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ReéhUn don béni(Discours du Rabbi, Likouteï Si’hot, tome 4, page 1339)Le verset 11, 26, introduisant la Parchat Reéh, dit : «Vois, Je vous donne, en cejour, la bénédiction et la malédiction». Le verbe «donner», selon la formulation dece verset, porte à la fois sur la bénédiction et la malédiction et l’on peut s’interroger,à ce propos. Car, comment employer ce terme à propos de la malédiction (1) ? N’estilpas dit que : «celui qui donne le fait avec largesse» (2) ? Comment est-il possiblede présenter la malédiction comme un large don de D.ieu ?Pour répondre à cette question, il convient de préciser le sens de ces notions debien et de bénédiction, d’une part, de mal et de malédiction, d’autre part, tellesqu’elles existent dans ce monde (3) . La finalité du mal est de permettre, dans cemonde, le libre-arbitre (4) . L’homme, élu d’entre les créatures, est le seul être crééqui dispose du pouvoir et de la capacité de choisir son comportement et la voiequ’il adopte, au cours de son existence (5) .C’est précisément ce principe du libre-arbitre qui justifie la récompense et lapunition (6) . Sans lui, la rétribution n’a pas de sens et la punition, pas de justification.Un homme qui fait le choix, de son plein gré, d’accomplir le bien mérite unerécompense et l’inverse est vrai également (7) , ce qu’à D.ieu ne plaise.S’il n’y avait pas de libre-arbitre, si une seule possibilité se présentait à l’homme,le mal ou le bien (8) , son attitude, qu’il agisse ou s’abstienne de le faire, ne serait passignificative. Seul l’homme qui fait le bien de son plein gré mérite une récompenseet le contraire est vrai aussi. En revanche, s’il n’a pas le choix, si son comportement,quel qu’il soit, est établi d’avance, ce qu’il fait ne donne aucune indication sur cequ’il est vraiment (9) .(1) Est-elle réellement un don ?(2) Comment se manifeste la largesse dans la malédiction ?(3) Et, non pas en leur source céleste, qui est nécessairement positive.(4) Le libre-arbitre n’a un sens qu’en présence d’un choix.(5) Alors qu’un animal est dirigé par ses instincts. Ainsi, disent nos Sages, le corbeau est cruel et l’aigle estmiséricordieux. Telles sont leur nature, indépendamment de toute décision de leur part, sans le moindrechangement possible.(6) Pour le bon et le mauvais choix.(7) Celui qui fait le mal doit être puni.(8) Par exemple, le mal pour le corbeau et le bien pour l’aigle.(9) Les Mitsvot que l’homme pratiquerait de cette façon ne lui apporteraient pas l’élévation.1