MAQUETTE CNAM- BICYCLETTE.pdf - Musée des arts et métiers
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2H i s t o i r eD e l a d r a i s i e n n e à l a b i c y c l e t t eUne machine à courir : le vélocipèdeDepuis longtemps les hommes ont rêvé de se déplacer rapi dement,sans le recours au cheval.C’est en 1818 qu’est brev<strong>et</strong>ée la draisienne, une pre m i è re« machine à courir ». L'idée en serait venue au baron Charles deDrai s observant le patinage sur glace. Il imagi ne alors le mêmegeste à terre : un homme, assis sur une poutre, qui se propul se enfrappant <strong>et</strong> en poussant la terre avec ses pieds. S' inspirant <strong>des</strong>techniques de fabrication <strong>des</strong> charr<strong>et</strong>tes <strong>et</strong> <strong>des</strong> charrues, Drai s re l i ela poutre à deux roues, l'équ ipe d’un siège puis d’une di rection, ceq u ' a u j o u d'hui r désigne un transfert de technologi e. Il nomme samachine « vélocipède », ce qui veut l ittéralement dire « piedsrapi<strong>des</strong> ».La draisienne est vite délaissée, l e public considérant qu'en courant,il atteint l a même vi tesse qu'avec ce « cheval de bois ».L’invention de la pédale - Une réussitesocio-économiqueVélocipède Michaux - Porte feuille industriel -INV.13571/NS 5 bisL’artisan Pierre Michaux réparant une draisienne avec son filsErnest en 1861 a l’idée de placer <strong>des</strong> manivelles à pied ou« pédivelles » sur la roue avant. Les ateliers Michaux sont vit<strong>et</strong>ransformés en la Compagnie Parisienne <strong>des</strong> Vélocipè<strong>des</strong> avecleurs ateliers <strong>et</strong> leurs manèges d’entraînement ; les vélocipédistessont assimilés à <strong>des</strong> cavaliers. La compétition s’introduit, accompagnéepar la presse <strong>et</strong> la publicité. C’est l’époque où débutentles expositions universelles pour livrer au public les nouveautésqu'il rêve de découvrir, créer <strong>des</strong> besoins.De l'extinction de l'industrie française naissante àl'essor de l'industrie anglaiseLorsque survient la guerre de 1870, la fabrication <strong>des</strong> vélocipè<strong>des</strong>en France est stoppée, les modèles français produits ne convenantpas pour l’armée. C’est à l’Angl<strong>et</strong>erre qu’il reviendra d’in -dustrialiser pour la première fois le cycle en grande série. EnAngl<strong>et</strong>erre, un contremaître de la « Compagnie <strong>des</strong> Machines àCoudre de Coventry », James Starley, se reconvertit en fabricantde « bicycles » en 1871.Il apporte une innovation en augmentant le diamètre de la roueavant du véhicule, ce qui perm<strong>et</strong> de rouler plus vite. D’où le surnom« grand-Bi » donné par les Français au bicycle lorsqu’ilatteint sa démesure. Réservé aux personnes adroites <strong>et</strong> sportives,le Grand-Bi manque de sécurité, <strong>des</strong> accidents en chaîne se produisent.Les ingénieurs tentent d’y remédier en inventant le tricycle,brev<strong>et</strong>é en 1876, ainsi que le dicycle.Le grand Manège de la Compagnie Parisienne <strong>des</strong> Vélocipè<strong>des</strong>,Rue Jean-Gonjon, à Paris(D'après une gravure de L'Illustration du 12 juin 1869)Grand-bi Rudge 1887L E S T H È M E S