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Histoire & Culture - Visit Jordan > Home - Jordan Tourism Board

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JORDANIE<strong>Histoire</strong> et <strong>Culture</strong>


Table des matièresCarte de la <strong>Jordan</strong>ieBienvenueAmmanAs-SaltMadabaUmm Ar-RasasMont NéboVallée du Jourdain et mer MorteKérakPétraAqabaJerash124121416171820222630<strong>Jordan</strong> ValleyDead Sea<strong>Jordan</strong> RiverBethany Beyond The <strong>Jordan</strong>Dead Sea SpasL.TiberiusSaltPellaHemmehAjlunDeir 'AllaIraq al-AmirUmm QaysMt. NeboIrbidMadabaHammamat Ma’inDhibanUmm Ar-RasasRamthaJerashJaberZarqaMarkaAmmanQueen AliaInternationalAirportMafraqQasr Al HallabatQusayr AmraQasr Al MushattaUmm al-JimalQasr Al KharranaAzraqAjlun36Umm Al-JimalPellaUmm QaysShawbakChâteaux omeyyades du désertItinéraires historiques et culturels383940424449ShawbakKarakAl Mazar aj-JanubiTafilehDesert HighwayMu'taQatranehLEGENDESSites historiquesChâteauxWadi MusaPetraSites religieuxMa'anAéroportPour des informations complémentaires,contactez:Ras an-NaqabRoutesAutorouteL’Office du <strong>Tourism</strong>e de <strong>Jordan</strong>ieAu 00 962 6 5678444. Ouvert tous les jours,sauf le vendredi, de (8h00 à 16h00). Vouspouvez également consulter le site Web del’office du tourisme de <strong>Jordan</strong>ie à l’adressesuivante:www.<strong>Visit</strong><strong>Jordan</strong>.comGulf of AqabaAqabaWadi RumVoie ferroviairePont


HISTOIRE ET CULTURE DE LAJORDANIELa <strong>Jordan</strong>ie est un pays dont l’histoire est particulièrement riche.En effet, depuis l’aube de la civilisation, la <strong>Jordan</strong>ie joue un rôleimportant dans les échanges commerciaux entre l’Orient etl’Occident, du fait de sa position géographique à la croisée de l’Asie,de l’Afrique et de l’Europe. Elle a accueilli certains des premiersétablissements humains et, aujourd’hui encore, elle offre desreliques provenant des plus grandes civilisations.La <strong>Jordan</strong>ie a joué un rôle majeur aux époques romaine et biblique,au début de l’Islam et lors des croisades. Dès votre arrivée, le passése rappelle à vous. Partout subsistent les ruines de civilisationsdepuis longtemps reléguées dans les livres d’histoire et qui,pourtant, perdurent encore dans la vie de ce royaume surprenantet dans l’âme même de son peuple.De l’antique cité nabatéenne de Pétra au miracle de la mer Morteet de la vallée du Jourdain, en passant par les merveilles de la merRouge et du Wadi Rum, sans oublier les hôtels confortables, lescentres commerciaux et les galeries d’art moderne d’Amman, la<strong>Jordan</strong>ie peut vraiment être fière de la richesse de son histoire etde sa culture.Tout autour de vous surgissent les ruines decivilisations depuis longtemps reléguéesdans les livres d’histoire.2


LE SAVIEZ-VOUS?Le drapeau jordanien estadapté de la bannière de laGrande Révolte Arabe de1916 qui donna naissance auRoyaume actuel. Ses bandesnoires, blanches et vertessymbolisentrespectivementles dynasties Arabes desAbassides, Ommeyades etFatimides tandis que le trianglerouge réunissant cesbandes représente la dynastieHashémite. L’étoile islamiqueà sept branches, occupantle centre du triangle rouge,représente les sept versetsformant l’ouvrante Al-Fâtihat,la première sourate du SaintCoran.3


AMMANL’histoire d’Amman couvre neuf millénaires et remonte àl’Age de pierre. C’est là que se trouvent les plus importantsétablissements humains de l’époque néolithique (vers 6500avant J.C) jamais découverts au Moyen-Orient.L’Age de fer (1 200 – 539 avant J.C), qui coïncide avec la périodebiblique, correspond au début de l’utilisation du fer. A cetteépoque, la <strong>Jordan</strong>ie était divisée en plusieurs petits Etats: Gileadau nord, Ammon et Moab au centre et Edom au sud. Au débutAinsi, l’occupation du site de la Citadelle d’Amman (al-Qala’a) remonte à l’Age de bronze ancien (3 200 – 2 000 avantJ.C). Cependant, les restes architecturaux de cette périodeculturelle sont rares et surtout représentés par quelquestombes creusées dans le roc. Pendant l’Age du bronze moyen(2 000 – 1 550 avant J.C), la Citadelle fut renforcée par despentes en maçonnerie pavées (Glacis). A cette époque, desproduits tels que des vases en albâtre ainsi que des récipientset scarabées en faïence étaient importés d’Egypte. Pendantl’Age de bronze final (1 550 – 1 200 avant J.C) les relationscommerciales se développèrent jusqu’à Chypre et aux îlessous l’influence de la culture mycénienne.du dixième siècle avant Jésus-Christ, le Roi David conquitRabbath Ammon lors de ses poussées expansionnistes. Urie leHittite, l’un des officiers de David placé en première ligne, futtué lors de cette bataille. Sa femme Bethsabée, renommée poursa beauté et convoitée par David, devint la mère de Salomon.Vers le Xème siècle avant Jésus-Christ, Ammon regagna sonLe palais omeyyade qui composela Citadelle, à Amman.4


Les romains reconstruisirent la ville et l’embellirentde rues bordées de colonnes, de bains, d’un théâtreet d’impressionnants bâtiments publics.indépendance et Rabbath Ammon devint la capitale de l’EtatAmmonite. Sur les frontières, une ligne de forteresses formant unensemble défensif bien intégré protégeait la partie occidentalede Rabbath Ammon. Les tours et forteresses composant cesystème défensif, construites en style mégalithique, étaientde forme carrée, rectangulaire ou circulaire. Cette dernièreforme est visible dans le quartier de Jabal Amman, à proximitéimmédiate des bureaux du Département des Antiquités de<strong>Jordan</strong>ie. A partir du VIIIème siècle avant Jésus-Christ, la régionfut successivement dominée par les Assyriens, les Babylonienset les Perses. Au IIIème siècle avant Jésus-Christ, la ville futrenommée « Philadelphie » en l’honneur de son dirigeant,Ptolémée II Philadelphos.Des visiteurs admirent le coucher de soleil à la Citadelle.Suivirent ensuite les règnes des Séleucides et des Nabatéensjusqu’à l’incorporation de la région dans l’Empire romain en l’an63 avant Jésus-Christ. Pompée, le général romain, annexa la Syrieet inclut Philadelphie dans la Confédération de la Décapole,une alliance de dix Cités-Etats libres ayant prêté allégeanceà Rome. Les romains reconstruisirent la ville et l’embellirentde rues bordées de colonnes, de bains, d’un théâtre etd’impressionnants bâtiments publics. Philadelphieprospéra et devint l’un des principaux centres de lanouvelle province romaine d’Arabie et un carrefourcommercial florissant à la croisée des routes, allantde la Méditerranée et des terres intérieures, jusqu’àl’Inde et à la Chine, et du nord au sud.Pendant l’époque byzantine, lorsque le Christianismedevint la religion d’Etat de l’Empire romain d’Orient, laville devint le site d’un évêché chrétien et deux églisesy furent construites. Le début du VIIIèmesiècle vit la propagation de l’Islam versle nord et vers la péninsule arabe et, enl’an 635, cette région fut entièrementconvertie. La ville reprit son nomsémite d’origine, Ammon, ou Ammancomme on l’appelle aujourd’hui.LE SAVIEZ-VOUS?La Royal Film Commission of<strong>Jordan</strong> (Commission royaledu film de <strong>Jordan</strong>ie) est uncomité qui cherche à promouvoirle développementde l’industrie audiovisuelleen <strong>Jordan</strong>ie en suscitant eten promouvant l’essor d’uneculture cinématographiqueet en encourageant les <strong>Jordan</strong>iensà utiliser le film et lessupports audiovisuels pour exprimerleurs idées. Ce comitéoffre également au public desoccasions de rencontrerdes producteursafin de visionner desfilms indépendants etd’échanger leurs idées.Pour plus d’informations,vous pouvez consulter le sitesuivant: www.film.joUne figurine en plâtre provenant du sited’Aïn Ghazal datant de plus de 7000 ans.5


L’instabilité politique des siècles suivants entraîna le déclind’Amman. A l’époque des croisades, et sous la dominationdes Mamelouks venus d’Egypte, l’importance d’Ammandiminua alors que Kérak, dans le sud, prenait de l’importance.On rapporte qu’en 1321 de notre ère, Amman était décriteen ces termes: « une très antique cité, tombée en ruines bienavant l’avènement de l’Islam... où subsistent des vestigesimpressionnants, et que traverse la rivière al-Zarqa ».Sous l’Empire Ottoman, Amman n’était plus qu’une bourgadereculée alors qu’As-Salt était devenue la principale ville dela région. En 1806, la ville n’était plus habitée que par desbédouins.L’affaiblissement de l’autorité ottomane dans la région coïncidaavec l’afflux d’un grand nombre de circassiens et d’autresmusulmans persécutés venant du Caucase qui trouvèrent refugedans la région et s’établirent à Amman et dans d’autres villescomme Jerash, Suweileh, Wadi Seer et Naur. Bien qu’il se soits’agit en majorité de fermiers, ces nouveaux arrivantscomptaient également parmi eux des orfèvrestravaillant l’or et l’argent ainsi que d’autres artisans.Rapidement, ils construisirent des routes grossièresreliant les différents centres d’implantation et lecommerce recommença à se développer.Cependant, l’origine véritable de la renaissance de laville fut la construction de la voie ferrée Hejaz. ReliantDamas à Médine, la voie ferrée traverse en effet Amman.En 1902, Amman redevint un carrefour commercialimportant ; sa population augmenta lentement et, en1905, la ville accueillait une population de près de3000 personnes.L’impressionnant amphithéâtre d’Amman. 6Un buste du <strong>Jordan</strong> Archaeological Museum (Musée archéologique de <strong>Jordan</strong>ie) d’Amman.


Le 15 mai 1923 naît l’Emirat de Transjordanie sous la directionincontestée de l’Emir Abdullah, le chef de la dynastieHashémite et descendant direct du Prophète Mahomet (PSL).Le 22 mars 1946, la Transjordanie obtenait officiellement sonindépendance. Deux mois plus tard, Abdullah renonçait autitre d’Emir pour prendre celui de Roi et le pays fut rebaptiséRoyaume Hashémite de <strong>Jordan</strong>ie, avec Amman commecapitale.Au cours des décennies qui suivirent, la ville se développaet prospéra pour devenir une métropole moderne et animéedont la population dépasse largement les deux millionsd’habitants. Aujourd’hui, hôtels et immeubles modernes,restaurants raffinés, cafés, centres commerciaux, bureauxet villas luxueuses ont remplacé les vieilles habitations.Cependant, il est encore possible d’y admirer denombreux vestiges de la ville ancienne.Outre ses nombreux sites archéologiques,Amman compte plusieurs musées, galeriesd’art et centres culturels, ainsi que des théâtreset des cinémas.Le Temple d’Hercule dans la Citadelle d’Amman. 7


Sites historiquesAmman réunit un large éventail de sites historiques allant dunéolithique à l’époque hellénistique, à la fin de l’empire romainet au développement de l’Islam en Arabie. La Citadelle constitueun excellent point de départ pour partir à la découverte des sitesarchéologiques de la ville. Sur ce site de l’ancienne Rabbath-Ammon, des fouilles ont mis à jour de nombreux vestigesromains, byzantins et des débuts de la période islamique. Sasituation élevée, au sommet d’une colline, permet aux visiteurs dese replonger dans l’incroyable histoire de la ville, mais égalementde découvrir les paysages remarquables du centre-ville d’Amman.La Citadelle regroupe plusieurs sites intéressants dont le complexedu palais Omeyyade datant à peu près de l’année 730, le templed’Hercule construit sous le règne de l’Empereur Marc Aurèle (161-180 de notre ère) et l’église byzantine qui remonte sans doute auVIème ou au VIIème siècle après Jésus-Christ. Dans les environsse trouvent plusieurs sitesintéressants comme le théâtreromain restauré qui remonte auIIème siècle de notre ère, le forumromain, le nymphée et la grandemosquée Al-Husseini construitepar l’Emir Abdullah en 1924sur le site d’une mosquée plusancienne datant de la période desOmmeyades.Instituts archéologiquesPlusieurs instituts archéologiques réputés au niveau local etinternational se sont implantés à Amman et témoignent de larichesse de son passé:• American Centre for Oriental Research(Institut américain de recherches orientales)• Council for British Research in the Levant(Comité britannique de recherches dans le Levant)• Institut français d’archéologie du Proche-Orient• Friends of Archaeology (Les Amis de l’archéologie)• German Protestant Institute for Archaeology(Institut allemand protestant d’archéologie)• Département des Antiquités8 Une locomotive à vapeur du chemin de fer du Hejaz.La grande mosquée Al-Husseini dans le centre d’Amman.Statue du <strong>Jordan</strong> Archaeological Museum (muséeArchéologique de <strong>Jordan</strong>ie).


Où que vous alliez en <strong>Jordan</strong>ie, les occasionsde faire des achats ne manquent pas.MuséesLes musées nationaux permettent de se plonger dans l’histoireet la culture locales:• <strong>Jordan</strong> Archaeological Museum(Musée archéologique de <strong>Jordan</strong>ie)• <strong>Jordan</strong>ian Museum of Popular Tradition(Musée des traditions populaires de <strong>Jordan</strong>ie)• <strong>Jordan</strong> Folklore Museum (Musée du folklore de <strong>Jordan</strong>ie)• Musée archéologique / Université de <strong>Jordan</strong>ie• Musée d’anthropologie / Université de <strong>Jordan</strong>ie• Musée numismatique / Banque centrale de <strong>Jordan</strong>ie• Royal Automobile Museum (Musée royal de l’automobile)Artisanat /AchatsOù que vous alliez en <strong>Jordan</strong>ie, les occasions de faire des achatsne manquent pas. Les visiteurs trouveront une large gamme deproduits issus de l’artisanat local et d’autres objets sur tous lessites ainsi que dans les boutiques des grands hôtels et les diversoffices de tourisme. Vous aurez le choix entre des tapis et coussinstissés à la main, des tissus et vêtements superbement brodés, desarticles de poterie traditionnelle, des objets en verre, des bijouxen argent incrustés de pierres semi-précieuses, des couteaux debédouins, des cafetières, des narguilés (pipes à eau), des objets enmarqueterie, des antiquités et autres souvenirs.Alors, prenez le temps de visiter le souk du centre-villed’Amman: c’est une caverne d’Ali-Baba pour tous ceux quirecherchent des souvenirs sortant un peu de l’ordinaire. Le soukabrite d’excellentes boutiques de bijoux en or et en argent oùvous pourrez réaliser de bonnes affaires. Les ruelles animées dumarché valent également le détour, surtout si vous recherchezdes épices, herbes et assaisonnements exotiques.Amman compte également des magasins sophistiqués et desboutiques à la pointe de la mode offrant bijoux, vêtements,accessoires, maroquinerie et appareils électroniques.Les produits de la mer Morte, de renomméemondiale, sont disponibles presque partouten <strong>Jordan</strong>ie. Tous sont d’excellente qualité,réalisés et fabriqués selon de strictesconditions cliniques et sont proposés àdes prix très raisonnables.Les vendeurs sont toujoursamicaux et prêts à vousconseiller. Beaucoup d’entreeux parlent au moins quelquesmots d’anglais, mais si tel n’étaitpas le cas, il est pratiquementtoujours possible de trouverquelqu’un prêt à vous aider.LE SAVIEZ-VOUS?A 12 kilomètres au sud de laville, au sommet d’une colline,se dresse Kan Zaman,un ensemble rénové d’étableset d’entrepôts transformé encomplexe résidentiel qui estdevenu l’une des principalesattractions pour les touristes.Kan Zaman, dont le nomsignifie « il était une fois »,associe une atmosphère délicatementsurannée à certainsdes meilleurs restaurantset boutiquesd’artisanat de<strong>Jordan</strong>ie.Une boutique d’épices dans le souk ducentre-ville d’Amman.Plateau natté traditionnel.9


FestivalsLe Global VillageLe “Global Village” est un festival annuel organisé pendanttout le mois de juillet. Il réunit de nombreux « Pavillons » dedifférents pays construits pour refléter l’héritage spécifique,le folklore et les traditions du pays concerné. Il comporteégalement un « Théâtre principal » qui accueille des activitésnationales et internationales, une « cité de jeux » s’étendantsur 16 000 m2 aux manèges offrant des sensations fortes, ainsiqu’une aire de restauration où les visiteurs peuvent goûter desplats traditionnels et internationaux. <strong>Visit</strong>eurs et participantsy trouveront également plusieurs services tels que desbanques, un service de sécurité, des aires de parking, etc. Pourplus d’informations, consultez le site www.globalvillagejo.com.Souk UkazLe festival de musique annuel de Souk Ukaz, au milieu del’été, est organisé à Amman ou dans la proche cité de Jérash.De la mi-juillet à la mi-août, le festival de Souk Ukaz proposemusiques, danses et chants d’artistes locaux et internationaux.Pour plus d’informations sur le festival de Souk Ukaz, veuillezconsulter le site www.meccad.org.Galerie nationale des Beaux-Arts de <strong>Jordan</strong>ieFondée en 1980, près de la mosquée du roiAbdullah, la Galerie nationale des Beaux-Artsde <strong>Jordan</strong>ie est l’un des plus importants muséesd’art du Moyen-Orient. Sa vaste collectionpermanente d’œuvres d’art moderne d’artistesde pays en développement est unique et jouitd’une renommée internationale.Dès sa création, la Société Royale des Beaux-Arts jordanienne s’est imposée de respecterdes normes d’excellence professionnelle particulièrementélevées pour acquérir des œuvres d’art et assurer la gestionde la galerie. La collection comprend plus de 2000 œuvres(tableaux, sculptures, photographies, montages, tissages etcéramiques) de plus de 800 artistes représentant 59 pays d’Asie etd’Afrique. Pour plus d’informations,veuillez consulter le site:www.nationalgallery.org• Mairie / Municipalité du grand Amman• Galerie Al Mashreq• Galerie Lines• Galerie ZaraLa Galerie Nationale desBeaux-Arts d’Amman.Exposition d’art à la GalerieNationale des Beaux-Arts.Galeries d’artLe monde de l’art jordanien est en pleine évolution, notammentà Amman qui dispose d’excellents centres d’exposition etgaleries. Ceux-ci attirent des artistes locaux et internationauxqui viennent régulièrement y exposer leurs œuvres.• The Gallery• Galerie Baladna• Galerie d’ Art Orfali• Galerie Foresight• Dar Al Anda• Makan• Darat Al Funun• Broadway10


Centres culturelsUn nombre toujours croissant d’établissements héberge desactivités culturelles. Les quotidiens en langue anglaise publientla liste des événements du jour, tels que The <strong>Jordan</strong> Times et TheStar.• Centre culturel Royal• Centre d’art Haya• Centre culturel Zaha• Centre culturel des Emirats• Centre culturel turc• Goethe Institute• Centre culturel français• The British Council• Centre culturel espagnolThéâtres et cinémasLes films en langue étrangère sont projetés en version originalesous-titrée en arabe. Les horaires sont indiqués dans le <strong>Jordan</strong>Times. Plusieurs centres culturels organisent également desprojections cinématographiques. Le Festival du film jordaniense tient ici chaque année au mois de mai, et Amman participeégalement au Festival du film européen et au Festival du filmfranco-arabe.Le Musée des traditionspopulaires d’Amman.Cinémas:• Plaza• Century• Gateway• Galleria• Cinema City• Le RoyalCinémas-Théâtres:• Théâtre Ammoun• Opéra• HishamLE SAVIEZ-VOUS?Le Musée Royal del’automobile retrace l’histoiredu Royaume Hashémite de<strong>Jordan</strong>ie du début des années1920 jusqu’à nos jours.Les voitures présentées illustrentla vie et le règnede Sa Majesté le défunt RoiHussein et offrent un aperçudes nombreux aspects deson gouvernement.Des archives photographiquesrares et des vidéos sont eneffet présentées dans tout lemusée. Une salle multimédia,une bibliothèque ainsi qu’uneboutique de souvenirs permettentaux visiteurs de vivreune expérience historique etéducative complète.11


12AS-SALTLa très ancienne cité d’As-Salt constituait autrefois la zoned’implantation la plus importante entre la Vallée du Jourdainet le désert oriental. Du fait de l’importance de sa situationcommerciale stratégique entre le désert oriental et l’ouest dupays, elle revêtit une grande importance aux yeux des maîtressuccessifs de la région.Romains, Byzantins et Mamelouks contribuèrent tous à lacroissance de la ville mais, c’est à la fin du XIXème/début duXXème siècle, pendant l’époque ottomane, qu’As-Salt connut saplus grande période de prospérité.A cette époque, en effet, les Ottomans établirent un siègeadministratif régional à As-Salt et encouragèrent l’immigrationdepuis d’autres parties de leur empire. Le statut toujoursplus prestigieux de la ville attira de nombreux marchandsqui consacrèrent leur nouvelle fortune à construire de bellesdemeures que l’on peut encore admirer aujourd’hui. Cessplendides bâtiments de grès jaune présentent un mélange destyles architecturaux locaux et européens et mêlent le plussouvent toits en coupole, cours intérieures et de hautes fenêtrescintrées.As-Salt, la capitale de la région de Belqa’a, attirait déjà les colonsavant l’Age de fer, à cause principalement de son climat tempéré,de son sol fertile et de son abondant approvisionnement en eau.La ville jouit également d’une excellente situation géographique,au carrefour des routes commerciales nord-sud et est-ouest quirelient l’intérieur des terres à Jérusalem, Nablus, Nazareth et laMéditerranée.Elle présente toujours des traces d’occupationde l’époque romaine et plusieurs tombes decette période sont visibles à la périphérie de laville. A l’époque romaine, la ville s’appelait As-Saltos, ce qui signifie Forêt/Lieu boisé. A l’époquebyzantine, la ville portait le nom de Jadaron/Jader. Elle est représentée sur un sol en mosaïquede Ma’in sous le nom de « Jadaron ». Au XIIIèmesiècle, le Sultan Al Mu’azzam Isa (un neveu deSaladin) fit construire une citadelle sur son site.Cette forteresse fut détruite lors de l’invasionmongole de 1260, mais reconstruite un an plustard par le Sultan mamelouk al-Zahir Baybars. Sixsiècles plus tard, en 1840, les troupes d’un autrepotentat égyptien, Ibrahim Pasha, la démolirent ànouveau. Aujourd’hui, la Citadelle est le site d’unegrande mosquée qui domine la ville moderne.Au début du XIXème siècle, As-Salt était devenueune ville frontalière prospère aux confins de l’Empireottoman et du désert. Utile à tous, la ville n’était dominée parpersonne et le peuple d’As-Salt était décrit comme étant « librede toute taxation ». La ville était également un centre commercialprospère de par sa position entre les centres régionaux et urbainsde Palestine.La richesse de la ville et son statut déclinèrent après la PremièreGuerre Mondiale lorsque l’Emir Abdullah bin Al-Hussein choisitde faire d’Amman la capitale du nouvel Emirat de Transjordanie.As-Salt.Un objet en verre du Musée Archéologique d’As-Salt.


Sites historiquesL’un des premiers patriarches de la Bible est Job dont le livrecompte parmi les plus grands chefs-d’œuvre de la littératurereligieuse. As-Salt abrite le tombeau de Job ainsi que lasépulture du prophète Jéthro, le beau-père de Moïse. C’estégalement là que se trouvent les tombes de Gad et Aser, les filsde Jacob.La demeure de la famille Abu Jaber construite entre1892 et1906, aux plafonds décorés de fresques peintes par un artisteitalien, constitue le plus bel exemple de maison de marchanddans la région. As-Salt compte plusieurs autres centresd’intérêt, parmi lesquels les tombes romaines à la périphérie dela ville, et le site de l’ancienne forteresse ayyubide construiteau début du XIIIème siècle par al-Mu’azzam Isa, le neveu deSaladin, peu après l’an 1198 de notre ère.MuséesLes musées locaux abritent des objets antiques remontantjusqu’à la période chalcolithique, ainsi que des costumestraditionnels bédouins et d’autres exemples de l’histoire et destraditions locales.• Musée archéologique d’As-Salt• Musée du folklore d’As-Salt• Musée d’histoire de Salt (Demeure d’Abu Jaber House)DirectionsAs-Salt se trouve à 29 kilomètres au nord-ouest du centred’Amman, soit à trente minutes en voiture environ.Une porte de style ottoman à As-Salt.13


14MADABAA seulement 30 kilomètres d’Amman, par l’historique Routedes Rois (vieille de 5000 ans), se trouve l’un des lieux les plusmémorables de la Terre Sainte. Après avoir traversé un chapeletde sites antiques, la première ville que l’on atteint est Madaba,aussi appelée (Ville des mosaïques).Madaba est une cité antique du Plateau jordanien qui futoccupée par des tribus arabes chrétiennes venant de la régionde Kérak en l’an 1880. Aujourd’hui, elle est aussi bien habitéepar des chrétiens que par des musulmans. De nombreuxvestiges antiques y ont été découverts et sont présentés dansle musée de la ville et dans le Parc Archéologique.Madaba peut s’enorgueillir d’une longue histoire: elle est, eneffet, mentionnée dans la Bible, à la période de l’Exode, en1200 avant Jésus-Christ. Une tombe datant de cette période amême été découverte à l’est de la ville.Dans la Bible, Madaba est citée comme l’une des Cités de laplaine de Moab conquises par les tribus israélites. D’après uneinscription sur la stèle de Mesha (Roi de Moab), la ville futlibérée par le roi moabite vers le milieu du IXème siècle avantJésus-Christ. Vers la fin du IIème siècle avant Jésus-Christ,Madaba s’opposa aux Hasmonéens et Jean Hyrcanus prit laville après un long siège. Plus tard, Jean Hyrcanus II promit derendre la ville, et d’autres cités de la région, au Roi nabatéenArétas III à Pétra, en échange du soutien qu’il demandaitdans la guerre l’opposant à son frère Aristobule. Des indicesépigraphiques suggèrent que Madaba demeura dans la sphèred’influence nabatéenne jusqu’à l’incorporation de la régiondans la province romaine d’Arabie en 106 après Jésus-Christ.Les romains en firent une ville de province classique, avecdes rues à colonnades, des temples et autresbâtiments élégants, de larges réservoirs d’eau etun mur d’enceinte. La prospérité de la ville semaintint pendant tout le VIIIème siècle, et audelà.Les longues rues pavées de l’ArchaeologicalPark (Parc Archéologique) de Madaba témoignentencore du passé romain de la ville.Sites historiquesLa principale attraction de Madaba se trouvedans l’église grecque orthodoxe contemporainede St. Georges. Il s’agit d’une mosaïque byzantinedu VIIème siècle aux couleurs merveilleusementfraîches qui dresse la carte de Jérusalem et dedivers autres lieux saints. Composée de deuxmillions de morceaux de pierre colorée, et longue de 25mètres sur 5 mètres dans son format d’origine (dont l’essentielsubsiste encore aujourd’hui), cette carte représente collineset vallées, villes et villages jusqu’aux lointaines contrées dudelta du Nil. Ce chef-d’œuvre n’a pas d’égal en <strong>Jordan</strong>ie, mais ilexiste littéralement des douzaines d’autres mosaïques, datantde la période allant du Vème au VIIème siècle, dans les autreséglises et les bâtiments de Madaba.Conformément à l’engagement pris par la <strong>Jordan</strong>ie derestaurer et de préserver ses chefs d’oeuvres en mosaïque,l’immense complexe formé par le Parc Archéologique et leMusée de Madaba englobent les vestiges de plusieurs églisesbyzantines, notamment l’Eglise de la Vierge, célèbre pour sasuperbe mosaïque, et l’Hyppolytus Hall (Hall d’Hippolyte) quifaisait partie d’un palais du VIIème siècle.Le Parc Archéologique de Mabada. Artisan au travail dans la Mosaic School of Madaba(Ecole de mosaïque de Mabada).


MuséesBien évidemment, les musées locaux exposent principalementles mosaïques découvertes. L’Ecole de mosaïque de Madaba,qui dépend du Ministère du <strong>Tourism</strong>e et des Antiquités, mérited’être citée. Constituant en cela un projet unique en son genre auMoyen-Orient, l’école forme des artisans à l’art de la fabrication,de la réparation et de la restauration des mosaïques.• Musée archéologique de Madaba• Parc archéologique de Madaba• Mosaic School of Madaba (Ecole de mosaïque de Madaba)DirectionsMadaba se trouve à 33 km au sud-ouest d’Amman. Le trajet le pluscourt se fait en empruntant la Route de l’aéroport directementjusqu’à Madaba. Pour une promenade plus pittoresque, vouspouvez suivre la Route des Rois.Détail d’une mosaïque. Carte de la Terre Sainte en mosaïques.15


16UMM AR-RASAS (Ancienne Mayfa’a)Mayphaath est mentionnée dans les livres parlant du plateaude Moab (1 Chr. 6:79 ; Jér. 48:21). Dans son dictionnairegéographique (Onomasticon), Eusèbe cite un camp militaireinstallé à Mayfa’a comme étant le village dont les habitantstuèrent Zayd ibn Amr, un monothéiste préislamique, alors qu’ilse rendait à la Mecque pour se convertir à l’Islam.Les romains la fortifièrent et les chrétiens locaux continuèrentà l’embellir avec des mosaïques de style byzantin plus de centans après le début de la domination musulmane.Sites HistoriquesLes fortifications de forme rectangulaire de laville sont pour la plus grande partie en ruines,mais certains bâtiments sont encore visibles ainsique quatre églises et plusieurs superbes arches enpierres. La principale attraction se trouve hors desmurs de la ville, dans l’église de St. Etienne: il s’agitd’un large parterre en mosaïques, parfaitementconservé et réalisé en l’an 718 de notre ère. Ellereprésente quinze des principales villes de TerreSainte situées aussi bien à l’est qu’à l’ouest duJourdain. Cette magnifique mosaïque est presqueaussi remarquable que la très célèbre carte enmosaïque de Madaba représentant Jérusalem et laTerre Sainte.A moins de 2 km au nord de la ville fortifiée,la plus haute tour antique encore debout en<strong>Jordan</strong>ie déconcerte les spécialistes: en effet,La tour antique d’Umm Ar-Rasas.cette tour d’une hauteur de quinzemètres aujourd’hui habitée par lesseuls oiseaux ne comporte ni porte,ni escalier intérieur. On pense qu’ils’agissait d’une tour stylite.DirectionsAu sud de Madaba, dans la ville deDhiban, une route partant vers l’estconduit au site. Il est égalementpossible de partir d’Amman par laRoute du désert pour passer par Qastalet Jiza avant de tourner en direction del’ouest peu après Dab’a. Umm al-Rasasest à environ 85 km d’Amman.MUKAWIRA une heure de route de Madaba, par la pittoresque Route desRois, se trouve Machaerus (Mukawir en arabe), la forteressebâtie par Hérode le Grand sur une colline. A la mort d’Hérode,son fils Hérode Antipas hérita de la forteresse. C’est de làqu’il ordonna la décapitation de Jean-Baptiste après la célèbredanse des sept voiles de Salomé.DirectionsEn partant de Madaba, il suffit de suivre la Route des Roispendant 45 minutes, puis de tourner à droite à Libb, pourarriver à Mukawir.La place forte du Roi Hérode au sommet de la colline de Mukawir (Machéronte).Ruines au sommet d’une colline.


La croix entourée d’un serpent.MONT NEBOLe mont Nébo, depuis lequel Moïse aperçut la terre saintede Canaan est, pense-t-on, le lieu de sépulture de Moïse.C’est le lieu saint le plus vénéré de <strong>Jordan</strong>ie, et fut un lieu depèlerinage pour les premiers chrétiens. La première église dumont Nébo fut construite à la fin du IVème siècle de notre èrepour marquer son importance historique.Sites HistoriquesSix tombes de différentes périodes, creusées dans le roc, ontété mises à jour sous le pavement en mosaïque de l’église duMémorial de Moïse sur le mont Nébo. Le presbytère actuelcontient encore des restes de mosaïque, dont le plus ancien estun panneau représentant une croix tressée. La croix entouréed’un serpent qui se dresse juste à l’extérieur du sanctuairesymbolise le serpent d’airain que Moïse emmena dans ledésert et la croix sur laquelle Jésus fut crucifié.Sites ArchéologiquesL’Institut Archéologique Franciscain de <strong>Jordan</strong>ie cherche àpréserver l’héritage archéologique du mont Nébo, de la prochecité de Madaba et de ses environs.LE SAVIEZ-VOUS?Lors de sa visite en TerreSainte en l’an 2000, SaSainteté feu le Pape Jean-Paul II fit une homélie, àlaquelle une foule nombreuseassista, depuis le Mémorialde Moïse du mont Nébo quidomine la Vallée du Jourdainet la Terre Sainte. A la suite desa visite en <strong>Jordan</strong>ie, le Papedésigna le mont Nébo commeun site officiel de pèlerinagedu IIème millénaire, comme ille fit pour quatre autres sitesde <strong>Jordan</strong>ie: Béthanie au-delàdu Jourdain, Anjara, Tel MarElias et Mukawir.DirectionsSuivre la Route de l’aéroport jusqu’à Madaba. En direction del’ouest, les panneaux routiers vous guideront de Madaba aumont Nébo qui n’est distant que d’une dizaine de minutes.Parterre en mosaïque dans l’église du Mémorial de Moïse.17


LA VALLEE DU JOURDAIN ET LA MERMORTELa vallée du Jourdain fait partie de la vallée du grand Rift quicourt de la Turquie à l’Afrique de l’est et dont la formationremonte à des bouleversements géologiques intervenus ily a plusieurs millions d’années. A l’origine, la mer Morterecouvrait l’ensemble des 360 kilomètres allant d’Aqaba, ausud, au Lac de Tibériade au nord.Les vertus thérapeutiques des eaux de la mer Morte, associéesaux terres fertiles et au climat chaud de la vallée ont attiré icides populations de chasseurs et d’agriculteurs depuis l’Age depierre. Plus de 200 sites archéologiques y ont été découverts,mais il pourrait y en avoir bien plus.Cette région est à la base de la foi chrétienne car c’est en effet làque Dieu s’est, pour la première fois, adressé à l’Homme. C’estsur cette Terre Sainte que Dieu remit les Dix commandementsà Moïse, que Job fut éprouvé puis récompensé pour sa foi, queJean baptisa Jésus et que Jacob se battit contre l’ange de Dieu.Un grand nombre de ces sites, ainsi que d’autres lieux de larégion, sont également des lieux saints importants pour lesmusulmans. La région compte une foule de destinationsreligieuses qui ont joué un rôle important dans le développementde l’Islam, la religion de la majorité des <strong>Jordan</strong>iens aujourd’hui.La Vallée du Jourdain abrite les tombes d’un grand nombredes vénérables compagnons du Prophète Mahomet et de chefsmilitaires qui tombèrent au cours de batailles ou qui périrentlors de la Grande Peste de la dix-huitième année de l’Hégire.On peut citer, par exemple, Mu’adh bin Jabal, un compagnonbeau et généreux qui se convertit à l’Islam à l’âge de dix-huitans. Il est l’un des six hommes chargés de compiler le SaintCoran pendant la vie du Prophète Mahomet. Il mourut à l’âgede 38 ans dans la vallée du Jourdain. Aujourd’hui, le bâtimentmoderne surmonté de cinq dômes qui abrite sa tombe accueilleles visiteurs toute l’année.C’est également dans la vallée du Jourdain que se trouve la tombed’Abu Ubeida Amer Bin Al-Jarrah, l’un des premiers convertis àl’Islam. Il participa à tous les événements majeurs et fut l’un des“Dix bénis” auxquels le Prophète promit le paradis.Dans la Genèse, Dieu appelle la Vallée du Jourdain autour dela mer Morte (Le jardin du Seigneur) et l’on pense qu’il s’agitde l’emplacement du Jardin d’Eden.Les villes de Sodome et Gomorrhe de triste renommée, et denombreux autres lieux, sont les sites d’histoires dramatiqueset célèbres de l’Ancien Testament, notamment celle de Lothdont la femme fut transformée en statue de sel pour avoirdésobéi au commandement de Dieu.18Une mosquée abrite la tombe d’AbuUbeida Amer Bin Al-Jarrah.Une formation rocheuse considérée comme la femme de Loth.


Grotte de Loth.La vallée du Jourdain, l’un des lieux les plus uniques aumonde, offre un panorama grandiose sur la mer Morte qui, à410 mètres (1 312 ft.) au-dessous du niveau de la mer, est lepoint le plus bas de la terre.Sites HistoriquesBien qu’aujourd’hui cette région soit peu peuplée et d’uncalme serein, la croyance veut que la vallée du Jourdain ait étéle site de cinq villes bibliques: Sodome, Gomorrhe, Admah,Zeboïm et Zoar. Depuis deux millénaires, la région faisantface à Jéricho est reconnue comme étant l’endroit où Jean-Baptiste baptisa le Christ. Des découvertes archéologiquesstupéfiantes réalisées entre le Jourdain et Tell al-Kharrar ontpermis d’identifier cette zone comme étant la « Béthanie, audelàdu Jourdain » biblique où vivait Jean lorsqu’il baptisa leChrist. L’autre nom de Tell al-Kharrar, Tell Mar Elias (montSaint Elie), est inspiré du Prophète Elie (Elias en arabe) quimonta aux cieux depuis ce lieu.site était habité à l’époque de Jésus et de Jean-Baptiste et l’onpense qu’un bâtiment du IIIème siècle comportant un sol demosaïques blanches a servi de « lieu de prière » aux premierschrétiens. C’est également sur le mont Saint Elie que se situela grotte où, selon de nombreux textes byzantins, Jean-Baptistevécut et fut baptisé.L’église byzantine construite sur l’emplacement de la grottea fait l’objet de fouilles ces dernières années et elle estmaintenant ouverte aux visites. Plus au sud, à l’entrée d’unlieu appelé Safi (Zoar dans la Bible) se trouve la grotte où Lothet ses filles trouvèrent refuge après la destruction de Sodomeet Gomorrhe. Une petite église érigée ici commémore ce fait.DirectionsLa mer Morte est à moins d’une heure en voiture d’Amman, endirection de l’ouest, et les panneaux indicateurs sont nombreuxtout le long de la route.LE SAVIEZ-VOUS?La mer Morte couvre unesuperficie de 80 kilomètres delong (50 miles) sur environ 14kilomètres (9 miles) de large.Sa partie septentrionale, laplus large, est également laplus profonde car elle atteint430 mètres (1320 feet) enson point le plus profond. Aucontraire, la baie méridionaleest très peu profonde avecune profondeur moyenne de4 mètres (13 feet). Ses eauxsont si saturées en sel etautres minéraux qu’il estimpossible de couler.Le mont Saint Elie constitue désormais le point focal dusite du baptême. Il porte les ruines d’un monastère byzantincomportant des églises, de larges bassins de baptême et unsystème de stockage de l’eau. Des découvertes remontantau début du Ier siècle avant Jésus-Christ confirment que leUn puits et un canal d’irrigation à Béthanie au-delà du Jourdain.19


KARAKQue vous approchiez de Kérak depuis l’est en empruntantl’antique Route des Rois, ou de l’ouest en venant de la merMorte, la vision saisissante de la ville fortifiée et de sonchâteau se détachant devant vous explique pourquoi le destinde nombreux rois et nations se décida ici.Ancienne forteresse Croisée encore entourée des fortificationsde la vieille cité, Kérak s’élève à 900 mètres au-dessus du niveaude la mer. Aujourd’hui, cette ville d’une population d’environ170 000 personnes présente encore divers bâtiments ottomansrestaurés du XIXème siècle et offre de nombreux restaurants,hôtels et autres services. Mais, sans conteste, c’est le châteaude Kérak qui domine tout.Le célèbre voyageur arabe Ibn Battuta note en 1326 dans sescarnets de voyage que Kérak n’était accessible que par untunnel creusé dans le rocher. Les entrées de deux tunnels de cetype (qui sont maintenant bloquées) sont toujours visibles: unegrande entrée près de la route menant à Kérak depuis le sud-est(Rue Salah ad-Din) et une plus petite près de la tour de Baybars.Les tours (« burj’ » en arabe) les plus impressionnantes de Kéraksont Burj al-Banawi, une tour ronde portant une inscriptionmonumentale décorée par deux panthères et constituantl’emblème du Sultan Baybars ; Burj as-Sa’ub, une véritablepetite forteresse à elle seule ; et Burj az-Zahir Baybars (ou Tourde Baybars), une construction massive rappelant un donjon.Un peu à l’écart du château, à CastlePlaza (Place du château), les visiteurspeuvent admirer de superbesbâtiments administratifs ottomans duXIXème siècle qui abritent aujourd’huiun centre touristique disposant derestaurants, de boutiques d’artisanatet d’autres installations regroupéesautour d’une place centrale.Kérak héberge toujours une importantecommunauté chrétienne. Parmi cesfamilles chrétiennes, nombreuses sontcelles dont les origines remontent auxtribus arabes qui habitaient la région à l’époque byzantine,par exemple Ghassan, Lakhm et Judham.Sites HistoriquesLe château de Kérak est un mystérieux dédale de muraillesvoûtées et de passages interminables. La partie la mieuxpréservée se trouve sous terre et est accessible par une portemassive (renseignez-vous auprès du guichet d’admission).Plus imposant que beau, le château n’en constitue pas moinsun exemple impressionnant du génie de l’architecturemilitaire des Croisés.Dans tout le château, il est facile de différencier la maçonneriesombre aux formes grossières des Croisés et les blocs decalcaire clair et tendre façonnés avec soin par les Arabes à desépoques ultérieures.Kérak abrite également le tombeau de Noé, un autrepersonnage biblique.20La première vague d’expansion de l’Islam en dehors de la


Péninsule Arabique se fit en direction du nord, vers la <strong>Jordan</strong>ie.C’est là qu’eurent lieu les premiers contacts entre l’Islam et lemonde byzantin et non arabe, ce qui explique que le pays ait étéle siège de plusieurs batailles stratégiques au VIIIème siècle, àsavoir les batailles de Muta, Yarmouk et Fahl (Pella). De nombreuxcompagnons du Prophète Mahomet et chefs militaires furentmartyrisés et enterrés en <strong>Jordan</strong>ie. De nos jours, leurs tombes etsanctuaires, comme Al Mazar aj Janubi, constituent d’importantesdestinations de pèlerinage pour les musulmans pieux.LE SAVIEZ-VOUS?Les couloirs et passages lesmieux conservés de Kérakse trouvent sous terre et nesont accessibles que par uneAl Mazar Aj Janubi est à 25 minutes en voiture au sud de Kérakpar la Route des Rois.MuséesDeux bâtiments aux plafonds voûtés situés dans la partienord de l’enceinte inférieure ont été rénovés afin d’accueillirle Musée Archéologique. Celui-ci expose des objets remontantjusqu’à 3 000 ans avant Jésus-Christ et d’autres datant desépoques romaine, byzantine, ayyubide et mameloukeLe musée de Kérak.porte massive – renseignezvousauprès du guichetd’admission.La ville de Kérak étaitautrefois la capitale du paysde Moab. A l’époque romaine,elle s’appelait Characmoba.• Musée Archéologique de Kérak• Mazar Islamic Museum (Musée Islamique Mazar)DirectionsDepuis Amman, partir en direction du sud en empruntant laRoute des Rois. Il est recommandé de se munir d’une bonnecarte (disponible auprès du Ministère du <strong>Tourism</strong>e ou del’Office du tourisme de <strong>Jordan</strong>ie).21


PETRAL’antique cité de Pétra, l’un des trésors nationaux de la <strong>Jordan</strong>ie, estsans aucun doute le site touristique le plus connu du pays. Situéeà trois heures de route au sud d’Amman, Pétra nous a été laisséepar les Nabatéens, une nation arabe travailleuse qui s’installadans la pointe méridionale de la <strong>Jordan</strong>ie voici plus de 2000 ans.Réputée pour sa culture raffinée, son architecture massive et sonsystème ingénieux de retenues et de canaux d’alimentation eneau, Pétra est désormais inscrite sur la liste du Patrimoine mondialde l’humanité dressée par l’UNESCO et reconnue comme un sitequi enchante les visiteurs venus du monde entier.Pendant l’Age de fer (1 200 à 539 avant Jésus-Christ), Pétra étaitpeuplée par les Edomites. Ceux-ci s’installèrent principalementsur les collines entourant Pétra plutôt que sur le site choisi parles Nabatéens. Bien que les Edomites n’aient pas été de très bonsbâtisseurs, ils excellaient en poterie et semblent avoir transmisce savoir aux Nabatéens. La découverte récente d’un ancienfour à Wadi Musa indique que Pétra était un centre régionalde production de poteries jusqu’à la fin du IIIème siècle aprèsJésus-Christ avant que cette activité ne se mette à péricliter.Les Nabatéens, un peuple arabe nomade, arrivèrent à Pétraet commencèrent à s’y installer vers la fin du VIème siècleavant Jésus-Christ. Leur sédentarisation à Pétra fut semblet-ilun hasard car leur intention, à l’origine, était de migrervers le sud de la Palestine. Ils furent sans doute séduits par lesnombreux avantages du lieu: abondant approvisionnementen eau, canyons rocheux facilitant la défense, la bienveillancedes Edomites avec lesquels ils semblent avoir coexistépacifiquement.22Bien que la plupart des édifices que nous pouvons voir aujourd’huià Pétra aient été construits par les Nabatéens, il est établi que larégion était déjà peuplée entre 7 000 et 6 500 ans avant Jésus-Christ. Des vestiges d’un établissement datant de cette époquesubsistent encore aujourd’hui à la Petite Pétra, juste au nord dusite de Pétra.Les tombeaux royaux de Pétra.A la fin du IIème siècle avant Jésus-Christ, Pétra était devenueune immense cité s’étendant sur près de 10 km2 et la capitaledu royaume Nabatéen.Les Nabatéens étaient principalement des fermiers quicultivaient la vigne et l’olivier et élevaient chameaux,moutons, chèvres et chevaux. Ils savaient parfaitement gérerles ressources en eau et construisirent un réseau complexe decanaux et de citernes permettant d’acheminer l’eau depuis unesource abondante située à Ain Musa, à plusieurs kilomètres dedistance.


les caravanes, chargéesd’encens, de soieries,d’épicesMais la principale richesse de Pétra tenait à sa positioncommerciale stratégique au carrefour des routes reliant laChine, à l’est, et Rome à l’ouest. Les caravanes chargées d’encens,de soieries, d’épices et d’autres produits exotiques s’arrêtaientà Pétra où elles trouvaient un ample approvisionnement eneau et une protection contre les maraudeurs. Pour prix de leurhospitalité, les Nabatéens percevaient une taxe sur tous lesproduits transitant par leur cité, ce qui assura leur prospérité.En l’an 64 avant Jésus-Christ, les romains arrivèrent etétablirent une province romaine en Syrie. Ils créèrent uneconfédération regroupant dix Cités-Etats, appelée la Décapole,qui empêcha toute expansion plus importante des Nabatéens.En l’an 106 de notre ère, les romains annexèrent le royaumeNabatéen qui fut inclus dans la province romaine d’Arabie.LE SAVIEZ-VOUS?Si visiter Pétra de jour est uneexpérience marquante, le fairede nuit, à la lueur de 1 800bougies, laisse un souvenirvéritablementimpérissable! Depuis le Siq, un sentieréclairé par des bougies vousconduira au tombeau deKhazneh et une fois dans leTrésor, vous pourrez apprécierla surprenante musiquebédouine. Des excursionssont organisées trois soirs parsemaine le lundi, le mercredi etle jeudi de 20h30 à 22h00. Lesbillets sont disponibles auprèsdu Petra Site Office (Bureaudu site de Pétra) à l’entrée dusite. Prévoyez assez de tempspour traverser le Siq et arriverà temps pour assister audébut du spectacle.23


En l’an 661, la dynastie musulmane des Omeyyadesétablit sa capitale à Damas, en Syrie et Pétra seretrouva à l’écart du pouvoir. Cet isolement, associé àune série de violents tremblements de terre, marquala fin de cette cité autrefois puissante.Sous la domination romaine, Pétra prospéra et de nombreuxembellissements de style romain furent introduits dans la ville,notamment l’agrandissement du théâtre, le pavement de la rueà colonnades et la construction d’un arc de triomphe à l’entréedu Siq. Lorsque l’empereur romain Hadrien visita le site en l’an131 de notre ère, il lui donna son nom: Pétra Hadriana.Les romains prirent le contrôle des lucratives routescommerciales et les détournèrent de Pétra. Ceci marqua ledébut du déclin des Nabatéens dont la richesse et le pouvoirpériclitèrent peu à peu.L’influence des Nabatéens à Pétra s’amenuisa et lorsque leChristianisme se propagea dans l’Empire byzantin, Pétradevient le siège évêché et l’un de ses monuments, le tombeauà l’urne, fut transformé en église. Des fouilles récentes ontrévélé trois autres églises dont l’une présente un pavement enmosaïques de couleurs.Bien que certains indices laissent à penser que le sitefut à nouveau utilisé comme escale par les caravanesdu XIIIème au XVème siècle, il fut finalementabandonné et n’abrita plus que des bédouins quile défendaient jalousement. Cette cité autrefoisresplendissante fut oubliée par l’Occident jusqu’à cequ’un voyageur suisse, Johann Ludwig Burckhardt,déguisé en Arabe, la redécouvre le 22 août 1812.Sites HistoriquesLe monument le plus célèbre de Pétra, le Trésor, dresse sasilhouette impressionnante à l’entrée du Siq. La façade altièredu Trésor, qui apparaît dans le film « Indiana Jones et ladernière croisade », n’est qu’un exemple parmi d’autres de lafoule de merveilles architecturales à découvrir dans Pétra.Plusieurs itinéraires et sentiers grimpant le long desparois révèlent littéralement des centaines de tombeset de façades de temples, de salles funéraires et de basreliefscreusés dans le roc. Le site compte égalementun théâtre du début du Ier siècle pouvant accueillir3000 spectateurs, une tombe-palais de style romain etun gigantesque sanctuaire appelé El-Deir (Monastère)du Ier siècle.Le monastère (Ad Deir). 24 L’amphithéâtre de 3000 places.Eléments de poterie découvert dans Pétra et auxalentours.


La tombe d’Aaron.Au XIIIème siècle, le sultan mamelouk Al-Nasir Mouhammadfit construire un modeste monument commémorant le décèsd’Aaron, le frère de Moïse, au sommet du mont Aaron (JabalHaroun) dans la chaîne du Sharah.Si visiter Pétra de jour est une expérience marquante, lefaire de nuit, à la lueur de 1800 bougies laisse un souvenirvéritablement inoubliable! Depuis le Siq, un sentier éclairé pardes bougies vous conduira au tombeau de Khazneh (Trésor)où vous pourrez apprécier la surprenante musique bédouine.Cette excursion organisée plusieurs fois par semaine dure prèsde deux heures. Prévoyez assez de temps pour traverser le Siqet ainsi arriver à temps pour assister au début du spectacle.MuséesToute excursion à Pétra devrait s’accompagner d’une visite auMusée Archéologique et au Musée Nabatéen où tout ce quevous avez vu, ou êtes sur le point de découvrir, est replacédans son contexte historique.• Musée Archéologique de Pétra• Musée Nabatéen de PétraDirectionsLes meilleurs moments pour découvrir Pétra sont le début dela matinée ou la fin de l’après-midi, alors prévoyez d’arrivertrès tôt où relativement tard pour passer la nuit dans l’un desconfortables hôtels situés près du site.Par autocar:un service d’autocar dessert quotidiennement Pétra. Pourplus d’informations, consultez le site www.<strong>Visit</strong><strong>Jordan</strong>.com.En voiture ou en taxi:Pétra est à trois heures de route d’Amman par lamoderne Route du désert, ou à quatre heures deroute par la pittoresque Route des Rois. QuittezAmman en passant par le rond-point du 7th Circle,puis suivez les panneaux d’indication de couleurmarron qui signalent les sites touristiques.LE SAVIEZ-VOUS?Pétra est parfois appelée « Lacité perdue ». En dépit de sonimportance dans l’antiquité,après le XIVème siècle de notreère Pétra fut complètementoubliée en Occident. Ellefut redécouverte en 1812 parun voyageur suisse, JohannLudwig Burckhardt, quiparvint à pénétrer sur cesite jalousement protégéen prétendant être unArabe venu de l’Inde pourprocéder à un sacrificesur la tombe du prophèteAaron.Vue de Pétra la nuit.Obélisque de roche aux stries coloréesà Pétra.25


AQABA (Ayla)Célèbre pour ses fonds coralliens préservés et pour la richessede la vie aquatique qu’ils abritent, ce port de la mer Rougeétait, dans l’antiquité, le principal point de départ de produitsde la mer Rouge vers l’Extrême-Orient. Son musée abrite unebelle collection d’objets antiques provenant de la région,notamment des poteries et des pièces de monnaie.Il y a 5500 ans déjà, Aqaba jouait un rôle important dansl’économie de la région. La ville se trouvait en effet à la jonctiondes routes terrestres et maritimes reliant l’Asie, l’Afrique etl’Europe, une situation qu’elle occupe toujours de nos jours.Du fait de son importance vitale, la région recèle de nombreuxsites historiques à visiter, en particulier un bâtiment que l’onpense être la plus ancienne église jamais construite.Les ruines de ce qui est sans doute laplus ancienne église au monde.26


La longue histoire d’Aqaba remonte aux tempspré-bibliques, à l’époque où la ville s’appelait Ayla.mont Sinaï. Nous savons également que l’architecte chargé de laconstruction du monastère du mont Sinaï au milieu du VIèmesiècle était Stephanos d’Ayla.La longue histoire d’Aqaba remonte aux temps pré-bibliques, àl’époque où la ville s’appelait Ayla. D’après l’Ancien Testament, leRoi Salomon fit édifier une base navale à Ezion Geber, prise à tortpour le site Edomite de Tell Al-Khaliefeh, près de la frontière nordde la ville d’Aqaba moderne.Certains documents suggèrent qu’Ayla (aussi écrite avec d’autresorthographes comme Aila, Ailana, Leena et Eilath) fut fondée pardes Nabatéens. En l’an 106 après Jésus-Christ, l’Empereur romainTrajan annexa le royaume Nabatéen et l’inclut dans la Provinced’Arabie nouvellement créée. Ce même empereur fit construire laVia Nova Trajana qui s’étendait d’Aila jusqu’à Bostra dans le sudde la Syrie.A la fin du IIIème siècle de notre ère, la Légion X Fretensis, qui étaitjusqu’alors basée à Jérusalem, fut transférée à Aila et y établit sagarnison. Pendant la période byzantine, lorsque le Christianismefut proclamé religion d’Etat de l’Empire Romain d’Orient, la villedevint un lieu d’escale important pour les pèlerins se rendant auLa domination musulmane à Ayla commença en 630 de notreère lorsque l’évêque « Yohanna bin Ru’bah » conclut un traité depaix avec le Prophète Mohamed. L’une des clauses de ce traité depaix garantissait aux habitants de la ville d’Ayla « une protectionpour leurs navires et caravanes sur mer comme sur terre ».Ceci témoigne du rôle important constamment joué par lecommerce dans l’économie de la cité, et ce jusqu’à l’aube dela conquête musulmane.Deux décennies plus tard, les musulmans fondèrentune nouvelle ville fortifiée qui prospéra du milieudu VIIème siècle jusqu’au début du XIIèmesiècle. Des fouilles réalisées au centre d’Aqaba,à proximité de la plage, ont permis de mettre àjour une ville entourée d’une enceinte de 165 x140 mètres. Cette enceinte était composée d’unesérie de tours en forme de U et n’était percée que d’une seuleporte en son centre. Le point d’intersection était marqué parun tétrapyle (une arche quadruple) qui, dans la seconde moitiédu Xème siècle, devient la résidence d’un riche marchand. Lequadrant était occupé par une mosquée hypostyle.Lorsque Baudouin Ier, Roi du Royaume latin de Jérusalem,arriva à Ayla en 1116 après Jésus-Christ, ses habitants étaienttrop faibles pour opposer une résistance digne de ce nom et, aucours du XIIème siècle, la ville fortifiée fut abandonnée alorsqu’une nouvelle implantation s’établissait plus au sud, près dufort mamelouk actuel.LE SAVIEZ-VOUS?Le fort mamelouk situé àl’extrémité de la corniched’Aqaba fut pris aux Ottomansen 1916 par T.E. Lawrence,mieux connu sous le nom deLawrence d’Arabie, au coursde ce qui fut l’une des victoiresles plus spectaculairesde la Révolte Arabe.Lawrence et lesArabes firent unlarge détour dansle désert et arrivèrentà Aqabapar l’arrière. La garnisonturque, prisepar surprise, capitularapidementLe fort mamelouk d’Aqaba.Figurine en bronze provenant du Musée Archéologiqued’Aqaba.27


Ce sont les sultans mamelouks d’Egypte qui, après avoir prisle contrôle de la région, renommèrent la ville Aqaba et qui, audébut du XVIème siècle, édifièrent le célèbre fort mameloukde la ville. Aux Mamelouks succédèrent les Ottomans quirégnèrent sur Aqaba pendant quatre siècles. Aqaba fut repriseaux Ottomans en 1917 par les forces Arabes assistées parT.E. Lawrence. A la fin de la Première Guerre Mondiale, lesbritanniques cédèrent Aqaba à la <strong>Jordan</strong>ie.Sites HistoriquesLe fort mamelouk, l’un des principaux monuments historiquesd’Aqaba, a été reconstruit par les Mamelouks au XVIème siècle.De forme carrée et flanqué de tours semi-circulaires, le fortporte diverses inscriptions de la dernière période de la dynastieislamique. Des fouilles menées sur le site de l’antique Ayla ontpermis de mettre à jour une porte et un mur d’enceinte ainsique des tours, des bâtiments et une mosquée.Parmi les autres sites dignes d’intérêt, citons un bâtiment enbriques de terre constituant vraisemblablement la premièreéglise du monde, ainsi que la maison de Sharif Hussein Bin Ali,l’arrière-grand-père du Roi Abdullah II qui abrite aujourd’huiun musée archéologique.MuséesLes musées locaux offrent une foule d’informationssur cette ville côtière.• Aqaba Archaeological Museum(Musée Archéologique d’Aqaba)• Aqaba Marine Science Station(Centre scientifique marin d’Aqaba)• <strong>Visit</strong>ors’ Centre(Centre d’accueil des visiteurs)Théâtres et cinémas• Gateway Cinema (Cinéma Gateway)Un poisson Napoléon, l’undes nombreux visiteursmarins des récifs de coraild’Aqaba.A l’intérieur du fort mamelouk d’Aqaba. 28


DirectionsPar avion:Des vols réguliers relient Amman à Aqaba ; la durée du vol estd’environ 45 minutes.En autocar:En autocar: plusieurs sociétés proposent des servicesd’excursions charter en autocar, et d’excursions régulièresentre Amman et Aqaba.En voiture ou taxi:Aqaba se trouve à environ 3 heures de route d’Amman parla route de la mer Morte, à environ 4 heures par la Route dudésert et à 5 heures par la pittoresque Route des Rois.LE SAVIEZ-VOUS?Certaines des plus ancienneséglises au monde ontrécemment été découvertesen <strong>Jordan</strong>ie. Les ruinesd’un bâtiment en briques deterre découvertes à Aqabapourraient provenir de laplus ancienne église jamaisbâtie. Cette église d’Aqabadate de la fin du IIIème siècleou du début du IVème siècleaprès Jésus-Christ.29


JERASHAprès Pétra, Jérash est la deuxième grande destination touristiquede <strong>Jordan</strong>ie. La ville antique de Jérash peut avec orgueil situerle début de son occupation par les hommes à plus de 6500 ans.Conquise par le général Pompée en l’an 63 avant Jésus-Christ, ellepassa sous contrôle romain et devint l’une des dix grandes citésromaines composant la confédération de la Décapole.La ville connut son âge d’or lors de la période romaine, époque àlaquelle elle s’appelait Gerasa. Aujourd’hui, elle est unanimementreconnue comme l’une des villes de province romaine les mieuxconservées au monde. La ville moderne de Jérash se trouve à l’estdes vestiges antiques.Bien que la ville moderne et la ville antique partagent un murd’enceinte, des efforts de conservation et une planificationsoigneusement pensée ont conduit au développement de la villemoderne, loin des ruines, de sorte que rien ne vienne altérer lessites anciens.Sites HistoriquesEngloutie des siècles durant par le sable avant d’être excavéeil y a soixante-dix ans, puis restaurée, Jérash est un superbeexemple d’urbanisme provincial romain tel qu’on en trouvedans tout le Moyen-Orient avec ses rues pavées bordées decolonnes, ses temples majestueux au sommet de collines, sesthéâtres élégants, ses places et squares publics spacieux, sesfontaines et ses murs d’enceinte percés de tours et de portes.Sous son vernis gréco-romain, Jérash présente également unsubtil mélange d’éléments orientaux et occidentaux. Sonarchitecture, sa religion et ses langues sont le reflet du lentprocessus par lequel deux puissantes cultures -la civilisationgréco-romaine du bassin méditerranéen et les anciennestraditions arabes et orientales- se sont mêlées et ont coexisté.30Au sud, le théâtre de 3000 places est encore utilisé de nos jours.La Place Ovale de Jérash.


Jérash est un superbe exemple dugrandiose urbanisme provincial formel desromainsLa ville antique de Jérash était une cité ouverte composéede bâtiments indépendants richement décorés de marbre etde granit de conception si avancée qu’une grande partie dela ville subsiste encore de nos jours. La ville a également faitl’objet d’efforts minutieux de restauration de la part d’équipesarchéologiques venues du monde entier.Les portillons ou « Carceres » del’hippodrome de Jérash.LE SAVIEZ-VOUS?La société Jerash HeritageCompany vend depuis peu desbillets permettant d’assister auspectacle quotidien appelé RomanArmy and Chariot Experienceou RACE (Découverte del’armée et des chars romains)qu’elle organise à l’hippodromede Jérash.Ce spectacle a lieu deux fois parjour, à 11h00 et à 15h00 (14h00pendant les mois d’hiver), saufle vendredi. Il met en scènequarante-cinq légionnaires enarmure d’époque reproduisantdes tactiques de combat etdes exercices d’entraînementde l’armée romaine, ainsi quedix gladiateurs combattant“jusqu’à la mort” et plusieurschars romains s’affrontantdans une course traditionnelleen sept tours de piste autour del’ancien hippodrome. Pour plusd’informations, consultez le siteWeb suivant:www.jerashchariots.com31


Les principales attractions de Jérash sont bien évidemmentles ruines elles-mêmes. Des guides touristiques, des cartes etd’autres informations sont disponibles auprès des <strong>Visit</strong>ors’Centres (centres d’accueil des visiteurs) près de la porte sud.Les ruines sont étendues, et impressionnantes. Principauxmonuments:Arc d’HadrienConstruit pour commémorer la vie de l’Empereur Hadrienà Jérash en l’an 129 après Jésus-Christ, ce splendide arc detriomphe était censé servir de principale porte d’entrée dela ville au sud. Cependant, les projets d’expansion ne furentjamais menés à terme.revivre les combats de gladiateurs et les coursesde chars de l’époque antique.Place OvaleCette vaste place de 90x80 mètres est délimitéepar des colonnades de style ionique datantdu Ier siècle de notre ère. Elle s’orne en soncentre de deux autels et d’une fontaine qui futajoutée au VIIème siècle après Jésus-Christ.Cette structure carrée supporte aujourd’huiune colonne centrale récemment érigée pourrecevoir la Flamme du festival de Jérash.Rue à colonnadesToujours pavés des pierres d’origine (les rigolescreusées par les roues des chariots sont toujoursvisibles), les 800 mètres du Cardo Maximus constituent,d’un point de vue architectural, l’épine dorsale et le pointcentral de Jérash. Un système d’égouts souterrain s’étendsur toute la longueur du Cardo et les cavités visibles àintervalles réguliers le long du trottoir permettaientd’évacuer les eaux de pluie dans les égouts.Cathédrale32HippodromeCette arène massive de 245 mètres de long sur 52 mètres de largepouvait accueillir 15 000 spectateurs lors de courses de chars etautres événements sportifs. La date exacte de sa construction n’apas été établie avec précision, mais on estime qu’elle se situe entrela deuxième moitié du IIème siècle et le début du IIème siècleaprès Jésus-Christ. Aujourd’hui, les spectacles quotidiens de laRoman Army and Chariot Experience (RACE) nous permettent deL’arc de triomphe d’Hadrien. Un peu plus haut que le Cardo Maximus, sur la gauche, setrouve la porte d’entrée monumentale et finement gravéedu temple romain de Dionysos qui date du IIème sièclede notre ère. Au IVème siècle, le temple fut reconstruitet devint une église byzantine, aujourd’hui appelée la« cathédrale » bien que rien n’atteste qu’elle avait plusd’importance que les autres églises. Au sommet demarches, contre le mur extérieur est de la cathédrale setrouve le tombeau de Sainte Marie. Une inscription faisantréférence à Marie et aux archanges Saint-Michel et Saint-Gabriel y est peinte.Le Cardo Maximus (rue à colonnades). Porte d’entrée du temple de Dionysos.


NymphéeCette fontaine monumentale construite en l’an 191 aprèsJésus-Christ est dédiée aux nymphes. De telles fontaines étaientcourantes dans les villes romaines et constituaient un pointde rencontre agréablement frais. Cet exemple bien conservéde fontaine était, à l’origine, orné de plaques de marbre sur sapartie inférieure et de plâtre peint sur sa partie supérieure, letout étant recouvert d’un toit en forme de demi-dôme. L’eaujaillissait de sept têtes de lion sculptées et se déversait dans depetits bassins situés sur le trottoir avant d’être évacuée par desconduits jusqu’au système d’égouts souterrain.Théâtre Sud.Construit entre 90 et 92 après Jésus-Christ,sous le règne de l’Empereur Domitien, lethéâtre Sud peut accueillir plus de 3 000personnes. Le premier niveau de la scènedécorée, qui comportait deux étages à l’origine,a été reconstruit et est encore utilisé de nos jours.La remarquable acoustique du théâtre permet àun orateur placé au centre de l’orchestre d’êtreentendu de toute l’assistance sans avoir àélever la voix. Deux passages voûtés conduisentà l’orchestre et quatre autres passages à l’arrièredu théâtre donnent accès aux rangées de siègessupérieures. Certains sièges pouvaient être réservés etles lettres grecques les identifiant sont encore visiblesde nos jours.Théâtre NordLe théâtre Nord a été construit en 165 après Jésus-Christ. Sa faceavant domine une place à colonnades et un escalier menantà sa porte d’entrée. Initialement, le théâtre ne comportait que14 rangées de sièges et servait lors de spectacles, de réunionsdu conseil de la ville, etc. En l’an 235 après Jésus-Christ, sataille fut doublée pour atteindre sa capacité actuelle de 1 600spectateurs. Au Vème siècle, le théâtre cessa d’être utilisé et unegrande quantité des pierres le composant fut enlevé pour servirà construire d’autres bâtiments.Le nymphée monumental. Le théâtre Sud.33


Le festival de JérashIl y a deux mille ans, les grandes cités commerçantes du Moyen-Orient furent créées lorsque les sociétés du Moyen-Orient etcelles de l’Occident entrèrent en contact par le biais d’échangescommerciaux, culturels et artistiques majeurs. Leur héritageresplendit encore aujourd’hui dans les magnifiques cités grécoromaineset arabes de l’est du pays comme Pétra, Jérash, Gadaraet Palmyre. Toute la puissance et la gloire épiques de ces époquespassées reprennent vie pendant deux semaines, chaque été, en<strong>Jordan</strong>ie, sous la forme du Festival de la <strong>Culture</strong> et des Arts deJérash.Le Festival de Jérash se déroule généralement entre la fin dumois de juillet et le début du mois d’août. De nombreux artistess’y produisent parmi lesquels des chanteurs lyriques oupopulaires, des danseurs, des troupes musicales, des groupesfolkloriques… Le Festival met à l’honneur des orchestressymphoniques, des ballets, des pièces de théâtre (notammentde Shakespeare), des lectures de poèmes, l’artisanat local et desexpositions d’oeuvres d’art. Les rues à colonnades, les places etles théâtres de Jérash constituent autant de lieux de spectacleuniques sous le superbe ciel estival du centre de la <strong>Jordan</strong>ie.Tandis que des représentations ont lieu dans les différentesarènes, des milliers de visiteurs profitent de ce festival pourse promener dans les rues antiques, découvrir les monumentsde la ville, acheter des produits issus de l’artisanat, visiter lesexpositions d’art et de livres, déguster un repas ou simplements’imprégner de l’atmosphère de ce grand rassemblementculturel où l’Orient rencontre l’Occident. Des artisanschevronnés proposent tapis bédouins, bijoux, broderies, objetsen verre, bois, métal et céramique et font la démonstration deleur art en fabriquant différents produits devant les visiteurs.Inauguré en 1981 par la Reine Noor Al Hussein et faisantdésormais partie des programmes culturels de la Fondation,ce festival est devenu la vitrine des arts du spectacle en<strong>Jordan</strong>ie, ainsi qu’une magnifique occasion de rencontre etd’échange pour des artistes et des hommes venus des quatrecoins du globe. Le cadre de l’ancienne cité gréco-romaine créeun arrière-plan inoubliable pour cet événement culturel, effetencore accentué par les brillants éclairages qui mettent enrelief les rues à colonnades, les places publiques, les enceintesdes temples, les églises byzantines et les autres monumentsantiques.Il y a tant de choses à voir que les visiteurs pourraientfacilement passer une semaine entière au Festival, qui sedéroule en fin de journée de 17h00 à 23h00, tout en profitantdes nombreuses autres attractions qu’offre la <strong>Jordan</strong>ie pendantles heures de la journée. Pour plus d’informations, consultezle site www.jerashfestival.com.jo34Des danseurs se produisent dans le théâtre Sud. Artiste lors du festival.


Sa conception était si avancée qu’unegrande partie de la ville subsiste encore de nos jours.RACELa société Jerash Heritage Company organise des jeux romainsappelés Roman Army and Chariot Experience ou RACE(Expérience de l’armée et des chars romains) à l’hippodrome deJérash. Ces jeux mettent en scène quarante-cinq légionnairesen armure d’époque reproduisant des tactiques de combat etdes exercices d’entraînement de l’armée romaine, ainsi que dixgladiateurs combattant « jusqu’à la mort » et plusieurs charsromains s’affrontant dans une course traditionnelle en sept toursde piste autour de l’ancien hippodrome.MuséesDes guides touristiques, des cartes et d’autres informationssont à la disposition des visiteurs dans les <strong>Visit</strong>ors’ Centres(centres d’accueil des visiteurs). Le visiteur se rendant àJérash ne doit pas oublier de visiter le Musée Archéologiquequi renferme une magnifique collection de pièces anciennestrouvées sur le site. Il s’agit notamment de bijoux en or, depièces de monnaie, d’objets en verre et de ce qui est sans doutel’objet le plus insolite: des billets de théâtre en poterie!DirectionsDepuis Amman, Jérash constitue une magnifique excursionpour la journée.En voiture ou en taxi: depuis l’échangeur de Sport City à Amman,partez en direction du nord, passez devant l’Université de<strong>Jordan</strong>ie: Jérash est à 51 km d’Amman.En autocar: plusieurs sociétés organisent régulièrement destrajets en autocar à air conditionné depuis Amman. Vouspouvez consulter le site www.visitjordan.com35


AJLUNLes merveilles de la nature et le génie des Arabes en matièred’architecture militaire se sont unis pour donner à la partienord de la <strong>Jordan</strong>ie deux des sites écologiques et historiquesles plus intéressants du Moyen-Orient: les grandes forêts depins de la région d’Ajlun-Dibeen et l’impressionnant châteauAyyubide d’Ajlun qui contribua à assurer la victoire sur lesCroisés il y a huit siècles.Le château d’Ajlun (Qal’at Ar-Rabad) a été construit par l’un desgénéraux de Saladin en l’an 1184 de notre ère pour contrôlerles mines de fer locales et empêcher les Francs d’envahir Ajlun.Le château d’Ajlun dominait les trois principales voies d’accèsà la vallée de la <strong>Jordan</strong>ie et protégeait les routes commercialesreliant la <strong>Jordan</strong>ie et la Syrie. Il devint un maillon importantde la chaîne de défense contre les Croisés qui, pendant desdécennies, tentèrent en vain de s’emparer du château et duvillage proche.Le château d’origine comportait quatre tours ; ses murs étaientpercés de meurtrières et un fossé de 16 mètres de largeur et de15 mètres de profondeur par endroit en défendait l’accès.En 1215 après Jésus-Christ, l’officier Mamelouk Izz Ed-DinAybak agrandit le château en lui ajoutant une tour dansl’angle sud-est, ainsi qu’un pont qui porte encore un bas-reliefreprésentant un pigeon. Au XIIIème siècle, le château fut cédéà Salah al-Din Yousef Muhammad Ibn Ayoub qui régnait surAlep et Damas et qui entreprit de restaurer la tour nord-est. Cesrestaurations et agrandissements furent stoppés en 1260 aprèsJésus-Christ lorsque des envahisseurs mongols détruisirent lechâteau, mais le Sultan mamelouk Baybars reprit bientôt laforteresse et la fit reconstruire.La région d’Ajlun est peuplée depuis très longtemps, du faitde son climat méditerranéen, de ses denses forêts et de sonsol fertile. Cette riche histoire se reflète dans les nombreuxvestiges archéologiques répartis dans les zones boisées et lesvillages environnants.Sites HistoriquesLe château d’Ajlun, connu sous le nom de Qal’at Ar-Rabad enlangue arabe, est le plus important monument historique dela région d’Ajlun. Dominant de vertes collines, il est visible deplusieurs kilomètres à la ronde et sa nature militaire en tantque poste d’observation protégeant les routes commercialesdu XIIème au XVème siècle s’impose immédiatement. Il futconstruit en 1184 par Izzeddin Usama Ibn Mungidh, l’un desgénéraux de Saladin, pour contrer la menace que les Croisésfaisaient peser sur le nord de la <strong>Jordan</strong>ie. En 1214, le châteaufut agrandi et prit sa configuration actuelle.36


Ce château est l’un des exemples d’architecture militairemédiévale arabo-islamique le mieux conservé et le plus complet.Ce château est l’un des exemples d’architecture militairemédiévale arabo-islamique le mieux conservé. Il se caractériseprincipalement par une douve sèche qui l’entoure, un pont-levismenant à la porte d’entrée, un portail d’entrée fortifié, une toursud massive et d’autres tours sur chacun de ses côtés.Le château contient un véritable labyrinthe de couloirs voûtés,d’escaliers en colimaçon, de longues rampes d’accès, de sallesimmenses ayant servi de salle à manger, dortoirs et écuries, et lesquartiers privés du seigneur du lieu (qui comprend une petitebaignoire en pierre et des fenêtres rectangulaires pouvant setransformer en meurtrières pour archers à des fins défensives).Dans le proche village de Tubna, les visiteurs peuvent découvrir lamosquée Zeidani et une salle de réunion datant de l’année 1750.Les visiteurs pourront également découvrir une structurenommée “Al’ali Shreidah” qui était la demeure du gouverneur dela région avant l’avènement de la <strong>Jordan</strong>ie moderne. La maisondu gouverneur faisait l’admiration de ses contemporains parceque c’était le seul bâtiment à deux étages de la région.Dans le district d’Ajlun, le village de Zubia est peuplé depuisla période byzantine. Dans la partie du village appelée “lemonastère”, se trouvent les ruines d’une ancienne églisebyzantine. Le village contient également des maisons et desécuries datant de plusieurs centaines d’années. Dans la valléeséparant Zubia et Tubna se trouve une source qui constituaitle principal point d’approvisionnement en eau desvillages environnants. Aujourd’hui, plus de dix villagesentourent la réserve naturelle d’Ajlun. La région estcélèbre pour ses oliviers et produits dérivés.DirectionsEn voiture ou en taxi: depuis Amman, prendre l’autoroute deZarqa-Mafraq en direction du nord et suivre les panneauxindicateurs. Un court trajet vers l’ouest en direction de Jérash,à travers forêts de pins et oliveraies, conduit jusqu’à Ajlun.LE SAVIEZ-VOUS?Lors de la dominationmamelouke, le châteaud’Ajlun (Qal’at al Rabadh)faisait partie d’une chaîne dephares signalétiques et depigeonniers permettant detransmettre des messagesde Damas au Caire en seulementdouze heures!Le château d’Ajlun protégeaitles voies de communicationentre le sud de la <strong>Jordan</strong>ie etla Syrie et faisait partie d’unechaîne de forts qui, la nuitvenue, allumaient des feuxpour transmettre des messagesde l’Euphrate jusqu’auCaire.37


UMM AL-JIMALDe toutes les grandes villes du nord, c’est Umm al-Jimal qui setrouve le plus à l’est, à la frontière de la plaine orientale de basaltedésertique. Elle est située le long d’une route secondaire prochede la jonction de plusieurs anciennes routes commerciales quireliaient le centre de la <strong>Jordan</strong>ie à la Syrie et à l’Iraq.La rareté du bois dans la région a conduit à un usage presqueexclusif de durs blocs de basalte en tant que matériau deconstruction, y compris pour les encadrements de portes et defenêtres, les seuils, les linteaux et parfois même les portes ellesmêmes.L’utilisation de ces pierres a aussi donné naissance àun système de couverture unique pour les toits: des assises enencorbellement composées de longues plaques de basalte poséesen travers des pièces.Sites HistoriquesParmi les structures les plus intéressantes àvisiter se trouvent les hauts baraquementsavec leur petite chapelle, plusieurs grandeséglises, de nombreuses citernes couvertesou à ciel ouvert, les contours d’un fortromain et les ruines de plusieurs portesd’entrée de la ville.DirectionsPrenez l’autoroute d’Irbid jusqu’àMafraq. De là, une petite route conduitjusqu’à Umm Al Jimal, à deux heuresd’Amman.38Les ruines de basalte noir d’Umm Al-Jimal.


Certains des sites de campements et villages les plus anciens au mondedatent d’il y a 10 000 à 18 000 ans.PELLA (Tabaqat Fahl)Au pied des collines de la vallée du Jourdain, exactement auniveau de la mer, Pella est probablement le site le plus richede la région. Certains de ses sites remontent à l’Ancien et auNouveau Testaments de la bible. C’est également ici que seréfugièrent les premiers chrétiens persécutés qui avaient fuiJérusalem.Près de cet ancien site d’habitation, on a retrouvé des traces decertain des campements humains et de villages semi permanentsles plus anciens au monde qui remontent aux époquesnatoufienne et kébarienne, soit il y a 10 000 à 18 000 ans.Sites HistoriquesOutre des ruines de la période gréco-romaine mises à jourpar des fouilles, Pella permet aux visiteurs de découvrir lesvestiges d’un site habité du chalcolithique datant duIVème millénaire avant Jésus-Christ, ainsi que desrestes de villes avec mur d’enceinte de l’Age de bronzeet de l’Age de fer, des églises byzantines, des quartiersrésidentiels du début de la période islamique et unepetite mosquée médiévale.DirectionsEn voiture ou en taxi: Remontez vers le nord la route qui traversela vallée du Jourdain et que vous pouvez rejoindre depuis laRoute de la mer Morte en passant par Naur, ou depuis la routed’Arda en passant par Salt (c’est le chemin le plus court). Laville se trouve à 1h50 d’Amman.En autocar: Les villes d’Amman et d’Irbid sont régulièrementdesservies par des services d’autocar à air conditionné.LE SAVIEZ-VOUS?Le nom arabe actuel d’Ummel-Jimal qui signifie “Mèredes chameaux” a faussementcontribué à faire penserque ce site ancien n’étaitqu’une ville-étape pour lescaravanes bien qu’aucunepreuve tangible ne vienneétayer cette supposition. Dufait de sa situation en lisièredu désert, Umm el-Jimal faitplus justement penser à uneville frontière.39


UMM QAYS (Gadara)Tout comme Jérash et Amman, Gadara (la Umm Qays actuelle)et Pella (Tabaqat Fahil) faisaient autrefois partie de la Décapole,chacune ayant des attraits uniques. Superbement perchéeen haut d’une colline dominant la vallée du Jourdain et lamer de Galilée, Umm Qays est le site du miracle des cochonsde Gadara réalisé par Jésus. C’est ici que Jésus rencontra unhomme possédé par un démon qui vivait dans les tombessituées à l’entrée de la ville. Jésus chassa les mauvais esprits ducorps de l’homme et les envoya dans un troupeau de cochonsqui se précipitèrent dans les eaux de la mer de Galilée en basde la colline et s’y noyèrent.Autrefois, la ville était un centre culturel réputé. Plusieurs poètesclassiques et des philosophes y vécurent, dont Théodorus, lefondateur de l’école de rhétorique de Rome. Un poète décrivitmême la ville comme étant une “nouvelle Athène”.Sites HistoriquesLes sites dignes d’intérêtcomprennent le spectaculairethéâtre en basalte noir, la basiliqueet la cour adjacente parsemée desarcophages finement gravés, lagrande rue à colonnades et une rueadjacente bordée de boutiques, unmausolée souterrain, deux bains,un nymphée, une porte d’entréede la ville et les restes presqueeffacés de ce qui fut un immensehippodrome.Un exemple rare de basilique à cinq nefs du IVème sièclea récemment été mis à jour à Umm Qays et a fait l’objet defouilles. La basilique a été construite directement au-dessusd’une tombe romano-byzantine. Il est possible d’apercevoirla tombe par une ouverture pratiquée à l’intérieur del’église. Elle jouxte également l’ancienne porte romainede la ville ouvrant sur la route menant à la mer de Galilée.L’établissement inhabituel de l’église sur une tombe à cetendroit précis concourt à prouver qu’elle a été spécialementconçue et construite pour commémorer l’endroit exact où,selon les croyants, Jésus a accompli ce miracle.MuséesLe Musée d’Umm Qays présente un choix peu ordinaire depièces antiques, de mosaïques et de statues. A black basalt sarcophagus.mausolée en sous-sol (le Hypogaeum)• Musée d’Umm Qays40


La cité était un centre culturel renommé et plusieurspoètes classiques et philosophes y vécurent.DirectionsLE SAVIEZ-VOUS?Umm Qays est le nom modernede l’ancienne Gadara,une cité déjà mentionnée à lafin du XVIème siècle dans lesregistres d’impôts ottomanssous le nom de “Mkes”ce qui, en arabe, désigneun poste frontièrede collecte d’impôts.En voiture ou en taxi: prenez l’autoroute de Jérash - Irbid au nordd’Amman. Une fois parvenu dans la ville d’Irbid (à environ 1heure de route), suivez les panneaux indicateurs pour Umm Qays.Umm Qays se trouve à environ 1 heure d’Irbid et à près de 120 kmd’Amman.En autocar: les villes d’Amman et d’Irbid sont régulièrementdesservies par des services d’autocar à air conditionné.La basilique à cinq nefs d’Umm Qays.Statue du dieu grec Zeus.41


CHATEAUX OMEYYADES DU DESERTLes châteaux du désert de <strong>Jordan</strong>ie, qui constituent demagnifiques exemples de l’art et de l’architecture islamiquesantiques, sont des témoins d’une époque fascinante dansla riche histoire du pays. Leurs riches mosaïques, fresques,pierres sculptées et gravures dans le stuc inspirées desmeilleures traditions perses et gréco-romaines, sont autantd’évocations du mode de vie au VIIIème siècle.Appelés châteaux du fait de leur stature imposante, lesconstructions du désert remplissaient en fait divers offices: ilsservaient de lieu d’escale aux caravanes, de centres d’échangesagricoles et commerciaux, de lieux de villégiature et d’avantpostespermettant à des souverains lointains de forger des liensavec les Bédouins de la région. Aujourd’hui, des excursions d’unou deux jours depuis Amman permettent de visiter plusieurs deces complexes encore préservés, regroupés à l’est et au sud de laville.Qasr al-HallabatCe site se compose de plusieurs unités indépendanteslargement espacées comprenant un qasr (château),une mosquée, un énorme réservoir et huit citernes.Il comprend également un enclos agricole de formeirrégulière avec un système élaboré de vannesd’irrigation et un petit hameau de quelques logis malconstruits.Le château, fait de blocs de basalte et de calcairedressés, suit un plan carré de 44 mètres de côtémarqué de tours d’angle et comportant une seuleentrée au milieu de la paroi orientale. Le quart nordouestintérieur est occupé par une structure pouvantavoir servi aux travaux domestiques, notamment aupressage du raisin.Des travaux de déblaiement et des fouilles ont révélé146 inscriptions en grec, ainsi que deux en nabatéenet une en écriture safaïtique sur des pierres en basalte à ladécoupe régulière. Les inscriptions en langue grecque fontpartie d’un édit de l’Empereur byzantin Anastasius (491-518) réorganisant la vie administrative et économique de laProvince d’Arabie. Ces pierres gravées semblent provenir d’unsite d’habitation proche, peut-être Umm al-Jimal, et avoirservi de matériau de construction lors de la restauration duchâteau par les Omeyyades. Lors de cette reconstruction,le château fut décoré à l’aide de stuc gravé, de fresques et demosaïques colorées qui transformèrent la place fortifiée enpalais résidentiel.Arche travaillée dominant unehaute fenêtre à Qasr al-Hallabat.44Qasr al-Hallabat.


Les châteaux du désert de la<strong>Jordan</strong>ie sont des témoignagesd’une époque fascinante et de lariche histoire du pays.Qasr al-AzraqA environ 13 kilomètres au nord du carrefour d’Azraq, surl’autoroute menant à l’Iraq, se dresse la grande forteresse noirede Qasr al-Azraq. La topographie actuelle du château remonteau début du XIIIème siècle. Façonné à partir de blocs debasalte noir de la région, le château tirait parti de l’importanteposition stratégique d’Azraq, et de la présence de sources.La première forteresse édifiée sur ce site a sans doute étéconstruite par les Romains vers l’an 300 sous le règnede Dioclétien. Le bâtiment fut également utilisé par lesByzantins et les Omeyyades. Qasr al-Azraq connut sa dernièregrande phase de construction en 1237, lorsque les Ayyubidesle remodelèrent et le fortifièrent. Au XVIème siècle, les Turcsottomans y établirent une garnison. Quant à Lawrenced’Arabie, il en fit son quartier général dans le désert au coursde l’hiver 1917 lors de la Grande Révolte Arabe contre l’empireOttoman.Le château forme un carré presque parfait dont les mursd’enceinte de 80 mètres encerclent une cour centrale. Aumilieu de la cour s’élève une petite mosquée de la périodeAyyibide. C’est également à cet endroit que se trouve lepuits principal. Une tour longue occupe chaque angle dumur extérieur. L’entrée principale est constituée d’une seuleet énorme plaque de basalte montée sur des charnières quis’ouvre sur un vestibule dont le sol dallé laisse encore devinerun échiquier gravé dans la pierre. La salle située au-dessus de lazone d’entrée servit de chambre à Lawrence lors de son séjourà Qasr al-Azraq. Le gardien du château possède toute unecollection de photos de Lawrence car son père était l’un desofficiers Arabes qui servaient le légendaire héros britannique.L’entrée du Qasr al-Azraq45


Qusayr AmraQusayr Amra (le petit palais d’Amra) est un petit établissementde bains construit pendant la seconde moitié du VIIIèmesiècle dans la steppe jordanienne, loin de tout ancien lieud’habitation visible. Ce monument se dresse à la lisière duWadi al-Butum (vallée des arbustes térébinthes).Son plan s’organise autour de trois éléments principaux: unhall de réception rectangulaire divisé en trois nefs par deuxarches transversales s’appuyant sur des pilastres bas. Leplafond des nefs est composé de voûtes à trois travées. Dansl’axe de la porte d’entrée, se trouve une alcôve (l’alcôve dutrône) ; deux petites portes de chaque côté ouvrent sur deuxpièces peu éclairées au sol pavé de mosaïques.Les bains se composent de trois salles servant de vestiaire, detépidarium et de caldarium. Les structures hydrauliques setrouvent à cinq mètres au nord des bains. Il s’agit notammentd’un réservoir d’eau en hauteur, d’un profond puits enmaçonnerie et d’un Saqiyah, un système permettant de tirerl’eau du puits pour l’acheminer jusqu’à un réservoir.Son répertoire iconographiquecomprend des scènes de chasse et debain, des représentations de lutteurs,d’archers, de musiciens et de danseursainsi que des panneaux évoquantdiverses activités artisanales ou liéesaux travaux de construction. Ce quisurprend dans ces peintures, c’estla présence d’un grand nombre dereprésentations de femmes nuesou à demi nues. Ces peintures sontétonnantes car elles vont à l’encontrede ce que l’on attendrait d’unmusulman commissionnant la construction de bains au débutde la période islamique, peut-être lors de la dernière décenniede la domination Omeyyade (740-750). Les fresques de QusayrAmra sont particulièrement importantes car elles offrent desthèmes iconographiques d’une richesse sans égale par rapportaux autres monuments de la même époque. Par ailleurs, ellesreprésentent une période clé de l’art islamique, lorsque celui-cien était à ses balbutiements. C’est pourquoi elles furent inclusesdans la liste du Patrimoine Mondial de l’humanité.Les fresques islamiquesprimitivesde Qusayr Amra.Qusayr AmraLe plus frappant à Qusayr Amra est la profusion de fresquesqui couvrent pratiquement toutes les surfaces internes.46One of <strong>Jordan</strong>ian cuisine’smany appetizers.


De grandes fresques occupentpratiquement toutes les surfaces intérieures.Qasr al-KharranehCe château bien conservé se trouve à environ 16 kilomètresà l’ouest de Qusayr ‘Amra et à 55 kilomètres à l’est d’Amman.Son approche est signalée par plusieurs hauts pylônes radiositués de l’autre côté de l’autoroute.Qasr al-Kharraneh demeure une énigme pour les archéologuescomme pour les historiens. Certains experts voient en lui unfort défensif alors que d’autres affirment qu’il s’agissait d’uncaravansérail destiné aux caravanes de chameaux de passage.Une autre théorie soutient encore qu’il servit de retraite auxchefs Omeyyades désireux de débattre des questions d’Etat.Avec ses hauts murs, ses meurtrières étroites, ses quatre toursd’angle et sa forme carrée, Qasr al-Kharraneh a tout l’air d’unchâteau défensif. Pourtant, ses tours ne sont ni assez solides niassez larges pour avoir fourni une défense efficace et auraientpeut-être seulement été construites pour soutenir les murs.Les meurtrières sont également inefficaces car elles sonttrop étroites sur la partie intérieure pour offrir une visibilitésuffisante aux archers, et leur nombre est trop réduit pourqu’elles présentent une quelconque utilité sur le planmilitaire. Nous savons, grâce à une inscription figurant dansune salle du deuxième étage, que la construction de Qasr al-Kharraneh date de l’an 711 après Jésus-Christ. La présenced’inscriptions en langue grecque autour de l’entrée principalesuggère que certaines pierres ont pu être rapportées d’un siteproche et avoir servi de matériau de construction.LE SAVIEZ-VOUS?Les fresques qui ornentl’intérieur de Qusayr Amraprésentent un grandintérêt car elles sont d’unerichesseiconographiquesans équivalent dans lesautres bâtiments de lamême époque et constituentun moment clé de l’artislamique à ses débuts, cequi explique que QusayrAmra figure sur la liste dessites du Patrimoine Mondialde l’humanité de l’UNESCO.Qasr al-Kharraneh Kebabs.47


La particularité la plus remarquable de Qasr al-Mushatta est la façade de pierre délicatementgravée qui s’élevait entre les contreforts àdemi-circulaires qui flanquait les tours demioctogonalesde chaque côté de la porte d’entrée,laquelle était percée au centre du mur sud.Qasr al-MushattaJuste au sud d’Amman, Qasr al-Mushatta constitue unexcellent exemple de l’architecture typique Omeyyade.Le château est un palais carré incomplet comportant desdécorations élaborées et des plafonds voûtés. Les immensesmurs de brique s’étendent sur 144 mètres dans chaquedirection et au moins 23 tours rondes étaient réparties le longde son enceinte. La mosquée du palais occupe une positioncentrale, à l’intérieur de l’enceinte, à droite de la principaleporte d’entrée. La conception d’ensemble dégage uneimpression de puissance et de symétrie, avec une tendance àla compartimentation, le plus souvent en trois sections. Lesvoûtes sont principalement considérées comme étant de typeiraquien, mais la maçonnerie et les sculptures décorativestrahissent des influences sassaniennes, coptes et classiques.Ces différentes influences se mêlent dans le palais quireprésente l’exemple le plus poussé de fusion de ces tendancesau sein de l’architecture Omeyyade.Le plan d’al-Mushatta est plus complexe que celui des autres palaisOmeyyades du désert. C’est pourquoi, les érudits s’accordentà dater sa construction à la fin de la période Omeyyade et àl’attribuer à al-Walid II (mort en l’an 744 après Jésus-Christ).DirectionsLa visite des châteaux du désert s’effectuefacilement lors d’une excursion d’un jour oudeux au départ d’Amman.Excursion vers les châteaux du désert: vouspouvez visiter Hammam as-Sarh, Qasr al-Hallabat, Qasr al-Azraq et Qusayr Amra lorsd’une excursion en voiture dans le désert del’est. Qasr al-Kharraneh et Qasr al-Mushatta,tous deux situés à moins d’une heure de routed’Amman, méritent amplement une visite sivous séjournez dans la capitale.En voiture ou en taxi: pour rejoindre les Châteauxdu désert, suivre la Route de l’aéroport depuisAmman et prendre la direction d’Azraq. LaRéserve des zones humides d’Azraq se trouvedans l’Azraq al-Janoubi (Azraq Sud), la Réservenaturelle de Shaumari, à dix kilomètres plus ausud (suivre les panneaux signalétiques). Il estrecommandé de se munir d’une bonne carte,disponible auprès du ministère du tourisme oude l’office du tourisme de <strong>Jordan</strong>ie à Amman.48


ITINERAIRES HISTORIQUES ET CULTURELSExcursion d’un jour:1. Jerash, Ajlun2. Amman (<strong>Visit</strong>e de la ville)3. Madaba, Mont Nébo, Béthanie au-delà du JourdainItinéraire de 3 jours:1er jour. Amman, Jerash, Madaba et la mer Morte - Nuit à Amman2ème jour. Pétra - Nuit à la Petite Pétra3ème jour. Kérak, Madaba et Mont Nébo - Nuit à AmmanItinéraire de 5 jours:1er jour. Amman, Jerash, Ajlun - Nuit à Amman2ème jour. Madaba, Mont Nébo, Kérak - Nuit à Pétra3ème jour. Pétra - Nuit à Pétra4ème jour. Wadi Rum - Nuit près de la mer Morte5ème jour. Béthanie au-delà du JourdainPour plus d’informations sur les itinéraires, consultez le sitewww.visitjordan.com.


Office du tourisme de <strong>Jordan</strong>ieTél: (962-6) 5678444Fax: (962-6) 5678295P.O.Box 830688Amman 11183, <strong>Jordan</strong>ieCourriel: info@visitjordan.comSite Web: www.visitjordan.comwww.visitjordan.comFrench 2 - 2007 - 10000Copyright © <strong>Jordan</strong> <strong>Tourism</strong> <strong>Board</strong> 2006. Tous droits réservés. Tous les textes, images, graphiques et autres supports présents dans cette brochure sont sujets au copyright et autres droits depropriété intellectuelle du JTB (<strong>Jordan</strong> <strong>Tourism</strong> <strong>Board</strong> - Office du tourisme de <strong>Jordan</strong>ie). Il est interdit de reproduire, distribuer ou de modifier ces supports, sans autorisation écrite explicite du JTB.

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