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rapport d'activité 2010 - MINES ParisTech

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apport d’activité<strong>2010</strong>


ÉDITORIALCe <strong>rapport</strong> d’activité présente une photographiede <strong>MINES</strong> <strong>ParisTech</strong> au 31 décembre<strong>2010</strong>, et seule la lecture des précédents <strong>rapport</strong>s permet decomprendre les profondes évolutions de l’École au coursdes dernières années et les progrès qui ont été accomplis,en particulier en <strong>2010</strong>. Il est donc utile, en introduction,de remettre en perspective l’action de l’École.Sur le plan international, si tous les élèves français fontobligatoirement leur stage ingénieur à l’étranger, depuisde nombreuses années, environ un tiers des élèves ingénieursfrançais font, à présent, un semestre académiquedans une excellente université étrangère, 1/3 d’une promotionpart en année de césure à l’étranger, la quasi-totalitédes élèves partent une semaine dans une université européenne,dans le cadre d’Athens, organisé par <strong>ParisTech</strong>, etils sont nombreux à faire des stages linguistiques à Pékinou St-Pétersbourg. Un tiers des étudiants de l’École sontétrangers et sont issus de plus de 50 pays différents.À la suite de la fusion du corps des Mines et du corpsdes Télécoms, la formation du corps des Mines a évolué.Des modules d’enseignement spécialisés ont été introduitsà l’issue de la première et de la deuxième année de stageet un double diplôme est préparé avec HEC / part time MBA.La formation doctorale de l’École intensifie son ouvertureinternationale. Ainsi, en <strong>2010</strong>, une aide à la mobilitéinternationale, financée par la Campagne de développementde l’École, a permis de subventionner des séjoursde trois à six mois à l’étranger. De nombreuses actions àl’international ont aussi démarré dans le cadre de <strong>ParisTech</strong>.L’activité de recherche de l’École poursuit sa « quêted’excellence ». Le nombre de publications sur le Web ofsciences a dépassé 200 en <strong>2010</strong>, soit un quasi doublementen cinq ans, le volume de recherche contractuelle, en partenariatavec Armines, s’est stabilisé à 30 millions d’euros en<strong>2010</strong>, soit 50% de plus que cinq ans auparavant, le nombrede chaires actives à l’École a augmenté de deux unités en<strong>2010</strong>, pour atteindre quatorze, ce qui a généré environ 4millions d’euros de recettes complémentaires. Plusieursprojets sont en phase d’industrialisation : logiciels, basesde données.L’année <strong>2010</strong> n’a pas seulement été marquée par cesexcellentes performances sur notre cœur de métier. En effet,trois projets en cours structurent le contexte dans lequelévolue l’École :Le projet Mines-Télécom, initié par la Tutelle, a pourobjectif de regrouper les écoles des Mines et les écolesdes Télécoms au sein d’un Institut Mines-Télécom, danslequel les écoles des Télécoms seront intégrées, commeelles le sont actuellement au sein de l’Institut Télécom, etauquel les écoles des Mines seront rattachées. L’InstitutMines-Télécom sera créé au 1 er janvier 2012, sous formed’un Grand établissement.Le Président de la République a annoncé, le 24septembre <strong>2010</strong>, la décision « d’amener » l’École, ainsique l’Institut Télécom, à Saclay. Pour accompagner ceprojet, nous avons participé aux réponses aux appelsd’offres de plusieurs programmes lancés par l’État, dansle cadre des Investissements d’avenir : Initiative d’excellencedu campus Paris-Saclay, Laboratoires d’excellence,Instituts d’excellence en énergie décarbonée, Instituts derecherche technologique, Équipements d’excellence et laSociété d’accélération de transfert technologique de Saclay.L’École a, par ailleurs, adhéré à la Fondation de coopérationscientifique de Saclay, et au RTRA Digitéo. Ces multiplespartenariats ont pour objectif de créer un campus d’envergureinternationale qui devrait regrouper, à terme, à Saclay,environ 20 % des scientifiques français.<strong>ParisTech</strong> s’est donné une nouvelle ambition à traverssa « vision 2020 » établie en <strong>2010</strong> : devenir une universitéscientifique, technique, et de management de rang mondial,dont le cœur sera, à terme, à Palaiseau, où seront regroupéessept des douze écoles membres.Ces différentes réformes « structurelles » ne constituentpas à elles seules l’avenir de l’École. L’École a donc entaméune réflexion sur sa stratégie en matière de formation, derecherche et d’innovation, pour préparer son plan stratégique2012-2015 – le précédent arrivant à échéance fin2011 – et pour préparer l’évaluation de l’AERES. L’École seprépare, ainsi, à répondre aux nombreux enjeux et opportunitésde demain, forte de ses excellentes performancespassées, et en particulier de <strong>2010</strong>.Benoît Legait, Directeur de <strong>MINES</strong> <strong>ParisTech</strong>avril 2011


<strong>MINES</strong> PARISTECH5S O M M A I R EÉditorial de Benoît Legait, Directeur de <strong>MINES</strong> <strong>ParisTech</strong><strong>MINES</strong> <strong>ParisTech</strong> et ses valeurs...................................... 6Plan stratégique 2008-2011............................................. 7L’École en bref................................................................. 8Les réseaux nationaux et internationaux....................... 9La Fondation de <strong>MINES</strong> <strong>ParisTech</strong> (FI3M)................... 11Les chaires d’enseignement et de recherche................ 12L’entrepreneuriat.......................................................... 14Les implantations géographiques................................. 15Le Conseil d’administration......................................... 16Les Moyens financiers................................................... 17Les effectifs.................................................................... 18L’Organigramme........................................................... 19Les services communs• Direction et services administratifs.............................. 20• Centre de calcul et des systèmes d’information (CCSI)..... 22• Bibliothèque et documentation..................................... 23• Musée de minéralogie.................................................... 24• Presses des Mines........................................................... 25FORMATIONLa formation : cycles et principes pédagogiques......... 27Effectifs des cycles de formation.................................. 28Les Ingénieurs civils de <strong>MINES</strong> <strong>ParisTech</strong>................... 29Les autres formations de niveau Master...................... 33Les Mastères spécialisés................................................ 35La formation continue.................................................. 39Les Corps techniques de l’État...................................... 41Le Doctorat.................................................................... 43RECHERCHELa recherche à <strong>MINES</strong> <strong>ParisTech</strong>............................. 47L’Institut Carnot M.I.N.E.S.......................................... 48Sciences de la terre et de l’environnement.... 49• Géosciences......................................................................... 51• Institut supérieur d’ingénierie et de gestionde l’environnement......................................................... 55Énergétique et génie des procédés ................. 57• Énergétique et procédés................................................ 59Mécanique et matériaux..................................... 63• Mise en forme des matériaux....................................... 65• Matériaux................................................................................ 69• Mécanique des solides...................................................... 73Mathématiques et systèmes............................... 75• Automatique et systèmes ............................................... 77• CAO et robotique................................................................. 79• Bio-informatique................................................................. 81• Mathématiques appliquées .......................................... 83• Morphologie mathématique ........................................ 85• Recherche en informatique .......................................... 87Économie, management, société...................... 89• Économie industrielle ..................................................... 91• Gestion scientifique .......................................................... 93• Recherche sur les risques et les crises ..................... 95• Sociologie de l’innovation ............................................ 97Index scientifique .................................................. 99


6 RAPPORT D’ACTIVITÉ <strong>2010</strong>ERI<strong>MINES</strong> PARISTECH ET SES VALEURSGénéraliste par natureNous formons des ingénieurs, des docteurs… ouverts àtous les champs de recherche. Nos enseignements pluridisciplinairesleur permettent d’envisager l’ensembledes aspects de projets industriels : techniques, organisationnels,juridiques, économiques…Les origines fondatrices de l’École, liées à l’industriedes mines où se concentraient les connaissancesscientifiques de l’époque, ouvrent aujourd’hui leschamps de recherche les plus variés : transport, énergie,mécanique, environnement…Ouverture vers des débouchésmultiplesTous les talents se retrouvent à <strong>MINES</strong> <strong>ParisTech</strong>.Pour nos diplômés, les opportunités de carrières sontnombreuses dans tous les secteurs de l’économie, etles perspectives professionnelles sans frontières (15 %des ingénieurs sortis de l’École depuis moins de 10ans travaillent à l’étranger).Deux prix Nobel ont été formés à l’École : GeorgesCharpak (physique, 1992) et Maurice Allais (économie,1988).Tutorat au cœurde notre pédagogieL’accompagnement personnalisé est l’un des principesfondateurs de notre pédagogie. Nos promotions de tailleréduite favorisent un encadrement individualisé et unepédagogie innovante. Chaque étudiant est encouragé àmieux se connaître et à définir son projet professionnel.Proche des entreprisespour anticiperNos diplômés sont devenus les partenaires référentsde nombreuses entreprises. Chaque année, noscontrats industriels enrichissent nos thématiques derecherche. L’École est régulièrement classée 1 ère desgrandes écoles d’ingénieurs françaises pour le volumede recherche contractuelle.Entrepreneuriale par cultureL’esprit d’entreprise est une valeur identitaire de<strong>MINES</strong> <strong>ParisTech</strong>. Il guide nos principes pédagogiqueset aboutit à la création de projets d’envergure.Tous les enseignants-chercheurs de l’École mènentune intense activité de recherche qui leur permetd’adapter en permanence leurs enseignementsaux nouvelles connaissances et techniques et auxnouveaux enjeux professionnels.Le monde pour tousles étudiantsÉtudiants de toutes origines (50 nationalités représentées),stages et années de césure à l’étranger, aide à lamobilité internationale pour les chercheurs, appartenanceà des réseaux internationaux… <strong>MINES</strong> Paris-Tech est une école connectée au monde entier. Lemulticulturalisme irrigue notre pédagogie et notreorganisation.Le monde nous est ouvert comme le champ despossibles.


<strong>MINES</strong> PARISTECH67STRATÉGIE DE <strong>MINES</strong> PARISTECH<strong>MINES</strong> <strong>ParisTech</strong> s’adapte en permanence à son environnementen évolution constante. Les entreprisesattendent des écoles qu’elles forment des cadres multiculturels,excellents sur les plans scientifique et technologique,capables d’évoluer et possédant une réelleéthique personnelle. L’économie est de plus en plustirée par l’innovation et l’École se doit d’accompagnerde manière professionnelle les entreprises dans leurstransformations. La concurrence entre écoles est devenueinternationale, marquée par la domination dumodèle anglo-saxon et le développement des universitésasiatiques. Enfin, les jeunes, futurs étudiants, sonten recherche de référents.La vision de l’École de demain« <strong>MINES</strong> <strong>ParisTech</strong>, membre de <strong>ParisTech</strong>, est un excellentétablissement de formation et de recherche scientifiqueet technologique, reconnu comme tel à l’international etétroitement lié au monde des entreprises ».Pour mettre en œuvre cette vision, l’École possèdedes atouts différenciants qui sont le fondement deses valeurs : sa pédagogie qui associe technologie etmanagement, son tutorat, son insertion dans le mondesocio-économique, son corps professoral très mobiliséet son ouverture internationale.Sur le plan de la recherche, quatre champs émergentsont été identifiés, et l’ensemble des centresde l’École s’est approprié ces thématiques pour enfaire la base de son développement stratégique. Ceschamps sont les suivants et leur volume d’activitéreprésente aujourd’hui les deux tiers de la recherchede l’École :■■la sécurité : surveillance, transports, risques et dangers, sécuritélogicielle ;■■l’ingénierie de la santé : bioinformatique, biomatériaux,biomécanique ;■■le CO 2 : optimisation des systèmes et procédés industriels,captage de CO 2 et traitement de gaz, carburants de synthèseet H 2 , énergies renouvelables, ressources, bâtiment et réseaux,impacts environnementaux ;■■la simulation intégrée des matériaux : dimensionnementdes pièces en service, prenant en compte l’histoire thermomécaniqueet microstructurale du matériau.Nombred’enseignantschercheurs(permanents)Nombre dedoctorantsRessourcesArmines(M€)CO 2 : énergiesdécarbonées 95 109 10,2Ingénierie de lasanté 32 41 2,5Sécurité 29 32 2,0Simulation intégréedes matériaux 35 55 4,5Quatre axes stratégiquesde développement■■une école internationale, capable d’attirer les meilleursétudiants, professeurs et chercheurs au niveau mondial ;■■l’École acteur de l’innovation, tant dans sa recherche aucontact des entreprises que de l’enseignement, des cyclesd’ingénieur au doctorat ;■■une recherche originale, développée sur des champsémergents et renforçant ses points forts ;■■une réponse améliorée à la demande sociétale, parl’ouverture sociale et le développement de la formationtout au long de la vie.Autres :compétitivitédesentreprisesSimulationintégréedes matériauxSécuritéCO 2 :énergiesdécarbonéesIngénieriede la santé


8 RAPPORT D’ACTIVITÉ <strong>2010</strong>L’ÉCOLE EN BREF<strong>MINES</strong> <strong>ParisTech</strong> comporte à la fin décembre <strong>2010</strong> :■■1 793 personnes dont :917 salariés dont 285 enseignants-chercheurs ;442 doctorants dont 2 permanents ;542 autres étudiants ;■■15 centres de recherche ;■■5 implantations principales : Paris, Évry, Palaiseau-SaclayFontainebleau, Sophia Antipolis.Les diplômes délivrés en <strong>2010</strong>■■les Ingénieurs civils des mines de Paris (121) ;■■le Cycle rattaché aux Ingénieurs civils des mines de Paris (17) ;■■les Ingénieurs de l’Institut supérieur des techniques (13) ;■■les Mastères spécialisés, temps plein (183) ;■■les Ingénieurs des corps techniques de l’État (21) ;■■les Docteurs (91) ;■■la formation continue diplômante (163) ;■■les Masters pro (43).<strong>MINES</strong> <strong>ParisTech</strong>, Établissement public à caractèreadministratif (EPA), sous tutelle du Ministère chargé del’industrie, est une Grande école construite autour desa recherche. Elle forme, chaque année, quelque 1 300étudiants encadrés par ses 285 enseignants-chercheurs.La recherche se développe aujourd’hui autour de 15centres de recherche investiguant 5 grands domainesde recherche.Plus de 225 ans d’histoireL’École a été fondée en 1783, à l’époque où l’exploitationdes mines était l’industrie de haute technologiepar excellence et concentrait les problèmes de sécuritédes personnels et de planification économique, voire lesenjeux géopolitiques (l’accès aux matières premières raresou stratégiques). Tout naturellement, les compétences del’École ont suivi le développement de l’industrie et l’Écoleétudie, développe et enseigne aujourd’hui l’ensemble destechniques utiles aux ingénieurs, y compris les scienceséconomiques et sociales.Installée depuis 1816 au cœur du Quartier Latin, dans l’ancienHôtel de Vendôme (60, Boulevard Saint-Michel, enbordure du Jardin du Luxembourg), l’École s’est étendueen 1967 à Fontainebleau (à 500 m du château), et à Corbeilpuis Évry (dans les locaux de la SNECMA), enfin en 1976 dansle parc technologique de Sophia Antipolis, à Valbonneprès de Nice.Chargée originellement de la formation des ingénieurscivils des Mines de Paris et des Corps techniques de l’État,l’École a développé depuis les années soixante des activitésde recherche et d’enseignement de troisième cycle(mastères spécialisés, doctorat), en liaison avec l’industrie eten partenariat avec l’association AR<strong>MINES</strong> (fondée par l’Écoleen 1967). L’École, membre fondateur du PRES <strong>ParisTech</strong>,continue à être au cœur de multiples projets.Les liens forts avec les entreprisesse traduisent par :■■30,1 M de contrats de recherche en partenariat avec AR<strong>MINES</strong>,association Loi 1901, représentant environ 1000 contratspar an ;■■Une trentaine d’entreprises créées grâce à l’École au coursdes 5 dernières années : Morphosystèmes, Ecobilan, Napac,Géovariances, Exalead…■■70 brevets gérés par Armines ;■■5 M de licences logicielles réalisés par TRANSVALOR, sociétéanonyme filiale d’AR<strong>MINES</strong>.L’excellence académiquede la recherche se manifeste par :■■la soutenance de plus de 90 thèses et la publication de400 articles ou livres par an ;■■des partenariats avec des organismes de recherche françaisou étrangers comme le CNRS, les écoles de <strong>ParisTech</strong> et du GEM(Groupe des écoles des mines), l’INRIA, Imperial College, le MIT…■■la création de disciplines nouvelles (géostatistique, morphologiemathématique, systèmes plats…).Échanges en <strong>2010</strong>■■106 étudiants étrangers ont participé à la formation ingénieur civil ;■■179 étudiants étrangers sont inscrits en études doctorales ;■■50 scientifiques étrangers ont été accueillis à l’École ;■■tous les élèves ingénieurs civils français de la promotion 2008ont effectué leur stage ingénieur à l’étranger, dont :■ ■ 17 % en Amérique du Nord ;■ ■ 53 % en Europe ;■ ■ 17 % en Asie et Australie ;■ ■ 8 % au Moyen-Orient et en Afrique ;■ ■ 5 % en Amérique du Sud.


<strong>MINES</strong> PARISTECH9RÉSEAUX NATIONAUX & INTERNATIONAUX<strong>MINES</strong> <strong>ParisTech</strong> entretient de multiples partenariatset rayonne au cœur de réseaux réputés. Grâce à tousces partenariats, l’École mobilise des compétences dansle monde entier et met au service de ses étudiants desprogrammes originaux et de grande qualité.<strong>ParisTech</strong>* : pour compter au nombre desmeilleures universités mondiales(http://www.paristech.org)L’École est membre fondateur de <strong>ParisTech</strong> (créé en1991, Établissement public de coopération scientifique,depuis 2007). Rassemblant douze des plus prestigieusesgrandes écoles françaises couvrant l’ensembledes sciences et technologies, <strong>ParisTech</strong> constitue unPôle de recherche et d’enseignement supérieur (PRES)de stature comparable à celle des meilleures universitésmondiales :■■19 600 étudiants ;■■3 650 enseignants-chercheurs ;■■500 thèses par an ;■■130 laboratoires de recherche ;■■165 000 alumni.<strong>ParisTech</strong> s’est donné pour ambition de se classer, d’ici2020, parmi les 20 premières universités du monde.Dans le cadre de <strong>ParisTech</strong>, l’École participe à denombreux programmes d’échanges et de coopération.ICAREUn projet pour les énergies propres et renouvelablesICARE est un institut sino-européen de formation supérieure etde recherche, dans le domaine des énergies propres et renouvelables.ICARE sera basé à Wuhan, en Chine. Lancé conjointementpar l’Union européenne et la Chine, en juillet <strong>2010</strong>, ceprojet coordonné par <strong>ParisTech</strong>, va bénéficier d’un financementeuropéen de 9,3 M€ pendant 5 ans. L’ouverture d’ICAREest prévue pour 2011. Au cours des cinq prochaines années,plus de 650 étudiants de 3 e cycle et plus de 1 000 professionnelsde l’énergie pour l’industrie locale devraient y être formés.<strong>MINES</strong> <strong>ParisTech</strong> (Centre énergétique et procédés - CEP) estl’école pilote de ce projet qui associe cinq universités et uneassociation européennes, et trois universités chinoises.Contact :Didier Mayer, directeurdu CEP-<strong>MINES</strong> <strong>ParisTech</strong>Programme Chine : actions de coopération mises surpied en partenariat avec 9 des plus prestigieuses universitéschinoises :■■l’IFCIM (Institut franco-chinois d’ingénierie et de management) ;■■le programme «50 ingénieurs chinois à Paris» ;■■le Centre franco-chinois de l’université de Tongji ;■■le projet sino-européen ICARE.Programme Brésil (dit «40 ingénieurs brésiliensà Paris ») : a démarré en 2004 et permis d’initier descontacts prometteurs avec nos partenaires du Brésil, duChili, du Mexique et d’Argentine.Programme Russie : a démarré en 2008 pour deséchanges d’étudiants avec l’université d’État de Novosibirsket de Tomsk et l’université Polytechnique deTomsk.L’Idea League (Imperial College, Delft, Aix-la-Chapelle,Polytechnicum de Zurich et <strong>ParisTech</strong>) a pour objectifs :■■le développement d’activités communes dans le champ de larecherche et de l’éducation ;■■le développement d’échanges d’étudiants, de professeurs et dechercheurs, d’idées et d’expertises.L’Institut Mines-TélécomUne réflexion, menée par le Conseil général de l’industrie,de l’énergie et des technologies (CGIET), suite à lademande de la Ministre de l’économie, des finances et del’industrie, Christine Lagarde, a conduit à rapprocher lesécoles des mines et des télécommunications du Ministèrechargé de l’industrie au sein d’un Institut Mines-Télécomqui sera créé au 1 er janvier 2012. Il prendra la forme d’unEPSCP Grand établissement, intégrant les écoles des Télécommunicationset auquel seront rattachées les écolesdes Mines qui garderont leur personnalité juridique. Sacréation répond à une double ambition : constituer unorganisme d’enseignement-recherche reconnu et conforterl’engagement des écoles comme acteurs majeurs despartenariats structurants du dispositif d’enseignementet de recherche, notamment dans les PRES.Le Groupe des écoles des mines (GEM)Le GEM regroupe les 7 écoles des mines françaises (Paris,Saint-Étienne, Nancy, Douai, Alès, Nantes et Albi-Carmaux). Parmi les actions initiées par le GEM : uncatalogue Graduate school, décrit l’ensemble des formationsdes écoles des mines ; une formation doctorale«science et entreprise», a pour objectif de préparer lesdoctorants à exercer des fonctions de chefs de projets oude directeur R&D dans de grandes entreprises ; la Grandeécole virtuelle du GEM (GEV) s’appuie sur le réseau descellules TICE des écoles pour aider les enseignantschercheurs à concrétiser leurs projets de « e-learning ».(http://campus.gemtech.fr).* Agro<strong>ParisTech</strong>, École des Ponts <strong>ParisTech</strong>, Arts et Métiers <strong>ParisTech</strong>, Chimie<strong>ParisTech</strong>, <strong>MINES</strong> <strong>ParisTech</strong>, TELECOM <strong>ParisTech</strong>, ENSTA <strong>ParisTech</strong>,École polytechnique, ESPCI <strong>ParisTech</strong>, ENSAE <strong>ParisTech</strong>, Institut d’OptiqueGraduate School et HEC Paris.


10 RAPPORT D’ACTIVITÉ <strong>2010</strong>Autres partenariats nationaux…Implantée à Paris, Fontainebleau, Évry, Palaiseau-Saclay etSophia Antipolis, l’École est un partenaire déterminantpour le développement de nouvelles activités pédagogiques,de nouveaux cycles, de nouvelles entreprises, àtravers des réseaux locaux comme PERSAN à Sophia Antipolis,ou les 14 pôles de compétitivité auxquels elle participe.Plusieurs de ses centres de recherche sont communs avecd’autres écoles de <strong>ParisTech</strong> et avec le CNRS. L’École a, parailleurs, adhéré à la Fondation de coopération scientifiquede Saclay, et au RTRA Digitéo.La coopération avec les universités se traduit par la participationà plusieurs écoles doctorales, l’organisation deMasters (DNM) communs et par des échanges de cours.L’École abrite le siège de la Conférencedes grandes écoles qui regroupe laplupart des grandes écoles d’ingénieurs et de commercede France. Elle contribue fortement à son animation.(www.cge.asso.fr).<strong>MINES</strong> <strong>ParisTech</strong> est très active dans leréseau des Instituts Carnot qui représenteun quart de la recherche partenariale en France(www.carnot-mines.eu).... et internationauxAR<strong>MINES</strong>L’association AR<strong>MINES</strong>, structure de recherche contractuelle,créée par <strong>MINES</strong> <strong>ParisTech</strong> en 1967, a étendu son partenariatà d’autres écoles, en particulier les autres écoles des minessous tutelle du Ministère chargé de l’industrie. Gérant environ49 millions d’euros de chiffre d’affaires de contrats, elles’est dotée d’une filiale, Transvalor, chargée de la valorisationcommerciale des brevets et logiciels.AR<strong>MINES</strong> et les écoles des mines ont été labellisées Carnot.Ce label est décerné à des laboratoires mettant au cœur deleur activité la recherche partenariale avec le secteur économique.(http://www.armines.net/)Des partenariats et conventions multiples ont été signésavec plus d’une centaine d’établissements étrangers.Ces accords permettent des échanges d’étudiants (allant© Zaubitzer Stephanjusqu’au double-diplôme ou à la thèse en co-tutelle) etdes collaborations de recherche. Parmi nos partenairesinternationaux, nous comptons :■■Europe : Allemagne : Universität Kassel, TÜ Munich, RWTHAachen, Karlsruhe Institute of Technology, Autriche : TÜ Wien,MontanÜniversität Leoben, Belgique : Université Libre de Bruxelles,Université de Liège, Université Catholique de Louvain, KatolikeUniversitet Leuven, Bulgarie : Technical University of Sofia, Espagne :Universidad Politecnica de Madrid, Universidad Carlos III, UniversitaPolitecnica de Catalunya, Universidad de Oviedo, Universidad deZaragoza, Universidad de las Palmas, Finlande : Aalto University,Grèce : National Technical University of Athens, Aristotle Universityof Thessaloniki, Hongrie : Budapest University of Technology andEconomics (BME), Islande : University of Iceland, Italie : Politecnicodi Milano, Universita di Milano, Universita di Bologna, Universita diCassino, Norvège : NTNU Trondheim, Pays-Bas : TU Delft, Pologne :Warsaw University of Technology, AGH Krakow, Jagiellion UniversityKrakow, Portugal : Instituto Superior Tecnico Lisboa, RépubliqueTchèque : Czech Technical University in Prague (CVUT), Roumanie :Universitatea Politehnica Bucarest, Universitatea Tehnica Cluj-Napoca, Royaume-Uni : Imperial College London, University ofNorthumbria, Russie : Novosibirsk State University, Saint PetersburgState Polytechnic University, Saint Petersburg Institute of Mines,Lomonossov Moscow State University, Bauman University Moscow,Suède : Chalmers Goteborg, KTH Stockholm, Suisse : ETHZ Zurich,EPFL Lausanne, Ukraine : National Technical University Kiev (KPI) ;■■Moyen-Orient : Arabie Saoudite : KAU, KSU, Israël : Technion, Liban :Université Libanaise, Université Saint-Joseph, Turquie : IstanbulTechnical University, Bogazici University, Université Galatasaray■■Asie-Pacifique : Australie : University of Queensland Brisbane,University of New South Wales Sydney, Chine : Beijing University,Tsinghua University Beijing, Shanghai JiaoTong University, FudanUniversity, Tongji University, Nanjing University, South-EastUniversity, the University of Hong Kong, Corée du Sud : KAISTDaejon, Seoul National University, Yonsei University, PosTech, Inde :Indian Institute of Technology Kanpur, Indonésie : UniversitasIndonesia Jakarta, Japon : TokyoTech, University of Tokyo,Singapour : National University of Singapore, Vietnam : VietnameseNational University Hanoi & Ho Chi Minh City ;■■Amérique du Nord : Canada : École Polytechnique de Montréal,Université d’Ottawa, États-Unis : CalTech, MIT, Mexique :Universidad de Guadalajara, Universidad de Colima ;■■Amérique du Sud : Argentine : Instituto Tecnologico de BuenosAires, Universidad Nacional de Cordoba, Brésil : Universidade Federalde Rio de Janeiro, PUC Rio de Janeiro, Universidade do Estado de Riode Janeiro, Universidade de Sao Paulo, Universidade de Campinas,Chili : PUC Santiago du Chili, Colombie : Escuela de Ingenieria deAntioquia, Pérou : PUC del Peru Lima ;■■Afrique : Afrique du Sud : University of Kwazulu-Natal Durban,Égypte : Cairo University, Maroc : Université Internationale de Rabat,Tunisie : ENIT Tunis, École Polytechnique de Tunis.Enfin, <strong>MINES</strong> <strong>ParisTech</strong> participe à bon nombre deprogrammes de recherche européens (7e PCRDT) ainsiqu’à Socrates et Tempus. Elle collabore également au cyclepour étudiants d’Europe de l’Est Copernic.


<strong>MINES</strong> PARISTECH1011LA FONDATION DE <strong>MINES</strong> PARISTECH (FI3M)Président de la fondation : Jacques LévyLa Fondation des industries minérales,minières et métallur giquesfrançaises, sise à <strong>MINES</strong> <strong>ParisTech</strong>,plus commodément désignée Fi3M, ouencore « Fondation », a été créée en 1946et déclarée d’utilité publique par le décret du 17décembre 1947.Son rôleLa Fi3M a pour objet de partager et soutenir, dans lecadre défini par ses statuts, les ambitions de <strong>MINES</strong> Paris-Tech, et, d’une façon plus générale… « susciter l’essor desmêmes industries, ainsi que des professions qui s’y rattachent,en conformité des intérêts généraux du pays » (Art.1 desStatuts).Ses engagementsLa Fondation s’engage depuis toujours à consacrer auxprojets l’intégralité des sommes allouées par les donateursavec des frais de gestion réduits.Les programmes en cours■■soutien social et administratif pour les élèves : prêts d’honneur etcautions, aide à la mise en place des activités pédagogiques et,globalement, à ce qui touche à l’entrepreneuriat, l’incubation etla création d’entreprise ;■■soutien à l’accueil des étudiants étrangers et à la politique internationalede l’École. Cette année, la Fondation a contribué àsoutenir financièrement plus d’une cinquantaine d’étudiants ;■■soutien à des travaux de recherche fondamentale ;■■création de chaires pluriannuelles de recherche et d’enseignement(14 à ce jour) ;■■soutien des manifestations liées au patrimoine (Musée,Bibliothèque).Les programmes sont financés grâce aux anciensélèves et amis de <strong>MINES</strong> <strong>ParisTech</strong> et aux partenairesindustriels.Contribuez à l’ambitionde <strong>MINES</strong> <strong>ParisTech</strong>La campagne de levée de fonds pour l’École vise un objectifde 25 millions d’euros en 5 ans. Dans l’univers de l’enseignementsupérieur et de la recherche devenu mondialisé et hautementconcurrentiel, <strong>MINES</strong> <strong>ParisTech</strong> doit investir encore plus pour :■■porter plus haut l’excellence de ses formations et de sa recherche surla scène internationale,■■être référencée parmi les meilleurs établissements du monde.Pour cela, <strong>MINES</strong> <strong>ParisTech</strong> doit accroître sa présence et sa visibilitéinternationales, attirer les étudiants, enseignants et chercheurs detalent, où qu’ils se trouvent, soutenir et valoriser une recherche depointe sur des thèmes émergents et porteurs d’innovations.La levée de fonds constitue le levier de cette ambition : elle permetd’apporter de nouvelles ressources à notre École et de l’accompagnerdans son projet de développement.En <strong>2010</strong>, les dons et engagements de dons représententpresque 19 millions d’euros.Pour en savoir plus :www.mines-paristech.fr/Fr/Actualites/CampagneDevParisContact : johanna.ducret@mines-paristech.frEnsemble préparons demainAvantages fiscauxD’importants avantages fiscaux sont accordés pour les versementsà la Fondation :■■pour les particuliers :■■réduction d’impôt de 66 % du montant versé, dans lalimite de 20 % du revenu imposable ;■■réduction d’ISF de 75 % du montant versé dans la limite de50 Keuros ;■■pour les entreprises : réduction d’impôt de 60 % du montantversé dans la limite de 0.5 % du CA.La fondation Fi3MFI3M, <strong>MINES</strong> <strong>ParisTech</strong>, 60, boulevard Saint-Michel, 75272, Paris cedex 06Siret : 784 285 611 00017– Code APE : 913EPrésident : Jacques Lévy, Ingénieur général des Mines,membre de l’Académie des technologies01 40 51 90 18 – jacques.levy@mines-paristech.frReprésentante de l’École auprès de la FI3M : Johanna Ducret,Mécénat – 01 40 51 94 15 – johanna.ducret@mines-paristech.frSecrétariat : Danielle Gozlan01 40 51 90 16 – danielle.gozlan@mines-paristech.fr


12 RAPPORT D’ACTIVITÉ <strong>2010</strong>LES CHAIRES D’ENSEIGNEMENT ET DE RECHERCHEContact Chaires : Johanna Ducret, responsable du mécénat, johanna.ducret@mines-paristech.frFondées sur le mécénat, les chaires <strong>MINES</strong> <strong>ParisTech</strong>traitent de thématiques de recherche porteuses d’innovationpour tous. Elles ambitionnent de satisfaireun triple objectif :■■développer les enseignements dans le domaine identifié, ausein des formations dispensées à <strong>MINES</strong> <strong>ParisTech</strong> et dans lepérimètre de <strong>ParisTech</strong> ;■■mener un programme de recherche ambitieux ;■■favoriser les échanges et synergies entre les partenaires académiqueset industriels.Projet porté par les centres de recherche de l’École,parfois en association avec d’autres écoles de Paris-Tech, une chaire comprend de un à dix partenairesindustriels. Le financement des entreprises permetde déployer des projets de recherche et de formationsur 5 ans (renouvelables), avec une équipe généralementconstituée d’un professeur de renom, de jeunesscientifiques et de doctorants. Les résultats des actionsfinancées par les chaires sont publics, selon le principedu mécénat, via la fondation Fi3m. Ainsi, la chairecontribue-t-elle à l’essaimage de la connaissance et auprogrès de la recherche, dans un domaine émergent.Au niveau national…Voire international.Environnementet développement durableNouvelles stratégies énergétiquesPartenaires : EDF, Keolis, Safran, Suez, Total,NatexisTitulaire : Denis Clodic (CEP)Conseiller scientifique : Dominique Dron (CEP)BioplastiquesPartenaires : Arkema, L’Oréal, Nestlé, PSA,Schneider ElectricTitulaire : Tatiana Budtova (CEMEF)Site internet :http://www.chaire-bioplastiques.cemef.mines-paristech.frÉco-conception des ensembles bâtiset des infrastructures(<strong>MINES</strong> <strong>ParisTech</strong>, École des Ponts <strong>ParisTech</strong>, Agro<strong>ParisTech</strong>)Partenaire : VINCITitulaire : Bruno Peuportier (CEP)Site internet :http://www.chaire-eco-conception.fr/Conférence anniversaire de la chaireÉco-conception des ensembles bâtis et des infrastructures« Décisions territoriales et indicateurs de développement durable ». Pour le 2 e anniversaire de sa création, la Chaire arassemblé, autour de ce thème, une centaine de participants des secteurs public et privé (responsables en collectivitéterritoriale, bureaux d’études, opérationnels de VINCI, chercheurs…)Un territoire est un système complexe regroupant de nombreux sous-systèmes en interaction (bâtiments, transports,gouvernance, etc.). La Chaire est une force de proposition pour développer des outils d’aide à l’éco-conception danstoutes ses dimensions (bâtiment, énergie, transports, biodiversité…) qui deviennent des instruments d’aide à ladécision pour les acteurs économiques. Il convient aussi d’associer les citoyens pour préserver l’environnement, etd’agir en lien avec des partenaires européens.Tour à énergie positive Elithis à Dijon (crédit photo VINCI).


<strong>MINES</strong> PARISTECH12 13Modélisation prospective au servicedu développement durable(<strong>MINES</strong> <strong>ParisTech</strong>, École des Ponts <strong>ParisTech</strong>, Agro<strong>ParisTech</strong>)Partenaires : Ademe, EDF, Renault, SchneiderElectric et TotalTitulaires : Nadia Maïzi (CMA) et Jean-CharlesHourcade (École des Ponts <strong>ParisTech</strong>/Agro<strong>ParisTech</strong>/CNRS/EHESS)Site internet :http://www.modelisation-prospective.org/Eau pour tous(<strong>MINES</strong> <strong>ParisTech</strong>, Agro<strong>ParisTech</strong>)Partenaire : SuezTitulaires : Jean-Antoine Faby (Agro<strong>ParisTech</strong>)Daniel Fixari et Michel Nakhla (CGS)Captage, transport et stockage du CO 2 (CTSC)(<strong>MINES</strong> <strong>ParisTech</strong>, École des Ponts <strong>ParisTech</strong>, BRGM,Université du Havre)Partenaires : Air Liquide, EDF, GDF Suez, Lafarge,Total, Grand port maritime du Havre, Communautéde l’agglomération havraise, Ville du HavreTitulaire : Denis Clodic (CEP)Économie, management,propriété intellectuelle,innovationDroit et économie du brevetPartenaires : Air Liquide, Microsoft, SAP, PhilipsTitulaire : François Lévêque (CERNA)Économie des médias et des marques(<strong>MINES</strong> <strong>ParisTech</strong>, TELECOM <strong>ParisTech</strong>)Partenaires : Vivendi, LagardèreTitulaire : Olivier Bomsel (CERNA)Site internet :http://www.cerna.mines-paristech.fr/index.php/accueilchairemedia?lang=frThéorie et méthodes de la conceptioninnovantePartenaires : Dassault Systèmes, RATP, Renault,Thales et VallourecTitulaires : Armand Hatchuel et Benoît Weil (CGS)Site internet :http://www.cgs.ensmp.fr/design/Sécurité industriellePartenaires : Allianz, Apave, Ineris, Mittal-Arcelor,GDF-Suez, SNCF, TotalTitulaire : Erik Hollnagel (CRC)Frelon : fret urbainPartenaires : RATP, GT Location, LR Services, Technolia,Groupe MonoprixTitulaire : Hugues Molet (CAOR)Site internet :http://www.frelon.mines-paristech.fr/Énergie et matériauxDurabilité des matériauxet des structures pour l’énergie(<strong>MINES</strong> <strong>ParisTech</strong>, École des Ponts <strong>ParisTech</strong>)Partenaires : EDF, GDF-Suez, GRTgazTitulaires : Jacques Besson (MAT) et Alain Ehrlacher(École des Ponts <strong>ParisTech</strong>)Site internet : www.mat.ensmp.frMatériaux du nucléaire(MAT, Cemef)Partenaire : AREVATitulaires : Esteban P. Busso et Olivier Bouaziz (MAT)Site internet : www.mat.ensmp.frProcédés métalliques pour l’aéronautiqueet le nucléaire(École des mines de Nantes, <strong>MINES</strong> <strong>ParisTech</strong>)Partenaire : DAHERTitulaires : François Bay (Cemef), Bernd Grambow(École des mines de Nantes)La chaire TMCIà l’exposition de ShanghaïÀ l’invitation du Pavillon Rhône-Alpes, la Chaire Théorie etméthodes de la conception innovante a présenté la théorieC-K et ses applications. Le Pr. A. Gawer ( Imperial College )et le Pr. E. Subrahmanian ( Carnegie Mellon ) ont soulignéles avancées de la théorie pour la modélisation des raisonnementsde conception. Au plan industriel, P. Cogez deStMicroelectronics a témoigné de ses applications en R&D( modélisation des brevets, pilotage des projets, détectiondes ruptures ).Une vidéo présentant la théorie C-K a attiré de nombreuxvisiteurs et permis des contacts fructueux, notamment pourle voyage de l’option Ingénierie de la conception en 2011(http://vimeo.com/11556338).


14 RAPPORT D’ACTIVITÉ <strong>2010</strong>L’ENTREPRENEURIATContact : Philippe Mustar, Professeur, responsable de l’option Innovation et entrepreneuriat(philippe.mustar@mines-paristech.fr)PollenLa création d’entreprise est devenue une nouvellemission pour les écoles, les universités, les organismesde recherche. À <strong>MINES</strong> <strong>ParisTech</strong>, les activitésd’aide à l’essaimage et à la création d’entreprise,communes à l’École, Armines et Transvalor, sontcoordonnées et animées par le Pôle Innovation etentrepreneuriat (POLLEN).Ces vingt dernières années, une quarantained’entreprises ont été créées à partir de <strong>MINES</strong><strong>ParisTech</strong>. Les trois quarts sont le fait d’enseignantschercheursqui ont créé une entreprise sur la basede leurs travaux de recherche et de doctorants quiamènent ainsi sur le marché le résultat de leur thèse.Le dernier quart est dû à des élèves ingénieurs qui,après leur diplôme (dans la continuité, pour certains,de leur Acte d’entreprendre ou de leur travail d’option),tentent cette aventure. Nombreux sont aussiles élèves qui créent une entreprise après quelquesannées d’expérience professionnelle au sein d’ungrand groupe ou d’une PME.Les deux premières promotion de la nouvelleoption Innovation et entrepreneuriat sont sortiesen 2009 et <strong>2010</strong>. Plusieurs de leurs élèves du cycleIngénieurs civils ont, pendant leur troisième année àl’École, participé à la création d’une entreprise. Aprèsl’obtention de leur diplôme, deux d’entre eux créent,au sein d’une équipe, leur entreprise.Deux sociétés créées en <strong>2010</strong>par des optionnairesInnovation et entrepreneuriatLa société « 1Year1Book », créée en juillet <strong>2010</strong> par RomainHill (co-fondateur). Le yearbook synthétise la vie d’unecommunauté pendant une année. La société compte déjàprès de 40 clients dont les plus prestigieuses grandes écolesqui ont adopté le système 1Year1Book et créent de manièreinnovante leur livre de fin d’année.Les « Spin-offs » de l’ÉcoleNul besoin de revenir à Conrad Schlumberger (créateurde la Société de prospection électrique, ancêtre del’actuel groupe Schlumberger) au début du XX e siècle,pour démontrer la capacité de l’École à faire naîtreinnovations et inventions. Cette politique se traduitaujourd’hui par la création de « spin-offs ». Ces entreprises,créées à partir des laboratoires de recherche età l’initiative d’élèves de l’École représentent un réseaude valorisation de nos recherches, réseau avec lequelnous entretenons d’étroites relations.En voici quelques exemples actuels :Transvalor (logiciels de miseen forme des matériaux)Géovariances (géostatistique)Préventéo (progiciels en lignepour la maîtrise des conformitésréglementaires et des risquesen Santé, Sécuritéet Environnement)Sysnav (localisation sans GPS)DrillScan (forage),MicroEconomics(conseil en microéconomie)ERIE (prototypes en génieénergétique).Six nouveaux projets sont actuellement en coursd’instruction et viendront compléter le réseau surl’ensemble des champs thématiques de l’École.La société Navendis, dont Frédéric Ollier est unco-fondateur, est un nouvel opérateur de transport depersonnes créé par des spécialistes du transport et de lahaute technologie. Lauréate du Réseau Entreprendre Yvelineset de Scientipole Initiative, Navendis est hébergée au seind’Incuballiance, l’incubateur public du plateau de Saclay.


<strong>MINES</strong> PARISTECH14 15LES IMPLANTATIONS GÉOGRAPHIQUESPARIS573 personnesdont 71 enseignants-chercheurs210 autres personnels109 doctorantsFONTAINEBLEAU(60 km, sud de Paris)401 personnesdont 83 enseignants-chercheurs72 autres personnels76 doctorants646 autres étudiants197 autres étudiants• BibliothèqueMusée de MinéralogieCentre de calcul et des systèmes d’informationPresses des Mines• Économie industrielle• Gestion scientifique• Sociologie de l’innovation• Énergétique et procédés• Robotique• Automatique et systèmesGéosciences •Morphologie mathématique •Recherche en informatique •Automatique et systèmes •Institut sup. d’ingénierie et de gestion de l’environnement •Énergétique et procédés •Bio-informatique •PLATEAU DE SACLAY(15 km, sud-ouest de Paris)121 personnesdont 19 enseignants-chercheurs48 autres personnels54 autres étudiants• Mécanique des solidesPALAISEAU(15 km, sud-ouest de Paris)67 personnesdont 10 enseignants-chercheurs34 autres personnels21 doctorants2 autres étudiants• Énergétique et procédéswww.mines-paristech.frÉVRY(30 km, sud de Paris)217 personnesdont 33 enseignants-chercheurs66 autres personnels104 doctorants14 autres étudiants• Centre des matériauxSOPHIA ANTIPOLIS(20 km, ouest de Nice)369 personnesdont 69 enseignants-chercheurs76 autres personnels132 doctorants92 autres étudiantsMise en forme des matériaux •Énergétique et procédés •Mathématiques appliquées •Centre de recherche sur les risques et les crises •NB : Le total des personnes ne comprend pas les 45 doctorants (dont 33 pour le LMS) effectuant leur thèse dans un laboratoire de l’École, maisinscrits dans un autre établissement.


16 RAPPORT D’ACTIVITÉ <strong>2010</strong>CONSEIL D’ADMINISTRATION*Denis RanquePrésidentPersonnalités nommées par le Ministre chargé de l’IndustrieJacques AschenbroichCorinne CuisinierIsabelle KocherJacqueline LecourtierÉlisabeth Paté-CornellThierry TrouvéPrésident directeur général de VALÉODirecteur général adjoint et Directeur commercial du groupe SIBELCO FranceDirecteur général de la Lyonnaise des eauxDirecteur général, Agence nationale de la rechercheProfessor Management Science and Engeneering, Standford UniversityPrésident de l’Association des anciens élèves de <strong>MINES</strong> <strong>ParisTech</strong>Représentants de l’État nommés par le Ministre chargé de l’IndustriePascal FaureJean-Louis RouquetteVéronique BarryBernard CarrièreVice-Président, Conseil général de l’industrie, de l’énergie et des technologiesDirecteur des Ressources humaines, adjoint au Secrétariat général du Ministère de l’écomie desfinances et de l’industrie et du Ministère du budget, des comptes publics, de la fonction publique etde la réforme de l’ÉtatSous-Directrice de l’innovation de la compétitivité et du développement des PME,Direction générale de la compétitivité, de l’industrie et des servicesMinistère de l’économie, des finances et de l’industrieProfesseur des universités et Conseiller d’établissementauprès du Directeur de l’enseignement supérieur,Institut de physique et chimie des matériaux de StrasbourgMinistère de l’enseignement supérieur et de la rechercheLaurence Piketty Directrice scientifique du secteur « Énergie, développement durable, chimie et procédés »,Direction générale de la recherche et de l’innovation,Service de la stratégie de la recherche et de l’innovationMinistère de l’enseignement supérieur et de la rechercheReprésentants des Collectivités territoriales de la région Île-de-Francedésignés par le Ministre chargé de l’IndustriePierre DubreuilGérard EudeJean-Louis MissikaReprésentants des Personnels de <strong>MINES</strong> <strong>ParisTech</strong>Armand HatchuelAssaad ZoughaibÉlisabeth BaysalReprésentants des Élèves de <strong>MINES</strong> <strong>ParisTech</strong>Floriant HavardAnas JaballahGrégory FabreAssistent avec voix consultativeBenoît LegaitMarie-Solange TissierNicolas CheimanoffMichel SchmittPatricia FournierFrank MordacqJean-Christophe GiocantiConseiller régionale de la région Île-de-FranceVice-Président du Conseil général de Seine-et-Marne,chargé du développement économique, de la recherche et de l’emploiAdjoint au Maire de Paris chargé de l’innovation, de la recherche et des universitésProfesseur de classe exceptionnelle, Centre de gestion scientifique, ParisMaître assistant de classe normale, Centre énergétique et procédés, PalaiseauSecrétaire administratif de classe exceptionnelle, Direction des études, ParisAu titre des élèves en formation initiale, continue ou en spécialisationAu titre des élèves en formation initiale, continue ou en spécialisationAu titre des élèves-chercheurs, Centre des matériauxDirecteur de <strong>MINES</strong> <strong>ParisTech</strong>Directrice adjointe de <strong>MINES</strong> <strong>ParisTech</strong>,chargée de la formation des Corps techniques de l’ÉtatDirecteur adjoint de <strong>MINES</strong> <strong>ParisTech</strong>,chargé de la formation des ingénieurs civilsDirecteur adjoint de <strong>MINES</strong> <strong>ParisTech</strong>,chargé de la recherche et des formations post-diplômeSecrétaire général de <strong>MINES</strong> <strong>ParisTech</strong>Contrôleur budgétaire et comptable ministériel,Ministère du budget, des comptes publics et de la fonction publique et de la réforme de l’ÉtatAgent comptable de <strong>MINES</strong> <strong>ParisTech</strong>* mars 2011


<strong>MINES</strong> PARISTECH17LES MOYENS FINANCIERSLes ressourcesLe tableau ci-dessous indique la répartition des ressources de l’École en <strong>2010</strong> et en M .Ressources 2009 <strong>2010</strong> 2011prévisionnelMINEFI 45,9 47,2 48,2Personnel affecté (1) 19,0 18,5 19,0Personnel EPA 17,0 17,4 18,0Bourses 0,4 0,4 0,4Vacations 1,3 1,8 1,8Fonctionnement 4,7 5,2 5,3Investissement 3,5 3,9 3,7Autres ressources EPA 2,1 2,5 3,2Produits de gestion et financiers 0,3 0,3 0,2Ressources affectées 0,1 0,5 1,3Taxe d’apprentissage 1,4 1,4 1,4Subventions collectivités 0,3 0,3 0,3Ressources hors EPA 40,6 41,1 41,0Armines 30,0 30,1 30,0Fondation Fi3m 3,6 4,0 4,0CNRS (2) 1,0 1,0 1,0Autres partenaires 6,0 6,0 6,0Total 88,6 90,8 92,4(1) montant global des rémunérationsbrutes et charges employeur versées ouprovisionnées par l’État pour les personnelsaffectés à <strong>MINES</strong> <strong>ParisTech</strong> ; ne sont pasprises en compte les rémunérations desingénieurs-élèves de <strong>MINES</strong> <strong>ParisTech</strong> enformation à l’École.(2) hors moyens attribués par le CNRSau LMS, principalement rattaché à l’ÉcolePolytechnique, comptabilisés dans la rubrique« partenaires ».Les dépenses issues de la comptabilité analytique1 S. terreEnseignement* (20,5 %) Recherche** (79,5 %)12%15%32%1cycle ing.15%58%21%5%2,5%2,5%37%■■Cycles Ingénieurs■■Mastères spécialisés■■Master DNM■■Doctorat■■Autres (extérieur, formation continue…)■■Sciences de la terre et de l’environnement■■Énergétique et génie des procédés■■Mécanique et matériaux■■Mathématiques et systèmes■■Économie, management, société* hors rémunération des étudiants ** y compris encadrement du doctorat : 5,5 %


18 RAPPORT D’ACTIVITÉ <strong>2010</strong>Les effectifsau 31 décembre <strong>2010</strong>Direction & administrationTotal ÉcoleRépartitionpar employeurEPA / MinefeAR<strong>MINES</strong>AutresEnseignantsChercheursRépartitionpar fonctionDirection Générale & Services Généraux (DG) 54 51 3 — — 54 — — — —Direction Corps Technique de l’État (CTE) 4 4 — — — 4 — — 66 —Direction des Études (Ingénieur Civil) (DE) 21 21 — — 6 15 — — 477 —Direction de la Recherche (DR) 10 9 1 — — 10 — — — —Délégation Paris 13 13 — — — 13 — — — —Délégation Fontainebleau 15 15 — — — 15 — — — —Délégation Sophia Antipolis 12 12 — — — 12 — — — —Délégation Évry 3 3 — — — 3 — — — —Sous-total 132 128 4 — 6 126 — — 543 —Services communsCentre de Calcul & des systèmes d’information (CCSI) 15 15 — — 2 13 — — — —Bibliothèque 24 23 1 — — 24 — — — —AutrespersonnelsMusée de Minéralogie 6 6 — — 3 3 — — — —Presses des Mines 2 1 1 — — 2 — — — —Sous-total 47 45 2 — 5 42 — — — —Sciences de la Terre et de l’EnvironnementGéosciences 147 81 42 24 55 39 48 5 45 3Sous-total 147 81 42 24 55 39 48 5 45 3Énergétique et Génie des ProcédésÉnergétique et Procédés (CEP) 160 62 69 29 36 70 53 1 97 —Sous-total 160 62 69 29 36 70 53 1 97 —Mécanique et MatériauxMise en Forme des Matériaux (CEMEF) 142 60 46 36 31 24 76 11 12 —Matériaux (MAT) 203 63 63 77 33 54 104 12 8 5Mécanique des Solides (LMS) 67 28 1 38 19 41 — 7 — 54Sous-total 412 151 110 151 83 119 180 30 20 59Mathématiques et systèmesAutomatique & Systèmes (CAS) 22 8 4 10 6 1 15 — — 1CAO Robotique (CAOR) 58 25 13 20 18 14 24 2 19 —Mathématiques Appliquées (CMA) 45 15 19 11 11 12 21 1 17 —Morphologie Mathématique (CMM) 24 12 8 4 11 3 9 1 — —Recherche en Informatique (CRI) 19 11 6 2 6 4 7 2 90 1Bio-Informatique (CBIO) 11 8 1 2 4 3 4 — — 1Sous-total 179 79 51 49 56 37 80 6 126 3Économie, management, sociétéÉconomie Industrielle (CERNA) 27 12 1 14 9 3 15 — — 1Gestion Scientifique (CGS) 48 21 7 20 12 5 25 6 — —Risques et crises (CRC) 42 19 10 13 9 9 24 — 31 —Sociologie de l’Innovation (CSI) 32 14 2 16 9 4 17 2 18 —Sous-total 149 66 20 63 39 21 81 8 49 1Institut de formationInstit. Sup. d’ingénierie et de gestion de l’envir. (ISIGE) 7 5 2 — 5 2 — — 49 —Sous-total 7 5 2 — 5 2 — — 49 —DoctorantsPost-DoctorantsAutres étudiantsAutres établissements(1) (2) (3) (4)Total général 1233 617 300 316 285 456 442 50 929 66Total étudiants inscrits à l’École 1371 442 929(1) enseignants-chercheurs permanents.(2) ingénieurs fonctionnels, personnels techniques et administratifs et visiteurs.(3) Mastères spécialisés (MS), Masters, Corps Techniques, Élèves-ingénieurs, Institut Supérieur des Techniques, Formation continue diplômante…(4) étudiants incrits dans des établissements extérieurs dont 45 doctorants.


<strong>MINES</strong> PARISTECH18 19Conseild’AdministrationD. RanqueL’ORGANIGRAMME*DirecteurB. LegaitCommunicationC. GroszSciences de la terre & environnementGéosciencesD. GoetzDélégationsParisM-S. TissierFontainebleauM. FranzDirectiondes étudesN. CheimanoffDirection des Corpstechniques de l’ÉtatM-S. TissierDirectiondes recherchesM. SchmittÉtudesP. Podvin, M. LucasRelationsentreprisesI. LiottaFormation des ingénieurs-élèvesA-F. Le Clézio-Coron, M. LelièvreDoctoratR. MolinsMécénatChairesJ. DucretRelations internationalesJ. Bohdanowicz, P. BaladiSuivi & évaluation de la rechercheE. RousselFormations spécialiséeset formation continueJ-C. SauriacInstitut Carnot M.I.N.E.SF. PrêteuxÉnergétique – génie des procédésÉnergétique et procédésMécanique et matériauxD. MayerCentre des matériaux Y. BienvenuPierre-Marie Fourt G. Cailletaud **Mécanique des solidesMise en formedes matériauxMathématiques et systèmesP. Le TallecY. ChastelInformatiqueF. IrigoinAutomatique et systèmes N. PetitMathématiques appliquées N. MaïziBio-informatiqueJ-P. VertMorphologie mathématique F. MeyerCAO et robotique A. de la Fortelle}ÉvryY. BienvenuSophia AntipolisJ-F. AgassantSecrétaire généralP. FournierAgent ComptableJ-C. GiocantiService financierA. GirardRessources humainesM. MaalemPayeP. FortinBureau des marchésA. JaubertÉconomie, management, sociétéÉconomie industrielle M. GlachantGestion scientifiqueF. AggeriSociologie de l’innovation M. AkrichCentre de recherche sur les risqueset les crisesF. Guarnieri** directeur de l’unité CNRSLA TUTELLELES INSTITUTSMinistre de l’économie,des finances et de l’industrieVice-Présidencedu Conseil général de l’industrie,de l’énergie et des technologiesP. FaureTutelle des écolesC. Digne* mars 2011Conseild’administrationD. Ranque<strong>MINES</strong> <strong>ParisTech</strong>B. LegaitConseil d’orientation stratégiquedes écoles des minesJ-J. GagnepainMinistre del’enseignementsupérieuret de la rechercheInstitut supérieurdes techniquesInstitut supérieurd’ingénierie et de gestionde l’environnementLES SERVICES COMMUNSB. LegaitF. VincentCentre de calcul et syst. d’informationG. HubermanBibliothèque & documentationC. Zur NeddenMusée de minéralogiePresses des MinesL. TouretS. Dekorsy


20 RAPPORT D’ACTIVITÉ <strong>2010</strong>LES SERVICES COMMUNSLa directionLe Directeur, Benoît Legait, assisté d’une Directricede la communication et d’un secrétariat, remplit lesmissions définies dans le statut de l’établissement(Article 18, décret n° 91-1033 du 8 octobre 1991).Celles-ci sont de trois types :■■représentation de l’établissement à l’extérieur, notammentdans le cadre des réseaux de coopération ;■■préparation et exécution des décisions du Conseil d’Administration,en particulier dans la définition et la mise en œuvre dela stratégie de l’établissement ;■■responsabilité du bon fonctionnement de l’École.La direction des étudesLe Directeur adjoint, chargé de la Direction des Études,Nicolas Cheimanoff, assisté de deux adjoints et d’unservice d’une vingtaine de personnes, assure :■■l’organisation du cycle « Ingénieur Civil des Mines de Paris » ;■■l’animation des réflexions sur la formation des ingénieurs ;■■la gestion du personnel enseignant ;■■l’animation du comité pédagogique du cycle des ingénieurscivils et du comité des études ;■■la gestion du matériel pédagogique, en particulier du matérielaudiovisuel et des locaux d’enseignement.La direction des corpstechniques de l’ÉtatLa Directrice adjointe, chargée de la formation descorps techniques de l’État, Marie-Solange Tissier,assistée d’un adjoint et d’un secrétariat, assure l’organisationdu cycle « Ingénieur des Corps Techniquesde l’État » : recrutement, élaboration du programmeet des emplois du temps, gestion des enseignants,suivi des stages, animation du comité pédagogiquecorrespondant.Marie-Solange Tissier gère, par ailleurs, au sein duMinistère de l’économie, des finances et de l’emploi,les carrières des ingénieurs au Corps des Mines, sousl’autorité du Vice-Président du Conseil général del’industrie, de l’énergie et des technologies.Ce cycle a été modifié, en liaison avec Télécom<strong>ParisTech</strong>, à la suite de la fusion des deux Corps desmines et des télécommunications en un nouveau«Corps des mines».La direction de la rechercheLe Directeur adjoint, chargé de la Direction de laRecherche, des formations post-diplômes et dela formation continue, Michel Schmitt, assisté dequatre adjoints et d’un service de cinq personnes,assure la tutelle des centres de recherche de l’Écoledans leurs activités de recherche et d’enseignementpost-master (enseignements spécialisés, doctorats,formation continue). Les missions de la Directionde la recherche recouvrent notamment les aspectssuivants :■■direction scientifique : élaboration de la politique scientifiquede l’École, orientation des activités de recherche des centres,relations industrielles ;■■gestion des ressources humaines et financières allouées auxactivités de recherche, en concertation avec le Comité de larecherche ;■■organisation, animation et gestion des études doctorales de<strong>MINES</strong> <strong>ParisTech</strong> : gestion des inscriptions, organisation decours d’intérêt général, gestion des soutenances de thèses etde la délivrance des diplômes, animation de la Commissiondes études doctorales ;■■coordination des cycles de formations spécialisées : politiquegénérale, création de nouveaux cycles, animation de laCommission des formations spécialisées ;■■suivi de la carrière des chercheurs ;■■réflexion sur la formation continue, en France et à l’étranger ;■■animation de réseaux d’experts en matière de formation et deconseils tournés vers les entreprises ;■■relations avec Armines.Enfin, depuis 2005, le Directeur de la Rechercheassume également la direction de l’Institut CarnotM.I.N.E.S.Le secrétariat généralLe Secrétaire général, Patricia Fournier, assisté de deuxadjoints, Myriam Maalem et Alain Girard, assure,sous l’autorité du Directeur, la direction des servicesadministratifs de l’établissement :■■Myriam Maalem a autorité sur le service de gestion desressources humaines et le bureau de la paye ;■■Alain Girard a autorité sur le service financier (Stéphanie Guez,pour les affaires financières et Florence Boderiou pour lesaffaires budgétaires), le bureau des Marchés (Annick Jaubert) etles affaires juridiques ;


<strong>MINES</strong> PARISTECH 21■■Caroline Scotto (chargée de mission, pour le patrimoineimmobilier de l’École) et de Rose-Marie Duarte (chargée dela politique architecturale de l’École) relèvent également duSecrétariat général.L’agence comptableJean-Christophe Giocanti, nommé par arrêtéconjoint des ministres chargés de l’Industrie et duBudget, assure, sous sa responsabilité, le paiement etla comptabilisation des recettes et des dépenses del’établissement. L’agence comptable compte quatrepersonnes.Autres services communsLes services suivants, en support des laboratoires etdes étudiants de l’École ont également une missionde service public et de diffusion des savoirs et del’information :■■Centre de calcul et des systèmes d’information (CCSI) ;■■Bibliothèque et documentation ;■■Musée de minéralogie ;■■Presses des Mines.Les délégationsLes délégations de Paris (Marie-Solange Tissier), d’Évry(Yves Bienvenu), de Fontainebleau (Michel Franz) et deSophia Antipolis (Jean-François Agassant) ont la responsabilitéde la gestion quotidienne des implantations :■■la surveillance, la sécurité, l’entretien des locaux ;■■l’accueil, le courrier et le standard téléphonique ;■■les installations de reprographie et prestations de travauxpour les différents services de l’École, en complément deleurs moyens propres.Elles font des propositions pour la conception des projetsde construction et la préservation du patrimoine immobilieret assurent l’exécution des projets : instruction despermis de construire, relations avec les architectes et lesentreprises, suivi des chantiers, réception des bâtiments…Les délégations de Sophia Antipolis et d’Évry gèrentégalement l’ensemble des aspects administratifs desdivers cycles d’enseignement :■■Ingénieurs civils, pour la partie localisée à Sophia ;■■Mastères ;■■Doctorats ;■■Formation continue.En <strong>2010</strong>, c’était au tour de <strong>MINES</strong> <strong>ParisTech</strong> d’accueillir la Conférence des directeurs des écoles des Mines. La Codem <strong>2010</strong>,organisée par le Service communication, assisté du Centre de calcul et des services d’information (CCSI) et des équipes desServices généraux, a rassemblé, les 15 et 16 novembre à Paris, quelque 120 participants des 7 écoles des Mines, d’Armines etde la Tutelle, rejoints par des membres de la direction de l’Institut Télécom et de l’ESSIGELEC (école « associée »).Le thème de L’innovation à l’interface des sciences de l’ingénieur et des sciences du vivant, a servi de fil conducteur aux exposéset réflexions qui ont fait la richesse de ces deux journées.Cinq ateliers :■■Formation, innovation et entrepreneuriat ;■■Politique de site ;■■Ressources humaines ;■■Nouvelles modalités dans les échanges avec l’étranger ;■■Quel bilan et quelles évolutions pour l’Institut Carnot M.I.N.E.S. ?Ces ateliers ont permis de faire le point sur les actions communes menées et envisagées dans le cadre du Groupe des écolesdes mines (GEM). Programme détaillé et présentations sont à retrouver à l’adresse : http://codem.mines-paristech.fr/


22 RAPPORT D’ACTIVITÉ <strong>2010</strong>CENTRE DE CALCUL ET DES SYSTÈMES D’INFORMATIONDirectrice : Gladys Huberman — ccsi@mines-paristech.fr — Téléphone 01 40 51 91 40http://www.ccsi.mines-paristech.frActivités■■gestion, mise à disposition, et suivi des moyens de calcul communspour l’enseignement ;■■réseau informatique du site de Paris, suivi des interconnexions, de lasécurité et des moyens généraux informatiques de l’École ;■■développement des services de communication informatique del’institution, responsabilité des systèmes d’information ;■■enseignements d’informatique, assistance technique aux différentsutilisateurs ;■■TICE : Technologies de l’Information et de la Communication pourl’Enseignement ;■■informatique de gestion des services administratifs.L’organisation du CCSI reflète ses différentes missions.Jean-Michel Viovy a la charge de l’informatique de gestion.La responsabilité technique est assurée par José MarcioMartins da Cruz, Michel Gaudet est responsable du réseau,Valérie Mounoury et Abdallah Bouhal des bases de donnéeset développements de sites web, et Katia Quelennec del’équipe TICE.Systèmes et réseauxDans un souci permanent de maîtrise des applicationshébergées et mises à disposition, le CCSI assure denombreux développements en interne, et sélectionne aumieux les applications externes proposées. Nous continuonsla virtualisation des services qui peuvent l’être. Celaconsiste à créer plusieurs ordinateurs virtuels (zones sous lesystème Solaris) dans chaque machine physique pour installerdes services qui nécessitaient, auparavant, des machinesphysiques dédiées.Une nouvelle salle technique a été mise en service, nouspermettant d’assurer la continuité des services en cas d’incidentdans la salle principale. Cette duplication des servicesprincipaux apporte souplesse et sécurité.Le réseau WiFi couvre la plupart des salles de cours et deréunions. Un service de connexion est à présent disponiblepour les visiteurs du site parisien appartenant à un établissementmembre du réseau EDUROAM, et s’avère particulièrementutile lorsque nos utilisateurs sont en visite dans untel établissement. Une nouvelle procédure a été mise aupoint et instaurée pour l’obtention d’identifiants d’accèsau réseau « public ».Applications web et systèmes d’informationDepuis la mise en ligne du site web international etdu nouvel intranet, le CMS du CCSI, outil de gestion decontenu des sites web, a profité du retour d’expériencedes nombreux contributeurs pour améliorer son ergonomieet proposer des fonctionnalités supplémentaires.Aujourd’hui, son utilisation s’étend et plusieurs centresou services de l’École l’ont définitivement adopté.L’outil interne de gestion des enquêtes et des sondagesa aussi évolué. En s’adaptant aux recommandations de laCNIL, relayées par notre « correspondant informatique etlibertés », il devient un outil de vote électronique efficace.Utilisé cette année pour les élections des élèves, il a permisune économie de temps et de papier non négligeable.<strong>MINES</strong> <strong>ParisTech</strong> a rejoint cette année la fédérationéducation-recherche, faisant ainsi un pas de plus vers lepartage de ressources informatiques inter-établissementset l’authentification centralisée.Enseignements, TICELe CCSI a la charge d’enseignements d’informatique (tronccommun de première année ; enseignement spécialisé surl’analyse et la conception orientée objet, UML). Il fournitégalement les ressources informatiques utilisées sur le sitepar de nombreux autres cours. L’équipe TICE a conçu uneapplication nomade, qui permet d’avoir un cours ou uneactivité pédagogique sur un outil mobile. L’application est àla fois informative et formative avec des ressources variées.La ligne et la couleuravantpendantaprèsInformatique de gestionILA : une applicationinteractive pourl’enseignement avecdu texte, de l’audio,de la vidéo etdes exercices.Tantôt partenaire, tantôt conseil, parfois développeur ouformateur, nous proposons à tous les gestionnaires unservice personnalisé et réactif répondant à leurs besoins.La législation des marchés publics, toujours plus complexe,a conduit les services administratifs à s’équiper d’un logicielde préparation et de suivi de marchés. Dans l’attente d’uneinteropérabilité complète avec la gestion comptable etfinancière, l’outil permet la création de marchés qui suiventles dernières recommandations du législateur. La créationd’un entrepôt de données comptables et financières devraitégalement permettre un meilleur contrôle de gestion.


<strong>MINES</strong> PARISTECH 23BIBLIOTHÈQUE ET DOCUMENTATIONDirectrice : Clothilde Zur Nedden — bib@bib.mines-paristech.frLes catalogues : http://bib.mines-paristech.fr+ 20 % d’entrées sur le site de Paris ;+ 37 % de prêts de documents à Pariset +15 % sur le site de Fontainebleau ;6 500 titres de revues électroniques en texteintégral accessibles dans les 4 bibliothèques.Préparer l’avenir dans la perspectivedu futur campusTrois années de modernisation ont permis aux bibliothèquesde l’École de s’insérer dans les réseaux internationauxde diffusion de l’information scientifiqueet technique. Un catalogue unique, le signalement descollections dans le Sudoc, le portail des publicationsde <strong>MINES</strong> <strong>ParisTech</strong> et la refonte du portail documentairesont autant d’atouts pour proposer des ressourcesnumériques enrichies et valoriser la production deschercheurs. En 2011, les fonds patrimoniaux ferontl’objet de toute notre attention grâce, notamment,aux projets de numérisation.Une activité de prêt inter-bibliothèques accrue entant qu’emprunteur (articles et monographies), toussites confondus Le portefeuille d’abonnements a étéanalysé de manière à reconduire les titres les plusutilisés. Une démarche plus qualitative est désormaisnécessaire et la mise en place, en 2011, d’un conseilpermettant d’évoquer les questions documentairescontribuera à appuyer les décisions d’intérêt généraldans ce domaine. La refonte du portail documentaireest pratiquement achevée et la mise en placed’un métamoteur de recherche fédérée facilitera lesrecherches de nos utilisateurs. L’accès distant est fortapprécié et l’augmentation des formations en appuise distingue par l’augmentation de la consultation desbases de données et des bouquets en texte intégral.Les utilisateurs demeurent au centre denos préoccupationsLa modernisation des espaces du site de Paris a permisd’améliorer l’accueil de nos utilisateurs (élèves, chercheurs…)et les services les plus recherchés. L’accèsaux ressources numériques est favorisé par la mise àdisposition de postes informatiques en salle de lectureet dans la salle de formation, tandis que la circulationdes documents est facilitée par la présence d’une borneautomatisée de prêt. L’accompagnement est renforcépar la présence permanente d’un bibliothécaire. Il estpar ailleurs intéressant de noter que les formations àla recherche documentaire sont de plus en plus intégréesaux différents cursus (cycle ingénieur, masters etdoctorat).À Fontainebleau, l’accueil des cycles français etinternationaux de l’ISIGE et des CESAM, CESECO etCESPROMIN a mobilisé une partie de l’équipe, demême que la poursuite du cycle d’animations : expositions« Château et Forêt » et « Bicentenaire du corpsdes Mines ».Le portail des publications atteint sonrythme de croisièrehttp://hal-ensmp.archives-ouvertes.fr/Les articles et thèses de nos chercheurs sont signalés etdiffusés grâce au portail des publications. Les collections,représentatives des domaines d’excellence de <strong>MINES</strong><strong>ParisTech</strong>, sont enrichies par les dépôts des années antérieuresà <strong>2010</strong>. L’ensemble est articulé en totale cohérenceavec le portail du PRES <strong>ParisTech</strong>, afin de renforcerla visibilité de la production des écoles partenaires.Le fonds patrimonial, un gisementhistorique à exploiterLa numérisation du fonds patrimonial s’est poursuivie,en étroite collaboration avec le Centre de recherche eninformatique. Tout d’abord, <strong>2010</strong> a vu la fin de l’opération« Journal et Annales des mines », avec la numérisationdes années 1900-1914. Puis la Bibliothèque abénéficié du don des remarquables photos - couvrantune période allant de 1897 à 1936 - de Félix Leprince-Ringuet, ingénieur des Mines, géologue, grand voyageur,photographe talentueux et ancien directeur de l’École.Ce don, de son petit-fils Bruno Turquet, a entraîné unenouvelle campagne de numérisation, accompagnée dela création d’un site web, réalisé par Benoît Pin (CRI).Boukhara (Ouzbékistan), marché au coton, 1899 (Don).


24 RAPPORT D’ACTIVITÉ <strong>2010</strong>MUSÉE DE MINÉRALOGIEDirectrice : Lydie Touret — musee@musee.mines-paristech.fr — 01 40 51 91 39Heures d’ouverturemardi à vendredi : 13 h 30 à 18 hsamedi : 10 h à 12 h 30 et 14 h à 17 hwww.mines-paristech.fr/Fr/Services/Musee/musee.htmlLa collection de minéralogie de <strong>MINES</strong> <strong>ParisTech</strong> représenteun précieux inventaire de la diversité géologique de notreplanète. Mémoire de l’École, elle constitue à la fois une banquede données, un conservatoire et une bibliothèque. Source detoutes les substances utiles, les minéraux sont aussi les messagersde l’histoire de la Terre et des autres corps célestes, portant eneux, depuis des millions d’années, des potentialités prometteusesà l’exemple des nanotubes de carbone et fullerènes (shungitede Carélie).L’informatisation des fonds a permis de parfaire et de réaliserde nombreuses activités au service de <strong>MINES</strong> <strong>ParisTech</strong>, maisaussi dans le cadre de sa mission de communication et d’ éducationscientifique.Action scientifiqueAnalyse et fourniture d’échantillons de référence aux musées deFrance, à l’Institut de minéralogie et physique des milieux condensés(Université PM Curie) au G2R-Nancy (Université HenriPoincaré) à l’European Synchrotron Radiation Facility de Grenoble etau Laboratoire de géologie de l’École normale supérieure (Ulm).Le Musée est régulièrement consulté pour des interprétationsarchéologiques, mais aussi comme expert concernant l’exploitationde filon de Quartz UHP (Ultra High Purety) mauritanien.Espèces nouvelles : dépôt, par les inventeurs, des types de laparasterryite, IMA n° <strong>2010</strong>-33, du cotype de la fougéritve ainsi quedes types associés de la trébeurdenite et de la mössbauerite. La notionde type n’existe pas en pétrographie, mais les lames mincesde référence sont un élément indispensable de classificationdes roches. Le Musée possède ainsi un riche fonds historique,remontant aux inventeurs de la Microscopie pétrographique(F. Mallard, A. Michel-Lévy). Ce fonds, en cours d’inventaire, aété considérablement enrichi en <strong>2010</strong> par le don de la collectionde référence de lames pour inclusions fluides de l’UniversitéLibre d’Amsterdam (Pays-Bas).Accueils : Colloque Christian Colliex (LPS-(S)TEM, UniversitéParis-Sud) ; Codem (Conférence des directeurs des écoles desmines) ; Conférence des grandes écoles et autres délégations.EnseignementOutre les cours régulièrement dispensés aux élèves de <strong>MINES</strong><strong>ParisTech</strong>, le Musée participe à des enseignements sur les nanomatériauxet/ou la couleur des minéraux, dans le cadre de lasemaine Athens, de la Convention ENSAD-<strong>MINES</strong> Paris-Tech. Les cours d’ABC Mines (Minéralogie, Microscopiepétrographique) sont également suivis par des participantsvenus du milieu professionnel (IFP, Institut national degemmologie, Laboratoire du Louvre…)Diffusion de la connaissanceLe Musée a participé à toutes les opérations européennesde «portes-ouvertes». La Nuit des Musées ou les Journéesdu Patrimoine ont ainsi accueilli plusieurs milliersde visiteurs. Les interventions auprès du plus large publicne se bornent cependant pas à ces actions ponctuelles. LeMusée a également activement participé à la remise desprix des Olympiades des Géosciences <strong>2010</strong>, à la Journée del’Excellence et de la Réussite, ainsi qu’à l’ouverture socialeet autres actions de tutorat conduites par <strong>MINES</strong> <strong>ParisTech</strong>.D’autres travaux, participations extérieures, ponctuent lesactivités in-situ. Peuvent être mentionnées les invitations àdes congrès et conférences, les rédactions de publications :«Minéraux Uranifères» (Minéraux et Fossiles), «L’École desMines dans les Alpes» (Münchner MineralienTage). Diversautres articles sont également parus dans des revues spécialisées,comme le Règne Minéral (France) ou MineralogicalAlmanach (Russie).Le Musée encadre également de multiples organisationsde géologues amateurs (Terrae Genesis, Géologues Franciliens,SAGA, LAVE ).Mission de conservation Assurant la présidence de laCommission Musée de l’IMA (International MineralogicalAssociation), le conservateur du Musée a dirigé deuxréunions, l’une à Budapest (20 e IMA) et l’autre à Munich,ayant respectivement pour mission d’instaurer une politiquecommune et coordonnée d’inventaire, de préservationdu patrimoine de l’humanité.Exposition« Notre Terre, ce Joyau »(mai-août <strong>2010</strong>)Grâce à l’aide de la SociétéTotal, une exposition deprestige a pu être mise enplace dans les locaux del’École. Objets saisissants,cristallisations «magnétiques»ont ainsi mariéArt et Science.


<strong>MINES</strong> PARISTECH25PRESSES DES <strong>MINES</strong>Directrice : Silvia Dekorsy — presses@mines-paristech.fr, silvia.dekorsy@mines-paristech.fr — fr 01 40 51 93 17http://www.mines-paristech.fr/Presses4 missions des Presses des Mines■■permettre la diffusion du savoir scientifique auprès d’un large public ;■■pérenniser le rayonnement des Écoles des mines en particulier ;■■étudier tous les manuscrits scientifiques avec des experts réputés ;■■publier les actes de colloques des Écoles des mines en proposant un conseil en édition.■ ■ 20 nouvelles publications par an ;■■Un catalogue de plus de 130 titres ;■■Plus de 400 auteurs ;■■11 collections.Un cadre d’édition pour les enseignants chercheurs de l’ÉcoleLes Presses des Mines, dont Transvalor - filiale d’Armines - est l’éditeur, proposentune solution éditoriale nouvelle et adaptée aux travaux scientifiques de hautniveau qui, trop souvent, ne connaissaient pas de publication du fait de leurstirages réduits.Les Presses des Mines se fondent sur un concept particulier de micro-éditionqui se distingue par de multiples tirages limités, pour répondre de façon trèsréactive à la demande d’un public exigeant et spécialisé.La publication offre aux scientifiques une visibilité inédite auprès d’un publiclarge et international. Un comité éditorial auquel participent seize spécialistes dedifférents domaines scientifiques, mais aussi des rédacteurs et des communicantsdes différentes écoles des Mines, examine chaque projet.La distributionLes Presses des Mines ont noué un partenariat avec GEODIF EYROLLES pourla distribution dans les librairies de France et des pays francophones, et avecPolytechnique Montréal pour le Québec.Faits marquants <strong>2010</strong>Avec le CSI : organisation d’une table ronde à l’occasion de la sortie de l’ouvragede Cyril Lemieux Un président élu par les médias? Regard sociologique sur laprésidentielle de 2007. En présence de l’auteur, avec Jean-Louis Missika, Adjointau maire de Paris, chargé de l’innovation, de la recherche et des universités etThomas Legrand, journaliste à France-Inter.Avec la Bibliothèque : organisation d’une conférence du professeur MichelDurand-Delga, de l’Académie des sciences, à l’occasion de la parution de sonouvrage Marcel Bertrand (1847-1907), génie de la tectonique.Publication d’un livre en hommage à Michel Callon, Débordements, pour sondépart à la retraite. Michel Callon a marqué les sciences humaines et socialespar sa production académique, par ses activités d’animateur de la communautéscientifique et par son rôle de médiateur entre la recherche et le monde de lapolitique, de l’administration et de l’entreprise. Plusieurs dizaines d’auteursexplorent, dans cet ouvrage, les sentiers vers lesquels les a conduit la pensée deMichel Callon.


26 RAPPORT D’ACTIVITÉ <strong>2010</strong>


<strong>MINES</strong> PARISTECH27FLes cyclesL’École mène de nombreuses actions de formation,parmi lesquelles figurent historiquement le cycledes Corps techniques de l’État et le cycle Ingénieurscivils. L’un assure la formation d’une vingtaine d’ingénieursdu Corps des mines, l’autre conduit environ150 élèves - issus des classes préparatoires aux grandesécoles, de l’École polytechnique ou d’universités françaisesou étrangères - au diplôme d’Ingénieur civildes Mines de Paris. L’École délivre également, pourdes titulaires d’un DUT ou d’un BTS ayant déjà uneexpérience professionnelle, un diplôme d’ingénieurde l’Institut supérieur des techniques.Depuis une dizaine d’années, les Mastères spécialisésse sont fortement développés. <strong>MINES</strong> <strong>ParisTech</strong>propose 13 mastères spécialisés à temps plein, actifs en<strong>2010</strong>, et 5 en temps partagé, dans les domaines d’excellencede sa recherche. L’École anime, par ailleurs,4 cycles spécialisés du Centre d’études supérieuresdes matières premières (CESMAT). On observera égalementune montée en puissance des BADGE.Environ 90 thèses de doctorat sont soutenueschaque année à l’École, dans 19 spécialités doctorales.La formation doctorale, dans le cadre de la recherchepartenariale, fait partie des formations phares de<strong>MINES</strong> <strong>ParisTech</strong>. Elle jouit d’une réputation internationaled’excellence sur le plan académique et constitueune référence pour les entreprises.Les principes pédagogiquesLes cycles de formation de <strong>MINES</strong> <strong>ParisTech</strong>, d’unegrande diversité, sont conçus autour de quelquesgrands principes.Les enseignants sont presque toujours deschercheurs des laboratoires de l’École, en contactfréquent avec les industriels qui leur soumettentleurs problèmes. Ils transmettent un savoir à jouret en adéquation avec les besoins du monde socioéconomique.Ils sont jugés sur la qualité de leurtravail de recherche, mais aussi sur leurs qualitéspédagogiques et leur disponibilité vis-à-vis desétudiants qui évaluent régulièrement la qualité desprestations qu’ils reçoivent. Sélectionnés avec leplus grand soin pour leur motivation et leur aptitudeà tirer parti d’un enseignement à très hautevaleur ajoutée, les élèves bénéficient d’un suivi individuelpendant l’ensemble de leur scolarité, dontla qualité est un élément essentiel de la réputationde l’École.Enfin, le terrain occupe une place importante danstous les cycles de formation. La plupart des cyclescomportent des stages avec tuteurs dans des entreprisesou des laboratoires, en France ou à l’étranger,qui permettent aux élèves de compléter leur formationthéorique et de féconder leur réflexion par letraitement de problèmes concrets d’ingénierie, derecherche ou d’organisation.Évolution du nombre des diplômesCycle de formation 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 <strong>2010</strong>Ingénieurs Civils 120 119 112 111 105 117 159 130 140 128 146 121Master Pro rattaché au cycle Ingénieurs Civils - - - - - - - - 7 10 4 17Corps Techniques de l’État 19 15 13 13 16 16 18 16 16 17 16 21Institut Sup. des Techniques 9 12 11 8 13 - 13 10 10 13 13 13Masters professionnels (en partenariat) - - - - - - 36 56 54 60 46 52Institut Sup. d’Inform. & d’Automatique 14 9 16 13 10 11 8 9 7 - - -Mastères Spécialisés (MS) (à temps plein) 89 148 127 184 *221 *238 *249 *185 *214 170 174 183Executive Mastères Spécialisés (à temps partagé) - - - - - - 9 12 44 49 67 97BADGE - - - - - - - - 13 10 17 25Cycles du CESMAT 47 38 40 33 38 34 34 35 40 40 48 41DEA / Masters recherche 40 43 47 34 48 7 1 - - - - -Doctorats 71 85 98 77 99 83 90 116 86 83 97 91Total 409 469 464 473 550 506 617 569 631 580 628 661*) en incluant les diplômes en Masters européens ENR et ECPCEM


28 RAPPORT D’ACTIVITÉ <strong>2010</strong>Effectifs des cycles de formationRappel2009/<strong>2010</strong>DiplômesCYCLEDurée<strong>2010</strong>Ingénieurs civils (IC) 3 ans 439 463 92 — 1211 ère année 103 100 9 — —2 e année 164 178 48 — —3 e année et fin de scolarité (1) 172 185 35 — 121Master professionnel rattaché au cycle ingérieurs civils 18 mois 21 14 14 — 17Stratégies énergétiques 21 14 14 — 17Corps techniques de l’État (CTE) 3 ans 60 66 — — 211 ère année 24 20 — — —2 e année 15 24 — — —3 e année 21 22 — — 21Institut Supérieur des Techniques (IST) 2 ans 28 20 — — 131 ère année 28 12 — — —2 e année — 8 — — 13Mastères spécialisés, temps plein 12-16 mois 187 211 83 40 183Optimisation des systèmes énergétiques (OSE) 17 17 4 — 17Ingénierie et gestion du gaz (Gaz) 19 34 23 15 17Management international de l’énergie (ALEF) 17 19 9 6 17Énergies renouvelables (ENR) 15 12 7 2 15Ingénierie et gestion de l’environnement (IGE) 20 23 2 4 20Management international de l’environnement (ENVIM) 11 13 6 1 11Management industriel & systèmes logistiques (MISL) 19 19 10 8 22Management des syst. d’info. & des techno. (MSIT) (2) 26 28 7 — 23Maîtrise des risques industriels (MRI) 16 14 5 4 16Computational mechanics (COMPUMECH) 11 6 2 — 9Comportement des matériaux et dim. struct. (COMADiS) 6 8 3 — 6Materials Engineering (MATMEF) 10 6 2 — 10Ingénierie des véhicules électriques (IVE) — 12 3 — —Executive Mastères spécialisés, temps partagé 12-24 mois 57 84 39 67 97Management QSE et développement durable (QSE-DD) 16 13 — 13 14Fac. hum. et organis. du managt. de la sécu. ind. (FHOMSI) (3) 17 17 — 17 17Management méthode et pratiques (MMP) — 37 37 37 37Management des syst. d’info. et des techno. (MSIT) (2) 12 17 2 — 17Ingén. production et infrastruct. en syst. ouverts (IPISO) 12 — — — 12BADGE accrédités par la CGE 6 mois 25 26 — 9 25Management associatif (ADEMA) 17 18 — 1 17Management de la dématérialisation (DAE) 8 8 — 8 8Énergies renouvenables : enjeux et filières (ENR) — — — — —Cycles du CESMAT 6-9 mois 41 45 44 42 41Géostatistique (CFSG) 7 10 10 9 7Exploitation à ciel ouvert (CESECO) 12 12 11 11 12Évaluation économique de projets miniers (CESPROMIN) 13 11 11 10 13Administration publique des mines (CESAM) 9 12 12 12 9Doctorants (encadrés à <strong>MINES</strong> <strong>ParisTech</strong>) 3 ans 444 442 180 — 911 ère année 138 104 44 — 12 e année 109 132 54 — —3 e année 105 103 44 — 31Prolongation 92 103 38 — 59Totaux 1 302 1 371 535 158 6091) élèves polytechniciens restant 21 mois à l’École. 2) mastère en collaboration avec HEC. 3) mastère en collaboration avec ESCP-Europe.<strong>2010</strong>/2011dontétrangersdontF. continueFormations en partenariat avec d’autres institutionsMasters professionnels 2 ans 101 89 83 — 52Mobilité et véhicules électrique (MVE) — 113 113 — —Transport et développement durable (TRADD) 3 50 53 50 — 26Gestion et traitement des eaux, des sols et des déchets (GTESD) 38 36 33 — 17Nuclear Energy 13 8 5 — 9


<strong>MINES</strong> PARISTECH28 29LES INGÉNIEURS CIVILSResponsable : Nicolas Cheimanoff — de@mines-paristech.fr — Tél. : 01 40 51 91 36http://www.mines-paristech.fr/ingenieurcivilÀ la création de l’École, en 1783, l’exploitation et latransformation des matières premières représentaientl’essentiel du développement de l’activité économiquedes pays européens. L’art des mines était, par excellence,celui où devait s’exercer l’esprit scientifique.Depuis lors, L’École perpétue sa vocation à investirde nouveaux domaines d’action, à la pointe des scienceset des techniques et des évolutions de l’industrie et desservices. Ainsi, en-dehors des secteurs où ses compétencessont reconnues de longue date, qu’il s’agisse desindustries extractives, des sciences de la terre ou desmatériaux, l’École a développé un potentiel très importanten mathématiques appliquées, génie des procédés,biotechnologies, énergétique et sciences économiqueset sociales.Un des premiers objectifs du cycle Ingénieurs civilsdes Mines de Paris est de rester proche de la pratique etdu concret, qui doivent être connus et maîtrisés à l’aidede savoirs et d’outils théoriques. La pratique se traduitpar des stages industriels intégrés à la scolarité, desprojets réalisés en équipe et un important travail personneld’option sur un sujet exécuté en liaison avec des ingénieursen fonction dans l’industrie, et sous la directiondu corps enseignant. L’École remplit ainsi sa premièrefonction de diffusion de savoirs et de savoir-faire. Parailleurs, dans un monde économique en constante évolution,largement ouvert aux échanges internationaux,l’École a pour deuxième mission de rendre ses élèvescapables de travailler dans un environnement changeantet multiculturel. À la sortie de l’École, les « Mineurs »auront d’importantes responsabilités professionnelles ;ils sauront d’autant mieux anticiper, prévoir et s’adapterque leur formation se sera déroulée dans une institutionqui évolue et innove, une école ouverte sur le monde.L’École donne ainsi une grande importance auxenseignements relevant d’acquisition de savoir être, defaire savoir et de savoir-faire. Dans cet esprit, différentsenseignements sont consacrés à l’étude de controverses(dimension sociologique des grands problèmes desociété), à la découverte des métiers de l’ingénieur généralistedans ses principales composantes (MIG), et à lapromotion de l’autonomie, de la prise de risque et del’esprit d’initiative (Acte d’entreprendre).Ainsi, <strong>MINES</strong> <strong>ParisTech</strong> propose à ses élèves ducycle Ingénieurs civils une formation pluridisciplinaire,généraliste, à fort contenu technique, scientifique etsocioéconomique, leur permettant, grâce à un corpsenseignant de haut niveau et par des activités pédagogiquesdiversifiées, d’acquérir un solide bagage deconnaissances fondamentales et de savoir-faire pratiques.Elle s’attache à leur donner les moyens d’être defuturs créateurs de richesses et des acteurs très recherchésdes entreprises.Admission dans le cycle en <strong>2010</strong>Admission sur concours en 1 ère année :■■96 élèves ainsi répartis : 45 issus de la filière MP, 19 de la filière PC,27 de la filière PSI, 3 de la filière PT, et 2 de la filière TSI.Admission sur titres en 1 ère année :■■3 élèves, dont 1 issu de la filière ATS, et 2 titulaires d’une licencede l’Université ou d’un titre étranger équivalent.Admission sur titres en 2 e année :■■en voie généraliste : 17 élèves titulaires d’une maîtrise del’Université ou d’un titre étranger équivalent.■■en voie spécialisée : 33 élèves de Polytechnique et des ENS.Admission dans le master Stratégies énergétiques :■■6 étudiants étrangers.Étudiants visiteurs en 2 e et 3 e année :■■26 étudiants européens et/ou étrangers.Sur l’ensemble du cycle, on compte cette année107 étudiants étrangers (22 %) et 124 jeunes femmes.Les trois années du cycleLa première année est marquée par la fin des enseignementsde niveau « bachelor » et par une rupture pédagogique avec lesclasses préparatoires :■■les modules d’initiation aux métiers d’ingénieur généraliste (MIG) :4 semaines d’immersion dans les Centres de recherche et lesentreprises ;■■le stage d’observation en géologie se déroule sur 2 semaines, dèsle mois d’octobre ;■■les Controverses ;■■l’Acte d’entreprendre : un projet personnel mené en 2 ans.La deuxième année est consacrée aux sciences de l’ingénieur.La possibilité d’un semestre académique à l’étranger est offerteau 3 e semestre en formation « graduée » ; parallèlement, un« mi-temps recherche » peut aussi être proposé aux élèves, encollaboration avec les centres de recherche de l’École.La troisième année est consacrée aux options. L’accueil d’étudiantsétrangers du meilleur niveau est une priorité de l’Écolequi souhaite leur proposer une gamme d’offres diversifiées. La3 e année, organisée autour des options, répond en partie à cetobjectif.La scolarité est organisée en semestres d’une duréecomprise entre 16 et 20 semaines, l’ensemble de lascolarité, pour les élèves admis en 1 ère année, constituantun minimum de 120 semaines.


30 RAPPORT D’ACTIVITÉ <strong>2010</strong>La diversité des activités pédagogiques, des modalitéset des moyens utilisés pour les mettre en œuvre, contribueau développement de qualités essentielles pourl’ingénieur. Ainsi, tout au long de leur cursus, les élèvesdu cycle Ingénieurs civils ont l’occasion de découvrir letravail en équipe (réalisation de projets), la communicationécrite (rédaction de <strong>rapport</strong>s de stage, de curriculumvitae, de lettres de motivation…) et orale (soutenancede projets, conduite de réunion…). La taille réduite despromotions (une centaine d’élèves par année de formation)favorise des approches pédagogiques variées etpermet un véritable tutorat.Les stagesTrois séquences en entreprise sont intégrées à la scolaritéobligatoire :■■un stage d’exécution (4 semaines en première année) en milieuindustriel ;■■un stage ingénieur (12 à 16 semaines en deuxième année)au cours duquel un travail réel d’ingénieur est effectué à l’étranger ;■■un travail d’option (équivalent de 4 mois à temps plein en 3 eannée) .Un stage long d’une année est possible entre ladeuxième et la troisième année.Nombre minimal d’heures suivies par les élèves (par type d’activité)Type d’enseignement 1 ère année 2 e année 3 e annéeEnseignement de tronc commun 320 226 78Enseignements personnalisés 309 98 –Langues vivantes 120 115 30Enseignements au choix 20 263 138Activités d’option (dont travail en entreprise) – 75 750Stage en entreprise et à l’international 140 420 –Activités physiques et sportives (facultatif) 151 138 63Cycles culturels (facultatif) 23 13 13Quelques Actes d’entreprendre de <strong>2010</strong>S2C, Souris sans contraintesPermettre aux personnes à mobilité réduited’utiliser un ordinateur grâce à une sourisadaptée.Eureka Eau et Cahier VertAccompagnement d’un collège avec un projet surl’eau et animation de l’association Cahier vertpour le tutorat de lycéens.RivotraPrévention des risques cycloniquesauprès des enfants de Madagascar àl’aide d’un jeu de cartes.Acte d’entreprendreÀ leur entrée en 1 ère ou en 2 e année (pour les admis surtitres), les élèves choisissent seuls, ou de préférence enéquipe, un projet personnel – dans le domaine scientifique,technique, social, culturel ou humanitaire – qu’ilsdoivent mener à bien avant la fin de la seconde année.Tout au long de sa démarche, l’élève est accompagné parun tuteur qui peut le conseiller dans son travail et lui faciliterles contacts extérieurs. L’acte d’entreprendre permetaux élèves de se confronter à la réalité d’une gestion deprojet mené avec des partenaires extérieurs à l’École etsur une longue durée (2 ans).Modules d’initiation aux métiers del’ingénieur généraliste (MIG)Ces modules ont pour objectif la mise en relation rapidedes élèves avec les problèmes posés à l’ingénieur managerd’aujourd’hui, dans toutes les composantes dumétier. Ils sont fondés sur une rupture pédagogiquequi insiste sur l’acquisition de méthodes, ou dedémarches, plutôt que de savoirs. C’est aussi l’occasionde découvrir les centres de recherche de l’École, etd’acquérir des éléments de culture industrielle lorsde visites et conférences.L’idée générale est, pour les élèves, de réaliser unemicro-étude de développement. Pour cela, ils doiventmesurer le problème à l’occasion de visites industrielles,connaître les outils scientifiques et techniquesdisponibles dans les centres de recherches, et proposerune solution (mini-projets). Une soutenance orale,réalisée par le groupe d’élèves de chaque module, estfaite devant un public et un jury ouverts sur l’extérieurde l’École (industriels, journalistes, personnalités).Un <strong>rapport</strong> écrit est aussi réalisé.Les MIG ont été adaptés pour s’inscrire dans lecursus des élèves admis sur titres (AST) en secondeannée.


<strong>MINES</strong> PARISTECH30 31Les MIG en <strong>2010</strong>Responsable : Marc LucasCoordinateurs : Daniel Abergel, Martine Audiguier, ChakibBouallou, Dominique Bruel, Jacques Crépin, EvelyneDarque-Ceretti, François Goulette, François-Pascal Neirac,Valérie RoyEn 1 ère année■■ALEF : La fusion : terre ou solaire ? (CEP Sophia)■■BARRAGE : Aménagement hydro-électrique du barrage de Cusset(GEOSCIENCES & EDF)■■CARTO 3D : Cartographie 3D urbaine et mobilité (CAOR)■■EAU : Développement d’un procédé membranaire pour la réutilisationdes eaux résiduaires (CEP Paris)■■NUCLÉAIRE : Prolongation de la durée de vie des centrales nucléaires (MAT)■■SANTÉ : Infection par le virus VIH : comment dépister les porteurs quis’ignorent ? (CBIO & CGS)■■SEL : Exploitation du sel en couches, économie du sel et gestion del’environnement (GEOSCIENCES)■■SENSO : Aspect sensoriel dans les transports (CEMEF)■■SYSTÈMES EMBARQUÉS : Conception de systèmes embarqués (CMA)En 2 e année (nouveaux élèves admis sur titres)■■SÉCURITE INDUSTRIELLE : Application à un site Arkema (CRC Sophia)Entre parenthèses, les Centres de recherche de l’École principalement impliqués.Les enseignements au choix(ou « enseignements spécialisés »)À différents moments de leur scolarité, les élèves doiventchoisir un minimum d’enseignements spécialisés pourvalider un nombre d’unités de valeurs imposé, semestrepar semestre. Leur proportion croît constammenttout au long de la scolarité. Le choix des enseignementsspécialisés par les élèves est libre, les responsables d’optionsétant toutefois en droit de conseiller certains enseignements(au maximum 50 % du volume à choisir parl’élève). Des enseignements spécialisés se déroulent enparallèle et sont parfois proposés simultanément auxélèves de 2 e et de 3 e année. Certains ne sont pas dispenséstout au long d’un semestre, mais se déroulent enune semaine.L’ouverture internationaleLes entreprises fonctionnent aujourd’hui dans uneéconomie totalement mondialisée. Elles cherchentainsi à recruter de jeunes cadres parfaitement aptes àtravailler au sein d’équipes multi-culturelles et à dirigerdes projets multi-localisés. Dans le but de développercette dimension internationale, l’École a décidé d’accroîtrefortement les échanges d’étudiants par différentsmoyens :L’envoi d’élèves en formation à l’étranger durant unepartie significative de leur scolarité (formation et stages) :■■tous les élèves ont l’obligation de faire au moins un stageindustriel à l’étranger : stage d’ingénieur entre la 2 e et la 3 eannée ou travail d’option en 3 e année. Au total, chaque élève del’École passe au minimum quatre mois à l’étranger pendant sascolarité ;■■une partie des élèves admis en 1 ère année (environ 30 %) a choisid’effectuer le 3 e semestre (début de la 2 e année) dans une universitéétrangère sélectionnée par l’École. En <strong>2010</strong>, cette possibilité a étéofferte pour le MIT et Caltech aux USA, Polytechnique Montréal auCanada, Hong-Kong University en Chine, NUS à Singapour, l’Universitéde Séoul en Corée, Tokyo Tech au Japon, l’Université de Novossibirsken Russie, l’Université de Queensland et de New South Wales enAustralie, l’Université de Sao Paulo et de Campinas au Brésil et l’UniversitéCatholique de Lima au Pérou. Dans la plupart des cas, ce semestreacadémique peut être pris en compte par les universités étrangèrespour l’obtention d’un double diplôme, après un complément effectuéà l’issue de la scolarité à l’École ;■■en outre, dans certaines conditions, la possibilité est offerte d’effectuerune année de césure entre la 2 e et la 3 e année en entreprise à l’étranger(une quarantaine d’élèves concernés en <strong>2010</strong>/2011).Le développement de l’accueil d’étudiants étrangers : àla rentrée <strong>2010</strong>, l’École a accueilli 25 % d’étudiants étrangersdans son cycle ingénieur, avec 28 nationalités représentées.Ceci est obtenu par l’accroissement constant du nombred’institutions partenaires et la consolidation de ces accords.Une meilleure lisibilité de son offre de formation :l’École se présente maintenant comme une «graduateschool» (cf. site web en anglais : www.mines-paristech.eu)avec des formations à deux niveaux :■■Master (graduate)■■le cycle Ingénieurs civils des Mines de Paris, en 3 ans ;■■un cycle «master of Sciences and executive engineering» en 2 anscorrespondant aux deux dernières années du cycle Ingénieurs civils ;■■les diplômes nationaux de master (DNM).■■Post master (post graduate)■■le doctorat ;■■les mastères spécialisés.Le tout s’accompagne de l’adoption des crédits ECTS et dusupplément au diplôme suivant les normes européennes.La création de nouvelles formations ciblées pour unpublic international, les masters DNM et masters conjoints :l’École a mis en place des masters en collaboration avec lesécoles de <strong>ParisTech</strong>.Suite à la mise en œuvre quasi générale de la réformede Bologne en Europe, <strong>MINES</strong> <strong>ParisTech</strong> cherche aussi àdévelopper des cursus de masters conjoints sur la base decursus existants et facilement mutualisables.Le développement d’accords de coopération avec desinstitutions étrangères sélectionnées avec différentesmodalités possibles :■■accord d’échange non diplômant, de type Erasmus (une quarantained’accords) ;


32 RAPPORT D’ACTIVITÉ <strong>2010</strong>■■accord d’échange diplômant et de double diplôme (une vingtained’accords) : moyennant le suivi de deux années du cycleIngénieurs civils, l’étudiant étranger obtient le diplôme d’ingénieurcivil des Mines de Paris (et le grade de master) et le diplôme deson institution d’origine ;■■accord de recrutement par concours d’étudiants de niveau bachelor,comme c’est déjà le cas en Chine sous l’égide de <strong>ParisTech</strong> dansplusieurs universités.Ceci passe par une plus grande implication de l’Écoledans ses réseaux nationaux et internationaux. <strong>MINES</strong><strong>ParisTech</strong> développe ainsi, avec <strong>ParisTech</strong> et avec leGEM, plusieurs actions internationales de coopérationet d’échanges d’étudiants, tant en Asie (Chine, Inde,Corée du Sud, Singapour, Thaïlande, Vietnam) qu’enAmérique Latine (Brésil, Chili, Argentine et Mexique)ou dans les pays de l’Est (Russie, Pologne, Ukraine, Républiquetchèque) et du Moyen Orient (Liban, Turquie).La recherche de l’accroissement de son partenariatd’entreprises : l’École est très liée au monde des entreprisesfrançaises et étrangères. Pour assurer le développementde leurs implantations à l’étranger, les entreprisesont la nécessité d’avoir des cadres nationaux parlantfrançais et ayant bénéficié d’une excellente formationd’ingénieur dans une grande école. Elles ont donc intérêtà financer des bourses, intégrées dans un véritable partenariatnégocié, pour des étudiants étrangers. Un poste aété créé spécialement pour le développement de cetteaction, qui est aussi relayée plus globalement au niveaude <strong>ParisTech</strong> (action Fonds international).Des procédures d’accueil et d’intégration particulièresvisant à optimiser l’intégration des étudiants étrangersdu cycle ingénieur : formulaires d’inscription enligne français/anglais, obtention de bourses, facilitation del’obtention du visa et de la carte de séjour et du permis detravail, personne administrative dédiée, journée d’accueilspéciale, visites pendant le stage de français préalable,accueil BDE, journées d’intégration, enseignement de FLE(Français langue étrangère) intégré au cursus.Les élèves ont l’obligation d’étudier deux languesétrangères (parmi onze proposées) et d’obtenir, avant lafin de leur scolarité, un diplôme extérieur dans la languede leur choix (Proficiency mention bien, TOEFL 580 pointsou TOEIC 850 points, ZMP niveau bien/très bien...).L’ouverture internationale s’exprime enfin par descours organisés dans le cadre d’échanges universitairesavec de grandes institutions européennes (dans le cadre,entre autres, des semaines d’enseignements <strong>ParisTech</strong>Athens) et des enseignements de culture économique :La globalisation de l’économie mondiale, institutions européennes: Europe utile, une approche industrielle ; Internationalcontracts for large-scale projects…Les optionsL’École offre aux élèves 17 options au choix. L’optionse déroule surtout en 3 e année. En 2 e année, unepériode de pré-option de deux semaines permetaux élèves de prendre contact avec la discipline. Cesconnaissances sont approfondies pendant un moiscomplet en début de 3 e année (cours, jeux d’entreprise,travaux pratiques, mini-projets, visites industriellesen France et à l’étranger). C’est ensuite enjanvier et à partir d’avril que les élèves, seuls ou enbinômes, se consacrent à leur sujet d’option proposépar une entreprise ou un organisme public. L’activitéd’option représente un total de 22 semaines.Exemples de sujets soutenusen juillet <strong>2010</strong>■■Biotechnologie – Financement et développement d’unestart-up de biotechnologies : soutien à l’équipe de managementde l’entreprise et “business development” ;■■Développement industriel des procédés avancés – Étude etamélioration des centres de conditionnement des gaz médicaux ;■■Droit et économie de l’entreprise – Les niches sociales : suivicritique des évolutions intervenues depuis 2007 ;■■Économie industrielle – Impact de la politique du risque surla trajectoire financière d’EDF ;■■Finance quantitative – Structuring a product for the Japanesemarket;■■Génie atomique – Détermination de l’emplacement optimaldes sources secondaires pour l’EPR ;■■Géosciences – Nouvelle localisation des événements d’unecrise sismique pré-éruptive du Piton de la Fournaise (LaRéunion) ;■■Géostatistique – Réassurance des risques liés aux tempêteseuropéennes ;■■Gestion scientifique - Mon.évaluation-publique.fr : commentévaluer les projets de simplification administrative ?■■Ingénierie de la conception – Exploration et structurationde stratégies d’innovation pour la sécurité dans les transportspublics ;■■Innovation et entrepreneuriat – Création de la start-up“1Year1Book” ;■■Machines et énergie – Optimisation de centrales àcogénération ;■■Management des systèmes d’information – Data intelligenceappliquée au marketing ;■■Mareva – Exploration et cartographie autonomes par uneéquipe de robots ;■■Sciences et génie des matériaux – Analyse de la durée de vied’une chambre de combustion de réacteur d’avion ;■■Sol et sous-sol – Étude de préfaisabilité d’une extension de lamine de talc de Rabenwald ;■■Systèmes de production et de logistique – Mise en placed’un projet de livraison express dans les grandes agglomérations.


<strong>MINES</strong> PARISTECH32 33LES AUTRES FORMATIONS DE NIVEAU MASTERResponsable : Nicolas Cheimanoff — de@mines-paristech.fr — Tél. : 01 40 51 91 36http://www.mines-paristech.fr/mastershttp://master.paristech.frL’École est associée à des universités ou avec d’autresécoles, en particulier dans le cadre de <strong>ParisTech</strong>, pourparticiper à un nombre significatif de Masters.Ces formations de très haut niveau sont bâtiessur le modèle standard international des Masters ofscience.Les enseignants-chercheurs de <strong>MINES</strong> <strong>ParisTech</strong>interviennent dans de nombreux masters. Voiciune liste des principaux, classés par domaine derecherche :Sigle Spécialités Établissements conjoints Responsables<strong>MINES</strong> <strong>ParisTech</strong>Sciences de la terre et de l’environnementSDUEE/ECH(HH)GCE/MSROEEnvironnements continentaux ethydrosciences (Hydrologie Hydrogéologie)Génie civil et environnement/ mécaniquedes sols, des roches et desouvrages dans leur environnementUPMC, avec Universités Paris 7 et Paris 10,ENS Ulm, Museum, Agro <strong>ParisTech</strong>, ENSGéographieCentrale Paris, avec ENPC <strong>ParisTech</strong>, Polytechnique<strong>ParisTech</strong>, UPMCSDUEE/GEO Géosciences UPMC, avec Universités Paris 7 et Paris 10,ENS Ulm, Museum, Agro <strong>ParisTech</strong>, ENSGéographieGTESDGestion et traitement des eaux, dessols et des déchetsAgro <strong>ParisTech</strong>, avec ENPC <strong>ParisTech</strong>, ENSTA<strong>ParisTech</strong>, ESPCI <strong>ParisTech</strong>, Chimie <strong>ParisTech</strong>E. Ledoux(Géosciences)R. Cojean(Geosciences)M.Thiry(Géosciences)A. Gaunand(CEP)Énergétique et génie des procédésSDI/EE Énergétique et environnement UPMC, avec Arts et Métiers <strong>ParisTech</strong> D. Clodic (CEP)MVE Mobilité et véhicules électriques Arts et Métiers <strong>ParisTech</strong>, avec ENPC Paris-Tech, ENSTA <strong>ParisTech</strong>NE Nuclear energy Université Paris 11, avec INSTN, <strong>ParisTech</strong>,Centrale Paris, SupélecA. De La Fortelle(CAOR)D. Mayer (CEP)SE Stratégies énergétiques <strong>MINES</strong> <strong>ParisTech</strong> P. Rivière (CEP)TRADDTransport et développementdurableENPC <strong>ParisTech</strong>, avec Polytechnique <strong>ParisTech</strong>J. Adnot (CEP)Mécanique et matériauxBME/BS²Bioingénierie (Biomedical Engineering)/biomécanique & biomatériaux/macromolécules, tissus,prothèsesUniversité Paris 5, avec <strong>ParisTech</strong>MAGIS Matériaux et sciences de l’ingénieur ENS Cachan, avec Arts et Métiers <strong>ParisTech</strong>,UPMC, Polytechnique <strong>ParisTech</strong>, TelecomMSEP3M/P3MMatériaux pour les structures etl’énergiePhysique des matériaux, mécaniqueet modélisation numériqueUniversité Paris 11, avec Chimie <strong>ParisTech</strong>,INSTN, Université paris 12, Centrale ParisUniversité de Nice, avec ISITV, CNAML. Corté (MAT)H. proudhon(MAT)Y. Bienvenu(MAT)M. Vincent(CEMEF)


34 RAPPORT D’ACTIVITÉ <strong>2010</strong>Sigle Spécialités Établissements conjoints Responsables<strong>MINES</strong> <strong>ParisTech</strong>Mathématiques et systèmesIST-EEA/ATSIBME/BIMAutomatique et traitement du signalet des imagesBioingénierie (Biomedical Engineering)/bioimagerieUniversité Paris 11, avec ENS Cachan, SupélecUniversité Paris 5, avec <strong>ParisTech</strong>MVA Mathématiques/ vision/ apprentissage ENS Cachan, avec Université Paris 5, CentraleParis, Polytechnique <strong>ParisTech</strong>, Telecom<strong>ParisTech</strong>J. Lévine (CAS)E. Decencière(CMM)P. Rouchon (CAS)OIV Optique, image & vision Université de St Etienne, avec EMSE, IOGS D. Jeulin(CMM/MAT)Économie, management, sociétéSVTE/EDDEEGDOMTIMOPPMODOÉconomie du développementdurable, de l’environnement et del’énergieGestion et dynamique des organisationsManagement de la technologie etde l’innovationManagement des organisations etpolitiques publiquesModélisation, optimisation, décision,organisationUniversité Paris 10, avec Agro <strong>ParisTech</strong>, ENPC<strong>ParisTech</strong>, Polytechnique <strong>ParisTech</strong>, EHESS,INSTN, IFPUniversité Paris 10, avec Polytechnique Paris-Tech, ESCP-EAP, ENAUniversité Paris 9, avec INSTN,ENS CachanUniversité Paris 10, avec Polytechnique Paris-Tech, ESCP-EAP, ENAUniversité Paris 9M. Glachant(CERNA)F. Kletz (CGS)A. Hatchuel (CGS)F. Kletz (CGS)A. Hatchuel(CGS)PIC Projet, innovation, conception UMLV, avec Polytechnique <strong>ParisTech</strong> B. Weil (CGS)Master SE : « Stratégies énergétiques »Responsables : Philippe Rivière (CEP) et Gilles Le Blanc (CERNA)Le master Stratégies énergétiques (MSE) est rattaché au cycle des Ingénieurs civils.ObjectifsRendre les étudiants aptes à participer à l’élaboration des politiques énergétiques de leur entreprise ou de leur pays, en lienavec les entreprises du secteur. Ce Master est destiné prioritairement à des étudiants étrangers provenant des universitéspartenaires de <strong>MINES</strong> <strong>ParisTech</strong> dans le cadre des programmes de mobilité (Erasmus, Unitech, Singapour, Chine…).Ce Master est rattaché à la 3 e année du cycle Ingénieurs civils de <strong>MINES</strong> <strong>ParisTech</strong>. Il recrute au niveau M1 ou Bac+4. Il estdélivré en français et est sanctionné par un diplôme de Master <strong>ParisTech</strong>.■■Durée : 18 mois.■■Effectifs au 31 décembre <strong>2010</strong> : 14 étudiants étrangers■■Site web : http://masterenergy.mines-paristech.fr


<strong>MINES</strong> PARISTECH34 35LES MASTÈRES SPÉCIALISÉSDepuis 1987, plus de 2800 étudiants ont reçu le diplômede Mastère spécialisé (MS) de <strong>MINES</strong> <strong>ParisTech</strong>, accréditépar la Conférence des grandes écoles. Les Mastèresspécialisés se répartissent en 14 Mastères spécialiséstemps plein, dans le cursus de la formation initiale, et en5 executive Mastères spécialisés, décrits dans le chapitresuivant dédié à la formation continue.Spécificité des Mastères spécialiséstemps pleinCes formations de niveau Post Master (Bac+6) apportentune spécialisation et une expertise de haut niveau. Ellessont créées spécifiquement pour répondre aux besoinsdes entreprises, de l’industrie ou de la recherche. Ellesforment des étudiants immédiatement opérationnelsen entreprise.Avantages des Mastères spécialisés de<strong>MINES</strong> <strong>ParisTech</strong>Les Mastères de <strong>MINES</strong> <strong>ParisTech</strong> sont rattachés à laDirection de la Recherche, ce qui induit une véritablecollaboration et implication entre enseignants-chercheurs,étudiants et industriels ; en voici les principalescaractéristiques :■■la très grande qualité de l’enseignement qui s’appuie sur l’expertise,les compétences pédagogiques et scientifiques des enseignantschercheursde l’École, de ses partenaires académiques ainsi que celledes intervenants extérieurs issus du monde professionnel ;■■une étroite coopération avec les entreprises afin de permettrel’étude de thèmes d’intérêts industriels et économiques pertinents ;■■le financement des études pour certains MS : les coûts de la formationqui représentent environ 15000 euros sont souvent pris encharge par les entreprises partenaires des centres de recherchedans le cadre d’un partenariat École-Entreprise.Bilan des inscriptions en <strong>2010</strong>Pour l’année <strong>2010</strong>-2011, 211 étudiants sont inscritsdans l’ensemble des Mastères spécialisés temps plein de<strong>MINES</strong> <strong>ParisTech</strong> (190 en 2009-<strong>2010</strong>). Il faut aussi ajouter116 personnes inscrites dans les 5 executive Mastèresspécialisés (cf. formation continue).211 élèves en Mastères spécialisés temps plein■■39% d’origine étrangère (24% en 2009)■■64% d’hommes (65% en 2009)■■36% de femmes (35% en 2009)■■20% de cadres en fonction continue dans les MS temps plein(37% en 2009)■■47% d’ingénieurs (65% en 2009)LES MASTÈRES SPÉCIALISÉSResponsable : Jean-Christophe Sauriac - 01 40 51 90 38masteres@mines-paristech.fr – www.mines-paristech.fr/msALEF : Alternatives pour l’énergie du futur -International Energy ManagementEn partenariat avec l’INSA de Lyon et l’Université deTsinghua (Chine). Année de création : 2007.Responsable : François-Pascal Neirac (CEP Sophia Antipolis).Effectifs <strong>2010</strong>/2011 : 19 étudiants, dont 9 étrangersObjectifs : former les futurs cadres du secteur énergétiquedans sa dimension internationale grâce à uneimmersion de 15 mois dans le monde de l’énergie soustous ses aspects : technologies, impacts environnementaux,aspects institutionnels… Il intègre également uneformation spécifique au management de l’innovation.Débouchés : managers et experts du monde énergétique,volontaires à l’international.Faits marquants : le Business Group « Renewables »d’Areva est devenu le premier parrain officiel d’ALEF. Ils’est engagé à recruter 3 élèves par an pendant 4 ans.Schneider a également désigné ALEF comme l’une deses voies stratégiques de recrutement.Nombre de diplômés : 11 dont 100 % en activitéEntreprises d’accueil : TOTAL, EIFER, AREVA, Estin& Co, Voltalia, Schneider Electric, Finaxo, Hydromeca,HELION, INES, Suez Environnement.ALEF mai <strong>2010</strong> - chantier EPR de Taïchan.ENR : Énergies renouvelablesEn partenariat avec EUREC Agency (EUropean RenewableEnergy Centres) et les Universités de Loughborough,Saragosse, Oldenbourg, Newcastle, Athènes et Kassel.Année de création : 2002 ; accrédité M.S. en 2007.Responsable : Didier Mayer - Adjoint : Christian Beauger(CEP Sophia Antipolis).Effectifs <strong>2010</strong>/2011 : 12 étudiants, dont 7 étrangersObjectifs : former des étudiants dont l’expertisetechnique permet d’apporter une réelle valeur ajoutéeaux entreprises du domaine des énergies renouvelables.


36 RAPPORT D’ACTIVITÉ <strong>2010</strong>Débouchés : chefs de projets à forte capacité d’innovation,pour l’industrie ou les bureaux d’études ;ingénieur de développement ; responsable de businessunit dans le domaine des énergies renouvelables.Faits marquants : partenaire du réseau de l’agenceEUREC qui regroupe les centres de recherche européensles plus prestigieux du domaine des énergiesrenouvelables.Nombre de diplômés : 11 dont 80 % en activité.Entreprises d’accueil : Altran, EVASOL, CEA, NCAenvironnement, Véolia, Transénergie, 3E, GarradHassan, Airtricity, Maia Eolis, Eolres.ENR <strong>2010</strong> - Four solaire d’Odeillo.GAZ : Ingénierie et gestion du gazEn partenariat avec l’Association Française du Gaz.Année de création : 1987.Responsable : Dominique Marchio – Adjoint : ChakibBouallou (CEP Paris/Palaiseau).Effectifs <strong>2010</strong>/2011 : 34 étudiants, dont 23 étrangers.Objectifs : Apporter des compétences professionnellesdans les différents métiers du gaz.Débouchés : postes d’encadrement et de managementdans les métiers du transport, du négoce,du stockage, de la distribution et des utilisations descombustibles gazeux.Faits marquants : 2 sessions ont débuté en <strong>2010</strong>,l’une en français et l’autre en anglais.Nombre de diplômés : 17 dont 94 % en activitéEntreprises d’accueil : GDF Suez, TOTALOSE : Optimisation des systèmes énergétiquesAnnée de création : 2000.Responsables : Gilles Guerassimoff – Nadia Maïzi (CMA,Sophia Antipolis).Effectifs <strong>2010</strong>/2011 : 17 étudiants, dont 4 étrangers.Objectifs : former des décideurs aptes à concevoirles projets énergétiques de demain dans un contextemarqué par la dérégulation des marchés et le poidsgrandissant des contraintes environnementales.Débouchés : ingénieur de recherche, d’études oude projet, chargé d’affaires, conseil en achat d’énergie,analyste marchés ou risques.Faits marquants : le Mastère OSE a fêté ses 10ans en organisant 3 jours de colloque en Corse sur lethème de « l’énergie par ses externalités » en collaborationavec Capenergies, la chaire Modélisationprospective au service du développement durable etl’Université de Corse.Nombre de diplômés : 16 dont 93 % en activitéEntreprises d’accueil : EDF, Lyonnaise des eaux,MANEXI, GDF Suez, TOP BIS, ADEME, ROQUETTE, SOMIngénierie, Thèse.ENVIM : International environmentalmanagementEn partenariat avec l’INSA de Lyon et l’Université deTsinghua (Chine).Année de création : 2007.Responsable : Frédérique Vincent - Adjoint : MonzenTzen (ISIGE, Fontainebleau).Effectifs <strong>2010</strong>/2011 : 13 étudiants, dont 6 étrangersObjectifs : donner une approche managérialede haut niveau et une vision internationale sur lesquestions d’environnement ; valoriser les facultésd’initiative, d’analyse, d’adaptation et le sens de laprospective.Débouchés : responsable environnement ouresponsable HQE dans des collectivités territoriales,des syndicats professionnels et des agences de l’État,consultant dans les grands cabinets de conseil et lesbureaux d’études spécialisés.Faits marquants : participation à l’organisationde l’International workshop of urban design mené par LesAteliers d’urbanisme de Cergy à Cao Lanh (Vietnam) ;présentation à l’Université de Tsinghua du Water andEnergy Project réalisé par les étudiants en partenariatavec le MS ALEF.Nombre de diplômés : 14 dont 100 % en activitéEntreprises d’accueil : AREVA, Veolia Eau, VeoliaEnvironnement, LVMH, SAFRAN, Nespresso, Saint-Gobain, Groupe Casino, Danone, IOSIS Concept, ParisHabitat, STIF.IGE : Ingénierie et gestion de l’environnementEn partenariat avec l’École des Ponts <strong>ParisTech</strong> et Agro-<strong>ParisTech</strong>. Année de création : 1992Responsable : Frédérique Vincent – Adjoint : FrédéricPlanchard (ISIGE, Fontainebleau).Effectifs <strong>2010</strong>/2011 : 23 étudiants, dont 2 étrangers.Objectifs : apporter des connaissances sur l’ensembledes enjeux environnementaux en considérantles aspects scientifiques et en incluant lesenjeux politiques, sociaux et réglementaires ; acqué-


<strong>MINES</strong> PARISTECH36 37rir une vision stratégique et prospective de la gestionde l’environnement et du développement durabled’une entreprise.Débouchés : responsable environnement dans degrands groupes industriels, responsable HQE, consultantsdans les grands cabinets de conseil et les bureauxd’études spécialisés, chargés de mission environnementet développement durable dans des collectivités territoriales,des syndicats professionnels et des agences del’État.Faits marquants : réalisation de l’Agenda 21 de laCommunauté de Communes de Pays de Seine, étudepour l’implantation d’un éco-quartier à énergie positivesur la commune d’Avon (Seine-et-Marne), mise enligne d’une étude de cas multimédia sur le thème deséco-quartiers, voyage d’étude urbain à Tanger (Maroc).Nombre de diplômés : 26 dont 88 % en activitéEntreprises d’accueil : AREVA, Veolia Eau, VeoliaEnvironnement, LVMH, SAFRAN, Nespresso, Saint-Gobain,Groupe Casino, Danone, IOSIS Concept, Paris Habitat,STIF.SANTÉ : santé environnement,enjeux pour le territoire et l’entreprisehttp://www.isige.ensmp.frEn partenariat avec l’École des hautes études en santépublique (EHESP). Année de création : <strong>2010</strong>.Responsable : Jasha Oosterbaan (ISIGE, Fontainebleau).Première session en 2011.Objectifs : former des cadres aux problématiques desquestions de santé, d’aménagement et de développementdurable, pour estimer un impact sanitaire et développerdes outils de politique publique et de stratégieindustrielle.Débouchés : expert de l’estimation des impactssanitaires pour des projets d’aménagement et dedéveloppement du territoire, de la fabrication ou dela commercialisation de nouveaux produits ; experten analyse de cycle de vie de produits avec prise encompte des impacts sur la santé et les moyens demaîtrise de ces impacts ; responsable hygiène, sécurité,environnement (HSE) dans l’industrie.Faits marquants : accréditation du Mastère spécialisépar la Conférence des grandes écoles en janvier <strong>2010</strong>.IVE : Ingénierie des véhicules électriquesEn partenariat avec Arts et Métiers <strong>ParisTech</strong>, <strong>ParisTech</strong>,ENSTA <strong>ParisTech</strong>, <strong>MINES</strong> <strong>ParisTech</strong>, École des Ponts<strong>ParisTech</strong>.Année de création : <strong>2010</strong>.Responsables pour <strong>MINES</strong> <strong>ParisTech</strong> : Arnaud de la Fortelle(CAOR), Jérôme Adnot (CEP).Effectifs <strong>2010</strong>/2011 : 12 étudiants, dont 4 étrangers.Objectifs : former des spécialistes aux technologiesnécessaires à la conception des véhicules du futur ;un tronc commun permet d’examiner l’ensemble desfacettes de la mobilité durable, en particulier en conception,en nouvelles technologies « STIC » ou en énergie.Deux options permettent d’approfondir soit la gestionet le stockage de l’électricité, soit l’architecture des véhicules.Débouchés : carrières possibles à l’étranger ou enFrance au sein d’entreprises ou d’organisations nationales/internationalesaxées sur la conception et laproduction de Véhicules électriques/Hybrides et audéveloppement des infrastructures liées à leur utilisation.Faits marquants : 1 ère session cette année ; 13 élèvesbénéficient de la synergie avec la Fondation Renault.MISL : Management Industriel et systèmeslogistiquesAnnée de création : 1997Responsable : Hugues Molet (CAOR).Effectifs : <strong>2010</strong>/2011 : 19 étudiants, dont 10 étrangers.Objectifs : développer les capacités des ingénieurset des cadres à mobiliser un ensemble de démarchesliées à la gestion de la « supply chain » globale et de lagestion industrielle.Débouchés : responsables de bureaux d’études, deméthodes, de production, d’industrie, de logistique, dequalité dans le domaine industriel et les services.Faits marquants : tutorat et de nombreuses visitesindustrielles en France et à l’étrangerNombre de diplômés : 22 dont 100 % en activitéEntreprises d’accueil : RATP, Sanofi-Aventis, D’Artagnan,Groupe LVMH, Carrefour, Nations Unies, Michelin,Eurocopter, Procter & Gamble.MSIT : Management des systèmesd’information et des technologiesEn partenariat avec HEC. Année de création : 1998.Responsables : Robert Mahl et Fabien Coelho (CRI).Effectifs <strong>2010</strong>/2011 : 28 étudiants, dont 7 étrangers.Objectifs : préparer les étudiants à des fonctionsd’animation, de conception et de gestion applicative.Débouchés : consultant dans un grand cabinet deconseil ou fonction de maîtrise d’ouvrage en systèmesd’information.Nombre de diplômés : 28.


38 RAPPORT D’ACTIVITÉ <strong>2010</strong>MRI : Management des risques industrielsAnnée de création : 2005 ( MS depuis 2009).Responsable : Jean-Luc Wybo – Adjoint : Win Van.Wassenhove (CRC Sophia Antipolis).Effectifs <strong>2010</strong>/2011 : 14 étudiants, dont 5 étrangers.Objectifs : former des responsables opérationnelsdans le domaine de la gestion des risques industriels(environnement, hygiène, sécurité).Débouchés : responsables Risques industriels, HSE,chargé d’études Risques et environnement, consultantsdans ces domaines.Faits marquants : traitement en profondeur de lagestion des risques juridiques, techniques, financiers,humains et organisationnels.Nombre de diplômés : 16 dont 100 % en activité.Entreprises d’accueil : L’Oréal, TOTAL, ARKEMA,Bureau Véritas, SNCF.COMADIS : Comportement des matériaux etdimensionnement des structuresAnnée de création : 2000.Responsable : Jacques Renard (MAT, Évry).Effectifs <strong>2010</strong>/2011 : 8 étudiants, dont 3 étrangers.Objectifs : former des ingénieurs de haut niveaudans le domaine des propriétés physiques et mécaniquesdes matériaux, leur caractérisation mécaniquejusqu’au dimensionnement de pièces industrielles,et caractéristiques non mécaniques telles que : électriques,magnétiques, et optiques.Débouchés : experts en matériaux et en calcul destructures.Faits marquants : nouvelles collaborations avecTHALES, FAURECIA et PSA.Nombre de diplômés : 6 dont 20 % en activitédans l’industrieEntreprises d’accueil : PSA, SAFRAN, Renault, CEA,AEDINCA.COMPUTECH : Computational MechanicsAnnée de création : 1999.Responsable : François Bay – Adjoint : Katia Mocellin(CEMEF, Sophia Antipolis).Effectifs <strong>2010</strong>/2011 : 6 étudiants, dont 2 étrangers.Objectifs : former des spécialistes du calcul scientifiqueen mécanique et en physique permettant lamodélisation numérique.Débouchés : développement de logiciels de simulationnumérique dans des secteurs tels que automobile,aéronautique, métallurgie…Faits marquants : dispensé en anglais depuis2007.Nombre de diplômés : 6 dont 100 % en activité.Entreprises d’accueil : I-comete, Finmeccanica,Groupe Technip, Michelin.MATMEF : Materials Engineering(Ancien « Matériaux et mise en forme »)Année de création : 1987.Responsable : Jean-Marc Haudin – Adjoint : RudyValette (CEMEF, Sophia Antipolis).Effectifs <strong>2010</strong>/2011 : 6 étudiants, dont 2 étrangersObjectifs : combiner approches mécaniques etphysiques, les appliquer à la transformation desmatériaux et aux composites, en intégrant la simulationnumérique des procédés.Débouchés : industrie, enseignement supérieurou recherche publique.Faits marquants : dispensé en anglais depuis2009, tous les étudiants ont obtenu un financementindustriel. Création d’une option Bioplastics en <strong>2010</strong>.Nombre de diplômés : 10 dont 57 % en activité.Insertion professionnelleet satisfaction des diplômés*2 sur 3C’est la part des étudiants qui ont trouvé un emploiavant la fin du Mastère spécialisé.35 700€C’est le salaire moyen d’une embauche pour un jeunediplômé de MS de <strong>MINES</strong> <strong>ParisTech</strong> sans expérience.94 % (dont 51 % sans hésiter)C’est le nombre d’étudiants qui recommandent à unjeune diplômé de niveau Bac+5 de faire le MS qu’ils ontsuivi.*Enquête réalisée en avril <strong>2010</strong> sur 149 diplômésde MS de <strong>MINES</strong> <strong>ParisTech</strong> (taux de réponses 91%)Remise des diplômes 2009-<strong>2010</strong>Chaque année, une cérémonie officielle est organiséeen l’honneur des étudiants diplômés et réunitles Mastères spécialisés temps plein, les exécutiveMastères spécialisés et les BADGE, soit plus de 400personnes.


<strong>MINES</strong> PARISTECH38 39LA FORMATION CONTINUEResponsable : Jean-Christophe Sauriac - 01 40 51 90 38formationcontinue@mines-paristech.fr – www.mines-paristech.fr/FormationContinueLa formation continue (FC) de <strong>MINES</strong> <strong>ParisTech</strong> estcomposée de deux pôles :■■la FC diplômante qui s’articule autour de quatre activités :■■les Executives Mastères spécialisés ;■■les BADGE : bilans d’aptitudes accrédités par la Conférencedes grandes écoles ;■■ISUPFERE : le diplôme d’ingénieur en alternance ;■■CESMAT : 4 formations de perfectionnement des cadres dudomaine minier ;■■et la FC non diplômante, constituée de séminaires courts.Toutes ces formations sont animées par les centres derecherche de <strong>MINES</strong> <strong>ParisTech</strong>.Les executive Mastères spécialisés (ex MS)Comme les Mastères spécialisés, les exécutive Mastèresspécialisés sont de niveau Post Master (Bac+6). Ils sedéroulent sur 5 jours par mois en moyenne, répartissur 12 à 24 mois. La mission professionnelle est tutoréeet donne lieu à un mémoire soutenu devant unjury. Il correspond à un volume de travail personnelde 4 mois minimum répartis sur le temps laissé librepar la formation.Depuis 2008, <strong>MINES</strong> <strong>ParisTech</strong> propose 5 ex MS,ce qui représente plus de 100 personnes en <strong>2010</strong>/2011.QSE-DD : Management qualité, sécurité,environnement et développement durablehttp://www.isige.mines-paristech.frEn partenariat avec Cégos. Année de création : 2008.Responsable : Jasha Oosterbaan (ISIGE, Fontainebleau).Objectifs : identifier les enjeux stratégiques demanagement QSE et Développement durable pourles entreprises ou les collectivités.Débouchés : directeurs ou responsables environnementdans de grands groupes industriels, chefs deservice ou responsables HQE, consultants dans lesgrands cabinets de conseil, dans des agences de notation,dans des bureaux d’études spécialisés.Nombre de diplômés : 14IPISO : Ingénierie, production et infrastructuresen systèmes ouvertshttp://ipiso.ensmp.frEn partenariat avec Orange, l’École des Mines deNancy et l’École des Mines de Saint-Étienne.Année de création : 2002 (MS depuis 2004).Responsables : Robert Mahl et Fabien Coelho (CRI).Objectifs : former des cadres désirant acquérir unespécialisation dans la production informatique et desinfrastructures techniquesDébouchés : le programme prépare les ingénieurset cadres à l’exercice des activités de mise en productionet soutien à la production, exploitation informatiqueopérationnelle, sécurité des environnements etarchitecture technique.Nombre de diplômés : 12MMP : Management méthodes et pratiqueshttp://www.mines-paristech.fr/masteresAnnée de création : 2005 (MS depuis 2007)Responsable : Robert Mahl (CRI)Objectifs : préparer des cadres de direction auxresponsabilités et aux fonctions managériales.Débouchés : directeurs de centres opérationnels.Nombre de diplômés : 37ex MSIT : Management des systèmesd’information et des technologieshttp://hec.ensmp.frEn partenariat avec HEC. Année de création : 2008.Responsable : Robert Mahl et Fabien Coelho (CRI).Objectifs : préparer aux fonctions de Directeurdes Systèmes d’Information (SI) ou de chef deprojet en SI.Débouchés : directions centrales et opérationnellesdes systèmes d’information, maîtrised’ouvrage de grands projets pour les directionsopérationnelles.Nombre de diplômés : 17FHOMSI : Facteurs humains et organisationnelsdu management et de la sécuritéhttp://www.mines-paristech.fr/masteresEn partenariat avec ESCP Europe et ICSI.Année de création : 2008.Responsable : Denis Besnard (CRC).


40 RAPPORT D’ACTIVITÉ <strong>2010</strong>Objectifs : Former des cadres expérimentés pourfavoriser la prise en compte des facteurs humainset organisationnels dans les activités de conception,de construction, d’exploitation et de démantèlementd’installations industrielles à risques.Débouchés : Responsable de la sécurité industrielle,responsable d’usines, consultant, chef deprojets.Nombre de diplômés : 17BADGE : Les Bilans d’Aptitudes Délivréspar les Grandes ÉcolesLe BADGE est un label créé en 2001 par la CGE pourrenforcer et faire reconnaître les compétences descadres en activité par la validation de leurs acquisprofessionnels. Ce sont des formations diplômantesen temps partagé, accessibles d’un niveau Bac à Bac +5.Ces formations offrent environ 200 heures de coursrépartis sur 6 à 10 mois. L’École propose 4 BADGE :ADEMA, MDAE et BENR. En <strong>2010</strong>, deux promotionsont eu lieu.MDAE : Management de la dématérialisationet de l’archivage électroniquehttp://www.demateus.comEn partenariat avec Fédisa et Demateus.Année de création : 2008.Responsable : Fabien Coelho (CRI).Objectifs : former des responsables Dématérialisationavec une approche pluridisciplinaire : informatique,organisationnelle, juridique, sécuritaire etmanagériale.Débouchés : grandes entreprises et collectivitéslocales.Nombre de diplômés : 6.ADEMA : Management associatifhttp://www.management-associatif.orgEn partenariat avec l’ADEMA. Année de création : 2008.Responsable : Vololona Rabeharisoa (CSI).Objectifs : former des responsables associatifs afinde professionnaliser leur implication en abordant lesgrands thèmes de la gestion associative : stratégie,management, communication, droit, finance.Débouchés : responsables d’association.Nombre de diplômés : 7.IST : Diplôme d’ingénieur de spécialitéen alternance de l’Institut supérieur destechniqueshttp://www.isupfere.ensmp.fr/Responsables : Jérôme Adnot et Dominique Marchio(CEP Paris).Destiné à des techniciens issus des filières BTS ou DUTayant une expérience professionnelle, le diplôme d’ingénieuren alternance de L’ISUPFERE (Institut supérieurdes fluides, énergies, réseaux et environnement) leurpermet, en deux ans, de devenir spécialiste dans lesfluides et l’énergie. Il répond aux besoins des entreprisesqui désirent consolider leur savoir-faire tout en offrantune possibilité de promotion interne à leurs techniciens.Il est délivré, depuis 1991, par <strong>MINES</strong> <strong>ParisTech</strong> et sespartenaires : le CNAM, le lycée Maximilien Perret, l’UniversitéParis Diderot-Paris 7, et des branches professionnelles(GIM, FIM, FG3E et UCF). La filière a été ouverte enapprentissage en juillet 2009.Effectifs au 31 décembre <strong>2010</strong> : 36 élèves, dont 1étranger. (8 élèves de la promo 2009/<strong>2010</strong>, 12 élèves dela promo <strong>2010</strong>/2011 et 16 apprentis).Les formations du CESMAThttp://www.cesmat.asso.frLe Centre d’études supérieures des matières premières(CESMAT) a entre autres pour mission de former descadres dans les divers domaines d’expertise des professionsminières. Les cycles proposés, d’une durée de 6 à9 mois, sont accessibles au niveau d’ingénieur et sanctionnéespar un diplôme de « formation spécialisée ».Les diplômés viennent de tous les continents (Afrique,Moyen orient, Asie, Amérique Latine) et représententplus de 25 nationalités différentes :CFSG – géostatistique : 7 diplômés ;CESECO – cycle de formation spécialisée exploitation à cielouvert des mines et carrières : 12 diplômés ;CESPROMIN – évaluation économique de projets miniers :13 diplômés ;CESAM – administration publique des mines : 9 diplômés.Les séminaires de courte duréehttp://www.mines-paristech.fr/FormationContinue/index.php?form=1Les centres de recherche de <strong>MINES</strong> <strong>ParisTech</strong> organisent parailleurs des séminaires de courte durée à destination dessalariés des entreprises pour répondre à leur besoin deformation dans les domaines suivants :Sciences de la terre et de l’environnementÉnergétique et génie des procédésMatériaux et modélisation d’informationMathématiques et systèmesÉconomie, managementManagement et sécurité


<strong>MINES</strong> PARISTECH40 41LES CORPS TECHNIQUES DE L’ÉTATDirectrice : Marie-Solange Tissier— marie-solange.tissier@mines-paristech.fr — Tél. : 01 40 51 90 31En février 2009, le Corps des Mines a fusionné avecle Corps des Télécommunications, pour donnernaissance à un nouveau corps d’ingénieurs baptisé« Corps des Mines ». Suite à cette fusion, la formationdes ingénieurs des mines est dorénavant assuréeconjointement par <strong>MINES</strong> <strong>ParisTech</strong>, qui la déclineau sein du cycle des corps techniques de l’État (CTE),et TELECOM <strong>ParisTech</strong>.Le cycle du Corps des Mines est ainsi destiné àformer des hauts fonctionnaires, ayant acquis au préalableune solide formation scientifique et technique. Àl’issue de la formation, les ingénieurs se voient confierdans l’administration des responsabilités de naturetechnique et économique, en matière de développementéconomique, de gestion des technologies del’information et de la communication, de sécuritéindustrielle et technologique, de protection de l’environnement,de sûreté nucléaire, etc. Ils peuvent égalementdébuter leur carrière dans la recherche, dans undomaine présentant un intérêt pour la compétitiviténationale, ou encore à la Commission européenne. Ilsévolueront par la suite dans des postes à responsabilitéau sein du ministère chargé de l’économie et dansd’autres ministères (énergie, économie numérique,développement durable, intérieur, défense, aménagementdu territoire, recherche, santé…).Le recrutement se fait sur classement à l’issue del’École polytechnique ou sur concours spécifiqueà la sortie des écoles normales supérieures (Ulm,Cachan et Lyon), de <strong>MINES</strong> <strong>ParisTech</strong> (cycle civil)ou TELECOM <strong>ParisTech</strong>. Des concours dédiés (examenprofessionnel, concours interne) permettent aussi àdes ingénieurs ayant déjà une expérience au sein del’administration d’intégrer le corps des mines.Chaque promotion compte une vingtaine d’élèves.La première promotion commune du « nouveau »Corps des mines a été recrutée en septembre 2009 :elle fait l’objet d’une formation rénovée détailléeci-dessous. Des dispositions transitoires s’appliquentpour la dernière année aux élèves en troisième annéede formation.Ingénieurs-élèves en formation en <strong>2010</strong>-2011Origine du recrutement 1 ère année 2 e année 3 e annéeÉcole polytechnique 16 20 15École normale supérieure 2 2 3<strong>MINES</strong> <strong>ParisTech</strong> 1 1 1TELECOM <strong>ParisTech</strong> 1 1 0Examen professionnel/ Concours interne 0 0 3Total 20 24 22Présentation de la formationLe but principal de la formation est de donner uneconnaissance théorique et pratique du fonctionnementdes entreprises, ainsi qu’une bonne compréhensiondes responsabilités de l’État dans les domainestechnique et économique.Elle se compose principalement de deux annéesd’expérience professionnelle en entreprise (une enFrance et une à l’étranger), de périodes d’enseignementsscientifiques et techniques et d’une année deformation généraliste de haut niveau. Elle est largementouverte sur l’international, par les stages et parune forte intégration dans le contexte économique etinstitutionnel européen.Les ingénieurs-élèves sont suivis individuellementpar la direction des corps techniques de l’État et pardes tuteurs, afin qu’ils développent leurs compétenceset leur personnalité le plus largement possible.Enfin, un comité pédagogique formé de personnalitésde l’administration, de l’enseignement et de l’entreprises’assure de l’adéquation de la formation avecles objectifs poursuivis et de sa constante actualisation.Organisation de l’enseignementUne première période d’un mois, associant enseignementsthéoriques et pratiques, permet de présenterquelques mécanismes fondamentaux du fonctionnementdes entreprises.


42 RAPPORT D’ACTIVITÉ <strong>2010</strong>Élèves de 1 ère annéeVUITTON Paris (75)MORPHO Osny (95)SNCF Paris (75)SITA La Défense (92)THALYSBruxellesCNPE Chinon (EDF) Avoine (37)INTERSEC Courbevoie (92)NUMERICABLE Champs sur Marne (92)CARREFOUR Massy (91)CNPE Cattenom (EDF) Cattenom (57)NUTRICIA - DANONE Rueil-Malmaison (92)ORANGE La Plaine Saint-Denis (93)OPERA DE PARIS Paris (75)CANAL + Issy les Moulineaux (92)THALES Limours (91)EADS Les Mureaux (78)RENAULT Guyancourt (78)L’OREAL Clichy (92)CELLESTIS Romainville (93)ALSTOM Levallois-Perret (92)Les stages en <strong>2010</strong>-2011Élèves de 2 e annéeTOTALBOLLOREAMBASSADE DE FRANCESUEZAIEAAREVAFACEBOOKTOTALBNPORANGERENAULTTOTALETHCOFELYUNIVERSITE DE BERKELEYBNPAREVAPERNOD-RICARDUNIVERSITE DE MÜNICHSOMFYKEOLISUNIVERSITE D’HARVARDBOMBARDIEREDFÉtats-unis (Californie)JordanieItalieJordanieAUTRICHEÉtats-unis (Maryland)États-unis (Californie)Royaume-uniRoyaume-uniRoyaume-uniRoyaume-uniCongoSuisseRoyaume-uniÉtats-unis (Californie)États-unis (New-York)AllemagneRoyaume-uniAllemagneChineAustralieÉtats-unis (Massachussets)AllemagneRoyaume-uniLe stage de première année se déroule généralementen France sur une période suffisamment longue(12 mois) pour que le stagiaire soit placé en positiond’acteur véritable dans la vie de l’entreprise, comparableà un jeune ingénieur débutant. Il peut se dérouleraussi bien dans une PME que dans une grandeentreprise.Au cours de ce stage, l’ingénieur-élève entretientdes relations mensuelles avec un correspondant quil’aide à tirer un maximum d’enseignements de cetteexpérience.Pendant la durée des stages, les contacts avec l’Écolesont maintenus par des réunions de promotion périodiquesqui permettent également aux élèves de partageret confronter leurs expériences professionnelles.De plus, tout au long de l’année, les stagiaires fournissentun travail de réflexion, individuel puis collectif,sur un thème transverse (« La carrière » en <strong>2010</strong>-2011). Ils suivent aussi des formations à distance enlangues vivantes. Le stage se conclut par une semainede synthèse en commun.La deuxième année débute par une période de deuxmois d’enseignements scientifiques et techniques à<strong>MINES</strong> <strong>ParisTech</strong> ou TELECOM <strong>ParisTech</strong>, sur la based’options proposées aux élèves. Les enseignementspeuvent être communs au cycle civil ou mastère. Ellese poursuit par un stage d’une durée de dix mois, àl’étranger. Ce stage se déroule, le plus souvent, dansune entreprise où l’ingénieur-élève occupe des fonctionsde nature différente et complémentaire de cellesdu premier stage, par exemple dans des fonctionscommerciales ou financières. Certains élèves choisissentplutôt d’effectuer une année d’études et derecherches dans un laboratoire universitaire. Commelors du stage de première année, chaque élève est suivipar un correspondant.À leur retour de stage, les élèves ont de nouveauune période de deux mois d’enseignements scientifiqueset techniques, qu’ils partagent avec la promotionprécédente. La suite de la troisième année estdestinée à préparer les ingénieurs-élèves à leursresponsabilités administratives futures dans desfonctions de régulation et d’animation, aux interfacesentre l’État et les entreprises. Elle se compose de cours,de conférences, de séminaires et de missions d’études,y compris à l’étranger.Un « mémoire », travail de réflexion sur un sujetconcernant les politiques publiques ou la gestion desentreprises, est effectué en binôme sous la directiond’un « pilote ». Il fait l’objet d’un <strong>rapport</strong> écrit et d’unesoutenance orale. Ce travail de réflexion occupe environla moitié du temps des ingénieurs-élèves de 3 e année.


<strong>MINES</strong> PARISTECH42 43LE DOCTORATResponsable : Régine Molins — doctorat@mines-paristech.fr — http://www.mines-paristech.fr/DoctoratLa formation doctorale que dispense <strong>MINES</strong> <strong>ParisTech</strong>a une double vocation :■■former des docteurs de haut niveau scientifique, préparés às’intégrer aux entreprises et capables de mener des projetsindustriels innovants ;■■former de futurs enseignants-chercheurs aptes à conduire desprogrammes de recherche visant l’excellence académique touten développant des partenariats avec les acteurs économiqueset sociaux, publics et privés.Pendant les trois années de recherche passéesdans une unité de recherche de l’École, les doctorantsbénéficient d’un spectre de compétences particulièrementlarge. Ils ont la possibilité de participer à desprogrammes pluridisciplinaires en partenariat avecdes entreprises et reçoivent une formation solide auxenjeux du monde économique et social.<strong>MINES</strong> <strong>ParisTech</strong> est rattachée à 5 Écoles Doctoraleset propose 19 spécialités doctorales avec l’ouverture dela spécialité « Contrôle, Optimisation, Prospective »mise en place au CMA.17 %Répartition des doctorantspar école doctoraleRépartition des doctorantspar département17 %50 %11 %315 %40 %12 %15 %20 %EOS 396GRN 398SFA 364SMI 432STIC 84Mathématiqueset systèmesMécaniqueet matériauxÉconomie, management,sociétéÉnergétique etgénie des procédésSciences de la terreet de l’environnementRecrutement <strong>2010</strong>Le recrutement des doctorants fait l’objet d’uneattention toute particulière et concerne les étudiantstitulaires d’un diplôme national de master ou toutautre diplôme conférant le grade de master à l’issued’un parcours de formation établissant leur aptitudeà la recherche. Les candidats sont sélectionnésaprès une évaluation scientifique et technique menéepar les unités de recherche, sous forme d’entretiendevant un jury pour évaluer les étudiants en termesd’aptitude personnelle et d’adéquation avec le sujetde thèse proposé. Outre un bon niveau de culturegénérale et scientifique et un bon niveau de pratiqueen anglais (test en ligne, lors de l’inscription), lescandidats doivent posséder de bonnes capacitésd’analyse et de synthèse, d’innovation, être motivéspar l’activité de recherche et présenter un projetprofessionnel cohérent.Pour la rentrée <strong>2010</strong>, 104 nouveaux doctorants ontété recrutés dont 26 % de femmes et 43 % de nationalitéétrangère (dont 9% UE et 34% hors UE). 50 % deces doctorants ont un diplôme français de Master dont40 % avec un double cursus ingénieur-master, 30 %un diplôme d’ingénieur français et 20 % un diplômeétranger. Parmi les nationalités les plus représentées, laChine, la Tunisie et le Liban.50 % de ces doctorants sont rattachés à l’école doctoraleSciences des Métiers de l’Ingénieur dans laquelle<strong>MINES</strong> <strong>ParisTech</strong> est co-accréditée avec Arts et Métiers<strong>ParisTech</strong>.34 doctorants ont un contrat doctoral de <strong>MINES</strong><strong>ParisTech</strong> et 23 doctorants bénéficient d’une conventionCifre avec des entreprises partenaires.À l’issue de cette rentrée, le nombre total d’inscritsest de 442 dont 37 % de femmes et 42 % d’étrangers(7 % UE et 35 % hors UE) avec 52 nationalitésreprésentées.Les doctorants ont reçu, lors de leur inscription,une carte d’étudiant internationale (ISIC) ainsi qu’unlivret d’accueil.Le contrat doctoralLes nouveaux doctorants bénéficient de la mise enplace du contrat doctoral, conformément au décret du23 avril 2009 et aux circulaires d’application.Sont concernés par ce contrat doctoral tous lesdoctorants en 1ère année payés sur le budget de l’établissement(EPA, financement AMX, ENS, chaires etrégion). Le contrat correspond à un CDD de 3 ans etaucune suspension n’est possible pendant cette période.


44 RAPPORT D’ACTIVITÉ <strong>2010</strong>Toute mission d’enseignement dans un autreétablissement doit être précisée au moment de l’inscriptionet faire l’objet d’une convention entre établissements.Le cumul d’activités (type vacations) n’estpas autorisé.Une prolongation d’un 1 an maximum en cas decirconstances exceptionnelles (jusqu’à date de soutenance)est possible.Toute décision de non réinscription entrainera uneprocédure de licenciement. À cet effet, une commissionconsultative a été constituée, composée de deuxdoctorants contractuels élus et de deux membres duComité de la recherche nommés (cf. règlement intérieur).Cette commission est en charge de toutes lesquestions relatives à la situation professionnelle desdoctorants (obligations de service, licenciement). Leslitiges de nature pédagogique ou scientifique relèventde la charte des thèses.La formation doctoraleLes études doctorales s’étalent sur une période d’environtrois ans consacrée à la préparation de la thèse surun sujet de recherche déterminé, sous la conduite d’undirecteur de thèse.Au cours de la préparation de sa thèse, ledoctorant est pleinement intégré dans un centrede recherche de l’École. Il participe à l’ensembledes activités et de la vie scientifique du centre, etnotamment aux activités de recherche sur contratet d’enseignement.Le sujet de recherche traité durant la thèse fait généralementl’objet d’un partenariat entre le doctorant motivépar les métiers de l’entreprise, le laboratoire d’accueilfortement impliqué dans la recherche orientée vers lesmilieux économiques et l’entreprise de haute technologie.Ainsi, la thèse, déclinée sous la forme d’un projet derecherche avec l’entreprise, constitue une réelle expérienceprofessionnelle dans le monde économique quele doctorant intégrera à l’issue de son doctorat.Une meilleure valorisation du doctorat auprès desentreprises passe par un renforcement des aspectsformation durant la thèse : - une bonne capacité decommunication en anglais ; - des aptitudes au management,à l’entrepreneuriat et à l’innovation, en plus del’excellence scientifique et technique de la recherchepartenariale menée.Pour cela, les doctorants suivent un «soclecommun» de formation doctorale composé d’enseignementsdoctoraux de différents types :Une évaluation devant un jury des travaux scientifiquesà l’issue de la 1 ère et 2 e année valide les réinscriptions.Cette exigence de formation, conformémentaux directives de l’arrêté du 7 août 2006, est un droitSocle commun« Socle commun » (120 h) de formation doctorale composéd’enseignements doctoraux de différents types :■■modules d’approfondissement scientifique en liaison avec laou les disciplines académiques du projet de recherche, participationà des séminaires dans les centres de recherche, intercentres,écoles doctorales…■■modules de cursus professionnalisant : connaissances du mondeéconomique, communication, animation d’équipe, aide à l’insertionprofessionnelle… Ceci constitue un parcours individualisé en fonctiondu cursus antérieur et des aptitudes personnelles de chaquedoctorant et de son projet professionnel ;■■cours de langues (anglais, français pour les étrangers nonfrancophones).Formations complémentairesDes formations au management accréditées par <strong>ParisTech</strong> (120 h)portant sur :■■l’entreprise sous les angles humain, juridique et financier ;■■la gestion opérationnelle, la gestion de qualité, la gestion deprojet, la gestion des changements d’organisation ;■■la recherche-développement, le marketing de l’innovation■■la négociation, l’entreprenariat ;■■l’économie financièreLes mesures de suivi des doctorants■■une charte du doctorant, fixant les droits et devoirs respectifs de l’intéressé et de son équipe d’encadrement ;■■un encouragement à faire un séjour à l’étranger pendant la durée de la thèse (exemple : le label de docteur européen, ou encore thèseco-dirigée avec une université étrangère); Une aide à la mobilité internationale a été mise en place dans le cadre de la Campagne de développementde l’École et a permis de subventionner 5 doctorants pour des séjours à l’étranger (en Europe et aux États-Unis) de 3 à 6 mois ;■■une enquête d’évaluation en fin de thèse, adressée au docto rant et à son directeur de thèse ;■■une aide au placement par la direction de la recherche, en liaison avec son équipe d’accueil, et Intermines-Carrières (Service EmploiCarrières de l’Association des anciens de Mines Paris) ;■■un suivi de carrière, de la part de la direction de la recherche, en vue de fournir aux écoles doctorales, et aux associations de doctorants,un réseau d’anciens à jour, actif et efficace.


<strong>MINES</strong> PARISTECH44 45pour le doctorant, mais aussi une chance pour soninsertion professionnelle et sa future carrière. Outreles différentes exigences en termes de formation etd’évaluation des travaux scientifiques, il est demandéà chaque doctorant au moins une publication soumisedans une revue, avec comité de lecture, et au moinsune participation à une conférence internationale avecprésentation orale en anglais.Les spécialités doctoralesDiplômés1A 2A 3A Pro Total <strong>2010</strong>ED EOS 396 - Économie, organisations, société 15 18 12 15 60 5Doctorat Économie et finance (M. Glachant) 3 7 3 3 16 1Doctorat Sciences de gestion (B. Segrestin) 9 7 5 6 27 3Doctorat Socio-économie de l’innovation (A. Hennion) 3 4 4 6 17 1ED GRN 398 - Géosciences et ressources naturelles Paris 11 16 6 10 43 8Doctorat Dynamique et ressources des bassins sédimentaires (M. Thiry) 2 5 0 1 8 1Doctorat Géologie de l’ingénieur (M. Deveughèle) 2 0 0 0 2 0Doctorat Géostatistique (J. Rivoirard) 0 0 1 0 1 4Doctorat Hydrologie et hydrogéologie quantitatives (E. Ledoux) 5 6 3 6 20 1Techniques et économie de l’exploitation du sous-sol (M. Tijani) 2 5 2 3 12 2ED SFA 364 - Sciences fondamentales et appliquées 22 18 19 17 76 18Doctorat Mécanique numérique (T. Coupez) 10 6 8 9 33 10Doctorat Sciences et génie des matériaux - Sophia Antipolis (J.M. Haudin) 12 12 11 8 43 8ED SMI 432 - Sciences des métiers de l’ingénieur 53 76 61 54 244 53Doctorat Bio-informatique (J.P. Vert) 2 1 0 1 4 2Doctorat Énergétique (L. Wald) 13 16 8 3 40 13Doctorat Génie des procédés (D. Richon) 2 4 4 3 13 3Doctorat Géostatistique (J. Rivoirard) 0 1 0 4 5 0Doctorat Informatique temps réel, robotique et automatique - Fontainebleau (F. Irigoin) 2 2 3 0 7 2Doctorat Informatique temps réel, robotique et automatique - Paris (F. Goulette) 6 4 6 7 23 5Doctorat Mathématique et automatique (J. Lévine) 3 7 4 1 15 2Doctorat Mécanique - Evry (D. Ryckelynck) 1 1 4 5 11 2Doctorat Morphologie mathématique (D. Jeulin) 2 2 4 1 9 1Doctorat Sciences et génie des activités à risques (V. Godfrin) 3 8 10 3 24 7Doctorat Sciences et génie des matériaux - Évry (E. Busso) 19 30 18 26 93 16ED STIC 84 - Sciences et technologies de l’information et de la communication 3 4 5 7 19 7Doctorat Contrôle, optimisation, prospective (J.P. Marmorat) 3 0 0 1 4 0Doctorat Informatique temps réel, robotique et automatique - Sophia Antipolis (J.P. Marmorat) 0 4 5 6 15 7104 132 103 103 442 91Domino est l’outil de gestion de la scolarité des doctorantspartagé par la direction de la recherche, les unitésde recherche, les doctorants (et les docteurs) et les intervenantsde formation. Les objectifs sont la centralisationdes données, l’organisation de celles-ci, le suivi individuelou par groupe, le regroupement du catalogue des formationset des documentations ainsi que la valorisation duparcours de formation doctorale. Outre la gestion desinscriptions et réinscriptions depuis la rentrée 2007, l’outilpermet une gestion et un affichage dynamiques sur le siteweb du doctorat des propositions de sujets de thèse, ainsique des soutenances de thèse.Une ordonnance de formation est établie dès l’entréeen doctorat, personnalisée en fonction du cursusantérieur et du projet professionnel, ainsi qu’un portefeuillede compétences, recensant l’ensemble du cursusdoctoral (formations suivies, conférences, publications,séjours à l’étranger, activités d’enseignement et toutesautres valorisations personnelles). Ce portefeuille decompétences est joint lors des demandes de réinscriptionainsi qu’au dossier de soutenance. Véritablesupplément au diplôme, il constitue un gage supplémentairede qualité pour l’insertion professionnelle etle déroulement de carrière du futur docteur.


46 RAPPORT D’ACTIVITÉ <strong>2010</strong>Institut Doctoral <strong>ParisTech</strong>De nombreuses actions collaboratives ont été misesen œuvre dans le cadre de l’Institut doctoral Paris-Tech pour faire du doctorat un des produits phare de<strong>ParisTech</strong>, qui soit d’excellence internationale sur leplan académique et de référence pour les entreprises :■■élaboration d’un recueil annuel des thèses ;■■portail de mise en ligne des thèses (HAL-PASTEL) ;■■catalogue des formations professionnalisantes recensantl’ensemble des formations proposées par les écoles ;■■label Docteur pour l’Entreprise ;■■cercle Docteurs et Entreprises qui réunit une dizaine d’entreprisestravaillant collectivement avec les responsables dedoctorat des Écoles, afin de promouvoir et d’accompagner laformation de docteurs à haut potentiel d’innovation ;■■Association des doctorants de <strong>ParisTech</strong> (enquête sur les motivationsà entreprendre un doctorat, forum de recrutementdocteurs) ;■■participation au réseau des collèges doctoraux de PRES.Le diplôme de l’École est délivré au sceau de Paris-Tech depuis le 1 er janvier <strong>2010</strong> avec une harmonisationdes couvertures de thèse.Les 91 docteurs diplômés en <strong>2010</strong> ont reçu ce labelqui, délivré prochainement par 5 écoles, permet depromouvoir collectivement la notoriété des doctoratsau sceau de <strong>ParisTech</strong> vis-à-vis des entreprises et auniveau international.De nombreuses actions à l’international ont aussidémarré dans le cadre de <strong>ParisTech</strong> :■■Programme pilote de recrutement en Chine avec l’universitéJiaotong à Shanghai : un étudiant chinois a été recruté auCEMEF, dans ce cadre, avec une bourse du China ScholarshipCouncil. Ce programme sera reconduit en 2011 ;■■Echanges avec la TU Munich : deux doctorants de l’École ontparticipé au Kick-off seminar de la TUM. Un accord de collaboration(bourses de mobilité, cotutelles) est en cours de signature.Dans le cadre du réseau IDEA League, deux doctorantsont bénéficié du soutien de <strong>ParisTech</strong> et ont pu participer àl’IDEAL Research <strong>2010</strong> organisé par l’Imperial College London ;■■En 2011, le programme de bourses (Students Grants) sera pourla première fois ouvert aux doctorants afin de les aider à financerun séjour de courte durée (3 à 6 mois) dans une universitépartenaire du réseau (Imperial College, TU Delft, ETH Zürich ouRWTH Aachen) ;■■Programme Doctorants-Ambassadeurs dans le cadre d’uneconvention mécénat de compétences avec le Cabinet Hudson.Quatre doctorants, dont deux de <strong>MINES</strong> <strong>ParisTech</strong>, ont étésélectionnés pour participer à ce programme et assurer lapromotion du doctorat <strong>ParisTech</strong> lors de missions àl’international.Label <strong>ParisTech</strong> « Docteur pour l’Entreprise »Parmi les doctorants qui se destinent à une carrière en entreprise, certains d’entre eux, sélectionnés en fonction de leur motivationet de leur futur projet professionnel, peuvent suivre une formation au management accréditée par <strong>ParisTech</strong> qui leur permettrade se porter candidat pour l’obtention du label « Docteur pour l’Entreprise », qui distingue des docteurs alliant l’expertise et larigueur scientifiques à des compétences managériales. <strong>MINES</strong> <strong>ParisTech</strong> propose la formation « Doctorat Science et Entreprise » quicorrespond à une formation renforcée spécifique en management d’au moins 4 semaines, réparties sur les deux premières annéesde la thèse. Elle comporte des unités de valeur dans les domaines du droit, de l’innovation, de l’économie du changement et dumanagement. Ces enseignements prennent souvent la forme de jeux d’entreprise et sont clôturés par des cycles de rencontresavec des acteurs du monde économique, ainsi que des visites d’entreprises.Participations de <strong>MINES</strong> <strong>ParisTech</strong> dans les écoles doctoralesN° École doctorale (ED) Directeur ED Établissements co-accrédités Unité de recherche398 GRN – Géosciences etressources naturelles ParisF. Baudin(E. Ledoux)Univ. Paris 6, <strong>MINES</strong> <strong>ParisTech</strong>,Agro<strong>ParisTech</strong>GEOSCIENCES432 SMI – Sciences des métiersde l’ingénieurG. Coffignal(R. Molins)Art & Métiers <strong>ParisTech</strong>,<strong>MINES</strong> <strong>ParisTech</strong>CEP, MAT, CRC, Mathématiques etsystèmes, GEOSCIENCES, C-BIO364 SFA – Sciences fondamentales etappliquéesG-L. Lippi(J.F. Agassant)<strong>MINES</strong> <strong>ParisTech</strong>, UNSACEMEF84 STIC – Sciences et techno logiesde l’information et de lacommunicationG. Bernot(J.F. Marmorat)UNSA, <strong>MINES</strong> <strong>ParisTech</strong>,CMA396 EOS – Économie,organisations, sociétéF. Vatin(J-C. Sardas)Univ. Paris 10, <strong>MINES</strong> <strong>ParisTech</strong>CGS, CSI, CERNA


<strong>MINES</strong> PARISTECH46 47REn 1967 Pierre Laffitte, alors Directeur de la Recherche initie leconcept novateur de « recherche partenariale », orientant l’excellencescientifique vers le monde économique et la société.Cette même année est créée l’association Armines, garantissant lamise en œuvre efficace de cette nouvelle politique de recherche.Aujourd’hui, les 15 laboratoires de l’École, forts de leurs 285 enseignants-chercheurs,442 doctorants et 50 post-doctorants, continuentcette aventure et se positionnent très largement en tête desGrandes écoles pour leur volume de recherche sur contrats – qu’ilssoient publics ou privés.L’offrescientifique ettechnologique de<strong>MINES</strong> <strong>ParisTech</strong>Sc. de la terre et de l’environnementÉnergétique et génie des procédésMécanique et matériauxMathématiques et systèmesÉconomie, management, sociétéDes laboratoires d’excellenceLes laboratoires de l’École sont pour partie associés au CNRS, àl’École polytechnique et à l’INSERM. Leurs recherches, à l’intersectionde domaines multiples, ont permis l’émergence de nouvellesdisciplines, telles la géostatistique, la morphologie mathématiqueou le contrôle des systèmes plats, largement étudiées par la communautéscientifique et diffusées dans l’industrie et les services.Une recherche partenariale très développéeLe partenariat École-Armines, encadré par la loi recherche du 18avril 2006, a permis de développer significativement l’effort derecherche, Armines employant environ 300 personnes, dont plusde la moitié en CDI. L’intensité des liens avec l’industrie française etétrangère et le professionnalisme de cette relation a permis à l’École,en association avec les écoles des Mines d’Albi, Alès, Douai, Nanteset Saint-Étienne, d’obtenir le label Carnot en 2006, label accordéaux structures de recherche qui mettent au cœur de leur stratégiela recherche partenariale.Un lien étroit enseignement – rechercheL’ensemble des cycles de formation –ingénieur, masters, mastèresspécialisés et doctorat– est coordonné par des enseignants-chercheurs,immergés dans les laboratoires. Ainsi, les étudiants sontbien au fait des réalités et des enjeux techniques, économiqueset sociaux.Une valorisation activeAu-delà de la diffusion des connaissances par le biais de larecherche partenariale, Armines exploite une cinquantaine debrevets. Certains, telle la captation du CO 2 , font l’objet d’exploitationsde licences. Enfin, une trentaine d’entreprises ontété créées par l’École au cours des 10 dernières années.Énergie & développement durableBâtimentSources d’énergieInfrastructure & réseauxMatériaux pour l’énergieProduction d’énergieÉnergie et CO 2Ressources naturellesPétroleRessources minièresSolEauAirSécuritéSurveillanceCindyniquesTransportsAutomobileAéronautiqueInfrastructureSantéBiomédicalBioinformatiqueOrganisation de la santéTransformation de la matièreÉlaborationCaractérisationMise en formeNano-technologieProcessus industrielInformatiqueLogiciel: domaine d’excellence, : activité pérenne


48 RAPPORT D’ACTIVITÉ <strong>2010</strong>L’INSTITUT CARNOT M.I.N.E.SDirecteur : Michel Schmitt — michel.schmitt@mines-paristech.fr — www.carnot-mines.euLa matière, la pensée, l’actionBilan remarquable et stratégie de croissancedurable en recherche partenarialeIC M.I.N.E.S 2006-<strong>2010</strong> : une note maximale pourla recherche partenariale« Le bilan [2006-<strong>2010</strong>] de l’iC M.I.N.E.S est remarquable »,telle est la conclusion du <strong>rapport</strong> d’évaluation de l’ANR.Avec un « chiffre d’affaires [qui] progresse jusqu’à 40 % enintégrant les chaires d’entreprises », l’iC M.I.N.E.S a démontréqu’il contribue à la compétitivité des entreprises en relevanttrois défis socio-économiques majeurs : ressources & matériauxdu futur, énergie & environnement, et innovation. Parson chiffre d’affaires contractuel et son abondement, l’iCM.I.N.E.S est le 4 e des Instituts Carnot derrière CEA, ONERAet Institut Pasteur.L’IC M.I.N.E.Sacteur de la chaîne d’innovation :de la théorie au produit commercial■■Conception du système de navigation 3D sans GPS, au CentreAutomatique et Système (CAS), à partir de capteurs inertiels etmagnétiques ;■■Création de SYSNAV, spin-off de <strong>MINES</strong> <strong>ParisTech</strong>, par DavidVissière, ancien doctorant au CAS, prix de thèse <strong>ParisTech</strong> 2009 ;■■Développement du système de navigation : SYSNAV reçoit leprix du concours OSEO 2009 et le prix de l’ingénieur de l’annéede l’Usine Nouvelle en <strong>2010</strong> ;■■Intégration de la technologie SYSNAV dans l’AR.Drone de laSociété Parrot ;■■Commercialisation du quadricoptère piloté par i-phonedepuis fin <strong>2010</strong> par la FNAC ;■■Partenariat Sysnav/CAS pour des actions de recherche appliquée(magnétométrie distribuée, forage directionnel) ou plusfondamentale (théorie du filtrage et du contrôle).De leur côté, les Directeurs de la recherche des écoles desmines ont également dressé un bilan positif, jugeant quele label Carnot renforce une recherche des mines, lisibleet visible.Le ressourcement scientifique représente plus de 75 %de l’abondement. Il a permis de soutenir une quinzaine dethèses, une quarantaine d’actions de recherche et quatreactions transversales d’envergure : NanoMines sur les nanomatériaux,SensoMines sur les propriétés psychosensoriellesdes matériaux, Gem’air sur la qualité et le traitement de l’airet <strong>MINES</strong> Procédés sur les enjeux de l’industrie du futur.Pour le millier de chercheurs et les quelques 850 doctorants,le label Carnot est comme une bouffée d’oxygène.En cinq ans, l’iC M.I.N.E.S a su articuler une stratégie derecherche sur des sujets fondamentaux et à long terme, touten restant en prise directe avec les besoins des entrepriseset en ouvrant de nouveaux champs d’innovation.IC M.I.N.E.S : membre fondateur de l’AllianceEnvironnementSix Instituts Carnot s’associent pour créer cette alliancethématique au sein de l’Association des Instituts Carnot.Objectifs : relever les enjeux de la qualité environnementaleet transformer les opportunités économiques de lacroissance verte.Transversalité et multidisciplinarité des compétencessont à la base d’un programme en six actions parmilesquelles : Exploration, extraction des ressources primaireset vulnérabilité des milieux, Procédés de production, recyclageet valorisation, propres et économes en énergie, Politiques environnementaleset approche socio-économique… au cœur desrecherches partenariales de l’iC M.I.N.E.S.Vers un label Carnot 2Capitalisant sur notre modèle de recherche orientée etprenant en compte les évolutions de l’écosystème scientifique,notre réponse à l’appel à candidature Carnot proposede développer dans les cinq prochaines années une stratégiede croissance durable. L’enjeu est de dynamiser l’innovationouverte dans un continuum recherche / entreprisestout en augmentant le champ des connaissances suivantles critères AERES. Pour cela, le périmètre des centres derecherche s’est élargi en accueillant trois laboratoires deENSTA <strong>ParisTech</strong> et de l’Ecole Polytechnique. Les résultatsde cette nouvelle campagne de labellisation sont attenduspour mi-avril 2011.Le nanodiamant : un bijou fluorescentNanométrique, fluorescent, non toxique, extrêmementrésistant, à fort indice optique et haute conductibilité thermiqueet sonique… le nanodiamant peut révolutionner denombreux domaines : marquage moléculaire, cryptographiequantique, détection de champs électro-magnétiques trèsfaibles, photovoltaïque…Le principal enjeu est celui de la fonctionnalisation de surfacespécifique pour chaque application visée. Deux brevetsen co-propriété avec l’INSERM protègent la méthode deproduction de ces nanodiamants fluorescents développéesdans le cadrede NanoMineset d’actions del’iC M.I.N.E.S.Fluorencences de microdiamants (courtoisie Inserm (U829).


Les activités de recherche et d’enseignementdans le domaine des Sciences de la Terre etde l’Environnement sont étroitement liées àl’histoire de l’institution : des équipes travaillant surces sujets ont été présentes dès la création des centresde recherche en 1967. Après deux décennies durantlesquelles les questions relatives à l’exploitation desmatières premières minérales ou des combustiblesfossiles étaient passées au second plan, loin derrière lespréoccupations environnementales, les différents aspectsde l’exploitation du sous-sol connaissent aujourd’hui unréel regain d’intérêt, motivé par l’évolution des coursdes différentes matières premières, et à plus long terme,par la question de l’approvisionnement et de la durabilitédu développement de nos sociétés.L’organisation de ce domaine à <strong>MINES</strong> <strong>ParisTech</strong> reposesur le Centre de géosciences et une équipe qui conduit desactions de formation, l’Institut supérieur en ingénierie etgestion de l’environnement (ISIGE).Le Centre de géosciences est organisé en deux groupesde recherche, Géosystèmes et Hydro-géo-ingénierie. LeModélisation numérique de l’invasiond’une colonne de laboratoire par un gaz traceurSylvia Beneyto, option Sol et sous-solGDF Suez. Contact : sylivia.beneyto@mines-paristech.frGDF Suez est responsable de la surveillance et de l’entretien des canalisations, et desconséquences d’éventuelles fuites dans le milieu naturel. C’est dans ce contexte deRéseau de distribution de gaz naturel. sûreté industrielle qu’a été initié, en collaboration avec le Centre de Géosciences et legroupe GINGER CEBTP, un projet dont l’objectif est :■■de caractériser la migration du gaz pour différentes configurations de réseaux et pour les types de sols sous-surfaciques rencontrésen milieu urbain ou périurbain ;■■de valider des approches quantitatives d’évaluation des vitesses de migration et des débits.En cas de fuite d’une canalisation, le gaz naturel migre dans un milieu complexe non saturé et hétérogène. Si les phénomènesd’écoulement de fluides incompressibles dans le sol non saturé sont bien connus, ceux des fluides compressiblesrestent encore peu étudiés. Le projet consiste à définir une série d’essais permettant d’appréhender et de quantifiersur site les mécanismes de migration de gaz dans le sol. En complément, des essais en laboratoire sont réalisés pourétudier finement les mécanismes de migration pour des types de sol bien définis. Ces résultats expérimentaux ferontl’objet d’un travail de modélisation qui permettra également la qualification de l’outil TAGS développé par GDF Suez.Le projet a permis de définir et de tester le protocole des essais de laboratoire, et un premier travail de modélisation a étéeffectué. Il sera poursuivi dans le cadre d’une thèse engagée par GDF Suez au Centre de Géosciences.Maillage utilisé pour lasimulation d’écoulementdans la colonne.Évolution de la concentrationen gaz traceur dans unecolonne de sol.12s 13s 14s 15s 16s 17s 18s 19s 20s 21s 22s... 24sDépartement Sciences de la terre et de l’environnementResponsable du département : Damien Goetzpremier étudie la caractérisation, la compréhension,la modélisation et la simulation des objets géologiques; il est subdivisé en trois équipes : Géologie(animée par Isabelle Cojan), Géophysique (HervéChauris) et Géostatistique (Jean-Paul Chilès). Lesecond s’intéresse au comportement des objetsgéologiques soumis à une sollicitation extérieure ; ilest également subdivisé en trois équipes : Systèmeshydrologiques et réservoirs (Patrick Goblet), Hydrodynamiqueet réactions (Vincent Lagneau) et Géologiede l’ingénieur et géomécanique (Hedi Sellami).L’ISIGE propose des formations tournées vers desproblématiques environnemen tales : les mastèresspécialisés en Ingénierie et gestion de l’environnement,et l’International Advanced Master in EnvironmentalManagement, ce dernier en collaboration avec l’INSAde Lyon et l’université de Tsinghua en Chine.Enfin, le Service informatique de Fontainebleau(Charles Wazana) assure la maintenance et lagestion informatique de l’ensemble du réseau del’implantation bellifontaine de l’École.sciencesde la terre et de l’environnement


50 SCIENCES DE LA TERRE ET DE L’ENVIRONNEMENT : RAPPORT D’ACTIVITÉ <strong>2010</strong>Carte piézométrique de référence servant à l’inversion (A), recharge de l’aquifèreestimée en moyenne annuelle (B) et champ de transmissivités inversé (C).de la Fédération Île de France de Recherche en Environnement (FIRE FR 3020, CNRS/UPMC).Calibration des paramètres hydrodynamiques des hydrosystèmes continentauxpar inversion de données piézométriquesMarc Lotteau, option Géosciences. Contact : nicolas.flipo@mines-paristech.frLe Centre de Géosciences dispose d’outils simulant des processus hydrauliques, hydrologiques et hydrogéologiques adaptés à la modélisationdes hydrosystèmes continentaux à différentes échelles spatio-temporelles. Une plate-forme de modélisation, EauDyssée, baséesur une approche multi-processus multi-échelle, est actuellement développée.En <strong>2010</strong>, une attention particulière a été portée à la calibration de ces modèles complexes (détermination d’un jeu de paramètresconceptuels permettant de simuler les variables d’état du système comme des hauteurs d’eau ou des flux d’eau), et plus particulièrementsur une méthodologie de calibration des modèles intégrés de bassins versants qui simulent les flux hydriques à la surfacedu sol ainsi que les flux souterrains. Une méthode originale d’inversion des données piézométriques (détermination des paramètreshydrodynamiques du système à partir d’informations sur les niveaux d’eau) pour la simulation des écoulements en nappe souterrainea notamment été développée sur la base de la méthode del’inversion par estimation des flux successifs. Pour cela le coded’inversion Invpiez a été développé et appliqué au cas de lanappe de Beauce (8500 km²), située entre les bassins de laLoire et de la Seine. Les premiers tests permettent d’estimerun champ de transmissivités correspondant aux propriétéshydrodynamiques de cette nappe (Figure 1). Une autre applicationest en cours sur le bassin versant de l’Orgeval (100 km²,GIS ORACLE) labellisé SOERE et faisant partie de la Zone AtelierSeine, des sites d’études du programme PIREN Seine, et aussiNouvelle localisation des événements d’une crise sismique pré-éruptivedu Piton de la Fournaise (La Réunion)Philippe Le Bouteiller, option Géosciences-IPGP. Contact : alexandrine.gesret@mines-paristech.frL’éruption de mars 1998 du Piton de la Fournaise a été précédée d’une importante crise sismique. Ces séismes ont généré des ondes quise sont propagées dans le volcan jusqu’à atteindre un réseau de stations sismologiques déployées en surface par l’Institut de Physiquedu Globe de Paris. Si l’on suppose un modèle de vitesse de propagation des ondes, l’analyse des temps d’arrivée de ces ondes sismiquesaux stations permet de localiser les séismes dans la structure internedu volcan. La localisation montre que leur profondeur augmente aucours du temps pendant les 35 h précédant l’éruption, attestant untransfert de magma depuis 6 km sous le niveau de la mer jusqu’àl’aplomb du volcan. Cette remontée des séismes au cours du tempsa constitué un jeu de données idéal pour élaborer et tester un nouvelalgorithme de localisation, qui a été développé de manière à êtreapplicable à d’autres jeux de données. La nouvelle formulation apermis de quantifier l’amélioration de la localisation apportée par laprise en compte d’un modèle de vitesse 3D par <strong>rapport</strong> à un modèlede vitesse 1D. Cette analyse pose également de nouvelles questionsscientifiques intéressantes quant à l’interprétation des phénomènesà l’origine des séismes.Évolution au cours du temps de la profondeur des séismes.Formations spécialiséesAdministration publique des mines (CESAM)Responsable : Hugues Accarie, Fontainebleau.Cycle de formation spécialisée en géostatistique (CFSG)Responsable : Gaëlle Le Loc’h, Fontainebleau.Évaluation économique de projets miniers (CESPROMIN)Responsable : Isabelle Thénevin, Fontainebleau.Exploitation à ciel ouvert, mines et carrières (CESECO)Responsable : Jean-Alain Fleurisson, Fontainebleau.Ingénierie et gestion de l’environnement (ISIGE)Responsable : Frédérique Vincent, Fontainebleau.International Advanced Master in Environmental ManagementResponsable : Frédérique Vincent, Fontainebleau.Formations doctoralesDynamique & ressources des bassins sédimentairesResponsable : Médard Thiry, Fontainebleau.Géologie de l’ingénieurResponsable : Michel Deveughèle, Fontainebleau.GéostatistiqueResponsable : Jacques Rivoirard, Fontainebleau.Hydrologie et hydrogéologie quantitativesResponsable : Emmanuel Ledoux, Fontainebleau.Techniques & économie de l’exploitation du sous-solResponsable : Michel Tijani, Fontainebleau.


Directeur : Damien GOETZTéléphone (33)1 64 69 49 56/47 10Courriel contact@geosciences.mines-paristech.frWeb et publicationshttp://www.mines-paristech.fr/Fr/GeosciencesEnseignants chercheurs 55Autres personnels 39Doctorants <strong>MINES</strong> <strong>ParisTech</strong> 48Autres étudiants 41(y compris les Formations spécialisées)Le Centre de Géosciences regroupe l’ensemble desactivités de recherche et d’enseignement du domainedes sciences de la terre de <strong>MINES</strong> <strong>ParisTech</strong>. Sesmissions de formation et de recherche sont appliquéesà la connaissance, l’exploitation et la gestiondu sous-sol, qu’il s’agisse de la mise en valeur desressources ou encore de l’étude de l’impact des activitéshumaines, sur les objets du sol, et du sous-sol dansune perspective de développement durable.FormationEn matière d’enseignement, et outre la participationaux enseignements du cycle ingénieur civil de <strong>MINES</strong><strong>ParisTech</strong>, le centre est responsable de 5 cycles doctoraux(accrédités dans des Écoles doctorales) et participeà plusieurs formations de type Master. Il est parailleurs très impliqué dans des actions de formationspécialisée et continue, à travers l’organisation et l’animationde divers séminaires, mais surtout à traverssa responsabilité sur quatre formations spécialiséesde <strong>MINES</strong> <strong>ParisTech</strong>, en partenariat avec le CESMAT(administration publique des mines, géostatistique, exploitationminière à ciel ouvert, et évaluation économique deprojets miniers).RechercheLes activités de recherche du Centre se déploient surquatre thématiques :■■l’exploitation des matières premières minérales et des combustiblesfossiles ;■■la stabilité à long terme des milieux géologiques et de leursouvrages ;■■l’environnement ;■■les risques liés au sol et au sous-sol.Centre de géosciences(<strong>MINES</strong> <strong>ParisTech</strong> – GEOSCIENCES)À ces thèmes s’ajoute la présentation des moyensexpérimentaux, particularité remarquable du Centre,et des outils numériques sur lesquels s’appuient lestravaux menés.Exploitation de matières premièresminérales et de combustibles fossilesL’exploitation de matières premières minérales estune activité profondément ancrée dans l’histoirede l’École. Les équipes du Centre travaillent sur desquestions de caractérisation de gisements ou d’environnementsde gisements et sur les techniquesd’exploitation.L’exploitation des hydrocarbures est l’un des principauxdomaines d’application du Centre, depuisdes travaux géologiques de caractérisation ou demodélisation/simulation des gisements, jusqu’audéveloppement de technologies d’exploitation autravers des travaux sur le forage pétrolier, en passantpar les développements des techniques géostatistiqueset d’imagerie sismique.Le Centre s’intéresse finalement à des thèmesliés plus largement à l’exploitation de ressourcesnaturelles comme la géothermie.Le Centre confirme également sa nouvelle orientationvers l’exploitation d’uranium. En partenariatavec AREVA, des simulations chimiques et detransport réactif ont été réalisées à l’amont de l’exploitation,pour recréer la formation des dépôtsde type roll-front. L’exploitation elle-même, parrécupération in situ, a été modélisée pour aider à lacompréhension des réactions chimiques dans descolonnes de laboratoire, ou à celle des mécanismescomplexes liant chimie, écoulements complexesdans des milieux fortement hétérogènes à l’échelled’une cellule de production. Enfin, les modèles ontété utilisés pour prévoir à grande échelle les impactsenvironnementaux de l’exploitation.Stabilité à long terme des milieuxgéologiques et de leurs ouvragesLe domaine du stockage en souterrain étant en trèsfort développement, toutes les équipes du Centre ysont impliquées soit dans des projets relatifs au stockagede déchets radio-actifs à haute activité et à vielongue (HAVL), soit dans des projets liés au stockage51


52 SCIENCES DE LA TERRE ET DE L’ENVIRONNEMENT : RAPPORT D’ACTIVITÉ <strong>2010</strong>géologique de CO 2 , soit dans des projets liés au stockagede gaz en cavités salines, soit encore dans des projets liésau stockage souterrain de chaleur ou d’énergie.L’analyse de la stabilité d’ouvrages réalisés ou fondésdans le sous-sol est également un axe de travaux pourle Centre.EnvironnementLes travaux menés par le Centre dans ce domaineportent aussi bien sur la caractérisation de sols pollués,le développement d’une plate-forme intégrée de modélisationdu cycle de l’eau couplée avec des modèles météorologiqueset des modèles d’infiltration des eaux desurface (dans le cadre du PIREN Seine), la caractérisationet la définition de procédures d’échantillonnage dans ledomaine de la qualité de l’air.Risques liés au sol et au sous-solLe Centre a développé, durant les dernières années, destravaux portant essentiellement sur l’analyse des effetsde site en contexte sismique, ou encore l’analyse desphénomènes de retrait-gonflement de matériaux argileux,qui sont à l’origine de l’aléa de sécheresse géotechnique.Par ailleurs le Centre travaille sur des questionsd’après-mine, aussi bien dans le cadre du GISOS auniveau national, que dans celui de projets européensfinancés par le Research Fund for Coal and Steel (RFCS).Moyens de caractérisation et outils numériquesPour mener à bien ses travaux de recherche et d’expertise,le Centre dispose d’importants moyens de caractérisationet d’expérimentation, parmi lesquels unemicrosonde ionique, un diffractomètre à rayons X, desmoyens de microscopie électronique à balayage, deséquipements de pétrophysique (porosimètres, perméamètres),des équipements de mécanique des roches etdes sols, des équipements liés à l’étude de la fragmentationmécanique et hydraulique des roches, des équipementsliés au forage pétrolier (sur son site palois) et,enfin, des laboratoires d’analyse des eaux.Par ailleurs, le Centre développe ses propres outilsnumériques au service des travaux de recherche(MODCOU et METIS pour l’étude des écoulements etdes transferts de matière dans les milieux poreux ;CHESS et HYTEC pour le transport réactif ; VIPLEF pourl’étude de la stabilité d’ouvrages souterrains ; ABIS pourl’analyse du comportement des systèmes de foragepétrolier), ou contribue au développement de logicielslargement commercialisés (en particulier ISATIS,plate-forme géostatistique diffusée par Géovariances).Depuis 2006, l’expertise du Centre sur les codescouplés a été valorisée au sein d’un logiciel dédié àl’optimisation des résines de purification des circuitsde centrales nucléaires : OPTIPUR. En <strong>2010</strong>, le logiciela évolué avec une interface graphique plus conviviale,l’ajout de nouveaux objets (vannes, termessource), la prise en compte d’événements et l’intégrationd’une description plus fine des cinétiques detransport au niveau des couches d’eau immobile quientourent les billes de résine.Faits marquantsEn avril <strong>2010</strong> le séminaire « Modélisation des hydrosystèmes» a fêté les 30 ans de la création du logiciel demodélisation couplée « surface-souterrain » MODCOU,initié et développé par Emmanuel Ledoux, directeurde recherche et conseiller scientifique au centre deGéosciences. Les diverses applications de ce logicielen ingénierie, en prévision opérationnelle en collaborationavec Météo-France ou en prospective dansle cadre d’un possible changement climatique, ainsique les nouvelles applications de type « modélisationintégrée » en cours de développement au sein dedivers organismes (CEMAGREF, CNRM de Météo-France,BRGM, INRA, <strong>MINES</strong> <strong>ParisTech</strong>…) ont été retracées.Le Centre de Géosciences a participé, en octobre,(en tant qu’acteur majeur) à la célébration des 200ans du corps des Mines. Des outils de forage, fruits derecherches conjointes menées en partenariat avec lasociété VAREL, ont été exposés dans le hall Bérégovoydu Ministère des Finances. Ces outils présentent lesdifférentes innovations et options mises en œuvrepour améliorer les performances en termes de duréede vie et vitesse d’avancement. De la forme des lamesà la taille et la forme des taillants, tout est étudié etsimulé à partir de lois de fonctionnement développéespar le centre de Géosciences.Enfin le Centre a naturellement été sollicité en tantqu’expert auprès de nombreux médias, lors des événementssurvenus dans le Golfe du Mexique (maréenoire) et au Chili (mine de San José).Kouakou Yao, doctorant en Dynamique et ressourcesdes bassins sédimentaires, a obtenu pour son travail surl’albitisation triasique, le prix de la meilleure présentationlors du congrès «Lamprophyres <strong>2010</strong>» de laSociété Minéralogique de Pologne.Deux enseignants-chercheurs viennent de renforcerl’équipe de Géologie de l’ingénieur et Géomécaniqueet un en Hydrodynamique et Réactions.


<strong>MINES</strong> PARISTECH – GEOSCIENCES53De l’appliqué au fondamental …Contact : Christine Franke – christine.francke@mines-paristech.frÉmergence des idées…Lors de travaux sur les gisements d’uranium, au cours des années 70, la géologie minière amontré des altérations particulières du socle sous la paléosurface triasique. La question arebondi ces dernières années. Des missions de terrain ont permis de reconnaître ces albitisationsde l’Afrique du Nord jusqu’en Scandinavie et de les dater du Trias par paléomagnétisme.La bibliographie laisse entrevoir son extension au Canada, dans les Appalaches… et jusqu’enAustralie.SignificationCes albitisations sont liées à la paléosurface triasique et de ce fait imputables à des altérationsen connexion avec l’atmosphère et les paysages. Deux phénomènes entrent en conjonction pour favoriser leur développement: la grande stabilité des continents pendant le Trias et le climat chaud et sec de cette période. C’est l’époque du dépôtde gigantesques couches de sel … du chlorure de sodium (NaCl) … or l’albitisation est un enrichissement en sodium desroches … il y a sûrement cause à effet. Cette albitisation pourrait constituer le marqueur d’un évènement global ?Ainsi va la recherche…Cette quête de la paléosurface triasique montre l’importance du temps de réflexion et de murissement des idées enrecherche … Il faut savoir «pister» un sujet et maintenir la connaissance, … pour le cueillir à point ! Pour cela, le chercheurdoit disposer d’un espace de liberté, où il lui est possible de «cultiver son jardin» … pour l’albitisation <strong>MINES</strong> <strong>ParisTech</strong> àpleinement joué ce rôle.Combiner modélisation déterministe et géostatistiquepour améliorer la description de la qualité des cours d’eauContact : chantal.de_fouquet@mines-paristech.fr, nicolas.flipo@mines-paristech.frL’état des cours d’eau est caractérisé à partir des réseaux de mesures, qui comportent un nombre réduit de stations par bief,ou à l’aide de modèles déterministes tels le modèle ProSe, développé au Centre de Géosciences, qui simulent les processusde façon approchée en tout point du réseau hydrographique. Rapprochant les équipes Géostatistique et Systèmes hydrologiqueset réservoirs, ce projet financé par l’institut Carnot M.I.N.E.S. explore les solutions offertes par la géostatistiquepour améliorer l’estimation des concentrations le long d’un réseau hydrographique en combinant ces deux informations.Dans une première étape, l’analyse exploratoire conduit à modifier les conditions aux limites amont afin d’assurer la cohérenceentre le modèle ProSe et différents ensembles de mesures. ProSe est ensuite utilisé comme maquette pour l’inférenced’un modèle géostatistique cohérent avec la topologie arborescente du réseau hydrographique, pour deux substancesimportantes pour la qualité de l’eau : les nitrates et l’oxygène dissous. Unkrigeage multivariable fournit alors une estimation des concentrations à partirdes mesures aux stations de surveillance, ou mieux, en couplant ces mesuresau modèle ProSe afin de restituer les singularités entre stations.Estimation des concentrations annuelles en oxygène dissous dans la partie aval de laMarne et de la Seine, couplant les mesures du Réseau National de Bassin (RNB, enrouge) aux résultats du modèle déterministe ProSe (« Valeurs ProSe », en bleu clair).La courbe des concentrations estimées (Co-krigeage) passe par les mesures aux stationstout en présentant les irrégularités affichées par ProSe.


54 SCIENCES DE LA TERRE ET DE L’ENVIRONNEMENT : RAPPORT D’ACTIVITÉ <strong>2010</strong>GEOSTOCAL - Projet BRGM, EIVP, UMLV, <strong>MINES</strong> <strong>ParisTech</strong>, CPCU, CFG ServicesContact : patrick.goblet@mines-paristech.frLe projet GEOSTOCAL (GEO-STOckage de ChALeur : opportunités, optimisation et faisabilité du stockage de chaleur perdue enaquifère) étudie la faisabilité scientifique, technique et économique d’un stockage inter-saisonnier d’énergie thermique en aquifère.Pour qu’un tel projet puisse se développer, il faut localement et simultanément disposer d’une source de chaleur excédentaireen période estivale, de niveaux géologiques permettant du stockage (réservoir aquifère) et avoir la possibilité de valoriser ledéstockage en période hivernale. Ces trois conditions sont parfaitement remplies sur un site situé à Ivry-sur-Seine (Val de Marne) :1. Les trois usines d’incinération des ordures ménagères parisiennes produisent de la chaleur en excès en période estivale : unepuissance (jusqu’à 100 MW) pourrait être accessible à Ivry via le réseau de vapeur de la CPCU.2. L’aquifère du Dogger est un réservoir géologique potentiellement favorable pour du stockage. Un ancien doublet géothermiquesur le site d’Ivry donne accès à une première connaissance locale du réservoir qui est complétée par les retours sur expériencedes nombreuses exploitations de la ressource géothermale du Dogger en Île de France.3. Les besoins énergétiques du réseau de chaleur local existant devraient pouvoir facilement bénéficier de l’énergie déstockée. Unprojet de renouvellement urbain programmé à Ivry prévoit à moyen terme l’extension des réseaux de chaleur avec des caractéristiquesdirectement compatibles avec la température de déstockage.MonocoucheFin de phase d’injection (stockage de chaleur)Fin de phase de production (déstockage de chaleur)MulticoucheModélisation par METIS du comportement du réservoir hétérogène.L’équipe Systèmes hydrologiques et réservoirsdu centre a étudié dans ce contexte la faisabilitéscientifique, technique et économique dustockage inter-saisonnier de chaleur en aquifèreprofond et a précisé un scénario pratique dansle cas de l’aquifère du Dogger en région parisiennepour stocker une énergie fatale estivaleen vue d’une réutilisation hivernale en réseaude chaleur. La modélisation du comportementdu réservoir a montré qu’un régime d’équilibreest atteint (autour de la 10 e année) et que, indépendammentde la structure monocouche oumulticouche du réservoir, la température del’eau tout au long de la période de déstockagereste très supérieure à celle nécessaire pour alimenter un réseau de chaleur (70°C). Tout ceci indique que les prédictions de comportementthermique du réservoir sont robustes vis-à-vis de la connaissance forcément limitée de ce dernier.Approche stochastique de l’inversion tomographique (projet Carnot)Contacts : alexandrine.gesret@mines-paristech.fr, mark.noble@mines-paristech.fr,nicolas.desassis@mines-paristech.fr, thomas.romary@mines-paristech.frCartographier le modèle de vitesse à partir de données géophysiques (passives ou actives) est l’un des objectifs de l’équipeGéophysique. La vitesse à laquelle se déplace l’onde dans un milieu renseigne indirectement sur certaines propriétés géomécaniquesdu milieu ; le modèle de vitesse peut également être utilisé directement pour localiser les hypocentres des séismes ou des failles.Des développements récents ont permis d’accélérer la résolution de ce problème dans un cadre déterministe mais ne permettentpas d’évaluer l’impact des incertitudes de mesure et de modélisation sur la solution. Dans le cadre d’un projet Carnot, des algorithmesstochastiques ont été développés. Ils permettent de générer différentes réalisations du modèle de vitesse conditionnellementaux données observées et rendent compte des incertitudes de mesure. Les réalisations générées par l’algorithme peuventensuite être utilisées, par exemple, pour la localisation d’évènements micro-sismiques. Cette approche permet une caractérisationplus fine des incertitudes de localisation que les approches classiques comme l’illustre la seconde figure.Incertitudes de localisation d’unévénement microsismique (l’échelle decouleur indique la probabilité del’occurrence de l’événementen un point donné).Vue 3D d’un modèle de vitesseà couches, avec des tirsenregistrés (cercles blancs) pardes capteurs (carrés rouges).


Directrice : Frédérique VINCENTResponsable communicationInstitutXavier MoquetTéléphone 01 64 69 48 78Courrielinfo@isige.mines-paristech.frWeb et publicationshttp://www.mines-paristech.fr/Fr/ISIGE/Enseignants chercheurs 5Autres personnels 2Autres étudiants 53(y compris les Formations spécialisées)Créé en 1992, l’ISIGE est le centre de formation de<strong>MINES</strong> <strong>ParisTech</strong> dédié à l’environnement et au développementdurable. Il forme des experts de haut niveaucapables d’appréhender de façon globale ces enjeux.L’ISIGE propose quatre Mastères spécialisés et participeà des projets de recherche pluridisciplinaires, en associationavec des institutions extérieures et les centres derecherche de <strong>MINES</strong> <strong>ParisTech</strong>.Le développement durable au cœurdes formations de l’ISIGEPrise en compte de la biodiversité par les entreprises,empreinte eau appliquée au monde industriel, mise enplace d’un éco quartier... Les thématiques liées à l’environnementet au développement durable évoluentsans cesse. Les entreprises ont besoin de cadres expérimentéscapables d’appréhender des réalités complexes.Basées sur une pédagogie innovante, les formationsdispensées à l’ISIGE offrent à leurs participants uneapproche large et prospective de l’ensemble des enjeuxdu secteur. Ces enjeux sont abordés de manière transversaleet font intervenir de multiples compétences : scientifiques,économiques, juridiques, mais aussi sociales etéthiques.Le Mastère spécialisé en Ingénierie et Gestion del’Environnement (IGE), organisé en collaboration avecAgro<strong>ParisTech</strong> et Ponts <strong>ParisTech</strong>, permet à des jeunesdiplômés ou des cadres en activité issus de cursus trèssupérieur d’ingénierieet de gestionde l’environnement(<strong>MINES</strong> <strong>ParisTech</strong> – ISIGE)divers, d’acquérir des compétences complémentairessur l’ensemble des thématiques du développementdurable et de développer une vision stratégique.Développé en collaboration avec l’INSA Lyon etl’université chinoise de Tsinghua (Pékin), l’AdvancedMaster in International Environmental Management(EnvIM) s’adresse à de jeunes diplômés françaiset étrangers désireux d’acquérir à la fois uneformation complémentaire multidisciplinaire, dansle domaine de la gestion de l’environnement, et unevision internationale de ces questions.Proposé en partenariat avec CEGOS, le Mastèrespécialisé executive en Management QSE et DéveloppementDurable (QSE-DD) est une formation quipermet à des cadres en activité de développer uneexpertise en matière de management de la qualité,de la sécurité et de l’environnement, et de mieuxprendre en considération les enjeux du développementdurable dans leur entreprise.Le Mastère spécialisé Santé Environnement :enjeux pour le territoire et l’entreprise (SANTE) offrel’opportunité à ses participants d’étudier les problématiquesà l’interface de la santé et de l’environnement,pour lesquelles les entreprises affichent un réelbesoin. Il est développé en collaboration avec l’Écoledes Hautes Etudes en Santé Publique (EHESP).Toujours en avance pédagogiquement, l’ISIGEcontinue de développer des formations multimédiaen ligne dans le cadre de l’université françaisenumérique. Vous pouvez les retrouver en accès libreservice sur :■■http://www.e-sige.mines-paristech.fr■■http://www.uved.fr/55


56 SCIENCES DE LA TERRE ET DE L’ENVIRONNEMENT : RAPPORT D’ACTIVITÉ <strong>2010</strong><strong>2010</strong>, une année placée sous le signe de l’actionLes interférences entre les politiques d’aménagement ou dedéveloppement durable, les stratégies industrielles et la santédes populations constituent l’un des grands enjeux actuelsde nos sociétés. Sur la base de ce constat, <strong>MINES</strong> <strong>ParisTech</strong> etl’École des Hautes Études en Santé Publique (EHESP) ont misen commun leurs compétences pour donner naissance à unnouveau Mastère spécialisé intitulé «Santé Environnement :enjeux pour le territoire et l’entreprise». Accrédité enjanvier <strong>2010</strong>, son lancement est prévu en octobre 2011.Étang de Berre.Plus d’informations : http://www.isige.mines-paristech.fr/masterespecialise/sante-environnementDébut mars <strong>2010</strong>, les étudiants du MS IGE ont présenté leurspistes d’actions pour la mise en place d’un Agenda 21 aux élusde la Communauté de Communes du Pays-de-Seine (CCPS :Bois-le-Roi, Chartrettes, Samois et Fontaine-le-Port). Résultatd’un mois d’études « terrain », de diagnostics et d’analysesapprofondis, ce travail formule des propositions concrètes etadaptées à l’intercommunalité pour faire émerger une gestiondurable de son territoire.Plus d’informations : http://www.isige.mines-paristech.fr/ateliers-et-seminaires/CCPSÉtudiants IGE – Bois-le-Roi.Avril <strong>2010</strong>. À la demande des Ateliers d’urbanisme de Cergy, les étudiants du MS EnvIM ont effectué le pré-diagnostic environnementalde Cao Lanh, ville du delta du Mékong (Vietnam) dans la perspective de conséquences induites par le changementclimatique à l’horizon 2040. Leur mission : collecter, analyser etsynthétiser les données fournies par la ville, rencontrer les acteurslocaux et visiter les sites sensibles. Objectif : réaliser un état deslieux environnemental du territoire au travers de fiches pratiquesregroupant les clés de compréhension pour un développementdurable en construction (eau, déchets, énergies, transports,écosystèmes et biodiversité).Étudiants EnvIM - Cao Lanh.Plus d’informations : http://www.isige.mines-paristech.fr/ateliers-et-seminaires/cao-lanhLa Ville d’Avon, commune située en Sud Seine-et-Marne, a décidé de construire aux abords de sa gare SNCF, un « éco quartier à énergiepositive ». Afin de réaliser l’étude de faisabilité, la municipalitéa fait appel à une étudiante du MS IGE. Son travail a égalementpermis d’enrichir une étude de cas multimédia sur le thème duquartier durable, développée en partenariat avec UVED, l’universitéfrançaise numérique dans le domaine de l’environnement. Sonobjectif : proposer un module de formation pour mieux appréhenderla complexité de mise en œuvre d’un projet de développementdurable urbain.Plus d’informations : http://www.isige.mines-paristech.fr/eco-quartier-energie-positivehttp://www.e-sige.mines-paristech.fr/uved/quartierdurable/Fribourg – Quartier Vauban.


A Les élèves du MIG ALEF <strong>2010</strong> ont travaillé cette année sur une question d’actualité brûlante : « Vaut-il mieux recréer lafusion sur Terre (projet ITER) ou utiliser celle déjà existante au sein du soleil (Energie solaire) ? »B Réacteur fonctionnant à très haute pression pour la synthèse d’hydrocarbures par décharges électriques (vue au travers d’unhublot) (CEP - Sophia)CABSimulation des points d’injection liquide dans une colonne de distillation cryogénique (CEP – Paris/Palaiseau)Département Énergétique et Génie des ProcédésResponsable du département : Didier Mayer – Adjoint enseignement : Dominique MarchioTraditionnellement, les questions énergétiques et la transformationde la matière ont été au centre des préoccupations desingénieurs de l’industrie minérale. De par ses missions, il estainsi naturel que <strong>MINES</strong> <strong>ParisTech</strong> dispose d’une forte capacitéde recherche et d’expertise en énergétique et en génie desprocédés.Le Centre de recherche « Énergétique et procédés » (CEP) de cedépartement, mobilise des compétences multiples pourtraiter les questions qu’il étudie, par nature pluridisciplinaires.Il anime par ailleurs de nombreuses formations en énergétique eten génie des procédés.L’énergie est devenue au cours du XX e siècleune composante essentielle de notre niveau devie et de la compétitivité de notre économie.Celle-ci est cependant soumise à des crises et des tensionsde plus en plus vives. Aujourd’hui, l’ensemble des paysest confronté à deux problèmes techniques de fond, dansla stratégie d’évolution de leurs systèmes énergétiques :■■l’épuisement des réserves naturelles de combustibles fossiles ;■■la nécessité de limiter leurs impacts environnementaux.L’interface entre l’énergétique et le génie des procédéssuscite, dès lors, de nouvelles problématiques derecherche tout à fait essentielles.Dans le secteur industriel (chimie, agroalimentaire…),il s’agit de répondre aux besoins des entreprisesqui visent à améliorer leurs procédés, pour maîtriser lescoûts et la qualité des produits et répondre à des normesenvironnementales toujours plus strictes. La maîtrisedes consommations des opérations unitaires, ajoutée àl’intégration de nouvelles opérations de traitement dematières (filtration, réduction des émissions de CO 2 ,NOx et SOx), en constitue un enjeu majeur.Le bâtiment ainsi que les transports, en tant que groscontributeurs aux émissions de gaz à effet de serre, sontCégalement concernés. Les objectifs fixés pour lesdécennies à venir aux niveaux national et européen,en termes de réduction de consommation,spécifique d’un secteur à l’autre, sont extrêmementambitieux et auront pour conséquence unemutation profonde dans la conception des réseauxénergétiques et des bâtiments, alliant éco-efficacitéet intégration poussée de moyens décentralisésde production et de stockage d’énergie, avec unrecours important aux énergies renouvelables.Enfin, de nombreuses innovations dans ledomaine énergétique passent par la mise au pointde matériaux adaptés, souvent nanostructurés, etdes procédés de fabrication associés. Les convertisseursou les superisolants que nous utiliseronsdemain seront ainsi issus des travaux menés à lafrontière des domaines de l’Énergie, des Matériauxet du Génie des procédés.Les recherches menées dans le départementÉnergétique et génie des procédés s’inscriventdans un cadre de développement technologiqueproposant des solutions fiables, compétitives,respectueuses de l’environnement, et adaptées àune demande accrue de biens et de services. Ellescorrespondent à différents niveaux d’intervention,dont la conjonction offre une alternative à courtterme et, à plus long terme, de travailler sur lefutur énergétique des pays industrialisés ou endéveloppement, et résumés ci-après :■■L’(éco)-efficacité énergétiqueLa maîtrise des consommations, tous secteurs confondus,constitue une première étape, incontournable, del’analyse de l’évolution des systèmes énergétiques etdes procédés industriels. L’étude de l’impact environnementalau long de leur cycle de vie deviendra un critèrediscriminant.Énergétique & Génie des Procédés


58 ÉNERGÉTIQUE ET GÉNIE DES PROCÉDÉS : RAPPORT D’ACTIVITÉ <strong>2010</strong>■■La décarbonisation des procédés et des combustiblesLe captage du CO 2 constitue une réponse industrielle à laréduction des émissions. Une autre voie complémentaireconsiste à privilégier des filières faiblement, voire non émettrices,telles que celles valorisant la biomasse et l’hydrogène.■■Les énergies renouvelablesLes énergies renouvelables font depuis toujours partie du« mix » énergétique. Être capable d’évaluer leur potentielet de prédire leur contribution, pour 9 milliards d’habitants,permettra d’en maîtriser l’intégration à grande échelle dansle bâti, les réseaux d’énergie, voire les procédés.Ces recherches prennent des formes variées,chaque fois adaptées aux objectifs et reflètent de cefait la diversité des modes de diffusion des résultatsde R&D dans la société. Elles comportent aussi biendes études à dominante scientifique, des activitésde développement technologique, que des étudesà caractère économique sur l’énergie et l’environnement.Les missions d’enseignement du Départementportent d’une part sur les disciplines fondamentales: thermodynamique, thermomécanique desfluides, énergie électrique, conception de procédés,d’autre part sur leurs applications industrielles,particulièrement dans le domaine desinnovations technologiques : systèmes énergétiques,énergies renouvelables, cycle de vie dessystèmes énergétiques.Pôles de compétitivité■ ■ « Capénergies », Région PACA (Provence - Alpes - Côte d’Azur) :Énergies non génératrices de gaz à effet de serre(7 contrats de recherche en cours en <strong>2010</strong>)Contact : Didier Mayer, membre du Conseil d’administration ;■ ■ « Pégase », Région PACA (Provence - Alpes - Côte d’Azur) :Filière aéronautique et spatiale régionale(1 contrat de recherche en cours en <strong>2010</strong>)Contact : Patrick Achard ;■ ■ « ADVANCITY», pôle national :Ville et Mobilité Durables(1 contrat de recherche en cours en <strong>2010</strong>)Contact : Bruno Peuportier ;■ ■ « PASS », Région PACA (Provence - Alpes - Côte d’Azur) :Parfums, Arômes, Senteurs, Saveurs(1 contrat de recherche en cours en <strong>2010</strong>)Contact : Laurent Fulcheri ;■ ■ « IAR », Régions Champagne-Ardennes, Picardie :Industries et Agro-Ressources(1 contrat de recherche en cours en <strong>2010</strong>)Contact : Christophe Coquelet.Formations de niveau Master (DNM)Masters of ScienceMaster pro SE « Stratégies Énergétiques »<strong>MINES</strong> <strong>ParisTech</strong> (CEP/CERNA)Responsables : Philippe Rivière (CEP), Gilles Le Blanc (CERNA)Master pro TRADD « TRAnsport et Développement Durable »École des Ponts <strong>ParisTech</strong>, <strong>MINES</strong> <strong>ParisTech</strong> (CEP, CERNA, CGS),PolytechniqueResponsables <strong>MINES</strong> <strong>ParisTech</strong> : Jérôme Adnot, Philippe Rivière(CEP)Master pro GTESD « Gestion et Traitement des Eaux, des Sols etdes Déchets »Agro<strong>ParisTech</strong>, ENSTA <strong>ParisTech</strong>, <strong>MINES</strong> <strong>ParisTech</strong>, École des Ponts<strong>ParisTech</strong>, Chimie <strong>ParisTech</strong>, ESPCI <strong>ParisTech</strong>Responsable <strong>MINES</strong> <strong>ParisTech</strong> : Alain Gaunand (CEP)Master pro et recherche « Énergie Nucléaire » (Nuclear Energy)Université Paris-Sud 11, <strong>MINES</strong> <strong>ParisTech</strong> (MAT, CEP), École des Ponts<strong>ParisTech</strong>, Chimie <strong>ParisTech</strong>, Polytechnique, Supélec, École CentraleParis, INSTNResponsables <strong>MINES</strong> <strong>ParisTech</strong> : Jérôme Crépin (MAT), Didier Mayer,Bruno Duplessis (CEP)Master MVE « Mobilité et Véhicules Électriques »Arts et Métiers <strong>ParisTech</strong>, École des Ponts <strong>ParisTech</strong>, ENSTA<strong>ParisTech</strong>, <strong>MINES</strong> <strong>ParisTech</strong> (CAOR, CEP, CGS)Responsables : <strong>MINES</strong> <strong>ParisTech</strong> : Arnaud de la Fortelle (CAOR),Jérôme Adnot (CEP)Formations Post-Master (Mastères Spécialisés)Mastère GAZ « Ingénierie et gestion du gaz »Responsable : Dominique Marchio – Adjoint : Chakib Bouallou (CEP)Mastère EnR « Énergies renouvelables »Responsable : Didier Mayer – Adjoint : Christian Beauger (CEP)Mastère ALEF « International energy management »Responsable : François-Pascal Neirac (CEP)Mastère OSE « Ingénierie et gestion de l’énergie »Responsable : Gilles Guerassimoff (CMA)Mastère IVE « Ingénierie des Véhicules Électriques »Arts et Métiers <strong>ParisTech</strong>, École des Ponts <strong>ParisTech</strong>, ENSTA <strong>ParisTech</strong>,<strong>MINES</strong> <strong>ParisTech</strong> (CAOR, CEP, CGS)Responsables <strong>MINES</strong> <strong>ParisTech</strong> : Arnaud de la Fortelle (CAOR),Jérôme Adnot (CEP)Autres formationsIST « ISUPFERE »Responsables : Jérôme Adnot et Dominique Marchio (CEP)e-learningÉnergétique : THERMOPTIM® - DIAPASON(Diaporamas pédagogiques animés et sonorisés)Responsable : Renaud Gicquel (CEP)Génie des procédés : Cristallisation-précipitationResponsable : Alain Gaunand (CEP)Spécialités doctoralesÉnergétiqueResponsable : Lucien WaldGénie des ProcédésResponsable : Dominique Richon


Directeur : Didier MAYERDirecteurs adjoints : Denis Clodic, Thierry RanchinResponsable communication : Roseline Adde-WaldCourriel cep@cep.mines-paristech.frWeb et publicationshttp://www.mines-paristech.fr/Fr/CEPEnseignants chercheurs 36Autres personnels 70Doctorants <strong>MINES</strong> <strong>ParisTech</strong> 53Autres étudiants 197(y compris les Formations spécialisées)Le Centre Énergétique et Procédés (CEP) s’intéresse auxsystèmes énergétiques complexes, en régimes variés, età la maîtrise de leurs impacts. Il développe pour celades compétences dans les domaines utiles à l’étude dela transformation de la matière et de l’énergie. Cettediversité thématique permet au Centre d’assurer sesmissions de formation, de recherche et de diffusion desdéveloppements technologiques les plus récents, verstous les secteurs d’activité.Le CEP est réparti sur quatre implantations géographiques: Paris, Palaiseau, Fontainebleau et SophiaAntipolis, avec des domaines de compétences marqués,dont la complémentarité permet d’aborder de nouvellesproblématiques de recherche, à l’interface entre l’énergétiqueet le génie des procédés, entre l’énergétique etles matériaux, et entre l’énergétique et les technologiesde l’information et de la communication. Il est structuréen groupes de recherche :CEP Paris/Palaiseau■■Maîtrise de la Demande d’Énergie (MDE)■■Systèmes Colloïdaux dans les Procédés Industriels (SCPI)■■Eco-conception et Thermique des Bâtiments (ETB)■■Énergies du vivant (Enerviv)■■Systèmes thermiques (Systherm)■■Thermodynamique des Systèmes (TDS)CEP Fontainebleau■■Thermodynamique et Équilibres entre Phases (TEP)CEP Sophia Antipolis■■Énergies Renouvelables et Systèmes Électriques Intelligents(ERSEI)■■Énergétique, Matériaux & Procédés (EM&P)■■Procédés de conversion par voie plasma (Plasma)■■Observation, Modélisation, Décision (OMD)Centre énergétique et procédés(<strong>MINES</strong> <strong>ParisTech</strong> – CEP)FormationLe CEP est très impliqué dans la formation à <strong>MINES</strong><strong>ParisTech</strong>. Dans le cycle Ingénieurs civils, il a encharge deux options, Développement industriel des procédésavancés et Machines et énergie. Il organise en tronccommun l’enseignement de Thermo-mécaniquedes fluides et Techniques moteurs, et cinq enseignementsspécialisés. Il a proposé en <strong>2010</strong> deux MIG(Eau, Fusion). Il participe également à la formationdes ingénieurs des Corps techniques de l’État et aorganisé l’option Énergie, centrée sur les énergiesrenouvelables, dans le cadre des PESTO (Programmesd’Enseignement Scientifique et Technique d’Ouverture).Il gère, en collaboration avec le CERNA, le Master<strong>ParisTech</strong> Stratégies énergétiques, et participe à denombreuses autres formations de type DNM.En cycle Post-Master, il est responsable de troisMastères Spécialisés : Énergies Renouvelables, Ingénierieet Gestion du Gaz, et International Energy Management(ALEF), ce dernier en collaboration avecl’Université de Tsinghua.Enfin, le CEP est responsable de deux spécialitésdoctorales : Énergétique et Génie des Procédés.RechercheLes activités de recherche du CEP sont organiséesselon trois grands axes stratégiques, dont l’objet estl’atténuation des impacts environnementaux, et enparticulier des émissions de CO 2 par l’accroissementde l’efficacité énergétique, la réduction des émissionsde CO 2 et le recours aux énergies renouvelables. Cesaxes rassemblent les compétences du Centre en unensemble cohérent, orienté vers les préoccupationsmajeures de développement durable des différentssecteurs économiques et de la société. De manièretransverse, une attention toute particulière est accordéeà l’apport des nanomatériaux et aux impactsenvironnementaux.Dans chacun des axes, le CEP supporte une Chaired’enseignement et de recherche en partenariatavec des industriels et/ou d’autres écoles de Paris-Tech : Nouvelles stratégies énergétiques (axes 1 et 3),59


60 ÉNERGÉTIQUE ET GÉNIE DES PROCÉDÉS : RAPPORT D’ACTIVITÉ <strong>2010</strong>Éco-conception des ensembles bâtis et des infrastructures (axe 1),Captage, transport et stockage du CO 2 (axe 2).Axe 1 : Efficacité énergétiqueLes recherches contribuent à la maîtrise des consommationsénergétiques et des impacts environnementaux dansles secteurs du Bâtiment, de l’Industrie et du Transport.Elles portent sur le développement d’outils de simulation,de prototypes et de démonstrateurs, ainsi que sur la mesuredes performances énergétiques sur des bancs dédiés.Bâtiment : les activités du CEP sont essentiellementaxées sur des travaux de modélisation et de simulationappliqués au comportement thermique des bâtimentsmultizones et aux systèmes de production d’énergieintégrés.Le simulateur COMFIE permet d’évaluer les besoinsde chauffage et de rafraîchissement, ainsi que le niveaude confort thermique des bâtiments. Un modèle deréseau multizones a été intégré afin d’améliorer la priseen compte des mouvements d’air. Des travaux en coursportent sur le chaînage avec un calcul d’éclairage, basé surle suivi de rayons, la modélisation du matériau bois (bilanhydrique), l’étude du couplage entre pompe à chaleur etsystème photovoltaïque et l’application de la simulationau diagnostic.La modélisation de composants et leur intégrationpermettent d’analyser par simulation comment réduireles consommations d’énergie saisonnières, celles depointe, et celles dites « résiduelles » liées au bâtiment.Quelques technologies alternatives : climatisation solaire,ventilation naturelle, micro-cogénération, géothermiebasse température, sont évaluées en termes de conceptionet de fonctionnement.La performance des enveloppes est abordée sousl’angle matériaux, par le développement de mortiers d’enduità haut pouvoir isolant, l’élaboration de superisolantsthermiques à base de silice nanostructurée (composites,flexibles…) et l’étude de murs à effet de serre translucidesà base de MCP et de superisolants granulaires.Par ailleurs, les impacts environnementaux des bâtimentset des quartiers sont étudiés par l’analyse de cyclede vie (méthode EQUER).Industrie : la minimisation des consommations d’énergiedes systèmes industriels à haute température est l’unedes applications principales. Le CEP développe des codesde calcul de thermique extrêmement rapides dans leurrésolution en intégrant l’ensemble des transferts radiatifs,convectifs, conductifs et par advection. Ces travaux demodélisation permettent de reconcevoir des fours detraitement de différents matériaux en articulant modélisationet campagne de mesures, soit en laboratoire,soit sur le terrain. Le code de calcul MODRAY® prend encompte les différents termes de l’équation de transfertsradiatifs dans les milieux semi-transparents solides pourcalculer les changements d’intensité.Une autre application est la valorisation des énergiesperdues à faibles niveaux de température, par lepompage de la chaleur ou l’utilisation de cycles deRankine organiques.Le développement des travaux d’intégration thermiques’appuie sur des logiciels comme Thermoptim® etsur la nouvelle plateforme de modélisation, MinEIT. Ilspermettent une modélisation dynamique de systèmesde tailles variables allant d’une pompe à chaleur à uneligne de production industrielle intégrant de nombreuxéchangeurs et des équipements spécifiques.Transport : les travaux sur la plate-forme de modélisationTrajet-3D ont été poursuivis par la modélisationde différents types de véhicules, la prise en compte dela géométrie 3D du trajet et des feux de signalisation,et l’intégration de simulateurs de trafic. Nous avonsmontré que la connaissance préalable des trajets permetde diminuer la consommation énergétique des véhiculesà basses émissions de CO 2 sur certains parcours,grâce à des algorithmes de programmation dynamique.Cette plateforme de modélisation sera utilisée pour lesuivi de la flotte de Prius hybrides rechargeables quicirculeront à Strasbourg pour le projet Kléber.Axe 2 : Décarbonation des procédéset combustiblesLes activités de recherche se concentrent d’une partsur le captage du CO 2 et la purification des gaz, d’autrepart sur la production et l’utilisation de combustiblesalternatifs à faible impact environnemental.Captage du CO 2 : le CEP développe des activités dansplusieurs directions.Des travaux fondamentaux ont été menés sur leprocédé par antisublimation AnSU® basé sur unsystème frigorifique en cascade intégrée permettant legivrage du CO 2 à -110 °C, afin d’en améliorer l’efficacitéénergétique. Nous avons ainsi élaboré une turbinediphasique, et intégré la dépollution dans les étages derefroidissement à eau du procédé.Un procédé original de type absorption, incluantun nouveau type de contacteur membranaire à fibrescreuses et à peau dense, permet de dépasser les limitationsobservées pour les fibres creuses microporeuses.


<strong>MINES</strong> PARISTECH – CEP61Sous des conditions de température et pressionproches de l’ambiante et à l’aide de promoteursthermodynamique et/ou cinétique, les hydrates degaz (cage composée de molécules d’eau où le centreest occupé par une molécule de gaz) se forment, enpiégeant sélectivement le CO 2 par <strong>rapport</strong> aux autresgaz annexes (azote, argon…). L’utilisation d’hydratesde gaz fait ainsi partie des procédés les moins énergivorespour la capture du CO 2 .Combustibles alternatifs : les recherches concernentla production d’hydrogène par photo-(électro)lyse del’eau, notamment par l’élaboration de matériaux semiconducteursnano-structurés, ainsi que la conversion thermochimiquedes hydrocarbures fossiles et renouvelables.Les principales actions en cours portent sur le reformage,la pyrolyse et la gazéification allothermique d’hydrocarbures,et sur conversion Gas To Liquids . Elles s’inscriventdans la perspective de production d’hydrogène et d’agrocarburantsde seconde génération obtenus à partir dematière organique renouvelable (biomasse, déchets). Unaccent particulier est mis sur la rétro-conversion du CO 2 .Les travaux sur la conversion de l’hydrogène dansles piles à combustible se concentrent sur les convertisseursde type PEMFC (Proton Exchange MembraneFuel Cell) et l’ensemble des procédés connexes : traitementet stockage des gaz, gestion de l’eau et de l’énergiethermique, vieillissement sur site… Les recherchessont menées à toutes les échelles, de la monocellule à lacaractérisation de stacks, et se poursuivent par des étudessystémiques. Sont notamment étudiés le cœur de pile,la production, le stockage et la purification d’hydrogène.L’activité de synthèse de matériaux de type oxydes nanostructurésconcerne également les SOFC et PCFC, en collaborationavec le Centre des Matériaux de <strong>MINES</strong> <strong>ParisTech</strong>.Axe 3 : Énergies renouvelablesLes recherches couvrent un large spectre, de l’évaluationet la prévision de la ressource à l’optimisation de l’intégrationdes renouvelables sur les réseaux, ainsi quel’évaluation des impacts environnementaux de ces filièresénergétiques durant leur cycle de vie.Évaluation et prévision de la ressource : le CEP développele modèle européen de transfert radiatif dans l’atmosphèreclaire, McClear, rapide d’exécution, fournissantl’éclairement solaire par ciel clair et sa distribution spectrale.Il sera intégré dans la nouvelle approche d’estimationde l’éclairement par imagerie satellitale Heliosat-4.L’étude et la validation de méthodes de cartographiedu potentiel solaire à haute résolution, utilisant desdonnées externes, telles que mesures d’éclairement faitespar quelques stations, modèles numériques de terrainou bases de données d’albédo terrestre, aboutissent à lacréation d’atlas solaires. Un système Web d’informationspour la gestion et la diffusion de la connaissance sur lesressources solaire et éolienne, basé sur les services internetSoDa et DataForWind, est mis en place dans le cadre del’Agence Internationale de l’Energie (AIE) et du GlobalEarth Observation System of Systems (GEOSS).La production d’électricité d’origine éolienne ou solairea un aspect semi-aléatoire que l’on s’efforce de caractériserà des échelles spatiales différentes. Les modèles développéssont mis en œuvre pour la prévision à court termede la production renouvelable et l’estimation des incertitudesassociées.Optimisation de l’intégration : l’intégration massive desénergies renouvelables aura un impact sur le fonctionnementdes réseaux. Des méthodes d’optimisation stochastiquesont proposées pour la gestion de la productiondécentralisée et pour la participation des renouvelablesaux marchés d’électricité.La fonction stockage constitue une des clés d’uneintégration poussée des renouvelables sur un réseau. Lesactivités du CEP dans ce domaine sont de différentesnatures : une approche conceptuelle comme appui à lagestion prédictive d’un réseau comprenant de la productiondistribuée, des développements techniques autourde stockage par pression, l’élaboration de matériauxcarbonés cellulosiques dans la réalisation d’électrodesde batteries ou de supercondensateurs.Évaluation des impacts environnementaux : l’analyse desimpacts environnementaux directs et indirects de filièresénergétiques telles que les énergies renouvelables nécessited’appréhender la question sous un angle systémiquepermettant de distinguer les impacts directs des indirects.Le CEP développe la formalisation des méthodologiesd’évaluation des impacts, et plus particulièrementl’approche cycle de vie. Ces recherches sont notammentconduites sur les filières photovoltaïques, solaires thermiqueset éolienne.Faits marquantset perspectivesLe transfert de licence de l’échantillonneur ROLSI TM développépar le CEP vers l’industrie (sociétés EIF et AlphaMOS) a été initié à l’occasion d’une cérémonie officiellele 14 juin <strong>2010</strong>.Le projet sino-européen ICARE (Institute for Clean AndRenewable Energy) prévoit la création d’un nouvel institutde formation supérieure et de recherche, troisième dugenre. Il sera basé à Wuhan en Chine et délivrera, notamment,un Master sur les énergies propres et renouvelables.


62 ÉNERGÉTIQUE ET GÉNIE DES PROCÉDÉS : RAPPORT D’ACTIVITÉ <strong>2010</strong><strong>ParisTech</strong> est responsable du projet, financé par l’Union européenneet coordonné par Didier Mayer.La centrale thermodynamique solaire SAED, installée surle toit du nouveau bâtiment de <strong>MINES</strong> <strong>ParisTech</strong> à SophiaAntipolis, a été officiellement inaugurée le 19 novembre<strong>2010</strong>. Ce prototype est une première mondiale à doubletitre : 1 ère centrale de production électro-solaire thermodynamiqueà basse température au monde, avecstockage d’énergie intégré; 1 ère centrale thermodynamiquepilotée dans le cadre d’un « smartgrid » enl’occurrence celui de PREMIO développé par le Pôlede compétitivité Capénergies et ses partenaires, dontSAED et le Centre Énergétique et Procédés de <strong>MINES</strong><strong>ParisTech</strong>, sur financement du Conseil Régional PACA.Four rapide pour traitement thermiquede cellules photovoltaïques couches mincesLa collaboration avec la start-up NEXCIS donne lieu au développement d’un four de traitement thermiquequi permet de contrôler des rampes de température rapides (quelques secondes) pour monter un substratverre à 600 °C. Une fois cette température atteinte dans une section à lampes, des sections de four à mouflespermettent de contrôler des ambiances gazeuses en soufre ou en sélénium.Le recours à la modélisation rapide permet d’utiliser des modèles physiques pour concevoir le four (disposition des émetteurs) et lecontrôler, tant pour les rampes de montée que pour les maintiens en température. Le four prototype va permettre à la fois des travauxd’optimisation pour les dépôts de couches minces d’alliages semi-conducteurs et de commencer une production en petite série.Contacts : Denis Clodic, Maroun Nemer (axe 1)Synthèse d’hydrocarbures par décharges électriques à très haute pressionMini réacteur de décharge à trèshaute pression.Décharge électrique à très haute pressiondans un milieu H 2 /CO/HeDans le domaine des plasmas, le terme « haute pression »fait le plus souvent référence à des pressions comprisesentre 0,01 MPa et 0,1 MPa. Pour des pressions supérieuresà 1 MPa, le comportement des décharges électriques àfaible courant continu (I < 1 A) reste un sujet encore très peuexploré. L’étude et la maîtrise de ce type de décharge ouvrede nouvelles perspectives dans le domaine de la chimieréactionnelle, notamment pour la conversion d’hydrocarbures. Ces recherches s’inscrivent dansla perspective de production de carburants de synthèse liquides à partir de différents mélangesgazeux. L’objectif consiste à explorer une voie alternative pour la conversion de gaz de synthèse etla rétroversion du CO 2 en utilisant la forte réactivité des plasmas associée à des conditions de trèshaute pression, favorisant la croissance d’hydrocarbures à longues chaînes.Contact : Laurent Fulcheri (axe 2)Atlas du potentiel solaire en région PACAIl s’agit d’un ensemble de cartes à 250 mètres de résolution permettantla caractérisation fine du rayonnement solaire en sommes mensuelles,suivant les composantes globales, directes et diffuses. L’illustrationmontre un extrait d’une de ces cartes sur les Alpes-Maritimes, représentantla moyenne du rayonnement annuel global sur plan horizontal.Basé sur des données d’éclairement solaire HelioClim et étalonné par desséries temporelles de mesures pyranométriques in-situ, cet atlas servirade référence régionale pour le potentiel photovoltaïque et solaire thermodynamique.Les acteurs du domaine de l’énergie solaire auront recours à cet atlaspour identifier, de manière rationnelle et quantitative, des sites d’implantationde systèmes de production, les dimensionner, ou encoreen évaluer, de manière fiable, la rentabilité. Le projet, labélisé parCapénergies, est le fruit d’un cofinancement de la région PACA, del’ADEME et du Conseil Général des Alpes Maritimes.Contact : Philippe Blanc (axe 3)


Appareil de microdureté à chaudDépartement Mécanique et matériauxResponsables du département : Jean-François Agassant (Sophia Antipolis), Georges Cailletaud (Évry)Les civilisations anciennes ont été classées en fonction de lanature des matériaux qu’elles utilisaient ainsi que des techniquesd’élaboration et de façonnage qu’elles maîtrisaient.La technologie de nos sociétés contemporaines repose plus quejamais sur la capacité d’élaborer, de mettre en forme et decontrôler des matériaux toujours plus variés et sophistiqués.l a science des matériaux évolue à un rythme élevédans:■■son objet même car de « nouveaux matériaux » apparaissent régulièrementet même les matériaux plus traditionnels subissent des transformations,à la fois en composition chimique, microstructure, si bien que tousles matériaux peuvent être considérés comme nouveaux ;■■les procédés d’élaboration et de mise en forme, toujours plus ingénieuxet qui comportent un nombre croissant de dispositifs de régulationpermettant un contrôle des processus et une optimisation duproduit final ;■■la caractérisation expérimentale et la modélisation du comportementdes matériaux, indispensable pour la compréhension et laprédiction des phénomènes physiques à différentes échelles ;■■ses méthodes où la simulation numérique intervient pratiquementà tous les stades de la conception, depuis le choix de la moléculejusqu’aux propriétés d’emploi, en passant par les procédés de miseen forme, les lois de comportement et l’analyse des conditions desollicitation.➆➇➀➁➂➄➃➅Le CEMEF étudie depuis longtemps les essais mécaniques adaptés aux films minces (indentation, rayure, flexion, traction),pour en tirer des caractéristiques intrinsèques des matériaux de revêtement et des données sur leur adhésion à leur substrat.Nous conjuguons caractérisation physique et modélisation numérique (FORGE®) pour mesurer les propriétés mécaniques etl’endommagement de multicouches.Nous avons conçu et réalisé une machine de micro-indentation à chaud, destinée à l’étude des propriétés mécaniques àhaute température (1 000 °C) des oxydes naturels et des traitements ou revêtements de surface. Une caractéristique fondamentaleest la ténacité du matériau et de soninterface avec son substrat ; il faut donc pouvoirobserver les fissures éventuelles à chaud, avantqu’elles ne se propagent lors du retour à températureambiante. Nous avons donc doté l’appareild’une caméra, protégée de sorte à pouvoir fairedes mesures dans ces conditions hostiles.Micro-indenteur à chaud :(1) colonne porte-indenteur et capteur de force,(2) isolation thermique,(3, 4) fours indenteurs, échantillon,(5, 6) platine pas-à-pas de translation, de rotation,(7, 8) microscope et son système de protection thermique.La recherche en mécaniqueet matériaux à <strong>MINES</strong> <strong>ParisTech</strong>Elle est répartie dans trois laboratoires, le Centredes Matériaux à Évry, Le Centre de Mise en formedes Matériaux à Sophia Antipolis et le laboratoirede Mécanique des Solides, commun à <strong>MINES</strong><strong>ParisTech</strong> et à l’École polytechnique.Elle s’intéresse à une grande variété de matériauxet couvre largement les thèmes allant del’élaboration aux propriétés d’emploi, en passantpar la mise en forme et la caractérisation de leurspropriétés physiques et fonctionnelles ainsi que leurcomportement mécanique. L’objectif est à la fois decontribuer à la résolution des problèmes concretsdu milieu industriel par une approche mettant enœuvre les connaissances technologiques concrèteset les méthodes scientifiques les plus pointues, et dedispenser une formation complémentaire opérationnelle(thèse ou mastère spécialisé).La connaissance et l’expérience accumuléesau cours des études applicatives sont en généraltransposables à des domaines voisins et permettentainsi de s’adapter aux changements technicoéconomiques.MÉCANIQUE ET MATÉRIAUX


64 MÉCANIQUE ET MATÉRIAUX : RAPPORT D’ACTIVITÉ <strong>2010</strong>Une réputation internationaleLes laboratoires de <strong>MINES</strong> <strong>ParisTech</strong> ont acquis une réputationinternationale dans leurs domaines et une placeimportante dans la communauté française. Ils sont tousles trois associés au CNRS. Ils poursuivent leur mission deformation et de recherche avec l’appui de l’industrie française.Les collaborations sont nombreuses avec des entreprisesinternationales, grâce notamment aux programmesde recherche de l’Union européenne.Des thèmes de recherche novateursLes équipes de recherche de nos laboratoires ont largementcontribué au développement des méthodes d’analyses théoriquesen vue de la modélisation :■■en mécanique des milieux continus et en thermique ;■■en analyse numérique par éléments finis ;■■en calcul des structures et en mécanique des fluides ;■■en modélisation analytique et numérique appliquée au calcul destructures et à la simulation des microstructures.Au plan physique et expérimental les efforts ont surtoutporté sur :■■la caractérisation du comportement et des propriétés mécaniqueset fonctionnelles des matériaux à travers des essais instrumentés enmécanique, rhéologie et tribologie ;■■les études de procédés de fabrication et d’assemblage ;■■l’observation, la quantification et la modélisation des micro structureset de leur évolution ;■■la science des surfaces et des interfaces.Une grande diversité de matériaux et deprocédés de mise en formeLa structuration en disciplines scientifiques permet de traiterune large gamme de matériaux et d’aborder de nombreuxtypes d’applications intéressant l’industrie :■■métaux et alliages ;■■polymères et mélanges de polymères d’origine fossile ou biosourcéset, plus récemment, biomatériaux ;■■composites à matrice métallique ou organique ;■■céramiques, verres, matériaux de construction et réfractaires ;■■matériaux agro-alimentaires ;■■structures multimatériaux.Les procédés de mise en forme des matériaux les plusétudiés sont :■■pour les métaux : laminage, forgeage, emboutissage, hydroformage,fonderie, soudage ;■■pour les polymères et certains composites : calandrage, extrusion, injectiondans les moules, thermo formage, RIM, RTM, extrusion soufflage.Des moyens numériques et expérimentaux àla pointeL’École a amplifié au cours du temps ses moyens d’études,nécessaires à une recherche de qualité. Parmi ceux-ci,notons :Rhéométrie - Tribométrie - Propriétés mécaniques■■rhéomètres, capillaires à précisaillement, rotatifs, élongationnel,rhéo-optique ;■■tribomètre rotatif, machine de fatigue thermomécanique, machined’usure des aciers à outil, mesure de coefficient de frottementmétal-polymère, rugosimètre ;■■essais mécaniques (traction, traction-compression, torsion biaxiaux)dans de grands domaines de vitesse (jusqu’à 25 m/s), certains adaptésà des mini-nanoéprouvettes ; dûreté à froid et à chaud ; essais defatigue fluage, certains sous atmosphère contrôlée (jusqu’à 2300 °C).Caractérisation physique■■microscopes électroniques en transmission, en particulier à « résolutionatomique » et à balayage ;■■techniques d’analyse : Tof Sims, rayons X, infrarouge, microscope deCastaing équipé de 4 spectromètres, diffusion de lumière aux petitsangles, analyse enthalpique différentielle ;■■mesures de déformation par corrélation d’images ;■■visualisation d’écoulement et de déformations : anémométrie laserdoppler, biréfringence d’écoulement, caméra rapide, extensomètrevidéométrique, dispositif de corrélation d’images.Procédé■■projection thermique par plasma sous atmosphère controlée ;■■projection dynamique par gaz froid « Cold Spray » ;■■machine de choc laser pour essai d’adhérence, plateforme de fabricationlaser et d’étude de fusion sélective de lit de poudre.Élaboration et mise en forme■■métaux : presse d’emboutissage de laboratoire (30T), plateau decoulée, machines d’hydroformage de tubes et de tôles, filage àchaud de tubes et de barres ;■■polymères : presse à injecter, extrudeuses monovis, bivis, prototypeinstrumenté de soufflage bi-étirage de bouteilles, machine d’étiragesoufflage ;■■machine de fabrication de monocristaux (Brigman 1600 C).Moyens numériques■■plusieurs clusters de calcul parallèle ; des logiciels de référence(Forge 3, Rem3D, Zebulon, Zetmat, CIMLIB, THERCAST…).Mastères spécialisés (MS)Computational Mechanics (Computech)Responsable : François Bay, Sophia Antipolis.Comportement des matériaux et dimensionnementdes structures (COMADIS)Responsable : Jacques Renard, Évry.Materials engineering (MATMEF)Responsable : Jean-Marc Haudin, Sophia Antipolis.Formations doctoralesSciences et génie des matériaux :Responsables : Esteban Busso, Évry et Jean-Marc Haudin, SophiaAntipolis.Mécanique numériqueResponsable : Thierry Coupez, Sophia Antipolis.MécaniqueResponsable : David Ryckelynck, Évry


Unité Mixte de recherche CNRS (UMR 7635)Directeur : Yvan CHASTELDirecteurs adjoints : François Bay, Thierry Coupez,et Patrick NavardCourriel cemef@cemef.mines-paristech.frWeb et publicationshttp://www.mines-paristech.fr/Fr/CEMEF/Centre de mise en formedes matériaux(<strong>MINES</strong> <strong>ParisTech</strong> – CEMEF)La dernière évaluation de l’AERES, en 2008, a classéles travaux du CEMEF en A+.Formation65Enseignants chercheurs 31Autres personnels 24Doctorants <strong>MINES</strong> <strong>ParisTech</strong> 76Autres étudiants 13(y compris les Formations spécialisées)Les domaines d’expertise du CEMEF couvrent les procédéset les opérations de transformation des matériaux.Les études abordent les différentes classes de matériaux(métaux, polymères, composites, verres, cristauxliquides) et leurs évolutions lors de la mise en forme(microstructure, rhéologie, comportement), l’impactde ces transformations sur leurs propriétés d’usage etles problèmes d’interface entre le matériau et les outils(frottement, contact). Le CEMEF développe des essaisde laboratoire spécifiques, des prototypes semi-industrielsà différentes échelles et des logiciels de simulationnumérique des procédés. Les procédés de miseen forme étudiés sont, pour les polymères, l’extrusion,l’injection, le soufflage et le filage par exemple et pourles métaux, le forgeage, le laminage, l’emboutissage,l’hydroformage, la fonderie ou la coulée continue.Les recherches réalisées dans le cadre de contratsindustriels et de projets financés par des instancespubliques telles que l’Agence Nationale pour laRecherche et la Commission européenne se développentdans les secteurs suivants : métallurgie, matièresplastiques, chimie fine, emballage, aéronautique, automobile,énergie (équipements pour le nucléaire et lesénergies fossiles). Le CEMEF participe également à septpôles de compétitivité.La recherche partenariale est une volonté affichéedu CEMEF : les études réalisées dans ce cadre permettentsimultanément la résolution de problèmes industrielsd’actualité ainsi que des avancées scientifiquesamont telles que le développement de nouvellesméthodes numériques, de nouvelles lois de comportementet de frottement, de nouvelles lois physiquesd’évolution des matériaux.Le CEMEF est fortement impliqué dans l’enseignement:■■il participe à la formation des ingénieurs-élèves du Corps desMines et des ingénieurs civils (option Sciences et génie desmatériaux, MIG) ;■■il est à l’origine de deux mastères spécialisés. Le mastèreMaterials Engineering combine approches mécaniques etphysiques dans une démarche pluridisciplinaire (Jean-MarcHaudin). Le mastère Computational Mechanics forme aucalcul scientifique appliqué à la mécanique et à la thermique(François Bay) ;■■il est impliqué dans le Master Physique des matériaux,mécanique et modélisation numérique cohabilité avecl’UNSA, notamment en 2 e année du parcours Recherche(M2R) ainsi que dans le Master Materials EngineeringSciences in Paris (MAGIS) en collaboration avec l’UPMC, Artset Métiers <strong>ParisTech</strong>, l’ENS Cachan, Centrale Paris et ÉcolePolytechnique ;■■il anime deux spécialités doctorales de <strong>MINES</strong> <strong>ParisTech</strong> :Sciences et génie des matériaux (Jean-Marc Haudin) etMécanique numérique (Thierry Coupez) qui participent del’école doctorale Sciences fondamentales et appliquées del’UNSA.RechercheLes activités de recherche au CEMEF sont menéesau sein de 9 équipes de recherche :Rhéologie – Polymères – Procédés : Bruno Vergnes, JeanFrançois Agassant, Rudy Valette, Michel VincentPhysico-Chimie des Polymères : Patrick Navard, TatianaBudtova, Edith Peuvrel-Disdier ;Métallurgie Structure Rhéologie : Roland Logé, YvanChastel, Nathalie Bozzolo, Marc Bernacki ;Structures et Propriétés dans les Procédés deSolidification : Charles-André Gandin ;Surfaces et Tribologie : Pierre Montmitonnet, Alain Burr,Evelyne Darque-Ceretti, Eric Felder, Bernard Monasse ;Thermo-Mécanique et Plasticité : Michel Bellet, ElisabethMassoni ;Mécanique Physique des Polymères Industriels : NoëlleBillon, Christelle Combeaud ;Modélisation Mécanique et Multiphysique : François Bay,Pierre-Olivier Bouchard, Katia Mocellin, Yannick Tillier ;


66 MÉCANIQUE ET MATÉRIAUX : RAPPORT D’ACTIVITÉ <strong>2010</strong>Calcul Intensif en Mise en Forme des Matériaux : ThierryCoupez, Lionel Fourment, Hugues Digonnet, Luisa Silva, RudyValette, Marc Bernacki, Elie Hachem ;Avec le soutien de quatre conseillers scientifiques : Jean-Loup Chenot, Jean-Marc Haudin, François Delamare, PierreAvenas.Nos recherches se situent à l’interface entre matériau,procédé et modélisation numérique, ce quistructure les principaux axes de recherche présentésci-dessous :Le matériau dans ses différentes phasesLa description de l’évolution du matériau lors destransformations (solidification des alliages métalliques,cristallisation des polymères, traitementsthermiques) fait très souvent l’objet d’approchescouplant analyse expérimentale et approche numérique,en particulier avec les approches de type« matériau digital » (DigiMicro®).Études physico-chimiquesDe nombreuses études en cours portent sur laphysique, physico-chimie et rhéologie de polysaccharides(cellulose, amidon, aérogels de cellulose,mélanges de polymères naturels) et de mélanges,composites lors de leur mise en forme.Surfaces, revêtements, tribologieLa caractérisation des surfaces des matériaux entermes de propriétés mécaniques et chimiques, dumicromètre au nanomètre, permet d’analyser lesphénomènes de surface et d’interface, entre autresceux liés au contact produit / outils dans les procédésde mise en forme et d’assemblage des matériaux : frottement,lubrification, usure, évolution de compositionsuperficielle ou de rugosité, adhérence. La plate-formeexpérimentale a été renouvelée pour associer AFM, XPS,ToF-SIMS, MEB et MET.Comportement mécanique des matériauxIl est étudié dans des conditions représentatives desprocédés à l’aide de moyens d’essai adaptés, (torsion,traction, rhéomètres capillaires et élongationnels…)pour les métaux (à chaud ou à froid), les polymères(à l’état solide ou fondu), et des matériaux à matricepolymère de complexité croissante (matériaux chargésfibres, mousses…).Les procédés de mise en forme des métauxet des polymèresApproches numériques et expérimentales sontcouplées, afin d’analyser et d’optimiser les procédésindustriels de mise en forme, et donnent lieuau développement de logiciels de simulation.Une activité importante se développe égalementautour des procédés de soudage et d’assemblagemécanique.Nos principaux outils de modélisation :Forge3 ® , Thercast ® (fonderie), Rem3D ® (injection),Ludovic, Ximex (extrusion).La chaîne procédé – tenue en serviceLes outils de modélisation des procédés, couplés àun suivi et une modélisation des évolutions microstructuralesau cours des procédés, permettent d’envisagerla mise en place de chaînes virtuelles allantde l’élaboration et de la mise en forme des matériauxjusqu’à la tenue en service des pièces - et à termeson optimisation. L’ensemble de cette chaîne a étémise en œuvre dans plusieurs cas, forgeage, assemblagepar déformation plastique. La modélisation desphénomènes d’endommagement (multi-échelles,modèles non locaux) et des techniques de propagationde fissures est également développée.La modélisation des couplages multiphysiquesLa modélisation des couplages thermiques,chimiques, métallurgiques se poursuit dans lecadre des procédés de mise en forme et connexes :procédés de chauffage et de traitements thermiques(couplages électromagnétiques en chauffage parinduction par la mise en place de solveurs deséquations de Maxwell basées sur des éléments finisd’arête), interaction fluide/structure pour les procédésde chauffage en four et de trempe (résolutiondes équations de Navier-Stokes par des méthodesvariationnelles multi-échelles).Les défis numériquesLa recherche de performances accrues en termes deprécision et temps de calcul nécessite de nouveauxalgorithmes de contact, formulations ALE, solveursperformants (schémas multigrilles…), méthodesexplicites pour la simulation de procédés à grandevitesse, méthode « level set » et immersion dedomaines en conjonction avec les recherches sur lagénération et l’adaptation de maillages anisotropes.Les développements sur le calcul massivementparallèle se poursuivent en s’appuyant sur le développementde la librairie CimLib. La modélisationde comportements spécifiques en biomécaniqueengendre également de nouvelles problématiques.Enfin, les méthodes d’analyse inverse pour l’identificationde paramètres et d’optimisation pour lesprocédés constituent également un champ importantde recherches.


<strong>MINES</strong> PARISTECH – CEMEF67Le numérique au service de la réduction des émissions industrielles de CO 2THOST® est un code scientifique de prédiction du procédé de chauffage industriel. Dans le cadre de ce projet, nous avons développéune solution de calcul globale prenant en compte l’installation industrielle complète (chauffage, pièces à chauffer, supports, solesmobiles etc). Elle représente une véritable avancée technologique et offre aux sept industriels à l’origine du projet des outils pouraméliorer leur procédé et gagner du temps de développement et de calibrage du four, tout en réduisant leurs émissions de GES.Une approche innovante a été mise en place, connue sous le nom d’ « immersion de volume ». Elle garantit un maillage anisotropeprécis aux interfaces fluide-solide afin de capturer plus précisément les gradients thermiques et la forte discontinuité des propriétésphysiques. Nous avons complété l’approche par des développements de méthodes de résolution numérique en élément finisstabilisés, pour la simulation du transfert thermique turbulent dans les fours industriels.Contacts : elie.hachem@mines-paristech.fr,elisabeth.massoni@mines-paristech.fr,thierry.coupez@mines-paristech.frChauffage de trois pièces avec 10 brûleurs à grande vitesse et à hautetempérature dans une enceinte de four de 6m de diamètre.Faits marquantsNicolas Le Moigne a reçu le prix de thèse Alceru <strong>2010</strong>, catégorie« jeunes chercheurs ». Ce prix récompense l’innovationde ses recherches sur les mécanismes de dissolutionet de gonflement de la cellulose (Cf. encadré, ci-après). Leprix Alceru est décerné tous les deux ans à un chercheurpour les avancées remarquables réalisées en recherchefondamentale dans le domaine des polysaccharides.Elie Hachem a reçu le prix de thèse <strong>2010</strong> SMAI-GAMNI, prix français en méthodes numériques pourla mécanique. Il a représenté la France et reçu leprix européen ECCOMAS, prix de référence dans ledomaine des mathématiques appliquées. Ces deuxprix récompensent les avancées scientifiques de sontravail sur l’optimisation de fours industriels (Cf.encadré ci-dessus).La conférence internationale ICTMP, InternationalConference on Tribology in Manufacturing Processes, a étéorganisée à Nice du 13 au 15 juin par Pierre Montmitonnetet Eric Felder. Cette quatrième édition et premièrefrançaise a réuni une centaine de participants académiqueset industriels.La conférence internationale AMPT <strong>2010</strong>, Advancesin Materials and Processing Technology, a rassemblé plusde trois cents participants à Paris du 24 au 27 octobre<strong>2010</strong>. Organisée par six organismes : <strong>MINES</strong> Paris-Tech, Arts et Métiers <strong>ParisTech</strong>, ENISE, UVHC, Supmécaet l’École Centrale de Nantes, cette première françaiseétait présidée par Yvan Chastel. Jean-Loup Chenot ya reçu la médaille d’or William Johnson, qui récompensel’ensemble de ses réalisations dans le domainede la recherche et de l’enseignement.Une chaire <strong>MINES</strong> <strong>ParisTech</strong> (CEMEF) et École desMines de Nantes (Subatech) a été créée en septembre<strong>2010</strong> avec l’entreprise DAHER. Elle porte sur la modélisationdes couplages multiphysiques dans le cadre deses domaines d’application, aéronautique et nucléaire.Le centre a acquis, avec le soutien du Conseil RégionalPACA, un microscope électronique à balayage munid’un canon à émission de champ, d’un système de cartographiedes orientations cristallines (par EBSD) et d’unspectromètre de microanalyse X (EDS). Ces moyens decaractérisation de pointe permettront de développer desmodèles numériques à une échelle plus fine et de fourniraux modèles existants des données plus précises et dequalité statistique accrue.La capacité de calcul parallèle a été multipliée par 3avec l’extension de « 992 cœurs Opteron et 960 unités decalcul GPU » au réseau de calcul à hautes performancesde 512 cœurs.Le CEMEF s’est doté d’un nouvel appareil DSC« Pyris » autorisant des refroidissements très rapides(700°C/min) équivalents à ceux des procédés industriels.Ses acquisitions en « StepScan », équivalent dela DSC modulée, permettent l’analyse de la réversibilitédes phénomènes et la meilleure précision possible descaractérisations des matériaux.Le CEMEF a mis en place une nouvelle plateformede mise en forme des polymères, appelée « gram tokilogram scale Polymer Processing Platform », capabled’effectuer des séries d’expériences physiques et mécaniqueset de la mise en forme afin de guider les entreprisesou institutions étudiant de nouveaux produits.La plateforme leur permet d’évaluer leurs produits àdifférentes étapes de leur développement, selon laquantité préparée. Quatre sous-plateformes sont dédiéesà des quantités de produit croissantes (5 g de polymèreou moins ; 10 à 50 g ; 100 g à 5 kg et 5 kg à 50 kg).


68 MÉCANIQUE ET MATÉRIAUX : RAPPORT D’ACTIVITÉ <strong>2010</strong>Comment améliorer la dissolution de la celluloseABLes fibres de cellulose sont synthétisées en abondance par les arbres et lesplantes. Elles possèdent une structure composite complexe composée d’unempilement de couches concentriques constituées de différentes moléculesnaturelles, majoritairement de la cellulose, mais également des hémicelluloses,des pectines et des protéines. Elles sont utilisées aussi bien dans l’industrieautomobile que pharmaceutique ou textile. La mise en forme de lacellulose nécessite, pour beaucoup d’applications, une étape de dissolutionpréalable. En contrôlant le pouvoir de dissolution du solvant, la structure desfibres et en se basant notamment sur des observations microscopiques dehaute résolution, Nicolas Le Moigne et Patrick Navard ont montré qu’il estpossible de révéler les hétérogénéités de comportement de la structurecomposite des fibres de cellulose lors du gonflement et de la dissolution.Ce type d’expérience a notamment permis d’apporter une meilleurecompréhension de la mise en solution de ce polymère naturel en vue desa mise en forme. Cette étude a été financée par un consortium européende quatre industrielsC(Borregaard, Dowwolff cellulosics,Lenzing, Spontex) et adonné lieu à plusieurs collaborationsnotamment avecl’INRA de Versailles.Fibre de coton en cours de gonflement et de dissolution. Observée par microscopie électronique à balayage (Photo A), par microscopie optique (Photo B),par microscopie optique entre analyseur et polariseur croisés (Photo C).Contact : patrick.navard@mines-paristech.frMatelec – Un outil de simulation pour le chauffage par inductionLe CEMEF travaille depuis plusieurs années sur le chauffage par induction et sa modélisation numérique. L’outil numérique Matelecen est le fruit. Il est basé sur des approches éléments finis d’arête et des schémas d’intégration en temps spécifiques pour résoudreles équations de Maxwell, ainsi que sur des stratégies de couplages multiphysiques (électromagnétisme-thermique-mécaniquemétallurgie)adaptées. Les recherches actuelles visent à réduire les temps de calcul (méthodologies de résolution efficaces pourdes systèmes linéaires complexes), à mettre au point des méthodologies d’optimisation avancées…La maîtrise plus fine de la conception des procédés de chauffage par induction qu’offre MATELEC aux industriels apporte unaccroissement de la qualité et la réduction de la consommation énergétique. Dans les phases de conception, l’outil permettra – enliaison avec le département éco-efficacité des procédés industriels d’EDF – d’organiser une implantation industrielle de procédéde chauffage plus compatible avec l’environnement. La conclusion d’un projet ANR, le démarrage d’un nouveau projet ANR etl’industrialisation par Transvalor du modèle permettent d’inscrire cette action dans la durée.Contact : francois.bay@mines-paristech.frModèle CAOMaillage pièceet inducteurMaillage d’un cubed’air environnantChamp de températuret = 0.8st = 3st = 10sExemple de modélisation d’un procédé de traitement thermique par induction.


Directeur : Esteban P. BUSSOÀ partir du 10 mars 2011 : Yves BIENVENUUnité mixte de recherche CNRS (UMR 7633)Directeur de l’UMR : Georges CailletaudSecrétaire générale : Anne PiantConseillers scientifiques : Dominique Jeulin,Gilles Rousselier, Fréderic FeyelTéléphone 33(0)1 60 76 30 00Courriel mat@mat.mines-paristech.frWeb et publicationshttp://www.mines-paristech.fr/Fr/MATEnseignants chercheurs 33Autres personnels 54Doctorants <strong>MINES</strong> <strong>ParisTech</strong> 104Doctorants autres établissements 5Autres étudiants 9(y compris les Formations spécialisées)Le Centre des Matériaux est situé, depuis sa créationen 1967, sur le site d’Évry-Corbeil de la sociétéSNECMA du groupe SAFRAN. Ses activités concernentprincipalement les matériaux de structure utilisésdans les secteurs de l’aéronautique, l’énergie, l’automobileet la mécanique. Des études concernentégalement des matériaux possédant des propriétés oudes morphologies particulières pour la génération etstockage de l’énergie, les composants pour l’électronique,mais aussi pour des biomatériaux. La majeurepartie des actions est réalisée en collaboration avec degrands groupes industriels, mais de nombreux travauxconcernent aussi les PME-PMI.Centre des matériaux PM FOURT(<strong>MINES</strong> <strong>ParisTech</strong> – MAT)d’euros et résultent d’accords avec des partenairesindustriels dans le cadre de programmes bilatérauxou dans celui de programmes de l’Agence nationalepour la Recherche, des Instituts Carnot, de l’Unioneuropéenne, de la DGA, des pôles de compétitivitéet des programmes européens.L’activité de recherche est caractérisée par uneétroite complémentarité entre des approches expérimentaleset la modélisation des phénomènes. Lesrésultats sont fréquemment intégrés dans des codesde calculs numériques.FormationLes activités de formation concernent les cyclessuivants :■■Ingénieurs civils et Corps techniques de l’État : participationtronc commun, option SGM ;■■Masters recherche Materials & Engineering Sciences in Paris(www.lmt.ens-cachan.fr/MAGIS) et Matériaux pour les structureset l’énergie (http://mse.mines-paristech.fr/), InternationalNuclear Energy (www.master-nuclear-energy.fr), tous avecplusieurs laboratoires franciliens en matériaux et mécanique ;■■Mastère spécialisé Comportement des matériaux et dimensionnementdes structures -COMADIS, (www.mat.mines-paristech.fr/Formation/fr_comadis);■■Doctorats spécialités Sciences et génie des matériaux etMécanique dans l’École doctorale Sciences des métiers de l’Ingénieur,portée par l’Ensam et <strong>MINES</strong> <strong>ParisTech</strong> ;■■Formation permanente, principalement dans le cadre duCACEMI.69Le Centre a été noté A+ lors de la dernière évaluationfaite par l’AERES. Il est associé au CNRS, dans lecadre d’une Unité mixte de recherche (UMR 7633)appartenant à la Fédération francilienne des laboratoiresen mécanique et matériaux. Il est partenairedes pôles de compétitivité constitués en Île-de-France(SYSTEM@TIC, ASTech, MOVE’O, EMC2, I-TRANS) et du pôlescientifique d’Évry Vals de Seine qui regroupe aussil’Université d’Évry, l’INT, l’ENSIEI et le Genopole.L’ambition du Centre est de réaliser une recherchescientifique de qualité profitant à l’industrie et à lasociété. Les ressources contractuelles du Centre représentent50% d’un budget global d’environ 13 millionsRechercheLes travaux des équipes de recherche et du groupede valorisation présentés ici, visent la compréhensiondes phénomènes et des processus permettantd’expliquer et de prévoir le comportement desmatériaux en fonction des sollicitations mécaniques,thermiques et de l’environnement. La maîtrise desmatériaux repose sur les procédés d’élaboration (lecontrôle des microstructures a un effet bénéfiqueconsidérable sur leurs propriétés mécaniques). Lanotion de performance des matériaux s’est progressivementeffacée au profit de celles de fiabilité et depréservation de l’environnement.


70 MÉCANIQUE ET MATÉRIAUX : RAPPORT D’ACTIVITÉ <strong>2010</strong>Les développements récents en génie desmatériaux sont le fruit d’une collaboration entrephysico-chimistes, métallurgistes, mécaniciens etnumériciens. Cette association, outre la formationde jeunes scientifiques intégrant les quatre cultures,a permis des avancées significatives par :■■la prise en compte de lois représentatives du comportementd’une variété de matériaux (métaux et alliages, céramiques,polymères, composites, tissages, multimatériaux...) et d’assemblages(soudage, brasage, collage...) dans des conditionscomplexes de sollicitation (grandes déformations, fluage,fatigue...) pour le dimensionnement des composants et desstructures ;■■l’intégration de la notion de défauts et d’endommagementdans l’évaluation de la fiabilité ;■■le développement des approches « multiéchelles » quidéduisent à partir de caractéristiques microstructurales, lespropriétés macroscopiques (mécaniques, fonctionnelles ouphysiques);■■le développement des approches multi-physiques quipermet, à partir d’une compréhension des mécanismesphysiques de couplage entre la microstructure, par exemple,et la diffusion, de prédire le comportement et la durée de viedes matériaux ayant des structures complexes ;■■le développement et la validation du concept d’approchelocale de la mécanique de la rupture qui intègre lescaractéristiques microstructurales dans les processusd’endommagement.Équipe Surfaces, interfaces & procédés(SIP)Marie-Hélène Berger, Yves Bienvenu, ChristopheColin, Cécilie Duhamel, Vincent Guipont, MichelJeandin, Alain Thorel, Anthony ChesnaudL’objectif des recherches est de relier les paramètresprocédés aux propriétés d’emploi, via la microstructure.L’approche scientifique repose sur la thermodynamiquedes volumes, des surfaces et interfaces, surla cinétique des transferts de chaleur et de matière,sur la physico-chimie de la matière condensée et surla mécanique des matériaux. L’élaboration et la miseen forme impliquent des transformations de phase(solidification, polymérisation, cristallisation...) oule passage de l’état de poudre à celui de matériauxdenses ou à porosité maîtrisée, ainsi que des réactionsentre phases. L’étude des interfaces (joints de grains,interfaces hétérophases) est indispensable pourcomprendre l’élaboration ou l’endommagement enservice. L’équipe est, de ce fait, impliquée dans lesétudes et analyses de la matière à toutes les échelles.Les principaux thèmes actuels d’étude sont :■■Matériaux et structures pour la conversion de l’énergieainsi que composants pour l’électronique de puissance etcontacts électriques ;■■Multimatériaux pour propriétés fonctionnelles ou pour applicationsstructurales ;■■Applications des faisceaux intenses d’énergie ou de la projectiondynamique pour fabriquer de façon additive des objets à partirde poudres.Équipe Matériaux & mécanique (MM)Jacques Besson, Sabine Cantournet, Laurent Corté,Jérôme Crépin, Lucien Laiarinandrasana,Anne-Françoise Lorenzon, Yazid Madi,Thilo Morgeneyer, André Pineau, Henry ProudhonL’équipe se situe à la frontière entre l’étude physiqueet structurale des matériaux et la mécanique desmilieux continus. Elle combine intimement la caractérisationexpérimentale des mécanismes physiquesgouvernant le comportement des matériaux et leurinterprétation à l’aide de modèles analytiques etnumériques.Les études menées à ce jour concernent lesalliages métalliques, les polymères thermoplastiqueset les élastomères pour, notamment, l’aéronautique,la production d’énergie électrique, pétrolière etgazière et les moyens de transport terrestres. Plusrécemment, ce champ de recherche s’est élargi à denouvelles problématiques liées à la matière molleet aux biomatériaux. Les principaux thèmes d’étudesont les suivants :■■Mécanismes et mécanique de la plasticité et de la viscoplasticitémonotone et cyclique ;■■Endommagement sous chargement cyclique ;■■La rupture, étudiée principalement selon la méthodologie del’approche locale développée au Centre des Matériaux ;■■Physico-chimie et mécanique de la matière molle et desbiomatériaux.Équipe Comportement à hautestempératures (CHT)Michel Boussuge, Alain Köster, Vincent Maurel, LoïcNazé, Luc RémyL’étude du comportement de matériaux à hautestempératures s’appuie sur une large panoplie demoyens d’essais mécaniques sur éléments de volumeet sur structures, entre l’ambiante et 2000°C, voireau-delà, qui associe essais monotones, de fluage, derelaxation, cycliques et sous chargements thermiqueset mécaniques combinés. Il s’agit de simuler expérimentalement,de façon aussi réaliste que possibleles sollicitations attendues ou observées en service.Cette démarche permet d’identifier les mécanismesde déformation et d’endommagement critiques visà-visdu comportement et/ou de la durée de vie desmatériaux étudiés.


<strong>MINES</strong> PARISTECH – MAT71L’identification des mécanismes et des échellespertinentes des phénomènes nécessite le recours auxobservations microstructurales, à différentes échelles,et à leur quantification, avant leur intégration dansles outils de calculs de structure du Centre ou de l’extérieur.Le champ couvre aussi bien des matériaux métalliques(aciers, alliages à base de nickel, de titane) etnon métalliques (céramiques, graphites, réfractaires,cermets…) que des composites à matrice métalliqueet des multimatériaux. Les pôles d’activité sont ledéveloppement et la sélection de matériaux, la déterminationde lois de comportement mécanique etd’endommagement en conditions isothermes ou non,monotones ou cycliques.Équipe Composites, Assemblages,Modélisation (CAM)Anthony Bunsell, Sébastien Joannes, Jacques Renard,Alain ThionnetLes activités de l’équipe CAM couvrent l’ensemble desdomaines expérimentaux et théoriques nécessaires àla connaissance et à la compréhension des mécanismesphysiques au sein des milieux dits « composites ».L’équipe est capable de traiter des études à l’échelle dela microstructure, motivées par des physico-chimistes,aussi bien qu’à l’échelle de la structure, motivées pardes mécaniciens. Les principaux thèmes de recherchede l’équipe sont :■■à l’échelle microscopique : l’analyse des constituants (caractérisationet rupture des fibres, le comportement mécaniqueà long terme des composites, le vieillissement), les problèmesd’interface entre ces constituants (décollement, ensimage) ;■■à l’échelle mésoscopique : la décohésion fibre/matrice, l’endommagementdes composites en général, les phénomènesde fatigue et de vieillissement ;■■à l’échelle macroscopique : la caractérisation des assemblageset de leur tenue dans le temps, le délaminage et les effets debords, le comportement en dynamique rapide, l’écriture deslois de comportement des milieux anisotropes.Ses thématiques de recherche sont structurées de tellesorte qu’elles généralement conduisent en toute fin, àla réalisation de calcul sur des structures industrielles.Équipe Comportement & calculde structures (CoCas)Georges Cailletaud, Samuel Forest, Matthieu Mazière,Henry Proudhon, David RyckelynckL’objectif est de disposer de bonnes représentationsdu comportement et de la rupture des matériauxdans des codes de calcul. On compte donc des étudesavec une forte composante numérique incluant ledéveloppement de logiciels, et des recherches menéesla plupart du temps en collaboration avec d’autreséquipes du Centre, permettant de mettre en regardles modèles développés avec des résultats expérimentaux.Les échanges se font également de plus en plusnombreux avec des équipes extérieures, françaises ouétrangères, en particulier grâce aux différents typesde réseaux européens, qui permettent des échangesd’étudiants et des thèses en cotutelle. Tant pour lesproblèmes de comportement que pour les problèmesde rupture, les méthodes utilisées font appel à l’approchephénoménologique et à l’approche micromécanique,la première présentant l’avantage d’uneplus grande facilité de manipulation, la seconde demeilleures capacités de prévision. Les thématiquesabordées sont :■■Modèles et lois de comportement physiques■■Milieux hétérogènes■■Traitement de problèmes couplés■■Mécanique et micromécanique des contacts■■Réflexions sur la structure des codesGroupe Valorisation (VAL)Farida Azzouz, Laurent Jeanfaivre, Djamel Missoum,Nikolay Osipov, Stéphane QuiliciLe groupe VALorisation se situe à l’intersection dela recherche et de la réalité industrielle. Ses activitésgravitent essentiellement autour du code de calculZéBuLoN, spécialisé dans les matériaux aux comportementsnon-linéaires. Se plaçant comme une interfaceentre les laboratoires de recherche et l’industrie, VALintervient :■■dans le développement du code de calcul ZéBuLoN, partagéentre l’ONERA, Northwest Numerics (Seattle, USA), et le Centredes Matériaux ;■■en amont ou en aval de thèses, dans le cadre de projets derecherche en liaison avec les autres groupes de recherche duCentre des Matériaux ;■■en tant que sous-traitant sur les thèmes de compétence duCentre des Matériaux, par le biais d’études ou d’expertises.■■dans la distribution du code de calcul ZéBuLoN, impliquantla maintenance, la gestion des licences ainsi que l’assistancetechnique ;■■dans les formations dispensées sur les domaines d’applicationdu code de calcul ZéBuLoN.Faits marquantsEn <strong>2010</strong>, 18 thèses de doctorat ont été soutenues ; 2brevets déposés, 13 chapitres d’ouvrages, 93 articlesou actes de congrès publiés dans des revues internationalesà comité de lecture, ainsi que 30 articles dansdes Actes de conférences et 3 livres ont été édités.


72 MÉCANIQUE ET MATÉRIAUX : RAPPORT D’ACTIVITÉ <strong>2010</strong>Olivier Bouaziz a obtenu le prix Jean Morlet de laSF2M et l’Oustanding Reviewer Award de Acta Materialia.Yves Bienvenu a été promu Commandeur del’Ordre des Palmes académiques.Anne-Françoise Gourges-Lorenzo a été nomméeChevalier de l’Ordre des Palmes académiques.François Grillon est devenu membre honorairede l’European Microbeam Analysis Society (EMAS).Michel Boussuge et Jérôme Crépin, respectivementPrésident et Vice-Président de la Fédération des Matériaux,ont organisé le congrès Matériaux <strong>2010</strong> qui arassemblé, à Nantes, 1 900 participants.Dans le cadre du programme FEDER In Europe etavec le soutien de la Région Île-de-France, le Centredes Matériaux a acquis une machine à électroérosionà fil (investissement 112 k €), un microscope électroniqueen transmission FEI pour un montant de 900 k €et se verra livrer, début, janvier 2011, un cluster decalcul d’un montant de 134 k €.Étude de la cristallisation des polymères sous contraintes multi-axialespar diffraction des Rayons XÉquipe Mécanique et matériaux : S. Cantournet, Y. Pannier, H. ProudhonLe but de cette étude est de suivre le phénomène de cristallisation dans les polymères sous contraintes multi-axiales. Unenouvelle machine, compatible avec une ligne synchrotron de diffraction a été développée pour réaliser des essais in situ.L’objectif principal est de relier l’évolution de la microstructure avec les mécanismes de déformation et les propriétés mécaniques.Cette analyse permet aux producteurs de matière plastique d’élaborer de nouveaux types de polymères, de façonà modifier leurs propriétés et les rendre plus résistants, par exemple.Corrélation d’imagesEssais in situ, synchrotron SOLEILDiffractogrammeÉvolutionde la déformation.RXConception d’une machinemotorisée compatible SOLEILÉvolution sous charge dutaux de cristallinité et del’orientation des cristallites.Traction + cisaillement de polymères sous diffraction des rayons X.


Laboratoire de mécanique des solidesDirecteur : Patrick LE TALLECCentre commun <strong>MINES</strong> PARISTECH-X PARISTECHUnité Mixte de Recherche CNRS/X(UMR 7649), Département ST2I du CNRSTéléphone 01 69 33 57 03Courriel lms@lms.polytechnique.frWeb et publicationshttp://www.mines-paristech.fr/Fr/LMSEnseignants chercheurs 19Autres personnels 41Doctorants autres établissements 33Autres étudiants 21(y compris les Formations spécialisées)Formation(<strong>MINES</strong> <strong>ParisTech</strong> – LMS)à des échelles multiples du triple point devue théorique, expérimental et numérique. Lelaboratoire se structure autour de trois pôlesde compétence.Le pôle Comportement des matériauxet analyses multi-échellesIl s’intéresse à la formulation de lois de comportementou de critères d’endommagement desmatériaux, à l’optimisation de leur microstructure,tout comme à l’évaluation de l’impact desprocédés d’élaboration sur leur tenue mécanique.Cette activité s’appuie sur la caractérisation desmicrostructures et de leur hétérogénéité, l’étudeexpérimentale et la modélisation, aux échellespertinentes (souvent multiples) de leurs mécanismesde déformation, d’endommagement et derupture ainsi que la mise en œuvre de techniquesde changement d’échelle.73Prés de la moitié des chercheurs permanents dulaboratoire participe significativement à l’enseignementdu cycle d’ingénieur de l’école polytechnique.Outre cette participation, le laboratoire estun centre de formation doctorale en mécaniquedes solides connu à l’échelle internationale, setrouvant au cœur du triangle enseignementrecherche-entreprise.Le laboratoire forme unedizaine de doctorants par an. Grâce aux récentsefforts de recrutement, les doctorants sont issusdes meilleures Grandes écoles ou université françaiseset étrangères (sur <strong>2010</strong> École polytechnique(4), École normale supérieure, École des ponts<strong>ParisTech</strong>, Arts et métiers <strong>ParisTech</strong>, Universitéla Sapienza). Leur financement est assuré à partségales par des bourses ministérielles et ANR, par desfinancements industriels et par des programmes decoopération internationaux.RechercheLe laboratoire rassemble un peu plus de 80personnes et a publié plus de 58 articles dansdes revues internationales à comité de lectureen <strong>2010</strong>. Son domaine de recherche porte surla Mécanique des Milieux Continus, étudiéeLe pôle Comportement et durabilité desstructuresIl s’intéresse à la modélisation de structurescomplexes et à l’étude de leur comportement. Cetteactivité est motivée par des applications industrielles(notamment via des collaborations dansles domaines du transport et de l’énergie). Dansce cadre, des sujets tels que la fatigue et l’usure,l’analyse dynamique et la stabilité des structures,l’identification de comportements et l’inversionde données, l’étude des stockages souterrains ontconnu de forts développements.Le pôle Problèmes multidisciplinairesIl s’intéresse aux nouveaux enjeux de la Mécaniquedes Solides : nouvelles stratégies de modélisation,étude de milieux complexes qu’ils soient granulaires,amorphes ou autres et développement dela complexité dans ces matériaux, milieux actifs,mécanique de la croissance, biomécanique descellules et des tissus.Ces activités ne sont possibles que grâce ausupport scientifique et technique et à l’activitéde développement et de recherche de deux plateformesexpérimentales, la plate forme Moyens d’es-


74 MÉCANIQUE ET MATÉRIAUX : RAPPORT D’ACTIVITÉ <strong>2010</strong>sais statiques et dynamiques, et la plateforme Microscopie,Mesure de Champs et Analyses.Faits marquantsMise en place d’une nouvelle équipe de direction.Mise en place en collaboration avec le Ladhyx etinstallation dans 300 m 2 de locaux dédiés d’un groupede recherche sur la mécanique et systèmes vivants.Succès du laboratoire sur deux appels d’offres sélectifs: coup de pouce de la Fédération Île de France deMécanique (pour une étude des propriétés mécaniquesde la cornée-lien avec la microstructure) etEquipex Matmeca (Matériaux et Mécanique: (El)aboration (C)aractérisation, Ob(s)ervation, (Mo)délisation et (S)imulation)Coorganisation, avec le LMT (ENS Cachan), le CEASaclay et le LMSS-MAT (Centrale Paris) de la Fourth EuropeanConference on Computational Mechanics (ECCM <strong>2010</strong>,Paris, 16-21 mai <strong>2010</strong>). Cette conférence a rassembléprès de 2 000 participants; son programme comportait5 conférences plénières, 40 conférences semi-plénièreset environ 1600 présentations dont 22 comportaientau moins un auteur du LMS.Organisation du workshop Euromech 5005 du 5 au9 juillet <strong>2010</strong> à l’École polytechnique sur Multiscaleeffects in fatigue metals.Organisation d’un symposium international (6-7septembre <strong>2010</strong>, institut Henri Poincaré, Paris) enl’honneur de Q.S. Nguyen, intitulé Stability and nonlinearsolid mechanics, auxquels plus de 80 chercheursfrançais et étrangers de premier plan ont participé.Par ailleurs les chercheurs du LMS ont reçu en <strong>2010</strong>plusieurs distinctions internationales ou nationales :■■Nicolas Triantafyllidis a reçu le prix Paul Doistau-Émile Blutet<strong>2010</strong> de l’Académie des Sciences ;■■Nick Triantafyllidis est lauréat de la médaille Warner T. Koiter<strong>2010</strong> ;■■L. Truskinovsky est pour <strong>2010</strong> William and Flora HewlettFoundation Fellow at the Radcliffe Institute for Advanced Study etWyss Institute Visiting Fellow à Harvard University ;■■V. Arrieta, M. Alquezar, A. Constantinescu, H. Maitournam ontreçu le Best Paper award from ASME Turbo Expo 2009 pour lacommunication A modeling approach to predict fretting fatigueon highly loaded blade roots par P. Wackers, qui résulte d’unecollaboration avec MTU Aeroengines (Munich, Allemagne) ;■■Prix de thèse 2009 de l’École polytechnique décerné à JérémieDautriat (Comportement hydromécanique de roches réservoirssous contraintes ; Directeurs J. Raphanel et A. Dimanov).


75Les travaux du département sont très variés et s’articulentautour des axes suivants :■■le traitement d’images ;■■le contrôle et l’optimisation ;■■les langages pour les technologies de l’information ;■■la bio-informatique.Traitement d’imagesCancún <strong>2010</strong>Le CMA à la Conférence des Nations unies sur le changement climatique (COP 16), Cancún <strong>2010</strong>Les élèves duMastère OSE àCOP16CMP6 México <strong>2010</strong> COP 16United Nations Climate Change ConferenceEn compagnie, ci-dessous de PatriciaEspinosa, Présidente de COP16/CMP6et ci-dessous de Christiana Figueres,Secrétaire exécutive de l’UNFCCC.Département Mathématiques et systèmesResponsable du département : Pierre Rouchon – Responsable enseignement : Brigitte d’Andréa-NovelLe Centre de morphologie mathématique(CMM) étudie, comme son nom l’indique,les techniques fondées sur la morphologiemathématique et dont il est à l’origine avec les travauxfondateurs de Georges Matheron et Jean Serra. Cettescience s’appuie sur des méthodes stochastiques et algébriquesqui lui sont propres. Elle permet d’analyser desimages en identifiant et en modélisant les objets qui lescomposent et en détectant certaines de leurs propriétésstructurelles. Les images traitées par la morphologiemathématique sont très variées: radiographies d’objetstechniques ou biologiques, images de microscopie électronique,analyse de scènes pour l’aide à la conduiteautomobile. On assiste aujourd’hui à un retour en forcedu traitement des images d’origine médicale.Cette année encore, la visibilité internationaledu CMA et de sa Chaire Modélisationprospective au service du développementdurable a été assurée par sa participation àl’événement mondial que constitue laConférence des Nations unies sur leChangement climatique (UNFCCC).À travers <strong>ParisTech</strong> dont il constitue ladélégation officielle observatrice à l’ONU,le CMA était ainsi présent à COP 16, qui a eulieu à Cancún au Mexique du 29 novembre au10 décembre <strong>2010</strong>.Le Centre de Robotique (CAOR) étudie, quant à lui,des algorithmes permettant l’analyse en temps réel descènes tridimensionnelles pour des applications associéesà la voiture intelligente (collaborationavec l’INRIA dans le cadre de la Joint ResearchUnit LARA) et aux systèmes de cartographiemobile. Le CAOR a également développé unecompétence en matière de «réalité virtuelle»et de «téléprésence» lui permettant de mettreen œuvre des applications telles que l’opérationde robots à distance.Contrôle et optimisationL’automatique, domaine d’excellence historiquede l’École depuis la création par RudolfKalman en 1968 du Centre Automatique etSystèmes, a formé de nombreux responsablesde l’industrie et des organismes publics. Lestrois centres impliqués dans ce vaste domainesont le Centre Automatique et Système (CAS),le Centre de Mathématiques Appliquées(CMA) et le CAOR.Au CAS, une partie importante des activitésportent sur le contrôle des systèmesphysiques linéaires et non linéaires aveccomme thèmes : les systèmes différentiellementplats, la stabilisation par feedback etsynthèse Lyapounov, les observateurs asymptotiqueset le filtrage invariant, la fusion dedonnées, les systèmes de dimension infiniegouvernés par des équations aux dérivéesmathématiques et systèmes


76 MATHÉMATIQUES ET SYSTÈMES : RAPPORT D’ACTIVITÉ <strong>2010</strong>partielles. Ces recherches académiques ont fait l’objetde nombreuses applications : procédés de raffinageet pétrochimie, moteurs à combustion interne,moteurs électriques, mini-drones et navigation inertielle,robotique mobile, estimation et contrôle automatiquedes véhicules terrestres, et spatiaux…Le CMA déploie ses compétences en modélisation,mathématiques du contrôle de l’optimisation et de ladécision, autour d’une activité dédiée aux questionsrelatives au changement climatique. Notamment, leCMA développe des modèles d’optimisation pour laprospective long terme, apporte son expertise sur lagestion optimale des systèmes énergétiques, travaillesur les marchés de l’électricité et du carbone, a crééune chaire <strong>ParisTech</strong> sur la Modélisation prospectiveau service du développement durable, et a développéde nombreuses collaborations, industrielleset internationales.Langages pour les technologiesde l’informationLe Centre de recherche en informatique (CRI) seconsacre à l’étude des langages utilisés par les technologiesde l’information (langages de programmation,de description de données, d’interrogation ou semiformelsvoire naturels), et développe des techniquesd’analyse sémantique et de transformation automatiquesdestinées à répondre aux besoins industriels(performance, coût de développement, time-tomarket)et aux besoins administratifs et sociétaux(partage d’information cohérente, normalisationdes données, accès à l’information, sauvegarde dupatrimoine). Ces travaux trouvent des applicationsaussi bien dans les systèmes embarqués professionnelsou personnels que dans les grands systèmesd’information.Le CMA, pour sa part, a longtemps modélisé lessystèmes « temps réel » parallèles et distribués,notamment les langages réactifs parallèles synchrones,ce qui a conduit au développement du langageESTEREL, dont le déploiement industriel a été assurépar la start-up Esterel Technologies.Bio-informatiqueLe Centre de Bio-informatique (CBIO) développedepuis 2006 des méthodes mathématiques et informatiquespour analyser et modéliser des donnéesbiologiques et chimiques, notamment au niveau moléculaire,en s’appuyant sur une expertise en apprentissagestatistique et en biologie structurale. Le CBIOcollabore de manière très étroite avec l’Institut Curieet l’INSERM, dans le cadre d’un laboratoire commundédié à la bio-informatique et à la biologie systémiquedu cancer.Formations spécialiséesManagement en mode projet (MMP)Responsables : Robert Mahl (CRI) et Alain Berdugo (HEC), ParisMastère spécialisé (MS), OSE « Optimisation dessys tèmes énergétiques »(CMA)Responsable : Gilles Guerassimoff (CMA), Sophia Antipolis.Mastère spécialisé (MS), Management des systèmesd’information et des technologies full-time (MSIT)Responsables : Marie-Hélène Delmond (HEC) et RobertMahl (CRI), Paris et Jouy-en-Josas.Mastère spécialisé (MS), Ingénierie, production etinfrastructures en systèmes ouverts (IPISO)Responsable : Robert Mahl (CRI), ParisMastère spécialisé (MS), Management industriel etsystèmes logistiquesResponsable : Hugues Molet (CAOR), Paris.Mastère spécialisé (MS),Ingénierie des Véhicules Électriques (IVE)Arts et Métiers <strong>ParisTech</strong>, École des Ponts <strong>ParisTech</strong>, ENSTA<strong>ParisTech</strong>, <strong>MINES</strong> <strong>ParisTech</strong> (CAOR, CEP, CGS)Responsables <strong>MINES</strong> <strong>ParisTech</strong> : Arnaud de la Fortelle(CAOR), Jérôme Adnot (CEP)Badge, Management de la dématérialisationet de l’archivage électronique (MDAE)Responsable : Fabien Coelho (CRI)Formations doctoralesMathématique et automatiqueResponsable : Jean Lévine (CAS), Fontainebleau.Contrôle, optimisation et prospective (COP)Responsable : Jean-Paul Marmorat, Sophia AntipolisInformatique temps-réel, robotique, automatiqueResponsables : François Irigoin(CRI), Fontainebleau etFrançois Goulette(CAOR), Paris.Morphologie mathématiqueResponsable : Dominique Jeulin (CMM), Fontainebleau.Bio-informatiqueResponsable : Jean-Philippe Vert(CBIO), Fontainebleau.


Directeur : Nicolas PETITTéléphone 01 40 51 93 30Courriel nicolas.petit@mines-paristech.frWeb et publicationshttp://www.mines-paristech.fr/Fr/CASCentre automatique et systèmes(<strong>MINES</strong> <strong>ParisTech</strong> – CAS)■■participation aux projets Mécatronique (Pierre-Jean Bristeau,Jean Lévine, Philippe Martin, Nicolas Petit) ;■■participation à l’enseignement spécialisé de Traitement duSignal (François Chaplais).77Enseignants chercheurs 6Autres personnels 1Doctorants <strong>MINES</strong> <strong>ParisTech</strong> 15Doctorant autre établissement 1Le Centre Automatique et Systèmes (CAS) s’intéresseau contrôle de systèmes de toutes natures (systèmesmécaniques, chimiques, électrotechniques, aéronautiques,mécatroniques, automobiles, pétroliers,énergétiques…). Notre spécialité est la conceptiond’algorithmes de contrôle et de filtrage qui garantissentun comportement dynamique spécifié àl’avance. Les méthodes mises en œuvre se rattachentaux sciences physiques et mathématiques (théoriedu contrôle, stabilisation, identification et modélisation,systèmes dynamiques, optimisation…). Lesactivités du CAS s’articulent autour de la recherchescientifique académique, de collaborations directesavec l’industrie, de l’enseignement (cours à l’École etCycle doctoral), et de l’encadrement de thèses.FormationLes activités du CAS en matière de formation comportenttrois volets :■■cours à l’École et dans plusieurs écoles d’ingénieurs et masters ;■■encadrement des doctorants préparant le doctoratMathématiques et automatique de <strong>MINES</strong> <strong>ParisTech</strong> ;■■participation à des formations spécialisées :séminaires internationaux, cours invités à l’étranger.Liste des principaux cours<strong>MINES</strong> <strong>ParisTech</strong>■■cours d’Automatique du tronc commun (Nicolas Petit, PierreRouchon) et petites classes (Florent Di Meglio);■■enseignement spécialisé Cryptographie et théorie des nombres(Pierre Rouchon) ;■■enseignement spécialisé Optimisation (Nicolas Petit) ;■■participation au cours Introduction au calcul scientifique(Laurent Praly) ;ENSTA <strong>ParisTech</strong>■■cours d’Automatique de 2 e année (Nicolas Petit) et petitesclasses (Pierre-Jean Bristeau, Eric Dorveaux) ;■■cours spécialisé de 3 e année de Stabilisation par feedback(Laurent Praly).École polytechnique■■enseignement en Modules expérimentaux autonomes (NicolasPetit).École centrale Paris■■cours d’Automatique du tronc commun (Philippe Martin) etpetites classes (Caroline Claasen et Éric Dorveaux).Masters recherche■■Master MVA ENS Cachan : cours Contrôle non-linéaire (PierreRouchon) ;■■Master IST, Université Paris-Sud :■■cours Introduction à la commande des systèmes non-linéaires(Jean Lévine) ;■■cours Stabilisation non-linéaire (Laurent Praly) ;■■cours de Stabilité (Laurent Praly).Cours doctoraux à <strong>MINES</strong> <strong>ParisTech</strong>■■Commande adaptative (Laurent Praly) ;■■Systèmes différentiellement plats (Jean Lévine) ;■■Stabilisation (Laurent Praly) ;■■Stabilité (Laurent Praly).RecherchePlusieurs axes de recherches en Automatique ontété fondés au laboratoire :■■les systèmes plats (differentially flat systems) pour les systèmesrégis par des équations différentielles ordinaires, et les équationsaux dérivées partielles ;■■la stabilisation par retour de sortie et les observateurs nonlinéairespar ajout d’intégrateurs (forwarding).Le CAS a aussi des contributions dans les domainessuivants :■■contrôle d’écoulements multiphasiques ;■■contrôle de moteurs à combustion interne et leurs systèmes dedépollution;


78 MATHÉMATIQUES ET SYSTÈMES : RAPPORT D’ACTIVITÉ <strong>2010</strong>■■contrôle de moteurs électriques synchrones et asynchrones ;■■contrôle de procédés de raffinage, chimie, pétrochimie ;■■contrôle de systèmes quantiques ;■■optimisation par inversion dynamique et trajectographie ;■■optimisation de systèmes énergétiques ;■■pilotage/guidage en aéronautique ;■■robotique expérimentale, drones, systèmes embarqués ;■■systèmes de navigation ;■■traitement de signal, filtrage et fusion de capteursCollaborations industriellesLes collaborations industrielles sont effectuées dans lecadre de contrats de recherche Armines et portent surdes problèmes concrets définis avec nos partenaires.Cette « recherche partenariale » permet de confronternos travaux théoriques à des cas réels tout en développantune expertise recherchée. Elle constitue une sourcepermanente de renouvellement de nos problématiquesscientifiques.Nos principaux partenaires industriels :■■Air Liquide (contrôle d’unités autonomes de production de gaz àhaute pureté) ;■■AXA (Capteur de mouvement «intelligent» pour la chirurgieprothétique) ;■■DGA/LRBA (contrôle coopératif de drones) ;■■EDF (optimisation multi-énergie pour les bâtiments d’habitation) ;■■IFP (commande de combustion dans les moteurs diesel etessence, positionnement de tête de riser, systèmes de post-traitementdes gaz d’échappement) ;■■Pôle System@tic, projet LOCINDOOR (Localisation indoor parmagnétométrie) ;■■Schneider-Toshiba Inverter (commande « sans capteur » demoteurs électriques) ;■■Statoil (modélisation et contrôle d’écoulements multiphasiquesdans les puits pétroliers) ;■■Sysnav (navigation pour le forage pétrolier MWD) ;■■Total (commande d’écoulements en gas-lift, commande deprocédés de raffinage, blending, commande de réacteurs de polymérisation).Plusieurs algorithmes de commande, directementissus de collaborations du CAS, sont utilisés dansl’industrie depuis de nombreuses années: conduiteen qualité d’unité de distillation (logiciel Colbininstallé sur plus de 30 procédés , Total), conduiteavancée d’unités de polymères (Total Petrochemicals),commande et optimisation temps-réel de mélangeen raffinerie (logiciel Anamel V4 et V5, utilisé dans8 raffineries du groupe Total), variateurs de vitesse« sans capteur » pour moteur électrique asynchrone(Schneider Inverter), système de positionnement deprécision anti-vibration Base-Stop (Newport).Le laboratoire a participé à la création d’une startup,SYSNAV, spécialisée dans la conception de systèmes delocalisation sans GPS, employant aujourd’hui 10 ingénieursou docteurs-ingénieurs, lauréat du concours OSEO2009, et du prix de l’ingénieur de l’année décerné parl’Usine Nouvelle en <strong>2010</strong>. SYSNAV est aujourd’hui unpartenaire avec lequel le CAS adresse de manière coordonnéedes problématiques applicatives nouvelles.L’AR.Drone : produit de la recherche partenarialeL’AR.Drone, jeu vidéo volant, consacre un creuset de technologies proposées pour lapremière fois au grand public. Ce quad-rotor, réalisé par la Société Parrot, a bénéficié d’unpartenariat en recherche et développement avec la startup Sysnav et le Centre automatiqueet systèmes (CAS) de <strong>MINES</strong> <strong>ParisTech</strong>.L’incroyable stabilité de cet appareil, sa maniabilité et sa technologie de navigation/positionnementont tiré pleinement profit de cette rencontre.L’AR.Drone a été présenté au CeBIT <strong>2010</strong> et à l’expositioncélébrant 200 ans d’histoire du corps des Mines.


Directeur : Arnaud de LA FORTELLECentre de robotique(<strong>MINES</strong> <strong>ParisTech</strong> – CAOR)79Téléphone 01 40 51 92 55Courriel caor@caor.mines-paristech.frWeb et publicationshttp://www.mines-paristech.fr/Fr/CAOREnseignants chercheurs 18Autres personnels 14Doctorants <strong>MINES</strong> <strong>ParisTech</strong> 24Autres étudiants 19(y compris les Formations spécialisées)FormationLe Centre a une très forte activité d’enseignement ausein de l’École et notamment :Au niveau du cycle ingénieurs civils■■La responsabilité de la macro-option MAREVA (MathématiquesAppliquées : RobotiquE, Vision, Automatique) et de l’option SPL(Systèmes de Production et Logistique) en seconde et troisièmeannée ;■■L’organisation de cinq enseignements spécialisés : « RéalitéVirtuelle », « Systèmes de Production et Logistique », « ChaîneLogistique Globale », « Acoustique, Informatique et MusiquE »,« Apprentissage Artificiel » ;■■La participation à l’enseignement de tronc commun en électronique,mathématiques et en probabilités ;■■L’enseignement de « Mécatronique », très orienté vers lesnouvelles technologies, avec la réalisation de projets innovants ;■■L’organisation et le suivi d’un MIG « Carto-3D » (Moduled’Intégration Généraliste) en Cartographie numérique tridimensionnelle;■■La co-responsabilité du département mathématiques etsystèmes, notamment sur les aspects d’enseignement.Au niveau des cycles Master et Mastère■■La responsabilité du mastère spécialisé MISL « acronyme deManagement Industriel et Systèmes Logistiques » ;■■Une implication dans le mastère <strong>ParisTech</strong> Véhicules Électriques.Autres formations■■La participation à l’enseignement à ISUPFERE en formation continueainsi qu’au cycle de formation des corps techniques de l’état(introduction aux SPL).RécompenseAlexandra Gigon, optionnaire MAREVA, a obtenu le prixJeunes André Blanc-Lapierre décerné par la SEE (Sociétéde l’électricité, de l’électronique et des technologies del’information et de la communication), en récompensede son travail d’option réalisé à la D&R d’EDF (centre desRenardières), sur la problématique de « l’identifiabilitéd’un modèle thermique de bâtiment muni de sa régulation».RechercheLe Centre de Robotique étudie les systèmes robotiquessous deux angles. D’un côté une recherche plutôt académiquevisant à mieux comprendre leur fonctionnement ;de l’autre une recherche appliquée, le plus souvent encoopération avec des industriels, démontrant les capacitésde nouvelles méthodes mais offrant aussi la possibilitéd’analyser des systèmes réels. Le Centre de Robotiquene vise pas à maîtriser tous les aspects de la robotique,mais un ensemble coordonné de thèmes scientifiques etde techniques permettant de lier théorie et application.Plusieurs choix déterminent cet ensemble : tout d’abordle choix de centrer les applications sur le domaine routier ;ensuite celui d’avoir une approche expérimentale, et doncd’être capable de maîtriser des systèmes complets ; finalement,le choix de transférer nos savoirs et savoir-faire àl’industrie, qui détermine notre forme de recherche.La production scientifique du Centre en <strong>2010</strong>comprend 4 thèses, une dizaine publications dans desrevues nationales ou internationales, ainsi qu’une trentainede communications dans des conférences. Deuxpublications ont été sélectionnées « Best Paper ». Troisbrevets à l’issue des travaux de thèse de nos doctorantsont été déposés.Thèmes scientifiquesIl est classique de présenter un système robotique commecomposé des trois fonctions : perception, planification etcommande. Le Centre de Robotique possède donc uneexpertise en traitement du signal et des images pour laperception, en automatique pour la planification et lecontrôle. Il développe également une expertise en informatiquedes systèmes embarqués, en apprentissage, enréalité virtuelle ainsi qu’en recherche opérationnelle pourla logistique.Applications et techniquesLes applications sont centrées sur le domaine routieret le laboratoire est membre du consortium LaRA (LaRoute Automatisée), mais des techniques ou des savoirspeuvent être projetés au-delà de ce thème. Le Centrede Robotique est très présent dans les pôles de compétitivité(e.g. System@tic, Moveo, Cap Digital, NumatechAutomotive). Au travers de la JRU LaRA, il participe


80 MATHÉMATIQUES ET SYSTÈMES : RAPPORT D’ACTIVITÉ <strong>2010</strong>à de nombreux contrats européens. Ces actions sontcomplétées par des collaborations directes et suiviesavec certains partenaires industriels tels que : VALEO,PSA, SAGEM, MENSI (PME française spécialisée dans lessystèmes de numérisation 3D).CoreBot vainqueur du défi CAROTTE.Dans le cadre de la navigationautonome, notre robotmobile CoreBot, intégrant enparticulier nos algorithmes deSLAM (Simultaneous Localizationand Mapping) et de contrôle,a remporté le défi CAROTTE(exploration et cartographie)organisé conjointement par laDGA et l’ANR. L’équipe Core-Bots a remporté la victoiredevant les équipes de Thalèset de l’ENSTA <strong>ParisTech</strong>. À noterque ce robot utilise Cablespour son fonctionnement, unproduit issu du projet AROSfinancé par l’ANR et développéintégralement au centre.En planification et contrôle, dans la continuité duprojet CALK avec Valeo, les estimateurs algébriques etle contrôle sans modèle ont été appliqués avec succèset validés expérimentalement dans le cadre du contrôleStop&Go de voitures, en présence de dynamiques inconnues(pente, forces aérodynamiques…).En RV et en RA, les expérimentations se font dans la salleimmersive 3I² pour valider nos recherches et développementsen immersion et en interaction du sujet. Uncas particulier concerne les aspects physiologiques de lavision en relief, soit pour des pilotes d’aéronefs (visionde nuit), soit avec des images de synthèse dans les installationsRV, travail mené dans le cadre d’un partenariatde recherche avec l’IRBA (l’Institut de RechercheBiomédicales des armées) pour analyser l’adaptationde l’être humain à ce type de vision.Partenariats et réalisationsLe Centre de robotique appuie sa recherche sur desexpérimentations, à la fois logicielles (matlab, simulateurs)et matérielles. Pour ce faire, nous maintenons desplates-formes expérimentales, notamment une flotte devéhicules (quatre C3 LaRA pour les systèmes coopératifset LaRA 3D pour la cartographie mobile), des robotsmobiles et la salle immersive 3I². Sur ces plates-formes,et sur d’autres systèmes, nous expérimentons et démontronsnos recherches, la plupart du temps effectuéesdans un cadre partenarial, comme dans les projets Terra-Numerica et DIVAS où nos véhicules ont été utilisés lorsdes séminaires de clôture.L’année <strong>2010</strong> a vu la fin du projet KIVAOU financépar l’ANR et mené par SAGEM, et dont le démonstrateurfinal a intégré notre technique de ré-identification depiétons entre caméras disjointes. Le projet SPEEDCAM(ANR, avec Valeo, et en lien avec Daimler), visant àmettre au point un système d’adaptation automatiquede la consigne de limite maximum, s’est poursuivi en<strong>2010</strong>. De même pour le projet DeuFraKo ICADAC (encollaboration avec Audi et Valeo), portant notammentsur la détection automatique de pluie par vision. En cequi concerne le trafic routier, le projet ANR TRAVESTI s’estvu renforcé par le projet PROBEX finançant l’initiationd’une collaboration dans ce domaine avec Berkeley, etpar le démarrage du FUI PUMA, qui doit mettre en placeune expérimentation réelle avec un millier de véhiculestraceurs dans la ville de Rouen.Dans le cadre du projet EDONA, le Centre de Robotiquea développé EDONA/HMI Prototyping (http://code.google.com/p/edona-hmi/), une plate-forme innovanteet open-source de prototypage d’interfaces graphiquespour les systèmes critiques dans l’automobile. Elle secompose d’un modèle innovant de description des interfaces,d’outils de manipulation des modèles (graphiqueet fonctionnel), d’un générateur de composants et d’unearchitecture d’exécution associée. Cet environnement aété appliqué au projet ANR LOVe, où en 2009 nous avonsété primé pour la détection embarquée de piétons.En partenariat avec les équipementiers et les constructeursd’automobiles dans le cadre du projet IHS10 quis’est terminé en <strong>2010</strong>, nos dernières recherches ont eupour résultats la modification de conception de produitsdirectement en immersion. Entre autres, la possibilitéde modifier la forme de surfaces en temps réel par uneinteraction manuelle et naturelle. Ces recherches sepoursuivent avec Dassault Systèmes cadre du projetModelisar ou en collaboration avec le CHU de Bordeauxdans le projet Agathe, où l’application visée est la rééducationen se servant de ces techniques.Le Centre de Robotique continue de travailler avecde nombreuses universités étrangères. On peut citeren particulier Berkeley (USA), où une coopération surles méthodes de reconstruction de trafic est encours(avec notre partenaire INRIA) ; l’université de Yeungnam(une des plus importante de Corée du sud) avec quiun accord a été signé ; l’université de Carnegie Mellon(USA) où un de nos doctorants a été recruté en post-docet poursuit des recherches en reconstruction 3D et l’universitéd’Aalto (Finlande) sur le même thème ; l’institutSwRI (USA) avec qui nous collaborons sur l’automatisationde la conduite ; l’université de Brisbane (Australie)où le Pr. Laurgeau a été invité un mois.


Directeur : Jean-Philippe VERTResponsable communication :Isabelle SchmittTéléphone 01 64 69 47 81Courriel cbio@cbio.mines-paristech.frWeb et publicationshttp://www.mines-paristech.fr/Fr/CBIOEnseignants chercheurs 4Autres personnels 3Doctorants <strong>MINES</strong> <strong>ParisTech</strong> 4Doctorant autre établissement 1FormationLe CBIO intervient dans la formation des ingénieurscivils des Mines en assurant les cours d’option, lesenseignements spécialisés en biotechnologie et enparticipant au MIG L’ingénieur et la santé. Il contribueégalement aux enseignements de 2 e année du masterMathématiques, vision et apprentissage de l’École normalesupérieure de Cachan, en assurant le cours Apprentissagestatistique par méthodes à noyaux. Les personnelsdu CBIO interviennent par ailleurs ponctuellementpour enseigner dans des universités et instituts derecherche divers, comme par exemple à l’Institutgénomique de Malaisie, en novembre <strong>2010</strong>.RechercheL’activité principale de recherche au CBIO consiste àdévelopper des méthodes mathématiques et informatiquesinnovantes pour l’analyse et la modélisationde données biologiques et chimiques. En 2008 nousavons noué un partenariat privilégié avec l’InstitutCurie et l’unité mixte INSERM U900 Cancer et Génome :bioinformatique, biostatistiques et épidémiologie d’unsystème complexe. Le CBIO constitue l’équipe Apprentissagestatistique et modélisation des systèmes biologiques decette unité, dédiée à la recherche en biostatistique etbioinformatique pour la recherche contre le cancer.Centre de bio-informatique(<strong>MINES</strong> <strong>ParisTech</strong> – CBIO)Vers une médecine prédictiveet personnaliséeL’apparition de nouvelles technologies permettant decaractériser les tumeurs au niveau moléculaire, tellesles puces à ADN pour mesurer l’expression des gènes,ou l’hybridation génomique comparative (CGH)pour détecter les aberrations génomiques, ouvre lavoie à nouvelles méthodes pour le diagnostic, lepronostic sur l’évolution probable de la maladie, et laprédiction d’efficacité des traitements. Ces nouveauxoutils impactent la prise en charge des malades, parune meilleure prise en compte des spécificités dechaque cancer et l’arrivée d’une médecine de plusen plus personnalisée et efficace. Dans cette optiquenous avons proposé de nouvelles méthodes pourl’estimation de signatures moléculaires et avons misen lumière les limites de méthodes courammentutilisées en termes de robustesse et de précision.Nous avons développé une nouvelle méthode pourla détection rapide d’aberrations fréquentes dans desensembles de profiles de nombre de copie d’ADN,qui peut notamment être utile pour la détectionde facteurs diagnostiques et pronostiques dans lastructure de l’ADN.Enfin, nous avons développé une nouvelleméthode basée sur le formalisme des réseaux Bayésienspour identifier les mutations génomiques àpartir de données de séquençage à haut débit. Cesdéveloppements méthodologiques s’accompagnentde nombreuses collaborations avec des médecins etchercheurs de l’Institut Curie et d’autres instituts,notamment sur le cancer du sein, de la vessie, de laprostate, et sur le neuroblastome. Nous avons égalemententamé un projet européen (NADINE) avec16 partenaires académiques et privés, dans le butde développer de nouveaux biomarqueurs pour lediagnostic précoce de maladies neuro-dégénératives,notamment la maladie d’Alzheimer.Inférence de réseaux biologiquesDe nombreuses voies de signalisation, régulation,et métaboliques, impliquant des interactions entrede nombreux gènes, jouent un rôle critique dansl’initiation et le développement des tumeurs. Notreconnaissance de ces systèmes reste cependant trèsparcellaire. ll semble possible de combler ces lacunes81


82 MATHÉMATIQUES ET SYSTÈMES : RAPPORT D’ACTIVITÉ <strong>2010</strong>en exploitant les grandes quantités de données généréespar les différentes technologies en génomiqueet protéomique. Afin de reconstruire in silico lesinformations manquantes sur ces réseaux, nousavons continué à développer un cadre général d’inférencede graphe à partir de données génomiqueshétérogènes, en nous appuyant sur des nouveauxdéveloppements en apprentissage statistique. Nousavons poursuivi notre collaboration avec WilliamNoble (University of Washington), sur la prédictionà grande échelle du réseau d’interaction protéineprotéineà partir de structures 3D des protéines, etavec plusieurs institutions japonaises (universitésde Kyoto et Tokyo, Institut technologique de Tokyo,CBRC) sur la reconstruction de réseaux métaboliques.Nous avons établi un nouveau lien méthodologiqueentre le problème de reconstruction de réseauxbiologiques et le problème d’apprentissage statistiquemulti-instance, qui ouvre la voie à de nouvellesstratégies d’inférence. Nous avons développé unenouvelle méthode pour la priorisation de gènes d’intérêtpar intégration de données hétérogènes, quisurpasse les approches existantes en performance,ainsi qu’une nouvelle méthode pour la reconstructionde réseaux de régulation à partir de donnéesd’expression, basée sur des outils d’apprentissagestatistique pour la sélection de variables.Bio-informatique structurale,interactions moléculaires et criblagevirtuelNous avons combiné nos expertises en biologie structuraleet en apprentissage statistique pour prédireles interactions entre protéines et petites molécules,à l’aide de modèles statistiques utilisant des informationssur les structures 3D des molécules. La prédictionde ces interactions est utile, à la fois pour comprendrela fonction de protéines ayant un intérêt thérapeutique,et pour identifier des molécules susceptiblesd’inhiber des cibles thérapeutiques connues. Nousavons ainsi poursuivi nos recherches en chémogénomiquein silico, visant à prédire systématiquementles interactions entre une banque de petitesmolécules et une famille de protéines, dans le cadred’une collaboration avec l’Université de Kyoto. Nousavons notamment développé une nouvelle mesurede similarité entre poches de fixation de ligands surdes structures 3D de protéines. Ces développementsméthodologiques trouvent leurs applications pourla recherche de nouveaux traitements contre diverscancers, et pour la prédiction des effets secondairesde molécules candidates. Nous travaillons notammentsur la recherche d’inhibiteurs de la protéine phosphatasecalcineurine et sur la tyrosine kinase TYR03, encollaboration avec des chercheurs de l’Institut Curie.Criblage multi-cellulaire à haut débitL’utilisation de cribles à haut débit, basés sur le phénotypagecellulaire par microscopie, est une approcheexpérimentale pour tester l’activité et les effets phénotypiquesde petites molécules qui va devenir une forced’innovation majeure pour la biologie des décennies àvenir. Cette technologie est de plus en plus utilisée enrecherche bio-médicale, et a le potentiel de devenir unoutil versatile pouvant être utile dans de nombreuxdomaines en biologie cellulaire, biologie du développement,et génétique. La modélisation et l’analyse desdonnées produites par cette technologie, qui caractérisele phénotype de chaque cellule au sein de chaquepopulation à l’aide d’un grand de nombre de paramètres,reste cependant un défi à relever. Nous poursuivonsle développement du logiciel CellRA pourl’analyse statistique de ces données, en particulierpour l’identification de relations cause-effet entre untraitement appliqué aux cellules et le phénotype de lapopulation. Nous avons poursuivi notre collaborationavec le CEA et l’entreprise IMSTAR pour identifier deskinases et des micro-ARN susceptibles de devenir descibles thérapeutiques contre le cancer de la prostate, etavec les entreprises Pierre Fabre, ADCIS et le CNRS pourla recherche de nouvelles molécules anti-mitotiques.Nous avons également initié des collaborations avecdes chercheurs de l’Institut Curie sur la biophysiquede la migration cellulaire, ainsi que plusieurs projetsvisant à cribler des banques moléculaires sur différentsphénotypes d’intérêt.Faits marquantsNous avons participé à la compétition internationaleDREAM5, sur la reconstruction in silico de réseauxde régulations, et avons obtenu une mention honorabledécernée lors d’une conférence à l’Universitéde Columbia à New-York, en septembre <strong>2010</strong>. Deuxétudiants du CBIO ont soutenu leur thèse en <strong>2010</strong> :Mikhail Zaslavskiy, sur l’alignement de graphes et sesapplications en vision et bio-informatique, et FantineMordelet, sur les méthodes d’apprentissage à partird’exemples positifs et sans label et leurs applicationsen bio-informatique.


Directrice : Nadia MAÏZICentre de mathématiques appliquées(<strong>MINES</strong> <strong>ParisTech</strong> – CMA)83Téléphone 04 97 15 70 79Courriel cma@cma.mines-paristech.frWeb et publications http://www.mines-paristech.fr/Fr/CMAEnseignants chercheurs 11Autres personnels 12Doctorants <strong>MINES</strong> <strong>ParisTech</strong> 21Autres étudiants 17(y compris les Formations spécialisées)FormationLe CMA intervient dans le cycle Ingénieurs civils, organisele MIG Systèmes embarqués, participe aux semainesAthens, est responsable de la formation doctoraleContrôle, optimisation et prospective de <strong>MINES</strong> <strong>ParisTech</strong>co-accréditée avec l’École Doctorale STIC de l’UNS etparticipe aux enseignements des masters de l’UNS etde l’Université de Marseille-Provence.Le CMA est responsable du mastère spécialiséen Optimisation des systèmes énergétiques(OSE, http://www.ose.cma.fr/).RechercheProspective et changement climatiqueL’objet de ce projet est de dégager une expertise originalepour l’application de modèles mathématiques àl’aide à la décision dans le domaine de l’énergie ens’appuyant sur l’ensemble des compétences du centreen modélisation, optimisation et recherche opérationnelle,mathématiques du contrôle et de la décision,informatique du temps réel. Nous avons développéune approche prospective fondée sur des modèlesd’optimisation de la famille MARKAL/TIMES et représentonsofficiellement la France dans le programmecadre de l’AIE (Agence internationale de l’énergie).Éclairer des politiques publiques : initiée dansle cadre de la Commission énergie du conseil d’analysestratégique pour évaluer les voies de réductiond’émissions de CO 2 soutenables à l’horizon 2050,notre approche a ensuite permis au CAS d’évaluerles conséquences pour la France des engagementseuropéens à l’horizon 2020 et a été poursuivie en<strong>2010</strong> par l’achèvement du projet européen RES2020dédié au couplage de modèles nationaux européenspour l’analyse de stratégies optimales de réalisationdes objectifs d’énergie renouvelable.Éclairer des choix technologiques : notre collaborationavec l’IFP, l’INRA et le FCBA dans le cadredu projet Valerbio financé par la fondation TUCKpour l’évaluation prospective de la valorisation de labiomasse en France à l’horizon 2050 s’est terminéeen <strong>2010</strong> et se poursuit par une collaboration avecl’université suédoise SLU sur le thème de prospectivebiomasse et stratégie forestière.Approfondir la compréhension des systèmes :la chaire Modélisation prospective a initié deux nouvellesthèses. La première concerne l’étude des smart grids.La seconde s’intéresse aux synergies eau-énergie. Lathèse en collaboration avec le département d’Écoefficacité et procédés industriels d’EDF sur l’arbitrageentre technologies pour les secteurs industriels grosconsommateurs d’énergie a été soutenue et troisautres thèses sont en cours d’écriture : l’une en partenariatavec EDF sur le comportement des ménagessous la contrainte carbone, la deuxième en partenariatavec Schneider Electric sur l’intégration spatio-temporelledes dynamiques de réseau et la troisième surles secteurs industriels diffus. Une thèse intitulée« l’optimisation face aux risques marchés :le cas dela multi-génération » a été initiée.Chaire Modélisation prospectiveau service du développement durableLancée en 2008 et dotée d’un budget de 2,5 millionsd’euros sur 5 ans par ses partenaires industriels :l’ADEME, EDF, RENAULT, SCHNEIDER ELECTRIC et TOTAL,la Chaire Modélisation prospective au service du développementdurable poursuit son objectif de constituerune force vive visant à faciliter la prise de décisiondans les débats touchant aux enjeux scientifiques ettechnologiques liés à la double contrainte énergieclimat.Pour ce faire, la Chaire assure une présencerenforcée de ses laboratoires fondateurs, <strong>MINES</strong><strong>ParisTech</strong>, École des Ponts <strong>ParisTech</strong> et Agro<strong>ParisTech</strong>,dans les lieux importants de l’expertise nationale et


84 MATHÉMATIQUES ET SYSTÈMES : RAPPORT D’ACTIVITÉ <strong>2010</strong>internationale, notamment à travers sa participationà diverses conférences internationales (IAEE, IEW, EMF,WEC…) et aux conférences sur le climat, cette année,COP16 à Cancún.La seconde journée de la Chaire intitulée « Prospectivedes enjeux énergie-climat » s’est tenue le 20novembre <strong>2010</strong> à Paris.La chaire a co-organisé avec l’Université Total, ladirection scientifique et la direction du Développementdurable et de l’Environnement de Total, uneconférence sur le thème : « Décisions politiques et économiquesface aux enjeux énergie-climat », le 18 février <strong>2010</strong>à l’auditorium Coupole de Total à la Défense, Paris.Deux événements internationaux portés par laChaire ont été organisés par le CMA : « Long termin energy economy and environment » un stream de 4sessions à EURO en juillet <strong>2010</strong> et « Optimisationin electrical engineering » un symposium à ENGOPT enseptembre <strong>2010</strong> .Smart GridsLe CMA s’investit dans la recherche sur les réseauxintelligents : ses compétences en informatique tempsréel, optimisation des systèmes énergétiques et prospectivelong terme sont essentielles pour relever lesdéfis des réseaux. En ce sens, le CMA participe au projetGRID-TEAMS labélisé par le pôle de compétitivité CAPE-NERGIES. Par ailleurs, en plus des travaux effectués surl’adéquation de l’offre à la demande et sur la sécurisationdes réseaux électrique en collaboration avecSchneider-Electric et EDF, une thèse a été débutée enfin d’année sur l’intégration des smart grids dans unevision prospective.Optimisation des marchés du carboneet de l’électricitéAfin d’évaluer la valeur carbone et sa sensibilité àdifférents paramètres (nature du mix, volatilité desprix sur le marché de CO 2 , niveau de taxe…), nousdéveloppons, en collaboration avec le projet TOSCAde l’INRIA, une approche de pricing par prix d’indifférence,conduisant à la résolution d’une équationd’Hamilton-Jacobi-Bellman.Le projet européen OPTIMATE, regroupant desgestionnaires européens de transport d’électricitéet des partenaires académiques, et dont l’objectif estde construire une plateforme d’analyse technique etréglementaire des différentes manières d’intégreren un marché unique l’ensemble des marchés del’électricité en Europe est passé à sa phase de développementlogiciel.Contrôle et optimisationpour le domaine spatialBien que relevant de la théorie linéaire dessystèmes, la conception de régulateurs multi-objectifsperformants pour le contrôle d’attitude estun problème qui n’a toujours pas reçu de solutiondéfinitive. Ce problème motive nos étudesen collaboration avec ESA et Thales-Alenia-Spacesur la factorisation de la boucle fermée et le paramétragede la variété différentielle des régulateursstabilisant un système donné et fait l’objet d’unethèse en cours de rédaction. Le paramétrage dessystèmes sans pertes est également utilisé dans unlogiciel maintenu au CMA et livré à Thales-Alenia-Space, aboutissement d’une étude en collaborationavec le projet APICS de l’INRIA sur la synthèsedes filtres hyperfréquence et l’optimisation de laréponse de multiplexeurs de sortie dans les satellitesde télécommunication.Identification et problèmes inversesdans les applications biomédicalesNous étudions, avec les projets APICS et ODYSSEE del’INRIA, une classe de problèmes inverses concernantla détection de sources dipolaires à partir de donnéesd’électro- ou de magnéto-encéphalogrammes. Dans lesdeux cas le modèle interne est régi par un Laplacienet on recherche les singularités internes de la solutionconnue au bord. Ce problème mal posé est traitépar des méthodes d’approximation rationnelle dansdivers plans de coupe. Nous testons ces méthodessur des données simulées ou collectées dans le milieumédical.Systèmes embarqués critiqueset sécurité de zones maritimesLe CMA continue sa participation au projet SECMARdu pôle de compétitivité MER-PACA avec commeobjectif la détection multi-capteurs de comportementsnominaux, transgressifs et agressifs desbateaux. La thèse sur l’étude des comportements parles méthodes probabilistes de Markov se poursuit etfait l’objet de publications internationales. Le prototypeconstitué d’un radar, d’un sonar, de caméraset d’un centre à terre de traitement des donnéesfonctionne désormais sur deux sites du Grand PortMaritime de Marseille et est en cours d’exploitationpar les opérateurs du port. L’année 2011 permettrales retours d’expérience.


Directeur : Fernand MEYERTéléphone 01 64 69 47 06Courriel cmm@cmm.mines-paristech.frWeb et publications http://www.mines-paristech.fr/Fr/CMMEnseignants chercheurs 11Autres personnels 3Doctorants <strong>MINES</strong> <strong>ParisTech</strong> 9Autre étudiant 1(y compris les Formations spécialisées)Depuis sa fondation, en 1967, le CMM a contribué à lacroissance et à la diffusion du corpus théorique et algorithmiquede la morphologie mathématique, en s’appuyantsur des domaines d’application très larges, fournissantainsi un terrain d’expérimentation riche pour le développementde nouveaux concepts et outils. Ses activitéss’articulent autour de l’enseignement, de la recherche etdes collaborations avec l’industrie.FormationLe CMM est responsable des enseignements spécialisésde l’École : Vision et Morphologie ; Physics and Mechanicsof random media (2 sessions en <strong>2010</strong>) et Introduction auxNanomatériaux, en collaboration avec plusieurs Centresde l’École. Les chercheurs du CMM interviennent égalementdans des formations à l’extérieur : enseignementen traitement d’image en cycle ingénieur à l’ENSTA ou àl’Université Polytechnique de Valence (Espagne), coursde 15 heures en 3e cycle.RechercheEn <strong>2010</strong>, la recherche s’est développée à travers différentspôles de compétitivité (Medicen Santé, Cap Digital Minalogic,Cancer Bio Santé), grâce aux collaborations entreprisesavec les autres écoles des Mines, au sein de l’Institut CarnotMines, et, enfin, avec l’Institut Fraunhofer ITWM (Allemagne).Sur le plan théorique, elle se développe dans les directionssuivantes :■■La morphologie adaptative adapte ses opérateurs au contenu del’image et peut même devenir non locale ;■■L’abstraction des images sous forme de graphes et arbres permet dedévelopper des méthodes de segmentation très efficaces et très rapides ;Centre de morphologie mathématique(<strong>MINES</strong> <strong>ParisTech</strong> – CMM)■■Le croisement des méthodes morphologique, de l’apprentissagestatistique et de la géométrie de l’information est très fécond pourla reconnaissance de défauts dans des textures ;■■Le passage par des ontologies permet une analyse fine et compréhensiblepar les biologistes de phénomènes complexes tels que ladivision cellulaire.Principaux domaines d’applicationsMultimédiaLe CMM a contribué au développement d’un prototypemultimédia combinant un navigateur d’images 3Dgéographiques avec un moteur de recherche basé image.En particulier, le CMM a développé un système de localisationde texte enfoui en milieu urbain afin d’apporter uneinformation sémantique dans des systèmes de navigationenrichis. Cette fonctionnalité doit être intégrée sur laplateforme THD (Très Haut Débit) de Cap Digital.Physique des Milieux HétérogènesLe Groupe de réflexion Nanomines sur les nanomatériaux,créé à notre initiative en 2006, fédère l’ensemble desécoles des mines de l’Institut Carnot M.I.N.E.S autourdu projet de recherche « Nanostructures ». Cette actiona permis la modélisation du comportement mécaniquede nano-composites, avec prise en compte des propriétésdes interfaces, en résolvant les équations de l’élasticitésur des images par itérations de FFT. Cette méthode aété mise en œuvre pour la prédiction, à partir de microtomographies,de la perméabilité macroscopique et desconductivités anioniques et protoniques de matériauxpour la membrane centrale de piles à combustible (projeteuropéen Ideal Cell, piloté par le Centre des Matériaux).Par la même technique a été entreprise l’étude du VERstatistique et la localisation des champs élastiques dans desmortiers, dans le cadre d’une thèse avec EDF. Une nouvelleméthode de segmentation probabiliste multi-échelle dematériaux granulaires, suivie d’une analyse du comportementthermique de ces matériaux a été développée sur desimages 3D de micro-tomographie, en collaboration avec laDGA-CEG de Gramat. Par ailleurs, un modèle de prédictiondu comportement acoustique de composites fibreux enfonction de leur microstructure a été validé (thèse ANR)et une modélisation de réseaux de fibres complexes aété développée (thèse avec l’Institut Fraunhofer ITWM deKaiserslautern).La modélisation hydrodynamique du dépôt de peinturesur les tôles d’acier rugueuses (thèse avec ARCELORResearch) a été validée par une série d’études expérimentalesde suivi de la topographie en cours de séchage. Uneétude réalisée en coopération avec Michelin a permisd’extraire automatiquement des textures de surface.85


86 MATHÉMATIQUES ET SYSTÈMES : RAPPORT D’ACTIVITÉ <strong>2010</strong>Vision par ordinateurLe CMM et le CAOR participent à l’initiative Num@tecAutomotive (pôle d’innovation technologique SYSTEM@TIC). Le projet PREDIT LOVE (comprenant Renault, Valeoet différents laboratoires de recherche), qui s’est achevécette année, en est issu. Celui-ci porte sur les outils d’imagerieembarqués pour la reconnaissance des piétons.Dans le cadre de ce projet, le CMM a développé desalgorithmes de détection de régions de vigilance afind’améliorer la détection de piétons.Le CMM a de plus développé des outils de segmentationde scène et de suivi de personnes dans le cadre duprojet KIVAOU (vidéosurveillance et biométrie). Issu duprogramme COSEG (Concepts Systèmes et Outils pourla Sécurité Globale), et labellisé par l’ANR, le projet,mené en collaboration avec la SAGEM-Sécurité, EVITECH,FACING-IT, l’Institut Telecom et le centre de Robotiquede l’école des mines, s’est achevé cette année.Le projet IVP (Intuitive Vision Programming) labellisépar le pôle MINALOGIC vise à développer des méthodesd’imagerie pour l’inspection de cartes électroniques. Ceprojet, commencé fin 2009, est porté par VI-Technology,avec PIGE-Électronique et l’INRIA Rhône-Alpes commepartenaires. Il est financé dans le cadre du FUI et soutenupar le pôle MINALOGIC. Au cours de la période, le CMM aélaboré des algorithmes rapides et robustes de segmentationautomatique des composants présents sur des cartesélectroniques et de leurs constituants à fin d’inspectionet de contrôle de qualité.Enfin, dans le domaine du contrôle non destructif etdans le cadre du projet TOCATA, le CMM a développé desoutils génériques pour l’inspection de surfaces métalliques,en vue de détecter les défauts. Dans ce même cadre,une collaboration avec la société COLAS a été entreprise.Architectures logicielles et matériellesAfin de satisfaire les besoins de nombreuses applicationsnécessitant un temps de traitement rapide, temps-réelet plus, le CMM développe de nouvelles architecturesde logiciels et de processeurs de traitement d’imagerapide. Cette activité s’est poursuivie en collaborationavec le CRI, pour obtenir une meilleure adéquation entrematériel et logiciel.Le CMM collabore avec L’Oréal dans le but de développerdes outils de quantification d’images issuesde la microscopie multi-photon de la peau. Le projetTeleOphta, financé par l’ANR, permettra de consolider etvaloriser le savoir-faire du CMM en matière de dépistagede la rétinopathie diabétique sur des images couleur dufond de l’œil. Le projet RAMIS s’achève avec la réalisationd’un outil de recherche de nouvelles molécules anticancéreuses,grâce à l’étude du phénotype de cellulesmises en culture en présence de drogues perturbantla division cellulaire (Pierre Fabre, ADCIS, CBIO, CMM).Imagerie Multi/Hyper-spectraleLe CMM développe de nouvelles méthodes et algorithmespour l’extension de la morphologie mathématiqueau traitement des images hyperspectrales.Celles-ci sont très performantes pour l’analyse desimages en télédétection. Nos recherches en imageriemultispectrale se poursuivent dans le cadre duprojet IHMO (ANR-TecSan 2008-2011) pour l’étude descellules sanguines en microscopie hybride (multispectrale+ spectroscopie Raman).Dans le domaine des sciences de la terre et del’environnement, une thèse avec collaboration industrielleest en cours avec pour objectif d’établir unepasserelle entre le traitement d’images et l’exploitationdes données spatiales cartographiques.Faits marquantsLe groupe Approches probabilistes en Mécanique desMilieux Hétérogènes de l’association MECAMAT (Mécaniqueet Matériaux), animé par D. Jeulin, a accueilli 45participants pour 25 communications à l’Universitéde Marne-la-Vallée (3-4 mai). D. Jeulin a participé entant que Conférencier invité aux Congrès InternationauxECMI (Wuppertal, 26-30 juillet), au workshopMatériaux hétérogènes et composites (Briançon, 2-3septembre) et Felix Klein Summer School (Kaiserslautern,20-24 septembre).À l’international, le CMM a organisé le WorkshopW3D (Fontainebleau, 76 participants) en partenariatavec l’ITWM (Fraunhofer, Kaiserslautern). Cette coopérationa par ailleurs permis d’obtenir un soutien del’Université franco-allemande pour la création d’uncollège doctoral franco-allemand Traitement d’imagemathématique (2011-2013).BiomédicalAnalyse multiéchelle de la répartition des contraintesélastiques dans un mortier (thèse de J. Escoda).


Directeur : Robert MAHLÀ partir du 1 er janvier 2011: François IRIGOINTéléphone 01 64 69 47 08Courriel cri@cri.mines-paristech.frWeb et publicationswww.mines-paristech.fr/Fr/CRIEnseignants chercheurs 6Autres personnels 4Doctorants <strong>MINES</strong> <strong>ParisTech</strong> 7Doctorant autre établissement 1Autres étudiants 95(y compris les Formations spécialisées)Centre de recherche en informatique(<strong>MINES</strong> <strong>ParisTech</strong> – CRI)Exécutif du mastère MSIT compte, en <strong>2010</strong>, 16 participantsissus du monde de l’industrie et des services. Letroisième mastère, Ingénierie production et infrastructuresen systèmes ouverts (IPISO), issu d’une collaboration avecl’École des mines de Saint-Étienne, l’École des mines deNancy et France Télécom, se concentre sur un problèmeclé pour les entreprises : la production informatique etles infrastructures techniques. La promotion rentrée fin2009 comporte 12 étudiants. Le dernier mastère, Management: méthodes et pratiques (MMP), est organisé au Marocen partenariat avec la Caisse de dépôt et de gestion ; laquatrième promotion est rentrée en janvier <strong>2010</strong> avec37 participants. Enfin, la seconde promotion du BADGEManagement de la dématérialisation et de l’archivage électronique(MDAE), organisé en collaboration avec la Fedisa, arassemblé 8 participants pour la rentrée <strong>2010</strong>.87Le Centre de recherche en informatique se consacre àl’étude des langages utilisés par les technologies de l’information(langages de programmation, de descriptionde données, d’interrogation ou semi-formels voire naturels)et développe des techniques d’analyse sémantiqueet de transformation automatiques destinées à répondreaux besoins industriels (performance, coût de développement,time-to-market) et aux besoins administratifs etsociétaux (partage d’information cohérente, normalisationdes données, accès à l’information, sauvegardedu patrimoine).FormationAu niveau des activités pédagogiques de l’École, le CRIparticipe activement à l’Acte d’entreprendre et auxcours de l’option Management des systèmes d’informationdont il assure l’organisation et l’encadrement. Quatreenseignements spécialisés en informatique sont proposésaux élèves ingénieurs : Architecture matérielle et logicielledes ordinateurs, Systèmes d’information, Informatiquefondamentale et Applications Réparties.Le CRI organise par ailleurs quatre mastères spécialisés,dont trois en mode Exécutif (temps partiel), ainsiqu’un BADGE. Le premier, Management des systèmes d’informationet des technologies (MSIT), est co-encadré avecHEC et a lieu pour moitié à <strong>MINES</strong> <strong>ParisTech</strong> (à Paris)et pour moitié à HEC (Jouy-en-Josas) ; la douzièmepromotion, rentrée en septembre <strong>2010</strong>, comporte 28étudiants, qui profitent des fruits d’une collaborationactive entre les deux écoles, tant au niveau des enseignantsque des services administratifs, financiers ou decommunication. La troisième promotion de la versionRechercheLes travaux de recherche du CRI s’articulent autour d’unaxe principal : l’étude des langages de programmationou de description de données. Ces travaux trouventdes applications aussi bien dans les systèmes embarquésprofessionnels ou personnels que dans les grandssystèmes d’information.Langages de programmationL’objectif général de cet axe de recherche est de réduireles coûts d’utilisation des ordinateurs, qu’il s’agisse descoûts de développement ou d’exploitation, en développantdes outils aussi automatiques que possible poureffectuer des analyses, instrumentations et transformationsde programmes. Ces outils sont utilisés en développementpour faciliter la réutilisation de code, vérifierdes propriétés ou effectuer de la synthèse de logiciel oude tests. Ils sont aussi utilisés pour réduire les tempsd’exécution de logiciels, sans augmenter sensiblementcoûts de développement ou de maintenance.Deux directions de recherche particulières ont étépoursuivies en <strong>2010</strong> : l’extension des analyses et destransformations de notre outil PIPS pour mieux couvrirle langage C et l’optimisation de code hétérogène pourdeux accélérateurs FPGA de traitement d’images (projetFREIA) et pour les processeurs graphiques de type GPGPU(projet OpenGPU). L’extension de PIPS est menée encoopération avec la société HPC Project. Pour les calculateurshétérogènes, le compilateur PIPS est utilisé pouroptimiser la partie du code source qui peut être avantageusementexécutée sur un accélérateur, pour découper


88 MATHÉMATIQUES ET SYSTÈMES : RAPPORT D’ACTIVITÉ <strong>2010</strong>le code de l’application entre le code de la machine hôte etle code de l’accélérateur, pour générer les communicationsentre hôte et accélérateur et, enfin, pour configurer oupour générer le code de l’accélérateur. Ce dernier pointdonne lieu à une collaboration avec l’équipe Alchemy del’INRIA. Deux nouvelles directions de recherche ont étéchoisies en <strong>2010</strong> : l’analyse des systèmes de transitionset la détection automatique du parallélisme de tâches.Le développement d’une extension du langage OpenMPpour le stream-computing sur architectures multi-cœurss’est achevée, dans le cadre d’une thèse en cours, avec debons résultats expérimentaux pour le prototype d’implémentationdans une branche publique du compilateurGCC. Ces travaux, menés en collaboration avec l’équipeALCHEMY, visent une intégration dans le langage OpenMPdans sa version 4.0. Ce projet de standardisation a reçuun financement de l’INRIA afin de promouvoir notreextension auprès de l’organisme responsable de la spécificationdu langage, l’Architecture Review Board (ARB).Pour le projet ANR ASTREE, dans lequel le CRI étudie ladéfinition et l’implantation efficace du langage synchronefonctionnel FAUST adapté au traitement du signal audioen temps réel développé par le Centre national de créationmusicale GRAME, deux sémantiques formelles, detypage et dénotationnelle, ont été définies. Ces sémantiquesspécifient deux nouvelles extensions importantesdu langage FAUST : une extension vectorielle et une extensionmultifréquentielle, destinées à adapter le langage auxsignaux de vecteurs pour pouvoir traiter les algorithmestels que les FFT. Elles sont en cours d’implantation par leGRAME, implantation suivie par le CRI. Le CRI effectue enoutre une étude comparative des langages synchronespour évaluer la pertinence de FAUST pour le traitement dusignal audio par <strong>rapport</strong> aux autres langages du domaine(CSound, SuperCollider, Pure Data, ChucK, Signal, Lustre,OCaml, OpenMP Stream, Matlab).Langages de donnéesCet axe de recherche s’attache à capitaliser les compétencesen technologie avancée des langages de données et,en particulier, des couches applicatives au-dessus de XML,en vue de développer de nouveaux systèmes d’informationfacilitant la collaboration de nombreux partenairesgrâce à la normalisation des données.Les outils développés au CRI sont utilisés dans desnombreux projets liés aux données publiques, notammenten relation avec le Ministère du travail et la Directiondes journaux officiels. Ils sont également à la base dela solution déployée dans le nouveau service Légimobiled’accès au droit sur téléphone mobile, projet subventionnépar la Délégation aux usages d’Internet dans lecadre de l’appel à projets Proxima Mobile. Par ailleurs,nous participons au projet ANR NEOPPOD consacré à lamise au point de solutions de stockage objet distribuéde volumes de données de l’ordre du pétaoctet.Autres travauxLe CRI s’intéresse à l’utilisation des nouvelles technologiespour la musique, en particulier celles issues desjeux vidéo. Une thèse vient de s’achever concernant lacréation et le test de deux environnements collaboratifspour la musicothérapie de groupe : MINWii et MAWii.Dans le projet MAWii, le CRI a conçu un instrumentnumérique novateur fondé sur l’interface 3D« Wiimote » de Nintendo. Suite au succès des testsachevés en 2009, le CRI a démarré en <strong>2010</strong> l’industrialisationde MAWii, dont la nouvelle version, fortementétendue, sera centrée sur la création d’avatarssonores et l’analyse automatique des improvisationsdes patients. Destinée à être diffusée gratuitement souslicense GPL chez les professionnels de la musicothérapie,cette nouvelle mouture « clé en main » fera l’objetd’une évaluation de longue durée par les thérapeutes etchercheurs de l’Institut de psychologie de l’UniversitéParis Descartes à partir de mars 2011.Dans le projet MINWii, une interface homme-machinedestinée à la renarcissisation par la pratique musicaledes patients souffrant de la maladie d’Alzheimer a étédéveloppée. Deux campagnes d’évaluation, l’une avec ledocteur Péquignaud (Médecine et réadaptation, hôpitalSt-Maurice, Val-de-Marne) et l’autre avec la professeureRigaud, spécialiste renommée en gérontechnologie(service de gérontologie, hôpital Broca, Paris), ont étéachevées en <strong>2010</strong>. Elles ont confirmé la pertinence dudesign de MINWii : (1) les patients, même à un stadeavancé de la maladie, demeurent capables d’apprendreinconsciemment le maniement de l’interface, ce quisignifie que MINWii mobilise précisément les capacitésqui persistent le plus longtemps dans la maladie et (2)patients et soignants ont exprimé un grand enthousiasmepour le projet, justifiant là aussi la refonte d’uneversion production, disponible depuis octobre <strong>2010</strong>(www.minwii.org). Une étude de l’impact thérapeutiquede MINWii sur les capacités attentionnelles et lessymptômes dépressifs des patients âgés atteints dedémence est prévue à l’hôpital Broca pour 2011.Faits marquantsLe CRI mène une forte activité de valorisation de sestravaux de recherche grâce à la société Luxia, qui a étécréée en 2009 pour exploiter les résultats obtenus dansle domaine des langages de données et outils associés.


L’École a été l’une des premières à intégrer uneformation aux sciences économiques et socialesdans le cursus des ingénieurs, avec en particulierle professeur Maurice Allais, ancien élève etprofesseur de l’École, prix Nobel d’économie. Lesrecherches en ce domaine se sont ensuite développéesà partir de la fin des années soixante, avec lacréation successive de quatre centres :■■le Centre de gestion scientifique (CGS) ;■■le Centre de sociologie de l’innovation (CSI) ;■■le Centre d’économie industrielle (CERNA) ;■■le Centre de recherche sur les risques et les crises (CRC).Selon les principes de l’École, cesrecherches sont menées en étroitecollaboration avec les acteursconcernés dans la société, en alternanttravail sur le terrain, au plus près des faits, etélaborations théoriques. Chacun des centres aLes recherches sur l’internet physiqueRéseaux logistiques actuels « internet physique »Le concept d’internet physique propose d’opérer une transformation de la logistique de même ampleur que cellequi a eu lieu dans le domaine informatique avec le web. Aujourd’hui, les systèmes logistiques se caractérisent parune organisation morcelée qui conduit à des ruptures de charge. L’absence d’interconnexion est source d’inefficacitééconomique et engendre des impacts environnementaux élevés. Le concept d’internet physique vise à intégrer lesréseaux logistiques dédiés dans un système universellement interconnecté, grâce au développement de protocoleset de standards en « open source » permettant le routage de marchandises conteneurisées.Partant de cette idée, une démarche, appelée Physical Internet Initiative a été mise sur pied en Amérique du Nordet en Europe, qui associe chercheurs de différentes institutions (<strong>MINES</strong> <strong>ParisTech</strong>, EPFL (Suisse), HEC Montréal,GeorgiaTech, Virginia Tech, University of Arkansas) et entreprises. Elle s’inscrit dans un projet de logistique durableet de réduction des émissions de CO 2 (facteur 4). Éric Ballot, professeur à <strong>MINES</strong> <strong>ParisTech</strong> et chercheur au CGS, etmembre du comité de pilotage de cette initiative a été invité à présenter le concept et les premiers résultats obtenuspar la National Scientific Foundation (NSF).Département Économie, management, sociétéResponsable du département : Madeleine Akrichdéveloppé une approche originale, qui déborde les frontièrestraditionnelles entre disciplines académiques, et asouvent joué un rôle de pionnier dans son domaine. Leséchanges entre centres, déjà nombreux au niveau de l’enseignement,vont croissant au niveau de la recherche, avecle caractère de plus en plus inter-disciplinaire des scienceséconomiques et sociales.Les sciences de gestionPartant de la problématique de l’optimisation des choix,dans la tradition de la recherche opérationnelle, le CGS aété très vite amené à l’élargir à l’analyse des déterminantsdes comportements réels des acteurs dans les organisations,mettant ainsi à jour des logiques locales implicites,antinomiques avec une optimisation globale.L’analyse n’est pas pour autant sociologique, tantpar sa grille de lecture que par sa méthodologie. L’accentest mis à la fois sur les dispositifs concrets de délégation,économie, management, société


90 ÉCONOMIE, MANAGEMENT, SOCIÉTÉ : RAPPORT D’ACTIVITÉ <strong>2010</strong>de coordination et d’évaluation, qui structurent les relationsentre acteurs, et sur les savoirs dont disposent cesacteurs, dans une perspective d’interaction dynamiqueentre savoirs et relations. La méthodologie, elle, estfondée sur une interaction forte avec les acteurs concernés,où le chercheur n’est pas un simple observateurmais propose aussi bien des outils d’aide à la décisionque de nouvelles procédures de gestion ou des modélisations,auxquelles les acteurs réagissent. Ces réactionslivrent alors de nouvelles clés de compréhension desphénomènes en cause.L’approche du CGS a permis, en particulier, d’analyserl’évolution récente des systèmes productifs, enliaison avec celle des métiers et des compétences, etle mouvement de modernisation des services publics.Elle s’étend à présent à des domaines où les dispositifsde gestion sont encore peu formalisés : conception deproduits, gestion de projet, recherche, formation, activitésculturelles.L’économie industrielleAxé à sa création sur l’économie des ressources naturelles,le CERNA est rapidement devenu un centre d’économieindustrielle et a élargi son champ de rechercheà de nombreux secteurs économiques. La démarcheprivilégie l’analyse des dynamiques d’évolution, à partird’études de cas approfondies, choisies dans des activitéset des pays confrontés à des mutations importantes.Les problématiques théoriques construites à partirde ces analyses ont permis de renouveler l’approchede questions de stratégie d’entreprise et de politiquepublique telles que la prise en compte des préoccupationsenvironnementales, les mutations industriellesdes anciens pays socialistes, la restructuration des industriesde l’armement, la déréglementation des entreprisespubliques, l’économie numérique.Le CERNA fait évoluer ses domaines de recherche oùil se veut un défricheur, ouvrant de nouvelles perspectives,mais les problématiques générales des relationsÉtat - Industrie (rôles de l’État et des marchés, politiquesréglementaires), et des tendances lourdes d’évolutionde l’organisation du tissu industriel (degré d’intégration,sous-traitance et partenariats, réseaux), structurentses investigations.La sociologie de l’innovationFondé sur le pari de la fécondité d’une approche pluridisciplinaireintégrant à l’analyse de la société les objetsscientifiques, techniques et culturels, le CSI a construitdes outils théoriques et pratiques d’analyse socio-techni-que qui ont connu une large diffusion. Ils permettentde donner un cadre aux phénomènes de création etde diffusion des innovations dans les domaines lesplus variés, qu’il s’agisse de science, de technologie,d’art ou de médias.Pour étudier des innovations sur le terrain, entrain de se faire, le CSI analyse les controverses entreacteurs, en gardant une symétrie entre argumentstechniques et sociaux, et les processus de mise enréseaux, de médiation et de traduction qui précèdentl’émergence d’un marché.Les travaux du CSI, qui ont permis en particulierd’éclairer les problèmes de la programmation et del’évaluation de la recherche, s’ouvrent à des thèmesliés à des débats publics importants, notamment dufait des problèmes de responsabilité et d’éthiquequ’ils posent (biologie, santé, environnement, sécurité,exclusion…).Sur le plan théorique, les questions actuellementexplorées portent sur les modes de coordination, aussibien économiques que sociologiques, sur la frontièreentre biens privés et biens collectifs, et sur l’analysedes services et des usages.Les risquesLa société, les pouvoirs publics ainsi que les industrielsdemandent aujourd’hui une maîtrise accrue des situationsde risque. Le Centre de recherche sur les risqueset les crises a été créé pour étudier cet objet complexeprésentant de nombreuses facettes en fonction dupoint de vue sous lequel on l’observe. L’approcheproposée est résolument trans-disciplinaire et seconcentre autour de trois axes principaux :■■l’évaluation des risques et l’information du public ;■■les systèmes d’information pour la gestion des risques ;■■la formalisation de l’expérience et l’apprentissageorganisationnel.Formations spécialiséesMastère spécialisé, Management des risquesindustriels (MRI)Responsable : Jean-Luc Wybo, Sophia AntipolisFormations doctoralesÉconomie & financeResponsable : Matthieu Glachant, Paris.Sciences de gestionResponsable : Blanche Segrestin, Paris.Socio-économie de l’InnovationResponsable : Antoine Hennion, Paris.Sciences et génie des activités à risquesResponsable : Valérie Godfrin, Sophia Antipolis.


Directeur : Matthieu GLACHANTTéléphone 01 40 51 90 91Courriel cerna@mines-paristech.frweb et publicationshttp: //www.cerna.mines-paristech.frEnseignants chercheurs 9Autres personnels 3Doctorants <strong>MINES</strong> <strong>ParisTech</strong> 15Doctorant autre établissement 1Le Cerna est le centre d’économie industrielle de<strong>MINES</strong> <strong>ParisTech</strong>. Ses travaux portent sur la dynamiquedes entreprises et des marchés, sur les effets économiqueset concurrentiels des interventions publiques(politique de la concurrence, réglementation, politiqueenvironnementale, politique technologique, accordscommerciaux) et sur la finance quantitative.FormationLe Cerna anime trois des options du cycle ingénieurscivils de l’École : Économie industrielle, Droit et économiede l’entreprise et Finance quantitative. Il participons égalementà la formation des ingénieurs avec des cours detronc commun (Macroéconomie, Initiation à l’économie,Calcul économique) et d’enseignements spécialisés (Économieindustrielle, Introduction à la finance de marché, ProjectFinance, Processus stochastiques, La globalisation de l’économiemondiale). En outre, le Cerna assure les cycles Bienspublics et gouvernance mondiale, Recherche et innovation etStratégie d’entreprise et l’encadrement de mémoires desingénieurs des corps techniques de l’État. Il dirige, avecle CEP, le Master professionnel Stratégies énergétiques del’École et il cohabilite le Master Économie du développementdurable, de l’environnement et de l’énergie (EDDEE).Enfin, les chercheurs du Cerna interviennent à l’extérieurdans des formations de troisième cycle : lemaster EDDEE, le master Gestion du risque en finance etassurance de l’Université Paris Ouest, le master de droitde l’Université Catholique de Louvain, le master Technologieet Innovation de l’Université Paris Dauphine,le mastère Ingénierie et gestion de l’environnement, l’AdvancedMaster in International Environmental Management(EnvIM), le master Affaires publiques de Sciences Po Paris,le MSc on Digital Business de l’Imperial College à Londreset les cours post graduate CFSG et CESPROMIN.Centre d’ économie industrielle(<strong>MINES</strong> <strong>ParisTech</strong> – CERNA)RechercheLes recherches du Cerna s’organisent autour decinq grands domaines : dynamiques industrielles etpropriété intellectuelle, énergie et changement climatique,politiques industrielles et politiques d’innovation,développement durable, finance quantitative.Dynamiques industrielles et propriétéintellectuelleDans ce domaine, la recherche du Cerna est organiséeautour de deux chaires de recherche :■■La Chaire <strong>ParisTech</strong> d’Économie des médias et des marques,lancée en 2009 et soutenue par Vivendi et Lagardère. Les travauxsur l’économie des réseaux et de la propriété intellectuelle ontété poursuivis en <strong>2010</strong>. Ont également été recrutés, deuxdoctorants travaillant sur l’économie des médias sur tablettesnumériques et sur l’économie de l’édition juridique. À noterégalement la communication et la publication d’un articlecorrélant les institutions du copyright et des marques et lelancement, en janvier 2011, d’un Séminaire de recherche surles Protocoles éditoriaux ;■■La Chaire Droit et économie des brevets, lancée en 2006 avec lesoutien d’Air Liquide, de Microsoft et de Philips, développe destravaux sur les liens entre propriété intellectuelle et standardstechnologiques. Des échanges réguliers de chercheurs ont étémis en place sur ces thèmes avec la Technische Universität deBerlin et l’Imperi,llege à Londres.Énergie et changement climatiqueLes recherches en économie de l’énergie du Cernaconcernent principalement le secteur du gaz et del’électricité en Europe. Elles portent notamment surla tarification d’accès, la structure des marchés et lespolitiques énergétiques. En <strong>2010</strong>, François Lévêquea contribué aux débats sur la réforme de l’organisationdes marchés électriques français. Il a notammentpublié dans The Electricity Journal, un article intitulé« France’s new Electricity Act: a potential windfall profitfor electricity suppliers and a potential incompatibility withthe EU law ». L’année <strong>2010</strong> a également été marquéepar le lancement d’un programme de recherche surl’économie du nucléaire.Dans le domaine de l’économie du changementclimatique, le Cerna développe le programme derecherche, Technology and Climate Change, sur l’innovationet le transfert Nord-Sud de technologieséconomes en gaz à effet de serre. En <strong>2010</strong>, une étudesur l’industrie photovoltaïque a été récompensée par91


92 ÉCONOMIE, MANAGEMENT, SOCIÉTÉ : RAPPORT D’ACTIVITÉ <strong>2010</strong>le Prix Académique de l’Association internationaledes professionnels de la propriété intellectuelle, lorsdu son congrès mondial de cette association, à Parisen octobre.Politiques industrielles et politiques del’innovationLes politiques industrielles et d’innovation ont étéau cœur du débat public en <strong>2010</strong>. Le Cerna participelargement à cette réflexion avec des travaux sur lacaractérisation du périmètre industriel et de ses principalesévolutions structurelles depuis vingt ans (poidsrelatif, rôle économique, spécialisation, phénomènesde désindustrialisation et de délocalisations).Les travaux sur les pôles de compétitivité se poursuivent,en collaboration scientifique avec, notamment,le CGS, l’IMRI de Paris-Dauphine, le BETA del’Université de Strasbourg, l’Observatoire des scienceset des techniques, le Laboratoire de recherche eninformatique de Paris XI, l’ESCP-Europe et le cabineteDater. Nous animons l’Observatoire des pôles decompétitivité. Nous assistons les services de l’Étatdans la préparation et le suivi de l’évaluation de lapolitique des clusters qui sera lancée à la fin 2011.Le séminaire mensuel Ressources technologiques etinnovation, animé en partenariat avec l’École de Parisdu management, a permis, pour la quatorzième annéeconsécutive, de riches débats entre praticiens de l’innovationautour de cas concrets.Développement durableDans ce domaine, les travaux portent actuellementsur le développement urbain durable, la mesure etles dynamiques du capital naturel épuisable et renouvelable,la construction des indicateurs de développementdurable et la notion de Responsabilité socialede l’entreprise (RSE).Dans le domaine du développement urbaindurable, le centre travaille sur l’évaluation économiquedes politiques de résorption de l’habitat dit« illégal » avec une étude, en <strong>2010</strong>, du cas de Medellin(Colombie), après Mumbaï (Inde) l’année dernière.Les recherches se poursuivent sur la soutenabilitédes politiques de transport urbain et l’évaluation descoûts de transition dans plusieurs villes françaises.Dans le domaine de la mesure du capital naturelet des indicateurs de durabilité, le travail de TimothéeOllivier, achevé par une thèse soutenue en décembre2009, a donné lieu à deux publications en <strong>2010</strong>.Le Cerna a également lancé une recherche surles stratégies de communication des entreprises enmatière de Responsabilité sociale de l’entreprise, encollaboration avec Pierre Fleckinger de l’Universitéde Paris 1 – Paris School of Economics.Finance quantitativeLes projets dans les domaines de la mine et du pétrolesont soumis à de fortes incertitudes techniques etéconomiques. L’équipe Finance quantitative développedes approches pour inclure les deux types d’incertitudes.Dans le domaine de la mine, un consortiumcomposé d’Areva (France), BHP Billiton (Australie)et Codelco (Chili) a financé des travaux théoriqueset des cas d’étude. Dans le domaine du pétrole, lestravaux se sont poursuivis avec Petrobras (Brésil) etSchlumberger Research (USA).En collaboration avec le CEP, nous avons entreprisdeux études pour modéliser l’impact sur les prixday-ahead d’électricité, de l’introduction massive deséoliennes et des voitures électriques. Un article surles voitures électriques paraîtra prochainement dansun ouvrage collectif intitulé Smart Grid: IntegratingRenewable, Distributed & Efficient Energy.Les travaux sur la modélisation des commoditésse poursuivent. Un travail portant plus précisémentsur le spot et les futures sur les marchés du CO 2 aété présenté au 33 e congrès de l’IAEE, en juin <strong>2010</strong>.Faits marquantsOlivier Bomsel a publié l’essai, L’économie immatérielle,industries et marchés d’expérience, chez Gallimard-NRFEssais, qui a fait l’objet de nombreux articles dans lapresse dont un dossier dans le magazine Télérama.Arnaud de la Tour, Matthieu Glachant et YannMénière ont reçu le second prix académique del’Association internationale des professionnels dela propriété intellectuelle pour leur article, Innovationand international technology transfer: The case of theChinese photovoltaic industry.Thierry Weil a dirigé, avec Marie-Laure Cahier,L’industrie est une aventure, livre magazine publié parles éditions Autrement pour l’UIMM, destiné à faireconnaître au grand public la réalité de l’industrie etde ses enjeux.Pierre-Noël Giraud et son équipe ont présenté,au Congrès mondial de l’énergie à Montréal enseptembre <strong>2010</strong>, l’étude de référence Energy for Megacities,réalisée pour le World Energy Council.


Directeur : Franck AGGERIDirecteur adjoint : Armand HatchuelCentre de gestion scientifique(<strong>MINES</strong> <strong>ParisTech</strong> – CGS)93Téléphone 01 40 51 90 95Courriel cgs@cgs.mines-paristech.frWeb et publicationshttp://www.mines-paristech.fr/Fr/CGSEnseignants chercheurs 12Autres personnels 5Doctorants <strong>MINES</strong> <strong>ParisTech</strong> 25Fondé en 1967, le Centre de gestion scientifique(CGS) est un laboratoire pionnier dans le domainedes Sciences de gestion. Trois points caractérisentl’approche ingénierique développée au sein duCGS. Celle-ci se caractérise, en premier lieu, parune double culture de la modélisation et de l’organisation.Tournés à l’origine vers la productiond’outils issus de la recherche opérationnelle, sestravaux se sont ensuite orientés, dans les années 80,vers la conception et l’étude des outils de gestion(comptabilité analytique, tableaux de bord, contrats,modèles d’aide à la décision, etc.) dans les organisations.Cette approche a notamment été mise en œuvrepour analyser et accompagner la transformationde différentes organisations : système hospitalier,systèmes de production entreprises industrielles etorganisations publiques. Les travaux conduits surle rôle de l’instrumentation dans la dynamique desorganisations font aujourd’hui référence en France.Les travaux du CGS ont évolué ces dernières annéesvers de nouvelles formes de modélisation. La théoriede la conception (C-K), développée au sein duCGS, propose ainsi un formalisme du raisonnementde conception dont les applications potentiellesconcernent les activités de conception entenduesau sens large : innovation de produit et de procédés,recherche innovante, conception de nouveauxmodèles économique, etc.FormationLes enseignants chercheurs du CGS sont très fortementimpliqués dans la formation des ingénieursde <strong>MINES</strong> <strong>ParisTech</strong>. Ils dirigent trois options(Ingénierie de la conception, Systèmes de production etlogistique– en collaboration avec le CAOR – et Gestionscientifique), assurent sept cours d’enseignementspécialisés et de nombreux cours dans les mastersprofessionnels de l’École ou de <strong>ParisTech</strong>. Le CGSintervient également dans quatre masters recherchedans lesquels l’École est co-accréditée. Par ailleurs,Jean-Claude Sardas, co-dirige l’école doctorale EOS(Économie, organisation, société) avec l’UniversitéParis Ouest Nanterre.Parmi les nouveaux cours offerts en <strong>2010</strong>,notons la création d’un cours sur le managementde l’éco-conception au sein du nouveau masterRenault-<strong>ParisTech</strong>, Véhicule électrique, inauguré enoctobre <strong>2010</strong>. Ce cours s’appuie notamment sur lesrecherches menées au sein de l’Institut de la mobilitédurable (IMD) créé par la Fondation Renault,dans lequel le CGS est activement impliqué.RechercheL’approche du CGS se caractérise par une traditionde recherche collaborative de longue durée avecles entreprises et les organisations dont les chercheursétudient et accompagnent les mutations : larecherche-intervention. Cette forme de recherchecollaborative qui a été théorisée par toute une séried’articles est aujourd’hui établie, au plan international,comme l’un des modes de production deconnaissances scientifiques dans le domaine desSciences de gestion. Le Centre dirige la chaire surles Théories et méthodes de la conception innovante(TMCI), soutenue par cinq entreprises partenaires.Il est associé aux travaux de trois autres chaires : lachaire <strong>ParisTech</strong>-Suez, Eau pour tous, la chaire Paris-Tech-Vinci sur l’Éco-conception des ensembles bâtis etla chaire Nouvelles stratégies énergétiques de <strong>MINES</strong><strong>ParisTech</strong>. Le CGS collabore également avec d’autresgrandes entreprises françaises (SNCF, RATP, Total,


94 ÉCONOMIE, MANAGEMENT, SOCIÉTÉ : RAPPORT D’ACTIVITÉ <strong>2010</strong>EDF, etc.) dans le cadre de recherches interventionsde longue durée.Deuxième caractéristique : les travaux du CGSarticulent de façon étroite trois dimensions – enseignementsoriginaux (E), recherches académiques(R) et recherches en partenariat (I)– à partir d’axesthématiques. Ce modèle ERI se déploie autour decinq axes de recherche principaux qui constituentautant de facettes complémentaires de la gestion desentreprises innovantes :■■modèles et théories de la conception innovante ;■■gestion des métiers et des identités professionnelles ;nouvelles formes d’éco-innovation et méthodes d’innovationpour le développement durable ;■■nouvelles théories et formes des entreprises innovantes ;■■nouvelles formes d’action publique pour l’innovation (enparticulier à travers l’observatoire des pôles de compétitivité) ;■■systèmes logistiques innovants.Faits marquantsInaugurée en 2009, la chaire Théorie et méthodes dela conception innovante (TMCI), a obtenu, en <strong>2010</strong>,différents prix récompensant les travaux de sesmembres. Citons notamment le prix de l’Andese,décerné à Nordine Benkeltoum pour ses travaux surles régimes de l’innovation dans « l’open source »,sous a direction d’Armand Hatchuel ; le prix derecherche de la Peter Pribilla Foundation remis,par l’université de Munich, à Pascal Le Masson etBlanche Segrestin dans le domaine du managementde l’innovation ; le trophée de l’innovation et développementdurable délivré par Cap Gemini pourun projet pédagogique d’élèves d’Agro <strong>ParisTech</strong>utilisant les outils de la théorie C-K de la conceptiondéveloppée au CGS.La diffusion et la valorisation des travaux de lachaire TMCI se poursuivent par différents biais :■■ainsi, l’équipe de la chaire a été invitée à l’exposition universellede Shangaï pour la semaine de l’innovation au coursde laquelle un film sur la théorie C-K de la conception a étéprojeté ;■■notons également la parution à Cambridge University Pressd’un ouvrage de synthèse, écrit par Pascal Le Masson,Benoît Weil et Armand Hatchuel (Strategic Management ofInnovation and Design) qui présente, pour un large public dechercheurs et de praticiens, les principaux acquis des travauxengagés depuis plus de dix ans dans le programme derecherche sur la conception développé au sein du CGS ;■■l’activité d’organisation de séminaires internationaux s’estpoursuivie dans le cadre du Special Interest Group de laDesign Society ;■■enfin, le développement d’outils d’aide à la conception n’est pasnégligé avec le développement des premiers outils C-K sur iPad.Dans le domaine de la logistique, les recherchesdéveloppées avec le Centre de robotique (CAOR) ontacquis une reconnaissance internationale en <strong>2010</strong> àtravers le concept « d’internet physique » (cf. encadrédans les pages d’introduction au départementÉconomie, management, société).Parmi les ouvrages parus en <strong>2010</strong>, notons, enparticulier, la parution aux Presses des Mines du livreissu du colloque de Cerisy organisé en 2008, L’activitémarchande sans le marché, sous la direction d’ArmandHatchuel, Oliver Favereau (Paris Ouest Nanterre)et Franck Aggeri. Ce livre réunit une vingtaine d’articlesd’économistes, sociologues, gestionnaires,historiens et juristes sur les enjeux contemporainsde la gestion des activités marchandes.La presse nationale s’est faite l’écho des travauxmenés au CGS au travers de plusieurs chroniques,interviews et articles parus, notamment, dans lejournal Le Monde.Signalons également la participation de BlancheSegrestin, sur le thème de « l’entreprise à progrèscollectif », à la conférence internationale Ordre ettransgression organisée, sous l’égide de l’UNESCOet le barreau de Paris, pour le bicentenaire de lacréation de l’ordre des avocats et qui a réuni plusde 1 000 participants.Enfin, le CGS a participé à l’organisation de ladeuxième édition des États généraux du management,sous l’égide de la FNEGE (Fondation nationalepour l’enseignement de la gestion des entreprises),qui a réuni plus de 400 participants à la Maisonde la Chimie, le 20 octobre <strong>2010</strong>. Cette journée aété marquée par plusieurs interventions d’enseignants-chercheursdu CGS et s’est achevée par laconférence de clôture d’Armand Hatchuel sur laplace des Sciences de gestion dans la culture contemporaine(dont le texte est téléchargeable sur le siteweb du Centre).


Directeur : Franck GUARNIERITéléphone 04 93 95 75 43Courriel crc@crc.mines-paristech.frWeb et publicationshttp://www.crc.mines-paristech.fr/fr/Enseignants chercheurs 9Autres personnels 9Doctorants <strong>MINES</strong> <strong>ParisTech</strong> 24Autres étudiants 31(y compris les Formations spécialisées)Le Centre de recherche sur les Risques et les Crises(CRC) a pour mission de contribuer à la formalisationet à l’unification des savoirs à destination des organisations(et plus particulièrement des entreprises)souhaitant réduire leurs vulnérabilités et accroîtreleurs capacités de résilience face à des événementsparticulièrement perturbateurs et dommageables(accident technologique majeur, accident du travail,maladie professionnelle, aléas naturel et environnemental,risques de projet, risques opérationnels…).Le CRC profite de l’expertise scientifique multidisciplinairede ses chercheurs (sciences pour l’ingénieur,ergonomie, gestion, géographie, droit, psychologie,informatique…) pour conduire ses travaux derecherche dans le cadre de partenariats étroits etdurables avec des industriels, les pouvoirs publics etl’Union européenne.FormationLes enseignants-chercheurs du CRC interviennent ausein du cycle Ingénieurs civils de <strong>MINES</strong> <strong>ParisTech</strong> :semaine ATHENS Introduction aux cindyniques, MIG(Module d’initiation aux métiers de l’ingénieurgénéraliste) Sécurité industrielle et option DIPA encollaboration avec le CEP. Ils interviennent aussiauprès des élèves du corps des Mines. Ils animentla Formation doctorale Sciences et génie des activités àrisques, ils dirigent le Mastère spécialisé Maîtrise desrisques industriels, ils participent au Mastère spécialiséde l’ISIGE QHSE-DD et co-dirigent, avec l’ESCP-EAP et l’ICSI, l’Executive Mastère spécialisé Facteurshumains et organisationnels en sécurité industrielle.Centre de recherche sur les risqueset les crisesRechercheRetour d’expérience et apprentissageL’équipe, animée par Jean-Luc Wybo, traite principalementde la formalisation de l’expérience, qui permet aux organisationsde progresser par l’analyse scientifique des situationsvécues, pour la formation des acteurs et pour éviter dessituations de crise. Cette année, nous avons réalisé pourle groupe TOTAL un retour d’expérience sur la gestion duséisme d’Haïti par la filiale locale, qui a permis de faireressortir les capacités de résilience de l’organisation dansle groupe. Dans le domaine de l’agriculture durable, nousavons mis en place une méthode d’auto-diagnostic de lavulnérabilité des cultures aux invasions de parasites, dansle cadre du projet ANR BemisiaRisk ; ces travaux ont permisde conclure le travail de doctorat d’Aïnoha Paré-Chamontin.Dans le domaine de la formation des acteurs, nous avonsréalisé pour le groupe Sanofi-Avantis un module de formationde formateurs à la culture HSE, destiné à être diffusédans toutes les unités du groupe dans le monde. Nous avonségalement participé à la formation d’officiers irakiens auretour d’expérience pour la prévention des crises, dans lecadre d’une action de formation de l’ENSP, financée par laCommission européenne. Toujours dans le domaine de laprévention des crises, nous encadrons avec l’UTT une thèsesur les modalités d’organisation d’une cellule de veille etd’appui à l’échelle intercommunale d’un bassin de risque.Dans le domaine émergent des risques psycho-sociaux, uneétude comparative quantitative de deux outils d’évaluationdu stress au travail a été menée sur une organisation de 900personnes. Parallèlement, une approche qualitative sur unestructure de 15 personnes a permis de valider des modèlesexistants.Ingénierie de la résilience(<strong>MINES</strong> <strong>ParisTech</strong> – CRC)L’équipe est animée par Erik Hollnagel, titulaire de la chaireSécurité industrielle. Au travers d’actions de recherche, deformation, de publications et de contrats, l’équipe a poursuivison implication dans le domaine du facteur humainde la sécurité industrielle, et dans la promotion des conceptset méthodes de l’ingénierie de la résilience. Les développementsthéoriques et méthodologiques sont organisés autourde la formalisation et développement des aptitudes individuelleset organisationnelles à « apprendre des événementspassés » ; « superviser la performance de sécurité d’uneorganisation ; « anticiper les conséquences inattenduesdu changement » et « adopter un comportement adéquat95


96 ÉCONOMIE, MANAGEMENT, SOCIÉTÉ : RAPPORT D’ACTIVITÉ <strong>2010</strong>face aux situations anormales régulières, irrégulièreset exceptionnelles ». Les thèses d’Eudardo Runte, surl’utilité des adaptations de procédures, et de LuigiMachi, sur le risque dans la navigation aérienne, ontété soutenues en <strong>2010</strong>. La thèse de Damien Fabre surle rôle de l’analyse d’accident sera soutenue courant2011. Elle a pour objectif d’analyser les défaillancespossibles, au sein des diverses étapes, d’une analysed’accident, et de produire une méthode de supportà l’enquête afin de fiabiliser l’ensemble du processusd’analyse. La thèse de Daniel Hummerdal surles compromis de la sécurité industrielle se poursuit.Elle a pour objectif de comprendre et développerun ensemble d’outils d’aide à la gestion des compromisentre les enjeux de sécurité, de rentabilité et deproductivité.Méthodes et outils de la performanceL’équipe, animée par Franck Guarnieri, s’intéressed’une part à renforcer l’usage d’outils théoriques dedescription et d’explication permettant de qualifierles multiples champs de la vulnérabilité auxquelssont exposées les organisations (et plus particulièrementles entreprises) et, d’autre part, à poser lesfondements exploratoires d’instruments d’aide àla décision, permettant aux dirigeants d’anticiperdes effets indésirables sur la performance de leursorganisations. L’année <strong>2010</strong> a vu la consolidationdu partenariat, conclu en 2007, avec le départementde R&D de DCNS (leader européen de la constructionde navires de guerre et du développement desystèmes navals de combat). Citons les projets ANRet européens : SCANMARIS, TAMARIS, SYSMARIS, I2Cet SARGOS. Les relations avec la société GrDF (filialedu groupe GDF SUEZ) se sont aussi grandementdéveloppées avec des projets comme la conceptiond’un simulateur « grande échelle », la formationà la sécurité, la mesure de la performance…L’implication du CRC est aussi significative dans laChaire Captage de CO 2 de <strong>MINES</strong> <strong>ParisTech</strong>. Lestravaux avec le groupe AFNOR se poursuivent dansle domaine des PME-PMI. Enfin, de nouveaux partenariatsont été initiés avec le CEA, la société SOPRAet la société AUGIER.Faits marquantsLa formation doctorale Science et génie des activités àrisques a diplômé, cette année, Colin Lalouette, PatrickMalléa, Eduardo Runte, Luigi Machi et Karim Hardy.Valérie Godfrin a été nommée responsable de laformation doctorale Science et génie des activités à risques.En collaboration avec la maison d’édition LAVOI-SIER (premier pôle d’édition scientifique et techniquefrancophone), le CRC dirige la collection SRD. Elles’adresse principalement à une très large communautéscientifique (depuis les sciences humaines etsociales aux sciences de l’ingénieur). Elle compte à cejour plus de 40 ouvrages (autant sont en chantier).Les publications les plus récentes traitent du retourd’expérience, de l’expertise en matière de risque, deperception des risques, de sécurité économique, desanté et sécurité au travail…Pour en savoir plus : http://www.lavoisier.fr/fr/livres/index.asp?togo=srdsept<strong>2010</strong>100915.aspPREVENTEO, société, liée par contrat de collaborationau CRC (contact F. Guarnieri), partenaire dugroupe AFNOR, spécialisée dans le domaine de lamaîtrise des risques Hygiène, Sécurité et Environnement(HSE), poursuit sa croissance. Signalons parmiles clients : Eurocopter, Schneider, Servair, Electrolux,Thales, AirFrance, Vinci Energie, Galderma,Merck, GDS…Le mastère spécialisé Maîtrise des risques industriels (MRI) à Sophia AntipolisOriginellement localisé à Paris, le mastère spécialisé Maîtrise des risques industriels (MRI) de <strong>MINES</strong> <strong>ParisTech</strong> s’est délocalisé àSophia Antipolis. Ce mastère est une formation post-diplôme qui associe théorie et pratique, sciences de l’ingénieur, sciencessociales, droit et gestion. Elle a été établie pour répondre à une demande essentielle du monde industriel et des servicesde l’État : disposer de cadres qui puissent prendre très rapidement des responsabilités opérationnelles dans le domaine dela sécurité industrielle. Ce programme bénéficie de l’expérience de collaboration étroite du CRC avec le monde industriel etavec les services de l’État (Intérieur, Équipement et Défense) et fait largement appel aux résultats de recherche des équipesdu Centre. La formation théorique dure 5 mois et s’organise autour de trois axes :■■connaissance de la gestion des risques ;■■connaissance des comportements et du fonctionnement des organisations ;■■aptitude à agir dans des situations variées par une série d’immersions.La mission professionnelle se déroule sur 6 mois. Il s’agit d’une étude concrète pour une entreprise. L’étudiant bénéficie d’untutorat académique et industriel.Contact : jean-luc.wybo@mines-paristech.fr — http://www.master-mri.org/


Directrice : Madeleine AKRICHCentre de sociologie de l’innovation(<strong>MINES</strong> <strong>ParisTech</strong> – CSI)97Téléphone 01 40 51 91 91Courriel csi@csi.mines-paristech.frWeb et publicationshttp://www.mines-paristech.fr/Fr/CSIEnseignants chercheurs 9Autres personnels 4Doctorants <strong>MINES</strong> <strong>ParisTech</strong> 17Fondé en 1967, le Centre de Sociologie de l’Innovation(CSI) est un laboratoire de recherche de <strong>MINES</strong> <strong>ParisTech</strong>.Depuis 2001, il est associé au CNRS, aujourd’hui en tantqu’Unité mixte de recherche (UMR 7185), sections 36(sociologie) et 40 (sciences politiques). L’équipe du CSI estconstituée d’une trentaine de personnes, dont dix chercheurspermanents (Madeleine Akrich, Yannick Barthe,Michel Callon, Antoine Hennion, Alexandre Mallard,Cécile Méadel, Fabian Muniesa, Philippe Mustar, VololonaRabeharisoa et Catherine Rémy), trois ingénieurs derecherche (Florence Javoy, Florence Paterson et FrédéricVergnaud) et une responsable administrative (CatherineLucas), puis un nombre variable de doctorants (17 en<strong>2010</strong>) et post-doctorants (2 en <strong>2010</strong>). Le CSI est dirigéactuellement par Madeleine Akrich.Les travaux réalisés au sein du CSI portent sur l’innovationscientifique, technique, marchande et culturelle.Refusant l’opposition entre recherche fondamentale etrecherche appliquée au profit d’une conception réflexivedu <strong>rapport</strong> aux acteurs étudiés, le CSI associe uneproduction académique de haut niveau et une politiquecontractuelle auprès de partenaires variés (ministères,agences, régions, Europe, entreprises, associations, etc.).Les contrats de recherche assurent en moyenne 300 000euros par an, soit environ 30 % des ressources du centre.Tant à l’École des mines qu’à l’extérieur, les chercheurs ducentre assurent de nombreuses activités d’enseignementet d’expertise. Enfin, à travers des séminaires communset divers partenariats de recherche, le CSI multiplie sescontacts institutionnels, français et internationaux.S’appuyant sur la sociologie des sciences, du droitet de la culture, le CSI s’est, dès sa création, intéressé àla dynamique de la recherche dans l’entreprise, à l’anthropologiedes laboratoires, à l’analyse socio-techniquede l’innovation et à la scientométrie. Sur cesbases, le centre a acquis dans les années 1980 uneréputation internationale, se distinguant dans ledomaine des Science and Technology Studies (STS)par sa contribution à l’élaboration de la théoriede l’acteur-réseau (« actor-network theory ») et parses travaux, qui s’organisent alors en trois axes :■■anthropologie des sciences et des techniques ;■■politiques de recherche et d’innovation (publiques, associatives,privées) ;■■construction des publics, des marchés et des usages.Depuis vingt ans, le CSI a entrepris de traduireet développer au-delà de leur terrain initial lesapproches et les méthodes originales nées de cesrecherches. Environnement et transports, finance,État et entrepreneuriat, communication et services,santé et handicap, alimentation et goûts : dansces domaines, des problématiques innovantespermettent à la sociologie de mieux prendreen compte les objets en cause, ainsi que l’actionréflexive des groupes concernés qui les font valoir.Actuellement, deux thématiques générales, reliéespar de nombreuses questions transverses, organisentles recherches :■« ■ apprécier, valoriser », autour de la formation des marchés,de la performativité de l’économie et des formats del’attachement ;■« ■ éprouver, prouver », autour de l’expérimentation sociale,du débat public et de la formation des collectifs.FormationDans le cycle d’ingénieurs civils de <strong>MINES</strong><strong>ParisTech</strong>, le CSI assure deux enseignements detronc commun (« Description de controverses » et« Société, histoire, culture ») et cinq enseignementsspécialisés (« Dynamique des sciences et des techniques», « Management de la recherche et de la technologie», « Sociologie des marchés », « Publics, marchés,usagers », et « Health and medicine in Europe: social,political, and ethical issues ») qui, sous des formespédagogiques variées, donnent aux élèves lesoutils et la culture de base pour mieux appréhenderl’insertion de leurs futures activités dans lasociété. L’option « Innovation et entrepreneuriat »approfondit ces acquis avec une nette dimension


98 ÉCONOMIE, MANAGEMENT, SOCIÉTÉ : RAPPORT D’ACTIVITÉ <strong>2010</strong>managériale en préparant les ingénieurs à la créationd’entreprises ou au développement d’activitésinnovantes au sein de grands groupes. Les équipesdu CSI encadrent également les étudiants du Mastèrespécialisé en « Ingénierie et gestion de l’environnement »de l’ISIGE dans la réalisation d’un travail d’enquête surles controverses environnementales. Le CSI anime unatelier de recherche doctorale et encadre des thèsesdoctorales (en moyenne, trois thèses soutenues paran) ; il participe à la formation de doctorat « Scienceet Entreprise » en proposant un module d’unesemaine sur les approches sociologiques du marché.Les enseignants chercheurs du CSI assurent par ailleursdes cours de troisième cycle et autres collaborationspédagogiques dans diverses institutions en Franceet à l’international (universités, écoles d’ingénieurs,écoles de commerce et instituts spécialisés). Enfin, leCSI participe à une activité de formation continue enpartenariat avec l’ADEMA (Association pour le développementdu management associatif) : les « Unitésde formation au management associatif » (UMA).RechercheApprécier, valoriser : autour de la formationdes marchés, de la performativité del’économie et formats de l’attachementLa sociologie économique a pris un élan nouveau, ens’intéressant aux mises en scène qu’opèrent les acteursdes marchés, consommateurs compris, à travers leursoutils, leurs calculs, leurs mesures. La perspectivedéveloppée au CSI contribue au développement dece domaine de manière originale, en reliant formationdes marchés, processus de qualification et d’appréciation,et formats de l’attachement. Il s’agit de considérerl’économie non comme ressource, mais comme objetd’étude, en montrant ceux qui la font et ce qu’elle fait :les fameux « agents » économiques sont des acteurs,au sens à la fois actif et théâtral du mot. Les goûts etles usages ne sont pas donnés, non plus que les qualitésdes produits, ils doivent s’afficher, s’approprier,se jouer ; l’épreuve du marché ne fait pas que lesenregistrer, elle les fait surgir ; l’économie-disciplinene fait pas que mesurer l’économie réelle : par sontravail de cadrage, elle la fait se réaliser. Au-delà de cecaractère performatif de l’économie, c’est l’ensemblede l’activité économique qui, de la production à laconsommation, est une performance.Quelques exemples de projets■■projet VICO, sur le financement des entreprises innovantesen Europe ;■■projet AuditTVmonde, sur les liens entre mesures etattachement du public ;■■projet PERFORMABUSINESS, sur l’efficacité propre de lascénarisation opérée par les conseils et les enseignants engestion et en finance.Éprouver, prouver : expérimentation sociale,débat public et formation des collectifsDans le prolongement des travaux du CSI sur ladémocratie technique et l’engagement des groupesconcernés dans les activités et les débats scientifiqueset techniques, cette thématique se déploieaujourd’hui dans trois directions. La première vise àrenouveler les recherches sur l’« expertise profane »,en s’intéressant aux différentes formes d’enquêtemenées par les profanes pour faire émerger et qualifierdes problèmes et des causes d’intérêt collectif.La deuxième cherche à approfondir la questiondes nouvelles formes de subjectivité, d’identitécollective, de citoyenneté et de solidarité liées à ladémocratisation des sciences et des techniques. Latroisième s’efforce de consolider les travaux déjàentrepris sur les outils et les procédures de la démocratie,c’est-à-dire les multiples dispositifs à traverslesquels se constituent et s’expriment des groupesconcernés.Quelques exemples de projets■■projet EPOKS, sur les associations de malades (productionet diffusion de connaissances, gouvernance de la santé,formation d’une expérience collective) ;■■projet RETRORISK, sur les vétérans des essais nucléairesdans le Pacifique ;■■projet HANDICOLL, sur les réseaux de proximité dans lagestion du handicap par les personnes concernées.


Index scientifique(Le numéro de page, signalé après chaque sigle renvoie au début de la présentation du centre de recherche concerné)99Abattage des roches.........................................................GEOSCIENCES(p:51)action publique....................................................................CEP(p:59), CGS(p:93)aérogels................................................................................CEMEF(p:65), CEP(p:59)aéronautique...................... LMS(p:73), CEMEF(p:65), LMS(p:73), MAT(p:69)analyse chronostratigraphique..............................GEOSCIENCES(p:51)analyse de données............................ CBIO(p:81), CEP(p:59), CERNA(p:91)analyse d’images.....................................CAOR(p:79), CEP(p:59), CMM(p:85)analyse du cycle de vie (ACV).............................................. CEP(p:59)analyse statique de programmes............................................... CRI(p:87)anthropologie des marchés............................................................. CSI(p:97)atelier logiciel.......................................................................................... CAOR(p:79)attachements............................................................................................... CSI(p:97)automatique.............CAOR(p:79), LMS(p:73), CMA(p:83), GEOSCIENCES(p:51)automobile.............................................CAOR(p:79), CEMEF(p:65), CMA(p:83),CMM(p:85), LMS(p:73), MAT(p:69)Bassins sédimentaires......................................................GEOSCIENCES(p:51)bâtiment.......................................................................................................... CEP(p:59)bio informatique............................................................CBIO(p:81), CMM(p:85)biomasse......................................................................................................... CEP(p:59)biomatériaux, biomécanique.........CEMEF(p:65), LMS(p:73), MAT(p:69)Calcul des structures, modélisation par éléments finisCEMEF(p:65), GEOSCIENCES(p:51), LMS(p:73), MAT(p:69)carrière..........................................................................................GEOSCIENCES(p:51)changement climatique................................................................... CMA(p:83)changement d’échelle........................ CEMEF(p:65), CMM(p:85), CEP(p:59),LMS(p:73), MAT(p:69)chauffage et traitement thermique...................................CEMEF(p:65)cinétiques d’absorption..................................................................... CEP(p:59)citoyenneté.................................................................................................... CSI(p:97)CO 2(captage, stockage)............................ CEP(p:59), GEOSCIENCES(p:51)collages...........................................................................................................MAT(p:69)collectifs........................................................................................................... CSI(p:97)commande adaptative et filtrage non linéaires...............LMS(p:73)compétitivité des firmes et territoireséconomiques........................................................................ CERNA(p:91)compilation pour machines parallèles................................... CRI(p:87)comportement des matériaux........................CEMEF(p:65), CMM(p:85),LMS(p:73), MAT(p:69),composites...................................................................................................MAT(p:69)compression d’image........................................................................ CMM(p:85),consommation............................................................................................ CSI(p:97)conception d’appareillage de mesure................................... CEP(p:59)contrainte carbone............................................................................... CMA(p:83)contrainte énergie climat................................................................ CMA(p:83)construction mécanique...................................... CEMEF(p:65), MAT(p:69)controverses scientifiques et techniques............................. CSI(p:97)couplages multiphysiques.................................. CEMEF(p:65), MAT(p:69)cycle ORC (Organic Ranking Cycle)............................................... CEP(p:59)Débat public et risques...................... CERNA(p:91), CRC(p:95), CSI(p:97)démocratie..................................................................................................... CSI(p:97)description des gisements...........................................GEOSCIENCES(p:51)développement de logiciels de simulation numérique desprocédés..............................................................CEMEF(p:65), CEP(p:59)développement durable.................................CEMEF(p:65), CERNA(p:91),CEP(p:59), CMA(p:83), GEOSCIENCES(p:51), ISIGE(p:55)dynamique de croissance (firmes et industries)............ CERNA(p:91)E-learning.....................................CEP(p:59), ISIGE(p:55), CSI(p:97), TICE(p:24)eau (gestion des ressources)............CERNA(p:91), GEOSCIENCES(p:51),ISIGE(p:55)économie.........................................................CERNA(p:91), CGS(p:93), CSI(p:97)éco-conception......................................................................................... CEP(p:59)écosystèmes.....................................................GEOSCIENCES(p:51), ISIGE(p:55)écoulements liquide/chaleur à travers des milieux poreux(roches et sols)....... , CMM(p:85), GEOSCIENCES(p:51), LMS(p:73)emboutissage.......................................................................................CEMEF(p:65)empreinte carbone......................................................... CEP(p:59), CMA(p:83)énergie (prix)......................................................................................... CERNA(p:91)énergie (stockage, conversion, énerg. renouvelables, solaire,éolien)...................................CEP(p:59), GEOSCIENCES(p:51), LMS(p:73)entrepreneuriat.......................................................................................... CSI(p:97)environnement..................... CERNA(p:91), CRC(p:95), CRI(p:87), CSI(p:97),GEOSCIENCES(p:51), ISIGE(p:55)épidémiologie........................................................................GEOSCIENCES(p:51)épreuve............................................................................................................. CSI(p:97)équilibres entre phases...................................................................... CEP(p:59)étanchéïté, mesures de débit de fuite................................... CEP(p:59)évaluation économique de projet...................................... CERNA(p:91),GEOSCIENCES(p:51)évaluation des ressources renouvelables.......................... CEP(p:59),GEOSCIENCES(p:51)évaluation / valorisation..................................................................... CSI(p:97)expérimentation........................................................................................ CSI(p:97)extrusion (métaux et polymères).........................................CEMEF(p:65)Fatigue-rupture...................................... CEMEF(p:65), LMS(p:73), MAT(p:69)finance......................................................................................................... CERNA(p:91)finance entrepreneuriale.................................................................... CSI(p:97)fluides frigorigènes................................................................................ CEP(p:59)fluotournage..........................................................................................CEMEF(p:65)fonderie............................................................................... CEMEF(p:65), MAT(p:69)forage.............................................................................................GEOSCIENCES(p:51)forgeage....................................................................................................CEMEF(p:65)fullerènes........................................................................................................ CEP(p:59)fusion de données.................................................................................. CEP(p:59)Gaz acides (capture).................................... CEP(p:59), GEOSCIENCES(p:51)génie civil..............................................................GEOSCIENCES(p:51), LMS(p:73)géochimie des eaux...........................................................GEOSCIENCES(p:51)géologie......................................................................................GEOSCIENCES(p:51)géomatériaux et environnement...........................GEOSCIENCES(p:51)géoprospective.....................................................................GEOSCIENCES(p:51)géostatistique.........................................................................GEOSCIENCES(p:51)géotechnique.........................................................................GEOSCIENCES(p:51)géothermie...............................................................................GEOSCIENCES(p:51)gestion des risques................................................................................CRC(p:95)globalisation.......................................................................................... CERNA(p:91)goût et consommation........................................................................ CSI(p:97)Halieutique...............................................................................GEOSCIENCES(p:51)hydroformage de tôles et de tubes....................................CEMEF(p:65)hydrogène (production, stockage, conversion)............ CEP(p:59)hydrologie, hydrogéologie.........................................GEOSCIENCES(p:51)hydrométallurgie..................................................................................... CEP(p:59)Identification de système......................................... LMS(p:73), CMA(p:83)imagerie médicale......................................................CAOR(p:79), CMM(p:85)imagerie sismique...............................................................GEOSCIENCES(p:51)impacts environnementaux......................................GEOSCIENCES(p:51),CEP(p:59)indexation par le contenu.........................................CMM(p:85), CRI(p:87)injection de polymères.......................................... CEMEF(p:65), MAT(p:69)innovation............................................................. CGS(p:93), CRI(p:87), CSI(p:97)instrumentation médicale...............................CAOR(p:79), CEMEF(p:65),CMM(p:85)


100 RAPPORT D’ACTIVITÉ <strong>2010</strong>interactions superficielles outil-matériau.....................CEMEF(p:65)internet...............................................................CERNA(p:91), CRI(p:87), CSI(p:97)Laminage..................................................................................................CEMEF(p:65)langages informatiques ..........................................CMA(p:83), CRI(p:87)laser ................................................................................................................MAT(p:69)lois de comportement...................... CEMEF(p:65), LMS(p:73), MAT(p:69)logistique...............................................................................CAOR(p:79), CGS(p:93)Maîtrise de la demande d’électricité............ CEP(p:59), CERNA(p:91)marchés...........................................................CERNA(p:91), CMA(p:83), CSI(p:97)matériaux................................ CEMEF(p:65), CEP(p:59), LMS(p:73), MAT(p:69)matériaux de construction.............. CEMEF(p:65), GEOSCIENCES(p:51)matériaux pour l’énergie................CEMEF(p:65), CEP(p:59), CMA(p:83),GEOSCIENCES(p:51), MAT(p:69)mécanique des roches..............................GEOSCIENCES(p:51), LMS(p:73)mécanisation & simulation des techniques d’exploitationminière..........................................................................GEOSCIENCES(p:51)mécanique numérique.................................................................CEMEF(p:65)médecine...............................................CBIO(p:81), CMM(p:85), CSI(p:97)médias.................................................................................... CERNA(p:91), CRI(p:87)métaux et alliages................................. CEMEF(p:65), LMS(p:73), MAT(p:69)micro-algues................................................................................................ CEP(p:59)microscopie quantitative...................................CEMEF(p:65), CMM(p:85),LMS(p:73), MAT(p:69)microstructure, mécanismes et comportements......... CEMEF(p:65),LMS(p:73), MAT(p:69)mine .............................................................................................GEOSCIENCES(p:51)minéraux...................................................................................................MUSÉE(p:24)mise en forme des matériaux..................................................CEMEF(p:65)modélisation..............................................LMS(p:73), CEMEF(p:65), CEP(p:59),CMA(p:83), GEOSCIENCES(p:51), LMS(p:73), MAT(p:69)modèles technico-économiques............................................. CMA(p:83)multimédia.............................................................................CMM(p:85), CRI(p:87)musique............................................................................................................ CRI(p:87)Nano-technologies.............................. CEMEF(p:65), CEP(p:59), MAT(p:69)nucléaire.......................................................CEMEF(p:65), CEP(p:59), CMA(p:83),GEOSCIENCES(p:51), MAT(p:69)Océanographie......................................................................GEOSCIENCES(p:51)options réelles...................................................................................... CERNA(p:91)Performativité............................................................................................. CSI(p:97)pétrole............................................................... CERNA(p:91), GEOSCIENCES(p:51)pétrophysique........................................................................GEOSCIENCES(p:51)piles à combustible..........................................................CEP(p:59), MAT(p:69)plasmas.......................................................................................CEP(p:59), MAT(p:69)plasticité....................................................... CEMEF(p:65), LMS(p:73), MAT(p:69)politique et actions publiques.........................CERNA(p:91), CGS(p:93),CRI(p:87), CSI(p:97)politiques de recherche et innovation................................ CERNA(p:91),CGS(p:93), CSI(p:97)polymères/polymères biosourcés................ CEMEF(p:65), LMS(p:73),MAT(p:69)pragmatisme................................................................................................ CSI(p:97)prévision de la production éolienne....................................... CEP(p:59)problèmes inverses....................................... CMA(p:83), GEOSCIENCES(p:51)propriétés d’emploi des matériaux.......................................... CEMEF(p:65)production combustibles minéraux....................GEOSCIENCES(p:51)produits dérivés financiers........................................................ CERNA(p:91)programmation réactive................................................................. CMA(p:83)propriétés des sols et des roches...........................GEOSCIENCES(p:51)prospectives...............................................CEP(p:59), CERNA(p:91), CMA(p:83)Qualification.................................................................................................. CSI(p:97)qualité de l’air et de l’eau........................ CEP(p:59), GEOSCIENCES(p:51)Rayonnement solaire........................................................................... CEP(p:59)Réalité virtuelle...................................................................................... CAOR(p:79)reformage d’hydrocarbures............................................................ CEP(p:59)réfrigérants.................................................................................................... CEP(p:59)réglementation................................................................................... CERNA(p:91)relations État-industrie.................................................................. CERNA(p:91)réseaux de distribution...................................................... LMS(p:73), CEP(p:59)résilience.........................................................................................................CRC(p:95)retour d’expérience...............................................................................CRC(p:95)rhéologie..................................................................................................CEMEF(p:65)risque, risques naturels.........CRC(p:95), GEOSCIENCES(p:51), CSI(p:97)risques financiers............................................................................... CERNA(p:91)robotique et systèmes mécaniques.............. CAOR(p:79), LMS(p:73)Santé .......................................CAOR(p:79), CSI(p:97), CEMEF(p:65), CGS(p:93),CMM(p:85), CSI(p:97), GEOSCIENCES(p:51)sciences politiques...................................................................................CSI(p:97)sécurité.............................................................................................................CRC(p:95)sédimentologie.....................................................................GEOSCIENCES(p:51)sidérurgie........................................................................... CEMEF(p:65), MAT(p:69)sismologie, sol........................................................................GEOSCIENCES(p:51)soudage.....................................................................................................CEMEF(p:65)stabilité des pentes et mouvementsde versants................................................................GEOSCIENCES(p:51)stockage souterrain................................... GEOSCIENCES(p:51), LMS(p:73),structure et propriétés mécaniques des matériaux à fibresCEMEF(p:65), MAT(p:69)système de gestion de bases de données........................... CRI(p:87)systèmes d’information géographique (SIG).................... CEP(p:59)systèmes à événements discrets.......................... LMS(p:73), CEP(p:59)systèmes collaboratifs.......................................................................... CRI(p:87)systèmes colloïdaux et précipitation...................................... CEP(p:59)Tenue en service.......................................................... CEMEF(p:65), MAT(p:69)thermo-formage................................................................................CEMEF(p:65)thermodynamique (des systèmes, des équilibres entrephases)......................................................................................... CEP(p:59)thermomécanique des milieux continus..................CEMEF(p:65),LMS(p:73)tomographie................................................... CMM(p:85), GEOSCIENCES(p:51)transferts gaz-liquide........................................................................... CEP(p:59)transferts thermiques.......................................................................... CEP(p:59)transformation des matières plastiques........................CEMEF(p:65)transports....................................................... CAOR(p:79), CEP(p:59), MAT(p:69)travaux publics.......................................................................GEOSCIENCES(p:51)tribologie..................................................................................................CEMEF(p:65)Usages................................................................................................................ CSI(p:97)usinage................................................................................ CEMEF(p:65), MAT(p:69)Valorisation des déchets industriels...................GEOSCIENCES(p:51)véhicules hybrides/hybrides rechargeables..................... CEP(p:59)vision tridimensionnelle................................................................ CAOR(p:79)

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