Soixante ans de Bulletin européen - Fondazione Europea Dragan

Dans le processus éducatif, l’éducateur
doit également connaître comment se caractérise
essentiellement le développement
des fonctions psychiques après l’enfance,
l’adolescence et la jeunesse.
L’action éducative ne peut pas se limiter
à ne prendre en considération que les vingt
premières années de vie d’un individu comme
si, par la suite, il était destiné à ne plus
faire aucune nouvelle acquisition. S’il en
était ainsi, on ferait du tort à tous ceux qui
ont étudié non seulement la psychologie de
l’éducation, mais aussi, comme je vais essayer
de le montrer, d’autres domaines du
savoir et d’autres disciplines scientifiques
qui, à première vue, ne sembleraient pas
– de par leur nature – pouvoir contribuer
à augmenter les connaissances en matière
d’éducation.
L’éducateur doit connaître à fond les
dynamiques qui caractérisent les capacités
d’autonomie, d’élaboration et de communication
de l’individu, de même que les
conditions personnelles, sociales et culturelles
qui l’enrichissent et lui donnent son
harmonie.
La motivation qui pousse à la connaissance
dans des domaines culturels et
professionnels déterminés et qui est à la
base des choix existentiels du jeune adulte
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Orientation universelle des besoins
et orientation culturelle des valeurs
Besoins et représentations
dans l’action éducative à l’âge adulte
Paolo Calegari
Ancien professeur de Psychologie sociale
aux Universités de Padoue, Vérone et Milan-Bicocca
ouvre d’autres perspectives intéressantes
relativement à l’éducation.
Les anthropologues, en particulier Kuckhohn
et Stroedtbeck 1 , insistent sur le fait
que, partout et toujours, l’homme a des besoins
identiques (orientation universelle
des besoins) et que les modalités culturelles
pour satisfaire ces besoins (orientation
culturelle des valeurs) diffèrent d’un
contexte social à l’autre, ainsi que dans un
même contexte culturel mais à des époques
différentes.
En d’autres mots, les besoins communs
sont surtout de nature biologique et physiologique
en plus des besoins systémiques
(c’est-à-dire liés à la structure du contexte
en termes d’urgence relative des besoins
communautaires, aux urgences naturelles
comme les catastrophes ou bien encore
aux guerres).
Le seul fait de naître et de devoir mourir
met en évidence une communauté non
seulement d’évènements, mais de conséquences
communes de ces évènements.
Par contre, les modalités suivant lesquelles
les sociétés, avant les individus, affrontent
les problèmes existentiels et communautaires
sont extrêmement variées et
expriment des conceptions différentes de
la cognition de ce qui est désirable ou non.