karol szymanowsky zoltà n kodà ly antonin dvorak - Opéra de Rouen ...
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KAROL SZYMANOWSKYZOLTÀN KODÀLYANTONIN DVORAK
KAROL SZYMANOWSKYMythes, opus 30ZOLTÀN KODÀLYDuo pour violon et violoncelle, opus 7Allegro serioso non troppo – Adagio – Maestoso e largamente ma non troppo lentoANTONIN DVORAKTrio pour piano, violon et violoncelle n° 4 « Dumky » opus 90Violons Elena Pease-Tristan BenvenisteVioloncelle Jacques PerezPianos Christian Erbslöh-François PinelDurée : 1h30, sans entracteROUEN HALLE AUX TOILESMERCREDI 30 SEPTEMBRE 2009, 20HLa Matmut soutient la programmation <strong>de</strong> musique <strong>de</strong> chambre <strong>de</strong> la saison2009-2010 <strong>de</strong> l’Opéra <strong>de</strong> <strong>Rouen</strong> Haute-Normandie.2
KAROL SZYMANOWSKI (1882-1937)Mythes, opus 30 (1915)Karol Szymanowski fut l’un <strong>de</strong>s compositeurs polonais les plusreprésentatifs <strong>de</strong> son temps. Trois époques distinctes caractérisent saproduction : une première pério<strong>de</strong> (1901-1909) imprégnée par leromantisme (avec l’empreinte <strong>de</strong> Frédéric Chopin, Richard Strauss etRichard Wagner) ; sa <strong>de</strong>uxième phase, dite « impressionniste éclectique »(1910-1919) est inspirée par Debussy, Ravel, Stravinsky, mais égalementpar la musique orientale. Un retour à la musique populaire polonaisecaractérise la <strong>de</strong>rnière époque (1920-1934). Initié très tôt au piano par sonpère, Szymanowski intègre rapi<strong>de</strong>ment l’école musicale <strong>de</strong> GustavNeuhaus, son oncle. Dès l’âge <strong>de</strong> 12 ans, il découvre la composition enécrivant plusieurs sonates aujourd’hui disparues et, à partir <strong>de</strong> 1901, il suitles cours <strong>de</strong> composition <strong>de</strong> Zygmunt Noskowski au Conservatoire <strong>de</strong>Varsovie. Outre Albert Rubinstein, Szymanowski y rencontre plusieursmusiciens <strong>de</strong> la nouvelle génération (A. Szeluto, Gr. Fitelberg et L. Rozycki)avec lesquels il forme le mouvement d’avant-gar<strong>de</strong> Mloda Polska (JeunePologne). Ce courant philosophique, politique et artistique est marqué à lafois par le néo-romantisme et le mo<strong>de</strong>rnisme. Szymanowski cherche ainsià se démarquer du style initié par Chopin, tout en œuvrant à la diffusion età l’édition <strong>de</strong>s créateurs polonais. Cherchant à émanciper son langagemusical et à diffuser la musique polonaise, Szymanowski déci<strong>de</strong> <strong>de</strong>parcourir le mon<strong>de</strong>. Chaque <strong>de</strong>stination (Italie, Allemagne, France, Russie,États-Unis, Afrique du Nord et Moyen-Orient) est un ren<strong>de</strong>z-vousimportant dans l’évolution <strong>de</strong> son style. Son goût grandissant pour l’Orientse retrouve dans ses compositions et inspire notamment l’écriture du livret<strong>de</strong> son opéra Le Roi Roger. Secondé dans sa réalisation par JaroslawIwaszkiewicz, l’un <strong>de</strong>s principaux écrivains polonais contemporains,Szymanowski <strong>de</strong>vient l’auteur <strong>de</strong> l’œuvre vocale la plus symptomatique <strong>de</strong>la musique polonaise <strong>de</strong> cette pério<strong>de</strong>. En France, lorsqu’il rencontreClau<strong>de</strong> Debussy et Maurice Ravel, Szymanowski est totalement séduit parle style français, esthétique palpable dans sa <strong>de</strong>uxième pério<strong>de</strong> créative.Les voyages marquent également son goût pour la littérature, puisqu’il écrit<strong>de</strong>s poèmes d’amour (en français) et un roman (Efebos) au cours <strong>de</strong> cesannées d’itinérance. Malgré le succès qu’il remporte à l’étranger,notamment aux États-Unis où il est joué par l’Orchestre philharmonique<strong>de</strong> Boston, Szymanowski choisit <strong>de</strong> rentrer en Pologne. Ce retour à la terreest marqué dans sa musique par <strong>de</strong> nombreux emprunts au folkloremusical <strong>de</strong> son pays. Le ballet Harnasie est l’œuvre la plus significative <strong>de</strong>ce revirement stylistique. Reconnu comme l’un <strong>de</strong>s maîtres polonais, il estappelé à la direction du Conservatoire <strong>de</strong> Varsovie, après avoir refusé lemême poste au Caire. S’il doit mettre <strong>de</strong> côté la composition jusqu’à sadémission en 1927, Szymanowski y consacre la <strong>de</strong>rnière décennie qui luireste à vivre et ajoute <strong>de</strong>ux chefs d’œuvres à son catalogue : la Symphonie n°4 et le Concerto pour violon n° 2. Composé en 1915 lorsque Szymanowski nepouvait quitter l’Ukraine, Mythes est un triptyque pour violon et piano dédiéà Zofia Kochanska, femme du violoniste Pawel Kochanska qui crée l’œuvrele 5 avril 1915 à Kiev, aux côtés <strong>de</strong> Szymanowski au piano. Mythes eststructuré en trois mouvements, correspondant à trois épiso<strong>de</strong>s <strong>de</strong> lamythologie grecque : « La fontaine d’Aréthuse », « Narcisse » et « Drya<strong>de</strong>s etPan ». Elle propose une nouvelle façon <strong>de</strong> concevoir l’expression et letimbre du violon : d’écriture virtuose, celui-ci évolue dans le registre aigu,employant <strong>de</strong> fréquentes harmoniques et usant <strong>de</strong>s effets strisciando etportamento. Le premier mouvement, d’écriture modale, propose <strong>de</strong>sharmonies complexes, avec une influence palpable <strong>de</strong> Ravel dans le jeupianistique. Un dialogue s’établit autour <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux instruments, échangeantarpèges, trilles et tremolos. Le <strong>de</strong>uxième mouvement, basé sur le mythe<strong>de</strong> Narcisse, est construit autour d’un savant contrepoint en miroir. Lacomplexité <strong>de</strong> la modalité se résout naturellement dans la tonalité <strong>de</strong> simajeur, apportant calme et, par effet <strong>de</strong> figuralisme, netteté au visage <strong>de</strong>Narcisse. Dans le <strong>de</strong>rnier poème, inspiré par l’Odyssée, Szymanowskiutilise les micro-intervalles pour créer une ambiguïté entre majeur /mineur et modalité / tonalité, soulignant ainsi les murmures <strong>de</strong>s Drya<strong>de</strong>s.Tout en privilégiant la complexité harmonique, Szymanowski œuvre dansla quête mélodique, ce qui le différencie souvent <strong>de</strong> ses contemporains.L’œuvre <strong>de</strong> Szymanowski a eu une influence notable sur Béla Bartók, qui,fasciné par cette musique, exécuta lui-même en 1921 la partie <strong>de</strong> piano <strong>de</strong>Mythes, aux côtés du violoniste Szigeti. Ce fut ici l’heureux point <strong>de</strong> départ<strong>de</strong> la redécouverte d’une œuvre <strong>de</strong> plus en plus programmée en concert àtravers le mon<strong>de</strong>.Vincent Le Gall34
ZOLTÀN KODÀLY (1882-1967)Duo pour violon et violoncelle opus 7 (1914)Au moment où l’Empire Austro-hongrois déclare la guerre à la Serbie ence mois <strong>de</strong> juillet 1914, Zoltàn Kodàly achève son Duo pour Violon etVioloncelle opus 7. Il semblerait que l’atmosphère dramatique et inquiétantequi domine dans cette œuvre soit le reflet du climat hostile d’alors, ce querend particulièrement le <strong>de</strong>uxième mouvement. Hormis les nuances, latonalité, le thème ou les accents mis en exergue, le choix instrumental,restreint et <strong>de</strong> surcroît à cor<strong>de</strong>s, accentue ce sentiment tragique. Le violonet le violoncelle sont <strong>de</strong>s instruments très chers à Kodàly pour <strong>de</strong>ux raisonsprincipales : sensiblement personnelle d’une part, car il les étudie trèsjeune en autodidacte ; et culturelle d’autre part, parce que ce sont <strong>de</strong>sinstruments extrêmement présents dans le patrimoine musical hongrois(paysan, tzigane, savant, etc.). D’ailleurs, le compositeuréthnomusicologue consacrera une gran<strong>de</strong> partie <strong>de</strong> sa vie à l’étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> lamusique folklorique hongroise avec son ami Belà Bartòk et, en particulier,à celle <strong>de</strong>s chants paysans qu’ils collectent en parcourant les campagneshongroises, transylvaniques et roumaines. Le compositeur soutient mêmeune thèse en 1906 à Budapest dont le sujet abor<strong>de</strong> la structure strophique<strong>de</strong>s chants populaires hongrois, poursuivant ainsi le travail <strong>de</strong> pionnier <strong>de</strong>Belà Vikar. En 1907, il enseigne la théorie musicale à l’Académie <strong>de</strong>Musique <strong>de</strong> Budapest et <strong>de</strong>vient professeur <strong>de</strong> composition. Il nemanquera pas <strong>de</strong> transmettre sa passion pour la musique populairehongroise à ses élèves, les amenant à en insérer les idiomes dans leurscompositions, si bien que certains développent un style nouveau à lacroisée du style académique et traditionnel. Son propre répertoire musicalest très influencé par cette musique mais aussi par celle <strong>de</strong> Debussy, qu’ilrencontre lors <strong>de</strong> ses étu<strong>de</strong>s à Paris. Il admire en lui l’originalité <strong>de</strong> sonécriture et voit en ses compositions un moyen d’émanciper la musiquehongroise <strong>de</strong> l’hégémonie <strong>de</strong> la musique alleman<strong>de</strong> romantique.L’inci<strong>de</strong>nce est telle qu’il invite ses contemporains comme Bartòk àécouter la musique modale française. C’est ainsi que Kodàly développe unstyle mo<strong>de</strong>rne fusionné, à la fois ancré dans la musique folkloriquehongroise et enclin aux innovations, tout en conservant les formesmusicales classiques. La musique <strong>de</strong> chambre <strong>de</strong> Kodàly valoriseparticulièrement les cor<strong>de</strong>s que ce soit dans sa Gavotte pour trois violons etvioloncelle, ses quatuors à cor<strong>de</strong>s ou ses transcriptions <strong>de</strong>s Parélu<strong>de</strong>s <strong>de</strong>Bach. Le Duo pour violon et violoncelle op. 7 ne fait pas exception à la règle. Eneffet, dans cette œuvre, le compositeur donne un rôle tout à fait insolite auvioloncelle, en lui confiant un accompagnement d’ordinaire <strong>de</strong>stiné auclavier. De ce fait, la formation violon-violoncelle est particulièrementnovatrice. Aussi original soit-il, ce duo est en réalité <strong>de</strong> forme tripartite,respectant <strong>de</strong> fait la structure classique <strong>de</strong> la sonate et stylistiquement trèsproche <strong>de</strong>s Inventions <strong>de</strong> Bach ainsi que du contrepoint <strong>de</strong>s madrigalistes<strong>de</strong> la Renaissance. Il s’ouvre sur un Allegro serioso non troppo dans lequelles <strong>de</strong>ux instruments dialoguent sur un thème asséné. L’influence dufolklore hongrois est ici décelable dans la répétition <strong>de</strong>s notes, ledéveloppement canonique ou la variété <strong>de</strong>s rythmes utilisés. On ressentégalement l’empreinte <strong>de</strong>bussienne dans le sens où Kodàly conclut lesphrases, d’apparence très libre, sur <strong>de</strong>s accords consonants, afin <strong>de</strong> biaiserl’importance <strong>de</strong> la résolution tonale. S’en suivent <strong>de</strong>ux variantes quiaffirment le caractère improvisé et fantasque du duo. La première estintroduite par le violon sur les pizzicati du violoncelle. La secon<strong>de</strong>superpose trois thèmes, dont les modifications rythmiques développentune tension presque palpable, avant <strong>de</strong> s’achever sur une puissante coda.Le mouvement central Adagio se divise en trois parties : <strong>de</strong>ux fugues,suivies d’une savante synthèse <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux. Précédée d’une fugue nettementinspirée du style <strong>de</strong> Bach, la secon<strong>de</strong> fugue met en lumière la richesse dutimbre du violoncelle sur un thème dramatique. Enfin, le mouvement finalintitulé Maestoso e largamente ma non troppo lento déploie une puissancedéclamatoire qui réunit <strong>de</strong>s éléments <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux premiers mouvements.L’entrain du Presto final n’est pas sans rappeler la partie très vive(nommée friss) <strong>de</strong> la fameuse danse hongroise Verbunkos, dont le rythmesuit l’accentuation <strong>de</strong> la mélodie. La première audition publique du duoest donnée tardivement, le 7 mai 1918 à Budapest, par le duo Waldbauer-Kerpely et la partition ne sera éditée qu’en 1922.Juliette Boisnel56
ANTONIN DVORAK (1841-1904)Trio pour piano et cor<strong>de</strong>s n° 4 « Dumky » opus 90 (1891)Antonin Dvorak aura réussi le pari d’appartenir à tous les mon<strong>de</strong>s – <strong>de</strong>l’Ancien qui le voit naître, au « Nouveau » qui l’émancipe à tant d’égards,bien sûr... –, <strong>de</strong> pénétrer non seulement tous les milieux mais aussi tous lesinstincts musicaux. Toujours en quête d’un idéal musical, il lui importerapeu <strong>de</strong> se détourner <strong>de</strong> Wagner pour comprendre Mozart et Schubert auxcôtés <strong>de</strong> Brahms. « Englober » est le maître-mot <strong>de</strong> la carrière <strong>de</strong> Dvorak.Englober le mon<strong>de</strong>, englober les voies ouvertes sur les tendances. Mais <strong>de</strong>tous les milieux qu’il fréquente, celui qui <strong>de</strong>meure le plus prégnant dansson art, qui se rappelle à lui sans cesse, c’est le sien propre. Il en est ainsidu Trio pour piano et cor<strong>de</strong>s n° 4 « Dumky » <strong>de</strong> 1891. La gestation du Trio dure<strong>de</strong>puis novembre 1890 jusqu’au 12 février 1891, et il est créé à Prague, aucours d’une soirée organisée par la Mestanska Beseda le 11 avril 1891 avecle violoniste Ferdinand Lachner, le violoncelliste Hanus Wihan– dédicataire du Concerto pour violoncelle op. 104 – et le compositeur-mêmeau piano. Durant cinq mois, le programme sera rejoué une quarantaine <strong>de</strong>fois à travers la Bohême et la Moravie. Ce qui est frappant, c’est qu’à cetteépoque <strong>de</strong> sa vie – à l’aube <strong>de</strong> son voyage aux États-unis, c’est-à-dire àl’aube <strong>de</strong> la <strong>de</strong>rnière partie <strong>de</strong> sa carrière –, il <strong>de</strong>meure chez Dvorakquelque chose d’un nationalisme espiègle et tendre qui le pousse à honorerses origines dans son art, alors même qu’il a fouillé toutes les écolesmusicales, que son œuvre est désormais maîtrisée et reconnue.Six dumky (pluriel <strong>de</strong> « dumká », une « méditation élégiaque sur un refrain<strong>de</strong> franche gaîté » d’après le Gui<strong>de</strong> <strong>de</strong> la Musique <strong>de</strong> chambre <strong>de</strong> Barbier)composent assez habilement une suite <strong>de</strong> tempéraments tous plusversatiles et immédiats, donnant l’impression d’improvisations organiséeset stabilisées par <strong>de</strong>s répétitions, détournant l’attention par <strong>de</strong>saccumulations d’énergie, surprenant sans cesse l’auditeur sans jamaismanquer <strong>de</strong> le consoler.La première dumká en mi mineur s’ouvre sur une complainte auvioloncelle. Peu après, un Allegro en mi majeur et introduit par le violon enstaccato, lui répond. Le Lento se base sur l’idée d’une mélodie,accompagnée d’un motif dansant aux cor<strong>de</strong>s, avant qu’une réexposition<strong>de</strong>s thèmes ne vienne conclure. Ce jeu <strong>de</strong> contraste entre <strong>de</strong>stempéraments si opposés est le propre <strong>de</strong> la dumká et Dvorak nous laprésente ici sous une forme très explicite, qu’il entretiendra au cours <strong>de</strong>ssuivantes.La secon<strong>de</strong> dumká, en ut dièse mineur débute par un Poco adagio sombre,développé par le piano. Immédiatement après, le violon se met à dansersur les trémolos du piano et la rythmique du violoncelle. C’est ce <strong>de</strong>rnierqui vient rompre ce Vivace non troppo, sur une ca<strong>de</strong>nce qui nous ramèneau motif initial, puis à une réminiscence <strong>de</strong> l’air <strong>de</strong> danse au piano seul.Une phrase radieuse ouvre la troisième dumká en la majeur, au piano. Il estsuivi par les cor<strong>de</strong>s jusqu’au Vivace, qui s’ouvre sur une variation dupremier thème au violoncelle, sitôt accompagnée du violon et du piano encontrepoint. Suite au tutti, l’Andante initial revient, puis se résout dansune sorte <strong>de</strong> spirale, en un mouvement Allegretto.Proche <strong>de</strong> la berceuse, la quatrième dumká en ré majeur nous offrel’occasion, peu après l’exposition du thème puis <strong>de</strong> sa reprise en trémolos,d’une très belle élégie au violoncelle. Le développement qui s’en suit estbasé sur une sorte <strong>de</strong> rixe entre les sentiments élégiaques que voudraitconserver le violoncelle et au contraire allègre, que voudrait instaurer lepiano. C’est ce <strong>de</strong>rnier qui remporte finalement la victoire, en un Allegroen ré.La cinquième dumká, en mi bémol majeur se compose initialement etvivement <strong>de</strong> quatre notes syncopées sur un rythme ternaire. Elles sontreprises dans <strong>de</strong> multiples tonalités et enfin en sol majeur, avant <strong>de</strong> revenirsur l’expression originelle. La coda est vive et émouvante.La sixième et <strong>de</strong>rnière dumká s’ouvre sur un Lento maestoso en ut mineur,dont le mouvement se précipite pour annoncer et donner l’élan au secondthème, Vivace en mi mineur, conclu lui-même par une variation du violonsur la cor<strong>de</strong> <strong>de</strong> sol. Le schéma se répète, en fa mineur cette fois, et enrelativisant la vigueur <strong>de</strong> l’élément Vivace. Le Lento initial réapparaîtchargé d’émotion au violoncelle, avant que ne se fasse entendre un <strong>de</strong>rniersouffle d’allégresse. L’énergie se détend très vite et puise en elle la forced’un final brillant.François Boyenval78
Elena PeaseViolonNée à Bor<strong>de</strong>aux en 1978, Elena Pease commence le violon à l’âge <strong>de</strong> 10 anset reçoit la Médaille d’honneur <strong>de</strong> la Ville <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux. Élève auConservatoire National Supérieur <strong>de</strong> Musique <strong>de</strong> Paris dans la classe <strong>de</strong>Gérard Poulet, elle obtient le diplôme <strong>de</strong> formation supérieure en 2000.Elle se perfectionne ensuite auprès <strong>de</strong> Jean-Jacques Kantorow auConservatoire <strong>de</strong> Rotterdam aux Pays-Bas. Elle suit différentes masterclasses avec Alexandre Vinnitsky, Maurice Bourgue et Sergio Azzolini etremporte le <strong>de</strong>uxième prix du Concours International <strong>de</strong> violonLutèce / Étienne Vatelot à Paris. Violon solo <strong>de</strong> l’Orchestre <strong>de</strong> l’Académiedu Philharmonique <strong>de</strong> Vienne, elle joue sous la direction <strong>de</strong> Sir ColinDavis, Sir Neville Marriner et Heinrich Schiff.Membre du Quatuor à cor<strong>de</strong>s Gaïa dans la classe du Quatuor Ysaÿe, elleparticipe à plusieurs festivals tels que le Festival International <strong>de</strong> SaintDenis, le Festival du Périgord noir, le Festival <strong>de</strong> l’Abbaye <strong>de</strong> Royaumont,les Proms, le Plymouth chamber music Festival, le Festival BohuslavMartinu…Son intérêt pour les instruments classiques l’amène à participer au JeuneOrchestre Atlantique avec Philippe Herreweghe et à suivre l’enseignement<strong>de</strong> Florence Malgoire. Elle se produit régulièrement avec l’Ensemble ViveteFelici dirigé par Geoffroy Jourdain.Elena Pease est <strong>de</strong>venue violoniste <strong>de</strong> l’Orchestre <strong>de</strong> l’Opéra <strong>de</strong> <strong>Rouen</strong>Haute-Normandie en février 2003.910
Christian ErbslöhPianoFrançois PinelPianoChristian Erbslöh, musicien, s'est placé dès son plus jeune âge à la croisée<strong>de</strong>s phénomènes musicaux et extra-musicaux.Pianiste, il est entre autre lauréat <strong>de</strong> la Fondation Cziffra et <strong>de</strong> la FondationMaeght et se produit en Europe en tant que récitaliste, chambriste ousoliste avec orchestre (France, Allemagne, Hongrie, Bulgarie, Monaco,...)Il enregistre avec le violoniste Serge Garcia.Enseignant, il est titulaire du Diplôme d'État et du Certificat d'Aptitu<strong>de</strong>aux fonctions <strong>de</strong> professeur <strong>de</strong> Piano dans les établissements contrôlés parl'État ; il enseigne le piano <strong>de</strong>puis 1992 (entre autre au Conservatoire <strong>de</strong>Metz <strong>de</strong> 1995 à 2005, et au Conservatoire <strong>de</strong> <strong>Rouen</strong> <strong>de</strong>puis 2005).Chef d'orchestre, il intègre la classe <strong>de</strong> direction d'orchestre <strong>de</strong> l'EcoleSupérieure <strong>de</strong> Musique <strong>de</strong> Francfort-sur-le-Main, dirige l'Orchestre duConservatoire du XV e arrondissement <strong>de</strong> la Ville <strong>de</strong> Paris et fon<strong>de</strong> en 2004l'OCDA-Paris (Orchestre <strong>de</strong> Chambre <strong>de</strong> la Diaspora Arménienne - Paris)dont il est co-directeur musical <strong>de</strong>puis sa création.Chercheur, il obtient un DEA <strong>de</strong> Musique et Musicologie <strong>de</strong> l'Université<strong>de</strong> Paris-Sorbonne (Paris IV) et <strong>de</strong>vient lauréat <strong>de</strong> la Fondation <strong>de</strong> France(Paris) et <strong>de</strong> la Fondation Boghos Nubar Pacha (Bruxelles) pour ses travauxsur la musique liturgique arménienne.Il fon<strong>de</strong> en 2007 Transmusica, association qui a pour vocation <strong>de</strong> soutenir<strong>de</strong>s ensembles aux croisements <strong>de</strong>s disciplines entourant le phénomènemusical comme l'Ensemble Usclame (air français du Grand Siècle) etcoordonne pour l'UGAB en 2006, le premier Concours International <strong>de</strong>Composition Musicale « Sayat Nova 2006 ».Il est, par ailleurs, titulaire du Certificat d'Aptitu<strong>de</strong> aux fonctions <strong>de</strong>Professeur chargé <strong>de</strong> Direction <strong>de</strong> Conservatoire <strong>de</strong> Musique et <strong>de</strong> Danse.François Pinel débute le piano au CNR <strong>de</strong> Rennes, sa ville natale. Il yentreprend <strong>de</strong> soli<strong>de</strong>s étu<strong>de</strong>s sous la direction <strong>de</strong> Pierre Froment (discipled’Alfred Cortot), puis intègre le CNSM <strong>de</strong> Paris en 1998 dans les classesd’Alain Planès et Emmanuel Strosser. Après un premier prix <strong>de</strong> pianoremarqué, il entre dans la classe <strong>de</strong> 3 e cycle au CNSMDP, et reçoit lesconseils <strong>de</strong> gran<strong>de</strong>s personnalités du mon<strong>de</strong> musical tels Daria Hovora,Pierre Laurent Aimard, Christoph Eschenbach et Dmitri Baschkirov.Dès lors, François Pinel se produit régulièrement en soliste ou enformation <strong>de</strong> musique <strong>de</strong> chambre en France et en Europe ; à la Maison <strong>de</strong>Radio France, à la Cité <strong>de</strong> la Musique (cycle Ligeti), au Théâtre Mogador,Salle Cortot, au Théâtre <strong>de</strong>s Bouffes du Nord et participe à diversesémissions pour la radio. Il est également invité à jouer dans <strong>de</strong> prestigieuxfestivals, tel le festival « Radio France et Montpellier », le festival d’Aix enProvence, le festival international <strong>de</strong> Dinard, les Flâneries musicales <strong>de</strong>Reims, Junio Musical (Mexico), Cambridge International Music Festival(England), Nuits pianistiques <strong>de</strong> Chuisinau (Moldavie), FestivalInternacional <strong>de</strong> Mùsica <strong>de</strong> Récife (Brésil).François Pinel s’est récemment produit en récital à Nantes, Aix-en-Provence, Nancy et Lyon, mais aussi à Rio <strong>de</strong> Janeiro (Sala CecìliaMeireles), à Brazilia (Teatro National), à l’Opéra <strong>de</strong> Tirana (Concerto ensol <strong>de</strong> Ravel), avec l’Orchestre <strong>de</strong> Bretagne à Rennes (2 e concerto <strong>de</strong>Beethoven), et a collaboré avec le Chamber Orchestra of Europe (Webern,Schœnberg).1314
REMERCIEMENTSL’Opéra <strong>de</strong> <strong>Rouen</strong> Haute-Normandie remercie Madame Valérie Fourneyron, Maire <strong>de</strong><strong>Rouen</strong> ainsi que tout le personnel <strong>de</strong> la Halle aux Toiles pour l’accueil et l‘organisationdu concert.Seine OpéraLe club <strong>de</strong>s entreprises partenaires <strong>de</strong> l’Opéra <strong>de</strong> <strong>Rouen</strong>Haute-NormandieRÉGIE D’ORCHESTREAdministratrice <strong>de</strong>s formations musicales Claire NoaillyRégisseur général d’orchestre Andrew J.FergusonRégisseur d’orchestre Xavier LaureTechnicien d’orchestre Mickaël BéantChargée <strong>de</strong> la bibliothèque musicale Myriam La BruyèreNOTICES DU PROGRAMMEVincent Le GallVincent Le Gall commence une carrière <strong>de</strong> guitariste en accompagnant chanteurs etdanseurs, avant <strong>de</strong> fon<strong>de</strong>r l’Ensemble Duen<strong>de</strong> proposant un flamenco mo<strong>de</strong>rne. Sontempérament <strong>de</strong> soliste se révèle grâce à <strong>de</strong> prestigieuses invitations (Zénith <strong>de</strong> <strong>Rouen</strong>,Cirque d’Hiver, Vienne, Genève, etc.) En 2005, il crée avec Arnaud Dumond le duoFlammes & Co, éclairant les grands classiques espagnols à la lueur du flamenco, duounique que l’Australie et la Chine applaudiront au printemps prochain en même tempsque paraît cette année leur premier album. Docteur en Musicologie, conférencier etprofesseur <strong>de</strong> guitare flamenca, il enseigne cette année à l’université <strong>de</strong> <strong>Rouen</strong>(www.vincentlegall.org).Juliette BoisnelDoctorante à l’Université <strong>de</strong> <strong>Rouen</strong>, elle étudie le phénomène d’hybridation musicale àtravers l’œuvre <strong>de</strong> Frank Zappa (1940-1993).LES MÉCÈNESCaisse <strong>de</strong>s Dépôts - Direction régionaleCIC, Banque BSD-CINErnettFondation OrangeMatmutMTCARenaultLES PARTENAIRESADEAR • ANOXA • Buisson & Partenaires • CBA architecture • GDF SUEZLa Poste • Novacel • Ordre <strong>de</strong>s experts comptables • Paris NormandiePartenaires d'Avenir • Ressorts Masselin • Socore Troletti • SyngentaVeolia Propreté Nord NormandieFrançois BoyenvalFrançois Boyenval vient <strong>de</strong> soutenir un mémoire <strong>de</strong> Master <strong>de</strong> musicologie à l’Université<strong>de</strong> <strong>Rouen</strong> dans lequel il revient sur la création <strong>de</strong> Tristan et Isol<strong>de</strong> au Théâtre <strong>de</strong>s Arts<strong>de</strong> <strong>Rouen</strong> en 1914.Coordination pour la rédaction <strong>de</strong>s textes et relecture : Joann Élart, Université <strong>de</strong><strong>Rouen</strong>1516