’auteur !Philippe Thomine, Safire LorraineÀ visiter : www.filmdechercheur.eu, www.ath<strong>en</strong>aweb.org,www.cnrs.fr/cnrs-images, www.canalu.tv, www.sci<strong>en</strong>ce-television.comfilms sortis de fabrique19films sortis de fabriqueL’énergie de l’espoirDocum<strong>en</strong>taire de 52’ de Jean-Marie Fawer (DVC Pro HD)Coproduction Ana films, RFO-FO, Télé<strong>Alsace</strong>, Mosaïk TVCharles Journet,le cardinal funambuleDocum<strong>en</strong>taire de 52’ Jean-Yves Fischbach (dvc proHD)Coproduction Ana films, Mosaïk TV, avec TSR et KTO TVDiffusion mercredi 15 avril 2009 à 20 h 40 sur KTO,dimanche 17 mai 2009 sur TSRAvant-première lundi 4 mai 2009 à 18 h 30à l’au<strong>la</strong> du collège Saint-Michel (Fribourg)And I Ride/And I RideDocum<strong>en</strong>taire de 110’de Emmanuel Abe<strong>la</strong>et Franck Vialle (35 mm)CoproductionLe Deuxième souffle, Atopic,Alsatic TV, Aurora filmsAvant-premièreau festival C’est dans <strong>la</strong> valléele 30 mai 2009La voie du chatDocum<strong>en</strong>taire de 90’ de Myriam TonelottoCoproduction Ana films, La Bascule, ZDF-ARTE, Mosaïk TVDiffusion dimanche 12 avril 2009 à 22 h 10 sur ArteLa famille KebabDocum<strong>en</strong>taire de 52’de Laur<strong>en</strong>t Lutaud et Ulrike Bartels (DVCam)Coproduction Seppia, Zinnober FilmDiffusion France 3 Sud, P<strong>la</strong>nète, SWR,Canal + (Pologne), Vatican TVDistribution internationale DOC & CO, ParisLa deuxième vie de BettyDocum<strong>en</strong>taire de 52’ de Luis MirandaCoproduction Cresc<strong>en</strong>do films, France 3 <strong>Alsace</strong>,France 3 Franche-Comté, France 3 nationalDiffusion France 3
histoires de filmsRéalisateur issu de l’école Louis Lumière, Pierre Pinaud a reçu le César du meilleur court métrage 2009pour Les miettes, un magnifique film muet et musical. La musique de Gilles Alonso a été récomp<strong>en</strong>sée parle prix de <strong>la</strong> meilleure musique originale du Festival de courts métrages de Clermont-Ferrand et du Festivalinternational du film d’Aubagne.FilmographieLes miettes, 2007Submersible, 2003Fonctions annexes, 2002Domaine interdit, 2001Gelée précoce, 1999Conte sans fée, 1997Les miettes de Pierre Pinaud.20Les miettes, César du meilleurcourt métrage 2009Une frêle ouvrière vit dans sa maison aux petits pans de bois, va travaillerdans une imm<strong>en</strong>se usine qui grise le ciel, juste derrière chez elle, et faitses courses un peu plus loin dans un commerce sans âme et sans qui elleserait seule au monde. Les rapports humains sont <strong>en</strong> effet réduits au strictminimum, quand il y <strong>en</strong> a. Mais il y <strong>en</strong> a pourtant – difficile appréh<strong>en</strong>siondes corps –, car à bi<strong>en</strong> y regarder, ils se font et se défont tant bi<strong>en</strong> quemal, au détour d’un regard plein de questions, d’un effleurem<strong>en</strong>t de mainmalhabile, d’un morceau de pain partagé, d’une prom<strong>en</strong>ade timide, d’uneffort commun…Un matin, alors qu’elle va travailler comme tous les jours, l’héroïneconstate avec stupeur que l’usine se dép<strong>la</strong>ce et s’<strong>en</strong> va, avec une forcetranquille que ri<strong>en</strong> ne peut ret<strong>en</strong>ir. La jeune femme <strong>en</strong>tame alors un combatpour récupérer ce qui <strong>la</strong> fait vivre et lui permet d’acheter son pain. Elledécouvrira, dans le même temps, qu’elle n’est plus si seule, et que <strong>la</strong> lignequi sépare les humains n’existe que si nous le voulons bi<strong>en</strong>.Les miettes de Pierre Pinaud est un film muet de 30’, <strong>en</strong> noir et b<strong>la</strong>nc, que<strong>la</strong> région Champagne-Ard<strong>en</strong>ne est fière d’avoir sout<strong>en</strong>u par le biais de sonfonds d’aide et du bureau d’accueil des tournages du territoire. La qualitédu film (et ce<strong>la</strong> dès l’écriture) réside dans sa t<strong>en</strong>eur politique forte, sespartis pris de mise <strong>en</strong> scène affirmés, et c’est ce qui séduit, indéniablem<strong>en</strong>t,dans l’œuvre de Pierre Pinaud. Après de nombreux prix déjà g<strong>la</strong>nés aucours de l’année 2008, il a fini par recevoir le César du meilleur courtmétrage au mois de février dernier pour ce film, autrem<strong>en</strong>t dit <strong>la</strong> plus hautedistinction professionnelle escomptée de <strong>la</strong> catégorie.Artistiquem<strong>en</strong>t, il s’agissait d’un pari osé mais surtout d’un regard artistiqu<strong>en</strong>euf : parler du problème des délocalisations d’usines <strong>en</strong> le traitant de façonburlesque, <strong>en</strong> al<strong>la</strong>nt chercher du côté de Charlie Chaplin, de Buster Keatonet de Jacques Tati, aux sources mêmes du cinéma, utilisant l’humour pourfilmer l’humain d’aujourd’hui de manière symbolique. L’actrice, Serp<strong>en</strong>tineTeyssier, met son corps tout <strong>en</strong>tier au service du film <strong>en</strong> “par<strong>la</strong>nt” avec uncorps qui se désarticule <strong>en</strong> même temps que <strong>la</strong> maison se désagrège, uncorps qui se débat <strong>en</strong> même temps que l’espoir r<strong>en</strong>aît, bref un corps peutêtreprivé de parole mais pas dénué d’énergie, même quand il est affaibli.Les miettes est donc un pari plus que gagné puisque Pierre Pinaud, commecertains de ses illustres prédécesseurs auxquels il fait référ<strong>en</strong>ce, utilise sonart afin de mieux révéler son époque et conforted’autre part <strong>la</strong> Région Champagne-Ard<strong>en</strong>ne dansses choix politiques et ses valeurs : accompagnerpour suivre des artistes sur le long terme plusque sout<strong>en</strong>ir de manière désincarnée, et être aufait du discours artistique qui souhaite maint<strong>en</strong>irle li<strong>en</strong> avec le monde d’aujourd’hui.Les miettes, tourné intégralem<strong>en</strong>t ici, <strong>en</strong> Champagne-Ard<strong>en</strong>ne,est donc un sujet plus qu’actuelqui pousse <strong>la</strong> réflexion très loin. La tumeurprincipale d’une crise d’aujourd’hui qui devi<strong>en</strong>tart, il y a de quoi surpr<strong>en</strong>dre. Mais c’est aussile travail de Pierre Pinaud <strong>en</strong> tant que cinéasteque de rapprocher les opposés, de les faires’interpénétrer : <strong>la</strong> délocalisation traitée par lebur lesque, l’actualité traitée par un filmage àl’anci<strong>en</strong>ne, <strong>la</strong> fiction pour un sujet qui se prêteraitplus au docum<strong>en</strong>taire. C’est un film ténu etrecherché que nous offre ici Pierre Pinaud, unfilm qui r<strong>en</strong>verse les valeurs et les s<strong>en</strong>s, nousprouvant ainsi que le cinématographe n’est pas<strong>en</strong>core fini, qu’il a <strong>en</strong>core des choses à faire et àchercher, au plus profond de lui-même. Et ce<strong>la</strong>fait du bi<strong>en</strong>, car finalem<strong>en</strong>t, c’est ça que nousatt<strong>en</strong>dons d’un artiste.Mais surtout, <strong>en</strong> ces temps de changem<strong>en</strong>ts et dedéveloppem<strong>en</strong>t numérique du cinéma, à l’heureoù les questions s’<strong>en</strong>tass<strong>en</strong>t quant à l’av<strong>en</strong>ir dumédium <strong>en</strong> tant que tel et où beaucoup sontperdus, Pierre Pinaud avance et nous ouvre unevoie <strong>en</strong> nous rappe<strong>la</strong>nt une nouvelle fois quequoi qu’il arrive, <strong>la</strong> technique se doit toujoursde rester au service d’un discours et surtout pasl’inverse, que l’artiste ne doit pas se plier à sonmatériel mais le faire plier sous le poids de sesidées. Un message d’espoir <strong>en</strong> somme, dans tousles s<strong>en</strong>s du terme.Raphaël Soatto, Orcca, Champagne-Ard<strong>en</strong>ne
qu’est-ce que le scénario <strong>en</strong> docum<strong>en</strong>taire ?Au fil des parutions de La Lettre, nous poserons <strong>la</strong> question à différ<strong>en</strong>ts réalisateurs du Grand-Est.« Un récit révélé »Le scénario <strong>en</strong> docum<strong>en</strong>taire est presque une antinomie car comm<strong>en</strong>tmettre <strong>en</strong> récit le réel ? Pourtant, des générations de docum<strong>en</strong>taristesne song<strong>en</strong>t qu’à ce<strong>la</strong>, de Robert F<strong>la</strong>herty faisant rejouer Nanouk àNico<strong>la</strong>s Philibert donnant une division impossible dans Être et avoir.Cette interrogation qui traverse chacun de mes dix docum<strong>en</strong>taires etparticulièrem<strong>en</strong>t Le vil<strong>la</strong>ge TGV, je propose de <strong>la</strong> partager avec d’autresauteurs du Grand-Est. J’imagine que chaque docum<strong>en</strong>tariste redoute etatt<strong>en</strong>d <strong>en</strong> même temps l’occasion de repr<strong>en</strong>dre sa plume car s’esquissealors son prochain film et comm<strong>en</strong>ce ce difficile compagnonnage duscénario avec son auteur. Une re<strong>la</strong>tion faite d’affection et de rejet, souspression du réel et des conditions de production. Après les premièreslignes griffonnées, <strong>la</strong> réalité et <strong>la</strong> fiction comm<strong>en</strong>c<strong>en</strong>t à s’affronter. Loin duterrain d’observation, l’imaginaire se déploie face à <strong>la</strong> matière accumulée.Des axes inconnus survi<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t et parfois même, un nouveau personnage seglisse. Et si le fil conducteur n’était pas le bon ? Au terme de ces multiplesallers et retours <strong>en</strong>tre ma table d’écriture et le terrain, mon scénario seconstruit, prêt à être désiré par d’autres.Bizarrem<strong>en</strong>t, au tournage, le scénario écrit disparaît pour r<strong>en</strong>aître sousle médium filmique. Les mots devi<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t paroles, les phrases images etle fil rouge se confronte à <strong>la</strong> réalité. Si parfois à <strong>la</strong> fin du tournage, monscénario finit dans une corbeille, il repr<strong>en</strong>d toujours ses droits au montage.Les scènes p<strong>en</strong>sées puis filmées pass<strong>en</strong>t un mom<strong>en</strong>t de vérité sur <strong>la</strong> tablede montage. Certaines disparaiss<strong>en</strong>t définitivem<strong>en</strong>t. Mom<strong>en</strong>t de véritéaussi pour le dispositif de tournage. Quand, <strong>en</strong>fin, une trame finale serévèle sous mes yeux.Savant mé<strong>la</strong>nge <strong>en</strong>tre écoute du réel et cadrage de <strong>la</strong> réalité, mon scénariode docum<strong>en</strong>taire est une narration <strong>en</strong> perpétuel dev<strong>en</strong>ir. D’abord texte quiborne le réel pour mieux se l’approprier, le récit se retouche du repérageau montage. Chaque étape tamise et dépouille un peu plus mon scénario,alors fine trame révélée et composée à <strong>la</strong> fois.Muriel BeltramoAuteur-réalisateur, producteur (MB films) et présid<strong>en</strong>te de l’Aparr, Muriel Beltramo réalise desdocum<strong>en</strong>taires, bandes-annonces et des expertises scénaristiques pour <strong>la</strong> télévision française(France 5, France 3, Mezzo, TF1, Histoire, Canal +).« Des dispositifspour <strong>en</strong>cadrer le réel »Durant l’écriture de mes premiers docum<strong>en</strong>taires,je pér<strong>en</strong>nisais mon p<strong>la</strong>isir de <strong>la</strong> fiction parl’inv<strong>en</strong>tion de séqu<strong>en</strong>ces qui, au mom<strong>en</strong>t dutournage, donnai<strong>en</strong>t lieu à des échecs cuisants.En fait, je refusais l’idée que ma connaissance de<strong>la</strong> situation soit incomplète, que mon regard surelle soit erroné, que le film que je vou<strong>la</strong>is fair<strong>en</strong>e soit pas là.Ces expéri<strong>en</strong>ces ont inscrit <strong>en</strong> moi <strong>la</strong> nécessité del’<strong>en</strong>quête, et de t<strong>en</strong>ter de devancer le réel. Ainsi,après avoir r<strong>en</strong>contré les personnes que j’ai <strong>en</strong>viede suivre, j’ai besoin de filmer les situations quim’intéress<strong>en</strong>t plusieurs heures, pour pouvoir lesvoir et les revoir. Il faut que j’use ces situations,que je perçoive leurs systèmes, leurs répétitions.Et c’est après ce travail de délimitation du réelque je peux me mettre à écrire l’histoire du film,à m’expliquer ce que je p<strong>en</strong>se des personnageset de leurs <strong>en</strong>jeux dans le film, à c<strong>la</strong>rifier ce quim’interpelle sur le sujet et comm<strong>en</strong>t je p<strong>en</strong>semontrer mon point de vue par le vocabu<strong>la</strong>iredu cinéma.De ce fait, le scénario de docum<strong>en</strong>taire me sertsurtout à pr<strong>en</strong>dre le plus de décisions possible<strong>en</strong> amont du tournage, pour limiter les questionsqui parasiterai<strong>en</strong>t l’acuité de mon att<strong>en</strong>tion dans<strong>la</strong> vivacité du réel. C’est-à-dire qu’il s’agit pourmoi de décider selon chaque situation choisie,<strong>en</strong> quelle valeur de p<strong>la</strong>n je vais <strong>la</strong> filmer, quelest le son qui va être prioritaire, quel personnagedoit être le plus prés<strong>en</strong>t… C’est <strong>la</strong> mise <strong>en</strong> p<strong>la</strong>cede ce dispositif qui est le cœur de mon travail descénario docum<strong>en</strong>taire, pour t<strong>en</strong>ter de simplifierle rapport au réel et me donner le maximumde certitude qu’il sera vu de <strong>la</strong> manière dont jele désire.PHOTO MODidier AssonDidier Asson a coréalisé des docum<strong>en</strong>taires de commande etessaie de faire produire son premier docum<strong>en</strong>taire pour lecircuit télévisuel.21
histoires de filmsDaniel<strong>la</strong> Marxer vous fixe de son iris brun et au c<strong>en</strong>tre de l’iris, <strong>la</strong> pupille estun trou noir, un objectif de caméra acéré, c’est comme un double regard,noncha<strong>la</strong>nt et aiguisé qui porte sur le monde et avec le monde. C’est aussiquelqu’un qui a un esprit rock, elle est là, jambes, bras, corps, tête, cœur. Elleest nourrie des poètes mais fait des films sur l’arg<strong>en</strong>t et <strong>la</strong> finance. <strong>Filmer</strong> <strong>en</strong><strong>Alsace</strong> l’avait invitée lors des journées pros pour l’atelier sur le scénario et sonfilm Zuoz. Nous avions <strong>en</strong>vie de <strong>la</strong> retrouver dans <strong>la</strong> suite de son travail.Daniel<strong>la</strong> Marxer. PHOTO DR22PHOTO DRSous-paradisMarie Frering : Il y a une constante dans vos films, un motif récurr<strong>en</strong>t, l’arg<strong>en</strong>t.Quels sont vos projets après Zuoz ?Daniel<strong>la</strong> Marxer : Parler de Zuoz aujourd’hui c’est difficile, c’est un film quej’ai fait il y a plus de deux ans. Maint<strong>en</strong>ant je suis <strong>en</strong> train d’écrire une fictionqui se passera au Liechst<strong>en</strong>stein, un film sur l’arg<strong>en</strong>t, <strong>en</strong>core. Zuoz aussi estun film sur l’arg<strong>en</strong>t. La difficulté quand on travaille sur ce sujet c’est quece n’est jamais direct, l’arg<strong>en</strong>t est toujours un véhicule. Au Liecht<strong>en</strong>stein,qui est un paradis fiscal, on s<strong>en</strong>t <strong>la</strong> culpabilité dans l’air. D’autant plus fortavec <strong>la</strong> crise. Auparavant tout le monde savait qu’on était dép<strong>en</strong>dants desmarchés financiers mais pas comme aujourd’hui, pas aussi directem<strong>en</strong>t.Dans un paradis fiscal il y a des banquiers, des avocats d’affaire et desag<strong>en</strong>ts fiduciaires qui font plein de fric mais on ne savait pas ce qu’ilsfont exactem<strong>en</strong>t et comm<strong>en</strong>t, ça s’appelle évidemm<strong>en</strong>t “<strong>la</strong> discrétion”…Et les autres, dans ce pays, se sont toujours dit qu’il fal<strong>la</strong>it tout de mêmeleur être reconnaissants parce que nous vivons d’eux. Et maint<strong>en</strong>ant <strong>la</strong>popu<strong>la</strong>tion comm<strong>en</strong>ce à demander, à interroger les fonctionnem<strong>en</strong>ts,c’est très intéressant. Quand je parle avec les avocats d’affaires, il y a uns<strong>en</strong>tim<strong>en</strong>t de culpabilité toujours très lié avec ce qui les a toujours agis, <strong>la</strong>cupidité. Comm<strong>en</strong>t répondre de <strong>la</strong> cupidité ? Alors ils sont un peu perdusaujourd’hui car ils s<strong>en</strong>t<strong>en</strong>t que le vaisseau peut sombrer à tout instant.MF : Quelle est <strong>la</strong> trame de votre nouveau film ?DM : La base de mon film de fiction c’est l’histoire de trois femmes, troissœurs françaises à qui tout à coup l’arg<strong>en</strong>t tombe dessus, elles sont deParis, de gauche, etc., et puis voilà, si l’arg<strong>en</strong>t te tombe dessus qu’est-ceque tu fais ? Comm<strong>en</strong>t on se comporte dans ces cas-là ?MF : Comm<strong>en</strong>t vous allez faire pour filmer au Liecht<strong>en</strong>stein ?J’imagine qu’il y a de sacrées barrières…DM : Pas du tout, c’est plus simple qu’on ne le p<strong>en</strong>se. Bi<strong>en</strong> sûr c’est aussilié au fait que je sois de là-bas et que c’est un monde que je connais. J’yai grandi, quand j’avais dix ans ma mère a épousé un gars de là-bas et j’yai vécu p<strong>en</strong>dant cinq ans. Je me souvi<strong>en</strong>s du premier film que j’ai fait auLiecht<strong>en</strong>stein il y a dix ans, ils avai<strong>en</strong>t tous peur, personne ne par<strong>la</strong>it de <strong>la</strong>p<strong>la</strong>ce financière, ce n’est pas comme aujourd’hui où on <strong>en</strong>t<strong>en</strong>d sans cesseparler des paradis fiscaux. Le film est passé dansun festival <strong>en</strong> Suisse mais au Liecht<strong>en</strong>stein il yavait des articles de crainte et de peur avant <strong>la</strong>sortie du film, j’ai eu des coups de fils à Parisqui me disai<strong>en</strong>t : mais tu peux pas montrer ça…Et après, il y a 10 % du pays qui est v<strong>en</strong>u voir lefilm. Maint<strong>en</strong>ant je suis considérée comme uneespèce de mé<strong>la</strong>nge <strong>en</strong>tre terroriste et sauveur dupays. C’est paradoxal, mais quand je pose desquestions, on me répond, on me raconte, et j’aitoujours l’impression que les g<strong>en</strong>s sont sou<strong>la</strong>gésde parler…C’est bi<strong>en</strong> pour faire des docum<strong>en</strong>taires maisaussi pour faire connaissance, parce que pourécrire une fiction ça va plus loin, je m’inspire depleins de personnages que j’ai r<strong>en</strong>contrés, j’écrisavec le souv<strong>en</strong>ir de ce qu’ils m’ont dit. Les g<strong>en</strong>sne refus<strong>en</strong>t pas de parler mais bi<strong>en</strong> sûr il y a lem<strong>en</strong>songe, <strong>la</strong> <strong>la</strong>ngue de bois, mais quand les g<strong>en</strong>ste m<strong>en</strong>t<strong>en</strong>t ils te dis<strong>en</strong>t quand même <strong>la</strong> vérité,tout se voit, soit on dit soit on dit ri<strong>en</strong>, mais lem<strong>en</strong>songe raconte énormém<strong>en</strong>t de choses. Je mesouvi<strong>en</strong>s d’un dîner avec des avocats d’affaireset j’ai demandé mais comm<strong>en</strong>t on fait ici, commeune question naïve, j’arrive au Liecht<strong>en</strong>stein avecde l’arg<strong>en</strong>t, comm<strong>en</strong>t je fais ? Et ils m’ont dit « lesystème a décidé », c’était très drôle, c’est pas lesystème qui décide, ils étai<strong>en</strong>t évidemm<strong>en</strong>t trèsgênés pour dire comm<strong>en</strong>t ils font, ce qu’ils fonttous les jours avec des cli<strong>en</strong>ts qui pos<strong>en</strong>t cettequestion : Comm<strong>en</strong>t on fait pour l’arg<strong>en</strong>t ? On lemet dans une valise ou quoi et lui, il expliquaitque “le système” au Liecht<strong>en</strong>stein avait décidéque l’on fait comme ci comme ça, ça racontebeaucoup de choses…Mais ce n’est pas vraim<strong>en</strong>t comm<strong>en</strong>t ça marcheexactem<strong>en</strong>t qui m’intéresse mais les conséqu<strong>en</strong>cessur l’être humain. Et puis ce quiintéressant aujourd’hui avec une fiction, c’estqu’avec tout ce qui se passe avec <strong>la</strong> crise, dansces paradis fiscaux il règne une ambiance apocalyptique,c’est formidable pour un film ! Carils ont vraim<strong>en</strong>t l’impression d’être sur un navire<strong>en</strong> train de sombrer. Ils viv<strong>en</strong>t de l’évasion fiscaleet maint<strong>en</strong>ant l’évasion fiscale est dev<strong>en</strong>ue uncrime, les autres pays ont le droit de demanderdes r<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>ts sur les cli<strong>en</strong>ts soupçonnés.Avant, “notre système” répondait que chez nousce n’est pas interdit, et maint<strong>en</strong>ant ils sontobligés de donner des informations, et comme90 % du business était basé sur l’évasion fiscale,il n’y a presque plus de raison d’être pour eux,les années grasses sont finies. Alors ils ne sav<strong>en</strong>tplus quoi faire. Depuis <strong>la</strong> crise on leur dit d’êtreinnovants et de réfléchir mais ils ne sav<strong>en</strong>t passur quoi. Avant c’était comme un bâtim<strong>en</strong>t avecun toit ouvert et l’arg<strong>en</strong>t tombait dedans, il
suffisait de faire un peu d’ordre là-dedans et deranger… Comm<strong>en</strong>t peuv<strong>en</strong>t-ils dev<strong>en</strong>ir créatifset innovants ?MF : Vous allez pouvoir accéder aux lieux, y filmer ?DM : Je l’espère, je ne sais pas <strong>en</strong>core. Pour undocum<strong>en</strong>taire ce n’est pas très difficile, maispour une fiction… Peut-être que j’aurais desproblèmes, pour l’instant je ne demande pas<strong>en</strong>core les autorisations. Il y a un bâtim<strong>en</strong>t d’unebanque qui m’intéresse et ça, ça va être plusdifficile, ils voudront lire le scénario et je nesais pas, peut-être que justem<strong>en</strong>t ils accepterontpour montrer qu’ils sont ouverts, qu’ils necach<strong>en</strong>t ri<strong>en</strong>…MF : Vous faites des films politiquesmais hors des formes, je dirais, “historiques”…DM : Le film politique pur c’est pas mon truc,l’information ne m’intéresse jamais mais l’émo tionm’intéresse, je ne suis pas intéressée par le filmmilitant et <strong>en</strong> même temps tout ce qui m’intéresseest évidemm<strong>en</strong>t hautem<strong>en</strong>t politique.Avec Zuoz ce qui est a été difficile, c’était dese séparer de ses préjugés sur les g<strong>en</strong>s riches,de ne pas se <strong>la</strong>isser agir par sa colère ni mêmepar <strong>la</strong> compassion qu’on peut avoir pour l’étatpsychologique de ces pauvres gosses de riches.Comm<strong>en</strong>t faire ? La seule chose, c’est vraim<strong>en</strong>tde les regarder, les g<strong>en</strong>s te donn<strong>en</strong>t ce qui vaet ce qui ne va pas, tout est dans les détails, etles détails parl<strong>en</strong>t pour chaque spectateur. Etpuis dans Zuoz, c’était aussi <strong>la</strong> bâtisse qui étaitle symbole de ce dieu tout puissant qui a tout<strong>en</strong> main. Dans ces milieux de <strong>la</strong> finance ils ontdes façons de faire, il faut faire comme ça etpas autrem<strong>en</strong>t et quand je demande pourquoi,Zuoz de Daniel<strong>la</strong> Marxer.<strong>en</strong> fait ils ne sav<strong>en</strong>t pas et c’est angoissant, ilsreproduis<strong>en</strong>t quelque chose mais ne sav<strong>en</strong>t plusquoi ni d’où ça vi<strong>en</strong>t. Au Liecht<strong>en</strong>stein c’estcomme à Zuoz ils font parce qu’il faut faire, j’aiparlé un jour avec un conseiller financier qui m’adit : « Tu sais, les marchés financiers, ils ont étécréés par l’être humain mais ça fait longtempsqu’il ne les gère plus. » Et c’était longtemps avant<strong>la</strong> crise. Et il me disait que s’il y avait eu un autreatt<strong>en</strong>tat deux semaines après le 11 septembre,ç’aurait été l’explosion…Propos recueillis par Marie FreringFilmographieZuoz, 2007Die Kinder des Geldes[Les <strong>en</strong>fants gâtés], 2003Im Wunder<strong>la</strong>nd[Au pays des merveilles],1999De Lumière, 199723
chroniqueLe 10 mars 2009, <strong>la</strong> première r<strong>en</strong>contre professionnelle du festival Cinéma duréel questionnait les li<strong>en</strong>s nouveaux qu’<strong>en</strong>treti<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t le cinéma, l’informatique,l’internet et <strong>la</strong> culture libre. Compte r<strong>en</strong>du et point de vue sur une autre façonde créer, de produire et de diffuser.24Symbole du copyleft.DROITS LIBRESLe cinéma libre :nouvelle façon de créerou retour aux sources de <strong>la</strong> création ?Nous le voyons <strong>en</strong> ce printemps 2009, l’actualité française de <strong>la</strong> loiCréation et internet, issue du rapport Oliv<strong>en</strong>nes pour créer une autoritépublique indép<strong>en</strong>dante nommée Haute Autorité pour <strong>la</strong> diffusion desœuvres et <strong>la</strong> protection des droits sur internet (Hadopi), n’est qu’unemesure autoritaire et intéressée dans nos sociétés industrielles qui sedématérialis<strong>en</strong>t à grands pas, dans cette sphère p<strong>en</strong>sante effrénée dited’information et de communication, avec le cinéma à son bord. Unefrontière est marquée sur cette carte de <strong>la</strong> création et de <strong>la</strong> diffusion,construisant un mur <strong>en</strong>tre celui qui donne, l’auteur, et celui qui reçoit,lecteur, auditeur, spectateur, téléspectateur, internaute… <strong>en</strong>tre celui quiprotège, et donc v<strong>en</strong>d, et celui qui achète, et donc consomme. À moins quece dernier ne soit pirate, avec comme arme le téléchargem<strong>en</strong>t illégal, sanssortir un sou, et sans sortir du fauteuil, de son salon bi<strong>en</strong> <strong>en</strong>t<strong>en</strong>du !Ce monde bipo<strong>la</strong>ire v<strong>en</strong>te/achat est-il périmé ? L’époque du magnétoscope<strong>en</strong>registreur de télévision ne soulevait-elle pas le même problème ? Non,puisque <strong>la</strong> regarder, c’était déjà <strong>la</strong> payer, et puis <strong>la</strong> télévision imposait sesprogrammes. Mais doucem<strong>en</strong>t, un médium post-télévision s’est installé.L’internet et le World Wide Web, l’amélioration matérielle et logicielledes ordinateurs et de <strong>la</strong> connexion, toujours plus rapide, aux tuyaux del’internet toujours plus gros, annonçai<strong>en</strong>t une révolution <strong>en</strong>core plusgrande, celle de nous connecter <strong>en</strong>tre nous et de nous ouvrir <strong>la</strong> voie aupartage d’information, de savoirs et de rêves <strong>en</strong> commun : textes, logiciels,et images, puis le son, <strong>la</strong> musique et <strong>la</strong> vidéo. Tout ce qui n’est plus matérielpeut être véhiculé par l’électron et le photon. Une autre voie très réc<strong>en</strong>tequi s’est ouverte, depuis l’arrivée des livres d’or, forums, wikis, blogs etsites web de réseautage social, est celle de l’expression ou de l’opinionpublique, faisant de tout un chacun un pot<strong>en</strong>tiel comm<strong>en</strong>tateur, écrivain,journaliste, photographe, vidéaste, programmeur… capable de publier,tout seul ou presque, sur son site/blog ou sur celui d’un autre, sa créationpersonnelle. Il est donc lui aussi auteur, au s<strong>en</strong>s de l’autorité, mais peutrefuser d’être propriétaire exclusif et suprême de l’idée, et <strong>en</strong>core moinsde son support ! Et c’est ici que se trouve une solution de création et departage ouverts, issue du logiciel libre ou op<strong>en</strong>source (code source libre).En marge des leaders marchands de l’informatiquecomme Unix, puis plus tard Microsoft etApple, des individus passionnés de programmationcomme Richard Stallman, un des pèresde <strong>la</strong> culture libre, ont, depuis plus de vingt ans,développé une informatique alternative à <strong>la</strong>démarche propriétaire, où l’utilisateur n’est plusà regarder comme un cli<strong>en</strong>t consommateurpayeur, mais, <strong>en</strong> plus de <strong>la</strong> gratuité et de <strong>la</strong>qualité du logiciel, il peut à son tour dev<strong>en</strong>ir,s’il le désire, codéveloppeur et modifier leprogramme puisque le code de celui-ci est ouvert,à <strong>la</strong> manière d’une maison qui serait livrée avecson échafaudage, ou d’un gâteau donné avec sarecette, pour participer à son tour à l’améliorationdu logiciel, pour <strong>la</strong> joie et <strong>la</strong> curiosité de<strong>la</strong> communauté <strong>en</strong>tière de ce logiciel. Autourdu célèbre système d’exploitation GNU/Linux,mais aussi de nombreux programmes d’éditionde texte, d’image, de son, de vidéo, et de sitesinternet, gravit<strong>en</strong>t de grandes communautésbasées sur le partage et l’<strong>en</strong>traide. Mais <strong>la</strong> grandeforce de cette imagination col<strong>la</strong>borative résidedans <strong>la</strong> protection de <strong>la</strong> liberté des partages,par une lic<strong>en</strong>ce libre nommée G<strong>en</strong>eral PublicLic<strong>en</strong>ce (GPL) créée par <strong>la</strong> Free Software Foundation.Ce qui est libre reste libre. C’est l’idéec<strong>en</strong>trale que l’on retrouve dans le copyleft, quisignifie par jeu de mots une gauche d’auteur,mais surtout une copie <strong>la</strong>issée, abandonnée aupartage <strong>en</strong> commun.Cette lic<strong>en</strong>ce originelle à l’informatique libre a ététransposée au domaine des œuvres <strong>en</strong> général, par<strong>la</strong> création d’autres lic<strong>en</strong>ces. Certaines peuv<strong>en</strong>têtre à choix multiple pour l’auteur, comme <strong>la</strong>Lic<strong>en</strong>ce Creative Commons, qui propose desrestrictions pour l’utilisateur quant à l’utili -sation commerciale, le droit de modifier l’œuvreou le partage à l’id<strong>en</strong>tique. D’autres repr<strong>en</strong>n<strong>en</strong>tcomplè tem<strong>en</strong>t les préceptes du copyleft comme<strong>la</strong> lic<strong>en</strong>ce art libre, <strong>en</strong> s’appuyant sur le droitd’auteur français, qui permet à chacun d’user, decopier, de diffuser, et de transformer une œuvre,et même d’<strong>en</strong> faire un usage commercial, àcondition d’avoir toujours accès à <strong>la</strong> source pour<strong>la</strong> copier, diffuser, transformer… Contrairem<strong>en</strong>tau copyright, le copyleft dit à l’utilisateur ce qu’ilpeut faire. Il faut voir dans ce partage non pasun vol d’une œuvre de l’esprit mais une attitudeouverte pour <strong>la</strong>isser une œuvre se copier, sediffuser, se transformer, et ainsi améliorer <strong>la</strong>création <strong>en</strong> général. Il faut remarquer aussi <strong>la</strong>disparition des intermédiaires <strong>en</strong>tre l’auteur etl’utilisateur. C’est évidemm<strong>en</strong>t un choix de <strong>la</strong>part de l’auteur, ce qui ne devrait pas empêcher
Liberté est un mot que le rêve humain alim<strong>en</strong>te.Il n’existe personne qui l’explique et personne qui ne le compr<strong>en</strong>ne.Cecilia Meireles, citée dans le film L’île aux fleursde Jorge Furtado, 12’, 1989 (Brésil).par ailleurs un contrat avec un diffuseur traditionnel, ou le dépôt del’œuvre à une société de gestion des droits d’auteur comme l’autorisele Danemark selon H<strong>en</strong>rik Moltke, coréalisateur du film Good CopyBad Copy, 2007.Il est légitime de p<strong>en</strong>ser qu’<strong>en</strong> l’abs<strong>en</strong>ce d’une diffusion traditionnelle,les rev<strong>en</strong>us pécuniaires serai<strong>en</strong>t à <strong>la</strong> baisse, voir nuls, mais certainsaffirm<strong>en</strong>t qu’<strong>en</strong> lâchant un peu le contrôle de leur œuvre, celle-ci s’estpropagée et a ouvert <strong>la</strong> voie à moult projections-débats, traductionset v<strong>en</strong>tes de DVD, sans compter les quelques donations pour <strong>la</strong>reconnaissance du travail. Effet de mode ? Brèche dans le continuummercantile ? Antoine Moreau, cofondateur de <strong>la</strong> lic<strong>en</strong>ce art libre, nousprécise que le copyleft reconnaît l’auteur et ses droits, mais rep<strong>en</strong>se<strong>la</strong> notion de l’auteur pour <strong>en</strong> reconnaître plusieurs, même chez l’utilisateur.Avec <strong>la</strong> mise à disposition gracieuse d’une œuvre, c’est uneautre idée de l’économie qu’il faut se faire : création <strong>en</strong> commun, ou <strong>en</strong>cascade, par <strong>la</strong> reconnaissance de <strong>la</strong> paternité de l’œuvre originale etoriginelle, alternative à l’inv<strong>en</strong>tion plutôt réc<strong>en</strong>te de l’auteur suprêmeet exclusif. Pour lui, l’économie de <strong>la</strong> création libre, c’est peut-êtreredécouvrir, dans une cohér<strong>en</strong>ce juridique, technique et éthique, <strong>la</strong>beauté du geste.Le cinéma pourrait-il <strong>en</strong>trevoir le spectateur, tierce personne nécessaireau spectacle, comme un utilisateur et développeur pot<strong>en</strong>tiel ayantaussi son rôle d’auteur dans l’usage et <strong>la</strong> manière dont il regarde,écoute, interprète, partage, et imagine mon film, et finalem<strong>en</strong>t un peule si<strong>en</strong> ? N’est-ce pas là déjà une vieille façon de vivre et partager uneidée et son support ? N’est-ce pas là ce qu’on att<strong>en</strong>d de son film fini,qu’il acquière sa propre autonomie dans le partage de <strong>la</strong> connaissance ?Dans une culture libre plébiscitée, le cinéma libre est-il aussi unepromesse d’av<strong>en</strong>ir dans une époque de doutes et de croyancesperturbées dans le réel et sa représ<strong>en</strong>tation ? Le miroir peut se brisermais reflétera toujours.Juli<strong>en</strong> Mathis, Safire <strong>Alsace</strong>Logiciels libresUne des distributions de Gnu/Linux Ubuntu www.ubuntu-fr.orgMontage vidéo Cinelerra http://cinelerra.org, Kino www.kinodv.orgMontage audio Ardour http://ardour.orgMontage vidéo <strong>en</strong> ligne Kaltura http://corp.kaltura.comFormats de compression multimédia libresPour le son Ogg Vorbis www.vorbis.comPour <strong>la</strong> vidéo Ogg Theora www.theora.orgDiffusion et création librePour le film www.kassandre.orgPour <strong>la</strong> musique www.jam<strong>en</strong>do.com/frAide à <strong>la</strong> logistique (<strong>en</strong> construction) http://yooook.netLic<strong>en</strong>ces libresLa lic<strong>en</strong>ce Creative Commons http://fr.creativecommons.orgLa lic<strong>en</strong>ce art libre http://artlibre.orgProjets de films libresGood Copy Bad Copy www.goodcopybadcopy.netFaire-<strong>la</strong>-vidéo-sans-faire http://yokohata.orgfilms sortis de fabriqueLe voyage à Tübing<strong>en</strong>, un portraitde Philippe Lacoue-LabartheDocum<strong>en</strong>taire de 52’ de Michel Deutsch (DVCam)Coproduction Seppia, France 3 <strong>Alsace</strong>Diffusion France 3 <strong>Alsace</strong>A<strong>la</strong>in Kirili,sculpteur de tous les élém<strong>en</strong>tsDocum<strong>en</strong>taire de 53’de Jean-Paul Fargier et Sandra Paugam (DVcam)Coproduction Bix Films, Images plus, TLSPDiffusion Images plus, TLSP/REC mai et juin 2009La lég<strong>en</strong>de du chouAnimation de 8’ de Pascale Hecquet (HD et 35 mm)Coproduction Les Médias associés, Thierry Zamparutti,Ambiances… asbl (Belgique)Sous l’eau, les pieds sur terreDocum<strong>en</strong>taire de 52’ de B<strong>en</strong>oit Lichtéet Serge Durmont (HDV)Coproduction Seppia, ZinnoberDiffusion France 3 <strong>Alsace</strong>, SWR, SFParoles de sourdsDocum<strong>en</strong>taire de 52’ de Laur<strong>en</strong>t Lutaud (DVCam)Coproduction Seppia, CRDP Rhône-AlpesDiffusion TLM, CNDPAu fil de <strong>la</strong> LoireDocum<strong>en</strong>taires de 2x52’ et 2x43’de Jean Will, Nico<strong>la</strong>s Gruaud, Corinne Ibram (DVCam)Coproduction Seppia, Beta prod, Zinnober filmsDiffusion ARTE, TV Orléans, TV Nantes,TV Angers, SWR, WDR, ORFOn s’est JOUETde nousDocum<strong>en</strong>taire de 18’collectif sous <strong>la</strong> supervisionde Vinc<strong>en</strong>t Bidault (DV)Production Vinc<strong>en</strong>t Bidaultfilms sortis de fabrique25
etour de…LUDI ET HARRISSON, OPEN SOURCE PUBLISHING26Cinéma du réelLe réel, un îlot de résistanceCette année, le festival du Cinéma du réel, qui s’est t<strong>en</strong>u au C<strong>en</strong>tre GeorgesPompidou à Paris du 15 au 30 mars, annonçait <strong>la</strong> couleur dès <strong>la</strong> première<strong>en</strong>trée <strong>en</strong> salle : <strong>la</strong> bande-annonce du festival montrait un immeuble <strong>en</strong>train de s’effondrer, affirmant un monde (réel et cinématographique) <strong>en</strong>guerre et déconstruction. En guise de première réponse, une carte distribuéeavec le programme et inscrite au sol à l’<strong>en</strong>trée du festival, dessinait le mondedocum<strong>en</strong>taire prés<strong>en</strong>té <strong>en</strong>tre les murs de Beaubourg. De l’océan des chaînesbrisées, <strong>la</strong> mer de l’exil et <strong>la</strong> presqu’île oubliée aux nombreux récifs ducinéma indép<strong>en</strong>dant, <strong>la</strong> carte affirmait le monde d’un cinéma de recherche,d’expérim<strong>en</strong>tations et de reconstructions, sans frontières.Les 37 films de <strong>la</strong> compétition internationale et les 18 films du panoramafrançais étai<strong>en</strong>t <strong>la</strong>rgem<strong>en</strong>t à <strong>la</strong> hauteur du défi. C’est avec beaucoup d’<strong>en</strong>thousiasmeque je m’<strong>en</strong>gouffrais dans les salles obscures, même si j<strong>en</strong>’étais pas <strong>la</strong> dernière à me p<strong>la</strong>indre des queues interminables et parfoisde l’impossibilité même de r<strong>en</strong>trer dans les salles avec mon accréditation(de source officieuse, il y aurait eu 35 % de public <strong>en</strong> plus que l’annéeprécéd<strong>en</strong>te… ce qui au-delà de <strong>la</strong> frustration d’avoir raté certains films,ne peut être qu’une bonne nouvelle, voire même une leçon pour ceuxqui jug<strong>en</strong>t les docum<strong>en</strong>taires à leur public ou leur audimat). Chaque filmprés<strong>en</strong>té comportait une proposition cinématographique sans pour autanttomber dans un formatage esthétique ou des effets de manche. À un filmtrès mis <strong>en</strong> scène répondait aussitôt un film de cinéma direct (commele très beau Je voudrais aimer personne de Marie Dumora) ou des essaisethnographiques filmés <strong>en</strong> p<strong>la</strong>n-séqu<strong>en</strong>ce dans <strong>la</strong> lignée de Jean Rouch(Trypps #6 de B<strong>en</strong> Russel).Deux coups de cœur… non trois. Allez quatre (et sans compter le très belAdieu <strong>la</strong> rue des radiateurs de V<strong>la</strong>dimir Léon, magnifique poème visuelque nous avons pu voir égalem<strong>en</strong>t à l’Ag<strong>en</strong>ceculturelle d’<strong>Alsace</strong> le 28 avril, dans le cadre de <strong>la</strong>séance de l’invité de <strong>la</strong> Safire qui était consacréeau cinéaste).Tout d’abord, Le dictionnaire selon Marcus deMary Jim<strong>en</strong>ez (Marcus, pas Marcuse). Le film estle portrait d’un homme, Marcus, qui depuisqu’il est sorti de prison, aide les autres à s’<strong>en</strong>évader, les att<strong>en</strong>dant au milieu de <strong>la</strong> nuit, au basd’un mur surplombé de miradors, et ce, malgréles risques que ce<strong>la</strong> comporte. Mais Marcusne peut littéralem<strong>en</strong>t pas s’<strong>en</strong> empêcher. D’unbout à l’autre du cadre et du film, il rev<strong>en</strong>diquesa liberté ; <strong>la</strong> liberté, un mot dont il donne <strong>la</strong>définition <strong>en</strong> lisant son dictionnaire, commepour se préparer à <strong>la</strong> perdre de nouveau. En sepermettant de décadrer son personnage p<strong>en</strong>dantles <strong>en</strong>treti<strong>en</strong>s pour filmer leur décor choisi <strong>en</strong>écho à <strong>la</strong> parole qui est <strong>en</strong> train de se livrer,Mary Jim<strong>en</strong>ez permet à son personnage de n’êtrejamais <strong>en</strong>fermé dans un cadre et donne aux motsde Marcus un réel pouvoir d’évocation.The Revolution That Wasn’t de Aljona Polunina :film sur le Parti national bolchevique <strong>en</strong> lisseaux dernières élections russes, un parti troubledont les militants scand<strong>en</strong>t <strong>en</strong> manifestation« Oui à <strong>la</strong> mort ! ». La réalisatrice y met <strong>en</strong> scènel’histoire d’un père et de son fils, le père afait partie du PNB ; le fils <strong>en</strong> fait partie et sortde prison pour avoir participé à des actionspolitiques viol<strong>en</strong>tes. Le père a trouvé refuge
dans un monastère orthodoxe, remp<strong>la</strong>çant un clocher par un autre ; lefils suit ses leaders du PNB dans des trains sombres où l’on complotecomme au temps de <strong>la</strong> Russie b<strong>la</strong>nche. Filmant <strong>en</strong> cinéma direct, <strong>la</strong>réalisatrice, tout <strong>en</strong> épousant les rythmes de ses personnages, inscrit saprés<strong>en</strong>ce à <strong>la</strong> fois par des séqu<strong>en</strong>ces oniriques au monastère où <strong>la</strong> vueest troublée par l’<strong>en</strong>c<strong>en</strong>s que par sa façon de filmer <strong>la</strong> colère des jeunesmanifestants sublimant une révolution selon eux inaboutie ou <strong>en</strong>fin,<strong>en</strong> cadrant le discours politique du dirigeant du PNB avec un busteimposant de Lénine derrière lui.Above the ground, B<strong>en</strong>eath the sky de Simon Ler<strong>en</strong>g Wilmont : unportrait <strong>en</strong> forme de conte d’un jeune acrobate du National EgyptianCircus ; un film qui inscrit le rêve d’un <strong>en</strong>fant par l’utilisation d’unemusique légère et sautil<strong>la</strong>nte quand celui-ci s’exerce sur un pont audessusd’une route ; par des p<strong>la</strong>ns serrés montés <strong>en</strong> jump-cut quand ilpr<strong>en</strong>d appui sur les pieds de son maître pour s’<strong>en</strong>voler dans des figuresacrobatiques ; par un rideau qui ouvre et clôture le film comme s’ils’agissait d’une poche de c<strong>la</strong>rté dans le monde.L’exil et le royaume d’Andreï Schtakleff et Jonathan Le Fourn. Le filmparle de ceux qui aid<strong>en</strong>t à Sangatte. Saisissant, tourné uniquem<strong>en</strong>t <strong>en</strong>p<strong>la</strong>ns-séqu<strong>en</strong>ces : une femme raconte <strong>en</strong> marchant, de dos, son angoissede ne pas parv<strong>en</strong>ir à éviter l’arrestation à ceux qui sont traqués, lestraquant elle-même pour des raisons inverses, ne s’arrêtant de marcherque pour montrer à <strong>la</strong> caméra une voiture de flics et repartir <strong>en</strong> courant,<strong>la</strong> caméra à ses trousses. Un homme qui parle de ses souv<strong>en</strong>irs du campde Sangatte, qui <strong>en</strong> parle comme un dém<strong>en</strong>t, comme si ce qu’il avait vul’avait r<strong>en</strong>du fou ; un autre qui reçoit chez lui des immigrés <strong>en</strong> partancepour l’Angleterre, t<strong>en</strong>tant de communiquer avec eux par moult gestes,ma<strong>la</strong>droitem<strong>en</strong>t, comme par peur de s’attacher trop à une prés<strong>en</strong>ce qui,pourtant, est toujours r<strong>en</strong>ouvelée ; une danse, <strong>la</strong> danse de Sangatte,m<strong>en</strong>ée par des jeunes g<strong>en</strong>s <strong>en</strong> boîte de nuit, qui cour<strong>en</strong>t sur p<strong>la</strong>ce oudes exilés au petit matin, chantant dans une <strong>la</strong>ngue inconnue. Un filmoù <strong>la</strong> parole est haletante, où <strong>la</strong> parole n’est plus faite de mots maisseulem<strong>en</strong>t d’un rythme, effréné et sans fin.Il y avait aussi tout le hors compétition au Réel : les ateliers (unejournée <strong>en</strong>tière avec D<strong>en</strong>is Gheerbrandt pour parcourir <strong>la</strong> RépubliqueMarseille, une collection composée de huit films tous datés de 2009 etdressant le portrait d’une ville bousculée, refluée que le cinéaste filmeavec humour et humanité) ; les News from et Mille lieux (sélectionsaffirmées comme subjectives proposant des films à redécouvrir deChris Marker, Pasolini, Chantal Akerman ou K<strong>en</strong> Loach) ; l’hommageà Pierre Perrault ; Exploring Docum<strong>en</strong>tary avec une programmationde films expérim<strong>en</strong>taux (pas de frontière <strong>en</strong>t<strong>en</strong>dait <strong>la</strong> carte distribuée)ou <strong>en</strong>core La Télévision à l’avant-poste, avec, <strong>en</strong>tre autre, les sériesinitiées par Jean Frapat (comme Les Enthousiastes dont le principeest simple : quelqu’un décrit face à <strong>la</strong> caméra une œuvre, hors champ,qui est ess<strong>en</strong>tielle pour lui), une programmation pour rappeler que <strong>la</strong>télévision, il fut un temps (que je n’ai pas connu), portait, et mêmeinitiait des paris filmiques.Une belle initiative égalem<strong>en</strong>t, vu l’ampleur du programme, <strong>la</strong> mise<strong>en</strong> ligne sur le site d’Universciné de certains films de <strong>la</strong> compétitiondurant un mois après le festival. On regrette seulem<strong>en</strong>t qu’il n’y aitpas eu <strong>en</strong> ligne toute <strong>la</strong> programmation et de devoir att<strong>en</strong>dre un anpour se replonger dans tant d’effervesc<strong>en</strong>ce.Julia Laur<strong>en</strong>ceau, Safire <strong>Alsace</strong>www.cinereel.orgwww.universcine.comfilms sortis de fabriqueFélicià plus que toutLong métrage de fiction de 110’de Razvan Radulescu et Melissa de Raaf (35 mm)Coproduction Unlimited, HIFI (Roumanie),Frakas productions (Belgique), Kinorama (Croatie)27films sortis de fabriqueCrimes écologiquesDocum<strong>en</strong>taire de 3 x 52’de Thomas Weid<strong>en</strong>bach et Heinz Greuling (HDCam)Coproduction Seppia, Läng<strong>en</strong>grad FilmprodDiffusion WDR, ARTE, P<strong>la</strong>nète,TVR, RTBF, ERT, ORF, DUNA TV, RTE, RTP, CYBCDistribution internationaleGerman United Distributors (Cologne), EBU (G<strong>en</strong>ève)L’affaire du faux poissonDocum<strong>en</strong>taire de 52’ de Vinc<strong>en</strong>t Gérard (HDCam)Coproduction Seppia, LamplighterFilmDiffusion Alsatic TVL’<strong>Alsace</strong> des nouveaux gourmandsDocum<strong>en</strong>taire de 52’ et 2x28’de Corinne Ibram et Jean Will (HDV)SeppiaDiffusion Alsatic TV, Odyssée, ORF, SWR, WDR, HRLa pomme :du jardin d’éd<strong>en</strong> aux OGMDocum<strong>en</strong>taire de 52’de Catherine Peix et Corinne Ibram (HDCam)Coproduction Seppia, Läng<strong>en</strong>grad FilmproduktionDiffusion ARTE, France 3 <strong>Alsace</strong>,MDR (Allemagne), RTBF (Belgique)Distribution internationale Upside TV (Paris)Regards croisésDocum<strong>en</strong>taires de 4x26’ de Mariette Feltin,Carine Bastian, Vera Panhof (Beta SX)SeppiaDiffusion France 3 Bourgogne - Franche-Comté, SWR
accueil de tournagesDeux bureaux accueill<strong>en</strong>t les tournages <strong>en</strong> <strong>Alsace</strong>,celui de <strong>la</strong> Communauté urbaine de Strasbourganimé par Anne Fantinel, et celui de <strong>la</strong> Région,basé à l’Ag<strong>en</strong>ce culturelle d’<strong>Alsace</strong> animé par Gl<strong>en</strong>nHandley.En <strong>Alsace</strong>28Chroniques de l’Afrique sauvageCourt métrage de Issam Mathouthi,produit par Mystéo (tournage du 30 mai au 5 juin 2009)La nuit, sous un arrêt de bus de banlieue, six jeunes françaisd’origine étrangère se retrouv<strong>en</strong>t pour tuer le temps. Unhomme <strong>en</strong> bleu de travail d’<strong>en</strong>viron 60 ans, maghrébin, s’arrêteà côté d’eux pour att<strong>en</strong>dre un hypothétique bus. Or au lieu departir quand les jeunes un peu perplexes lui appr<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t quele service est terminé, l’homme reste et se met à parler d’unefaçon singulière.B<strong>la</strong>ckoutUnitaire 90’ pour TF1, produit par EGO production(tournage du 25 mai au 10 juin 2009)Le 22 décembre 2008 à 21 h 34 GMT, une panne de couranttouchera le Nord-Est de <strong>la</strong> France. 250 millions d’Europé<strong>en</strong>sseront plongés dans le noir, privés de lumière, de chauffageet de tout ce qui permet aux hommes de survivre <strong>en</strong> pleinhiver…La passagèreCourt métrage de Flor<strong>en</strong>t Darmon, produitpar Le Deuxième Souffle (tournage du 5 au 10 juin 2009)Elle passe ses journées <strong>en</strong> bord de forêt et vit au rythmedu passage des hommes qui “l’invit<strong>en</strong>t” dans leur voiture.Ensemble, ils chercheront un coin tranquille dans un sousbois,à l’abri des regards. Soumise à leurs désirs, elle le sait, ellepourrait disparaître à tout mom<strong>en</strong>t.Deuxième saison des InvinciblesSérie TV 8 x 52’ pour Arte, produite par Making prod(tournage du 27 juillet au 16 octobre 2009)Cette série re<strong>la</strong>te les av<strong>en</strong>tures de quatre amis d’<strong>en</strong>fance,Hassan, FX, Vinc<strong>en</strong>t et Romain qui constat<strong>en</strong>t, à bi<strong>en</strong>tôt tr<strong>en</strong>teans, que leur vingtaine est passée trop vite et qu’ils n’ont pasassez profité de leur jeunesse. Ils décid<strong>en</strong>t alors de conclure unpacte : il faut se libérer de tout <strong>en</strong>gagem<strong>en</strong>t, faute de quoi ilsfiniront vieux, cons et surtout aigris !Nos résistancesLong métrage de Romain Cogitore,produit par Cinéma de facto(tournage sur 5 semaines <strong>en</strong>tre août et septembre 2009)Été 1944. Racine, 19 ans, est secouriste à <strong>la</strong> déf<strong>en</strong>se passive. Ilest l’amoureux d’Isabelle, fille du docteur. Le garçon voudraitaller plus loin dans leurs ébats, mais <strong>la</strong> jeune fille reste sage.Un soir, un maquisard aborde Racine : ils ont besoin d’aidepour soigner un des leurs. Le jeune homme rejoint le maquisdans les hauteurs montagneuses, p<strong>en</strong>sant y rester quelquesjours seulem<strong>en</strong>t…CaptifsLong métrage de Yann Goz<strong>la</strong>n,produit par Sombrero production(tournage sur 6 semaines à partir du 13 juillet 2009)Carole, jeune infirmière, est membre d’une équipe humanitairedont <strong>la</strong> mission au Kosovo touche à sa fin. C’est alors que<strong>la</strong> jeune femme et ses deux co-équipiers sont brutalem<strong>en</strong>tkidnappés. Ret<strong>en</strong>us captifs, soignés et maint<strong>en</strong>us <strong>en</strong> vie dansun lieu oppressant et sinistre, les trois prisonniers vont bi<strong>en</strong>tôtdécouvrir avec horreur les réelles int<strong>en</strong>tions de leurs ravisseurs.Pour échapper à cet <strong>en</strong>fer, Carole devra se battre, surmonterses peurs et affronter ses propres démons…Chronique de l’Afrique sauvage, court-métrage réalisé par Issam Mathlouti,tourné dans le quartier du Marais à Schiltigheim et à Neudorf du 30 mai au 5 juin 2009(produit par Mysteo, Paris).Dans <strong>la</strong> jungle des villesCourt métrage de D<strong>en</strong>is Eyriey,produit par Année zéro (tournage du 24 juillet au 2 août 2009 à Strasbourg)Jérôme, arrivé depuis peu <strong>en</strong> ville, prét<strong>en</strong>d avoir retrouvé un sac dans un jardin. Il a donnér<strong>en</strong>dez-vous à son propriétaire pour le lui restituer. Jérôme r<strong>en</strong>contre ainsi Jean et un glissem<strong>en</strong>tpernicieux s’effectue : Jérôme, consciemm<strong>en</strong>t ou non, va vouloir dev<strong>en</strong>ir Jean. Il p<strong>la</strong>gie ses attitudes,copie son mode vestim<strong>en</strong>taire, s’id<strong>en</strong>tifie à son exist<strong>en</strong>ce, s’immisce dans son intimité.Jusqu’au point de non-retour.CarjackingLong métrage de Lars Blummers,produit par Raphaël Carassic (tournage du 7 septembre à début novembre 2009)Mike, 20 ans, habitait une petite ville alsaci<strong>en</strong>ne sans travail et sans perspectives. Ce n’était pasun méchant garçon mais lui et ses amis accumu<strong>la</strong>i<strong>en</strong>t les bêtises, qui grossissai<strong>en</strong>t à mesurequ’ils grandissai<strong>en</strong>t. Sa r<strong>en</strong>contre avec Sandy pourrait pourtant lui permettre de passer àl’âge adulte.Face à <strong>la</strong> nuitCourt métrage de Paviel Raymont,produit par Carlito films (tournage sur 5 jours <strong>en</strong> septembre 2009)Tandis que les derniers préparatifs de <strong>la</strong> fête des v<strong>en</strong>danges vont bon train, le cadavre d’unefemme est découvert dans <strong>la</strong> forêt <strong>en</strong>vironnante. Pour les <strong>en</strong>fants, c’est un nouveau jeu quicomm<strong>en</strong>ce. Pour C<strong>la</strong>ire, une femme seule qui vit dans les <strong>en</strong>virons, il n’y a pas de quoi se <strong>la</strong>isserimpressionner et elle n’<strong>en</strong>t<strong>en</strong>d pas modifier ses habitudes. Jusqu’à ce que <strong>la</strong> nuit se refermesur elle et l’oblige à faire face à ses angoisses.Les grands-mèresCourt métrage de Frédéric Malègueproduit par Goyave production (tournage <strong>en</strong>visagé <strong>en</strong> octobre 2009)Massimo va r<strong>en</strong>dre visite à sa grand-mère. Ma<strong>la</strong>droitem<strong>en</strong>t, un prospectus de maison deretraite à <strong>la</strong> main, il comm<strong>en</strong>ce à parler : elle ne peut plus vivre ici, il faut <strong>en</strong>visager d’autresalternatives… Céleste <strong>en</strong>t<strong>en</strong>d mal ce que son petit-fils lui dit, à mi-voix elle lui annonce unebonne nouvelle : elle a gagné 1 million d’euros !Une nuit qu’il était à se morfondreCourt métrage de Cyril Paris,produit par Contrejour productions (tournage du 12 au 17 mai 2009 à Strasbourg)La guitare de diamantsCourt métrage de Frank Beauvais, produit par Les Films du bélier(tournage première quinzaine de juin 2009 dans les Vosges du Nord)Les g<strong>en</strong>s ne sav<strong>en</strong>t pas peut-êtreLong métrage de Ro<strong>la</strong>nd Edzard,produit par Unlimited (tournage <strong>en</strong> octobre 2009 dans les Vosges)Bureau Région www.culture-alsace.orgBureau Communauté urbaine de Strasbourg www.strasbourg-film.com
films primés, films sélectionnésAnissoroma mes amisDocum<strong>en</strong>taire de 52’ de Christian von der Heyd<strong>en</strong>Coproduction Cagifragilis, Dora filmsSélection hors compétition au Fespacoà Ougadougou, Burkina Faso 2009Python Papou, Prix du meilleur docum<strong>en</strong>taire,Festival international du film de Ouidah, Bénin 2009Es kommt der Tag(Le jour vi<strong>en</strong>dra)Long métrage de fiction de105’ de Susanne SchneiderCoproduction Unlimited, Wüste Film Ost,Wüste Film West, Filmtank Stuttgart, SWR-ARTE, WDRPremière mondiale au festival internationaldu film de Munich, 29 juin 2009Eux rock et toi[paroles de festivaliers…]Docum<strong>en</strong>taire de 26’ de David VernierFilmacranSélection festival Besancourt de Besançon, 2008Et Dieu… créa le footDocum<strong>en</strong>taire de 52’ de Albert Knechtel et Alex BellosCoproduction Seppia, Ri<strong>la</strong>na FilmGrand Prix Sport Film Festival Palermo 2008,Moscou Sportfilm Fest 2009HOM(Heart of Mine)Fiction de 19’ de Franck VialleCoproduction Le Deuxième souffle, Le Studio Or<strong>la</strong>ndoGrand prix du court métrage français, Belfort 2008La Bête des Vosges.Autopsie d’une rumeurDocum<strong>en</strong>taire de 52’ de Robin HunzingerCoproduction Bix Films, Real production, Ina,France 3 <strong>Alsace</strong>, France 3 Lorraine-Champagne-Ard<strong>en</strong>ne,France 3 nationalSélection festival Caméra des champs,Ville-sur-Yron, 2009Le mulot m<strong>en</strong>teurAnimation de 20’ de Andréa KissCoproduction Les Médias associés,Ambiances… asbl (Belgique), Keckskemetfilm Ltd (Hongrie)Sélections hors compétition :28 e Festival international du film d’Ami<strong>en</strong>s, 200821 e Festival du cinéma belgede Moustier-sur-Sambre, 2009Sélections <strong>en</strong> compétition :30 e Festival Media 10-10, Namur, 200817 e Festival du film de V<strong>en</strong>dôme, 20089 e Festival du film court francophonede Vaulx-<strong>en</strong>-Velin, 2009Festival Travelling Junior, R<strong>en</strong>nes, 2009Trickywom<strong>en</strong> film festival, Vi<strong>en</strong>ne, Autriche, 2009M<strong>en</strong>tion spéciale du juryFreeze Frame, Winnipeg, Canada, 200917th Mediterranean Festivalof New Film-Makers, Larissa, Grèce, 2009TezaLong métrage de fiction de 140’ de Haile GerimaCoproduction Unlimited, Negod-gwad, Pandora Film, WDRTanit d’or aux Journéescinématographiques de Carthage 2008Licorne d’or au Festival d’Ami<strong>en</strong>s 2008Étalon d’or au Fespaco de Ouagadougou 2009Travailler pour110 euros par moisDocum<strong>en</strong>taire de 52’de Nora Agapi et Stéphane LuçonCoproduction Seppia, Hifilm (Bucarest),Dans le même bateau (Paris) Arte, TVRPrix aux festivals de Novisad (Serbie),Sibiu (Roumanie), Micronomics (Bruxelles)VisitésFiction de 19’ de Clém<strong>en</strong>t CogitoreCoproduction Le Deuxième souffle, Le FresnoyPrix spécial du jury, V<strong>en</strong>dôme 2008La Chine est <strong>en</strong>core loinLong métrage docum<strong>en</strong>taire de 120’ de Malek B<strong>en</strong>smaïlCoproduction Unlimited, Cirta films, Ina,3B productions, ENTVSélection compétition internationaledu Cinéma du réel 2009Prix du Festival internationaldu docum<strong>en</strong>taire de Munich 2009Prix spécial du juryau Festival du film méditerrané<strong>en</strong> de TétouanLa Paloma,une chanson nommée désirDocum<strong>en</strong>taire de 90’ et 52’ de Sigrid FaltinCoproduction Seppia, Whitepepper FilmsPrix docum<strong>en</strong>taire allemand 2009,IDA 2008 Los Angeles, Prix Italia,Silverdoc Music Award, Prix EuropaLa tombe 33,un mystère égypti<strong>en</strong>Docum<strong>en</strong>taire de 52’ de Thomas Weid<strong>en</strong>bachCoproduction Seppia, IndifilmGrand Prix Icronos FrancePrix jeunes tal<strong>en</strong>ts<strong>Filmer</strong> <strong>en</strong> <strong>Alsace</strong> 2008K<strong>en</strong>Docum<strong>en</strong>taire de Jonathan SchallUniversité de Strasbourg,UFR arts, master réalisation docum<strong>en</strong>taireLe sommetFiction de Lise GrossmannÉcole supérieure des arts décoratifs de StrasbourgLe travailleurFiction de Lémuel MalicoulisÉcole supérieure des arts décoratifs de StrasbourgDe haut <strong>en</strong> bas :La Chine est <strong>en</strong>core loinTravailler pour110 euros par moisEt Dieu… créa le footHOM (Heart of mine)Es kommt der TagVisités29