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Untitled - Planète Urgence

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Aider les hommeset protéger la nature2007 - 2008


Aider les hommeset protéger la natureRapport annuel 2007Planète <strong>Urgence</strong> est une association loi 1901. Elle œuvre dans les domainesde la solidarité internationale, de l’aide au développement, de la protectionde l’environnement et de l’éducation du public à ces questions.Directeur de la publication : Hervé DuboisLes membres du Conseil d’AdministrationPrésident : Pierre LevySecrétaire Général : Antoine Vaccaro - Trésorière : Karine NiegoDr. Michel Brugière, Philippe Chabasse, Pascal Vinarnic, Roland Guenoun,Pascal Narboni, Luc Rouzier, Tania Elder. Commissaire aux comptes :Brigitte Kermabon, 59 rue Sébastien Mercier, 75015 Paris.N° SIRET : 430 095 718 000 14Siège : 39 rue Crozatier – 75012 ParisTél. 01 43 40 42 00 – www.planete-urgence.orgAntenne régionale à Lyon : Planète <strong>Urgence</strong> - 14 avenue Berthelot69361 Lyon cedex 07 - Tél. 04 78 58 21 75© Editions Un Livre en Tête - ISBN : 978-2-917570-00-5© 2008 - Planète <strong>Urgence</strong> “Le Code de la propriété intellectuelle interdit les copiesou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproductionintégrale ou partielle faite par quelque procédé que se soit, sans le consentementde l’auteur ou de ses ayant cause, est illicite et constitue une contrefaçon, auxtermes des articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.”Les textes et photos sont non contractuels.Création graphique : Catherine ProtoyeridesImpression : Gécys Partenaires Graphiques.Ouvrage imprimé sur papier sans chloreet provenant de la gestion de forêts durables


ÉditoLA NOUVELLE PAGE d’accueil de notre site internet montre des hommes et des femmes de tous les continentsmasqués pour se protéger de la pollution, avec un constat qui accompagne ces images : “il y a urgenceà s’occuper de la planète”.Planète <strong>Urgence</strong>, depuis presque dix ans maintenant, combat au travers des congés solidaires les inégalitésqui existent entre le Nord et le Sud. Ces inégalités sont aujourd’hui encore accentuées par la pollutionplanétaire provoquée par nos émissions de gaz à effet de serre.Il nous a toujours semblé primordial de lier le développement à l’environnement. De la même manière qu’ilnous semblait fondamental, dès la naissance de notre association, d’impliquer le citoyen au travers de sonentreprise, ou de créer des passerelles entre l’urgence humanitaire et le développement.Aujourd’hui nous y sommes. Les individus sont toujours d’aussi bonne volonté mais maintenant plus quejamais les entreprises sont derrière eux et veulent agir.Pendant toutes ces années, nous avons créé un cadre d’actions pour permettre aux entreprises de mettreen œuvre leurs responsabilités sociétales. Permettre à de simples citoyens de partir en mission humanitaire,participer à des opérations de soutien scolaire ou de reforestation, s’informer tout simplement pourcomprendre… “Qu’il y a urgence à s’occuper de Sa planète…”. En effet, nous sommes tous concernés,même si les effets les plus désastreux sont pour le moment plus flagrants au Sud.Le bilan d’activité de l’année 2007 est le reflet des constats qui précèdent :Notre partenariat avec les entreprises pour l’envoi de volontaires en Congé Solidaire est bien maîtrisé. Lamise en place de plateforme au Mali, au Bénin, à Madagascar et au Cameroun devrait nous permettre decontinuer à développer activement nos missions et de mieux mesurer l’impact de nos interventions.Nous avons pu également concrétiser avec des entreprises des partenariats importants pour lutter contrele réchauffement climatique, tout en intégrant un volet de lutte contre la pauvreté. La reforestation auservice du combat contre le réchauffement climatique mais également pour permettre à des familles desubsister de cette économie du bois, vitale dans les régions désertiques.L’entreprise est en effet au cœur du dispositif créé par Planète <strong>Urgence</strong> pour permettre à chacun d’être plussolidaire et plus informé.La refonte de notre site avait pour objectif premier, tout en restant très détaillé et informatif, d’en améliorerla lisibilité ; avec comme seul moteur : l’action …• Faites un don “plantez des arbres” • Partez en mission • Informez vous…Planète <strong>Urgence</strong> a maintenant son siège à Paris, au 39 rue Crozatier, 75012.Nous assurerons désormais nos préparations au départ et nos formations à cette adresse.L’année 2007, nous aura permis de consolider nos acquis et de nous ancrer dans notre stratégie résolumenttournée vers les actions en faveur du développement et de l’environnement.Pierre Lévy, PrésidentPlantation de mangroves, programme “<strong>Urgence</strong> Climat”.Page d’accueil du site Internet de Planète <strong>Urgence</strong>.


Aider là-basDans ce chapitre, vous trouverez deux grandes parties :• Aider les hommes, qui fait état de nos missions de coopération technique dans les domaines de laformation des adultes et de l’appui aux écoles. Vous y découvrirez les bénéficiaires de l’action des volontairesen 2007 : Madagascar (page 8), Le Mali (page 9), le Bénin (pages 10 et 11), et bien d’autres paysencore (pages 12 et 13)• Protéger la nature, où vous pourrez lire une synthèse de l’activité des éco-volontaires en 2007 et lesperspectives 2008 (pages 14 à 17). Enfin, nous vous présenterons nos activités de lutte contre le réchauffementclimatique au travers de nos projets en Indonésie et au Mali (pages 20 à 25).Pages 4 à 25Agir iciDans ce second chapitre, Planète <strong>Urgence</strong> vous propose de découvrir l’ensemble de nos projetsen France, aussi bien au cœur des entreprises françaises l’accompagnant dans le CongéSolidaire, (pages 28 à 31) qu’au travers de sa démarche “éducation et développement” avec tousles acteurs de la société civile (pages 32 et 33).Nous vous présenterons également l’ensemble des “Ambassadeurs” de Planète <strong>Urgence</strong> et unbilan de notre Revue de presse internationale “Infos de la Planète” (page 34).Pages 26 à 35Informer et communiquerCe dernier chapitre vous donnera les informations essentielles de nos activités de communicationet de sensibilisation du grand public en France en 2007, accompagnées de quelques chiffres ettémoignages de la vie de l’association.Enfin, nous clôturerons ce chapitre par la traditionnelle présentation des comptes de l’annéeécoulée.Pages 36 à 472


IntroductionDix questions pour mieux comprendrePlus qu’un grand discours faisant l’éloge de l’association il m’a semblé utile, dans ce document de présentation de notre activité, d’établirun dialogue entre nous au travers de dix questions qui reviennent le plus souvent. J’ai d’autant plus de plaisir à réaliser cet exercicequ’il apportera, j’en suis sûr, des réponses pérennes à des interrogations légitimes.1) Il y a longtemps que l’Afrique reçoit de l’aide et pourtant nousconstatons peu de progrès, comment Planète <strong>Urgence</strong> entend-telleapporter des réponses concrètes ?L’Afrique connaît en effet des crises sévères et beaucoup de pays de cecontinent figurent en bas des différents classements mondiaux. Malgréune démographie grimpante, l’Afrique se prend peu à peu en main.Planète <strong>Urgence</strong> a décidé d’appuyer en priorité les nombreux acteurs del’économie informelle, et notamment ceux des réseaux féminins, qui ontdes impacts plus visibles sur l’amélioration de vie au quotidien.2) Pourquoi aller travailler au Sud alors qu’il y a tant à faire prèsde chez nous ? Pourquoi ne pas intervenir en France ?Aider les pays du Sud est dans l’intérêt des pays du Nord… A l’heurede la mondialisation des échanges bon nombre de pays du Sud – etnotamment africains– restent sur le bord de la route. Ces inégalités quidivisent le monde entier sont sources de tensions qui augmentent. Aiderle développement économique des plus démunis, protéger l’environnement,œuvrer pour un monde plus juste est dans l’intérêt de tous.Cependant, Planète <strong>Urgence</strong> a décidé, afin de compléter son action auSud, d’agir aussi en France, en travaillant dans le domaine de la sensibilisationet de l’éducation aux problèmes du développement et de l’environnement.Planète <strong>Urgence</strong> intervient depuis 5 ans sur ces questionsauprès des entreprises au travers de la promotion du Congé Solidaire.En 2008, grâce au réseau de nos anciens volontaires (appelésAmbassadeurs), nous interviendrons également auprès des collectivitéslocales et des écoles françaises.3) Comment Planète <strong>Urgence</strong> choisit-elle ses pays d’interventionet les projets à soutenir ?Planète <strong>Urgence</strong> concentre ses activités sur les pays les plus pauvres.Tous les projets mis en œuvre émanent d’une demande issue d’uneinitiative locale (groupements communautaires, associations de femmes,ONG, etc.). Trois critères principaux sont considérés pour le choixd’un lieu d’intervention : la stabilité et la sécurité du pays, l’existencesur place d’un réseau de partenaires fiables et la capacité de mobilisationd’une logistique adaptée aux missions.4) Comment Planète <strong>Urgence</strong> travaille-t-elle avec les structureslocales sur le terrain ?Dans le cadre du Congé Solidaire, Planète <strong>Urgence</strong> choisit d’intervenirsuivant trois axes s’inscrivant dans les objectifs du millénaire pour ledéveloppement :• renforcement des capacités des animateurs et des porteurs de structuresde l’économie locale• soutien aux écoles et à l’apprentissage du français et de l’anglais• protection de l’environnement et de la biodiversitéIl est demandé d’une part aux structures locales de contribuer à l’identificationet la qualification des besoins et d’autre part à nos partenaires etreprésentants de préparer en amont et de suivre en aval chaque projet.5) Planète <strong>Urgence</strong> s’est clairement engagée dans la protectionde l’environnement. Pourquoi ? Est-ce au détriment du développement?Dans les pays du Sud, nous constatons que la survie des populationsdépend de leur environnement naturel. Ne pas intervenir en faveur de saprotection, de la biodiversité ou dans la lutte contre le réchauffement climatiqueéquivaudrait à une participation passive de l’exode rural. Planète<strong>Urgence</strong> a créé un lien entre ces deux problématiques. Par exemple lorsquenous plantons des arbres, nous créons des emplois durables.6) Pourquoi avoir changé le nom de “Congé Solidaire” ?En 2003, lorsque nous avons décidé d’ouvrir le concept du CongéSolidaire à tout candidat individuel, tout en créant des missions de protectionde l’environnement, il nous est apparu alors que ce nom ne véhiculaitpas la dimension internationale et environnementale du nouveaumandat. Nous constatons aujourd’hui que le terme “Congé Solidaire”est encore utilisé par les entreprises mais également par bon nombred’acteurs de la solidarité internationale. Planète <strong>Urgence</strong> est fière d’avoircréé et développé ce concept novateur de coopération citoyenne.7) Les missions coûtent chères. Ne vaudrait-il pas mieux donnercet argent aux projets sur le terrain ?Les missions, en effet, ont un coût élevé car le Congé Solidaire est uneforme de coopération technique qui ne s’improvise pas ; l’interventionde nombreux acteurs –en amont et en aval des missions – est indispensablepour la réussite de la mission du volontaire.La mobilisation des fonds auprès des entreprises ou des donnateursindividuels n’est possible que si ceux-ci sont partie prenante de l’action; aucun budget ne pourrait être envoyé sur le terrain sans départ devolontaires pour réaliser ces missions. Ceux qui financent ne le souhaitentpas.8) Comment est financée l’association et quelle est la part attribuéesur le terrain ?En 2007 les recettes totales de l’association se sont élevées à3,01 M€.Nous pouvons distinguer trois sources de recettes pour l’association :celles liées aux départs de volontaires (61 %), celles liées aux dons privés(15 %) et les fonds institutionnels (24 %)Affectation : 76 % au service des missions (coordination siège/terrain,frais de mission, subvention terrain), 15 % aux actions de communicationet sensibilisation en France et 9 % aux frais de structure.9) En envoyant des volontaires par avion, Planète <strong>Urgence</strong> contribueau réchauffement climatique. N’y-a-t-il pas, là, une incohérence?Les pays où Planète <strong>Urgence</strong> a choisi d’intervenir étant très éloignés dela France, les volontaires ne peuvent voyager que par avion. Conscientsde la pollution générée par ces trajets, Planète <strong>Urgence</strong> compense depuis2006 les émissions de GES en finançant des plantations d’arbres.10) Planète <strong>Urgence</strong> ne donne-t-elle pas bonne conscience auxentreprises qui collaborent avec elle ?La philosophie de l’action de Planète <strong>Urgence</strong> invite tous les acteurs dela société civile à être des acteurs du changement. Planète <strong>Urgence</strong>n’exclue aucune initiative des entreprises, à priori ; si celle-ci est bienfondée, Planète <strong>Urgence</strong> leur propose un conseil et (ou) un accompagnementdans des programmes de développement international. En2007, les entreprises ont financé 66 % de nos actions sur le terrain.Ce document de présentation souhaite apporter toujours plus detransparence sur les activités opérationnelles et financières del’association. Ceci ne se limite pas à l’écriture d’un rapport d’activitémais représente une démarche de fond de l’association.Dans les années à venir, nous consoliderons cette démarche dediscussion et d’évaluation pour garantir la transparence à laquellenous sommes tous particulièrement attachés.Hervé Dubois, Directeur de Planète <strong>Urgence</strong>PLANETE URGENCE3


Aider là-basLe Congé Solidaire, une réussite ! En 1999, il n’était pas facile de lancer un concept tel que le Congé Solidaire : bon nombred’acteurs professionnels de la solidarité internationale faisait part de leur scepticisme quant à l’efficacité de la démarche. Une question revientsans cesse : “Comment peut-on être efficace en envoyant, sur de courtes périodes, dans des pays culturellement différents, des volontairesnon professionnels de l’humanitaire ?”.Nous avons répondu à cette question par l’action sur le terrain, par les méthodes d’intervention et le professionnalisme des équipes de Planète<strong>Urgence</strong>. Cette coopération citoyenne est donc maintenant inventée. Celle-ci est plébiscitée par la plupart de nos interlocuteurs des structuresinformelles des pays du Sud. Pour la première fois était créée une véritable rencontre entre les citoyens du Nord et les citoyens du Sud sur lesbases d’un échange interculturel fort en vue d’accompagner le développement social et économique de ces pays. Enfin, le Congé Solidaireapporte à chacun des acteurs, au Sud comme au Nord, une expérience enrichissante tant sur le plan professionnel que personnel.Pages 4 à 25“Aider là-bas avec et pour les générations futures.”Planète <strong>Urgence</strong> place les enfants au cœur de sondispositif de coopération internationale.4


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Aider les hommesNos actions en quelques chiffres…Atelier socio-éducatif pour les jeunes filles au Mali.“Chacun possède en lui une compétenceou une expérience utile à l’autre”.De conférences en déclarations, de moratoires inappliquésen promesses non tenues, tout ou presque a déjàété dit sur la nécessité d’agir contre la pauvreté et ladestruction de la nature, mais très peu a été fait.Planète <strong>Urgence</strong> propose de passer à l’action. En agissantconcrètement sur ces problèmes, sans dogmatismemais avec pragmatisme, par des actions simples etefficaces, nous apportons chaque jour des débuts deréponses à de grands problèmes.Nos missions répondent en effet à des besoins urgentset précis. Ce ne sont pas de “grands projets” conçusavec notre vision de gens du Nord. L’objectif est defavoriser la réussite des gens du Sud, de leurs initiativeset de leurs projets, d’agir à leurs côtés, de renforcerleurs capacités, de leur transmettre des savoirs. Il nes’agit pas de se substituer à eux.Qu’il s’agisse de missions de formation, de renforcementdes capacités, d’appui dans les écoles ou de soutienstechniques dans les parcs naturels, nos partenairesdu Sud définissent eux-mêmes les besoins et lesobjectifs auxquels nous cherchons à répondre.6


Aider là-bas - Aider les hommes - Nos actions en quelques chiffresRépartition des volontairespar type d’actionDéveloppementEcoles 229 34 %24036 %Répartition des volontairespar type de financementsFinancementsindividuels30445 %Répartition des volontairesHommes 23835 %202 30 %EnvironnementFinancementsentreprises36755 %Femmes43364 %En 2007, Planète <strong>Urgence</strong> a souhaité s'engagerencore plus pour l'éducation des jeunes. 8 000enfants ont bénéficié de l'intervention de 240volontaires dans les écoles.Les entreprises françaises sont de plus en plusfidèles au Congé Solidaire : 70 d'entre elles ontenvoyé 367 volontaires sur le terrain en 2007.On constate que l'engagement pour une causehumanitaire est un réflexe plutôt féminin. Cettetendance se confirme d'année en année avec leCongé Solidaire.2426106Nombre de structuresbénéficiairesProgramme écoleEnvironnementDéveloppementEN 2007, PLANÈTE URGENCE ACONSOLIDÉ SES INTERVENTIONSAUPRÈS DES POPULATIONS LOCALES.NOUS AVONS ENVOYÉ 671 VOLON-TAIRES SUR LE TERRAIN ; SOIT UNEAUGMENTATION DE PLUS DE 4 %PAR RAPPORT À 2006.€300000025000002000000Budget de l'associationdes 3 dernères années2 771 000 €2 311 000 €3 011 000 €2005 2006 2007Plus d'une centaine de structures de l'économielocale ont bénéficié d'un apport de compétencesen 2007, soit environ 17000 heures de formation.Une croissance douce et maîtrisée de l'association.Répartition des chargesNombre de volontairessur les 3 dernières annéesComparatif du coût de revientd'une mission par volontaireSubventionsterrain115 k€ 10 %Frais coordination16 % 193 k€Frais formation9 % 108 k€Fraiscommunicationet partenariat13 % 159 k€4266306732 197 € 2 149 € 2 105 €Frais mission511 k€ 43 %Frais structure9 % 114 k€02005 2006 200702005 2006 2007Une bonne préparation des missions et desvolontaires est un facteur de réussite d'une missionen Congé Solidaire.Une augmentation du nombre de volontaires plusfaible en 2007 permet une meilleure implicationdans une démarche qualitative des missions.Grâce à l'augmentation progressive du nombre devolontaires, nous constatons chaque année un tassementdu coût de revient moyen d'une mission.PLANETE URGENCE7


Missions internationales en 2007Planète <strong>Urgence</strong> à MadagascarLe bilan de l’année 2007 montre une augmentation de 35 %du nombre de volontaires (76 volontaires partis en 2007).Cette année écoulée a été marquée par l’embauche de LantoRazafimandimby au poste de coordinatrice locale surAntananarivo. Salariée à l’Alliance française, elle a piloté lesprojets avec les antennes de l’Alliance et le réseau des CLIC(Centre de Lectures, d’Information et de Culture).De nouveaux partenariats ont été également signés avec l’associationDEFI, et avec le consortium EducMad. Ces deux associationsœuvrent pour l’appui aux disciplines scientifiques, notammentEducMad qui a créé une médiathèque, offrant à la fois desdocuments pour les cours, des animations et des programmespermettant de réaliser des expériences et des travaux pratiques.L’année 2007 a également été marquée par la fin des projets“environnements” avec l’ANGAP, organisme malgache gérant lesparcs nationaux, et avec l’association ADDAM (Aide auDéveloppement Durable A Madagascar). Enfin l’associationGraines d’Iles ayant eu des problèmes logistiques, le partenariatavec Planète <strong>Urgence</strong> a été suspendu temporairement.Les volontaires reviennent conquis de leur mission surMadagascar, notamment par l’accueil chaleureux des malgacheset par la beauté fragile de leur pays.Nos partenaires principaux à Madagascar• L’Alliance Française d’Antananarivo et de Tuléar• Graines de bitume aide et accompagne les enfants en grandesdifficultés d’Antananarivo.• Le Consortium Educmad• L’association DEFI, DÉvelopper, Former, Informer• L’association AFDA, Association des Femmes Dévouéesd’Ambohimangakely• Le GRET, Groupement de Recherche et d’Etudes TechnologiquesLes perspectives pour l’année 2008 concernent essentiellementl’organisation générale de la plateforme sur Madagascar, en vued’accueillir au minimum 100 volontaires sur l’année.En 2008, Madagascar devient pour Planète <strong>Urgence</strong> une “plateforme”pour les missions. Dans cet objectif, un volontaire internationalest nommé “délégué national” à Tananarive. Il aurapour fonction de créer un centre de ressources en formation,d’améliorer les process de diagnostiques des besoins et deconsolider les protocoles de suivi et d’encadrements des projets.Une centaine de volontaires interviendront à Madagascardans le courant de l’année.La formation professionnelle des femmesest un facteur essentieldu développement économiquedes pays du Sud.FOCUS SUR LA FORMATION DES ADULTESInvestir dans le potentiel humain - Les actions de formation pour adultes constituent rarement la priorité des politiques publiques dans lespays du Sud et des programmes de coopération venant du Nord. Par conséquent, les moyens de formation professionnelle sont infimes parrapport aux besoins réels. Pour les bénéficiaires, l’action des volontaires est toujours une occasion inespérée d’accéder à des formations qualifiantes.Il ne s’agit pas d’apprendre un métier aux bénéficiaires, cela n’est évidemment pas possible en quinze jours. Cependant, l’objectif deces missions courtes est double : renforcer les capacités et l’efficacité professionnelle des adultes et leur apporter une expertise supplémentairepour permettre la mise en œuvre d’idées novatrices ou de projets. Notre action se fait principalement au bénéfice des acteurs de l’économieinformelle : artisans, petits commerçants, associations locales, groupements de petits producteurs, etc.Les femmes en première ligne - Il est désormais prouvé que les femmes sont de meilleures gestionnaires de l’argent que les hommes.Comme elles sont responsables de la famille, elles privilégient toujours la satisfaction des besoins essentiels des enfants (se nourrir, se soigner,s’habiller) et l’envoi à l’école, y compris des petites filles, des éléments clés pour lutter contre la pauvreté. Par nos actions de soutienaux femmes et particulièrement aux organisations féminines, nous voulons participer à leur promotion économique et sociale en renforçantleur accès à la connaissance et leurs capacités à produire et à gérer.8


Planète <strong>Urgence</strong> au Bénin : une équipe bien sympathique faisant preuve d’un grand dynamisme au service de projets novateurs tel que l’école mobile de brousse.Planète <strong>Urgence</strong> au BéninLe Bénin, pays pionnier dans nos programmes d’éco-volontariat,a vu les premiers volontaires Planète <strong>Urgence</strong> intervenirdans la région Nord Bénin au sein du parc de laPendjari. Ce premier partenariat avec le parc nous a permisd’élargir notre intervention dans le domaine du développementgrâce à la rencontre en 2005 de l’association Actionset Développement (A&D) basée à Tanguieta. L’année 2007 avu grandir notre partenariat avec A&D sous la forme d’unevéritable plate-forme nationale opérationnelle, tant auniveau de l’éducation que du renforcement des capacités.Les premiers projets, initiés en 2005 avec A&D dans le domainede la promotion de l’éducation à Tanguiéta, ont permis cetteannée d’ouvrir nos missions de soutien scolaire au village deBoukombé, en pays Somba, en collaboration avec l’ONG LesMille Lucioles. Enfin, les enfants hospitalisés de l’hôpital St Jeande Dieu à Tanguiéta ainsi que les orphelins du Centre d’Accueild’Education et de Promotion de l’Enfant à Natitingou (CAEPE) ontpu bénéficier de la nouvelle venue de volontaires, apportant ainsileur appui aux enfants les plus vulnérables et défavorisés de larégion.En résumé, cinq écoles primaires publiques, deux écoles maternelles,l’hôpital de Tanguiéta et l’orphelinat de Natitingou ontbénéficié de ces différents projets avec la venue de 60 volontairesen 2007. En outre, le projet école mobile de brousse au Bénina été une des missions phares de Planète <strong>Urgence</strong> en 2007.Durant les 11 missions qui ont eu lieu au cours de l’année, 36volontaires se sont succédés au sein des 5 villages sélectionnéspour ce projet. Par ailleurs, la poursuite des activités bibliobus etla distribution de kits scolaires (12 000 kits distribués en 2007 auNord et au Sud du pays) ont procuré à chaque enfant les outilsnécessaires pour pouvoir continuer leur scolarité.L’introduction dans les écoles de méthodes et outils de travailnouveaux et valorisants pour les enfants, la mise en place d’unsuivi individualisé des élèves, la dotation de matériel, les actionsde sensibilisation, ont eu un effet positif sur la scolarisation desélèves. De plus, l’immersion totale des volontaires au sein duvillage durant la mission a permis de tisser des liens forts avecles instituteurs, les enfants et l’ensemble des villageois et de l’équiped’A&D. Ces échanges se poursuivent aujourd’hui à traversdifférentes formes de correspondances, se développant bien audelà du simple cadre des missions…Sous l’égide de notre délégué national Abalo Ouboulé, directeurexécutif d’Actions et Développement, et grâce à son efficacité àtoute épreuve, la représentation officielle de Planète <strong>Urgence</strong>Bénin est née en 2006. Les premiers projets de développementamorcés par des formations en bureautique au profit des jeunesdéscolarisés de Tanguieta ont évolué en 2007 vers la rencontrede nouveaux partenaires dans l’ensemble du pays. Ainsi, unedizaine d’ONG locales, groupements de femmes, institutionsdans les départements de l’Atakora et de la Donga ainsi que dansle centre et le sud du pays (Parakou et Cotonou) ont bénéficié del’appui des volontaires Planète <strong>Urgence</strong> avec l’intervention deseize d’entre eux en 2007.10


Aider là-bas - Protéger la nature - Préserver la nature dans les pays en voie de développement• L’ONG EcobéninPartenaire de Planète <strong>Urgence</strong> depuis 2005, Ecobénin a initiédepuis le début la mise en place d’un projet de développementd’éco-tourisme communautaire dans le Sud Ouest du Bénin, etce avec l’aide de nos volontaires.L’année 2007 a été quant à elle synonyme de nouveaux projets demise en place de circuits éco-touristiques autour des habitationsTata Somba situées dans la région de Natitingou au nord duBénin. Ces habitations font partie du patrimoine architectural dupays et Ecobénin souhaite donc les valoriser. Ces projets ont déjàaccueilli une dizaine de volontaires et sont un véritable succès !• Le Laboratoire d’Ecologie Appliquée (le LEA)Le partenariat entre le Laboratoire d’Ecologie Appliquée (le LEA)de l’Université d’Abomey Calavi et Planète <strong>Urgence</strong> a débuté en2004. En 4 ans, de nombreux volontaires sont venus en appui àl’équipe du LEA sur différentes missions d’éco-volontariat.Durant l’année 2007, le laboratoire a accueilli 14 volontaires surdeux missions : création d’une photothèque pour le LEA et suivide l’espèce du singe à ventre rouge dans la forêt de Lokoli etdans la vallée de l’Ouémé au sud du Bénin. L’année 2008 verrale lancement des missions de développement telles qu’une formationen secrétariat destinée à la mairie de la ville deZogbodomey, où le LEA mène de nombreuses actions.• Le Parc National de la PendjariEn 2007, 14 volontaires se sont succédé sur 4 missions dans leParc de la Pendjari. Ils ont ainsi participé à un grand nombred’activités, en fonction de la période de l’année et du calendrierde travail des chercheurs (photo-monitorage, suivi des populationsdes grands mammifères, mesure de distance de fuite, suivides feux de brousse, etc.).Cet appui aux chercheurs et techniciens chargés de l’ensembledu suivi écologique du parc permet également aux volontaires deprendre connaissance des contradictions existantes entrel’approche scientifique de la protection des espaces naturels etles activités traditionnelles des populations locales. L’un des axesà développer en priorité dans ce projet environnemental est d’intégrer,en 2008, des actions de sensibilisation auprès de la population.Cela est possible avec la collaboration des associationsvillageoises de gestion des réserves de la faune.Nos éco-volontaires au ZimbabweEn 2005, Planète <strong>Urgence</strong> a décidé d’ouvrir ses programmesenvironnementaux au Zimbabwe. S’il s’agit d’un des pays lesplus riches de par sa diversité faunique, on ne peut pas en direautant des conditions de vie de la population : un taux de chômagede 80 %, une inflation ayant atteint un taux record de4000 % en 2007 et une espérance de vie ayant chutée à 34 ans.Les conséquences de cette crise économique se ressentent égalementsur l’environnement. Les parcs nationaux manquentcruellement de moyens pour pouvoir être entretenus correctement.Notre choix d’intervention consiste à appuyer la structure localeDART (Dete Animal Rescue Trust) qui lutte contre le braconnagedans le parc national de Hwange au Nord-Ouest du pays. Aprèsune année 2006 riche en volontaires et des résultats encourageants(plus de 100 pièges relevés, assistance à 7 projets derecherche - lions, hyènes, zèbres, lycaons, rhinocéros… - équipementde la clinique et des écoles de Dete…), 2007 a accueilli44 volontaires de mars à octobre sur diverses activités, entreautres :• Le “24h wildlife count”: observation et comptage nocturne desanimaux qui viennent se ravitailler aux points d’eau ;• Le “tracking radio” : repérage au GPS des animaux équipésd’un collier émetteur et enregistrement des données ;• Les “kill sites” : analyse des lieux de chasse des carnivores etcollecte de traces (os, poils, fèces…) ;• Le “darting” : endormissement des animaux au moyen d’unefléchette soit pour les soigner, leur ôter un piège, soit pour leurchanger ou leur poser un collier radio.L’année 2008 verra le retour du directeur de DART, Paul deMontille, pour l’encadrement des volontaires. Planète <strong>Urgence</strong> afait le choix cette année d’augmenter sa contribution financièreau projet, en raison d’une inflation qui contraint l’équipe locale àdes déplacements frontaliers pour l’approvisionnement en vivreset carburant. Nous souhaitons à l’avenir poursuivre notre appuidans cette région, afin de participer à enrayer cette déperditiondes espaces naturels, véritables bijoux de l’Afrique Australe.Nos éco-volontaires à DjiboutiDjibouti qui compte parmi les pays les plus chauds de la planète,n’attire pas beaucoup de volontaires. Néanmoins les besoinssont là. La présence d’une des dernières forêt primaire –la forêtdu Daï–, le braconnage de la panthère, le surpâturage… appellentune action ambitieuse de protection de l’environnement.Planète <strong>Urgence</strong> a décidé en 2006 d’appuyer la structure DECAN(Découvrir et Aider la Nature). Ce refuge animalier, tenu par unvétérinaire français, est né en 2001 suite au recueil de bébésguépards victimes du braconnage. Le refuge mène depuis différentsprojets de sensibilisation aux problèmes environnementauxet nécessite un appui spécifique notamment pour l’aménagementdu refuge (besoins en hydraulique, agriculture, constructionde bâtiments…). Pour l’heure, la première intervention dePlanète <strong>Urgence</strong> s’est concentrée sur l’aménagement d’un villageéco-touristique situé dans la région montagneuse de la forêtdu Daï. Une seule volontaire est venue apporter son appui en2007 pour planter les bases de premiers circuits éco-touristiquesaxés autour de la protection de la panthère. 2008 ne demandequ’à faire évoluer ce projet en collaboration avec les communautéslocales et espère attirer un nombre suffisant de volontairespour faire de ce lieu une référence en matière d’écotourismedans le pays.PLANETE URGENCE15


Aider là-bas - Protéger la nature - Sous la merProjet en GuadeloupeDepuis 2004 Planète <strong>Urgence</strong> soutient un projet de protection des cétacés dans la zone Caraïbes. Depuis,ce sont 140 volontaires qui se sont succédé afin d’aider l’association partenaire Evasion Tropicale à collecterdes informations-clés sur les cétacés et les tortues dans un objectif de conservation. Le travail des volontairesa permis d’intensifier les études del’association afin d’acquérir une meilleureconnaissance de ces mammifères. Les donnéesrecueillies ont permis d’influencer lesdécisions des pouvoirs publics et de menerdes actions de sensibilisation auprès de lapopulation locale. En 2006, la France s’estengagée à créer un sanctuaire baleinier,comprenant les îles françaises de la Caraïbe.En 2007, 32 volontaires se sont succédé surle bateau “recherche” de l’associationEvasion Tropicale. Après quatre annéesd’une efficace collaboration, Planète<strong>Urgence</strong> et Evasion Tropicale ont décidé declore ce partenariat.Planète <strong>Urgence</strong> poursuit sesefforts entrepris depuis quatreans pour la protection descétacés et des tortuesmarines dans le monde.PLANETE URGENCE17


Appui aux projetsDepuis 7 ans, pour la scolarité desenfants, Planète <strong>Urgence</strong> a donné plusde 70 000 heures de formation, 55 000kits scolaires et près de 200 000 eurosd’aides financières en faveur des écoles.Parallèlement à notre mission principale de renforcement de capacités, Planète <strong>Urgence</strong> sollicite chaque année des bailleurs defonds pour consolider le financement de projets. En 2007, nos partenaires principaux ont répondu à l’appel : la Cegos, laFondation Abbé Pierre, la société Renault Europe Automobile (REA)…Soutien à l’éducation :opération “kits scolaires”Un kit scolaire contient les fournitures pour toute une année scolairepour un enfant.Depuis le lancement de cette opération, plus de 55 000 kits scolairesont été distribués aux enfants des écoles du Bénin, duBurkina-Faso, du Cameroun, du Mali et de Madagascar.L’opération “Kits Scolaires” entraine un accroissement des effectifsdans les écoles (+ 20 % dans certaines régions duCameroun) et permet la promotion du système éducatif nationalen apportant un soutien technique aux structures régionales del’enseignement. Elle stimule le commerce local au travers de lafabrication des kits et mobilise les parents d’élèves autour descérémonies de distribution. L’opération a également eu desrépercussions positives dans les écoles rurales difficiles d’accès.Cependant, les inscriptions scolaires restent encore très faibles,principalement en Afrique subsaharienne où il y a 8 enfants nonscolarisés sur 10 (avec une majorité de filles) et le défi de l’éducationdemeure entier. Il nous reste encore beaucoup à faire.Le coût total du projet est de 72 000 euros et la participationfinancière de Cegos a été de 86 %, soit l’équivalent de 32 000kits scolaires.18


Aider là-bas - Appui aux projetsConstruction d’un centre d’accueil pour lesenfants des rues de MoptiLa Fondation Abbé Pierre et Planète <strong>Urgence</strong> se sont associéespour aider l’association malienne ASLAD dans la constructiond’un centre d’accueil et de formation pour trente enfants en difficulté.Ce centre offrira la possibilité à ces enfants d’obtenir unhébergement sécurisé, deux repas par jour, un appui à la scolaritéet pour les plus grands, une aide à la formation professionnelleen alternance. Planète <strong>Urgence</strong> complètera cet investissementfinancier par un apport en compétences assuré par lesfuturs volontaires.Le coût total du projet est de 101000 euros. La participationfinancière de Planète <strong>Urgence</strong>/Fondation Abbé Pierre est de 50 %et celle de Renault Europe Automobile de près de 10 %.Aide alimentaire au SahelEn 2007, Planète <strong>Urgence</strong> a sollicité la société Renault EuropeAutomobile (REA) pour apporter une aide alimentaire d’urgence àplusieurs villages du pays Dogon au Mali, victimes d’une trèsmauvaise récolte. Une subvention de 6 000 euros de REA a permisà Planète <strong>Urgence</strong> d’apporter un complément alimentaire de16 tonnes de mil et de riz à trois villages.Bilan des subventions versées par Planète<strong>Urgence</strong> en 2007En complément des actions menées par les volontaires sur leterrain, Planète <strong>Urgence</strong> verse, chaque semestre à tous les partenairesou bénéficiaires ayant accueilli des volontaires une subventiond’aide au fonctionnement et aux investissements. Lesdeux critères de versement de cette subvention obligent le destinataireà :• Faire un rapport d’affectation des dépenses de la subventionde l’exercice précédent.• Présenter un projet de dépenses pour la subvention à venir.Le montant de ces subventions varie en fonction des pays etdu nombre d’interventions effectuées par les volontaires.Pour 2007, voici le bilan des versements par pays :Togo 1 250 €Argentine 1 400 €Guadeloupe 9 450 €Madagascar 11 590 €Indonésie dévelop. 2 110 €Indonésie 5 960 €Cameroun 23 620 €Bénin 23 303 €Inde 2 400 €Niger 3 400 €Mali 21 760 €Burkina Faso 5 900 €Sénégal 3 400 €Djibouti 200 €L’ensemble des aides financières verséespar Planète <strong>Urgence</strong> à ses partenaires et bénéficiairess’élève en 2007 à 115 383 €.La dotation en fournitures scolaires et l’équipement des écoles sont essentiels dans l’apprentissage des enfants. Pour cela Planète <strong>Urgence</strong>, a versé en 2007,48000 euros aux écoles en Afrique.PLANETE URGENCE19


<strong>Urgence</strong> climatDe nombreuses espèces de singessont les premières victimesde la déforestation massive.20


Aider là-bas - <strong>Urgence</strong> climat - Le changement climatiqueLes prélèvements de bois pour répondre aux besoins énergétiques des populations sont très impactant pour l’environnement.Le changement climatiqueEn déréglant le climat, nous avons franchi un cap car rien nepeut désormais nous garantir que nous pourrons encoremaîtriser les événements. En effet, deux consensus clairssemblent se dégager au sein de la communauté scientifiqueinternationale :- Lorsque nous dépasserons 2°C d’augmentation de lamoyenne des températures (0,6°C à ce jour), il est probableque nous assisterons à des phénomènes de relâchementsmassifs de CO2 et de méthane par les zones de toundrasboréales et les océans. Dès lors, le réchauffement deviendraexponentiel et non maîtrisable.- Parce que le CO2 s’accumule de façon durable dansl’atmosphère, il nous reste moins de 30 ans pour régler leproblème.On le voit, ce n’est plus seulement une question de droit desgénérations futures. C’est un problème qui concerne tousceux qui seront encore là en 2030 et qui sont aujourd’hui enâge et en capacité d’agir.années, de la productivité agricole : avec la diminution desécarts de température entre le jour et la nuit, les plantes produisentmoins. Un phénomène déjà sensible en Asie.L’ensemble de ces impacts devrait amener à d’immensesdéplacements de populations. Alors que le HautCommissariat des Nations Unies pour les Réfugiés recensedéjà plus de 32 millions de réfugiés pour causes écologiquesde par le monde !Ce sont les pays du Sud qui supportent les plus fortesconséquences du réchauffement climatique avec le dérèglementdes moussons annuelles, essentielles pour l’agriculture,et l’accélération de la désertification. On craint aussi lamontée des mers et des océans qui entraînera la perte deszones de deltas des fleuves (Nil, Gange, Mékong, etc.) et lasalinisation des réserves d’eaux douces souterraines. Onconstate aussi une baisse régulière, depuis quelquesPLANETE URGENCE21


Nos actions de reforestation :changement climatique et développement durableLa reforestation, le double impactLe bénéfice écologique :Outre son rôle de productrice d’oxygène indispensableà notre vie, la forêt contribue au maintien des espècesanimales et végétales, à la régulation du cycle de l’eau,à la protection des sols et aux grands équilibres naturelset climatiques. A l’échelle planétaire, elle permet deséquestrer le carbone dans sa biomasse végétale puisdans le sol, ce qui réduit la concentration de gaz à effetde serre dans l’atmosphère et contribue donc à ralentirle réchauffement climatique.Le bénéfice économique :Pour la majorité des habitants des régions tropicales, lebois et le charbon restent le plus souvent les uniquessources d’énergie (chauffage et cuisson) économiquementaccessibles et culturellement acceptées. D’autrepart, l’utilisation du bois d’œuvre est une ressource économiqueimportante pour ces pays. On peut doncconsidérer que la reforestation est une source importantede création d’emplois et d’amélioration des conditionsde vie locale.Dans le cadre du programme “un milliardd’arbres” lancé par Wangari Maathaï et lePNUE, Planète <strong>Urgence</strong> lance une campagne“un arbre = un euro”.Cet euro permet de planter un arbre et d’enpréserver un autre par le financement deprojets de lutte contre la déforestation.En IndonésieProgramme de restauration de la mangroveà Sumatra :Les mangroves ont longtemps été négligées par lesgouvernements ; considérées comme des terres inutiles,les mangroves n’ont, jusqu’à la dernière décennie,fait l’objet d’aucune forme de protection particulière.Pourtant, ces écosystèmes sont à l’interface desbiosphères continentales et océaniques et jouent unrôle de tampons en protégeant le littoral contre l’érosion,les tempêtes, les vagues et bien sûr les tsunamis.Les mangroves participent également de façon déterminanteà la protection des récifs coralliens, constituent lesupport de vie de nombreuses espèces halieutiquesmais aussi de diverses espèces d’oiseaux et de mammifères,jouent un rôle de structuration et d’enrichissementpour les sols et enfin elles purifient l’eau.Naturellement résistantes, les mangroves font pourtantaujourd’hui partie des habitats les plus menacés dumonde. Leur disparition est essentiellement due à desfacteurs anthropiques : pollution marine, aménagementdu littoral (ex : digues), aquaculture non durable, industriedu bois et du charbon et tourisme entre autres. Cetensemble de menaces impacte tout particulièrement lesmangroves d’Indonésie où le taux de déforestation esttrès élevé. Et pourtant les mangroves d’Asie du Sud-estsont celles qui comptent la plus grande diversitéd’espèces.Outre l’impact environnemental de notre programme,celui-ci a également pour vocation de développer etpérenniser des activités de pêche raisonnée et d’apiculture.La reforestation est localisée dans la province Nord-Sumatra, au nord-est de l’île de Sumatra, en Indonésiedans les districts de Deli Serdang et de Langkat.Etapes et résultats en 2007 :Janv. Insertion du programme dans la campagne “unmilliard d’arbres” du PNUE et mise en service dusite Internet dédié à l’opération :www.urgenceclimat.orgAvril Achèvement de la première pépinière à Percut,celle-ci peut accueillir près d’un million de propagules.22


Aider là-bas - <strong>Urgence</strong> climat - Le changement climatiqueEn zone tropicale, là où l’eau est abondante, la mise en œuvre de cultures familiales et d’agroforesteries est économiquement plus accessible.Mauro Giannetti (vice champion du monde de cyclisme) et l’équipe de Saunier Duval se sont engagés avec Planète <strong>Urgence</strong> pour le co-financement duprogramme 1 million d’arbres au Mali.PLANETE URGENCE23


L’agroforesterie familiale est sans nul doute le projet le plus porteur d’avenir grâce à son double bénéfice : écologique et économique.Dans les pays en développement, les populations dépendent fortement de leur environnement naturel. Les actions de Planète <strong>Urgence</strong> lient en permanencele développement et l’environnement.24


Aider là-bas - <strong>Urgence</strong> climat - Le changement climatiqueJuin Lancement officiel de la campagne de réhabilitationde la mangrove en présence du vice-ministrede l’environnement.Déc. Participation à la treizième conférence des partiesde la Convention Cadre des Nations Unies sur lesChangements Climatiques (CCNUCC) à Bali.L’année 2007 s’est divisée en deux parties :• Le premier semestre a consisté en une vaste campagnede sensibilisation en France et en Indonésie, visantà la fois le grand public et les entreprises. Cette périodea également permis de réunir les différentes parties prenantesdu programme, qu’elles soient communautairesou gouvernementales, et ainsi de confirmer leurs souhaitset motivations.• Le second visait à améliorer le modèle de plantation etde mettre en “champs” 650000 arbres, soit 130 ha. Ils’agissait également de mettre en place un Systèmed’Informations Géographiques et d’effectuer des missionsde collectes de données concernant les thématiquesclimat, biodiversité et communauté.Un nouveau site de reforestation a vu le jour, Sicanang,où près de 300 ha seront reboisés. Sur l’île de Percut leprogramme va être étendu de 500 à 1300 hectares. Laréhabilitation de mangrove passe donc de 1100 à 2200hectares.Sur les 650000 arbres prévus pour 2007,405000 ont été plantés : 305000 sur le sitede Percut et 100000 sur le site de Sicanang.Au MaliProgramme de développement agro sylvicole auSahel :Le programme agro sylvicole ; suivant le modèle “unefamille, un hectare, 1000 arbres” ; prévoit la plantationd’espèces d’arbres complémentaires agencée de façonà favoriser un cercle vertueux “végétation sol production”.Chaque terrain sera exploité par une famille comprenanten moyenne une dizaine de personnes. Chaqueparcelle d’un hectare est divisée en quatre portions chacune.L’agroforesterie et la culture maraîchère représentent une source importanteet immédiate de revenus pour les populations.La coupe du bois de cuisson pour les familles est une des causes majeuresde la déforestation dans les pays en développement.La présence récurrente du balanzan (Acacia Albida)assurera l’apport en matière organique au sol. Cetteespèce a en outre une utilité économique puisqu’elleproduira du fourrage pour le bétail.Les arbres fruitiers (manguiers, goyaviers, papayersetc…) assureront quant à eux une production qui pourraêtre consommée directement, améliorant ainsi laqualité de l’alimentation de la famille par un apport envitamines et fibres. Les fruits pourront également êtrevendus sur les marchés locaux.La production maraîchère pourra enfin être commercialiséeou intégrée à l’alimentation des familles, réduisantainsi les risques de malnutrition.La parcelle sera entourée d’une triple haie vive : tout àfait à l’extérieur se trouvera une haie d’épineux, le prosopis,dont la taille empêchera les chèvres de pénétrerla parcelle, ensuite, on trouvera une haie d’eucalyptusqui permettra de lutter contre l’érosion éolienne etd’éviter l’ensablement de la parcelle, enfin, à l’intérieur,une rangée de jujubier (Zizyphus Mauritiana) assureraune production fruitière en plus d’une protection contrel’érosion.Les quatre communes concernées par le projet se trouventdans le cercle de Mopti ; l’un des sites concerne laville de Mopti, les trois autres sont Fatoma, Konna etSio.Etapes et résultats en 2007 :Janv. Lancement officiel du programmeFév. Echanges et élaboration du modèle de plantationentre les coordinateursMai Défrichage et trouaison sur la première parcelle àFatomaJuillet Allocation de parcelles à Sio et MoptiSept. Huit familles bénéficient du programme à KonnaSur l’ensemble des quatre communes, nous avonsréalisé 70 % des objectifs prévus la première annéepar la plantation de 240 000 pieds. La totalité del’opération, en grande partie financée parl’entreprise Saunier Duval, représentera 1 milliond’arbres plantés d’ici fin 2009.PLANETE URGENCE25


Agir iciDepuis le lancement du Congé Solidaire en octobre 1999, Planète <strong>Urgence</strong> a réalisé plus de 200 000 heuresd’interventions pour des programmes de coopération au développement et à l’environnement sur le terrain.Cette œuvre resterait incomplète si elle n’était pas relayée par une action de sensibilisation et d’éducation enFrance. Planète <strong>Urgence</strong> organise des séminaires de formation, intervient au cœur des entreprises et s’engagetous les jours pour la mobilisation des acteurs de la société civile. Cela passe également, depuis 2007, pardes campagnes d’information et de sensibilisation auprès du grand public dans différents médias.Enfin, chaque volontaire de retour de mission a la possibilité de poursuivre son engagement en rejoignant leréseau des anciens volontaires appelé les “Ambassadeurs”.Chacun a le pouvoir d’être un acteur du changement…Pages 26 à 3526


Agir ici - Les entreprises s’engagent - Les entreprises s’engagent pour le Congé SolidaireCHARTE DE PARTENARIAT ENTRE PLANETE URGENCE ET L’ENTREPRISEL’entreprise qui souhaite s’engager aux côtés de Planète <strong>Urgence</strong> dans sa mission d’intérêt général exprime clairementson accord avec la finalité de l’association :“LUTTER CONTRE LA DESTRUCTION DE LA PLANÈTE ET LES INÉGALITÉSENTRE LES PAYS DU NORD ET DU SUD”3 principes primordiaux construisent et animent ce partenariat :1 la transparence 2 le respect mutuel 3 un échange équitable3 types d’actions sont possibles pour l’entreprise partenaire :1 Engager ses salariés dans un processus de “congé solidaire” soutenu par l’entreprise.2 Financer des projets environnementaux de lutte contre le dérèglement climatiqueet/ou de préservation de la biodiversité3 Soutenir des écoles du SudPlanète <strong>Urgence</strong> demande à l’entreprise partenaire de respecter les dix principes suivants :Ces dix principes sont inspirés de la Déclaration universelle des droits de l’homme, la Déclaration relative aux principes et droits fondamentauxau travail (Organisation internationale du travail), la Déclaration de Rio sur l’environnement et le développement, la Conventiondes Nations Unies contre la corruption.Droits de l’homme• Principe• PrincipeNormes de travail• Principe• Principe• Principe• PrincipeEnvironnement• Principe• Principe• Principe1 : Respecter les droits de l’homme reconnus sur le plan international.2 : Ne pas se faire complices de violations des droits fondamentaux.3 : Respecter l’exercice de la liberté d’association et reconnaître le droità la négociation collective.4 : Éliminer toutes les formes de travail forcé et obligatoire.5 : Abolir le travail des enfants.6 : Éliminer la discrimination en matière d’emploiet d’exercice d’une profession.7 : Respecter les réglementations environnementales en vigueur,nationales et européennes.8 : Mettre en œuvre et promouvoir une politique environnementaleou de développement durable.9 : Encourager la mise au point et la diffusion de technologies propreset de pratiques respectueuses de l’environnement.Lutte contre la corruption• Principe 10 : Agir contre la corruption sous toutes ses formes,y compris l’extorsion de fonds et les pots-de-vin.En signant ce document, nous nous engageons à respecter les critères, ci-dessus présentés, demandés par l’association Planète<strong>Urgence</strong> dans le cadre de notre collaboration en faveur des projets animés par l’association.Signature :Pour l’entreprise, Nom et qualité du signataire :Paris, le …………………………………………….........................………………………………………………......................PLANETE URGENCE29


Si beaucoup de travail reste à faire, l’enthousiasme ne manque pas !Ces partenariats au long cours sont très précieux car ils nous permettent,au-delà de la possibilité de créer encore plus de sens et decohérence, de renforcer le cadre même de notre partenariat gagnant/gagnant. Ils permettent aussi à Planète <strong>Urgence</strong> d’avoir plus devisibilité dans ses engagements avec ses partenaires du Sud.En devenant partenaire de Planète <strong>Urgence</strong>, les entreprises, collectivitéslocales ou comités d’entreprise souhaitent renforcer le lienavec leurs collaborateurs autour de valeurs fortes, développer lescapacités d’adaptation professionnelle de ses volontaires. LeCongé Solidaire devient alors un véhicule d’expression de laresponsabilité sociétale.Enfin, nous avons complété en 2007 nos missions “CongéSolidaire” par des opérations spéciales de grande envergure. Onpeut citer notamment la distribution de kits scolaires dans 5 paysafricains ou encore la reforestation en Indonésie et au Sahel. Denombreuses entreprises nous apportent une aide considérablesur ce type de projets. On peut noter l’implication importante dela société Cegos pour les kits scolaires, et celle de Saunier Duvalet de l’ex champion du monde de cyclisme, Mauro Giannetti pourla reforestation au Sahel.L’entreprise peut mobiliser des fonds de formations professionnellespour la participation obligatoire de ses collaborateursau séminaire de préparation au départ en missionsinternationales. Le coût du séminaire (800 euros) vient endéduction de la subvention de mécénat de l’entreprise pourle départ du collaborateur.Il est important de rappeler que les entreprises peuventbénéficier d’une déduction fiscale égale à 60 % du montantdes versements consentis dans la limite de 5 pour mille duchiffre d’affaires (article 238 bis du Code général desimpôts).NOS PARTENAIRES EN 2007 :AGF AM, AREVA FONDATION, ARINSO FRANCE, ATOS CONSULTING, BANQUEPOPULAIRE CIE, BEARINGPOINT, BPI, CAISSE D’EPARGNE AQUITAINE POITOUCHARENTE, CAISSE NATIONALE DES CAISSES D’EPARGNE CE, CARREFOURADMINISTRATIF FRANCE ET SON CE, CAISSE DES DÉPÔTS COSOG, CRÉDIT DUNORD CCE, CEGOS, CELLFISH MEDIA FRANCE,CONSEIL GÉNÉRAL DU GARD,CRÉDIT COOPÉRATIF FONDATION, DANONE RESEARCH, DANONE SIÈGE, DDB,DHL LIENS, FERRERO FRANCE, FIVES, FRANCE 3, GROUPE HOSPITALIER DEL’INSTITUT CATHOLIQUE DE LILLE CE, GROUPE INDUSTRIEL MARCEL DASSAULT,IBM FRANCE, L’ORÉAL, LA POSTE, MAIF, MEDIPSY, MERIAL LLG, ORACLECE, OSEO CE, PSA PEUGEOT CITROËN CE, PRICEWATERHOUSECOOPERS ETSA FONDATION, REAGROUP, RENAULT GUYANCOURT CE, RENAULT TRUCKSCE, SAUVEGARDE 56, SECAFI ALPHA, SCHNEIDER ELECTRIC FONDATION,SFR, SOLIDARCITÉ (ASSOCIATION DU GROUPE PPR), TOTAL CE, VÉOLIAENVIRONNEMENT FONDATION, VOYAGES-SNCF.COM30


Agir ici - Les entreprises s’engagent - Les entreprises s’engagent pour la PlanètePour la sauvegarde de la faune, plus de 150 volontaires d’entreprises ont porté sur le terrain les couleurs de l’association en 2007.Les entreprises s’engagent pour la PlanèteLa reforestation : un cercle très vertueuxLa reforestation produit de nombreux bénéfices. C’est ce qu’adémontré l’organisation “Green Belt Movement” créée parWangari Maathaï (Prix Nobel de la Paix 2004), avec 30 millionsd’arbres plantés en 30 ans au Kenya.Réalisée par les communautés paysannes, la reforestation permetl’absorption de CO2, fournit de l’ombre aux habitations et de l’humusau sol. Elle protège la terre du vent et du lessivage des pluiestrop violentes. Elle favorise la pousse des plantes annuelles etfournit des fruits et du petit bois pour la cuisson des aliments. Ellepermet aux petits paysans de lutter efficacement contre la désertification,de redécouvrir le travail collectif et des formes d’agricultureplus respectueuses de la nature, plus productives. Elleoffre aux femmes, enfin, de meilleures conditions de vie et la possibilitéd’affirmer leur autonomie en s’occupant des pépinières.Durant toute l’année 2007, Planète <strong>Urgence</strong> a eu le plaisir de collaboreravec des entreprises qui souhaitaient s’engager dans unedémarche responsable au travers d’actions ponctuelles (lancementde produit vert) ou au travers d’une démarche de développementdurable.Nous pouvons noter les contributions marquantes pour nos programmesde reforestation en Indonésie et au Sahel de : Babytree,Chambre des Notaires de Nantes, Citroën, Direct Energie,Doména, Gardéna, Goliath, eBay, Saunier-Duval pour un montanttotal de à 365 k€. D’autres entreprises et donateurs individuelssont venus compléter le financement de nos programmes deplantation au Mali et en Indonésie.La déforestation et le changement climatique bouleversent la biodiversitéà grande vitesse.PLANETE URGENCE31


Éducation au développementNotre planète vit au rythme des interactions entre le Nord et le Sud. Aussi, agir sur le terrain pour aider lespopulations à façonner leur avenir, à s’adapter aux bouleversements liés à la transformation de leur environnementdans un contexte de mondialisation économique et de réchauffement climatique est essentiel. Maiscette action ne peut prendre sa pleine mesure sans un travail sur les mentalités et les comportements au Nord.Planète <strong>Urgence</strong> et l’Education au Développement et à la Solidarité InternationaleRenforcer les capacités des acteurs de terrain au Sud etfaire évoluer les mentalités et les comportements de chacunpour construire un monde plus solidaire et durable,telle est l’ambition de Planète <strong>Urgence</strong> depuis sa création.C’est aussi le sens de l’Education Au Développement età la Solidarité Internationale (EAD-SI) que conduitPlanète <strong>Urgence</strong> vers le grand public et vers le mondede l’entreprise. Celle-ci est trop souvent à l’écart decette problématique dans laquelle elle joue pourtant unrôle positif majeur. Cette action en direction des entreprisesest une spécificité forte de l’EAD-SI réalisée parnotre association, reconnue par le Ministère des AffairesEtrangères qui la soutient depuis 4 ans, par l’octroi desubventions dédiées à sa mise en œuvre.Nos actions en matière d’Education au Développementet à la Solidarité Internationale prennent des formesaussi variées que les différents publics ciblés auxquelleselles s’adressent :• L’information grand public, par les publications sur lesite web de l’association (1 million de connexion en2007) et la diffusion d’une newsletter (information de laplanète, www.idlp.org) vers plus de 60 000 abonnés ;32


Agir ici - Éducation au développement• L’information vers les entreprises, par des interventionsprésentant Planète <strong>Urgence</strong> et situant sonaction dans le contexte des enjeux de la solidaritéinternationale.• Des formations en salle avec les volontaires, formationprésentant les acteurs de la solidarité internationale,le réchauffement climatique et ses impactsspécifiques sur les pays en développement ou encoreles grandes notions de l’échange interculturel.• Des actions vers les milieux scolaires, les entreprisesou le grand public, proposées et mises en œuvrepar d’anciens volontaires, dans le cadre du programmedes “Ambassadeurs”, que l’association a lancécette année avec un groupe pilote de 46 personnes.Au cœur de notre projet associatif, l’EAD-SI devrait certainementvoir son champ d’actions encore s’étendre,notamment par des interventions à destination des collectivitésou l’utilisation d’outils de formation à distance(e-learning) ; tout en gardant à l’esprit que, plus que delongs discours, la rencontre des volontaires avec leurspartenaires de terrain restera la plus forte et la plus efficacedes expériences pour faire évoluer les représentationset rendre chacun acteur de la question.Former ici pour mieux aider là-basLe séminaire en 2007Le séminaire d’Education au Développement Durable età la Solidarité Internationale de 2 jours, obligatoire, prépareles futurs volontaires à leur départ en mission.L’année 2007 a été essentiellement une période deconsolidation des acquis. Quelques évolutions cependantsur 2 des modules de la seconde journée :• L’atelier Animation socio-éducatif s’est renforcé autravers de nombreux exemples d’animation associésaux ouvrages avec lesquels les volontaires de cesmissions pourront travailler avec les enfants.• Le module Réchauffement Climatique s’est enrichides recherches actuelles et des nouvelles technologiesévoluant en ce domaine.Quant aux autres modules, notre partenariat se poursuitavec Adecoop (association du DESS développement etcoopération de l’Université Paris 1) qui anime un modulede 4 heures sur le thème de l’Education à la SolidaritéInternationale et au Développement Durable.De nombreux anciens volontaires nous accompagnentdans nos sessions, apportant leurs témoignages auxfuturs partants. Ceux-ci se disent toujours très rassuréspar ces échanges complétant fort bien les apports denos coordinateurs de missions.Côté organisation, c’est toute une équipe de bénévolesqui, en interne, accompagne Marie-France Maréchaldans l’organisation et la coordination des formations.Ainsi, en 2007, 661 volontaires ont été formés lors de24 sessions, en grande majorité accueillies chez notrepartenaire IBM qui, en cette année 2007, a gracieusementmis à notre disposition des salles de son forum deformation à La Défense. Nous saluons celle-ci, sympathiqueet très professionnelle, pour sa contribution.A noter en 2007, le doublement des demandes deconventions de formation pour le séminaire par rapportà 2006. Ainsi, 168 volontaires “Entreprises” ou“Individuels” ont pu financer cette partie de la mission(800 €) sur les budgets correspondants des entreprises(plan de formation ou DIF). Les individuels n’ont alorsque 700 € à leur charge pour leur départ en mission.Chaque volontaire reçoit, avant son départ en mission, une formation ciblée et une préparation adaptée en vue de l’expatriation.PLANETE URGENCE33


Perspectives d’avenirAvant tout, 2008 est l’année du renouveau puisque l’associationa déménagé à Paris et elle peut de nouveauaccueillir les volontaires dans ses locaux pour les formations.Les évaluations de fin de session nous permettent demesurer l’adéquation de la formation avec les attentesdes participants. En 2007, plus de 98 % des volontairesindiquent que la formation était adaptée à leursbesoins et se disent mieux préparés à leur départ.Cependant, des points d’amélioration ont été repérés.Ainsi, notre attention portera sur le besoin plus importantd’échanges et d’approfondissements de certainssujets. Pour répondre à cette attente, une mise àniveau des connaissances est nécessaire, sans pourcela allonger la durée en salle. Ainsi, nous réfléchissonsactuellement à la mise en place de modules de formationà distance, obligatoires et préalables au séminaire.Cela permettra de valider un certain nombre de prérequispermettant d’aller plus loin et d’avoir plus d’échangesen salle. Les thèmes abordés en amont serontnotamment ceux de la Solidarité Internationale et duDéveloppement Durable, de la formation des adultes,de l’animation socio-éducative, ainsi que les thèmesliés aux projets choisis par les volontaires.Enfin, nous confirmons notre travail transversal, actuellementen cours pour l’amélioration de l’ensemble duprocessus d’accompagnement des candidats audépart. Le séminaire fait partie de ce processus : ildébute lors de l’inscription des candidats, et se poursuitavec les entretiens préalables et les autres échangesavec nos coordinateurs de missions.Planète <strong>Urgence</strong> compte aujourd’hui 46 ambassadeurs.Ces représentants de nos actions poursuivent leur engagementen France à travers des ateliers de sensibilisationdu grand public aux problématiques de développement etde l’environnement. “Devenir ambassadeur, c’est continuerà militer, à s’engager et à faire entendre la voix deceux qu’on ne voit plus”.Les “Ambassadeurs” de Planète <strong>Urgence</strong>Pour que l’action de Planète <strong>Urgence</strong> soit complète,il est nécessaire que les anciens volontairespuissent devenir à leur retour, s’ils le souhaitent, devéritables acteurs du changement. Nous avonsdonc créé en France un nouveau programme : les“Ambassadeurs”.Planète <strong>Urgence</strong> a décidé, nous l’avons vu, l’ouverturedu programme “Education et Sensibilisation AuDéveloppement et à la Solidarité Internationale” dontl’objectif principal est de sensibiliser un large public –adultes et plus jeunes - à la solidarité internationale.Les acteurs principaux de ce programme sont desanciens volontaires qui souhaitent poursuivre leur engagementen France après leur retour de mission. Planète<strong>Urgence</strong> leur propose d’animer au sein des écoles, desentreprises ou des collectivités locales, des activitésd’éducation au développement et à l’environnement. Ilsdeviennent alors des “Ambassadeurs” de Planète<strong>Urgence</strong>.Pour être Ambassadeurs, les volontaires participent àune journée d’informations et de formation qui leur permetd’acquérir les outils pédagogiques nécessaires auxséances de sensibilisation qu’ils organisent ensuiteauprès des différents publics ciblés.Devenir Ambassadeur, c’est continuer à militer, à s’engageret à faire entendre la voix de ceux qu’on ne voitplus. On devient alors, acteur du changement.2008Le lancement de ce programme en 2007 laisse entrevoirune activité abondante en 2008 grâce aux 46ambassadeurs répartis en France. On peut constaterque la parité est respectée avec 23 femmes et 23 hommes! Seize ambassadeurs résident en Ile de France,quatorze dans le Sud-Est et les seize autres sur le restedu pays.Chacun interviendra en fonction d’un projet coordonnépar Fabienne Lévy, responsable du programme au seinde notre antenne régionale à Lyon. Il est prévu pour2008 des interventions dans 41 collectivités locales, 51entreprises et 39 établissements d’enseignement (écoles,collèges et lycées). Nous voyons bien là l’effetdémultiplicateur que peut engendrer l’implication collectived’anciens volontaires.Cette action d’éducation au développement durable enFrance est devenue essentielle pour Planète <strong>Urgence</strong>.Ile de France16 ambassadeursSud Est14 ambassadeursAutres régions16 ambassadeurs34


Agir ici - Éducation au développementInformer ici pour mieux comprendre ce qui se passe là-bas… l’enjeu estprimordial et Internet nous permet aussi aujourd’hui de sensibiliser le plusgrand nombre aux problématiques du Sud.Infos de la PlanèteSous l’impulsion d’Eric Eustache, Planète <strong>Urgence</strong> acréé une ligne éditoriale que nous avons appelée logiquement“Infos de la Planète”. Cette véritable revue depresse internationale spécialisée donne chaque semaineune photographie sur l’état de notre planète et deshommes qui y vivent. Le succès est au rendez-vouspuisque que nous comptons, 2 ans après son lancement,plus de 60 000 abonnés.Dossiers sur la pauvreté, la biodiversité, le climat,l’agriculture“Infos de la Planète” constitue aujourd’hui unvéritable outil d’éducation et de sensibilisation dugrand public aux problèmes de la solidaritéinternationale et du développement durable.PLANETE URGENCE35


“Si vous le dites, j’oublierai. Si vous le montrez, je m’en souviendrai peut-être.Si vous m’y faites participer, je comprendrai.”ConfuciusInformer et communiquerConfucius a sans nul doute raison, mais bon nombre de citoyens français ne peuvent malheureusement paspartir sur le terrain pour apprendre et comprendre ! Cependant, chacun peut aujourd’hui s’informer etprendre conscience des problématiques des pays en voie de développement, du réchauffement climatiqueet de tous les maux qui touchent notre planète. Planète <strong>Urgence</strong> a consolidé des supports d’information etde communication auprès de tous les acteurs des sociétés civiles sur ces problèmes qui nous concernenttous aujourd’hui, mais aussi et surtout les générations futures.Internet constitue pour notre association le support principal de sensibilisation à ces problèmes et devulgarisation de l’information. Rendre ce contenu informatif accessible et compréhensible par tous sera lesouci permanent des équipes de Planète <strong>Urgence</strong> en charge de cette activité…Pages 36 à 47Par des campagnes d’information, Planète <strong>Urgence</strong> sensibilisele grand public aux problématiques du réchauffement climatiqueet du sous-développement. Ci-contre, un des visuels de lacampagne d’affichage en 2008.36


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Nos campagnesEn 2007, les campagnes d’information de Planète <strong>Urgence</strong> vers le grand public ont été résolument tournéesvers l’unique objectif de la reforestation. En France, nous avons souhaité inviter les franciliens à participer àla campagne “un milliard d’arbres” en soutenant nos programmes de reboisement en Indonésie. Notre partenaireMetroBus contribue chaque année au développement de ces campagnes de reforestation dans le mondeen nous offrant des tarifs préférentiels. Le plan média s’estainsi concentré sur ce média d’affichage (1 500panneaux) mais aussi par un grand nombred’espaces publicitaires gracieuxdans l’ensemble des médianationaux (presse magazine,presse quotidienne, téléet radio).200738


Informer et communiquer - Nos campagnesEn 2008 Planète <strong>Urgence</strong> a le plaisir de travailler avec l’agencede publicité Young & Rubicam. Le travail collectif réalisé fin 2007avec leur équipe a abouti à une stratégie de communication plusorientée vers le mandat global de notre association “Aider leshommes et protéger la nature”. Le visuel présenté lors de noscampagnes de février et avril 2008 invite ainsi le grand public às’interroger sur l’impact du réchauffement climatique, lié engrande partie aux émissions de gaz à effet de serre, sur les populationsvivant dans les pays en développement. L’objectif de cettecampagne d’information est donc d’inciter le plus grand nombreà venir visiter le site internet de Planète <strong>Urgence</strong>, de comprendre,et de participer à nos actions de lutte contre le réchauffementclimatique et la pauvreté.Plan MédiaAu cours de l’année 2007, Planète <strong>Urgence</strong> a bénéficié gracieusementde :• 17 publicités dans la presse écrite. Pour n’en citer quecertains : l’Express, Métro, 20 Minutes, Sport, Marianne,Courrier Cadres, Idéo, Noé Magazine, Closer, la Vie Financière…• 60 spots radio : SkyRock, Oui FM, Radio Classique, Europe 2,Rires & Chanson, Radio Nova…• 35 spots télé : TF1, M6, RTL9, Europe2 TV, ….La valorisation financière des espaces de publicité offerts par nospartenaires s’élèvent à 192351 euros. Nous tenons à remercierles régies publicitaires et tous les supports média qui chaqueannée, grâce à leur contribution, nous aident à faire grandirl’association.BilanLa communication et le dispositif média déployés en 2007 ont eupour effet de tripler le nombre de visites sur notre site internet,soit 24 millions de pages vues en 2007. Plusieurs centaines dedonateurs ont aussi pu participer à nos programmes dereforestation et parmi eux plusieurs dizaines d’entreprises. Cescampagnes, qui renforcent notre notoriété auprès du grandpublic, nous permettent également de mieux nous faire connaîtredes journalistes et des professionnels de l’information…2008PLANETE URGENCE39


On a parlé de nousExtrait de notre revue de presse 2007Si le développement de nos programmes de reforestationprend une place plus importante dans les moyens mobiliséspar l’association, le Congé Solidaire reste notre actionla plus souvent remarquée par les journalistes. On constateégalement que les entreprises et les volontaires quiparticipent aux missions du Congé Solidaire mobilisent lesmédia de leur côté.De nombreux reportages sur les chaînes TV et radios françaises…Journal télévisé de 20 heures sur TF1 :Claire Chazal présente Planète <strong>Urgence</strong>.• • •40


Informer et communiquer - On a parlé de nousTous les relais nationaux d’informations sont indispensables à la diffusionde notre message et au développement de la notoriété de l‘association.Evènementiels 2007Chaque année, notre association participe à des actions évènementiellesaux côtés de différents partenaires. En 2007, nous pouvonsnoter deux opérations spéciales invitant le grand public à desactions participatives :• eBay.fr : ce site marchand a invité les téléspectateurs à vendreleurs biens sur un spot publicitaire acheté aux enchères. Lesrecettes de la vente de ces spots publicitaires (13000 euros) ontété reversées à Planète <strong>Urgence</strong> pour notre opération de reforestationau Sahel.• Google Maps : les 13 et 14 octobre 2007, Planète <strong>Urgence</strong> a étépartenaire de l’opération organisée par Google Maps intituléeClean Up Week End. Cet évènementiel invitait le grand public àvenir nettoyer les jardins, parcs et rues du monde entier.PLANETE URGENCE41


TémoignagesExtraitsCorinne Thiollet – mission de formation engestion des ressources humaines pour le GICAgrotour à Douala, CAMEROUN – octobre 2007“Toutes les personnes rencontrées au cours de cettemission se battent pour réussir, font preuve de créativitéet mettent tout en œuvre pour obtenir des résultats avec,en plus, un projet qui, à terme, devra permettrede meilleures conditions de viepour tout ceux qui y participeront.Avoir croisé leur route, vécu à leur côtéfont que ces 15 jours demeureront inoubliables.Il en restera surtout un enrichissementpersonnel qui va bien au delà dusimple aspect professionnel. Cet enrichissementest possible parce que nous avonstous été intéressés les uns par les autreset capables de nous adapter aux spécificitésde chacun.“[…]Mélanie Empis — Ecole Mobile debrousse au MALI – juillet/août 2007“Lors des précédentes missions, j’avaisl’impression de n’apporter qu’une goutted’eau… Là je ne sais pas ce que j’ai apporté.J’espère qu’il ne restera pas que lesdons matériels. Si j’ai vu certains enfantss’amuser et s’ouvrir, est-ce que leursconditions de vie leur permettront decontinuer à le faire, et même leur permettront-ellesde continuer à aller à l’école ?Il faut absolument que la population soitimpliquée dans les projets (et pas seulement,les notables et les instits), la solidariténa de sens que s’il y a échange.”Abdoulaye Maïga — directeur du Centre d’AnimationPédagogique de Mopti, MALI – novembre 2007“Les écoles mobiles de brousse sont vraiment une réussite. Ce sont desmissions difficiles pour les volontaires, tout le monde ne peut pas supporterla brousse et ses conditions de vie périlleuses… Nous encourageonsvraiment Planète <strong>Urgence</strong> à poursuivre cette action utile aux enfants maisaussi aux enseignants démunis de tout. ”Alexandre Jacques – mission de formation en gestion de projets pourl’Adecom Network à Pondichéry, INDE – Décembre 2007“Je peux dire que j’ai été étonné par la richesse de cette expérience.Je m’attendais à des moments forts, à beaucoup apprendre, recevoir, donner,mais pas de façon aussi variée et multiple. En partant avec Planète, il faut prendreconscience qu’on est le maillon d’une chaîne souvent déjà commencée et sansaucun doute destinée à se poursuivre. Dans ce contexte, tout échange, touteconversation, tout effort pour améliorer ou proposer, tout travail, toute proposition,contribue au bien de la mission.Je connaissais l’Inde, assez bien je pense (pour y être allé et avoir beaucoup lu),mais voir et entendre ceux qui vivent les réalités sociales, les challenges au quotidien(petits ou grands) qu’ADECOM a vocation à aborder, est tout autre chose.Je reviens sans certitude, mais considérablement plus fort et informé. Outre lesrapports de grande qualité avec les participants à la formation que j’ai animée,j’ai été frappé par la profondeur, la réflexion et l’ouverture de ceux qui animentcette ONG indienne. Je crois pouvoir dire que je n’ai jamais eu d’échanges aussiriches, tant humainement qu’intellectuellement à l’occasion d’un voyage. Lamission est bien lancée et fonctionne maintenant depuis un an. Bref, je suis trèsheureux de cette mission, je pense l’avoir exprimé…”Annick Jantzen – Ecole de Biacou au BÉNIN - février 2007“La découverte d’un autre système éducatif. La surprise d’une telle soif d’apprendreet d’aller à l’école (même en vacances, les enfants viennent de bon coeur et aucunn’a été absent). La surprise d’arriver, malgré une communication non évidente, àcréer du lien avec les élèves : au cours de la deuxième semaine, le sourire decertains très timides au tout début, le doigt levé pour répondre, m’ont touchée. J’aila volonté de poursuivre dans cette voie, de m’investir encore avec Planète <strong>Urgence</strong>.”42


Informer et communiquer - TémoignagesPhilippe Gouriellec – mission de protection des cétacés-Patagonie, ARGENTINE – décembre 2007“Au petit matin, nous atteignons la sortie du golf de Puerto Madryn. Les premiersrelevés de présence ou d’absence de Cétacés devaient commencervers 8h mais la météo ne permet pas de commencer avant 11h. Des Tursiopsseront les premiers dauphins que nous verrons suivis tout au long de la journéepar une quinzaine de Toninas (dauphin de Commerson) que l’on observepar groupe de deux ou trois. Nous apercevons également des baleines francheset leurs souffles (facilement reconnaissable par sa forme en V) sanspour autant dévier notre route pour ne pas nous éloigner de la zone où lesToninas sont le plus souvent observés […]Cette dure journée sera récompensée le soir par unmouillage où se trouve une colonie de manchots etune colonie de lions de mer qui viendront jouerautour du bateau […]”Céline Marie-Audras — responsable du mécénatchez IBM France“L’entreprise concentre ses actions de citoyenneté dans le domainede l’éducation, de la formation des adultes par le retour à l’emploiet, enfin, de la culture et de la santé, avec un fort lien avec lesnouvelles technologies.”Les volontaires reviennent empreints de valeurs bénéfiques pourla société : “Il en ressort une prise de recul par rapport au modede vie privé et professionnel, une forte capacité à remettre enquestion les priorités, d’où une meilleure gestion du quotidien.C’est une bouffée de sérénité qui profite à toute l’équipe ainsiqu’aux clients éventuels des collaborateurs volontaires.Cette expérience met à rude épreuve ses compétences professionnelleset personnelles et permet un enrichissement global.”Françoise Schoeller – MissionEcole mobile de brousse auMALI - juillet 2007“Nous avons été touchés par l’accueilchaleureux des habitants, leur gaieté,leur générosité, leur joie de vivre.Manifestement, la pauvreté n’empêchepas d’être heureux. Modestement,nous avons eu l’impressionde faire œuvre utile. Si minime soit-elle, notre contributiona été appréciée et le fait de pouvoir donner un peud’attention et d’intérêt à ceux dont on ne s’occupe jamaisnous a beaucoup apporté.L’inconfort des conditions (ni eau courante, ni électricité,lits de camp étroits et durs…) est largement compensépar l’apport humain. Certes, il fait chaud, les journéessont longues et parfois éprouvantes mais ce n’est pas dutout ce que je retiens. Les visages rayonnants des villageoisdémunis font très vite oublier l’envie de se plaindre.La possibilité de vivre au sein même du village, departiciper à la vie quotidienne est un vrai bonheur (trèsdifférent d’un voyage touristique où l’on reste toujours,malgré tout, un peu spectateur en retrait).Je ne suis pas prête d’oublier non plus les débats avecles femmes, à la fois drôles et graves, sur le mariage, l’éducation,les relations humaines, la maternité, la contraception,l’excision…”Fanny Dallung — Ecole Mobile de brousse au MALI – Sept. 2007“[…] Je regrette que notre guide ne nous ait pas davantage aidées dans les traductions,mais à force de montrer aux enfants ce qu’on attendait d’eux, ils finirentpar s’habituer à notre accent, et à comprendre dans les grandes lignes.Les plus dégourdis expliquaient à leurs camarades. Quelques points restaientdésespérants. Les élèves semblent apprendre à l’aide du par cœur et de larépétition. Ainsi lorsque l’enfant, après avoir répété après moi “un”, puis“deux”, puis “trois”, répète “et ça ?”, on se dit que la tâche va être insurmontable! […]Le soir, l’idée de débats écologie, environnement, santé […] Je penseen plus que nous sommes assez mal placées pour donner des conseils. Parexemple, Katia (l’autre volontaire) ramasse une pile qui traîne au milieu de lacour depuis quelques jours, comme beaucoup d’autres choses, et tente d’expliquerqu’il y a des éléments plus ou moins biodégradables, mais qu’une pileest vraiment très nocive pour l’environnement, et qu’il vaut mieux éviter de lajeter dans la nature. Réponse des interlocuteurs : “que veux-tu qu’on en fassealors ?”…Hélène Trautmann — directiondu développement durable deL’OREAL“J’ai trouvé que c’était une extraordinaireopportunité pour l’entreprise de s’engagerdans une opération de solidarité internationaledont les salariés sont les premiersacteurs. Nous avons eu un budget pour sixpersonnes en 2006, …puis 45 en 2007.”“Il est novateur pour L’OREAL de mobiliserson personnel autour de valeurs non économiques,porteuses de sens, cela créeune vraie cohésion.”“Plusieurs collaborateurs partent sur unemême mission afin d’apporter leur pierreà l’édifice”.43


Chiffres clésNos résultats sur le terrainAu terme d’une année écoulée, il est important de faire le bilandes résultats obtenus et de les qualifier suivant les différentsbénéficiaires. Ceci nous aide à mesurer l’impact de nos investissementsaussi bien humains que financiers. Pour l’année 2007,nous pouvons résumer nos résultats vis-à-vis des destinatairesde nos actions comme suit :156 structures ont bénéficié de l’intervention des 671volontaires partis en missions. Parmi elles, 65 % sontissues du secteur informel.20 % des structures bénéficiaires sont des écoles ou descentres d’accueil et d’enseignement pour les enfants.36 % de nos volontaires sont intervenus dans les écolespour dispenser 16 000 heures de cours et d’animationsocio-éducative.10 % de nos partenaires/bénéficiaires sont des parcs naturelsou des centres de recherches. Ces derniers ont reçu en 200730 % de nos volontaires, ce qui représente 14 000 heures d’interventionen faveur de la protection de l’environnement.Environ 50 % de nos interventions pour la formation desadultes sont en faveur des structures féminines.Les 671 volontaires qui se sont succédé sur le terrain ont réaliséenviron 47 000 heures de travail concret en faveur de projets dedéveloppement ou de protection de l’environnement. Nous estimonsque cet apport de compétences représente environ deuxmillions d’euros (valorisation : 300 euros par jour pour des volontairesde la coopération internationale).Rapport annuel 2007Mécénat,<strong>Urgence</strong> Climat365 K€Financementmissions1 839 K€Missionsinternationales2275 K€Recettes de PU : 3000 K€Dépenses de PU : 3000 K€Education,sensibilisation162 K€Subventions,institutionnels718 K€Autresproduits43 K€Adhésions,donsindividuels46 K€Communication,partenariat,levée de fonds317 K€Frais destructure271 K€44


Informer et communiquer - Les chriffes• Actions et Développement• Les Ecoles de Brousse de la zone inondéeautour de Mopti• Personnels d’enseignement ou d’animation descentres éducatifs• Cameroon Wildlife Conservation Society - Ayos• Orphelinat Ste-Thérèse de l’Enfant Jésus• ONG Actions et Développement• Adhérents du Clef• Hôpital Confessionnel Saint Jean de Dieu deTanguiéta• Bibliothèque du groupe scolaire du Camp desGardes• Bibliothèques scolaires de Bamako• Bibliothèques scolaires de Mopti et Sévaré• Association Al Kafhi• Les enfants de l’école de N’Diguina et Waza• Les élèves de différentes écoles aux environsde Tanguiéta• OND• Etudiants d’Al Kahfi• Les Mille Lucioles• Habitants de Ranomafana• Organisation Yinéyinédian pour la Nature et leDéveloppement durable• Centre d’Accueil d’Education et de Promotionde l’Enfant (CAEPE)• Parc national de Waza• Parc national de Korup• Benin Ecotourism Concern• Laboratoire d’écologie appliquée• Populations Somba• Direction du Parc national de Boubandjida• Decan• Ecoles de la région de Boromo• Association Voron-Kodohodo• Association Alliance des Amis du Cameroun• Les membres des deux groupements• Femmes membres de l’Afda et coopératives enaffiliation• Anefs• Risoa• Les membres de Nokplimi et d’Ewoenam• Membres de l’Epad• Adecom Network• Organisation pour l’Environnement et leDéveloppement durable• CIRADEL (Centre International de Rechercheset d’Actions pour le Développement Local)• Population de la réserve de faune de Douala-Edea• Animateurs du RISOA• Les membres du réseau Rissa• Association malienne de femmes pour laformation, l’écologie et le développement• Association Radio Goudel Jeunes• Adbsn• le Réseau des Associations de Mopti et Sévaré(RAMO)• Groupe d’artisans SARAMANYA• Association d’Aide et d’Appui aux Groupementsruraux et urbains (3 AG)• Equipe du Parc de Campo Ma’an• le groupement Miwoenegno• Association des volontaires pour l’Appui etl’Assistance aux Communautés• Association malienne des personneshandicapées physiques• Adac• Avenir-Enfance-Sahel (Aves)• Institut national des Arts• Groupement de femmes Debagnouma\LesBonnes Mères\• Groupe Pivot/Droits et citoyenneté des femmes• Association pour la promotion économique dela femme• Population locale• Enseignants de Tanora Mijoro• Coprokazan• Association pour la promotion économique dela femme• Ong Woiyo Kondeye• Groupe de femmes du quartier Yantala• Agents de santé et groupements de femmesde la ZST• Centre Promo-Femme• Association Alliance des Amis du Cameroun• Groupe d’experts pour le Développementdurable• Association malienne des femmes pour laformation, l’écologie et le développement• Centre d’animation pédagogique de Mopti• Association Camerounaise pour le Bien-EtreSocial (ACABES)• Association des Coiffeurs et Esthéticiennes deBamako• Personnels d’encadrement et d’animation descentres• Les femmes de l’Enda GRAF• Centre ressources de Sévaré• Le collectif des femmes du Mali• Educmad• Professeurs de Français de l’Af Tulear• Association des Jeunes pour le DéveloppementIntégré de Keniero• ANEFS, Association Nigérienne desprofessionnels d’Économie Familiale et Sociale• Membres d’Epad et ses partenaires• Association Malienne des Artisansprofessionnels• Comité Technique de l’Amapro• Etudiants Acehnais• Association des Jeunes Electriciens de Mopti• Association pour la promotion de la femme etde l’enfant de Niamakoro• Centre International de Promotion de laRécupération (CIPRE)• Comité d’Appui aux Initiatives deDéveloppement en Milieu Rural (CAIDER)• Association Voix de l’Espérance• ASSUREME - Association pour la survie etl’encadrement des mères et des enfants de larue• FOROBATON Ton : association Foroba• Organisation Yinéyinédian pour la Nature et leDéveloppement durable (OND)• Centre International de Promotion de laRécupération (CIPRE)• Association des volontaires pour l’Appui etl’Assistance aux Communautés• Association des Femmes En Lutte contrel’Anophèle (ASFELA)• Centre d’Echanges des Femmes (CEF) Diwèré• Collectif des Artisans de Natitingou (CAN)• Coopérative Communale d’IntermédiationFinancière (Ccif)• Association de Protection des Aides Ménagèresde Sévaré JIGISSEME• Directeurs des Stades du Mali• Asssociation malienne d’Assistance et deSoutien aux personnes vivant avec le SIDA• Organisation Yinéyinédian pour la Nature et leDéveloppement durable (OND)• Membres Nutrimad, membres Ongs Tomadi Za,Saint Gabriel, Ainga.• Ugppk-Sissili/ZiroPrésentation des156 structuresbénéficiaires de l’actionde Planète <strong>Urgence</strong>en 2007• Comité Interprofessionnel des Filières Céréaleset Niébé au Burkina (CICB)• Ong Kalanso• Les agents de la mairie de Zogbodomey• Collège d’Enseignement Technique deNatitingou• Direction du Parc national de Boubandjida• Organisation Yinéyinédian pour la Nature et leDéveloppement durable (OND)• Groupement d’Initiative Commune (Gic)Agrotour• Association nationale pour l’Alphabétisation etla Formation des Adultes• Fafcem• Association artisanale de production desfemmes de Mopti• Les membres d’epad et ses partenaires des 4hôpitaux de Niamey.• Les cadres de Santé de l’hôpital national deLamordé• Volontaires de l’Ongave (15 personnes)• Collectif des Femmes du Mali (COFEM)• Association pour la promotion juridicoéconomique de la femme et de l’enfant• Membres du CEW• Bureaux de placement de Bamako• ANPE du Mali• École Nationale d’Informatique (ENI)• Association Camerounaise pour le Bien-EtreSocial (ACABES)• Enseignants et bibliothécaires• D.A.R.T. And Hwange National Park• Siberut Conservation Project• Cameroon Environmental Watch (CEX)• Direction du Parc national de la Pendjari• Angap• Services de la Conservation du Parc nationalde Campo Ma’an• Laboratoire d’Ecologie appliquée• Association d’étude, de recensement et deprotection des tortues marines et des cétacés• Les membres de l’Oped• Cameroon Wildlife Conservation Society• Association Doradillo Velas - Voile & Rechercheavec le Centro nacional PatagonicoPLANETE URGENCE45


ASS PLANETE URGENCE Période du 01/01/2007 au 31/12/2007 Présenté en EurosExercice clos leExercice précédentBilan ACTIF 31/12/2007 (12 mois) 31/12/2006 (12 mois)Brut Amort. & Prov Net % Net %IMMOBILISATIONS INCORPORELLES :Frais d'établissementFrais de recherche et développementConcessions, brevets, droits similairesFonds commercialAutres immobilisations incorporellesImmobilisations incorporelles en coursAvances & acomptes sur immobilisations incorporellesIMMOBILISATIONS CORPORELLES :TerrainsConstructionsInstallations techniques, matériel & outillage industrielsAutres immobilisations corporelles 15 764 12 355 3 409 0,66 6 814 1,56Immobilisations grevées de droitImmobilisations corporelles en coursAvances & acomptes sur immobilisations corporellesIMMOBILISATIONS FINANCIERES :ParticipationsCréances rattachées à des participationsTitres immobilisés de l'activité de portefeuilleAutres titres immobilisés 168 168 0,03PrêtsAutres immobilisations financières 20 736 20 736 4,01 20 904 4,78TOTAL (I) 36 668 12 355 24 313 4,70 27 718 6,34STOCKS ET EN COURS :Matières premières, approvisionnementsEn cours de production de biens et servicesProduits intermédiaires et finisMarchandisesAvances & acomptes versés sur commandesCréances usagers et comptes rattachés 7 025 1,61Autres créances. Fournisseurs débiteurs. Personnel 4 4 0,00. Organismes sociaux 2 290 2 290 0,44. Etat, impôts sur les bénéfices. Etat, taxes sur le chiffre d'affaires. Autres 235 627 235 627 45,56 111 097 25,42Valeurs mobilières de placementDisponibilités 191 936 191 936 3 7,11 216 302 49,49Charges constatées d'avance 63 057 63 057 1 2,19 74 964 17,15TOTAL (II) 492 914 492 914 95,30 409 388 93,66Charges à répartir sur plusieurs exercices (III)Primes de remboursement des emprunts (IV)Ecarts de conversion actif (V)TOTAL ACTIF 529 582 12355 517 227 100,00 437 106 100,0046Bilan PassifExercice clos le Exercice précédent31/12/2007 (12 mois) 31/12/2006 (12 mois)FONDS ASSOCIATIFS ET RESERVES :FONDS PROPRESFonds associatifs sans droit de repriseEcarts de réévaluationRéserves 23 270 4,50 11 824 2,71Report à nouveauRésultat de l'exercice - 12 175 - 2,34 11 446 2,62AUTRES FONDS ASSOCIATIFS- Fonds associatifs avec droit de reprise. Apports. Legs et donation. Résultats sous contrôle de tiers financeurs- Ecarts de réévaluation- Subventions d'investissement sur biens non renouvelables- Provisions réglementées- Droits des propriétaires (commodat)TOTAL (I) 11 094 2,14 23 270 5,32PROVISIONS POUR RISQUES ET CHARGES 15 000 3,43TOTAL (II) 15 000 3,43FONDS DEDIÉS. Sur subventions de fonctionnement. Sur autres ressourcesTOTAL (III)DETTESEmprunts et dettes assimilées 3 757 0,86Avances & acomptes reçus sur commandes en coursFournisseurs et comptes rattachés 169 211 32,72 116 050 26,55Autres 121 039 23,40 84 498 19,33Produits constatés d'avance 215 882 41,74 194 532 44,50TOTAL (IV) 506 133 97,86 398 836 91,24Ecarts de conversion passif (V)TOTAL PASSIF 517 227 100,00 437 106 100,00ENGAGEMENTS REÇUSLegs nets à réaliser :- acceptés par les organes statutairement compétents- autorisés par l'organisme de tutelleDons en nature restant à vendreENGAGEMENTS DONNÉS


Informer et communiquer - Les chriffesExercice clos le Exercice précédent Variation %Compte de résultat 31/12/2007 (12 mois) 31/12/2006 (12 mois) absolueFrance Exportation Total % Total % Variation %PRODUITS D'EXPLOITATION :Ventes de marchandises 31 376 100,00 - 31 376 - 99,99Production vendue de biensPrestations de services 360 360 100,00 360 N/SMontants nets produits d'expl. 360 360 100,00 31 376 100,00 - 31 016 - 98,84AUTRES PRODUITS D'EXPLOITATION :Production stockéeProduction immobiliséeSubventions d'exploitation 820 851 N/S 411 836 N/S 409 015 99,32Dons 2 045 055 N/S 2 185 857 N/S - 140 802 - 6,43Cotisations 45 805 N/S 47 538 151,51 - 1 733 - 3,64Legs et donationProduits liés à des financements réglementaires(+) Report des ressources non utilisées des exercices antérieursAutres produits 84 295 N/S 88 696 282,69 - 4 401 - 4,95Sous- total des autres produits d'exploitation 2 996 006 N/S 2 733 927 N/S 262 079 9,59Total des produits d'exploitation (I) 2 996 366 N/S 2 765 303 N/S 231 063 8,36Quotes- parts d'éléments du fonds associatif virées au compte de résultat (II)PRODUITS FINANCIERS :De participationsD'autres valeurs mobilières et créances d'actifAutres intérêts et produits assimilés 3 0,83 16 0,05 - 13 - 81,24Reprises sur provisions et transferts de chargesDifférences positives de changeProduits nets sur cessions valeurs mobilières placementTotal des produits financiers (III) 3 0,83 16 0,05 - 13 - 81,24PRODUITS EXCEPTIONNELS :Sur opérations de gestion 7 654 N/S 350 1,127 304 N/SSur opérations en capital 7 455 N/S 6 000 19,12 1 455 24,25Reprises sur provisions et transferts de chargesTotal des produits exceptionnels (IV) 15 109 N/S 6 350 20,24 8 759 137,94TOTAL DES PRODUITS (I + II + III + IV) 3 011 478 N/S 2 771 669 N/S 239 809 8,65SOLDE DEBITEUR = DEFICIT - 12 175 N/S - 12 175 N/STOTAL GENERAL 3 023 654 N/S 2 771 669 N/S 251 985 9,09CHARGES D'EXPLOITATION :Achats de marchandises et de matières premières 29 8,06 29 N/SVariation de stock marchandises et matières premièresAutres achats non stockés 772 642 N/S 660 858 N/S 111 784 16,91Services extérieurs 148 442 N/S 170 889 544,65 - 22 447 - 13,13Autres services extérieurs 1 115 721 N/S 1 173 004 N/S - 57 283 - 4,87Impôts, taxes et versements assimilés 35 126 N/S 32 426 103,35 2 700 8,33Salaires et traitements 523 678 N/S 440 646 N/S 83 032 18,84Charges sociales 196 762 N/S 192 584 613,79 4 178 2,17Autres charges de personnelSubventions accordées par l'association 194 924 N/S 74 148 236,32 120 776 162,89Dotations aux amortissements 3 405 945,83 3 316 10,57 89 2,68Dotations aux provisions(-)Engagements à réaliser sur ressources affectéesAutres charges 8 660 N/S 10 547 33,61 - 1 887 - 17,88Total des charges d'exploitation (I) 2 999 390 N/S 2 758 417 N/S 240 973Quote- part de résultat sur opérations communes (II)CHARGES FINANCIERES :Dotations financières aux amortissements et provisionsIntérêts et charges assimilées 200 0,64 - 200 - 99,99Différences négatives de changeCharges nettes sur cessions de valeurs mobilères placementsTotal des charges financières (III) 200 0,64 - 200 - 99,99CHARGES EXCEPTIONNELLES :Sur opérations de gestion 18 295 N/S 1 500 4,78 16 795 N/SSur opérations en capital 5 969 N/S 106 0,34 5 863 N/SDotations exceptionnelles aux amortissements et provisionsTotal des charges exceptionnelles (IV) 24 264 N/S 1 606 5,12 22 658 N/SParticipation des salariés aux résultats (V)Impôts sur les sociétés (VI)TOTAL DES CHARGES (I + II + III + IV + V + VI) 3 023 654 N/S 2 760 223 N/S 263 431 9,54SOLDE CREDITEUR = EXCEDENT 11 446 36,48 - 11 446 - 99,99TOTAL GENERAL 3 023 654 N/S 2 760 223 N/S 263 431 9,54EVALUATION DES CONTRIBUTIONS VOLONTAIRES EN NATUREPRODUITS :BénévolatPrestations en natureDons en natureTOTALCHARGES :Secours en natureMise à disposition gratuite de biens et servicesPersonnel bénévoleTOTAL47


RemerciementsPour leur contribution en 2007, nous tenons à remercier spécialement :Madame et Monsieur Goldstein, la fondation Abbé Pierre, les sociétésSaunier Duval, Cegos, Ebay, la chambre des notaires de Nantes, REAGroupe, pour leur soutien financier indispensable à la conduite de nosprojets sur le terrain.Les sociétés IBM, UNILOG, Lagardère Active, Vivendi pour leurs contributionssous forme de mécénat en “nature”.Le Ministère des Affaires Etrangères Français, l’Ambassade de France àKaboul, la Commission Européenne (Leonardo), le programme deNations Unies pour l’environnement, le groupe La Poste, le Prix Nobel dela Paix Mme Wangari Mattaï, pour leur soutien institutionnel.Messieurs Patrick Rufo, Mauro Giannetti, Patrick Profit, PhilippeGouriellec, Pascal Narboni, Bruno Debrun, Antoine Vaccaro pour leur soutienpersonnel.Marie-France Maréchal, Eric Pin, Alain Tissier, Ewald Beauquesne, LuceMichel, Edith Bruger, Sarah Hailé Fida, Estelle Kim pour leur professionnalismeet leur implication personnelle ainsi que l’ensemble des bénévoleset stagiaires qui, au quotidien, par leur travail et leur soutien, nousaident à faire grandir Planète <strong>Urgence</strong>.Les équipes de Planète <strong>Urgence</strong> et de l’APCM du Mali, de Mr AbaloOuboulé et l’équipe de AetD au Bénin, l’équipe de l’alliance Française àMadagascar, Camille Sanatong de l’UICN Brac an Cameroun et tous nospartenaires dans les autres pays qui ne ménagent pas leurs efforts pourla réussite des missions de nos volontaires.Merci à toute l’équipe fort sympathique de Planète <strong>Urgence</strong> Belgique(Planeet in nood) qui œuvre bénévolement à Bruxelles pour développerle concept du Congé Solidaire pour les citoyens belges.Nous remercions enfin tous les volontaires qui, par leur action exceptionnellesur le terrain, font naitre un nouveau mode de coopération citoyenne.Enfin, nous tenons à remercier Marieke et Eric Eustache qui ont contribuéefficacement, durant 4 ans, au développement de Planète <strong>Urgence</strong>.Nous leur souhaitons bonne chance dans leurs nouveaux projets.Crédit Photos : nous remercions toutes les personnes et les organisations qui ont bienvoulu nous prêter certaines de leurs photos pour réaliser ce rapport annuel, et en particulierles volontaires, les membres de l’équipe de Planète <strong>Urgence</strong> et tous ceux que nousaurions pu oublier involontairement.Les principaux partenaires de nos missions en 2007• Accesmad Educmad ex Lapa Siansa• Actions et Développement• Adecom Network• AFDA• Aide au Développement Durable à Madagascar (ADDAM)• Alliance française Antananarivo• Alliance française de Tulear• Assemblée Permanente des Chambres de Métiers du Mali• Association la Voix de l’Espérance• Association Nationale pour la Gestion des Aires Protégées (ANGAP)• Association Yeleen Kura /Tcp Mopti• Cap de Bamako (Yaya KONE)• Cap Mopti• Centre Canadien d’Etude et de Coopération Internationale• Centre International de Promotion et de la Récupération (CIPRE)• Centre International de Volontariat• Découvrir et Aider la Nature (DECAN)• Dete Animal Rescue Trust (DART)• Direction du Parc national de la Pendjari• Doradillo Velas / Voile et Recherche• Ecobénin• EPAD• Évasion Tropicale• Graines de Bitume• Graines d’Iles• Gret• Initiatives Privées en Développement local• Laboratoire d’écologie appliquée• OrganisationYinéyinédian pour la Nature et le Développement (OND)• Parc national de Waza• Siberut Conservation Project• Uicn - Brac• Yagasu48


L’équipePlanète <strong>Urgence</strong>39 rue Crozatier - 75012 PARISTél. 01 43 40 42 00Fax 01 43 47 54 40Coordination des missions : Camille Aunis caunis@planete-urgence.org, Louis Barda lbarda@planete-urgence.org, Lydia Bonga lbonga@planete-urgence.org,Chloé Lambert clambert@planete-urgence.org, Claire Lecouteux clecouteux@planete-urgence.org et DanièleRoy droy@planete-urgence.org • Service financements institutionnels : Mickaël Berrebi mberrebi@planete-urgence.org• Assistanat administratif : Josette Biazzo accueil@planete-urgence.org • Comptabilité : Hang de la Brosse compta@planete-urgence.org• Département réchauffement climatique : François Danic fdanic@planete-urgence.org • Informatique : Julien Geninjgenin@planete-urgence.org • Service partenariat et communication : Caroline Lacoëntre clacoentre@planete-urgence.org, RéjaneVédrenne rvedrenne@planete-urgence.org, Pierre Ramel pramel@planete-urgence.org, Maja Vasiljevic marketing-web@planete-urgence.org• Assistanat des missions : Dominique de Monredon accueil@planete-urgence.org • Assistanat comptabilité : Estelle Kim • Serviceformation : Marie-France Maréchal mfmarechal@planete-urgence.org, Eric Pin et Alain Tissier • Service des ambassadeurs : FabienneLévy flevy@planete-urgence.org • Direction générale : Hervé Dubois hdubois@planete-urgence.org


Christine Abauzit • Elise Abergel • Delphine Abrial • Catherine Adam • Christophe Agasse • Pierre Agnès • ChantalAimé • Nicolas Albisetti • Miguel Ambrose • Franz André • Céline Andreini • Jean-Michel Andrezcsik • Marie-ClaudeAndrezcsik • Soloniaina Andriamanampisoa • Guy Angel • Albert Angeli • Marie José Archieri • Magali Ardoino• Fabien Attafi • Fatima Attafi • Christiane Audap • Muriel Autino • Viktoria Aversano • Claire Averty • CélineBallester • Nicolas Ballian • David Baptiste • Lauriane Barbe • Annie Barbier • Paul Bargel • Malika Barika• Audrey Barre • Corto Barthelemy • Quitterie Bastet • Claire Baumann • Veronique Bavard • Arthur Beague • EdithBeaugear • Camille Becquet • Charlotte Beguin • Yves Bellas • Zoé Bellas • Nouphel Bencheqroun • Julie Benod• Rémi Benoiton • Estelle Berbach • Regine Berlinski • Edith Bernard • François Bernard • Nathalie Berriau• Antoine Bertrand • Virginie Besnard • Benjamin Bessette • Stéphanie Besson • Hélène Beylemans • Jean LucBillard • Christine Bion • Guenaelle Biras • Aline Bitard • Sandrine Bizzini • Fanny Boissier • Annabelle Bonhomme• Christiane Bonilla • Catherine Bonnafoux • Alexis Bonnaud • Jean-Claude Bonnel • Nathalie Bou • Jean-YvesBouchet • Delphine Bouchonnet • Katia Bouchouieff • Nicolas Bougan • Kalia Bouguerra • Ghislaine Boulot • LuizaBouraine • Sandrine Bourdais • Magalie Bourgois • Anne-Sophie Bourhis • Pascale Bourrette • Michel Bousquet• Manuela Boutillier • Marie Bouvet • Sophie Bradmetz-Lefebvre • Albert Bramoulle • Karine Brand • Severine Brerro• Geraldine Brie • Camille Briottet • Anne Laure Brochet • Agnès Brun • Marc Bruneteau • Armelle Brunjail• Mireille Bruschet • Marie-Hélène Bruzzi • Frédéric Buchi • Alessandro Buffoni • Charlotte Bulteau • ThomasBurthe-Mique • Christian Cabrit • Regine Cagnon • Sophie Caisso • Sabrina Calo • Catherine Cambrils • MarieCanivez • Florence Caperaa • Eva Cardinal • Brigitte Carles • Cedric Carpentier • Isabelle Carrere • Fabrice Carteron• Jean-Claude Cassinat • Christel Castagna • Gilles Castres Saint Martin • Antoine Cateau • Béatrice Cattelain• Arnaud Cave • Sebastien Cazabonne • Marina Cazes • Eve Cerisier • Christine Chabaux • Michel Chaffaud • AnnieChaponnier • Christine Chapuzet • Laetitia Chareyre • Marie Noelle Charles • Fabienne Charlopin • VirginieCharpentier • Cécile Charras • Laura Chatain • Alain Chauteau • Marlène Chemoi • Virginie Chérel • CatherineChevalier • Nathalie Chevaugeon • Jean-Claude Chevillard • Laurence Chirlias • Benoît Choleau • Jérôme Chu • GrégoireChurch • Marie Helene Cifre • Isabelle Claro • Lyse Clement • Marianne Cluzeaud • Hervé Cochet• Peggy Codreanu • Alain Cohen • Valerie Coissac • Karine Colette • Nadine Collin • Laurent Colombo • Marie ClaudeContet • Maryline Coquet • Philippe Coquet • Marie-Andree Cordonnier • Benoit Costes • Nathalie Costes• Cécile Coudriau • Isabelle Couet • Magali Couffin • Frédérique Coulibeuf • Céline Coutisson • Alexandre Credoz• Matthieu Crepey • Philippe Croibier • Sandra Crosasso • Marie-Caroline Cruse • Françoise Cuenin • Rose MarieCuenne • Norbert Dadol • Fanny Dallung • Anne Dangeville • Sandrine Daniel Paolinetti • Frédéric Dano • Nhat Dao• Guillaume Darnault • Alexi Daste • Caroline Daufouy • Carole Dauguet • Valerie Dauguet • Charlotte David • Jean-Baptiste De La Rochemacé • Marie-Aline De Lavau • Fabienne Déchamps • Andrée Decla • Guillaume Decoudin • LucDekesel • Pascal Delamotte • Brigitte Delecour - Leblond • Cathy Demanoff • Lysiane Denie • Catherine Denis • JocelynDenis • Christine Denis-Lutard • Maxime Depinoy • Sandra Deschamps • Emilie Descollonges • MathildeD’escrivan • Anne Desideri • Loïc Desprez • Meryl Destors-Fages • Jérôme Devisme • Regis Didelot • VéroniqueDiers • Frédéric Dinh • Marie-Christine Doffagne • Michel Doffagne • Anh Dao Donikian • Rodolphe Dorey • MarionDorier • Laetitia Doris • Pascale Dromigny • Gerard Druet • Estelle Dubayle • Marie-Pierre Duboeuf • Jean-FrançoisDuchemin • Magalie Ducher • Cécile Duchon • Juliette Dufau • Frederic Duffort • Sandrine Duhamel • BéatriceDuhem • Marie Dumont • Lucie Dumortier • Heloïse Dupin De St Cyr / Lebouc • Morgane Dupon • Chantal Dupuy • StephaneDvorak • Martin Eisenbeis • Sandrine Emiel • Melanie Empis • Fanny Ervera • Patrick Eschapasse • RobertEspy • Johana Facon • Frédérique Fagalde • Severine Fah • Michel Farizier • Kevin Farrell • Anaïs Fauche• Antoine Fauquembergue • Lingbo Favre-Felix • Dina Fawaz • Franck Ferrier • Stephanie Feybesse • Yann Fichet• Alexia Filippi • Laetitia Filippi • Patrick Flament • Ghislaine Flandin • Sylvie Fondacci • Céline Fontana • GérardFonteneau • Chantal Fourniou • Dominique Franchet • Jean-Francis Franchet • Stéphane Frechinet • CatherineFrechou • Nathalie Fredon • Christophe Frering • Gérard Fresser • Sandrine Fribault • Valerie Frugier • CélineGabruch • Agnès Gandouly • Béatrice Marie Gangneron • Barbara Garcia • Juan-Luis Garcia Campos • FlorenceGarcin • Eliane Garzon • Laurent Gastinel • Isabelle Gavard • Abdoukhadir Dieyli Gaye • Stéphane Gebelin • YannickGehin • Pascale Gendre • Béatrice Genoux • Marion Geoffroy • Emmanuelle Georges • Corinne Gerard • Marc Gerard• Marie Giafferi • Raphaëlle Gille • Carole Gilles Hezon • Stéphane Gin • Laurent Giordanengo • Marie-Fleur Girardot• Aurore Gironella • Odette Giroux • Frederic Glodkowski • Lauriane Goetz • Valerie Goetz • Déolinda Gonçalves• Christophe Gonnessat • Aurélie Gonnet • Thierry Gonthier • Alexandre Gonzales • Philippe Goossens • CécileGoube • Philippe Gouriellec • Julia Grimault • Cécilia Grit • Maryline Grospellier • Michèle Grosrenaud • GéraldineGruchet • Delphine Guede • Muriel Guely • Stéphane Guenin • Didier Guérin • Isabelle Guerrero • Christiane-LéonieGuichard • Charlotte Guignand • Christophe Guillaume • Camille Guippe • Anne-Isabelle Guitaut • Fabrice Gunther• Andrew Haberl • Jean-Jacques Haberstich • Franck Haentzler • Jean-Claude Hainaut • Nicolas Henn • AugustinHertz • Philippe Hervouet • Vincent Heyraud • Béatrice Hochard • Christiane Houessouvi • Olivier Houessouvi• Sophie Houzelot • Franck Hovelaque • Ludovic Huard • Nadine Hulin • Alix Huot De Saint-Albin • Hanane Idiri• Elise Idris • Marie Iverson • Alexandre Jacques • Ghislaine Jacques • Régis Jaillette • Claudine Jaitte • RomainJames • Pierre Janin • Annick Jantzen • Florence Jaquet • Aurélien Jarry • Nathalie Jasmin • Christine Javary• Anne-Marie Joalland • Helene Joubert • François Jourde • René-Pierre Jullien-Palletier • Nicolas Jurcovich• Marion Juvenal • Chloe Juyon • Patricia Kamil • Nathalie Kassis • Marie-France Kerneis • Karim Kesraoui • IsabelleKinselle • Martial Kohpe • Eva Kopczynski • Sandrine Labinieau • Anne-Marie Lafarge • Valérie Lafargue • SylvieLaffabry • Philippe Laigneau • Xavier Lainault • Nathalie Laithier • Audrey Lambert • Benoit Lambert • VeroniqueLambert Viguie • Fabienne Lamour • Clarisse Lamoureux • Valerie Lanchon • Guillaume Landreau • David Laniez• Sandrine Laporte • Isabelle Lardin • Maya Laredo • Camille Laroche • Séverine Larreboure • Emilie Larretche• Philippe Larretche • Martine Latat • Stephanie Latessa • Damien Laurain • Maryline Laurensou • Jean FrancoisLaval • Marie-Cyrille Lavallé • Cyril Laveau • Annie Lavigne • Valérie Le Bail • Claudine Le Balch • Charles Le Doare• Caroline Le Goff • Rémy Le Moigne • Martine Le Neun • Karine Le Noan • Sylviane Le Peltier • Sophie Lebeaupin• Evelyne Lebel • Thomas Lebouc • Antoine Lecanu • Florence Lecroq • Jacques Leduc • Julien Lefebvre • PhilippeLemaire • Emeline Lemasson • Isabelle Lemee-Martin • Pierre-Jean Lemoine • Laurence Leonard • Cecile Leonett• Eric Lepiller • Joel Lequette • Caroline Leroy • Claire Lesaffre • Marie Lescieux • Régine Lesénéchal • NathalieLeveque • Bruno Levy-Rueff • Claude Lexcellent • Jean-Marie Libeyre • Bruno Lichere • Odile Liebart • Jean Lobry• My Yeng Sandra Lock • Vicki Longhurst • Bertrand Lottin • Carole Louedoc • Véronique Louvet • Raymonde Lucien• Christine Lule • Frédérique Luneau • Gaëlle Mabille Hamrouni • Philippe Madelrieux • Paul Louis Maerten • MagaliMagere • Eric Maillard • Aude Maisondieu • Isabelle Malinconi • Annie Maquinghen • Jean Francois Marchand• Thomas Mardell • Valerie Marnat • Olivier Marouteix • Fabienne Marteau • Chantal Martel • Adrien Martin• Elodie Martin • Laureen Martin • Alexandra Masgalides • Emmanuelle Maufrais • Caroline Mauve • GeoffroyMaynard • Sabrina Mazzetti • Robert Mazzocchetti • Delphine Medard • Paule Meer • Joël Membrat • AnnieMenaspa • Elodie Mendez • Christophe Mengarduque • Arnauld Meric De Bellefon • Sophie Merle • Anne Meurice• Sylviane Meyrueix • Hélène Micard • François Michardiere • Benoit Michaud • Nicole Michel • René Michel• Céline Michelin • Ghislaine Mignolet • Camille Mikaeloff • Laurence Millet • Elisabeth Milon • Guillaume Molmy• Elisabeth Momas • Marie-Annick Montal • Olivia Montaudouin • Mélanie Montet • Sophie Montfort • NicolasMorand • Martine Moreau • Marie Morin • Abdallah Samir Mouhli • Emmanuel Moulin • Frédéric Moulin • NadegeMoulin • Julien Mouton • Dominique Mugnier • Marie-Agnès Mugnier • Colin Mulholland • Franck Muller • FrançoisMusikas • Yvette Myers • Sandrine Nathan • Sarah Naveros • Ondrej Neduchal • Danièle Néel Nicaud • Jean MichelNerot • Patrice Neveu • Joana Nezis • Philippe Niccolai • Jacqueline Nicolay • Catherine Nicolle • Aurélie Niox-Chateau Banon • Marie-Gabrielle Nizou • Laurence Oblette • Anne Olasaguirre • Malik Ouarti • Mireille Pages-Isatelle• Marie-Claude Pallez • Denise Pamphile • Vassilia Panayoti • Emmanuelle Pariat • Marie Jose Paris • MartinParmentier • Laurence Pasquet • Emmanuel Pasquetti • Veronique Pelamatti • Amandine Pellizzari • ChristophePenotet • Marion Perez • Caroline Pericard • Marie Perona • Edouard Petitjean • Marc Petitnet • Anne SophiePetitprez • Jessica Phardin • Jerome Philippe • Monique Picard • Yann Pilette • Christian Pillot • Christophe Pinard• Melanie Pinard • Perrine Pingat • Laetitia Piroddi • Marie-Laure Pirot • Gabrielle Pister • Louis 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