LE MARIAGE DE DOMINIQUE et KARINALe jeu peut mener à tout ! Rémi m’ayant invité chez eux pour une soirée jeux de société, l’occasionfut donné par ce français et cette chinoise d’origine de me demander de les marier. J’avoue que jen’ai pas eu de mal à dire oui, vu le peu de demande que j’avais et le besoin que je ressensd’accompagner des gens dans <strong>la</strong> vie de Dieu, donc parles sacrements. Ce fut une belle préparation, avecquelques étonnements : <strong>la</strong> célébration se faisant dans <strong>la</strong>plus belle église de Buenos Aires (à mon avis), et elledevait avoir lieu en 30 minutes montre en main !Le curé m’a très bien accueilli, connaissait les fiancéspour les avoir reçus et préparés, et il m’a vraiment ouvertles portes de ce lieu, sans hésitation : quelle joie de sesentir frère !Le jour J, je n’arrivais pas à rentrer dans <strong>la</strong> sacristie, carl’entrée n’est accessible qu’aux futurs mariés, et il y avaitun mariage en cours... J’ai du donc attendre le derniermoment pour voir le rituel et me préparer !La célébration s’est très bien passée, dans <strong>la</strong> bonnehumeur, (j’ai même parlé en chinois !), et l’émotion detant de gens qui avaient fait le dép<strong>la</strong>cement...La fête en<strong>suite</strong> fut un déploiement de luxe : grand hôtelen plein centre de Buenos Aires, apéritif et repassuperbes, salle grandiose, et même des surprisesculturelles : <strong>la</strong> tradition d’offrir le thé pour les mariés aux 2 familles, <strong>la</strong> chanson «je l’aime à mourir»chantée par les mariés en espagnol, le tango bien évidemment, un chant chinois par <strong>la</strong> maman de <strong>la</strong>mariée, bref le meilleur de ce que l’on peut rêver, pour tous ceux qui étaient venus. Je dois quandmême avouer que ce luxé m’indisposait un peu, par manque d’habitude peut-être, mais c’étaittellement généreux de <strong>la</strong> part de Dominique et Karine...
Voyage en France10 jours !C’est le temps que j’ai eu, que m’a accordé l’Arche pour rentrer en France.La raison première, c’était <strong>la</strong> première communion de mon filleul, Louis, ainsi que <strong>la</strong> profession de foide son grand frère, Pierre. Ses parents m’avaient invité, et j’ai sauté sur l’occasion !Le matin du départ, jeudi, je vais au magasin près du foyer, pouressayer d’acheter du «dulce de leche», mais il n’y en a pas : j’enprofite pour demander aux vendeuses ce qu’elle savent de <strong>la</strong>France : rien ! Même pas le nom de <strong>la</strong> capitale... Une me parled’une tour pour les amoureux, et l’autre ne sait vraiment rien ! Ilfaut attendre l’arrivée de <strong>la</strong> patronne pour entendre Paris, <strong>la</strong> tourEiffel, et aussi l’invention du parfum, qui nous sert car lesfrançais, c’est bien connu, ne se <strong>la</strong>vent pas. La question m’estposée, assez sérieusement, car c’est notre réputation dans lemonde : c’est vrai que vous ne vous <strong>la</strong>vez pas ?Bien sur, le voyage prend quelques heures : Buenos Aires-Madrid puis Madrid - Toulouse, avec ledésir de revoir tout le monde : 1 an et demi sans rentrer, c’était un peu long quand même !Le premier voyage se fait dans un A340-600 bondé, puis le suivant dans un petit coucou, ou pour <strong>la</strong>première fois de ma vie de voyageur je suis au siège numéro 5 !Dans l’avion, pour accompagner mon départ, 2 lois qui viennent d’être votées en Argentine :- <strong>la</strong> «mort digne», c’est-à-dire l’euthanasie, votée par le sénat par 55 voix contre 4 et 17 abstentions,en 4 heures (seulement!) de débat.- La loi «d’identité du genre», qui définit comme identité de genre «l’expérience du genre commechacun le ressent, correspondant ou non au sexe défini à <strong>la</strong> naissance». La loi a été votée à 55voix et 1 abstention. Tous les documents d’identité sont concernés, ainsi que les opérations ettraitements hormonaux pour changer de sexe, qui seront remboursées par <strong>la</strong> sécurité sociale. Lesmineurs, le pourront également, avec l’accord de leurs parents ou peuvent recourir à un juge desenfants.Les retrouvailles familiales avec Maman et ma soeur C<strong>la</strong>udine : première joie, ainsi que tout ce quiparait normal mais n,e l’est plus pour moi : de petits champs, des routes pleines de courbes, desvoitures belles et bien entretenues, des routes idem, et puis les paysages de chez nous ! Pour moiqui ne suis pas un nostalgique, <strong>la</strong> joie était bien au rendez-vous ! Nous mangeons chez le tontontoulousain : des repounchous ! On ne peut faire p<strong>la</strong>t plus «de chez nous»... La vie de famille, c’estquand même une bénédiction !1° jour : 1° communion - <strong>la</strong> profession de foi :Le matin, j’ai été récupérer une voiture, prêtée par l’archevêché, et enai profité pour rencontrer le vicaire Général, Bruno, et mes anciensconfrères de Gail<strong>la</strong>c, André PIERRE-ANTOINE et Jacques PUIG. Letemps passe, <strong>la</strong>issant quelques traces, mais l’amitié reste intacte, et <strong>la</strong>joie de se retrouver aussi...Le secret de ma venue avait été éventé depuis longtemps, donc lesretrouvailles étaient attendues : quelle joie de retrouver les amis, monfilleul !La célébration avait lieu à Notre dame de <strong>la</strong> Drèche, un sanctuairemarial, faisant le lien entre les 2 pays... J’ai célébré avec le Père Hervé,un africain sympathique, et j’ai quand même réussi à prier en français,sans trop d’erreurs !2 célébrations (<strong>la</strong> première communion de Louis à 14 h 30, puis <strong>la</strong>profession de foi de Pierre, à 16 heures), nous nous sommes rendus à