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LE MUSÉE DE LA DRAPERIETECHNIQUE DE FABRICATION D’UN TISSU DE LAINECRÉÉ PAR L’ASSOCIATION PATRIMOINE TEXTILE VIENNOIS, LE MUSÉE DE LA DRAPERIE OUVRESES PORTES EN 1995. EN 1999, IL DEVIENT UN DES MUSÉES DE LA VILLE DE VIENNE.LE PARCOURS MUSÉOGRAPHIQUE S’ORGANISE AUTOUR DE DEUX THÈMES METTANT EN VALEUR LES ASPECTSSOCIO-ÉCONOMIQUES ET TECHNIQUES DE L’INDUSTRIE TEXTILE VIENNOISE : LA VIE OUVRIÈRE ET LE CYCLE DEFABRICATION DES TISSUS.© Andy ParantUne cinquantaine de machines retrace le cyclecomplet de fabrication d’un tissu de laine. Cesmachines, dont les plus anciennes datent de la findu XIX e siècle, illustrent les trois phases composantcette production : la filature (élaboration du fil), letissage (réalisation du tissu) et les apprêts (finition dutissu). Un siècle de collections viennoises rassembléessous la forme d’échantillons de tissus vientenrichir la visite.• Historique de l’industrie viennoisePropices aux activités artisanales, les eaux de laGère (affluent du Rhône) sont utilisées dès l’Antiquitéet surtout au Moyen Âge. L’industrie métallurgiqueprédomine ensuite jusqu’au milieu du XVIII esiècle. A cette période l’activité viennoise s’orientevers le travail de la laine grâce à la ManufactureRoyale Charvet qui profite de l’énergie hydrauliquede la rivière. Le XIX e siècle est marqué par lamodernisation des machines. La Première GuerreMondiale permet à <strong>Vienne</strong> d’assurer un quart de laproduction française en drap de troupes mais lessurplus entraînent une grave crise économique.Durant la Seconde Guerre les fabricants manquentde matières premières et certaines entreprises sontréquisitionnées. A la Libération, la reprise est difficile.La main-d’œuvre est plus rare, la mode change,les tissus synthétiques apparaissent et la concurrenceétrangère s’accroît, entraînant la fermeturede nombreux établissements.LES USINES FERMENT TOUR À TOUR PRINCIPALEMENT ENTRE 1950 ET 1970, SEULE DYANT RÉSISTE JUSQU’EN1994. AUJOURD’HUI, LE MUSÉE DE LA DRAPERIE RAPPELLE QUE PENDANT PLUS DE DEUX SIÈCLES ET DEMIL’INDUSTRIE DRAPIÈRE A FAIT VIVRE LA POPULATION VIENNOISE.• La matière première :© Andy ParantSuivant la longueur des brins de laine, on auradeux types de traitement : la laine cardée pour lesbrins plus courts et la laine peignée pour les fibreslongues (6 à 25cm). La filière viennoise est caractériséepar le travail de la laine cardée.Jusqu’à la fin du XVII e siècle l’approvisionnementen laine des ateliers artisanaux se faitauprès des troupeaux dauphinois. L’apparition desgrandes manufactures nécessite à partir du sièclesuivant et surtout au XIX e siècle l’importation dela matière première d’Espagne, d’Australie, deNouvelle-Zélande, d’Amérique du Sud.La laine mélangée contient d’autres fibres, qu’ellessoient naturelles, dérivées de produits naturels(coton, fibranne, viscose…) ou, à partir du XX e siècle,synthétiques (nylon, polyester…). On peut aussimélanger à la laine vierge de l’effiloché, obtenupar effilochage de tissus usés.• De la matière première au produit fini :1- LA FILATURELa première opération consiste à préparer la« matière première ». On lave la laine si elle estreçue « en suint » (non débarrassée des matièresgrasses sécrétées par la peau du mouton); onprocède à l’ouverture des balles de laine (aérationde la matière avec un batteur) ; on trie les chiffonspar couleur et qualité ; on effiloche les morceauxde tissus. Cette matière première est teinte (teintureen bourre).Dans un deuxième temps les fibres sont mélangéesen fonction des qualités et coloris choisis pour letissu final. On procède au battage de ce mélange,puis à son cardage (démêlage des fibres à l’aide d’unecarde): la matière sort alors sous la forme d’unboudin de carde. Par étirage et torsion, le boudinde carde se transforme en fil solide qui s’enroulepour former la bobine.2- LE TISSAGELa bobine est divisée en cônes d’environ 1 kg, c’estle bobinage. On peut parfois procéder au retordage(on assemble les fils par deux ou trois, de même couleurou de couleurs différentes). L’ourdissage, préparationde la chaîne, et le cannetage, préparation de latrame, précèdent le tissage.3 - LES APPRÊTSLes apprêts comportent le mouillage, le foulage,le lavage, l’essorage, le séchage, la teinture enpièce, le garnissage (le tissu est gratté en surface), letondage, le décatissage (stabilisation des dimensionsaprès jet de vapeur), le calandrage (repassage), lavisite (la pièce est vérifiée, mesurée, pesée), le pliageou le roulage sur un tube.© Guy Renaux

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