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angry monkref<strong>le</strong>ctions on tibetUn film <strong>de</strong> Luc Schaed<strong>le</strong>r sur Gendun ChoephelSuisse 20051:1,85 • 35mm • cou<strong>le</strong>ur • 1h37 m<strong>in</strong>utesV.O. sous-titréeAchevé, août 2005RésuméFILM CONTACTAngry Monk ProductionsLuc Schaed<strong>le</strong>rTellstrasse 3CH–8004 ZürichTel & fax: +41 44 240 45 42ampsa<strong>le</strong>s@gmail.comwww.angrymonk.chwww.angrymonkthefilm.chNous sommes à Shangrila, mystérieux toit dumon<strong>de</strong>, siège <strong>de</strong> mo<strong>in</strong>es illum<strong>in</strong>és — une personne,une seu<strong>le</strong>, y trouve beaucoup à redire: GendunChoephel, mo<strong>in</strong>e mut<strong>in</strong>, qui quitte <strong>le</strong>s ordres en1934 à la recherche <strong>de</strong> nouvel<strong>le</strong>s aventures. Unesprit libre et cultivé, précurseur <strong>de</strong> son temps,<strong>de</strong>venu modè<strong>le</strong> et espoir <strong>de</strong> toute une générationpour un Tibet libre. Un rebel<strong>le</strong> et un ar<strong>de</strong>nt critique<strong>de</strong> l’establishment qui donna du fil à retordre etéchauffa <strong>le</strong>s esprits <strong>de</strong>s autorités tibéta<strong>in</strong>es.En parcourant la vie <strong>de</strong> ce mo<strong>in</strong>e peu orthodoxe,ce voyage filmique dans <strong>le</strong> temps nous permet <strong>de</strong>découvrir <strong>le</strong> Tibet ancestral tout en allant à l’encontre<strong>de</strong> bien <strong>de</strong>s clichés. De nombreux enregistrementshistoriques, uniques et rares, sont montréspour la première fois au gr<strong>and</strong> public. Mais <strong>le</strong> filmest lo<strong>in</strong> <strong>de</strong> s’en tenir exclusivement au passé, iloscil<strong>le</strong> délicatement entre tradition et mo<strong>de</strong>rnité:<strong>de</strong>s images d’archives <strong>de</strong> monastères et <strong>de</strong> caravanes<strong>de</strong> voyageurs sont mises en relations avec <strong>de</strong>sscènes <strong>de</strong> discothèques ou avec <strong>de</strong>s images d’autoroutesà Lhassa, sur <strong>le</strong>s bords <strong>de</strong>squel<strong>le</strong>s <strong>le</strong>s pè<strong>le</strong>r<strong>in</strong>sse prosternent, par exemp<strong>le</strong>, pour pouvoir priertout autour <strong>de</strong> <strong>le</strong>ur lieux sa<strong>in</strong>ts. ANGRY MONKnous fait pénétrer dans un mon<strong>de</strong> fasc<strong>in</strong>ant où <strong>le</strong>passé foisonnant se heurte avec fracas, et, <strong>de</strong> toutepart, à la société actuel<strong>le</strong>.Mais ce <strong>roadmovie</strong> nous raconte aussi l’histoired’un homme qui partit à la recherche <strong>de</strong> ce quipourrait faire sortir <strong>le</strong> Tibet ancestral <strong>de</strong> sa torpeur.Un rebel<strong>le</strong> curieux <strong>de</strong> tout ce qui est nouveau, unétranger dans son pays et un sans patrie à l’étranger— un noma<strong>de</strong> entre <strong>de</strong>ux mon<strong>de</strong>s.


angry monkref<strong>le</strong>ctions on tibetMotivationun film <strong>de</strong>Luc Schaed<strong>le</strong>rSuisse 20051:1,85 • 35mmcou<strong>le</strong>ur • 1h37V.O. sous-titrée«Lors <strong>de</strong> mes tentatives <strong>de</strong> comprendre <strong>le</strong> Tibetdans toutes ses contradictions, je suis régulièrementtombé sur <strong>le</strong> nom <strong>de</strong> Gendun Choephel —mo<strong>in</strong>e du Tibet traditionnel. Un noma<strong>de</strong> entre<strong>de</strong>ux mon<strong>de</strong>s. Il était très sceptique, voire critique,par rapport à la société d’où il venait, alors quel’occi<strong>de</strong>nt en avait fait un mythe. Le Tibet- pour laplupart, un modè<strong>le</strong> <strong>de</strong> société non vio<strong>le</strong>nte, magiqueet spirituel<strong>le</strong>- avait beso<strong>in</strong>, selon lui, et ce, <strong>de</strong>toute urgence, <strong>de</strong> gran<strong>de</strong>s réformes.J’ai découvert peu à peu, lors <strong>de</strong> mon périp<strong>le</strong>s surses traces, à quel po<strong>in</strong>t la vie du mo<strong>in</strong>e rebel<strong>le</strong> et <strong>le</strong><strong>de</strong>st<strong>in</strong> du Tibet étaient liés. Depuis quelquesannées, il est <strong>de</strong>venu, pour nombre <strong>de</strong> Tibéta<strong>in</strong>s,une figure d’i<strong>de</strong>ntification, un modè<strong>le</strong> important...Pour moi, il a été la c<strong>le</strong>f pour comprendre <strong>le</strong> Tibet.A l’orig<strong>in</strong>e <strong>de</strong> ANGRY MONK — REFLECTIONS ONTIBET, plusieurs voyages en Ch<strong>in</strong>e, au Tibet et enIn<strong>de</strong> entre 1988 et 1999. Sans <strong>le</strong> savoir, je parcouraisalors <strong>le</strong>s mêmes espaces que <strong>le</strong> personnage dufilm — mais lui, c’était plus <strong>de</strong> 50 ans avant moi.Depuis 1988, je m’<strong>in</strong>téresse au Tibet et surtout à lamanière dont il est perçu en Occi<strong>de</strong>nt. C’est dansce contexte que je suis régulièrement tombé sur <strong>le</strong>nom <strong>de</strong> Gendun Choephel.Gendun Choephel (1903-51) était un noma<strong>de</strong>qui se promenait dans <strong>de</strong>s mon<strong>de</strong>s bien différents— à la fois rêveur, rebel<strong>le</strong> et chercheur. Il vécut àune époque historique, capita<strong>le</strong> pour l’avenir dupays — parenthèse entre l’<strong>in</strong>vasion <strong>de</strong>s colonialistesbritanniques en 1903 et l’occupation ch<strong>in</strong>oise en1951. Le Tibet n’était pas — comme <strong>le</strong> veut larumeur — l’<strong>in</strong>accessib<strong>le</strong> Shangrila, mais un paysdéchiré <strong>de</strong>vant faire face à une mutation. Les tentatives<strong>de</strong> briser <strong>le</strong>s structures socia<strong>le</strong>s dépassées et<strong>de</strong> trouver sa propre voie pour entrer dans <strong>le</strong>20ème Sièc<strong>le</strong> se sont heurtées et ont échoué face àl’opposition <strong>de</strong> l’aristocratie conservatrice et <strong>de</strong>smonastères.Alors que <strong>le</strong> Tibet s’iso<strong>le</strong>, Gendun Choephel resteouvert à <strong>de</strong> nouvel<strong>le</strong>s expériences. C’est par sesécrits, artic<strong>le</strong>s, tab<strong>le</strong>aux et <strong>de</strong>ss<strong>in</strong>s qu’il a laissé <strong>de</strong>straces jusqu’à aujourd’hui. Par sa critique <strong>de</strong> lasociété tibéta<strong>in</strong>e, son attrait pour la politique et satentative <strong>de</strong> <strong>le</strong>s mettre en ?uvre au quotidien, ilsymbolise la naissance d’une pensée critique et<strong>in</strong>tel<strong>le</strong>ctuel<strong>le</strong> <strong>de</strong> la société tibéta<strong>in</strong>e.Depuis quelques années, Gendun Choephel est<strong>de</strong>venue un modè<strong>le</strong> pour <strong>le</strong>s jeunes Tibéta<strong>in</strong>s, qu’ilsvivent dans <strong>le</strong> Tibet occupé ou soient exilés enIn<strong>de</strong>. Alors que <strong>le</strong>urs parents ont perdu <strong>le</strong> Tibet, lajeune génération est à la recherche <strong>de</strong> modè<strong>le</strong>s, <strong>de</strong>figure i<strong>de</strong>ntificatoires <strong>le</strong>ur permettant d’exercer unregard critique sur <strong>le</strong>ur pays. En Occi<strong>de</strong>nt, il commence<strong>le</strong>ntement à attirer l’attention, parce queson histoire ne correspond pas à l’imagerie immuab<strong>le</strong>que nous en avons, image dans laquel<strong>le</strong> <strong>le</strong>sTibéta<strong>in</strong>s se perçoivent plus comme victimes quecomme acteurs <strong>de</strong> <strong>le</strong>ur propre <strong>de</strong>st<strong>in</strong>.»Luc Schaed<strong>le</strong>r2© press <strong>kit</strong>: angry monk productions, xenix filmdistribution (2005)


angry monkref<strong>le</strong>ctions on tibetInterview avec Luc Schaed<strong>le</strong>run film <strong>de</strong>Luc Schaed<strong>le</strong>rSuisse 20051:1,85 • 35mmcou<strong>le</strong>ur • 1h37V.O. sous-titrée3Pourquoi avoir choisi ce titre Angry monk?Un mo<strong>in</strong>e ne peut pas se permettre d’être en colère;<strong>le</strong> titre est donc, <strong>de</strong> ce po<strong>in</strong>t <strong>de</strong> vue, une provocation.C’est donc consciemment que je l’ai choisi,car cette contradiction est justement un <strong>de</strong>s sujetsdu film. Notre perception du Tibet correspond plusà nos désirs qu’à la réalité. Mais dans <strong>le</strong> titre al<strong>le</strong>m<strong>and</strong>ou anglais, il y a une ironie qui disparaîtcomplètement dans la traduction tibéta<strong>in</strong>e. J’ai eneffet constaté qu’il est impossib<strong>le</strong> <strong>de</strong> traduire correctementce titre en tibéta<strong>in</strong>. L’association <strong>de</strong>smots «en colère» et «mo<strong>in</strong>e» n’est apparemmentpas prévue.Qu’est-ce qui vous a amené à tourner un film sur<strong>le</strong> Tibet?J’ai beaucoup voyagé en Asie et j’ai souventséjourné au Tibet; la première fois, c’était en 1989,juste après <strong>le</strong> massacre <strong>de</strong> la place Tienanmen àPék<strong>in</strong>. Il y avait parallè<strong>le</strong>ment, à cette époque, <strong>de</strong>srévoltes populaires à Lhassa.Mais je me suis éga<strong>le</strong>ment beaucoup <strong>in</strong>téressé auTibet durant mes étu<strong>de</strong>s d’ethnologie. Une part <strong>de</strong>moi reste toujours en voyage, en partance, et, cherche<strong>le</strong> contact avec l’étranger mais aussi <strong>le</strong> faitd’être étranger quelque part. Mon film est, sansaucun doute, une manière <strong>de</strong> prolonger cette expériencepersonnel<strong>le</strong> et <strong>de</strong> lui donner une forme.D’un autre côté, il me semblait essentiel <strong>de</strong> contrecarrerun discours et <strong>de</strong> prendre part à cette discussionsur <strong>le</strong> Tibet menée <strong>de</strong>puis longtemps enOcci<strong>de</strong>nt.Mais attardons nous encore un peu sur l’aspectdu voyage: la structure pr<strong>in</strong>cipa<strong>le</strong> du film estaussi cel<strong>le</strong> d’un voyage. Cela était-il conçu dès <strong>le</strong>début ou bien cela s’est-il fait en sal<strong>le</strong> <strong>de</strong> montage?Cette idée était là <strong>de</strong>puis <strong>le</strong> départ, et ce, pour uneraison évi<strong>de</strong>nte: la vie <strong>de</strong> Gendun Choephel, <strong>le</strong> personnagepr<strong>in</strong>cipal, repose sur un gr<strong>and</strong> voyage <strong>de</strong>la prov<strong>in</strong>ce vers Lhassa, puis à l’étranger, et ensuite,<strong>le</strong> retour. Il y a, en outre, <strong>le</strong> voyage <strong>in</strong>térieur d’unhomme, toujours en éveil, toujours sur la route. Etpuis, comme je viens <strong>de</strong> <strong>le</strong> dire, <strong>le</strong> fait d’avoirconnu <strong>le</strong> Tibet en voyageant. Une <strong>de</strong>rnière raison,c’est la confrontation avec passé, qui constitue ensoi aussi à une forme <strong>de</strong> voyage. Mon film évolueentre <strong>le</strong> passé et <strong>le</strong> présent sans cesse en <strong>in</strong>terférence,ils sont ref<strong>le</strong>t l’un <strong>de</strong> l’autre.Les autorités ch<strong>in</strong>oises ont, à l’heure actuel<strong>le</strong>,<strong>le</strong>ur mot à dire. A-t’il été diffici<strong>le</strong> d’obtenir <strong>le</strong>sautorisations <strong>de</strong> tournage au Tibet?Je savais dès <strong>le</strong> départ que <strong>le</strong>s autorités disposeraientd’assez d’agents et seraient rapi<strong>de</strong>ment<strong>in</strong>formées du contenu du film. C’est pourquoi il mesemblait tout autant impossib<strong>le</strong> <strong>de</strong> tourner sansautorisation et en secret, que d’obtenir l’autorisationpour un projet <strong>de</strong> cette envergure. L’idée étaitdonc <strong>de</strong> tourner aussi discrètement que possib<strong>le</strong> eten toute petite équipe, c’est-à-dire Filip Zumbrunn,<strong>le</strong> chef opérateur, et moi. On s’est fait passer pour<strong>de</strong>s touristes, <strong>de</strong>s profs fous <strong>de</strong> vidéo, qui voulaientmontrer ce qu’ils avaient filmé à <strong>le</strong>urs élèves pouren discuter avec eux. Par moment, on a vraimenttourné comme tous <strong>le</strong>s touristes <strong>le</strong> feraient en filmantpar exemp<strong>le</strong> la place du marché ou <strong>le</strong>s monastères(rires), mais on a eu <strong>de</strong> la chance aussi: si onnous avait fouillés et découvert toutes <strong>le</strong>s cassettesvidéo, qui sait se qui se serait passé…D’un autre côté, bien que <strong>le</strong> film soit souvent critiqueenvers la Ch<strong>in</strong>e, je n’ai jamais non plus eu l’<strong>in</strong>tention<strong>de</strong> faire un film contre la Ch<strong>in</strong>e. Ce quim’<strong>in</strong>téresse, c’est avant tout la dynamique tibéta<strong>in</strong>e,son mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> fonctionnement, et la Ch<strong>in</strong>e n’enconstitue qu’un <strong>de</strong>s nombreux éléments. En f<strong>in</strong> <strong>de</strong>compte, je suis tout aussi critique envers la culturetibéta<strong>in</strong>e.Pourriez-vous préciser dans quel<strong>le</strong> mesure?D’abord, je suis très critique sur la manière dont <strong>le</strong>Tibet est perçu en France et <strong>de</strong> l’image danslaquel<strong>le</strong> on l’enferme et <strong>le</strong> fige: que l’on en fasseun lieu <strong>de</strong> retraite spirituel<strong>le</strong>, havre <strong>de</strong> paix oùtrouver l’<strong>in</strong>spiration ou même pourquoi pas, pourêtre un peu cynique, refuge pour managers venus© press <strong>kit</strong>: angry monk productions, xenix filmdistribution (2005)


angry monkref<strong>le</strong>ctions on tibetun film <strong>de</strong>Luc Schaed<strong>le</strong>rSuisse 20051:1,85 • 35mmcou<strong>le</strong>ur • 1h37V.O. sous-titrées’iso<strong>le</strong>r dans <strong>de</strong>s monastères bouddhistes pour préparer<strong>le</strong>s nouvel<strong>le</strong>s globalisations. Je pense quec’est par cela que l’on nuit au combat pour l’<strong>in</strong>dépendancetibéta<strong>in</strong>e, en réduisant <strong>le</strong> pays à cetteespèce <strong>de</strong> pseudo paradis <strong>de</strong> paix et d’harmonie, en<strong>le</strong> percevant uniquement comme «Shangrila» et enpensant que chaque Tibéta<strong>in</strong> détient un messagespirituel, une sagesse <strong>in</strong>térieure et qu’il peut nous<strong>le</strong>s transmettre. Le déni du passé d’autre part, toutce que l’on tait, déforme ou enjolive, me semb<strong>le</strong>un autre problème crucial, et ce non seu<strong>le</strong>mentpour l’Occi<strong>de</strong>nt mais aussi pour <strong>le</strong>s Tibéta<strong>in</strong>s. Ona toujours préféré cacher que seu<strong>le</strong>ment 5% <strong>de</strong> lapopulation par exemp<strong>le</strong> contrôlait l’ensemb<strong>le</strong> dupays, que <strong>le</strong> fait <strong>de</strong> mélanger politique et religion,qu’une alliance en partie laïque entre l’aristocratieet <strong>le</strong>s monastères ont sans cesse veillé à empêcherque <strong>le</strong>s réformes nécessaires et qu’une ouverturevers l’extérieur se fassent. Mais Gendun Choephel,tout comme d’autres, comme par exemp<strong>le</strong> <strong>le</strong> prédécesseurdu quatorzième dalaï-lama ont toujourséchoué avec <strong>le</strong>urs projets <strong>de</strong> réformes et une certa<strong>in</strong>eouverture sur <strong>le</strong> mon<strong>de</strong> face à l’opposition<strong>de</strong>s forces conservatrices qui voulaient défendre<strong>le</strong>urs privilèges.<strong>le</strong> mo<strong>in</strong>dre reco<strong>in</strong>. D’autre part, <strong>le</strong>s Tibéta<strong>in</strong>s prouventquotidiennement qu’il est possib<strong>le</strong> <strong>de</strong> vivresous <strong>le</strong> joug <strong>de</strong> la Ch<strong>in</strong>e. Ils ont gardé <strong>le</strong>ur langueet <strong>le</strong>ur culture et sauvé beaucoup plus <strong>de</strong> chosesque l’on croit. Même une gran<strong>de</strong> part <strong>de</strong>s écrits etphotos <strong>de</strong> Choephel que l’on voit dans <strong>le</strong> film, ontété conservés au Tibet. De ce po<strong>in</strong>t <strong>de</strong> vue, GendunChoephel fait partie <strong>de</strong> cette «survie». L’essentiel est<strong>de</strong> ne pas considérer <strong>le</strong>s Tibéta<strong>in</strong>s seu<strong>le</strong>mentcomme <strong>de</strong>s victimes, mais aussi comme <strong>de</strong>s personnesayant su résister <strong>in</strong>telligemment et qui fonttoujours preuve d’un esprit <strong>de</strong> résistance.Je n’ai, <strong>de</strong> toute façon, jamais voulu faire un filmseu<strong>le</strong>ment biographique sur Gendun Choephel. Jem’en sert au con traire <strong>de</strong> c<strong>le</strong>f, pour pouvoir avoiraccès à l’histoire tibéta<strong>in</strong>e et l’époque actuel<strong>le</strong> quiest fort comp<strong>le</strong>xe. Choephel était un être multip<strong>le</strong>qui s’est battu pour <strong>le</strong> changement tout en restantbouddhiste, sans se détourner <strong>de</strong> sa propre culture.En plus, j’ai consciemment laissé par<strong>le</strong>r exclusivement<strong>le</strong>s témo<strong>in</strong>s tibéta<strong>in</strong>s d’antan et <strong>de</strong> jeunes etmo<strong>in</strong>s jeunes Tibéta<strong>in</strong>s d’aujourd’hui <strong>de</strong> GendunChoephel. J’ai f<strong>in</strong>a<strong>le</strong>ment coupé au montage tous<strong>le</strong>s chercheurs et spécialistes du Tibet occi<strong>de</strong>ntaux...4Est-ce que vous vouliez aussi vous démarquer, enadoptant une attitu<strong>de</strong> critique et nuancée, <strong>de</strong>snombreux documentaires sur <strong>le</strong> Tibet?Absolument! Il yaunnombre <strong>in</strong>calculab<strong>le</strong> <strong>de</strong> filmssur <strong>le</strong>s monastères et la fasc<strong>in</strong>ation qu’ils exercent,sur l’histoire <strong>de</strong>s dalaï-lamas et aussi sur cettesociété faite <strong>de</strong> noma<strong>de</strong>s, tout ce qui reste d’uneculture célébrée <strong>de</strong>puis <strong>de</strong>s sièc<strong>le</strong>s. Mais j’aime toutaussi peu ces reportages militants qui font commesi <strong>le</strong> Tibet n’était plus qu’une culture dévastée, enru<strong>in</strong>e, et, qui considère que toute résistance face àla Ch<strong>in</strong>e est obsolète et ne sert à rien <strong>de</strong> toutefaçon.La situation est beaucoup plus compliqué que cela,et, en fait paradoxa<strong>le</strong>. On a assisté, d’une part, àun nombre <strong>in</strong>croyab<strong>le</strong> <strong>de</strong> <strong>de</strong>structions <strong>de</strong>puis l’<strong>in</strong>vasionen 1950, et, en particulier durant la révolutionculturel<strong>le</strong>, ils ont aussi méticu<strong>le</strong>usement <strong>in</strong>vesti...Et <strong>le</strong> dalaï-lama n’est jamais appelé à prendrela paro<strong>le</strong>Ah, ça oui. Et c’est fait exprès. C’aurait été sansdoute simp<strong>le</strong> d’obtenir une autorisation pour l’<strong>in</strong>terviewer,mais je ne voulais pas que sa présenceétouffe <strong>le</strong> film et pousse <strong>le</strong>s autres <strong>in</strong>terlocuteursdans l’ombre. Quel que soit son propos sur GendunChoephel, c’aurait été pour la plupart <strong>de</strong>s spectateurscomme un critère <strong>de</strong> garantie pour <strong>le</strong> film,comme une preuve que <strong>le</strong> film a sa raison d’être. Jene voulais pas <strong>de</strong> ça, je ne voulais pas <strong>de</strong> cettesorte <strong>de</strong> tampon officiel. Selon moi, il est essentiel<strong>de</strong> traiter différemment <strong>le</strong> problème tibéta<strong>in</strong>, qu’il yait une discussion autre que cel<strong>le</strong> autour du dalaïlama.Interview réalisée par Till Brockmann<strong>le</strong> 8 ju<strong>in</strong> 2005© press <strong>kit</strong>: angry monk productions, xenix filmdistribution (2005)


angry monkref<strong>le</strong>ctions on tibetGendun Choephel – étapes <strong>de</strong> sa vieun film <strong>de</strong>Luc Schaed<strong>le</strong>rSuisse 20051:1,85 • 35mmcou<strong>le</strong>ur • 1h37V.O. sous-titrée5Enfance dans l’Est du Tibet (1903-1927)Gendun Choephel est né en 1903 dans un petit villagedu Tibet oriental, près <strong>de</strong> la frontière ch<strong>in</strong>oise.Cette région isolée se trouve sur la Route <strong>de</strong> la soieet est peuplée <strong>de</strong> noma<strong>de</strong>s musulmans, ch<strong>in</strong>ois ettibéta<strong>in</strong>s sans cesse en conflit militaire <strong>le</strong>s uns contre<strong>le</strong>s autres. Les villages sont fréquemment attaquéset pillé par <strong>de</strong>s seigneurs rivaux. C’est dans cecontexte et cette société multiculturel<strong>le</strong> que <strong>le</strong>jeune Gendun Choephel est confronté à l’i<strong>de</strong>ntitétibéta<strong>in</strong>e. Il fait alors une formation traditionnel<strong>le</strong><strong>de</strong> mo<strong>in</strong>e dans <strong>le</strong> monastère <strong>le</strong> plus connu <strong>de</strong> larégion. Son amitié avec un missionnaire américa<strong>in</strong>lui vaudra la disgrâce <strong>de</strong> sa confrérie et <strong>de</strong> safamil<strong>le</strong>. En 1927, il quitte <strong>le</strong> monastère et part avecune caravane <strong>de</strong> noma<strong>de</strong>s à Lhassa.Années <strong>de</strong> formation au monastère <strong>de</strong>Lhassa (1927-34)Gendun Choephel étudie à Drepung, <strong>le</strong> plus gr<strong>and</strong>monastère du mon<strong>de</strong>. Ses rebellions contre <strong>le</strong>srèg<strong>le</strong>s monaca<strong>le</strong>s lui va<strong>le</strong>nt la disgrâce <strong>de</strong>s autresmo<strong>in</strong>es. Mais la vie monaca<strong>le</strong> dans toute sa rigiditéne lui convient plus et il sort <strong>de</strong>s ordres. A Lhassa,il survit en tant qu’artiste et portraitiste pour <strong>le</strong>sriches aristocrates. Il fait, en 1934, la rencontre primordia<strong>le</strong><strong>de</strong> l’Indien Rahul Sankrityayan, exégètebouddhiste et activiste communiste du combatpour l’<strong>in</strong>dépendance et contre la colonie britannique.Voyage à travers <strong>le</strong> Tibet (1934-1938)Ils voyagent ensemb<strong>le</strong> à travers <strong>le</strong> Tibet à la recherche<strong>de</strong> textes anciens détruits <strong>de</strong>s sièc<strong>le</strong>s au paravanten In<strong>de</strong> mais ayant été cachés dans <strong>de</strong>s petitsmonastères au Tibet. Rahul considère ses rechercheshistoriques comme un <strong>de</strong>s piliers <strong>de</strong> son combatpolitique — l’étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> l’histoire comme c<strong>le</strong>fpour comprendre <strong>le</strong> présent. Gendun Choephel estnon seu<strong>le</strong>ment <strong>le</strong> traducteur <strong>de</strong> Rahul, mais aussicelui qui lui fait accé<strong>de</strong>r à la culture tibéta<strong>in</strong>e.Inversement, ces histoires fasc<strong>in</strong>antes sur l’In<strong>de</strong>aiguise sa curiosité.Voyage en In<strong>de</strong> (1938-1946)En In<strong>de</strong>, Gendun Choephel est confronté à unmon<strong>de</strong> qui lui est complètement étranger. Pour lapremière fois <strong>de</strong> sa vie, il voit un tra<strong>in</strong> <strong>de</strong> chem<strong>in</strong><strong>de</strong> fer et bien d’autres progrès <strong>de</strong> la technique. Lepays est en p<strong>le</strong><strong>in</strong>e mutation, et, à l’<strong>in</strong>verse duTibet, <strong>le</strong>s Indiens prennent <strong>le</strong>ur <strong>de</strong>st<strong>in</strong> en ma<strong>in</strong>. Lecombat pour l’<strong>in</strong>dépendance est à son apogée. Lepo<strong>in</strong>t <strong>de</strong> vue <strong>de</strong> Gendun Choephel sur sa propreculture commence à évoluer. C’est lors <strong>de</strong> cetteétape <strong>in</strong>dienne qu’il sera <strong>le</strong> plus créatif. Il <strong>de</strong>vientpè<strong>le</strong>r<strong>in</strong> bouddhiste et parcourt <strong>le</strong> pays, vit àCalcutta, vil<strong>le</strong> <strong>de</strong> plusieurs millions d’habitants, voitla mer, fréquente <strong>le</strong>s bor<strong>de</strong>ls et <strong>le</strong>s bibliothèques,écrits ses premiers artic<strong>le</strong>s pour <strong>le</strong>s journaux et traduit<strong>le</strong> Kamasutra en tibéta<strong>in</strong>, fort <strong>de</strong> ses nouvel<strong>le</strong>sexpériences. Il fera parvenir un bon nombre <strong>de</strong> sesécrits, artic<strong>le</strong>s et esquisses au Tibet et communiqueraa<strong>in</strong>si ses impressions <strong>de</strong> cet autre mon<strong>de</strong>.Retour au Tibet (1946-51)En 1946, Gendun Choephel retourne au Tibet enfaisant une halte à Kalimpong, vil<strong>le</strong> à la frontière<strong>de</strong> l’In<strong>de</strong> et du Tibet. C’est là que l’on trouve, outre<strong>le</strong>s agents ch<strong>in</strong>ois et britanniques, <strong>de</strong>s Tibéta<strong>in</strong>sradicaux tombés en disgrâce dans <strong>le</strong> gouvernement<strong>de</strong> Lhassa. Ils forment en 1939 <strong>le</strong> Parti révolutionnairetibéta<strong>in</strong>. Choephel fait <strong>le</strong>ur connaissance, crée<strong>le</strong> symbo<strong>le</strong> du parti: une épée en croix sur unefaucil<strong>le</strong>. Le but du parti est la chute du régimetyrannique <strong>de</strong> Lhassa. Lorsque Gendun Choephelarrive à Lhassa, <strong>le</strong> régime tibéta<strong>in</strong> est déjà <strong>in</strong>formé<strong>de</strong> ses activités politiques. Il commence à écrirel’histoire politique du Tibet, mais son arrestationsouda<strong>in</strong>e <strong>in</strong>terrompra bruta<strong>le</strong>ment ce qu’il avaitaudacieusement entrepris. Il est accusé d’<strong>in</strong>surrectionet enfermé dans un cachot pendant trois ans. I<strong>le</strong>st libéré en 1949. Le cœur brisé, il noie son désespoirdans l’alcool. L’armée ch<strong>in</strong>oise envahit l’Estdu Tibet, en 1951 — peu après l’occupation ch<strong>in</strong>oiseà Lhassa, Gendun Choephel meurt. «On estma<strong>in</strong>tenant dans la mer<strong>de</strong>», c’est <strong>le</strong> commentairequ’il aurait fait sur <strong>le</strong>s <strong>de</strong>rniers événements politiques<strong>de</strong> son pays.© press <strong>kit</strong>: angry monk productions, xenix filmdistribution (2005)


angry monkref<strong>le</strong>ctions on tibetLes personnes <strong>in</strong>terviewéesGolok Jigme, 85 ans, compagnon <strong>de</strong> voyage:vient <strong>de</strong> la même région que Gendun Choephel.Au début <strong>de</strong>s années 40, il fit <strong>le</strong> pè<strong>le</strong>r<strong>in</strong>age enIn<strong>de</strong> avec lui. Il meurt à Katm<strong>and</strong>ou peu aprèsl’<strong>in</strong>terview.Lorsque nous voyagions ensemb<strong>le</strong> en In<strong>de</strong>, je nesavais pas au départ qu’il était un Lama ré<strong>in</strong>carné.Il était <strong>in</strong>telligent — très <strong>in</strong>telligent en fait — maisil aimait aussi fumer, boire et faire l’amour auxfemmes. Je ne savais vraiment pas qu’il était si érudit.Tashi Tser<strong>in</strong>g, 45 ans, chercheur: dirige enIn<strong>de</strong> l’Institut Amnye Machen d’histoire laïquetibéta<strong>in</strong>e (AMI). Il vit entre l’In<strong>de</strong> et la Nouvel<strong>le</strong>Zélan<strong>de</strong>.Avant Gendun Choephel, aucun Tibéta<strong>in</strong> n’avaitécrit d’histoire politique du Tibet. Dans son livre, ildit que <strong>le</strong> Tibet et la Ch<strong>in</strong>e sont <strong>de</strong>ux entités biendist<strong>in</strong>ctes. Mais à la différence <strong>de</strong>s autres historiens,il trouva ses preuves dans <strong>de</strong>s documents trèsanciens.un film <strong>de</strong>Luc Schaed<strong>le</strong>rSuisse 20051:1,85 • 35mmcou<strong>le</strong>ur • 1h37V.O. sous-titréeThubten Wangpo, 75 ans, professeur: il faitla connaissance <strong>de</strong> Gendun Choephel à 17 ans.Cette unique rencontre a été déterm<strong>in</strong>ante danstoute sa vie. Il est professeur retraité à Lhassa.A cette époque, <strong>le</strong>s Tibéta<strong>in</strong>s ne tenaient qu’à uneseu<strong>le</strong> chose: aux traditions. Par exemp<strong>le</strong>, il était<strong>in</strong>terdit <strong>de</strong> jouer au foot. Ils disaient que <strong>le</strong>s footbal<strong>le</strong>ursshootaient dans la tête <strong>de</strong> Bouddha. Dèsque quelqu’un faisait quelque chose <strong>de</strong> nouveau,c’était <strong>in</strong>terdit. Mais une société doit faire <strong>de</strong>s progrès,el<strong>le</strong> ne peut pas se contenter <strong>de</strong> faire du surplace.Alak Yongts<strong>in</strong>, 98 ans, camara<strong>de</strong> <strong>de</strong> classe: apassé toute sa vie dans l’Est du Tibet, quelquesannées au goulag ch<strong>in</strong>ois. Il vit actuel<strong>le</strong>mentdans un monastère isolé <strong>de</strong> l’Est du Tibet.Il est <strong>de</strong>venu célèbre au monastère à partir dumoment où il a fabriqué, avec <strong>de</strong>s mécanismes <strong>de</strong>montres usagées, <strong>de</strong>s petits bateaux qu’il faisaitcircu<strong>le</strong>r sur une marre. Une fois, il m’a dit qu’il<strong>de</strong>vrait être possib<strong>le</strong> <strong>de</strong> construire un moul<strong>in</strong> quipuisse marcher sans <strong>le</strong> courant d’une rivière.7Tser<strong>in</strong>g Shakya, 46 ans, historien: enseignel’histoire mo<strong>de</strong>rne tibéta<strong>in</strong>e à l’Eco<strong>le</strong> d’Etu<strong>de</strong>sAfrica<strong>in</strong>es et Orienta<strong>le</strong>s (School of Oriental <strong>and</strong>African Studies, SOAS)Il vit avec sa famil<strong>le</strong> à Londres.Gendun Choephel était un simp<strong>le</strong> mo<strong>in</strong>e qui allaen In<strong>de</strong> et s’aperçut que <strong>le</strong> mon<strong>de</strong>, hors du Tibet,évoluait. Il s’<strong>in</strong>terrogea sur l’immobilité du Tibet.C’est évi<strong>de</strong>nt dans ses écrits et ses poèmes. Il s’<strong>in</strong>téresseà la nécessité d’évolution pour l’avenir <strong>de</strong> lasociété tibéta<strong>in</strong>e© press <strong>kit</strong>: angry monk productions, xenix filmdistribution (2005)


angry monkref<strong>le</strong>ctions on tibetL’équipeun film <strong>de</strong>Luc Schaed<strong>le</strong>rSuisse 20051:1,85 • 35mmcou<strong>le</strong>ur • 1h37V.O. sous-titréeLuc Schaed<strong>le</strong>rscénario et réalisationNé en 1963 à Zurich.Collaboration <strong>de</strong>puis 1986 avec <strong>le</strong> c<strong>in</strong>éma Xenix.Etu<strong>de</strong>s d’ethnologie et <strong>de</strong> c<strong>in</strong>éma à L’Université <strong>de</strong>Zurich. A réalisé plusieurs films, écrit <strong>de</strong> nombreuxartic<strong>le</strong>s sur <strong>le</strong> Tibet et <strong>le</strong> bouddhisme. Professeur enanthropologie visuel<strong>le</strong> à l’Université <strong>de</strong> Zurich.2005 ANGRY MONK — REFLECTIONS ON TIBET(97 m<strong>in</strong>.)1997 MADE IN HONG KONG (75 m<strong>in</strong>.)Mart<strong>in</strong> WitzMontageNé en 1956 à Zurich.Etu<strong>de</strong>s <strong>de</strong> <strong>le</strong>ttres et d’ethnologie à l’Université <strong>de</strong>Zurich.Depuis 1983, scénariste et <strong>in</strong>génieur du son.2005 WER WAR KAFKA, R: Richard D<strong>in</strong>do2004 FERDINAND HODLER — DAS HERZ IST MEINAUGE, R: He<strong>in</strong>z Büt<strong>le</strong>r2003 ELISABETH KÜBLER-ROSS — DEM TOD INSGESICHT SEHEN, R: Stefan Haupt2002 VON WERRA, R: Werner Schweizer2001 WAR PHOTOGRAPHER, R: Christian Frei(sé<strong>le</strong>ction)Kathr<strong>in</strong> PlüssMontageNée en Suisse en 1954,Etu<strong>de</strong>s d’histoire et d’ethnologie à l’Université <strong>de</strong>Zürich.Monteuse <strong>de</strong>puis 1981.2005 WHITE TERROR, R: Daniel Schweizer2003 GOTTFRIED SEMPER, R: Kar<strong>in</strong> Reiss2003 SKINHEAD ATTITUDE, R: Daniel Schweizer2002 VON WERRA, R: Werner Schweizer2001 BIG MAC, SMALL WORLD, R: Peter Guyer(sé<strong>le</strong>ction)Filip ZumbrunnImageNé en 1969 à ZurichChef opérateur <strong>de</strong>puis 1997.Prix suisse <strong>de</strong> la meil<strong>le</strong>ure image en 2005 pourSTRÄHL2005 GROUNDING, R: Michael Ste<strong>in</strong>er2004 UNSER AMERIKA, R: Krist<strong>in</strong>a Konrad2003 HÖLLENTOUR, R: Pepe Danquart2003 STRÄHL, R: Manuel Flur<strong>in</strong> HendrySalome PitschenPremier montageNée en 1966 à Bâ<strong>le</strong>Etu<strong>de</strong>s en littérature al<strong>le</strong>man<strong>de</strong> et en c<strong>in</strong>émaFreelance filmer <strong>and</strong> editor <strong>de</strong>puis 19958Yontenstage, montage <strong>de</strong>s <strong>in</strong>terviewsNé en 1978 au Tibet orientalRefuge en Suisse en 1991Etudiant à l’Eco<strong>le</strong> <strong>de</strong> c<strong>in</strong>éma <strong>de</strong> Lucerne <strong>de</strong>puis2005© press <strong>kit</strong>: angry monk productions, xenix filmdistribution (2005)


angry monkref<strong>le</strong>ctions on tibetFiche techniqueDocumentaire: Suisse 2005Durée: 97 m<strong>in</strong>. (version télé <strong>de</strong> 52 m<strong>in</strong> en préparation)Version en -tibéta<strong>in</strong>, al<strong>le</strong>m<strong>and</strong>, anglais sous-titrée en al<strong>le</strong>m<strong>and</strong> et tibéta<strong>in</strong>, anglais sous-titrée en anglaisLieu <strong>de</strong> tournage: Tibet, In<strong>de</strong>, Ch<strong>in</strong>eTourné en M<strong>in</strong>i DV (Transfert en 35mm, Dolby SR)un film <strong>de</strong>Luc Schaed<strong>le</strong>rSuisse 20051:1,85 • 35mmcou<strong>le</strong>ur • 1h37V.O. sous-titréeCreditsProduction angry monk productionsCo-production SF DRS, suissimageScénario, réalisation& production Luc Schaed<strong>le</strong>rRecherche, <strong>in</strong>terviews Yangdon DhondupImageMontageMixage <strong>de</strong> sonMusiqueNarrationFilip ZumbrunnMart<strong>in</strong> Witz, Kathr<strong>in</strong> PlüssRol<strong>and</strong> WidmerRol<strong>and</strong> Widmer, He<strong>in</strong>z Rohrer,Loten Naml<strong>in</strong>gThomas Sarbacher, LotenNaml<strong>in</strong>g, Phil HayesPremier montage Salome PitschenMontage <strong>in</strong>terviews YontenConsultation montage Josy MeierMixage <strong>de</strong> dubb<strong>in</strong>g Dieter Lengacher, MagnetixCorrection cou<strong>le</strong>ur Paul Avon<strong>de</strong>t, Andromeda FilmTransfer 35mm Schwarz Film AGF<strong>in</strong>ancié parsuissimage, bun<strong>de</strong>samt für kultur (bak), stadt &kanton zürich, sf drs (paul r<strong>in</strong>iker), gret ste<strong>in</strong>er,migros kulturprozent, schweizer tibethilfe (sth), reiser-siemssenstiftung, steo-stiftung, direktion fürentwicklung und zusammenarbeit (<strong>de</strong>za), volkartstiftung, filme für e<strong>in</strong>e welt/films pour un seulmon<strong>de</strong>, filmför<strong>de</strong>rung brot für al<strong>le</strong>, heks, mission21, stan<strong>le</strong>y thomas johnson stiftung, vontobel-stiftung,rosmarie schwarzenbach, succès c<strong>in</strong>éma,röm.-kath. körperschaft kt. zürich, evang.-ref- lan<strong>de</strong>skirchekt. zürich, stiftung zentralstel<strong>le</strong> (unizh),sigrid joss-arndGraphismeDistributionC. Besuchet, Golok DesignXenix Filmdistribution GmbH,Zürich9© press <strong>kit</strong>: angry monk productions, xenix filmdistribution (2005)

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