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Transport collectif urbain au Maroc, analyse de la ... - Euromedina

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My ABDELHADI AIT SLIMANTRANSPORT COLLECTIF URBAIN AU MAROCEmail: sliman68@hotmail.com Analyse <strong>de</strong> <strong>la</strong> situation <strong>de</strong>s régies <strong>de</strong> transport 1970-2000TRANSPORT COLLECTIF URBAIN AU MAROCAnalyse <strong>de</strong> <strong>la</strong> situation <strong>de</strong>s régies <strong>de</strong> transport (1970-2000)My Ab<strong>de</strong>lhadi Ait SlimanFaculté <strong>de</strong> droit <strong>de</strong> MarrakechEmail : sliman68@hotmail.com / sliman68@yhoo.comRésumé:Au <strong>Maroc</strong>, le transport <strong>collectif</strong> <strong>urbain</strong> est assuré par les régies <strong>de</strong> transport <strong>urbain</strong>, ces établissementspublics commun<strong>au</strong>x à caractère industriel et commercial. Dotés <strong>de</strong> <strong>la</strong> personnalité administrative et <strong>de</strong>l’<strong>au</strong>tonomie financière. Les régies ont pour mission d’assuré le service <strong>de</strong> transport <strong>urbain</strong> <strong>collectif</strong>, dans unezone située à l’intérieur du périmètre <strong>urbain</strong>.Les régies <strong>de</strong> transport <strong>urbain</strong> joue un rôle très important <strong>au</strong> nive<strong>au</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> mobilité <strong>de</strong>s citadins. Avec unparc <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> 1200 bus et plus <strong>de</strong> 6000 sa<strong>la</strong>ries en 2000. Elle assure <strong>la</strong> mobilité pour plus <strong>de</strong> <strong>la</strong> majorité <strong>de</strong> <strong>la</strong>popu<strong>la</strong>tion <strong>urbain</strong>e, <strong>de</strong>s principales villes marocaines.Les régies <strong>de</strong> transport <strong>collectif</strong> traversent une situation <strong>de</strong> crise <strong>de</strong>puis les années quatre-vingts(1984).L’évolution négative <strong>de</strong>s résultats réalisés <strong>au</strong> cours <strong>de</strong> <strong>la</strong> décennie 90 crée <strong>de</strong>s doutes sur leur continuité. Laquestion principale qui est posée : ces établissements peuvent t-ils assurer un service <strong>de</strong> qualité avec un coûtmoindre? Sont - ils capables <strong>de</strong> continuer à assurer le service <strong>de</strong> transport <strong>urbain</strong> dans les villes marocaines?Dans cet article, nous examinerons, essentiellement, l’évolution <strong>de</strong> leurs parcs et leurs moyens humains.D'<strong>au</strong>tre part on va <strong>analyse</strong>r, les résultats d’exploitation <strong>de</strong>s régies <strong>de</strong> transport <strong>urbain</strong>, ainsi que les éléments lesplus déterminants <strong>au</strong> nive<strong>au</strong> <strong>de</strong> cette exploitation. En fin <strong>de</strong> compte on présentera les sources <strong>de</strong> défail<strong>la</strong>nce <strong>de</strong> cesecteur ainsi que les propositions jugées nécessaires pour remédier à <strong>la</strong> situation <strong>de</strong> crise. Cette <strong>analyse</strong> estmenée sur une longue pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> 1970 à 2000, on a observé trois décennies. L'<strong>analyse</strong> est basée sur les données<strong>de</strong>s régies et sur les documents comptables.Mots clés:régies <strong>de</strong> transport, parc total, parc circu<strong>la</strong>nt, résultat d'exploitation, recettes d'exploitation, charges d'exploitationsystème <strong>de</strong> tarification, financement,...1


My ABDELHADI AIT SLIMANTRANSPORT COLLECTIF URBAIN AU MAROCEmail: sliman68@hotmail.com Analyse <strong>de</strong> <strong>la</strong> situation <strong>de</strong>s régies <strong>de</strong> transport 1970-20001. Introduction:Au <strong>Maroc</strong>, le transport <strong>collectif</strong> <strong>urbain</strong> est assuré par les régies <strong>de</strong> transport <strong>urbain</strong>, les sociétés<strong>de</strong> transport privé, qui exploitent les lignes concédées par les régies <strong>de</strong>puis 1983 et le parc <strong>de</strong>s taxis qui assure lesdép<strong>la</strong>cements secondaires. Les régies <strong>de</strong> transport <strong>urbain</strong> sont <strong>de</strong>s établissements publics commun<strong>au</strong>x à caractèreindustriel et commercial. Dotés <strong>de</strong> <strong>la</strong> personnalité administrative et <strong>de</strong> l’<strong>au</strong>tonomie financière. Créée par lesconseils municip<strong>au</strong>x (décret n° 2-64-394 du septembre 1964) et ratifiées par le ministre <strong>de</strong> l’intérieur. Les régiesont pour mission d’assurer le service <strong>de</strong> transport <strong>urbain</strong> <strong>collectif</strong>, dans une zone située à l’intérieur du périmètre<strong>urbain</strong>.Les régies <strong>de</strong> transport <strong>urbain</strong> jouent un rôle très important <strong>au</strong> nive<strong>au</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> mobilité <strong>de</strong>s citadins. Avecun parc <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> 1200 bus et plus <strong>de</strong> 6000 sa<strong>la</strong>ries en 2000. Elle assure <strong>la</strong> mobilité pour plus <strong>de</strong> <strong>la</strong> majorité <strong>de</strong><strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion <strong>urbain</strong>e <strong>de</strong>s principales villes marocaines. Une popu<strong>la</strong>tion <strong>urbain</strong>e qui est estimée à peu près a 9millions d’habitants. Le nombre <strong>de</strong> voyageurs en 2000 est estimé à 643 Millions <strong>de</strong> voyageurs.D’une situation <strong>de</strong> domination jusqu’<strong>au</strong>x années quatre-vingts, ou elles représentaient plus <strong>de</strong> 60% dumarché, à moins <strong>de</strong> 25% du part <strong>de</strong> marché en 2000. Les régies <strong>de</strong> transport <strong>collectif</strong> traversent une situation <strong>de</strong>crise <strong>de</strong>puis les années quatre-vingts(1984). L’évolution négative <strong>de</strong>s résultats réalisés <strong>au</strong> cours <strong>de</strong> <strong>la</strong> décennie90 crée <strong>de</strong>s doutes sur leur continuité. Des scénarios effectifs ont été proposés pour leur liquidation. à l’instar <strong>de</strong><strong>la</strong> régie <strong>de</strong> <strong>la</strong> ville <strong>de</strong> Marrakech.Dans cet article, nous <strong>analyse</strong>rons dans le premier axe <strong>la</strong> principale composante <strong>de</strong> l’offre du transport<strong>collectif</strong> <strong>au</strong> <strong>Maroc</strong>, à savoir celle <strong>de</strong>s régies. Nous examinerons, essentiellement, l’évolution <strong>de</strong> leurs parcs etleurs moyens humains.Dans un <strong>de</strong>uxième axe on va <strong>analyse</strong>r, avec précision, les résultats d’exploitation <strong>de</strong>s régies <strong>de</strong> transport<strong>urbain</strong>, ainsi que les éléments les plus déterminants <strong>au</strong> nive<strong>au</strong> <strong>de</strong> cette exploitation. En fin <strong>de</strong> compte onprésentera les sources <strong>de</strong> défail<strong>la</strong>nce <strong>de</strong> ce secteur, à savoir principalement <strong>la</strong> rigidité <strong>de</strong>s tarifs, le financementnon approprié et <strong>la</strong> m<strong>au</strong>vaise gestion du service public. Cette <strong>analyse</strong> est menée sur une longue pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> 1970à 2000. On a observé trois décennies, <strong>la</strong> décennie <strong>de</strong>s années soixante-dix, <strong>la</strong> décennie <strong>de</strong>s années quatre-vingtset <strong>la</strong> décennie <strong>de</strong>s années quatre-vingt-dix. L'<strong>analyse</strong> menée est une <strong>analyse</strong> statistique <strong>de</strong>scriptive, basée sur lesdonnées <strong>de</strong>s régies. D'<strong>au</strong>tre part une <strong>analyse</strong> <strong>de</strong>s structures et mo<strong>de</strong>s <strong>de</strong> gestion a été menée sur <strong>la</strong> base <strong>de</strong>sdocuments comptables. Le problème <strong>de</strong> <strong>la</strong> m<strong>au</strong>vaise gestion est corrélé avec le problème du financement dutransport <strong>urbain</strong>. La question principale: peut on assurer un service <strong>de</strong> qualité avec le moindre coût ?L'accès <strong>au</strong>x informations et données constitue le principal handicap majeur <strong>au</strong> nive<strong>au</strong> <strong>de</strong> l’étu<strong>de</strong> dutransport <strong>au</strong> <strong>Maroc</strong>. Notre objectif c’est <strong>de</strong> sonner l’a<strong>la</strong>rme sur <strong>la</strong> situation anormale <strong>de</strong> ces établissements quiassurent un service stratégique. L'absence <strong>de</strong> réaction <strong>de</strong> l’Etat peut avoir <strong>de</strong>s conséquences très graves sur <strong>la</strong>stabilité économique et sociale.2. Le secteur du transport <strong>urbain</strong> <strong>au</strong> <strong>Maroc</strong>« les régies ».L’offre dans le secteur du transport <strong>collectif</strong> <strong>urbain</strong> est représenté principalementpar les régies <strong>de</strong> transport <strong>urbain</strong>. Ces sociétés publiques couvraient jusqu'<strong>au</strong>x années 80une part importante <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong>. Les sociétés privées n’ont commencé à opérer sur lemarché qu’à partir <strong>de</strong> 1984.2.1- Présentation <strong>de</strong>s régies <strong>de</strong> transport <strong>urbain</strong>.Les régies possè<strong>de</strong>nt une structure administrative particulière, dans <strong>la</strong>quelle cohabitent plusieursorganes. Les décisions importantes sont prises réellement par le ministère <strong>de</strong> tutelle, « Ministère <strong>de</strong> l’intérieur ».Les moyens <strong>de</strong>s régies se résument dans leur parc <strong>de</strong> matériel <strong>de</strong> transport, qui constitue l’outil principal <strong>de</strong> leuractivité, en plus du facteur humain qui reste très important dans ce secteur.2


My ABDELHADI AIT SLIMANTRANSPORT COLLECTIF URBAIN AU MAROCEmail: sliman68@hotmail.com Analyse <strong>de</strong> <strong>la</strong> situation <strong>de</strong>s régies <strong>de</strong> transport 1970-2000Les régies <strong>de</strong> transport <strong>urbain</strong> sont créées par les conseils commun<strong>au</strong>x. Elles sont régies par le décret n°2.64/394 du joumada I 1384 (29 septembre 1964 ), et sont dotées <strong>de</strong> <strong>la</strong> personnalité civile et <strong>de</strong> l’<strong>au</strong>tonomiefinancière. Leur capital initial est constitué par une dotation initiale qui est formée <strong>de</strong>s biens meubles etimmeubles qui lui sont affectés par le Ministère <strong>de</strong> tutelle. Leur création nécessite l’approbation du Ministre <strong>de</strong>l’intérieur, du ministre chargé <strong>de</strong>s finances et du ministre <strong>de</strong> transport public. (Décret <strong>de</strong> 29 septembre 1964, Art.1.).Au <strong>Maroc</strong>, il existe jusqu’à maintenant six régies <strong>de</strong> transport, qui se trouvent dans les gran<strong>de</strong>s villes duRoy<strong>au</strong>me : Casab<strong>la</strong>nca, Rabat-Salé, Méknes, Fès, Safi et Agadir. Les régies <strong>de</strong> <strong>la</strong> ville <strong>de</strong> Marrakech et Tangerne fonctionnent plus. Le table<strong>au</strong> ci-<strong>de</strong>ssous donne <strong>la</strong> date <strong>de</strong> création <strong>de</strong> chacune d’elle.Table<strong>au</strong> n°1: Les régies du transport <strong>urbain</strong> avec date <strong>de</strong> création.REGIES Villes Date <strong>de</strong> créationR.A.T.C Casab<strong>la</strong>nca 1964R.A.T.R. Rabat-Sale 1965R.A.T.M Meknès 1968R.A.T.F Fès 1971R.A.T.MA Marrakech 1969R.A.T.S. Safi 1977R.A.T.T. Tanger 1965R.A.T.AG. Agadir 1978Source: Le service <strong>de</strong> transport <strong>urbain</strong> 1986 C.N.D. n° 86.0331.La présence <strong>de</strong>s régies dans les villes <strong>de</strong> Safi, Agadir et Meknes est <strong>de</strong>venue très limitée et formelle.2.2 - Fonctionnement <strong>de</strong>s régies <strong>de</strong> transport <strong>urbain</strong>Les régies <strong>de</strong> transport <strong>urbain</strong> sont dotées d’un conseil d’administration, d’un comité <strong>de</strong> direction etd’un directeur général.2.2.1 - Le Conseil d’Administration (C.A):Il est présidé par le wali ou le gouverneur ou le pacha. Il est formé <strong>de</strong> six à douze ( 6 à 12 ) membres <strong>au</strong>maximum, dont 1/3 est désigné par le ministre <strong>de</strong> l’intérieur ; les <strong>au</strong>tres par le conseil communal. Parmi lesmembres désignés par le ministre <strong>de</strong> l’intérieur figurent obligatoirement :• Un représentant du ministre <strong>de</strong>s trav<strong>au</strong>x publics, ou du ministre compétent (transport);• Un représentant du ministre <strong>de</strong>s finances.Les membres sont nommés pour une durée <strong>de</strong> trois ans renouve<strong>la</strong>bles (Art. 5 du décret du 29 septembre1964). Ils ne doivent pas avoir d’intérêt ou <strong>de</strong> fonction dans les entreprises en rapport avec <strong>la</strong> régie.Le conseil délibère va<strong>la</strong>blement avec les 2/3 <strong>de</strong>s membres. Les décisions sont prises avec <strong>la</strong> majorité<strong>de</strong>s membres présents. .Le conseil délibère sur toutes les questions re<strong>la</strong>tives <strong>au</strong> financement <strong>de</strong> <strong>la</strong> régie. La procédured’approbation est très longue et nécessite l’accord préa<strong>la</strong>ble du ministre <strong>de</strong> l’intérieur et du gouverneur. Cetteprocédure complexe porte atteinte à <strong>la</strong> liberté d’action <strong>de</strong>s régies ; surtout pour <strong>de</strong>s situations qui nécessitent unerapidité d’action. C’est le cas <strong>de</strong> <strong>la</strong> fixation <strong>de</strong>s tarifs, l’approbation <strong>de</strong>s programmes d’investissements, et <strong>de</strong>sbudgets <strong>de</strong> fonctionnements.2.2.2- Le Comité <strong>de</strong> DirectionLe comité <strong>de</strong> direction comprend cinq membres :• Un membre du conseil d’administration désigné par le ministre <strong>de</strong> l’intérieur ;• Deux membres désignés par le conseil d’administration ;• L’ingénieur municipal ;• Contrôleur financier ;• Directeur <strong>de</strong> <strong>la</strong> régie.3


My ABDELHADI AIT SLIMANTRANSPORT COLLECTIF URBAIN AU MAROCEmail: sliman68@hotmail.com Analyse <strong>de</strong> <strong>la</strong> situation <strong>de</strong>s régies <strong>de</strong> transport 1970-2000Le comité se réunit une fois <strong>au</strong> moins par mois, sur convocation <strong>de</strong> son prési<strong>de</strong>nt (Art. 9 du décret du 29septembre. 1964). Son rôle consiste <strong>de</strong> suivre <strong>la</strong> gestion et <strong>de</strong> régler les questions pour lesquelles il a reçudélégation du conseil d’administration (Art. 16 ).2.2.3- Le DirecteurIl est nommé selon les formes prescrites par le dahir n° 1.63.132 du 16 Nov. 1963. Dahir re<strong>la</strong>tif <strong>au</strong>xemplois supérieurs et <strong>de</strong> direction. Le directeur prend toutes les mesures pour exécuter les décisions du conseild’administration.La pluralité et <strong>la</strong> complexité <strong>de</strong>s organes <strong>de</strong> gestion, ainsi que le nombre <strong>de</strong>s intervenants rend <strong>la</strong> gestion <strong>de</strong>srégies très difficile.2.3 - Les moyens matériels <strong>de</strong>s régies <strong>de</strong> transport <strong>urbain</strong>2.3.1 - Parc Total et Parc Circu<strong>la</strong>nt <strong>de</strong>s régiesLe parc total représente plus <strong>de</strong> 80 % du matériel d’exploitation <strong>de</strong>s régies. On distingue le parc réel« circu<strong>la</strong>nt » par opposition <strong>au</strong> parc total, qui regroupe en plus du premier le parc immobilisé. L’évolution <strong>de</strong> ceparc montre une absence <strong>de</strong> rythme constant <strong>au</strong> nive<strong>au</strong> <strong>de</strong> son évolution ; on remarque même un recule <strong>au</strong> nive<strong>au</strong><strong>de</strong> <strong>la</strong> croissance du parc circu<strong>la</strong>nt. L’absence d’effort <strong>de</strong> réinvestissement, et d’entretien avait <strong>de</strong>s effets négatifssur l’exploitation <strong>de</strong>s régies.Le table<strong>au</strong> suivant représente l’évolution du parc circu<strong>la</strong>nt et total entre 1973 et 2000 :Table<strong>au</strong> n°2: Parc total et circu<strong>la</strong>nt <strong>de</strong>s régies <strong>de</strong> 1973 à 2000.Années 1973 1974 1975 1975 1977 1978 1979 1980 1981 1982Parc total 570 625 679 723 818 900 1044 1038 1077 1125Parc circu<strong>la</strong>nt 434 483 530 579 651Années 1983 1984 1985 1986 1987 1988 1989 1990 1991 1992Parc total 1122 1048 1300 1232 1365 1303 1216 1297 1375 1518Parc circu<strong>la</strong>nt 742 783 829Années 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000Parc total 1454 1417 1328 1227 1128 1151 1150 1205Parc circu<strong>la</strong>nt 862 983 792 742 651 717 739 705Source : - 1973 à 1985 P<strong>la</strong>n quinquennal <strong>de</strong> transport 1978-1982, Secteur <strong>de</strong> transport <strong>urbain</strong>,Ministère <strong>de</strong> l’intérieur Rabat 1977.- 1982-1991 Ministère <strong>de</strong> l’intérieur, secrétariat général, direction <strong>de</strong>s régies et servicesconcè<strong>de</strong>s (D.R.S.C).- 1991-1996 Ministère <strong>de</strong> l’intérieur, secrétariat général, direction <strong>de</strong>s régies et servicesconcè<strong>de</strong>s (D.R.S.C). rapport juin 1997.- 1995-2000 Ministère <strong>de</strong> finance , DEPP, rapport 2001.En 1974 le parc a été <strong>de</strong> 570 véhicules, en 1980 il a passé à 1038 véhicules. Durant <strong>la</strong> première décenniele parc s’est accru avec un t<strong>au</strong>x annuel moyen <strong>de</strong> 9,40 %. Le trafic <strong>de</strong>s voyageurs a évolué sur <strong>la</strong> même pério<strong>de</strong>avec un t<strong>au</strong>x annuel moyen <strong>de</strong> 11,5 %. Durant <strong>la</strong> <strong>de</strong>uxième décennie ( 1981-1993 ), le parc n’a pas connu une<strong>au</strong>gmentation stable. Durant <strong>la</strong> troisième décennie (1993-2000) <strong>la</strong> dégradation du parc a continué, le parc aévolué <strong>de</strong> 1454 à 1200 véhicules, soit une baisse <strong>de</strong> 2.18% par an.La <strong>de</strong>uxième pério<strong>de</strong> marque <strong>la</strong> crise financière <strong>de</strong>s régies, qui a connu son nive<strong>au</strong> le plus élevé en1984. C’est <strong>au</strong>ssi l’année ou le secteur privé a fait sa première entrée, <strong>de</strong>vant <strong>de</strong>s régies incapables <strong>de</strong> répondre àune <strong>de</strong>man<strong>de</strong> qui croit plus vite que l'évolution du parc. Le t<strong>au</strong>x d’<strong>au</strong>gmentation du parc est <strong>de</strong>venu plus faible, ilest estimé à 2 %.Les chiffres du parc Total ne reflètent pas <strong>la</strong> vraie situation <strong>de</strong> l’offre. C’est le parc circu<strong>la</strong>nt quireprésente l’offre réelle. La différence entre les <strong>de</strong>ux représente le parc <strong>de</strong> réserve, qui doit répondre <strong>au</strong>xsituations exceptionnelles d’<strong>au</strong>gmentation <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong>, ou pour substituer les bus en réparation ou en panne.Le pourcentage que représente le parc circu<strong>la</strong>nt montre une situation anormale. Il n’a cessé <strong>de</strong> diminuer<strong>au</strong> cours <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>de</strong>uxième décennie, en passant <strong>de</strong> 78,3% <strong>au</strong> cours <strong>de</strong> 1 ère pério<strong>de</strong> ( 73-77 ) à 58 % en 1990. Au4


My ABDELHADI AIT SLIMANTRANSPORT COLLECTIF URBAIN AU MAROCEmail: sliman68@hotmail.com Analyse <strong>de</strong> <strong>la</strong> situation <strong>de</strong>s régies <strong>de</strong> transport 1970-2000nive<strong>au</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> 3ème pério<strong>de</strong> (1993-2000) on remarque une régression <strong>de</strong> 20% du parc total, mais son nive<strong>au</strong> parrapport <strong>au</strong> parc total c’est maintenu à 58%. Cette situation montre le vieillissement du parc <strong>de</strong>s régies etl’absence d’effort d’investissement, malgré le caractère spécifique <strong>de</strong> chaque régie. La situation du parc circu<strong>la</strong>ntpour chaque régie se présente comme suit dans le table<strong>au</strong> n°1 en document annexe.Le parc circu<strong>la</strong>nt représente en moyen 60,5% du parc total durant <strong>la</strong> pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> (1995-2000), <strong>la</strong>régression varie énormément entre les six régies. La chute est estimée à 50% pour <strong>la</strong> régie <strong>de</strong> SAFI et elle est <strong>de</strong>5% pour <strong>la</strong> régie <strong>de</strong> MEKNES. La situation <strong>de</strong> <strong>la</strong> ville <strong>de</strong> SAFI, AGADIR, et RABAT reste très difficile. Laquestion qui se pose :Pourquoi n’a t'on pas procédé à <strong>la</strong> liquidation <strong>de</strong> ces régies à l’instar <strong>de</strong> celle <strong>de</strong>Marrakech?D’<strong>au</strong>tre part l’offre du secteur privé apparaît plus importante. Elle participe d’une manière très activedans <strong>la</strong> satisfaction d’une gran<strong>de</strong> partie <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong> du transport <strong>collectif</strong> <strong>urbain</strong>. Dans <strong>la</strong> ville <strong>de</strong> Casab<strong>la</strong>ncaen février 2001, une vingtaine <strong>de</strong> sociétés privées opèrent dans ce secteur avec un parc total <strong>de</strong> 844 véhicules.Nombre qui dépasse <strong>de</strong> loin le parc <strong>de</strong> <strong>la</strong> régie <strong>de</strong> Casab<strong>la</strong>nca ( 300 véhicules). De même dans <strong>la</strong> ville <strong>de</strong> Rabat-Salé, on compte onze ( 11) sociétés privées opérant avec 348 véhicules 1 .2.3.2 Importance du parc par rapport à <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion <strong>urbain</strong>e:La comparaison du parc <strong>de</strong>s différentes régies avec <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion <strong>urbain</strong>e, montre un grand déficit. Leratio « nombre d’habitant par rapport <strong>au</strong> parc total » reste loin <strong>de</strong> <strong>la</strong> norme internationale. Le table<strong>au</strong> ci<strong>de</strong>ssousmontre l’évolution du parc par régies entre 1990 et 2000 ; avec le ratio Habitants / Parc pour chaquerégie.RégiesTable<strong>au</strong> n° 3 : Evolution du Parc par rapport à <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion <strong>urbain</strong>e 2 (1990 / 2000)Parc1990Parc2000Var %ParcPop.<strong>urbain</strong>e1990Pop.<strong>urbain</strong>e 2000Var%Pop.UrbaineHab/Bus1990Hab./Bus 2000Varhab/Bus%R.A.T.C 593 300 -49,40 2.980 3311 14,17 5024 11036 120R.A.T.R 241 100 -58,50 1.192 1685 41,36 5107 16850 230R.A.T.M 65 60 -7,70 480 537 11,87 4852 8950 84R.A.T.F 199 160 -19,60 712 947 33,00 3656 5918 62R.A.T.AG 94 60 -36,17 425 739 73,80 4621 12316 167R.A.T.S 36 25 -30,55 385 434 12,72 11055 17360 57R.A.T.MA 69 - - 644 877 36,18 7643 - -TOTAL 1297 705 -24,60 6.818 8925 30,10 5107 11415 124Source: E<strong>la</strong>boré à partir <strong>de</strong>s données <strong>de</strong> <strong>la</strong> Direction <strong>de</strong>s Régies et Services concédés ; Popu<strong>la</strong>tion :Annuaire statistique du <strong>Maroc</strong> 1994, <strong>Maroc</strong> en chiffre 2000 (projection <strong>au</strong> 01.07.2000).On constate une évolution négative du parc par rapport à l’évolution <strong>de</strong> <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion. Globalement <strong>la</strong>popu<strong>la</strong>tion a <strong>au</strong>gmenté <strong>de</strong> 30% entre 1990 et 2000; Contre une baisse du parc <strong>de</strong> 24,60% sur <strong>la</strong> même pério<strong>de</strong>!La chute du parc est estime respectivement à 60% et 50% pour <strong>la</strong> ville <strong>de</strong> Rabat et Casab<strong>la</strong>nca. Quant à <strong>la</strong>popu<strong>la</strong>tion, elle a <strong>au</strong>gmenté respectivement <strong>de</strong> 14,17% et 41% pour les <strong>de</strong>ux villes. Par ailleurs, le ratio nombred’habitants sur le parc total reste très loin <strong>de</strong>s normes habituelles. En 1990 ce ratio a été <strong>de</strong> 5100 habitants parbus pour l’ensemble <strong>de</strong>s régies, pour atteindre 11415 Habitants par bus en 2000; soit une dégradation <strong>de</strong> 124%.La situation <strong>de</strong> dégradation <strong>de</strong> l’offre est be<strong>au</strong>coup plus nette en Safi, Rabat et Agadir. La norme internationalevarie entre 2000 à 2500 ha / Bus 3 . Même si on prend compte <strong>de</strong> l’offre du secteur privé dans ces villes, le ratioHab/Bus passe à 3620 4 . Cet indicateur reste supérieur à <strong>de</strong>s ratios comparables, re<strong>la</strong>tifs à d’<strong>au</strong>tres pays endéveloppement en Afrique, en Amérique, et en Asie.2.4 - Les moyens humains dans les régies <strong>de</strong> transport <strong>urbain</strong>1 Ministère <strong>de</strong> l’intérieur, rapport sur le secteur <strong>de</strong>s transports <strong>urbain</strong>s -DRSC Février 2001.p16.2 Popu<strong>la</strong>tion <strong>urbain</strong>e en milliers d’habitants.3 METMED 3, Complémentarité <strong>de</strong> transport : Présentation et discussion situation <strong>de</strong> Casab<strong>la</strong>nca, , juin-juillet 1995.4 Ratio calcule à partir <strong>de</strong> données du rapport : Situation du secteur <strong>de</strong>s transports publics <strong>urbain</strong>s, Fev.2001, p16.5


My ABDELHADI AIT SLIMANTRANSPORT COLLECTIF URBAIN AU MAROCEmail: sliman68@hotmail.com Analyse <strong>de</strong> <strong>la</strong> situation <strong>de</strong>s régies <strong>de</strong> transport 1970-2000Le facteur humain représente une gran<strong>de</strong> importance dans l’activité <strong>de</strong> transport <strong>urbain</strong>. L’activitécomporte <strong>de</strong>s tâches diverses : l’exploitation, <strong>la</strong> surveil<strong>la</strong>nce, <strong>la</strong> gestion, l’entretien du parc où <strong>la</strong> présence dupersonnel est nécessaire. L’effectif n’a cessé d’<strong>au</strong>gmenter jusqu’à 1984. Le table<strong>au</strong> ci-<strong>de</strong>ssous retrace l’évolution<strong>de</strong> cette gran<strong>de</strong>ur:Table<strong>au</strong> n° 4 : Evolution du personnel <strong>de</strong>s régies entre 1970 et 2000.Années 1970 1971 1972 1973 1974 1975 1976 1977 1978 1979Effectif 2467 2710 2981 3128 3424 3811 4030 4602 5049 5419Années 1980 1981 1982 1983 1984 1985 1986 1987 1988 1989Effectif 6048 6341 6825 7192 7094 6875 6853 6931 6856 6383Années 1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000Effectif 6260 6451 6729 6863 7050 6873 6128 6000 6310 6243 6055Source : Pério<strong>de</strong> 70-79, étu<strong>de</strong> <strong>de</strong>s problèmes <strong>de</strong> transport, octobre 1979, page 24.Pério<strong>de</strong> 80-85, é<strong>la</strong>boré à partir <strong>de</strong>s rapports <strong>de</strong>s régies.Pério<strong>de</strong> 86-91, direction <strong>de</strong>s régies et services concédés (DRSC).Pério<strong>de</strong> 91-95, DRSC rapport juillet 1997.Pério<strong>de</strong> 95-00, Ministère <strong>de</strong> finance, DEPP, rapport 2001.En 1970, l’effectif total qui a été <strong>de</strong> 2467 personnes, a passé à 5419 en 1979. Soit un t<strong>au</strong>xd’<strong>au</strong>gmentation annuel <strong>de</strong> 9 % par an. Entre 1980 et 1991 l’effectif a passé <strong>de</strong> 6048 à 6451 personnes. Soit unt<strong>au</strong>x moyen annuel <strong>de</strong> 1,47 %, t<strong>au</strong>x qui est très faible par rapport <strong>au</strong> premier. L’<strong>au</strong>gmentation <strong>de</strong> l’effectif acontinué jusqu’à 1994, ou on remarque une tendance vers <strong>la</strong> baisse. Entre 1991 et 2000 <strong>la</strong> baisse moyenneannuelle a été <strong>de</strong> 2.3%. Cette baisse n’est pas due à un effort <strong>de</strong> rationalisation, <strong>de</strong> changement dans lesmétho<strong>de</strong>s <strong>de</strong> gestions <strong>de</strong>s ressources humaines. Elle est juste due à <strong>la</strong> dégradation <strong>de</strong> <strong>la</strong> situation financière <strong>de</strong>ces établissements, à <strong>la</strong> disparition <strong>de</strong> certaines régie comme Marrakech et Tanger, et <strong>au</strong> mouvement <strong>de</strong>sretraités. L'examen attentif montre que le mouvement <strong>de</strong> l’<strong>au</strong>gmentation <strong>de</strong> l’effectif permanent n’a pas cessé parle biais <strong>de</strong> <strong>la</strong> titu<strong>la</strong>risation du personnel occasionnel qui a passé <strong>de</strong> 1510 en 1995 à 2095 en 1999 et à 1924 en2000. Soit une variation <strong>de</strong> 27%. 5Le t<strong>au</strong>x d’encadrement par bus qui a été en moyenne supérieur à 5 personne / Bus a continué son<strong>au</strong>gmentation. Le calcul <strong>de</strong> ce ratio par rapport <strong>au</strong> parc circu<strong>la</strong>nt donne un t<strong>au</strong>x <strong>de</strong> 8,2 personnes par Bus en1991. En 2000 le t<strong>au</strong>x a atteint <strong>la</strong> moyenne <strong>de</strong> 8,60 agents par Bus pour l’ensemble <strong>de</strong>s régies. Avec <strong>de</strong>s t<strong>au</strong>xexceptionnels <strong>de</strong> 12 en Agadir et 11 à Safi et à Rabat. Ces ratios restent loin <strong>de</strong> <strong>la</strong> norme habituelle ( 5 <strong>au</strong>maximum); qui a été fixé par <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>ire du ministère <strong>de</strong> l’intérieur du 19 avril 1977 n° 1156, évoquant d’unratio <strong>de</strong> 5,5 personnes/ Bus, comme un ratio norme <strong>au</strong> maximum. Voir table<strong>au</strong> n°2 en annexe2.4.1 - Répartition <strong>de</strong>s effectifsDurant les années 70, <strong>la</strong> répartition <strong>de</strong>s effectifs se présente ainsi : les mouvements (personne nonqualifiée ) 70 % ; Technique 22,22 % ; et Administration 7,5 % 6 . Une diminution a été enregistrée <strong>au</strong>nive<strong>au</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> part du personnel administratif. Sa part a passé <strong>de</strong> 9,5 % en 1970 à 7,5 en 1979, à titre d’informationen 1973 ce ratio a été <strong>de</strong> 14,3 %.Les données que nous avons sur <strong>la</strong> pério<strong>de</strong> 1980-1991 donnent <strong>la</strong> répartition suivante :Agents d’exécution (mouvement) 71,7 % ; cadres 1,87 % ; agents <strong>de</strong> maîtrise (technique) 22,33 % ; etadministration 4,1% 7 . La répartition n’est pas <strong>la</strong> même pour l’ensemble <strong>de</strong>s régies, les agents <strong>de</strong> maîtrise nereprésentent que 3,44 % <strong>au</strong> sein <strong>de</strong> <strong>la</strong> R.AT.R., alors que <strong>la</strong> moyenne est <strong>de</strong> 22,33 %. Ce pourcentage reste faible<strong>au</strong>ssi pour <strong>la</strong> R.AT.M. que pour <strong>la</strong> R.A.T.S.Pour <strong>la</strong> pério<strong>de</strong> 1995-2000 il y a manque d’information sur cette répartition. Les mo<strong>de</strong>s <strong>de</strong> gestiondérisoires et le manque <strong>de</strong> motivation, nous <strong>la</strong>issent croire à une stabilité <strong>de</strong> cette répartition. Les données quiexistent représentent <strong>la</strong> répartition du personnel selon le statut: personnel statutaire et personnel occasionnel. Le5 Ministère <strong>de</strong> finance, DEPP, Rapport 20016 Ministère <strong>de</strong> l’intérieur, étu<strong>de</strong> <strong>de</strong>s problèmes <strong>de</strong> transport <strong>urbain</strong>, 1987, p. 24.7 Ministère <strong>de</strong> l’intérieur, Les régies en 1990, p. 12.6


My ABDELHADI AIT SLIMANTRANSPORT COLLECTIF URBAIN AU MAROCEmail: sliman68@hotmail.com Analyse <strong>de</strong> <strong>la</strong> situation <strong>de</strong>s régies <strong>de</strong> transport 1970-2000pourcentage <strong>de</strong> ces <strong>de</strong>rniers représente 25% <strong>de</strong> l’effectif global en 1995 contre 32% en 2000 soit une<strong>au</strong>gmentation annuelle <strong>de</strong> 4.66% contre une régression annuelle du parc circu<strong>la</strong>nt <strong>de</strong> 1,84%.2.4.2 - Frais <strong>de</strong> personnel dans les régiesLes charges du personnel sont passées <strong>de</strong> 19.672.000 DH. en 1970 à 95.895.000 DH en 1979 soit une<strong>au</strong>gmentation <strong>de</strong> 38.74% par an. Ces même frais sont passés à 200.700.000 DH. en 1990. L'<strong>au</strong>gmentationannuelle sur <strong>la</strong> <strong>de</strong>uxième pério<strong>de</strong> est <strong>de</strong> 10 % 8 . En l’an 2000 les charges <strong>de</strong> personnel atteint <strong>la</strong> valeur <strong>de</strong>220.000.000. L’<strong>au</strong>gmentation annuelle sur <strong>la</strong> troisième pério<strong>de</strong> est <strong>de</strong> 0,874%. On remarque bien sûr <strong>la</strong> chute dut<strong>au</strong>x d’évolution, mais ces chiffres cachent l’<strong>au</strong>gmentation <strong>de</strong> ces frais en valeur absolue.La masse sa<strong>la</strong>riale représente 52,4 % du montant total <strong>de</strong>s charges en 1979, par contre en 1991 elle nereprésente que 43,71%. En l’an 2000, ce ratio n’a pas connu une gran<strong>de</strong> modification, elle représente 43,4% dutotal <strong>de</strong>s charges. Ce<strong>la</strong> peut être expliqué par:- Les efforts <strong>de</strong>s régies pour réduire les charges : cette baisse suit <strong>la</strong> tendance <strong>de</strong> réduction d’effectif queles régies ont connu durant les années 80, suite à <strong>la</strong> mise en oeuvre du programme d’ajustementstructurel ;- Le personnel <strong>de</strong>s régies <strong>de</strong> transport se caractérise par un manque <strong>de</strong> qualification (70 % ). Ils sontvictime <strong>de</strong> leur statut qui durant 30 ans n’a pas suivi l’évolution <strong>de</strong>s différents secteurs, puisque <strong>la</strong> grille<strong>de</strong>s sa<strong>la</strong>ires offerte est inférieure à <strong>la</strong> moyenne ;- Le t<strong>au</strong>x d’encadrement est très faible (1,87 % ), les techniciens et ingénieurs qualifiés préfèrenttravailler dans les secteurs les plus rémunérateurs.3. Analyse <strong>de</strong>s résultats d’exploitation <strong>de</strong>s régies <strong>de</strong> transportL’un <strong>de</strong>s objectifs majeurs qui préoccupe les gestionnaires <strong>de</strong>s régies est l’équilibre financier entre lesrecettes et les dépenses. Ce qui suppose une parfaite maîtrise <strong>de</strong>s éléments qui interviennent dans <strong>la</strong> fixation <strong>de</strong>starifs, ou <strong>la</strong> liberté <strong>de</strong> les fixer, selon le principe <strong>de</strong> tarification <strong>au</strong> coût marginal. Les pratiques du secteur <strong>de</strong>transport sont plus complexes, du fait que <strong>de</strong>s contraintes extra-économiques et sociales interviennent dans <strong>la</strong>fixation <strong>de</strong> ces tarifs.On s’intéressera à l’évolution <strong>de</strong>s résultats d’exploitation dans un premier temps. On compareral’évolution <strong>de</strong> ces résultats <strong>de</strong> <strong>la</strong> premier pério<strong>de</strong> 1970-1979, <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>de</strong>uxième pério<strong>de</strong> 1980-1991 et <strong>de</strong> <strong>la</strong> 3èmepério<strong>de</strong> 1991-2000. Dans un <strong>de</strong>uxième temps on va expliquer les résultats réalisés. Pour ce<strong>la</strong> on <strong>analyse</strong>ra lescomposantes <strong>de</strong>s recettes <strong>de</strong>s régies, leurs évolutions durant les trois pério<strong>de</strong>s <strong>de</strong> 1970 à 2000.3.1 : Evolution et mesure <strong>de</strong>s résultats réalisées entre 1970 -20003.1.1 - Evolution <strong>de</strong>s résultats entre 1970 et 2000Nous commencerons par une <strong>analyse</strong> globale <strong>de</strong>s résultats pour l’ensemble <strong>de</strong>s régies. Les chiffresmontrent une situation acceptable pour <strong>la</strong> première décennie. La <strong>de</strong>uxième et <strong>la</strong> troisième décennie sont marquéepar une dégradation <strong>de</strong> leurs résultats. Les déficits ont continué à progresser. Le résultat par voyageur a continuésa progression négative durant les années 80.Les <strong>analyse</strong>s qui découlent <strong>de</strong>s données re<strong>la</strong>tives <strong>au</strong>x huit régies durant <strong>la</strong> pério<strong>de</strong> 70-79,montrent l’existence <strong>de</strong> résultats positifs ; Bien que les <strong>de</strong>ux premières années ont enregistré <strong>de</strong>s pertes. C’estl’année 1977 qui a enregistré <strong>la</strong> meilleure performance avec un résultat <strong>de</strong> 16.750.000 DH. et un bénéfice parvoyageur <strong>de</strong> 0,054. Le résultat moyen peut être estimé à 6.450.000 DH. ( 1973-1979), avec un bénéfice unitaire<strong>de</strong> 0,0228 DH.Durant <strong>la</strong> pério<strong>de</strong> 1980-1991 le résultat est complètement opposé. Il f<strong>au</strong>t souligner que les années 80 ontvu <strong>la</strong> mise en marche <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux nouvelles régies, celles d’AGADIR et <strong>de</strong> SAFI. La h<strong>au</strong>sse <strong>de</strong>s prix <strong>de</strong> carburant, et<strong>de</strong> certains éléments comme les pièces détachées, les pneus, ont fortement influencé sur le résultat d’exploitation<strong>de</strong>s régies. Le déficit a <strong>au</strong>gmenté <strong>de</strong>puis 1980 jusqu’à 1984, passant <strong>de</strong> 7.777.000 DH à 40.926.000 DH.; Soitune <strong>au</strong>gmentation <strong>de</strong> 426 % pendant 5 ans ; ce qui représente 86 % par an.8 Direction <strong>de</strong>s régies et services concédés.7


My ABDELHADI AIT SLIMANTRANSPORT COLLECTIF URBAIN AU MAROCEmail: sliman68@hotmail.com Analyse <strong>de</strong> <strong>la</strong> situation <strong>de</strong>s régies <strong>de</strong> transport 1970-2000L’année 1984 est décisive, elle marque <strong>la</strong> crise du transport <strong>urbain</strong>. C’est l’année d’entrée du secteurprivé dans ce secteur. La phase 1985-1988 a connu une diminution du déficit grâce <strong>au</strong>x contrôles et restrictionssur les charges. La révision <strong>de</strong>s tarifs pratiqués a contribué à diminuer l’ampleur <strong>de</strong>s résultats négatifs. Les tarifsont changé successivement entre 1985,1986 et 1987, <strong>de</strong> 0,86 DH. en 1984 à 1,15 DH. en 1985, à 1,20 DH. en1986, et à 1,28 DH en 1987.Le déficit s’est aggravé <strong>de</strong> nouve<strong>au</strong> <strong>de</strong> 1989 jusqu’à 1991, passant <strong>de</strong> 30 MDH (. Millions <strong>de</strong> dirhams)en 1988 à 45 MDH. en 1991. Le résultat moyen durant <strong>la</strong> pério<strong>de</strong> 80-91 est <strong>de</strong> -25.27 MDH , soit unediminution <strong>de</strong> 300 % par rapport à <strong>la</strong> première pério<strong>de</strong> 70-79. Ces résultats glob<strong>au</strong>x cachent certainesperformances <strong>de</strong> quelques régies, qui présentent une image différente <strong>de</strong> <strong>la</strong> vision globale, notamment celle <strong>de</strong>Fès. La dégradation <strong>de</strong>s résultats va continuer durant <strong>la</strong> 3ème pério<strong>de</strong>.Le déficit a continué à <strong>au</strong>gmenter durant <strong>la</strong> 3ème pério<strong>de</strong>, avec un t<strong>au</strong>x moyen <strong>de</strong> 8,304% par an. Enmoyenne le déficit réalisé sur 3ème pério<strong>de</strong> est <strong>de</strong> 83,18 Million <strong>de</strong> dirhams , contre 25,27 MDH dans <strong>la</strong><strong>de</strong>uxième pério<strong>de</strong> et 6,45 MDH dans <strong>la</strong> 1 ère pério<strong>de</strong>.Le résultat d’exploitation par rapport <strong>au</strong> nombre <strong>de</strong> voyageurs, montre <strong>la</strong> situation catastrophique <strong>de</strong>srégies et leur incapacité à faire face à l’<strong>au</strong>gmentation <strong>de</strong>s charges <strong>de</strong> fonctionnement. Particulièrement lecarburant, les pièces <strong>de</strong> rechanges et les charges du personnel qui représentent à elle seule plus <strong>de</strong> 50% du total<strong>de</strong>s charges. Le t<strong>au</strong>x moyen annuel <strong>de</strong> dégradation du déficit unitaire par voyageur pour cette pério<strong>de</strong> est <strong>de</strong>13,33% par an.3.1.2 - Analyse <strong>de</strong>s résultats d’exploitations réalisésLe résultat global durant <strong>la</strong> pério<strong>de</strong> 1970-1979, cache <strong>la</strong> m<strong>au</strong>vaise prestation <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux régies <strong>de</strong> RABATet <strong>de</strong> TANGER ; qui ont enregistré <strong>de</strong>s résultats négatifs sur <strong>la</strong> même pério<strong>de</strong>. Quant <strong>au</strong>x régies <strong>de</strong>CASABLANCA et <strong>de</strong> MARRAKECH elles ont amélioré leur situation qui a été difficile <strong>au</strong> début <strong>de</strong> cettepério<strong>de</strong>. Les régies <strong>de</strong> FES et MEKNES ont enregistré <strong>de</strong>s résultats positifs le long <strong>de</strong> cette pério<strong>de</strong>, mais lerésultat par voyageur n’a pas cessé <strong>de</strong> diminuer. Les régies <strong>de</strong> SAFI et d’AGADIR n’ont commencé leur activitéqu’à partir <strong>de</strong> 1978.Les données que nous avons sur <strong>la</strong> pério<strong>de</strong> 1986-1991, nous permet <strong>de</strong> présenter le c<strong>la</strong>ssement suivantselon le résultat par voyageur durant <strong>la</strong> <strong>de</strong>uxième décennie. Le résultat <strong>de</strong> ce c<strong>la</strong>ssement est le suivant :R.A.T.F ; R.A.T.AG ; R.A.T.M ; R.A.T.S ; R.A.T.C ; R.A.T.MA ; en <strong>de</strong>rnier lieu vient <strong>la</strong> régie <strong>de</strong> RABAT, avecun déficit moyen par an <strong>de</strong> 17. MDH. La meilleure performance durant cette pério<strong>de</strong> reste celle <strong>de</strong> <strong>la</strong> régie <strong>de</strong>FES, bien qu’elle a enregistré une perte en 1991. (voir table<strong>au</strong>x : 3-1, 3-2, 3-3 et 3-4 en document annexe).Les données <strong>de</strong> <strong>la</strong> 3ème décennie sont représentées dans le table<strong>au</strong> ci-<strong>de</strong>ssous, qui trace l’évolution <strong>de</strong>srésultats entre 1995 et 2000. Les données entre 1991 et 1994 sont presque inexistant, il correspond à <strong>la</strong> fin <strong>de</strong> <strong>la</strong>1 ère expérience <strong>de</strong> <strong>la</strong> concession.Table<strong>au</strong> n°5 : Résultat d’exploitation (en Millions <strong>de</strong> DH.) par régie entre 1995 -2000.Année\Régies R.A.T.C R.A.T.R R.A.T.M R.A.T.F R.A.T.AG R.A.T.S TOTAL1995 -65,43 -2,89 -10,71 3,79 -6 -3,52 -851996 -57,50 -18,60 -11,13 2,06 -14 -4,52 -1041997 -23,38 4,72 -12,88 2,03 -10,36 -2,89 -431998 -39,91 -5,56 -12,26 1,04 -10,40 -3,27 -701999 -36,50 -10,16 -15,29 -1,23 -12,68 -0,10 -762000 -0,60 -18,20 -13,46 -2,05 -14,81 -2,38 -82Moyenne -37,22 -10,02 -12,62 +0,94 -9,46 -2,78 -76,66Source : E<strong>la</strong>boré à partir <strong>de</strong>s données <strong>de</strong> <strong>la</strong> D.E.P.P, Ministère <strong>de</strong> Finance, 95-00.Les m<strong>au</strong>vais résultats sont réalisés par <strong>la</strong> régie <strong>de</strong> Casab<strong>la</strong>nca avec un déficit moyen sur <strong>la</strong> troisièmedécennie <strong>de</strong> 37 MDH ; suivi par <strong>la</strong> régie <strong>de</strong> Meknes avec un déficit moyen <strong>de</strong> 6 MDH. <strong>la</strong> régie <strong>de</strong> Rabat occupe<strong>la</strong> troisième p<strong>la</strong>ce avec un déficit moyen <strong>de</strong> 10 MDH. La situation <strong>de</strong> <strong>la</strong> régie <strong>de</strong> Fès apparaît très satisfaisantepar rapport <strong>au</strong>x <strong>au</strong>tres établissements, avec un résultat positif en moyen <strong>de</strong> 1 MDH, malgré les déficitsenregistrés à partir <strong>de</strong> 1999. En conclusion <strong>la</strong> tendance générale présente une image <strong>de</strong> déclin, on pourrait mêmedire qu'on a poussait ces entreprises a <strong>la</strong> faillite totale.La présentation <strong>de</strong>s résultats par voyageur nous permettra d’apprécier les différences qui existent entre les régies,qui ne peuvent être expliquées en premier lieu que par <strong>la</strong> gestion adoptée <strong>au</strong> sien <strong>de</strong> chaque régie. La premièreobservation c’est que ce ratio est négatif pour les cinq régies parmi les sept (72 % ).8


My ABDELHADI AIT SLIMANTRANSPORT COLLECTIF URBAIN AU MAROCEmail: sliman68@hotmail.com Analyse <strong>de</strong> <strong>la</strong> situation <strong>de</strong>s régies <strong>de</strong> transport 1970-2000Le ratio, résultat divisé par le nombre <strong>de</strong> voyageurs, qui reflète <strong>la</strong> marge bénéficiaire unitaire, est positifen moyenne entre 1986 et 1991 pour les régies <strong>de</strong>s villes respectives : FES (0,04 DH.) et AGADIR.(0,036 DH.).Cependant ce ratio est négatif pour les <strong>au</strong>tres régies. Cette situation va empirer d’avantage durant <strong>la</strong> troisièmedécennie représentée par les données <strong>de</strong> 1995-2000. ( voir table<strong>au</strong> n° 3 en document annexe).La situation <strong>de</strong> Meknes et Casab<strong>la</strong>nca reste inquiétante avec <strong>de</strong>s pertes respectivement <strong>de</strong> 0,6 DH /voyageur et 0,42 DH / voyageur. La régie <strong>de</strong> Agadir ne réalise plus <strong>de</strong> marge bénéficiaire unitaire positif. Seul <strong>la</strong>régie <strong>de</strong> Fès qui essaie <strong>de</strong> maintenir une situation saine avec une marge moyenne très faible <strong>de</strong> 0,01 DH /voyageur. La régie d’Agadir et <strong>de</strong> Meknes ont connu une chute très forte du nombre <strong>de</strong> voyageursrespectivement <strong>de</strong> 44% et <strong>de</strong> 22% entre 1995 et 2000. Ces résultats peuvent être expliqués par les raisonssuivantes :• Le trajet moyen n’est pas simi<strong>la</strong>ire pour les différentes régies ;• Le t<strong>au</strong>x d’occupation <strong>de</strong>s bus est faible pour certaines régies ;• Une détérioration <strong>de</strong> <strong>la</strong> qualité du service;• Gel <strong>de</strong> <strong>la</strong> tarification et <strong>au</strong>gmentation <strong>de</strong>s coûts d’exploitation• Le tarif étudiant contribue dans l’aggravation <strong>de</strong> <strong>la</strong> situation déficitaire <strong>de</strong> certaines régies,notamment celle <strong>de</strong> <strong>la</strong> ville <strong>de</strong> RABAT et <strong>de</strong> CASABLANCA.4- Analyse <strong>de</strong> <strong>la</strong> structure <strong>de</strong>s recettes d’exploitation <strong>de</strong>s régiesAfin <strong>de</strong> mieux comprendre les résultats d’exploitation <strong>de</strong>s régies étudiées, nous avons jugé très utiled’<strong>analyse</strong>r les recettes <strong>de</strong> ces <strong>de</strong>rnières. Nous présenterons, dans un premier lieu, l'évolution <strong>de</strong>s recettesd’exploitation, toujours pendant les trois décennies 70,80 et 90. Dans un second lieu, nous examinerons lescomposantes principales <strong>de</strong> ces recettes. L’influence du système <strong>de</strong> tarification sur les résultats négatifs, plusprécisément les tarifs étudiants.4.1 - Evolution <strong>de</strong>s recettes d’exploitationSur <strong>la</strong> première décennie <strong>la</strong> moyenne <strong>de</strong>s recettes d’exploitation est <strong>de</strong> 92,5 MDH, <strong>la</strong> moyenne <strong>de</strong>srecettes par kilomètre voiture est <strong>de</strong> 2,87 DH. Les recettes par voyageur représentent une moyenne <strong>de</strong> 0,4 DH.La variation d’<strong>au</strong>gmentation est très importante pour les <strong>de</strong>ux premiers indicateurs.Pour <strong>la</strong> <strong>de</strong>uxième décennie, <strong>la</strong> moyenne <strong>de</strong>s recettes d’exploitation est <strong>de</strong> 330 MDH, soit une variation<strong>de</strong> 257% par rapport à <strong>la</strong> 1ére décennie. La moyenne <strong>de</strong>s recettes par kilomètre par bus (R / K / Bus) est <strong>de</strong> 6DH, le t<strong>au</strong>x <strong>de</strong> variation par rapport à <strong>la</strong> 1ére décennie est <strong>de</strong> 104%. Malgré son évolution toujours par rapport à<strong>la</strong> première décennie, les recettes par voyageur restent très faibles 0,86 DH. L’évolution <strong>de</strong>s données entre 1991et 2000 est présentée dans le table<strong>au</strong> n°17.Table<strong>au</strong> n°6 : Evolution <strong>de</strong>s recettes d’exploitation, valeur en DH, entre 1991-2000.Année 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997R.Exp.MDH 431,30 417,22 474,15 482,66 443,37 419,46 380,692∆ % 0,85 -3,26 13,65 1,79 -8,14 -5,39 -9,24R /Km V 7,52 7,32 7,46 7,37 7,32 7,36 7,9∆ % 41 -2,66 1,91 -1,21 -0,68 0,55 7,34R./Voy. 1,177 1,344 1,38 1,367 1,31 1,281 1,386∆ % 1,1 14,19 2,68 -0,94 -4,17 -2,21 8,20Année 1998 1999 2000 Moyenne ∆ %(90)/(80)R.Exp.MDH 386,154 424,774 428,921 428,870 14,78∆ % 1,43 10,00 0,98 5,38 -35,41R /Km V 8,2 7,77 7,96 7,618 29,119


My ABDELHADI AIT SLIMANTRANSPORT COLLECTIF URBAIN AU MAROCEmail: sliman68@hotmail.com Analyse <strong>de</strong> <strong>la</strong> situation <strong>de</strong>s régies <strong>de</strong> transport 1970-2000∆ % 3,80 -5,24 2,45 5,74 63,5R./Voy. 1,45 1,476 1,5 1,3671 52∆ % 4,62 1,79 1,63 4,08 -50,8Source : E<strong>la</strong>boré à partir <strong>de</strong>s données <strong>de</strong>s régies <strong>de</strong> transport <strong>urbain</strong>, DRSC.1991-2000.D’une manière générale l’évolution <strong>de</strong>s trois gran<strong>de</strong>urs durant <strong>la</strong> 3ème pério<strong>de</strong> s’est affaiblie. Lesrecettes moyennes ont passé à 428 MDH, le t<strong>au</strong>x <strong>de</strong> variation par rapport à <strong>la</strong> 2ème pério<strong>de</strong> est faible 14,78%.Les recettes par kilomètre-Bus ont évolué à 7,6 DH. On remarque une amélioration <strong>de</strong>s recettes voyageur qui est<strong>de</strong> 1,32 DH. en moyenne.4.1.1 - Les recettes d’exploitation (R. Exp.MDH) en Millions <strong>de</strong> dirhamsIls ont évolué <strong>de</strong> 39,54 MDH. en 1970 à 181,86 MDH. en 1979. Le t<strong>au</strong>x d’<strong>au</strong>gmentation moyen par andurant cette pério<strong>de</strong> est <strong>de</strong> 16,47 %. Entre 1980 et 1990 les recettes d’exploitation ont passé <strong>de</strong> 232,66 MDH. à435 MDH.; Soit un t<strong>au</strong>x d’<strong>au</strong>gmentation moyen <strong>de</strong> 8,53% par an. Entre 1991 et 2000 les recettes d’exploitationont évolué <strong>de</strong> 431,30 MDH à 429 MDH, avec un t<strong>au</strong>x annuel moyen <strong>de</strong> 5,38%. Entre <strong>la</strong> première décennie 70 et<strong>la</strong> <strong>de</strong>uxième 80, les recettes ont été multipliées par 2.5 ; Mais le t<strong>au</strong>x d’évolution <strong>de</strong> ces recettes a chuté entre les<strong>de</strong>ux pério<strong>de</strong>s <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> 50%. Il est passé <strong>de</strong> 8,53 <strong>au</strong> lieu <strong>de</strong> 16. Pour <strong>la</strong> troisième pério<strong>de</strong> 90, l’évolution estpositive par rapport <strong>au</strong>x années 80, mais les recettes n’ont évolué que <strong>de</strong> 14%. Le t<strong>au</strong>x d’évolution entre 90 et 80est <strong>de</strong> -35%.4.1.2 - Les recettes par kilomètre-voiture (R./Voy.)C’est un indicateur <strong>de</strong> <strong>la</strong> rentabilité du kilomètre parcouru. Il a passé <strong>de</strong> 2 DH. en 1970 à 4 DH. en1979. En moyenne cette recette par kilomètre a été <strong>de</strong> 2,873 DH. par Km. Le t<strong>au</strong>x d’évolution est moinsimportant que celui <strong>de</strong> <strong>la</strong> 1 ère gran<strong>de</strong>ur, il est <strong>de</strong> 7,38 % par an sur cette pério<strong>de</strong>.Pour <strong>la</strong> secon<strong>de</strong> pério<strong>de</strong> (80- 91), ce ratio a passé <strong>de</strong> 5,087 DH par Km en 1980 à 5,30 DH. en 1990.Son t<strong>au</strong>x <strong>de</strong> croissance moyen par an, qui <strong>de</strong> 3,51 %, montre également une baisse par rapport à <strong>la</strong> premièrepério<strong>de</strong> (70-79) qui a connu un t<strong>au</strong>x <strong>de</strong> croissance <strong>de</strong> 7,38 % par an.Pour <strong>la</strong> troisième pério<strong>de</strong> (1991-2000) ce ratio a passé <strong>de</strong> 7,52 DH / Km à 7,96 DH/Km, avec unemoyenne sur <strong>la</strong> pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> 7,618DH/km, le t<strong>au</strong>x <strong>de</strong> croissance moyen est <strong>de</strong> 5,30. Entre <strong>la</strong> 1 ère pério<strong>de</strong> et <strong>la</strong>2ème l’<strong>au</strong>gmentation est <strong>de</strong> 104%, il n’est que <strong>de</strong> 29% entre <strong>la</strong> 3ème et <strong>la</strong> 2ème pério<strong>de</strong>.On ne peut rien dire <strong>de</strong> <strong>la</strong> valeur <strong>de</strong> ce ratio, sans avoir une valeur norme pour pouvoir faire <strong>de</strong>scomparaisons. La baisse <strong>de</strong> l’évolution <strong>de</strong> ce ratio est due <strong>au</strong> rétrécissement <strong>de</strong>s rése<strong>au</strong>x <strong>de</strong> <strong>la</strong> plupart <strong>de</strong>s régiessuite à l’expérience <strong>de</strong> <strong>la</strong> concession. D’<strong>au</strong>tre part La création <strong>de</strong> nouve<strong>au</strong>x quartiers périphériques a <strong>au</strong>gmenté<strong>la</strong> longueur moyenne <strong>de</strong>s lignes, qui ne sont pas rentables dans <strong>la</strong> majorité <strong>de</strong>s cas.4.1.3 - les recettes par voyageur ( R./Voy)La comparaison <strong>de</strong> ce ratio avec les tarifs, nous informent sur le gain ou le manque à gagner sur lestarifs appliqués. Il est passé <strong>de</strong> 0,29 DH. en 1970 à 0,50 DH. en 1979, avec une moyenne annuelle <strong>de</strong> 0,40 DH.par voyageur. Le t<strong>au</strong>x d’<strong>au</strong>gmentation durant cette pério<strong>de</strong> est <strong>de</strong> 4,35 % par an.En 1980, le ratio Recettes sur voyageurs est <strong>de</strong> 0,666 DH, en 1990 il atteint 1,19 DH. , avec une valeurmoyenne <strong>de</strong> 0,86DH par an. Le t<strong>au</strong>x d’<strong>au</strong>gmentation sur cette <strong>de</strong>uxième pério<strong>de</strong> est <strong>de</strong> 8,20 % par an. Entre <strong>la</strong>1 ère pério<strong>de</strong> et <strong>la</strong> 2ème le t<strong>au</strong>x d’<strong>au</strong>gmentation est <strong>de</strong> 115%.En 1991, le ratio Recettes sur voyageurs est <strong>de</strong> 1,177 DH, en 2000 il dépasse 1,50 DH. La moyenne sur<strong>la</strong> 3ème pério<strong>de</strong> est <strong>de</strong> 1,367 DH, le t<strong>au</strong>x d’<strong>au</strong>gmentation est <strong>de</strong> 4,08%, mais <strong>la</strong> comparaison avec <strong>la</strong> pério<strong>de</strong> <strong>de</strong>sannées quatre-vingts montre une baisse <strong>de</strong> 50,8%.La comparaison <strong>de</strong>s t<strong>au</strong>x d’évolution <strong>de</strong>s trois indicateurs « recettes d’exploitations », « recettes parvoiture » ou par bus, et « recettes par voyageur » entre les pério<strong>de</strong>s (70-79), (80-90) et (1991-2000) montreune baisse dans l’évolution <strong>de</strong>s recettes ; par contre le t<strong>au</strong>x d’<strong>au</strong>gmentation <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux <strong>de</strong>rniers indicateurs montreune amélioration entre <strong>la</strong> 1 ère et <strong>la</strong> 2ème pério<strong>de</strong> contre un affaiblissement dans <strong>la</strong> 3ème pério<strong>de</strong>.Cette situation peut être expliquée principalement par <strong>la</strong> croissance extraordinaire <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong> dutransport <strong>urbain</strong>, due à l’évolution <strong>de</strong> <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion <strong>urbain</strong>e, et l’étalement <strong>de</strong>s villes. A titre d’information, <strong>la</strong>popu<strong>la</strong>tion <strong>urbain</strong>e représente respectivement en pourcentage : 35,1 %, 42,6 %, 50,4 % et 55,2% entre1971,1982, 1992 9 et 2000 10 .9 Direction <strong>de</strong> <strong>la</strong> Statistique, Annuaire statistique du <strong>Maroc</strong> 1994, p. 4.10 Projection CERED basée sur les résultats du recensement 1994, Direction <strong>de</strong> <strong>la</strong> Statistique.10


My ABDELHADI AIT SLIMANTRANSPORT COLLECTIF URBAIN AU MAROCEmail: sliman68@hotmail.com Analyse <strong>de</strong> <strong>la</strong> situation <strong>de</strong>s régies <strong>de</strong> transport 1970-2000D’<strong>au</strong>tre part, si le parc total continue à <strong>au</strong>gmenter, <strong>la</strong> part du parc circu<strong>la</strong>nt n’a cessé <strong>de</strong> se dégra<strong>de</strong>r lelong <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>de</strong>uxième et <strong>la</strong> troisième pério<strong>de</strong>, ce qui explique <strong>la</strong> croissance du <strong>de</strong>rnier ratio. La modification,plusieurs fois, <strong>de</strong> <strong>la</strong> tarification entre 1984 et 2000 a contribué à <strong>au</strong>gmenter sa valeur. A titre d’exemple les tarifspour un parcours inférieur ou égal à 8km pour <strong>la</strong> régie <strong>de</strong> Casab<strong>la</strong>nca, ont évolué respectivement <strong>de</strong> 0,70 DH,1DH, 1,50 DH, et 2,2 DH pour les années 1980, 1985, 1991 et 2000 11 . Peut être il est souhaitable <strong>de</strong> suivrel’évolution du premier et du troisième ratio avec un Dirham constant, pour bien apprécier leurs évolutionsréelles.Les indicateurs (recette / Km), et (recette / voyageur) doivent être comparés respectivement <strong>au</strong>x ratios(charges / Km) et (charges / voyageurs), pour voir dans quelle mesure les régies dégagent <strong>de</strong>s résultats positifsou non. Le t<strong>au</strong>x <strong>de</strong> couverture <strong>de</strong>s charges par les recettes en 2000 n’est que <strong>de</strong> 84% pour l’ensemble <strong>de</strong>s régies.Pour <strong>la</strong> même année l’écart recettes totales-charges <strong>au</strong> Km est <strong>de</strong> -1,53 DH. L’<strong>analyse</strong> peut être menée par ligne,pour pouvoir détecter ceux qui sont rentables <strong>de</strong>s non rentables. Ces informations détaillées par lignes ne sontpas disponibles actuellement à notre connaissance que pour <strong>la</strong> régie <strong>de</strong> Méknes.La comparaison entre les <strong>de</strong>ux pério<strong>de</strong>s (70-79) et (80-91) nous a permis d’affirmer que, si les recettesd’exploitation continuent à <strong>au</strong>gmenter en valeur absolue, leur t<strong>au</strong>x d’<strong>au</strong>gmentation a baissé <strong>de</strong> 49 % ( entre les<strong>de</strong>ux pério<strong>de</strong>s). La baisse est moindre entre <strong>la</strong> troisième pério<strong>de</strong> et <strong>la</strong> <strong>de</strong>uxième qui est <strong>de</strong> 35%. L’appréciationdoit tenir compte, non seulement <strong>de</strong> l’évolution <strong>de</strong>s voyageurs, mais <strong>au</strong>ssi <strong>de</strong> <strong>la</strong> dépréciation monétaire qu’aconnu le <strong>Maroc</strong> dans les années 80.La comparaison <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux <strong>de</strong>rniers ratios ( R / Km) et (R./ Voy.) entre les trois pério<strong>de</strong>s est plussignificative. La comparaison entre les ratios moyens <strong>de</strong>s trois pério<strong>de</strong>s montre une baisse respective <strong>de</strong> 52,44 %et <strong>de</strong> 63%. Ce<strong>la</strong> peut être expliqué par <strong>la</strong> longueur <strong>de</strong>s lignes qui atteint dans <strong>la</strong> majorité <strong>de</strong>s cas une distancesupérieure à 14 Km.L’évolution positive du 3 ème ratio (R./Voy.), qui <strong>de</strong> 88,70 % entre les <strong>de</strong>ux pério<strong>de</strong>s, est dueprincipalement <strong>au</strong>x changements <strong>de</strong>s tarifs qui ont été revu à <strong>la</strong> h<strong>au</strong>sse à partir <strong>de</strong> 1984. La stagnation <strong>de</strong> cesmêmes tarifs a donné lieu a une baisse <strong>de</strong> 50,8% (90) par rapport (80).4.2 - Composition <strong>de</strong>s recettes avec le système <strong>de</strong> tarification4.2.1 - Structure <strong>de</strong>s recettesLa détermination <strong>de</strong>s composantes <strong>de</strong>s recettes va nous permettre <strong>de</strong> déterminer les éléments les plusinfluents. Composantes sur les quelles il f<strong>au</strong>t, peut être, agir à fin <strong>de</strong> remédier à <strong>la</strong> situation déficitaire <strong>de</strong>s régies.Les éléments qui forment <strong>la</strong> rubrique <strong>de</strong>s recettes sont :• Recettes tickets ;• Locations d’<strong>au</strong>tobus ;• Vignette, carte sco<strong>la</strong>ire, tickets <strong>de</strong> pénalité ;• Dossiers d’abonnement.En prenant l’exemple <strong>de</strong> <strong>la</strong> régie <strong>de</strong> RABAT, ces éléments, cités ci-<strong>de</strong>ssus, représententrespectivement : 92 %, 4 %, 5 %, 0,05 %, 0,06 % et 0,04 % (moyenne <strong>de</strong>s trois <strong>de</strong>rniers exercices 89,90, et 91.).Les trois principales composantes <strong>de</strong>s ces recettes sont donc : recettes tickets, recettes abonnés, et <strong>au</strong>tres, dont setrouve principalement locations <strong>de</strong> bus.L’étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> l’évolution <strong>de</strong> ces composantes montre durant <strong>la</strong> <strong>de</strong>uxième décennie que :• Il y a une régression <strong>de</strong>s recettes tickets qui sont passées <strong>de</strong> 95 % à 90 % ;• Une diminution <strong>de</strong>s recettes abonnées, formées en gran<strong>de</strong> partie par les cartes sco<strong>la</strong>ires et lesdossiers d’abonnements (école -université). Cette composante ( recette abonnement ) est <strong>la</strong> c<strong>au</strong>se <strong>de</strong>l’aggravation du déficit dans plusieurs régies, notamment celles <strong>de</strong> RABAT et <strong>de</strong> CASABLANCA. Ellepèse lour<strong>de</strong>ment sur le résultat <strong>de</strong> <strong>la</strong> régie <strong>de</strong> FES, avec un t<strong>au</strong>x <strong>de</strong> 11,51 % <strong>de</strong>s totales <strong>de</strong>s recettes. Ellereprésente en moyenne 6 % <strong>de</strong>s recettes.• Autres ( locations) : Elle regroupe le reste <strong>de</strong>s recettes. Elle a connu un accroissementconsidérable. Elle prend <strong>de</strong> l’importance dans les villes <strong>de</strong> CASABLANCA, RABAT, et SAFI. Ellereprésente en moyenne 4 % <strong>de</strong>s recettes.11 Rapport sur <strong>la</strong> situation du secteur <strong>de</strong>s transports publics <strong>urbain</strong>s, DRSC, février 2001. p25.11


My ABDELHADI AIT SLIMANTRANSPORT COLLECTIF URBAIN AU MAROCEmail: sliman68@hotmail.com Analyse <strong>de</strong> <strong>la</strong> situation <strong>de</strong>s régies <strong>de</strong> transport 1970-2000L’<strong>analyse</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> troisième décennie montre un recul <strong>de</strong> l’importance <strong>de</strong>s Recettes Tickets parrapport <strong>au</strong>x années quatre-vingts. Elle représente en moyenne pour l’ensemble <strong>de</strong>s régies 82% du total<strong>de</strong>s recettes contre 90% à <strong>la</strong> 2ème pério<strong>de</strong>, soit une régression <strong>de</strong> 9%.Les Recettes-abonnés représentent 11,60% du total <strong>de</strong>s recettes, elles ont presque doublé, lefar<strong>de</strong><strong>au</strong> du transport sco<strong>la</strong>ire continue à peser lour<strong>de</strong>ment sur les régies <strong>de</strong> Casab<strong>la</strong>nca, Rabat et Safi.Les recettes locations ou accessoires représentent à peu près 7%, avec une <strong>au</strong>gmentation par rapport à <strong>la</strong>pério<strong>de</strong> précé<strong>de</strong>nte <strong>de</strong> 67%.Les différences dans <strong>la</strong> répartition <strong>de</strong>s trois composantes, qui peuvent être observées entrerégies, sont dues à d’<strong>au</strong>tres facteurs comme <strong>la</strong> géographie <strong>de</strong>s villes et les habitu<strong>de</strong>s sociales <strong>de</strong>dép<strong>la</strong>cement dans chaque ville. C’est l’exemple <strong>de</strong> <strong>la</strong> ville <strong>de</strong> MARRAKECH où les habitants engénéral et les étudiants en particuliers préfèrent <strong>la</strong> marche, et les <strong>de</strong>ux roues pour leurs dép<strong>la</strong>cementsquotidiens.4.2.2 - Le système <strong>de</strong> tarification appliqué par les régiesL’<strong>analyse</strong> <strong>de</strong>s recettes par voyageur doit normalement refléter les tarifs appliqués par les régies. Eneffet, ce ratio n’est qu’une moyenne générale. La distinction <strong>de</strong>s tarifs norm<strong>au</strong>x, <strong>de</strong>s tarifs étudiants et <strong>de</strong>s prix<strong>de</strong> locations va nous permettre <strong>de</strong> déceler l’origine du déficit. C’est dans ce sens que nous allons essayerd’<strong>analyse</strong>r le système <strong>de</strong> tarification d’une manière générale et les tarifs étudiant en particulier.Les tarifs appliqués par les régies <strong>au</strong>tonomes <strong>de</strong> transport public sont fixés par M. le Ministre <strong>de</strong>l’intérieur, en vertu du décret n° 2.74.111 du 5 Safar 1394 (28 Février 1974 ). Ce décret donne le droit<strong>de</strong> fixation <strong>de</strong>s tarifs <strong>de</strong> transport <strong>urbain</strong> <strong>de</strong>s personnes à l’exception <strong>de</strong>s taxis. Il a été complété par<strong>de</strong>ux <strong>au</strong>tres arrêtés. Le premier du 8 juillet n°610 1984 et le <strong>de</strong>uxième porte le numéro 292 du 28 août1991. Ce <strong>de</strong>rnier arrêté fixe les tarifs <strong>de</strong> transport <strong>de</strong> personnes à appliquer sur les rése<strong>au</strong>x <strong>de</strong>spérimètres <strong>de</strong>s villes <strong>de</strong>sservis par les régies <strong>au</strong>tonomes <strong>de</strong> transport public <strong>urbain</strong>.Les tarifs seront <strong>au</strong>gmentés tous les <strong>de</strong>ux ans, à raison <strong>de</strong> dix centimes, à compter <strong>de</strong> 1993, aprèsdélibération <strong>de</strong>s conseils d’administration qui doivent juger <strong>de</strong> l’opportunité d’une telle <strong>au</strong>gmentation 12 .L’inst<strong>au</strong>ration d’une telle <strong>au</strong>gmentation apparaît difficile à appliquer si on prend en compte les considérationssocio-politiques, ainsi que <strong>la</strong> composition du conseil d’administration. Quant <strong>au</strong>x services <strong>de</strong> transport assurésentre 21 h et 1 heure du matin, les tarifs seront doublés (service présent exceptionnellement l’été et danscertaines villes).4.2.2.1 - Evolution <strong>de</strong>s tarifsDepuis 1975 les tarifs ont connu l’évolution suivante : le rythme <strong>de</strong>s <strong>au</strong>gmentations est plus accentuédans les années 80 que dans les années 70. Le table<strong>au</strong> en document annexe montre cette évolution durant <strong>la</strong>pério<strong>de</strong> al<strong>la</strong>nt <strong>de</strong> 1975 à 2000. ( voir table<strong>au</strong> n° 4 en document annexe ).La question qui se pose à ce nive<strong>au</strong>, c’est comment on fixe les tarifs, et selon quel critère ? Le table<strong>au</strong>qu’on va présenter ci-après va nous montrer que les tarifs sont fixés sur <strong>la</strong> base <strong>de</strong>s charges moyennes parvoyageurs. Ce<strong>la</strong> permet <strong>de</strong> réaliser un certain équilibre qui reste fragile. Cette option, <strong>de</strong> vendre le service à sonpropre coût marginal, tient compte du caractère social du service <strong>de</strong> transport <strong>urbain</strong>. Cependant elle ne permetpas <strong>au</strong>x régies <strong>de</strong> transport <strong>de</strong> dégager <strong>de</strong>s ressources propres pour réinvestir afin <strong>de</strong> renouveler leur parc, et donc<strong>de</strong> continuer leur activité d’une manière normale.Table<strong>au</strong> n° 7 : Comparaison Tarifs, Recettes et Charges par voyageur 1975-2000 en DH.Années 1975 1978 1980 1984 1986 1988 1990Tarif (L< 8 Km.) 0,40 0,50 0,70 1,00 1,20 1,30 1,40Recette/Voyageur 0,337 0,50 0,666 0,778 0,913 1,207 1,20Charge/Voyageur 0,303 0,492 0,6882 0,8703 0,918 1,214 1,2822Résultat/Voyageur -0,013 0,008 -0,0222 -0,0923 -0,005 -0,0077 -0,0822Années 1991 1997 1998 1999 2000 Var90- 80% Var 00-90%Tarif (L< 8 Km.) 1,50 2,00 2,10 2,20 2,20 100 57Recette/Voyageur 1,30 1,3 1,34 1,39 1,43 80 20Charge/Voyageur 1,423 1,73 1,76 1,76 1,79 86 39Résultat/Voyageur -0,1236 0,43 0,33 0,37 0,36 270 238Source: E<strong>la</strong>boré à partir <strong>de</strong>s données <strong>de</strong> travail.12 Arrêté du Ministre d’intérieur n°292, Art. n° 2, op.cit.12


My ABDELHADI AIT SLIMANTRANSPORT COLLECTIF URBAIN AU MAROCEmail: sliman68@hotmail.com Analyse <strong>de</strong> <strong>la</strong> situation <strong>de</strong>s régies <strong>de</strong> transport 1970-2000Dans l’optique actuelle, à savoir l’in<strong>de</strong>xation <strong>de</strong>s tarifs sur les charges moyennes par voyageur, l’Etat<strong>de</strong>vrait financer ce secteur par <strong>de</strong>s subventions d’investissement et non d’exploitation. Autrement, les régies<strong>de</strong>vraient adopter une vision commerciale, qui visera non pas <strong>la</strong> survie, mais <strong>la</strong> croissance et <strong>la</strong> rentabilité <strong>de</strong>sinvestissements.L’<strong>analyse</strong> <strong>de</strong>s t<strong>au</strong>x d’évolution <strong>de</strong>s tarifs montre une <strong>au</strong>gmentation très importante <strong>de</strong> ces <strong>de</strong>rniers, entre1975 et 1980 plus que dans les <strong>de</strong>ux <strong>au</strong>tres décennies; La variation est <strong>de</strong> 75 %. Entre 1980 et 1990, <strong>la</strong> variationd’<strong>au</strong>gmentation <strong>de</strong>s tarifs est d'environ 100 %. Le t<strong>au</strong>x d’évolution moyen est <strong>de</strong> 10 % par an. Sur <strong>la</strong> troisièmepério<strong>de</strong> 2000-1990 les tarifs ont évolué <strong>de</strong> 57%. Le temps d’évolution moyen annuel a évolué <strong>de</strong> 12,5% à 10%pour atteindre 5,7%. Ces calculs concernent les lignes dont le trajet est inférieur ou égal à 8 Km. Les tarifsappliqués par les sociétés privées sont nettement élevés. Ils sont <strong>de</strong> 3 DH. Dans le trajet normal <strong>de</strong>puis les annéesquatre-vingt-dix. On les comparant <strong>au</strong>x charges par voyageur <strong>de</strong>s régies, ils permettent <strong>de</strong> dégager <strong>de</strong>s bénéficesunitaires non négligeables d'environ 1,40 DH. par voyageur pour l’année <strong>de</strong> 1990. L’évolution <strong>de</strong>s recettes resteinférieure celle <strong>de</strong>s charges, l’évolution négative spectacu<strong>la</strong>ire du résultat en est témoin.4.2.2.2 - Le manque à gagner sur les tarifs sco<strong>la</strong>iresL’un <strong>de</strong>s éléments qui aggrave <strong>la</strong> situation financière <strong>de</strong>s régies et <strong>au</strong>gmente le déficit, rési<strong>de</strong> dans lestarifs étudiants. Une présentation <strong>de</strong>s recettes par voyageur permet d’illustrer ce phénomène, le rése<strong>au</strong> sco<strong>la</strong>iren’a cessé <strong>de</strong> s’accroître ainsi que le manque à gagner sur ses tarifs. Le table<strong>au</strong> n °5 en document annexe montrel’importance <strong>de</strong>s pertes subites par les six régies dues <strong>au</strong>x tarifs étudiants.L’<strong>analyse</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> situation <strong>de</strong> <strong>la</strong> ville <strong>de</strong> CASABLANCA montre l’ampleur du déficit c<strong>au</strong>sé parl’application <strong>de</strong>s tarifs étudiants. Le déficit est passé <strong>de</strong> 15.984.233 DH. en 1980 à 39.236.400 DH en 1990. Soitun t<strong>au</strong>x d’<strong>au</strong>gmentation <strong>de</strong> 14,5 % par an. Le déficit va régresser en 2000 pour atteindre 30.849.000 DH, soit unebaise <strong>de</strong> 20%. La situation <strong>de</strong> Fès, Rabat et Meknes n’est pas confortable, le déficit sco<strong>la</strong>ire représenterespectivement 50%, 45% et 40,5% du total <strong>de</strong>s recettes. Le manque à gagner dans le service <strong>de</strong> transportsco<strong>la</strong>ire est <strong>de</strong> 165 MDH en 2000, qui est <strong>la</strong>rgement supérieur <strong>au</strong> déficit d’exploitation <strong>de</strong>s régies qui <strong>de</strong> 82MDH 13 .5. Analyse <strong>de</strong>s charges et <strong>de</strong>s problèmes d’exploitation <strong>de</strong>s régiesL’<strong>analyse</strong> <strong>de</strong>s recettes d’exploitation à elle seule ne nous permet pas d’expliquer les résultats réaliséspar les régies. La <strong>de</strong>uxième composante, qui influe sur le résultat et qui fera l’objet <strong>de</strong> notre <strong>analyse</strong> dans cettesection, est représentée par les charges d’exploitation <strong>de</strong>s régies. Ces charges ont connu une <strong>au</strong>gmentation trèsimportante entre les <strong>de</strong>ux pério<strong>de</strong>s étudiées à savoir : 70-79 et 80-90. l’<strong>au</strong>gmentation est moins importante parrapport à <strong>la</strong> 3 ème pério<strong>de</strong> 1991-2000.On note particulièrement l’importance <strong>de</strong>s charges du personnel dans <strong>la</strong> structure <strong>de</strong>s charges. Cetteimportance témoigne <strong>de</strong> l’absence <strong>de</strong> contrôle <strong>de</strong> <strong>la</strong> part <strong>de</strong>s dirigeants <strong>de</strong>s régies. Toute fois, lesproblèmes que rencontrent les régies ne sont pas tous d’ordres internes, d’<strong>au</strong>tres facteurs externes influencentd'une manière négative sur <strong>la</strong> bonne marche <strong>de</strong> ces régies.5.1 : Evolution <strong>de</strong>s charges d’exploitation <strong>de</strong>s régiesAprès avoir analysé à <strong>la</strong> fois le résultat d’exploitation et les recettes, nous examinerons les chargesd’exploitation, ainsi que leur structure. Cette <strong>analyse</strong> va nous permettre <strong>de</strong> déceler les points faibles <strong>au</strong> nive<strong>au</strong>d’exploitation, <strong>de</strong> même que les postes qui pèsent le plus sur <strong>la</strong> rentabilité <strong>de</strong>s régies. Nous suivrons dans unpremier temps, l’évolution <strong>de</strong>s différents postes, toujours entre 1970 et 2000. Dans un <strong>de</strong>uxième temps, notreattention va être focalisée sur les postes les plus importants, lors <strong>de</strong> l’<strong>analyse</strong> <strong>de</strong> leurs contenus et <strong>de</strong> leurs poids.5.1.1 - Analyse globale <strong>de</strong>s charges pour l’ensemble <strong>de</strong>s régiesL’évolution <strong>de</strong>s charges d’exploitation entre 1970 et 1978, se présente dans le table<strong>au</strong> ci-<strong>de</strong>ssous oùnous présenterons l’évolution <strong>de</strong>s postes suivants : Achats, Frais <strong>de</strong> Personnel (F.Pers.) ; Impôts et Taxes (I.T.) ;Autres charges externes ; Frais Financiers (F.F.) ; Et Dotations <strong>au</strong>x Amortissements (D.A.).13 Situation du secteur <strong>de</strong>s transports publics <strong>urbain</strong> Février 2001 op.cit, p9.13


My ABDELHADI AIT SLIMANTRANSPORT COLLECTIF URBAIN AU MAROCEmail: sliman68@hotmail.com Analyse <strong>de</strong> <strong>la</strong> situation <strong>de</strong>s régies <strong>de</strong> transport 1970-2000Le poste achat représente en moyenne sur <strong>la</strong> première décennie 50% du total <strong>de</strong>s charges avec un t<strong>au</strong>x<strong>de</strong> croissance moyen annuel <strong>de</strong> 1,63%, suivie par le poste achat qui représente 23% du total <strong>de</strong>s charges.Pour l’évolution <strong>de</strong>s charges, pendant les années 80, les informations dont nous disposons concernent<strong>la</strong> pério<strong>de</strong> al<strong>la</strong>nt <strong>de</strong> 1985 à 1990. les résultats obtenus ont été é<strong>la</strong>borés sur <strong>la</strong> base <strong>de</strong>s données <strong>de</strong>s sept régies.L’<strong>analyse</strong> <strong>de</strong>s chiffres nous a révélé l’existence d’un effort pour contrôler l’évolution <strong>de</strong>s charges <strong>de</strong> <strong>la</strong> part <strong>de</strong>sdirigeants, plus précisément les charges <strong>de</strong> personnel qui ont connu une baisse notable.On remarque une baisse <strong>de</strong>s frais du personnel qui continue à occuper <strong>la</strong> première p<strong>la</strong>ce, en moyenne ilreprésente 39% du total <strong>de</strong>s charges, avec un t<strong>au</strong>x moyen d’<strong>au</strong>gmentation négative <strong>de</strong> 0,06%. Le poste achat apris <strong>de</strong> l’importance durant cette décennie avec une moyenne <strong>de</strong> 36%, malgré son évolution négative. Ce<strong>la</strong> est dû<strong>au</strong> vieillissement du matériel plus qu'a l’évolution <strong>de</strong> l’activité commerciale <strong>de</strong>s régies. Le poste dotation <strong>au</strong>xamortissements occupe toujours <strong>la</strong> 3ème p<strong>la</strong>ce avec une légère baisse.Durant <strong>la</strong> troisième décennie le poste frais <strong>de</strong> personnel a <strong>au</strong>gmenté à nouve<strong>au</strong>. Il représente 46% <strong>de</strong>scharges, suivie par le poste Achat qui a connu une légère baisse par rapport à <strong>la</strong> <strong>de</strong>uxième décennie avec 34%du total <strong>de</strong>s charges. La h<strong>au</strong>sse a été très importante entre <strong>la</strong> <strong>de</strong>uxième et <strong>la</strong> première pério<strong>de</strong> (80/70) s<strong>au</strong>f pourles dotations et les frais <strong>de</strong> personnel. Ce<strong>la</strong> est dû <strong>au</strong> vieillissement du parc et <strong>la</strong> m<strong>au</strong>vaise gestion. Un effort <strong>de</strong>contrôle et <strong>de</strong> rationalisation qui est venu trop tard explique <strong>la</strong> baisse générale <strong>de</strong>s différentes postes <strong>au</strong> cours <strong>de</strong><strong>la</strong> troisième pério<strong>de</strong>.Table<strong>au</strong> n° 8 : Synthèse <strong>de</strong> <strong>la</strong> Structure <strong>de</strong>s charges d’exploitation en % entre 1970 et 2000.Charges Moyenne70 Moyenne80 Moyenne90 Var 80/70 % Var 90/80 %Achats 22,96 36,24 34,01 57,84 -6,14F.Pers. 50,3 39,36 46,02 -21,75 16,93I.T 4,6 4,9 1,60 6,52 -76,30A.Ch.Ex 6,78 7,205 7,00 6,27 -3,18F.F. 1,51 2,5 1,75 65,56 -30,76D.A. 12,73 9,4 9,62 -26,16 2,35Total 100 100 100 - -5.2 - Analyse <strong>de</strong> <strong>la</strong> structure <strong>de</strong>s charges <strong>de</strong>s régiesDans ce paragraphe nous allons <strong>analyse</strong>r l’évolution <strong>de</strong> chaque poste <strong>de</strong>s charges, en comparant, tout <strong>au</strong>long <strong>de</strong> ce point, leur t<strong>au</strong>x d’évolution durant les années 70 avec ceux <strong>de</strong>s années 80 et 90. Nous essayerons àchaque fois <strong>de</strong> trouver les raisons qui influencent leur évolution.5.2.1 - Le poste Achats (60)En 1970 le poste achat représente 22,8 % <strong>de</strong>s charges d’exploitation. En 1978 le même poste représente25,95 % <strong>de</strong>s charges. La moyenne d’<strong>au</strong>gmentation annuelle durant <strong>la</strong> pério<strong>de</strong> 70-78 est <strong>de</strong> 20 %. Durant <strong>la</strong><strong>de</strong>uxième pério<strong>de</strong> 85-90 le poste a atteint en moyenne 35,65 % <strong>de</strong>s charges, mais son t<strong>au</strong>x d’<strong>au</strong>gmentationannuel a chuté <strong>au</strong> cours <strong>de</strong> cette pério<strong>de</strong> à 0,47%. Durant <strong>la</strong> 3ème pério<strong>de</strong> il représente 34% en moyenne avec unt<strong>au</strong>x moyen négatif <strong>de</strong> -0.14% par an. Le poste achat se compose <strong>de</strong> trois gran<strong>de</strong>s rubriques : matières et pièces<strong>de</strong> rechanges, dépenses <strong>de</strong> traction, et achats divers.5.2.2 Le poste Frais <strong>de</strong> Personnel (61)C’est le poste le plus important dans l’ensemble <strong>de</strong>s régies. Il représente 50,30 % en moyenne <strong>de</strong>scharges d’exploitation entre 1970 et 1978. Le t<strong>au</strong>x annuel <strong>de</strong> son <strong>au</strong>gmentation sur cette pério<strong>de</strong> est <strong>de</strong> 18 %. La<strong>de</strong>uxième pério<strong>de</strong>, al<strong>la</strong>nt <strong>de</strong> 1985 à 1990, est marquée par une baisse <strong>de</strong> ce poste qui ne représentait que 40,8 %en moyenne. Quant <strong>au</strong> t<strong>au</strong>x annuel d’<strong>au</strong>gmentation <strong>de</strong> ce poste, il n’a été que <strong>de</strong> 7 % par an. Durant <strong>la</strong> 3èmepério<strong>de</strong> (1991-2000) il est <strong>de</strong> 46% <strong>de</strong>s charges, avec un t<strong>au</strong>x moyen annuel <strong>de</strong> -0,31.Malgré, l’importance <strong>de</strong> ce poste, qui est une caractéristique <strong>de</strong>s sociétés <strong>de</strong> transport <strong>urbain</strong>, nousrelevons certains handicaps :14


My ABDELHADI AIT SLIMANTRANSPORT COLLECTIF URBAIN AU MAROCEmail: sliman68@hotmail.com Analyse <strong>de</strong> <strong>la</strong> situation <strong>de</strong>s régies <strong>de</strong> transport 1970-2000• Personnel à majorité non qualifié, pénurie en techniciens, en ingénieurs, et en gestionnaires qualifiés,entraînent <strong>de</strong>s répercutions négatives sur <strong>la</strong> productivité du personnel ;• La non-informatisationn <strong>de</strong>s tâches administratives engendre un t<strong>au</strong>x d’encadrement par bus très élevé<strong>de</strong> 5 à 6 personnes par bus.5.2.3 - Le poste Impôts et Taxes (62)Représente 4,60 % <strong>de</strong>s charges en moyenne durant <strong>la</strong> pério<strong>de</strong> 70-78 avec un t<strong>au</strong>x annueld’<strong>au</strong>gmentation <strong>de</strong> 17,63 %. Ce t<strong>au</strong>x a baissé tendanciellement <strong>de</strong> 1,84 % entre 85 et 90. En effet, <strong>la</strong> partmoyenne <strong>de</strong> ce poste sur cette même pério<strong>de</strong> s’évalue à 4,22 %. Ce<strong>la</strong> est dû essentiellement <strong>au</strong>x résultatsnégatifs enregistrés. Durant <strong>la</strong> 3ème pério<strong>de</strong> il est <strong>de</strong> 1,16 % <strong>de</strong>s charges d’exploitation.5.2.4 - Le poste Autres Charges Externes Ex T.F.S.E (63)Il représente 6,78 % <strong>de</strong>s charges en moyenne sur <strong>la</strong> pério<strong>de</strong> 70-78, avec un t<strong>au</strong>x d’<strong>au</strong>gmentation annuel<strong>de</strong> 12,7 %. Ce même poste représentait 7,205 % <strong>de</strong>s charges entre 85-90, avec un t<strong>au</strong>x d’<strong>au</strong>gmentation annuelnégatif <strong>de</strong> 4,35. Entre 1991 et 2000, sa part à légèrement baissé à 7% du total <strong>de</strong>s charges.5.2.5 - Le poste Frais Financier (67)Ce poste se compose <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux éléments : Intérêts d’emprunts du fond d’équipement communal ( F.E.C )« qui constitue le principal bailleur <strong>de</strong> fond <strong>de</strong>s régies <strong>de</strong> transport », et les frais <strong>de</strong> banque. Il représente 1,51 %<strong>de</strong>s charges en moyenne sur <strong>la</strong> pério<strong>de</strong> 70-78, avec un t<strong>au</strong>x d’<strong>au</strong>gmentation négatif <strong>de</strong> 1,80 % par an. Entre 85 et90 les frais financiers représente 2,5 % en moyenne <strong>de</strong>s charges totales, le t<strong>au</strong>x d’évolution est <strong>de</strong> 9,25 % par an.Durant <strong>la</strong> 3ème pério<strong>de</strong> (91-00) on remarque une baisse substantielle en moyenne il représente 1,73% avec unt<strong>au</strong>x moyen annuel sur <strong>la</strong> pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> -2,42%.5.2.8 - Le poste Dotations <strong>au</strong>x Amortissements (68)• Il est formé principalement <strong>de</strong>s amortissements du matériel <strong>de</strong> transport avec une proportion<strong>de</strong> 80 %. Il représente 12,73 % en moyenne <strong>de</strong>s charges totales sur <strong>la</strong> pério<strong>de</strong> 70-78, avec un t<strong>au</strong>xd’<strong>au</strong>gmentation annuel <strong>de</strong> 16 %. Entre 1985 et 1990, il a connu une baisse, sa moyenne sur <strong>la</strong> 2èmepério<strong>de</strong> est <strong>de</strong> 9,4%, avec un t<strong>au</strong>x annuel d’<strong>au</strong>gmentation <strong>de</strong> 7,96%. La baisse continue durant <strong>la</strong> 3èmepério<strong>de</strong> (91-00), il représente 9,62% en moyenne, avec un t<strong>au</strong>x d’évolution négatif <strong>de</strong> 1,32.En guise <strong>de</strong> conclusion, nous pouvons dire que les postes les plus importants <strong>au</strong> nive<strong>au</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> structure<strong>de</strong>s charges, et sur les quels il f<strong>au</strong>t exercer une action pour diminuer leurs poids sont les suivants : Frais <strong>de</strong>personnel, Achats, Dotations <strong>au</strong>x Amortissements, et Autres charges externes (assurances).La comparaison <strong>de</strong> <strong>la</strong> structure <strong>de</strong>s charges entre les régies et les sociétés privées, montre une gran<strong>de</strong>différence. En effet, les postes Frais <strong>de</strong> Personnel, et Achats montrent une gestion plus efficace <strong>au</strong> nive<strong>au</strong> duprivé, ainsi <strong>la</strong> différence est <strong>de</strong> 20 points pour ce poste, et <strong>de</strong> 5 points pour le poste achats. La gran<strong>de</strong> différencequi existe <strong>au</strong> nive<strong>au</strong> du poste Autre charges externes, (Ex T.F.S.E.), entre les régies (5,80 %) et le privé (30 %) ;proviennent du fait que le privé ne constitue pas <strong>de</strong> stock important <strong>de</strong> carburant, lubrifiant, et pièces détachées.C’est-à-dire qu’ils constituent un service extérieur pour les sociétés privées, sans oublier le loyer du matériel <strong>de</strong>transport provenant du crédit leasing.Les frais financiers sont plus importants dans le cas <strong>de</strong>s sociétés privées que dans le cas <strong>de</strong>s régies. Ce<strong>la</strong>est dû à <strong>la</strong> structure <strong>de</strong> leurs <strong>de</strong>ttes ; qui sont à majorité à court terme dans une proportion <strong>de</strong> 90 % en moyenne.La comparaison donne un avantage substantiel même comparé <strong>au</strong>x données <strong>de</strong>s régies moyenne <strong>de</strong> <strong>la</strong> 3èmedécennie entre 1991 et 2000. Cet avantage reste visible même pour le total <strong>de</strong>s charges par bus. Il <strong>la</strong>isse unedifférence <strong>de</strong> 17.472 DH par bus avec les données <strong>de</strong> 2000 et une différence <strong>de</strong> 72.250 DH en 90 ; Soit unedifférence <strong>de</strong> 15%.En fin, et à titre <strong>de</strong> comparaison entre les régies et le privé, on présentera <strong>la</strong> structure <strong>de</strong>s chargesc<strong>la</strong>ssées par ordre décroissant dans le table<strong>au</strong> ce <strong>de</strong>ssous.15


My ABDELHADI AIT SLIMANTRANSPORT COLLECTIF URBAIN AU MAROCEmail: sliman68@hotmail.com Analyse <strong>de</strong> <strong>la</strong> situation <strong>de</strong>s régies <strong>de</strong> transport 1970-2000Table<strong>au</strong> n° 9 : Structure <strong>de</strong>s charges d’exploitation <strong>de</strong>s régies et du secteur prive à Rabat(85-90)PostesMoyenneRégies 85-90Moyenne Régie90-2000Moyenne Sociétésprivées 85-90F.personnel 40,80 % 34,01 20,47 %Achats 35,65 % 46,02 30,58 %Dotations <strong>au</strong> Amortissements 10,75 % 1,16 8,06 %T.F.S.E. 5,80 % 6,98 31 %Impôt et Taxes 4,22 % 1,73 4,11 %Frais Financiers 1,96 % 9,62 3,65 %<strong>Transport</strong> et dép<strong>la</strong>cement 0,15 % 99,52 0,30 %Total Charges par Bus 550.778 496000 478.528Source: E<strong>la</strong>boré à partir <strong>de</strong>s données précé<strong>de</strong>ntes.6. Localisation <strong>de</strong>s sources <strong>de</strong> défail<strong>la</strong>nce dans l’exploitation <strong>de</strong>s régiesNous avons pu détecter quatre éléments qui constituent <strong>de</strong> vraie contraintes à <strong>la</strong> bonne gestion <strong>de</strong>srégies. Ces contraintes peuvent être réparties en <strong>de</strong>ux catégories : contraintes d’ordres internes à l’entreprise surles quelles il est possible d’agir, et <strong>de</strong>s contraintes d’ordre externes. Les problèmes d’ordre externes sont liés à <strong>la</strong>réglementation appliquée par l’Etat dans le domaine du transport. On peut résumer ces contraintes en quatrepoints :• L’influence <strong>de</strong> l’<strong>au</strong>gmentation <strong>de</strong>s inputs sur l’exploitation <strong>de</strong>s régies, et donc sur le résultat ;• Le système d’amortissement pratiqué, et le coût d’investissement ;• Le manque <strong>de</strong> qualification du personnel ;• L’<strong>au</strong>gmentation <strong>de</strong> <strong>la</strong> longueur du rése<strong>au</strong>, et problèmes <strong>de</strong> circu<strong>la</strong>tion.6.1 - Problèmes d’ordre externeCes problèmes englobent, l’effet <strong>de</strong> l’<strong>au</strong>gmentation <strong>de</strong>s prix <strong>de</strong>s inputs, et les problèmes liés à <strong>la</strong>circu<strong>la</strong>tion dans <strong>la</strong> ville.6.1.1 - La h<strong>au</strong>sse <strong>de</strong>s prix <strong>de</strong>s inputs <strong>de</strong>s régiesParmi les facteurs qui ont accentué l’état financier <strong>de</strong>s régies, on note l’<strong>au</strong>gmentation <strong>de</strong>s prix <strong>de</strong>smatières consommables et énergétiques. En effet, dans une conjoncture économique caractérisée par <strong>la</strong> h<strong>au</strong>sse<strong>de</strong>s t<strong>au</strong>x <strong>de</strong> change, les prix <strong>de</strong>s inputs <strong>de</strong>s régies qui sont importés en majorité, ont enregistré <strong>de</strong>s h<strong>au</strong>sses trèsimportantes.Ainsi les prix <strong>de</strong>s carburants ont connu une <strong>au</strong>gmentation <strong>de</strong> 183 %, ceux <strong>de</strong>s lubrifiants <strong>de</strong> 134 %, etceux <strong>de</strong>s pièces détachées plus <strong>de</strong> 140 % 14 entre 1976 et 1985 ; Quant <strong>au</strong> prix <strong>de</strong>s tickets, sur <strong>la</strong> même pério<strong>de</strong> i<strong>la</strong> passé <strong>de</strong> 0,40 DH. à 1,15 DH, soit une <strong>au</strong>gmentation <strong>de</strong> 187,5 %. Les prix <strong>de</strong>s pneumatiques ont connu une<strong>au</strong>gmentation <strong>de</strong> 143 % entre 1973 et 1990. Soit un t<strong>au</strong>x annuel moyen <strong>de</strong> 7,9 % 15 .Les pièces détachées ont connu <strong>de</strong>s <strong>au</strong>gmentations qui varient entre 142 % et 351 %, durant les années1976 et 1988. Le t<strong>au</strong>x moyen d’<strong>au</strong>gmentation <strong>de</strong>s pièces est <strong>de</strong> 281 %. L’évolution <strong>de</strong>s prix <strong>de</strong>s inputs a continuéentre 1988 et 1995 dans le même rythme <strong>de</strong> croissance.Ces t<strong>au</strong>x d’<strong>au</strong>gmentation <strong>de</strong>s pièces expliquent <strong>la</strong> croissance <strong>de</strong>s charges d’exploitation, et l’aggravation<strong>de</strong>s résultats <strong>de</strong>s régies qui ne peuvent suivre ce rythme en le répercutant simplement par h<strong>au</strong>sses <strong>de</strong>s tarifs. Unesynthèse <strong>de</strong> l’évolution <strong>de</strong>s princip<strong>au</strong>x inputs est présentée dans le table<strong>au</strong> n° 6 en document annexe.14 Ministère d’Intérieur, Direction <strong>de</strong>s Régies, « le service public <strong>de</strong>s transports <strong>urbain</strong>s », Rabat, 1986.15 Nasr Hajji, <strong>la</strong>rbi jaidi, et Meki Zouaoui, « prix et concurrence <strong>au</strong> <strong>Maroc</strong> », secteur <strong>de</strong>s pneumatiques, Ed. Najah El Jadida,Casab<strong>la</strong>nca, 1992.16


My ABDELHADI AIT SLIMANTRANSPORT COLLECTIF URBAIN AU MAROCEmail: sliman68@hotmail.com Analyse <strong>de</strong> <strong>la</strong> situation <strong>de</strong>s régies <strong>de</strong> transport 1970-2000L'évolution <strong>de</strong>s tarifs et du SMIG semble <strong>la</strong> même, <strong>la</strong> forte <strong>au</strong>gmentation du gasoil et pneumatique estenregistrée <strong>au</strong> cours <strong>de</strong> l’année 2000. La h<strong>au</strong>sse <strong>la</strong> plus élevée concernant les Autobus est celle <strong>de</strong>s annéesquatre-vingt-dix.6.1.2 - Problèmes <strong>de</strong> circu<strong>la</strong>tion et d’extension <strong>urbain</strong>eLes problèmes <strong>de</strong> circu<strong>la</strong>tion et <strong>de</strong> congestion dans les villes perturbent l’activité <strong>de</strong>s régies. La nonexistence<strong>de</strong> couloirs réservés <strong>au</strong>x bus, <strong>la</strong> nature <strong>de</strong>s itinéraires diminue <strong>la</strong>rgement <strong>la</strong> vitesse commerciale <strong>de</strong>sbus. Cette vitesse ne dépasse pas 12 Km / h avec un maximum <strong>de</strong> 15 Km / h 16 .en 1991. L’évolution en 2000 esttrès faible avec une vitesse maximum <strong>de</strong> 20 Km / h et une moyenne légèrement supérieur à 16 KM / h. Letable<strong>au</strong> que nous avons é<strong>la</strong>boré donne <strong>la</strong> vitesse commerciale approximative <strong>de</strong>s régies dans six villes. Cettevitesse moyenne a été calculée en divisant le nombre <strong>de</strong> kilomètres parcourus sur le nombre <strong>de</strong>s bus ( parccircu<strong>la</strong>nt <strong>de</strong>s régies ). Le résultat est converti à un t<strong>au</strong>x pour une heure <strong>de</strong> travail. Le nombre d’heures par jour aété fixé à 14 h par jour. Les résultats obtenus sont présentés dans le table<strong>au</strong> suivant :Table<strong>au</strong> n ° 10 : Vitesse commerciale moyenneRégies Km /h en 1991 Km /h en 2000Casab<strong>la</strong>nca 12 11,7Rabat 15 20Marrakech 9 -Agadir 15,5 20Meknès 8,6 16Fès 12,6 17Safi - 13Moyenne 12,1 16,30Source : E<strong>la</strong>boré à partir <strong>de</strong>s données <strong>de</strong>s régies en 1991 et <strong>de</strong> 2000La diminution <strong>de</strong> <strong>la</strong> vitesse commerciale est due <strong>au</strong>ssi à <strong>la</strong> prolifération <strong>de</strong>s zones <strong>urbain</strong>es. Laconstruction <strong>de</strong>s nouve<strong>au</strong>x quartiers périphériques oblige les régies à assurer leur service <strong>de</strong> transport <strong>au</strong>xpopu<strong>la</strong>tions <strong>de</strong>s ces quartiers, pour les lier <strong>au</strong> centre ville.L’infrastructure et les voiries nécessaires à l’exploitation ne sont pas adéquates. Ce qui <strong>au</strong>gmente lescharges d’entretien, et aggrave le déficit <strong>de</strong>s régies. A titre d’exemple, à Rabat <strong>la</strong> longueur moyenne <strong>de</strong>s 58lignes <strong>de</strong> <strong>la</strong> ville est <strong>de</strong> 12,28 Km 17 , avec un écart <strong>de</strong> 6 Km ; 19 lignes sur les 58, c'est à dire 32,75 %, dépassentcette moyenne ; 13 lignes sur 58, soit 22,5 % dépassent 18 Km. Ces <strong>de</strong>rnières sont présentées dans le table<strong>au</strong>suivant d’après leur numéro :Table<strong>au</strong> n° 11 : longueur <strong>de</strong>s lignes dépassant 18 Km à Rabat en 1991.N° <strong>de</strong> <strong>la</strong> ligne 20 24 28 39 44 47 54 58 46Longueur <strong>de</strong> <strong>la</strong> ligne. 18,3 27,4 20,65 27 19,1 27,55 18 17,3 31,75Source : E<strong>la</strong>boré à partir du rapport sur les lignes <strong>de</strong> <strong>la</strong> R.A.T.R., Janvier 1991.La longueur <strong>de</strong> <strong>la</strong> ligne, donnée par le table<strong>au</strong>, est <strong>la</strong> moyenne du trajet allée et retour, qui n‘ont pas <strong>la</strong>même longueur pour <strong>la</strong> plupart <strong>de</strong>s lignes. L’exemple <strong>de</strong> <strong>la</strong> régie <strong>de</strong> Casab<strong>la</strong>nca nous offre, en plus <strong>de</strong> <strong>la</strong>longueur <strong>de</strong>s trajets <strong>de</strong>s lignes, le déficit re<strong>la</strong>tif à chaque ligne. Ces <strong>de</strong>rnières <strong>de</strong>sservent <strong>de</strong>s communes rurales et<strong>au</strong>ssi <strong>la</strong> ville <strong>de</strong> Mohamadia.Le déficit global annuel est évalué à 7.308.000,00 DH. Une meilleure p<strong>la</strong>nification est celle quiessaie <strong>de</strong> créer un maximum d’<strong>au</strong>tonomie par rapport <strong>au</strong> centre ville. Les dép<strong>la</strong>cements non obligés, surtout lesdép<strong>la</strong>cements pour achat et loisirs seront réduits dans <strong>la</strong> direction du centre.Toujours <strong>au</strong> nive<strong>au</strong> <strong>de</strong> Casab<strong>la</strong>nca, les données <strong>de</strong> <strong>la</strong> commun<strong>au</strong>té <strong>urbain</strong>e en 2000 montrent une contradictiontrès significative. La longueur moyenne <strong>de</strong>s lignes concédées <strong>au</strong> privé ne dépasse pas 9,5 Km en moyenne pourles lignes <strong>de</strong> <strong>la</strong> société BAHJA, 8,5 Km en moyen pour <strong>la</strong> société AMAN et 10,30 Km en moyenne pourAMERICAR. seul <strong>la</strong> société BOUZID dépasse 13 Km!. 1816 Rapport d’activité <strong>de</strong> <strong>la</strong> R.A.T.F (Fès), 1991.17 Moyenne calculée sur <strong>la</strong> base <strong>de</strong>s 58 lignes <strong>de</strong> Rabat, les données sur les lignes sont tirées du rapport <strong>de</strong> Janvier 1991, surles lignes <strong>de</strong> <strong>la</strong> R.A.T.R..18 Calculer à partir <strong>de</strong>s données <strong>de</strong> <strong>la</strong> commun<strong>au</strong>té <strong>urbain</strong>e <strong>de</strong> Casab<strong>la</strong>nca, rése<strong>au</strong> <strong>de</strong> transport <strong>urbain</strong>, 2000.17


My ABDELHADI AIT SLIMANTRANSPORT COLLECTIF URBAIN AU MAROCEmail: sliman68@hotmail.com Analyse <strong>de</strong> <strong>la</strong> situation <strong>de</strong>s régies <strong>de</strong> transport 1970-20006.2 - Les problèmes d’ordre interneOn peut résumer ces problèmes par les <strong>de</strong>ux points suivants : un système d’amortissement non adéquat,et le manque <strong>de</strong> qualification du personnel.6.2.1 - Le système d’amortissement pratiqué par les régiesLe système d’amortissement pratiqué par les régies affecte d’une manière négative sa capacitéd’<strong>au</strong>tofinancement. Les régies se trouvent <strong>de</strong>vant l’incapacité <strong>de</strong> refinancer leur investissement, et <strong>de</strong> renouvelerleur parc nécessaire à l’exploitation. Un <strong>au</strong>tobus qui a été acquis en 1972 <strong>au</strong> prix <strong>de</strong> 120.000 DH, se trouveentièrement amorti en 1979 ( après 8 ans ). La dotation totale constituée à <strong>la</strong> fin <strong>de</strong> cette pério<strong>de</strong> est <strong>de</strong> 120.000DH., Alors que le prix <strong>de</strong> l’<strong>au</strong>tobus en 1979 a été <strong>de</strong> 270.000 DH, soit simplement 45 % <strong>de</strong> son prix 19 . Un<strong>au</strong>tobus acheté en 1985 et amorti sur 5 ans seulement, ne permettra <strong>de</strong> renouveler l’immobilisation que dansl’ordre <strong>de</strong> 57,5 %.Une <strong>au</strong>tre limite rési<strong>de</strong> dans l’incapacité <strong>de</strong>s régies à constituer <strong>de</strong>s réserves d’investissements pourcombler l’écart entre amortissement constitué et coût <strong>de</strong> renouvellement du matériel. Le table<strong>au</strong> n° 7 endocument annexe, montre l’<strong>au</strong>gmentation exorbitante qu’a connu les prix <strong>de</strong>s bus <strong>de</strong>puis 1965 jusqu’à 2000.Entre 1972 et 2000 l’<strong>au</strong>gmentation est <strong>de</strong> 966 % avec un t<strong>au</strong>x annuel moyen <strong>de</strong> 33%. Devant l’ampleur <strong>de</strong>l’<strong>au</strong>gmentation <strong>de</strong>s Autobus neufs, les régies ont adopté <strong>la</strong> solution <strong>de</strong> l’acquisition <strong>de</strong>s <strong>au</strong>tobus d’occasionimportés; L’achat et <strong>la</strong> révision <strong>de</strong>s moteurs.Le système <strong>de</strong> financement adopté par les régies ne permet pas <strong>de</strong> résoudre <strong>la</strong> problématique du déficit.Vu le caractère du service public et <strong>la</strong> politique tarifaire, les régies se trouvent <strong>de</strong>vant une restriction du choix <strong>au</strong>nive<strong>au</strong> du financement ( Fond d'équipement communal (F.E.C)). D'<strong>au</strong>tre part l’état est responsable <strong>de</strong> cettesituation difficile du secteur ; Vu les subventions insuffisantes et le manque d’initiative qui visel’assouplissement <strong>de</strong>s procédures <strong>de</strong> tarification, <strong>de</strong> gestion et <strong>de</strong> financement. Jusqu’à <strong>la</strong> fin 2000, le total <strong>de</strong>s<strong>de</strong>ttes s'élève à 416.441.000 DH. Ce montant ne tient pas compte <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ttes fiscales dont le total s'élève à522.712.000 DH 20 . En France les ressources sont ventilées, en recettes commerciales perçues sur les usagers(23,7%), en versement <strong>de</strong> transport (46%), en contributions publiques locales (19%), en participation <strong>de</strong> l’état(4,2 %) et en emprunt (7,1%). 216.2.2 - Le manque <strong>de</strong> qualification <strong>de</strong> personnelLe manque <strong>de</strong> cadres et techniciens spécialisés capables d’assurer <strong>la</strong> bonne gestion entrave ledéroulement normal <strong>de</strong> l’activité. La productivité soufre énormément, le ratio <strong>de</strong> productivité 22 est passé <strong>de</strong>19.197 DH en 1973 à 67.651 DH en 1991. Soit une <strong>au</strong>gmentation <strong>de</strong> 252 % pendant 19 ans, ce qui correspond àun t<strong>au</strong>x moyen <strong>de</strong> 13,26 % par an. Ce ratio comparé à celui <strong>de</strong> <strong>la</strong> régie <strong>de</strong> Fès (86.625 DH en 1991 ) 23 apparaîttrès faible <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> 28%. La variation entre <strong>la</strong> <strong>de</strong>uxième décennie et <strong>la</strong> troisième est négative, elle est <strong>de</strong>3,17%. Cette faiblesse <strong>de</strong> productivité est due à l’importance <strong>de</strong> l’effectif <strong>de</strong> personnel d’une manière générale etplus précisément l’effectif occasionnel qui représente 31% en 2000.Pen<strong>de</strong>nt que le parc n’a pas connu <strong>de</strong> renouvellement, l’effectif n’a pas cessé d’<strong>au</strong>gmenter. Il a passé<strong>de</strong> 3129 en 1973 à 6483 en 1991 pour arriver à 6055 en 2000 pour l’ensemble <strong>de</strong>s régies. Soit une <strong>au</strong>gmentation<strong>de</strong> 107 % entre 1973 et 1991. et une baisse <strong>de</strong> 6,6% entre 2000 et 1991. Le parc circu<strong>la</strong>nt, sur <strong>la</strong> même pério<strong>de</strong>,n’a <strong>au</strong>gmenté que <strong>de</strong> 80 %, passant <strong>de</strong> 434 en 1973 à 783 en 1991. Le parc circu<strong>la</strong>nt qui constitue le moyen <strong>de</strong>production principal n’a cessé <strong>de</strong> baisser. Juste entre 1995 et 2000 on remarque une baisse <strong>de</strong> 11% <strong>de</strong> 792 à 705.Le ratio nombre employé par bus s'est aggravé en passant <strong>de</strong> 7,20 en 1973 à 8,28 en 1991, pour atteindre 8,6employés par bus en 2000. La moyenne, recommandée par les <strong>au</strong>torités responsables du secteur, ne doit pasdépasser 5,5 employés par bus.D’<strong>au</strong>tre part le manque <strong>de</strong> motivation et <strong>la</strong> baisse <strong>de</strong> <strong>la</strong> rémunération explique <strong>au</strong>ssi cette performance.La grille <strong>de</strong>s sa<strong>la</strong>ires pratiqués par les régies n’encourage pas les cadres, et le personnel qualifié à rester dans cesétablissements. C’est dans ce sens que <strong>de</strong>s changements <strong>de</strong>vront toucher le statut, <strong>la</strong> grille <strong>de</strong>s sa<strong>la</strong>ires, et <strong>la</strong>structure du personnel <strong>de</strong>s régies.19 Ministère <strong>de</strong> l’Intérieur, étu<strong>de</strong>s <strong>de</strong>s problèmes et perspectives <strong>de</strong> transports <strong>urbain</strong>s <strong>au</strong> <strong>Maroc</strong>, Oct.1979, op.cit.20 Rapport sur <strong>la</strong> situation <strong>de</strong>s transports publics <strong>urbain</strong>s, Ministère <strong>de</strong> l’intérieur, Direction <strong>de</strong>s régies, Fev.2001.p3521 Les transports <strong>collectif</strong>s terrestres <strong>de</strong> voyageurs en France, 06/08/2002, www_transports_equipement_gouv_fr.htm22 Ratio <strong>de</strong> productivité est égal <strong>au</strong> chiffre d’affaires divisé par l’effectif du personnel.23 Rapport d’activité <strong>de</strong> R.A.T.F, Fès 1991.18


My ABDELHADI AIT SLIMANTRANSPORT COLLECTIF URBAIN AU MAROCEmail: sliman68@hotmail.com Analyse <strong>de</strong> <strong>la</strong> situation <strong>de</strong>s régies <strong>de</strong> transport 1970-20007. CONCLUSION GENERALE:La comparaison <strong>de</strong>s régies avec le secteur privé révèle plusieurs faiblesses. Mais elle montre <strong>au</strong>ssil’importance du secteur privé, qui a pu faire une p<strong>la</strong>ce à côté <strong>de</strong>s régies. La comparaison va se faire en se basantsur les points suivants : le parc, le personnel, <strong>la</strong> part du marché et <strong>la</strong> tarification.7-1- Le parc total et le parc circu<strong>la</strong>ntNous remarquons, par exemple, que dans <strong>la</strong> ville <strong>de</strong> Rabat, <strong>la</strong> part <strong>de</strong>s sociétés privées représente 44 %du parc total <strong>de</strong> Rabat. Elle dépasse <strong>de</strong> loin le parc <strong>de</strong> <strong>la</strong> régie <strong>de</strong> cette ville, soit à peu près le double. Si ons’intéresse <strong>au</strong> parc circu<strong>la</strong>nt, nous remarquons <strong>la</strong> faiblesse <strong>de</strong> <strong>la</strong> part <strong>de</strong>s régies, 9 % contre 45 %, du parc totalcircu<strong>la</strong>nt à Rabat pour le privé.Le parc circu<strong>la</strong>nt ou opérationnel, représente 70 % dans les sociétés privées ; il ne dépasse pas 24 %pour <strong>la</strong> régie <strong>de</strong> Rabat.A Casab<strong>la</strong>nca Le parc total <strong>de</strong>s sociétés représente 48 % <strong>de</strong> l’offre total. Leur parc circu<strong>la</strong>nt représente51,2 % pour l’année 1995. La situation apparaît plus équilibrée entre les <strong>de</strong>ux principales composantes <strong>de</strong> l’offre.La régie joue encore un rôle important dans <strong>la</strong> satisfaction <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à Casab<strong>la</strong>nca.Les données récentes sur <strong>la</strong> situation <strong>de</strong> février 2001 nous montrent que <strong>la</strong> situation montre une <strong>au</strong>gmentation durôle du secteur privé. Cette situation va être appréciée dans les princip<strong>au</strong>x centres <strong>urbain</strong>s dans le table<strong>au</strong>suivant:Table<strong>au</strong> n° 12 : Situation <strong>de</strong> l’offre :Régie, privé en 2000.Villes Parc Régie % Parc Privé % Total Parc Popu<strong>la</strong>tion en Pop / Bus(1000)Casab<strong>la</strong>nca 300 26 844 74 1.144 3.242 2.834Rabat - Salé 120 25 348 75 468 1.614 3.448Fès 170 100 0 170 915 5.382Kenitra -- 0 145 100 145 527 3.634Marrakech -- 150 100 150 803 5.353Tétouan -- 162 100 162 435 2.68530 Centres743 25 2.184 75 2.927 13.911 4.752UrbainsSource : E<strong>la</strong>boré à partir du Rapport sur <strong>la</strong> situation <strong>de</strong>s transports publics <strong>urbain</strong>s, Direction <strong>de</strong>s régies, Fev.2001.D’une manière générale, on remarque l’importance du secteur privé par rapport à l’offre <strong>de</strong>s régies en2000. L'offre <strong>de</strong>s régies ne représente que 25% <strong>de</strong> l’offre total contre 75% dans <strong>la</strong> majorité <strong>de</strong>s villes et dans lescentres les plus importants du roy<strong>au</strong>me. Paradoxalement c’est dans les villes ou le secteur privé est peureprésenté ou il n'existe pas ( Fès ), que <strong>la</strong> situation financière <strong>de</strong>s régies est acceptable. L’<strong>au</strong>tre remarque c’estque le ratio popu<strong>la</strong>tion sur le nombre <strong>de</strong> Bus est plus faible dans les villes ou le secteur privé opère. Un ratio quitraduit une offre très faible, abstraction faite <strong>de</strong>s <strong>au</strong>tres composantes <strong>de</strong> l’offre et <strong>de</strong> <strong>la</strong> morphologie <strong>de</strong>s villes. Lemarché français <strong>de</strong>s transports <strong>collectif</strong>s <strong>de</strong> voyageurs représente un chiffre d’affaires <strong>de</strong> 16,3 milliards d’euros.Sur ce volume d’affaires, le marché accessible <strong>au</strong>x opérateurs <strong>de</strong> transports <strong>collectif</strong>s du secteur concurrentiel(hors RATP et SNCF) en représente le 1/3. La RATP représente 20% et <strong>la</strong> SNCF 48% 247-2- Le personnelA Casab<strong>la</strong>nca, sur <strong>la</strong>quelle on possè<strong>de</strong> plus d’information, les sociétés privées emploient 3417personnes ( 1995). Soit un t<strong>au</strong>x <strong>de</strong> 5,7 personnes par bus pour un parc total <strong>de</strong> 600 bus. Dans <strong>la</strong> régie on a 2635personnes pour un parc circu<strong>la</strong>nt <strong>de</strong> 312, soit un t<strong>au</strong>x <strong>de</strong> 8,44 par bus. En 2000 ce ratio a connu une légèremodification il est <strong>de</strong> 7,80 personne par Bus.24Les transports <strong>collectif</strong>s terrestres <strong>de</strong> voyageurs en France, 06/08/2002,www_transports_equipement_gouv_fr.htm19


My ABDELHADI AIT SLIMANTRANSPORT COLLECTIF URBAIN AU MAROCEmail: sliman68@hotmail.com Analyse <strong>de</strong> <strong>la</strong> situation <strong>de</strong>s régies <strong>de</strong> transport 1970-2000En terme <strong>de</strong> productivité <strong>la</strong> régie <strong>de</strong> Casab<strong>la</strong>nca reste plus performante 76.708 DH <strong>de</strong> chiffre d’affairespar employé contre 61.918 DH. par employé pour le privé en 1995. Depuis 1985 les régies ont fait un gran<strong>de</strong>ffort pour limiter le nombre d’effectif total. La performance <strong>de</strong>s sociétés privées se situe dans le fait <strong>de</strong> limiterles charges du personnel à 20,47 % du total <strong>de</strong>s charges, (c’est <strong>la</strong> moyenne pour les 10 sociétés privées <strong>de</strong> Rabaten 1993). Chez les régies <strong>de</strong> transport <strong>urbain</strong>, <strong>la</strong> moyenne est <strong>de</strong> 40,8 %.7- 3 - Répartition du marchéSur <strong>la</strong> base <strong>de</strong>s données que nous possédons sur les chiffres d’affaires (valeur en DH) <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux villes,Rabat et Casab<strong>la</strong>nca, nous pouvons dire que Les sociétés privées ont pu, dans une courte durée, contrôler plus <strong>de</strong>30 % du marché <strong>de</strong> Rabat, et à peu- près 50 % <strong>de</strong> celui <strong>de</strong> Casab<strong>la</strong>nca. Le t<strong>au</strong>x d’évolution du chiffre d’affairesdu privé entre 1990 et 1995 est <strong>de</strong> 127 % à Casab<strong>la</strong>nca contre 8 % pour <strong>la</strong> régie. Le t<strong>au</strong>x d’évolution annuel duchiffre d’affaires <strong>de</strong>s sociétés est <strong>de</strong> 21.16 % par an contre 1,33 % pour les régies. Les parts réels <strong>de</strong> marchevont <strong>au</strong>-<strong>de</strong>là <strong>de</strong>s pourcentages indiqués, vu l’importance <strong>de</strong> l’offre <strong>de</strong>s sociétés privées, qui représente plus <strong>de</strong>75% en 2000 dans <strong>la</strong> majorité <strong>de</strong>s centres <strong>urbain</strong>s. En plus les sociétés ont tendance à réduire leur chiffred’affaires déc<strong>la</strong>ré pour fuir les re<strong>de</strong>vances (5% <strong>de</strong> chiffres d’affaires ) et les impôts.Cette situation n’est pas simplement due <strong>au</strong> dynamisme <strong>de</strong>s sociétés privées mais, <strong>au</strong>ssi à <strong>la</strong> différence<strong>de</strong>s tarifs entre privé et régie. La composition <strong>de</strong>s voyageurs, qui sont dans une gran<strong>de</strong> majorité composés <strong>de</strong>sétudiants pour les régies, influence négativement sur l’évolution du chiffre d’affaires <strong>de</strong> cette <strong>de</strong>rnière.Pour <strong>la</strong> ville <strong>de</strong> Rabat, <strong>la</strong> présence <strong>de</strong>s sociétés privées est très visible. En effet, pour l’année 1990 lenombre <strong>de</strong> voyageurs <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux sociétés: <strong>la</strong> SOCTRAB et <strong>la</strong> RAHA BUS représente 40 % du total <strong>de</strong>s voyageurs<strong>de</strong> <strong>la</strong> R.A.T.R. Ce pourcentage a passé à 47 % en 1991, ce qui montre les performances <strong>de</strong> ces sociétés, mais<strong>au</strong>ssi <strong>la</strong> politique <strong>de</strong> désengagement progressive <strong>de</strong> <strong>la</strong> régie <strong>de</strong> Rabat <strong>au</strong> profit du secteur privé.7-4 - Les tarifs appliquésIls varient d’une ville à une <strong>au</strong>tre. Les tarifs du secteur privé restent supérieurs <strong>au</strong>x tarifs <strong>de</strong>s régies. Atitre <strong>de</strong> comparaison on présente le table<strong>au</strong> suivant qui synthétise l’évolution <strong>de</strong>s tarifs et l’évolution <strong>de</strong>s écarts.Table<strong>au</strong> n° 13 : Comparaison Tarifs Régies et tarif Privé 1985-2000.Etab \ Tarif en DH 1985 1991 1995 2000Régies 1,00 1,50 1,90 2,20 - 2,50Privé 2,00 2,20 2,50 3,00Ecart en DH 1,00 0,70 0,6 0,80 - 0,50En 1985 l’écart <strong>de</strong>s tarifs entre les <strong>de</strong>ux opérateurs était <strong>de</strong> 1 DH, pour atteindre 0,70 DH en 1991. En2000 l'écart varie entre 0,80 et 0,50 DH. pour les lignes inférieures à 8 Km 25 .L’<strong>analyse</strong> <strong>de</strong> l’exploitation avait pour but <strong>de</strong> suivre, dans un premier temps, l’évolution <strong>de</strong>s résultatsd’exploitation. Cette <strong>de</strong>rnière a montré en général une dégradation après <strong>la</strong> décennie 70. En effet, <strong>la</strong> décennie 80est marquée par <strong>la</strong> crise <strong>de</strong>s régies <strong>de</strong> transport <strong>urbain</strong>. Le système rigi<strong>de</strong> <strong>de</strong> tarification pratiqué par les régies acontribué <strong>la</strong>rgement à creuser l’écart fragile, qui existait entre les recettes et les charges d’exploitation. Lemanque à gagner sur les tarifs étudiants constitue même <strong>la</strong> c<strong>au</strong>se principale <strong>de</strong>s déficits pour certaines régiescomme celles <strong>de</strong> Casab<strong>la</strong>nca et Rabat. La décennie 90 est marquée par <strong>la</strong> disparition <strong>de</strong> <strong>la</strong> régie <strong>de</strong> Marrakech,celle <strong>de</strong> Casab<strong>la</strong>nca va voir le même sort prochainement.L’<strong>analyse</strong> <strong>de</strong>s charges d’exploitation nous a révélé l’existence <strong>de</strong> faiblesses <strong>au</strong> nive<strong>au</strong> du contrôle <strong>de</strong>gestion. L’évolution <strong>de</strong> certains postes, que nous avons analysés, montre l’importance <strong>de</strong>s frais <strong>de</strong> personneldans <strong>la</strong> structure <strong>de</strong>s charges qui représentent plus <strong>de</strong> 40%. La comparaison <strong>de</strong> <strong>la</strong> structure <strong>de</strong>s charges dans lesrégies avec celle du privé confirme le constat d’absence d’une rationalisation <strong>au</strong> nive<strong>au</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> gestion <strong>de</strong>s régies.Bien qu’il existe certaines contraintes externes qui pèsent sur les décisions stratégiques <strong>de</strong>s régies ; ces<strong>de</strong>rnières disposent néanmoins d’une marge <strong>de</strong> liberté en ce qui concerne un certain nombre <strong>de</strong> décisionsopérationnelles. Cette marge peut se concrétiser dans les actions suivantes :• Agir sur <strong>la</strong> structure <strong>de</strong>s charges en limitant l’<strong>au</strong>gmentation <strong>de</strong>s frais <strong>de</strong> personnel et compte achats ;25 Ministère <strong>de</strong> l’intérieur, Les Régies en 1990, rapport février 2001. op.cit.20


My ABDELHADI AIT SLIMANTRANSPORT COLLECTIF URBAIN AU MAROCEmail: sliman68@hotmail.com Analyse <strong>de</strong> <strong>la</strong> situation <strong>de</strong>s régies <strong>de</strong> transport 1970-2000• Agir sur <strong>la</strong> structure du personnel afin d’améliorer sa productivité et encourager l'utilisation d'uneénergie diversifiée <strong>de</strong> substitution ;• Pratiquer un système <strong>de</strong> tarification plus souple qui tient compte du coût réel du service rendu, touten permettant <strong>au</strong>x régies <strong>de</strong> dégager <strong>de</strong>s marges bénéficiaires acceptables. Vers une tarificationprogressive <strong>de</strong> l'usage <strong>de</strong>s infrastructures;• Assurer un système <strong>de</strong> financement plus souple, qui tient compte du caractère spécifique du servicerendu par les régies; exploiter <strong>au</strong> maximum les techniques d'ingénierie financière ;• Inciter les régions et les collectivités à ne pas se désintéresser du transport public dans lesagglomérations péri<strong>urbain</strong>es ou périphériques ;• Veiller <strong>au</strong> respect <strong>de</strong>s règles <strong>de</strong> <strong>la</strong> concurrence loyale, en obligeant les opérateurs privés à respecterleurs engagements prévus dans les cahiers <strong>de</strong> charges. Et en éliminant les écarts <strong>de</strong>s tarifs entre les<strong>de</strong>ux opérateurs. Il f<strong>au</strong>t inciter les opérateurs à rechercher une plus gran<strong>de</strong> productivité interne ;• Maîtriser l'étalement <strong>urbain</strong>, obtenir une meilleure correspondance entre les périphéries et le centre<strong>urbain</strong>, en diminuant cette indépendance;• La pratique <strong>de</strong>s techniques <strong>de</strong> gestion simi<strong>la</strong>ires à celle <strong>de</strong>s entreprises privées. L’exploitation <strong>de</strong>sdonnées statistiques. Le suivi <strong>de</strong>s recommandations <strong>de</strong>s <strong>au</strong>dits effectués pour le compte du secteur.Ces actions doivent être accompagnées d’une réforme du statut juridique <strong>de</strong>s régies, qui leur donner<strong>au</strong>ne gran<strong>de</strong> <strong>au</strong>tonomie <strong>de</strong> décision, loin <strong>de</strong> l’<strong>au</strong>torité du ministère <strong>de</strong> tutelle et du ministère technique.21


My ABDELHADI AIT SLIMANTRANSPORT COLLECTIF URBAIN AU MAROCEmail: sliman68@hotmail.com Analyse <strong>de</strong> <strong>la</strong> situation <strong>de</strong>s régies <strong>de</strong> transport 1970-2000BIBLIOGRAPHIE1. Ministère <strong>de</strong> l’intérieur, (2001), rapport sur le secteur <strong>de</strong>s transports <strong>urbain</strong>s -DRSC Février 2001.2. Ministère <strong>de</strong> finance, (2001), Situation du secteur <strong>de</strong>s transports publics <strong>urbain</strong>s 1995-2000, D.E.P.P, Rapport 2001.3. Direction <strong>de</strong> <strong>la</strong> Statistique, (2001), CERED, Projection <strong>de</strong> <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion en 2001, base sur les résultats du recensement1994.4. Ministère <strong>de</strong> l’intérieur, (2000), <strong>la</strong> commun<strong>au</strong>té <strong>urbain</strong>e <strong>de</strong> Casab<strong>la</strong>nca, rése<strong>au</strong> <strong>de</strong> transport <strong>urbain</strong> en 2000.5. Direction <strong>de</strong> <strong>la</strong> Statistique, <strong>Maroc</strong> en chiffre 2000 (projection <strong>au</strong> 01.07.2000)6. Ministère <strong>de</strong> l’intérieur, (1997), secrétariat général, direction <strong>de</strong>s régies et services concè<strong>de</strong>s (D.R.S.C). Rapport Situationdu secteur <strong>de</strong>s transports publics <strong>urbain</strong>s 1991-1996, juin 997.7. METMED 3, (1995), Complémentarité <strong>de</strong> transport : Présentation et discussion situation <strong>de</strong> Casab<strong>la</strong>nca, juin-juillet 1995.8. Direction <strong>de</strong> <strong>la</strong> Statistique, Annuaire statistique du <strong>Maroc</strong> 19949. Ministère <strong>de</strong> l’intérieur, Direction <strong>de</strong>s régies et services concédés, « Cahier <strong>de</strong> charges type pour l'exploitation d'unservice <strong>de</strong> transport public », Rabat, 1994.10. Ministre <strong>de</strong> l’intérieur, Direction <strong>de</strong>s régies et services concédés, « Données sur les Régies : entre : 1976-1988 »,Rabat, 1992.11. Ministre <strong>de</strong> l’intérieur, Direction <strong>de</strong>s régies et services concédés, « Données sur les Régies : Effectifs, Parc, Recettes,Dépenses, Nombre <strong>de</strong> voyageurs, Investissements; entre : 1986 et 1991 », Rabat, 1992.12. Ministre <strong>de</strong> l’intérieur, Direction <strong>de</strong>s régies et services concédés, « Performances d'exploitation <strong>de</strong> <strong>la</strong> R.A.T.R. 1987-1992 », Rabat, 1992.13. Nasr Hajji, <strong>la</strong>rbi jaidi, et Meki Zouaoui, (1992), « prix et concurrence <strong>au</strong> <strong>Maroc</strong> », secteur <strong>de</strong>s pneumatiques, Ed. NajahEl Jadida, Casab<strong>la</strong>nca, 1992.14. Ministère <strong>de</strong> l’intérieur, R.A.T.R., « Lignes <strong>de</strong> RABAT-SALE situation en Janv.1991 », RATR, 1991.15. Ministère <strong>de</strong> l’intérieur, (1991), Rapport sur les lignes <strong>de</strong> <strong>la</strong> R.A.T.R., Janvier 199116. Ministre <strong>de</strong> <strong>la</strong> panification, Direction <strong>de</strong> statistique, « ménages, variables socio-démographique », Rabat, 1990.17. Ministre <strong>de</strong> l’intérieur, Direction <strong>de</strong>s régies et services concédés, « Les Régies Données 1990 », Rabat.18. Ministère <strong>de</strong> l’intérieur, Agence <strong>urbain</strong>e <strong>de</strong> Casab<strong>la</strong>nca, « Circu<strong>la</strong>tion, <strong>Transport</strong> en commun, perspectives duschéma directeur », Casab<strong>la</strong>nca, 1989.19. Ministre <strong>de</strong> p<strong>la</strong>n, délégation régionale du centre Nord Fès, « Enquête sur le transport <strong>urbain</strong> à Fès », Fès, 1987.20. Ministre <strong>de</strong> l’intérieur, « Bi<strong>la</strong>ns et réalisation, moyens mis en oeuvre, problèmes du secteur <strong>de</strong> transport <strong>urbain</strong>, mesures<strong>de</strong> redressement », Rabat, 1986.21. Ministère <strong>de</strong> l’intérieur, Divisions <strong>de</strong>s collectivités locales, services <strong>de</strong>s transports <strong>urbain</strong> « Etu<strong>de</strong> <strong>de</strong>s problèmes etperspectives <strong>de</strong> transport public <strong>urbain</strong> <strong>au</strong> <strong>Maroc</strong> », Rabat, 1979.22. Ministère <strong>de</strong> l’intérieur, « P<strong>la</strong>n quinquennal <strong>de</strong> transport 1978 - 1982, secteur <strong>de</strong>s transports publics <strong>urbain</strong>s », Rabat,1977.23. Ministère <strong>de</strong>s trav<strong>au</strong>x publics et <strong>de</strong>s communications, Direction <strong>de</strong>s routes, « P<strong>la</strong>n <strong>de</strong> circu<strong>la</strong>tion <strong>de</strong>Casab<strong>la</strong>nca », Rapport TRANS ROUTE, Août 1976.24. Ministère <strong>de</strong>s trav<strong>au</strong>x publics et <strong>de</strong>s communications, « Etu<strong>de</strong> du secteur <strong>de</strong>s transports, Etu<strong>de</strong> <strong>de</strong>s liaisons routièresCasab<strong>la</strong>nca_Rabat et Kenitra_Larache », Rapport préliminaire, Fév. 1971.25. REGIE AUTONOME DE TRANSPORT URBAIN DE CASABLANCA, R.A.T.C., « Budget <strong>de</strong> l'Exercice 1994,1988,1985,1986,1980 ».26. REGIE AUTONOME DE TRANSPORT URBAIN DE FÈS, R.A.T.F., « Comptes officiels, Exercice 1993,1992,1991,1990, 1988, ».27. REGIE AUTONOME DE TRANSPORT URBAIN DE MARRAKECH, R.A.T.MA., « Budget <strong>de</strong> l'Exercice1992, 1991, 1990 »28. REGIE AUTONOME DE TRANSPORT URBAIN DE MARRAKECH « Données <strong>de</strong> l'exploitation <strong>de</strong> 1987 à 1980 ».29. REGIE AUTONOME DE TRANSPORT URBAIN DE MEKNES, R.A.T.M., « Comptes officiels, Exercice 1993,89,1978, 1985, 1984, 1981, ».30. REGIE AUTONOME DE TRANSPORT URBAIN DE RABAT SALE, R.A.T.R., « Bi<strong>la</strong>n <strong>de</strong> l'Exercice1991,1990,1989,1988,1987,1985,1984,1983,1981 ».31. REGIE AUTONOME DE TRANSPORT URBAIN DE SAFI, R.A.T.S., « Bi<strong>la</strong>n <strong>de</strong> l'Exercice 1983,1982, ».32. REGIE AUTONOME DE TRANSPORT URBAIN DE AGADIR, R.A.T.AG, « Budget <strong>de</strong> l'exercice 1983 ».Site web:"Les transports <strong>collectif</strong>s terrestres <strong>de</strong> voyageurs en France", , www.transports.equipement.gouv.fr.06/08/2002.Christian PHILIP, Député du Rhône et Nico<strong>la</strong>s GAUTHIER, Direction <strong>de</strong>s <strong>Transport</strong>s Terrestres, "LeFinancement <strong>de</strong>s Dép<strong>la</strong>cements <strong>urbain</strong>s", http://www.equipement.gouv.fr, 9 décembre 2003.22


My ABDELHADI AIT SLIMANTRANSPORT COLLECTIF URBAIN AU MAROCEmail: sliman68@hotmail.com Analyse <strong>de</strong> <strong>la</strong> situation <strong>de</strong>s régies <strong>de</strong> transport 1970-2000Document AnnexeTRANSPORT COLLECTIF URBAIN AU MAROCAnalyse <strong>de</strong> <strong>la</strong> situation <strong>de</strong>s régies <strong>de</strong> transport (1970-2000)Table<strong>au</strong> n°1 : Le parc circu<strong>la</strong>nt <strong>de</strong>s sept régies entre 1995-2000.Régies 1995 1996 1997 1998 1999 2000 Var00/95en%R.A.T.M 63 70 60 50 47 60 -5R.A.T.F 187 220 175 165 169 160 -14R.A.T.C 312 279 290 269 300 300 -36R.A.T.R 72 40 20 127 120 100 39R.A.T.AG 108 98 80 80 77 60 -44R.A.T.S 50 35 26 26 26 25 -50% / Parc Total 60 60,4 57,7 62,3 64,26 58,5 60,5Source : é<strong>la</strong>borer à partir <strong>de</strong>s données <strong>de</strong> <strong>la</strong> D.E.P.P, rapport 2001.Table<strong>au</strong> n° 2 : Nombre d’Agents par apport <strong>au</strong> parc circu<strong>la</strong>nt <strong>de</strong>s régies en 2000.Régies RATM RATUF RATC RATAG RATR-S RATS RATR-S Tot.RegiesAgents/Bus20008,52 7,39 8 12 10,8 9 10,8 8,58Source: Calculer à partir <strong>de</strong>s données précédantes.Table<strong>au</strong> n° 3 : Résultat par voyageur par régie entre 1995 et 2000.Année\regie R.A.T.C. R.A.T.R. R.A.T.M. R.A.T.F. R.A.T.AG. R.A.T.S.1995 -0,5842 -0,1001 -0,3825 0,0426 -0,1502 -0,27591996 -0,5529 -0,9323 -0,3975 0,0234 -0,4242 -0,38871997 -0,2514 0,5735 -0,9021 0,0231 -0,3178 -0,25351998 -0,4114 -0,2473 -0,5108 0,0122 -0,3972 -0,28361999 -0,3883 -0,2054 -0,7182 -0,0146 -0,5032 -0,00782000 -0,3060 -0,3928 -0,6118 -0,0247 -0,6638 -0,2034Moyenne -0,4157 -0,2174 -0,5871 0,0103 -0,4094 -0,2355Source : E<strong>la</strong>boré à partir <strong>de</strong>s données <strong>de</strong> <strong>la</strong> Direction <strong>de</strong>s Régies et Services Concédés. 86-91Table<strong>au</strong> n° 3-1 : Résultat d’exploitation <strong>de</strong>s régies entre 1970 et 1979.Année. 1970 1971 1972 1973 1974 1975 1976 1977 1978 1979 MoyenneRésultat4869 5926 8758 3757 16750 2372 2722 6450d’exp.(en1000DH.)Res./ -0,013 -0,004 0,003 0,022 0,0248 0,034 0,01356 0,0544 0,00748 0,00748 0,0228Voyageur (DH)Source : 1970-1978 établie à partir <strong>de</strong> « étu<strong>de</strong> <strong>de</strong>s problèmes et perspectives <strong>de</strong> transport <strong>urbain</strong> », 1979.23


My ABDELHADI AIT SLIMANTRANSPORT COLLECTIF URBAIN AU MAROCEmail: sliman68@hotmail.com Analyse <strong>de</strong> <strong>la</strong> situation <strong>de</strong>s régies <strong>de</strong> transport 1970-2000Table<strong>au</strong> n° 3-2 : Résultat d’exploitation <strong>de</strong>s régies entre 1980 et 1991.Année 1980 1981 1982 1983 1984 1985 1986Res.d’exp. En (1000DH.) -7777 -26112 -29507 -30000 -40926 -15000 -2000Res./Voyageur. (DH) -0,0222 -0,069 -0,07078 -0,0927 -0,0923 -0,036 -0,005Année 1987 1988 1989 1990 1991 MoyenneRes.d’exp. en (1000DH.) -16000 -11000 -58000 -30000 -45000 -25277Res./Voyageur.(DH). -0,03653 -0,0077 -0,179 -0,0822 -0,1236Sources : 1978-1985 établie à partir <strong>de</strong> « Service <strong>de</strong> transport <strong>urbain</strong> 1986 », Ministère <strong>de</strong> l’intérieur.1986-1991 établie à partir <strong>de</strong>s données <strong>de</strong> <strong>la</strong> Direction <strong>de</strong>s Régies et Services concédés.Table<strong>au</strong> n° 3-3 : Résultat d’exploitation <strong>de</strong>s régies entre 1991 et 2000Année 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997Res.d’exp. En (1000DH.) -45000 -71440 -55840 -111000 -92550 -113800 -94629Res./Voyageur. (DH) -0,1236 -0,2115 -0,1624 -0,3144 -0,2733 -0,3476 -0,3446Année 1998 1999 2000 MoyenneRes.d’exp. en (1000DH.) -82997 -82230 -82368 -83186Res./Voyageur.(DH). -0,3117 -0,286 -0,2883Sources : 1991-1995 établie à partir du Rapport juin 1997(D.R.S.C)., Ministère <strong>de</strong> l’intérieur.1997-2000 établie à partir du Rapport Février 2001, (D.R.S.C), Ministère <strong>de</strong> l’intérieur.Table<strong>au</strong> n° 3-4 : Résultat par voyageur par régie entre 1986 et 1991.Année\regie R.A.T.C. R.A.T.R. R.A.T.M. R.A.T.F. R.A.T.AG. R.A.T.S. R.A.T.MA.1986 0 -0,0655 -0,05 0,035 0 0 0,04161987 0,014 -0,353 -0,038 0,0757 0,03225 0 01988 -0,0056 -0,297 -0,1538 0,0447 0,0714 0,153 0,0371989 -0,156 -04878 0 0,0156 0,088 -0,185 -0,4071990 -0,011 -0,3783 0 0,082 0,054 -0,444 -0,681991 0 -0,862 0 -0,0137 -0,0277 -0,5 -0,608Moyenne -0,0264 -0,4073 -0,0403 0,04 0,036 -0,1626 -0,2694Source : E<strong>la</strong>boré à partir <strong>de</strong>s données <strong>de</strong> <strong>la</strong> Direction <strong>de</strong>s Régies et Services Concédés. 86-91Table<strong>au</strong> n° 4 : Evolution <strong>de</strong>s tarifs entre 1975 et 1995, valeur en Dirhams.Longueur <strong>de</strong>s lignes 1975 1978 1980 1984 1986 1988 1990 1991 95 98 2000En KmL < 8 Km 0,40 0,50 0,70 1,00 1,20 1,30 1,40 1,50 1,9 2,00 2,208 < L


My ABDELHADI AIT SLIMANTRANSPORT COLLECTIF URBAIN AU MAROCEmail: sliman68@hotmail.com Analyse <strong>de</strong> <strong>la</strong> situation <strong>de</strong>s régies <strong>de</strong> transport 1970-2000Table<strong>au</strong> n ° 6 : Evolution <strong>de</strong>s prix <strong>de</strong>s inputs entre 1985 et 2000 ( valeur en DH).Ref.\ Années 1985 1990 1995 2000TarifsVar %1-1,5050%1,9027%2,3021%SMIG/jourVar %31,50-4852%6229%7013%GasoilVar %3,39-3,3903,9416%5,5440%PneumatiqueVar %1.913-2.45228,18%2.225162.59636AutobusVar %561.000-754.00034%804.0007%850.0006%Source : Regroupé à partir du Rapport sur <strong>la</strong> situation <strong>de</strong>s transport publics <strong>urbain</strong>s,Ministère <strong>de</strong> l’intérieur, Direction <strong>de</strong>s régies, Fev.2001.Table<strong>au</strong> n° 7 : Evolution <strong>de</strong>s prix <strong>de</strong> bus en DH. Entre 1965 et 2000Années Prix <strong>de</strong> Bus en DH. ∆ % Années Prix <strong>de</strong> Bus en DH. ∆ %1965 99.250 - 1979 270.000 17,401972 112.580 13,43 1980 350.000 29,61973 130.000 15,47 1984 500.000 42,81974 154.000 18,46 1985 560.000 121975 170.000 10,39 1988 700.000 251976 185.000 8,82 1990 800.000 14,31977 210.000 13,51 1995 850.000 6,251978 230.000 9,52 2000 1.200.000 41Source : -1973-1977, P<strong>la</strong>n quinquennal <strong>de</strong> transport 1977.- 1978-82, Secteur <strong>de</strong> transport <strong>urbain</strong>, Rabat, 1986.- 1980-88 E<strong>la</strong>boré à partir <strong>de</strong>s rapports d’activités <strong>de</strong>s régies <strong>de</strong> Rabat et Casab<strong>la</strong>nca.- 1990-2000, Rapport sur <strong>la</strong> situation <strong>de</strong>s transport publics <strong>urbain</strong>s, Direction <strong>de</strong>s régies, Fev.2001.25


My ABDELHADI AIT SLIMANTRANSPORT COLLECTIF URBAIN AU MAROCEmail: sliman68@hotmail.com Analyse <strong>de</strong> <strong>la</strong> situation <strong>de</strong>s régies <strong>de</strong> transport 1970-2000TRANSPORT COLLECTIF URBAIN AU MAROCL'<strong>analyse</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> situation <strong>de</strong>s régies <strong>de</strong> transport 1970- 2000.1.introduction:2. le secteur du transport <strong>urbain</strong> <strong>au</strong> <strong>Maroc</strong>« les régies »2.1- Présentation <strong>de</strong>s régies <strong>de</strong> transport <strong>urbain</strong>.2.2 : Fonctionnement <strong>de</strong>s régies <strong>de</strong> transport <strong>urbain</strong>2.2.1 - Le conseil d’administration2.2.2- Le comité <strong>de</strong> direction2.2.3- Le directeur2.3 : Les moyens matériels <strong>de</strong>s régies <strong>de</strong> transport <strong>urbain</strong>2.3.1 - Parc total et parc circu<strong>la</strong>nt <strong>de</strong>s régies2.3.2 importance du parc par rapport à <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion <strong>urbain</strong>e:2.4 - Les moyens humains dans les régies <strong>de</strong> transport <strong>urbain</strong>2.4.1 - Répartition <strong>de</strong>s effectifs2.4.2 - Frais <strong>de</strong> personnel dans les régies3. Analyse <strong>de</strong>s résultats d’exploitation <strong>de</strong>s régies <strong>de</strong> transport3.1 : Evolution et mesure <strong>de</strong>s résultats réalisés entre 1970 et 19913.1.1 - Evolution <strong>de</strong>s résultats entre 70-79 et 80-913.1.2 - Analyse <strong>de</strong>s résultats d’exploitations réalisés4. : Analyse <strong>de</strong> <strong>la</strong> structure <strong>de</strong>s recettes d’exploitation <strong>de</strong>s régies4.1 - Evolution <strong>de</strong>s recettes d’exploitation4.1.1 - Les recettes d’exploitation (R. Exp)4.1.2 - Les recettes par kilomètre voiture (R./Voy.)4.1.3 - les recettes par voyageur ( R./Voy)4.2 - Composition <strong>de</strong>s recettes et système <strong>de</strong> tarification4.2.1 - Structure <strong>de</strong>s recettes4.2.2 - Le système <strong>de</strong> tarification appliqué par les régies5. Analyse <strong>de</strong>s charges et <strong>de</strong>s problèmes d’exploitation <strong>de</strong>s régies5.1 : Evolution <strong>de</strong>s charges d’exploitation <strong>de</strong>s régies5.1.1 - Analyse globale <strong>de</strong>s charges pour l’ensemble <strong>de</strong>s régies5.1.2 - Evolution <strong>de</strong>s charges par régie5.2 - Analyse <strong>de</strong> <strong>la</strong> structure <strong>de</strong>s charges <strong>de</strong>s régies6 - localisation <strong>de</strong>s sources <strong>de</strong> défail<strong>la</strong>nce dans l’exploitation <strong>de</strong>s régies6.1 - Problèmes d’ordre externe6.1.1 - La h<strong>au</strong>sse <strong>de</strong>s prix <strong>de</strong>s inputs <strong>de</strong>s régies6.1.2 - Problèmes <strong>de</strong> circu<strong>la</strong>tion et d’extension <strong>urbain</strong>e6.2 - Les problèmes d’ordre interne6.2.1 - Le système d’amortissement pratiqué par les régies6.2.2 - Le manque <strong>de</strong> qualification <strong>de</strong> personnel7. CONCLUSION GENERALEBIBLIOGRAPHIESOMMAIRE26

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