une amnistie fiscalepour l'argent noir des belges en suisse
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BIZZÉDUCATIONTHINKSTOCKPGLe marché est naissantmais prometteur; l’écoleest dev<strong>en</strong>ue un produitcomme un autre. Maislorsque tout le monde offrele même service, comm<strong>en</strong>tse démarquer?d’Acadomia qui s’<strong>en</strong> sort à prés<strong>en</strong>tavec plus de 350 millionsd’euros de chiffre d’affaires.Lorsque l’<strong>en</strong>treprise lance unnouveau produit promettant auxélèves la réussite de leur bac, plusde 1.000 je<strong>une</strong>s lycé<strong>en</strong>s s’y précipit<strong>en</strong>t.En Belgique, les grosses structuresde ce type n’exist<strong>en</strong>t pas<strong>en</strong>core. Le marché est naissantmais prometteur. Avec <strong>une</strong> simplerecherche sur Internet, on trouve<strong>des</strong> dizaines de sociétés de souti<strong>en</strong>scolaire. Toutes t<strong>en</strong>t<strong>en</strong>t d’attirer lesfamilles <strong>en</strong> leur garantissant la qualitéde leurs professeurs, <strong>une</strong> réussite quasigarantie, <strong>une</strong> réponse rapide... Des callc<strong>en</strong>terssont mis <strong>en</strong> place, on propose undevis gratuit... L’école est dev<strong>en</strong>ue unproduit comme un autre. Mais lorsquetout le monde offre le même service, comm<strong>en</strong>tse démarquer?Chez My Sherpa, on mise sur la qualitéet surtout la je<strong>une</strong>sse. En 2003, RonKelijman lance <strong>une</strong> plateforme surlaquelle professeurs souhaitant prodiguer<strong>des</strong> cours et élèves peuv<strong>en</strong>t se r<strong>en</strong>contrer.«Nous n’étions pas un simplesite d’annonces comme on <strong>en</strong> trouvebeaucoup sur le Net, explique le cofondateurde My Sherpa. Rapidem<strong>en</strong>t, nousavons s<strong>en</strong>ti le pot<strong>en</strong>tiel et nous avonscherché à recruter <strong>des</strong> coaches. Nousmettons l’acc<strong>en</strong>t sur leurs capacités. Touspass<strong>en</strong>t un <strong>en</strong>treti<strong>en</strong> d’<strong>une</strong> heure durantlequel nous les interrogeons sur leurscompét<strong>en</strong>ces dans la matière, leursconnaissances pédagogiques et leur capacitéà motiver le je<strong>une</strong>. Nous leurfaisons passer plusieurs tests et nous lesmettons <strong>en</strong> situation pour être sûrs deleur compét<strong>en</strong>ce professionnelle.»Sous son slogan «Pour les je<strong>une</strong>s parles je<strong>une</strong>s», My Sherpa emploie actuellem<strong>en</strong>t<strong>en</strong>viron 800 coaches. Ici, pas deprofesseurs à la retraite même si l’âg<strong>en</strong>’<strong>en</strong>tre pas vraim<strong>en</strong>t <strong>en</strong> ligne de comptelors du recrutem<strong>en</strong>t. «Nous avons <strong>des</strong>coaches employés et d’autres qui sontindép<strong>en</strong>dants. Nous comptons beaucoupd’étudiants qui ont réussi leur troisièmeannée. L’exemple parfait est celui d’unétudiant <strong>en</strong> master première année <strong>en</strong>Polytech et qui va expliquer la trigonométrieà un élève du secondaire. Nousnous sommes r<strong>en</strong>du compte qu’un professeurje<strong>une</strong> va mieux conv<strong>en</strong>ir à unélève. Ce dernier va pouvoir s’id<strong>en</strong>tifier,le tutoyer, parler <strong>des</strong> raisons de sonéchec.»Une <strong>des</strong> particularités de My Sherpaest d’aider le je<strong>une</strong> à se fixer <strong>des</strong> objectifs.Il doit évaluer son niveau, expliquerRON KELIJMAN,COFONDATEUR DE MY SHERPA«Un professeur je<strong>une</strong> va mieuxconv<strong>en</strong>ir à un élève. Ce dernierva pouvoir s’id<strong>en</strong>tifier, le tutoyer,parler <strong>des</strong> raisons de son échec.»ce qu’il veut. Une formule qui fonctionnevisiblem<strong>en</strong>t car 97% <strong>des</strong>par<strong>en</strong>ts recommand<strong>en</strong>t cettesociété à leurs amis. Chaque année,l’<strong>en</strong>treprise donne ainsi 50.000heures de cours. Les matières lesplus demandées sont sans surpriseles maths, les sci<strong>en</strong>ces, le néerlandaiset le français.Malgré ce succès, Ron Kelijmanest consci<strong>en</strong>t de la marge deprogression de sa société. «Notreplus gros concurr<strong>en</strong>t est le marché<strong>noir</strong> mais c’est égalem<strong>en</strong>t <strong>une</strong> concurr<strong>en</strong>cedéloyale. En France, les par<strong>en</strong>tspeuv<strong>en</strong>t payer les professeurs grâce à unsystème équival<strong>en</strong>t aux titres-services.Cela leur revi<strong>en</strong>t donc moins cher de passerpar <strong>une</strong> société ayant pignon sur rueque par un professeur au <strong>noir</strong>. Nous aimerionsque le même mécanisme existe <strong>en</strong>Belgique mais nous sommes consci<strong>en</strong>tsque ce n’est pas <strong>une</strong> priorité pour le gouvernem<strong>en</strong>t.Nous t<strong>en</strong>tons donc de pratiquer<strong>une</strong> politique tarifaire moins onéreuse.Aujourd’hui, un <strong>en</strong>seignantexpérim<strong>en</strong>té demande <strong>en</strong>tre 40 et 50euros de l’heure au <strong>noir</strong>. Nous facturons<strong>en</strong>viron 29 euros de l’heure.»En plus d’<strong>une</strong> politique de prix attractive,My Sherpa mise sur <strong>une</strong> communicationauprès <strong>des</strong> directeurs d’établissem<strong>en</strong>tqui peuv<strong>en</strong>t conseiller la sociétéaux par<strong>en</strong>ts dont les <strong>en</strong>fants sont <strong>en</strong> difficultésscolaires. Elle a aussi élargi sonoffre <strong>en</strong> proposant un coaching aux étudiantsdu supérieur: méthode de travail,mémoire, TFE, seconde session... «Nousv<strong>en</strong>ons de lancer un module pour adulteségalem<strong>en</strong>t. Nous donnons surtout <strong>des</strong>cours de langues, d’informatique ou decomptabilité. Nous t<strong>en</strong>tons de répondreaux deman<strong>des</strong> précises. Récemm<strong>en</strong>t,nous avons reçu <strong>une</strong> personne souhaitantremettre à niveau son vocabulaireanglais dans le domaine pétrolier afin depasser un <strong>en</strong>treti<strong>en</strong> d’embauche. Nouslui avons donc trouvé un native speakerqui se s<strong>en</strong>tait à l’aise avec cette matière!C’est un domaine que nous voulonsaccroître dans les prochaines années.»Avec un chiffre d’affaires dépassant lemillion et demi d’euros, My Sherpa, toutcomme les autres sociétés de cours particuliers,sait que sa marge de progressionest importante. Car la réussite scolaireest un marché comme un autre. z84 13 SEPTEMBRE 2012 | WWW.TRENDS.BE
AFPCONCOURS p. 8Gagnez<strong>des</strong> <strong>en</strong>tréesL’Europe aideles banques espagnolesL’Union europé<strong>en</strong>neva prêter de l’arg<strong>en</strong>tà l’Espagne pour quele pays puisse sauverses banques. Explications.Depuis 2010, l’Espagne estle 4 e pays europé<strong>en</strong>àrece-voir <strong>une</strong> aide financière(de l’arg<strong>en</strong>t) de la part de l’Unioneuropé<strong>en</strong>ne (UE). Avant elle, l’UEa aidé la Grèce, l’Irlande et le Portugal.Att<strong>en</strong>tion, cette aide n’estpas un don, mais un prêt que lespays doiv<strong>en</strong>t rembourser àl’Union europé<strong>en</strong>ne (union de 27pays d’Europe). Dans le cas del’Espagne, l’UE est d’accord pourlui prêter jusque 100 milliardsd’euros. Ce sont les pays de lazone euro (groupe <strong>des</strong> pays del’UE qui ont l’euro pour monnaieet dont l’Espagne fait partie) quiprêteront la somme.● À quoi servira ce prêt ?L’Espagne utilisera cet arg<strong>en</strong>tpour sauver certaines de ses banquesde la faillite (situation d’<strong>une</strong><strong>en</strong>treprise qui ne peut plus payerses dettes ni t<strong>en</strong>ir ses <strong>en</strong>gagem<strong>en</strong>tset qui doit cesser son activité).Il n’y a pas qu’<strong>une</strong> seulebanque espagnole <strong>en</strong> dangermais plusieurs, dont Bankia, quiest la quatrième plus grande banqueespagnole. L’Espagne doitévaluer de combi<strong>en</strong> d’arg<strong>en</strong>texactem<strong>en</strong>t elle a besoin poursout<strong>en</strong>ir ses banques. On parled’un chiffre situé <strong>en</strong>tre 40 et 100milliards d’euros.La situation <strong>des</strong> banques espagnolesse dégrade (s’aggrave) depuisle début de la crise économique(quand on produit moins derichesses) qui sévit dans leBelgiqueCEB :<strong>des</strong>conseilsd’élèvesconcernésp. 3Bankia, la quatrième plusgrande banque espagnole estm<strong>en</strong>acée de fai lite. Sera-t-e lesauvéeparleprêteuropé<strong>en</strong> ?monde depuis 2008. Ces derniers Pour 100 euros, l’Espagne devrait par la crise économique. Plus detemps, les m<strong>en</strong>aces de faillite ont rembourser un peu plus de 24 % <strong>des</strong> Espagnols <strong>en</strong> âge de travaillersont au chômage.poussé beaucoup d’Espagnols à 106 euros.retirer leur arg<strong>en</strong>t <strong>des</strong> banques Emprunter augm<strong>en</strong>terait les dép<strong>en</strong>sesdu pays (car il faut rem-● Quels sont les avantagesdu pays pour le placer à l’étranger.Legouvernem<strong>en</strong>t devait agir. bourser l’arg<strong>en</strong>t) et par la même du prêt europé<strong>en</strong> ?Il a demandé l’aide de l’Union occasion, sondéficit (sedit quand L’aide europé<strong>en</strong>ne est accordée àeuropé<strong>en</strong>ne.unpaysaplusdedép<strong>en</strong>sesquedel’Espagne avec un taux d’intérêtr<strong>en</strong>tréesd’arg<strong>en</strong>t). Or, ledéficit de peu élevé (pour 100 euros, l’emprunteurdoit rembourser <strong>en</strong>vi-● Pourquoi l’État espagnol l’Espagne est élevé. Il représ<strong>en</strong>tait8,9 % du PIB (produit intéron103 euros). En principe, c<strong>en</strong>e sauve-t-il pas sesbanques lui-même ? rieur brut qui est l’<strong>en</strong>semble <strong>des</strong> sont les banques et non l’État espagnolqui devront rembourserSi l’Espagne voulait sauver ses richesses produites par un paysbanques elle-même, elle devrait <strong>en</strong> 1 an) <strong>en</strong> 2011. Le gouvernem<strong>en</strong>tespagnol apris <strong>des</strong> mesures pagne d’alourdir sondéficit. Maisce prêt. Cette solutionévite à l’Es-emprunter l’arg<strong>en</strong>t sur les marchésfinanciers pour le faire. d’austérité (réduction <strong>des</strong> dép<strong>en</strong>ses,augm<strong>en</strong>tation <strong>des</strong> taxes) les banques n’arriv<strong>en</strong>t pas à rem-il y a quand même un danger. SiSur ces marchés, on lui prêteraitavec <strong>des</strong> taux d’intérêt (le supplém<strong>en</strong>td’arg<strong>en</strong>t payé par le cli<strong>en</strong>t tions sont mal vécues par la po-espagnol qui devra le faire.pour réduire ce déficit. Ces privabourserle prêt à l’UE, c’est l’Étatpour emprunter) élevés. pulation, déjà durem<strong>en</strong> touchéeMondeRio + 20, quel av<strong>en</strong>ir <strong>des</strong>sinera-t-on auSommetdelaTerredu20au22 juin ? p. 4SportV<strong>en</strong>dredi15 juin 2012HebdomadairePrix de v<strong>en</strong>te : 1,50 €N° 990-12Connaissez-vousle floorballouunihockey ?p. 6P501396En savoir +Rita Ward<strong>en</strong>ierMagL’expositionLa Cité <strong>des</strong> Enfants,la découvertede l’architecture p. 7➜ Pourquoi tant de banques espagnolessont-e les m<strong>en</strong>acéesde fai lite ? Pour compr<strong>en</strong>dre, ilfaut remonter dans les années1960 et 1970. À cette époque, legouvernem<strong>en</strong>t espagnol <strong>en</strong>couragela construction. Les banquesprêt<strong>en</strong>t facilem<strong>en</strong>t de l’arg<strong>en</strong>tà ceux qui veul<strong>en</strong>t dev<strong>en</strong>irpropriétaires. E les ne s’inquièt<strong>en</strong>tpas trop de vérifier que lesg<strong>en</strong>s seront capables de rembourserleur prêt. Cela a provoquéun boomimmobilier : on bâtitpartout p<strong>en</strong>dant <strong>des</strong> dizainesd’années.➜ En 2008, <strong>une</strong> crise financière(<strong>des</strong> banques) et économique(quand on produit moins de richesses)frappe le monde. L’Espagn<strong>en</strong>’est pas épargnée.Quand l’économie ral<strong>en</strong>tit (qu’ily a moins de comman<strong>des</strong> dansles <strong>en</strong>treprises, moins d’emplois…),ceux qui ont empruntéont plus de di ficultés pour rembourser.Depuis 2008, les banquesespagnoles se retrouv<strong>en</strong>tavec <strong>des</strong> tas d’emprunts nonremboursés.➜ Quand quelqu’un n’arriveplus à rembourser son prêt poursa maison, la banque peut fairev<strong>en</strong>dre le bâtim<strong>en</strong>t pou récupérerson arg<strong>en</strong>t. Mais <strong>en</strong> périodede crise économique, les constructionsv<strong>en</strong>d<strong>en</strong>t mal. Résultat:deplus<strong>en</strong>plusdeprêtsneseront jamais remboursés. Lesbanques perd<strong>en</strong>t beaucoup d’arg<strong>en</strong>t.MondeLe prixNobelde lapaix vi<strong>en</strong>tdire merci…21ansplustard!p. 5Le seul journal d’actualitépour les 8-13 ansChaque semaine, toute l’actualité belge,internationale, sportive, culturelle,mais aussi <strong>une</strong> BD, <strong>des</strong> blagues, un concours...Savoir, pour grandir.OFFRES SPECIALESD’ABONNEMENT1 an(48 parutions)pour seulem<strong>en</strong>tEn cadeauLe jeu Dobble*ouLe jeu 1000bornes*56€49€6 mois(24 parutions)pour 32€27€* Sous réserve <strong>des</strong> stocks disponibles.En cas de rupture de l’un <strong>des</strong> jeux, l’autre vous sera fourni.Découvrez notre journal surOui, je souscris un abonnem<strong>en</strong>t au1 an au prix de 49 €. Je choisis mon cadeau :le jeu Dobble ou le jeu 1000 bornes6 mois au prix de 27€Le journal sera <strong>en</strong>voyé à :NomPrénomRue N°CPLocalitéTél.GsmE-mailDate de naissanceLe virem<strong>en</strong>t sera adressé à :NomPrénomRue N°CPLocalitéTél.GsmE-mailDateSignatureOffres valables pour tout nouvel abonné (nouveau nom, nouvelle adresse) jusqu’au 05/10/2012.Je r<strong>en</strong>voie ce coupon par courrier, sans frais de timbre, à l’adresse :Code-réponse - Editions de l’Av<strong>en</strong>ir «Abonnez-vous» DA 852-462-7 - 5004 Bouge Les informations recueillies sur ce docum<strong>en</strong>t sont reprises dans le traitem<strong>en</strong>t automatisé de la Presse Je<strong>une</strong>sse <strong>des</strong> Éditions de l’Av<strong>en</strong>ir(Corelio) et pourront être transmises à <strong>des</strong> tiers. Vous disposez d’un droit d’accès et de rectification <strong>en</strong> vertu de la loi du 08/12/92 relativeà la protection de la vie privée. Si vous ne souhaitez pas que vos coordonnées soi<strong>en</strong>t transmises à <strong>des</strong> tiers, cochez cette case.120905PKcode 12575
BIZZTRÉSORERIELA MAJORITÉ DES ENTREPRISES IGNORENT LA RÉPONSE À CETTE QUESTION :Quel est le prix deAvec <strong>des</strong> c<strong>en</strong>taines de milliards de dollars de trésoreriecomptabilisés dans leur bilan, les <strong>en</strong>treprises n’ont jamais euautant d’arg<strong>en</strong>t. C’est la façon dont les dirigeants choisirontd’investir cette somme considérable qui influ<strong>en</strong>cerales stratégies d’<strong>en</strong>treprise et déterminera leur compétitivitépour les 10 années à v<strong>en</strong>ir, voire plus.© Harvard Business Review/New York Times SyndicateBi<strong>en</strong> que les possibilités d’investissem<strong>en</strong>tvari<strong>en</strong>t considérablem<strong>en</strong>td’<strong>une</strong> <strong>en</strong>trepriseà l’autre et d’un secteurà l’autre, on peut s’att<strong>en</strong>dreà ce que les métho<strong>des</strong> permettant d’évaluerle r<strong>en</strong>dem<strong>en</strong>t financier du capitalinvesti soi<strong>en</strong>t plutôt uniformes. Aprèstout, les écoles de commerce <strong>en</strong>seign<strong>en</strong>tplus ou moins les mêmes techniquesd’évaluation. Il n’est dès lors pas étonnantqu’à l’occasion d’<strong>une</strong> étude m<strong>en</strong>éepar l’Association <strong>des</strong> professionnels dela finance (APF), 80% <strong>des</strong> quelque300personnes interrogées – et 90% decelles dont les rev<strong>en</strong>us dépass<strong>en</strong>t le milliardde dollars, recour<strong>en</strong>t à <strong>des</strong> analysesdu flux de trésorerie actualisé. Ces dernièresrepos<strong>en</strong>t sur <strong>des</strong> projections deliquidités, permettant d’estimer la valeurd’un investissem<strong>en</strong>t pour <strong>une</strong> société,déduction faite du coût du capital (à savoirla moy<strong>en</strong>ne pondérée <strong>des</strong> coûts de la detteet <strong>des</strong> capitaux propres). Pour estimer lecoût <strong>des</strong> capitaux propres, <strong>en</strong>viron 90%<strong>des</strong> personnes interrogées déclar<strong>en</strong>t utiliserle modèle d’évaluation <strong>des</strong> actifsfinanciers, qui quantifie le r<strong>en</strong>dem<strong>en</strong>tnécessaire à un investissem<strong>en</strong>t sur la base<strong>des</strong> risques associés.Mais c’est ici que s’arrête le cons<strong>en</strong>sus.L’APF a demandé à l’<strong>en</strong>semble <strong>des</strong>es membres répartis à travers le monde,dont 15.000directeurs financiers hautplacés, quelles étai<strong>en</strong>t les hypothèses utiliséesdans leurs modèles financiers afinde quantifier les possibilités d’investissem<strong>en</strong>t.Etonnamm<strong>en</strong>t, auc<strong>une</strong> questionn’a reçu la même réponse d’<strong>une</strong> majorité<strong>des</strong> plus de 300participants, dont79% sont basés aux Etats-Unis ou auCanada.Il s’agit là d’un problème de taille, carles hypothèses relatives aux coûts <strong>des</strong>capitaux propres et de la dette, pour lesprojets d’<strong>en</strong>semble ou isolés, affect<strong>en</strong>tprofondém<strong>en</strong>t le type et la valeur <strong>des</strong>investissem<strong>en</strong>ts réalisés par <strong>une</strong> <strong>en</strong>treprise.Les att<strong>en</strong>tes <strong>en</strong> termes de r<strong>en</strong>dem<strong>en</strong>tne définiss<strong>en</strong>t pas seulem<strong>en</strong>t lesfuturs investissem<strong>en</strong>ts <strong>des</strong> chefs de projet,mais augur<strong>en</strong>t égalem<strong>en</strong>t de la réussitefinancière de l’<strong>en</strong>treprise.Par exemple, considérons qu’un investissem<strong>en</strong>tde 20millions de dollars dansun nouveau projet doive produire uncash-flow annuel de 3,25millions de dollarssur 10ans. Si le coût du capital est de10%, la valeur nette actuelle du projet(soit la valeur du cash-flow à v<strong>en</strong>ir,déduction faite de ces 10%, moinsles 20millions de l’investissem<strong>en</strong>tinitial) est pratiquem<strong>en</strong>tid<strong>en</strong>tique. Ensomme, <strong>une</strong> décisionqui peut être priseau hasard. Si l’<strong>en</strong>treprisea sousestiméson coût ducapital de 1%(100points de base)et émet l’hypothèsed’un coût du capital de 9%, le projet affichera<strong>une</strong> valeur nette actuelle de presque1 million de dollars – un attrait qui nousinvite à aller de l’avant. En revanche, sil’<strong>en</strong>treprise estime que son coût du capitalest de 1% supérieur à la valeur réelle,ce même projet impliquera <strong>une</strong> perte deprès de 1million de dollars. Il risque dèslors d’être mis sur le carreau.Près de la moitié <strong>des</strong> personnes ayantrépondu à l’<strong>en</strong>quête m<strong>en</strong>ée par l’APF ontadmis que le taux d’escompte utilisé étaitvraisemblablem<strong>en</strong>t de 1% supérieur ouinférieur au taux réel de l’<strong>en</strong>treprise. End’autres termes, de nombreux investissem<strong>en</strong>tssouhaitables ne sont pas pris <strong>en</strong>compte alors que les projets économiquem<strong>en</strong>tdouteux sont financés. Il estimpossible d’établir l’impact réel de ceserreurs de calcul, mais leur ampleur seprécise si l’on considère la réaction <strong>des</strong><strong>en</strong>treprises lorsque le coût du capitalchute de 1%. Grâce à certaines donnéesémanant du Conseil d’administration dela Réserve fédérale américaineet à nos propres calculs, nousestimons qu’<strong>une</strong> baisse de 1%du coût du capital conduit les<strong>en</strong>treprises américaines àaccroître leurs investissem<strong>en</strong>tsde 150milliardsde dollars sur trois86 13 SEPTEMBRE 2012 | WWW.TRENDS.BE
votre capital ?THINKSTOCKans. C’est considérable, particulièrem<strong>en</strong>tau vu de la conjoncture économique.Examinons d’un peu plus près lesconclusions de l’APF, lesquelles révèl<strong>en</strong>tque le coût du capital <strong>en</strong>visagé par la plupart<strong>des</strong> <strong>en</strong>treprises est <strong>en</strong> réalité bi<strong>en</strong>supérieur à 1%.La durée de l’investissem<strong>en</strong>tLes erreurs de calcul comm<strong>en</strong>c<strong>en</strong>t parles pério<strong>des</strong> de prévision. Parmi les personnesinterrogées par l’APF, 46% tabl<strong>en</strong>tsur un amortissem<strong>en</strong>t sur 5ans, 40%vis<strong>en</strong>t <strong>une</strong> durée de 10 ou 15ans tandisque les autres pr<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t <strong>une</strong> voie différ<strong>en</strong>te.Il faut évidemm<strong>en</strong>t s’att<strong>en</strong>dre àcertaines différ<strong>en</strong>ces. Une <strong>en</strong>treprisepharmaceutique évalueral’investissem<strong>en</strong>tdans un médicam<strong>en</strong>tsur toute la duréedu brevet, tandisqu’un développeurde logiciels visera <strong>une</strong>durée beaucoup plus courte pour ses produits.En fait, bi<strong>en</strong> que la durée <strong>en</strong>visagéepar <strong>une</strong> <strong>en</strong>treprise donnée varie <strong>en</strong> fonctiondu type de projet, on a toutefois puconstater que les <strong>en</strong>treprises opt<strong>en</strong>t généralem<strong>en</strong>tpour <strong>une</strong> période standard, indép<strong>en</strong>damm<strong>en</strong>tdu projet. En théorie, le problèmepourra être résolu grâce à l’adoptionLes hypothèses relativesaux coûts <strong>des</strong> capitauxpropres et de la detteaffect<strong>en</strong>t profondém<strong>en</strong>tle type et la valeur <strong>des</strong>investissem<strong>en</strong>ts réaliséspar <strong>une</strong> <strong>en</strong>treprise.de la valeur résiduelle adéquate: le chiffreattribué au flux de trésorerie au-delàde la durée prévue. Dans la pratique, lesirrégularités <strong>en</strong>tre les valeurs résiduellessont bi<strong>en</strong> plus flagrantes que celles relativesà la durée <strong>des</strong> investissem<strong>en</strong>ts. Nousy revi<strong>en</strong>drons par la suite.Le coût de la detteAprès avoir projeté l’estimation <strong>des</strong>flux de trésorerie pour un investissem<strong>en</strong>t,les dirigeants d’<strong>en</strong>treprise doiv<strong>en</strong>t<strong>en</strong>suite évaluer le taux d’escompte correspondant.Ce taux se base sur le coûtdu capital de l’<strong>en</strong>treprise, qui correspondà la moy<strong>en</strong>ne pondérée du coût de la dettede l’<strong>en</strong>treprise et du coût <strong>des</strong> capitauxpropres.L’estimation du coût de la dette n’estpas compliquée. En revanche, les participantsà l’étude ont été interrogés surl’outil de comparaison utilisé pour définirle coût de la dette de l’<strong>en</strong>treprise. Seuls34% ont choisi le taux prévisionnel surles titres de créance, considéré par la plupart<strong>des</strong> experts comme étant l’informationla plus fiable. Quelque 37% <strong>des</strong> participantsont déclaré appliquer le tauxmoy<strong>en</strong> actuel sur l’<strong>en</strong>cours de la dette tandisque 29% considèr<strong>en</strong>t le taux historiquemoy<strong>en</strong> <strong>des</strong> emprunts de l’<strong>en</strong>treprise.Les erreurs sont apparues lorsque lesdirecteurs financiers ont ajouté les taxesaux coûts de l’emprunt. Près de deux tiers<strong>des</strong> participants (64%) utilis<strong>en</strong>t le tauxd’imposition effectif de l’<strong>en</strong>treprise tandisque moins d’un tiers (29%) privilégi<strong>en</strong>tle taux d’imposition marginal (considérécomme étant la meilleure approchepar la plupart <strong>des</strong> experts). Enfin, 7%adopt<strong>en</strong>t le taux d’imposition cible.Cette décision relative au taux d’impositionà utiliser, bi<strong>en</strong> qu’elle semble anodine,n’est pas sans conséqu<strong>en</strong>ce sur le calculdu coût du capital. Le taux d’impositioneffectif moy<strong>en</strong> <strong>des</strong> 500 gran<strong>des</strong> sociétéscotées sur les Bourses américaines est deWWW.TRENDS.BE | 13 SEPTEMBRE 2012 87≤
BIZZTRÉSORERIEComm<strong>en</strong>t calculer la valeur résiduelleFace à un investissem<strong>en</strong>t sur <strong>une</strong>période donnée, tel que le lancem<strong>en</strong>td’un nouveau produit, les managersprojett<strong>en</strong>t les flux de trésorerieannuels sur toute la durée de viedu projet, déduction faite du coûtdu capital. Cep<strong>en</strong>dant, les investissem<strong>en</strong>ts<strong>en</strong> capital dépourvus dedurée, comme les rachats d’<strong>en</strong>treprises,peuv<strong>en</strong>t générer <strong>des</strong>r<strong>en</strong>dem<strong>en</strong>ts indéfinim<strong>en</strong>t.Lorsque la trésorerie ne peut êtreprojetée à l’infini, les managersestim<strong>en</strong>t généralem<strong>en</strong>t <strong>une</strong> valeurrésiduelle: la valeur de tous les fluxde trésorerie au-delà de la périodepour laquelle les prédictions sontpossibles. Une valeur résiduelle peutêtre quantifiée de plusieurs façons, laplus répandue (utilisée par 46% <strong>des</strong>personnes interrogées par l’Association<strong>des</strong> professionnels de la finance)étant la formule de la r<strong>en</strong>teperpétuelle. Il s’agit tout d’abordd’estimer le flux de trésorerie auquelvous pouvez raisonnablem<strong>en</strong>t vousatt<strong>en</strong>dre, déduction faite <strong>des</strong>élém<strong>en</strong>ts extraordinaires tels que lesachats isolés et la v<strong>en</strong>te <strong>des</strong> immobilisations,au cours de la dernièreannée pour laquelle les prévisions22%, soit 13% de moins que le taux marginaladopté par la plupart <strong>des</strong> <strong>en</strong>treprises,lequel gravite généralem<strong>en</strong>t autour <strong>des</strong>35%. Dans certaines d’<strong>en</strong>tre elles, cet écartest <strong>en</strong>core plus prononcé. GE, par exemple,a affiché un taux d’imposition effectifde 7,4% <strong>en</strong> 2010. Dès lors, si <strong>une</strong> <strong>en</strong>trepriseutilise son taux d’imposition marginalou effectif dans le calcul <strong>des</strong> coûts de ladette, cela risque d’affecter considérablem<strong>en</strong>tses décisions <strong>en</strong> matière d’investissem<strong>en</strong>t.La grande majorité <strong>des</strong> <strong>en</strong>treprisesutilise <strong>des</strong> données erronées <strong>en</strong> ce quiconcerne le coût de la dette, le taux d’imposition,voire les deux. Ainsi, les mauvaistaux d’intérêt de la dette sont employésdans leurs calculs du coût du capital.Le taux sans risqueLes erreurs comm<strong>en</strong>c<strong>en</strong>t réellem<strong>en</strong>tà se multiplier lorsque l’on calcule le coût<strong>des</strong> capitaux propres. La plupart <strong>des</strong>sont possibles. Il faudra <strong>en</strong>suitetabler sur un taux de croissance deces flux de trésorerie pour les annéesà v<strong>en</strong>ir. Divisez <strong>en</strong>fin le flux detrésorerie de la dernière année parle coût moy<strong>en</strong> pondéré du capital,moins le taux de croissance prévisionnel,comme suit:VALEUR RÉSIDUELLE =Il est important d’utiliser un tauxde croissance pouvant augm<strong>en</strong>terà l’infini – généralem<strong>en</strong>t de 1à 4%,soit <strong>en</strong>viron le taux de croissanceà long terme de l’économie globale.Un taux supérieur risquerait defaire augm<strong>en</strong>ter la valeurrésiduelle, qui dépasserait alorsla valeur du projet. Ainsi, sur50ans, un cash-flow de 10millionsde dollars avec un taux decroissance de 10% <strong>en</strong>g<strong>en</strong>dreraitun flux de trésorerie annuel de1milliard. Dans certains cas,notamm<strong>en</strong>t dans les secteursmarqués depuis longtemps parun profond déclin, un taux nul,voire négatif, pourra être appliqué.managers comm<strong>en</strong>c<strong>en</strong>t par le r<strong>en</strong>dem<strong>en</strong>texigé par un investisseur <strong>en</strong> actions pourun placem<strong>en</strong>t sans risque. Quel est lemeilleur intermédiaire pour un tel investissem<strong>en</strong>t?La plupart <strong>des</strong> investisseurs,managers et analystes utilis<strong>en</strong>t les tauxdu Trésor américain comme référ<strong>en</strong>ce.Mais leur accord ne se limite qu’à cela.Quelque 46% <strong>des</strong> participants au sondageutilis<strong>en</strong>t un taux sur 10ans, 12%préfèr<strong>en</strong>t un taux sur 5ans, 11% privilégi<strong>en</strong>t<strong>une</strong> durée de30 ans tandis que 16%opt<strong>en</strong>t pour <strong>une</strong> période de trois mois.La différ<strong>en</strong>ce est imm<strong>en</strong>se. A l’heure oùnous préparons cet article, la note duTrésor sur 90jours affichait un r<strong>en</strong>dem<strong>en</strong>tde 0,05%, le r<strong>en</strong>dem<strong>en</strong>t sur 10ansétait de 2,25% tandis qu’<strong>une</strong> période de30ans permettait d’obt<strong>en</strong>ir plus de 1%supplém<strong>en</strong>taire par rapport au taux sur10ans.En d’autres termes, deux <strong>en</strong>treprisesactives dans le même secteur pourrai<strong>en</strong>testimer <strong>des</strong> coûts très différ<strong>en</strong>ts <strong>en</strong> cequi concerne leurs actions simplem<strong>en</strong>tparce qu’elles ne se fonderai<strong>en</strong>t pas surle même taux du Trésor américain et non<strong>en</strong> raison de différ<strong>en</strong>ces notoires auniveau de leurs activités. De plus, cellesqui opt<strong>en</strong>t pour la même référ<strong>en</strong>ce pourrai<strong>en</strong>tne pas nécessairem<strong>en</strong>t utiliser leCASH-FLOW NORMALISÉ DE LA DERNIÈRE ANNÉE(CMPC – TAUX DE CROISSANCE)même chiffre. Un peu plus de la moitié<strong>des</strong> participants se bas<strong>en</strong>t sur la valeuractuelle tandis que 35% utilis<strong>en</strong>t le tauxmoy<strong>en</strong> sur <strong>une</strong> période donnée. Enrevanche, 14% privilégi<strong>en</strong>t le taux prévu.La prime du marché <strong>des</strong> actionsLa prime de risque associée à <strong>une</strong> expositionau marché <strong>des</strong> actions au-delà dur<strong>en</strong>dem<strong>en</strong>t d’<strong>une</strong> action sans risqueconstitue un autre composant du coûtdu capital moy<strong>en</strong> pondéré d’<strong>une</strong> <strong>en</strong>treprise.En théorie, la prime de risque dumarché devrait rester inchangée à toutmom<strong>en</strong>t pour tous les investisseurs. C’estparce qu’il s’agit d’<strong>une</strong> estimation du r<strong>en</strong>dem<strong>en</strong>tsupplém<strong>en</strong>taire au-delà du tauxsans risque auquel les investisseurs s’att<strong>en</strong>d<strong>en</strong>t,qui justifie le placem<strong>en</strong>t d’arg<strong>en</strong>tsur le marché <strong>des</strong> capitaux.Les estimations vari<strong>en</strong>t cep<strong>en</strong>dantconsidérablem<strong>en</strong>t. Près de la moitié <strong>des</strong><strong>en</strong>treprises sondées par l’APF utilise <strong>une</strong>prime de risque comprise <strong>en</strong>tre 5et 6%.Certaines adopt<strong>en</strong>t <strong>une</strong> prime inférieureà 3% tandis que d’autres privilégi<strong>en</strong>t <strong>une</strong>prime supérieure à 7%. La variations’ét<strong>en</strong>d donc sur plus de 4%. Nous avonségalem<strong>en</strong>t été surpris de constater que,malgré la débâcle <strong>des</strong> marchés financiersdurant la réc<strong>en</strong>te crise économique, quiaurait dû pousser les investisseurs à augm<strong>en</strong>terla prime de risque systématique,près d’un quart <strong>des</strong> <strong>en</strong>treprises a admisne l’adapter que rarem<strong>en</strong>t, voire jamais.Le risque <strong>des</strong> actionsde l’<strong>en</strong>trepriseLa dernière étape du calcul du coût ducapital-actions d’<strong>une</strong> <strong>en</strong>treprise consisteà quantifier la valeur bêta, à savoir lavaleur de la volatilité <strong>des</strong> actions de l’<strong>en</strong>treprisepar rapport au marché. Une88 13 SEPTEMBRE 2012 | WWW.TRENDS.BE
valeur bêta supérieure à 1,0indique <strong>une</strong><strong>en</strong>treprise affichant <strong>une</strong> volatilité supérieureà la moy<strong>en</strong>ne. En revanche, <strong>une</strong>valeur bêta inférieure à 1,0correspond à<strong>une</strong> volatilité inférieure à la moy<strong>en</strong>ne.La plupart <strong>des</strong> directeurs financiers maîtris<strong>en</strong>tce concept, mais ils ne parvi<strong>en</strong>n<strong>en</strong>tpas à s’accorder sur la durée à pr<strong>en</strong>dre<strong>en</strong> compte: 41% d’<strong>en</strong>tre euxl’<strong>en</strong>visag<strong>en</strong>t sur <strong>une</strong> période de cinq ans,29% sur un an, 15% opt<strong>en</strong>t pour trois anstandis que 13% ne ti<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t compte qued’<strong>une</strong> durée de deux ans.Si l’on <strong>en</strong>visage l’impact de l’effondrem<strong>en</strong>tdu marché fin 2008et la haussede la volatilité associée, on peut voir quela période de mesure influ<strong>en</strong>ce considérablem<strong>en</strong>tle calcul de la valeur bêta etainsi l’estimation finale du coût <strong>des</strong> capitauxpropres. Pour les 500 gran<strong>des</strong> sociétéscotées sur les Bourses américaines,ces approches affich<strong>en</strong>t un écart de 0,25,ce qui indique que l’erreur de l’estimationdu coût du capital uniquem<strong>en</strong>t associéeà la valeur bêta pourrait être d’<strong>en</strong>viron1,5% <strong>en</strong> moy<strong>en</strong>ne. Pour les secteursqui ont été les plus touchés par la crisede 2008, tel que le secteur financier, lesdiffér<strong>en</strong>ces de cette valeur bêta sont bi<strong>en</strong>plus importantes et frôl<strong>en</strong>t souv<strong>en</strong>t 1,0.Les erreurs qui y sont associées peuv<strong>en</strong>tdonc atteindre parfois les 6%.Le ratio d’<strong>en</strong>dettem<strong>en</strong>tL’étape suivante consiste à estimer lesproportions relatives de la dette et <strong>des</strong>capitaux propres, adéquates au financem<strong>en</strong>td’un projet. On pourrait raisonnablem<strong>en</strong>ts’att<strong>en</strong>dre à un cons<strong>en</strong>sus quantà la façon de quantifier le pourc<strong>en</strong>tagede la dette et <strong>des</strong> capitaux propres qu’<strong>une</strong><strong>en</strong>treprise devrait adopter. La littératureconseille <strong>une</strong> pondération reflétant lavaleur <strong>en</strong> Bourse <strong>des</strong> actions de la société.Mais l’<strong>en</strong>quête m<strong>en</strong>ée par l’APF a démon-tré qu’il existe quatre ratios distincts utiliséspar les managers: la valeur actuelle<strong>des</strong> comptes créditeurs/capitaux propres(30% <strong>des</strong> personnes interrogées);la valeur cible <strong>des</strong> comptes créditeurs/capitauxpropres (28%); la valeuractuelle de la dette contractée sur lesmarchés/capitaux propres (23%) et lavaleur actuelle <strong>des</strong> comptes créditeurs/valeurde marché actuelle <strong>des</strong>actions (19%).Etant donné le grand écart <strong>en</strong>tre lavaleur comptable <strong>des</strong> actions et leurvaleur de marché, on observe souv<strong>en</strong>t<strong>des</strong> différ<strong>en</strong>ces pouvant aller jusqu’audécuple <strong>en</strong>tre le ratio d’<strong>en</strong>dettem<strong>en</strong>t calculésur <strong>une</strong> base comptable et celuiobt<strong>en</strong>u à partir <strong>des</strong> valeurs du marché.Par exemple, <strong>en</strong>2011, le rapport de ladette comptable et la valeur comptablede Delta Airlines s’élevait à 16,6, tandisque le ratio de la dette comptable/valeurde marché <strong>des</strong> actions était de 1,86. DeMalgré la débâcle <strong>des</strong> marchés financiers,qui aurait dû pousser les investisseurs àaugm<strong>en</strong>ter la prime de risque systématique,près d’un quart <strong>des</strong> <strong>en</strong>treprises a admisne l’adapter que rarem<strong>en</strong>t, voire jamais.même, le rapport de la dette comptableet de la valeur comptable d’IBM <strong>en</strong>2011était de 0,94, tandis que le ratio dettecomptable/valeur de marché <strong>des</strong> actionsétait inférieur à 0,1. Pour ces deux <strong>en</strong>treprises,l’utilisation <strong>des</strong> valeurs comptablesles aurait am<strong>en</strong>ées à sous-estimer lecoût de capital de 2à 3%.Ajustem<strong>en</strong>t <strong>des</strong> risques du projetEnfin, après avoir établi le coût moy<strong>en</strong>pondéré du capital, ce qui n’est apparemm<strong>en</strong>tjamais réalisé de façon homogène,les dirigeants doiv<strong>en</strong>t l’adapter afinde t<strong>en</strong>ir compte du profil de risque d’uninvestissem<strong>en</strong>t donné ou d’un achat év<strong>en</strong>tuel.Environ 70% le font et la moitiéd’<strong>en</strong>tre eux considèr<strong>en</strong>t, à raison, les<strong>en</strong>treprises dont les risques commerciauxsont comparables à ceux du projetou de l’achat visé. Si Microsoft <strong>en</strong>visageaitd’investir dans un laboratoire <strong>des</strong>emi-conducteurs par exemple, elledevrait t<strong>en</strong>ir compte de la différ<strong>en</strong>ce <strong>en</strong>trele coût du capital et celui associé à <strong>une</strong><strong>en</strong>treprise exclusivem<strong>en</strong>t spécialiséedans ce domaine.Mais la plupart <strong>des</strong> <strong>en</strong>treprises n’<strong>en</strong>trepr<strong>en</strong>n<strong>en</strong>tpas de telles analyses. Ellespréfèr<strong>en</strong>t ajouter 1% ou plus au taux. Unajustem<strong>en</strong>t arbitraire de ce type laisseces <strong>en</strong>treprises <strong>en</strong> proie au risque de surinvestirdans <strong>des</strong> projets risqués (si l’ajustem<strong>en</strong>tn’est pas suffisamm<strong>en</strong>t élevé) oude passer à côté de projets viables (sil’ajustem<strong>en</strong>t est trop élevé). Pis <strong>en</strong>core,37% <strong>des</strong> <strong>en</strong>treprises interrogées par l’APFn’ont fait état d’aucun ajustem<strong>en</strong>t. Ils ontutilisé le coût du capital de leur <strong>en</strong>treprisepour quantifier les r<strong>en</strong>dem<strong>en</strong>tspot<strong>en</strong>tiels d’un achat ou d’un projet dontle profil de risque différait de celui deleur activité principale.Ces écarts notoires, que l’on observeau niveau <strong>des</strong> hypothèses, influ<strong>en</strong>c<strong>en</strong>tconsidérablem<strong>en</strong>t l’efficacité de déploiem<strong>en</strong>t<strong>des</strong> capitaux au sein de notre économie.Malgré <strong>des</strong> taux d’emprunt exceptionnellem<strong>en</strong>tbas et <strong>des</strong> bilansétonnamm<strong>en</strong>t élevés, on s’att<strong>en</strong>d à ce queles dép<strong>en</strong>ses d’investissem<strong>en</strong>t réaliséespar les <strong>en</strong>treprises américaines rest<strong>en</strong>tstables ou diminu<strong>en</strong>t légèrem<strong>en</strong>t <strong>en</strong> 2012,ce qui démontre bi<strong>en</strong> que la plupart <strong>des</strong><strong>en</strong>treprises n’adapt<strong>en</strong>t pas leur politiqued’investissem<strong>en</strong>t afin de refléter le déclinde leur coût du capital.Avec 2 trillions de dollars <strong>en</strong> jeu, l’heureest v<strong>en</strong>ue de mettre <strong>en</strong> place un débathonnête <strong>en</strong>tre les dirigeants d’<strong>en</strong>trepriseset les conseillers financiers sur la meilleurefaçon de définir les délais propresaux investissem<strong>en</strong>ts, le coût du capital etl’ajustem<strong>en</strong>t du risque associé au projet.Il est par ailleurs temps que les directeursd’<strong>en</strong>treprise non financiers compr<strong>en</strong>n<strong>en</strong>tcomm<strong>en</strong>t les <strong>en</strong>treprises qu’ils dirig<strong>en</strong>tévalu<strong>en</strong>t leurs investissem<strong>en</strong>ts. zLES AUTEURSMichael T. Jacobs est professeur de financepratique à l’Ecole de commerce K<strong>en</strong>an-Flaglerde l’Université de Caroline du Nord. Il a étédirecteur de la politique financière <strong>en</strong> <strong>en</strong>trepriseau Départem<strong>en</strong>t du Trésor américainet est l’auteur de «Short-Term America».Anil Shivdasani est professeur de financeà l’école K<strong>en</strong>an-Flagler et anci<strong>en</strong> directeurgénéral de Citigroup Global Markets.WWW.TRENDS.BE | 13 SEPTEMBRE 2012 89
BIZZZOOMPairi Daiza continuesa croissanceUn mondeà 15 millions d’eurosDepuis cet été, les visiteurs de PairiDaiza peuv<strong>en</strong>t déambuler dansun nouveau monde inauguré finjuin. La «Terre <strong>des</strong> Origines»emmène le visiteur <strong>en</strong> Afrique sur8,6 hectares. Avec plus de 200animaux (éléphants, lions, léopards,etc.) et 7.000 arbres, la zone est laplus ambitieuse du parc. Et, de loin,la plus coûteuse! Le budget decréation de ce septième monde àPairi Daiza dépasse 15 millionsd’euros. Bi<strong>en</strong> plus que le royaumede Ganesha, le monde indonési<strong>en</strong>qui n’avait coûté «que» la moitiémalgré la construction d’auth<strong>en</strong>tiquestemples balinais.Changem<strong>en</strong>t d’id<strong>en</strong>titéEn 2010, le parc — qui s’appelaitalors <strong>en</strong>core Paradisio — fait parlerde lui <strong>en</strong> changeant de nom. EricDomb, son fondateur, trouve que sonparc est à l’étroit dans l’appellationParadisio et change le nom <strong>en</strong> PairiDaiza. La réponse du public est relativem<strong>en</strong>tmitigée dans un premiertemps. Mais l’adaptation du logo(exit le <strong>des</strong>sin de pélican) permet demieux saisir la direction du parc : ilne s’agit pas d’un zoo, ni d’un parcd’attractions, mais d’un «jardin <strong>des</strong>mon<strong>des</strong>» permettant au visiteur departir à la découverte de décorsauth<strong>en</strong>tiques et où se mêl<strong>en</strong>tanimaux, nature et activités traditionnelles<strong>des</strong> hommes. Pour éviterl’effet carton-pâte, le parc n’hésitepas à faire v<strong>en</strong>ir <strong>des</strong> matériaux dubout du monde, comme ces 3.000tonnes de terre rouge pour le solafricain.PHOTONEWS90 13 SEPTEMBRE 2012 | WWW.TRENDS.BE
CHRISTOPHE CHARLOTCibler les Flamandset les FrançaisPour son développem<strong>en</strong>t, PairiDaiza mise évidemm<strong>en</strong>t sur l’augm<strong>en</strong>tationdu nombre de sesvisiteurs. Cette année, Eric Domb,le patron du parc, prévoit dedépasser les 900.000 visiteurs, soit200.000 de plus qu’<strong>en</strong> 2010. A titrede comparaison, <strong>en</strong> 2011, PlopsaCoo a attiré quelque 370.000visiteurs. Parmi ses cli<strong>en</strong>ts, PairiDaiza compte ess<strong>en</strong>tiellem<strong>en</strong>t <strong>des</strong>Wallons et <strong>des</strong> Bruxellois... maisaussi de plus <strong>en</strong> plus de Flamands:<strong>en</strong>viron 30% de la cli<strong>en</strong>tèle. S’il afallu du temps pour intéresser lesmédias du nord du pays, ceux-cicomm<strong>en</strong>c<strong>en</strong>t à regarder ce qui sefait au domaine de Cambron.Pairi Daiza comm<strong>en</strong>ce aussi às’adresser au marché du nord de laFrance avec <strong>des</strong> pubs télés sur <strong>des</strong>chaînes comme France 3 ou via unpart<strong>en</strong>ariat avec La Voix du Nord.1 millionD’EUROSLe budget annueldéboursé pour le marketinget la communication de PairiDaiza. Ce montant (moinsde 6% du chiffre d’affaires)n’a pas beaucoup évoluédepuis... 1994.40.000EUROSLe budget approximatif quia été nécessaire à Paradisiopour changer de nom etdev<strong>en</strong>ir Pairi Daiza <strong>en</strong> 2010.Entrées + restaurationL’ess<strong>en</strong>tiel <strong>des</strong> rev<strong>en</strong>us du parc(15 millions d’euros <strong>en</strong> 2010 pourun bénéfice d’1 million d’euros)provi<strong>en</strong>t <strong>des</strong> <strong>en</strong>trées. Environ 60%.Le reste vi<strong>en</strong>t <strong>des</strong> différ<strong>en</strong>tsservices, ess<strong>en</strong>tiellem<strong>en</strong>t de la restaurationet de quelques activitéspayantes, comme les bains de piedsoù les poissons Gara Ruffa vousnettoi<strong>en</strong>t les pieds.Paradis <strong>des</strong> animauxPairi Daiza n’est plus un parc ornithologiquecomme beaucoupcontinu<strong>en</strong>t, à tort, de le p<strong>en</strong>ser: autotal, pas moins de 500 espècesd’animaux se côtoi<strong>en</strong>t sur les 55hectares du domaine. Au total, PairiDaiza compte <strong>en</strong>tre 5.000 et 6.000animaux.150ÉQUIVALENTSTEMPS PLEINSTravaill<strong>en</strong>t actuellem<strong>en</strong>tpour Pairi Daiza p<strong>en</strong>dantles sept mois d’ouverturedu parc. C’est cinq fois plusqu’à l’ouverture de Paradisio<strong>en</strong> 1994.PGPGWWW.TRENDS.BE | 13 SEPTEMBRE 2012 91
BIZZ TOOLKITLA SOCIÉTÉ INFORMATIQUE COLT APPRENDÀ SES COLLABORATEURS À APPRENDREDes ateliers paret pour les salariésL’appr<strong>en</strong>tissagetout au long de la vie,c’est bi<strong>en</strong> joli, maiscomm<strong>en</strong>t implantercette culturedans l’<strong>en</strong>treprise?Colt ravive le goûtd’appr<strong>en</strong>dre <strong>en</strong> lançant<strong>une</strong> semainede l’appr<strong>en</strong>tissageau cours de laquelleses collaborateursorganis<strong>en</strong>tdivers ateliersà l’int<strong>en</strong>tionde leurscollègues.JANNEKEVANOVERBRUGGEN«La semainede l’appr<strong>en</strong>tissag<strong>en</strong>ous a permisde resserrerles li<strong>en</strong>s.»La société informatique Colt aproposé à tous ses collaborateursde partager bénévolem<strong>en</strong>tleurs passions et leurstal<strong>en</strong>ts avec leurs collèguesdans le cadre d’un atelier. «La réactiona été massive», raconte Janneke vanOverbrugg<strong>en</strong>, manager learning solutions.La troisième semaine de mai, dans23 villes et dans différ<strong>en</strong>ts pays, Colt aorganisé 250 séances d’appr<strong>en</strong>tissagetouchant à plus de 130 sujets.Sur chacun de ses sites, les intéressésont pu participer aux ateliers, quece soit physiquem<strong>en</strong>t, par vidéo ou téléconfér<strong>en</strong>ce.Dans les gran<strong>des</strong> implantations,comme <strong>en</strong> Allemagne, plus de30 formations différ<strong>en</strong>tes ont été organisées.La vaste gamme de séances apermis aux collaborateurs d’<strong>en</strong> choisir<strong>une</strong> compatible avec leur ag<strong>en</strong>daprofessionnel. La plupart <strong>des</strong> coursdurai<strong>en</strong>t <strong>une</strong> heure, soit assez longtempspour découvrir un sujet et assezcourt pour l’insérer dans <strong>une</strong> semainede travail chargée. En con certation avecles cadres, les collaborateurs ont pupr<strong>en</strong>dre part à un ou plusieurs ateliers.Chez Colt Belgique, on a décrochéles chaussures de danse etde football, mais aussi travaillésur <strong>des</strong> compét<strong>en</strong>ces techni -ques et non techniques, com -me la communication nonverbale et la gestion du tempsou du courrier électronique.La plupart <strong>des</strong> collaborateursjouai<strong>en</strong>t pour la première foisle rôle de coach. Encore <strong>une</strong>occasion d’appr<strong>en</strong>dre.92 13 SEPTEMBRE 2012 | WWW.TRENDS.BE
Les huit conditionsde succès d’<strong>une</strong>semaine de l’appr<strong>en</strong>tissageCréez un réseau 1de collaborateurset confiez-leur un rôle c<strong>en</strong>traldans l’organisationde votre semaine. Faites-leuraussi promouvoir l’événem<strong>en</strong>tauprès de2leurs collègues.Laissez à vos collaborateursla liberté de partager <strong>une</strong> partied’eux-mêmes et leur passionavec leurs collègues.Veillez à 3ce que l’offred’appr<strong>en</strong>tissage soitsuffisamm<strong>en</strong>t4diversifiée.Un petit budget – voire pasde budget du tout – stimulela créativité et favorisel’expression <strong>des</strong> tal<strong>en</strong>ts dontvotre organisation est riche.Mettez 5<strong>en</strong> placeun <strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t sûr quipermet à tout le monde d’appr<strong>en</strong>dre– instructeurs, participants,organisateurs. Considérezaussi les6erreurs comme<strong>des</strong> occasions d’appr<strong>en</strong>dre.Annoncez votre événem<strong>en</strong>tde diverses manièresaux différ<strong>en</strong>tes catégoriesde collaborateurs, par blog, téléconfér<strong>en</strong>ce,courriels, tweets; etc.Tout le monde sera ainsi averti.7Tel collaborateur appr<strong>en</strong>d<strong>en</strong> lisant le cours, tel autre parla pratique. Faites <strong>en</strong> sorte queles séances jou<strong>en</strong>t sur ces différ<strong>en</strong>tsmo<strong>des</strong> d’appr<strong>en</strong>tissage et incitezles participants à choisir celui auquelils ont moins souv<strong>en</strong>t recours.8N’imposez ri<strong>en</strong> et ne soyez pasrestrictif. Une séance ne doit pasnécessairem<strong>en</strong>t coller au plande développem<strong>en</strong>t de l’employeur.La liberté de choix favoriseprécisém<strong>en</strong>t l’échangede compét<strong>en</strong>ces.Une dynamique spontanéeComme les salariés étai<strong>en</strong>t euxmêmesà la barre, <strong>une</strong> dynamique toutà fait spontanée s’est mise <strong>en</strong> place.«Non seulem<strong>en</strong>t ils étai<strong>en</strong>t plus avi<strong>des</strong>d’appr<strong>en</strong>dre que nous p<strong>en</strong>sions, maisils se sont aussi impliqués davantagedans la société et leurs propres projets»,observe la DRH Nathalie Verhaert.«La semaine de l’appr<strong>en</strong>tissage nousa permis de resserrer les li<strong>en</strong>s, ajouteJanneke van Overbrugg<strong>en</strong>. Des personnesaux fonctions totalem<strong>en</strong>t différ<strong>en</strong>tesse sont retrouvées dans<strong>une</strong> même séance de formation.Des cadres supérieurset subalternes onttour à tour animé <strong>des</strong>ateliers et participé aux cours <strong>des</strong>autres. La hiérarchie est passée à l’arrière-planet <strong>des</strong> li<strong>en</strong>s se sont nouésqui n’aurai<strong>en</strong>t autrem<strong>en</strong>t jamais vu lejour, mais qui sont tout aussi utiles autravail. Ainsi, on aborde plus facilem<strong>en</strong>tun collègue quand on a fait saconnaissance p<strong>en</strong>dant la semaine del’appr<strong>en</strong>tissage.»Les résultats positifs ne manqu<strong>en</strong>tdonc pas, mais comm<strong>en</strong>t les exprimerconcrètem<strong>en</strong>t <strong>en</strong> r<strong>en</strong>dem<strong>en</strong>t de l’investissem<strong>en</strong>t?«Le développem<strong>en</strong>t decompét<strong>en</strong>ces liées au travail, commeNATHALIEVERHAERT«Nous voulons<strong>en</strong>tret<strong>en</strong>irla dynamiquede cettesemaine.»l’application de connaissances techniques,est parfaitem<strong>en</strong>t mesurable,souti<strong>en</strong>t Nathalie Verhaert. A longterme, nous pouvons aussi évaluer leseffets sur la productivité, la motivation,la rét<strong>en</strong>tion et la perception <strong>des</strong> cli<strong>en</strong>ts,mais il est <strong>en</strong>core trop tôt pour cela.Actuellem<strong>en</strong>t, nous nous basons sur nosconstatations et le retour d’information.D’après l’<strong>en</strong>quête m<strong>en</strong>ée au seinde l’<strong>en</strong>treprise, 96% <strong>des</strong> participantsveul<strong>en</strong>t assister à <strong>une</strong> nouvelle séance.Une large majorité d’<strong>en</strong>tre eux onttrouvé les ateliers agréables,informatifs et utiles.»Le vrai travailcomm<strong>en</strong>cemaint<strong>en</strong>antUn bilan provisoire aété établi à l’issue de lasemaine de l’appr<strong>en</strong>tissage.«Le vrai travailcomm<strong>en</strong>ce maint<strong>en</strong>ant.Nous voulons <strong>en</strong>tret<strong>en</strong>ir ladynamique de cette semaine.C’est pourquoi nous nous efforçonsde sout<strong>en</strong>ir et de stimuler le plus possiblele réseau de collègues qui partag<strong>en</strong>tleur passion de l’appr<strong>en</strong>tissage etdu développem<strong>en</strong>t, notamm<strong>en</strong>t à traversnotre portail d’appr<strong>en</strong>tissage et<strong>une</strong> plateforme de partage <strong>en</strong> ligne, oùles collaborateurs peuv<strong>en</strong>t retrouveret partager leurs savoirs, leurs prés<strong>en</strong>tationset leurs témoignages surla semaine. Par ailleurs, l’initiative estalim<strong>en</strong>tée par divers canaux de communication,comme les messages surle blog de l’<strong>en</strong>treprise et l’intranet.»La semaine d’appr<strong>en</strong>tissage fait désormaispartie intégrante de l’ag<strong>en</strong>da dudéveloppem<strong>en</strong>t. «Si nous voulons utiliserau mieux les résultats, nous devonsincorporer le projet dans les programmesexistants d’appr<strong>en</strong>tissage etde développem<strong>en</strong>t», estime NathalieVerhaert.La semaine a aussi eu un effet positifsur la stratégie de marque em -ployeur, conclut Janneke vanOverbrugg<strong>en</strong> : «Elle a montré à nossalariés que Colt les <strong>en</strong>courage activem<strong>en</strong>tà pr<strong>en</strong>dre <strong>en</strong> main leur développem<strong>en</strong>tet leur carrière et qu’il nedéf<strong>en</strong>d pas qu’<strong>en</strong> théorie l’appr<strong>en</strong>tissagetout au long de la vie.»zGOELE GEERAERTWWW.TRENDS.BE | 13 SEPTEMBRE 2012 93
BIZZINNOVATIONMIEUX VENDRE GRÂCE AU DESIGNLa deuxième vie<strong>des</strong> basiquesRi<strong>en</strong> de tel que de soigner votre <strong>des</strong>ign pour faire décoller vos v<strong>en</strong>tes.Voici quelques exemples d’<strong>en</strong>trepr<strong>en</strong>eurs qui ont su réinv<strong>en</strong>terleurs produits avec succès.PATRICIA SALENTEYPour lutter contre le déferlem<strong>en</strong>t de casseroles,lampes, bancs et corbeilles ordinaires, v<strong>en</strong>dusmassivem<strong>en</strong>t mais sans valeur ajoutée et à bascoûts, <strong>des</strong> <strong>en</strong>trepr<strong>en</strong>eurs audacieux ont choisi defabriquer <strong>des</strong> produits plus <strong>des</strong>ign, fonctionnelset élégants. Et réussi à donner <strong>une</strong> deuxième vieà leur <strong>en</strong>treprise. Citons la manufacture Pleyel, qui fabrique<strong>en</strong> séries très limitées et premium <strong>des</strong> pianos de créateurscomme le Voie lactée. Dessiné <strong>en</strong> 2008 par Andrée Putman etédité à huit exemplaires, ce piano est v<strong>en</strong>du <strong>une</strong> fort<strong>une</strong> <strong>en</strong>jouant sur le prestige de la marque. Idem pour la collection demeubles lancée grâce au savoir-faire <strong>des</strong> ébénistes maison etdont les v<strong>en</strong>tes représ<strong>en</strong>t<strong>en</strong>t désormais 20 % du chiffred’affaires total de Pleyel. L’exemple de Cristel est aussi spectaculaire: la petite fabrique de casseroles a été sauvée du dépôtde bilan grâce au virage effectué <strong>en</strong> 1987. L’innovation et le<strong>des</strong>ign lui ont permis de dev<strong>en</strong>ir leader <strong>en</strong> France <strong>des</strong> ust<strong>en</strong>silesde cuisson très haut de gamme. Cette capacité d’innovation etde créativité porte aussi depuis 65 ans <strong>une</strong> <strong>en</strong>treprise savoyardeflorissante, Maped (135 millions d’euros de chiffre d’affaires<strong>en</strong> 2011 et <strong>une</strong> r<strong>en</strong>tabilité à deux chiffres). De son côté, la je<strong>une</strong>fondatrice de Monb<strong>en</strong>to a plus que réussi la réinterprétationde la boîte Tupperware <strong>en</strong> relookant les boîtes japonaises àb<strong>en</strong>to (servant à emporter le déje<strong>une</strong>r) v<strong>en</strong>dues désormaismême aux Japonais ! Quant à Ionna Vautrin, elle a fait le paridu <strong>des</strong>ign pour créer son <strong>en</strong>treprise avec <strong>des</strong> produits innovants,esthétiques, rares et surtout... r<strong>en</strong>tables : ses lampes Binic sev<strong>en</strong>d<strong>en</strong>t comme <strong>des</strong> petits pains.Mobil Concepts donne du style au mobilier urbainuoi de plus ordinaire qu’un banc ou <strong>une</strong>Qcorbeille à papier? Alors que ces objetsde grande consommation font l’objetd’<strong>une</strong> guerre <strong>des</strong> prix, la société MobilConcepts (6,2 millions d’euros de chiffred’affaires, + 20% <strong>en</strong> 2011) a choisi <strong>des</strong>e démarquer <strong>en</strong> distribuant <strong>des</strong> objets conçuset <strong>des</strong>ignés par le grand spécialiste itali<strong>en</strong> dumobilier urbain, Metalco: le Banc libre, un bestseller,ou le fascinant Moon Stone, un bancstèle<strong>en</strong> béton et pierre de marbre de quatretonnes! L’objet a séduit <strong>des</strong> collectivitéscomme Lori<strong>en</strong>t, qui l’utilise comme mémorial.Forte de ce succès, Mobil Concepts lance sespropres créations, comme la corbeille Canestro,qui revisite la classique corbeille tulipe <strong>en</strong> mailled’acier déployé. Un concept breveté.94 13 SEPTEMBRE 2012 | WWW.TRENDS.BEPHOTOS : PG
Monb<strong>en</strong>to met le <strong>des</strong>ign <strong>en</strong> boîteslles sont pratiques et jolies les boîtes à b<strong>en</strong>to d’EmilieECreuzieux, créatrice <strong>en</strong> 2009 de la start-up Monb<strong>en</strong>to, àClermont-Ferrand. «Dès l’origine, nous avons p<strong>en</strong>sé notremarque d’arts de la table autour d’objets noma<strong>des</strong>», expliquela je<strong>une</strong> femme de 26 ans qui conçoit <strong>des</strong> boîtes pourtransporter son déje<strong>une</strong>r avec son mari Fabi<strong>en</strong> Marret,<strong>des</strong>igner. Succès immédiat <strong>des</strong> modèles d’Emilie, plus grands etplus étanches que les objets japonais traditionnels, et surtout plusfonctionnels puisqu’ils peuv<strong>en</strong>t passer au micro-on<strong>des</strong>. Monb<strong>en</strong>to,qui <strong>en</strong>visage près de 200% de croissance sur son troisième exercice,a lancé dans le même esprit <strong>des</strong> baguettes, et <strong>des</strong> sauce cups.Cristel maître queuesn a redressé Cristel quand on aimaginé le concept cook and serve,« Oc’est-à-dire un ust<strong>en</strong>sile decuisson aux lignes pures et auxpoignées amovibles qui peut êtreprés<strong>en</strong>té sur la table», résumeBernadette Dodane, présid<strong>en</strong>te deCristel. Aujourd’hui, la PME franccomtoise(11,7 millions d’euros dechiffre d’affaires) est dev<strong>en</strong>ue leleader et le seul fabricant <strong>en</strong>France d’ust<strong>en</strong>siles de cuisson<strong>en</strong> Inox haut de gamme. Le partipris de l’innovation et du <strong>des</strong>ign est désormais inscrit dans lesgènes de la société, qui lance 150 nouveaux articles par anfabriqués <strong>en</strong> France. «L’innovation et la qualité sont notre force.»Les lampes Binic au firmam<strong>en</strong>tDrôle de nom — Binic est <strong>une</strong> petite station balnéaireDbretonne — et drôle de forme — celle d’<strong>une</strong> manche à airde bateau — pour cette petite lampe à l’éclairage généreuxcommercialisée par Foscarini, un <strong>des</strong> premiers éditeursitali<strong>en</strong>s de luminaires. Bonne surprise, ce luminairer<strong>en</strong>contre un succès planétaire fulgurant puisqu’<strong>en</strong> moinsde deux ans il s’<strong>en</strong> est v<strong>en</strong>du 30.000 exemplaires dans 88 pays!Sa créatrice, Ionna Vautrin, avoue être surprise de cet <strong>en</strong>gouem<strong>en</strong>tmais aussi heureuse. Car ces v<strong>en</strong>tes lui ont permis de pr<strong>en</strong>dreson indép<strong>en</strong>dance et de travailler sur ses propres créations.«Enfin!» A 31 ans, cette je<strong>une</strong> <strong>des</strong>igner n’a pas chômé. Ecole de<strong>des</strong>ign Nantes Atlantique, premier job chez le chausseur Camper<strong>en</strong> Espagne, puis à l’ag<strong>en</strong>ce milanaise de George J. Sowde, l’un<strong>des</strong> cofondateurs du groupe Memphis, où elle travaille <strong>en</strong>treautres pour Moulinex et Tefal. «Une bonne école pour appr<strong>en</strong>drel’art de négocier <strong>en</strong>tre le marketing et l’ingénierie, acquérir levocabulaire de chacun et réussir à s’imposer sans trop deconcessions», dit-elle. Ionna Vautrin intègre <strong>en</strong>suite l’ag<strong>en</strong>ce <strong>des</strong>frères Bouroullec, où elle collabore p<strong>en</strong>dant cinq ans avec le topdu top <strong>des</strong> <strong>des</strong>igners français. Toujours <strong>en</strong> li<strong>en</strong> avec l’outil industriel.Au cours de ces 10 années, elle a <strong>en</strong> parallèle lancé et exposé sespropres projets au salon du meuble de Milan et créé sous lamarque Industreal <strong>des</strong> vases <strong>en</strong> verre singuliers et élégants, <strong>des</strong>tirelires sans fond. Mélange étonnant d’industrie et de poésie.«Pour moi, il y a un avant et un après les lampes Binic», expliqueIonna Vautrin. La lampe répondait au sobre brief de Foscarini:«Petit luminaire coup de cœur.» Mission accomplie: Binic est unbon mix qualitatif de la forme, de la fonction et du prix (les lampessont v<strong>en</strong>dues 135 euros). L’<strong>en</strong>trepr<strong>en</strong>eur, qui a reçu le Prix de lacréation de la Ville de Paris <strong>en</strong> décembre 2011, travaille actuellem<strong>en</strong>tavec 15 éditeurs et peaufine ses nouvelles créations.Avec Maped, Le stylo passe à gaucherois ans de mise au point pourTce nouveau stylo dédié à l’appr<strong>en</strong>tissagede l’écriture pour<strong>en</strong>fants gauchers lancé par Mapedà la prochaine r<strong>en</strong>trée.La cellule «recher-che» du leader français <strong>des</strong>fournitures scolaires est composéed’ergonomes, ergothérapeutes et<strong>des</strong>igners. Le stylo a été conçu avecles contraintes industrielles liées àl’utilisation d’<strong>une</strong> nouvelle matièrepermettant la déformation (stabilité<strong>en</strong> production, t<strong>en</strong>ue dans letemps) et un objectif de prixaccessible (2 euros). zWWW.TRENDS.BE | 13 SEPTEMBRE 2012 95
BIZZJURIDIQUETHINKSTOCKCession de rémunération :à quelles conditions ?J’ai reçu un avis de cession de rémunération d’un organisme de créditconcernant l’un de mes travailleurs : suis-je obligé de céder <strong>une</strong> partiede sa rémunération à cet organisme ?Il est courant que les contrats de crédit comport<strong>en</strong>t<strong>une</strong> clause par laquelle la personnequi bénéficie du crédit cède à l’organisme decrédit <strong>une</strong> partie de sa rémunération, à titre degarantie de paiem<strong>en</strong>t. L’employeur de ce travailleurrisque de recevoir <strong>une</strong>lettre recommandée de l’organismede crédit, lui demandantde lui verser directem<strong>en</strong>tet irrévocablem<strong>en</strong>t <strong>une</strong>partie de la rémunération dutravailleur resté <strong>en</strong> défaut depaiem<strong>en</strong>t.L’employeur a alors l’obligation d’effectuerle paiem<strong>en</strong>t <strong>en</strong> faveur de l’organisme, au risqued’être contraint de s’acquitter personnellem<strong>en</strong>tde la dette <strong>en</strong> jeu.Cep<strong>en</strong>dant, avant de s’exécuter, celui-cidoit s’assurer qu’il a bi<strong>en</strong> reçu <strong>une</strong> copiede la notification faite au travailleurattestant que l’organisme de crédit amanifesté son int<strong>en</strong>tion d’exécuter lacession et ce afin d’éviter que le travailleurne soit pris au dépourvu. Il doitaussi recevoir <strong>une</strong> copie certifiéeconforme de l’acte de cession, qui doitcomporter la signature du travailleurainsi que les coordonnées exactes del’employeur. En outre, l’acte doit êtreVous avez <strong>une</strong> question ?Envoyez-nous un e-mailà expert@t<strong>en</strong>dances.beCHRISTOPHEDELMARCELLE,AVOCATCHEZBIRD & BIRDdistinct de l’acte de v<strong>en</strong>te proprem<strong>en</strong>t dit etreproduire les articles 28 à 32 de la loi du 12avril 1965. Le sceau du créancier m<strong>en</strong>tionnant«copie certifiée conforme» est considéré commevalable dans la pratique.Si <strong>une</strong> <strong>des</strong> formalités précitéesfait défaut, il est conseillé à l’employeurde pr<strong>en</strong>dre rapidem<strong>en</strong>tcontact avec l’organisme decrédit afin de lui permettred’apporter les modificationsnécessaires. Exécuter la cession de rémunérationsans que toutes les conditions légales soi<strong>en</strong>tremplies expose <strong>en</strong> effet l’employeur au risquede devoir dédommager son travailleur.Enfin, il est bi<strong>en</strong> <strong>en</strong>t<strong>en</strong>du exclu que l’employeurverse l’<strong>en</strong>tièreté de la rémunération du travailleurau profit de l’organisme concerné. Ildoit à cet égard respecter l’article 1409du Code judiciaire, qui déterminequelle est la partie cessible de la rémunération.A titre d’exemple, pour 2012,la cession maximale de rémunérationsur un salaire m<strong>en</strong>suel net de 1.344euros est de 96,10 euros. Pour la partiedu salaire au-delà de 1.344 euros,la somme totale dont est redevable letravailleur peut <strong>en</strong> principe être cédéeà l’organisme de crédit.zPartnerzzPlateformecarrièrerecherchepart<strong>en</strong>aires deconnaissanceJelle Verdoodt a lancéla plateforme carrièresportcareers.be début2010. Il s’adresse auxprofessionnels etemployeurs del’industrie sportive.«Lors de ma premièreexpéri<strong>en</strong>ce de travaildans le sport, j’aidécouvert que lesemployeurs avai<strong>en</strong>tdu mal à trouver lesbons collaborateurs»,précise-t-il pourexpliquer son initiative.Avec cette plateforme,Jelle Verdoodt veutégalem<strong>en</strong>t apporter sapierre à la professionnalisationde l’industriesportive et il recherche<strong>des</strong> part<strong>en</strong>airespoursuivant le mêmeobjectif. «Outre lamarge de manœuvrefinancière, je rechercheprincipalem<strong>en</strong>t <strong>des</strong>part<strong>en</strong>aires deconnaissance, indiquet-il.Je p<strong>en</strong>se dans cecadre à <strong>des</strong> sociétésdu secteur bancaire,<strong>des</strong> RH ou dumanagem<strong>en</strong>t quiveul<strong>en</strong>t insuffler leurexpertise dans cedomaine. Aux Pays-Bas, Randstad proposepar exemple unaccompagnem<strong>en</strong>t decarrière aux anci<strong>en</strong>ssportifs de haut niveau.Ce g<strong>en</strong>re depart<strong>en</strong>ariat aidel’industrie sportiveà aller de l’avant.» zwww.sportcareers.be –Jelle@sportcareers.be -0486 91 72 0896 13 SEPTEMBRE 2012 | WWW.TRENDS.BE
PUB & MARKETINGBIZZL’APPLICATION MOBILE DE LA SEMAINEUn œil discret pour les marquesEst-ce la fin annoncée <strong>des</strong>mystery shoppers, cespersonnes qui sont régulièrem<strong>en</strong>t<strong>en</strong>voyées incognitopar les marques pour vérifiersi leurs produits sont correctem<strong>en</strong>tmis <strong>en</strong> valeur dansles magasins? Avec l’avènem<strong>en</strong>tde l’application SmartSpotter pour iPhone sur le marchébelge, on peut légitimem<strong>en</strong>tse poser la question. Carl’objectif est d’inciter aujourd’huiles consommateurs àrecueillir eux-mêmes <strong>des</strong> informationsvisuelles sur lespoints de v<strong>en</strong>te <strong>en</strong> échanged’<strong>une</strong> petite rémunération.Déjà opérationnel aux Pays-Bas, le service compte déjà plusPHOTOS : PGde 2.000 «Spotters» actifs outre-Moerdijk et <strong>en</strong>t<strong>en</strong>d bi<strong>en</strong> séduirerapidem<strong>en</strong>t de nouveauxcli<strong>en</strong>ts <strong>en</strong> Belgique. En clair,SmartSpotter demande auxpropriétaires d’iPhone de pr<strong>en</strong>dre<strong>des</strong> photos d’un produit,d’un rayon ou d’un prés<strong>en</strong>toirafin de donner au commanditaireun aperçu concret de ses campagnespromotionnelles <strong>en</strong> magasinou à l’extérieur. Pour cela,le consommateur intéressé devrad’abord s’inscrire surwww.smartspotter.be et téléchargerl’application surl’AppStore, avant d’être reprisdans le bataillon <strong>des</strong> «Spotters»et d’être <strong>en</strong>fin rémunéré pourchaque mission (<strong>en</strong>tre 1 et 4 eurospar photo demandée selonla nature du travail), un logicielde géolocalisation garantissantque l’opération a bi<strong>en</strong>été réalisée à l’<strong>en</strong>droit désigné.Reposant sur la t<strong>en</strong>dancegrandissante du mobile crowdsourcing— l’approvisionnem<strong>en</strong>tmobile par la foule — SmartSpotter pour iPhone devraitnon seulem<strong>en</strong>t séduire un publicfriand de petits gains «vitefaits bi<strong>en</strong> faits», mais surtout<strong>des</strong> marques pour qui ce g<strong>en</strong>rede contrôle discret s’avère <strong>en</strong>définitive moins onéreux et surtoutbeaucoup plus rapide quela formule classique <strong>des</strong> mysteryshoppers. Histoire de rectifierév<strong>en</strong>tuellem<strong>en</strong>t le tir... zParkingpiégéJoli coup de com’de la part de CAP48qui, avec la complicitéde l’ag<strong>en</strong>ce depub Air, signe <strong>une</strong>action audacieusepour s<strong>en</strong>sibiliser legrand public au calvaireque viv<strong>en</strong>tquotidi<strong>en</strong>nem<strong>en</strong>t les personnes handicapées. Il y a quelques jours, <strong>en</strong> pleinJeux paralympiques, <strong>une</strong> équipe de bénévoles a ainsi déposé plus de 500 autocollantsavec le pictogramme d’un fauteuil roulant sur toutes les placesd’un parking souterrain. Il suffisait alors de faire tourner la caméra cachée poursaisir les réactions <strong>des</strong> automobilistes vali<strong>des</strong> et v<strong>en</strong>ir les <strong>en</strong>guirlander s’ils nerespectai<strong>en</strong>t pas la signalétique, le cas échéant. Un «délice» de provocationporté par le slogan «Pas simple de vivre dans un monde qui n’est pas adapté»et qui réussit spectaculairem<strong>en</strong>t à faire passer le message de CAP48, surtoutvia les réseaux sociaux où la vidéo se partage allègrem<strong>en</strong>t. zNéostalgieRemonter aux origines ducinéma pour faire la promotiond’<strong>une</strong> voiture sur leWeb: voilà l’idée saugr<strong>en</strong>ueque Nissan a mise <strong>en</strong> placepour promouvoir son modèleNote sur un site à«scroller». En clair: <strong>en</strong> faisantdéfiler le site <strong>en</strong> questionavec l’index posé sur la roulettede sa souris, l’internautevoit bouger les imagesfigées selon le bon vieuxprincipe de l’illusion dumouvem<strong>en</strong>t par le phénomènede la persistance rétini<strong>en</strong>ne.Un peu comme sila pub avait besoin de jouerla carte de la «rétro-modernité»avec un bon vieux phénakistiscopepour faire parlerd’elle... z FRÉDÉRIC BRÉBANTRETROUVEZ FRÉDÉRIC BRÉBANT CHAQUE JEUDI MATIN VERS 10 H 45 DANS L’ÉMISSION«LE GRAND MAG» SUR LA PREMIÈRE (RTBF RADIO) ET TOUTES LES VIDÉOS SUR TRENDS.BEWWW.TRENDS.BE | 13 SEPTEMBRE 2012 97
OB53432EN VENTE MAINTENANTchez votre libraire et digitalem<strong>en</strong>t via notre Appli SportScannez ce code QR pourtélécharger l’application
OrateursCEOOutlook 201315 octobre 2012Auditorium BNP Paribas Fortis, BruxellesLE MONDE EN 2013Participez à Tr<strong>en</strong>ds CEO Outlook 2013, le 15 octobre prochainAssistera-t-on <strong>en</strong> 2013 au redressem<strong>en</strong>t de l’économie ? Ou le pire est-ilà v<strong>en</strong>ir ? Tr<strong>en</strong>ds CEO Outlook 2013 est un must pour tous les dirigeants.OB53295Filip DierckxBNP Paribas FortisFrank SmetsEuropean C<strong>en</strong>tral BankJohan Van OvertveldtKnack & Tr<strong>en</strong>dsPeter De KeyzerBNP Paribas FortisWouter De GeestBASF AnversJean-Pierre DelwartEurog<strong>en</strong>tecGeert BruyneelVolvo Cars GandDirk Van d<strong>en</strong> BergheDelhaize BelgiumProgramme complet et inscriptionwww.roulartaseminars.beUne initiative conjointe deAvec le souti<strong>en</strong> deService partnerOrganisation
PARLONS DE LA VRAIE VIEQuand on a <strong>des</strong> cli<strong>en</strong>ts quitard<strong>en</strong>t à payer, il faut pouvoir mobiliserrapidem<strong>en</strong>t ses créances.Optimalisons <strong>en</strong>semble le besoin <strong>en</strong> fonds de roulem<strong>en</strong>t de votre <strong>en</strong>treprise.Il est possible de gagner du temps sur les délais de paiem<strong>en</strong>t de vos cli<strong>en</strong>ts, mais aussi de vos fournisseurs,sans les pénaliser pour autant. Nos solutions vous permettront de libérer <strong>des</strong> capitaux immobilisésau sein de votre <strong>en</strong>treprise. Et ainsi d’augm<strong>en</strong>ter votre compétitivité. Parlez-<strong>en</strong> avec votre chargé derelation ou surfez sur workingcapital.bnpparibasfortis.beWITHYOUACROSS EUROPEAND BEYONDE.R. : A. Plaetinck, Fortis Banque s.a., Montagne du Parc 3, 1000 Bruxelles, RPM Bruxelles. TVA BE 0403.199.702