Drainage, systèmes d'égouts et régulation des eaux

Avril-mai-juin
Trois!ème année - Numéro 2
les cahiers
du chantier
Magazine trimestriel, distribution gratuite aux abonnés d’Astuces & Conseils Bâtiment
Drainage, systèmes
d’égouts et
régulation des eaux
Kasteelstraat 160, 9255 Buggenhout
T 052 42 54 05 - F 052 42 44 39 – E info@scaldex.be
ASSAINISSEMENT EN WALLONIE � EGOUTS EN BRUXELLES: 2000 km de long �
CSTC: Nettoyage des installations sanitaires avant la mise en service � FISCALE ET DROIT �
INFO PRODUITS
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NUMéROS SPéCIAUX 2012
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EXTRA
EDITIE
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SPECIAAL NUMMER “MATERIEELGIDS 2011-2012”
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betoncentrales
grondverzet
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industrie
machines & materieel
betonstaalverwerking
Guide du Matériel
31 août 2012
1 1
hoogwerkers
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ATOUTS FORTS ET UNIQUES:
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daire professionnel de Flandre)
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les adjudications publiques et leurs
résultats
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compétent
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secteur, à la pointe de l’actualité
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30 TH EDITION
21 / 10 / 2010 Brussels Expo / Hall 9
CONGRESS / EXHIBITION / WORKSHOPS / AWARDS
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Offi ciële catalogus
Catalogue offi ciel
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.be
Concrete Day
18 octobre 2012

edito
La valeur de l’eau
L’eau est une matière précieuse, à une série
de points vue. Pour le traitement
des brûlures de la peau
par exemple, la
consigne est :
« D’abord de l’eau, le
reste ensuite ! ». L’eau fait fl eurir la nature,
abreuve plantes et animaux et procure la vie.
La meilleure preuve de la valeur de l’eau,
c’est que l’homme est capable de survivre
plus longtemps sans nourriture que sans eau
potable. Le temps n’est plus si loin où l’on se
fera la guerre pour cette denrée si précieuse.
Bien que 70% de la surface de notre planète
soit recouverte d’eau, plusieurs pays équatoriaux
et régions du Sahel souffrent depuis
des décennies de terribles sécheresses. Et
le réchauffement climatique tant redouté ne
fera, pour eux, qu’empirer la pénurie d’eau.
Ce ne sont pas les raisons fortes qui manquent
pour choyer au maximum et sur le long
terme cet « or bleu » et de considérer l’eau
pure et potable comme un moyen de vie et
de survie des plus précieux. Par bonheur,
l’esprit de notre époque n’est pas contraire.
L’homme du vingt-et-unième siècle est cette
fois bien convaincu que nous ne pouvons
plus polluer sans compter avec cette énergie
dont la nature nous a, de son côté, largement
dotée. A preuve, l’installation massive de
panneaux solaires, d’éoliennes et d’autres
dispositifs qui nous permettent d’exploiter à
plein la force brute de puissances naturelles
telles que le rayonnement solaire et le vent
qui passe…
Entretemps, bien des pas ont été franchis
dans cette course à l’optimalisation de notre
gestion hydraulique. On tend ainsi vers une
gestion intégrale de l’eau englobant des
circuits séparés pour le traitement des eaux
de pluie et celui des eaux ménagères. La
tendance est aussi de raccorder le maximum
de logements aux égouts publics. Les lois,
normes et règlements suivent le mouvement
� mai 2012 ���
en se montrant de plus en plus exigeants
quant à la qualité et à la pureté de l’eau tout
au long de son périple, depuis son captage
et son passage à travers un réseau de
canalisations et jusqu’à sa sortie du robinet,
de sorte qu’aucune pollution intermédiaire
ne puisse survenir. La propreté et le caractère
hygiénique des conduites sont à cet égard
primordiaux.
Néanmoins, un long chemin reste à parcourir,
parsemé d’embûches inévitables. Ainsi,
la meilleure gestion de l’eau n’est pas la
moins coûteuse et c’est là que, en période
de crise, le bât blesse. Le réseau des égouts
se trouve en majeure partie enterré, ce qui
fait qu’il ne se voit pas et risque d’échapper
ainsi à l’attention immédiate de l’opinion
publique et des autorités responsables. Les
travaux d’égouttage, souvent associés aux
travaux de voirie, sont aussi parmi ceux qui
occasionnent diverses nuisances. Bien des
surfaces dures se prêtent mal à la percolation
et au passage d’eau dans leurs profondeurs.
De plus, les réseaux d’égouttage ne sont pas
tous répertoriés sur les cartes des instances
régionales compétentes, ni sur le portail
fédéral Cicc, qui fait pourtant à cet égard
un travail de titan. La politique de l’eau a du
reste été régionalisée dans notre pays, ce qui
a entraîné une démultiplication des réglementations
et des visions qu’elles traduisent
chacune.
Ne laissons pas pour autant les choses suivre
simplement leur cours. Notre élan d’aujourd’hui
doit se poursuivre! Nous y sommes
encouragés par une série d’initiatives très
prometteuses au rang desquelles ce projet
de pouvoir tirer de l’énergie des eaux usées!
Notre combat pour une bonne gestion
de l’eau ne se réduira hélas, dans le cas
contraire, …qu’à un coup dans l’eau !
JoLa
Avril-mai-juin
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Depuis un quart de siècle déjà,
Scaldex (Buggenhout) est le partenaire
de choix des professionnels de la
construction soucieux de la qualité. En
termes de soutènement des façades,
ses produits et solutions sont devenus
une véritable référence dans le secteur.
Sa gamme se compose non seulement
de gouttières, linteaux, consoles et
profi ls pour le soutènement d’ouvrages
de maçonnerie, mais également
de coffrages en colonne, coupures
thermiques et éléments de fondation
portants et isolants.
Chaque jour, une équipe de
techniciens motivés et formés se
met à la disposition du client pour
élaborer la solution la mieux adaptée
à ses projets. Son offre de services
est complétée par une livraison
rapide, assurée par sa propre fl otte de
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L’innovation, ainsi qu’une qualité
optimale, constituent les chevaux de
bataille de Scaldex, tant en ce qui
concerne ses marques que celles que
cette société distribue. Elle fait tout
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simple et agréable que possible.
3

colophon
4
les cahiers
du chantier
Magazine trimestriel,
distribution gratuite aux abonnés
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Kerkstraat 55 - B-1701 Itterbeek
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Avril-mai-juin 2012
Troisième année - Numéro 2
E.R.: Jan Van Hoorick
Kerkstraat 55, B-1701 Itterbeek
Rédacteur en chef: Leo Van Hoorick.
Collaborateurs: Johan Lambrechts,
Filip Van der Linden, Lieven Van den Bogaerd,
Robert Vastmans, Laurent Zili.
PUBLICITÉ:
Jan Van Hoorick
Greta Segers, Tamara Chalmers.
Le tarif de publicité vous est envoyé sur
simple demande.
Assainissement en Wallonie
La Wallonie a mis en place
un “Règlemeent général
d’Assainissement” aujourd’hui
intégré au Code de l’Eau et qui
s’applique aux communes et à
leurs citoyens.
Nettoyage des
installations sanitaires
avant la mise en service
Afi n de préserver la santé
des utilisateurs, l’eau
destinée à la consommation
humaine doit être de bonne
qualité en permlannce ainsi
qu’à chaque prise d’eau de
l’installation intérieure.
Egouts en Bruxelles
A Bruxelles, le réseau des
égouts et canalisations pour
l’évacuation des eaux usées
fait près de 2.000 kilomètres
de long.
assainissement 6 hemelwater 9
cstc 11
les cahiers du chantier 10

cstc 18
copro 21
infos produits 28
� mai 2012 ���
Risque de condensation sur les
consuites d’évacuation d’eau
Cette article livre un aperçu des
résultats d’une étude menée par
le CSTC dans le but d’évaluer
le risque de condensation sur
les conduites des installations
d’évacuation en contact avec
l’air.
Copro Extranet
La fi che technique accompagnée
du bon de livraison offre
la sécurité de la qualité et
l’identifi cation du produit livré
sur le chantier.
Infos produits.
sommaire
6 Assainissement en Wallonie.
9 Bruxelles et ses 2.000 km
d’égouts.
11 l’Europe dicte et les Régions
appliquent.
13 Nettoyage des installations
sanitaires avant la mise en
service.
21 Copro: recherche des fi ches
techniques?
22 Actualités fi scales.
28 Infos produits.
Les Cahiers du
Chantier, de nouveaux
clients assurés!
Placez une annonce dans les
numéros thématiques et bénéfi ciez
d’un article
dans la rubrique “info produit”
ÉDITION / THÈME
Septembre 2012
ESPACES PUBLICS ET
AMÉNAGEMENT
EXTÉRIEUR
Novembre 2012
ISOLATION ET
VENTILATION
GRATUIT
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l’adresse info@lescahiersduchantier.be ou appeleznous
au numéro de téléphone 02-513 82 95.
Voir également:
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5

6
Assainissement en Wallonie:
surtout collectif et
parfois autonome
La Wallonie a mis en place
un «Règlement général
d’Assainissement» (RGA)
aujourd’hui intégré au Code
de l’Eau et qui s’applique aux
communes et à leurs citoyens.
Mise en place par le gouvernement
wallon, la Société
publique de Gestion de l’Eau
(SPGE) transcrit ces réglementations
au travers de «Plans
d’Assainissement par Sousbassin
hydrographique» ou
PASH, cartes qui permettent
de planifi er, par sous-bassin,
l’assainissement des eaux
usées. La SPGE est également
chargée de la révision, le cas
échéant, desdits PASH.
Les réseaux de
collecte des eaux
usées ne sont
pas éternels.
Pour assurer leur
bonne étanchéité
et fonctionnalité,
un entretien
régulier s’impose.
Un égout qui fuit
entraîne une pollution
du sol.
Les PASH montrent, dans chaque
zone urbanisée ou destinée à l’urbanisation,
le régime légal d’assainissement
qui s’applique. On y trouve les
emplacements des stations d’épuration
existantes ou à construire et les
tracés des collecteurs et des égouts,
y compris ceux qui ne sont encore
qu’en projet.
La SPGE en a confi é la réalisation
aux «Organismes d’Assainissement
agréés» (OAA) associés au sein
d’Aquawal. Pendant wallon du Vlario,
qui réunit les acteurs de la collecte et
de l’épuration des eaux en Flandre,
Aquawal se défi nit comme «l’Union
professionnelle des opérateurs publics
du cycle de l’eau en Wallonie», avec
une mission de concertation entre
les acteurs autant que d’information
vis-à-vis du public. Tous les trois ans,
La Wallonie est
divisée en trois
bassins (Escaut,
Meuse et Rhin) et
en sous-bassins
que gèrent les
Organismes
d’Assainissement
agréés (OAA)
suivants: Ipalle,
Idea et Igretec en
Hainaut, IBW en
Brabant wallon,
Inasep dans le
Namurois, Aide
en province de
Liège et Aive dans
le Luxembourg.
(source: Aquawal)
les PASH peuvent en effet faire l’objet
d’une révision sur proposition des
communes, des OAA et de la SPGE.
La SPGE a conclu avec les OAA un
contrat fi xant la rémunération qui sera
due à ces derniers pour effectivement
faire construire et fonctionner les ouvrages
nécessaires à l’épuration: stations,
collecteurs, égouts, etc.
Trois régimes d’assainissement
L’assainissement des eaux en Wallonie
est surtout de type collectif, mais
deux autres types de zones existent
aussi. Les trois régimes défi nis par le
RGA sont:
� la zone d’assainissement collectif:
C’est une zone où l’habitat est
suffi samment concentré pour que
les eaux usées convergent à travers
un réseau d’égouts vers des cana-
les cahiers du chantier 10

Contacts utiles
Entreprises wallonnes de l’Eau
L’asbl Entreprises Wallonnes de l’Eau (EWE) regroupe les entreprises
du procès qui sont actives sur le marché de l’eau. Elle se veut l’interlocutrice
d’Aquawal qui représente les intercommunales de l’eau. EWE
entend également développer des synergies et partenariats entre ses
entreprises membres afin, entre autres objectifs, de se lancer dans l’exportation.
Info: www.eweau.be
Centre de Recherches Routières
Les égouts des centres urbains sont souvent vétustes mais tant qu’ils
ne créent pas de problèmes visibles, on préfère en général les ignorer.
Pourtant, il vaut mieux prévenir que guérir. Les techniques ont beaucoup évolué. Non seulement l’inspection des canalisations peut
être effectuée à distance, par une technique d’endoscopie, au moyen d’appareils mobiles munis de caméras, mais certaines réparations
peuvent aussi se faire de loin, sans devoir pénétrer dans la canalisation.
Le Centre de Recherches Routières (CRR) a créé, il y a plusieurs années déjà, un service d’assistance aux entreprises actives dans ce
domaine et dans l’assainissement de l’eau en général. Sa cellule «drainage-égouttage» en particulier se tient à la disposition des entrepreneurs
intéressés.
Info: www.brrc.be
Polygone de l’Eau à Verviers
Les métiers de l’eau se professionnalisent. A Verviers, le long de la Vesdre, une bonne trentaine de formations spécifiques sont proposées
dans divers métiers «hydrauliques» par le Forem Formation Polygone de l’Eau, partenaire de la SPGE. Ces formations visent à
améliorer les compétences des travailleurs et à leur permettre d’agir en conformité avec la législation. Les entreprises peuvent en faire
profiter leur personnel en formation continuée – notamment hivernale – grâce aux chèques-formation offerts par la Région.
Info: www.formation-polygone-eau.be
lisations de plus grandes dimensions
(collecteurs) raccordées ellesmêmes
à une station d’épuration
collective. Tout bâtiment situé dans
cette zone doit obligatoirement
être raccordé à l’égout. Les quelque
vingt mille kilomètres d’égouts que
devrait compter la Wallonie selon
la cartographie établie sont, dans
neuf cas sur dix, déjà installés mais
il reste encore beaucoup de collecteurs
à placer.
� la zone d’assainissement autonome:
C’est une zone d’habitat dispersé
où la pose d’égouts, vu la trop
grande longueur des canalisations
qu’il faudrait poser, serait techniquement
ou financièrement irréaliste.
Dans ces zones, l’assainissement
des eaux usées se fait par l’installation
d’un système d’épuration individuelle,
comme une simple fosse
� mai 2012 ���
Cette unité individuelle d’épuration des
eaux est agréée pour les zones à assainissement
autonome.
septique. Ces systèmes doivent
cependant avoir reçu un agrément.
Parmi les zones d’assainissement au-
tonome, le gouvernement wallon a
pointé certaines zones jugées «prioritaires».
Il s’agit par exemple de
zones de baignade ou Natura 2000,
ou encore de zones de captage
d’eau… Pour ces zones prioritaires,
des études spécifiques sont menées
pour déterminer le type d’assainissement
le plus adéquat et imposer
parfois aux riverains certaines obligations
spécifiques.
� La zone d’assainissement transitoire:
une zone à laquelle on n’a
pas encore donné d’affectation définitive.
Dans une telle zone, l’OAA
doit encore mener une étude spécifique,
commanditée par la commune
ou par la SPGE pour savoir
s’il vaut mieux y préconiser un assainissement
collectif ou un assainissement
autonome.
N.O.
7

8
Prix de l’eau wallonne: + 50% en cinq ans!
Fortes pluies, égouts saturés…
L’eau trouvera toujours son
chemin en suivant la pente.
En zone a risque, les caves
doivent pour cette raison être
dépourvues d’installations
techniques qui seraient irrécupérables
le jour où elles
seraient noyées.
Le rapport 2011 d’Aquawal compare le prix de «l’eau du robinet» en Wallonie en 2005 et en 2010. Comparaison édifiante: 100 mètres
cubes d’eau y coûtaient 250 euros en 2005 et 384 euros en 2010! Aquawal justifie cette augmentation comme suit:
� Baisse de la consommation, passant de 115 m³ en 2005 à 106 m³ en 2010. Ce sont surtout les industries qui se sont montrées plus
économes. Mais les coûts de production et distribution sont très principalement fixes et n’ont donc guère pu diminuer. Alors pour
garder l’équilibre, il a fallu répercuter
cela dans le prix.
� Dispersion de l’habitat: La Wallonie
est grande et si les Wallons
veulent y habiter de façon
plus dispersée, hors des grands
noyaux, cela fait autant de kilomètres
de canalisations en
plus… à répercuter dans la facture!
� Importantes dépenses en épuration:
Pour respecter les normes
européennes en matière de
traitement des eaux usées, la
Wallonie a investi plus de deux
milliards d’euros entre 2000 et
2010. La Wallonie dispose maintenant
de 373 stations d’épuration
qui traitent 75% de la pollution
rejetée dans les égouts.
� Investissements croissants aussi
dans le renouvellement du réseau d’eau potable: environ cent millions d’euros par an aujourd’hui. La poursuite de l’approvisionnement
en eau potable nécessite entretien et parfois remplacement des conduites. D’ici fin 2013, les conduites en plomb devront avoir
disparu. Cette qualité nouvelle, comme celle liée a l’épuration, a elle aussi un prix…
� Difficultés accrues des ménages à acquitter leurs factures: Avec la crise, le nombre des ménages en défaut de paiement augmente et,
paradoxalement, ces impayés contribuent à provoquer une augmentation de la facture adressée aux bons payeurs!
Et on n’est pas encore au bout du tunnel: Aquawal annonce déjà qu’au cours des cinq prochaines années, le prix de l’eau augmentera
à un rythme supérieur à celui de l’inflation!
Information: www.aquawal.be
les cahiers du chantier 10

Bruxelles et ses deux mille
kilomètres d’égouts
À Bruxelles, le réseau des
égouts et canalisations pour
l’évacuation des eaux usées
fait près de 2.000 kilomètres
de long. Vaste dédale sous le
sol des dix-neuf communes…
L’intercommunale bruxelloise
des eaux Vivaqua (l’ancienne
Cibe) estime que plus de cinq
cents kilomètres de ce réseau
sont en piteux état et doivent
être refaits. Les plus anciens
tronçons datent d’avant
l’indépendance de notre pays!
En conséquence, comme la
Wallonie et la Flandre, Bruxelles
a aussi eu à subir les remontrances
de l’Europe quant à la
qualité de ses eaux usées.
� mai 2012 ���
Une station d’épuration géante a
été construite en 1994 au sud de
Bruxelles et une autre en 2003 au
nord. Mais en 2009, la Commission
européenne a estimé que ces nouvelles
installations ne répondaient
pas complètement aux exigences
de la directive européenne. Deux
nouveaux collecteurs (le Verrewinkelbeek
et le Vogelzangbeek) ainsi
qu’une installation de traitement de
l’azote et du phosphore à la station
de Bruxelles-Sud devraient permettre
à la Région de se mettre en ordre visà-vis
de l’Europe d’ici un an ou deux.
L’Intercommunale bruxelloise de
Distribution et d’Assainissement des
Eaux (IBDE), qui s’appelle désormais
Hydrobru, va par ailleurs consacrer
un milliard et demi d’euros à la modernisation
du réseau d’égouttage,
une opération qui sera étalée sur une
vingtaine d’années et dont la moitié
du fi nancement sera assurée par un
emprunt à la Banque européenne
d’Investissement (BEI), le reste provenant
des banques classiques. Les
techniques adoptées seront celles
qui causeront le moins de nuisances
au voisinage, rassure le maître d’ouvrage.
Plan Pluie
L’eau du robinet (165.000 m³ d’eau
par jour distribuée aux entreprises et
particuliers des dix-neuf communes)
et la récolte des eaux usées, mais
aussi la maîtrise des risques d’inon-
Des centaines
et des centaines
de kilomètres de
couloirs sous la
ville : le réseau
des égouts de la
Région bruxelloise.
En ville, de
plus en plus de
surfaces sont
imperméables et
la pluie ruisselle
dessus. Ce revêtement
de parking
a été conçu
pour permettre
au contraire à la
pluie de pénétrer
le sol… (Photo:
Victor Vicour)
9

10
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dation en Région bruxelloise relèvent
des compétences d’Hydrobru.
Pour éviter la saturation du réseau
d’égouttage en cas de fortes pluies, il
faut réguler les débits. Plusieurs bassins
d’orage ont été construits dans ce
but, pour soulager les égouts, dont la
capacité est insuffisante quand il pleut
des cordes. Comme dans la plupart
des grandes villes, il y a à Bruxelles
de moins en moins de surfaces perméables
pour boire toute cette eau
et donc, en cas de forte pluie, tout
se met à ruisseler vers les égouts qui
sont vite saturés. Le plus important
bassin d’orage a été inauguré il y a
cinq ans sous la place Flagey, qui en a
profité pour s’offrir une belle nouvelle
esplanade piétonne. - N.O.
Information : www.ibde.be
Inauguré il y a cinq ans, le bassin d’orage
construit par CFE sous la place Flagey peut
avaler jusqu’à 33.000 m³ d’eau de pluie.
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Le long de la voie de chemin de fer, la
station d’épuration de Bruxelles-Sud a été
construite par Besix.
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Chantier de la station d’épuration de
Bruxelles-Nord, dont la construction et
l’exploitation ont été confiées à Aquiris, en
partenariat public-privé.
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les cahiers du chantier 10

Égouttage et assainissement des eaux:
l’Europe dicte et
les Régions appliquent
Les réseaux de collecte et
d’épuration des eaux usées représentent
un marché de taille
pour les entreprises de construction
qui mettent en œuvre
– et entretiennent – les canalisations,
égouts le long des
voiries, stations d’épuration,
installations techniques et autres…
Les Cahiers du Chantier
prennent ici la température de
ce secteur qui est du ressort
des Régions et qui, sous l’égide
de l’Europe, connaît une activité
soutenue résultant de l’urgence
de rattraper, dans chacune des
Régions mais principalement en
Wallonie et à Bruxelles, notre
retard par rapport à la directive
européenne en la matière.
Le savoir-faire belge s’exporte! En
matière d’assainissement des eaux,
nos entreprises spécialisées exportent
leur know-how et étendent leur
réputation jusque bien au-delà de
nos frontières. Les Eloy, Ecobéton,
Balteau, Sodraep, Denys et bien
d’autres font partie de celles-là.
Le marché est d’autant plus demandeur
que la Belgique a été condamnée
pour non-respect de la directive
européenne de mai 1991 relative au
« traitement des eaux urbaines résiduaires
» qui doit assurer d’ici 2015
une amélioration signifi cative de la
� mai 2012 ���
qualité des eaux usées dans les villes
d’Europe.
Cette directive impose aux villes de
l’Union européenne de collecter et
de traiter leurs eaux urbaines résiduaires.
Les eaux résiduaires non traitées
peuvent être contaminées par
des bactéries et des virus et présenter
ainsi un risque pour la santé publique.
Ces eaux contiennent aussi des nutriments
tels que l’azote et le phosphore,
susceptibles de nuire aux réserves
d’eau douce et au milieu marin en
favorisant la prolifération d’algues qui
étouffent les autres formes de vie, un
phénomène appelé «eutrophisation».
Le principal traitement des eaux résiduaires
prévu par la directive est
de type biologique ou «secondaire».
Toutefois, lorsque les agglomérations
de plus de dix mille équivalentshabitants
(EH) rejettent leurs eaux
résiduaires dans des masses d’eau
déclarées sensibles, un traitement
plus rigoureux est également nécessaire.
Celui-ci devait être mis en place
au plus tard le 31 décembre 1998. Les
agglomérations de plus de quinze
mille habitants qui ne rejettent pas
leurs eaux résiduaires dans des zones
sensibles devaient, quant à elles,
être équipées d’une infrastructure de
traitement secondaire au plus tard le
31 décembre 2000. Enfi n, les petites
agglomérations avaient jusqu’au 31
décembre 2005 pour se conformer à
la législation.
Ces délais étant dépassés, nos régions
belges ont fortement investi ces
dernières années dans la construction
de grandes stations d’épuration,
mais ces efforts se sont révélés insuffi
sants. La Belgique a été condamnée
une première fois en juillet 2004 par
la cour de justice européenne et a
alors bénéfi cié d’un sursis de deux
ans, mais en décembre 2008, l’Etat
L’or bleu : un
bleu qui rime
avec onéreux…
(Photo: Victor
Vicour).
11

12
REPA Beton
belge s’est à nouveau vu rappeler à
l’ordre par l’Europe (de même que la
France, l’Allemagne, le Luxembourg
et le Portugal) par un avertissement
écrit. Aujourd’hui encore, une bonne
trentaine de nos agglomérations, situées
surtout en Wallonie et à Bruxelles,
ne se sont toujours pas mises en
règle avec le prescrit de la directive.
Nous risquons ainsi une amende
forfaitaire de plus de quinze millions
d’euros et une astreinte journalière
de plus de cinquante mille euros… -
N.O.
Info : www.europa.eu
Les Régions, à commencer par la Flandre,
ont consenti de gros investissements pour
se mettre en règle avec la directive européenne.
Mais leurs efforts se sont révélés
insuffisants.
� Réparation et égalisation de béton
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les cahiers du chantier 10

Nettoyage des installations
sanitaires avant la mise en service
Afi n de préserver la santé des utilisateurs,
l’eau destinée à la consommation
humaine doit être de bonne qualité
en permanence ainsi qu’à chaque
prise d’eau de l’installation intérieure.
Puisque le fournisseur d’eau potable
est responsable de la qualité de celleci
jusqu’au compteur uniquement, le
consommateur l’est pour toutes les
conduites et les appareils situés en
aval. Ceci exige une installation bien
conçue, l’utilisation de matériaux
adaptés, une installation bien réalisée
et hygiénique, un usage correct de la
tuyauterie, ...
Afi n de garantir une eau de qualité
dans l’installation, il faut éviter toute
salissure durant l’entreposage, le
transport ou le montage des matériaux.
Cependant, ceci est pratiquement
impossible étant donné que
ces activités ne peuvent jamais avoir
lieu dans des conditions d’hygiène
absolue. C’est pour cette raison que
la norme NBN EN 806-4 conseille
d’effectuer un rinçage avant la mise
en service d’une installation sanitaire,
éventuellement suivi d’une désinfection
chimique des conduites.
En premier lieu, cet article insiste sur le
fait que l’eau est un produit alimentaire
destiné à la consommation humaine,
lequel est par conséquent soumis aux
législations régionales spécifi ques. Ensuite,
nous nous arrêtons sur les façons
dont l’installation intérieure peut être
souillée et les mesures qui peuvent
être prises pour y remédier. Enfi n, certaines
de ces mesures seront étudiées,
en particulier le rinçage et la désinfection
éventuelle des conduites selon
la norme NBN EN 806-4 et plusieurs
publications étrangères.
� mai 2012 ���
1. L’eau potable: un produit alimentaire
D’après l’Organisation mondiale de la
santé, nous avons besoin chaque jour
d’au moins deux à quatre litres d’eau
potable pour couvrir les pertes normales
d’humidité dues à la respiration,
la transpiration, les urines, … En
d’autres termes, l’eau potable est un
produit alimentaire essentiel dont la
qualité doit satisfaire à des exigences
spécifi ques.
Il existe un certain nombre de prescriptions
légales relatives à la qualité de
l’eau, lesquelles sont du ressort des régions.
Une loi fi xant la qualité de l’eau
destinée à la consommation humaine
existe dans chaque région: wallonne,
fl amande et de Bruxelles-Capitale. Elle
consiste toujours en une transposition
de la directive européenne 98/83/CE.
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Pour plus d’information sur ces lois,
vous pouvez consulter le site http://
www.normes.be/H2O_toitures.
2. Installation intérieure et qualité
de l’eau potable
Lorsqu’elle circule dans l’installation
intérieure, l’eau entre en contact avec
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P432-CAH
13

14
les matériaux présents. Il faut veiller
à ce que ceci n’abaisse pas la qualité
de l’eau en dessous du niveau exigé
par les législations détaillées ci-avant,
en utilisant des matériaux adaptés
(cf. § 4). L’eau croisera les substances
amenées dans les tuyaux lors du
transport, de l’entreposage éventuel
et évidemment durant le montage sur
chantier (p. ex. poussières, insectes et
liquides salissants tels que l’huile).
L’installation peut aussi être polluée
après le montage, notamment du fait
de l’utilisation d’eau non potable lors
de l’essai de pression humide. Dans
le cas de conduites en métal, il est
de surcroît recommandé de maintenir
l’installation sous eau après l’essai
et ce, afin de diminuer au maximum
le risque de corrosion. Si la mise en
service n’est pas immédiate, l’eau
stagnante peut, avec le temps, causer
de la corrosion et les micro-organismes
peuvent commencer à s’y développer,
déclenchant une pollution
biologique.
Il est pour ainsi dire impossible d’éviter
les sources de pollution précitées.
L’eau qui sortira des robinets lors de
la mise en service de l’installation
perdra de la sorte souvent sa qualité
de produit alimentaire. Il faudra donc
prendre certaines dispositions afin
de limiter et d’éliminer la contamination.
3. Mesures lors de la mise en
oeuvre de l’installation
Nous donnons ci-après une liste non
exhaustive des mesures à prendre
afin de limiter au maximum la pollution
précitée:
� les composants de tuyauterie doivent
de préférence être conformes
à une norme et, si possible, être
certifiés Benor, ou alors disposer
d’un agrément technique (ATG) de
l’UBAtc. De plus, il est important
de vérifier que la norme ou l’ATG
concerné(e) s’applique à l’utilisation
de la section de conduite en
tant que vecteur de distribution
de l’eau pour la consommation humaine:
certains systèmes de tuyaux
peuvent en effet être utilisés pour le
chauffage et sont proscrits pour des
applications sanitaires;
� lors du brasage de conduites en
cuivre, les brasures tendres seront
en étain-argent ou en étain-cuivre,
conformément à la norme NBN EN
ISO 9453: S-Sn97Ag3, S-SN97Cu3
ou S-SN99Cu1. On utilisera de préférence
un minimum de fluidifiant
et de décapant, lesquels pourraient
contaminer l’eau potable (par
exemple, de types 2.1.2, 3.1.1 ou
3.1.2, d’après la norme NBN EN
29454-1). L’excédent de ces substances
sera ensuite enlevé;
� lors du filetage des raccords filetés,
il est conseillé d’éliminer les restes
d’huiles et de toujours utiliser une
huile de qualité qui sera fréquemment
renouvelée;
� lors du transport, durant l’entreposage
sur chantier et après la pose,
les conduites doivent être soit fermées
individuellement à l’aide de
bouchons, soit couvertes collectivement.
Tous les autres éléments
du réseau doivent également être
protégés (par exemple, les raccords,
les robinets, les obturateurs
et les réservoirs d’eau), notamment
en les conservant dans une protection
synthétique hermétique. Les
bouchons utilisés ne peuvent être
éliminés qu’immédiatement avant
le montage;
� tous les composants doivent être
nettoyés, juste avant la mise en
place, avec un chiffon ou un papier
propre pour éliminer les restes
d’encrassement et les ébarbures;
� si des activités particulièrement polluantes
ont lieu au même moment,
il est conseillé d’adapter le planning
des travaux;
� les outils utilisés lors du montage,
les mains et les gants doivent rester
propres;
� les bouchons placés aux extrémités
des conduites par le fabricant
(cf. figure 2) peuvent être réutilisés
pour sceller l’installation à la fin de
chaque jour de travail. Des bouchons
adaptés aux raccords de robinets
sont également disponibles
sur le marché (cf. figure 1);
� en aucun cas, il ne sera fait un usage
inapproprié de l’installation avant sa
mise en marche. Ainsi, aucune eau
de qualité autre que celle de l’eau
potable ne peut y circuler (même
pas temporairement). Si l’installation
n’est pas mise en service immédiatement,
il y a lieu de renouveler
l’eau de tous les points de puisage
de manière hebdomadaire;
� lors d’un essai de pression, on doit
toujours utiliser de l’eau potable
exempte d’impuretés.
Nous attirons l’attention sur le fait
qu’en dépit de ces mesures, des corps
étrangers se retrouveront quand
même dans les canalisations. C’est
pourquoi un rinçage supplémentaire
de l’installation avant la mise en service
est nécessaire et, le cas échéant,
sa désinfection afin de s’assurer que
l’eau satisfasse aux prescriptions relatives
à l’eau potable.
4. Nettoyage des conduites
4.1 Généralités
En Belgique, le nettoyage d’une installation
d’eau potable préalable-
les cahiers du chantier 10

ment à sa mise en service n’est pour
l’instant pas considéré comme une
tâche inhérente à la pose. Pour le
moment, il n’a donc lieu que lorsque
cela est signalé explicitement dans le
cahier des charges.
Chez nos voisins, cette procédure
obéit à une réglementation en vigueur
depuis fort longtemps ou à
des codes de bonne pratique. Le
nettoyage est par conséquent considéré
comme partie intégrante de la
pose. Les méthodes décrites dans
ces documents vont souvent plus loin
qu’une simple ouverture des robinets
et montrent, à des degrés divers, des
similitudes avec la NBN EN 806-4.
Avant d’étudier plus en détail cette
norme, nous présenterons une vue
d’ensemble des méthodes de nettoyage
des pays limitrophes.
4.2 Méthodes de nettoyage dans les
pays voisins
4.2.1 Pays-Bas
Les exigences techniques pour la
pose, la gestion et l’entretien d’installations
sanitaires ont été définies
aux Pays-Bas dans la norme NEN
1006 ‘Algemene voorschriften voor
leidingwaterinstallaties’ (‘Prescriptions
générales pour les installations
de distribution d’eau’) et sont développées
dans les feuilles de travail du
Vewin (Vereniging van waterbedrijven
in Nederland: ‘Union des compagnies
G
� mai 2012 ���
de distribution d’eau des Pays-Bas’).
Ainsi, la feuille de travail n° 2.4 du
Vewin reprend p. ex. la procédure
détaillée à suivre pour nettoyer des
installations d’eau potable.
Avant le début du rinçage, tous les
appareils sanitaires dans lesquels des
salissures ou des résidus de brasure
risquent de s’accumuler doivent être
démontés. Le simple rinçage à l’eau
potable, sans désinfection complémentaire,
est autorisé:
� pour des conduites dont le diamètre
intérieur est inférieur à 100 mm;
� pour les conduites dont la longueur
est de maximum 10 m et dont le
diamètre intérieur est inférieur à
150 mm.
Toutes les conduites qui ne satisfont
pas aux conditions ci-avant doivent,
après rinçage à l’eau potable, être
désinfectées. Leur contenu est renouvelé
au moins 20 fois durant le rinçage.
Une vitesse de débit de 2 m/s
implique un temps de rinçage de 10
secondes par mètre de conduite.
La désinfection a lieu à l’aide d’une
solution chlorée qui doit demeurer
au moins 24 h dans les conduites.
Après un rinçage final, il faut attendre
au moins 24 h avant la prise d’échantillons
d’eau qui seront envoyés au
laboratoire de recherche pour analyse.
Si la qualité est satisfaisante, les
conduites peuvent être mises en service.
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fonction du résultat, une répétition de
la procédure complète pourra s’avérer
nécessaire.
4.2.2 France
En France, les directives pour la mise
en service d’une installation sanitaire
sont spécifiées dans les publications
du CSTB. Ces documents recommandent
un type de nettoyage pour
chaque installation. Lors de cette
procédure, les conduites sont rincées
durant deux heures avec de l’eau po-
��������������������������������������������������������������������
120872
R241-CAH
15

16
table à une vitesse d’au moins 1 m/s.
A cet effet, l’installation est mise sous
pression et tous les robinets doivent
être complètement ouverts. Les robinets
avec bouton poussoir devront
être mis en marche au moins cinq fois
de suite durant le rinçage. Durant un
laps de temps à déterminer, l’installation
est ensuite remplie d’une solution
désinfectante composée de 10%
de substance désinfectante et de 90%
d’eau potable. Après l’élimination de
cette solution, l’installation est rincée
pendant deux heures à haut débit
et pendant 24 h à bas débit. Douze
heures après le dernier rinçage, des
échantillons d’eau sont prélevés pour
analyse dans un laboratoire. L’installation
ne peut être mise en service que
si la qualité des échantillons s’avère
satisfaisante.
4.2.3 Allemagne
En Allemagne, le rinçage d’une installation
d’eau potable avant la mise en
marche est repris dans la norme DIN
1988-2. De plus, la procédure décrite
dans ce document a servi de base
pour les recommandations de la NBN
EN 806-4 et apparaît aussi dans la directive
allemande VDI 6023 qui traite
de l’hygiène des installations d’eau
potable. Celle-ci est expliquée plus
en détail dans une ZVSHK-merkblatt,
entièrement consacrée au nettoyage
des installations d’eau potable avant
leur mise en marche.
Par conséquent, deux méthodes de
rinçage peuvent être utilisées en Allemagne:
� la méthode de la norme DIN 1988-
2, qui utilise un mélange d’air et
d’eau;
� la méthode qui a recours à de l’eau
uniquement et qui est reprise dans
la notice explicative de la ZVSHK.
Le rinçage doit toujours se faire préalablement
à l’installation définitive
de la robinetterie et des appareils
tels qu’adoucisseurs d’eau et chaudières.
Les circuits d’eau chaude et
d’eau froide sont toujours rincés séparément.
Les prises d’eau doivent
être ouvertes étage par étage, selon
une procédure bien précise et fermées
dans l’ordre inverse. Pour un
rinçage avec un mélange eau-air, il
est demandé que soit respecté, pour
chaque prise d’eau, un temps de rinçage
minimal de deux minutes. Si on
a recours à de l’air uniquement, cinq
minutes sont nécessaires.
Durant le rinçage avec un mélange
eau-air, une vitesse de l’eau minimale
de 0,5 m/s doit pouvoir être garantie
dans la conduite dont le diamètre
est le plus grand. La longueur de la
conduite par segment de rinçage ne
peut jamais excéder 100 m.
Une désinfection est conseillée s’il est
établi qu’un rinçage n’est pas suffisant.
Il convient de faire la distinction
entre:
� une désinfection chimique, qui
convient tout autant à des conduites
d’eau chaude que d’eau froide et
qui peut être mise en oeuvre de différentes
façons;
� une désinfection thermique, qui est
généralement d’application dans
des conduites d’eau chaude ainsi
que lorsqu’une colonisation de légionelles
a été constatée.
4.3 Nettoyage selon la norme NBN
EN 806-4
4.3.1 Statut de la norme
Bien qu’une norme ne soit pas une loi,
cette première est bien considérée
comme un code de bonne pratique.
La suite de normes en quatre parties
NBN EN 806 détermine les exigences
auxquelles chaque installation intérieure
en Belgique doit satisfaire, de
la conception à la phase d’utilisation.
La partie 4 traite plus spécifiquement
de la pose d’un système de conduites
et décrit les méthodes de rinçage et
de désinfection.
les cahiers du chantier 10

De plus, les ‘meilleures techniques
disponibles’ (bbt: ‘beste beschikbare
technieken’ ) mentionnent le rinçage
et la désinfection chimique. Enfin,
toutes les installations des bâtiments
en Flandre qui tombent sous la législation
sur les légionelles doivent être
rincées et, si nécessaire, désinfectées
chimiquement. Nous présentons ciaprès
une vue générale commentée
des exigences que la norme NBN EN
806-4 pose, en lien avec le rinçage et
la désinfection.
4.3.2 Méthode de rinçage
Le rinçage doit avoir lieu dans un
délai aussi court que possible d’une
part, après l’essai de pression et
d’autre part, avant la mise en service.
La distinction est faite entre le rinçage
� mai 2012 ���
à l’eau uniquement et le rinçage avec
un mélange eau-air. Pour éviter que
des éléments contaminants n’arrivent
par les conduites de la compagnie de
distribution de l’eau, il est conseillé
d’utiliser, lors du rinçage, un filtre
retenant les particules plus grandes
que 150 μm (d’après la norme NBN
EN 13443-1). Si l’installation n’est
pas mise en service immédiatement
après le rinçage, l’eau doit être remplacée
dans un délai de sept jours
maximum.
Rinçage à l’eau
Tous les équipements ‘fragiles’ tels
que les robinets thermostatiques ou
avec bouton pressoir doivent être
protégés contre les salissures propagées
par l’installation. Les filtres
seront rincés à contre-courant ou installés
juste après le rinçage.
Durant le rinçage, les valves, les réducteurs
de débit, les pommeaux de
douche et autres accessoires qui réduisent
le débit ne peuvent pas être
installés car il faut atteindre un débit
d’eau maximal et tous les robinets
doivent pouvoir être ouverts complètement.
Selon la taille de l’installation
et le tracé des conduites, le système
peut être rincé par section. L’opération
se fera toujours du niveau le plus
bas du bâtiment au niveau le plus
haut.
La vitesse de rinçage minimale s’élève
à 2 m/s et durant ce processus, l’eau
dans l’installation doit être remplacée
au moins 20 fois.
R300-WK
17

18
A chaque étage, le point de puisage
le plus éloigné est ouvert en premier,
suite à quoi tous les autres points
d’eau sont systématiquement ouverts
au maximum. Par la suite, les points
d’eau seront fermés dans l’ordre inverse.
Afin d’éliminer efficacement
le reste du flux de brasure, on peut
conseiller de rincer à l’eau chaude
plutôt que froide. Cette procédure
doit être documentée et remise au
propriétaire des lieux.
Rinçage avec un mélange eauair
Cette méthode est considérée
comme une alternative au rinçage
à l’eau et peut être recommandée
lorsque la vitesse de rinçage n’atteint
pas 2 m/s. L’air sous pression est
transporté à partir de bouteilles ou
compresseurs et doit être de bonne
qualité (on ne peut donc pas utiliser
n’importe quel appareil). Selon la
taille de l’installation et des conduites
spécifiques, il faut diviser l’installation
en segments à rincer d’une longueur
maximale de 100 m.
En général, le segment le plus proche
du dispositif de rinçage est traité en
premier lieu. L’opération se poursuit
en direction du segment le plus
éloigné. Elle commence toujours au
point le plus bas de chaque segment
et doit se faire par étage. Après que
le dernier des points d’eau a été rincé
et ce, avec un robinet grand ouvert,
ils sont fermés dans l’ordre inverse.
L’effet du rinçage est intensifié si les
robinets d’alimentation en air et en
eau sont ouverts simultanément et
fermés simultanément à intervalles
réguliers. Si cette procédure est mise
en oeuvre manuellement, on optera
de préférence pour un intervalle
d’ouverture de cinq secondes et de
fermeture de deux secondes. L’automatisation
du processus permet
d’accélérer l’ouverture et la fermeture
des robinets. L’eau doit atteindre une
vitesse minimale de 0,5 m/s durant le
rinçage.
4.3.3 Méthode de désinfection
Dans des logements individuels, de
petites extensions ou modifications
d’une installation ne requièrent normalement
pas de désinfection; un
rinçage suffit. De façon générale, si
ce dernier n’est pas satisfaisant, on
pourra conseiller une désinfection. Le
choix de la méthode de désinfection
doit toujours se faire en accord avec
les normes européennes et l’exécutant
de la désinfection doit disposer
des qualifications nécessaires.
Les grandes installations peuvent être
divisées en plusieurs segments. Etant
donné qu’aucune eau ne peut être
extraite des robinets durant la désinfection,
il y a lieu de s’assurer qu’il en
reste assez en réserve. Les utilisateurs
du bâtiment doivent être mis au courant
de l’opération par le moyen d’indications
claires sur chaque robinet. Il
faut de plus s’assurer que la solution
de désinfection ne contamine pas le
réseau public.
Si nécessaire, la solution doit être
neutralisée après l’opération, avant
d’échouer dans l’égout. L’installation
est alors rincée à l’eau potable. Ensuite,
on puise un ou plusieurs échantillons
d’eau pour examen en laboratoire.
Si les résultats ne sont pas
satisfaisants, la désinfection, toujours
avec prise d’échantillons, est répétée.
5. Remarques
5.1 Rinçage
Il ressort de conversations avec plusieurs
installateurs sanitaires que la
procédure de rinçage, telle que décrite
dans la norme, ne reflète pas
la pratique actuelle en Belgique. En
effet, la norme précitée est basée
en grande partie sur la méthode allemande
et emprunte quelques éléments
à la norme néerlandaise.
Alors que l’utilisation d’eau potable
filtrée pour chaque rinçage est tout
à fait logique dans un contexte allemand,
où l’installation d’un filtre dans
le compteur d’eau est obligatoire,
ceci n’est généralement pas adapté
aux bâtiments plus petits en Belgique
(p. ex. les habitations unifamiliales).
Quant au rinçage avec un mélange
eau-air, il s’est avéré que cette technique
est entièrement inconnue en
Belgique. Cette technique a été
développée en Allemagne dans les
années ’80 du siècle précédent, une
période durant laquelle le raccordement
de conduites se faisait souvent
à l’aide de moyens salissants, c’està-dire
avec des flux de soudure et
d’obturation ainsi que des huiles. Il
fallait s’assurer que ces restes soient
chassés des conduites. Ceci a motivé
la recherche d’une méthode de rinçage
plus efficace et on a donc choisi
l’addition d’air sous pression à l’eau
de rinçage.
Cette technique augmentait le risque
d’endommager la robinetterie, c’est
pourquoi il fut conseillé d’installer
cette dernière juste après l’opération.
Pour effectuer ce rinçage de façon
efficace, il faut utiliser un compresseur
spécial qui injecte au mélange
une quantité d’air proportionnelle
à un débit d’air déterminé. Une enquête
auprès des fabricants de ces
appareils nous a appris qu’une telle
machine n’a pas encore été livrée
sur le marché belge. Il est peu probable
que, telle quelle, l’application
de cette technique sera fructueuse,
étant donné le manque d’expérience
en la matière.
Un rinçage à l’eau uniquement est
considéré en Allemagne comme suffisant,
s’il peut être prouvé que les as-
les cahiers du chantier 10

semblages des conduites ont été réalisés
sans huiles ou flux de brasure. (p.
ex. avec des raccords à compression
ou à sertissage) et qu’une attention
toute particulière a été portée à une
mise en oeuvre hygiénique en utilisant
des composants propres.
Par ailleurs, il faut signaler qu’un rinçage
avec robinets de vidange spéciaux
et avec installation ultérieure
de toute la robinetterie définitive
engendre parfois un surcoût considérable.
De plus, le raccordement avec
le réseau public ne se fait, en Flandre,
qu’après un contrôle pour lequel
toute la robinetterie définitive doit
être installée.
Ceci implique que le rinçage doit
avoir lieu avant le contrôle. Dans le
cas contraire, il faut d’abord démonter
tous les robinets et les remplacer
par des robinets de vidange pour finalement
remplacer ces derniers par
la robinetterie définitive.
Enfin, dans les procédures décrites
dans la norme, il est demandé – certainement
dans le cas de bâtiments
complexes – d’employer beaucoup
plus de personnel et de moyens, ce
qui alourdira encore le coût. Un renouvellement
de 20 fois le contenu
de l’installation (par rinçage à l’eau),
ou le maintien d’un temps de rinçage
minimum de 5 minutes pour le dernier
robinet ouvert (lors d’un rinçage
avec un mélange eau-air), semble
pour l’heure peu réaliste.
En outre, on peut s’interroger sur l’efficacité
des procédures de rinçage
décrites dans la norme: en effet, il
n’existe aucune information disponible
démontrant que la marche à
suivre présentée ci-avant porte ses
fruits. En conséquence, on peut en
même temps se demander si des
méthodes moins compliquées, utilisant
moins d’eau, n’aboutiraient pas
à un résultat équivalent. Le Comité
� mai 2012 ���
technique ‘Sanitaire’ a dès lors encouragé
le CSTC à étudier cette problématique
plus en détail, dans le but
d’identifier une procédure de rinçage
efficace, aisément mise en oeuvre sur
chantier.
5.2 Désinfection
Pour la procédure de désinfection
proposée, nous vous dirigeons vers
la législation nationale ou régionale
qui, pour l’heure, n’existe que pour les
installations relevant, en Flandre, de la
législation sur la légionelle. Par conséquent,
il ne peut être décidé de façon
univoque dans quelles situations une
désinfection est d’application. Renseignements
pris, il s’est avéré qu’actuellement,
en Allemagne, on a recours
avec plus de prudence aux procédures
de désinfection chimiques et ce à la
suite de différents cas de dégâts de
corrosion sur les conduites.
La norme ne donne pas non plus d’information
sur les produits de désinfection
à utiliser, leur concentration,
le temps de contact avec l’installation
ou les exigences auxquelles doit satisfaire
l’exécutant de la procédure
(connaissance de la composition de
l’eau et des produits de désinfection
et de neutralisation).
La désinfection thermique n’est pas
considérée, dans la norme, comme
une procédure de désinfection. Lors
d’un rinçage à l’eau, il est juste signalé
qu’il peut se faire également à
l’eau chaude. Le Centre scientifique
et technique de la construction a reçu
la mission d’évaluer quelles installations
sanitaires doivent être désinfectées
et si une procédure alternative
peut être appliquée, avec un résultat
équivalent.
6. Conclusion
Les conduites qui sont utilisées pour
la distribution de l’eau destinée à la
consommation humaine sont comparables
à l’emballage d’un aliment.
Chaque forme de contamination
doit, en conséquence, être chassée
de l’emballage afin que la qualité de
l’eau potable ne soit pas altérée et
que les conduites intérieures restent
complètement propres.
En premier lieu, il est important que
l’installateur sanitaire travaille de manière
hygiénique et évite autant que
faire se peut les salissures durant son
travail.
Pour garantir qu’une installation soit
entièrement hygiénique dès la mise
en service, l’installation devrait assurément
être rincée juste avant et, si
nécessaire, également désinfectée.
La norme NBN EN 806-4, homologuée
en 2010, propose des méthodes
essentiellement basées sur
des documents allemands mais soulève
beaucoup de questions liées à
leur application pratique sur le marché
belge et le surcoût qui y est associé.
En conclusion, il n’existe pas encore
de certitudes que ces méthodes
soient vraiment optimales.
Le CSTC a donc reçu également la
mission de vérifier quelles techniques
de rinçage et de désinfection doivent
être appliquées afin de garantir une
qualité hygiénique de l’eau potable
au robinet.
19

20
Risque de condensation sur les
conduites d’évacuation d’eau situées
à l’intérieur des bâtiments
Cet article livre un aperçu des
résultats d’une étude me-
née par le CSTC dans le but
d’évaluer le risque de conden-
sation sur les conduites des
installations d’évacuation en
contact avec l’air (froid) extéri-
eur. Durant cette étude, nous
avons également tenté d’établir
des recommandations con-
crètes afi n d’éviter d’éventuels
problèmes dus à l’écoulement
des eaux de condensation.
Il existe au sein du volume protégé
et isolé des bâtiments un risque de
condensation sur les conduites des
installations d’évacuation lorsqu’elles
sont en contact avec l’air (froid) extérieur.
Les conduites de ventilation primaires
et secondaires des systèmes
d’évacuation des eaux usées et les
conduites d’évacuation des eaux pluviales
(gravitaire et sous pression, cf.
fi gures 1 et 2) sont des exemples de
telles conduites. La fi gure 3 illustre la
formation d’eau de condensation sur
une conduite d’évacuation d’eaux
pluviales.
Dans le cas des conduites de ventilation,
une évacuation d’eau via la
conduite verticale provoque une aspiration
de l’air extérieur. Cet air frais
refroidit les parois de la conduite,
surtout au sommet de celle-ci. Une
fois l’eau évacuée, l’air frais ne pénètre
plus dans la conduite et ses
parois se réchauffent à nouveau au
Fig. 1: Conduites
d’évacuation des
eaux pluviales
gravitaires et
conduites de
ventilation au
sein du volume
protégé.
contact de l’air ambiant plus chaud.
Par ailleurs, l’air frais encore présent
dans la conduite sera expulsé par
l’air plus chaud provenant des égouts
(effet de cheminée). Le risque d’une
condensation de longue durée sur les
conduites de ventilation semble donc
limité.
En ce qui concerne les conduites
d’évacuation d’eaux pluviales, l’écoulement
de pluie ou de neige fondante
le long des parois intérieures entraîne
un refroidissement plus important de
ces dernières.
D’une part, la perte de chaleur
due à la différence de température
entre l’air du bâtiment et l’air dans
les conduites entraînera une perte
d’énergie au sein du volume protégé.
D’autre part, à certains moments, la
température de la paroi extérieure de
ces conduites descend en dessous
du point de rosée de l’air intérieur, ce
qui engendre une condensation sur
ces parois. Ce risque concerne donc
principalement les conduites d’évacuation
d’eaux pluviales.
Etude expérimentale
Le CSTC a entamé une étude restreinte
afi n d’évaluer ce risque de
condensation. Au cours de cette
étude, nous avons relevé, durant les
quatre mois de la période hivernale
2010- 2011, la température de la paroi
extérieure d’une conduite d’évacuation
verticale d’eaux pluviales située
dans une tour chauffée de huit
étages (22,5 m de hauteur). Il s’agis-
les cahiers du chantier 10

Fig. 2: Evacuation des eaux pluviales sous pression dans le volume
protégé.
sait plus précisément d’une conduite
DN 75 en pvc raccordée à un avaloir
placé sur une toiture plate (6 x 2,5 m).
Les paramètres suivants ont également
été suivis durant l’étude: la température
intérieure à cinq endroits
différents dans le bâtiment, la température
au droit de l’avaloir de toiture
et la quantité de précipitations. La
période de mesure comportait tant
une phase où les températures extérieures
étaient relativement élevées
(environ 16° C) qu’une phase de très
basses températures (jusqu’à - 4,5°
C). La température intérieure est res-
� mai 2012 ���
tée relativement stable (entre 17 et
22° C), si ce n’est durant une période
de fermeture, à la fin du mois de décembre,
durant laquelle le bâtiment
n’a pas été chauffé.
Résultats
La figure 4 indique la température
de la paroi extérieure de la conduite
d’évacuation d’eaux pluviales au
huitième étage (ligne bleue) et au
premier étage (ligne rouge), à une
distance respective de 1 m et de 18
m de l’avaloir sur la toiture plate. Ce
graphique nous montre également la
Fig. 4: Evolution de la température de la paroi extérieure d’une conduite d’évacuation
d’eaux pluviales au premier et au huitième étage de l’immeuble étudié
température extérieure et l’intensité
des précipitations pour la même période.
Ceci nous a permis de déterminer:
� que la paroi de la conduite a régulièrement
atteint des températures
égales ou inférieures à 12
°C. Bien que les températures les
plus basses aient été mesurées
au huitième étage (au début de la
conduite d’évacuation d’eaux pluviales),
des baisses de températures
significatives ont également été observées
au premier étage;
� que la corrélation entre la température
de l’air extérieur et la température
de la paroi extérieure de la
conduite est assez limitée;
� qu’il existe clairement une corrélation
entre les températures minimales
de la paroi extérieure de la
conduite et les périodes de précipitations.
Les minima sont, autrement
dit, dus à l’eau qui s’écoule le long
de la paroi de la conduite.
Nous tenons à signaler que les valeurs
mesurées constituent probablement
une sous-estimation des situations
les plus courantes. La conduite
utilisée pour cette étude étant en effet
surdimensionnée par rapport à la
surface de la toiture à laquelle elle est
raccordée (DN 75 pour 15 m²), le rapport
entre la quantité d’eau pluviale
Fig. 3: Condensation
sur
une conduite
d’évacuation
d’eaux pluviales.
21

22
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évacuée et la surface de la paroi était
inférieur à la normale. Les baisses de
températures et la distance sur laquelle
elles ont lieu seront sans doute
plus importantes dans la réalité.
Le risque de condensation dépendra
évidemment aussi de l’humidité relative
et de la température de l’air dans
la pièce traversée par les conduites.
Ainsi, dans un bâtiment de classe
de climat III (cf. Note d’information
technique n° 215) avec une humidité
relative de 60% (immeubles à appartements,
hôpitaux, théâtres, salles de
fête, p. ex.) et une température intérieure
de 20° C, la condensation apparaîtra
déjà sur les éléments dont la
température de surface est de 12° C.
Etant donné que des températures
plus faibles ont fréquemment été enregistrées
à l’extérieur de la conduite
durant cette étude, nous pouvons
déduire qu’il existe un risque réel de
condensation sur les conduites d’évacuation
d’eaux pluviales et ce, en fonction
de la classe de climat intérieur. Ce
risque semble a priori plus limité pour
les conduites de ventilation, bien que
l’étude ne permette pas de tirer des
conclusions formelles. Il est également
difficile de se prononcer sur l’effet des
pertes de chaleur, via ces conduites,
sur les besoins calorifiques de l’ensemble
du bâtiment.
Conclusion et recommandations
Il existe, pour les conduites d’évacuation
d’eaux pluviales situées dans un
volume protégé, un risque de condensation
en fonction de la température
et de l’humidité relative de l’air intérieur.
En dehors de toute autre considération,
il est dès lors recommandé
d’évacuer ces eaux par des conduites
placées à l’extérieur. Si cela s’avère
impossible (pour les grand bâtiments,
p. ex.), la conduite doit être isolée
aux endroits où l’écoulement de l’eau
de condensation risque de provoquer
des dégradations (conduites horizontales
situées contre le plafond, p. ex.).
Pour les bâtiments où règnent des
températures et une humidité de l’air
relativement peu élevées, il convient
de prévoir une isolation d’environ 10
mm d’épaisseur (dans le cas d’un matériau
isolant pour lequel � = 0,04 W/
mK). Si les températures intérieures
et le taux d’humidité sont plus élevés,
une épaisseur de 15 à 20 mm conviendra
dans la plupart des cas. L’isolant
doit, par ailleurs, être étanche à la
vapeur et appliqué minutieusement,
comme pour les conduites de refroidissement.
En cas d’utilisation d’un
isolant perméable tel que la laine minérale,
une barrière à la vapeur doit
être appliquée.
B. Bleys, ir., chef de projet, laboratoire
‘Energie durable et technologies
de l’eau’, CSTC.
les cahiers du chantier 10

Copro Extranet:
recherche des fi ches techniques?
La fi che technique accompagnée du
bon de livraison offre la sécurité de la
qualité et l’identifi cation du produit
livré sur le chantier. La remise des
fi ches techniques est souvent perçue
comme une obligation administrative
par l’entrepreneur, le producteur et
l’administration. Copro a développé
le Copro Extranet pour répondre à
cette exigence.
Les fi ches techniques de tous les produits
certifi és (Benor ou Copro) par
Copro peuvent être consultées sur
Copro Extranet. Le titulaire du certifi
cat introduit ses fi ches. Copro les
vérifi e et les valide. Le maître d’ouvrage
consulte les fi ches et vérifi e la
validité.
Sur Copro Extranet toutes les fi ches
techniques peuvent être consultées
par tout le monde. Le Copro Extranet
est gratuit et est accessible via www.
copro.eu et en cliquant sur « Extranet
fi ches techniques » ou surfez vers
extranet.copro.eu. Le visiteur peut,
par différentes façons, trouver le
produit recherché (recherche rapide,
recherche avancée, via une vue générale
des produits).
La fi che a été divisée en plusieurs
blocs. Chaque bloc regroupe les informations
qui sont importantes pour
le maître d’ouvrage, l’entrepreneur, le
responsable du projet, le surveillant de
chantier, …. Etant donné que toutes
les informations ne sont pas aussi importantes
pour tout le monde, chacun
peut facilement retrouver ce qui
est intéressant pour lui. Chaque fi che
technique de chaque produit certifi é
Copro a la même présentation. Les
� mai 2012 ���
fi ches techniques sont facilement reconnaissables
pour l’utilisateur.
L’utilisateur peut vérifi er la validité
de la fi che technique sur l’extranet. Il
sait immédiatement si le produit livré
est encore soumis à l’autocontrôle
interne du producteur et au contrôle
externe par Copro.
Chaque fi che technique comporte
un code unique de fi che technique,
dénommé en bref « code rapide ».
Ce code rapide se trouve également
sur les bons de livraison et si possible
aussi sur le produit. Le code rapide
peut également être introduit sur le
Copro Extranet. De cette façon l’utilisateur
retrouvera immédiatement la
fi che technique correspondante.
Vous êtes à la recherche d’un produit
dans la région de votre chantier, dans
ce cas vous pouvez entrer une ville
dans la recherche avancée. Ensuite,
vous pouvez trier les résultats de la
recherche par distance.
Copro est convaincu que le Copro Extranet
offre de nombreux avantages
tant au maître d’ouvrage, qu’à l’entrepreneur
et qu’au producteur : moins
de papier, uniforme, base de données
centrale, lien entre la fi che et le
produit livré (code rapide/inscription),
certitude quant à la validité, ….
Chaque jour des nouvelles fi ches sont
introduites sur le Copro Extranet. Copro
prévoit dès lors que toutes les
fi ches de tous les producteurs pourraient
y être retrouvées à partir de
septembre.
23

24
Actualités fiscales
Taxe de jalousie: enfi n un régime défi nitif…
En effet, ça n’a pas été une mince affaire.
Le régime initial de fi n décembre
2011 a été fortement amendé.
C’est fi nalement un régime «défi
nitif» qui vient d’être publié au
Moniteur belge.
Vous roulez, en
votre qualité de
dirigeant d’entreprise
(gérant
d’une SPRL ou administrateur
d’une SA),
dans un véhicule immatriculé au nom
de votre société? Vous êtes dans ce
cas imposé sur un avantage «voiture».
Le régime défi nitif prévoit à présent
qu’outre les émissions de CO2, ce
n’est pas le prix que vous avez payé
qui compte, mais bien le prix offi ciel
du catalogue. Vous devez y ajouter
le prix des différentes options, sans
toutefois pouvoir déduire les remises
dont vous avez bénéfi cié. Le gouvernement
Di Rupo avait tout d’abord
pensé majorer ce montant de 21% de
TVA (en grande partie fi ctive). Il y a
fi nalement renoncé et vous ne devez
donc ajouter que la TVA réellement
payée pour connaître la «valeur catalogue».
Dans un premier temps, il était question
de calculer l’avantage fi scal, dans
le cas d’un véhicule d’occasion, en
fonction du prix réellement payé.
Cette belle intention n’a toutefois pas
abouti. Dans la nouvelle mouture du
régime, le mode de calcul applicable
aux véhicules neufs joue donc également
pour toute voiture que vous
achetez d’occasion. Rouler dans un
véhicule d’occasion peut ainsi vous
coûter cher.
Une correction en fonction de l’âge
a toutefois été prévue en guise de
«compensation». Il ne
s’agit cependant que
d’une réduction de
6% sur le prix catalogue
par année
d’ancienneté de
votre véhicule. De
plus, cette réduction
est plafonnée
à 30%. Le fi sc estime
par conséquent, pour le
calcul de votre avantage «voiture»,
que votre véhicule ne perd plus de
valeur après cinq ans.
Un avantage «camionnette»également?
Non, pas de panique. Si vous roulez
dans une camionnette (ou un autre
«utilitaire léger» d’un point de vue
fi scal) de votre société, vous ne serez
pas automatiquement imposé sur un
avantage «camionnette» en fonction
de la valeur catalogue et des émissions
de CO2 de votre camionnette.
Cela ne signifi e cependant pas que
les utilitaires légers échappent totalement
au régime. Si vous (votre
comptable) ne déclarez pas un avantage
alors que vous en avez un usage
privé, votre société encourra une
amende de 309% (!) sur l’avantage
non déclaré.
Nouveau régime de
déduction fi scale
pour la propre et
unique habitation
Vous, ainsi que vos clients, vous
posez probablement de très nombreuses
questions sur le régime de la
déduction fi scale pour votre propre et
unique habitation (déduction fi scale
de votre crédit hypothécaire). Le gouvernement
fédéral a décidé de faire
des économies en la matière.
Les règles relatives à la déduction fi scale
pour votre propre et unique habitation
ont été modifi ées cette année.
Tout le monde n’est cependant pas
touché par cette mesure d’économie.
Les personnes qui ont des revenus
importants, et qui sont donc imposées
dans la tranche la plus élevée,
voient leur réduction fi scale pour leur
propre et unique habitation tomber de
50% à 45%. Ceux qui ont en revanche
de faibles revenus, et qui sont imposés
à un taux marginal de 40% (par
exemple), voient leur avantage fi scal
passer de 40% à 45%. Autrement dit,
un client dans cette situation a tout
intérêt à contracter un crédit hypothécaire
et à payer avec cet argent ses
factures de travaux de transformation.
Il est par ailleurs acquis que la déduction
fédérale disparaîtra en 2014. Ce
que les Régions feront à la place reste
un point d’interrogation.
les cahiers du chantier 10

Législation récente,
Lutte contre la
fraude
Il s’agit d’un autre thème sur lequel le
gouvernement Di Rupo mise énormément
pour confectionner un budget
en équilibre (pour obtenir davantage
de recettes). C’est ainsi que la loi-programme
parue au Moniteur le 6 avril
2012 prévoit des règles plus strictes.
Article 30bis
L’article 30bis dispose que vous devez
faire une déclaration de chantier
chaque fois que vous faites appel à
un sous-traitant pour des travaux chez
un client et/ou que ces travaux coûtent
plus de 25.000 €.
Vous risquez par ailleurs, en vertu de
ce fameux article 30bis, de devoir
assumer les dettes sociales et/ou fi scales
de votre sous-traitant. Jusqu’il y
a peu, vous échappiez à ce risque en
respectant strictement votre obligation
de retenue lorsque vous procédiez
au paiement de sa facture.
Élargissement
de l’arsenal
La récente loi-programme donne une
plus grande liberté d’action à l’ONSS
et au fi sc pour récupérer les arriérés.
C’est ainsi qu’a été introduit un article
30ter permettant d’élargir à terme
cette obligation de retenue à d’autres
secteurs, comme celui du transport.
L’ONSS et le fi sc pourront toutefois
aussi engager plus rapidement votre
responsabilité, en tant qu’entrepreneur,
en cas de faute d’un autre entrepreneur.
� mai 2012 ���
règles plus strictes
C’est la réintroduction de la responsabilité
en cascade. Lorsque votre
sous-traitant ou un sous-traitant en
cascade ne respecte pas son obligation
de retenue, vous risquez désormais
d’être redevable des montants
qui n’ont pas été retenus.
Vous pourrez également être tenu,
dans certains cas, de payer le salaire
du personnel occupé par votre soustraitant
(ou par un sous-traitant en cascade).
L’inspection sociale devra toutefois
vous en informer au préalable.
Vous ne devrez payer ces salaires que
dans la mesure où du personnel de ce
sous-traitant en retard de paiement
des salaires réalise encore des travaux
pour vous après 15 jours.
Interdiction des
paiements en
espèces
Alors que l’interdiction de payer plus
de 15.000 € en espèces ne concernait
que les «ventes» jusqu’il y a
peu, celle-ci s’applique désormais
aussi aux services, en ce compris par
conséquent aux factures des entrepreneurs.
Le plafond a par ailleurs été abaissé
à 5.000 €, et ne s’élèvera plus qu’à
3.000 € à partir de 2014. S’il est vrai
que c’étaient essentiellement les vendeurs
de véhicules, de bateaux et de
maisons qui étaient contrôlés et sanctionnés
par une amende les années
précédentes, vous risquez à présent
vous aussi, en tant qu’entrepreneur,
de tomber dans le collimateur des
autorités.
Sachez également que cette interdiction
et ce plafond ne concernent
pas le paiement en soi, mais
bien le montant des travaux
payé en espèces. Enfi n, tout
paiement partiel inférieur à ce
plafond (p.ex. un acompte de 2.000
€ en espèces) est interdit lorsque le
prix total des travaux est supérieur à
5.000 €.
Lutte contre les
faux indépendants
La loi-programme trace la voie d’une
approche plus stricte. Les services
d’inspection sociale ont été chargés
de dresser une liste de critères, secteur
par secteur, et de faire approuver
celle-ci. Elle permettra de créer
une présomption légale de faux indépendant.
Il y a de fortes chances
que le secteur de la construction soit
l’un des premiers à recevoir la visite
des services d’inspection sociale. À
suivre…
25

26
Vous n’êtes plus
tenu de payer
une amende de
licenciement
Rien de neuf en soi. En effet, le nouveau
régime a été adopté en début
d’année. Les travailleurs que vous remerciez
peuvent passer à la caisse de
l’ONEm pour obtenir une allocation de
licenciement. L’ONEm rechignera toutefois
à effectuer ce paiement si vous
n’avez pas utilisé le nouveau formulaire
C4 pour licencier vos travailleurs.
Toujours des
frais supplémentaires
en cas de
licenciement?!
C’est bien possible! Lorsque vous licenciez
un ouvrier âgé (de plus de 45
ans, voire de 40 ans s’il est en catégorie
salariale I ou IA), vous devez en
principe aider cet ouvrier à trouver un
autre emploi, c’est-à-dire lui proposer
un reclassement professionnel (outplacement).
Ce service s’ajoute à ceux du
Forem (Actiris à Bruxelles). Jusqu’il y
a peu, ce reclassement professionnel
était intégralement à charge du Fonds.
Depuis le 1er avril 2012, vous devez
payer la facture du bureau d’outplacement,
mais ne pouvez en récupérer
que la moitié auprès du Fonds.
Remercier un
ouvrier à cause
de mauvaises
perspectives?
Un collègue-entrepreneur a licencié
un ouvrier au début de la crise
précédente. Bien qu’il y eût encore
assez de travail au moment du licen-
Actualités personnel
ciement, votre collègue craignait un
repli. Il a alors décidé de remercier un
de ses hommes par précaution.
Le juge a récemment estimé qu’il
n’en avait pas le droit. De mauvaises
perspectives pour «la construction»
en général ne constituent pas un motif
de licenciement valable. D’après
le juge, il convient d’examiner l’évolution
des activités de construction
dans le cas spécifi que et au moment
du licenciement.
Il est apparu par la suite que les activités
de votre collègue n’avaient
pas connu le repli prévu, raison pour
laquelle le juge a conclu au licenciement
abusif. Cela a coûté six mois de
salaire supplémentaires à votre collègue.
Prépension:
nouvelle dénomination,anciennes
règles
La dénomination «prépension»
n’existe plus à proprement parler. Il
est désormais offi ciellement question
de «régime de chômage avec complément
d’entreprise».
Rien n’a toutefois changé dans les
faits jusqu’à présent. Les anciennes
règles continuent à s’appliquer
jusqu’à fi n 2012. C’est ainsi qu’il est
toujours possible de partir en prépension
dès 56 ans, moyennant une
carrière de 33 ans et un certifi cat du
médecin du travail. Ce n’est qu’à partir
de 2013 qu’une carrière professionnelle
plus longue sera nécessaire
pour pouvoir partir en prépension.
Visite des
contrôleurs de
la Sabam
Nous avons reçu des échos selon lesquels
la Sabam enverrait ses contrôleurs
sonner à votre porte à l’improviste
pour vérifi er si ce n’est pas à tort
que vous ne lui versez pas de droits.
La règle est la suivante: ce n’est que
lorsque vous occupez plus de 8 équivalents
temps plein que vous devez
verser des droits à la Sabam si vous
passez de la musique sur le lieu de
travail.
Imaginons toutefois que vous ayez
une secrétaire, responsable des
tâches administratives, et que celleci
écoute de la musique au bureau.
Vous occupez par ailleurs une dizaine
d’ouvriers, mais ceux-ci sont incapables
d’écouter la musique pour des
motifs techniques (le bruit des machines
qu’ils utilisent, …). D’après les
contrôleurs de la Sabam, cela ne vous
dispense pas de payer les droits à la
Sabam.
Informations sur le secteur de la
construction proposées par la
rédaction d’Astuces&Conseils
Construction des éditions Indicator
– surfez sur www.Indicator.
be. Robert Vastmans, rédacteur
en chef d’Astuces&Conseils
Construction
les cahiers du chantier 10

Actualités droit
Vendre un immeuble
en cours
de construction?
Si vous vendez un immeuble ou un
appartement qui n’est pas encore
totalement achevé (neuf, mais toujours
en cours de construction, ou
Étudiant jobiste
La règle des 50
jours dès à présent
L’année dernière, les étudiants jobistes
pouvaient travailler deux fois 23 jours
dans le cadre du système avantageux
des étudiants jobistes, à savoir 23 jours
pendant les grandes vacances (de
juillet à septembre inclus) et 23 jours
en dehors de cette période. Depuis
cette année, ils peuvent travailler 50
jours, quand ils le souhaitent.
Ce n’est toutefois pas parce que
l’étudiant que vous comptez engager
n’a pas encore travaillé beaucoup de
jours avant de commencer chez vous,
qu’il bénéfi cie automatiquement du
système des étudiants jobistes. Il se
peut en effet qu’un autre employeur
l’ait déjà «réservé» un certain nombre
de jours.
Encore fi scalement
à charge?
Les parents qui autorisent leur enfant
à travailler comme étudiant jobiste
entendent généralement que celui-ci
� mai 2012 ���
éventuellement lorsque d’importants
travaux de rénovation en sont
à leur phase fi nale), vous risquez de
connaître de mauvaises surprises par
la suite, comme vient de le confi rmer
un juge. Il est en effet possible que
cette vente soit soumise aux règles
strictes de la Loi Breyne.
reste fi scalement à leur charge, malgré
ses revenus propres. La question est
donc la suivante: combien un étudiant
jobiste peut-il gagner au maximum?
Le plafond est fi xé à 2.890 € de ressources
nettes (année de revenus
2011). Si le parent est isolé, le plafond
est relevé à 4.170 €. Ces ressources
nettes sont toutefois différentes des revenus
nets. En fait, un étudiant jobiste
(étudiant occupé dans les liens d’un
contrat d’étudiant) devrait déjà gagner
plus de 6.000 € bruts pour ne plus être
fi scalement à charge de ses parents.
Des allocations
familiales pour les
étudiants jobistes?
L’objectif n’est évidemment pas de
réduire les allocations familiales des
parents lorsque leur enfant étudiant
jobiste se fait un peu d’argent de
poche. Heureusement, les nouvelles
sont bonnes. Des règles plus souples
sont en vigueur depuis cette année.
Les parents n’ont pas à s’inquiéter
lorsque leur enfant a moins de 18
ans. Ils conservent leur droit aux allocations
familiales jusqu’au 31 août de
l’année où il atteint l’âge de 18 ans.
Peu importe qui vend l’immeuble. Le
juge a estimé que la Loi Breyne peut
s’appliquer, même lorsqu’il s’agit
d’une vente de particulier à particulier.
Cela signifi e non seulement que
la vente s’accompagne de toute une
paperasserie supplémentaire (mentions
obligatoires dans les contrats,
…), mais aussi que le vendeur risque
par la suite d’être personnellement
poursuivi sur base de la responsabilité
décennale.
Les étudiants de plus de 18 ans
peuvent gagner autant qu’ils le souhaitent
pendant les mois d’été. Les
parents ne perdront pas leurs allocations
familiales de ce fait.
En dehors des mois d’été, tout dépend
du nombre d’heures prestées.
Tant qu’un étudiant travaille moins
de 240 heures par trimestre, pas de
problème. S’il travaille plus de 240
heures, les parents ne perdront désormais
plus que les allocations familiales
du trimestre en question, et
non plus celles du trimestre suivant
aussi.
Votre fi ls/fi lle
travaille chez vous
comme étudiant
jobiste?
Si vous êtes en société, vous pouvez
en principe engager vos enfants sans
que cela n’ait d’incidence négative.
Il en va par contre autrement lorsque
vous êtes indépendant en nom personne.
Si vous engagez un de vos
enfants, celui-ci ne sera alors plus fi scalement
à votre charge, peu importe
le montant de ses revenus.
27

28
Maîtrise écologique de l’eau
Tuyaux d’infi ltration
en béton poreux
Pour lutter contre les inondations, le
secteur du béton préfabriqué a développé
des tuyaux d’infi ltration en béton
poreux. Comme tous les tuyaux
d’égouttage ils assurent le transport
et l’évacuation de l’eau de pluie, mais
avec beaucoup de respect pour l’environnement.
Lors de fortes averses de pluie, les
systèmes d’égouttage classiques ne
sont souvent pas en mesure d’évacuer
à temps la grande quantité d’eau de
pluie. Des inondations frappent dès
lors de plus en plus souvent un certain
nombre de communes. L’eau de pluie
doit dès lors être évacuée le plus rapidement
possible. Ce faisant, il convient
toutefois de respecter le niveau de la
nappe phréatique et de le maintenir.
Principes
Lors du développement de tuyaux
perforés et poreux en béton, l’industrie
du béton préfabriqué s’est fondée
sur les éléments de base suivants:
� la plus grande quantité possible
d’eau de pluie doit pouvoir s’infi l-
trer dans le sol par la paroi du tuyau;
� lors d’une averse, l’eau de pluie
doit pouvoir être stockée temporairement
avant de s’infi ltrer progressivement
dans le sous-sol;
� le tuyau doit posséder les mêmes
propriétés de résistance que le
tuyau en béton traditionnel;
� les conduites doivent pouvoir se
nettoyer et s’entretenir aussi facilement;
� la pose doit rester simple et le matériau
utilisé doit rester abordable.
Comme tous les tuyaux d’égouttage,
ces tuyaux d’infi ltration assurent aussi
le transport et l’évacuation de l’eau
de pluie. Toutefois, grâce aux tuyaux
d’infi ltration, l’eau de pluie aboutit
dans le sol. L’eau peut s’infi ltrer dans
le sous-sol en passant par la paroi du
tuyau et prévenir ainsi l’assèchement.
Ces tuyaux déchargent donc le réseau
d’égouttage et réduisent le risque de
débordement lors de pics de précipitations.
Les tuyaux d’infi ltration
rendent l’évacuation, le transport et
l’infi ltration de l’eau plus maîtrisables,
tout en respectant l’environnement.
Quand utiliser des tuyaux
d’infi ltration?
La perméabilité à l’eau du sous-sol
constitue un facteur crucial pour répondre
à cette question. Cette perméabilité
est déterminée par la valeur
k: la vitesse à laquelle l’eau s’infi ltre
au travers d’une couche, exprimée en
m/jour. Cette valeur est importante
pour déterminer le temps qu’il faut
pour que le tuyau se vide. La valeur
k du sol doit s’élever à au moins 1,5
m/jour. Pour les valeurs k plus faibles,
les tuyaux doivent être entourés de
les cahiers du chantier
Infos produits
sable ou de gravier. Le niveau de la
nappe phréatique est bien entendu
aussi déterminant pour la possibilité
d’infi ltration.
Tuyaux en béton poreux
Les tuyaux poreux sont fabriqués en
béton à structure poreuse, ce qui
permet l’infi ltration et le drainage de
l’eau par toute la paroi du tuyau.
Les diamètres de la gamme des
tuyaux en béton poreux varie de 400
à 800 mm. Les tuyaux perméables
à l’eau sont fabriqués avec joint en
caoutchouc intégré, pour une pose
plus rapide.
En outre, les tuyaux satisfont aux exigences
de qualité Benor conformément
aux prescriptions de la norme
PTV 104. Dans cette norme, l’exigence
de perméabilité est fi xée à
21,6 m/jour.
Dans l’ensemble, les tuyaux perméables
offrent les grands avantages
suivants:
� maîtrise de la collecte, du transport
et de l’infi ltration de l’eau, avec respect
de l’environnement;
� méthode de pose identique à celle
des tuyaux normaux avec raccord
en caoutchouc;
� charge supérieure conforme aux
classes de charge habituelles;
� raccordement aux systèmes
d’égouttage existants, y compris les
chambres en béton;
� investissements en infrastructures
relativement faibles.
Pour la liste des fabricants, consultez
www.febelco.org, rubrique ‘Membres
et produits’.
les cahiers du chantier 10

� mai 2012 ���
Discret et facile à placer, sans réseau d’égouts,
ce que le gouvernement lui-même conseille!
ACO Self Infi ltra: les eaux pluviales
des surfaces revêtues et des toitures
s’infi ltrent sans soucis dans le sol du jardin
Les caniveaux et les siphons de sol
ACO Self facilitent la vie lors de l’entretien
de l’environnement extérieur.
Ils collectent les eaux de nettoyage
et autres eaux usées et sont donc en
toute logique raccordés au système
d’égout. Toutefois, dans certains
jardins, ils servent uniquement à la
collecte des eaux de pluie. Pour ces
situations, ACO propose désormais
le box d’infi ltration ACO Self Infi ltra.
Ce dernier permet aux eaux de
pluie de s’infi ltrer parfaitement dans
le sous-sol du jardin. Ceci est tout bénéfi
que pour la nappe phréatique et
empêche la saturation des égouts et
des installations d’épuration d’eaux.
Stockage d’eau temporaire et
infi ltration dans les jardins privés
Le stockage temporaire et l’infi ltration
sont des sujets très importants. Depuis
quelques années déjà, la règle
en matière de construction veut que
les eaux de toiture soient collectées
dans une citerne et servent à alimenter
les toilettes et les lave-linge. De
plus, vous avez certainement déjà entendu
parler des grands bassins tampons
et des caisses d’infi ltration dans
le sous-sol des nouvelles zones industrielles.
Ils évitent qu’un gros volume
d’eau ne pénètre en un laps de temps
assez court dans le réseau d’égout
d’une zone résidentielle proche.
Cela occasionnerait des inondations
étant donné que ces derniers ne sont
pas initialement dimensionnés pour
cela.
Un système prêt à l’emploi et simple
à installer pour la gestion moderne et
écologique des eaux dans le jardin
n’existait pas encore. L’Infi ltra vous
permet d’agir en tout point:
- évacuer les eaux de pluie d’une terrasse
à l’arrière du jardin;
- évacuer l’excédent d’eau de pluie
d’un tonneau, avec un robinet au bas,
via un siphon de sol;
- les eaux de pluie de la toiture
d’une pergola, d’un poolhouse, d’un
carport ou d’un pavillon de jardin
peuvent y être raccordées directe-
ment. Souvent, les annexes sont également
situées dans le jardin, où il n’y
a pour ainsi dire pas d’égout. Lors du
réaménagement d’anciens jardins (urbains),
on se heurte constamment au
manque de conduites d’évacuation.
Investissement limité
Le box d’infi ltration Infi ltra est intégré
de façon invisible dans le jardin
et requiert un investissement limité.
Il est même possible que les clients
puissent récupérer une partie du prix
29

30
Vente et
location de
pompes
d’achat. De nombreuses
communes accordent une
prime à ceux qui utilisent
des systèmes d’infiltration,
ou elles remboursent
une partie de la facture.
Informez-vous auprès du
service technique/service
de l’environnement de la
commune ou sur leur site
internet.
Capacité de stockage
Le box d’infiltration n’est
pas conçu pour le marché
des projets, mais est
spécialement développé
pour le jardin privé. L’objectif
n’est pas de raccorder
une surface de
toit complète ni même
d’assurer toute la gestion
des eaux de plusieurs logements
via le box d’infiltration.
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FILIALE A
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Pour le calcul de capacité, examinez
quelle surface de revêtement dur
et/ou de toiture d’annexe doit être
drainée. Il est également important
de savoir si votre client habite dans
une zone argileuse ou sablonneuse.
Une fois que tout est calculé et noté,
vous pouvez composer le nombre de
caisses pour composer le box.
Utilisation supplémentaire
Le box d’infiltration Infiltra est parfaitement
adapté pour être placé entre
la citerne et les égouts. Le surplus
d’eaux de pluie peut, par conséquent,
s’infiltrer dans le sol grâce au box
d’infiltration servant de premier tropplein.
La capacité requise est calculée
en fonction du nombre de m² du toit/
revêtement. Dans ce principe d’installation,
il est également possible
d’avoir une connexion directe avec
des caniveaux de drainage, siphons
de sol et avaloirs de toiture.
Les Cahiers du
Chantier, de nouveaux
clients assurés!
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numéros thématiques et bénéficiez
d’un article
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ÉDITION / THÈME
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les cahiers du chantier 10

Le séparateur à hydrocarbures de Collinet
joue un rôle primordial dans les ouvrages
d’assainissement à Tirlemont
Des ouvrages d’assainissement et des
travaux de voiries de grande ampleur
sont en cours depuis mai 2011 sur
le cours d’eau de la Viander à Tirlemont.
En avril 2012, un peu plus
d’un an avant l’issue des travaux, les
Entreprises Jan De Nul ont, sur ordre
d’Aquafi n, installé un séparateur
à hydrocarbures. Collinet, le nouvel
établissement wallon de Deschacht, a
livré cette construction colossale gros
débit à double paroi.
Aujourd’hui, la Viander charrie tant
les eaux pluviales que les eaux
usées vers l’installation d’épuration
des eaux usées de Tirlemont. Mais
un changement s’annonce: Aquafi n
désaccouplera le cours d’eau de la
station d’épuration. “Aquafi n veut
installer le plus possible des réseaux
d’assainissement séparatif, tant pour
l’écoulement par temps sec que pour
� mai 2012 ���
l’évacuation des eaux pluviales. À terme,
la Viander ne pourra plus charrier
que des eaux pluviales vers la Gete”,
explique Maarten Heirbrant, chef de
chantier de l’entrepreneur principal,
les Entreprises Jan De Nul de Hofstade
près d’Alost.
Le séparateur éradique toute
pollution
Durant les ouvrages d’assainissement,
l’entrepreneur installera également
un séparateur à hydrocarbures à double
paroi (aussi connu comme séparateur
d’huile ou séparateur d’essence).
La raison est un accident avec un
camion-citerne, entraînant un déversement
d’eau polluée dans la Gete.
Le séparateur à hydrocarbures de
Collinet, spécialisé dans les systèmes
d’assainissement, doit éviter à l’avenir
toute répétition de ce scénario.
L’appareil possède un débit de 110
litres par seconde et est équipé d’un
fi ltre coalesceur, d’un débourbeur et
d’un canal by-pass. Le séparateur est
raccordé aux eaux pluviales. Une fois
que l’eau l’a traversé, elle ne peut
contenir que 5 mg d’hydrocarbures
par litre au maximum. La construction
colossale – 13,5 sur 2,38 sur 2,6 m et
2,4 tonnes – est déjà placé début avril
2012, mais ne sera opérationnelle
qu’une fois que toutes les eaux pluviales
auront été entièrement séparées
des eaux usées. Cette intervention
est prévue pour juin 2013.
De la production à l’installation
Le séparateur à hydrocarbures a été
monté dans l’usine de Collinet, et
le 2 avril 2012, il a été chargé avec
précaution sur un camion en vue de
son transport. Fort de sa longue expérience
face à ce type de chargements,
Collinet a acheminé l’appareil
sans aucun problème sur le chantier à
Tirlemont. S’en est suivi l’installation
sur place, sous l’œil averti de Paul
Vandamme, délégué technicocommercial
de Collinet. L’excellente
collaboration des différents intervenants
a permis le placement de toute
l’installation en une seule journée.
Le séparateur à
hydrocarbures
possède un débit
de 110 litres par
seconde.
31

32
Nettoyage des égouts:
véhicule de recyclage par Ipsam
Le nettoyage des égouts devient
de plus en plus important. Non seulement
pour garantir le fonctionnement,
mais aussi pour faire de la
maintenance préventive.
Pour le nettoyage effi cace des égouts,
il faut combiner deux techniques :
haute pression pour nettoyer et aspiration
pour enlever l’eau et la boue.
Les installations classiques combinées
ont plusieurs désavantages : les
volumes sont limitées, donc l’autonomie
aussi, ce qui mène à beaucoup
de temps de transport (perdu). Les
pompes à hautes pression classiques
requissent de l’eau très propre, ce
qui devient de plus en plus coûteux
aussi. En outre, il y a des objections
éthiques qu’on rince les égouts avec
de l’eau potable…
Pour ces raisons, on a développé des
installations de recyclage. Ils utilisent
l’eau aspirée pour rincer l’étape suivante,
après fi ltrage. Ipsam Technology
de Essen a construit un partenariat
avec Kaiser de Liechtenstein. Par ce
partenariat, Ipsam est la seule société
dans le Benelux qui peut intégrer les
composants patentés dans les véhicules
qu’elle construit.
Le concept : l’eau et les boues sont
aspirées dans une cuve avec un fi ltre
autonettoyant. L’eau fi ltrée alimente
une pompe haute pression à grand
débit. Par ce principe, on a toujours
de l’eau, on n’a jamais trop peu
d’eau, le coût de l’eau est nihil, et les
temps de transport sont réduits au
minimum. La pompe résiste les particules
de saleté par sa conception
spécifi que. Les autres concepts de
recyclage, avec une pompe HP classique,
ont besoin de plus de fi ltrage,
avec une saturation plus rapide.
L’autonomie d’un tel véhicule Ipsam
est multiple d’un véhicule classique,
avec donc une meilleure rentabilité.
Evidemment une telle installation est
prévue de tout le confort de travail
possible: cassette d’aspiration, enrouleur
hydraulique avec bras prolongeable,
télécommande, … En plus,
Ipsam a les compétences, les pièces
de rechange et l’expérience pour
maintenir tous les véhicules pour nettoyage
des égouts.
les cahiers du chantier 10

Politique d’égouttage en Belgique: le Moyen-Age
Pas de politique belge des égouts en 2012
Notre réseau d’égouttage date en
grande majorité du siècle dernier. Ce
réseau a signifi é un important progrès
en matière de santé publique. D’une
enquête réalisée en 2007 auprès de
11.000 membres du British Medical
Journal dans le monde entier est ressorti
le fait que l’assainissement des
eaux est considéré comme le progrès
médical le plus considérable réalisé
en 150 ans. Un progrès qui recouvre
toutes les applications pratiques sanitaires
comme la distribution d’eau
potable et l’égouttage. Les conclusions
de cette enquête confi rment
l’importance d’intensifi er sans tarder
le travail lié aux objectifs du Millénium
en matière d’eau et d’assainissement,
tels que fi xés dans le Human
Development Report 2006 lancé par
le programme de développement
des Nations Unies (UNDP). L’objectif
7 est, entre autres, celui de réduire
de moitié pour l’an 2015 le nombre
de personnes n’ayant pas d’accès
durable à l’eau potable (WorldPress
2007). Autant de bonnes raisons de
prendre soin en bon père de famille
de ce réseau d’égouts dans lequel
nos autorités publiques de l’époque
ont investi énormément d’argent.
Retour au Moyen-Age pour la
Belgique
Entretenir et gérer convenablement
notre réseau d’égouts doit être une
mission de base pour nos autorités.
Vincent Coolsaet, directeur de la s.a.
Incafi n, a pourtant des reproches à
leur faire: “Nous sommes désolés,
chez Incafi n, de devoir constater que
pour l’instant, nos édiles manquent
de courage et de vision pour en-
� mai 2012 ���
Assainissement: le plus grand progrès médical en 150 ans
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33

34
treprendre ces indispensables mais
coûteux entretiens du patrimoine
souterrain que constitue notre réseau
d’égouts. Cela nous ramène à une
époque préhistorique où personne
ne se souciait d’une élimination des
eaux usées qui soit un tant soit peu
efficace et hygiénique (Cf. photo 1).
Plus tard, au Moyen-Age, les égouts
de l’époque n’étaient en rien comparables
à ceux d’aujourd’hui. Maintenant
que nous avons de véritables
égouts, c’est un devoir pour nos
autorités de les entretenir. D’ailleurs
leur absence au Moyen-Age a eu des
conséquences catastrophiques avec
une profusion de maladies et épidémies
telles que diarrhées, dysenterie,
diphtérie, choléra, jaunisse, peste et
infections de parasites divers…”
La collecte et la conduite des eaux
ménagères vers leur lieu d’épuration
est, selon les Nations Unies, un objectif
vital pour tous les citoyens. L’accès
à une eau vraiment potable combinée
avec la mise en service des premiers
réseaux d’égouts ont énormément
contribué à la santé publique.
En 1854, John Snow, un médecin anglais,
a découvert que le choléra se
transmettait par l’eau plutôt que par
Rénovation sans incision:
quelques techniques
l’air et que pour le combattre, c’est
donc l’eau qu’il fallait assainir. Pour
une ville comme Londres, c’était une
découverte capitale, source de tous
les progrès économiques et sociaux
ultérieurs. On avait ainsi enfin compris
le pourquoi des épidémies de
choléra qui avaient fait des milliers de
victimes via l’eau contaminée. L’eau
et les eaux usées ont depuis lors fait
l’objet d’une attention nouvelle. Le
choléra, du coup, n’a plus sévi. Et
comme par hasard, l’espérance de
vie s’est mise à croître spectaculairement,
parallèlement à l’accès à l’eau
potable et au degré d’égouttage pratiqué.
Etat de nos égouts: que faire?
Vincent Coolsaet: “Entretenir un réseau
d’égouttage, cela signifie d’une
part qu’il faut périodiquement nettoyer
toutes les conduites en les dégageant
de la vase, pour permettre
un bon courant des eaux usées et
d’autre part qu’il faut empêcher les
infiltrations de ces eaux dans le sol.
Des conduites fissurées ou corrodées
ne sont plus étanches. La fréquence
du nettoyage dépend des circonstances
locales. Nos égouts ont quel-
La technique la plus connue et la plus courante consiste à doter l’égout d’une « doublure »
qu’on insère via les trous d’inspection, donc sans devoir ouvrir la voirie. Les raccords aux habitations
sont rénovés grâce à des techniques robotisées permettant de placer un “chapeau
de magicien” ou une “compresse” (injection locale de ciment) à l’endroit du raccord. On peut
ainsi faire un beau passage en toute continuité entre les raccords et l’égout principal. Au cas
où il y a un problème local, comme une cassure, une déchirure ou une infiltration, on place
un shortliner (« courte chaussette ») à l’endroit en question. Bien d’autres techniques existent
aussi, même si elles sont moins souvent utilisées. Les trous d’inspection qui sont le maillon
faible du système, peuvent être rénovés par application de résines époxy sans solvants renforcées
de fibres et ce sur toute la surface intérieure du puits d’inspection. Pour chaque technique,
il est indispensable de bien en maîtriser les potentialités et domaines d’application. D’où
l’importance de faire appel à un entrepreneur fiable, auquel on puisse faire confiance.
Vincent Coolsaet est directeur de Incafin
sa.
quefois été laissés dans un état de vétusté
telle qu’il n’est plus possible de
les nettoyer. Elles ne sont plus qu’un
amas de vase et si on enlève cette
vase, il y a un réel danger qu’elles
s’écroulent, après tant d’années que
leur état n’a plus été vérifié. Alors
on préfère souvent ne plus nettoyer
les égouts qui, à un moment donné,
se brisent car ils sont trop vétustes
et pourris pour supporter encore la
masse de vase. Il s’en suit qu’il faut
alors les refaire, ce qui coûte toujours
beaucoup plus cher que si on avait
fait un entretien périodique préventif
par l’intérieur, sans devoir tout ouvrir.”
Les techniques de rénovation des
égouts permettent, selon Incafin, des
solutions durables pour stopper les
infiltrations d’eaux usées dans le sol
sans pour autant devoir effectuer des
percements en surface. Postposer un
entretien n’arrange donc rien et, au
contraire, alourdit la note à plus long
terme, lorsqu’il faudra quand même,
les cahiers du chantier 10

un jour, intervenir pour réparer ou remplacer la conduite. Plus on attend,
plus la note sera salée… Mais nos autorités préfèrent souvent
la politique du rafi stolage, signe de leur vision à très court terme.
Rénovation d’égouts, méthode de réparation durable
Comme toute construction, les égouts ont une durée de vie
moyenne: environ un demi-siècle après leur pose. A ce moment-là
se pose souvent la question: faut-il réparer, rénover ou remplacer?
L’installation d’une doublure est régulièrement pratiquée, sorte de
“relining chaussette” qui, en fait, est la méthode la plus connue et la
plus souvent appliquée pour la rénovation d’égouts.
Un cadre juridique s’impose
Chez Incafi n, on pose cette question: “Faudra-t-il qu’on en meure
à nouveau dans notre pays pour qu’on réagisse enfi n? Il est urgent
qu’on impose, par un cadre juridique, une politique d’entretien
proactive de nos réseaux d’égouts. Leur bon fonctionnement n’incombe-t-il
pas à nos pouvoirs publics? Urgent aussi qu’on rende obligatoire
l’élaboration d’un plan d’entretien clair et précis pour tous
les égouts, du plus ancien au plus récent. Et que le respect de cette
obligation soit contrôlé offi ciellement par des instances compétentes…”
Chez Incafi n, on fait de plus remarquer que le bon fonctionnement
des égouts n’est pas seulement une question de santé publique,
mais aussi écologique et environnementale. A quoi bon élaborer
toute une législation environnementale si nos égouts peuvent rester
troués comme des passoires? Car dans ce cas, ce sont de graves pollutions
du sous-sol qu’on occasionne. Nos pouvoirs publics peuvent-ils encore
rester crédibles, s’ils les tolèrent?
Désastres causés par le laxisme de nos autorités
Vincent Coolsaet: “Le comportement de nos autorités est incompréhensible
lorsqu’on sait que l’Europe impose que l’eau de nos fl euves et rivières soit de
bonne qualité en 2015. Il est clair qu’on n’y arrivera pas tant que des eaux ménagères
non traitées seront déversées dans nos ruisseaux et tant que notre réseau
d’égouttage restera percé de toutes parts faute d’une gestion résolue. Un
Etat et ses composantes locales ont le devoir de mener une politique qui, à travers
des lois, réglements et arrêtés, forcent le maintien d’une qualité supérieure
de l’eau, sans laisser s’y infi ltrer des bactéries ou des parasites susceptibles de
provoquer des maladies et de mettre en péril la santé publique. Vouloir faire
des économies sur cette qualité des eaux témoigne d’une vision à très court
terme, si seulement vision il y a. Le défaut d’entretien de nos égouts provoque
une infi ltration de bactéries dans le sol, ce qui, en aval, pollue nos cours d’eau.
Notre écosystème est abîmé par la mutation dont souffrent les organismes nécessaires
au maintien de la pureté de l’eau. Les efforts consentis jusqu’ici par
nos autorités en construisant aux frais du contribuable de coûteuses stations
pour épurer les eaux usées ménagères seront perdus si par ailleurs notre réseau
d’égouts est percé faute d’entretien…”.
� mai 2012 ���
La s.a. Incafi n insiste aussi sur l’urgence:
On n’a plus le temps de tergiverser
et de postposer encore en
continuant à occulter les problèmes.
“Cela fait plus de trente ans qu’on
joue à ce jeu-là. Cette politique désastreuse
en matière d’égouttage
constitue depuis longtemps le tendon
d’Achille de notre système. Car
à ce train-là, on court tout droit à la
catastrophe! Et s’il n’est pas trop tard,
il est en tout cas moins une!”, conclut
Vincent Coolsaet.
35

36
Smet-Tunnelling, plus de 40 ans
d’expérience en micro-tunneling
Smet-Tunnelling est une société qui
réalise des tunnels en voussoirs ou des
fonçages de tuyaux préfabriqués. Elle
fait autorité en la matière et dispose de
nombreuses références européennes.
Les techniques de creusement sans
fouilles présentent de nombreux avantages
tels que la réduction des nuisances
pour l’environnement, la diminution
des coûts socio-économiques,
la réduction des volumes terrassés
(uniquement la section des tunnels),
la faisabilité des ouvrages dans des
conditions diffi ciles comme la présence
de la nappe phréatique, l’absence
de consolidations préalables,
...Dans toute l’Europe, Smet-Tunnelling
fore des tunnels dans des soussols
peu portants, durs, argileux, graveleux,
hétérogènes et en présence
ou non de la nappe phréatique.
En micro-tunneling, Smet-Tunnelling
dispose d’une expérience de plus de
40 ans dans les fonçages de tuyaux
pour les égouts, les collecteurs, les
gaines pour câbles et autres impétrants,
les émissaires en mer, ... et dont
les tracés sont parfois en courbe (tant
horizontale que verticale) ou avec des
longueurs pouvant atteindre 1.500 m.
En forage de tunnel à voussoirs pour
des métros et des tunnels ferroviaires,
Smet-Tunnelling réalise dans l’Europe
entière de nombreux grands tunnels
forés avec des boucliers à pression de
terre ou à pression de boue.
Pour chaque nouveau projet, le bureau
d’étude et de dessin de Smet-
Tunnelling optimise les méthodes de
réalisation du tunnel, des fouilles, des
puits d’arrivée et de départ et développe
des variantes pour améliorer
la faisabilité et pour réduire les coûts
d’exécution. Pour le volet «exécution»,
Smet-Tunnelling dispose d’une grande
capacité de planifi cation grâce à des
équipes de forage expérimentées,
fl exibles et disposant d’un grand professionnalisme
acquis par une pratique
continue dans un domaine très spécialisé
et grâce à un parc étendu de
machines et notamment de micro-tunneliers.
En outre, Smet-Tunnelling est
actif depuis peu sur le marché de la
rénovation d’ égouts et de conduites,
une activité qui, sur le plan de l’exécution
et des clients, complète bien les
activités traditionnelles de forage de
Smet-Tunnelling. Il existe différentes
techniques de rénovation des égouts,
chacune applicable dans un contexte
de travail spécifi que.
Smet-Tunnelling est principalement
spécialisée dans le chemisage avec
durcissement aux UV, ce qui, en soi,
est une des techniques les plus modernes
pour réaliser des travaux de
rénovation de conduites. D’autres
techniques telles que l’éclatement
statique de tuyaux et la rénovation à
l’aide de béton projeté sont également
utilisées. Actuellement, nous
développons et commercialisons de
nouvelles techniques de rénovation
afi n que Smet-Tunnelling puisse continuer
à jouer un rôle important dans le
marché de la rénovation d’égouts.
les cahiers du chantier 10

VigotecAkatherm promeut
l’éc-eau-logie
La rareté de l’eau potable est sans
doute le plus important problème
de notre époque. Et il n’y a pas que
l’eau du robinet ! Nous sommes inondés
d’eaux de pluie et d’eaux usées
dont le circuit est tout aussi problématique.
Avec le changement climatique,
des pluies diluviennes peuvent
s’abattre en un court laps de temps
et doivent alors être rapidement canalisées.
Cette problématique de
l’eau a fait naître le besoin de solutions
appropriées et durables pour la
canalisation, le traitement et le rejet
des eaux pluviales et usées. Une approche
intégrée permet de résoudre
les diffi cultés qui se présentent dans
ce circuit hydraulique et de prévenir
les catastrophes tant en termes
d’inondations que de pollutions écologiques.
Sustainable Water Solutions
Chez VigotecAkatherm, un département
a été créé pour s’occuper du
traitement des eaux. Ce département
a développé, sous l’enseigne ‘Sustainable
Water Solutions’, une série de
� mai 2012 ���
réponses synthétiques aux questions
qui se posent à chaque phase du
cycle de l’eau depuis la pluie à canaliser
dans les égouts et jusqu’à son
retour à la nature.
Avec chaque fois le même souci de la
qualité, durabilité et convivialité des
solutions mises en place. Les matières
synthétiques sont à la fois faciles,
fl exibles et écologiques.
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L’eau de pluie
Une évacuation effi cace de l’eau de
pluie qui tombe sur les toits et sur
les grandes surfaces lisses évite les
inondations. Pour les toits de grandes
dimensions ou complexes, un système
d’évacuation à trop-plein a été
inventé, avec des entonnoirs de toiture
pour empêcher qu’il n’y ait aspiration
d’air. Pour cela, les descentes
VACULYFT Placement jusque 3x plus rapide bordures, dalles, etc.
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37

38
un traitement
sur mesure
�� appareils pour le
traitement des eaux
�� produits chimiques pour
circuits de vapeur et de
refroidissement
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T +32 (0)51 75 51 05, F +32 (0)51 75 51 06
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d’eaux pluviales se remplissent totalement
d’eau. Il s’en suit que l’énergie
cinétique qui se développe dans
la colonne d’eau, vu la différence de
niveau entre l’entonnoir et le raccord
à l’égout, provoque une dépression.
Celle-ci fait en sorte que l’eau du toit
est aspirée, ce qui permet de plus
importants débits dans des conduites
dont le diamètre insuffisant provoquerait
sinon des débordements.
Pour évacuer les précipitations des
parkings, accès, terrasses et autres
surfaces dures, des bouches d’évacuation
sont installées dans le revêtement.
Divers types de conduits
d’écoulement du genre ont été mis
au point, tant pour un usage résidentiel
que pour un contexte d’espaces
publics ou industriels. Cela va des
petites bouches destinées aux accès
et jardins à des pièces plus consé-
quentes pour les ports et aéroports,
autoroutes et parkings souterrains.
La gamme est assez complète de ces
bouches légères et maniables, qui
sont faciles à placer autant qu’à assembler.
Facilité aussi pour la confection
sur mesure de pièces et de dérivations
étanches.
Eaux usées
Les eaux pluviales ne sont pas les
seules à devoir être traitées. Les eaux
usées des entreprises et des ménages
doivent aussi aboutir à la fosse
septique ou à l’égout.
Les entreprises se voient confrontées
à des normes d’épuration de plus en
plus strictes. Fini le temps où toutes
les eaux, quelles qu’elles soient, venant
du processus de production ou
des parkings pouvaient être déver-
sées dans le fossé ou dans l’égout. Les
entreprises sont priées aujourd’hui de
traiter les eaux qu’elles rejettent de
telle sorte que leurs graisses et hydrocarbures
en soient d’abord extraits. À
chaque type et quantité d’eau usée
correspond un extracteur qui peut
se présenter dans diverses matières
telles que l’acier, l’inox et les matières
synthétiques, parfois renforcées de
fibres de verre. Les installations
peuvent être équipées de systèmes
d’alarme et se trouver à l’air libre ou
enfouies dans le sol.
Quand il n’y a pas de raccord possible
à l’égout, il faut alors assurer
soi-même une épuration individuelle.
VigotecAkatherm a développé une
gamme de ces stations individuelles
(à partir de quatre et jusque 50 équivalents-habitants)
et fut le premier à
décrocher une certification Benor. La
construction en synthétique épure de
façon naturelle les eaux usées du ménage
de telle sorte que celles-ci puissent
ensuite être répandues dans la
nature sans y faire de dégâts.
Du toit à l’égout… et plus loin
encore
Une collaboration très fluide entre
le département “Projets” et les professionnels
de l’entreprise permet à
VigotecAkatherm de proposer des
systèmes de conduites tout à fait
complets. Cela fait plus de trente ans
que les entrepreneurs, les architectes
et bureaux d’études comptent sur ces
solutions synthétiques pour le transport,
le déchargement et le stockage
des eaux usées sur leurs chantiers.
les cahiers du chantier 10

Enviro-Septic: système d’épuration des
eaux usées à empreinte énergétique zéro
En Belgique environ 180.000 habitations
existantes (130.000 en Wallonie
et 50.000 en Flandre) ne sont
pas raccordées aux égouts. Toutes
ne sont pas équipées d’une installation
d’épuration individuelle. Pour
répondre aux normes écologiques
fi xées par l’Union Européenne à
l’horizon 2015, Enviro-Septic propose
un système d’épuration autonome
qui conjugue économie et écologie.
Chaque Belge ‘consomme’ 120 L
d’eau par jour soit +/- 40.000 L
par an d’eau potable. Cette eau est
destinée principalement aux bains,
chasses d’eau, lave-linges, lave-vaisselle
et une partie infi nie à s’abreuver.
Ces chiffres sont bien entendu une
moyenne qui dépend des habitudes
de chacun.
Cette consommation est la conséquence
de l’évolution de nos habitudes
avec des effets positifs sur la
santé de chacun car l’hygiène a permis
d’éradiquer les épidémies et la
propagation des maladies. La distribution
de l’eau est donc un des progrès
majeurs du 20ème siècle dans
les pays occidentaux.
Le revers de cette consommation est
que nous polluons l’eau que nous utilisons
quotidiennement et que nous
renvoyons une eau dite usée dans la
nature. L’UE, dans un souci de protection
de l’environnement mais aussi de
santé publique, a fi xé pour 2015 des
objectifs précis aux pays membres.
Tous ne sont pas égaux face à cet
objectif et d’une manière générale on
peut dire que les pays du nord sont
mieux placés que ceux du sud.
� mai 2012 ���
Traditionnellement la Belgique
se situe au milieu
en terme de réalisations.
Les grandes agglomérations
répondent aux objectifs,
mais cela reste plus
fl ou en ce qui concerne
les plus petites agglomérations
et sûrement pour
l’habitat isolé.
Après des études d’incidence
menées par les intercommunales
en charge de l’épuration des eaux
usées, on estime généralement qu’en
Belgique environ 180.000 habitations
existantes (130.000 en Wallonie et
50.000 en Flandre) doivent épurer
leurs eaux usées pour répondre pour
2015 aux normes fi xées par l’Union
Européenne. Ce chiffre ne tient pas
compte des nouvelles constructions.
Ce montant donne l’ampleur du problème.
Les systèmes d’épuration des
eaux usées domestiques ou semi-collectifs
Il existe deux grandes familles de systèmes
d’épuration domestique. Les
systèmes dits intensifs fonctionnent
grâce à l’air insuffl é par un surpresseur
qui favorise l’activité des bactéries
qui sont soit ‘fi xées’ sur des supports
ad hoc soit ‘libres’. Les autres
systèmes, dits extensifs, fonctionnent
sans surpresseur. Deux procédés se
retrouvent dans cette famille: les lagunages
qui fonctionnent grâce aux
plantes réparties dans des bassins
différents et le système Enviro-Septic
agrée par la Région wallonne en avril
2010 avec le N° 2011/12/101/B après
avoir été testé à Verviers au Polygone
de l’Eau.
Le système d’épuration extensif Enviro-Septic
est en fonctionnement
depuis 1983 aux USA et depuis 2000
au Canada. Plus de 125.000 installations
sont installées aussi bien pour
des habitations isolées que pour des
installations collectives comme des
hôtels ou des campings. Enviro-Septic
est agrée NSF40 aux USA et a reçu
l’agrément BNQ (Bureau des Normes
du Québec).
L’accueil des particuliers, des architectes
et des professionnels du secteur
est enthousiaste. Une des raisons
de cette adhésion au système Enviro-
Septic est son absence de consommation
électrique et de pièce mécanique.
A l’heure où la volonté de
réduire l’empreinte énergétique se
fait de plus en plus pressante (8,1%
d’augmentation du prix de l’électricité
en un an), il est évident que les
caractéristiques du système Enviro-
Septic sont très actuelles.
Le système Enviro-Septic est le système
le plus économique après 6 ans
dans tous les cas. Cette comparaison
39

40
tient compte du prix d’installation et
des frais récurrents d’électricité et
contrat d’entretien.
Fonctionnement
Le système Enviro-Septic est constitué
de conduites de 30 centimètres
de diamètre et de 3 mètres de longueur.
Ces conduites (protégées par
plusieurs brevets) ondulées et perforées
sont enveloppées par une membrane
fibreuse qui sert à la fois de
support à la croissance bactérienne
et au maintien de l’aération du système.
Ces conduites sont placées
sous terre et agencées entre elles
dans un lit de sable filtrant. En amont
de ces conduites une fosse ‘toutes
eaux’, c’est-à-dire une citerne qui reçoit
aussi bien les eaux des toilettes
(eaux noires) que des bains et des
cuisines (eaux grises), sert de cuve de
décantation où s’opère naturellement
un premier traitement en anaérobie.
L’effluent de la fosse toutes eaux est
ensuite acheminé dans les conduites
grâce à une boîte de répartition qui
assure un écoulement équivalent
dans les différentes conduites.
C’est l’aération basse du système
conjuguée à la ventilation haute obligatoire
de la cuve de décantation
qui assure la prolifération des bactéries
et favorise le travail d’épuration.
La conception des conduites assure
un traitement démontré par un test
qui s’est déroulé sur une période
de 11 mois. Ce test contrôlé par le
Cebedeau, bureau de certification,
démontre d’une manière indéniable
l’efficacité du système Enviro-Septic
comme le montre le tableau ci-dessous:
Exigences d’épuration
en Wallonie/Flandre
Ces performances sont identiques à
celles constatées au Canada et USA
et sont un gage de tranquillité pour
le particulier qui opte pour la solution
Enviro-Septic.
De plus, depuis novembre 2011
le système Enviro-Septic est agréé
pour des systèmes allant jusqu’à
20 EH (équivalents Habitants-
2011/12/102/A). Cela permet de solutionner
l’épuration des eaux usées
d’habitations plus importantes mais
aussi de restaurants, musées, gîtes,
chambres d’hôtes etc…
Comme le système Enviro-Septic
infiltre les eaux une fois épurées, il
convient de faire préalablement un
test de perméabilité pour déterminer
l’espace nécessaire.
En effet c’est la perméabilité du sol
qui déterminera la quantité de sable
filtrant nécessaire et l’écartement
entre les conduites pour permettre
une infiltration progressive.
Il suffit de 25 m² pour installer un système
Enviro-Septic pour une maison
normale à 100 m² pour un musée
avec l’avantage de ne pas modifier
l’aspect de l’espace où se trouve le
système.
Le système Enviro-Septic propose
donc une solution à la fois écologique
et économique: zéro bruit - pas
de surpresseur; zéro odeur – effet
cheminée; zéro consommation – pas
de surpresseur; zéro entretien – pas
pièce mécanique, pas de moteur;
Résultats du
Système Enviro-Septic
CZV mgo 2 /L < 125 mg/l 62,2 mg/l
BZV5 mgo 2 /L < 50 mg/l 10,1 mg/l
MES mg/L < 60 mg/l 12,2 mg/l
zéro colmatage – expérience de plus
de 20 ans ; totalement enfoui – gain
de place pour la pelouse; garantie 20
ans; distribue, traite et infiltre les eaux
usées en une seule opération (WC,
cuisine, buanderie, sdb).
C’est la société Limpidus à Erezée
qui assure la distribution du système
en Belgique, au Grand-Duché de
Luxembourg et dans les départements
français limitrophes.
les cahiers du chantier 10

ECOH: gamme de trappillons et
d’avaloirs en fonte durable
Chez Stradus Aqua la durabilité n’est
pas un vain mot. La société a ainsi œuvré
à la mise au point d’une alternative
écologique aux produits de voirie,
tels que les avaloirs et trappillons
en fonte. En tant que producteur de
béton pour produits d’égouts et de
drainage, Stradus Aqua a conclu un
accord de collaboration avec une fonderie
disposant de sa propre centrale
hydroénergétique. Outre l’avantage
du recyclage de l’acier usagé dans la
production de fonte, ce système permet
également d’opérer de manière
particulièrement écologique pour la
production de l’énergie nécessaire à
la fonte. Cette source d’énergie naturelle
est à la base d’émissions de CO 2
très faibles, ce qui constitue évidemment
l’un des objectifs premiers en
termes de production durable.
Comme l’énergie absorbée par le
processus de production provient
exclusivement d’une centrale hydroélectrique,
les émissions restreintes
de CO 2 ne sont dues qu’à la combustion
de gasoil et de propane dans la
fonderie. Des chiffres émanant de la
Fédération suédoise des fonderies
montrent que les émissions des dix
premières fonderies d’Europe dont
la production repose sur l’utilisation
de cubilots s’élèvent en moyenne à
330 kg de CO 2 par tonne de fonte.
Cette valeur équivaut au bas mot au
sextuple des émissions associées à la
production des produits de la gamme
ECOH (54,1 kg de CO 2 par tonne).
ECOH, tel est le nom de la gamme
d’avaloirs et de trappillons en fonte
produits dans un souci constant de
durabilité. Le logo estampé ECOH reconnaissable
indique que ce sont des
produits dont l’empreinte carbone
est extrêmement faible. Les trois
� mai 2012 ���
premières lettres d’ECOH font naturellement
allusion à l’écologie, tandis
que la quatrième montre que la fabrication
de ces produits repose sur la
houille blanche. Outre leur durabilité,
les plaques et avaloirs sont aussi d’un
niveau de qualité élevé. Les produits
de cette gamme bénéfi cient tous
d’une certifi cation Benor.
La gamme ECOH compte trois modèles
de trappillons à charnières et
six nouveaux modèles d’avaloirs totalement
en fonte. Ces trappillons GJS
500-7 classe D 400 en fonte nodulaire
sont adaptés aux chambres de
visite et puisards ménagés dans les
chaussées et aires de stationnement
caractérisées par un trafi c intense. Les
cadres circulaires sont ainsi conçus
qu’ils s’incorporent parfaitement dans
les revêtements en asphalte. Leur version
carrée s’intègre très bien aux pavages
en briques d’une épaisseur susceptible
d’atteindre un peu plus de
12 cm. Les trappillons offrent diverses
options, telles que les marquages
(EU/EP), l’apposition des armoiries
de la commune, orifi ces d’aération,
etc. Tous sont pourvus d’un dispositif
d’appui en caoutchouc sbr de haute
qualité garantissant une exécution
silencieuse particulièrement indiquée
dans les zones de circulation intense.
Les avaloirs ECOH sont munis d’un
dispositif d’appui en caoutchouc sbr
ainsi que d’une grille à charnière présentant
plusieurs options d’ouverture.
Ils sont équipés d’origine d’un dispositif
de levage qui en facilite la pose.
Les grilles sont toutes munies de barreaux
obliques qui en garantissent
l’encastrement sûr dans les places
et chaussées. Exception à la règle, le
modèle le plus imposant est pourvu
de barreaux arrondis en vue de sa
pose dans les chaussées en pente.
Nous souhaitons rencontrer des entrepreneurs en
Flandres Orientale et Occidentale qui sont intéressés
par Enviro-Septic pour répondre avec celui-ci lors
d’adjudications publiques dans le domaine. Notre choix
se portera en priorité vers des entreprises qui sont déjà
familiarisés (avec les adjudications publiques).
Limpidus sprl petite Hoursinne 11 B-6997 EREZEE
T +32 (0)86/49.99.40 - F +32 (0)86/73.01.37
info@enviro-septic.eu - www.enviro-septic.eu
41

42
Systèmes pour n’avoir plus
besoin des sacs de sable
Les inondations et fortes tempêtes
sont de plus en plus fréquentes et
violentes ces dernières années. Une
étude réalisée par l’IRM indique que
les précipitations annuelles sont plus
copieuses aujourd’hui qu’au dix-neuvième
siècle tandis que la courbe de
pluviosité saisonnière d’hiver et de
printemps remonte elle aussi. Bref,
il ne reste plus alors qu’à pomper, à
se faire inonder ou à tenter la technique,
lourde et ineffi cace, des sacs
de sable.
Voici à ce sujet l’avis d’Anthony Fémont,
qui, avec son frère Oliver, dirige
à Schoten l’entreprise Benelux Flood
Defence Systems (BFDS): “Lorsque
nous avons vu les images des graves
inondations survenues en 2010 dans
notre pays, avec tant d’habitations
submergées, nous nous sommes posés
la question de savoir pourquoi il
n’existait apparemment pas de moyen
effi cace de protéger ces habitations
contre la montée de l’eau.” À quoi Oliver
Fémont y ajoute ceci: “Avec notre
expérience du secteur de la construction,
on s’est mis en quête de voir ce
qui, dans le Benelux, pouvait exister
comme solutions possibles pour empêcher
les logements d’être envahis
par les eaux. Et, mis à part ces fameux
sacs, peu pratiques et peu effi caces,
nous n’avons rien trouvé !”
“C’est alors que nous sommes tombés
sur deux entreprises britanniques, à
savoir Global Flood Defence Systems
Ltd et UK Flood Barriers Ltd, qui développent
des solutions adéquates, professionnelles
et innovatrices pour protéger
des inondations les habitations,
les entreprises et les communautés.
En août dernier, nous avons signé une
licence d’exploitation nous permet-
tant d’être les représentants exclusifs
pour le Benelux de ces systèmes révolutionnaires.
Nous avons fait une
analyse de marché approfondie et
sommes maintenant prêts à lancer
ces produits auprès des architectes,
entrepreneurs de la construction, particuliers,
entreprises et autorités publiques.
Cela concerne en réalité tout
le monde car chacun peut un jour se
trouver confronté à une inondation”,
estime Oliver Fémont.
Protection des bâtiments
Anthony Fémont remarque: “Notre
entreprise repose sur deux piliers:
d’une part la protection des bâtiments
et d’autre part les systèmes passifs de
barrage tels que le Self Closing Flood
Barrier (SCFB). Nous offrons une solution
totale pour protéger complètement
les bâtiments des inondations
avec des produits qui sont comme faits
sur mesure pour empêcher le passage
de l’eau tant par les portes et fenêtres
que par des baies plus larges comme
les portes de garage. Les bouches de
ventilation se referment toutes seules,
la maçonnerie et les joints ne prennent
plus l’infi ltration et les bouches
d’égouts n’engendrent plus de retours
d’eau bien malvenus! ”
Une protection murale très particulière
est le ‘Airbrick replacement’. En
temps normal, cet Airbrick fonctionne
comme ventilation secondaire, mais
en cas d’inondation, sa fonction de
repousseur d’eau s’enclenche automatiquement.
Self Closing Flood Barrier
Ce « SCFB » est le second pilier de
la société. “On a commencé à l’utiliser
en 1998 et c’est la meilleure
barrière mobile, en terme d’effi cacité
à combattre l’arrivée de l’eau. En résumant
très fort, on pourrait dire que
c’est la force de l’eau montante qui
renforce en même temps le combat
qu’on mène contre elle. On ne fonctionne
pas ici à l’électricité, vu qu’en
cas d’inondation, l’électricité est souvent
la première chose qui saute”,
commente Anthony Fémont. Cette
barrière, la seule de son espèce, est
encastrée verticalement dans le sol
quand on l’installe aux accès, dans
les espaces de parkings souterrains,
aux murs des quais, etc. En Belgique,
quelques-uns de ces systèmes
de cinq mètres de large ont déjà été
installés, notamment à Schellebelle et
dans le port de plaisance de Hoboken.
les cahiers du chantier 10

Le projet le plus prestigieux dans lequel
la fi abilité du SCFB a été prouvée
est son installation en vue de protéger
le National Archives Building
à Washington. Le SCFB a une espérance
de vie d’au moins cinquante
ans avec un entretien minimal. En Ir-
� mai 2012 ���
lande, on a mis en place un système
du genre, qui est entraîné par les marées.
Cela fait déjà neuf ans que cette
installation se referme quelque 150
fois par an.
La conclusion d’Oliver Fémont: “Il
est tout à fait impossible de prédire
Vaculyft:
pour un placement vite et ergonomique
Depuis des années, Statech se spécialise
dans les systèmes en manutention
ergonomiques. Un des systèmes ergonomiques
est Vaculyft. Cette gamme
de machines à paver garanti un placement
rapide, précis et sans effort
de bordures, blocs, marbres, etc. Du
point de vue économique les machines
réduisent considérablement le
temps de placement par rapport à un
placement manuel. Le placement peut
s’effectuer même par une personne.
En plus on évite les blessures au dos,
aux épaules, aux mains et aux genoux
grâce a la technologie à vide ergonomique.
Les bras à double articulation
offrent l’avantage de faciliter l’accès
autour des arbres et des coins ou
le long des murs latéraux. Ce bras
élévateur peut se plier et escamoter
en quelques minutes en facilitant le
transport et l’entreposage.
La gamme existe en différents modèles:
compactes, adaptables aux
machines industrielles, même avec
traction par chenille, avec ou sans
transporteur de palette, d’une capacité
de levage jusqu’au 140 kg. Pour
des charges plus lourdes il y a le «Vacu-Magnet»
existant en deux types
(500 et 1.500 kg). En cas d’autres
manipulations l’outil de succions peut
changer très vite par le biais d’un système
de changement rapide et facile.
les endroits où les débordements et
inondations catastrophiques vont se
produire. Les produits que nous proposons
représentent un certain investissement,
mais il suffi t une fois où
l’eau vous arrive et cet investissement
est largement récupéré !”
Les machines en général sont très
simples à utiliser.
Le domaine d’application du Vaculyft
est très nombreux. Pratiquement
tout type de matériaux peut être soulevé
comme du carrelage, des blocs
de béton, des bordures, des pavés,
des pierres naturelles, des panneaux
de bois, des sacs, des pavé en béton
ajouré, des dalles, des éléments
muraux et des marches d’escalier.
Il existe un large assortiment
d’accessoires de levage comme des
pelotes suceuses, des pinces, etc.
Statech offre également la possibilité
du travail fait sur mesure dans ses ateliers.
43

44
Rendre étanches les
percements et ouvertures
Les conduites de gaz, d’eau et d’électricité,
les câbles à haute tension, les
câbles TV, la téléphonie, le mazout…
doivent tous – et d’autres encore – se
frayer un chemin à travers les murs
de la cave. La diffi culté est de rendre
ensuite étanches chacun de ces passages.
On sous-estime souvent la
pression que peut exercer l’eau de
pluie sur un sol déjà gorgé d’humidité.
Et ceci vaut autant en été qu’en hiver !
Même les brides en caoutchouc qui
sont censées créer une barrière parfaite
ne semblent pas toujours pouvoir
garantir une étanchéité suffi sante
à long terme.
Quelquefois, on envisage aussi des
mesures drastiques pour donner
quand même leur étanchéité à ces
percements. Mais même en coulant
un béton dans le percement, on ne
lui rend pas toujours une étanchéité
suffi sante. On ne peut alors que se
désoler de constater qu’une seule copieuse
averse a eu raison de tous les
ISO 9001 : COPRO effectue également des audits ISO.
Audit ISO 9001 adapté aux entreprises actives dans la construction
des routes.
COPRO est actif depuis 1982 en tant qu’organisme de certifi cation
et de contrôle dans la construction des routes. En outre, des
audits sur les activités de production et de contrôle sont effectués
auprès des titulaires de certifi cat. COPRO élargit ses activités et
effectue également des audits sur le système de qualité complet.
Pour plus d’info: www.copro.eu
Z.1 Researchpark Tél. +32 (0)2 468 00 95
Kranenberg 190 Fax +32 (0)2 469 10 19
B-1731 ZELLIK (Asse) info@copro.eu
efforts entrepris. Sans même parler
de ce qu’ils ont coûté…
Et pourtant, il existe aujourd’hui une
solution simple. Chaque percement
peut être colmaté de façon 100%
étanche grâce au kit d’étanchéité
Tubefi x spécifi quement conçu pour
cela. L’enduit doit être appliqué sur
un support propre et sec et travaillé
à l’aide de la spatule fournie. Si possible,
appliquer Tubefi x des deux côtés
du mur de cave. Le faire lors de
la phase de gros œuvre est le plus
simple, le plus écologique et le plus
économique. Mais tout percement
existant peut aussi être parfaitement
colmaté à l’aide de Tubefi x. N’importe
qui peut le faire. C’est 100%
étanche, durable, résistant aux écarts
de températures, insensible aux vibrations,
extrêmement adhérant, etc.
Tubefi x est un produit de Cruysberghs
Chemical sprl, - techniques
spéciales -, établie à Ham.
les cahiers du chantier 10

Hako Boringen se spécialise aussi
dans les plus petits diamètres
Depuis des années, Hako Boringen
est spécialisée dans les fonçages microtunneliers
de 500 à 1000 mm et
des fonçages en front ouvert de 1200
à 2000 mm. A l’heure actuelle on demande
de plus petits diamètres à partir
de 150 mm (pour les raccordements
des maisons) jusqu’à 400 mm. Pour
cela Hako Boringen a récemment fait
un investissement de 800.000 euros
pour 3 nouvelles installations de fonçage
en guidage avec tige pilote.
Description du système
Cette méthode se fait en 2 phases.
La première phase est le fonçage
en tige pilote, qui est poussée par
compactage du sol. Un théodolite
avec camera électronique est monté
dans la niche de départ. Ce théodolite
peut enregistrer les déviations du
LED-target et la position de la tête de
forage. Ce forage pilote sera poussé
dans l’axe du tuyau qui suit.
Puis on pousse le tuyau derrière les
tiges pilote avec un raccordement
� mai 2012 ���
entre les deux. Ces fonçages sont
alors exécutés avec une grande précision.
La niche de fonçage a une longueur
et une largeur de 2,50 mètres. La
niche de reception mesure 1,50 x
1,50 mètres. Les longueurs vont
jusqu’à 100 mètres. Le tuyau est en
grès, polyester, béton-polymère ou
acier.
IPSAM Technology
Mobile Equipment for Professional Cleaners
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45

46
Channeline: coques en polyester
renforcé de fi bre de verre
Les matériaux les plus appropriés pour la
rénovation «structurelle» des égouts
Le concept général du produit Channeline
est que des coques remarquablement
résistantes et rigides peuvent
être fabriquées avec une paroi
relativement mince.
Channeline obtient sa résistance et
sa rigidité par l’utilisation des caractéristiques
mécaniques des constructions
‘sandwich’. Les couches internes
consistent en une barrière ‘barrier
layer’ de 1,5 mm résistant à la corrosion
faite d’un voile de verre imprégné
de résine isophtal ou vinylester,
suivi par plusieurs couches de
fi bres de verre multiaxial et CSM impregnées
de la même résine. Ensuite
vient le noyau déterminant l’épaisseur
calculée et désirée des coques,
constitué d’une mixture de sables
spéciaux calibrés mélangés avec de
la résine de polyester.
Les couches extérieures sont constituées
de plusieurs couches de fi bres
de verre multiaxial et CSM imprégnées
de résine polyester.
La dernière couche, l’extérieur des
coques, consiste en sable grossier
pour obtenir une bonne adhérence
avec le coulis de ciment, qui sera appliqué
lors de l’installation.
Il n’y a pas vraiment de limites théoriques
pour la taille et la forme des
coques Channeline. Celles-ci peuvent
être faites en une ou en plusieurs parties,
en fonction de l’application.
Les coques sont faites selon la forme
existante. Normalement l’extérieur
des coques est environ 5 cm plus petit
que la forme existante, pour permettre
de réaliser l’assemblage des
éléments à l’intérieur de la conduite
existante, et pour laisser une ouverture
qui sera remplie d’un coulis de
ciment.
La longueur (avec un maximum de 2,4
m) des coques est déterminée par la
taille du puits d’introduction. Les éléments
sont introduits un par un, assemblés,
bout lisse/manchon, collés
avec une colle époxy ou scellés avec
un anneau en caoutchouc. Ils sont
bloqués avec des clavettes dans la
structure existante. L’ ouverture entre
l’ancienne et la nouvelle conduite,
d’environ 5 cm autour, sera remplie
avec un coulis de ciment à haute résistance.
Construction sandwich
On obtient ainsi une nouvelle
construction sandwich : panneau -
coulis de ciment - égout existant. La
conduite ainsi rénovée peut être parfaitement
calculée suivant la fameuse
théorie WRc Type I et Type II.
Type I = calcul des charges sol et
trafi c;
Type II = calcul contrainte nappe
aquifère.
Channeline est représenté dans le
Benelux par RDM Consulting à Diegem.
les cahiers du chantier 10

Mieux protéger l’enveloppe du bâtiment
contre les infi ltrations d’eau
Outre l’intérêt croissant pour l’isolation
thermique, il s’avère, sous nos
latitudes, indispensable de protéger
convenablement l’enveloppe du bâtiment
contre les infi ltrations d’eau de
pluie. De plus en plus de nouvelles
constructions recourent aux gouttières
Cavity Trays, qui assurent l’étanchéité
des murs creux au niveau des raccordements
à une toiture plate ou à versants,
un pignon ou une cheminée.
Gouttières Cavity Trays: une innovation
britannique
Les gouttières Cavity Trays sont des
éléments d’égouttage préfabriqués
pour les raccordements toiture-façade.
Elles se composent d’un élément en
polypropylène moulé, avec une bavette
intégrée et coupée sur mesure.
Ces gouttières novatrices sont commercialisées
sur les marchés belge et
néerlandais par Scaldex, une entreprise
de Buggenhout. La production
s’effectue sur le site de Cavity Trays
Ltd. à Yeovil, dans le sud-ouest de
l’Angleterre. En Grande-Bretagne,
Cavity Trays est devenu un acteur
incontournable à chaque étape d’un
chantier de construction. Ce n’est pas
� mai 2012 ���
étonnant, car les Britanniques sont
peut-être les plus grands spécialistes
dès qu’il s’agit de la pluie.
Cavity Trays Ltd. est par ailleurs le
seul fabricant à avoir décroché un
Agrément technique européen pour
ses produits (ETA 03/0014).
Pourquoi Cavity Trays?
Dans le cas d’une exécution classique,
réalisée à partir d’un rouleau
de plomb, couper et mouler des éléments
en deux ou trois dimensions,
à même le chantier, n’est pas une
mince affaire. De plus, cette méthode
augmente sensiblement le risque de
dégâts importants. Le recours aux
produits préfabriqués Cavity Trays
promet non seulement une sécurité
accrue, mais également un gain de
temps lors de l’exécution. Les Cavity
Trays sont parfaitement moulés et
leur pose est on ne peut plus simple.
A chaque application son modèle
Il existe plusieurs modèles de Cavity
Trays, selon l’application. Le modèle
G est utilisé pour le raccordement de
toitures plates ou d’annexes horizontales.
Le modèle X sert à raccorder des
toitures à versants à des murs creux.
Ces éléments existent en plusieurs versions,
selon l’inclinaison de la toiture et
l’orientation du raccordement. Chaque
gouttière est pourvue d’une partie
arrière droite et autoportante, qui
s’adapte à toutes les largeurs de paroi.
Bavettes synthétiques
Sur demande, les gouttières peuvent
être également fournies avec une
bavette synthétique au lieu de la traditionnelle
bavette en plomb. L’avan-
47

48
tage du matériau synthétique est qu’il allège signifi cativement
l’élément, tout en réduisant le risque de vol. Sur le plan visuel, ce
modèle offre comme avantage une grande diversité des coloris et
fi nitions: cuivre, aluminium, noir, ...
Conseil et accompagnement
Même à un stade précoce d’un projet, le service technique de Scaldex
peut être impliqué dans la conception de certaines solutions
spécifi ques. L’accompagnement sur le chantier est en outre possible.
Cavity Trays en pratique
Quels sont les avantages des produits Cavity Trays? Nous avons
posé la question à Bert Schauwvlieghe, acheteur et chef de projet
chez Elbeko SA. Depuis 1963, ce célèbre créateur de villas de Zele
construit des logements de qualité pour une clientèle exigeante.
Au fi l des ans, Elkebo a porté le concept d’entreprise générale à
un niveau supérieur, grâce à un respect profond du client et de ses
goûts, afi n de proposer une architecture intemporelle qui exploite
des techniques de construction de pointe.
Avantages
Bert Schauwvlieghe: «Nous sommes clients de Scaldex depuis longtemps,
car leur approche et leurs produits conviennent parfaitement
à notre vision perfectionniste de la construction. Chaque jour, sur
nos chantiers, nous posons des supports de façade, linteaux, ruptures
de ponts thermiques pour balcons et gouttières. Selon nous, les produits Cavity Trays n’offrent que des avantages:
les récipients sous gouttière sont très esthétiques, le plomb est exécuté en gradins et son relevé de 15 cm répond parfaitement
aux exigences du CSTC en termes d’évacuation de l’eau. Sa forme en gradins et son relevé de plomb s’harmonisent
de manière optimale à notre type
Plus de 10 techniques pour la rénovation d’égouts
d’architecture, et mettent en exergue
sa solidité et sa durabilité. Les gouttières
classiques, conçues sur place,
peuvent également s’affaisser sous
Incafin, votre partenaire et entrepreneur
leur poids, provoquant une infi ltration
directe de l’eau dans le mur. Grâce à
leur récipient léger sous gouttière, les
produits Cavity Trays empêchent ces
infi ltrations. Leur caractère modulaire
facilite en outre leur installation. Une
fois le premier élément correctement
installé et positionné, les éléments
suivants s’emboîtent parfaitement
Protection du béton L’étanchéisation Rénovation d’égouts Injections de béton
et sans aucune diffi culté à l’inclinaison
appropriée. En tant que chef de
projet, ce système me garantit une
sécurité rassurante et une exécution
impeccable.»
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R280-CAH
les cahiers du chantier 10

Ekopak, un traitement
adéquat pour vos machines
Vous épargnez beaucoup d’argent
avec un traitement sur mesure des
eaux industriels. L’eau de ville coûte
de plus en plus chère, mais avec un
traitement adéquat des eaux de pluies
et de forages vous pouvez les employer
sans problèmes. Et cela vous
coûte nettement moins chère.
Ekopak traite les eaux depuis 2004.
La société trait toutes les eaux disponibles
à l’entrée d’une usine pour en
faire des eaux qui conviennent à votre
production. Un traitement interne
avec des produits chimiques fait aussi
part de services d’Ekopak.
Sans traitement d’eau, la production
peut être perturbée dans les trois
mois à cause d’une corrosion ou
une formation de dépôts. Le ‘retour
sur l’investissement’ est très grand.
D’une installation à l’autre, le retour
est de un à deux ans. Le compte est
vite fait avec une eau de puit traité à
0,2 EUR/m³ et une eau de ville à 2,5
EUR/m³.
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Pour un service préventif et proche du client, Ekopak envoi tous les jours des
chimistes chez les clients pour mesurer la qualité de l’eau. Pour les interventions,
Ekopak garantit un service rapide 24h/24.
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49

50
Récupération d’eau de
pluie moderne
La consommation d’énergie et le
temps de montage peuvent être réduits
fortement grâce à une nouvelle
pompe et une nouvelle génération
de citernes d’eau de pluie prefab.
Historiquement, un système pour récupérer
l’eau de pluie pour toilettes,
machine à laver et jardin est construit
avec des produits relativement
simples : une pompe, un fi ltre et une
citerne. L’installateur était chargé de
bien installer tout ceci et de délivrer
un système fonctionnel et conforme
aux normes et prescriptions. Entretemps,
les exigences par rapport aux
heures de montage, fi abilité, frais
de défaillance et frais d’énergie ont
changés. C’est pourquoi GEP a in-
vesti dans le développement de systèmes
qui consomment moins d’énergie
et sont plus faciles à installer avec
un faible risque d’erreur. D’autant
plus que le marché demande des systèmes
compactes.
Le résultat des développements est
un système tout nouveau, le IRM-
1 Rainmanager. Ce système d’eau
de pluie est équipé d’une pompe à
membranes avec régulateur de fréquence.
Ceci donne non seulement
plus de confort à l’utilisateur, mais
en plus un système beaucoup plus
économique et compacte par rapport
aux systèmes classiques et en tenant
compte des exigences des installateurs.
Les raccordements sont tous
d’un côté de l’appareil compacte qui
peut être installé très vite aux parois,
sur le sol et même dans un coin. Le
IRM 1 n’est pas plus grand qu’un casier
de bière et est ainsi parfaitement
encastrable sous un évier.
L’appareil est livré au grand complet,
y compris une très belle couverture
M176-CAH
les cahiers du chantier 10

isolante, raccordements triples, robinets
d’arrêt et raccordements
souples. Ceci diminue non seulement
le bruit et le résonance mais rend le
montage vite et fiable.
Combiné avec l’agréement Belgaqua
l’installateur est sûr d’une installation
avec quasi zéro chance de défaut.
Un autre avantage important de la
pompe à membranes est que le tuyau
d’aspiration ne doit pas être versé
���������������������
��������������
��������������������
� mai 2012 ���
avec de l’eau. La pompe aspire ellemême
l’eau de pluie et se met automatiquement
en service. Donc verser
et régler est dorénavant matière du
passé avec la nouvelle génération des
systèmes d’eau de pluie.
GEP a non seulement développé une
pompe à faible consommation électrique
mais a développé ainsi une
nouvelle citerne d’eau de pluie : la
citerne Flatline. Cette citerne extrê-
mement plat est équipée d’un filtre
Trident et munie des raccordements
nécessaires. La profondeur de la cuve
n’est que 65 cm, donc installation facile
avec peu d’excavation et temps
de montage réduites.
Grâce à cette forme plate des chantiers
‘inaccessibles’ deviennent accessibles
: la citerne Flatline passe à
travers chaque porte standard.
La réhausse est téléscopique et facilement
ajustable au niveau de sol.
Plug and play
VDV Cleaning vous invite à sa
deuxième journée d’étude et démo.
Le contacteur à flotteur spécifique
rend le raccordement sur le tuyau
d’aspiration de p.ex. un IRM 1 vite
et simple, sur base du principe ‘plug
and play’. La cuve Flatline existe en
1.500, 3.000, 5.000 et 7.500 l. et est
jumelable pour créer des volumes
plus importants.
La citerne d’eau de pluie Flatline peut
être installée dans la nappe (jusqu’à
50 cm), est cyclable (voiture) et s’installe
sans engins lourds.
Nous vous attendons le
15 juin 2012 dans notre
établissement à Lokeren
de 10h jusqu’ à 15h30.
Inscription via info@vdvcleaning.be
50 ans d’expérience combiné avec les techniques
les plus récentes pour le nettoyage,
l’inspection et la gestion de vos égouts.
VDV Cleaning – Waaslandlaan 8A2 – 9160 Lokeren
T. 09 367 83 80 F. 09 367 83 79 - info@vdvcleaning.be – www.vdvcleaning.be
51

52
VDV Cleaning:
la qualité qui génère les contrats
VDV Cleaning, grâce à sa large palette
d’activités, est devenu un acteur
réputé dans le secteur du nettoyage
d’égouts et fosses et dans l’inspection
de ces réseaux. Le moteur de l’entreprise,
c’est l’investissement permanent,
tant dans les matériaux que dans
les gens et dans les techniques innovantes.
Une entreprise qui sert surtout
les autorités publiques, les intercommunales,
les entreprises d’utilité publique
et les entrepreneurs.
VDV Cleaning fait partie du groupe
vandervalk+degroot avec quatorze
implantations aux Pays-Bas et trois au
Royaume-Uni. En Belgique, le siège
principal se situe à Lokeren. Une implantation
à Aalter existe aussi. Et pour
servir la région limbourgeoise, Jan
Huygen, le general manager de VDV
Cleaning, ouvre encore une succursale
à Houthalen. Son commentaire: “Il y
a quatre ans, j’étais le seul travailleur
ici. Aujourd’hui, nous comptons une
soixantaine de collaborateurs et disposons
d’une fl otte de vingt-cinq camions
et trois camionnettes. Nous avons deux
unités d’inspection en activités tout terrain.
Malgré la récession économique,
c’est une croissance de 30% que nous
enregistrons cette année ! Les missions,
on ne nous les confi e pas tant à cause
de nos prix. Bien plus souvent, c’est
parce que notre concept a séduit: celui
de l’innovation et des systèmes de
qualité. Et ici, c’est de préservation de
l’environnement qu’il est question”.
Évolution technologique
Jan Huygen ajoute ceci: “Nos activités
peuvent être scindées en deux volets:
le nettoyage et l’inspection. Le nettoyage
concerne principalement les
égouts, fosses et puits. Avec toute une
gamme de véhicules de nettoyage,
nous pouvons trouver la solution pour
chaque situation. La solution standard
pour le nettoyage, c’est un véhicule
pour le rinçage à haute pression et un
autre pour l’aspiration. L’avantage de
mettre en fonction deux unités séparées,
c’est la fl exibilité sur le lieu du tra-
vail et aussi la meilleure productivité.
Tout notre matériel est développé et
fabriqué en régie propre, ce qui permet
d’appliquer directement des inventions
tournées vers la pratique”.
Notre interlocuteur insiste aussi sur la
rapidité de l’évolution technologique.
Cela fait des années qu’on inspecte
les conduites à l’aide de caméras, mais
cette technique a ses limites. La technologie
la plus récente est celle de la
caméra panoramique qui inspecte en
prenant des photos digitales devant et
derrière. Ces photos sont alors retravaillées
selon un calcul qui permet de
reconstituer l’image cylindrique de la
conduite. Le logiciel utilisé permet alors
de convertir ces images cylindriques
en une vidéo qui parcourt le cylindre
Journée d’étude
et de démo
Le vendredi 15 juin prochain à
Lokeren, VDV Cleaning organise
sa deuxième journée d’étude et
de demo. Toutes les innovations
de l’entreprise en matière de nettoyage
et d’inspection y seront
présentées. Pour y assister, il suffi
t de contacter préalablement
VDV Cleaning en téléphonant au
09 367 83 80.
les cahiers du chantier 10

comme si on y était! L’image est toujours
très nette et très peu perturbée. En collaboration
avec l’Université technique
de Delft, un système « Distributed Temperature
Sensing » (DTS) a été développé.
Jan Huygen nous en parle: “Il s’agit
d’une nouvelle méthode pour repérer
les raccords défectueux dans un réseau
d’égouttage des eaux pluviales. Cette
technique DTS nécessite un câble en
fibre optique. C’est ce câble qui lance
toutes les trente secondes une pulsion
au rayon laser. Les données mesurées
durant la période sont rassemblées sur
un graphique qui permet de repérer facilement
les endroits à problèmes”.
The Brussels Airport Company a en
charge l’exploitation de l’Aéroport
de Bruxelles. Un total de 260 entreprises
et environ 20.000 personnes y
travaillent. Chaque jour, en plus des
milliers d’employés, quelque 30.000
passagers utilisent en moyenne les
terminaux de l’aéroport.
Les eaux usées sanitaires des terminaux
de l’aéroport et des plus de
300 avions atterrissant chaque jour
sont traitées simultanément aux
eaux usées (eaux pluviales polluées)
provenant du dégel des avions (deicing)
dans une station d’épuration
biologique propre à l’aéroport. Trevi
a pourvu à la conception et à la réalisation
de la station d’épuration et
a en charge son suivi quotidien ainsi
que sa maintenance.
Les eaux usées sanitaires sont dans
un premier temps filtrées dans un ta-
� mai 2012 ���
VDV Cleaning a aussi développé son
propre système pour écarter des obstacles
tels que racines, morceaux de
béton et objets coincés dans le passage.
Pour enlever ces obstacles de l’égout,
on se sert d’un robot muni d’une caméra
qui chasse les obstacles au moyen d’un
jet à haute pression. L’application de ce
système permet d’éliminer les obstacles
de façon beaucoup plus efficace et précise.
Formations maison
Et Jan Huygen de conclure: “Quiconque
a un bon esprit et en veut,
sera toujours le bienvenu chez nous.
Le secteur n’offrant que peu de possibilités
de formation régulière dans
notre secteur, nous avons développé
nos propres formations pour nos collaborateurs.
De plus, on leur donne
la chance de suivre des formations
externes en matière de sécurité,
de VCA et d’ISO. Les années prochaines,
nous nous focaliserons aussi
sur les entrepreneurs et les bureaux
d’études. Ce ne sont pas les opportunités
qui manqueront, nous en
sommes convaincus.”
The Brussels Airport Company Zaventem
Traitement biologique
des eaux usées
53

54
mis rotatif. Le traitement biologique
est composé par un système à boues
activées divisé en 4 parties : un 1er
bassin de dénitrifi cation, un bassin de
nitrifi cation, un 2ème bassin de dénitrifi
cation et une aération fi nale.
La fl exibilité de l’installation est garantie
par un bassin qui, en fonction
des circonstances, sert de bassin de
stockage des boues ou de bassin de
traitement supplémentaire pour le
traitement des eaux de de-icing.
Au total, 2.400 m³/j d’eau usée sont
traités pour une charge polluante de
Filtres
Filtres jusqu’a 10.000 m2 de surface de toit.
Sur base de la technologie
de filtrage spéciale Trident.
Réservoirs et puits
Réservoirs et puits
jusqu’a 150.000 litres.
En matière synthétique,
béton ou comme sac d’eau.
9.800 kg DCO/j et presque 420 kg
N/j.
La capacité de l’installation est de
73.000 équivalents habitant sur base
de la charge en DCO. Le volume du
traitement biologique est de 5.100
m³.
Pour le traitement des eaux de deicing,
ce volume peut être accru de
3.000 m³ en insérant le bassin de
stockage des boues dans la fi lière de
traitement.
L’eau traitée biologiquement est séparée
des boues activées dans un
Demandez par télèphone la documentation
pour architectes de GEP au numéro 056 299 701
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Pompes et commandes
Systèmes d’eau pluviale
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Sur base de la technologie
spéciale IRM®.
CERTIFICAAT
décanteur de 1.650 m³. L’effl uent
purifi é est rejeté en eau de surface
après passage dans un canal venturi.
Les boues décantées sont en partie
recirculées dans le 1er bassin de dénitrifi
cation et en partie purgées vers
le bassin de stockage des boues.
La destination des eaux en provenance
du procédé de dégel des appareils
dépend de leur composition qui est
mesurée en continu par un analyseur
COT. En fonction du degré de pollution,
les eaux du de-icing peuvent
éventuellement être dans un premier
temps stockées dans un bassin tampon
de 1.500 m³. Si aucune pollution
n’est présente, l’eau est rejetée sans
traitement. Si l’eau est polluée, elle
est traitée avec les eaux sanitaires
dans le traitement biologique via le
1er bassin de dénitrifi cation ou via
l’extension de capacité (stockage des
boues). L’eau usée du de-icing peut
également être employée comme
source carbonée pour le 2ème étage
de dénitrifi cation.
Les Cahiers du
Chantier, de nouveaux
clients assurés!
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numéros thématiques et bénéfi ciez
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ÉDITION / THÈME
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les cahiers du chantier 10

Fonderie Fondatel-Lecomte:
innovation, diversité et expansion
La fonderie Fondatel-Lecomte est un
des chefs de fi le dans le segment fonte
ders voirie et est depuis toujours
une valeur sûre dans la construction
routière et les secteurs connexes.
Hans Vercruysse et Philippe Dekeyser
de Fondatel-Lecomte ont fondé leur
societé sur trois piliers: l’innovation, la
diversité et de l’expansion.
Innovation
“Le Pilier« innovation » s’appuie sur
les bâtiments entièrement nouveaux
de notre site de production à Seilles
(Andenne), avec son propre laboratoire
de contrôle de qualité et un
département de dessin totalement
nouveau avec le département recherche
et développement pour la
création de produits de qualité. Le
procès de production est très effi cace
et très écologique en même temps.
Nous avons un département de modelage
moderne et informatisé. Le
� mai 2012 ���
centre de distribution (plate-forme logistique)
sur notre site de Seneffe est
fl ambant neuf. Enfi n, il y a les lignes
de fi nition et d’assemblage ultra modernes
qui sont très respectueuses
de l’environnement”, souligne Hans
Vercruysse.
Diversité
“Nous distribuons la gamme la plus
complète de produits avec certifi -
cation Benor et Copro: bords fosse
à hauteurs et tailles différentes, un
large éventail de bouches d’égout
(par exemple avec anneau en caoutchouc
intégré), avaloirs Benor dans
différentes hauteurs et largeurs et
grilles et couvercles pour l’industrie.
Nous offrons une gamme variée et
complète qui est très appréciée par
les constructeurs, les prescripteurs
et les entrepreneurs parce que nous
pouvons offrir une solution dans toutes
les circonstances. Nous avons un
système très avancé pour monter les
bords defosse et/ou les réparer. En
plus des traditionnels grilles avaloir
avec bandeau élastique, nous aurons
bientôt un écran révolutionnaire disponible
avec système de verrouillage
anti-clic qui est encore facile à ouvrir.
Un autre produit qui est encore en
développement est une serrure antivol
unique pour les bords de fosse »,
explique Philippe Dekeyser.
Expansion
“Les trois dernières années, nous
avons une croissance spectaculaire
et exponentielle, grâce à une forte
augmentation de la capacité de production.
Chaque jour nos camions
font des livraisons sur les chantiers
et aux dépôts de nos clients. Notre
histoire sur l’innovation, la diversité et
l’expansion ne fait que commencer “,
disent Dekeyser et Vercruysse.
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