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Printemps 2011 (PDF - 3.8 Mo) - Andra

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2L’ÉVÉNEMENTSuite de la page 1Si ces analyses confirment que la quantité deradionucléides dans les eaux rejetées restebien en dessous des valeurs autorisées, elles ontaussi permis de détecter une anomalie en bordureest du Centre, où de l’eau de pluie vient se mélan -ger à l’eau récupérée dans le réseau séparatif, cequi fausse les mesures.“Nous nous sommes rendu compte que nousrécoltions quatre fois plus d’eau dans le réseauséparatif est que dans le réseau ouest, et quand onanalyse cette eau, son PH est celui de l’eau de pluie,explique Jean-Pierre Vervialle, le directeur duCentre de stockage de la Manche. Autant d’indicesqui témoignent que de l’eau de pluie est présentedans le réseau séparatif est.” Des investigationsplus poussées ont permis d’identifier les troispoints précis de la galerie par lesquels arrive cetteeau “parasite”. Ainsi, dès qu’il y a une forte pluie,ces trois points vont charger le réseau séparatif eneau pluviale.Pour remédier à ce problème, l’<strong>Andra</strong> a prévu demettre en place une deuxième canali sationraccordée aux différents points d’entrée d’eaupluviale, de manière à séparer cette eau des eauxrécoltées par le réseau séparatif.Une modification soumiseà l’autorisation de l’ASNS’agissant d’une modification, même mineure,d’une installation nucléaire, elle a fait l’objet d’undossier de demande d’autorisation auprès del’Autorité de sûreté nucléaire. Autorisationaccordée début <strong>2011</strong>. Une consultation a ensuiteété lancée afin de trouver des entreprises pourréaliser les travaux. C’est la Cerap, avec laquellel’<strong>Andra</strong> travaille déjà pour toute la surveillance dusite, qui a été retenue. Les travaux ont débuté finmars. Ils mobiliseront cinq personnes pendantdeux mois et demi.Schéma de la couverture avec réseau de récupération des eaux.Les coulisses de la couvertureLe réseau séparatif se trouve dans les gale -ries souterraines qui longent le stockage.Celles-ci relient les deux bâtiments duCentre distants de 600 m et se composentd’une galerie centrale et de deux galerieslatérales, l’une à l’ouest, l’autre à l’est du site.D’une hauteur de 2 m sur 1 m de large,elles permettent de faire passer, outre lescanalisations du réseau séparatif, tous lescâblages électriques et électroniques(câble haute tension, téléphone, antennesradio…). Elles sont ventilées et équipéesd’appareils de mesure du radon, un gazradioactif naturel émis par la roche grani -tique. Il faut une tenue particulière pour yaccéder et des contrôles de contaminationsont effectués en sortie.Vue de la galerie souterraine. Au premier plan, réseau séparatif.Le Journal de l’<strong>Andra</strong> Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs Édition de la Manche <strong>Printemps</strong> <strong>2011</strong>


3Couverture du CSM : les capteurs donnent leurspremiers résultatsAprès une année de mesures, les capteurs implantés sur la partie est de la couverture du Centre de stockagede la Manche pour y étudier le comportement de l’eau ont livré leurs premiers résultats (Voir Journal del’<strong>Andra</strong> n°3). Ils confirment le bon drainage des eaux d’infiltration.Depuismars 2010, dix capteurs de pressionet deux sondes de température sontpositionnés dans les couches de la couvertureau-dessus de la membrane imperméable.Sept jours sur sept, 24 heures sur 24, ils mesurentla présence et la pression de l’eau dans lesmatériaux naturels (sables et schistes), à raisond’un enregistrement automatique tous les quartsd’heure. L’objectif de ces mesures est de vérifiersi, lors de pluies importantes, de fortes pressionsd’eau pourraient apparaître dans les matériaux, àdifférents niveaux dans les couches et dans lestalus, et être à l’origine des glissements de talusobservés depuis quelques années.Un drainage efficaceAprès une année de mesures, les premiersrésultats mettent en évidence l’absence depressions d’eau élevées, confirmant ainsi le bonfonctionnement drainant de la couche de sablequi permet d’évacuer les eaux d’infiltration. Lesmatériaux de la couverture ont bien réagi à l’apportd’eau. Si les pluies importantes de la premièresemaine d’octobre ont provoqué de très légèressurpressions d’eau, celles-ci ont rapidementdisparu, évacuées par les drains en pied detalus. Cependant, l’hiver 2010-<strong>2011</strong> n’a pas étéparticulièrement pluvieux ; il est donc nécessairede poursuivre ces mesures pour observer lecomportement de la couverture lors d’épisodespluvieux plus importants. De plus, les résultats deces capteurs vont servir de données d’entrée pourune thèse dont le sujet est l’amélioration del’imperméabilité des schistes par traitement.Relevé données des capteurs.3 QUESTIONS À :Pour surveiller les travaux effectués surla couverture, l’équipe du CSM s’estrenforcée d’une sixième personne.Rencontre avec cette nouvelle recrue,arrivée sur le site le 14 février dernier.Le Journal de l’<strong>Andra</strong> (LJdA):Comment avez-vous été amenéeà postuler à l’<strong>Andra</strong> ?“J’ai vu passer l’offre d’emploi de l’<strong>Andra</strong> en juilletdernier alors que j’étais en CDD en régionparisienne, après plusieurs expériences dans desbureaux d’études géotechniques dans le Sud de laFrance. Cela m’a tout de suite intéressée car jevoulais quitter le domaine des études pour passer àcelui des travaux. J’avais, en outre, été sensibiliséeà la question des déchets radioactifs lors de maformation de géologue à <strong>Mo</strong>ntpellier. Nous avionsnotamment visité le site de Bagnols-sur-Cèze, quiétait à l’époque un des sites susceptiblesEmmanuelle Faure, ingénieur études et travauxau Centre de stockage de la Manched’accueillir le Laboratoire de recherches souterrain,ainsi que le réacteur Phénix, dédié à la recherche.”LJdA : En quoi consistevotre nouveau travail ?“Je dois surveiller les travaux effectués sur lacouverture. Le confortement du talus a été réalisél’année dernière, et mon rôle consistera à vérifier, pardes inspections visuelles et avec les relevés desgéomètres, que la couverture est bien stabilisée. Jesuivrai aussi les travaux qui se poursuivront sur lereste de la couverture, en commençant par le talusnord. Parallèlement, je suis chargée d’organiser toutela documentation concernant la couverture et del’inspection des voiries et des clôtures. J’aide aussi leresponsable environnement pour les autres travauxréalisés sur le Centre, notamment ceux qui sontmenés actuellement sur le réseau séparatifsouterrain.”LJdA : Comment s’est passée votreintégration ?“Toute l’équipe s’est rendue disponible pourrépondre à mes questions. J’ai reçu un manuel à liresur les consignes à respecter par rapport à la radio -activité, et mes collègues m’expliquent les choses aufur et à mesure que les besoins s’en font sentir. Larégion est vraiment magnifique et pour une amatricede marche à pied et de photographie comme moi, il ya beaucoup de belles choses à découvrir. Sanscompter que les gens sont très accueillants !”QUESTIONS/RÉPONSESDurée de surveillanceet récupérabilitédes colis stockésL’<strong>Andra</strong> a la volonté de répondreà toutes les interrogationssuscitées par ses installations.C’est pourquoi vous trouverezdans votre journal les réponsesaux questions qui nous sontle plus fréquemment posées.“Pendant combien de tempsle Centre sera-t-il surveillé ?”À l’issue de la mise en place de la couverture,le Centre de stockage de la Manche est passé enphase de surveillance en janvier 2003. Cettephase durera au moins 300 ans, jusqu’à ce que lesdéchets stockés dans le Centre ne présentent plusde risques, du fait de la décroissance naturelle deleur radioactivité. Cette surveillance permet devérifier que l’évolution du Centre est conforme auxattentes et que son impact sur l’environnement esttoujours très largement inférieur à celui de laradioactivité naturelle.“Pourrait-on envisager de récupérerles déchets pour les stocker ailleurs ?”Les colis stockés au CSM sont tous récupé -rables. Cependant, tous les contrôles effectuésmontrent que le Centre répond parfaitementaux exigences de sûreté et de protection del’environnement, bien que les concepts destockage aient évolué depuis. Il n’y a donc nibesoin ni intérêt à retirer les colis, d’autant queleur manipulation serait délicate et pourraitprésenter des risques pour les opérateurs.Rendez-vous dans la prochaine éditiondu journal pour de nouvellesquestions/réponses !Le Journal de l’<strong>Andra</strong> Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs Édition de la Manche <strong>Printemps</strong> <strong>2011</strong>


4Les collégiens “à l’assaut” du Centre de stockagede la ManchePrès de quatre-vingts élèves de cinquième du collège Saint-Paul de Cherbourg ont visité le Centrede stockage de la Manche, en février dernier. Leur professeur de géographie, Anne Houivet, est à l’originede cette initiative.Cettevisite avait trois objectifs : approfondir defaçon concrète et originale le programme degéographie du cours de cinquième, éveiller lacurio sité des élèves sur la vie de leur région, et lesinté res ser au domaine nucléaire, trop méconnu.“Nous sommes pourtant les premiers concernés,surtout à Cherbourg !, souligne l’enseignante. Jeconnaissais très peu le site de Digulleville, et j’aidécouvert l’été dernier en lisant le journal qu’onpouvait le visiter.” La sortie, préparée en classe enamont de la venue des élèves, s’est appuyée surles documents explicatifs et ludiques envoyés parl’<strong>Andra</strong>.“Découverte, observation, questions”,ou le principe d’un cours completLa visite a débuté par la projection d’un film devingt-cinq minutes sur le Centre de stockage de laManche. Elle s’est poursuivie en allant voir de plusprès les installations, avant de se terminer par untemps de questions/réponses.“Les élèves ont été vraiment intéressés, leursquestions étaient pertinentes… Je le referai ! Jeremercie tout parti culièrement Marie-PierreGermain, la responsable communication du site,pour la qualité de son accueil, et l’<strong>Andra</strong> de manièreplus générale qui a permis le transport des élèvesen bus.”Et pour laisser à cette visite un réel goût de plaisir,les enfants ont été rassurés : ils n’ont pas eu decontrôle en rentrant au collège !TRIBUNEÀ l’issue de leur visite du Centrede stockage, cinq élèves du collègeSaint-Paul de Cherbourg nous ont livréleurs impressions.“J’ai trouvé cette visite très instructive.Elle nous apprend la composition du terrainutilisé, les techniques pour surveiller et leséquipements de protection ; les schémas ontcomplété l’explication.”Camille“Ce qui m’a impressionné, c’est l’orga -nisation des contrôles et le peu de monde pours’oc cuper du site.”Martin“Les chercheurs en radio activité du site fontdes tests d’eau, d’air, d’herbe et bien d’autreschoses encore. Ils pour suivent leurs recherchespour voir si la radioactivité n’a pas déteint surl’environnement.”Pierre“Je ne savais pas que l’on mettait autant decouches pour ne pas avoir de la radioactivité dansle sol. J’ai adoré, merci.”Valentine“J’ai beaucoup aimé cette visite à l’<strong>Andra</strong> carnous avons appris comment étaient enfouis lesdéchets radioactifs. Nous avons aussi apprisl’histoire du site.”ClémentEN BREF■ L’<strong>Andra</strong> s’expose sur la route des vacancesAprès l’aire d’autoroute de Gouvets en janvier dernier (cf. Le Journal del’<strong>Andra</strong> - Édition de la Manche n°5), c’est l’aire du <strong>Mo</strong>nt-Saint-Michel quele Centre de stockage de la Manche investira du 21 juin au 5 juillet àl’occasion de l’opération “Les visites du jeudi”.Cette initiative vise à promouvoir le littoral et à présenter aux touristesfrançais et étrangers, nombreux en cette période estivale, les activitéstouristiques et les visites proposées dans notre région. Organisée parle conseil général de la Manche, l’opération “Bienvenue dans nosentreprises” sur l’aire de Gouvets avait enregistré en début d’année plusde 6 800 passages, de douze nationalités différentes. Un record à battre !■ Coup de chapeau à Jérôme Houyvet !Après le succès de son premier ouvrage Vol au-dessus du littoral duCotentin, auquel l’<strong>Andra</strong> a apporté son soutien, Jérôme Houyvet signe unnouvel album. Ce photographe habitué des océans et des plages de sablefin, nous propose un nouvel album inédit de photos aériennes sur le littoralde la Normandie, le long des côtes de Seine-Maritime, du Calvados et de la Manche, inti -tulé Vol au-dessus du littoral de la Normandie.Pour en savoir plus sur le travail deJérôme Houyvet :www.lumieresmarines.comLe Journal de l’<strong>Andra</strong> Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs Édition de la Manche <strong>Printemps</strong> <strong>2011</strong>


5Le fer dans tous ses étatsDepuis le mois de mars et jusqu’à la fin de l’année, le Centre de stockage de la Manche propose une nouvelleexposition, sur le thème du fer. Une occasion de découvrir les multiples facettes de ce matériau particulier,depuis son origine avec le big-bang jusqu’à son utilisation aujourd’hui dans l’industrie.Mais pourquoi une exposition sur le ferau Centre de stockage de la Manche del’<strong>Andra</strong> ?Un élément du patrimoine localdu Nord-CotentinL’extraction du minerai et la métallurgie du fer ontété très actives en Normandie, depuis l’époquegallo-romaine jusqu’au XIX e siècle. L’<strong>Andra</strong>, trèsimpliquée dans les questions relatives à la trans -mission de la mémoire, a souhaité faire perdurer lesouvenir de ce riche patrimoine. <strong>Mo</strong>ntée en parte -nariat avec l’association Histoire et patrimoine desmines et carrières de Flamanville-Diélette, lacommunauté de communes de la Hague et leGroupe de recherches archéologiques du Cotentin(GRAC), l’exposition est ainsi l’occasion de rappelerque la Normandie était une région sidérurgiqueimportante aux XVI e et XVII e siècles. Le visiteurdécouvrira des vestiges exceptionnels du passé,retrouvés lors de fouilles sur les sites archéo -logiques d’Urville-Nacqueville et Tamerville(monnaies, céramiques, objets domestiques etTÉMOIGNAGE“Située à 150 m de profondeur, la mine sousmarinede Flamanville a été exploitée à partir de1877. Après plusieurs interruptions liées à laguerre ou à des faillites, les infiltrations d’eaudans les galeries et les difficultés liées autransport ont finalement eu raison du site, qui adéfinitivement fermé ses portes en 1962. Du faitde sa très haute teneur en fer, le minerai devaitêtre envoyé par bateau en Angleterre. Le bateauaccostait à 600 m en mer sur un ponton et leminerai était acheminé par des wagonnets grâceà un ingénieux système de téléphérique. Uneassociation a été créée en 1988 sous l’impulsiondu maire et de quelques anciens mineurs – dontmon papa ! – pour faire perdurer le souvenirde cette installation hors du commun. Unpetit musée rassemble des outils, photos,témoignages de cette époque. Il est ouvert tousles jours en juillet et août. Notre budgets’équilibre grâce aux entrées du musée, auxartisanaux tels que des outils, bracelets, colliers,etc.). Un espace est tout particulièrement dédié à lamine de Diélette : extraits sonores et témoignagesde mineurs illustrent les difficiles conditions detravail des hommes dans cette mine sous la mer.Le fer dans les centres de stockageFaire du fer le thème d’une exposition, c’estégalement l’occasion pour l’<strong>Andra</strong> de valoriserun matériau qui lui est familier. Depuis plus dequinze ans, l’Agence l’utilise comme matériau decons truction (ouvrages en béton armé) mais en aégalement fait un objet d’études. Les équipes del’<strong>Andra</strong> mènent en effet de nombreuses rechercheset expérimentations pour évaluer et comprendrel’évolution du fer dans le temps, ses interactionsavec l’environnement et les mécanismes de corro -sion dans les différentes conditions auxquellesil peut ou pourra être soumis dans les stockages.L’exposition est ouverte au publicdu lundi au vendredi, de 9 h à 18 h.L’entrée est gratuite.Lucien Bonamy, président de l’association Histoire et patrimoinedes mines et carrières de Flamanville-Diélette.“Faire perdurer le souvenird’une installation hors du commun”ventes des cartes d’adhérents et à unesubvention communale. Nous participons tousles ans à l’animation de notre commune : galettedes rois, repas dansant, voyages et fête de laSainte-Barbe, qui est la patronne des mineurs.Quand l’<strong>Andra</strong> nous a demandé de prêterquelques objets pour l’expo sition, nous avonstout de suite saisi cette occasion deremettre en lumière notre passéminier et d’attirer de nouveauxvisiteurs dans notre musée. Encontrepartie, l’<strong>Andra</strong> nous aproposé de financer lareproduction et la diffusiond’un DVD sur les témoi -gnages des mineurs. En2012, nous fêterons les50 ans de la fermeturede la mine. Beaucoup desouvenirs reviendront !”Un atelier“découverte du fer”pour les scolairesau LudiverDans le cadre de l’exposition“Le fer dans tous ses états”, l’<strong>Andra</strong>et le planétarium Ludiver proposentune animation-atelier pour lesprimaires et les collégiens. Cet ateliera été conçu “sur mesure” afin d’offrirune information complémentaire,ludique et pédagogique aux élèvesqui auront au préalable découvertl’exposition à l’<strong>Andra</strong>.Y seront abordés la formation du fer dans lesystème solaire, les météorites ferreuses, lemagnétisme terrestre et solaire et lesdétecteurs de métaux. L’animateur s’appuierasur des images commentées et sur troisexpériences simples qu’il fera réaliseraux enfants : la limaille de fer en supportd’explication des champs magnétiques, lafabrication d’une boussole rudimentaire pourtraiter du magnétisme terrestre et la recherchede fausses météorites ferreuses à l’aide dedétecteurs de métaux. L’atelier pourra êtredécliné et adapté pour les primaires (CM1 etCM2) et les collèges (6 e , 5 e et 4 e ) sur demande.Pour tous renseignements, contacter leservice Communication du Centre destockage de l’<strong>Andra</strong> dans la Manche au0810 120 172 (coût d’un appel local).Le Journal de l’<strong>Andra</strong> Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs Édition de la Manche <strong>Printemps</strong> <strong>2011</strong>


6L’impact radiologiquedes centres de stockage de l’<strong>Andra</strong>La nature même de ses activités industrielles de conditionnement et de stockage conduit l’<strong>Andra</strong> à ajouterde la radioactivité à celle naturellement présente dans les alentours. Elle veille non seulement à vérifierque ses rejets radioactifs dans l’environnement sont inférieurs aux seuils réglementaires et aux limitesqu’elle s’est fixées. Leur impact est négligeable par rapport à celui de la radioactivité naturelle.Présentation des mesures prises par l’<strong>Andra</strong> au Centre de stockage des déchets de faible et moyenne activité.LIMITER LES REJETS À LA SOURCELes rejets de chaque installation industrielle, nucléaire ou non, font l’objetd’auto risations spécifiques. Ces rejets, dont la quantité dépend des activitésde chaque installation, sont réglementairement limités afin de ne pas présenterde risque pour la santé.Un centre de stockage rejette peu de radioactivité, les limites fixées sont doncbasses comparées à celles d’autres installations nucléaires. En outre, l’<strong>Andra</strong>s’impose d’avoir des rejets toujours bien en dessous des limites autorisées etles plus faibles possibles.En 2010, par exemple, le CSFMA a rejeté moins de 1 % de sa limite autoriséeen tritium dans les rejets liquides et moins de 1,5 % de celle autorisée encarbone 14 dans les rejets gazeux.REJETS GAZEUX DE L’ATELIERDE CONDITIONNEMENT DES DÉCHETSIl s’agit d’effluents gazeux rejetés lors de la phasede compactage des colis et d’injection descaissons. L’ensemble de ces rejets est canaliséet passe au travers de filtres à très haute efficacité,qui arrêtent les particules solides en suspension.Certains éléments très mobiles, tels que le tritium,ne sont pas retenus par les filtres.Tous ces effluents sont contrôlés ou prélevésen sortie de cheminée.Sous le centreREJETS LIQUIDESLes effluents liquides issus du centrede stockage sont collectés dans des cuves afinde vérifier leur quantité et leur concentration enradioactivité, et de les traiter si besoin. Ils sontensuite orientés vers le bassin d’orage, avantd’être rejetés à l’extérieur du centre. Desprélèvements et des contrôles sont effectuéssur les eaux du bassin d’orage.RELÂCHEMENT DE RADIONUCLÉIDES PAR LES OUVRAGES DE STOCKAGELa conception même des ouvrages prévoit un relâchement normal et progressif d’une petite quantité de radionucléidessusceptible de migrer, à travers les colis, sous forme gazeuse ou liquide. Un réseau de galeries situé sous les ouvrages permetainsi de collecter, d’analyser et de traiter la très faible quantité d’eau qui pourrait passer à travers les ouvrages et être contaminée.Les ouvrages sont en outre placés sur une couche de sable, elle-même située sur une couche d’argile imperméable, quiempêcherait la dispersion accidentelle d’éléments radioactifs vers les eaux souterraines.Le Journal de l’<strong>Andra</strong> Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs Édition de la Manche <strong>Printemps</strong> <strong>2011</strong>


7Quelques repèresLa radioactivité est un phénomène naturel et utilisé dans de nombreuxdomaines. Quelle que soit son origine nous y sommes tous exposés dans notrevie quotidienne.L’exposition aux rayonnements(en milliSieverts)Limite maximaleannuelle pour lestravailleurs exposésfixée par la loiLimite annuelleque l'<strong>Andra</strong>s'impose pour lestravailleurs exposésLimite maximaleannuelle d’expositiondu public liéeaux activités desinstallations industrielles,fixée par la loiOrdre de grandeurpour une radiographiedes poumonsSource : IRSN et <strong>Andra</strong>20510,02100102,40,250,030,000 001Dose ponctuelled’expositionen dessous de laquelleaucun effet néfastesur la santén’a pu être observéOrdre de grandeurpour un scannerde l’abdomenDose annuelle moyennede la radioactiviténaturelle reçue parla population en FranceLimite annuelle quel’<strong>Andra</strong> s’imposede ne pas dépasserpour le publicExposition lors d’un volParis New-York à11 000 m d’altitudeImpact maximaldu CSFMA en 2010Ce que dit la loiDepuis la découverte de la radioactivité, de nombreuses études ont étémenées pour évaluer ses effets sur la santé. Elles établissent un seuild’exposition de 100 milliSieverts, en une fois, en dessous duquel aucuneffet sur la santé n’a pu être observé jusque-là. L’absence d’effetsdécelables ne permet cependant pas d’exclure l’existence de risquespour la santé. De plus amples recherches sont indispensables. Parprincipe de précaution on considère que ce risque existe et qu’il estproportionnel à la dose reçue même pour de faibles doses.La loi française stipule que les rejets radioactifs des installationsindustrielles ne doivent pas entraîner d’exposition du public supérieureà 1 milliSievert par an, et ce quelle que soit leur nature. C’est moins quel’impact de la radioactivité naturelle, qui est de l’ordre de 2,4 milliSievertsen France.ÉVALUER L’IMPACT RADIOLOGIQUEDU CENTRE SUR LA POPULATIONSURVEILLER L’ENVIRONNEMENTDANS ET AUTOUR DU CENTREL’<strong>Andra</strong> met en place un plan de surveillance pour chacun de ses centres, dès leurmise en service. Cela permet notamment de détecter toute situation ou évolutionanormale. L’air, l’eau, la faune et la flore autour des centres font ainsi l’objetd’un suivi rigoureux. En 2010, environ 11 000 mesures radiologiques et environ2 000 analyses physico-chimiques ont été effectuées au CSFMA, sur plus de2 000 échantillons prélevés.MESURES DE LA QUALITÉ DE L’AIRL’<strong>Andra</strong> surveille également la qualité de l’airautour du centre, afin de détecter la présenceéventuelle de poussières radioactives dansl’air ambiant.ANALYSE DE LA FAUNE ET DE LA FLOREDes végétaux cultivés et non cultivés (céréales,champignons) sont régulière ment prélevésaux abords du centre, pour analyse radio lo -gique. Des analyses sont également effec -tuées sur la chaîne alimentaire, commepar exemple le lait des vaches qui paissentaux alentours du centre.Pour vérifier l’impact de ses centres, l’<strong>Andra</strong> évalue chaque année la dosemaximale de radioactivité à laquelle la population pourrait être exposée(par inhalation, par ingestion…) du fait de la radioactivité rejetée. Elle se basepour cela sur les hypothèses les plus défavorables : une famille fictivehabitant très près des centres, située sous les vents dominants et en bordurede ruisseau, qui ne boirait que l’eau où sont rejetés les effluents des centres,et ne consommerait que des aliments produits ou cultivés près des centres.Dans le cas du CSFMA, en 2010, ces calculs ont montré que l’impactradiologique maximal serait de 0,000 001 milliSievert, ce qui est plus de100 000 fois inférieur à la limite réglementaire et donc à l’impact moyen dela radioactivité naturelle en France.ANALYSE DE L’EAUDes prélèvements d’eau sont aussi effectuésdans le ruisseau qui coule en contrebas ducentre, les Noues d’Amance, ou encore dansles eaux de pluie et les eaux souterraines.EN PRATIQUEDepuis 2010, tous les résultats des mesures de radioactivité réalisées surle territoire français sont disponibles sur www.mesure-radioactivite.fr,le site Internet du Réseau national de mesures de radioactivité dansl’environnement, développé sous l’égide de l’ASN en collaboration avecl’IRSN. De plus, les centres de l’<strong>Andra</strong> publient, au sein de leur rapportannuel, le bilan annuel de la surveillance de leur environnement. Cesdocuments sont disponibles sur www.andra.fr, rubrique éditions.Le Journal de l’<strong>Andra</strong> Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs Édition de la Manche <strong>Printemps</strong> <strong>2011</strong>


8Concevoir un stockage sûr pour uncomment faire ?Pour concevoir ses centres de stockage, l’<strong>Andra</strong> doit faire la preuve que les solutions qu’elle mettra enœuvre seront sûres sur le long et le très long terme. Comment évaluer le comportement et démontrer lasûreté d’un stockage sur une échelle de temps allant du siècle au million d’années ? Grâce à la simulationnumérique, un programme important de la direction Recherche & Développement de l’<strong>Andra</strong>.Rencontre avec Patrick Landais, sondirecteur.La simulation numérique, c’est quoi ?La simulation numérique, c’est un moyen de décrire,expliquer ou prévoir des phénomènes qui existent ouexisteront. Elle utilise des modèles physiques etmathéma tiques qui sont alimentés par des donnéesacquises sur le terrain, en labo ratoire et dans la litté -rature scientifique. C’est souvent leseul moyen d’obtenir des résultatsauxquels l’expé rience seule ne permetpas d’accéder du fait de lacomplexité et de l’inter action desphénomè nes à étudier ou desgrandes échelles de temps etd’espace sur lesquelles cesphéno mènes se déroulent. “Cesmodèles sont une représentationdes phé nomè nes que noussouhaitons étudier. Ilsnous permettent demener des expériencesvirtuelles qui, en temps réel, se dérou leraientsur des milliers voire des millions d’années, ou d’analyserdes processus qui intéres sent de très grandsvolumes de roche ou des terri toires très étendus. Lasimulation numérique nous permet de prendre encompte les différents élé ments qui entrent dans laconception du stockage : les déchets, les matériaux deconstruction et de condi tionnement mais aussi lemilieu naturel. Grâce à nos outils, nous pouvons étudiertoutes sortes de phénomènes liés, par exemple, à lachaleur, au déplacement de l’eau ou aux échangeschimiques et analyser comment ces composants secomportent aujourd’hui et comment ils évoluerontdans le futur. Tout ceci alimente et enrichit notreréflexion et nous permet de bâtir nos projets destockage en prenant en compte les évolutions futures”,explique Patrick Landais.Simuler, à partir de quoi ?“C’est uniquement lorsque l’on a de bonnes donnéeset une compréhension de la physique des processusque l’on peut faire de la bonne simulation numérique !”résume Patrick Landais. Par exemple, dans le Laboratoiresouterrain implanté en Meuse/ Haute-Marne,l’<strong>Andra</strong> regroupe des équipes de scientifiques quiconduisent quotidiennement des expérimentationset des campagnes de mesures sur différentesthématiques comme le contexte géologique ethydro logique, les interactions entre ouvrages etmilieu géologique, les matériaux et le transfert desradio nucléides. “Nos géologues, géomécaniciens,hydrogéologues, physiciens, chimistes, biologistes,mathématiciens, informaticiens travaillent encollaboration avec plus de 80 laboratoires pouracquérir des données de qualité. Pour mettre en œuvreles calculs numériques, nous nous appuyons sur desmesu res et des expérimentations et également sur lalittérature scientifique et sur l’observation et l’analysede milieux naturels ayant les mêmes caractéristiquesque celles de nos sites. Par ailleurs, nous ne sommespas les seuls à plancher sur ces sujets via la simulation.L’<strong>Andra</strong> est notamment partenaire du groupementnational de recherche MOMAS * aux côtés d’EDF, duCEA, du BRGM, du CNRS et de l’IRSN. Ces travauxen collaboration favorisent le partage et le retourd’expérience qui sont garants de l’amélioration desperformances”, conclut Patrick Landais.* <strong>Mo</strong>délisations mathématiques et simulations numériques liées aux problèmes de gestion des déchets nucléaires.Le Journal de l’<strong>Andra</strong> Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs Édition de la Manche <strong>Printemps</strong> <strong>2011</strong>


9million d’années :La simulation numérique,comment ça marche ?L’<strong>Andra</strong> développe des outils et investit dans des matériels qui lui permettentde réaliser des simulations numériques sur ses problématiques spécifiques.La preuve par l’exemple !Le maillage le plus fin possible“Pour effectuer une simulation, on a recours à ceque l’on appelle le maillage. Cela consiste àdécouper en petits morceaux ce que l’on veutobserver pour en avoir la vision la plus détailléepossible. Dans chaque maille, le code de calculpermet de savoir ce qui se passe. Avec les outilsdont dispose l’<strong>Andra</strong> aujourd’hui, on peut faire10 millions de mailles là où, il y a cinq ans, on nepouvait en faire qu’un million.”Marc Leconte, docteur en dynamique desfluides et des transferts.Un bouquet d’outils pour faire les calculs“S’appuyer sur des outils de simulation numériquepour mener des études de performance oude sûreté implique qu’on soit absolument sûr deleur pertinence et de leur performance. Noustravaillons donc à partir de logiciels existants quiont fait leurs preuves et nous les enrichissons.Nous avons besoin de disposer d’un panel d’outilsafin de choisir celui qui répond avec précisionà nos exigences et à nos impératifs de qualité.”Guillaume Pépin, adjoint au chef de serviceÉvaluation et Analyse de la Performance.Zone endommagéeCouches géologiquesBouchon bétonRemblaisBouchon d’argileQu’est-ce qu’un code de calcul ?C’est un programme informatique qui résout deséquations mathématiques permettant de simulerdes phénomènes physiques.Des calculateurs puissants pour gagnerdu temps et de la précision“Tous les propriétaires de smartphone peuventattester des progrès qui ont été accomplis pourproduire des ordinateurs plus petits et plus performants.Aujourd’hui, l’<strong>Andra</strong> bénéficie de ces avancées.Grâce à la miniaturisation, on peut utiliser plus deprocesseurs pour un même logiciel. On sait aussi<strong>Mo</strong>déliser un objet :Tout commence par une représentation en trois dimensionsde ce que l’on veut observer.rassembler et exploiter les données issues deplusieurs machines qui effectuent chacune unbout de calcul.Cela nous fait gagner du temps mais surtout, celanous permet de procéder à des calculs bien pluscomplexes, et, là où l’on ne pouvait faire interagirque deux données entre elles, on peut maintenanten mouliner vingt !”Bernard Vialay, ingénieur calculs scientifiques.TÉMOIGNAGEMichel Kern, chargé de recherche à l’Institut national de recherche en informatique et en automatique (Inria)et directeur adjoint de la Maison de la simulation (un partenariat Inria, CEA, CNRS, universités de Paris Sud etde Versailles Saint-Quentin). L’Inria et l’<strong>Andra</strong> ont signé un accord de partenariat sur la simulation numérique.“Traiter les incertitudes permetd’améliorer la sûreté des résultats”“Sous les termes « Analyse d’incertitudes etde sensibilité » se cache une idée assez simple.Pour faire de la simulation numérique, on part dedonnées relevées sur le terrain ou qui sont le fruitd’expérimentations en laboratoire et qui ont deslimites dans la précision.Par exemple, lorsque l’on place des capteursdans une couche géolo gique, on s’attache à lesmettre en des points stratégiques pour avoir lamesure la plus représentative possible de tousles composants de la roche. Entre deux points derelevés, on fait une approximation en consi dérantque les valeurs ne changent pas entre ces deuxpoints. Ceci constitue une incertitude.L’enjeu de notre démarche est de savoir quelle estl’incidence qu’a cette incertitude sur les résultats.Aujourd’hui, on est capable de constater cetteincertitude, de la quantifier, d’identifier sur quelsparamètres elle estsignificative, c’est-à-dire ceux pour lesquels elleva modifier le résultat. On est alors à même decorriger ces imperfections avant de lancer unenouvelle simulation.Cela peut consister à préciser une donnée ou àrecom mander de conduire d’autres expéri -mentations sur des paramètres sensibles pouraffiner notre connaissance.”Le Journal de l’<strong>Andra</strong> Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs Édition de la Manche <strong>Printemps</strong> <strong>2011</strong>


113 QUESTIONS À :Comment et pourquoi l’<strong>Andra</strong> se sert-elle des résultats obtenus par la simulation numérique pour concevoir son projet Cigéo,centre de stockage à 500 m de profondeur.Le Journal de l’<strong>Andra</strong> (LJdA): Quels sont lesenjeux de la simulation pour Cigéo ?Frédéric Plas (F.P.): “Les simulations que nousmenons pour Cigéo consistent en premier lieu àsavoir comment, où et quand les radionucléidesqui seront contenus dans les colis de déchets vontêtre relâchés et vont commencer à migrer dans lemilieu géologique notamment après la fermeturedu stockage. Mais la simulation constitue aussi uneaide à la décision pour la conception et la gestionprogres sive du stockage dans lequel des personnesseront amenées à travailler en toute sécurité. C’estpour quoi nous devons étudier ce qui va arriver aussibien pendant la phase d’exploitation du stockage,c’est-à-dire tant qu’on y apportera des colis,qu’après la fermeture de celui-ci.”LJdA : Pouvez-vous nous donnerquelques exemples concrets des questionsauxquelles répond la simulation ?F.P. : “Pendant la phase de conception, on fait faceà des interrogations telles que : Quel est l’espa -Frédéric Plas, chef du service Évaluation et Analyse de la Performancecement idéal entre les colis ? Entre chaquealvéole ? Quels matériaux de construction sont lesplus adaptés à ce qu’ils vont subir à court, moyenet long termes, et à leurs fonctions ? Quels sont leséchanges physico-chimiques, ont-ils un impact ?Sur quoi ? Concernant la phase d’exploitation, onse questionne davantage sur : Comment doit-onconcevoir la ventilation des galeries pour que latempérature offre des conditions de travail accep -tables ? Si, après X années, on doit revenir dansune alvéole qui est déjà remplie, on y trouve quoi ?Si nous devons récupérer les colis, dans quel étatseront-ils ? Quels composants du stockage et quelprocessus faut-il observer plus particulièrement ?Pendant combien de temps ? Avec quelleprécision ?Et après fermeture, les questions à renseignersont par exemple : quelle est la durée de vie descolis ? Quels radionucléides seront relâchés etpourront migrer dans le stockage et dans la roche ?À quelle concen tration ? Quand ?”LJdA : La simulation numérique répond-elleaussi aux questionnements de type : et si ?F.P. : “Chaque fois que l’<strong>Andra</strong> identifie une incertitude,elle est systématiquement prise en compte.Les résultats des simulations sont ensuite analyséset systématiquement inclus dans lesdécisions et lors des autres phases deconception. Par ailleurs, pour répondre àl’interrogation « et si ceci ou cela arrivait ? »,l’<strong>Andra</strong> a simulé une dizaine de situationsou évènements envisagés à tous lesstades de la vie du stockage. L’<strong>Andra</strong>a ainsi simulé des accidents telsqu’un forage, un scellement ou descolis défaillants…”L’expérimentation et la simulation numérique :deux méthodes complémentairesL’<strong>Andra</strong> effectue de nombreuses expériencesdirectement dans la roche afin de recueillir desdonnées indispensables sur les nombreux phéno -mènes qui se produiront dans le stockage. Cesexpériences sont également simulées afin decomparer les résultats issus de ces simulationsaux données expérimentales (schéma de gauche). Siles résultats concordent, on peut alors utiliser lesdonnées obtenues pour effectuer des simulations surde grandes échelles de temps et d’espace (schémade droite). L’exemple ci-dessous est celui de l’étudede la migration des radionucléides dans la roche.Acquisition des données de diffusion dans l’argilite etcomparaison avec le modèle théoriqueEssai de diffusion d’un radionucléide (iode 125) dans le Laboratoire souterrainSimulation de la migration des radionucléides dansle Callovo-Oxfordien dans l’espace et dans le tempsRadioactivité détectée (Bq/kg)Distance par rapport à la paroi (mm)Données expérimentalesSimulationParamètres de migrationdes radionucléidesBarroisKimméridgienOxfordienCallovo-OxfordienRadioactivité détectée dansla couche d’argile (mol/an)Haut de la coucheBas de la couche129I (anion)Temps (an)Les médecins qui luttent contrele paludisme… Pour prévoirle déplacement des nuagesde moustiques et anticiper lacontamination des populations.Les historiens… Pour anticiperles dégradations faites surle patrimoine et préserver dessites tels que la Grotte de Lascaux.Les sauveteurs…Pour connaître les conditions météoet organiser les sauvetages dans dessituations extrêmes, en mer commeen haute montagne.Les ingénieurs…Pour créer des automobiles ou desavions plus fiables, plus sûrs etplus performants.Le Journal de l’<strong>Andra</strong> Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs Édition de la Manche <strong>Printemps</strong> <strong>2011</strong>


12Comment l’<strong>Andra</strong> prend-elleen compte les catastrophesnaturelles ?Les événements dramatiques survenus au Japon ont donné lieu à denombreuses interrogations sur la prise en compte des catastrophesnaturelles dans la conception des installations nucléaires françaises.Focus sur la façon dont l’<strong>Andra</strong> intègre ces risques dans la conceptionde ses centres de stockage.Dès la phase du choix d’un site d’implantation,l’<strong>Andra</strong> identifie toutes les sources poten -tielles de dangers, qu’ils soient d’origine naturelleou non. Les centres de stockage sont construitsdans des lieux où les risques sont très faibles et nepeuvent affecter la sûreté des instal lations (faiblesismicité, zones non inondables).Ces installations sont ensuite conçues pourrésister aux risques les plus forts, observés ouenvi sageables, dans la région où elles sontimplantées. Sont étudiés : les séismes, lesinondations, les conditions climatiques extrêmes(vent, neige, pluie, foudre), les incendies, lesexplosions, les chutes d’avion et l’environnementindustriel (routes, autres installations présentantdes risques…). Conformément à la réglementation,la perfor mance de la sûreté des installations del’<strong>Andra</strong> est conti nuellement évaluée et denouvelles disposi tions peuvent être prises à toutmoment si nécessaire.Le stockage profondsoumis à l’appréciation des expertsLes lois qui organisent la gestion des déchetsradioactifs en France ont institué des dispo -sitifs d’expertise indépendants pour évalueret contrôler l’<strong>Andra</strong>. Le rapport sur le stockageprofond que l’<strong>Andra</strong> a remis fin 2009 au Gouver -nement a été disséqué, analysé et critiqué pardifférents experts.Satisfecit général,assorti de recommandationsLe groupe permanent d’experts sur les déchets(GPD) et l’Institut de radioprotection et de sûreténucléaire (IRSN) ont, à la demande de l’Autorité desûreté nucléaire (ASN), examiné le rapport remisfin 2009 par l’<strong>Andra</strong> au Gouvernement. Dans leursconclusions, ces deux organismes estiment queles dossiers permettent bien d’identifier les pointsimportants pour la démonstration de la sûreté d’unfutur stockage. Cinq mois plus tôt, la Commissionnationale d’évaluation (CNE) reconnaissait aussi“l’excellente qualité des travaux scientifiquesréalisés par l’<strong>Andra</strong>”. Plusieurs recommandationssont néanmoins émises. Ainsi, des précisions sontdemandées sur les dispositions prises contre lerisque d’incendie pendant l’exploitation dustockage et sur les protections contre les défail -lances possibles de l’enveloppe en béton ou enacier inox qui contient les déchets radioactifs. LaCNE souligne, quant à elle, qu’il est nécessaire detravailler à une plus grande standardisation descolis. Enfin, ces experts portent une attentionparticulière au scelle ment des ouvrages souter -rains, notamment ceux qui relieront la surfaceet les galeries du stockage. Sur la base desévaluations du GPD et de l’IRSN, l’ASN devraitprochainement faire connaître ses conclusions.Le choix de la Zira ausculté par l’IEEREn parallèle, le Comité local d’information et desuivi du Laboratoire souterrain de l’<strong>Andra</strong> enMeuse/Haute-Marne (Clis) a demandé à l’Institutaméricain pour la recherche sur l’énergie etl’environnement (IEER) de donner un avis sur la zoneproposée par l’<strong>Andra</strong> pour y implanter les instal -lations souterraines du futur stockage. Dans leurrapport, consultable sur le site Internet du Clis,les consultants américains ont souligné la qualitédes recherches menées par l’<strong>Andra</strong>, estimantEN BREF■ Risques d’inondationet risques sismiquesLes Centres de stockage de l’<strong>Andra</strong> dans l’Aubesont implantés hors des zones inondables parles crues des rivières proches. Quant au Centrede stockage de la Manche, proche de la mer,il est implanté sur une colline de 190 m dehauteur lui permettant d’être également à l’abrid’une éventuelle montée du niveau de la mer oude vagues de grandes amplitudes.Concernant le risque sismique, les Centres destockage de l’Aube ainsi que la zone étudiée enMeuse/Haute-Marne pour l’implantation dufutur stockage profond Cigéo se situent dans lebassin de Paris, dont la sismicité est très faible.Par précaution, toutes les installations del’<strong>Andra</strong> sont conçues pour résister à desséismes cinq fois plus puissants que tous lesséismes jamais observés au plus proche.En savoir pluswww.andra.fr > les solutionsde gestion > garantir la sûretéToutes les recherches de l’<strong>Andra</strong> sur le projet de stockage profond Cigéo sont soumises à des avisindépendants. Ces derniers mois, plusieurs groupes d’experts se sont ainsi prononcés sur le rapport d’étaperemis par l’Agence fin 2009.que les critères de sélection de la Zira ont étéparfaitement respectés. Ils ont aussi apprécié laconception modulaire du stockage. Quelquesbémols cependant concernent notamment l’éva -luation de la performance du stockage, considéréecomme “trop optimiste”, et le calendrier de mise enœuvre, jugé beaucoup trop serré.Des études et des recherches plus robustesÀ chaque étape du projet Cigéo, les avis et recom -mandations émis par les évaluateurs de l’<strong>Andra</strong>permettent de rendre encore plus robustesa démar che scientifique et technique. Lesrapports qui sont remis régulièrement auxautorités sont ainsi de plus en plus précis dans laperspective de la préparation du dossier dedemande d’autorisation de création du stockage.En savoir pluswww.andra.fr > les solutions degestion > concevoir un ouvrage destockage pour les déchets HA-MAVLLe Journal de l’<strong>Andra</strong> Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs Édition de la Manche <strong>Printemps</strong> <strong>2011</strong>


13Proposer des moyens d’aller plus loindans la transparenceC’est l’objet du groupe de travail “Transparence et secret” mis en place début 2009 par le Haut Comité à latransparence et l’information sur la sécurité nucléaire (HCTISN). Après une série d’auditions menées courant2009 et 2010, il a remis son rapport le 10 mars dernier.“LesDès la première réunion du Haut Comité,en juin 2008, consacrée à un transport deplutonium vers l’Angleterre, nous avons étéconfrontés au problème du secret Défense ouindustriel qui entoure les questions nucléaires,explique Michel Lallier, président du groupede travail mis en place sur ce thème. Aprèsavoir auditionné toutes les parties prenantes– exploitants du nucléaire, associations, repré -sentants de la Commission d’accès aux documentsadministratifs (CADA) et de la Commissionconsultative du secret de la Défense nationale(CCSDN) – nous avons rendu nos conclusions auHaut Comité en mars dernier.”Quid des préconisations ?Le rapport pointe différentes questions surl’insuffisance réglementaire françaisedans le domaine du secret industrielet commercial mais aussi sur lesrapports préliminaires de sûretéétablis lorsqu’un exploitant projettede construire une installation, etqui contiennent des élémentsjugés confiden tiels.“Sur le premier point, noussuggérons notam ment quele Haut Comité soit habilitéà saisir la commis sionconsultative pour avissur la levée du secretDéfense, une habilitationjusqu’à présent réservée aux seuls juges”, expliqueMichel Lallier. Concernant le second point, il s’agitde savoir comment faire en sorte que le public aitconnaissance de toute l’information nécessairetout en préservant le secret industriel.“Nous proposons l’introduction d’un tiers garant,mandaté par le public et reconnu par l’exploitant, àqui ce dernier communiquerait l’intégralité desinformations et qui témoignerait de la cohérencede celle-ci et apporterait un regard extérieur, ajouteMichel Lallier. Nous préconisons également laréalisation d’un document unique remis au publicet aux instances de contrôle chargées d’évaluer leprojet. La version destinée au public devra faireapparaître les endroits occultés du document,afin que ce dernier puisse identifier les pointsconcernés, et s’appuyer sur la procédure dutiers garant pour y avoir accès.Enfin, nous conseillons la mise en placede commis sions d’information du publicautour des sites ou installation d’expé -rimentation nucléaire intéressantla Défense (SIENID), sur lemodèle des Com missionslocales d’informations.”participantsau groupe de travailTous les collèges du Haut Comité étaientreprésentés : parlementaires, associations,organisations syndicales et exploitants.Le groupe de travail a aussi été ouvert àdes personnes extérieures telles que deshauts fonctionnaires de la Défense, desrepré sentants de Greenpeace ou d’autresassociations créées autour de sites militaires.REGARDS CROISÉSQuel est selon vous l’intérêt de ces groupes de travail ?“Être pour ou contren’a pas de sens”<strong>Mo</strong>nique Sené, vice-présidente de l’ANCLI,physicienne, présidente du Groupementde scientifiques pour l’information surl’énergie nucléaire (GSIEN).“Le risque zéro n’existant pas, il faut savoir leprendre en compte et apprendre à enparler en toute trans parence. Il estimportant que la société civiles’engage dans ces groupes de travailcar elle apporte un regard exté rieur,un œil neuf sur ces questions quisont comp lexes. C’est enquestion nant les profes -sionnels sur leurs prati -ques que des citoyenspeuvent les amener àadmettre que l’on nepeut transiger avec la sûreté et que se cacherderrière le secret pour se justifier n’est pas admis -sible. Je suis convaincue que seul le dialoguepermet de faire appel à la raison et de trouver dessolutions, même lorsque l’on parle de sujets quifont peur et pour lesquels certaines personnespensent que cacher la vérité ou mini miser lesrisques est nécessaire. En ce qui me concerne, jepense que cette attitude conduit toujours à uneimpasse.”“Rester chacun de soncôté avec ses certitudesne fait pas avancer le débat”Jean Riou, inspecteur général à la directionSûreté, santé, sécurité, environnementchez Areva NC.“Ce type de groupe de travail participe à l’ac -ceptation sociale et sociétale des activités àrisques comme le nucléaire. C’est important qu’ilexiste un lieu de discussion où tous les question -nements liés à ces activités puissent être mis àplat et débattus librement.Cela permet à toutes les parties prenan tes,exploitants, associations, auto rité de sûreté,citoyens, journalistes, d’ex primerleur point de vue et donne auxuns et aux autres l’occasiond’enten dre ce qui justifietelle ou telle position. Unimpératif dans un domaine oùla trans parence et la confiancesont essentielles !”Le Journal de l’<strong>Andra</strong> Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs Édition de la Manche <strong>Printemps</strong> <strong>2011</strong>


14L’<strong>Andra</strong> acteur du développementéconomique localCette année, 291 entreprises locales, de toutes tailles et de tous secteursd’activité ont travaillé avec l’<strong>Andra</strong> pour répondre aux besoins d’exploitationde ses centres. Un chiffre qui vient d’être publié dans le bilan de l’année etqui illustre la politique conduite par le service Achats de l’Agence.Dix-sept personnes, réparties dans les prin -cipaux sites de l’<strong>Andra</strong>, travaillent dans lafonction achat. En 2010, l’Agence a géré quelque106 millions d’euros d’achats, un montant qui mériteque l’on suive une politique d’achats exigeante etresponsable.Trois principes fondamentauxL’Agence fonde sa politique sur les principes fon -damentaux de la commande publique : la libertéd’accès à la commande pour toutes les entre prises,la trans parence des procédures et l’égalité detraitement. En fonction de ses besoins et desmontants engagés, l’<strong>Andra</strong> peut utiliser desprocédures différentes. Des entre prises de toutestailles travaillent aujourd’hui avec l’<strong>Andra</strong>.Profession acheteuseConseiller, négocier, acheter, rien ne laissait présagerque ces trois activités deviendraient quotidiennespour Peggy Mazars qui souhaitait faire carrière dansl’univers de la logistique. En 1998, sa maîtrise desciences et techniques des affaires internationalesoption transport et logis tique en poche, elle intègreGéodis et se voit confier la gestion d’un entrepôtde 4 000 m 2 . C’est à l’occasion de la rénovationdu bâtiment qu’elle découvre les achats. Aprèsun troisième cycle en stratégie d’entrepriseet mana gement des achats, elle intègre unposte chez Spie puis dé barque à l’<strong>Andra</strong>après la muta tion de son conjoint enrégion parisienne.Inciter les entreprises localesà se porter candidatesLe montant des achats réalisés par l’<strong>Andra</strong> auprèsdes entreprises situées dans les départements oùelle est implantée (Aube, Manche, Meuse/Haute-Marne) s’élève à 18,7 M€ HT. Afin d’accroître leurparticipation, l’<strong>Andra</strong> veille à inclure systémati -quement des acteurs locaux dans son paneld’entreprises à consulter.L’Agence organise également des journéesd’échange afin d’informer les entreprises localesde ses besoins à venir pour qu’elles puissentanticiper les ressources à mobiliser pour pouvoir yrépondre lorsque ces marchés les intéressent.Ingénieure achats pour la direction industrielle, Peggy Mazars a prisles chemins de traverse avant de mettre ses talents de négociatriceau service Achats de l’<strong>Andra</strong>. Regard sur un métier aux multiplesfacettes souvent méconnu du public.Allier dialogue, analyse, technicité, rigueuradministrative et budgétaireÀ l’<strong>Andra</strong>, Peggy Mazars s’occupe des dossiersconcernant l’assainisse ment des sites pollués par laradioactivité. Ses missions? Conseiller et accom pagnerles équipes de l’<strong>Andra</strong> dans la rédaction de leurs cahiersdes charges, négo cier les conditions commer ciales deréalisation des prestations avec des entreprisescompétentes et s’assurer qu’elles respectent leursengagements à chaque étape des chantiers (dudiagnostic radiolo gique jusqu’à la remise en état du bâti,en passant par l’état des lieux, le déménage ment desbiens et la dépollution propre ment dite).Développer des mesures et les fiabilisersur de grandes échelles de tempsQuelle heure est-il au moment où vous lisez cetarticle ? Vous regardez votre montre, elle indique12 h 15. Vous venez de faire une mesure ! Qu’est-ce quivous dit qu’il est vraiment 12 h 15 ? Quel créditaccordez-vous à votre montre ? Vous commencez àdouter. Vous entrez dans le monde de la métrologie.La métrologie est la science de la mesureassociée à l’évaluation de son incertitudePour ce qui concerne le stockage, il s’agit de s’assurerque les données mesurées (température de la roche,humidité, déformations…) n’ont pas été biaisées pardes paramètres extérieurs ou par les capteurs euxmêmes,devenus moins performants au fil du temps.Dès lors, comment garantir que les différentsinstruments de mesure resteront fiables sur de trèslongues échelles de temps ? Et com ment pérenniserles méthodes utilisées pour effectuer ces mesures ?“L’accord de partenariat conclu en janvier avec le LNEL’Inventaire national :un travailde longue haleineDepuis le 1 er mars, les détenteurs dematières et déchets radioactifspeuvent déclarer en ligne les stocks au31 décembre 2010 ainsi que lesprévisions de production en 2020 et2030 de ces déchets et de cesmatières. Cette déclaration est lapremière étape de l’élaboration del’édition 2012 de l’Inventaire nationaldes matières et déchets radioactifs.Les différents détenteurs de déchetsradioactifs ont jusqu’en juin <strong>2011</strong> pourprocéder à leur déclaration de matières et déchetsradioactifs auprès de l’<strong>Andra</strong>. Ils disposent pourcela d’une nouvelle interface sur le site Internet del’<strong>Andra</strong>, plus ergono mique, mieux sécurisée, visantà simplifier et fiabiliser la saisie de l’ensemble desdonnées. Nouveautés de cette année : un effortaccru sur les déchets à radio activité naturellerenforcée, les sources scelléesusagées et la de mande depréci sions supplémen tai ressur les prévisions, notam menten termes de flux annuels.Analyse et synthèseS’ensuit une phase d’analyse minutieuse et devérification par les ingénieurs de l’<strong>Andra</strong> quis’assurent de la cohérence des différentes infor -mations déclarées : nature des déchets, volumes,activité, contenu radiologique, type de conteneurutilisé, mode de gestion prévu, famille de rat -tachement, flux prévisionnel. Les dernières étapesconsistent à réaliser différents bilans, à restituerl’ensemble des données dans des documents delecture aisée, à rédiger le rapport de synthèse et àconcevoir les éditions papier et numérique. Autotal, il faudra environ un an pour analyser, vérifier,rédiger et publier l’Inventaire national des matièreset déchets radioactifs.“Un métier varié et concret dont je peux constaterl’utilité à chaque fois que je me rends sur le terrain”,affirme-t-elle avec enthousiasme.Le 4 janvier <strong>2011</strong>, l’<strong>Andra</strong> et le Laboratoire national de métrologie et d’essais (LNE) ont conclu un accord de partenariatportant sur la fiabilité et la traçabilité des mesures qui seront réalisées dans le stockage profond de déchets radioactifs.est venu couronner une collaboration engagée depuisplusieurs années sur différentes méthodesd’étalonnage, indique Johan Bertrand, ingénieur eninstrumentation au sein de la direc tion Recherche& Dévelop pement de l’<strong>Andra</strong>. D’autres études nousamène ront à vérifier que les valeurs mesurées restentnon seule ment iden tiques quels que soient les instru -ments utili sés, mais aussi signi ficatives sur de longuesdurées.”Le Journal de l’<strong>Andra</strong> Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs Édition de la Manche <strong>Printemps</strong> <strong>2011</strong>


15ÉPISODE 2 1992 - 1999:LES FONDEMENTSEn <strong>2011</strong>, l’<strong>Andra</strong> fête ses 20 ans,en tant qu’établissement publicindépendant des producteurs dedéchets. Deuxième épisode de cetterétrospective illustrée des événementsmajeurs qui ont marqué la vie del’Agence: la période 1992 - 1999.En devenant indépendante des producteurs de déchets, l’<strong>Andra</strong> a dû apprendre à relever seule les défis dela gestion des déchets radioactifs. C’est durant ces années qu’ont été posées les bases fondatrices dudéveloppement futur de l’<strong>Andra</strong>, tant pour l’exploitation, la sûreté que la recherche (ouverture du CSFMA,recherches d’un site pour un laboratoire de recherche souterrain…).13 janvier1992 :le Centre de stockage pour les déchetsde faible et moyenne activité entre enexploitation dans l’Aube et reçoitsa première livraison de colis.Avril 1993 :l’Observatoire national des déchetsradioactifs de l’<strong>Andra</strong> publie lepremier Inventaire national desdéchets radioactifs.6 août 1999:le décret autorisant la création et l’exploitationd’un laboratoire de recherche souterrain à Bure, à la limitede la Meuse et de la Haute-Marne, est signé.30 juin1994 :le Centre de stockage de la Mancheaccueille son dernier colis de déchets.Août 1998 :tandis que des militants antinuclé aires venusde différents pays d’Europe se rassemblent à Bure, lesmaires d’une quinzaine de communes voisinesinstallent des panneaux “Oui au Labora -toire” au fronton de leur mairie.Décembre 1994 :les travaux préliminaires d’investigations géologiques,permettant de caractériser un site qui serait favorable à l’implan tationd’un laboratoire de recherche souterrain débutent dans le Gard,la Vienne, la Haute-Marne et la Meuse.Décembre 1997 :les travaux de couverture définitive du Centre destockage de la Manche étant termi nés, le CSMs’apprête à entrer en phase de surveillance.Le Journal de l’<strong>Andra</strong> Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs Édition de la Manche <strong>Printemps</strong> <strong>2011</strong>


ABONNEMENT GRATUITLeNom:Adresse:journalÉditionCode postal :de la Manchede l’ANDRATOUT SAVOIR SUR LA GESTION DES DÉCHETS RADIOACTIFSVille:Pour être sûr de ne rien manquer, abonnez-vousSi vous souhaitez recevoir régulièrement notre journal,merci de retourner ce coupon dûment rempli à:Le Journal de l’<strong>Andra</strong> - Édition de la MancheZI de Digulleville BP 807 - 50448 Beaumont HaguePrénom:Vous pouvez également vous abonner à la version électronique en envoyant voscoordonnées à: journal-andra@andra.fr, en précisant la ou les édition(s) souhaitée(s).Autre(s) édition(s)souhaitée(s) :o Nationaleo Aubeo Meuse/Haute-MarneLe journal de l’<strong>Andra</strong>Édition de la MancheCentre de stockage de la MancheBP 807 - 50448 Beaumont Hague CedexTél.: 0810 120 172 - journal-andra@andra.frDirectrice de la publication: Marie-Claude Dupuis • Directrice de larédaction: Valérie Renauld • Rédactrice en chef: Marie-Pierre Germain encollaboration avec l’équipe du Centre • Ont participé à la rédaction, pourl’<strong>Andra</strong>: Annabelle Comte, Sophie Dubois, Sébastien Farin, Élodie Langlois,Marc-Antoine Martin, Carole Sanz ; pour Rouge Vif: Sandrine Canavaggio,Élodie Seghers • Responsable iconographie: Sophie Muzerelle • Créditsphotos: <strong>Andra</strong>, P. Demail, Films Roger Leenhardt, Fotosearch Illustration,P. Galabert, Getty Images, H. Larsson, P. Maurein, Samarkand, C. Sanz,M. Tassel/Mémoires et Terroirs, Tecplot• Dessin : Aster • Créationréalisation:Agence Rouge Vif - www.rougevif.fr • Impression: Abelia,Siret 350 900 866 00038 • Papier: papier Vertapure 100 % recyclé dansune imprimerie certifiée imprim’vert • © <strong>Andra</strong> - 370-6 • DCOM/11-0084• ISSN: 2106-7643 •Tirage: 7 000 ex.

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