Secteur : Industries Textiles et Habillement A la Une - Tunisian ...

Décret N°2008-2404 du 23 juin 2008, modifiant le décret N°99-2741 du 6/12/1999, fixant les règles d’organisation, de fonctionnement ainsi queles modalités d’intervention du « fonds de développement de la compétitivité industrielle »JORT N°52 du 27 juin 2008La future norme ISO 26000 sur la Responsabilité SociétaleL'ISO 26 000 a pour objectif de définir et de clarifier le concept de responsabilité sociétale et de le rendre applicable à tous typesd’organisations (entreprises, collectivités territoriales, associations…), quel que soit sa taille ou sa localisation.Elle est élaborée au sein de l’Organisation internationale de normalisation : ISO par plus de 500 experts représentants plus de 80 pays.AFNOR, membre de l’ISO, organise pour la France, la consultation des différents acteurs : représentants du gouvernement, de l’industrie, destravailleurs, des consommateurs, des ONG, des chercheurs, enseignants, consultants. L’ISO 26000 qui devrait voir le jour mi 2010, vise àdéfinir les contours de la responsabilité sociétale, à fixer les règles d’une concurrence plus responsable. Il s’agit de clarifier les concepts etd’aider les organisations à appréhender leur responsabilité sociétale en définissant une terminologie commune et en fournissant des actesdirecteurs partagés, repères pour l’action. L’ISO a également ouvert la participation à ces travaux à des organisations, en liaison afin de garantirla cohérence de l’ISO 26000 avec des instruments existants comme les conventions de l’Organisation Internationale du Travail - OIT, le pactemondial des Nations-Unies, les instruments de l’OCDE ou avec des initiatives telles que le Global reporting initiative - GRI. La France positionnela responsabilité sociétale comme un moyen de mise en œuvre des principes essentiels du développement durable par toutes lesorganisations. Cela permet notamment de repositionner les démarches de responsabilité sociétale dans le cadre des textes existants (RapportBrundtland, déclaration de Rio, déclaration de Johannesburg…) et de préciser le partage de responsabilités entre les différents acteurs auniveau d’un territoire. Et de définir les 7 questions centrales de la responsabilité sociétale que sont :• La gouvernance de l’organisation (y compris le respect de la loi, la transparence, la responsabilité de rendre compte-accountability etle dialogue avec les parties prenantes) ;• Les droits de l’homme ;• Les conditions et relations de travail ;• L’environnement ;• Les bonnes pratiques des affaires (y compris la lutte contre la corruption) ;• Les questions relatives aux consommateurs ;• et L’engagement sociétal.http://www.emballagedigest.fr/blog.php?2008/07/08/7653Règlement (CE) n o 450/2008 du Parlement européen et du Conseil du 23 avril 2008 établissant le code des douanes communautaire (code desdouanes modernisé)http://eur-lex.europa.eu/LexUriServ/LexUriServ.do?uri=OJ:L:2008:145:0001:0064:FR:PDFRèglement (CE) n o 517/2008 de la Commission du 10 juin 2008 portant modalités d’application du règlement (CE) n o 850/98 du Conseil en cequi concerne la détermination du maillage et l’évaluation de l’épaisseur de fil des filets de pêchehttp://eur-lex.europa.eu/LexUriServ/LexUriServ.do?uri=OJ:L:2008:151:0005:0025:FR:PDFRèglement (CE) n o 507/2008 de la Commission du 6 juin 2008 établissant les modalités d'application du règlement (CE) n o 1673/2000 duConseil portant organisation commune des marchés dans le secteur du lin et du chanvre destinés à la production de fibres (version codifiée)http://eur-lex.europa.eu/LexUriServ/LexUriServ.do?uri=OJ:L:2008:149:0038:0054:FR:PDFRèglement (CE) n o 502/2008 de la Commission du 5 juin 2008 modifiant les annexes I, II et IX du règlement (CEE) n o 3030/93 du Conseil relatifau régime commun applicable aux importations de certains produits textiles originaires des pays tiershttp://eur-lex.europa.eu/LexUriServ/LexUriServ.do?uri=OJ:L:2008:147:0035:0060:FR:PDFNappe textile éclairante, procédé de transformation et dispositif lumineux comprenant une pluralité de zoneséclairantes/Brevet Monde WO 2008/035010, délivré le 27 mars 2008 /Par Eric BIHR, Flavien BERGONNIER (Prismaflex International /Brochier Technologies, France)L’invention concerne une nappe textile pour la réalisation d'un dispositif lumineux comprenant une pluralité de zones éclairantes contiguëspouvant être sélectivement éclairées ou éteintes. Cette nappe intègre des fibres optiques adjacentes adaptées pour émettre latéralement lalumière qui les traverse. Chaque fibre optique est, sur sa longueur et d'une zone éclairante à l'autre, alternativement tissée puis non tissée avecdes fils de liage, l'alternance du tissage et du non tissage des fibres optiques avec les fils de liage étant inversée entre deux groupes adjacentsd'au moins une fibre optique, de manière à définir pour chaque zone éclairante une face endroit comprenant une nappe éclairante de fibresoptiques tissées avec les fils de liage et une face envers comprenant un flotté de fibres optiques décalées dans un plan sensiblement parallèleà la nappe éclairante.2

Le secteur textile et habillement tunisien en chiffres :En dépit de la concurrence asiatique, la Tunisie gagne des points. Malgré la conjoncture internationale souvent peu favorable, le secteur dutextile et de l’habillement demeure un pilier de l’économie tunisienne. On compte plus de 2100 entreprises opérant dans l’industrie qui emploient203.000 personnes. Le secteur conserve ainsi sa place de choix dans l’économie avec près de 40% d’entreprises, 43% d’emplois de l’industriemanufacturière et 35% de ses exportations.Avec son rôle moteur, le textile et habillement a fait l’objet d’une attention très particulière des pouvoirs publics. Une attention qui lui a permis derésister un tant soit peu au démantèlement des accords multifibres intervenu le 1er janvier 2005. Et les chiffres des quatre premiers mois del’année en cours témoignent d’un bon comportement et d’une résistance du secteur à une concurrence internationale de plus en plus rude.Les exportations tunisiennes des produits textile et habillement se sont élevées à 1,8 milliard de dinars au cours des quatre premiers mois del’année 2008, contre 1,7 milliard de dinars pendant la même période de l’année dernière. Par contre, jusqu’au mois d’avril 2008, lesimportations ont connu un recul, atteignant 1,2 milliard de dinars.L’excédent de la balance commerciale textile a atteint le montant de 689,7 MD, au terme du mois d’avril de cette année, contre 568,3 pendantla même période de l’année écoulée, enregistrant ainsi une hausse de 21,4%. Parallèlement, le taux de couverture a gagné 9,5 points passantde 147,6 à 157,1%.Selon les dernières nouvelles chiffrées du Centre Technique du Textile et d’Habillement (CETTEX), le mois d’avril s’est soldé par une légèrevariation positive en termes de valeur d’exportations, avec 3,9%, pour atteindre la valeur de 445 MDT. Exprimée en euro, il s’agirait d’une quasistagnation. La valeur des exportations en euro aurait ainsi évolué uniquement de 0,9%, soit 243 euros.Au niveau des importations, c’est le même constat qui est effectué. Là aussi, il y a une stagnation en valeur. Et si, en dinars tunisiens, onenregistre une croissance de 3,2%, il y a plutôt un recul de l’ordre de 1,6% en euros.Toutefois, ces résultats devraient être relativisés dans la mesure où le mois d’avril de l’année 2007 a été une date phare pour le secteur enmatière de progression des exportations et des importations, avec respectivement une croissance de 39% en valeur et de 24%, en volume.Et si l’on procède à une comparaison en valeur des quatre premiers mois de l’année, en prenant 2005 comme année de base, on constateraque la progression des exportations est de 23,8%, pour les quatre premiers mois des années 2006/2008.L’évolution des exportations en valeur des principaux produits démontre une évolution positive de tous les groupes de produits en chaîne ettrame, alors qu’ils accusent, pour le mois d’avril, des variations négatives en volume, à l’exception de la chemise qui se distingue avec unevariation positive en valeur et en volume, respectivement 13% et 11,6%.Par ailleurs, on distingue un bon comportement des articles en maille (tee-shirt et pull-over) avec 45% en valeur et 4% en volume pour lepremier, et 16% en valeur et 1% en volume, pour le second. D’un autre côté, on note une bonne santé de la lingerie balnéaire qui confirme sesperformances avec +27% en valeur et + 11% en volume.Plus encore, les chiffres avancés font état d’un bon comportement des exportations des assortiments qui ont tendance à se substituer auxarticles exportés individuellement.Pratiquement, tous les marchés de la Tunisie ont connu une baisse pour le mois d’avril, à l’exception de l’Italie, second client. En effet, lesexportations vers la Botte ont enregistré, contrairement aux autres clients de la Tunisie, une hausse de 10% en valeur et de 5% en volume.Une performance due aux petites pièces de dessus (tee-shirt) dont les exportations ont évolué de 35% aussi bien en valeur qu’en volume.Autres progressions notables, les exportations sur le marché hollandais qui ont enregistré une évolution de 63% en valeur. Par contre, elles ontaccusé une baisse de 1% en volume.A noter qu’au regard du CETTEX, les exportations sur ce marché de produits en chaîne et trame l’emportent largement sur la maille. En effet,ils représentent 90% des exportations tunisiennes sur le marché hollandais.Enfin, s’agissant du marché britannique, après les fluctuations des exportations tunisiennes en 2007, la tendance pour 2008 est plutôt à labaisse, avec une dépréciation de l’ordre de 22,1% en valeur et 29,8% en volume.Le bon comportement du secteur en 2007 a permis à la Tunisie de regagner sa place de 5ème fournisseur en habillement, de l’UnionEuropéenne. Une place qu’elle avait perdue au cours des années précédentes, impact du démantèlement des accords multifibres (AMF) oblige.Eu égard à l’importance capitale du secteur du textile et de l’habillement dans l’économie tunisienne, et en plus de la diversification de la baseéconomique, les pouvoirs publics ont mis en place plusieurs programmes et stratégies spécifiques afin de permettre au secteur de résister auxmutations internationales, ce qui semble bien réussir.Source : http://www.businessnews.com.tn/home/view_article_Business?=&a=1062404Déclaration de Tunis des fédérations de l’Accord d’AgadirLes fédérations professionnelles textile-habillement des quatre pays signataires de l’Accord d’Agadir ont signé le 19 juin 2008 à Tunis unedéclaration d’intention de créer prochainement une structure commune de concertation. Se déclarant désireuses de développer entre elles unpartenariat actif pour relever les défis de la mondialisation et pour optimiser la mise en oeuvre des recommandations de l’étude stratégiquesectorielle élaborée à l’initiative de l’Unité Technique d’Agadir, les fédérations ont convenu de confier à un groupe de travail qui se réuniraprochainement à Amman (Jordanie), l’étude des statuts ainsi que des modalités de fonctionnement et d’organisation de cette structure. Lacréation effective de cette organisation devrait être annoncée en novembre prochain au Caire, en marge du salon textile-habillement Egytex.Rappelons que l’accord d’Agadir crée une zone de libre échange entre l’Egypte, la Jordanie, le Maroc et la Tunisie. Un dispositif de cumulpréférentiel de l’origine favorise le développement des échanges entre les quatre pays ainsi que l’intégration régionale de la zone dansl’espace paneuro-méditerranéen.Par ailleurs et en marge du salon Texmed Tunisia, M. Férid Tounsi, Directeur Exécutif de l’Unité Technique de l’Accord d’Agadir et Jean-François Limantour, président du Cercle Euro-méditerranéen des Dirigeants Textile-Habillement, ont présenté les caractéristiques et les enjeuxde l’Accord d’Agadir.M. Férid Tounsi, a exposé que l’Accord d’Agadir, mis en oeuvre en mars 2007, crée une vaste zone de libre échange entre l’Egypte, laJordanie, le Maroc et la Tunisie et offre de très importantes possibilités d’investissement, d’échanges commerciaux et de coopération au sein decette zone mais aussi entre les signataires de l’Accord, l’Union européenne et les autres pays méditerranéens. L’étude stratégique sectoriellediligentée par l’Unité Technique de l’Accord d’Agadir montre qu’avec ses 1,5 millions de salariés, le textile-habillement est une activité clé pourles équilibres socio-économiques des quatre pays et qu’il existe de considérables potentialités de développement fondées notamment sur undispositif de cumul préférentiel de l’origine instauré par l’accord. A cet égard, M. Férid Tounsi a souligné que le fort soutien politique et financierde l’Union européenne et du Parlement européen à l’Accord d’Agadir favorisera la mise en oeuvre prochaine des recommandationsstratégiques et du plan d’actions proposés par cette étude.De son côté, Jean-François Limantour a présenté, dans leurs grandes lignes, les recommandations de l’étude et a mis l’accent sur quelquesunes des principales actions envisagées, visant à structurer les relations intra-Agadir, à développer la compétitivité globale des industriestextile-habillement de la zone et à promouvoir les échanges et les exportations entre les quatre pays ainsi que sur les marchés internationaux.Parmi les mesures adoptées, il a cité :- La création d’un institut « Agadir » de formation- La constitution d’une organisation sectorielle commune aux quatre pays et d’une task-force d’industriels- La création d’un « Collectif R&D - Nouvelles technologies »- Le lancement d’un « Plan Tissus intelligents »Source : La lettre mensuelle du Cercle Euro-méditerranéen des Dirigeants Textile-Habillement (CEDITH)-juin 20084

fournisseur. Conséquence : tout ce qui pourrait affecter l’intérêt de la Tunisie affecterait celui de la France». Le diplomate français, quiintervenait, lundi 16 juin 2008, à l’occasion d’une conférence de presse sur la participation de la France en tant qu’invitée d’honneur au salonTexmed 2008, a rappelé que la France compte, à elle seule, environ 400 entreprises off shore opérant dans le secteur textile.Décryptage : par delà les nuances, il semble que la position de la France sur le «made in» ait bel et bien changé. Elle est de loin en net reculpar rapport à celles d’autres pays de l’Union partisans de l’adoption du made in.Lancée par l’Italie, la norme «made in» aux relents protectionnistes peut avoir des effets négatifs pour les nombreux industriels européens,détenteurs de marque et ayant développé des stratégies de partenariat avec la rive sud de la Méditerranée, c'est-à-dire la quasi-totalité desentreprises européennes du secteur textile-habillement. Cette disposition risque de compromettre les implantations en Tunisie de griffescélèbres telles que Lacoste, Benetton, Aubade et autres….Idem pour les centrales d’achat et hypermarchés qui s’approvisionnent en produits textiles dans les pays du sud de la Méditerranée en produitstextiles à des prix compétitifs avant de leur greffer leurs enseignes. Ces géants de la grande distribution risquent également d’être lésés.La menace est sérieuse. Selon la publication spécialisée Textile Business News, le Parlement européen vient de voter une résolution sommantle Conseil européen d’élaborer une réglementation imposant le marquage de l’origine sur tous les produits textiles importés dans l’UE, àl’exception de la Turquie, la Norvège et l’Islande. Pire, le pays initiateur de cette norme, en l’occurrence l’Italie, est passé déjà à l’action. Il y aexactement quelques semaines, un juge de Livourne a acquitté un entrepreneur accusé d'avoir introduit sur le marché italien des produitsindustriels avec le marquage inapproprié «made in Italia». Il s’agit du textilien Renzo Guazzini qui avait mis sur des vêtements d'hommes,réalisés par des stylistes-modélistes italiens, mais confectionnés en Tunisie, l'étiquette «made in Italy». Un détail qui ne manque pas d’enjeux.Le textilien italien a été dénoncé par la garde de finance qui a également saisi la marchandise importée de Tunisie. Le juge, qui a accueilli lesthèses des défenseurs de Guazzini, a estimé qu'il a été suffisant que le tissu et le modèle soient italiens pour pouvoir apposer l'étiquette «madein Italy». Cet incident, même s’il est isolé, remet sur la table la problématique de la fameuse norme européenne «made in».http://www.webmanagercenter.com/management/article.php?id=43709Convention de partenariat entre le Cedith et la Fédération Textile ArabeA l’occasion du salon Texmed Tunisia qui s’est tenu à Tunis du 18 au 20 juin, le Cercle Euro-Méditerranéen des Dirigeants Textile-Habillement(CEDITH) et la Fédération Arabe pour les Industries Textiles (AFTI) ont signé une convention de partenariat. Les deux organisations vont ainsiprendre des initiatives communes pour valoriser l’image de l’industrie textile-habillement des pays arabes sur les marchés occidentaux etaméliorer l’adéquation entre leur offre de produits et la demande européenne. Un programme sera défini annuellement pour favoriser lacompétitivité, la formation, la communication et la promotion des industries textiles-habillement arabes. Des rencontres de business serontégalement organisées entre les industriels et les distributeurs du pourtour méditerranéen. "La signature de cette convention va contribuer aurenforcement des liens sectoriels solidaires au sein de l’espace pan-euroméditerranéen" a souligné le président du Cedith, Jean-FrançoisLimantour.http://www.cedith.com/Convention-de-partenariat-entre-leLe luxe anglais sous le soleil de l'ItalieDes marques de vêtements comme Burberry ou Paul Smith ouvrent des ateliers dans la péninsule. Leur objectif est de garantir à leur clientèledes produits plus prestigieux que s'ils étaient fabriqués en Chine.-Plusieurs célèbres marques de confection britanniques ont décidé d'abandonner leurs productions en Inde et en Chine. Elles ont choisi des'installer dans la Mecque de la coupe et de la confection des vêtements, l'Italie. Aquascutum, Pringle, Paul Smith et Burberry cherchent àouvrir des ateliers de production en Italie. Peut-être même dans ces locaux que nos industriels du luxe ont abandonnés pour des productionsmoins coûteuses en Roumanie, en Bulgarie, en Inde ou en Chine. De plus en plus d'entreprises de haut de gamme prennent conscience de ceque chacun apprend lors de son premier achat : faire des économies n'est pas toujours avantageux. Le problème ne vient pas seulement de laqualité des produits confectionnés dans les pays émergents, très souvent inférieure à celle des pays européens, mais aussi de l'exploitation dutravail des enfants, qui porte atteinte de façon irréparable à l'image des marques, et provoque presque toujours une chute sensible du chiffred'affaires. La chaîne Primark n'est pas présente dans le secteur du luxe, mais ses vicissitudes sont un avertissement pour tous. Elle a perdu detrès nombreux clients après la diffusion d'un documentaire de la BBC montrant comment les vêtements qu'elle commercialisait à prix très basétaient confectionnés en Inde par des enfants tenus en esclavage. Dans une économie à faibles marges, perdre 5 % de sa clientèle est mortel.Ce n'est pas le seul aspect du problème. Selon le quotidien britannique The Independent, qui a consacré un reportage au regain d'intérêt desproducteurs de vêtements de luxe pour l'Italie, acheter des produits qui coûtent très cher n'a pas beaucoup de sens pour le client s'il trouvedans la doublure une étiquette "made in China." Il a l'impression d'avoir été trompé et pense que les tee-shirts et les casquettes qu'il vientd'acquérir sont tout aussi ordinaires que ceux qui se vendent sur les trottoirs d'Oxford Street à Londres. Une étiquette "made in Italy", parcontre, ajoute de la valeur au produit, le situe entre les créations d'Armani et de Valentino, laisse rêver qu'on le porte à bord d'une Ferrari, dansce pays qui est encore la référence mondiale du style, du goût et de la qualité. Voilà pourquoi Pringle a décidé de renoncer à ses nouveauxateliers dans les Scottish Borders et de faire confectionner ses cachemires en Italie. Et Burberry va y amplifier sa présence, qui remonteà 1990. Paul Smith va chercher de bons ateliers de coupe, peut-être à Naples, tandis qu'Aquascutum va transférer chez nous ses fabricationsles plus complexes, qui requièrent une qualité irréprochable. Le coût du travail, nettement plus élevé qu'en Chine et en Inde, et le risque deconflits sociaux ne semblent pas effrayer les grandes marques du luxe britannique. Bons ou mauvais, les salaires italiens sont tout de mêmeinférieurs d'un tiers aux salaires britanniques, et la nouvelle étiquette "made in Italy" permettra de revoir légèrement les prix. Les produits quiviennent d'Italie sont également très appréciés sur les marchés asiatiques, et l'alliance de marques très emblématiques comme Burberry etPringle avec la griffe du style italien peut vraiment faire des miracles. Paul Smith pense transférer en Italie 42 % de sa production et n'en garderque 5 % en Grande-Bretagne. Alors que nos entreprises délocalisent leurs productions dans l'espoir d'être plus compétitives, et alors que nousnous demandons tous que faire pour remettre le pays en marche, certains se préparent déjà à profiter des seuls mots qui pourraientvéritablement nous sauver : "made in Italy".http://www.courrierinternational.com/article.asp?obj_id=874706

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