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Layout 2 - Cultura Lazio

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Programme Interreg III B MedoccREGIONE LAZIOASSESSORATOCULTURA,SPETTACOLO,SPORT E TURISMOLES ANCIENS PORTS DU LATIUM


REGIONE LAZIOCOORDINATION DU PROJETFEDERFONDO EUROPEODI SVILUPPOREGIONALESOPRINTENDENZAPER I BENIARCHEOLOGICIDELL’ETRURIAMERIDIONALESOPRINTENDENZAPER I BENIARCHEOLOGICIDEL LAZIOSOPRINTENDENZAPER I BENIARCHEOLOGICIDI OSTIADirezione Regionale <strong>Cultura</strong>, Sporte TurismoDirecteurAlessandro VoglinoArea Valorizzazione del Territorioe del Patrimonio <strong>Cultura</strong>leDirigeantElina VercelliResponsables du projetRita Turchetti, rturchetti@regione.lazio.itLorenza de Maria, ldemaria@regione.lazio.itOn remercie pour leur gentillecollaboration:La Soprintendenza per i Beni Archeologicidell'Etruria MeridionaleIda Caruso e Francesca BoitaniLa Soprintendenza per i Beni Archeologicidel <strong>Lazio</strong>Annalisa ZarattiniLa Soprintendenza per i Beni Archeologicidi Ostia AnticaAnna Gallina Zevi e Cinzia MorelliTextes aux soins de:Giulia Boetto e Francesca CarboniÉdition aux soins de:Rita Turchetti e Lorenza de MariaRegione ToscanaDirezione Generale dei Beni <strong>Cultura</strong>liResponsableFrancesco Gravinaf.gravina@regione.toscana.itPARTENAIRESRegione Campania, Area Gestionedel Territorio, ItaliaGennaro Radice, gerri.radice@tin.itRegione Liguria, Dipartimento Lavoro, Formazionee Servizi alla Persona, ItaliaMaria Teresa Orengomariateresa.orengo@regione.liguria.itIMED – Istituto per il Mediterraneo, ItaliaAnna Misiani, anna.misiani@imednet.itConsorzio Pisa Ricerche, META – Multimedia andTelematic Application Centre, ItaliaRoberto Gagliardi, r.gagliardi@cpr.itJunta de Andalucia, Consejería de <strong>Cultura</strong>, EspañaCarlos Sánchez de la Herascarlos.sanchez@juntadeandalucia.esCASC – Centre d’Arqueología Subacuàticade Catalunya, Museu d’Arqueología de Catalunya,EspañaXavier Nieto, xnieto@gencat.netDiputación Provincial de Alicante,MARQ – Museo Arqueológico Provincial de Alicante,EspañaRafael Azuar , razuar@dip-alicante.esCNRS – Centre National de la RechercheScientifique,Université de Aix-en-Provence,Centre Camille Jullian, FranceAntoinette Hesnard, a.hesnard@infonie.frInstituto Portugués de Arqueologia,Centro Nacional de Arquologia Nautica e Subacuatica,PortugalFrancisco Alves ,fa.cnans@ipa.min-cultura.ptMinistère de la Communication et de la Culture,Direction du Patrimoine Culturel, AlgeriaMourat BetrouniMinistère de la Culture et de la Communication,INSAP – Institut National des Sciences de l’Archéologieet du Patrimoine, MarocAomar Akerraz,archeo@menara.maFoundation for International Studies, MaltaNicholas Vella, nicholas.vella@um.edu.mt


Centumcellae et le port de TraianoPhoto aériennede Civitavecchiaavant les bombardements(extrait de“Immagini diCivitavecchia”,1993).L’ordre de construire le port deCentumcellae fut donné par l’empereurTrajan au début du IIe s. apr. J.-C.Stratégiquement bien situé sur la côtetyrrhénienne jusque-là pauvre en escales,la construction du port faisait partie d’unplan politique de l’empereur qui voulaitfavoriser l’approvisionnement alimentairede Rome. En plus de sa fonction commerciale,le port devait aussi servir debase militaire à la flotte impériale, établieen temps normal à Ravenne et à Misène.Le nom de Centumcellae, d’abord attribuéà la magnifique villa de Traiano, fait sonapparition dans une lettre que l’historienPline le Jeune écrivit en 106-107 apr. J.-C. L’ami et conseiller de l’empereur, quiséjournait à l’époque au bord de la merdans la résidence de Traiano, y décrit endétail les différentes phases de constructiondu port. Le toponyme est ensuiteutilisé pour définir toute la zone portuaireet la ville elle-même. En 416, le poèteRutilio Namaziano, dans une descriptionde son voyage par mer vers la Gaule,parle de l’escale de Centumcellae, quipouvait, grâce à sa darse intérieure,accueillir les navires dans des eauxtoujours calmes; au VIe siècle, l’historienbyzantin Procope parle d’une grande villepopuleuse. En 854 apr. J.-C., suite auxattaques des Sarrasins, les habitantsdurent se retirer dans l’arrière-pays où ilsfondèrent Leopoli (la ville de Léon IV).Ils retournèrent vivre le long des côtesaprès le danger et le centre urbain situéprès du port prit le nom de Civitas Vetula(aujourd’hui Civitavecchia). À partir dela Renaissance les pontifes prirent consciencede l’importance de cette escalepour la défense et le ravitaillement deRome, ils décidèrent donc de dépenserdes sommes considérables et engagèrentle génie des plus célèbres architectes del’époque pour la restauration et larestructuration des anciennes structures.Malgré toutes ces transformations il étaitfacile de reconnaître la structure du portde Traiano jusqu’à la Seconde Guerremondiale pendant laquelle le port futpresque totalement détruit par les bombardementsà cause de sa position stratégique.Le port était formé d’un grandbassin délimité par deux môles convergentsqui avançaient dans la mer à l’endroitoù la côte formait une anse naturelle.Au musoir de chaque quai il y avaitdeux tours-phares à plan circulaire, celledu môle sud-est, dite “del Bicchiere”, aété rasée au sol par les bombardements


A côté : Le FortMichel-Ange,vue des ruinesdu grand édificed’époqueromaine prisepar le ballonaérostatique.A droite : tourpharedu portromain dite“Môle duLazaret”, transforméeen petitfort au xvi e s.apr. J.-C.(photo Alinari).tandis que celle du môle nord-ouest, ditedu “Lazaret”, existe encore même si elleest fortement endommagée. Le miroird’eau était protégé à l’extérieur par unbrise-lames curviligne qui a disparu, ilavait lui aussi deux tours-phares auxextrémités. Il ne reste aujourd’hui aucunetrace archéologique d’un véritable phare,même si on avance l’hypothèse qu’il setrouvait au milieu du antémural. Pline LeJeune raconte que le brise-lames frontal aété construit de la même manière que lequai situé à l’est. Cette technique des“pierres perdues” prévoyait la jetée deblocs de pierres qui devaient constituerdes rochers artificiels sur lesquels on coulaitdu béton. Le quai situé à l’ouest étaitau contraire constitué de pylônes enbéton reliés les uns aux autres par des arcsavec des parements en petit blocs qu’onpeut encore voir sous le quai d’embarquementactuel des ferries des “Ferroviedello Stato”. Au nord du bassin principalse trouve la darse qui communique aveclui, il s’agit d’un bassin plus protégé car ilest situé plus à l’intérieur, il permettait decharger et décharger les marchandises, ilétait aussi une base fixe et sûre pour lesflottes militaires qui y étaient détachées.Cette partie du port fut construite encreusant le banc rocheux et en adossantaux cloisons, avant que ne s’ouvre lacommunication avec le bassin principal,des murs en briques disposées selon deslignes obliques. Dans la zone près de ladarse - située aujourd’hui près de l’entréemoderne - il y avait l’arsenal - les navalia- sa structure a complètement disparu.Un autre complexe architectural trèsimportant - peut-être le siège du commandementde la flotte - était situé dansla zone où il y a le Fort Michel-Ange,comme semblent le démontrer aussi lespièces de l’époque de Traiano, découvertesrécemment en creusant dans la courde la forteresse du xvi e siècle. Derrière lebassin portuaire principal, le long de l’avenueMarconi, on trouve encoreaujourd’hui dans les caves des édificesreconstruits après la guerre les magasinsde vivres.F Pour en savoir plusf. correnti, Centumcellae: la villa, ilporto e la città, in Caere e il suo territorioda Agylla a Centumcellae, Roma1990, pp. 209-214.l. quilici, Il porto di Civitavecchia-L’antica Centumcellae, in Eius VirtutisStudiosi: Classical and PostclassicalStudies in memories of Frank EdwardBrown (1908-1988), Studies in theHistory of Art. 43, Center forAdvanced Study in the visual Arts,Symposium Papers xxiii, Hannoverand London 1993, pp. 63-83.


Le port d’AnzioPhoto aérienneavec les ruinesdu port romain.Vue de ce qu’onappelle la Villade Néron.L’historien latin Svetonio raconte quel’empereur Néron, né à Anzio, fonda dansla ville une nouvelle colonie de vétérans etqu’il y fit construire un port, dépensantainsi des sommes considérables.Ses imposantes ruines devinrent matièresde recherche et d’intérêt, quand fin1600, le pape Innocent xii fit construirele port moderne sur une partie de lastructure ancienne en réutilisant certainesstructures de maçonnerie. Le bassin principaldu port de Néron était constitué dedeux môles convergents situés dans unpromontoire naturel: celui où il y a lePhare donne vers l’ouest, l’autre qui a lebelvédère de la Villa Albani donne versl’est. Le môle oriental était perpendiculaireau rivage tandis que le môle occidentalformait une courbe accentuée quiallait au-delà du musoir du môle orientalet lui permettant ainsi de protéger l’entréedu port située à l’est.Les ruines des môles se trouvent dans lamer à une profondeur qui oscille entre 1et 8 m. Au bout du quai occidental onpeut encore voir une plate-forme enbéton sur laquelle il y a ce qu’on appelle“les grottes”; il s’agit de toute une série deruines de pièces qui communiquaiententre elles, elles avaient été construites àl’abri des parois du promontoire. Il nereste du quai oriental que deux grosblocs, le premier a été utilisé comme basepour le quai moderne, l’autre s’est déta-


Ruines de cequ’on appelleles “magasinsdu port”.Une autre vuede ce qu’onappelle la Villade Néron.ché et effleure de temps à autre la surfacede l’eau. L’analyse des ruines a permis decomprendre la façon dont avaient étéconstruits les môles, elle correspond àcelle que avait decrit l’architecte romainVitruve dans son traité. Les murs du portd’Anzio sont construits en béton en blocsde tuf et en mortier de chaux et pouzzolane.Ce dernier élément rendait le mortierhydraulique, c’est-à-dire qu’il le rendaitcapable de se solidifier dans l’eau. Lebois utilisé dans la fabrication a laissé surtoutes les ruines un grand nombre decavités dans le conglomérat. Le béton aété coulé dans des coffrages en bois, lesmurs étaient soutenus par des planches etdes piliers qui étaient enfoncés au fondde la mer, à ces piliers étaient liées despoutres horizontales. On a parfois établila présence d’autres poutres verticales,plantées le long du périmètre extérieur ducoffrage. Les parties des quais émergentsfurent construites en béton avec des parementsen briques.Des recherches récentes ont permis demieux préciser la planimètrie très complexedu port, constituée par deux môlessitués l’un à côté de l’autre: le môleoriental (plus petit) a ensuite été occupépar le port d’Innocent xii.Pour délimiter la baie qui était située àl’est du bassin principal se trouvait unautre quai datant de l’époque de Néron,auquel se fixa au xviii e siècle ce qu’onappelle le “Moletto Panfili”, aujourd’huirecouvert par les quais de la “Riviera diLevante”. Fin 1800, au nord de cettezone, dans une aire depuis longtempsensablée et envahie par la ville moderne,on a découvert l’épave d’un navireromain pendant la tranchée de fondationd’un édifice; ce navire avait probablementcoulé dans le port près du môlesitué côté rivage.Des recherches faites au milieu du bassinoccidental ont, en outre, révélé la présenced’un môle intermédiaire, situé à l’intérieurde la darse principale, il fut peutêtreconstruit à l’époque de Néron, il servaità bloquer les vagues que le vent desuet pouvait pousser jusqu’à l’intérieur dubassin. On peut reconstruire la directionde ce quai, même là où le conglomérats’est désagrégé, grâce aux poutres des coffragesde construction, conservées aufond dans la vase.F Pour en savoir pluse. felici, Scoperte epigrafiche e topografichesulla costruzione del porto neronianodi Antium, in Archeologia subacquea.Studi, ricerche e documenti, iii,Roma 2002, pp. 107-122.


Le port de GraviscaTarquinia Lido,vue des restesdu portClementino.Graviscae,ancre avecla dédicaceen grec à Apollo(extraitede Le grandiavventuredell’archeologia,1980).La portion de côte entre les fleuvesMignone et Marta gravitait, à l’époqueétrusque, autour de Tarquinia qui setrouvait sur une hauteur, près de la mertout en en étant à une certaine distance,la cité-état était directement reliée à lamer par des voies d’eau et terrestres.Cette position donnait à l’habité plus desalubrité que la côte, humide et souventsujette à la malaria; la ville était ainsimieux placée pour se défendre non seulementdes attaques des ennemis quivenaient de la mer mais aussi des raidsdes pirates. Sous le contrôle de Tarquinia,le long de la côte, autour de 600 av. J.-C., s’installèrent une importante escalemaritime ainsi qu’un sanctuaire dédié auxdivinités Héra, Aphrodite et Déméter,très fréquenté par les marchands grecs.Le complexe, découvert lors des fouilleseffectuées près du Port Clementino à partirde 1969, est resté en fonction jusqu’àla conquête romaine du territoire en 281av. J.-C. Un siècle plus tard, en 181 av.J.-C., on y transplanta la colonie maritimede Graviscae, qui remplit la doublefonction d’escale commerciale et de garnisonmilitaire, elle perdit progressivementen importance et fut presque totalementdétruite au cours de l’invasiongothique de 408-410 apr. J.-C. C’est surcette portion de côte que s’installa aprèsl’an mille le port de Corneto, la citémédiévale se dressa sur la colline, près dela ville étrusque de Tarquinia.La structure était contrôlée par la “Torredegli Appestati” dont il ne reste plus quele soubassement en blocs de grès.Au cours du xv e siècle, les papes Niccolòv et Pie ii firent modifier et agrandir leport; la Tour de Corneto (aujourd’huidétruite) fut construite pour sa défense. Ilfut totalement détruit en 1486 pendant leconflit qui opposa le pape Innocent viiiet le roi de Naples.


Tarquinia Lido,Graviscae,planimétriedu sanctuaire(par Torelli1977).Tarquinia Lido,Graviscae,vue aériennedu sanctuaire(extraitede Le grandiavventuredell’archeologia,1980).La structure définitive de l’escale maritimeest de Clément xii (1738), dont il apris le nom.Les ruines visibles près de Tarquinia Lidosont le résultat des bombardements allemandspendant la Seconde Guerre mondiale.En ce qui concerne le vieux port,des recherches récentes ne le localisentpas dans la mer, mais sur terre, même s’ilest juste à l’abri de la ligne de côte.Ce phénomène est dû aux modificationssubies par cette portion de côte au coursdes siècles. Dans cette aire il y avait aussides étangs et des lagunes qui pouvaientfacilement être utilisés comme abris portuairesà l’époque de la cité archaïque etde la colonie romaine.Il se peut donc que le port était composéd’un quai extérieur qui correspondaitpeut-être au port maritime du dix-huitièmesiècle et d’un ou plusieurs bassinsintérieurs, aujourd’hui ensablés, réliés à lamer par des canaux, conformément à lanature marécageuse de la zone, où Pie viifit construire des salines en 1805.Rutilio Namaziano, en décrivant sonretour de Gaule, en 415 apr. J.-C.,raconte que son bateau s’était éloigné dela côte entre l’embouchure des fleuvesMignone et Graviscae pour éviter les basfondsqui caractérisent cette partie du littoral.De nombreuses épaves de bateauxdécouvertes à basse profondeur sontautant de témoignages de bateaux quilongeaient les côtes et qui ont été découvertslors de reconnaissances sous-marinessystématiques.F Pour en savoir plusp. gianfrotta, Le coste, i porti, lapesca, in Etruria meridionale: conoscenza,conservazione, fruizione (Viterbo1985), Roma 1988, pp. 11-15.


Le port de Torre AsturaEn dessous:Villa romaineet château.En bas: structuresde la villaet du vivier.Dans la description qu’il fait de la côteméridionale du Latium, le géographe grecStrabon (v, 3, 6) parle de l’escale naturellesituée dans le morceau de mer qui setrouve à l’embouchure du fleuve Astura.Cicéron cite aussi souvent cette localitédans ses lettres (Ad. Att. xii, 17, 1; 19, 1;36, 1; 37, 2; 37a; 41, 4); il y possédaitune villa où il habita entre 45 et 44 av.J.-C., après la mort de sa fille Tullia.On trouve sur place les ruines d’un complexearchitectural, datable entre la fin del’époque républicaine et le début de l’époqueimpériale, qu’on peut voir d’Anzioet du promontoire de Circeo, il subitplusieurs phases successives d’agrandissementet de consolidation; on y trouveaussi une tour médiévale, célèbre parceque Conradin y fut capturé en 1268 suiteà la trahison de Giovanni Frangipane.Les ruines d’époque romaine proviennentd’une villa, en partie construite sur laterre ferme et en partie sur une île artificielle,d’un grand vivier, construit autourd’elle et d’un port de dimensions remarquablesqui fut ajouté par la suite.Les deux lieux résidentiels sont unis parun pont sur arcades d’environ 130 m delongueur, qui soutenait aussi la conduited’un aqueduc, il devait apporter de l’eaudouce à la partie insulaire du complexe.L’établissement de pisciculture, un desplus grands existants encore actuellement,a une forme quadrangulaire et un avantcorpsen saillie au milieu du côté méridional,sur lequel se dresse la “Torre diAstura”. Le vivier a été installé directementsur le banc rocheux et il est délimitésur les côtés qui donnent sur la pleinemer, par un môle périmétral en conglemératqui fut construit par des couléesde béton. Il y a tout autour des piècesrectangulaires reliés les uns aux autres.Une double rangée de six bassins s’étenddu centre du côté méridional de la clôtureexterne jusqu’à la partie du systèmereliée directement par des bassins avec despiliers, devant la villa construite sur l’île.On y trouve des bassins au périmètre rectangulaireet, à l’intérieur de deux d’entreelles, il y a des bassins rhomboïdaux.Vues les dimensions et l’articulation planimétriquede la structure, on pense qu’ila été utilisé pour un élevage de poissons àéchelle “industrielle”.La forteresse médiévale tournée vers lapleine mer englobe les restes d’une structuresur laquelle on a identifié le soubassementdu phare d’époque romaine, saconstruction semble même être antérieure


Photo aérienne,en jaune:les restesde la villa avecle vivier, enrouge: le port.À droite: planimétriede lavilla romaineet des viviers(élab. par F.Piccarreta).à celle du vivier. Il fallait un phare poursignaler non seulement la pointe et sesbas-fonds de récifs, mais aussi l’ancragenaturel, annoncé par les sources à l’embouchuredu fleuve.Au cours de l’époque impériale, le portfut attelé sur le versant oriental de l’îleartificielle, l’entrée des deux môles convergents,qui donne sur le Sud-Est, estprotégée par un brise-lames. Ce derniersemble aujourd’hui complètement niveléet submergé et les môles y sont aussi peuconservés. Ceux-ci furent construits enélevant sur une fondation continue touteune série de bassins en béton reliés pardes arcades dont la largeur fut ensuiteremplie par des briques.Au bout du môle occidental il y a lesrestes d’une petite structure circulaire quifaisait probablement partie d’un phare designalisation situé à l’entrée du port. Ildevait aussi y avoir des petites tours aubout du môle d’en face et sur le briselamesqui a conservé, non pas parhasard, le nom significatif de “Scogliodella Lanterna”.La forme du port d’Astura semble s’expliquerpar la nécessité de créer une escale leplus loin possible des bas-fonds rocheuxqui caractérisent cette partie de la côte.Ses dimensions témoignent d’un engagementéconomique considérable qui n’auraitpas été justifiable pour la constructiond’une simple escale privée.L’hypothèse la plus probable est que lastructure fut conçue comme ancrage d’abri,située à mi-chemin des escales bienéquipées d’Ostie et du promontoire deCirceo. La construction d’un port decette dimension semble prouver que lavilla devint de propriété impériale. Onsait grâce aux récits de Svetonio et Plinequ’Auguste, Tibère et Caligula y séjournaientlors de leurs voyages par mer versla Campanie.F Pour en savoir plusf. piccarreta, Astura, Forma Italiae,Regio i, Vol. xiii, Firenze 1977,pp. 21-66.


Les ports de Ponza et de VentotenePonza, localitéPuntadella Madonna,môle Musco.À côté: Ponza,les grottesde Pilato.L’archipel pontin, avec ses deux îles principalesde Pontia (Ponza) et deMandataria (Ventotene), devint propriétéimpériale à l’époque d’Auguste. C’est àcette époque que commença vraisemblablementl’exploitation intensive du bâtimentdans leur territoire, caractérisé, enparticulier, par la construction des villasluxueuses résidentielles, utilisées commelieux d’exile pour les membres de lafamille impériale. Toujours dans le cadrede la planification urbanistique de l’époqued’Auguste s’inscrit dans les deux îlesla réalisation des structures portuaires,même s’il n’y a pas de données historiqueset archéologiques précises quant à ladate de construction.Le port romain de Ponza a récemmentété définitivement localisé sur le versantseptentrional de l’île, là où se trouveactuellemnt le port moderne, réfutantainsi l’hypothèse de ces dernières décennies,qui plaçait l’ancienne escale dans lalocalité de S. Maria. L’anse, encoreoccupée par la structure portuaire quiremonte à la période de la restructurationbourbonienne de 1768, est défendue defaçon naturelle par l’action des vents etdu mouvement des vagues, grâce à la présencedu petit promontoire de “Puntadella Madonna”, elle est aussi protégéepar le long môle “Mario Musco” que l’ontrouve déjà dans cette position dans lacartographie de la Renaissance.Suite à l’endommagement du quaimoderne dû aux déplacements d’eau dontsont responsables les hydrofoils de lignelors de leurs manœuvres d’arrivée et dedépart, des recherches sous-marines ontétabli la présence de restes du môleromain à l’intérieur du quai moderne.L’écroulement partiel du doublage enciment a fait en sorte qu’une partie de lastructure originelle est à présent visible,elle est conservée sous le pavement duquai actuel jusqu’au niveau du fondmarin, construit en briques à l’intérieurdesquelles il y a encore les empreintescreuses et verticales laissées par les montantsen bois du coffrage qui servait àcontenir la coulée de béton.Des planches en bois de chêne, placéesles unes à côté des autres et exceptionnellementbien conservées, ont été découvertesau fond dans la vase, elles avaientété laissées sur place à la fin des travaux,elles témoignent de l’emploi, pour laconstruction du môle, de la méthode àdouble cloison, utilisée pour fabriquer uncoffrage “étanche”, dans lequel on effectuaitla coulée de béton, comme le prescritVitruve dans son traité. Des documentsde l’époque de la Renaissance présententla structure du môle avec une


Ponza, vueintérieuredes grottesde Pilato.Ventotene, bittesd’amarrage.courte lacune dans la partie côté terre.On pourrait l’interpréter comme uneinterruption, prévue pendant la construction,pour permettre l’afflux d’eau àl’intérieur du bassin et pour en empêcherl’ensablement. Dans ce cas, le quai neprésenterait pas une fondation continue,mais il serait constitué par des mursisolés, joints dans la partie supérieure pardes arcades en conglomérat.Le port romain de Ventotene, en usageencore actuellement, se trouve sur l’extrémitéorientale de l’île, tout de suite ausud du port moderne.Il est constitué d’un bassin artificiel,nécessaire à cause du manque d’escalesnaturelles, il a été entièrement creusédans la roche tufière, jusqu’à environ 3,5mètres en dessous du niveau de la mer.La structure présente une forme allongéeen direction Nord-Sud, l’entrée estouverte au Sud-Est. En face de l’entréedu port, du côté de la pleine mer, ontrouve un petit bassin de halage,aujourd’hui appelé “del Pozzillo”, où lesbateaux pouvaient être mis à sec. Sur lequai qui s’étendait le long du côté occidentalet qui donnait côté terre, il y avaitun porche, lui aussi creusé dans la roche,duquel il nous reste les arcades, peu conservéesparce qu’elles ont subi l’érosiondu vent. Plus au Sud, en face d’uneéchancrure du bassin qui s’est peut-êtreformée après la structure originelle, il y atoute une série de pièces qui serventd’entrepôts et qui sont encore utiliséscomme entrepôts et hangars à bateaux.On utilise encore aujourd’hui les grandesbittes d’époque romaine, sculptées sur leversant relatif au côté méridional de l’entréedu port, on tendait entre ces bittesdes chaînes qui bloquaient l’accès auport. Elles devaient aussi être utiliséespour faciliter l’entrée dans le bassin descargos, peu aptes à faire des manœuvrespuisqu’ils n’avaient pas de rames. Lastructure pouvait accueillir des bateauxmesurant jusqu’à 30-35 m de longueur.Le port fut selon toute vraisemblanceconstruit pour servir d’escale privée étantdonné que la villa impériale de PuntaEolo était tout près, elle accueillit en exilJulie, fille d’Auguste, Agrippine, femmede Germanicus et Octavie, femme deNéron. L’énorme quantité de rocheextraite dans le creusement du bassin,environ 6000 mètres cubes, a probablementété utilisée comme matériel de constructionpour le complexe résidentiel.Toujours à la villa de Punta Eolo, levivier rectangulaire revêtait peut-être unecertaine importance, il avait égalementété creusé dans la roche, on peut encoreen voir les restes au sud du port.F Pour en savoir plusp.a. gianfrotta, Ponza (puntualizzazionimarittime), in ArcheologiaSubacquea. Studi, ricerche e documenti,iii, Roma 2002, pp. 67-90.g.m. de rossi, Ventotene e S. Stefano:un’agile ma esauriente guida per la riscopertastorica, archeologica e naturalisticadelle due isole e per una loro “rilettura”nel Museo di Ventotene, Roma 1993.


Les ports maritimes de Claudio et de TraianoPARC ARCHEOLOGIQUE DES PORTS DE CLAUDE ET DE TRAJANCarte du systèmeportuairede Rome.Photo aériennedu bassin hexagonaldu portde Traiano(au premierplan l’Épiscopede Port).En 42 apr. J.-C. l’empereur Claude fitcommencer la construction d’un grandport maritime à 3 km au nord de l’embouchuredu Tibre. Le port de Claudiofut inauguré en 64 apr. J.-C. sous laprincipauté de Néron.Le nouveau port se trouvait à côté duport fluvial d’Ostie et du port maritimede Pozzuoli, pivots de l’organisation portuairede Rome dès le début du ii e s. av.J.-C., mais ils ne suffisaient plus en raisonde la nécessité croissante d’approvisionnementde la ville. Le port deClaudio (150 ha.) fut creusé en partiedans la terre ferme, en partie entouré ducôté mer par deux môles curvilignes convergentsvers l’entrée. Un phare gigantesque,ressemblant un peu au célèbrephare d’Alexandrie d’Égypte, se dressaitsur une île artificielle, il signalait l’entréedu port aux bateaux.La grandeur du bassin permettait ledéchargement sans danger des grands cargos(naves onerariae) et le transbordementdes marchandises sur les embarcationsfluviales (naves caudicariae) qui étaientcapables de remonter le Tibre jusqu’àRome. Au moins deux canaux assuraientla liaison entre la mer, le port de Claudioet le Tibre.On peut encore voir aujourd’hui, surenviron 1 km, les fondations du môlenord derrière le Museo delle Navi deFiumicino. Sur le quai qui donne côtéterre, on peut visiter certaines des structuresfonctionnelles du port (laCapitainerie, une citerne et des édificesthermaux) qui furent toutes construitesaprès le port de Claudio (au ii e s. apr. J.-C.). Le manque de sécurité et l’ensablementprogressif du port (qui donnèrentraison aux prévisions catastrophiques des


Le môle septentionaldu portde Claudiolors de sadécouverte.La ville de Portus se développa autour dubassin de Traiano, Constantin i er LeGrand (314 apr. J.-C.) la rendit autonomed’Ostie, elle devint ainsi le “PortusRomae”. À partir du iv-v e s. apr. J.-C, laville fut équipée d’un circuit de murspour défendre les précieux entrepôts etles voies fluviales d’accès à Rome.Vu que les incursions barbares devenaientde plus en plus nombreuses, l’activitéportuaire se concentra sur les bords méridionauxdu bassin hexagonal et constituale “Castello di Porto” qui était lié auxévènements des guerres gothiques (vi esiècle). La période médièvale tradive marqual’abandon de la zone; l’Épiscope deport fut le seul à avoir survécu, on peutencore le voir aujourd’hui le long de la“Fossa Traiana”.Axonométrie dereconstructiondes ports impériaux(parP. Verduchi).techniciens de l’époque) poussèrent l’empereurTraiano à faire construire un autrebassin plus abrité 40 ans plus tard (entre100 et 112 apr. J.-C.). Le port deClaudio ne servait plus que comme abrien rade, il servait à améliorer la fonctionalitédu port de Traiano.Le point d’appui du complexe portuairede Traiano était constitué par le bassinhexagonal (33 ha. de superficie), il étaitentouré de quais d’accostage et de toutun ensemble d’entrepôts et d’édificesfonctionnels qui n’ont jamais existé pendantl’antiquité. Du côté Ouest s’ouvraitun large canal d’accès qui le reliait aubassin du port de Claudio. Un môletransversal (Nord-Sud) avec un phare àl’extrémité en fermait l’entrée, protégeantainsi l’hexagone. Le port avait un deuxièmebassin rectangulaire, la darse, et unpetit bras de liaison avec le canal artificiel(la “Fossa Traiana” qui correspondaujourd’hui au Canal de Fiumicino) quirejoignait le cours du Tibre.port de claudioL’entrée dans l’aire archéologique du Portde Claudio est gratuite. On conseille auvisiteur de se rendre en même temps auMuseo delle Navi où il pourra admirer lesrestes monumentaux du port. Il est aussipossible de visiter l’aire archéologique deMonte Giulio ainsi que la Capitainerie enréservant préalablement par téléphone.port de traianoLes réservations par téléphone se fontau Museo delle Navi, du mardi audimanche de 9h à 13h30 ainsi que lemardi et le jeudi de 14h30 à 16h30.Billet: il est actuellement impossibled’acheter des billets. L’accès (gratuit) auPort de Traiano est cependant possibleà condition d’être accompagné par lepersonnel de garde.Durée de la visite: 2 à 4 heures selon leparcours choisi.


Plan d’Ostie.Bureaudes armateursde Cagliari(naviculariiKaralitanis),mosaïquede la Statio 21du Piazzale delleCorporazioni(fin ii e s.apr. J.-C.).vale) correspondait probablement à laposition du phare qui devait guider lesembarcations à l’embouchure du fleuve àl’époque romaine. Entre cette tour et lesrestes monumentaux du “PalazzoImperiale”, des recherches récentes ontconfirmé la position d’un bassin portuairecreusé sur les bords du fleuve et de structurespour abriter les navires de guerre.sfera les exigences de la Capitale jusqu’aprèsla construction du port voulue parl’empereur Claude. Ce n’est qu’au ii e siècle,quand l’empereur Trajan fit transformerle port de Claudio en construisantun nouveau bassin plus fonctionnel,qu’Ostie vit diminuer son importance.En visitant les fouilles on comprend facilementla fonction portuaire et commercialede la ville grâce au nombre importantsd’entrepôts (horrea) dans la structureurbaine, beaucoup d’entre eux se trouventsur les bords du Tibre. Le “Piazzaledelle Corporazioni” présente une imagevive de l’activité commerciale de la villeau ii e siècle apr. J.-C. Autour d’uneplace entourée par des colonnes il y avaitsoixante-et-une pièces identifiées commeles «sièges des représentants de commerce»des naviculaires et des marchandsexerçant dans le port d’Ostie. Les évidencesarchéologiques sur le port fluvial sont,quant à elles, peu nombreuses. La positionde la “Torre Boacciana” (tour médié-zone archeologiqued’ostie antiqueSurintendance pour les BiensArchéologiques d’Ostie717, Via dei Romagnoli00119 Ostie Antique (rm)Tel. +39 06 5635.8099Fax +39 06 565.1500.Durée de la visite: 2-6 ore, heures selonl’itinéraire choisi.Heures d’ouvertures: en période d’heurelégale, 9h-18h (sortie du public avant19h); en période d’heure solaire, 9h-16h (sortie du public avant 17h).Fermé tous les lundis, le 1 er janvier, le1 er mai, le 25 décembre.Billet (y compris l’entrée au musée):€ 4,00; entrée gratuite pour lescitoyens de l’Union européenne ayantmoins de 18 ans et plus de 65 ans;réduction pour les 18-25 ans.


Le Museo delle Navi de FiumicinoLe Museodelle Navide Fiumicino.Les restes de cinq embarcations (auxquelss’ajoutent des fragments du flanc de deuxautres embarcations) du ii e au v e s. apr.J.-C. sont exposés à l’intérieur du musée.Les épaves furent mises au jour entre1958 et 1965 au cours de travaux liés à laconstruction de l’Aéroport international“Léonard de Vinci” de Fiumicino.Les bateaux furent récupérés dans uneaire comprise entre le lieu de constructiondu musée qui les accueillent auctuellemtet les restes du môle septentrionaldu port qu’avait fait construire l’empereurClaude au i er s. apr. J.-C.À l’endroit où on les a découverts, nonseulement marginal par rapport au largebassin portuaire mais aussi sujet à l’ensablement,il devait y avoir un véritable“cimetière naval” où l’on abandonnait lesembarcations qui ne servaient plus.De ces bateaux seules les structures dufond, recouvertes par les sédiments et parles sables, ont résisté à l’action destructricede l’eau, de la flore et de la faunemarines.Des cinq embarcations qui sont les mieuxconservées, seulement deux (Fiumicino 1et 2) sont identifiables avec les naves caudicariaeconnues par les sources anciennes.Les caudicarie, sortes de grosses chalandsfluviales, servaient à transporter lesmarchandises du port maritime aux portsfluviaux de Rome. Pour faire avancer cespéniches qui n’avaient pas de voiles, onutilisait des cordes que tiraient des hommes(les helciarii cités par les sources classiques)ou des bœufs qui se mouvaientlentement le long du Tibre. Ce systèmede propulsion, appelé halage, fut utiliséjusqu’à la fin du xix e siècle.Fiumicino 3 est aussi une embarcationfluviale. Elle est cependant plus petite


L’endroit où ontété découvertesles épaves.que les précédentes. Fiumicino 4, à l’origineéquipée d’une voile carrée, est aucontraire une embarcation adaptée à lanavigation maritime de cabotage ou àune activité de pêche côtière.Le petit “bateau du pêcheur” (Fiumicino5) était aussi destiné à ce genre d’activité,au milieu de l’embarcation il y avait unbassin qui servait à transporter le poisson.Le trou dans le fond de la coque permettaitla circulation de l’eau et le maintienen vie du poisson fraîchement pêché.On trouve aussi dans le musée un grandnombre d’objets liés à la vie et à l’équipementà bord ainsi qu’aux typologies desmatériels (amphores, marbres, etc.) quiétaient transportés à Rome par bateau.L’épaveFiumicino 5pendantles fouilles.museo delle navi romane35, Via A. Guidoni00050 Fiumicino Aeroporto (rm)Tel. +39 06 652.9192Fax +39 06 6501.0089Durée de la visite au musée: 45 min.Billet: € 2,00; gratuit pour les citoyensmembres de pays de l’Union européenneayant moins de 18 ans et plus de 65ans; réduction pour les 18-25 ans.Heure d’ouverture: du mardi au dimanchede 9h à 13h30 ainsi que le mardi etle jeudi de 14h30 à 16h30;Fermé tous les lundis, le 1 er janvier, le1 er mai, le 25 décembre.N.B.: le 1 er samedi et le dernier dimanchedu mois, rendez-vous à 9h30 aumusée pour la visite guidée qui comprendaussi l’aire archéologique du portde Traiano. Réservations par téléphonepossibles pour visiter l’aire archéologiquede Monte Giulio et la Capitainerie.

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